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CHARLES DE

GAULLE
SIMIONESCU SOPHIA-MARIA
CL A IX-A E
Biographie courte de Charles de Gaulle
◦ Homme politique français, Charles de Gaulle est né le 22 novembre
1890 à Lille. Il a mené la résistance française contre l'Allemagne
nazie. Il fut président de la République de 1959 à 1969. Passionné par
le passé de son pays, il répondit présent à ses convictions en
endossant le rôle du personnage qui ne subit pas l’Histoire mais la
construit. Si sa méfiance vis-à-vis des partis lui fait quitter la politique
en 1953, l'exceptionnelle gloire dont il jouit auprès des Français lui
permet d'endosser à nouveau le rôle de sauveur en 1958. Mais cet
homme, qui lorgnait traditionnellement vers le passé glorieux de
l'Europe et de la France de l'Ancien Régime, fut finalement rattrapé
par la modernité. Ancien apôtre de la guerre de mouvement en conflit
avec les conservateurs, il devint aux yeux de la jeunesse le symbole de
l'immobilisme. Pourtant, sa gloire n'en fut pas véritablement ternie et
sa conception de l'économie et de la gouvernance inspirera longtemps
la droite gaulliste sous la Cinquième République. Il est mort le 9
novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne).
La jeunesse et les débuts de Charles de Gaulle

◦ Né à Lille en 1890, Charles de Gaulle reçoit de sa famille une éducation conservatrice où catholicisme, patriotisme,


admiration de l'Ancien Régime et érudition constituent les principales valeurs. Son père, professeur, le confie aux Jésuites et
lui ouvre les portes d'une riche bibliothèque familiale que le jeune Charles dévore, avec un intérêt particulier pour Péguy et 
Bergson, et surtout Chateaubriand. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le jeune militaire brillant et fougueux rejoint en
quelques années le statut de personnage historique. Percevant l'histoire et la politique avant tout comme l'œuvre de grands
hommes, il suit ainsi ses aspirations.
Charles de Gaulle, un militaire passionné

◦ S'orientant vers une carrière militaire, Charles de Gaulle entre à l'école de Saint-Cyr à 18 ans. Deux ans avant la Première Guerre
mondiale, il sort treizième de sa promotion et rejoint le 33e régiment d'infanterie d'Arras, alors commandé par le colonel Pétain.
Lors de sa première affectation, il gagne la confiance et les éloges de Philippe Pétain ainsi que le grade de lieutenant. Quelque
mois après le début de la Grande Guerre, il est promu capitaine. Il fait preuve d'un vif engagement lors des combats. Blessé à
deux reprises et décoré de la Croix de guerre, il est finalement fait prisonnier au terme d'une courageuse bataille à Verdun.
Soucieux d'être au cœur de l'action, il multiplie les tentatives d'évasion qui se soldent toutes par des échecs. Il ne sera libéré qu'à
la fin de la guerre. Il part alors combattre en Pologne contre la Russie soviétique.
◦ Parallèlement à sa carrière militaire, Charles de Gaulle a épousé Yvonne Vendroux en 1921. Charles et Yvonne de Gaulle ont trois
enfants : Philippe de Gaulle (1921), Élisabeth de Gaulle (1924-2013) et Anne de Gaulle (1928-1948). Cette dernière était porteuse
de trisomie 21. Après s'être marié en 1921, il rejoint l'école de Saint-Cyr pour enseigner, mais ses théories qui mettent l'accent sur
le mouvement et le rôle des blindés suscitent l'hostilité de ses supérieurs. En 1925, il est appelé par le Maréchal Pétain pour
écrire une histoire du soldat français. Rapidement, les revendications de paternité sur ces ouvrages sépareront les deux hommes.
Les différentes publications de de Gaulle renforcent sa mésentente avec l'Etat-major tandis que son insistance sur l'importance des
cuirassés et ses tentatives de rallier le monde politique à ses idées ternissent son image auprès de ses supérieurs.
Charles de Gaulle dans la Seconde Guerre mondiale

◦ Lorsque les combats débutent en mai 1940, le colonel de


Gaulle est nommé à la tête d'une division cuirassée et se
distingue en menant une contre-attaque efficace à
Montcornet. Très vite, Paul Reynaud, président du Conseil,
lui donne un poste au ministère de la Défense. Mais de
Gaulle est fermement opposé à tout armistice. Quand Pétain
signe la paix, il choisit l'exil en Angleterre pour pouvoir
poursuivre le combat. Désormais, la rupture avec son
ancien supérieur se transforme en inimitié historique.
◦ Devenu général, de Gaulle défie le maréchal en lançant
le 18 juin 1940 son célèbre appel, dans lequel il demande
de poursuivre le combat contre les forces de l'Axe. Le
nouveau gouvernement français réplique en le faisant
condamner à mort par contumace, pour haute trahison.
 LE RÉSISTANT ET L’HOMME POLITIQUE (1940-1953)

