Vous êtes sur la page 1sur 108

Aux combattants d’Afrique,

la France reconnaissante.

100 fiches biographiques


à l’usage des maires de France
Aux combattants d’Afrique,
la France reconnaissante.

©Archives départementales du Rhône.


Tirailleurs de la Première armée française défilant devant le Tata
sénégalais de Chasselay le 24 septembre 1944.

3
Préface de Geneviève DARRIEUSSECQ
Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées

« Et pourtant qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms,


de leurs visages ? » C’est la question que posait le Président de la
République à l’occasion des commémorations du 75 e anniversaire du
Débarquement de Provence.

Ces identités, ces noms, ces visages, sont ceux des combattants origi-
naires du continent africain. Ceux qui, avec tant d’autres, ont contribué
à mettre fin à l’Occupation. Les forces françaises de la Libération sont
issues de la diversité : celle des pieds noirs, celle de soldats originaires
d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, celle de combattants venus d’Afrique
occidentale et équatoriale. Goumiers, tabors, spahis, tirailleurs, zouaves, ils étaient des milliers
d’hommes aux destinées si différentes. Ils étaient des milliers d’hommes unis par la fraternité
d’armes au service de notre drapeau. Ensemble, l’Office national des anciens combattants et victimes
de guerre (ONACVG) et le Service Historique de la Défense (SHD) ont retracé quelques-uns de
ces parcours rassemblés dans ces fiches biographiques.

Nombre de ces combattants avaient déjà parcouru les sentiers de la gloire, en Afrique du Nord,
en Corse et en Italie. D’autres ont combattu sous notre drapeau dès 1940. En mêlant leur sang à
notre terre, ils ont payé un lourd tribut au combat contre le nazisme. Morts pour la France, morts
pour notre idéal, ces combattants méritent la reconnaissance pleine et entière de la Nation.

Le 15 août 2019, le Président de la République française Emmanuel MACRON a lancé un appel


à tous les maires de notre pays afin de faire sortir de l’obscurité le souvenir de ces soldats. Pour
faire en sorte qu’en baptisant des rues, des places et des écoles du nom de combattants africains,
ces soldats méconnus ne demeurent pas des soldats inconnus.

C’est à cet appel que des maires ont déjà répondu. C’est à cet appel que tant d’autres pourront
encore répondre. Le ministère des Armées se tient donc résolument aux côtés des communes
de France et offre son aide. Pour cela, une convention de soutien a été signée avec l’Association
des Maires de France. Pour cela, les services du ministère, le SHD, l’ONACVG, s’engagent à ac-
compagner toutes les collectivités désireuses de s’inscrire dans cette démarche. Ces biographies
de combattants sont à leur disposition.

Ce travail de mémoire sur les combattants africains de la Seconde Guerre mondiale est essentiel
pour la reconnaissance de leur dévouement et la transmission de leur souvenir. Je remercie tous
les élus locaux et toutes les communes qui participent à ce mouvement de fraternité mémorielle.
Par ce geste, ce sont aussi les valeurs de la République que nous servons.

4 5
SOMMAIRE

Préface de Geneviève DARRIEUSSECQ .. ............................................ 5


• Secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées . . ............................................ 5

Introduction. . .................................................................................................. 8
• 1939-1945, des soldats africains au service de la France ......................................... 8
• Méthodologie de constitution des fiches biographiques .. ...................................... 9
•L es premiers parcours de combattants d’Afrique ................................................. 10
 dans les départements français, 1939-1945
• Recensement par région des combattants d’Afrique............................................. 11
• Pays d’origine des combattants d’Afrique.. ........................................................... 15
• Recensement par pays d’Afrique. . ....................................................................... 16

Classement alphabétique des combattants d’Afrique.. .................... 21

Chasselay....................................................................................................... 85
• Les tirailleurs inhumés au Tata sénégalais de Chasselay...................................... 86

Les Compagnons de la Libération....................................................... 165

Index - Lieu d’inhumation. . ................................................................... 205

6 7
1939-1945, des soldats africains au service de la France subsaharienne, plus de 70 000 hommes sont de nouveau engagés. Près de 400 000 autres
viennent d’Algérie, du Maroc et de Tunisie. Les Africains représentent plus de 80 % des effectifs
Les soldats d’Afrique sont issus de deux types de population vivant dans l’empire colonial. Tout qui vont débarquer en Europe. Parmi eux, 175 000 Français d’Algérie, du Maroc et de Tunisie.
d’abord celle des citoyens français ou européens. Les « Pieds-Noirs », comme on a pu les appeler,
sont très nombreux en Afrique du Nord, et tout particulièrement dans les départements algériens. Les premiers engagements ont lieu en Italie où se distinguent notamment les soldats
Par ailleurs, certains des combattants d’origine européenne sont issus d’autres parties de l’Empire. nord-africains lors de la bataille du Belvédère ou du Garigliano. Le 17 juin 1944, les tirailleurs
Les autres - dans le dispositif juridique de l’époque - ne bénéficient pas de la qualité de citoyens, ce sénégalais de la  9 e D.I.C. débarquent sur l’île d’Elbe et s’en emparent.
sont des sujets de l’Empire dans leur majorité, souvent qualifiés « d’indigènes » pour ceux originaires Le 15 août 1944, les soldats de l’armée d’Afrique débarquent sur les côtes de Provence. Ils
d’Afrique du Nord, de « coloniaux » pour ceux venus de Madagascar ou d’Afrique subsaharienne. libèrent Toulon, puis Marseille, après de furieux combats. Puis viennent Lyon et Dijon. Dans
Par-delà la diversité des origines et des statuts, les soldats d’Afrique qui combattent au sein des le froid et sous la neige, ils combattent dans les Vosges et en Alsace avant de traverser le Rhin
armées françaises méritent tous d’être honorés par la République. et de combattre en Allemagne. D’autres assiègent les forteresses allemandes de l’Atlantique,
comme les tirailleurs somalis (Djibouti) qui combattent dans les marais de la Pointe de Grave.
Après avoir combattu en Europe durant la Première Guerre mondiale, les troupes venues de Durant ces combats pour la Libération, des soldats coloniaux évadés des camps allemands
l’Outre-mer stationnent de manière permanente en France métropolitaine durant l’entre-deux- s’engagent également dans la Résistance et luttent dans le Vercors, les Vosges, dans les
guerres, à Fréjus, Mont-de-Marsan, Cahors, Châteauroux ou encore Saint-Dié-des-Vosges. Face Ardennes, dans l’Hérault. Ils libèrent par exemple Romans (26) ou Châtillon-sur-Seine (21).
au péril que représente l’Allemagne nazie, l’empire colonial apparaît comme un recours dans une
France encore meurtrie par la Grande Guerre. Dès 1937, des plans massifs de mobilisation et de Méthodologie de constitution des fiches biographiques
renfort sont bâtis et, dès 1938, des recrutements supplémentaires sont opérés au sein de l’armée
d’Afrique (Algérie-Tunisie-Maroc) et des troupes coloniales (Afrique subsaharienne, Madagas- Afin d’illustrer la démarche par des cas concrets, l’ONACVG et le SHD ont établi un corpus
car, Indochine). La période de la « drôle de guerre » voit la mobilisation de ces effectifs. Près de 100 fiches biographiques.
de 100 000 Nord-Africains et 70 000 Africains subsahariens et Malgaches combattent durant Elles sont consultables en ligne sur le site : https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
la campagne de France en mai et juin 1940. Ils livrent alors les combats parmi les plus violents. Pour honorer la mémoire des combattants d’Afrique de la Seconde Guerre Mondiale, deux
Les spahis algériens et marocains se sacrifient à La Horgne, les tirailleurs algériens à Lille, les méthodologies sont proposées :
tirailleurs tunisiens en Eure-et-Loir, les tirailleurs marocains et les tirailleurs sénégalais dans la
Somme, l’Oise ou la Marne.
1. Choisir dans la liste fournie un com- 2. Prendre contact avec un service
Durant cette campagne, nombre de soldats africains sont exécutés par les troupes allemandes. battant, une unité, un événement départemental de l’ONACVG pour
À Febvin-Palfart, dans le Nord, 32 soldats marocains sont passés par les armes le 30 mai 1940. Au trouver un parcours en lien avec le
nord-ouest de Lyon, les 19 et 20 juin 1940, plusieurs dizaines de tirailleurs sénégalais sont exécutés. Le ministère des Armées a constitué une liste territoire
La Nécropole nationale du Tata sénégalais de Chasselay (69) regroupe leurs corps. hétérogène de 100 notices biographiques la
plus représentative possible de la diversité Dans une perspective d’ancrage territorial, les
La défaite de la France entraîne la captivité de près de 70 000 soldats d’Outre-mer, nord-africains, qui caractérisait ces soldats venus d’Afrique. collectivités peuvent se rapprocher d’un service
africains subsahariens, indochinois, malgaches, antillais. Pour des raisons raciales, l’armée allemande 19 pays composant l’Afrique actuelle sont re- départemental de l’Office afin de travailler à la
les maintient en France au sein de Frontstalags 1 et de Kommandos de travail répartis d’Epinal à présentés dans cette liste. Chaque combattant mise à l’honneur d’un ou plusieurs parcours
Bayonne. Privés de tout, maltraités, mal soignés, nombre de ces soldats décèdent durant le conflit, a un parcours lié aux territoires de France, spécifiques. Ensemble, ils construiront un projet
de maladies pulmonaires notamment. mais également aux campagnes d’Afrique, du adapté au territoire. L’Office se fera le relais
Moyen-Orient et d’Europe. Compagnons de la auprès du SHD qui, après consultation et étude
Dès août 1940, l’Afrique va donner les premiers contingents d’importance à la France libre du Libération, morts pour la France, officiers et de ses fonds, transmettra les résultats de ses
général de Gaulle. Des bataillons de marche sont formés et combattent en Erythrée, en Syrie et soldats du rang, cette multitude de parcours recherches. Le service départemental de l’Office
en Libye. Les soldats africains se distinguent à Koufra et El Alamein. atteste de la grande diversité des libérateurs pourra également proposer à la collectivité de
venus d’Afrique. monter un projet pédagogique avec des jeunes
Après les combats en Tunisie, le ralliement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique occidentale autour du parcours choisi.
française permet de mobiliser de nouvelles troupes pour la libération de la France. En Afrique Pour plus d’informations contacter :
1 Camps de prisonniers situés en France occupée réservés par les troupes allemandes aux prisonniers « coloniaux ».
memoire.combattants-afrique@onacvg.fr

8 9
Premiers territoires défendus et libérés Recensement par région des combattants d’Afrique
par les 100 combattants d’Afrique, 1939-1945
Régions page Combattants
88 ABDOU Diagne
166 ABOULKER José
90 ALADJI Diop
92 ALY Sene
94 BADIANE Gora
24 BAKARY Sassi
25 BAKOTE Paul
96 BALA Amar
98 BANDIA Kamara
100 BOUCAR Pouye
102 BOURAMA Diadhiou
104 CAMARA Falaye
106 CISSÉ Amadou
108 DIASSE Niang
Auvergne-Rhône-Alpes
110 DIOUF Babakar
112 DIOUF Paul
114 DJEMORY Sako
116 DOFFENE Diouf
118 FALAYE Koudé
120 FALL Aly
122 FALL Cheik
124 FAMOUSSA Kamara
126 GUEYE Ibrae
128 IBRAHIMA Kandjé
47 KALOANORANA André
130 KARIFA Koudé
54 M'PO Basse
132 MAMADI Kamara

10 11
134 MAMADOU Bello 42 FODE Keita
136 MAPATE Diouck 45 IDRISSA Diana
138 MOUSSA Sylla 52 KONE Sei
140 MOUSSA 57 MADEMBA SY Claude
142 N'GOM Diokel Grand Est 72 POROFO Antiègne
69 NACER Salem 75 RESOKAFANY Justin
144 NANAMAN Kondé 77 SAMAKE Tiediougou
146 OGOTEMBENE Guindo 79 SIDIBE Makane
148 PEPE Camara 178 GUEDJ Max
Auvergne-Rhône-Alpes 72 POROFO Antiègne 30 BOUTIÉ Diasso
159 SAA KOTOU Tolno 32 DEMBELE Djime
152 SADIO Sara 43 GOROYA Siué
Hauts-de-France
154 SAMBA Diane 61 MORIBA Doumbia
156 SAMOURA Kamba 64 N'TCHORERE Charles
78 SANTIGUI Camara 67 N'TCHORERE Jean Baptiste
159 SEKOU Traoré 25 BAKABE
161 SOUMA Sivaré Île-de-France 57 MADEMBA SY Claude
203 TARDY René 70 OUAFI OUAFI Ould Mohamed
162 ZIBAGO Thiao 70 OUAFI OUAFI Ould Mohamed
Normandie
27 BASSA Dembélé 178 GUEDJ Max
Bourgogne-Franche- 73 RAKOTOMANGA Norbert 26 BAKARY Sassi
Comté 81 TRAORE Zégué 33 DEMBIL Areh
60 MAHAMAT Outman 36 DIEME Bourama
Bretagne 194 MARIENNE Pierre 75 RESOKAFANY Justin
24 BAKARY Sassi Nouvelle-Aquitaine 82 YOUSSOUF Aptidon Darar
Centre-Val de Loire 44 HEDHILI Ben Salem 166 ABOULKER José
75 RESOKAFANY Justin 184 KAILAO André
31 CISSÉ Issa 198 MOUNIRO
Corse
40 FALL Alioune 192 KOUDOUSSARAGNE Paul
23 BAKABÉ 77 SAMAKE Tiediougou
Grand Est Occitanie
40 FALL Alioune 79 SIDIBE Makane
12 13
166 ABOULKER José Pays d’origine des combattants d’Afrique
Occitanie
171 COLLET Philibert
Pays de la Loire
24 BAKARY Sassi
26 BANGO Blou
27 BASSA Dembélé
29 BEN SEMERS Allal Ould M’hamed TUNISIE

31 CISSÉ Issa
Provence- 35 DIATTA Affane MAROC

Alpes-Côte d’Azur 38 DOUGOUFANA Tologola ALGÉRIE

40 FALL Alioune
48 KANDJINA
MAURITANIE
55 MABOULKEDE MALI
NIGER SOUDAN
TCHAD
73 RAKOTOMANGA Norbert SENEGAL
DJIBOUTI
BURKINA
186 KOLI Yorgui FASO
GUINÉE
22 ALI AMAR Saïd
CÔTE
D’IVOIRE CENTRAFRIQUE
BENIN
28 BEN HATTAB EL HADI Kacem
CAMEROUN

169 COGGIA Jean-François GABON

174 COLONNA D'ORNANO Jean


176 COUSSIEU Edmond
177 DOURSAN Idrisse
43 GOROYA Siué
50 KAOUROU Béaogui MADAGASCAR

Campagnes extérieures 51 KIDA


188 KONE Nouhoum
190 KOUDOUKOU Georges
196 MOUNIER André
198 MOUNIRO
63 N'DOU
200 NEMIR
201 PICHAT Jean
203 TARDY René
14 15
Recensement par pays d’Afrique

Pays page Combattants Pays page Combattants


166 ABOULKER José 47 KALOANORANA André
22 ALI AMAR Saïd Madagascar 73 RAKOTOMANGA Norbert
169 COGGIA Jean-François 75 RESOKAFANY Justin
171 COLLET Philibert 27 BASSA Dembélé
Algérie 174 COLONNA D’ORNANO Jean 38 DOUGOUFANA Tologola
176 COUSSIEU Edmond 32 DEMBELE Djime
194 MARIENNE Pierre 42 FODE Keita
Mali
196 MOUNIER André 45 IDRISSA Diana
69 NACER Salem 188 KONE Nouhoum
Bénin 54 M’PO Basse 77 SAMAKE Tiediougou
30 BOUTIÉ Diasso 79 SIDIBE Makane
Burkina Faso
81 TRAORÉ Zégué BEN SEMERS Allal Ould
Maroc 29
Cameroun 25 BAKOTE Paul M’hamed
190 KOUDOUKOU Georges Niger 23 BAKABÉ
Centrafrique
192 KOUDOUSSARAGNE Paul 88 ABDOU Diagne
26 BANGO Blou 90 ALADJI Diop
Côte d’Ivoire 43 GOROYA Siué 92 ALY Sene
72 POROFO Antiègne 94 BADIANE Gora
33 DEMBIL Areh 26 BAKARY Sassi
Djibouti
82 YOUSSOUF Aptidon Darar 96 BALA Amar
64 N’TCHORERE Charles 100 BOUCAR Pouye
Gabon
67 N’TCHORERE Jean-Baptiste Sénégal 102 BOURAMA Diadhiou
98 BANDIA Kamara 31 CISSÉ Issa
104 CAMARA Falaye 108 DIASSE Niang
114 DJEMORY Sako 35 DIATTA Affane
Guinée 50 KAOUROU Béaogui 36 DIÉMÉ Bourama
52 KONE Sei 110 DIOUF Babakar
61 MORIBA Doumbia 112 DIOUF Paul
78 SANTIGUI Camara 116 DOFFENE Diouf

16 17
118 FALAYE Koudé 186 KOLI Yorgui
40 FALL Alioune 55 MABOULKEDE
120 FALL Aly 60 MAHAMAT Outman
122 FALL CHEIK Tchad 198 MOUNIRO
124 FAMOUSSA Kamara 63 N'DOU
126 GUEYE Ibrae 200 NEMIR
128 IBRAHIMA Kandjé 70 OUAFI OUAFI Ould Mohamed
130 KARIFA Koudé 28 BEN HATTAB EL HADI Kacem
57 MADEMBA SY Claude 44 HEDHILI Ben Salem
132 MAMADI Kamara Tunisie 178 GUEDJ Max
134 MAMADOU Bello 201 PICHAT Jean
136 MAPATE Diouck 203 TARDY René
Sénégal 138 MOUSSA Sylla
140 MOUSSA
136 N'GOM Diokel
138 NANAMAN Kondé
140 OGOTEMBENE Guindo
148 PEPE Camara
159 SAA KOTOU Tolno
152 SADIO Sara
154 SAMBA Diane
156 SAMOURA Kamba
159 SEKOU Traoré
161 SOUMA Sivaré
162 ZIBAGO Thiao
Soudan 106 CISSE Amadou
177 DOURSAN Idrisse
184 KAILAO André
Tchad
48 KANDJINA
51 KIDA

18 19
Classement alphabétique
des combattants d’Afrique

20 21
ALI AMAR Saïd BAKABÉ 1
(1910-1944) (1911-1941)
1 er Régiment de tirailleurs algériens Mort pour la France
14 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : • Sources :


Né à Béni-Guacif (ex département d’Alger, Inconnu. Né en 1911 2 à Dogoudouychi (Niger). - SHD/DACVV, Caen : AC 21 P 12 388.
Algérie), le 19 décembre 1910. Fils de Maidioutcha BAKABÉ et de Marianna. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1093 (JMO
Fils de Amar et de Artkassi Djouher. • Sources : Époux de Godobosso. 14 e RTS 1940).
Domicilié à Béni-Guacif. - SHD, Vincennes : GR 16 P 7360 (Dossier Décédé le 14 mars 1941 à Pau (Pyrénées-
Célibataire. personnel de résistance). Atlantiques). • Bibliographie indicative :
Décédé, le 8 juillet 1944 1. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
• Bibliographie indicative : • Carrière militaire et campagnes : galais. Les soldats noirs entre légendes et
• Carrière militaire et campagnes : - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Tirailleur au 14 e Régiment de tirailleurs réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Service militaire de 3 ans. galais. Les soldats noirs entre légendes et sénégalais (RTS), unité stationnée en France - FRANK Sarah Ann. « Colonial prisoners of
1er Régiment de tirailleurs algériens (RTA). réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. depuis 1936. war and Vichy France 1940-1942 : experiences
93 bis RTA. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. Fait prisonnier par les Allemands en juin and politics ». Thèse de doctorat en histoire
Engagé volontaire pour la durée de la Soldats de l’Empire, combattants de la 1940, il est incarcéré au Frontstalag 120 à sous la direction de John Horne, Trinity College
guerre. Incorporé au Corps Franc d’Afrique Libération, armée de la Nation. La Première Mirecourt (Vosges). (Dublin – Irlande), 2015.
(CFA) le 7 avril 1943 en tant que sergent 2. armée française, du débarquement en Pro- Il est transféré à l’Hôpital du Val-de-Grâce à - Site de l’association locale de mémoire du
vence à la capitulation allemande (1944-1945), Paris suite à une pleurésie puis sur l’hôpital camp de Mirecourt (Vosges) : https://www.
thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris complémentaire de Pau le 2 février 1941. frontstalag-ravenel.fr/frontstalag.html
Saclay, 2016. Il y meurt d’une « tuberculose pulmonaire ». - Articles dans la presse régionale :
Cause du décès contracté en service com- https://www.vosgesmatin.fr/edition-de-la-
mandé aux termes de l’Ordonnance n°45 2717 plaine/2015/04/15/mirecourt-le-frontstalag-
du 2 novembre 1945 3. 120-est-de-retour
- Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
• Lieu d’inhumation : sénégalais en Afrique occidentale fran-
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
SÉNÉGALAIS. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Aucun prénom n’est mentionné dans les documents relatifs à l’état-civil.


2 Jour et mois inconnus.
3 L’article n°1 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès d’un militaire mort de maladie contractée en
1 Causes précises du décès inconnues. service commandé en temps de guerre.
2 Unité d’appartenance en 1944 mal définie. 4 Aucune décoration, même à titre posthume, ne semble lui avoir été accordée.

22 23
BAKARY Sassi ou Sani BAKOTE Paul
(1916-1945) (1920-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
623 e Régiment de pionniers sénégalais 1 er Régiment d’artillerie coloniale

• Eléments biographiques : • Sources : • Eléments biographiques : • Bibliographie indicative :


Né en 1916 1 à Kaurayou (Sénégal). - SHD/DACVV, Caen : AC 21 P 12 460. Né le 21 septembre 1920 à Tseko (Cameroun). - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Fils de Sani GAGNON et de Geba ABOUBI. Décédé dans la nuit du 13 au 14 septembre galais. Les soldats noirs entre légendes et
Décédé à Roanne (Loire), le 1 er mars 1945. • Bibliographie indicative : 1944 au fort Saint Irénée, Lyon (Rhône). réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
- FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
• Carrière militaire et campagnes : galais. Les soldats noirs entre légendes et • Carrière militaire et campagnes : sénégalais en Afrique occidentale fran-
Soldat de 2 e classe au 623 e Régiment de réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Canonnier de 1 re classe, provenant du çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
pionniers sénégalais (RPS) - FRANK Sarah Ann. « Colonial prisoners 1 er Régiment d’artillerie coloniale (RAC) et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Incarcéré dans un Frontstalag 2. of war and Vichy France 1940-1942 : expe- de la 1 re Division française libre (DFL). Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Une tuberculose s’étant déclenchée, il est riences and politics ». Thèse de doctorat Décès par intoxication accidentelle par gaz Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
transféré à l’hôpital militaire de la Chapelle en histoire sous la direction de John Horne, toxique (gaz d’éclairage) 1. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Saint-Mesmin (Loiret) le 22 avril 1943 où Trinity College (Dublin – Irlande), 2015. Soldats de l’Empire, combattants de la
il obtient le statut de « rapatrié sanitaire » - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs • Lieu d’inhumation : Libération, armée de la Nation. La Première
sous l’égide de la Croix-Rouge. sénégalais en Afrique occidentale fran- 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale armée française, du débarquement en Pro-
Evacué successivement sur l’hôpital mixte çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 LA DOUA. vence à la capitulation allemande (1944-1945),
de Périgueux (Dordogne) le 22 septembre et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
1943, sur l’hôpital Montalivet à Marseille Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième • Sources : Saclay, 2016.
(Bouches-du Rhône) le 7 janvier 1944, et sur Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 12 515
l’hôpital complémentaire de l’établissement - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. - SHD, Vincennes : GR 16 P 28487 (Dossier
public de santé de Roanne (Loire). Soldats de l’Empire, combattants de la personnel de résistance).
Il y meurt « des suites d’abcès froids Libération, armée de la Nation. La Première
tuberculeux multiples fistulisés ». Cause du dé- armée française, du débarquement en Provence à
cès contracté en service commandé aux termes la capitulation allemande (1944-1945), thèse d’his-
de l’Ordonnance n°45 2717 du 2 novembre 1945 3 . toire, O. Wieviorka dir., ENS Paris Saclay, 2016.

• Lieu d’inhumation :
69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale
LA DOUA.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.


2 Son dossier mentionne « le Stalag 159 » mais aucun Frontstalag ne porte ce numéro. 1 L’article n°1 de l’Ordonnance n°45 2717 du 2 novembre 1945 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès
3 L’article n°1 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès d’un militaire mort de maladie contractée en d’un militaire mort d’accident survenu en service, ou à l’occasion du service en temps de guerre.
service commandé en temps de guerre.

24 25
BANGO Blou BASSA Dembélé
(1913-1941) (1907-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
24 e Régiment de tirailleurs sénégalais 4 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : • Sources :


Né à Ménikro (Côte d’Ivoire), canton de Inhumé au cimetière Saint-Pierre de Né à Tambaga (Mali). en 1907 1. - SHD/DACVV, Caen : AC 21 P 15 028.
Bouaké, en 1913 1. Marseille, le 31 juillet 1941. Fils de Bassa DEMBELÉ et M’Badiala - SHD/CAPM, Pau : état signalétique et
Parents non répertoriés dans le dossier KAMISSOKO. des services (ESS).
militaire. • Sources : Mort pour la France à Laigues (Côte d’Or), - SHD, Vincennes : GR 34 N 1084 (JMO
Domicilié à Ménikro. - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 13 107 le 17 juin 1940. 4e RTS).
Mort pour la France à Marseille, le 29 juillet (dossier de décès).
1941. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1097 (JMO • Carrière militaire et campagnes : • Bibliographie indicative :
24 e RTS 1940). Incorporé au 1 er Régiment de tirailleurs - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
• Carrière militaire et campagnes : sénégalais (RTS) le 15 février 1937 comme galais. Les soldats noirs entre légendes et
Incorporé au 24 e Régiment de tirailleurs • Bibliographie indicative : appelé pour 3 ans. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
sénégalais (24 e RTS). - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Embarqué à Dakar le 15 septembre 1937. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs sé-
Soldat de première classe 2. galais. Les soldats noirs entre légendes et Débarqué à Marseille et affecté au 4 e RTS négalais en Afrique occidentale française
Fait prisonnier par les Allemands durant réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. le 23 septembre 1937. (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
la campagne de France en 1940 3. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Rengagé pour un an à Toulon le 12 juin 1939 LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
Réformé par les autorités allemandes, le sénégalais en Afrique occidentale fran- (pour compter du 15 février 1940). ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
31 avril 1941. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 Tué à l’ennemi à Laigues (Côte d’Or), le Paris, L’Harmattan, 1996.
Evacué par train sanitaire, le 23 mai 1941. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. 17 juin 1940.
Hospitalisé pour une « tuberculose bila- Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
térale » à l’hôpital Sainte Marguerite de Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. • Lieu d’inhumation :
Marseille, le 24 mai 1941. 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale
Décédé à l’hôpital Sainte Marguerite de LA DOUA.
Marseille « des séquelles d’une tuberculose
pulmonaire bilatérale » contractée en
captivité, le 29 juillet 1941.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.


