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ALLAITEMENT MATERNEL
1. Définir les différents concepts de l’allaitement maternel
Allaitement : Mode d’alimentation où l’enfant est nourri au sein.
Allaitement à la demande : Façon d’allaiter selon laquelle l’enfant est mis au sein fréquemment et chaque
fois qu’il démontre des signes de faim.
Allaitement exclusif : Mode d’alimentation où le nourrisson allaité ne reçoit aucun autre aliment ni boisson
(y compris de l’eau), à l’exception de médicaments et de gouttes de vitamines ou de sels minéraux lorsqu’ils
sont nécessaires.
Allaitement mixte : Mode d’alimentation où l’enfant est tantô t allaité, tantô t alimenté avec des substituts du
lait maternel, qu’il s’agisse de préparations commerciales pour nourrissons, de céréales ou d’autres aliments.
Allaitement prédominant : Mode d’alimentation où le lait maternel, y compris le lait exprimé ou celui d’une
nourrice, est la principale source de nourriture. Il permet l’eau, les liquides à base d’eau et les jus de fruits de
même que les médicaments et gouttes de vitamines ou de sels minéraux, mais exclut les préparations
commerciales pour nourrissons (laits industriels), les autres laits animaux ou les liquides à base d’aliments
(céréales, purées, …).
Allaitement non restrictif : façon d’allaiter selon laquelle l’enfant a accès au sein à la demande autant pour
l’aspect alimentaire que pour celui du réconfort. L’allaitement se poursuit généralement pendant plusieurs
mois, voire plusieurs années.
Allaitement restrictif : Façon d’allaiter selon laquelle la durée et la fréquence des tétées ainsi que la durée
totale de l’allaitement sont limitées.
Allaitement total : Expression désignant tout type d’allaitement, qu’il soit exclusif ou partiel avec peu,
moyennement ou beaucoup de lait humain.
4. Décrire les modalités et techniques de l’allaitement maternel (critère de tenue, de prise de sein et
de succion).
Modalité :
L’allaitement maternel nécessité une préparation psychologique de la mère au cours de la grossesse
Il doit être cette précoce (dans l’heure suivant l’accouchement), suivant une position confortable
classiquement appelée position du berceau
Il doit être fait à la demande (ad libitum) suivant une durée variable allant de 10 à 30 minutes avec
changement du sein.
Faciliter les tétées par quelques expressions de l’aréole si possible, donner les 2 seins à chaque tétée, nettoyer
les mamelons et aréoles pour éviter les macérations, bien protéger les mamelons par des soutiens gorges
adaptés.
Critère de tenue :
La nuque du nourrisson est droite ou légèrement fléchie en arrière
Le corps du nourrisson est tourné vers la mère.
Le corps du nourrisson est prêt de celui de la mère
Tout le corps de l’enfant est soutenu.
Les signes suivants indiquent une bonne prise de sein
Menton touche le sein
La bouche est grande ouverte
La lèvre inférieure est éversée vers l’extérieur
L’aréole est plus visible au-dessus qu’au-dessous de la bouche.
HYGIENE DE L’ENFANT
1. Définir l’hygiène
Ensemble des règles et de comportement visant à aboutir à un état de bonne santé.
4. Développement sensoriel
Vision
A la naissance la vision est diplopique (chaque œil voit un objet)
Vers 1 mois l’enfant peut suivre un objet du regard jusqu’à 90°
Vers 2 mois, il suit un objet jusqu’à 180°, il fixe le visage humain et lui sourit (sourire réflexe dit « d’ange »)
Vers 3 – 4 mois, il tourne la tête complètement et suit un objet qui se déplace dans son champ visuel ;
Vers 6 mois il acquiert la vision fine ou maculaire (l’image est enregistrée au niveau de la macula rétinienne),
les 2 yeux voient désormais un seul et même objet.
Audition
A la naissance on observe des réactions globales au bruit
Vers 3e – 4e mois le nourrisson identifie et localise les sons et s’intéresse aux voix humaines.
Vers le 5e mois il tourne la tête vers la source sonore.
Odorat : Il est difficile à évaluer cependant l’enfant reconnaît l’odeur de sa mère.
Goût : Il est paradoxal à la naissance
Tact et sensibilité au chaud, à la stimulation douloureuse (nociceptive) : Difficile à évaluer.
PALUDISME DE L’ENFANT
1. Définition
Le paludisme est une maladie parasitaire fébrile transmise par le moustique « Anophèle femelle » infectée lors
de son repas sanguin (transfusion sanguine). L’agent pathogène est le Plasmodium avec quatre espèces dont :
― Plasmodium malariae
― Plasmodium falciparum
― Plasmodium vivax
― Plasmodium ovale
― Plasmodium knowlesi
2. Cliniques
Accès palustre simple : Hyperthermie – Frissons – Céphalées - Myalgies – Vertiges – Signes digestifs
(diarrhées ou vomissements).
Paludisme grave : Critères OMS 2010(CACHI CACHO HIP HID) :
Uniquement dû au Plasmodium falciparum
Comas
Anémie inf. 6g/dl et hte inf. 20%
Convulsions généralisées répétées
Hypoglycémie inférieure à 2,2 mmol/l ou 0,4 g/l
Insuffisance rénale (créat. sup 265mmol/l et diurèse inf. 400 ml/24H)
CIVD
Acidose métabolique (inf. à 7,25)
Collapsus
Hémoglobinurie massive
OAP ou syndrome de détresse respiratoire
4. Diagnostic différentiel
Diagnostic différentiel d’un coma fébrile
― Encéphalite virale ou bactérienne ;
― Méningite aigue purulente ou lymphocytaire
― Abcès cérébral, thrombophlébite cérébrale
― Fièvre typhoïde
― Trypanosomiase
Diagnostic différentiel d’un ictère fébrile
― Hépatite virale,
― Angiocholite ;
― Fièvre jaune
Fièvre bilée hémoglobinurique : Déclenchée par la quinine chez le sujet utilisant la quinine en
prophylaxie caractérisé par une fièvre élevée à 40°C, Frisson, Ictère, Pâ leur et Urines coca-cola
(Hématurie due à l’hémolyse intravasculaire massive). Cette forme est rare depuis l’abandon de la
quinine en prophylaxie. CAT : arrêt QUININE, Ttt avec ARTEMETHER, RL, Furosémide parfois
transfusion du sang associée à une dialyse.
Paludisme transfusionnel :
Paludisme et grossesse : Tout épisode fébrile chez une femme en grossesse doit être considéré comme
un palu ! Tt palu chez une femme en grossesse est considéré comme grave et requiert un traitement
efficace.
Ttt :
1T : Quinine 25mg/kg/j à repartir en 3 perfusion de 500ml de SG5% en 4h (41gttes), Relais par
quinine VO pdt 7j.
A.ND RESUME DU COURS DE PEDIATRIE EM5.2016 9
2T : Quinine (mm protocole que ci-dessus) ou Artesunate (200 mg) + Amodiaquine (600 mg) pdt 3jrs
Artemether + Lumefantrine.