◦ Le 18 juin, au micro de la BBC, c'est l'appel à


poursuivre le combat (→ appel du 18 juin 1940).
Après l'armistice du 22 juin signée entre Pétain et
l'Allemagne, de Gaulle organise des forces armées qui
deviendront les Forces françaises libres (FFL).
Lorsque, le 14 juillet suivant, leur chef passe pour la
première fois en revue sur le sol anglais ceux qu'on
appelle les « Français libres », ils ne sont guère que
trois cents. La métropole, écrasée, affolée, occupée,
ignore à peu près tout de ce général inconnu qu'un
conseil de guerre va condamner à mort par contumace,
de son étrange entreprise, qui semble aux uns
désespérée, aux autres suspecte. De toute façon, elle ne
songe guère à résister.
CHEF DE LA FRANCE LIBRE

◦ Ce que sera l'extraordinaire aventure de la France libre défie


l'imagination et même le bon sens. Tout commence mal : au lieu des
ralliements massifs qu'il escomptait, le chef de la « dissidence » ne
voit pas arriver ses pairs, mais quelques officiers de réserve, des
errants qui rêvent d'en découdre, des hommes de gauche, des
pêcheurs de l'île de Sein, etc. Les marins et les soldats français
encore présents en Grande-Bretagne après le rembarquement de
Dunkerque préfèrent, sauf rares exceptions, être rapatriés ; aucun
général, aucun leader politique n'a répondu aux pressants appels de
Charles de Gaulle.
◦ L'allié anglais, craignant que la flotte française puisse être utilisée
par l'Allemagne, coule froidement des bâtiments à Mers el-Kébir
 (3 juillet 1940), et, même quand l'Afrique-Équatoriale française a
rallié la France libre, le reste de l'« Empire » reste fidèle à Pétain :
une expédition navale devant Dakar échoue piteusement ; bientôt,
les forces de Vichy et celles de la France libre s'affrontent au Liban
et en Syrie.
◦ Il faut à de Gaulle sans cesse défendre
l'indépendance, proclamer la représentativité
de la France libre devant Winston Churchill,
contre Franklin Roosevelt. Lorsque les Alliés
débarquent enfin en Afrique du Nord, le
8 novembre 1942, ils s'entendent avec 
François Darlan, le second de Pétain,
installent au pouvoir Henri Giraud et non de
Gaulle.
L'ORGANISATEUR DE LA RÉSISTANCE

◦ En sept mois, Charles de Gaulle néanmoins manœuvre, gagne du


terrain, élimine Giraud, fédère sous son autorité la Résistance
intérieure. Il charge Jean Moulin d'organiser en France le 
Conseil national de la résistance (CNR), créé fin mai 1943,
dans lequel sont représentées toutes les tendances des partis
politiques, des syndicats et des mouvements de résistance, pour
coordonner la lutte contre l'occupant et contre Vichy. Il énonce
les principes qui seront le fondement de son pouvoir :
– changement des institutions, mais fidélité à la république ;
– condamnation de Vichy, mais liberté d'expression et d'action
rendue aux tendances politiques ;
– évolution de l'Empire colonial français vers des formules plus
libérales, mais défense et maintien de l'ensemble français outre-
mer…
◦ Pour en savoir plus, voir les articles conférence de Brazaville
, la Résistance.
LE LIBÉRATEUR DE LA FRANCE
OCCUPÉE
◦ Il reste au général de Gaulle, après le 
débarquement du 6 juin 1944 en Normandie
– opération dont il a été, une fois de plus, tenu
soigneusement à l'écart –, à conquérir la légitimité
par l'acclamation populaire sur le sol de la patrie
libérée. C'est vite et bien fait : deux millions de
Parisiens rassemblés sur les Champs-Élysées le
26 août pour l'accueillir ne laissent plus aux Alliés
d'autre choix que de reconnaître son 
Gouvernement provisoire de la République franç
aise (GRPF)
, formé le 3 juin 1944.
◦ Pour en savoir plus, voir les articles 
Libération de Paris, la Libération.
LE FONDATEUR D'UNE « FRANCE NOUVELLE » (1944-
1946)