2 Date de promotion inconnue.
3 Date et lieu de la détention inconnus. Il fait probablement partie des quelques rares soldats indigènes rescapés du 24e RTS. 1 Jour et mois inconnus.

26 27
BEN HATTAB EL HADI Kacem BEN SEMERS Allal ould M’Hamed
(1915-1944) (1920-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
4 e Régiment de tirailleurs tunisiens 1 er Régiment de tirailleurs marocains

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : • Sources :


Né à Kairouan (Tunisie), le 12 janvier 1915. Inconnu. Né présumé en 1920 1 à Bourfa (Maroc). - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 5 983.
Fils de Kacem BEN HATTAB et Halouma Fils de M’Hamed BEN SEMERS et de - SHD/CAPM, Pau: état signalétique des
BEN HADJ AMMAN. • Sources : Meryem BENT LAZAAR. services (ESS).
Domicilié à Kairouan (Tunisie). - SHD/DAVCC, Caen : extrait signalétique Célibataire. - SHD, Vincennes : GR 12 P 61 (JMO 1er RTM).
Célibataire. des services (ESS). Décédé à Briançon (Hautes-Alpes), le 6
Mort pour la France au Belvédère (Italie), - SHD, Vincennes : GR 8 YE 42 409 (dossier octobre 1944. • Bibliographie indicative :
le 25 janvier 1944. personnel) - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
- SHD, Vincennes : GR 12 P 52 (JMO 4e RTT). • Carrière militaire et campagnes : galais. Les soldats noirs entre légendes et
• Carrière militaire et campagnes : Engagé volontaire pour 4 ans le 16 décembre réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Incorporé au 8 e Régiment de tirailleurs • Bibliographie indicative : 1942 au titre du 4 e Régiment de tirailleurs - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps
tunisiens (8 e RTT), le 14 mars 1934. - CHAMBE René, Le Bataillon du Belvédère, marocains (RTM) en tant que 2 e classe. expéditionnaire français en Italie (novembre
Nommé caporal au 8 e RTT, le 19 mars 1935. Paris, J’ai Lu, 1965 2. Affecté au 6 e RTM le 1 er juin 1943. 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013.
Nommé sergent au 28 e RTT, le 13 novembre - NOTIN Jean-Christophe, La Campagne Affecté au 1 er RTM le 12 février 1944. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
1936. d’Italie. Les victoires oubliées des Français Embarqué le 12 février 1944 à Alger pour Soldats de l’Empire, combattants de la
Rengagé 4 ans au 4 e RTT, le 11 mars 1938. 1943-1945, Paris, Perrin, 2002. Naples. Libération, armée de la Nation. La Première
Nommé sergent-chef au 4 e RTT, le 7 décembre - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps Embarqué à Pozzuoli le 12 septembre 1944 armée française, du débarquement en Pro-
1939. expéditionnaire français en Italie (novembre pour Marseille. Débarqué le 15 septembre vence à la capitulation allemande (1944-1945),
Nommé adjudant au 4 e RTT, le 19 septembre 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013. 1944. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
1940. Tué par éclat d’obus le 6 octobre 1944 à Saclay, 2016.
Rengagé 4 ans au 4 e RTT, le 14 mars 1942. Briançon.
Nommé sous-lieutenant d’active au 4 e RTT,
le 4 octobre 1943. • Lieu d’inhumation :
Campagne d’Italie du 13 au 25 janvier 1944. Crypte du Mont Valérien
Tué à l’ennemi au Belvédère (Italie), le
25 janvier 1944 1.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Déclaré mort pour la France le 10 décembre 1947. Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
2 Dans son ouvrage René Chambe évoque la fin héroïque du sous-lieutenant El Hadi Ben Kacem Ben Hattab. Le 4e RTT se glisse sur ses positions historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
d’attaque dans la nuit du 24 au 25 janvier 1944. La 9e compagnie du capitaine Denée s’élance à l’assaut, mais essuie immédiatement le feu serré des sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
défenseurs allemands, à l’abris dans leurs casemates qui ont peu souffert. La progression est très difficile, et rapidement sanglante. Les mitrailleuses peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
et les mortiers éclaircissent les rangs des assaillants, qui bondissent entre les plis de terrain, rampent pour s’approcher à portée de grenade. Le cap-
itaine Denée est bientôt blessé, passe le commandement au sous-lieutenant El Hadi Ben Kacem Ben Hattab. Ce dernier relance l’assaut, parvient
au sommet de la côte 470 avec une main en moins, s’empare de la position, et commande le feu pour repousser une contre-attaque. Percé de balles,
il parvient à se lever une dernière fois face à l’ennemi, criant « Vive la France », avant de ne plus se relever. Le commandement passe à un aspirant,
et ainsi de suite jusqu’à ce que faute de gradés, les tirailleurs survivants assument seuls leur mission face aux nombreuses contre-offensives. 1 Date inconnue.

28 29
BOUTIÉ Diasso CISSÉ Issa
(1918-1940) (1921-?)
Mort pour la France Mort pour la France
16 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Sources : • Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation :


Né en 1918 1 à Kayoro (Burkina Faso). - SDC/DAVCC, Caen : 21 P 31 763. Né en 1921 1 à Bakel (Sénégal). Inconnu.
Fils de BEDIÉBA et de F. KATIEN. - SHD/CAPM, Pau : état signalétique et Fils de Seydou CISSÉ et Fatou CISSÉ.
Célibataire. des services (ESS). Date de décès inconnue. • Sources :
Décédé à Fouilloy (Somme), le 28 mai 1940. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1095 (JMO - SHD/CAPM, Pau : état signalétique et
16e RTS). • Carrière militaire et campagnes : des services (ESS).
• Carrière militaire et campagnes : Engagé volontaire pour 4 ans au titre du
Incorporé à compter du 15 février 1938 • Bibliographie indicative : régiment de marche de l’infanterie coloniale • Bibliographie indicative :
pour 4 ans au 6 e Bataillon de Tirailleurs - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- de l’Afrique occidentale française à compter - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Sénégalais (BTS). galais. Les soldats noirs entre légendes et du 4 novembre 1942. galais. Les soldats noirs entre légendes et
Affecté au 16 e Régiment de tirailleurs réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Affecté au Bataillon autonome d’infanterie réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
sénégalais (RTS), sans date. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs coloniale du Maroc (BAICM) le 11 mai 1943, - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Mort pour la France, le 28 mai 1940 à Fouil- sénégalais en Afrique occidentale fran- puis au 18 e Régiment de tirailleurs sénéga- sénégalais en Afrique occidentale fran-
loy (Somme). çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 lais (RTS) le 1 er juin. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Nommé 1e classe à compter du 1 er janvier 1944. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
• Lieu d’inhumation : Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Dirigé sur la Corse le 5 juillet 1944, embarque Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Inhumé au cimetière de Fouilloy. Exhumé Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. à Ajaccio le 16 août et débarque à Marseille Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
le 7 novembre 1945 pour être transféré à - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. le 17 août. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Paris à l’occasion de la cérémonie du 11 Soldats de l’Empire, combattants de la Passe en Italie le 25 avril 1945. Retour en Soldats de l’Empire, combattants de la
novembre 1945. Inhumé ensuite au Mont Libération, armée de la Nation. La Première France le 23 juin 1945. Libération, armée de la Nation. La Pre-
Valérien. armée française, du débarquement en Pro- Affecté au 4 e RTS le 12 juillet 1945. mière armée française, du débarque-
vence à la capitulation allemande (1944-1945), Rapatrié sur le Sénégal à partir du 20 avril ment en Provence à la capitulation al-
thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris 1946, affecté au 7 e RTS le 24 juillet. lemande (1944-1945), thèse d’histoire, O.
Saclay, 2016. Libéré et rayé des contrôles de l’armée Wieviorka dir., ENS Paris Saclay, 2016.
d’active le 4 novembre 1946. - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps
expéditionnaire français en Italie (novembre
• Décorations et citations : 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013.
Croix du combattant volontaire guerre 39/45.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus 1 Jour et mois inconnus.

30 31
DEMBELE Djime
(1908-1940) DEMBIL Areh
Mort pour la France (1921-?)
44 e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais (RICMS)

• Eléments biographiques : • Sources : • Eléments biographiques : • Décorations et citations :


Né en 1908 1 à Sansankidi (Mali). - SHD/DACVV, Caen : AC 21 P 122 097. Né à Iroleh (Côte française des Somalis- Décoré de la Médaille militaire le 19 avril 1945.
Fils de N’CANSSA et de Makam SOUKA. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1079 (JMO actuel Djibouti) en 1921 1. Décoré de la Croix de guerre 1939-1945
Mort pour la France à Condé-Folie (Somme), 44 e RIC). Fils de Aïman AREH. avec palme, le 1er octobre 1945 :
le 5 juin 1940. Date et lieu de décès inconnus. « Tirailleur très courageux, faisant preuve
• Bibliographie indicative : d’un absolu mépris du danger, qui s’était déjà
• Carrière militaire et campagnes : - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- • Carrière militaire et campagnes : distingué au cours de plusieurs patrouilles.
Affecté au 44 e Régiment d’infanterie colo- galais. Les soldats noirs entre légendes et Engagé dans les Forces françaises libres Le 15 avril 1945 au combat de Gua, a fait
niale (RICMS) 2. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. (FFL) à Djibouti et intégré au Bataillon des preuve d’un allant magnifique malgré un
Promu sergent 3. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Somalis, le 23 mars 1943. bombardement meurtrier de mortiers et un
Tué à Condé-Folie (Somme), le 5 juin 1940 4. sénégalais en Afrique occidentale fran- Affecté comme tirailleur de 2e classe au tir ajusté d’armes automatiques. A été griève-
çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 régiment d’Afrique équatoriale française ment blessé alors qu’il se portait à l’attaque ».
• Lieu d’inhumation : et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. (AEF) et Somalis alors stationné en Afrique Médaille des Blessés.
80 - CONDE-FOLIE - Nécropole Nationale Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième du Nord, le 16 novembre 1944 2.
CONDE-FOLIE, tombe n° 149. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. Participe aux combats autour de la poche • Lieu d’inhumation :
de Royan et de la Pointe de Grave où se Inconnu.
sont repliés des soldats allemands.
Blessé à l’attaque du pont de Gua (Vensac • Sources :
- Gironde) le 15 avril 1945 et évacué vers - SHD/CAPM, Pau : Extrait des services
l’hôpital de Bordeaux.Démobilisé pour cause (incluant le texte de citation).
d’invalidité à 30 % suite à ses blessures, le - SHD/Vincennes : GR 16 P 506 564.
28 décembre 1945. CHETOM/ Fréjus : Fonds 15 H 156, dossier
Réformé définitif, le 9 septembre 1948. n° 2 « J.M.O de la Brigade Mixte de l’A.F.L. ».

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.


2 Areh DEMBIL sert donc aux côtés de soldats africains venus de l’ensemble de la partie subsaharienne du continent africain. Bien que
1 Jour et mois inconnus. tous ses soldats aient le statut de tirailleurs et servent sous le commandement d’officiers français, ils n’ont en commun ni la religion
2 Date inconnue. ni la langue ni l’expérience de guerre. Trop peu nombreux pour constituer une unité autonome, les soldats composant le Bataillon des
3 Idem. Somalis rejoignent les hommes de la « brigade mixte de l’Afrique Française Libre regroupant des unités du Cameroun et du Tchad »
4 Circonstances inconnues. Voir JMO du 44 e RIC, 1940. créée le 5 juillet 1943.

32 33
DIATTA Affane
DEMBIL Areh (suite) (1920-1944)
(1921-?) Mort pour la France
21 e Bataillon de marche

• Bibliographie indicative : • Eléments biographiques : • Sources :


- FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Né en 1920 1 à Oussouye (Sénégal). - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 2 460
galais. Les soldats noirs entre légendes et Fils de Djibougene DIATTA et Aniama - SHD/CAPM, Pau : état signalétique des
réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. DIATTA. services (ESS).
- JENNINGS Eric, La France libre fut afri- Marié. - SHD, Vincennes : GR 16 P 3554 (Dossier
caine, Paris, Perrin, 2014, p. 174. Mort pour la France à Hyères (Var), le 21 personnel de résistance).
- LÉTANG Géraud, « Mirages d’une rébellion. août 1944 - SHD, Vincennes : GR 12 P 272 (JMO BM 21).
Être français libre au Tchad 1940-1943 », thèse
de doctorat sous la direction de Guillaume • Carrière militaire et campagnes : • Bibliographie indicative :
- Piketty, Institut d’Études Politiques de 1 re classe 2. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Paris, 2019, p. 516. Affecté au 4 e Régiment de tirailleurs galais. Les soldats noirs entre légendes et
- SIMONNET Stéphane. Les poches de sénégalais (RTS), le 11 décembre 1941. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
l’Atlantique. Les batailles oubliées de la Affecté au 15 e RTS, le 26 décembre 1942. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Libération janvier 1944-mai 1945, Paris, Nommé caporal 3. sénégalais en Afrique occidentale fran-
Tallandier, 2019 (collection texto). Affecté au 21 e Bataillon de marche (BM çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
- Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs 21) le 1 er août 1943 par le BM 40 en date et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
sénégalais en Afrique occidentale fran- du 15 août 1943. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 Tué à l’ennemi le 21 août 1944 à Hyères. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième • Lieu d’inhumation : Soldats de l’Empire, combattants de la
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. 83 - Saint-Raphael - Nécropole Nationale Libération, armée de la Nation. La Première
80 - CONDE-FOLIE - Nécropole Nationale BOULOURIS armée française, du débarquement en Pro-
CONDE-FOLIE- Claire Miot, Sortir l’armée des vence à la capitulation allemande (1944-1945),
ombres. Soldats de l’Empire, combattants de la thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Libération, armée de la Nation. La Première Saclay, 2016.
armée française, du débarquement en Pro-
vence à la capitulation allemande (1944-1945),
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
Saclay, 2016. sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.


2 Date de promotion inconnue.
3 Idem.

34 35
DIÉMÉ Bourama
(1919-1999)

• Eléments biographiques : sert au 29 e Bataillon de marche de tirailleurs coloniale (Extrême-Orient), médaille - RFI, le 29-03-2010, modifié le 22-08-
Né à Marsassoum (Sénégal) en 1919  . 1
sénégalais (29 e BMTS) avec lequel il par- commémorative de la guerre 1939-1945, 2010 (Site Internet) : http://www.rfi.fr/
Fils de Bakari DIÉMÉ et Santang SONKO. ticipe notamment à la bataille de Vinh-Yen médaille commémorative de la campagne tirailleurs/20100329-adjudant-bourama-
Décédé à Sarcelles (Val d’Oise), le 6 juin en 1950 au terme de laquelle il est nommé d’Indochine, médaille commémorative des dieme-1919-1999
1999. sergent au feu. opérations de sécurité et de maintien de - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Expédition de Suez (1956) : sert au l’ordre (Algérie), médaille commémorative sénégalais en Afrique occidentale fran-
• Carrière militaire et campagnes : 23 e Régiment d’infanterie coloniale (23 e française des opérations du Moyen-Orient. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Transforme son ordre d’appel en engage- RIC). et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
ment volontaire au 7 e Régiment de tirailleurs Guerre d’Algérie (1956-1959) sert dans la • Lieu d’inhumation : Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
sénégalais (7 e RTS). Affecté au 16e RTS à même unité avec laquelle il détruit une Inconnu Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
Cahors (Lot). importante position du F.L.N. dans l’oued - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Mai 1940 : combats dans la Sarre puis sur la Cheurfa (ouest algérien). Ce fait d’armes • Sources : Soldats de l’Empire, combattants de la
Somme. Fait prisonnier par les Allemands. lui vaut une promotion au grade d’adjudant - SHD/CAPM, Pau : État signalétique et Libération, armée de la Nation. La Première
Incarcéré au Stalag 10B près de Berlin puis en 1958. Libéré de ses obligations militaires des services (ESS), texte citation croix de armée française, du débarquement en Pro-
transféré en 1941 dans le camp de Bulgose dans l’armée française, Il rejoint les rangs de guerre 1939-1945. vence à la capitulation allemande (1944-1945),
dans les Landes. la nouvelle armée du Sénégal indépendant - SHD, Vincennes : GR 12 P 265, GR 12 P thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Mars 1942 : réussit une évasion périlleuse au sein du bataillon de marche de l’ONU 266 (JMO 16e RTS, 17e RTS, 1944 -1945). Saclay, 2016.
de son camp pour rejoindre la zone libre qui intervient au Congo belge.
d’où il est envoyé à Dakar (Sénégal). Prend sa retraite en 1965. • Bibliographie indicative :
Rengagé au 17 e RTS en 1943. Versé au Obtient la nationalité française en 1996. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
16 e RTS au Maroc en 1944 régiment de galais. Les soldats noirs entre légendes et
maintenance de l’Armée B en formation. • Décorations et citations : réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Débarqué à Toulon en septembre 1944. Commandeur de la Légion d’honneur, - FRANK Sarah Ann, « Colonial prisoners
Campagne de France de 1944 au 8 mai 1945. Médaille militaire, Croix de guerre TOE, of war and Vichy France 1940-1942: expe-
Stationné au Maroc où il est promu Croix de la valeur militaire (soit trois riences and politics ». Thèse de doctorat
caporal (1946) puis au Sénégal où il devient citations à l’ordre de l’armée, une citation en histoire sous la direction de John Horne,
caporal-chef (1948). à l’ordre de la division et une à l’ordre du Trinity College (Dublin – Irlande), 2015.
Guerre d’Indochine (1949-1951 et 1953-1955) : régiment), médaille des évadés, médaille

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.

36 37
DOUGOUFANA Tologola
(1916-1944)
Mort pour la France
6 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : sous-officier indigène. Le 22 août 1944, • Bibliographie indicative :


Né à Tosséguéla (Mali) en 1916 1. au combat de La Valette, n’a cessé de se - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Fils de Soungalo TOGOLA et Diano KONATE. dépenser au cours de l’attaque de sa section, galais. Les soldats noirs entre légendes et
Domicilié à Tosséguéla (Mali). se portant d’un groupe à l’autre, conseil réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Cultivateur. lant les tirailleurs, indiquant les objectifs. - GASSEND Jean-Loup, Le débarquement de
Célibataire. Sa section ayant dû se replier à la suite d’une Provence. La Libération de la Côte d’Azur,
Mort pour la France à La Valette (Var), le avance trop profonde, est demeuré sans cesse Damigny, Heimdal, 2014.
22 août 1944. avec le groupe arrière dont le chef de groupe - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
européen avait été blessé. A protégé le repli sénégalais en Afrique occidentale fran-
• Carrière militaire et campagnes : de la section, s’exposant sans cesse person- çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Incorporé au 1er Régiment de tirailleurs nellement. Grièvement blessé à la cuisse au et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
sénégalais (1er RTS), le 13 janvier 1936. cours du repli, ramené au poste de secours Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Rengagé pour un an à Fréjus, le 13 janvier 1939. est mort le soir même de sa blessure sans Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
Rejoint l’Afrique du Nord en septembre 1942. avoir proféré la moindre plainte. Splendide - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Promu sergent au 6 e RTS, le 1 er novembre 1942. exemple de courage, magnifique motif de Soldats de l’Empire, combattants de la
Promu sergent-chef au 6 e RTS, le 1 er juin 1943. foi pour les jeunes tirailleurs ». Libération, armée de la Nation. La Première
Campagne de France au sein du 6 e RTS, armée française, du débarquement en Pro-
du 16 au 22 août 1944. • Lieu d’inhumation : vence à la capitulation allemande (1944-1945),
Tué à l’ennemi à La Valette (Var), le 21 août 1944. Inconnu. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Saclay, 2016.
• Décorations et citations : • Sources :
Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 - SHD/CAPM, Pau : Extrait des services,
avec citation à l’ordre de l’armée (palme) texte de citation (Croix de guerre 1939-1945).
à titre posthume, le 9 décembre 1944 : - SHD, Vincennes : GR 12 P 253 (JMO 6e
« Sous-officier adjoint de section. Magnifique RTS, août 1944).

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.

38 39
FALL Alioune
(1921-2019)

• Eléments biographiques : Affecté au 18e RTS le 1 er octobre 1944, puis • Bibliographie indicative :
Né à Podor (Sénégal) en 1921  . 1
réaffecté au 4 e RTS le 1 er décembre 1944. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Fils de Diama FALL et Seynabou WOLOF. Affecté au 14 e RTS, le 4 novembre 1945 puis galais. Les soldats noirs entre légendes et
Décédé au Sénégal, en janvier 2019 2. réaffecté au 18 e RTS, le 29 novembre 1945. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Embarqué à Marseille le 20 avril 1946 et - GASSEND Jean-Loup, Le débarquement de
• Carrière militaire et campagnes : débarqué à Dakar une semaine plus tard. Provence. La Libération de la Côte d’Azur,
Engagé volontaire pour 4 ans et incorporé Affecté au 1 er RTS, le 5 mai 1946. Damigny, Heimdal, 2014.
au 7 e Régiment de tirailleurs sénégalais Démobilisé et rayé des contrôles de l’armée - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
(7 e RTS) à Dakar, le 1er décembre 1941. d’active, le 11 juillet 1946. sénégalais en Afrique occidentale fran-
Débarqué à Casablanca (Maroc), le 21 çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
janvier 1943. • Décorations et citations : et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Promu caporal, le 1 er juin 1943. Chevalier de l’Ordre national sénégalais Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Affecté à la 71 e Compagnie de quartier du Lion. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
général (CQG) de la 9 e Division d’infanterie - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
coloniale (9 e DIC), le 10 mars 1944. • Lieu d’inhumation : Soldats de l’Empire, combattants de la
Affecté au 4 e RTS en Algérie, le 1 er avril 1944. Inconnu. Libération, armée de la Nation. La Pre-
Embarqué à Alger pour rejoindre Ajaccio mière armée française, du débarque-
(Corse), le 26 avril 1944. • Sources : ment en Provence à la capitulation al-
Embarqué à Ajaccio le 20 août 1944 et - SHD/CAPM, Pau : Extrait des services. lemande (1944-1945), thèse d’histoire, O.
débarqué à Marseille le lendemain. - SHD, Vincennes : GR 12 P 261, GR 12 P Wieviorka dir., ENS Paris Saclay, 2016.
Campagne de France (Provence-Alsace) au 267 (JMO 4 e RTS, 18 e RTS, août 1944 -
sein du 4 e RTS, du 21 août 1944 au 8 mai 1945. mai 1945).

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.


2 Lieu et jour inconnus.

40 41
FODE Keita GOROYA Siué
(1908-1940) (1915-1942)
Mort pour la France Mort pour la France
12 e Régiment de tirailleurs sénégalais 26 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Sources : • Eléments biographiques : • Sources :


Né à Kita (Mali) en 1908. - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 185 273 Né à Odia (Côte d’Ivoire) en 1915 1. - SHD/DAVCC, Caen : dossier de décès.
Fils de Baba Keita. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1090 (JMO Parents non répertoriés dans le dossier - SHD, Vincennes : GR 34 N 1098 (JMO
Mort pour la France à Beaumont-en-Argonne 12e RTS). militaire. Neveu de Nioufoungo Suié. 26e RTS 1940).
(Ardennes), à la ferme de Beauséjour, le 17 Domicilié à Odia (Côte d’Ivoire).
mai 1940. • Bibliographie indicative : Célibataire. • Bibliographie indicative :
- FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Fait prisonnier par les Allemands en juin - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
• Carrière militaire et campagnes : galais. Les soldats noirs entre légendes et 1940. galais. Les soldats noirs entre légendes et
Soldat de 2e classe à la 2e compagnie réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Décédé à l’hôpital des prisonniers de réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
d’accompagnement du 12e Régiment de - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs guerre de plein air (Aisne), le 4 juin 1942. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
tirailleurs sénégalais (RTS). sénégalais en Afrique occidentale fran- Reconnu mort pour la France, le 12 août sénégalais en Afrique occidentale fran-
Soldat de 1re classe 1. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 1942 2. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
« Tué au combat », à Beaumont-en-Argonne et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
(Ardennes), le 17 mai 1940 2. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième • Carrière militaire et campagnes : Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. Incorporé au 26e Régiment de tirailleurs Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
• Lieu d’inhumation : sénégalais (26e RTS) à Korogo, classe 1935.
Inconnu
• Lieu d’inhumation :
80 - Saint-Quentin - Nécropole Nationale
SAINT-QUENTIN.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date de promotion inconnue. 1 Mois et jour inconnus.


2 Circonstances précises inconnues. Il est mentionné que « son corps est resté entre les lignes ». Voir JMO du 12e RTS, 1940. 2 Tampon apposé sur le dossier de décès, n° 41.831.