Paludisme et malnutrition :
Palu simple Artemether-Lumefantrine (coartem) pdt 3jours
Palu grave et MAS : Artemether
Paludisme congénital
Traitement des complications
― Troubles de la conscience : mesures usuelles (VV, SU, SNG, O2), mobilisation du patient, nursing,
ventilation mécanique ;
― HTIC : correction des facteurs aggravant (convulsions, hypoglycémie, corticoïdes contre-indiqués) ;
― Etat de mal convulsif : DIAZEPAM 15 mg/kg ;
― Anémie grave : TS en urgence, 20-30 mL/kg/J ;
― Hypoglycémie : SGI10%, 3-5mL/kg/h en dose de charge puis 3-5 mL/kg/j ;
― Collapsus CV, troubles hydro électrolytiques : remplissage avec prudence pour éviter un OAP ;
― Insuffisance rénale : correction d’hypovolémie et relancer la diurèse ;
― Hyperthermie : moyens physiques, antipyrétiques ;
― Co-infection bactériennes : ATB.
6. Chimio prophylaxie
Chimio prévention du paludisme saisonnier(CPS) : Enfants â gés de trois à 59 mois ; de juillet à octobre, les
enfants de moins de 5 ans prendront trois sachets d’Amodiaquine et un de Sulfadoxine/Pyrimethamine
(Fansidar en PU) pdt 3j à raison d’une fois par mois.
ROUGEOLE
1. Définition
La rougeole est une maladie infectieuse éruptive, contagieuse (à transmission directe par des fines
gouttelettes de salives émises par le malade lors de la toux dont les portes d’entrées sont les muqueuses
respiratoires et l’Œil), immunisante, due au virus morbilleux (qui est un paramyxovirus dont le seul réservoir
est l’homme).
4. Diagnostic
L’exanthème et le catarrhe oculo-nasal, l’énanthème (signe de kö plik) étant inconstant.
Les examens sérologiques (recherche d’anticorps).
5. Diagnostic différentiel
Scarlatine – Rubéole - Varicelle
6. Traitement
Désinfection du nez, de la gorge, et surtout des yeux
Antipyrétiques
Supplémentation en vitamine A
Lutte contre la déshydratation et la dénutrition
Au moindre signe de surinfection bactérienne : Antibiothérapie active sur H. Influenza, Streptocoque B,
Pneumocoque et Staphylocoque (C3G ou Amoxicilline - acide clavulanique)
La prévention se fait par la vaccination.
GLOMERULONEPHRITE AIGUE
1. Définition
La glomérulonéphrite aigue (GNA) est une atteinte inflammatoire non suppurée des capillaires glomérulaires
survenant de façon brutale sur un rein antérieurement sein.
Elle est le plus souvent secondaire à une infection streptococcique en foyer primaire et se traduit par un
syndrome néphritique aigue (œdème, oligurie, HTA, protéinurie, hématurie, IR modérée, natriurèse basse).
2. Clinique
TDD : GNA post-streptococcique chez l’enfant en âge scolaire
Début brutal généralement 1O à 15 jours après une infection streptococcique (angine, pyodermite…) peut
être marqué par : Céphalées - Prise pondérale - HTA modérée
3. Examen paraclinique
NFS montre une hyperleucocytose
VS accélérée
Ionogramme : Hyponatrémie en rapport avec une hémodilution, Hyperkaliémie en cas d’IR
Bilan rénal : Azotémie et une Créatininémie élevées, diminution de la clearance de créatinine (Il s’agit d’une
insuffisance rénale modérée)
La protéinurie est constante, non sélective, peut parfois dépasser 50 mg /kg /24 heures et réaliser un
syndrome néphrotique.
Le culot urinaire retrouve une hématurie microscopique parfois l’hématurie est macroscopique avec
absence de leucocyturie et de germes ou de parasites
ECBU peut mettre en évidence des germes, des leucocytes, et des hématies
Dosage des antistreptolysines O (ASLO) > 200 UI/l et une augmentation à 2 dosages successifs.
L’échographie
La biopsie
L’immunofluorescence
4. Evolution
― EDS : Clinique (courbe de poids, TA, diurèse journalière) et paraclinique (Pu/24h, culot urinaire,
ionogramme sanguin et urinaire, fonction rénale, taux de complément) ;
― Modalités évolutives : Sous traitement, l’évolution est le plus souvent favorable. Le Sd commence à
régresser au bout de 48h. Œdème et HTA en quelques jours ; Crise polyurique pouvant succéder à l’oligurie
initiale et les urines disparaissent ; La Pu en moins de 1 mois, mais peut persister pendant 1 an ; Hu
macroscopique en quelques jours (microscopique pendant plus de 6 mois) ; Compléments sériques se
normalisent en 2-8 semaines ; Insuffisance rénale en moins de 15 jours.
― Complications
Précoces : œdèmes pulmonaires, œdèmes cérébraux, encéphalopathies hypertensive se manifestant par
des convulsions, IRA oligo-anurique.
Tardives : GNC, IR sévère.
6. Diagnostic
Diagnostic Positif
Antécédents récents d’infection streptococcique (angine, pyodermite, gale surinfectée, impétigo, etc.)
Syndrome néphritique aigue
Protéinurie + hématurie
Diagnostic Différentiel
Néphropathie tubulo-interstitielle
Néphropathie vasculaire
Diagnostic étiologique
Terrain : jeune garçon en â ge scolaire
Le germe : le plus souvent responsable est le streptocoque hémolytique du groupe A
Porte d’entrée : ORL, Cutanée.
2. LCR
Retrouvé à l’intérieur et autour de l’encéphale et de la moelle, il les protège contre les chocs et les
traumatismes, les nourris et sert au transport des médiateurs chimiques. Sa composition est semblable à celle
du plasma a partir duquel il est formé mais contient moins de protéine et de glucose et sa concentration
ionique est différente.
4. Dg de la méningite
TDD : La méningite bactérienne de l’enfant
CDD
Fièvre d’apparition brutale, parfois hypothermie
Troubles digestifs (anorexie, nausées, vomissements en jet, constipation)
Troubles neurologiques variés (raideur de la nuque, photophobie, céphalées, irritabilité, léthargie,
convulsions, coma)
SIGNES GENERAUX : Fièvre – convulsions - Signes de choc (marbrures, tachycardie, hypotension)
SIGNES D’IRRITATION MENINGEE :
Raideur de la nuque
Signe de Kernig et signe de Brudzinski
Position en « chien de fusil »
Trépied méningé : céphalées – vomissements – constipation
SIGNES D’HYPERTENSION INTRACRANIENNE :
5. Paraclinique
Ponction Lombaire et analyse du Liquide Céphalorachidien : Microbiologique, cytologique et chimique
du LCR. Avant toute ATBpie, la ponction se fait entre L3 et L4 ou L4 et L5.
Analyse :
― Aspect macroscopique : Liquide trouble ou purulent (« eau de riz »).
― Cytologie : Hyperleucocytose (1000 – 5000 cellules/μl) à prédominance neutrophiles (>80% dans 80%
des méningites).
― Biochimie : Hyperprotéinorachie (>1g/l), Hypoglycorachie (<40 mg/dl ou < 50% glycémie
concomitante), Hypochlorurorachie
― Bactériologie : présence de bactéries à l’examen bactériologique direct après coloration Gram et à la
culture + antibiogramme (positive à 90%).
― Recherche d’antigènes solubles par Elisa
Ils C.I en cas de de :
― HTIC
― Signes de focalisation
― Troubles de la coagulation
― Infection cutanée au point de piqû re
― Instabilité hémodynamique
― Détresse respiratoire
La présence de plus de 10 éléments blancs par mm3 définit une méningite.
