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PLACEBOS POUR SUPPORTER LES DOULEURS.

Principe de base: utiliser à fond le discernement dans le calme.

1) Réaliser que "je" n'est pas la douleur. On a la douleur, et donc, notre ego est séparé d'elle. Par
conséquent, on se trompe par le pouvoir des mots en disant: "je souffre". De plus, nous disons tous: "j'ai
mal ici et là" montrant des parties anatomiques du corps humain. La mauvaise habitude mentale étant
instantanée, il faut souvent à longueur de temps se répéter: "Ce n'est pas moi qui souffre mais la langue"
"Ce n'est pas moi qui souffre mais la main" "Ce n'est pas moi qui souffre mais la mâchoire" etc. L'intellect
gagnera forcément sur le doute du mental. Le discernement entre ce que l'on est et ce que l'on est pas,
le prouve de manière indiscutable. La douleur d'un côté et le "je" de l'autre. C'est identique à tous.

2) Se poser la question de savoir à qui appartient la douleur. N'étant pas la douleur, nous disons tous en
fait que: "je ne souffre pas mais mon corps souffre". Pourquoi prenons la douleur pour nôtre? Sur
quelles bases considérons-nous que la douleur que l'on est pas, est nôtre? Le sens de possession est à
tout le monde et incompréhensible. Exemple: Je peux dire que j'ai d'atroces souffrances à la langue dûe
à la glossoplastie que j'ai subi. Etant été opéré, je dis: "C'est ma glossoplastie". L'orthophoniste qui
s'occupe de la rééducation de la langue dit: "C'est ma glossoplastie de 14H30". Le professeur qui m'a
opéré dit, en m'auscultant: "Voyons la suite de ma glossoplastie." Le médecin qui prend sa relève dit en
me voyant: "ma glossoplastie que je soigne" etc. Mais à qui appartient réellement cette glossoplastie?
Tout le monde dit qu'elle est sienne, et pourtant...La glossoplastie étant une réduction de la langue, c'est
donc la langue qui a sienne la glossoplastie. La ou les douleurs appartiennent donc à la matière. On en
arrive naturellement à se poser la question: "Vu que je ne suis pas la douleur, que la douleur appartient à
la matière, est-ce que la matière m'appartient?" Problème philosophique qui se résoud en comprenant
la nature de la matière.

3) Voici maintenant, le raisonnement le plus brutal, le plus méchant (voir extrême), le plus destructeur et
le plus salutaire pour supporter les douleurs: La douleur est là, vraie, intense, faisant souffrir. L'objectif
est donc de l'abattre. On consulte et on a des médicaments pour y mettre un terme définitif. Après
quelques temps, la douleur a totalement disparue. Elle était vraie, mais suite aux effets des
médicaments, elle n'est plus là. On peut donc en déduire que elle a été vraie pendant temps de temps,
mais vu qu'elle a disparue, on ne souffre plus et par conséquent, ce n'est plus vrai. Mais si une chose est
vraie pendant un temps, et qu'elle ne l'est plus ensuite, on peut dire que, une chose qui n'est plus vraie
est une chose qui n'est pas vraie. Une chose qui n'est pas vraie, est donc fausse. Mais qu'est-ce qui est
faux? Le temps et la présence de la douleur, et aussi, la souffrance. Changeons le mot vrai par "réel" et la
même dialectique, malheureusement, conduira toujours à la conclusion que c'est irréel. Donc, le temps
de la présence de la douleur que l'on a sur l'instant présent étant faux, une illusion qui nous trompe par
son pouvoir des plus puissants, nous plonge dans un état d'ignorance qui associé à l'illusion, aliène le
psychisme par son caractère mensonger, la douleur étant irréelle et expérimentée comme vraie, dûe à
l'ignorance. Appliquer cette dialectique, basé sur l'évidence du phénonème des choses, ne peut faillir.
L'esprit, ne supportant pas une telle véracité, sera brisé et la personne, ne peut que hurler de désespoirs
et de tourments prenant conscience que les pires souffrances qu'elle a subi (traumatismes, opérations,
tourments, tortures etc.) sont fausses. Pire encore, la prise de conscience -- TERRIBLE -- qui, selon les
points 1 et 2, conduira que l'on a jamais réellement souffert en prenant des souffrances illusoires pour
soi-même. Réalisant la folie d'un tel acte, une énorme partie de l'ego, est tué par le pouvoir du
discernement qu'a la connaissance. La personne, pleurant et hurlant toutes les larmes du corps, aura
besoin d'un énorme réconfort, car elle se retrouvera dans cet état infantile de quelques secondes lors de
sa naissance. C'est-à-dire: des plus angoissée, souffrant toute seule, avec des pensées terrifiantes sur son
sort avec des questions type: "Qui va me protéger?" "Que vais-je devenir?" "Ce monde est cruel et
terrifiant, je veux pas être ici" "je veux mourir" etc. Cela nécessite la plus haute vigilante. Mais on y
gagne en ceci, à ce stade: on se libère de la douleur, on se libère petit-à-petit du sens de possession
erronée vis-à-vis d'elle, mais mieux encore, ayant compris que le faux fait souffrir, le mental devient
grandement capable de supporter les douleurs et souffrances avec calme et contrôle de soi, attendant
avec patience la fin des douleurs du corps. Cependant, il ne faut pas oublié l'intensité des douleurs. Plus
elle est élevée, plus son illusion associée à l'ignorance, engendra au niveau mental une incapacité
légitime à supporter tout ça, l'intellect et le discernement retomberont dans l'état: "mes douleurs sont
réelles et je souffre le martyr". On peut faire une analogie à un barrage qui est submergé par un océan
puissant et tempétueux. Il faut donc revenir au calme, avec les anti-douleurs, que le mental relâche ses --
informations -- de tortures et que l'intellect puisse, dans le calme, retrouver un peu de discernement
avec la dialectique ci-dessus. Quoiqu'il en soit, aussi terrible et puissante est la torture, le fait qu'il y ait
une pause dans le temps, où elle est disparaît dans le sommeil profond, révèle son irréalité et
l'implacable et irréfragable raisonnement qui est appliqué ici. Retrouvant l'esprit que c'est faux, on
supporte davantage avec patience. L'objection est faite selon le temps: quand on est en tourments
chroniques, même si on supporte tout ça avec patience, sachant et se martelant le mental que c'est faux
-- et ça l'est -- il arrive que l'on perde patience, et que la conscience devienne lourde au réveil, car on ne
voit nullement la fin de cette illusion. Même si la fatigue apparaît grandement sur la face, au fond, la
patience reste assez immuable et par habitude, on tolère ça avec persévérance, alors qu'au niveau du
coeur dans la poitrine, c'est impétueux. Il faut donc se faire des plaisirs, car, du caractère illusoire des
souffrances, il est donc très facile d'oublier ce qui est faux (sauf si on est tourmenté par le mental qui
s'obstine avec elle et dont on a aucun contrôle et que la seule façon est de laisser allé). Le mental doit
trouver en temps de douleurs chroniques, des occupations qui lui fassent plaisir.