42 43
HEDHILI Ben Salem Ben Hadj Mohamed Ama IDRISSA Diana
(1913-1940) (?-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
4 e Régiment de tirailleurs tunisiens Forces Françaises de l’Intérieur

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : « Entré dans les FFI en 1944. Evadé de la
Né en 1913  à Hergla (Tunisie)
1
59 - Haubourdin - Nécropole Nationale Né dans le cercle de Niafunké (Mali) 1 . ferme de Cuperly (Marne) en 1944. A été
Fils de Salm et Mansoura BEN AHMED. HAUBOURDIN. Mort pour la France dans les Ardennes, tué le 29 août en se lançant à l’attaque d’un
Cultivateur. le 29 août 1944. blindé allemand après avoir tiré toutes les
Tué à Aunay-sous-Auneau (Eure et Loire), • Sources : cartouches de son chargeur ».
le 16 juin 1940 2. - SHD/CAPM, Pau : état signalétique et • Carrière militaire et campagnes : Citation justifiant la délivrance du certificat
des services (ESS). Mobilisé en 1939 au 2e Régiment de tirail- d’appartenance aux Forces Françaises de
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/DACVV, Caen : 21 P 51 363. leurs sénégalais (2e RTS) de Kati (entraîné l’Intérieur (alors même que Diana IDRISSA n’a
Campagne du Levant du 10 avril 1934 au 11 - SHD, Vincennes : GR 34 N 257 (JMO au camp de Rivesaltes) ; affecté au 5e Régi- jamais fait partie d’aucun groupe ou réseau) :
décembre 1934. Affecté au 16e Régiment de 4e RTT 1940). ment d’infanterie coloniale mixte sénégalais « D’une bravoure exceptionnelle, a attaqué
tirailleurs tunisiens (RTT). (5e RICMS). seul à la mitraillette un blindé ennemi. En
Rengagé pour 2 ans le 10 juin 1938 au 4e RTT. • Bibliographie indicative : 23 mai 1940 : incarcéré au camp de Cuperly faisant don de sa vie a sauvé la vie de ses
Dirigé sur la métropole le 29 mai 1940. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- (Marne) après l’anéantissement de son camarades et a (illisible) de matériel, armes
Débarqué à Marseille le 31 mai 1940. galais. Les soldats noirs entre légendes et bataillon dans les Ardennes suite à l’offen- provenant du parachutage de Monthois ».
Arrivé dans la zone des armées le 4 juin 1940. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. sive allemande.
Tué au combat à Aunay-sous-Auneau (Eure 23 août 1944 : évadé du camp de Cuperly • Lieu d’inhumation :
et Loire), le 16 juin 1940. pour rejoindre clandestinement le maquis 08 - Floing - Nécropole Nationale FLOING
de Lançon (secteur de Vouziers, Ardennes). Nom inscrit sur le mémorial de Berthau-
• Décorations et citations : Tué à l’ennemi le 29 août 1944 en attaquant court à Charleville-Mézières (Ardennes)
Cité par ordre (niveau hiérachique inconnu) un blindé allemand lors d’une opération de et sur le calvaire des fusillés du bois de
du 15 janvier 1941 : couverture d’un parachutage. la Forge (entre Sénuc et Montcheutin,
« Tirailleurs d’un courage au-dessus de Ardennes).
tout éloge, tué d’une balle à la tête alors • Décorations et citations :
qu’il luttait farouchement contre en ennemi Décoré de la Croix de guerre 1939-1945
très supérieur en nombre ». avec citation à l’ordre de la division (étoile
d’argent) à titre posthume, le 15 octobre 1945 :

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1
Jour et mois inconnus.
2 La mention « Mort pour la France » n’est pas explicite dans son état signalétique et des services. 1 Date inconnue.

44 45
IDRISSA Diana (suite) KALOANORANA André
(?-1944) (1906-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
Forces Françaises de l’Intérieur Forces Françaises de l’Intérieur

• Sources : • Eléments biographiques : https://labodiplo.wordpress.com/2014/05/


SHD/CAPM, Pau : texte citation (Croix de Né le 13 mai 1906 à Sahobilafka (Madagascar). 08/8-mai-1945-la-victoire-sur-lhorreur-nazie/
guerre 1939-1945). Fils de Ramariby et de Subevoula. http://tiraera.histegeo.org/apres1918.html
SHD, Vincennes : GR 16 P 300 924. Marié, 3 enfants. http://tiraera.histegeo.org/Chemins_de_
Mort pour la France à Termignon (Savoie), Memoire.pdf
• Bibliographie indicative : le 17 octobre 1944. - Travaux d’érudits sur l’artillerie coloniale
- FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- pendant la Seconde Guerre mondiale :
galais. Les soldats noirs entre légendes et • Carrière militaire et campagnes : https://mvcgfrance.org/menu3/Dossiers/
réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Membre des Forces Françaises de l’Intérieur Dossiers194344It.html
- FRANK Sarah Ann. « Colonial prisoners (FFI) 1. http://67400.free.fr/LES%20REGIMENTS%20
of war and Vichy France 1940-1942: expe- 1re division alpine - 2e demie brigade de la ARTILLERIE%20COLONIALE%20ET%20
riences and politics ». Thèse de doctorat Drôme - 5e bataillon. DE%20MARINE.htm
en histoire sous la direction de John Horne, « Tué à la suite d’une attaque allemande » 2 - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Trinity College (Dublin – Irlande), 2015. à Termignon (Savoie) , le 17 octobre 1944. sénégalais en Afrique occidentale fran-
- LECLER Philippe, Le temps des partisans, çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Éditions D. Guéniot, Langres, 2009. SGA, • Lieu d’inhumation : et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Service historique de la Défense. 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1. LA DOUA Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
fr/spip.php?article173798 - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
- Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs • Sources : Soldats de l’Empire, combattants de la
sénégalais en Afrique occidentale fran- - SHD/DACVV, Caen : AC 21 P 60 278. Libération, armée de la Nation. La Première
çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 armée française, du débarquement en Pro-
et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. • Bibliographie indicative : vence à la capitulation allemande (1944-1945),
Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième - Travaux mémoriels locaux sur les Mal- thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. gaches dans les combats de la Seconde Guerre Saclay, 2016.
mondiale :

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Les circonstances de son appartenance aux FFI ne sont connues.


2 Les circonstances précises de la mort ne sont pas connues. SHD, AC 21 P 60 278.

46 47
KANDJINA
(1912-?)

• Eléments biographiques : Passé au 15e RTS le 26 juillet 1942. Passé à Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 • Bibliographie indicative :
Né en 1912  à Magombo (Tchad).
1
la 1re Division de la France libre (DFL) le avec une citation à l’ordre de la division - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Fils de KAMNADJI. 1er août 1943. Affecté au bataillon médical (étoile d’argent), le 19 juillet 1944. galais. Les soldats noirs entre légendes et
Date de décès inconnue. le 23 septembre 1943. Embarqué à Bizerte « Chef d’équipe d’une équipe de brancar- réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
vers Naples. Débarqué à Naples le 27 avril diers ; a toujours entrainé ses hommes - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps
• Carrière militaire et campagnes : 1944. Embarqué à Tarente le 27 août 1944. vers les tâches les plus dures. Pendant la expéditionnaire français en Italie (novembre
Incorporé au Régiment de tirailleurs sé- Débarqué dans la baie de Cavalaire le 31 matinée du 12 juin 1944 est allé chercher 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013.
négalais du Tchad (RTST) le 1er juillet 1935 août 1944. Blessé évacué le 8 octobre 1944. les blessés devant et en vue de l’ennemi - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
comme engagé volontaire pour 4 ans. Rengagé pour 4 ans le 1er juillet 1946. donnant ainsi un grand exemple de courage Soldats de l’Empire, combattants de la
Passé au Régiment de tirailleurs sénégalais Nommé caporal-chef à compter du 1er juillet et de dévouement soulevant l’admiration Libération, armée de la Nation. La Première
(RTS) de l’Afrique équatoriale française 1947. des combattants » armée française, du débarquement en Pro-
(AEF) le 1er août 1936. Passé au Bataillon de vence à la capitulation allemande (1944-1945),
tirailleurs de marche coloniale (BTMC) le • Décorations et citations : • Lieu d’inhumation : thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
1er juillet 1939. Médaille militaire par décret du 9 décembre Inconnu. Saclay, 2016.
Nommé 1er classe le 25 janvier 1940. 1944, avec attribution de la Croix de guerre
Passé au dépôt de guerre du Moyen Congo. 1939-1945 avec palme : • Sources :
Fait partie du détachement de renfort à des- « Kandjina, caporal 1e bataillon médi- - SDD/CAPM, Pau : état signalétique et
tination de la métropole. Embarque pour cal : gradé résolu, énergique, ayant la des services (ESS), texte citation croix de
Bordeaux à bord du « Brazza » le 20 avril conception la plus élevée de son devoir. guerre 1939-1945.
1940. Débarqué à Bordeaux le 13 mai 1940. […]. Au cours de la campagne de France, - SHD, Vincennes : GR 16 P 316474 (Dossier
Rapatrié sur l’Afrique Française du Nord a été blessé grièvement le 8 octobre 1944 personnel de résistance).
(AFN) le 4 octobre 1940. à Eboulet alors qu’il était allé relever un
Passé au 7e RTS le 9 janvier 1941. Rengagé blessé sous le feu de l’ennemi, donnant ainsi
pour 3 ans le 11 août 1941. un remarquable exemple de son mépris
Nommé caporal le 1er mars 1942. du danger et de son dévouement poussé
jusqu’au sacrifice ».

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.

48 49
KAOUROU Béaogui KIDA
(?-1944) (1909-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
4 e Régiment de tirailleurs sénégalais 5 e Bataillon de marche

• Eléments biographiques : • Bibliographie indicative : • Eléments biographiques : « Sergent matricule 309 – Chef de groupe
Né à N’Zapia (Guinée) 1. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Né à Takaura (Tchad) en 1909 1. indigène de valeur, réfléchi et calme au danger,
Décédé à l’île d’Elbe le 17 juin 1944. galais. Les soldats noirs entre légendes et Fils de Bahoreau Moïssala. perspicace dans les moments difficiles, dévoué
réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Célibataire. et discipliné, s’est dépensé sans compter et
• Carrière militaire et campagnes : - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps Décédé à Monte Fiaxone (Italie), a manifestement magnifiquement entrainé
1re classe 2. expéditionnaire français en Italie (novembre le 12 juin 1944. son groupe pendant les attaques du 18 au
Affecté au 4 e Bataillon de tirailleurs séné- 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013. 24 mai 1944 ».
galais (BTS), le 28 décembre 1938. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs • Carrière militaire et campagnes :
Dirigé sur Madagascar le 1 er octobre 1941. sénégalais en Afrique occidentale fran- Incorporé au Bataillon de mitrailleurs d’in- • Lieu d’inhumation :
Affecté au 4 e Régiment de tirailleurs séné- çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 fanterie coloniale (BMIC) le 1 er février 1929. Inhumé au cimetière divisionnaire n°9,
galais (RTS), le 26 octobre 1941. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Nommé 1e classe le 1er juillet 1935 et caporal route n°2, 3 km au nord de Viterbo (Italie).
Tué à l’ennemi sur l’île d’Elbe, le 17 juin 1944. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième le 13 mars 1936.
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. Affecté au 1 er Régiment de tirailleurs came- • Sources :
• Lieu d’inhumation : rounais (RTC) le 1er octobre 1940, puis au - SHD/DAVCC, Caen: AC 21 P 64 480.
Inconnu. 5e Bataillon de marche (BM5) le 1 er février - SHD, Vincennes : GR 16 P 319748.
1942. - SHD, Vincennes : 12 P 271 (JMO BM 5).
• Sources : Quitte l’Afrique française libre le 6 mars
- SHD/CAPM, Pau : état signalétique et 1942 pour la Syrie (arrivée le 14 avril 1942). • Bibliographie indicative :
des services (ESS). Quitte la Syrie le 16 juillet 1942 pour l’Egypte. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
- SHD, Vincennes : GR 12 P 461 (JMO En opérations le 24 juillet 1942. galais. Les soldats noirs entre légendes et
4e RTS 1940). Nommé sergent le 16 août 1943. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Tué à l’ennemi sur le front d’Italie le - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps
12 juin 1944. expéditionnaire français en Italie (novembre
1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013.
• Décorations et citations : - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 sénégalais en Afrique occidentale fran-
avec citation à l’ordre de la division (étoile çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
d’argent), le 22 juin 1944 : et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date inconnue.
2 Date de promotion inconnue. 1 Jour et mois inconnus.

50 51
KONE Sei
(1912-1948)

• Eléments biographiques : • Décorations et citations : - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs


Né à Hélona, dans la province de Bayla Décoré de la Médaille militaire avec sénégalais en Afrique occidentale fran-
(Guinée) en 1912 1. attribution de la Croix de guerre 1939-1945 çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Fils de Mamare KONE et de Saramké avec palme, le 15 novembre 1946 : et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
BAMBA. « Excellent sous-officier, qui a fait preuve Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Célibataire. au cours de la campagne de belles qualités Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
Décédé en Guinée, le 26 juillet 1948. militaires. Le 9 et 10 novembre 1944, au cours - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
d’une mise en batterie particulièrement dif- Soldats de l’Empire, combattants de la
• Carrière militaire et campagnes : ficile, effectuée en dépit du froid rigoureux, Libération, armée de la Nation. La Première
Incorporé au 5 e RAC à compter du 17 janvier n’a pas voulu prendre de repos tant que la armée française, du débarquement en Pro-
1932, rengagé pour cinq ans le 2 avril 1935, mission qui lui avait été confiée n’était pas vence à la capitulation allemande (1944-1945),
puis à nouveau pour cinq ans supplémen- terminée. A eu de ce fait les deux pieds gelés, thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
taires, le 22 novembre 1942. et a dû être amputé de ces 2 membres ». Saclay, 2016.
Sert au Groupe d’artillerie colonial de l’AOF
(GACAOF), à compter du 15 août 1943. • Lieu d’inhumation :
Affecté au Régiment d’artillerie coloniale Inconnu.
du Levant (RACL), participe aux combats
de la Libération au sein de la 1re armée. • Sources :
Promu maréchal des logis puis maréchal - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 153 250.
des logis-chef 2.
Á les deux pieds gelés après une mise en • Bibliographie indicative :
batterie dans des conditions hivernales - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
très difficiles, en Alsace, en novembre 1944. galais. Les soldats noirs entre légendes et
Amputé des deux membres inférieurs puis réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
rapatrié sanitaire à Conakry (Guinée) en - GASSEND Jean-Loup, Le débarque-
juillet 1947. Réformé le 17 décembre 1947. ment de Provence. La Libération de la
Décédé à l’hôpital militaire. Côte d’Azur, Damigny, Heimdal, 2014.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.


2 Dates de promotions inconnues.

52 53
M’PO Basse MABOULKEDE
(1918-1945) (1921-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
14e Régiment de tirailleurs sénégalais 24 e Bataillon de marche / 1re Division française libre

• Eléments biographiques : Mort d’une « généralisation tuberculeuse ». • Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation :
Né au Dahomey (Bénin actuel)en 1918 1. Cause du décès contracté en service com- Né à Dangaraï (Tchad) vers 1921 1. Inhumé dans la crypte du Mont-Valérien
Fils de Konagou et de Tempa. mandé aux termes de l’Ordonnance n°45 Fils de Harouf. (Hauts-de Seine).
Décédé à Aix-les-Bains (Savoie), le 18 2717 du 2 novembre 1945 2. Mort pour la France à Hyères (Var), le 22 Autant il existe peu d’informations sur la vie
janvier 1945. août 1944. et l’expérience de guerre de Maboulkede,
• Lieu d’inhumation : autant son parcours mémoriel est prestigieux.
• Carrière militaire et campagnes : 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale • Carrière militaire et campagnes : Il est en effet l’un des seize morts pour la
Appelé à l’activité au Bataillon de tirailleurs LA DOUA. Appelé pour 3 ans et incorporé à la 12 e France inhumés dans le Mémorial de la France
sénégalais (BTS) n°8 le 6 juin 1938. compagnie du Régiment de tirailleurs sé- combattante au Mont Valérien. Sa dépouille
Embarqué à Cotonou le 8 juillet 1938 à • Sources : négalais du Tchad (RTST) en février 1941 2. a été transférée à cet endroit le 18 juin 1960 4.
destination de Bordeaux, détachement de - SHD/DAVCC, Caen: AC 21 P 102 750. Affecté au groupement de Garoua
relève n°9 bis. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1093 (JMO (Cameroun) du Bataillon de marche n°8 • Sources :
Débarqué à Bordeaux le 28 juillet 1938. 14e RTS 1940). (BM 8) en juin 1942. - SHD/DVACC, Caen : AC 21 P 83 614
Passé au 14 e Régiment de tirailleurs Affecté au Bataillon de marche n°24 (dossier de décès).
sénégalais (RTS). • Bibliographie indicative : (BM 24) en juin 1943. - SHD/CAPM, Pau : Extrait des services,
Prisonnier de guerre. Interné successive- - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Sous les ordres du commandant Sabron, texte de citation (Médaille militaire, Croix
ment au Frontstallag n°121 d’Epinal et au galais. Les soldats noirs entre légendes et participe avec le BM 24 aux combats de de guerre 1939-1945).
Stalag XIIID de Nuremberg Langwasser. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. 1944 contre les Allemands en Italie, au - SHD, Vincennes : GR 16 P 381 407.
Rapatrié comme malade (tuberculose pul- Garigliano, Girofano et Monte Calvo en - SHD, Vincennes : 12 P 272 (JMO BM 24
monaire ouverte) du 28 octobre 1944 au mai puis à Castel Giorgio et Radicofani 1943-1945).
2 novembre 1944. en juin.
Hospitalisé à l’hôpital Bernascon d’Aix-les- Débarqué à Cavalaire/Mer (Var) dans le
Bains du 4 novembre 1944 au 25 décembre cadre de la Force Garbo, 16 août 1944 3.
1944. Transféré à l’hôpital Beau Site Mortellement blessé au cours des opéra-
d’Aix-les-Bains où il décède le 18 janvier tions à Hyères (Var), le 22 août 1944.
1945.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
1 Date précise inconnue.
2 Il n’est donc pas considéré comme un Français libre dans la mesure où il n’est pas un engagé volontaire.
3 Dans une offensive plus générale le BM 24 est intégré à la 1reDivision Française Libre (1re DFL) dans le cadre de l’opération Anvil
Dragoon (débarquement de Provence).
1 Jour et mois inconnus. 4 Sans doute des sources sont-elles disponibles soit au Mont-Valérien soit aux Archives Nationales en raison des décisions personnelles
2 L’article n°1 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès d’un militaire mort de maladie contractée en du général de Gaulle devenu président de la République pour terminer ce projet initié le 6 novembre 1945 et mis en sommeil durant la
service commandé en temps de guerre. IVe République. En l’état actuel de la documentation disponible, on ne sait pourquoi la dépouille de Maboulkede a été choisie.

54 55
MABOULKEDE (suite)
(1921-1944) MADEMBA SY Claude
Mort pour la France (1923-2014)
24 e Bataillon de marche / 1re Division française libre

• Bibliographie indicative : - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. • Eléments biographiques : Durant ces combats, il gravit rapidement
- BROCHE François, « Bataillon de Marche Soldats de l’Empire, combattants de la Né à Versailles (Yvelines), le 11 décembre les échelons (caporal le 31 mai 1944,
n°24 » in BROCHE François, CAITUCOLI Libération, armée de la Nation. La Première 1923. sergent le 1 er janvier 1945, sergent-chef le
Georges et MURACCIOLE Jean-François armée française, du débarquement en Pro- Descendant d’une famille sénégalaise ayant 1 er mai 1945). Il fait partie des quelques
(dir.). Dictionnaire de la France Libre. Paris, vence à la capitulation allemande (1944-1945), aidé les Français à étendre leur empire soldats d’origine africaine à prendre part
Robert Laffont, 2010, p. 128-129. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris colonial au Mali actuel entre 1890 et 1895 1. à ces opérations. .
- FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Saclay, 2016. Son père, Abdelkader MADEMBA SY Élève de l’École spéciale militaire interarmes
galais. Les soldats noirs entre légendes et (1893-1932), combat aux Dardanelles et à (promotion « Victoire ») : aspirant le 25 juin
réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Verdun puis organise le recrutement de 1945, sous-lieutenant le 26 décembre 1945.
- GIZMER Mechtild. Mémoires de pierre. tirailleurs en A.O.F. aux côtés de Blaise Guerre d’Indochine : sert au 24 e Régiment
Les monuments commémoratifs en France Diagne. Parallèlement, il devient aussi un de tirailleurs sénégalais (24 e RTS) au sein
après 1944. Paris, Autrement, 2009, p. 108-127. actif propagandiste de l’Empire français à duquel il devient lieutenant d’active le 25
- HOPQUIN Benoît. Ces Noirs qui ont la faveur de l’Exposition coloniale de 1931. décembre 1946. Termine la guerre comme
fait la France. Paris, Calmann-Lévy, 2009. Pupille de la Nation (1932). étant, en 1953, le premier Noir à devenir
- MARCOT François, « Mont-Valérien » in Décédé à Briatexte (Tarn) le 8 avril 2014. officier de parachutistes au sein du 6e Ba-
BROCHE François, CAITUCOLI Georges taillon de parachutistes coloniaux (6e BPC).
et MURACCIOLE Jean-François (dir.).op • Carrière militaire et campagnes : Guerre d’Algérie : promu capitaine le 31
cit. p. 1019. Etudiant en droit à Tunis, il s’engage dans décembre 1955, combat de 1956 à 1960 dans
- Site intenet du Mont Valérien : http:// les Forces françaises libres (FFL), le 21 les rangs du 6e Régiment de parachutistes
www.mont-valerien.fr/parcours-de-visite/ mai 1943. de l’infanterie de marine (6 e RPIMa).
le-memorial-de-la-france-combattante/ Affecté comme mitrailleur dans le char Période des indépendances : devient
les-seize-morts-pour-la-france/ Pantagruel au sein du 2 e bataillon du colonel dans la nouvelle armée du Sénégal
- Travail d’érudit sur la 1re D.F.L. : http://1dfl.fr/ Régiment de marche du Tchad (RMT) 2. indépendant. En 1960, c’est à ce titre qu’il
Le-debarquement-de-Provence-Zoom-sur-
la-Bataille-de-Hyeres-20-21-aout-1944.html
- Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps
expéditionnaire français en Italie (novembre
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013. historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
- Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
sénégalais en Afrique occidentale fran-
çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. 1 Il est important de souligner que, en raison des positions occupées par sa famille, Claude MADEMBA SY n’a jamais eu le statut d’«
Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième indigène ». C’est ce qui explique son parcours particulier au sein de l’armée française.
2 Intégré à la 2e division blindée (2e DB), le RMT combat en France (Normandie, Libération de Paris, Strasbourg) puis en Allemagne
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. (Berchtesgaden) en 1944-1945 sous le commandement du général Leclerc.

56 57
MADEMBA SY Claude (suite)
(1923-2014)

commande la force africaine d’intervention 1954 : Croix de guerre des T.O.E. avec • Bibliographie indicative :
de l’ONU au Congo-Léopoldville ainsi qu’au palme : citations à l’ordre de la division - Revue de la France Libre n°46, décembre
Kivu et au Burundi. De 1963 à 1965, il exerce le 19 mars 1954 et de l’armée le 11 juin 1954. 2012, p.13-16
les fonctions de chef d’état-major général 1959 : Croix de la Valeur militaire avec http://www.france-libre.net/site/wp-content/
de l’Union africaine et malgache et attaché palme et étoile de vermeil : citations à uploads/2009/02/pdf_revue-n461.pdf
militaire du Sénégal à Paris. l’ordre de l’armée, le 2 août 1959 et du corps https://www.francetvinfo.fr/culture/patri-
Carrière diplomatique : ambassadeur d’armée le 17 novembre 1959. moine/histoire/liberation-de-parisen-1944-
de la République du Sénégal au Congo Légion d’honneur (chevalier le 13 juillet pourquoi-claude-mademba-sy-etait-il-le-
(1966-1970), en Italie et Yougoslavie (1970- 1955, officier le 29 janvier 1973, comman- seul-soldat-noir-de-la-2e-db_3585947.html
1972), en Tunisie (1972-1973), en Autriche deur en 1979, grand officier en 2012). https://fresques.ina.fr/landes/fiche-media/
(1977- 1980). Pendant ces mêmes périodes, Grand-Croix de l’Ordre du Lion (Sénégal). Landes00262/restructuration-des-armees-
il est aussi nommé représentant perma- suppression-du-6eme-rpima-de-mont-de-
nent auprès de l’Organisation des Nations • Lieu d’inhumation : marsan.html
unies pour l’alimentation et l’agriculture Inhumé au cimetière de Briatexte (Tarn). - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
(FAO) à Rome (1970-1980), ainsi qu’auprès Membre du Conseil national pour la défense sénégalais en Afrique occidentale fran-
de l’Organisation des Nations unies pour le des anciens combattants de l’Union française çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
développement industriel (ONUDI) et de ou de la Communauté où il défend inlassable- et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
l’Agence atomique de Vienne (1977-1980). Il ment le principe d’égalité pour les pensions Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
se retrouve, ensuite, conseiller interrégional militaires versées par la France. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
de l’ONU à New York (1974-1977), membre Dirigeant de la Fondation Maréchal Leclerc - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
de la mission des Nations Unies au Cam- de Hauteclocque. Soldats de l’Empire, combattants de la
bodge (1992-1993), membre de la mission La dénomination « allée Claude Mademba Libération, armée de la Nation. La Première
des Nations Unies pour les élections en Sy » a été attribuée par la ville de Paris à armée française, du débarquement en Pro-
Afrique du Sud (1994). une allée du square Claude Nicolas Ledoux vence à la capitulation allemande (1944-1945),
située 2, place Denfert Rochereau (14e arron- thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
• Décorations et citations : dissement) en 2019. Saclay, 2016.
Titulaire de la Croix de guerre (1939-1945)
avec huit citations (dont trois à l’ordre de • Sources :
l’armée), dont une citation à l’ordre de la - SHD/CAPM, Pau : texte de citation (Croix
division (étoile d’argent), le 3 janvier 1945 : de guerre 1939-1945).
« Chef de char plein d’allant, très brillant - SHD, Vincennes : GR 2000 Z 205 02644
depuis le débarquement. Le 31 octobre 1944 (dossier personnel).
a eu son char attaqué par un canon - SHD, Vincennes : 16 P 382 284.
anti-chars, l’a neutralisé par un tir précis - SHD, Vincennes : 12 P 259 (JMO RMT
de 12,7 ». 1944-1945).