Glycémie concomitante
NFS, CRP, Fibrinémie
6. Diagnostic différentiel
Avant la PL :
― Pneumonie
― Meningisme
― Paludisme grave forme neurologique
― Fièvre Typhoïde
― Appendicite
Après la PL c’est le diagnostic différentiel de LCR clair
― Méningite tuberculeuse
― Contexte tuberculeux familial
― Virage récent de réaction tuberculines chez un enfant vacciné au BCG
― Acte de PI + ou TBC pulmonaire évolutive
― LCR clair avec 30% lymphocytes, hypoglycorachie, hypo chlorenorachie
7. Traitement
But :
Stériliser le LCR
Maîtriser les convulsions
Lutter contre la fièvre
Réduire l’œdème cérébral
Réduire la cascade inflammatoire
Mesures générale :
Position de sécurité
SNG pour alimentation et prévention des fausses routes
Liberté des voies respiratoires (aspiration oro-pharyngée)
Oxygénothérapie
VV pour besoins de base (restriction hydrique plus systématique de nos jours, seulement si SIADH)
Mobilisation/3H dès que l’état hémodynamique le permet pour éviter rétractions et complications de
décubitus
Traitement symptomatique
Convulsions : Diazépam: 0.5mg/kg/dose en IR sans dépasser 1mg/kg/j Phénobarbital: DC 10mg/kg IVDL sur
20min après 24H, DE 3 à 5 mg/kg/j
EMC : Clonazépam 0.01 à 0.5 mg/kg/j à répartir en 4 à 6 doses
Fièvre : Paracétamol 60mg/kg/j en 4 doses IVD ou IR
Corticothérapie : Dexaméthasone 0.15mg/kg/06H 1ère dose 10 à 20 min avant ATB. Durée : 2 à 4 jours
T3 étiologique : Cefotaxime 70mg/kg en 3 prise/j + Ampi 200mg/kg en 2 prise/j pendant 7 jours
A.ND RESUME DU COURS DE PEDIATRIE EM5.2016 16
8. Complications
Immédiates : Choc septique, Convulsions, EMC, coma, Décès
Précoces : EMC, Surdité, Cécité corticale, Abcès cérébraux, Hémorragies méningées
Tardives : Retard psychomoteur/ régression des acquisitions PM, IMC et épilepsies, Hydrocéphalie
obstructive, atrophie cérébrale, Troubles de l’apprentissage, Hémiparésie, tétraparésie, Ataxie.
9. Prévention
Vaccin polysaccharique en prise unique contre le méningocoque A et/ou C ;
Vaccin antipneumocoque : Pneumo 23/Prevenar ;
Modifications des FDR environnements ;
Amélioration des conditions d’hygiène ;
Lutte contre les infections materno-fœtales chez le NN ;
Réunir les conditions d’asepsie lors des soins du NN.
3. Examens paracliniques
Glycémie capillaire
BU, NFS, Sérologie HIV,
IDR à la tuberculine,
Recherche de BAAR dans les crachats, *
Rx pulmonaire
4. Traitement
Prise en charge des complications médicales (voir ci-dessus)
Traitement médical systématique (voir ci-dessus)
Prise en charge nutritionnelle
Elle se fait en trois phases :
Phase 1 ou phase de stabilisation : Dure au maximum 7 jours et on utilise le F75 (35 grammes de lait + 20
morceaux de sucre + 20 ml d’huile végétale + 20 gouttes d’Hydrosol Polyvitamine + 1 litre d’eau) à raison de
130ml /kg par jour en 12 ou 8 repas
Phase de transition : Elle dure 1 à 5 jours ; on utilise le F100 (110 grammes de lait + 10 morceaux de sucre +
30 ml d’huile végétale + 20 gouttes HPV + 1 litre d’eau) à raison de 130ml.kg/jour en 8 ou 6 repas ou bien
l’ATPE (Plumpy-nut) ou bien les deux en alternance voir table pour quantité de ATPE à donner
Phase 2 : Se fait en ambulatoire et on utilise le ATPE ou Plumpy-nut
5. Surveillance
Prendre le poids chaque jour (le poids cible est de 6g/kg/jr environ en phase de transition)
Mesurer la taille toutes les trois semaines
Le degré des œdèmes (0 à +++)
La température (deux fois par jour)
Les signes cliniques (selles, vomissements, déshydratation, toux, respiration, taille du foie)
Contrô ler l’appétit à chaque repas
Pendant la réhydratation Surveiller les signes de surcharge liquidienne.
3. Critères diagnostic
Avant l’â ge de 18 mois : mise en évidence du virus par culture virale, PCR ou ARN-VIH plasmatique,
antigène P24
Après l’â ge de 15-18 mois : mise en évidence des anticorps par les tests sérologiques
7. Traitement
Critère thérapeutique
Tous les enfants de moins de 18 mois avec un diagnostic présomptif de VIH
Traitement universel pour tous les enfants VIH+ de moins de 5 ans indépendamment du taux des CD4 ou
des critères cliniques
Tous les enfants d'â ge > 5ans quand CD4 <500/mm3 (surtout si CD4 <350 ou si Stade OMS 3ou4.
Moyens médicamenteux selon les tranches d’âges
― Age < 3 ans : Lopinavir/r +3TC +AZT ou ABC
― Age 3 à 10 ans : ABC+3TC+EFV
Alternative AZT+ 3TC, TDF+FTC, +NVP
― Age >10 ans TDF + 3TC+ EFV
Alternative AZT+3TC, ABC+ 3TC, +NVP
En cas de coinfection :
Tuberculose : Zidovudine + lamivudine + efavirenz (<12 ans ou < 40 kg)
Hépatite B : Tenofovir + lamivudine + efavirenz (>12 ans ou > 40 kg)
A.ND RESUME DU COURS DE PEDIATRIE EM5.2016 21
En plus du traitement ARV, les enfants infectés par le VIH bénéficient du traitement des affections
opportunistes (selon les cas) et poursuivent la prophylaxie par le cotrimoxazole.
PEDIATRIE DR KADIDJA
CROISSANCE SOMATIQUE
1. Définition
Augmentation de la taille des différents éléments de l’organisme depuis la naissance et la fin de l’adolescence.
Elle est la résultante d’un ensemble des phénomènes qui comprend le développement staturo-pondéral,
l’évolution des proportions des différents segments du corps et le développement des organes, des viscères
ainsi que la maturation des os.
4. La surveillance de la croissance
Avant la naissance : courbe de croissance intra utérine : LUBCHENKO (Etats unis) et LEROY LEFORT
(France)
Apres la naissance : Z-score
Il est recommandé de mesurer la taille ; le poids et le PC tous les mois jusqu’à 6 mois, puis tous les 3 mois
jusqu’à 18 mois et ensuite tous les 6 mois jusqu’à 4 ans. Ces mesures sont reportées sur une
graphique appelé courbe de croissance.
Le poids
P/T : indique s’il y’a émaciation
P/A : indique s’il y’a excès ou insuffisance pondérale pour l’â ge
Ages Poids
A la naissance
2500 – 3000 g
(PN)
3 mois PN x 2
12 mois PN x 3
24 mois PN x 4
4 ans 16 kg
5 ans 2 kg/an
10 ans 30 kg
La taille
Ages Taille
3 mois 60 cm
6 mois 65 cm
9 mois 70 cm
12 mois 75 cm
24 mois 85 cm
3 ans 95 cm
4 ans 1m
Ages Circonférence
A la naissance 35 cm
1 mois 37 cm
3 mois 39 cm
6 mois 42 cm
9 mois 45 cm
12 mois 47 cm
24 mois 48 cm
3 ans 50 cm
4 ans 52 m
Le périmètre thoracique : se mesure à l’aide d’un senti souple au niveau du mamelon entre
l’inspiration et l’expiration.
