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Chapitre 1 L’expérience combattante

pendant la Première Guerre mondiale

Introduction

Dans quelle mesure les individus ont-ils été marqués par l’expérience
combattante de la Première Guerre mondiale ?

I. Une expérience combattante inédite

1) Un conflit d’une ampleur considérable


En août 1914, la Grande Guerre éclate : elle oppose les Empires
centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie) à l’Entente (France, Royaume-
Uni, Russie).

À partir de novembre, à l’est de la France, les soldats s’enterrent dans


des tranchées : c’est le début d’une guerre de position.

Le conflit devient mondial : les métropoles font appel à leurs colonies,


l’Empire ottoman rejoint l’Allemagne pour former la Triple Alliance, tandis
que l’Italie rallie l’Entente. Les États-Unis entrent en guerre en avril 1917
et la Russie, secouée par deux révolutions , sort du conflit : c’est
le tournant de la guerre.

Mot clé
Un armistice est un arrêt des combats. Il ne met pas officiellement fin
au conflit, contrairement à un traité de paix.

L’Allemagne relance l’offensive avant l’arrivée des Américains, mais,


vaincue, elle signe l’armistice à Rethondes le 11 novembre 1918.

2) Une expérience de la mort de masse


Les batailles sont très longues et meurtrières : à Verdun (février-
décembre 1916), un soldat meurt chaque minute. La bataille de la
Somme est la plus violente du conflit. Les hommes suffoquent sous les
gaz ou meurent enterrés, démembrés par les explosions d’obus.
De nouvelles armes (gaz, lance-flammes, grenades, chars)
transforment la façon de se battre. Les assauts sont meurtriers et
laissent des séquelles physiques et psychologiques.

Les conditions de vie des soldats sont déplorables : ils vivent dans la
boue, en présence des cadavres de leurs camarades, de la vermine, des
poux et des rats. Les soldats n’ont plus aucune intimité ni hygiène. Ils
souffrent de la faim, de la soif, du froid.

II. Des combattants mobilisés pour « tenir »

1) Le patriotisme défensif
Même si des mutineries éclatent en 1917 et que certains soldats
désertent, lassés de l’inutilité des offensives de la guerre d’usure, la
majorité d’entre eux continue de combattre par « devoir ».

Protéger sa famille et la nation motive les « poilus ». La camaraderie


des tranchées, relayée par des journaux écrits sur le front, les lettres
des familles et des marraines de guerre maintiennent le moral des
troupes.

La diabolisation de l’ennemi alimente la haine et explique que la plupart


des combattants aient supporté une expérience aussi longue.

2) Le poids de la contrainte
Près de 70 millions d’hommes sont mobilisés pendant la durée du
conflit. Les États sont responsables de la mobilisation, par le service
militaire (France, Allemagne) ou l’appel aux volontaires (États-Unis). Des
réservistes sont rappelés et des soldats sont recrutés dans les empires
coloniaux.

Dans chaque pays, la justice militaire est implacable et les auteurs de


mutinerie ou de désertion sont fusillés « pour l’exemple », surtout au
début du conflit.

Conclusion

La Première Guerre mondiale est une expérience combattante inédite.

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