58 59
MAHAMAT Outman MORIBA DOUMBIA ou MORIBA Doumbia 1
(1918-1944) (1892-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
21 e Bataillon de marche 24e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Sources : • Eléments biographiques :1 Tombé sous les balles allemandes le 24
Né à Oum-Hadjer (Tchad) vers 19181 . 1
- SHD/DAVCC, Caen: AC 21 P 80 932 Né à Siguiri en 1892 2 ( Guinée Française, mai 1940 en tentant de reprendre le village
Fils de Outman et de Kaltouma. (dossier de décès). actuelle Guinée). d’Aubigny (Somme) alors occupé par des
Célibataire. - SHD/CAPM, Pau: état signalétique des Fils de Tena Bougouri DOUMBIA et Bin- blindés allemands en pleine offensive pour
Mort pour la France à Villersexel (Haute services (ESS) tou Kanté 3. prendre Amiens.
Saône), le 27 septembre 1944. - SHD, Vincennes : GR 12 P 272 (JMO BM 21). Marié à le 4 décembre 1923 à Koumba
Doumbia, originaire de Badogor (Soudan • Décorations et citations :
• Carrière militaire et campagnes : • Bibliographie indicative : français, actuel Mali). Croix de guerre avec étoile de bronze as-
I ncorporé au Régiment de tirailleurs séné- - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Tué à l’ennemi le 24 mai 1940 à Aubigny sortie d’une citation à l’ordre de la division
galais du Tchad (RTST) comme appelé pour galais. Les soldats noirs entre légendes et (Somme). du 28 mars 1918 :
3 ans à compter du 25 juin 1939. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. « Très bon caporal, d’une grande bravoure,
Passé à la 2 e compagnie montée le 1 er - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs • Carrière militaire et campagnes : le 13 avril 1917, devant Vauxaillon (Aisne),
décembre 1940. Passé à la 3 e compagnie sénégalais en Afrique occidentale fran- Combat en 1914-1918 au sein du 61 e Batail- a pénétré à la tête de ses hommes dans la
du Bataillon de marche n°12 (BM 12) 1e çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 lon de tirailleurs sénégalais (BTS) puis du tranchée ennemie et a soutenu bravement
ler janvier 1943. Maintenu sous les drapeaux et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. 68 e BTS au sein duquel il devient caporal : un combat à la grenade, au cours duquel il
pour la suite des hostilités à compter du 25 Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième plusieurs fois blessé au cours des combats. a été deux fois blessé ».
juin 1943. Passé au BM 21 le 29 août 1944. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. Sert successivement au 18e Régiment de Médaille commémorative de la Grande
« Tué à l’ennemi » 2 à Villersexel, le 27 août - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. tirailleurs sénégalais (18 e RTS) station- Guerre.
1944. Soldats de l’Empire, combattants de la né au Maroc entre 1920 et 1924, puis au Médaille militaire par décret du 7 juillet 1927.
Libération, armée de la Nation. La Première Sénégal au sein successivement des 4 e Médaille coloniale (agrafe Maroc).
• Décorations et citations : armée française, du débarquement en Pro- RTS, 2 e RTS et 6 e RTS entre 1925 et 1927. Médaille du combattant.
Médaille coloniale avec agrafe Afrique vence à la capitulation allemande (1944-1945), Affecté comme adjudant-chef au BTS Fait chevalier dans l’Ordre du Ouissam
française libre (AFL). thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris n°4 en 1927. Au sein de cette unité, de- Alaouite le 16 mars 1939.
Saclay, 2016. vient sous-lieutenant au titre indigène le Croix de guerre 1939-1940 avec palme à titre
• Lieu d’inhumation : 25 mars 1934 et lieutenant le 15 mars 1939. posthume, assortie d’une citation à l’ordre
Inhumé au cimetière divisionnaire n°3 à Versé au 24 e RTS, le 2 septembre 1939. de l’armée du 13 novembre 1940 :
Villersexel (Haute Saône).

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 L’état-civil présent sur les documents disponibles varie selon les documents. MORIBA DOUMBIA est le plus souvent considéré comme
le nom de famille et aucun prénom n’est inscrit. Parfois Doumbia est considéré comme le prénom et MORIBA comme le nom.
1 Date inconnue. 2 D’autres documents mentionnent 1890 comme son année de naissance.
2 Dossier de décès. 3 Le nom de son père varie aussi souvent selon les documents d’état-civil présents dans le dossier personnel d’officier.

60 61
MORIBA DOUMBIA ou MORIBA Doumbia 1 (suite) N’DOU
(1892-1940) (1921-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
24e Régiment de tirailleurs sénégalais 1er Régiment d’artillerie colonial

« Lieutenant indigène d’un courage, d’un • Bibliographie indicative : • Eléments biographiques : • Sources :
dévouement et d’un loyalisme remarquable. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Né à Gassote (Tchad), vers 1921 1. - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 102 915.
S’est particulièrement distingué au cours galais. Les soldats noirs entre légendes et Fils de Bahodoum et de Dimbara. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1107 (JMO
de l’attaque du 24 mai 1940 sur la Somme réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Décédé au Fort St Irénée, Lyon (Rhône) 1 er RAC).
en entraînant ses hommes dans un com- - RICHARDOT Jean-Pierre, 100 000 morts dans la nuit du 13 au 14 septembre 1944.
bat de rues au cours duquel, blessé une oubliés : La bataille de France, 10 mai-25 • Bibliographie indicative :
première fois, il est tombé ensuite mortel- juin 1940, Le Cherche midi, 2009. • Carrière militaire et campagnes : - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
lement atteint. » - SCHECK Raphaël Une saison noire : Incorporé au Régiment de tirailleurs galais. Les soldats noirs entre légendes et
Nommé chevalier dans l’ordre de la Légion Les massacres de tirailleurs sénéga- sénégalais du Tchad (RTST) le 20 juin 1940. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
d’honneur à titre posthume, le 4 novembre lais. Mai-juin 1940, éd. Tallandier, 2007 Tirailleur de 2 e classe le 22 janvier 1941 à la - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
1942. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs 7 e compagnie de dépôt. sénégalais en Afrique occidentale fran-
sénégalais en Afrique occidentale fran- Passe à la batterie du 2 1e Détachement çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
• Lieu d’inhumation : çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 colonial d’artillerie (DCA) le 6 décembre et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
80 - CONDE-FOLIE - Nécropole Nationale et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. 1941. Le 15 mai 1943 la batterie devient la Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
CONDE-FOLIE. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième 3 e batterie coloniale de Détachement Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. colonial d’artillerie légère (DCAL). - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
• Sources : Passe au  1er Régiment d’artillerie colonial Soldats de l’Empire, combattants de la
- SHD/ Vincennes : GR 8 YE 115 718 (dossier (RAC) de la 1 re Division française libre (DFL) Libération, armée de la Nation. La Première
personnel). le 7 septembre 1943. armée française, du débarquement en Pro-
- SHD, Vincennes : GR 12 P 264 (JMO Décès par intoxication accidentelle par gaz vence à la capitulation allemande (1944-1945),
24e RTS). toxique (gaz d’éclairage) 2. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
- Témoignage du sous-lieutenant Pech, Saclay, 2016.
officier responsable des transmissions du • Lieu d’inhumation :
1er bataillon du 24e RTS, sur les combats 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale
d’Aubigny le 24 mai 1940 : LA DOUA.
http://lesouvenirfrancais.comitedecorbie.
over-blog.fr/article-recit-d-un-officier-du-
24eme-rts-qui-a-c-66827768.html Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.


2 L’article n°1 de l’Ordonnance n°45 2717 du 2 novembre 1945 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès
d’un militaire mort d’accident survenu en service, ou à l’occasion du service en temps de guerre.

62 63
N’TCHORÉRÉ Charles
(1896-1940)
Mort pour la France
53e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais

• Eléments biographiques : Affecté au Soudan français (actuel Mali). invoquant la convention de Genève. Il est Témoignage de satisfaction du général
Né à Libreville (Afrique Équatoriale fran- Nommé lieutenant à titre indigène puis à abattu d’une balle dans la nuque. Les autres commandant supérieur du groupe de l’Afrique
çaise, aujourd’hui Gabon), le 15 novembre titre français au 23 e Régiment d’infanterie soldats noirs capturés avec lui seront massa- occidentale française, du 11 septembre 1934 :
1896. coloniale (23 e RIC) en 1926-1927. crés quelques jours plus tard avec d’autres « Le capitaine N’Tchoréré, directeur de l’École
Fils de Charles et Droé, notables gabonais. Capitaine, au 8 e RTS, il commande l’École prisonniers d’origine africaine 1. des enfants de troupe depuis deux ans et demi
Son père est agent de commerce au Came- des enfants de troupe de Saint-Louis du a assuré cette tâche, éminemment utile, en
roun (alors colonie allemande). Sénégal en 1933. • Décorations et citations : plus de ses fonctions, et s’y est voué avec une
Etudes dans des missions protestantes et Engagé volontaire à la mobilisation en sep- Témoignage de satisfaction du ministère de généreuse passion et une belle continuité de
catholiques au Gabon et au Cameroun de tembre 1939. la Guerre, du 17 novembre 1925 : vues. Par son action paternelle et ferme, il a
1904 à 1912. Commande en juin 1940 la 5 e compagnie « A fait preuve de qualités de travail et d’in- nettement élevé le niveau de cette école, ob-
Exécuté par la Wehrmacht à Airaines du 2 e bataillon du 53 e Régiment d’infanterie telligence, ainsi que du désir de perfectionner tenant des résultats remarquables aussi bien
(Somme) 1, le 7 juin 1940. coloniale mixte sénégalais (53 e RICMS) qui son instruction générale en publiant sur le dans l’instruction militaire préparatoire que
combat dans la Somme : Gabon, dont il est originaire, un travail très dans l’orientation morale des futurs gradés ».
• Carrière militaire et campagnes 2 : - 5 juin : sa compagnie repousse plusieurs as- intéressant paru dans la Revue des troupes Citation à titre posthume l’ordre de la di-
Sert dans le Régiment indigène du Gabon sauts de la 7 e Panzerdivision du général Rom- coloniales en 1925. » vision (étoile d’argent), le 12 octobre 1940 :
puis sur le front français comme sergent mel en dépit de violents bombardements de Croix de guerre des théâtres d’opérations « Commandant de compagnie plein d’allant et
et secrétaire durant la guerre de 1914-1918. l’aviation et de l’artillerie allemandes. extérieures, le 11 décembre 1925 : de bravoure. Lors des combats des 5, 6 et 7 juin
Adjudant au 4 e Régiment de tirailleurs - 7 juin : le capitaine N’Tchoréré se porte « Officier de valeur, d’une bravoure remar- 1940, a infligé à l’ennemi des pertes sérieuses.
sénégalais (4 e RTS) puis au 18e bataillon de volontaire pour couvrir la retraite du gros du quable. A été grièvement blessé à la mâchoire A donné à tous l’exemple du mépris du danger
tirailleurs stationné au Maroc entre 1919 bataillon. Dans la soirée, la 5 e compagnie ne au cours du combat du 30 au 31 juillet ». par son activité sous le feu de l’ennemi ».
et 1923. compte plus qu’une quinzaine d’hommes va- Décoré de l’ordre de l’Étoile noire du Bénin, de Déclaré « Mort pour la France par avis offi-
Elève à l’école d’officiers de Fréjus (Var). Ma- lides, privés de munitions. Ils sont contraints la médaille coloniale (agrafe Maroc) et de la ciel de décès n°52977/EC/A2, le 24 mai 1943.
jor de sa promotion, devient sous-lieutenant à la reddition. Les militaires allemands du médaille commémorative Syrie-Cilicie, en 1926. Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de
« à titre indigène » en 1923. 25 e régiment d’infanterie entreprennent de Naturalisé français par décret, le 29 août 1927. vermeil à titre posthume assortie de la
Commande la 7 e compagnie du 17e RTS en séparer les prisonniers européens de leurs Fait chevalier de la Légion d’honneur par citation à l’ordre du corps d’armée (qui
Syrie suite à la révolte des Druzes. Blessé camarades africains. Charles N’Tchoréré le Président de la République Gaston Dou- annule la citation du 12 octobre 1940 à
au combat au cours des opérations en 1925. proteste de sa qualité d’officier français en mergue, le 31 décembre 1930. l’ordre de la division 2), le 24 août 1954 :

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. 1 Un témoignage dans son dossier de décès conservé à Caen évoque l’hypothèse qu’il serait mort à Airaines (Somme) « alors qu’il
combattait le fusil mitrailleur à la main pour se dégager avec sa compagnie ».
2 En octobre 1940, du fait de l’armistice et de l’occupation, les autorités militaires du régime de Vichy évitent toute mention explic-
1 Son lieu exact d’inhumation n’est pas connu. ite des pratiques des nazis en mai-juin 1940. C’est la raison pour laquelle il faut attendre 1954 pour que l’exécution du capitaine
2 Charles N’Tchoréré est un des rares Noirs à être officier d’active dans l’armée française. N’Tchoréré soit évoquée.

64 65
N’TCHORÉRÉ Charles (suite) N’TCHORÉRÉ Jean-Baptiste
(1917-1940) (1917-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
2e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais 2e Régiment d’infanterie coloniale

« Commandant de compagnie plein d’allant • Bibliographie indicative : • Eléments biographiques : Son souvenir est lié à la mémoire de son
et de bravoure. Lors des combats des 5, 6 et - BIGMANN Louis, Le Capitaine Charles Né à Libreville (Gabon), le 27 février 1917. père Charles N’Tchoréré, capitaine au
7 juin 1940, a infligé à l’ennemi des pertes N’Tchoréré, éd. NEA,‎Abidjan,1983. Fils de Charles N’Tchoréré, alors tirailleur 53 e Régiment d’infanterie coloniale mixte
sérieuses. A donné à tous l’exemple du mé- - CEILLIER Patrick, Charles N’Tchoréré, un au régiment indigène du Gabon. sénégalais (53 e RICMS), exécuté par les
pris du danger par son activité sous le feu même héros pour le Gabon et pour la France, Succombe à ses blessures à Remiencourt Allemands à Airaines (Somme) le 7 juin
de l’ennemi. A trouvé une mort glorieuse au Gabon Magazine, n°3,‎septembre 2007. (Somme), le 8 juin 1940. 1940 après avoir repoussé plusieurs assauts
cours de l’action du 7 juin 1940 ». - EBOULÉ Charles, La France rend hommage de la Wehrmacht contre Airaines (Somme).
au Capitaine Charles N’Tchoréré, Gabon • Carrière militaire et campagnes : Le père et le fils sont en effet tombés sous
• Lieu d’inhumation : Magazine, no 12,‎octobre 2010. Engagé volontaire à la déclaration de les balles allemandes à un jour d’intervalle
Cimetière d’Airaines (Somme). - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs sénéga- guerre au centre de recrutement de Toulon. à 30 kilomètres l’un de l’autre.
Parrain de la promotion 1957- 1959 de l’École lais. Les soldats noirs entre légendes et réalités Devient caporal dans la compagnie La commune de Remiencourt (Somme)
de formation des officiers ressortissants 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. « antichars » du  2e Régiment d’infanterie s’appuie sur ce double souvenir pour com-
des territoires d’outre-mer (EFORTOM - MACKOSSAUD Jean-Patrick. Charles coloniale (RIC). mémorer les soldats gabonais morts sur le
de Fréjus). N’Tchoréré, un héros gabonais mort pour Alors que le 2 e RIC est à court de muni- sol français et établir des liens particuliers
Au Gabon, en 1962, un timbre à son effigie la France, Yvelinédition, 2010. tions face à l’avance allemande, le caporal entre la commune et le Gabon.
a été édité et une statue a été érigée à - RICHARDOT Jean-Pierre, 100 000 morts N’Tchoréré et ses compagnons continuent
Libreville dans le quartier Rénovation. oubliés : La bataille de France, 10 mai-25 juin à se battre dans le village de Remiencourt • Sources :
A Airaines (Somme), en 1965, une rue porte 1940, Le Cherche midi, 2009. (Somme) à l’arme blanche et à la grenade - SHD/ Caen : 21 P 13221, « Dossier de
son nom et un monument a été érigé à sa - SCHECK Raphaël Une saison noire : Les pour retarder l’offensive de la Wehrmacht décès ».
mémoire ainsi qu’à à celle de « tous les massacres de tirailleurs sénégalais. Mai-juin sur Amiens, combats au cours desquels il - SHD, Vincennes : GR 12 P 252 (JMO
combattants d’Afrique noire qui ont versé 1940, éd. Tallandier, 2007 est grièvement blessé le 7 juin 1940. 2 e RIC).
leur sang pour la France ». http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/
Son nom est donné en 1973 au Prytanée spip.php?article201980 • Lieu d’inhumation : • Bibliographie indicative :
militaire de Saint-Louis-du-Sénégal. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Inhumé à la tombe n° 13 du cimetière de - BIGMANN Louis, Le Capitaine Charles
Parrain de promotion de la 198 e session sénégalais en Afrique occidentale fran- Remiencourt (Somme). N’Tchoréré, éd. NEA,‎Abidjan,1983.
de l’Institut des hautes études de défense çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 - CHAPOUTOT Johann et VIGREUX Jean
nationale (IHEDN) en 2014. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. (dir.) Des soldats noirs face au Reich. Les
Son souvenir est lié à la mémoire de son fils Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième massacres racistes de 1940. Paris, Presses
Jean-Baptiste, caporal au 2 e Régiment d’infan- Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. Universitaires de France, 2015.
terie coloniale (2 e RIC), mort de ses blessures
le 8 juin 1940 à Remiencourt (Somme).

• Sources : Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
- SHD/ Caen : 21 P 123164, (dossier de décès). historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
- SHD/ Vincennes : GR 8 YE 67 503 peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
(dossier personnel d’officier).

66 67
N’TCHORÉRÉ Jean-Baptiste (suite) NACER Salem
(1917-1940) (1918-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
2e Régiment d’infanterie coloniale 5e Régiment de tirailleurs algériens

- FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- • Eléments biographiques : Affecté au 1er bataillon du 5e RTA2.
galais. Les soldats noirs entre légendes et Né au douar Doukane à Tébessa (Constantine, Embarqué le 2 septembre 1944 à Pozzuoli.
réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Algérie), en 1918 1. Débarque à St Tropez le 4 septembre 1944.
- MACKOSSAUD Jean-Patrick. Charles Fils de Mohamed ben Ali NACER et de Tué à l’ennemi le 13 septembre 1944 par
N’Tchoréré, un héros gabonais mort pour Nébarka SMALMIA. balles à l’attaque du fort du Sapey, Modane
la France, Yvelinédition, 2010. Mort pour la France au fort du Sappey à (Savoie).
- RICHARDOT Jean-Pierre, 100 000 morts Modane (Savoie), le 13 septembre 1944.
oubliés : La bataille de France, 10 mai-25 • Lieu d’inhumation :
juin 1940, Le Cherche midi , 2009. • Carrière militaire et campagnes : 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale
- SCHECK Raphaël Une saison noire : Engagé volonté pour 4 ans à la suppléance LA DOUA.
Les massacres de tirailleurs sénégalais. de Tébessa le 11 octobre 1938.
Mai-juin 1940, éd. Tallandier, 2007. Inscrit au Bataillon africain de marche • Sources :
- Articles dans la presse régionale : colonial (BAMC) classe 1938. Contrat expiré, - SHD/DAVCC, Caen : AC 104 750 (dossier
https://www.courrier-picard.fr/art/39636/ libéré du service actif. Renvoyé dans ses de décès).
article/2017-06-27/le-souvenir-de-la- foyers, radié des cadres le 11 octobre 1942. - SHD/CAPM, Pau : état signalétique et
bataille-acharnee-de-remiencourt Réserviste rappelé à l’activité au 3 e Ré- des services (ESS).
https://www.amiens.fr/Actualites/ giment de tirailleurs algériens (RTA) le - SHD, Vincennes : GR 12 P 49, GR 12 P 71
Ntchorere-l-enfant-de-la-patrie 1 er décembre 1942. (JMO 2 e RTA, JMO 5 e RTM).
http://clubnegritude.fr/24-mai-2014.html Affecté à la 3e Cie du 3/19e génie le 1 er octobre
- Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs 1943. • Bibliographie indicative :
sénégalais en Afrique occidentale fran- Passe au 101e Régiment du génie (RG) le - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 16 février 1944. galais. Les soldats noirs entre légendes et
et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Affecté au 2e RTA. Affecté à la 1re compagnie réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième du 1er bataillon le 27 mai 1944.
Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.


2
Ex 1er bataillon du 2e RTA.

68 69
OUAFI OUAFI Ould Mohamed
(?-?)
Régiment de marche du Tchad

• Eléments biographiques : Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 • Lieu d’inhumation : La 2e DB dans la Libération de Paris et de
Sans objet  . 1
avec citation à l’ordre de la brigade (étoile Inconnu sa région. Tome I : de Trappes à l’Hôtel de
de bronze), le 8 octobre 1944 : Ces éléments biographiques font d’Ould Ville. Paris, Histoire et Collections, 2009.
• Carrière militaire et campagnes : « Caporal indigène très courageux. Le Mohamed OUAFI OUAFI le seul soldat - MAUBEC Jérôme. « La Deuxième
Engagé dans les Forces françaises libres 10 août 1944 a donné aux hommes de son avec le statut colonial d’indigène à servir Division Blindée française. Étude d’un
(FFL) où il devient « caporal indigène » en groupe l’exemple de son mépris absolu au sein de la 2 e DB 1 . Cela fait donc de ce outil militaire et politique. » Mémoire de
1943 2 . du danger au cours d’une reconnaissance combattant une exception dans la me- master en histoire sous la direction de
Caporal indigène au 2 e bataillon du Régiment rapprochée sous le feu d’une batterie de sure où la transformation du Régiment de Jean-François Muracciole, Université Paul
de marche du Tchad (RMT) au sein de la 88 allemande ». tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) en Valéry-Montpellier III, 2015.
2 e Division blindée (2 e DB) en 1944. Décoré de la Médaille militaire avec attri- RMT en juillet 1943, s’est accompagnée - MURACCIOLE Jean-François. La
Participe, avec son bataillon intégré au Grou- bution de la Croix de guerre 1939-1945 avec de la démobilisation des soldats ayant le Libération de Paris. 19-26 août 1944. Paris,
pement tactique Langlade (GTL) 3, aux com- palmes, le 9 octobre 1945 : statut colonial d’« indigène » 2. Tallandier, 2013.
bats autour d’Alençon et à l’offensive sur Paris « Vieux guerrier au service de la France - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
en août 1944 4. depuis 14 ans. S’est engagé en 1943 dans • Sources : sénégalais en Afrique occidentale fran-
Au vu des dates et du texte des citations, il les Forces françaises libres. Avec la 2 e divi- SHD/CAPM, Pau : textes des citations çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
semble que ce soit au rond-point de Clamart, sion blindée a participé aux opérations de (Médaille militaire et Croix de guerre et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
dernier verrou allemand, qu’il est « blessé Normandie où il s’est fait remarquer par 1939-1945). Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
très grièvement » en août 1944 5 . son courage extraordinaire, près de Paris SHD, Vincennes : 12 P 259 (JMO RMT Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
où il fut blessé très grièvement au cours d’un 1944-1945). - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
• Décorations et citations : engagement contre les blindés allemands. Base nominative des Français libres dispo- Soldats de l’Empire, combattants de la
Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 Magnifique soldat ayant acquis par sa bra- nible en ligne : http://www.france-libre.net/ Libération, armée de la Nation. La Première
avec citation à l’ordre de la division (étoile voure et son mépris du danger légendaire, liste-francais-libres/ armée française, du débarquement en Pro-
d’argent), le 30 septembre 1944 : estimé de ses camardes et de ses chefs ». vence à la capitulation allemande (1944-1945),
« Caporal indigène courageux et très dé- • Bibliographie indicative : thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
voué. A été grièvement blessé au cours d’un https://www.defense.gouv.fr/terre/his- Saclay, 2016.
combat contre les blindés allemands lors toire-et-patrimoine/accueil/actualites-his-
de l’entrée dans Paris ». toire-et-patrimoine/le-gt-langlade-dans-la-
liberation-de-paris
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
1 Les dates et les lieux de naissance et de décès ne sont pas connue. Les documents nominatifs ne permettent que de le suivre à peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
travers le texte de ses citations.
2 Il aurait déjà été « au service de la France » depuis 1931 d’après le texte accompagnant la concession de la Médaille militaire en 1945.
3 Au sein du GTL du colonel Langlade le 2 e bataillon du RMT est commandé par le commandant Massu.
4 Combats à Dampierre, Chevreuse, Toussus-le-Noble, Jouy-en Josas (Yvelines), Clamart et Sèvres (Hauts-de-Seine). 1 Le cas célèbre de Claude Mademba Sy est différent dans la mesure où celui-ci est alors métis et citoyen français.
5 Dates, lieux et circonstances précises inconnus. 2 Il est donc étonnant que son cas n’ait pas suscité une attention mémorielle et médiatique plus importante.