Ages Circonférence
A la naissance 35 cm
3 mois 40 cm
6 mois 44 cm
12 mois 47 cm
24 mois 50 cm
36 mois 52 cm
A.ND RESUME DU COURS DE PEDIATRIE EM5.2016 24
4 ans 53 m
Le périmètre brachial : Bon indicateur de l’état nutritionnel entre l’age de 6 mois et 5 ans.
Compris entre 115 et 125 mm : Malnutrition modérée
Inf. 115 mm MAS
Dentition
1. Dents de lait : Ensemble de 20 premières dents qui apparaissent entre l’â ge de 6 M et 30 M
― M6 - M12 : 8 incisives par ordre 2 médianes inf. puis sup. les 2 latérales inf. puis sup.
― M12 - M18 : 4 premières prémolaires
― M18 - M24 : 4 canines.
― M24 - M30 : 4 deuxième prémolaires.
2. Dents permanents
― 6 ans : 4 premières molaires définitives
― 12 ans : 4 deuxièmes molaires définitives
― 18 ans : 4 troisièmes molaires définitives
― Immaturité de la muqueuse digestive (avant 6 mois) exposant au risque d’allergie chez le NRS quand
l’introduction des aliments autres que le lait survient avant l’â ge de 4 mois ;
― La mastication apparait vers l’â ge de 5-6 mois ainsi que la sécrétion de l’amylase pancréatique et il y a
une bonne maturité de la déglutition entre 4-6 mois ;
― La fonction rénale a une maturation progressive pour l’excrétion du Na et la fonction de l’amylasémie
du pancréas vers 5-6 mois.
2. Interrogatoire
Evaluation de la perte de poids d’où l’importance de connaitre le poids antérieur.
En cas de diarrhée, rechercher la date de début, la fréquence, l’aspect et l’abondance des selles et les signes
associés
Notion de gastroentérite dans l’entourage, ATBpie récent, pathologie gastrique.
6. Examens complémentaires
Elles sont justifiées lorsque la déshydratation est supérieure à 5% sans toutefois retarder la mise en route du
traitement.
Hyperprotidémie et l’élévation de l’hématocrite signent une hémoconcentration
Hyperglycémie fréquente dans les déshydratations sévères
Ionogramme sanguin : hyper ou hyponatrémie
Kaliémie
Les gaz du sang, coproculture si diarrhée.
8. Complications de la déshydratation
Complications neurologiques liées à l’hyponatrémie, à une intoxication à l’eau qui entraine un œdème
cérébral,
Les complications rénales : hématurie, anurie, oligurie, polyurie.
Les complications hémodynamiques : choc hypovolémique avec risque vital, acidose métabolique.
Décès par arrêt cardiorespiratoire et dysfonctionnement des multiples organes.
9. PEC de la DSH
Buts :
Rééquilibration hydro électrolytique,
Maintenir un bon état nutritionnel,
Traiter la cause.
Moyens :
Réhydratation par voie orale : SRO, ORASEL, AMASEL.
Réhydratation par voie veineuse : RL, SSI, SGI, les électrolytes, les macromolécules, les colloïdes (plasmagel).
Les traitements adjuvants : antipyrétiques, anticonvulsivants et antiémétiques.
Indications : La réhydratation se fait selon le schéma de PEC de l’OMS.
― Le plan A (prévention) : SRO 10-15 ml toutes les 15 mn et augmenter progressivement les quantités
par prise puis laisser boire à volonté à un niveau de 200-250 ml/kg/j. Il faut poursuivre la
réhydratation tant que les selles sont liquides et amener l’enfant quotidiennement pour la pesée.
― Le plan B : signes de déshydratation modérés ; Réhydratation par voie orale sous supervision
pendant 4h par SRO 75 ml/kg/j ; Un SNG si vomissement, évaluer après 4h pas de signes de
déshydratation passé au plan A, S’il y a persistance de signes de déshydratation, continuer le plan B et
évaluer. En cas d’absence d’amélioration, passer au plan C.
― Le plan C : Déshydratation sévère ; Réhydratation se fait par voie veineuse. Hospitalisation
systématiquement voie veineuse périphérique de bon calibre. En cas de choc, prendre la voie intra-
osseuse. SSI à la dose de 10 ml/kg en 30 mn renouvelable jusqu’à l’obtention d’un état
hémodynamique satisfaisante (diminution de la tachycardie, normalisation de la TA et TRC).
La réhydratation par le RL 100ml/kg se fait comme suit :
Nourrisson de moins de 12 mois : 30 ml/kg en 1h puis 70ml/kg en 5h.
2. Anamnèse
Rechercher le mode survenu, l’â ge du patient, type de convulsion, caractère généralisé ou localisé, la durée, la
fréquence, l’état post critique (conscience, relâchement sphinctérien, morsure de la langue ou de la joue
interne) ; rechercher les antécédents neurologiques et personnels du patient.
3. Examen clinique
― Signes généraux : T°, HTA, cyanose, FC, FR
― Signes neurologiques : Conscience (Score de GLASGOW et de BALANTIER)
― Signes en faveur HTIC : Vst en jet, céphalée en casque
― Signes en faveur d’hypoglycémie
― Présence d’un foyer infectieux
4. Bilan complémentaire
NFS, Glycémie capillaire, GE, étude du LCR (impérative)
CRP, Hémoculture, ECBU, échographie transfrontanelle, EEG
5. Diagnostic différentiel
Trémulation
Frisson et décharge bactériémique
Spasme de sanglot
Triques
6. Diagnostic étiologique
Convulsion fébrile : Paludisme grave forme neurologique, méningite bactérienne, encéphalite post-
infectieuse, méningite encéphalique virale, abcès cérébral.
Convulsion non fébrile : Trouble métabolique, déficit en vit B6, thrombophlébite cérébrale
7. PEC d’urgence
Assurer la liberté des voies aériennes supérieures
Enfant en position latérale de sécurité
Protéger de traumatisme de la langue et des dents à l’aide de la canule de GUEDEL ou abaisse langue
métallique.
Administrer le Diazépam à la dose de 0,5 mg/kg sans dépasser 10mg/dose en IR ou IM ; cette dose peut être
renouvelé une à deux fois à intervalle de 10 à 15 min, si pas de réponse injection de Phénobarbital en dose de
charge chez le nrs 15mg/kg en IV lent, Enft 10mg/kg et grand enfant 5mg/kg/j.
Si état de mal convulsif : Réanimation
Fièvre : Para 15mg/kg/6h (1,5ml/kg)
Problème infectieux : traiter l’infection
Traiter la cause de la convulsion.
2. Diagnostic positif
― Reconnaitre le coma : l’enfant comateux est comme endormi non réveillable alors que les signes vitaux
sont présents (pouls, respiration)
― Classifier le coma : Grâce à l’ECHELLE de BLANTYRE (va de 0 à 5 et adapté aux enfants qui n’ont pas
encore acquis la parole) et de GLASGOW (3 à 15, pas adapté aux enfants et patients intubés) qui
permettent d’apprécier la profondeur du coma.
3. Diagnostic différentiel
― Mutisme akinétique
― Etat d’origine psychogène
― Hypersomnie
― Etat d’adynamie extrême chez nrs en cas de déshydratation sévère.