4) La persévérance. Ce n'est pas parce que tout est illusion, ainsi que l'action qu'il ne faut pas agir. Si la
non-action est la clé pour s'élever, il n'en reste pas moins exact, que celui qui n'agit pas face à la douleur,
aura tout son mental dirigé dessus de manière obstiné. Si se dire: "tout est faux, pourquoi je fais ça?"
"Pourquoi guérir, alors que de toutes façons, je vais mourir" "Quel est l'utilité de prendre un médicament
vu que tout est faux?" sont, d'un point de vue philosophique exact, les faits sont que malheureusement,
nul ne peut rester sans rien faire un instant. Qui a envie d'uriner, ira uriné quand même car la douleur
est telle à force de se retenir, qu'au bout d'un moment, le corps relâche. Il en va de même pour les
besoins naturels du corps (faim, soif, déféquer etc.) On ne peut pas faire autrement dans ce monde,
d'agir. Pourquoi torturer le corps? Toute cause a un effet. Il ne faut pas oublier la prévoyance. Si un
médicament n'est pas pris, les conséquences seront pire, et donc, les douleurs plus intenses et le mental
ne supportera pas, l'intellect replongera dans l'ignorance. Il faut donc agir, ne serait-ce que d'un point de
vue de l'hygiène, une maintenance a minima est nécessaire. Quand on a pas le choix, il faut toujours
poursuivre ses efforts. La clé est là, dans le mot effort. Sans effort, la paresse s'installe, la négligence
engendre davantage de souffrance et on doit inévitablement faire des efforts plus grands pour abattre
ses douleurs. Personne n'aime souffrir, autant discerner et y faire des efforts pour ne pas en avoir. Oui
mais quand on est dedans plein pot, désespéré, sachant que c'est faux, mais que cette illusion est tenace
et qu'on relâche tout? Il faut se poser la question suivante: "qu'est-ce que je préfère? Sois je persévère
pour m'en sortir, sois ça sera pire !" Toujours agir avec discernement, et être alerte. Sans ça, l'irréflexion
mènera de nouveau à la négligence et encore à la souffrance. Faire par conséquent, des petits efforts, ici
ou là, et petit-à-petit ça fait un gros effort. La pratique quotidienne des efforts, permet de devenir très
fort mentalement à la longue.

5) L'origine des tourments, douleurs et souffrances selon les lois de la Conscience interne. Il faut se
poser la question: "je suis attaché à quoi?" L'attachement à une chose, engendre une très haute
importance pour cette dernière. De cet orgueil, né de l'ignorance, on commet des actes qui nuit autant à
soi-même qu'aux autres.

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