Vous êtes sur la page 1sur 2

Corrigé de l’interrogation d’histoire sur la 1ère GM

Exercice 1 :

a. Il fallait placer dans l’ordre : A – D – B – C car


Le début du génocide arménien a lieu en janvier 1915 après la défaite de Sarikamish.
Les Révolutions russes ont lieu en février et octobre 1917
L’armistice a lieu le 11 novembre 1918
Le traité de Versailles est signé le 28 juin 1919.

b. Il fallait placer dans l’ordre 1 – 2 – 1 car


la guerre débute par la phase de la guerre de mouvement d’août à décembre 1914
puis la guerre de position de janvier 1915 au début de l’année 1918
et la guerre de mouvement reprend au début de l’année 1918 jusqu’à la fin de la guerre.

c. Vous pouviez citer soit la bataille de Verdun de février à décembre 1916, soit la bataille de la Somme
de juillet à novembre 1916

Questions :
Document 1 :
1. Durant quelle bataille de la Première Guerre mondiale l’auteur écrit-il cette lettre ? À quelle phase de la
guerre correspond cette bataille ? (2 points)
L’auteur écrit cette lettre durant la bataille de la Somme en 1916. C’est une des principales batailles de la
guerre de position, aussi appelée guerre des tranchées. Les armées françaises et anglaises sont opposées
aux Allemands. C’est une bataille extrêmement meurtrière , avec près de 450 000 morts et plus de 600
000 blessés.

2. Montrez que les combats sont violents et meurtriers. (2 points)


Dans sa lettre, l’auteur utilise le champ lexical de la violence et de la mort. Il dit que son bataillon « se fait
décimer » et subit « de lourdes pertes » et que les « Allemands en subissent le double », ce qui montre
que la bataille est extrêmement meurtrière pour les deux camps. Il annonce que beaucoup de femmes de
sa région vont pleurer car elles ne reverront pas leur père, leurs frères, leur mari ou leurs amis, qui seront
morts au combat. Les mots utilisés sont dans la thématique de la destruction : « massacrer », «
déchiqueter », en référence aux dégâts commis par les obus. L’auteur a peu d’espoir de s’en sortir vivant
et il prévient sa mère « si je viens à tomber ».

3. Pourquoi l’auteur associe-t-il l’hôpital à l’idée du bonheur ? (2 points)


L’auteur associe l’hôpital à l’idée de bonheur pour plusieurs raisons. Tout d’abord son ami n’est pas
grièvement blessé, il pourra s’en sortir. De plus sa blessure va l’éloigner du champ de bataille pendant
2 mois et il sera donc en sûreté, dans un endroit propre, calme, où il sera nourri et soigné et où il
pourra se reposer. Louis est donc heureux pour son camarade qui, bien que blessé, va pouvoir pendant
quelques semaines s’éloigner de l’enfer des tranchées.

Document 2 :
4. Comment l’artiste montre-t-il l’atrocité de la guerre ? (2 points)
Otto Dix se sert de son expérience des tranchées, car il a été lui-même soldat durant la Première Guerre
mondiale, pour relater l’atrocité de la guerre. Sur ce dessin, intitulé « Soldat blessé », il nous montre un
soldat blessé dans une tranchée. On peut reconnaître la boue et la terre dévastée autour de lui,
certainement après l’explosion d’un obus dont il a reçu un éclat. Son bras est arraché et on ne distingue
pas vraiment le bas de son corps, donc on peut se demander si la tâche plus sombre n’est pas la marque
d’un éventration avec les viscères à vifs, en train de saigner. En plus de ses blessures physiques, c’est son
visage qui transmet l’atrocité de la guerre : celui-ci est pétrifié par la peur et la douleur. Sa bouche
ouverte semble crier et ses yeux exorbités nous montrent son effroi. Il ressemble plus à un mort-vivant
qu’à un vivant. En tant que spectateur, on se demande si ce soldat va pouvoir être soigné, vu la gravité de
ses blessures, mais on peut aussi se dire que les séquelles vont être psychologiques et qu’il restera marqué
à vie par cette expérience. D’ailleurs Otto Dix lui-même reste traumatisé puisqu’il réalise cette œuvre en
1924, soit huit ans après avoir vécu cette scène en 1916.

Documents 1 et 2 :
5. À l’aide des documents et de vos connaissances, décrivez la situation des soldats au front durant la
Première Guerre mondiale. (4 points)

Durant la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, les soldats des deux camps ont vécu une
expérience horrible et traumatisante. Tout d’abord les techniques de guerre ont changé et la guerre est
devenue industrielle avec des armes nouvelles qui ont augmenté le nombre de victimes : mitrailleuses,
grenades, gaz toxiques, lance-flammes mais surtout les obus qui ont ravagé le champ de bataille. Cette
guerre, qui a mobilisés 70 millions de soldats de par le monde a d’ailleurs fait 9 millions de morts et 6
millions d’invalides, majoritairement parmi les soldats. Les grandes batailles de 1916 ,celles de Verdun et
de la Somme, en sont les parfaites illustrations.
De plus la guerre est traumatisante par l’expérience de la guerre des tranchées, phase qui s’étale de 1915 à
1918. Les tranchées, 1ères lignes du front où s’enterrent les soldats, sont étroites et rudimentaires. Les
conditions de vie y sont difficiles : en plus des conditions climatiques (froid, pluie, chaleur) les soldats y
souffrent de la promiscuité et du manque d’hygiène. Ils y vivent avec les poux et les rats, dans le bruit
incessant des combat et avec les odeurs des gaz, de la poudre et des cadavres en décomposition dans le «
No man’s land » qui les sépare des lignes adverses. Le ravitaillement est aléatoire en fonction des assauts
et ils peuvent manquer d’eau et de nourriture. Ils vivent surtout dans la peur de mourir ou d’être
grièvement blessés.
De fait, à partir de 1916-1917, un certain nombre de soldats ne comprennent plus la logique meurtrière de
cette guerre et des mutineries éclatent. L’État-major y met fin par une répression sévère, en fusillant «
pour l’exemple ».
Bien que le Poilu soit resté dans les mémoires comme le soldat héroïque de la Première Guerre mondiale, le
traumatisme est immense au vu du nombre des victimes. Et parmi ceux qui reviennent du front, nombreux
sont ceux marqués dans leur chaire avec des membres mutilés, des poumons abîmés ou des visages
ravagés. Ces derniers sont appelés les « Gueules cassées ». Pour ces anciens combattants la réinsertion dans
la société est extrêmement difficile du fait de leur handicap.

Vous aimerez peut-être aussi