6. Démarche diagnostic
Mode d’installation
Notion de fièvre, de prise médicamenteux ou produit toxique, de traumatisme crâ nien, de diabète,
d’HTA et traitement en cours.
Examen neurologique : trouble de conscience, pupille en mydriase ou myosis, signe d’HTIC, convulsion
Examen extraneuronale complet
7. Examen complémentaire
Selon la suspicion étiologique
8. Diagnostic étiologique
Coma traumatique : contexte d’AVP, chute, agression …
Coma non traumatique fébrile : Paludisme grave neurologique, méningite bactérienne, abcès cérébral, coup
de chaleur
Coma non traumatique afébrile : encéphalopathie métabolique, pathologie endocrinienne, trouble anoxo
ischémique, les AVC, tumeurs cérébrales, coma épileptique.
2. Mécanismes étiologiques
On reconnait 5 mécanismes à l’anémie :
― Insuffisance de production d’hématies
― Insuffisance de synthèse de l’hémoglobine : drépanocytose, thalassémie.
― Raccourcissement de la durée de vie des hématies : hémolyse.
― Perte sanguine : hémorragie.
― Mécanisme mixte : hémolyse, déperdition, défaut de production sanguine tel que l’anémie
inflammatoire.
3. Dg positif
CDD : Un bilan de routine, symptomatologie évocatrice, découverte fortuite
Signes fonctionnels :
Liés à l’hypoxie : Asthénie physique, vertige, dyspnée d’effort ;
Sueur, soif intense, apathie, irritabilité, acouphène, céphalée, anorexie.
Signes physiques :
Pâ leur des muqueuses et des téguments : langue, conjonctives ;
Fragilité des ongles et des cheveux (cassants et roux) ;
Retard staturo-pondéral.
Signes de détresse respiratoire :
Tachypnée,
Cyanose, pouls filant et mal perçu, tachycardie
Oligurie, trouble de conscience
Les signes biologiques : Hémogramme
Nouveau-né si Hb <14 g/L ;
4. Diagnostic étiologique
Anamnèse : Antécédents, notion d’ictère, de consanguinité, de prises médicamenteuses ou d’hémorragie
extériorisée.
Le typage biologique :
Anémie normochrome normocytaire régénérative ou arégénérative selon le taux des réticulocytes :
Diminution Hb avec VGM et TCMH normaux.
Anémie hypochrome microcytaire : arégénérative par carence martiale ou Sd inflammatoire ou
régénérative en cas d’alpha et beta thalassémie.
Anémie macrocytaire : régénérative (carence en folate et en vitamine B12) et arégénérative (maladie
hémolytique).
5. PEC de l’anémie
Moyens
Dérivés sanguins :
Culot globulaire 10 ml/Kg en 2h ou Hb désiré – Hb du malade x pds x 3
Sang total 20 ml/Kg en 2h ou Hb désiré – Hb du malade x pds x 6
Indications
Oxygénothérapie si décompensation respiratoire ou trouble de la conscience
En cas de collapsus, maintenir la voie avec des macromolécules en attendant la transfusion
Transfusion si anémie sévère ou décompensée
Traitement étiologique
Anémie ferriprive : Supplément en fer 5 mg/kg/j de fer élément en 2 ou 3 prises pendant au moins 2-3 mois
à distance des repas. FERROSTRANE sp, RANFERON sp, AMIFER sp
Anémie par carence d’acide folique : Acide folique 5 – 15 mg
Anémie auto-immune : Corticoïde, Immunosuppresseurs et Ig.
8. Prévention
Prévention de la carence martiale : supplémentation maternelle en fer pendant la grossesse et la période
d’allaitement ;
Eviter une ligature précoce du cordon ;
Prescription du fer au nouveau-né à risque dès le 2 e mois de vie, NRS sain à l’â ge de 6 mois, 12 mois, 18 et 24
mois jusqu’à 26 mois.
Assurer une bonne diversification alimentaire (foie, légumes verts, haricot) ;
Promouvoir l’allaitement maternel exclusif jusqu’à l’â ge de 6 mois car le fer du lait maternel a une bonne
biodisponibilité, il est bien absorbé, il y aura donc une croissance optimale du nourrisson.
7. Traitement
Mesures hygiéno-diététiques : hygiène périnéale, hydratation importante, miction fréquente
CYSTITE : Cotrimoxazole 30mg/kg/jr en 2 prises (CI avant l’â ge de 1mois), Céfixime 8mg/kg/jr en 2
prises. Durée de Ttt 3 à 5 jours
PYELONEPHRITE
Ttt d’attaque (2 – 4 jrs) Ceftriaxone 50mg/kg/jr en IV/IM inj unique Ou Céfotaxime 100mg/kg/jr en 3
2. Diagnostic
Œdèmes : Visage le matin et mb. Inf. le soir, symétrique, indolore, déclive et prenant le godet souvent
important avec prise de poids rapide pouvant être associé à des épanchements pleuraux et péritonéaux.
Rechercher : Le caractère pur ou impur du Sd. N ; signes extrarénaux (éruption cutanée, purpura) ; signes
cliniques de complication (dyspnée, fièvre, tachycardie, douleur abdominale) ; le foyer infectieux
3. Examens complémentaires
BU : Protéinurie, Hu ; Protéinurie de 24H ; Electrophorèse des protides, Ionogramme
Fonction rénale ; NFS (recherche des éléments liés au retentissement), CRP (suspicion d’infection), ECBU
(infection urinaire) ; Eliminer un SN secondaire (ASLO, VIH, Hépatite B, C, Glycémie)
4. Complications du SN
Choc hypovolémique, infection bactérienne (pneumonie, péritonite, méningite, septicémie), risque de
thrombose par hypovolémie et hémoconcentration,
5. Traitement du SN.
Ttt symptomatiques
Restriction Na H2O,
Apport calorique protéique suffisant 1-2 g/kg/j
Diurétique avec prudence
Ttt anticoagulation ou antiagrégant si hypoalbuminémie ≤ 20g/L (prévention des thromboses)
Ttt préventif des infections : C3G + aminoside
Anti HTA : IEC en première intention
Ttt spécifiques
Corticothérapie : PREDNISONE (Cortensyl 5-20mg)
Ttt d’attaque 2mg/kg/j PU le matin à jeun pdt 4 semaines :
Si rémission (disparition de la protéinurie avec normalisation de l’albuminémie) alors 1 prise/ 2jrs pdt 2 mois
puis 0,5ml/kg tous les 15 jours.
Si pas de rémission, augmenter la corticothérapie avec METHYLPREDNISOLONE amp. inj de 2ml 1g/1,73m 2 en
perf de 4H, 3 perf à 48H d’intervalle. Poursuivre la corticothérapie orale les jours intermédiaires.