70 71
POROFO Antiègne RAKOTOMANGA Norbert
(1909-1944) (1914-1944)
Mort pour la France Mort pour la France
8e Régiment de tirailleurs sénégalais Régiment d’artillerie coloniale du levant

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : – 3 novembre 1942) où les Alliés reprennent
Né en 1909 1 à Boundiali (Côte d’Ivoire). 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale Né à Madagascar (canton de Tananarive), définitivement l’offensive contre les armées
Fils de Télémé Téga POROFO et de Troglé LA DOUA le 2 octobre 1914. de l’Axe en Afrique du Nord.
GANO. Fils de Ratsaraibe et de James RAKOTO- 1943-1944 : le RACL participe aux cam-
Marié à Zao Namagnam. • Sources : MANGA 1. pagnes de Tunisie, d’Italie ainsi qu’au
Décédé à Pierre-Bénite (Rhône), le - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 136 377. Célibataire. débarquement de Provence en étant
16 décembre 1944. - SHD, Vincennes : GR 34 N 1088 (JMO Mort pour la France, à Frotey-lès-Lure intégré à la 1re Armée.
8e RTS). (Haute-Saône), le 30 septembre 1944. Promu maréchal des logis-chef 3.
• Carrière militaire et campagnes : « Tué par éclat obus ennemi », à Frotey-les-
Rappelé à l’activité le 27 septembre 1939. • Bibliographie indicative : • Carrière militaire et campagnes : Lure (Haute-Saône) 4 , le 30 septembre 1944.
2 e classe au 8e Régiment de tirailleurs - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs Service militaire en 1935.
sénégalais (RTS), 2 e bataillon, 6e compagnie. sénégalais. Les soldats noirs entre Nommé brigadier le 16 juin 1936, maréchal • Décorations et citations :
Embarque à Port Bouet le 1 er mars 1940. légendes et réalités 1939-1945. Paris, des logis le 15 octobre 1936. Décoré de la Croix de guerre 1939-1945
Prisonnier de guerre libéré le 12 août 1944 Tallandier, 2012. Mobilisé en 1939, embarqué pour la métropole. avec citation à l’ordre du corps d’armée
du Frontstalag de Nancy. Hospitalisé à Lyon - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Passé dans les rangs gaullistes par son affec- (étoile de vermeil), le 19 décembre 1942 :
le 23 septembre 1944, reconnu atteint de sénégalais en Afrique occidentale fran- tation au Régiment d’artillerie coloniale du « Tireur à la 4 e pièce, a fait preuve le
tuberculose pulmonaire liée aux conditions çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 levant (RACL), le 1 er janvier 1942 2 . 28 octobre 1942, de courage sur la posi-
de détention. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Participe aux combats du Western Desert tion de Deir-El-Hima. Sous un bombar-
Mort des suites de tuberculose pulmonaire. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième aux côtés de la VIII e armée britannique dement serré et précis d’artillerie de gros
Cause du décès contracté en service com- Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. contre l’Afrikakorps. Obtient une citation calibre, a continué son travail avec beaucoup
mandé aux termes de l’Ordonnance n°45 2717 dans les combats d’El Himeimat, prémices d’entrain donnant un excellent exemple à
du 2 novembre 1945 2. de la deuxième bataille d’El-Alamein ses camarades malgaches ».
(23 octobre – 3 novembre 1942) où les Alliés
reprennent définitivement l’offensive contre
les armées de l’Axe en Afrique du Nord.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Son père est naturalisé par décret en 1923 mais la citoyenneté française n’a pas été transmise à son fils.
2 Entre 1940 et 1942, il aurait été envoyé au Maroc avec les troupes levées par Vichy pour combattre les Forces Françaises Libres (FFL)
en Syrie.
1 Jour et mois inconnus. 3 Selon son dossier de décès. Date de passage de grade inconnue.
2 L’article n°1 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès d’un militaire mort de maladie contractée en 4 Au moment de sa mort, il appartient au 1er groupe, 1re batterie du RACL. « Inhumé sur place, 400 mètres est du monument au mort
service commandé en temps de guerre. de Frotey-les-Lure (Haute-Saône), terrain de monsieur Auguste Clément ».

72 73
RAKOTOMANGA Norbert (suite)
(1914-1944) RESOKAFANY Justin
Mort pour la France (1909-1949)
Régiment d’artillerie coloniale du levant

• Lieu d’inhumation : - Travaux d’érudits sur l’artillerie coloniale • Eléments biographiques : Rejoint clandestinement Châteauroux
Inconnu. pendant la Seconde Guerre mondiale : Né à Madagascar (district de Bekily), vers (Indre) où il rejoint les Francs-tireurs-parti-
https://mvcgfrance.org/menu3/Dossiers/ 1909 1. sans français (F.T.P.F.) en juin 1944.
• Sources : Dossiers194344It.html Fils de Toiahoako et Velompo. Combat les Allemands comme volontaire à
- SHD/DVACC, Caen : AC 21 P 136 008 http://67400.free.fr/LES%20REGI- Décédé à Madagascar (district d’Ampahiny), la compagnie 2202 du 3 e bataillon des FTPF
(dossier de décès). MENTS%20ARTILLERIE%20COLO- le 3 avril 1949. à Neuillay-les-Bois, Méobecq, Luant et La
- SHD/CAPM, Pau : état signalétique et des NIALE%20ET%20DE%20MARINE.htm Lienne (Indre), du 28 août au 9 septembre 1944.
services (ESS), texte de citation (Croix de - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps • Carrière militaire et campagnes : Se rengage pour 5 ans dans les troupes colo-
guerre 1939-1945). expéditionnaire français en Italie (novembre Engagé volontaire au 1er Régiment de tirailleurs niales le 26 novembre 1944.
- SHD, Vincennes : GR 12 P 277 (JMO 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013. malgaches (1 er RTM), le 8 août 1934. Nommé caporal, le 1 er février 1945 au sein de la
RACL, 1941-1944). - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. Affecté au 42 e Bataillon de mitrailleurs mal- compagnie malgache d’Agen (Lot-et- Garonne).
Soldats de l’Empire, combattants de la gaches (42 e BMM), le 20 juin 1937. Promu sergent, le 1 er janvier 1946.
• Bibliographie indicative : Libération, armée de la Nation. La Première Participe à la campagne de France à compter Dégagé des cadres le 3 mai 1947.
- Travaux mémoriels locaux sur les Mal- armée française, du débarquement en Pro- du 29 mars 1940. Décédé à Madagascar (district d’Ampahiny),
gaches dans les combats de la Seconde Guerre vence à la capitulation allemande (1944-1945), Fait prisonnier par les Allemands à Charle- le 3 avril 1949.
mondiale : thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris ville-Mézières (Ardennes), le 29 mai 1940.
https://labodiplo.wordpress.com/2014/05/08/8- Saclay, 2016. Incarcéré dans un Frontstalag à Lorient d’où • Décorations et citations :
mai-1945-la-victoire-sur-lhorreur-nazie/ il s’évade le 4 septembre 1940 en s’embar- Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec
http://tiraera.histegeo.org/apres1918.html quant sur un navire britannique avec l’aide de deux citations dont une citation à l’ordre du
http://tiraera.histegeo.org/Chemins_de_ pêcheurs locaux. régiment (étoile de bronze), le 9 février 1945 :
Memoire.pdf Rapatrié d’Angleterre, rejoint le dépôt mal- « Volontaire d’une valeur peu commune ne
gache de Casablanca (Maroc), le 5 mai 1942. reculant devant rien. Le 5 septembre 1944
Affecté en juin 1943 à la 1 re Division française à Chabenet a pris le commandement de
libre (1re DFL), campagne d’Italie. son groupe et l’a conduit vaillamment au
Fait prisonnier par les Allemands le 25 no- combat. Avec son F.M. a contenu l’ennemi
vembre 1943 ; transféré au Frontstalag 153 par son tir efficace et précis pendant que
d’Orléans d’où il s’évade le 11 juin 1944. ses camarades attaquaient à la grenade ».

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date précise inconnue.

74 75
SAMAKÉ Tiediougou
RESOKAFANY Justin (suite) (1903-1940)
(1909-1949) Mort pour la France
5e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais

Titulaire de la Médaille des évadés le 25 • Bibliographie indicative : • Eléments biographiques : Promu sergent-chef au 5 e RICMS2.
février 1946 avec attribution d’une citation - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Né à Kankéléna (Mali), canton de Kou- Décédé à La Besace (Ardennes) suite à une
à l’ordre de la division (étoile d’argent) : galais. Les soldats noirs entre légendes et roulamini, en 1903 1. « blessure de guerre » 3, le 23 mai 1940.
« Excellent tirailleur, homme d’action, réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Fils de Tiécoura SAMAKÉ et de Dioba
d’éclat, particulièrement brave, spécia- - MABON Armelle. Prisonniers de guerre BAGAYOKO. • Lieu d’inhumation :
liste en outre de l’évasion. Fait prisonnier « indigènes ». Visages oubliés de la France Domicilié à Kankéléna. 80 -Villers Carbonnel - Nécropole nationale
au cours de la campagne de France en occupée. Paris, La Découverte, 2019. Mort pour la France à La Besace (Ardennes), VILLERS CARBONNEL
juin 1940 et interné dans un frontstalag - RIVES Maurice, « Les tirailleurs malgaches le 23 mai 1940.
à Lorient, s’en évade le 4 septembre 1940, et sénégalais dans la Résistance », Hommes • Sources :
puis gagne l’Angleterre à bord d’un bateau et Migrations, n°1158, octobre 1992, p. 17-22. • Carrière militaire et campagnes : - SHD/DAVCC, Caen: AC 21 P 163 951
anglais. Incorporé dans les Forces fran- (https://www.persee.fr/docAsPDF/homi- Recruté à Kati, au Soudan (dossier de décès).
çaises libres dès son arrivée, participe aux g_1142-852x_1992_num_1158_1_1893.pdf). Incorporé au 2 e Régiment de tirailleurs - SHD, Vincennes : GR 34 N 1070 (JMO
opérations de Tunisie et d’Italie. Capturé http://tiraera.histegeo.org/Chemins_de_ sénégalais (2 e RTS), le 13 janvier 1923. 5e RIC, 1940).
de nouveau le 25 octobre 1943 sur le front Memoire.pdf Soldat de 1 re classe, le 1er mars 1924.
italien, est ramené en France, où il est in- - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps Affecté au 1er RTS en mai 1924. • Bibliographie indicative :
terné à Orléans (frontstalag 153). Le 11 juin expéditionnaire français en Italie (novembre Rengagé pour cinq ans le 23 décembre - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs sén-
1944, fausse compagnie à ses gardiens et 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013. 1929, affecté au 5 e RTS en mars 1931 puis au galais. Les soldats noirs entre légendes et
rejoint Châteauroux, où sur sa demande, - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. 2 e RTS, le 24 mars 1934. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
il est incorporé dans le maquis de l’Indre. Soldats de l’Empire, combattants de la Rengagé pour trois ans, le 1er janvier 1935 et - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Après avoir participé à plusieurs opéra- Libération, armée de la Nation. La Première nommé sergent, le 3 mai 1935. sénégalais en Afrique occidentale fran-
tions où il s’est particulièrement distingué, armée française, du débarquement en Pro- Libéré du service actif après 15 ans de service, çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
rejoint le dépôt des troupes coloniales en vence à la capitulation allemande (1944-1945), le 13 janvier 1938. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
novembre 1944 ». thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris Mobilisé au 2 e RTS le 12 juillet 1939, embarqué Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Saclay, 2016. à Dakar le 3 mars 1940, débarqué à Marseille Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
• Lieu d’inhumation : le 11 janvier 1940 et affecté à Rivesaltes.
MADAGASCAR - Ampahiny

• Sources :
- SHD/CAPM, Pau : Extrait des services, Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
texte de citation (Croix de guerre 1939- historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
1945, médaille des évadés). peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
- SHD, Vincennes : GR 16 P 506 564.

1 Mois et jour inconnus.


2 Date de promotion inconnue.
3 AC 21 P 163 951.

76 77
SANTIGUI Camara SIDIBE Makan (ou Makane)
(1917-1945) (1897-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
Régiment d’artillerie coloniale du Maroc 5e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais

• Eléments biographiques : • Sources : • Eléments biographiques : Affecté au 2 e RTS à compter du 1 er avril
Né en 1917 1 à Bouga (Guinée française). - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 153 250. Né en 1897  à Niamafero (Mali).
1
1940. Embarqué à Dakar le 3 janvier 1940,
Domicilié à Kouroukoro (Guinée). Fils de Moussa Fidibé et de Rolon Raba affecté au centre de transit des troupes
Fils de Mamourouqueta. • Bibliographie indicative : Diaja. coloniales indigènes de Rivesaltes le même
Célibataire. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Marié à Mariane Mane, un enfant. jour. Débarqué à Marseille le 11 janvier 1940.
Décédé à La Tronche (Isère), le 12 mai 1945. galais. Les soldats noirs entre légendes et Décédé à St Pierremont, le 23 mai 1940. Rejoint le corps le 13 janvier 1940.
réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Affecté au 5 e Régiment d’infanterie
• Carrière militaire et campagnes : - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs • Carrière militaire et campagnes : coloniale mixte sénégalais (RICMS) le
Incorporé le 1e février 1937 au 6  Régi- e
sénégalais en Afrique occidentale fran- Incorporé au 92 e Bataillon de tirailleurs 16 avril 1940.
ment d’artillerie colonial (RAC) pour 3 ans. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 sénégalais (BTS) comme appelé soumis Tué à l’ennemi dans le bois de Saint-
Rengagé pour 1 an le 1 er février 1940. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. aux obligations militaires le 13 mai 1918. Pierremont, le 23 mai 1940.
Rengagé pour 4 ans le 26 mars 1942. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième 2 e classe.
Affecté au  3 e groupe du Régiment Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. Nommé caporal le 16 avril 1919. • Décorations et citations :
d’artillerie coloniale du Maroc (RACM) le - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. Nommé sergent le 10 janvier 1920. Croix de guerre des TOE étoile de bronze.
12 septembre 1944. Soldats de l’Empire, combattants de la Nommé à l’emploi d’adjudant le 1er octobre Médaille commémorative « Syrie-Cilicie ».
Mort des suites d’une affection tubercu- Libération, armée de la Nation. La Première 1924. Chevalier de la Légion d’honneur, décret
leuse contractée en France ». armée française, du débarquement en Pro- Nommé à l’emploi d’adjudant-chef le du 5 septembre 1940.
Cause du décès contracté en service com- vence à la capitulation allemande (1944-1945), 1eroctobre 1925. Croix de guerre 1939-1940 avec palme.
mandé aux termes de l’Ordonnance n°45 thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris Nommé sous-lieutenant indigène par dé- Officier du Ouissan Alaouite Chérifien,
2717 du 2 novembre 1945 2. Saclay, 2016. cret du 22 mars 1929 à compter du 25 mars décret du 6 août 1936.
Décédé à l’hôpital militaire. 1929. Affecté au 2 e Régiment de tirailleurs Citation à l’ordre du régiment n°108 du
sénégalais (RTS). 4 novembre 1920 :
• Lieu d’inhumation : Affecté au 6 e RTS le 20 avril 1932. « A montré de particulières qualités d’énergie
69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale Promu lieutenant le 25 mars 1935. et de bravoure au combat d’Ali Faki où il a
LA DOUA Affecté au BTS n°2 d’Afrique occidentale enlevé vigoureusement son groupe à l’assaut
française le 19 mai 1938. des positions ennemies ».

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.


2 L’article n°1 reconnait notamment comme « Mort pour la France » tout acte de décès d’un militaire mort de maladie contractée en
service commandé en temps de guerre. 1 Jour et mois inconnus.

78 79
SIDIBE Makan (ou Makane) (suite) TRAORÉ Zégué
(1897-1940) (1919-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
5e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais Centres de transition des troupes indigènes coloniales

Citation à l’ordre de l’armée, n°1273 du • Sources : • Eléments biographiques : • Sources :


21 novembre 1942 : - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 80 438. Né vers 1919 1 à Rensanto (Burkina Faso). - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 172 441
« Officier indigène d’une très haute valeur - SHD, Vincennes: GR 8 YE 82 174. Fils de Noala TRAORÉ et de Guaguele
morale, courageux et brave. S’est parti- - SHD, Vincennes : GR 34 N 1070 (JMO TRAORÉ • Bibliographie indicative :
culièrement distingué le 17 mai 1940 en 5e RICMS). Décédé à Montliot et Courcelles (Côte - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs sén-
organisant avec le capitaine adjudant-ma- d’Or), le 23 juin 1940. galais. Les soldats noirs entre légendes et
jor de son bataillon un P.A. avec des tirail- • Bibliographie indicative : réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
leurs désemparés par l’avance adverse. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- • Carrière militaire et campagnes : - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
A pu par l’ascendant moral qu’il avait galais. Les soldats noirs entre légendes et Engagé volontaire pour 4 ans le 8 mai 1939. sénégalais en Afrique occidentale fran-
sur la troupe et ses qualités militaires réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Incorporé au 6 e Bataillon de tirailleurs çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
remarquables, résister sur place pendant - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs sénégalais (BTS). et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
48 heures en plein bois face à un ennemi sénégalais en Afrique occidentale fran- Centres de transition des troupes indigènes Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
mordant et nombreux. Blessé mortelle- çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 coloniales (CTTIC). Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
ment au cours du combat du 23 mai 1940 ». et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Tué à l’ennemi 2.
Citation comportant attribution de la Croix Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
de guerre avec palme. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. • Lieu d’inhumation :
69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale
• Lieu d’inhumation : LA DOUA.
68 - COLMAR - Nécropole Nationale
COLMAR.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.


2 Circonstances mal connues.

80 81
YOUSSOUF Aptidon Darar
(1921-2013)

• Eléments biographiques : • Décorations et citations : • Sources : - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Né à Djibouti en 1921 1. Chevalier de la Légion d’honneur en 2004 3. - SHD/CAPM, Pau : Extrait des services, Soldats de l’Empire, combattants de la
Fils d’un pêcheur. Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec texte de citation. Libération, armée de la Nation. La Première
Meurt à Djibouti, le 14 mars 2013. citation à l’ordre de la brigade (étoile de - SHD, Vincennes : GR 12 P 79 (JMO batail- armée française, du débarquement en Pro-
bronze), le 15 mai 1945 : lon des Somalis 1943). vence à la capitulation allemande (1944-1945),
• Carrière militaire et campagnes : « Sous-officier courageux et discipliné. S’est thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Engagé dans les FFL de la Côte française des particulièrement distingué à la tête de son • Bibliographie indicative : Saclay, 2016.
Somalis pour la durée de la guerre en 1940. groupe de combat au cours des opérations - CHAZETTE Alain et REBERAC Fabien,
Participe à la Libération de Djibouti en 1942. de réduction de la Pointe de Grave en mars Royan - Pointe de Grave - Poches de l’Atlan-
Promu caporal en 1943 puis sergent le avril 1945. A fait preuve d’une bravoure exem- tique, Editions Histoire et fortifications, 2005.
1 er février 1944, sert au bataillon des Somalis. plaire au cours de l’offensive finale des 14-20 - JENNINGS Eric, La France libre fut afri-
Ce bataillon est intégré au régiment de avril 1945 ». caine, Paris, Perrin, 2014, p. 174.
marche de l’AEF et Somalie, qui, au sein du Médaille coloniale. http://www.djibnet.com/mabraze/topic
Détachement d’armée de l’Atlantique com- /17444-le-bataillon-de-tirailleurs-somalis/
mandé par le général de Larminat, participe • Lieu d’inhumation : - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
à la réduction de la poche de Royan en 1945. Inconnu sénégalais en Afrique occidentale fran-
Se distingue aux combats de la Pointe de Élu député à l’assemblée territoriale et çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Grave (Gironde). ministre des Affaires intérieures du territoire et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Démobilisé en 1946 2. après la Seconde Guerre mondiale, président Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
des Anciens combattants djiboutiens. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Mois et jour inconnus.


2 Elu député à l’assemblée territoriale et ministre des affaires intérieures du territoire après la Seconde Guerre mondiale. Président
des anciens combattants djiboutiens.
3 Décoration remise par le Président Jacques Chirac.

82 83
84
Chasselay

Pour ralentir l’avancée allemande et empêcher celle-ci de prendre à revers l’armée des Alpes
qui tient face aux troupes italiennes, décision est prise de constituer un front sur le cours
supérieur du Rhône.

A partir du 16 juin, des troupes françaises prennent position au nord de Lyon dont le 25 e RTS
(Régiment de Tirailleurs Sénégalais). Elles doivent interdire toute infiltration par les routes
nationales n° 6 et n° 7.

Le 17 juin, le maréchal Pétain demande l’armistice et, le lendemain, Lyon est déclarée « ville
ouverte ».

Le 19 juin, les colonnes allemandes se heurtent aux troupes françaises notamment installées
au couvent de Montluzin. Le combat fait rage durant plusieurs heures avant que les positions
françaises ne soient submergées par un adversaire plus nombreux et mieux équipé. Les
premières exactions sont commises par les troupes allemandes à Montluzin.

Le lendemain, le 20 juin 1940, le capitaine Gouzy et ses hommes, retranchés dans le bourg
de Chasselay, décident de continuer le combat. Après plusieurs heures de combats, ils sont
faits prisonniers. Soldats d’origines française et africaine sont divisés en deux groupes et
dirigés sur la route des Chères. Au lieu-dit « Vide-Sac », les prisonniers noirs sont alors
abattus. Leurs corps sont écrasés par les chars d’assaut allemands.

Alertée, la population locale soigne les blessés, tentant d’identifier les victimes et secourant les
tirailleurs égarés dans la région afin qu’ils ne connaissent pas un sort similaire. Les dépouilles
des tirailleurs exécutés sont provisoirement inhumées sur place. A partir de 1942, un cimetière
dénommé « Tata sénégalais » regroupe sur le lieu même du massacre les corps des tirailleurs
exécutés ou morts au combat. Entre le 19 juin 1940 et le 25 juin 1940, plus d’une centaine
de soldats africains sont exécutés dans la région mais aussi dans les départements voisins.

Les massacres de la région lyonnaise, dont la tuerie de Chasselay fut le point d’orgue, sont
parmi les plus importants de la campagne de mai et juin 1940. Pour rendre hommage à ces
combattants et mettre en lumière ces massacres racistes, les noms des soldats inhumés dans
la nécropole nationale du Tata sénégalais de Chasselay sont inscrits dans ce recueil. Plusieurs
parcours sont également disponibles.

85
Les soldats inhumés au Tata sénégalais de Chasselay

• ABDOU DIAGNE * BEN MOHAMED • FALAYE CAMARA * • MAKE SARR • SEKOU TRAORE *
• ABDOU DIENE • CHEICK THIAM • FALAYE KOUDE * • MAMADI KAMARA * • SELIVANOFF ALEXIS
• ABDOU DIENE • CHEIKH SECK • FALL ALY * • MAMADOU BELLO * • SENE NIOKOR
• ABDOULAYE SIGA • CISSÉ AMADOU * • FALL ASSANE • MAMADOU KONDI • SEYNE FALL
• ABODIO TEINE • COLLMBA • FALL CHEIK * • MAPATE DIOUCK * • SIDIKI TOGOLA
• ADIOUMA SENE • COUBY SARR II • FALL MALICK • M’BAKE SEYE • SOMBEL DIOUF
• ALADJI DIOP * • DECANE SECK • FALL MAMADOU • M’BAYLE SIDI • SOULEYMANE CAMARA
• ALASSANE N’DIAYE • DEMBA SADIO • FAMORY DEMHALLI • MISSA KEITA • SOUMA SIVARE *
• ALASSANE SENE • DEMBA SALAMENTA • FAMOUSSA KAMARA * • MOBY BAIDEL • THIOU EMILE FELIX
• ALIOU DIOP • DETHIEN’GOM • FAYE DEMBA • MODIANE SAGNE • TIAKA FAYE
• ALIOU N’DIAGE • DIAGE • FAYE GOULOUD • MOUSSA * • TIAV N’COR
• ALLIOULU DIOP • DIALOUNKO DARI • FAYE LATIR • MOUSSA SYLLA * • TIERO BANAZORO
• ALY SENE * • DIAM BILALY • FAYE LATIR II • MOUSTAPHA OSMAN • VASAINON N’GOM
• AMADOU DARA • DIAMANE GUEYE • GERE SY • MOUTE ANDRE • YAMBA YALCOUYE
• AMADOU DIALLO • DIASSE NIANG * • GNINGUE KOR • NANAMAN KONDE * • YOLOGUNDE OUDRAUGO
• AMAR MINGUE • DIENE DIOUF • GUEDY GNIG • N’DIAYE GORQUI • ZIBAGO THIAO *
• ANSOUMANNA DIADHOU • DIENG N’GOR • GUEMOUNDENI • N’DJI BEMBELLE
• AUGUSTIN SADIO • DINCOYE DIEDHOU • GUEYE IBRAE * • N’DLAYE GORQUI
• BABA SENE • DINCOYE TAMBA • GUEYE MAMADOU • N’GOM DEMBA
• BADIANE GORA * • DIOF LATIR • GUIDA SO • N’GOM DIOKEL *
• BAKARY CONDIABY • DIOP GANA • IBOU DIAGNE • OGOTEMBENE GUINDO *
• BALA AMAR * • DIOP M’BAGNICK • IBRAHIMA KANDJE • OUDAR GISS
• BANDIA CAMARA * • DIOP MOMAR • IBRATINE • PEPE CAMARA *
• BANDIOUGOU DIARRA • DIOUF BABAKAR * • IDRISSA MANE • SAA KOTOU TOLNO *
• BATOU TOGOLA (SIDIKI) • DIOUF JEAN RENE • IOUEDJTAL MAHAUD • SADIO SARA *
• BISSAN DIAGE • DIOUF PAUL * • KABA KONATE • SAMB GORMAH
• BISSANNEN TOM • DIOUMA N’DOUR • KALY BAUDIAN • SAMBA DIANE *
• BISSY DOUMBIA • DIOUMMANG DIEME • KARIFA KOUDE * • SAMBA HANG
• BODJ MADOU • DJELELLI BEN MATTI • KELIFA SAR • SAMBA KAMARA
• BOUCAR POUYE * • DJEMORY SAKO * • KHAMMOUCHEN • SAMBA SENOUBA
• BOURAMA BORCO • DJIBRIL DIOP • KITINE SOUKO • SAMBO MALADO
• BOURAMA DIADHIOU * • DJIBY COULIBALY • LATYR DIOP • SAMOURA KAMBA *
• CHEHBOUD ABDELLAH • DOFFENE DIOUF * • MAISSA FAYE • SARR N’GOR

Reposent également dans cette Nécropole 50 inconnus Morts pour la France, tirailleurs
* Combattant faisant l’objet d’une fiche biographique dans ce recueil. sénégalais, nord-africains et légionnaires.