◦ Le général restera dix-sept mois à la tête du pays, présidant à sa rentrée dans la guerre,
tenant tête aux Alliés quand ils veulent évacuer Strasbourg reconquise, imposant la
présence de la France à l'heure de la capitulation allemande.
◦ Tandis que l'épuration déchaîne mille controverses, la reconstruction s'amorce ; le retour
des prisonniers et des déportés va permettre de consulter le corps électoral, pour la
première fois par référendum, sur les institutions ; une diplomatie audacieuse se
développe avec le traité franco-soviétique de décembre 1944 et la normalisation des
relations avec Londres et Washington ; les nationalisations, les lois sociales, le vote des
femmes transforment les données du jeu intérieur.
◦ Mais de Gaulle, tranchant, impavide, obstiné, se heurte à la classe politique et soudain
rompt et s'éloigne, croyant, à tort, être bientôt rappelé par l'opinion : en désaccord avec l'
Assemblée constituante élue en octobre 1945, il remet sa démission sur la question des
crédits militaires au président de l'Assemblée nationale, le 20 janvier 1946.
◦ LE DISCOURS DE BAYEUX (16 JUIN 1946)
◦ Quelques mois après son départ du pouvoir, le général de Gaulle expose à Bayeux, le
16 juin 1946, à l'occasion du second anniversaire de la libération de la ville, un projet
constitutionnel où il défend sa conception de l'État : un exécutif fort et une nette
séparation des pouvoirs, posant ainsi la base de la Constitution de 1958. En attendant, et
pour tenter d'empêcher la ratification de la Constitution de la IVe République, puis pour
abattre ce « mauvais régime », le général déclenche son offensive contre les partis, qui
seront désormais sa bête noire.
 L’ARTISAN DE LA VE RÉPUBLIQUE

◦ Le général de Gaulle entame à la fois trois tâches urgentes, mais, s'il explore les voies de la
normalisation en Algérie en offrant aux nationalistes algériens la « paix des braves », s'il
avertit les alliés occidentaux par un mémorandum secret de sa volonté de voir réformer l'
Alliance atlantique et admettre la France sans restriction parmi les « Grands », c'est à
l'élaboration et à l'adoption des institutions nouvelles qu'il donne la priorité absolue.
◦ Approuvée par 80 % des électeurs, la Constitution de 1958 produit aussitôt une Assemblée
nationale où le régime, sinon les gaullistes eux-mêmes, détient une nette majorité. Élu
président de la République le 21 décembre – moins de 6 mois après avoir été rappelé à la
tête du gouvernement – Charles de Gaulle nomme Michel Debré Premier ministre et passe
à l'action.
◦ Cette action va s'ordonner autour de quatre idées clefs qui, selon les périodes, prendront
tour à tour le pas dans les faits et dans l'esprit du général, avec des fortunes diverses. Ce
sont :
– organiser, consolider et compléter le nouveau système institutionnel ;
– résoudre la question algérienne et parachever la décolonisation ;
– déployer une politique extérieure de grandeur et d'indépendance nationale ;
– enfin, procéder à un certain nombre de grandes réformes, sociale, administrative,
régionale, etc.
◦ Dans tous les aspects de cette entreprise, un souci constant : l'affirmation de l'autorité
présidentielle ; un adversaire sans cesse dénoncé : les partis, la classe politique, dont la
IVe République était l'expression ; un moyen essentiel : l'appel direct au peuple
souverain par-delà les corps intermédiaires.
HOMME D'APRÈS-DEMAIN ET D'AVANT-HIER

◦ Visionnaire en politique étrangère, grand stratège sur l'échiquier international,


pour beaucoup persuasif et même séduisant dans sa hauteur souveraine et
bonhomme à la fois, audacieux et déterminé dans le jeu institutionnel,
autoritaire mais non dictatorial dans sa façon de gouverner, dans ses rapports
avec le peuple, de Gaulle était peut-être en avance sur son temps dans sa vision
de l'avenir.
◦ Mais il était en retard sur une époque qu'à la fin il ne comprenait plus très bien,
dès lors qu'il s'agissait de canaliser les forces neuves et désordonnées parfois
de la jeunesse, de devancer et d'organiser les transformations nécessaires, de
dépasser la gestion pour entreprendre de grandes réformes. Lorsqu'il tenta de
s'y attaquer enfin, après le choc de mai-juin 1968 – il était trop tard. Le pays le
lui manifesta sans ambages en lui répondant « non » pour la première fois lors
du référendum d'avril 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat.
◦ Abandonnant sur-le-champ non seulement le pouvoir mais la politique pour
reprendre sa place depuis longtemps inscrite dans l'Histoire, le grand homme
se contenta pendant les dix-huit mois qui lui restaient à vivre de quelques
gestes et de quelques abstentions symboliques, se gardant avec soin de se
prononcer de quelque façon que ce soit sur le choix et sur l'action de ses
successeurs.
Title Lorem Ipsum

LOREM IPSUM DOLOR SIT AMET, NUNC VIVERRA IMPERDIET PELLENTESQUE HABITANT
CONSECTETUER ADIPISCING ENIM. FUSCE EST. VIVAMUS A MORBI TRISTIQUE SENECTUS ET
ELIT. TELLUS. NETUS.

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