2. Clinique
Rechercher les signes de congestion pulmonaire :
Dyspnée d’effort, polypnée, sueur à l’effort
Signes de lutte (battement du nez)
Cyanose au cri ou permanent témoin d’une congestion pulmonaire
Hépatomégalie important, douloureuse s’accompagnant d’œdème périphérique et une turgescence des veines
jugulaires
Tachycardie de repos
Rechercher un galop, un souffle
Signes de collapsus (diminution du débit cardiaque, faire la différence entre un collapsus dû à une
hypovolémie) : pâ leur, asthénie, extrémité froide, marbrure, temps de recoloration allongé ;
Rechercher des éléments d’orientations cliniques : Trouble de rythme et de la conduction (Tachycardie >
200/mn, bradycardie) ; coarctation de l’aorte (absence de pouls fémoraux avec différentiel de PA entre les mb
> et les mb <), malformation cardiaque (souffle cardiaque)
8. Examens complémentaires
Rx du thorax : ICT (< 0,6 Nné, < 0,55 Nrs, < 0,5 enft de plus de 2 ans) ; Silhouette cardiaque (HTAP, HVG, HVD,
HAG, HAD) ; Œdème pulmonaire (opacité peu dense, diffuse, floue, non systématisée)
ECG : Trouble de rythme, de conduction
Echocardiographie et Doppler
Examens biologiques : Gazométrie et lactatémie (acidose métabolique), NFS… orienté par la clinique
9. Traitement
Hospitalisation en réanimation :
Position proclive à 30, 45 et 60°,
Placer un scope cardiorespiratoire,
Oxygénation (obtenir une saturation en oxygène > 96%),
Placer 3 voies (SNG, SU, VV),
Ventilation non invasive si œdème pulmonaire,
Intubation si choc cardiogénique,
Sédation et analgésique
Corriger les facteurs aggravants : fièvre, anémie, trouble métabolique, trouble de la ventilation
Faire une kinésithérapie
Ttt spécifique :
Précharge augmenté Furosémide en bolus 1-2mg/kg en IV lente de 30mn et entretien 1-4mg/kg tous les 3
jours, restriction hydrosodée
Précharge diminuée : remplissage
PEDIATRIE DR SILE
INTRODUCTION A LA PEDIATRIE
1. Définition concepts
La Puériculture : c’est l’étude de l’élevage du nouveau-né et du nourrisson mais aussi des problèmes qui s’y
attachent.
La Pédiatrie : c’est l’étude des maladies de l’enfant, ce n’est pas une Médecine Générale appliquée à l’enfance,
car celle-ci possède certaines pathologies propres.
Le Nouveau-né : correspond à la période allant de la naissance à 28 jours. Elle se subdivise en deux :
― De la naissance à J7 = période néonatale précoce
― De J7 à J28 = période néonatale tardive
― La période périnatale : 28 SA à J7 après la naissance.
Le Nourrisson : c’est l’enfant du 1er mois au 30ème mois
Le grand enfant : c’est l’enfant de 30 mois à la puberté qui est l’entrée dans l’adolescence.
2. A la naissance, l’enfant ne doit pas être un inconnu car l’avenir immédiat et lointain du nouveau-né
dépend de trois facteurs, lesquels ?
― De la façon dont se sont déroulés les 9 mois de la VIU
― De l’accouchement
― De l’adaptation à la vie extra utérine c’est-à-dire les bouleversements physiologiques qu’engendre le
passage de la VIU à la VEU.
ADAPTATION A LA VEU
Sur le plan respiratoire : Les premiers mouvements respiratoires apparaissent dans les 20 secondes qui
suivent la naissance, les alvéoles pulmonaires se déplissent tel un parachute. Les stimulis qui provoquent ces
premiers mouvements respiratoires du nouveau-né sont :
― Stimulis mécaniques : La compression thoracique lors du passage de la filière génitale, l’aspiration rhino
pharyngée du nouveau-né
― Stimulis physique : le froid
― Stimulis chimiques : la naissance sans cri → une baisse de O2 qui est responsable de l’hypoxie qui →
acidose → stimulation des centres respiratoires bulbaires du nouveau-né.
― L’évacuation du liquide alvéolaire
Sur le plan circulation : Le clampage du cordon ombilical supprime le circuit placentaire → comme
conséquences une augmentation P au niveau Aortique, l’élimination du retour veineux ombilical → baisse P
dans les cavités droites d’où il y a renversement des Pressions sanguines responsables de la fermeture des
shunts.
Sur le plan de la thermorégulation : A la naissance, le nouveau-né se comporte comme un homéotherme
c’est-à -dire que lorsqu’il y a production de chaleur, il y’aura une déperdition à condition que la température
ambiante ne descende pas en dessous d’un seuil critique. Si la T° ambiante est très basse, il y aura une
consommation importante d’O2 pour assurer le maintien de la Température centrale.
Mais toute consommation importante d’O2 → une Polypnée qui → une consommation importante de glucose
d’où il en résultera une hypoglycémie responsable d’une acidose qui joue sur la vie de l’enfant.
Adaptation immunitaire : le nouveau-né est démuni contre l’infection, donc fragile, les IgG reçus de la mère
sont insuffisant mais il faut l’allaiter tô t.
8. Liquide pulmonaire
Pendant la VIU, il est sécrété par l’épithélium pulmonaire occupant ainsi l’arbre trachéo-bronchique, expulsé
dans les voies aériennes lors du passage de la filière génitale mais dès la naissance il faut faire une aspiration
douce sinon il peut y avoir une détresse respiratoire transitoire (DRT). Lors d’un accouchement par
césarienne, l’aspiration est obligatoire.
― Les moyens
La désobstruction : Elle doit être rapide, atraumatique-aseptique complète naso-pharyngée.
But : Assurer une liberté des VAS, Eliminer une atrésie des choanes
Matériel : Aspirateur, sondes
Gestes associées : Mettre l’enfant en position latérale de sécurité, Vidanger au préalable l’estomac
avec une sonde bucco pharyngée (éviter les vomissements) ce qui permet d’éliminer une atrésie de
l’œsophage.
La ventilation :
― Le Bouche à bouche (à éviter à cause du VIH)
― Le Respirateur manuel : Tête bien défléchie ; Respecter l’étanchéité du masque ; Contrô ler les
mouvements du thorax
Résultat : l’enfant devient rose. Si tous ces moyens sont inefficaces, il faut intuber l’enfant et faire une
ventilation artificielle.
Le massage cardiaque externe
Principe : On chasse le sang contenu dans le cœur en le comprimant et on relâche la compression
pour faire appel au sang dans le cœur ; mettre l’enfant sur un plan dur ; ne pas comprimer en regard
du cœur mais au niveau du sternum.
Réalisation :
Il faut comprimer de façon rythmique sur la ligne médiane à la hauteur des mamelons, les mains
croisées en AR et les deux pouces superposés en avant ;
Exercer une force suffisante pour enfoncer le sternum de 1,5 – 2 cm ; vérifier les battements de
l’artère carotidienne pour apprécier l’efficacité du massage.
Ce MCE doit être associé de façon synchrone à la ventilation : 5 compressions pour une insufflation
En même temps il faut trouver une voie d’abord
NB : Le PH du nouveau-né ~ 7,25, toute hypoxie néonatale → une acidose de type respiratoire en
majeur partie donc sa correction doit nécessiter une oxygénation mais pas d’injection des
bicarbonates qui ne ferait qu’aggraver la situation tant que l’enfant n’est pas correctement ventilé
parce que les bicarbonates sont métabolisés en CO2 or le CO2 ne peut être éliminé que par la
respiration.
― CAT pratique
La réanimation du nouveau-né s’apprécie par la cotation D’APGAR qui permet de vérifier la bonne adaptation
des phénomènes circulatoire et respiratoire à la naissance. Elle doit être évaluée à 1’, 5’, 10’ (Très important).