86 87
ABDOU Diagne 1
(1912-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de où quelques anciens combattants témoignent.
Né à Toulor, canton de M’Bayard, subdivision 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de la
et cercle de Diourbel (Sénégal), vers 1912 2. SENEGALAIS dans la tourmente - France mai-juin 1940, présence africaine » présente la liste des
Fils de Malan DIAGNE et de feue Fatime Paris, L’Harmattan, 2010. combattants du Tata sénégalais. Ce tra-
TOULAR. • Sources : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Célibataire. - SHD/Caen : AC 21 P 1 609 (dossier de Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Cultivateur. décès). railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines des
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), - SHD/Pau : état signalétique des services Tallandier, 2007. différentes ethnies ». Travail indiqué comme
au lieu-dit de « vide-sac », le 19 juin 1940. (ESS). - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- « communiqué au Ministère de la défense en
- SHD/Vincennes : néant. sonniers noirs par l’armée allemande en 2004 ». Il présente des informations sur la
• Carrière militaire et campagnes 3 : 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats répartition de certains combattants au sein
Soldat de 2 e classe, classe 1938. • Bibliographie indicative : noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- des unités et établit un bilan géographique
Incorporé au 7 e Régiment de tirailleurs - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de des morts sur la zone.
sénégalais (7 e RTS) comme appelé pour galais. Les soldats noirs entre légendes et Chasselay, « une présence africaine », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
3 ans à compter de février 1938. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Affecté au 25e RTS 4. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-au-
Campagne de France (1940). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf tata-de-chasselay/
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25e RTS a été
de Chasselay le 20 juin 1940. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir », mis à l’honneur par le groupe de recherche
Le Monde, hors-série, mai 2010. ACHAC (colonialisation, immigration, post-
- PONCET Jean, Les combats de Chasselay colonialisme) sous forme d’un petit film
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un des
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. soldats exécutés à Chasselay par les Allemands,
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, raconté par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et Pascal
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces et Eveline Berruezo (1992). Blanchard.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
selay : mémoires du 25e RTS », 52’ de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
Gutierrez et Dario Arce (2007), Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale fran-
1 La graphie Diane apparaît aussi dans certains documents. . revient sur les événements de juin 1940 et çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
2 Date précise inconnue.
3 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits en juillet 1963.
explique la construction du Tata. Il retrace et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
4 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.

88 89
ALADJI Diop
(1918-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Né à Vandiakhal, canton de Kahone, cercle 69 - CHASSELAY - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
de Kaolack (Sénégal) en 1918 1. SENEGALAIS, tombe n° 52. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Fils de Birane Diofa et Gnilane N’Gom, culti- noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
vateurs résidants à Vandiakhal. • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Célibataire. - SHD/Caen : AC 21 P 4 292 (dossier de décès). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Cultivateur. - SHD/Pau : État signalétique des services d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Mort pour la France à Montluzin, commune (ESS). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
de Chasselay (Rhône), le 19 juin 1940. - SHD/Vincennes : néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
- HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
• Carrière militaire et campagnes : • Bibliographie indicative : tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
Soldat de 2 e classe, classe 1939. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs séné- dats du 25 e Régiment de tirailleurs sénéga- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
galais (7 e RTS) comme appelé 2 e portion lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
pour 3 ans, le 17 janvier 1939. mémoire de maîtrise d’histoire contempo- et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
Passé en 1 re portion et incorporé au 7 e RTS raine soutenu en 1999. - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
comme engagé volontaire pour 4 ans à - MOURAGUES Jean-François, Soldats de documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
compter du 13 juillet 1959. la République : les tirailleurs sénégalais et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
Affecté au Camp de transition des troupes dans la tourmente - France mai-juin 1940, - Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le Paris, L’Harmattan, 2010. Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de https://www.achac.com /memoires-
5 décembre 1939. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- combattantes/moman-diop-1918-1940/
Affecté au 25 e RTS 2. Une saison noire : Les massacres de ti- ductions Chromatiques- TLM, France. Ce - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Campagne de France (1940). railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  documentaire revient sur les événements sénégalais en Afrique occidentale fran-
Circonstances exactes du décès non connues Tallandier, 2007. de juin 1940 et explique la construction du çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
sachant que « 25 corps de tirailleurs séné- Tata. Il retrace l’histoire des régiments de et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
galais sont retrouvés entre Montluzin (17) Tirailleurs. Il donne la parole aux témoins Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
et au lieu-dit Montvallon (8) » 3. et nous conduit à Dakar où quelques an- Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
ciens combattants témoignent. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service - Le site de l’association « Les amis de Soldats de l’Empire, combattants de la
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il la présence africaine » présente la liste Libération, armée de la Nation. La Première
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. des combattants du Tata sénégalais. Ce armée française, du débarquement en Pro-
travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio vence à la capitulation allemande (1944-1945),
1 Date précise inconnue. Ngaide et Alain Begay de l’association thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
2 Les archives du 25 e RTS. (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des visait à s’assurer des « identités africaines Saclay, 2016.
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). des différentes ethnies ». Travail indiqué
3 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57.

90 91
ALY Sene
(1916-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de quelques anciens combattants témoignent.
Né à Thiebo, subdivision de Diourbel, cercle Inhumé sur le territoire de la commune de la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
de M’Bayard (Sénégal) vers 1916 1. Chasselay, le 21 juin 1940. dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Fils de Birane Sene et de Die Dione, résidants Exhumé et réinhumé dans un cercueil le 20 Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
à Thiebo et frère de Mor Sene de Thiela. mai 1942 au cimetière militaire de Chasselay. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), 69 - CHASSELAY - Nécropole Nationale TATA Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
le 20 juin 1940. SENEGALAIS, tombe n° 61. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
• Carrière militaire et campagnes : • Sources : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Soldat de 2 e classe, classe 1939. - SHD/Caen : AC 21 P 6 487 (dossier de sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Engagé volontaire pour 4 ans en août 1938. décès). 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs séné- - SHD/Pau : État signalétique des services noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
galais (7 e RTS), le 28 décembre 1938. (ESS). - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Embarqué le 5 décembre 1939 à Dakar, à - SHD/Vincennes : néant. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
destination de Marseille. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Affecté au Centre de transition des troupes • Bibliographie indicative : http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge le - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
5 décembre 1939. dats du 25 e Régiment de tirailleurs sénéga- - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Affecté au 25 e RTS 2. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
Campagne de France (1940). mémoire de maîtrise d’histoire contempo- Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune raine soutenu en 1999. - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
de Chasselay le 20 juin 1940. Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, https://www.achac.com /memoires-
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
de Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) combattantes/moman-diop-1918-1940/
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Productions Chromatiques- TLM, France. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Ce documentaire revient sur les événe- sénégalais en Afrique occidentale française
ments de juin 1940 et explique la construc- (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
1 Date précise inconnue.
tion du Tata. Il retrace l’histoire des régi- LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un ments de Tirailleurs. Il donne la parole ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). aux témoins et nous conduit à Dakar où Paris, L’Harmattan, 1996.

92 93
BADIANE Gora
(1915-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de quelques anciens combattants témoignent.
Né à Djithiar, canton de Diet-Salao, cercle Trouvé le 22 juin 1940, inhumé dans une la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
de Diourbel (Sénégal) en 1915 1. tombe provisoire à Fleurieux sur l’Arbresle, dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Fils de Amadou Badiane et de Guedje Noudji le 25 juin 1940. Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
N’Diaye résidants à Djithiar. Exhumé pour identification le 11 mai 1942 et - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Marié à Sassoum N’Diaye. ré-inhumé au cimetière militaire de Chas- Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Mort pour la France à Fleurieux sur l’Arbresle selay, tombe n° 19. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
(Rhône), le 21 juin 1940. 69 - CHASSELAY - Nécropole Nationale TATA Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
SENEGALAIS, tombe n° 19. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
• Carrière militaire et campagnes 2 : sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Soldat de 2 e classe, classe 1939 3. • Sources : 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Incorporé au 7 e Régiment de tirailleurs SHD/Caen : AC 21 P 11 804(dossier de noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
sénégalais (7 e RTS) comme appelé 2 e portion décès). - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
pour 3 ans, le 28 décembre 1938. SHD/Pau : État signalétique des services Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Incorporé comme engagé volontaire pour (ESS). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
4 ans au 7 e RTS, à compter du 6 août 1939. SHD/Vincennes : néant. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
Affecté au Centre de transition des troupes pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
indigènes coloniales (CTTIC) à Souge, • Bibliographie indicative : - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
le 5 décembre 1939 puis au 25 e RTS, le 16 - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
avril 1940 4. dats du 25 e Régiment de tirailleurs sénéga- Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
Campagne de France (1940). lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
« Décédé des suites de blessures par balles mémoire de maîtrise d’histoire contempo- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
au côté de quatre autres soldats » 5. raine soutenu en 1999. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces - Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’ de https://www.achac.com /memoires-
Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- combattantes/moman-diop-1918-1940/
ductions Chromatiques- TLM, France. Ce - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
documentaire revient sur les événements sénégalais en Afrique occidentale française
1 Date précise inconnue.
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963. de juin 1940 et explique la construction (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
3 L’acte de décès mentionne la classe 1935, les autres documents la classe 1939.
4 Les archives du 25e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
du Tata. Il retrace l’histoire des régi- LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des ments de Tirailleurs. Il donne la parole ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
5 Dossier de décès. aux témoins et nous conduit à Dakar où Paris, L’Harmattan, 1996.

94 95
BALA Amar
(1918-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Né à Kahoné cercle de Kaolack (Sénégal) Inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon). Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
en 1918 1. Exhumé et réinhumé le 27 mai 1942 au cime- railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Fils de Ibra Amar et Kinunting, domiciliés tière militaire de Chasselay, tombe n° 1801 3. Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
à Kahomé. 69 - CHASSELAY - Nécropole Nationale TATA - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Cultivateur. SENEGALAIS, tombe n° 180. sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Célibataire. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Mort pour la France à la montée de Balmont, • Sources : noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
sortie Nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. - SHD/Caen : AC 21 P 12 535 (dossier de - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
décès). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/Pau : État signalétique des services d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Soldat 2 e classe, classe 1939. (ESS). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs sénéga- - SHD/Vincennes : néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
lais (7 e RTS) le 17 janvier 1939 comme appelé - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
2 e portion pour 3 ans. • Bibliographie indicative : tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
Passé en 1 re section et incorporé le 13 juillet - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
1939. Engagé volontaire pour 4 ans. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
Affecté au Centre de transition des troupes lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le mémoire de maîtrise d’histoire contempo- et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
5 décembre 1939. raine soutenu en 1999. - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
Affecté au 25 e RTS 2. - MOURAGUES Jean-François, Soldats de documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
Campagne de France (1940). la République : les tirailleurs sénégalais et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
Exécuté Montée de Balmont, commune de dans la tourmente - France mai-juin 1940, - Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
Lyon le 19 juin 1940 Paris, L’Harmattan, 2010. Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, https://www.achac.com /memoires-
de Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) combattantes/moman-diop-1918-1940/
Productions Chromatiques- TLM, France. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Ce documentaire revient sur les événe- sénégalais en Afrique occidentale française
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service ments de juin 1940 et explique la construc- (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
tion du Tata. Il retrace l’histoire des régi- LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. ments de Tirailleurs. Il donne la parole ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
aux témoins et nous conduit à Dakar où Paris, L’Harmattan, 1996.
quelques anciens combattants témoignent.
1 Date précise inconnue. - Le site de l’association « Les amis de
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des la présence africaine » présente la liste
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
3 Le compte-rendu d’exhumation possiblement daté du 11 février 1943 indique que le corps a été réinhumé tombe n° 177 et les extraits des combattants du Tata sénégalais. Ce
de service tombe n° 175.

96 97
BANDIA Kamara
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de quelques anciens combattants témoignent.
Né à Sambaya, canton de Bouré, cercle de Inhumé au lieu-dit « Vide-Sac ». la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
Siguiri (Guinée), vers 1919 1. Exhumé et réinhumé dans un cercueil le 21 dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Fils de Mamadi Kamara (Camara) et de mai 1942 au cimtière municipal de Chasselay. Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
Kandé Kamar, résidants à Sambaya. Frère 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
de Kahin Kamara. SENEGALAIS, tombe n° 157. Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Célibataire. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Cultivateur. • Sources : Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), - SHD/Caen : AC 21 P 13 051 (dossier de - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
probablement au lieu-dit « vide-sac », le décès). sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
20 juin 1940. - SHD/Pau : État signalétique des services 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
(ESS). noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/Vincennes : néant. - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Soldat de 2 e classe, classe 1939. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Incorporé comme appelé pour une durée • Bibliographie indicative : d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
de 3 ans au Bataillon de tirailleurs somalis - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
(BTS) n°4, à compter du 10 février 1939. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs séné- lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
galais (25 e RTS) 2. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
Campagne de France (1940). soutenu en 1999. Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
de Chasselay le 20 juin 1940. Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, https://www.achac.com /memoires-
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il de Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) combattantes/moman-diop-1918-1940/
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Productions Chromatiques- TLM, France. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Ce documentaire revient sur les événe- sénégalais en Afrique occidentale française
ments de juin 1940 et explique la construc- (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
1 Date précise inconnue.
tion du Tata. Il retrace l’histoire des régi- LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
2Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un ments de Tirailleurs. Il donne la parole ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). aux témoins et nous conduit à Dakar où Paris, L’Harmattan, 1996.

98 99
BOUCAR Pouye1
(1918-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de la
Né à Takhoum Sérère, canton de M’Bayard Inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon). la République : les tirailleurs sénégalais présence africaine » présente la liste des
en 1918 2. Exhumé et réinhumé dans un cercueil le 28 dans la tourmente - France mai-juin 1940, combattants du Tata sénégalais. Ce tra-
Fils de Dethie Pouye et Gamadi Sené, mai 1942 au cimetière militaire de Chasselay, Paris, L’Harmattan, 2010. vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
domiciliés à Takhoum. tombe n° 118. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Célibataire. Exhumé et inhumé au cimetière militaire Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Cultivateur. de Chasselay, tombe n° 185, le 11 février 1943. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France à la montée Balmont, 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
sortie nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. SENEGALAIS, tombe n° 188. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
• Carrière militaire et campagnes 3: • Sources : 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Classe 1938. - SHD/Caen : AC 21 P 28 134 (dossier de décès). noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Ajourné le 1er février 1938. - SHD/Pau : État signalétique des services - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Bon pour le service, incorporé au 7 e Régiment (ESS). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
de tirailleurs sénégalais (7 e RTS), engagé - SHD/Vincennes : néant. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-au-
pour 3 ans le 20 mai 1938 comme appelé au http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ tata-de-chasselay/
grade de 2 e classe. • Bibliographie indicative : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Passé au 25 e RTS le 16 avril 1940 4. - FARGETTAS Julien. Le massacre des - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Soldat de 1 re classe. soldats du 25 e Régiment de tirailleurs tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Campagne de France (1940). sénégalais Région lyonnaise. 19 et Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Massacre Montée de Balmont, Lyon, 19 juin 20 juin 1940, mémoire de maîtrise - PONCET Jean, Les combats de Chasselay film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
1940. d’histoire contemporaine soutenu en 1999. Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
Corps déposé à l’hôpital militaire Desgenettes et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
à Saint-Cyr sur Rhône. - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb et Pascal Blanchard.
et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires-
- Documentaire « Le Tata sénégalais de combattantes/moman-diop-1918-1940/
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- sénégalais en Afrique occidentale française
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
ductions Chromatiques- TLM, France. Ce (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
documentaire revient sur les événements LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
de juin 1940 et explique la construction du ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
1 Ce prénom est parfois accolé au nom comme nom composé de l’intéressé. Tata. Il retrace l’histoire des régiments de Paris, L’Harmattan, 1996.
2 Date précise inconnue.
3 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963.
Tirailleurs. Il donne la parole aux témoins et
4 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un nous conduit à Dakar où quelques anciens
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). combattants témoignent.

100 101
BOURAMA Diadhiou
(1917-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : « Brûlé sur tout le corps Bourama Diadhiou Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Tirailleurs. Il donne la parole aux témoins et
Né à Eguilaye, cercle de Bignona (Sénégal) s’était réfugié chez Vermare [ferme voisine], mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine nous conduit à Dakar où quelques anciens
en 1917 1. où il est mort le lendemain matin des suites soutenu en 1999. combattants témoignent.
Fils de Toumané Diadhiou et de Alio Bodian, de ses blessures »4. - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
résidants à Eguilaye. la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
Célibataire. • Décorations et citations : dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Cultivateur. Médaille commémorative française de la Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Mort pour la France à Fleurieux sur l’Arbresle Guerre 1939-1945. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
(Rhône), le 20 juin 1940. Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
• Lieu d’inhumation : railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
• Carrière militaire et campagnes 2: Inhumé au cimetière communal à Fleurieux Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
Soldat de 2 e classe, classe 1938. sur l’Arbresle, le 22 juin 1940. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
Affecté au 1 er Régiment de tirailleurs séné- Exhumé pour identification le 11 mai 1942 et sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
galais (1 er RTS) le 23 février 1938 comme réinhumé en cercueil au cimetière militaire 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
appelé pour 3 ans (reporté). de Chasselay, tombe n° 128. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Incorporé pour 3 ans au sein du 7 e RTS, le 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
22 mai 1938. SENEGALAIS, tombe n° 131. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Débarqué à Marseille le 11 décembre 1939 et d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
affecté au 25 e RTS, 5 e compagnie 3. • Sources : http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Campagne de France (1940). - SHD/Caen : AC 21 P 30 428 (dossier de décès). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Décédé « accidentellement » à Fleurieux sur - SHD/Pau : Ètat signalétique des services (ESS). - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
l’Arbresle, « des suites de brûlures sur tout - SHD/Vincennes : néant. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
le corps des suites de faits de guerre », « à Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
la suite de l’incendie d’une ferme par les • Bibliographie indicative : - PONCET Jean, Les combats de Chasselay film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Allemands pour déloger des Tirailleurs qui - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
s’étaient barricadés et ne voulaient pas se dats du 25e Régiment de tirailleurs sénégalais. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
rendre ». - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb et Pascal Blanchard.
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires-
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
- Documentaire « Le Tata sénégalais de combattantes/moman-diop-1918-1940/
Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- sénégalais en Afrique occidentale française
1 Date précise inconnue.
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 février 1963. ductions Chromatiques- TLM, France. Ce (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
documentaire revient sur les événements LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). de juin 1940 et explique la construction du ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
4 Description produite par le maire de Fleurieux sur l’Arbresle, le 26 mai 1942. AC 21 P 30428. La fiche d’état de services porte qu’il est
décédé à Lozanne, Rhône néanmoins cela ne correspond pas avec le lieu d’inhumation initial. Tata. Il retrace l’histoire des régiments de Paris, L’Harmattan, 1996.

102 103
CAMARA Falaye 1
(1916-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Affecté au Centre de transition des troupes - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Sambaya, canton de Bouré, cercle de indigènes coloniales (CTTIC) de Souge la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
Siguiri (Guinée) en 1916 2. puis au 25 e RTS le 16 avril 1940 3. dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Fils de Toumani CAMARA (cultivateur, Campagne de France (1940). Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
décédé) et Minata CAMARA (ménagère), Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
résidants à Sambaya. de Chasselay le 20 juin 1940. Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Célibataire. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
Cultivateur. • Lieu d’inhumation : Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
Nationalité française indiquée. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), SENEGALAIS, tombe n° 156. sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
le 20 juin 1940. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
• Sources : noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/Caen : AC 21 P 37258 (dossier de - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Soldat 2 e classe, classe 1939. décès). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Appelé 3 ans à compter du 10 février 1939. - SHD/Pau : État signalétique des services d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
Incorporé au Bataillon de tirailleurs somalis (ESS). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
(BTS) n°4 de Siguiri. - SHD/Vincennes : Néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Affecté au Groupe d’unités d’instruction - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de
(GUI) Kindia, le 2 septembre 1939. • Bibliographie indicative : tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  recherche ACHAC (colonialisation, im-
Embarqué à Conakry, le 15 septembre 1939. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Le Monde, hors-série, mai 2010. migration, post-colonialisme) sous forme
Embarqué à Dakar, le 17 septembre et affec- dats du 25e Régiment de tirailleurs sénégalais. - PONCET Jean, Les combats de Chasselay d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
té au 7 e régiment de tirailleurs sénégalais Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, mémoire Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
(7 e RTS). de maîtrise d’histoire contemporaine soutenu et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. à Chasselay par les Allemands, raconté
Embarqué à Dakar, le 5 décembre 1939 et en 1999. - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
débarqué à Marseille, le 14 décembre. documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
et Eveline Berruezo (1992). Pascal Blanchard.
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
1 La graphie Kamara peut aussi être trouvée.
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
2 Date précise inconnue. la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des où quelques anciens combattants témoignent.
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

104 105
CISSÉ Amadou 1
(1909-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : A l’hôpital du 20 au 28 décembre 1939. • Bibliographie indicative : revient sur les événements de juin 1940 et
Né à Makhama (Magana), cercle de Niora Affecté au bataillon organique du centre - FARGETTAS Julien. Le massacre des soldats explique la construction du Tata. Il retrace
(Miors) (Mali, ex-Soudan) en 1909 2. de transition de Souge, bataillon n° 1 puis du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne
Fils de Moussa CISSÉ et Matoura DIARRÉ, au 25 e RTS le 5 décembre 1939 5. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
rédisants à Makhama, frère de Niara Cissé. Campagne de France (1940). mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine où quelques anciens combattants témoignent.
Célibataire. « Pris et fusillé par l’ennemi à Balmont soutenu en 1999. - Le site de l’association « Les amis de la
Cultivateur. (sortie Nord de Lyon) le 19 juin 1940 » 6, - MOURAGUES Jean-François, Soldats de présence africaine » présente la liste des
Mort pour la France, à la montée de Balmont vers 15 heures. la République : les tirailleurs sénégalais combattants du Tata sénégalais. Ce tra-
(Rhône), le 19 juin 1940. dans la tourmente - France mai-juin 1940, vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
• Lieu d’inhumation : Paris, L’Harmattan, 2010. Ngaide et Alain Begay de l’association
• Carrière militaire et campagnes 3 : Inhumé au cimetière de la Guillotière - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), visait à s’assurer des « identités africaines des
Soldat 2 e classe, classe 1929. (Lyon) en juin 1940. Une saison noire : Les massacres de ti- différentes ethnies ». Travail indiqué comme
Soldat de 2 e classe, classe 1929. Exhumé pour identification le 27 mai 1942 railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  « communiqué au Ministère de la défense en
Incorporé comme engagé volontaire pour et réinhumé au cimetière communal de Tallandier, 2007. 2004 ». Il présente des informations sur la
4 ans au sein du 7 e Régiment de tirailleurs Fleurieux sur l’Arbresle, tombe n° 180. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- répartition de certains combattants au sein
sénégalais (7 e RTS), le 9 avril 1929. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en des unités et établit un bilan géographique des
Libéré du service actif le 9 avril 1933, se SENEGALAIS, tombe n° 183. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats morts sur la zone.
retire à Dakar 4. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- https://www.lyonpresenceafricaine.com/lieux-
Affecté aux réserves du 7 e RTS. • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de de-memoire/le-tata-de-chasselay-rhone/liste-
Passé au service de l’Intendance en mai 1937. - SHD/Caen : 21 P 45 625 (dossier de décès). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts des-combattants-africains-au-tata-de-chasselay/
Rappelé le 2 septembre 1939 à la mobili- - SHD/Pau : État signalétique des services d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS a été mis
sation générale et incorporé au 7 e RTS. (ESS). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ à l’honneur par le groupe de recherche ACHAC
Embarqué le 5 octobre 1939 à Dakar et dé- - SHD/Vincennes : Néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf (colonialisation, immigration, post-colonialisme)
barqué à Marseille le 14 décembre 1939. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des sous forme d’un petit film Moman Diop (Sénégal,
Affecté au centre de transition des troupes tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  1918-1940) : un des 188 soldats noirs exécutés à
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge. Le Monde, hors-série, mai 2010. Chasselay par les Allemands, raconté par Thomas
- PONCET Jean, Les combats de Chasselay N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. https://www.achac.com /memoires-
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, combattantes/moman-diop-1918-1940/
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
documentaire de 60 min de Patrice Robin - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
et Eveline Berruezo (1992). sénégalais en Afrique occidentale française
1 Le nom et le prénom sont parfois inversés sur les documents.. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
2 Ou 1907. Date précise inconnue.
3 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 février 1963. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
4 Rengagement refusé par le colonel commandant le 7 e RTS.
5 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire Paris, L’Harmattan, 1996.
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
6 État signalétique et des services, 8 juin 1956.

106 107
DIASSE Niang
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ Il présente des informations sur la répar-
Né au Sénégal 1. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf tition de certains combattants au sein des
Fils de Moussa Kiang, résidant à Dattou, au SÉNÉGALAIS. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des unités et établit un bilan géographique des
cercle de Baol. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  morts sur la zone.
Mort pour la France à Eveux (Rhône), le • Sources : Le Monde, hors-série, mai 2010. https://www.lyonpresenceafricaine.com/
20 juin 1940. - SHD/CAPM, Pau : État signalétique et - PONCET Jean, Les combats de Chasselay lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
des services (ESS). Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 rhone/liste-des-combattants-africains-
• Carrière militaire et campagnes : et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. au-tata-de-chasselay/
Affecté au 2 e bataillon du 25 e Régiment de • Bibliographie indicative : - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
tirailleurs sénégalais (25 e RTS) 2. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- documentaire de 60 min de Patrice Robin a été mis à l’honneur par le groupe de
Campagne de France (1940). galais. Les soldats noirs entre légendes et et Eveline Berruezo (1992). recherche ACHAC (colonialisation, im-
Soldat de 1 re classe. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- migration, post-colonialisme) sous forme
Circonstances exactes du décès non - MOURAGUES Jean-François, Soldats de selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
connues sachant que « Dans la nuit du 19 la République : les tirailleurs sénégalais Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
juin au 20 juin, les Allemands atteignent dans la tourmente - France mai-juin 1940, Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire à Chasselay par les Allemands, raconté
Eveux et le château de la Tourette. Dès cet Paris, L’Harmattan, 2010. revient sur les événements de juin 1940 et par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
instant, les troupes allemandes débutent - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), explique la construction du Tata. Il retrace Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
leurs représailles contre les tirailleurs Une saison noire : Les massacres de ti- l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Pascal Blanchard.
sénégalais. Les prisonniers noirs sont railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  la parole aux témoins et nous conduit à Dakar https://www.achac.com /memoires-
torturés puis exécutés aux abords de la Tallandier, 2007. où quelques anciens combattants témoignent. combattantes/moman-diop-1918-1940/
ferme Vialy dont le propriétaire paie de - SCHECK Raffael, « Les massacres de - Le site de l’association « Les amis de - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sa vie le fait d’avoir caché des soldats du prisonniers noirs par l’armée allemande la présence africaine » présente la liste sénégalais en Afrique occidentale française
25 e RTS » 3. en 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des des combattants du Tata sénégalais. Ce (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
soldats noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
• Décorations et citations : p. 59-100.- - AÏDARA Moulaye, « Le Tata séné- Ngaide et Alain Begay de l’association ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
Croix du combattant volontaire guerre galais de Chasselay, « une présence africaine »,  visait à s’assurer des « identités africaines Paris, L’Harmattan, 1996.
39/45. Écarts d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. des différentes ethnies ». Travail indiqué
comme « communiqué au Ministère de
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
la défense en 2004 ».
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date précise inconnue.


2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
3 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57.

108 109
DIOUF Babakar
(1913-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de quelques anciens combattants témoignent.
Né à BalingTack, cercle de Diourbel Inhumé à Chasselay, lieu-dit « Vide-Sac ». la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
(Sénégal) en 1913 1. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Fils de Diame Diouf et de Toungan Gueye. de Chasselay, tombe n° 76, le 22 mai 1942. Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
Mort pour la France à Montluzin, commune 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
de Chasselay (Rhône), le 20 juin 1940. SÉNÉGALAIS, tombe n° 76. Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
• Carrière militaire et campagnes : • Sources : Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
Soldat de 2 e classe. Classe 1939. - SHD/Caen : AC 21 P 120 797 (dossier de décès). - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs - SHD/Pau : État signalétique des services (ESS). sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
sénégalais (7 e RTS) en tant qu’appelé de - SHD/Vincennes : Néant 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
2 e portion pour 3 ans, le 28 décembre 1938. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Incorporé comme engagé volontaire pour • Bibliographie indicative : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
4 ans à compter du 6 août 1939. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Affecté au Centre de transition des troupes galais. Les soldats noirs entre légendes et d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
5 décembre 1939. - FARGETTAS Julien. Le massacre des pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Affecté au 25 e RTS 2. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Campagne de France (1940). galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
Prisonnier au camp de Saumur. mémoire de maîtrise d’histoire contem- Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
« Pris et fusillé par l’ennemi le 20 juin 1940 » 3. poraine soutenu en 1999. - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de https://www.achac.com /memoires-
Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- combattantes/moman-diop-1918-1940/
ductions Chromatiques- TLM, France. Ce - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
1 Date précise inconnue.
documentaire revient sur les événements sénégalais en Afrique occidentale française
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un de juin 1940 et explique la construction (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). du Tata. Il retrace l’histoire des régiments LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
3 Voir la rubrique mémoire pour le lieu d’inhumation. « Au lieu-dit du vide-sac, [lieu où se trouve érigé le Tata sénégalais, les
troupes allemandes] mettent en œuvre le massacre le plus atroce des [18 et 19 juin 1940]. Les tirailleurs sénégalais sont séparés de de Tirailleurs. Il donne la parole aux ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
leurs frères d’armes blancs qui les suivent quelques mètres plus loin » in Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une témoins et nous conduit à Dakar où Paris, L’Harmattan, 1996.
présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57.

110 111
DIOUF Paul
(vers 1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Circonstances exactes du décès non connues - MOURAGUES Jean-François, Soldats de Le site de l’association « Les amis de la
Né à Tock Kane, cercle de Séne-Saloum sachant que « A la sortie de Chasselay où- la République : les tirailleurs sénégalais présence africaine » présente la liste des
(Sénégal) vers 1919 1. sont stationnés les blindés allemands, dans la tourmente - France mai-juin 1940, combattants du Tata sénégalais. Ce tra-
Fils de Kaye Diouf et de Dib N’Diaye, rési- 51 tirailleurs sont mitraillés » 4. Paris, L’Harmattan, 2010. vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
dants à Tock Kane. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Célibataire. • Lieu d’inhumation : Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Cultivateur. Corps déposé à l’hôpital Desgenettes (Lyon). railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France à la montée de Balmont, Inhumé dans l’ancien cimetière de la Guil- Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
sortie Nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. lotière (Lyon). - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
Exhumé et inhumé au cimetière militaire sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
• Carrière militaire et campagnes 2: de Chasselay, tombe n° 89, le 27 mai 1942. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Soldat 2 e classe, classe 1938. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Incorporé comme appelé au 7 e Régiment SÉNÉGALAIS, tombe n° 184. - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
de tirailleurs sénégalais (7 e RTS) pour Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
3 ans à compter du 18 février 1938. Arrivé au • Sources : d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
corps et soldat de 2 e Classe le même jour. - SHD/Caen : AC 21 P120 819 (dossier de décès). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Affecté au camp de transition des troupes - SHD/Pau : État signalétique des services (ESS). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf Le combattant Moman Diop du 25 e RTS a été
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le - SHD/Vincennes : Néant - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des mis à l’honneur par le groupe de recherche
5 décembre 1939. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  ACHAC (colonialisation, immigration,
Affecté au 25 e RTS 3. • Bibliographie indicative : Le Monde, hors-série, mai 2010. post-colonialisme) sous forme d’un petit film
Campagne de France (1940). - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un des
Massacre Montée de Balmont, Lyon, 19 juin dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
1940. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
mémoire de maîtrise d’histoire contempo- - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
raine soutenu en 1999. documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb et Pascal Blanchard.
et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- -combattantes/moman-diop-1918-1940/
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions sénégalais en Afrique occidentale française
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
revient sur les événements de juin 1940 et LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
1 Date précise inconnue. explique la construction du Tata. Il retrace ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963.
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Paris, L’Harmattan, 1996.
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
4 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. où quelques anciens combattants témoignent.

112 113
DJEMORY Sako
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : et au lieu-dit Montvallon (8). Une telle - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Kondian, cercle de Siguiri (Guinée) en concentration […] fait supposer des exécu- la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
1919 1 . tions […] A la sortie de Chasselay où sont dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Fils de Nankouman Sako et de Nakoria Keita stationnés les blindés allemands, 51 tirailleurs Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
demeurants à Kondian. sont mitraillés » 5 . - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Marié à Koumba Kondé. Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Cultivateur. • Lieu d’inhumation : railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France à Montluzin, commune Inhumé à Chasselay, lieu-dit « Vide-Sac ». Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
de Chasselay (Rhône), le 19 juin 1940. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
de Chasselay, tombe n° 57, le 20 mai 1942. sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
• Carrière militaire et campagnes 2: 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Soldat de 2 e classe. Classe 1939. SÉNÉGALAIS., tombe n° 57. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Incorporé au Bataillon de tirailleurs séné- - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
galais (BTS) n° 4 comme appelé pour 3 ans, • Sources : Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
le 6 février 1939. - SHD/Caen : AC 21 P 121 759 (dossier de décès). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
Débarqué à Dakar le 17 septembre 1939. - SHD/Pau : État signalétique des services http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Embarqué pour Marseille le 5 décembre, (ESS). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
arrivé le 14. - SHD/Vincennes : Néant - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs sé- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
négalais (25 e RTS) 3 le 16 avril 1940. • Bibliographie indicative : Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un
« Tué à l’ennemi au cours des combats » 4 . - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940)
Circonstances exactes du décès non connues dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 : un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
sachant que « 25 corps de tirailleurs séné- lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. lay par les Allemands, raconté par Thomas
galais sont retrouvés entre Montluzin (17) mémoire de maîtrise d’histoire contempo- - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
raine soutenu en 1999. documentaire de 60 min de Patrice Robin teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires-
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- combattantes/moman-diop-1918-1940/
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions sénégalais en Afrique occidentale française
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
revient sur les événements de juin 1940 et LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
1 Date précise inconnue.
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 juillet 1963. explique la construction du Tata. Il retrace ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Paris, L’Harmattan, 1996.
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
4 Dossier de décès.
5 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. où quelques anciens combattants témoignent.

114 115
DOFFENE Diouf
(1918-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Né à Tayré, cercle de Diourbel (Sénégal) vers Inhumé le 21 mai 1942 au cimetière mili- Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
1918 1. taire de Chasselay, tombe n° 164. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Fils de Boubou Diouf et de Madjiguene 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
M’Beugue, résidants à Tayré. Frère de Diouf SÉNÉGALAIS, tombe n° 167. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Bouré. sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), le • Sources : 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
20 juin 1940. - SHD/Caen : AC 21 P 120797 (dossier de noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
décès). - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
• Carrière militaire et campagnes 2: - SHD/Pau : État signalétique des services Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Soldat de 2 e classe, classe 1939. (ESS). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs séné- - SHD/Vincennes : Néant http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
galais (7 e RTS) comme appelé 2 e portion pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
pour 3 ans, le 28 décembre 1938. • Bibliographie indicative : - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Incorporé comme engagé volontaire pour - FARGETTAS Julien. Le massacre des tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
4 ans, le 5 août 1939. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Embarqué à Dakar le 5 décembre 1939, galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
débarqué à Marseille le 14 décembre. mémoire de maîtrise d’histoire contempo- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Affecté au bataillon organique du Centre raine soutenu en 1999. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
de transition des troupes indigènes colo- - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
niales (CTTIC) de Souge. la République : les tirailleurs sénégalais documentaire de 60 min de Patrice Robin réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
Passé au 25 e RTS 3 , le 16 avril 1940. dans la tourmente - France mai-juin 1940, et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune Paris, L’Harmattan, 2010. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
de Chasselay le 20 juin 1940. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.
où quelques anciens combattants témoignent.
1 Date précise inconnue.
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963.
- Le site de l’association « Les amis de
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un la présence africaine » présente la liste
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). des combattants du Tata sénégalais. Ce

116 117
FALAYE Koudé
(1906-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Nommé au grade de sergent-chef à compter - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Sékékoro (Guinée) en 1906 1. du 1 er février 1940. la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
Fils de Fafodé Kondé et de Tenin Cissé. Affecté au 25 e RTS, le 16 avril 1940 2. dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Marié à Manti Oular, le 10 janvier 1934. « Pris et fusillé par l’ennemi » 3 . Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Mort pour la France à la montée de Balmont, Corps déposé à l’hôpital Desgenettes de - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
sortie nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. Lyon. Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
• Carrière militaire et campagnes : • Lieu d’inhumation : Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
Classe 1926. Inhumé au cimetière La Guillotière (Lyon), - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
Incorporé au Bataillon de tirailleurs séné- tombe n° 179. sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
galais (BTS) n° 4 comme engagé volontaire Réinhumé au cimetière militaire de Chasselay, 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
pour 5 ans, le 1 er février 1926. tombe n° 176. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Nommé au grade de caporal, le 1 er décembre 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
1927. SÉNÉGALAIS, tombe n° 179. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Rengagé pour 4 ans le 20 mars 1930 à comp- d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
ter du 1 er février 1931. • Sources : http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Rengagé pour 5 ans le 16 avril 1934 à comp- - SHD/Caen : AC 21 P 181 585 (dossier de décès). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
ter du 1 er février 1935. - SHD/Pau : État signalétique des services (ESS). - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de
Nommé au grade de sergent à compter - SHD/Vincennes : Néant tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  recherche ACHAC (colonialisation, im-
du 1er mai 1935. Le Monde, hors-série, mai 2010. migration, post-colonialisme) sous forme
Rengagé pour 1 an le 14 mars 1939 et à • Bibliographie indicative : - PONCET Jean, Les combats de Chasselay d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
compter du 1 er février 1940. Affecté au 7 e - FARGETTAS Julien. Le massacre des Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
Régiment de tirailleurs sénégalais (7 e RTS), soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. à Chasselay par les Allemands, raconté
le 11 septembre 1939. galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
Embarqué pour Marseille le 5 décembre, mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
arrivé le 14. soutenu en 1999. et Eveline Berruezo (1992). Pascal Blanchard.
- Documentaire « Le Tata sénégalais de https://www.achac.com /memoires-
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de combattantes/moman-diop-1918-1940/
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. ductions Chromatiques- TLM, France. Ce sénégalais en Afrique occidentale française
documentaire revient sur les événements (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
1 Date précise inconnue.
de juin 1940 et explique la construction du LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un Tata. Il retrace l’histoire des régiments de ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). Tirailleurs. Il donne la parole aux témoins et Paris, L’Harmattan, 1996.
3 « Au quartier de Vaise (9 e arrondissement de Lyon), 20 tirailleurs sont extirpés d’une colonne de prisonniers français en direction de
la caserne de la Part-Dieu. Ils sont mitraillés contre le mur d’un parc. 7 autres tirailleurs subiront le même sort quelques jours plus nous conduit à Dakar où quelques anciens
tard » in Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. combattants témoignent.

118 119
FALL Aly 1
(1912-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Nébé, cercle de Djourbel (Sénégal) Inhumé à Chasselay, lieu-dit « Vide-Sac », la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
en 1912 2. tombe n° 149. dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Fils de Méfall Fall et Coumba Diaye, rési- Exhumé et réinhumé le 22 mai 1942 au Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
dants Nébé. cimetière national de Chasselay. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
probablement au lieu-dit « vide-sac », le SÉNÉGALAIS, tombe n° 152. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
20 juin 1940. Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
• Sources : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/Caen : AC 21 P 181 661. sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
Soldat de 2 e classe, classe 1939. - SHD/Pau : État signalétique des services 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Incorporé au 7 e Régiment de tirailleurs séné- (ESS). noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
galais (7 e RTS) comme appelé en 2 eportion - SHD/Vincennes : Néant - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
pour 3 ans, le 28 décembre 1938. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Incorporé comme engagé volontaire pour • Bibliographie indicative : d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
une durée de 4 ans à compter du 6 août 1939. - FARGETTAS Julien. Le massacre des http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Affecté au Centre de transition des troupes soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
5 décembre 1939. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Affecté au 25 e RTS . soutenu en 1999. Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Campagne de France (1940). - PONCET Jean, Les combats de Chasselay film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
de Chasselay le 20 juin 1940. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb et Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires-
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- ombattantes/moman-diop-1918-1940/
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions sénégalais en Afrique occidentale française
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
revient sur les événements de juin 1940 et LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
1 Certains documents inversent le nom et le prénom ou indiquent un nom composé. explique la construction du Tata. Il retrace ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
2 Date précise inconnue.
3 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963. l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Paris, L’Harmattan, 1996.
4 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). où quelques anciens combattants témoignent.

120 121
FALL Cheick
(1911-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : « Relevé et trouvé mort des suites de bles- - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Viakau, cercle de Thies (Sénégal) vers 1911 1. sures par balles, lieu de paradis, le 21 juin la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
Fils de Ibra Fall et de Fagueye Seck 2. 1940, décès datant du 20 juin. Quatre de ces dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Marié à Fatou Diop. Cultivateur. camarades morts également des suites de Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Mort pour la France à Fleurieux-sur-l’Arbresle blessures par balles se trouvaient avec lui » 4 . - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
(Rhône), le 20 juin 1940. Circonstances exactes du décès non connues Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
sachant qu’« A Fleurieux, 2 […] tirailleurs railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
• Carrière militaire et campagnes : sont brûlés vifs » 5 . Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
Soldat de 2 e classe, classe 1931. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
Incorporé au 1 er Régiment de tirailleurs • Lieu d’inhumation : sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
sénégalais (1 er RTS) comme appelé pour 3 Inhumé à Fleurieux sur l’Arbresle. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
ans, le 4 mars 193. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Passé par le 4 e RTS, le 27 juin 1931. de Chasselay tombe n° 21, le 11 mai 1942. - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Libéré du service actif le 4 mars 1934. Se 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
retire à Diakhaer, cercle de Thies. SÉNÉGALAIS, tombe n°21. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
Affecté dans les réserves du 7 e RTS. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Rappelé à l’activité par suite de mobilisation • Sources : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
générale, rejoint le 7 e RTS le 7 septembre 1939. - SHD/Caen : AC 21 P 181 667 (dossier de décès). - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de
Embarqué à Dakar pour Marseille, le 5 dé- - SHD/Pau : État signalétique des services (ESS). tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  recherche ACHAC (colonialisation, im-
cembre, débarqué le 13. - SHD/Vincennes : Néant Le Monde, hors-série, mai 2010. migration, post-colonialisme) sous forme
Affecté au Centre de transition des troupes - PONCET Jean, Les combats de Chasselay d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le • Bibliographie indicative : Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
5 décembre 1939. - FARGETTAS Julien. Le massacre des et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. à Chasselay par les Allemands, raconté
Affecté au 25 e RTS 3 , le 16 avril 1940. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine et Eveline Berruezo (1992). Pascal Blanchard.
soutenu en 1999. - Documentaire « Le Tata sénégalais de https://www.achac.com /memoires-
Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de combattantes/moman-diop-1918-1940- /
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il ductions Chromatiques- TLM, France. Ce sénégalais en Afrique occidentale française
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
documentaire revient sur les événements (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
de juin 1940 et explique la construction du LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
1 Date précise inconnue.
2 Certains documents indiquent Alioune Fall comme père et le présentent comme célibataire. Tata. Il retrace l’histoire des régiments de ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des Tirailleurs. Il donne la parole aux témoins et Paris, L’Harmattan, 1996.
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). nous conduit à Dakar où quelques anciens
4 Dossier de décès.
5 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. combattants témoignent.

122 123
FAMOUSSA Kamara 1
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Fatoya, cercle de Siguiri (Guinée) en Inhumé au cimetière de Chasselay, lieu-dit la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
1919 2 . « Vide-Sac ». dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Fils de Kamara Friki et de Kakoun 3 Tenin. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Célibataire. de Chasselay, tombe n° 70, le 22 mai 1942. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Cultivateur. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), au SÉNÉGALAIS, tombe n° 70. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
lieu-dit « Vide-Sac », le 20 juin 1940. Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
• Sources : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
• Carrière militaire et campagnes 4: - SHD/Caen : AC 21 P 191 762 (dossier de sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
Soldat de 2 e classe, classe 1939. décès). 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Incorporé au Bataillon de tirailleurs séné- - SHD/Pau : État signalétique des services noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
galais (BTS) n° 4 comme engagé volontaire (ESS). - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
pour 4 ans, le 10 février 1939. - SHD/Vincennes : Néant Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Débarqué à Dakar le 17 septembre 1939, d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
affecté au 7 e Régiment de tirailleurs • Bibliographie indicative : http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
sénégalais (7 eRTS). - FARGETTAS Julien. Le massacre des pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Embarqué à Dakar pour Marseille le soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
5 décembre, arrivé le 14. galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Dirigé sur Souge. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Affecté au 25 e RTS 5 , le 15 avril 1940. soutenu en 1999. - PONCET Jean, Les combats de Chasselay film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
de Chasselay le 20 juin 1940. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb et Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires-
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- combattantes/moman-diop-1918-1940/
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions sénégalais en Afrique occidentale française
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
revient sur les événements de juin 1940 et LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
1 Certains documents indiquent un nom composé. explique la construction du Tata. Il retrace ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
2 Date précise inconnue.
3 Ou Gakou. l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Paris, L’Harmattan, 1996.
4 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 1er août 1963.
5 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
où quelques anciens combattants témoignent.

124 125
GUEYE Ibrae 1
(1918-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Le site de l’association « Les amis de
Né à Thiès, cercle de Louga (Sénégal), le Inhumé au cimetière communal de Fleurieux- la République : les tirailleurs sénégalais la présence africaine » présente la liste
1 er février 1918. sur-l’Arbresle, « à gauche du monument au dans la tourmente - France mai-juin 1940, des combattants du Tata sénégalais. Ce
Fils de Modou Gueye et Biga Seck, résidants mort », le 22 juin 1940. Paris, L’Harmattan, 2010. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
à Thies. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Célibataire. de Chasselay, tombe n° 127, le 11 mai 1942. Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Manœuvre. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France, Fleurieux-sur-l’Arbresle SÉNÉGALAIS, tombe n°130. Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
(Rhône), le 20 juin 1940. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
• Sources : sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/Caen : AC 21 P 200137 (dossier de 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Soldat de 2 e classe, classe 1938. décès). noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
Incorporé au 7 e Régiment de tirailleurs séné- - SHD/Pau : état signalétique des services - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
galais (7 e RTS) comme appelé en 2 e portion (ESS). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
à compter du 4 février 1938. - SHD/Vincennes : néant. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
En 1 re portion le 18 mai 1938. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Affecté au Camp de transition des troupes • Bibliographie indicative : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le - FARGETTAS Julien. Le massacre des - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
5 décembre 1939. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Affecté au 25 e RTS 2. galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Campagne de France (1940). mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine - PONCET Jean, Les combats de Chasselay film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
« Tué à l’ennemi par un éclat d’obus, mâchoire soutenu en 1999. Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
fracassée » 3. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
documentaire de 60 min de Patrice Robin Bouchareb et Pascal Blanchard.
et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com/memoires-com-
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- battantes/moman-diop-1918-1940/
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions sénégalais en Afrique occidentale française
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
revient sur les événements de juin 1940 et LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
explique la construction du Tata. Il retrace ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
1 La graphie Ibra est également présente dans certains documents.
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Paris, L’Harmattan, 1996.
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
3 Dossier de décès. où quelques anciens combattants témoignent.

126 127
IBRAHIMA Kandjé 1
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Ils sont mitraillés contre le mur d’un parc. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Né à Guinguinéo, cercle de Kaolack (Sénégal) 7 autres tirailleurs subiront le même sort Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
en 1919 2. quelques jours plus tard » 4. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Fils de Tagoudj N’Dar et Toutg N’Dao résidants Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
à Guinguinéo. • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Célibataire. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Cultivateur. SÉNÉGALAIS, tombe n° 175. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Mort pour la France à la montée de Balmont, noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
sortie Nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
- SHD/Caen : AC 21 P 54 748 (dossier de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
• Carrière militaire et campagnes : décès). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs sénéga- - SHD/Pau : état signalétique des services http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
lais (7 e RTS) comme appelé 2 e portion pour (ESS). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
3 ans, le 17 janvier 1939. - SHD/Vincennes : néant. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Passé 1 re portion et incorporé le 13 juillet 1939. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de
Affecté au Centre de transition des troupes • Bibliographie indicative : Le Monde, hors-série, mai 2010. recherche ACHAC (colonialisation, im-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge le - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay migration, post-colonialisme) sous forme
5 décembre 1939. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
Affecté au 25 e RTS 3. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
Campagne de France (1940). mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, à Chasselay par les Allemands, raconté
Circonstances exactes du décès non connues soutenu en 1999. documentaire de 60 min de Patrice Robin par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
sachant qu’« Au quartier de Vaise (9 e arron- - MOURAGUES Jean-François, Soldats de et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
dissement de Lyon), 20 tirailleurs sont extir- la République : les tirailleurs sénégalais - Documentaire « Le Tata sénégalais de Pascal Blanchard.
pés d’une colonne de prisonniers français en dans la tourmente - France mai-juin 1940, Chasselay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de https://www.achac.com /memoires-
direction de la caserne de la Part-Dieu. Paris, L’Harmattan, 2010. Rafael Gutierrez et Dario Arce (2007) Pro- combattantes/moman-diop-1918-1940/
ductions Chromatiques- TLM, France. Ce - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
documentaire revient sur les événements sénégalais en Afrique occidentale française
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces de juin 1940 et explique la construction (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
du Tata. Il retrace l’histoire des régiments LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
de Tirailleurs. Il donne la parole aux ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
témoins et nous conduit à Dakar où Paris, L’Harmattan, 1996.
1 Dit Gouniary N’Dao. quelques anciens combattants témoignent.
2 Dossier de décès.
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
- Le site de l’association « Les amis de
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des la présence africaine » présente la liste
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
4 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. des combattants du Tata sénégalais. Ce

128 129
KARIFA Koudé
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Bibliographie indicative : - PONCET Jean, Les combats de Chasselay https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Né à Soukani, canton de Siguiri (Guinée) - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
en 1919 1. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. rhone/liste-des-combattants-africains-
Mort pour la France à la montée de Balmont, lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, au-tata-de-chasselay/
sortie Nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine documentaire de 60 min de Patrice Robin - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
soutenu en 1999. et Eveline Berruezo (1992). a été mis à l’honneur par le groupe de
• Carrière militaire et campagnes 4: - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- recherche ACHAC (colonialisation, im-
Soldat de 2 e classe, classe 1939. la République : les tirailleurs sénégalais selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael migration, post-colonialisme) sous forme
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs séné- dans la tourmente - France mai-juin 1940, Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-
galais (25 e RTS) 2. Paris, L’Harmattan, 2010. Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés
Campagne de France (1940). - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), revient sur les événements de juin 1940 et à Chasselay par les Allemands, raconté
Massacre Montée de Balmont, Lyon, 19 juin Une saison noire : Les massacres de ti- explique la construction du Tata. Il retrace par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid
1940 railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et
Corps transporté au dépôt mortuaire de Tallandier, 2007. la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Pascal Blanchard.
l’hôpital militaire Desgenettes. - SCHECK Raffael, « Les massacres de où quelques anciens combattants témoignent. https://www.achac.com /memoires-
prisonniers noirs par l’armée allemande en - Le site de l’association « Les amis de combattantes/moman-diop-1918-1940/
• Lieu d’inhumation : 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des la présence africaine » présente la liste - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Exhumé pour identification le 27 mai 1942 soldats noirs face au Reich, Paris, PUF, des combattants du Tata sénégalais. Ce sénégalais en Afrique occidentale française
et réinhumé au cimetière militaire de Chas- 2015, p. 59-100.- - AÏDARA Moulaye, « Le travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
selay, tombe n° 96. Tata sénégalais de Chasselay, « une présence Ngaide et Alain Begay de l’association LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎ 2009, visait à s’assurer des « identités africaines ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
SÉNÉGALAIS, tombe n° 96. p. 51–57. des différentes ethnies ». Travail indiqué Paris, L’Harmattan, 1996.
http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ comme « communiqué au Ministère de
• Sources : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf la défense en 2004 ». Il présente des in-
- SHD/Caen : AC 21 P 200137 (dossier de décès). - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des formations sur la répartition de certains
- SHD/Pau : état signalétique des services (ESS). tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  combattants au sein des unités et établit un
- SHD/Vincennes : néant. Le Monde, hors-série, mai 2010. bilan géographique des morts sur la zone.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date précise inconnue.