Valeur normale si ≥ 8 ; si ≤ 3 = état de mort apparent et compris 3< CA ≤ 8 = enfant à surveiller
CA ≥ 7
― A 1’ → on fait une petite désobstruction soigneuse, un examen minutieux de l’enfant, une injection vit
K1 en IM (5mg) 1mg/kg et refaire la CA à 5’ et 10’
― A 5’ après
Si CA > 7 → On peut relâcher la surveillance
Si CA < 7 → Faire une autre désobstruction, une réanimation et rechercher la cause en réexaminant
l’enfant
3 ≤ CA ≤ 7
― A 1’ → Une désobstruction, une oxygénation, ventilation artificielle et bicarbonate
― 5’ après
Si CA ≥ 7 : On peut relâ cher la réanimation mais surveiller l’enfant
Si CA < 7 : Vérifier qu’il n’y a pas eu d’erreur d’intubation si oui refaire l’intubation, réanimation
bicarbonate et rechercher la cause.
CA ≤ 3
― A 1’ il s’agit d’un état de mort apparent : Désobstruction rapide des VAS le plus souvent, la simple
désobstruction déclenche le premier cri ; Faire en même temps une ventilation manuelle en O2 pure
fréquence : 40-50/mn → 2 possibilités
― A 3’ :
Soit l’enfant devient rose, le cœur s’accélère
Soit EMA persiste : Faire KTO (CVO) + bicarbonate ; Intubation naso Trachéal en O2 pure + MCE si FC <
100
Soit il devient rose
Soit l’EMA persiste → - rechercher une erreur technique ; rechercher une pathologie grave
associée (Pneumothorax) ou une souffrance cérébrale grave
S’il n’y a pas eu d’erreur :
― A 10’ – faire de l’Insuprel : si rythme = 0 → arrêter.
LE PREMATURE
1. Définition
On appelle prématuré, tout nouveau-né dont le terme est < 37 SA, à compter du 1er jour des dernières règles.
Un prématuré peut être : Hypotrophique, Eutrophique ou Hypertrophique. La prématurité représente 55 %
de mortalité néonatale précoce, ceux qui survivent gardent des séquelles importantes entraînant véritable
problème de santé Publique.
2. Diagnostiquer un prématuré
Facile chez une femme régulièrement réglée et surtout quand la DDR est connue. Difficile si la femme ignore la
DDR, a un cycle irrégulier ou a des métrorragies.
Dans ce cas :
L’échographie précoce : permet de déterminer le terme à 3-4 jours près.
L’examen neurologique : Tonus passif, tonus actif, réflexes archaïques.
Les critères EEG
4. L’alimentation du prématuré
Précoce dès la première heure pour lutter contre l’hypoglycémie
Par gavage gastrique fréquente : 8 – 12 fois/j en surveillant l’existence des résidus gastriques qui doivent être
notés. La ration doit être augmentée progressivement : 60-80ml le 1 er jour et ou augmentée de 20ml/j →
200ml/kg au 10ème jour. L’alimentation de choix = lait maternel car il est le mieux adapté.
2. Clinique
― Peau pâle craquelante, desquamante, parfois verdâ tre par oligoamnios, et ce liquide amniotique colle à
la peau
― Ongles longs
― Cheveux abondants
― Aspect vif, alerte avec yeux grands ouverts, sommeil insuffisant.
3. Conséquences pathologiques
― Détresse respiratoire par inhalation méconiale
― Souffrance cérébrale avec convulsion par anoxie
― Trouble métabolique dont l’hypoglycémie
NOUVEAU-NE HYPOTROPHIQUE
1. Définition
C’est tout nouveau-né dont le poids est trop faible par rapport à l’â ge gestationnel. Il est appelé encore " Small
for date ", Dysmature ou Retard de la croissance intra utérine. Le nouveau-né hypotrophique peut être : Un
prématuré (< 37 SA), A terme ou Post mature.
4. Cliniques
o Hypotrophie disharmonieuse : L’enfant a l’aspect d’un fœtus araignée c’est-à -dire un nouveau-né
qui apparaît :
Anormalement long et maigre
Tête plus grosse par rapport au thorax
Peau plissée, fripée par absence du tissu graisseux sous cutané.
Les muscles sont peu développés
Doigts et orteils anormalement longs
Membres grêles et crispés en flexion
Vigilance parfaite (à terme)
Hypertonie excessive
Yeux grands ouverts
Sutures du crâ ne sont disjointes
Fontanelle Ant large et normo tendue
Cordon grêle, tombe rapidement et de couleur brunâ tre
Téguments secs pâ les : cette peau est craquelante avec une desquamation fine ou en lambeau.
o Hypotrophie harmonieuse : On a le même tableau clinique mais ici, ce qui frappe le plus c’est la
maigreur qui est effrayante.
5. Causes
o Causes fœtales
― Les malformations fœtales : Embryopathies malformatives
― Les embryo-fœtopathies virales ou parasitaires telles : Toxoplasmose, Rubéole, Maladie des
inclusions cytomégaliques
― Fœtopathies toxiques : Radiation, Certains médicaments, Alcool
o Les causes extérieures au fœtus : Le fœtus est victime d’une insuffisance nutritionnelle intra utérine.
― Une anomalie anatomique telle : Placenta Prævia, HRP, Anomalie d’insertion du cordon,
Malformation utérine
― Anomalie fonctionnelle : Grossesse multiple, Grossesse gémellaire, Toxémie gravidique
― Maladie maternelle préexistante : HTA, Cardiopathie, Néphropathie
6. Bilan à demander
Glycémie /mn, Glycémie, Calcémie, NFS, Hte
8. Prévention
― Une surveillance assidue de la grossesse pour détecter toute souffrance fœtale par : BDC ralentis,
Mouvements actifs non perçus, Dosages hormonaux œstriol dans les urines, Couleur du liquide
amniotique teinté
― La nécessité d’une équipe de Pédiatrie en salle de travail pour assurer la réanimation néonatale précoce
― Lutter contre les facteurs étiologiques : tabac, la sous-alimentation, l’alcool ….
2. Diagnostic de la DR
― Anomalie de la fréquence respiratoire : la normale, 30-60 avec une moyenne de 40 c/mn. On peut
avoir : Une tachypnée, bradypnée et une pause ou apnée
― La Cyanose : localisée au niveau péribuccal ou lingual ou généralisée
― Les Signes de lutte : Coter suivant l’indice de SYLVERMAN.
3. Apprécier la gravité de la DR
― La FR L’importance de la Tachypnée : FR ≥ 80c/mn, de la Bradypnée : FR< 20c/mn et a répétition
de Pause
― L’indice de SYLVERMAN > 5
4. Classifier les DR
o DR grave
― Pneumothorax suffocant : Thorax distendu, Abdomen ballonné, BDC discrets, Silence respiratoire
unilatéral = Ponction et drainage
― La Hernie Diaphragmatique : Abdomen plat ; Deux gestes importants : Ne pas ventiler au masque,
Intuber. Après ces gestes d’urgence, il faut mettre le malade en condition : Oxygénation, Aspiration,
Prendre une voie d’abord pour perfuser, Placer une SNG, Examiner et mettre en Incubateur sous
scope, Assurer une surveillance thermique régulière
o DR modérée
Aspiration
Faire une oxygénothérapie sous Hood
Rechercher les éléments pouvant orienter vers une étiologie
o DR minime
Planifier une surveillance horaire pour pouvoir guider le diagnostic, cette surveillance sera basée sur :
la FC, la FR, le TRC, Apparition ou aggravation de la cyanose, Glycémie par Dextro
5. Diagnostic différentiel de la DR
o Une polyglobulie
o Une méthémoglobinémie
o Une défaillance cardiaque dont le tableau clinique est très proche mais existence des signes à
l’auscultation
6. Diagnostic étiologique
La Maladie des membres hyalins
DRT ou maladie de césarienne ou encore poumon humide
L’inhalation méconiale
Inhalation du liquide amniotique = DRT
Infection pulmonaire
Hémorragie pulmonaire
Poumon hypovolémique
3. Le diagnostic étiologique
CAUSES PRÉ NATALES : Embryo-foetopathies (Toxoplasmose, Rubéole) Toutes malformations
cérébrales
LES CAUSES PÉ RINATALES : L’â ge gestationnel, Les difficultés obstétricales (Dystocie dynamique
Dystocie mécanique), Notion de Réanimation à la naissance, Notion de traumatisme à l’accouchement.
LES CAUSES INFECTIEUSES : Méningites bactériennes, confirmées par la PL ; autres infections
LES CAUSES MÉ TABOLIQUES :
L’hypoglycémie,
L’hypocalcémie : si taux < 65 mg/l (→ allongement de l’espace Q-T onde T pointu et symétrique),
L’Hypomagnésemie
Les convulsions pyridoxine dépendante : par carence en vit B6.
CAUSES TOXIQUES : Nouveau-né de mère droguée
A.ND RESUME DU COURS DE PEDIATRIE EM5.2016 55
4. CAT
Reconnaître la crise
Arrêter la crise par Valium 0,5 mg/kg en IR à renouveler toutes les 30 minutes jusqu’à la sédation, ne pas
dépasser 5mg/kg/j car peut entraîner une détresse respiratoire.
Prévenir les prochaines crises par Gardénal 5mg/kg en IM
Mettre l’enfant en position latérale de sécurité
Placer une sonde Gastrique pour : Vider l’estomac, Administrer du glucose si Hypoglycémie
Faire une désobstruction si nécessaire
Prendre une voie veineuse efficace pour : Effectuer des prélèvements, Alimentation parentérale et
Administrer le T3.
7. Bilan
SANGUIN
- Hémogramme - VS – CRP - Ionogramme – GS/Rh – Calcémie
RADIOGRAPHIE
Rx thorax systématique
ASP si tableau d’infection digestive
PREUVE DE L’INFECTION
Chez le nouveau-né : il faut multiplier les prélèvements dans le but d’isoler les germes : liquide contenu dans
oreille externe, Liquide gastrique, Hémoculture, LCR
Prélèvement des urines
Chez la mère : PV, Examen du sang pour sérologies.
8. CAT
Préventif :
Asepsie à l’accouchement, pendant la Réanimation
Surveillance de toute infection pendant la grossesse c’est-à-dire Dépistage et T3
Prophylaxie des IU et vaginales de femme
Curatif :
Comprend une bi AB thérapie à large spectre associant
Biluctamine : Ampicilline 100-300mg/kg/j en 4 prises IVD ou
4. Les conséquences
Avant la naissance : Le fœtus réagit à cette agression Immunologique en augmentant le volume de
son Erythropoïèse ; mais lorsque celle-ci n’arrive pas compenser l’hémolyse, une anémie sévère
s’installe et peut être responsable de la mort in utéro dans un tableau d’anasarque fœto-placentaire.
A la naissance : L’ictère peut manquer à la naissance mais dans les formes graves, un ictère précoce est
fréquent après ligature du cordon avec risque d’ictère nucléaire.
6. Diagnostic différentiel
L’anasarque fœto-placentaire fait discuter :
Les étiologies infectieuses
L’allo-immunisation des sous-groupes Rh
Les groupes érythrocytaires
L’immunisation dans le système ABO
10. Traitement
Il est fonction du taux de Bilirubine
― La photothérapie
― Le phénobarbital : stimule la synthèse hépatique des enzymes de la glycuro conjugaison
― L’Albumine : fixe les molécules de bilirubine libre qui sont ainsi neutralisées
― L’exsanguino Transfusion : rare, le plus souvent une seule suffit
― La Transfusion : en cas d’anémie, transfuser des concentrés globulaires lavés du sang du groupe O.
ICTÈRE DU NOUVEAU-NÉ
1. Définition de l’ictère
C’est la coloration jaune des téguments et des muqueuses du nouveau-né.
6. Clinique COOLEY
Pâ leur, Asthénie, Retard DSP, SPM, Visage Mogoloïdé, Rx crâ ne : Aspect en poils de brosse.
LE TÉTANOS NÉONATAL
1. Définir le tétanos néonatal
Le tétanos néonatal est une toxi-infection non contagieuse survenant chez un sujet â gé de 28 jours au plus.
C’est une pathologie très meurtrière due au bacille tétanique ou Bacille de NICOLAIER ou encore Clostridium
tétanique qui est un germe anaérobie strict se présentant sous deux formes : la forme végétative infectante et
la forme sporulée, celle de résistance.
4. Le diagnostic différentiel
― Les Trémulations : sont des mouvements rythmiques de même amplitude et de même vitesse,
stimulés par le bruit et stoppés avec la main par flexion du membre. Elles ne s’accompagnent ni de
fixité du regard, ni de signe associé.
― Les Convulsions : sont des mouvements saccadés dus à des accès de contractures involontaires,
généralement tonico-cloniques. Elles n’ont aucun rapport avec le bruit. Elles s’accompagnent de
cyanose, fixité du regard. Il n’existe pas généralement un fond d’hypertonie permanente.
― La Méningite Aiguë : Se traduit par un refus de téter, des geignements, des crises convulsives et une
fièvre, une hyperesthésie cutanée, une hypertonie généralisée, un bombement de la fontanelle
antérieure, un plafonnement du regard. Le Diagnostic repose sur la pratique de la PL et l’analyse du
LCR.
― L’Hémorragie Cérébro-Méningée : Se manifeste de façon précoce, immédiatement après une
naissance difficile. Lorsque la traduction clinique est tardive au-delà de 48 heures, elle prête à
confusion avec le tétanos néonatal. Le tableau clinique comporte des signes de souffrance cérébrale :
Hypertonie, convulsions, difficulté à l’ouverture de la bouche, anomalies du cri (cri cérébral). La PL
ramène un LCR hémorragique et incoagulable.
― La Tétanie Néonatale : trémulations spontanées ou provoquées par les stimuli sensori-moteurs,
hypertonie, crises convulsives parfois. Le dosage de la calcémie confirme le diagnostic en montrant
une hypocalcémie (calcémie < 70 mg/l, soit < 1,75 mol/l).
5. CAT
LES INDICATIONS
Les Formes bénignes et modérées
À l’admission, le malade reçoit du Diazépam à la dose de 1 mg/kg par voie intra-rectale pour arrêter les
paroxysmes et permettre :
― La prise des constantes : poids, température, pouls, fréquence respiratoire
― Le pansement aseptique
6. Evolution
Sans traitement : mort à 100% des cas
Sous traitement : la mort, les complications et les séquelles sont fréquentes.
2. Les valeurs normales de la NFS de l’enfant en fonction de l’âge et des constances érythrocytaires
Naissance : Hb (16-19), Hte (51-56%), GR (5-5,5 .106 /mm)
3 à 6 mois : Hb (10-11), Hte (31-33%), GR (4-4,5 .106 /mm)
VGM = 80-95
CCMH = 32-38%
TCMH = 27-32 Pg