2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

130 131
MAMADI Kamara
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Exhumé et réinhumé au cimetière militaire - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Né à Siguiri (Guinée) 1. de Chasselay, tombe n° 130, le 11 mai 1942. sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Frère de Karfin Kamara résidant à Sam- 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
baya. SÉNÉGALAIS, tombe n° 133. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Mort pour la France au lieu-dit « Paradis », - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
à Fleurieux-sur-l’Arbresle (Rhône), le 21 juin • Sources : Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
1940. - SHD/Caen : AC 21 P 85 757 (dossier de décès). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
- SHD/Pau : néant. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
• Carrière militaire et campagnes : - SHD/Vincennes : néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Soldat de 2 e classe, classe 1939. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs séné- • Bibliographie indicative : tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
galais (25 e RTS) 2 . - FARGETTAS Julien. Le massacre des Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Campagne de France (1940). soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
« Relevé et trouvé par le propriétaire exploitant galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Antoine Dubost le 22 avec 4 autres soldats, mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
morts des suites de blessures par balles » 3. soutenu en 1999. - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
Circonstances exactes du décès non connues - MOURAGUES Jean-François, Soldats de documentaire de 60 min de Patrice Robin réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
sachant qu’« A Fleurieux, 2 […] tirailleurs la République : les tirailleurs sénégalais et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
sont brûlés vifs » 4. dans la tourmente - France mai-juin 1940, - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
Paris, L’Harmattan, 2010. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
• Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Inhumé au cimetière communal de Fleurieux- Une saison noire : Les massacres de ti- Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
sur-l’Arbresle « à gauche du monument au railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
morts », le 25 juin 1940. Tallandier, 2007. explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces où quelques anciens combattants témoignent.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Le site de l’association « Les amis de
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
la présence africaine » présente la liste
des combattants du Tata sénégalais. Ce
1 Date précise inconnue. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des Ngaide et Alain Begay de l’association
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). visait à s’assurer des « identités africaines
3 Dossier de décès.
4 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. des différentes ethnies ». Travail indiqué

132 133
MAMADOU Bello
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de où quelques anciens combattants témoignent.
Né à Kansala, cercle de Kindia (Guinée) en Inhumé au lieu-dit « vide sac » à Chasselay. la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
1919 1. Exhumé pour identification et réinhumé dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Fils d’Amadou Bello, résidant à Kansala. au cimetière militaire de Chasselay, tombe Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
Célibataire. n° 148, le 21 mai 1942. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Forgeron. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Mort pour la France au lieu-dit « vide-sac » à SÉNÉGALAIS, tombe n° 151. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Chasselay (Rhône), le 20 juin 1940. Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
• Sources : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
• Carrière militaire et campagnes 2: - SHD/ Caen : 21 P 85 147 (dossier de décès). sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Soldat de 2 e classe, classe 1939. - SHD/ Pau : état signalétique des services 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Incorporé au Bataillon de tirailleurs (ESS). noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
somalis (BTS) n°4 comme engagé volon- - SHD/ Vincennes : néant. - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
taire pour 4 ans à compter du 18 janvier Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
1939. • Bibliographie indicative : d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs sé- - FARGETTAS Julien. Le massacre des http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
négalais (25 e RTS) 3. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Campagne de France (1940). galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
de Chasselay le 20 juin 1940. soutenu en 1999. Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
- PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
- Documentaire Le Tata, Paysage de les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
pierres, documentaire de 60 min de Pa- réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service trice Robin et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
1 Date précise inconnue.
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 juillet 1963.
explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.

134 135
MAPATE Diouck
(1912-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Mort à l’hôpital Desgenettes de Lyon (Rhône), - MOURAGUES Jean-François, Soldats de où quelques anciens combattants témoignent.
Né à Nianiang, canton de M’Bayard, cercle dans des « circonstances inconnues » 5, le la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
Diourbel (Sénégal) 1 en 1912 2. 22 juin 1940 6. dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Fils de Mébiramé Diouck et Diara N’Diaye, Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
domiciliée à N’Doukhe, canton de M’Bayard. • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Epoux de Codou Bitheye (ou Biteye). Inhumé au cimetière de Loyasse (Lyon). Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Mort pour la France à l’hôpital Desgenettes Exhumé et réinhumé au cimetière militaire railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
de Lyon (Rhône), le 22 juin 1940. de Chasselay, tombe n° 188, le 29 mai 1942. Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
• Carrière militaire et campagnes : SÉNÉGALAIS, tombe n° 191. sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs séné- 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
galais (7 e RTS) comme appelé en 2 e portion • Sources : noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
pour 3 ans, le 28 décembre 1938. - SHD/Caen : AC 21 P 81 708 (dossier de décès) - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Passé 1 er portion et incorporé comme engagé - SHD/Pau : état signalétique des services (ESS). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
volontaire pour 4 ans, le 6 août 1939. - SHD/Vincennes : néant. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Embarqué à Dakar le 5 décembre 1939 et http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
débarqué à Marseille le 14 décembre 1939 au • Bibliographie indicative : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Centre de transition des troupes d’infanterie - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
coloniale (CTTIC) de Souge. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Figure sur la liste nominative du 25 e RTS 3, lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
1 er bataillon, 3 e compagnie, le 21 juin 1940 4. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Campagne de France (1940). soutenu en 1999. Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
- Documentaire Le Tata, Paysage de les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
pierres, documentaire de 60 min de Pa- réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service trice Robin et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com/memoires-com-
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael battantes/moman-diop-1918-1940/
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
1 Né à Oumbel (Sénégal) d’après un document daté du 19 juillet 1955 du chef du 1 er bureau de l’état civil militaire. Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
2 Date précise inconnue.
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
4 Compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
anciens combattants en victimes de la guerre.
5 Dossier de décès. la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.
6 Circonstances exactes du décès non connues sachant que des soldats du 25 e RTS sont exécutés, torturés dans toute la zone des combats.

136 137
MOUSSA Sylla
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - MOURAGUES Jean-François, Soldats de où quelques anciens combattants témoignent.
Né à Konéa dans le canton de Jamba, cercle Dépouille transportée à l’hôpital Desgenettes. la République : les tirailleurs sénégalais - Le site de l’association « Les amis de
de Kindia (Guinée) 1. Inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon). dans la tourmente - France mai-juin 1940, la présence africaine » présente la liste
Mort pour la France à la montée de Balmont, Exhumé et réinhumé au cimetière militaire Paris, L’Harmattan, 2010. des combattants du Tata sénégalais. Ce
sortie Nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. de Chasselay, tombe n° 94, le 28 mai 1942. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
• Carrière militaire et campagnes : SÉNÉGALAIS, tombe n° 97. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Soldat de 2 e classe, classe 1937. Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
Affecté au 25 e régiment de tirailleurs séné- • Sources : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
galais (25 e RTS) 2. - SHD/Caen : AC 21 P 105 764 (dossier de sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Campagne de France (1940). décès) 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Mort par « blessures de guerre » 3. - SHD/Pau : néant. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Circonstances exactes du décès non connues - SHD/Vincennes : néant. - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
sachant qu’« Au quartier de Vaise (9 e arron- Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
dissement de Lyon), 20 tirailleurs sont extirpés • Bibliographie indicative : d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
d’une colonne de prisonniers français en di- - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
rection de la caserne de la Part-Dieu. Ils sont dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
mitraillés contre le mur d’un parc. 7 autres lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
tirailleurs subiront le même sort quelques jours mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
plus tard » 4. soutenu en 1999. Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
- PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
documentaire de 60 min de Patrice Robin réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com/memoires-com-
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael battantes/moman-diop-1918-1940/
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
1 Date précise inconnue. revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
3 Dossier de décès.
4 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.

138 139
MOUSSA
(1909-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Passé au 7 e Régiment de tirailleurs sénégalais - MOURAGUES Jean-François, Soldats de où quelques anciens combattants témoignent.
Né à Roubintji (Niger) vers 1909 . 1
(7 e RTS), le 26 septembre. la République : les tirailleurs sénégalais Le site de l’association « Les amis de la
Fils de Dachessa et de Tamaradi. Embarqué à Dakar le 5 décembre et débarqué dans la tourmente - France mai-juin 1940, présence africaine » présente la liste des
Cultivateur. à Marseille le 14. Paris, L’Harmattan, 2010. combattants du Tata sénégalais. Ce tra-
Mort à Chasselay (Rhône), le 19 juin 1940. Affecté au Centre de transition des troupes - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge. Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
• Carrière militaire et campagnes : Affecté au 25 e RTS, le 16 avril 1940 3. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Nommé 2 e classe, le 1 er novembre 1931. Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
Incorporé pour 3 ans au Bataillon de tirailleurs • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
sénégalais (BTS) n°8, le 30 janvier 1929. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Rengagé pour 2 ans et 6 mois, le 30 janvier SÉNÉGALAIS, tombe n° 185. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
1932. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Rengagé pour 4 ans à compter du 30 juillet • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
1934. - SHD/Caen : AC 21 P 105 226 (dossier de décès). Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
Rengagé pour 3 ans pour compter du 18 - SHD/Pau : néant. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
juillet 1937. - SHD/Vincennes : néant. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
Condamné à la peine de deux ans de prison pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
par le tribunal militaire de Dakar pour « refus • Bibliographie indicative : - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
d’obéissance » 2, le 21 juin 1938. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Interruption de service du 17 septembre 1937 dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
au 16 septembre 1939 inclus. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Passé au dépôt du BTS n° 3, le 2 septembre mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
1939. soutenu en 1999. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
- Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
documentaire de 60 min de Patrice Robin réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com/memoires-com-
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael battantes/moman-diop-1918-1940/
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
1 Date précise inconnue.
2 Dossier de décès.
explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.

140 141
N’GOM Diokel
(1900-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Né à Bolté (Sénégal) vers 1900 1. Inhumé au cimetière de Lozanne, le 23 juin Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Fils de Mignage N’Gom et de M’Bouguine 1940. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
N’Diaye. Exhumé et réinhumé cimetière militaire de Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France à Lozanne (Rhône), le Chasselay, tombe n° 119, le 11 mai 1942. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
20 juin 1940. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
SÉNÉGALAIS, tombe n° 122. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
• Carrière militaire et campagnes : Plaque commémorative de Lozanne. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Soldat de 2 e classe, classe 1929. - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Incorporé au Bataillon de tirailleurs sénégalais • Sources : Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
(BTS) n° 7 comme appelé pour 3 ans, le 14 - SHD/Caen : AC 21 P 107358 (dossier de d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
mars 1929. décès). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
Libéré du service actif, le 14 mars 1932. - SHD/Pau : néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Affecté dans les réserves du 1 er Régiment de - SHD/Vincennes : néant. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
tirailleurs sénégalais (1 er RTS). tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Rappelé à l’activité par suite de la mobilisa- • Bibliographie indicative : Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
tion générale du 2 septembre 1939 et affecté - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un
au 7 e RTS. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940)
Désigné pour entrer dans la composition lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. : un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
du 2 e Bataillon de marche de tirailleurs mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, lay par les Allemands, raconté par Thomas
sénégalais (2 e BMTS). soutenu en 1999. documentaire de 60 min de Patrice Robin N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
Embarqué à Dakar le 5 décembre 1939, - MOURAGUES Jean-François, Soldats de et Eveline Berruezo (1992). teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
débarqué à Marseille le 13 décembre. la République : les tirailleurs sénégalais - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
Affecté au 25 e RTS, le 16 avril 1940 2. dans la tourmente - France mai-juin 1940, selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
« Fait prisonnier par les Allemands et immé- Paris, L’Harmattan, 2010. Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
diatement fusillé » 3. Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.
où quelques anciens combattants témoignent.
1 Date précise inconnue. - Le site de l’association « Les amis de
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des la présence africaine » présente la liste
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
3 Document établi par le maire de Lozanne le 15 mai 1942.
des combattants du Tata sénégalais. Ce

142 143
NANAMAN Kondé
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de visait à s’assurer des « identités africaines
Né à Kamaro, cercle de Siguiri (Guinée) 1. - SHD/Caen : néant. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts des différentes ethnies ». Travail indiqué
Fils de Nankouman Kondé e Kaoua Keita, - SHD/Pau : état signalétique des services (ESS). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. comme « communiqué au Ministère de
résidants à Kamaro. - SHD/Vincennes : néant. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ la défense en 2004 ». Il présente des in-
Célibataire. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf formations sur la répartition de certains
Cultivateur. • Bibliographie indicative : - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des combattants au sein des unités et établit un
Mort pour la France à Montluzin, commune - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  bilan géographique des morts sur la zone.
de Lissieu (Rhône), le 20 juin 1940. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Le Monde, hors-série, mai 2010. https://www.lyonpresenceafricaine.com/
lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - PONCET Jean, Les combats de Chasselay lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
• Carrière militaire et campagnes : mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 rhone/liste-des-combattants-africains-
Incorporé au Bataillon de tirailleurs somalis soutenu en 1999. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. au-tata-de-chasselay/
(BTS) n° 4 comme appelé pour 3 ans, le - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
6 février 1939. la République : les tirailleurs sénégalais documentaire de 60 min de Patrice Robin a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs séné- dans la tourmente - France mai-juin 1940, et Eveline Berruezo (1992). cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
galais (25 e RTS) 2 . Paris, L’Harmattan, 2010. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
Campagne de France (1940). - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Circonstances exactes du décès non connues Une saison noire : Les massacres de ti- Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
sachant que des soldats du 25 e RTS sont railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
exécutés, torturés dans toute la zone des Tallandier, 2007. revient sur les événements de juin 1940 et réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
combats. - SCHECK Raffael, « Les massacres de explique la construction du Tata. Il retrace Bouchareb et Pascal Blanchard.
prisonniers noirs par l’armée allemande l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne https://www.achac.com /memoires-
• Lieu d’inhumation : en 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des la parole aux témoins et nous conduit à Dakar combattantes/moman-diop-1918-1940/
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA soldats noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, où quelques anciens combattants témoignent. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
SÉNÉGALAIS, tombe n° 50. p. 59-100. - Le site de l’association« Les amis de la sénégalais en Afrique occidentale française
présence africaine » présente la liste des (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
combattants du Tata sénégalais. Ce tra- LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
Ngaide et Alain Begay de l’association Paris, L’Harmattan, 1996.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date précise inconnue.


2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

144 145
OGOTEMBENE Guindo 1
(1917-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
Né à Anda (Soudan) en 1917 2 . Inhumé au cimetière de la Guillotière Une saison noire : Les massacres de ti- Ngaide et Alain Begay de l’association
Fils de Ambougna Guindo et de Dorore Kamoko. (Lyon). railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  visait à s’assurer des « identités africaines
Célibataire. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire Tallandier, 2007. des différentes ethnies ». Travail indiqué
Mort pour la France près de Lyon (Rhône), de Chasselay, tombe n° 178, le 27 mai 1942. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
le 19 juin 1940. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
SÉNÉGALAIS, tombe n° 181. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
• Carrière militaire et campagnes : noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Soldat de 2 e classe, classe 1937. • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Incorporé au 7 e Régiment de tirailleurs sé- - SHD/Caen : AC 21 P 126 072. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
négalais (7 e RTS) comme appelé pour 3 ans, - SHD/Pau : néant. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
le 22 janvier 1937. - SHD/Vincennes : néant. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
Embarqué à destination de la métropole, le pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
3 décembre 1939. • Bibliographie indicative : - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Débarqué à Marseille, le 14 décembre 1939. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Affecté au Centre de transition des troupes dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
indigènes coloniales (CTTIC) Souge à lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit
compter du 5 décembre. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un
Affecté au 25 e RTS 3. soutenu en 1999. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par
Transporté avec plusieurs autres tués à - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol,
l’hôpital militaire Desgenettes à Lyon. la République : les tirailleurs sénégalais documentaire de 60 min de Patrice Robin réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid
Circonstances exactes du décès non connues dans la tourmente - France mai-juin 1940, et Eveline Berruezo (1992). Bouchareb et Pascal Blanchard.
sachant que des soldats du 25 e RTS sont Paris, L’Harmattan, 2010. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
exécutés, torturés dans toute la zone des selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
combats. Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale française
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service revient sur les événements de juin 1940 et (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces explique la construction du Tata. Il retrace LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Paris, L’Harmattan, 1996.
où quelques anciens combattants témoignent.
1 Le nom le plus communément utilisé dans les documents est Ogotembely.
2 Date précise inconnue.
- Le site de l’association « Les amis de
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un la présence africaine » présente la liste
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). des combattants du Tata sénégalais. Ce

146 147
PEPE Camara 1
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Bibliographie indicative : - PONCET Jean, Les combats de Chasselay bilan géographique des morts sur la zone.
Né à Soualey, cercle de Siguiri (Guinée) en 1919 2. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 https://www.lyonpresenceafricaine.com/lieux-
Fils de Doé Camara et d’Yomio, résidants à dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. de-memoire/le-tata-de-chasselay-rhone/liste-
Soualey. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, des-combattants-africains-au-tata-de-chasselay/
Cultivateur. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine documentaire de 60 min de Patrice Robin - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), le soutenu en 1999. et Eveline Berruezo (1992). a été mis à l’honneur par le groupe de re-
20 juin 1940. - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
la République : les tirailleurs sénégalais selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael tion, post-colonialisme) sous forme d’un
• Carrière militaire et campagnes 3: dans la tourmente - France mai-juin 1940, Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) :
Incorporé au Bataillon de tirailleurs somalis Paris, L’Harmattan, 2010. Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
(BTS) n° 4, comme engagé volontaire pour - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), revient sur les événements de juin 1940 et lay par les Allemands, raconté par Thomas
4 ans à compter du 6 février 1939. Une saison noire : Les massacres de ti- explique la construction du Tata. Il retrace N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs séné- railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
galais (25 e RTS) 4 . Tallandier, 2007. la parole aux témoins et nous conduit à Dakar https://www.achac.com /memoires-
Campagne de France (1940). - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- où quelques anciens combattants témoignent. combattantes/moman-diop-1918-1940/
Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune sonniers noirs par l’armée allemande en - Le site de l’association « Les amis de - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
de Chasselay le 20 juin 1940. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats la présence africaine » présente la liste sénégalais en Afrique occidentale française
noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100. des combattants du Tata sénégalais. Ce (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et Nancy
• Lieu d’inhumation : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio LAWLER, Soldats d’infortune. Les tirailleurs
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA Chasselay, « une présence africaine » », Écarts Ngaide et Alain Begay de l’association ivoiriens de la Deuxième Guerre mondiale,
SÉNÉGALAIS, tombe n° 83. d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. visait à s’assurer des « identités africaines Paris, L’Harmattan, 1996.
http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ des différentes ethnies ». Travail indiqué
• Sources : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf comme « communiqué au Ministère de
- SHD/Caen : néant. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des la défense en 2004 ». Il présente des in-
- SHD/Pau : état signalétique des services (ESS). tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  formations sur la répartition de certains
- SHD/Vincennes : néant. Le Monde, hors-série, mai 2010. combattants au sein des unités et établit un

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 La plupart des documents indiquent Pere.


2 Date précise inconnue.
3 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 juillet 1953.
4 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen)

148 149
SAA KOTOU Tolno
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de visait à s’assurer des « identités africaines
Né à Dawa (Guinée) 1. - SHD/Caen: AC 21 P 145 343 (dossier de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts des différentes ethnies ». Travail indiqué
Fils de Soko et de Son Milimono. décès). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. comme « communiqué au Ministère de
Cultivateur. - SHD/Pau : état signalétique des services http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ la défense en 2004 ». Il présente des in-
Marié à Koumba Dawa Tonguino. 1 enfant. (ESS). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf formations sur la répartition de certains
Mort pour la France à Chasselay (Rhône), le - SHD/Vincennes : néant. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des combattants au sein des unités et établit un
20 juin 1940. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  bilan géographique des morts sur la zone.
• Bibliographie indicative : Le Monde, hors-série, mai 2010. https://www.lyonpresenceafricaine.com/
• Carrière militaire et campagnes : - FARGETTAS Julien. Le massacre des - PONCET Jean, Les combats de Chasselay lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Soldat de 2 e classe, classe 1939. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 rhone/liste-des-combattants-africains-
Incorporé au Bataillon de tirailleurs sénégalais galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. au-tata-de-chasselay/
(BTS) n°4 comme engagé volontaire pour mémoire de maîtrise d’histoire contempo- - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
4 ans, le 2 février 1939. raine soutenu en 1999. documentaire de 60 min de Patrice Robin a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Embarqué pour Dakar, le 17 septembre 1939. - MOURAGUES Jean-François, Soldats de et Eveline Berruezo (1992). cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs séné- la République : les tirailleurs sénégalais - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- tion, post-colonialisme) sous forme d’un
galais (7 e RTS), le 11 octobre 1939. dans la tourmente - France mai-juin 1940, selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940)
Embarqué pour Marseille le 5 décembre 1939, Paris, L’Harmattan, 2010. Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions : un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
débarqué le 14. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Chromatiques- TLM, France. Ce documen- lay par les Allemands, raconté par Thomas
Affecté au 25 e RTS, le 16 avril 1940 2. Une saison noire : Les massacres de ti- taire revient sur les événements de juin 1940 N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  et explique la construction du Tata. Il retrace teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
• Lieu d’inhumation : Tallandier, 2007. l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne https://www.achac.com /memoires-
Inhumé au cimetière militaire de Chasselay, - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la parole aux témoins et nous conduit à Dakar combattantes/moman-diop-1918-1940/
tombe n° 163. sonniers noirs par l’armée allemande en où quelques anciens combattants témoignent. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats - Le site de l’association « Les amis de sénégalais en Afrique occidentale fran-
SÉNÉGALAIS, tombe n° 166. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100. la présence africaine » présente la liste çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et
des combattants du Tata sénégalais. Ce Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les
travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre
Ngaide et Alain Begay de l’association mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date précise inconnue.


2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

150 151
SADIO Sara
(1919-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- comme « communiqué au Ministère de
Né à Pindacoré (Sénégal) en 1919 1. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA sonniers noirs par l’armée allemande en la défense en 2004 ». Il présente des in-
Fils de feu Mandian et Sadio, résidants à SÉNÉGALAIS, tombe n° 02. 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats formations sur la répartition de certains
Pindacoré. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- combattants au sein des unités et établit un
Cultivateur. • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de bilan géographique des morts sur la zone.
Mort pour la France à Saint-Martin-en-Haut - SHD/Caen : AC 21 P 149 027. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts https://www.lyonpresenceafricaine.com/
(Rhône), le 20 juin 1940. - SHD/Pau : état signalétique des services (ESS). d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
- SHD/Vincennes : néant. http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ rhone/liste-des-combattants-africains-
• Carrière militaire et campagnes 2 : pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf au-tata-de-chasselay/
Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs sénéga- • Bibliographie indicative : - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
lais (7 e RTS) comme appelé 2 e portion pour - FARGETTAS Julien. Le massacre des tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  a été mis à l’honneur par le groupe de re-
3 ans, le 2 janvier 1939. soldats du 25e Régiment de tirailleurs séné- Le Monde, hors-série, mai 2010. cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Passé 1 re portion et incorporé au 7 e RTS galais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, - PONCET Jean, Les combats de Chasselay tion, post-colonialisme) sous forme d’un
comme appelé, le 12 août 1939. mémoire de maîtrise d’histoire contempo- Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940)
Affecté au Centre de transition des troupes raine soutenu en 1999. et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. : un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le - MOURAGUES Jean-François, Soldats de - Documentaire Le Tata, Paysage de pierres, lay par les Allemands, raconté par Thomas
5 décembre 1939. la République : les tirailleurs sénégalais documentaire de 60 min de Patrice Robin N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
Affecté au 25 e RTS 3 . dans la tourmente - France mai-juin 1940, et Eveline Berruezo (1992). teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
Campagne de France (1940). Paris, L’Harmattan, 2010. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- https://www.achac.com /memoires-
Circonstances exactes du décès non connues - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael combattantes/moman-diop-1918-1940/
sachant que des soldats du 25 e RTS sont Une saison noire : Les massacres de ti- Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
exécutés, torturés dans toute la zone des railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire sénégalais en Afrique occidentale fran-
combats. Tallandier, 2007. revient sur les événements de juin 1940 et çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et
explique la construction du Tata. Il retrace Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service la parole aux témoins et nous conduit à Dakar mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces où quelques anciens combattants témoignent.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. - Le site de l’association « Les amis de
la présence africaine » présente la liste
des combattants du Tata sénégalais. Ce
travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
1 Date précise inconnue. Ngaide et Alain Begay de l’association
2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963.
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un visait à s’assurer des « identités africaines
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des des différentes ethnies ». Travail indiqué
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

152 153
SAMBA Diane 1
(?-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Corps déposé à l’hôpital Desgenettes à Lyon. • Bibliographie indicative : explique la construction du Tata. Il retrace
Né à Toglou, cercle de Thies (Sénégal) 2. Circonstances exactes du décès non - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne
Fils d’Amagor Diagne et Birame Seck, résidants connues sachant qu’« Au quartier de dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
à Toglou. Vaise (9 e arrondissement de Lyon), lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, où quelques anciens combattants témoignent.
Célibataire. 20 tirailleurs sont extirpés d’une co- mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine - Le site de l’association « Les amis de
Cultivateur. lonne de prisonniers français en soutenu en 1999. la présence africaine » présente la liste
Mort pour la France à la montée de Balmont, direction de la caserne de la Part-Dieu. - MOURAGUES Jean-François, Soldats de des combattants du Tata sénégalais. Ce
sortie Nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. Ils sont mitraillés contre le mur d’un parc. la République : les tirailleurs sénégalais travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio
7 autres tirailleurs subiront le même sort dans la tourmente - France mai-juin 1940, Ngaide et Alain Begay de l’association
• Carrière militaire et campagnes : quelques jours plus tard » 5. Paris, L’Harmattan, 2010. visait à s’assurer des « identités africaines
Classe 1928. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), des différentes ethnies ». Travail indiqué
Incorporé au 1 er Régiment de tirailleurs sé- • Lieu d’inhumation : Une saison noire : Les massacres de ti- comme « communiqué au Ministère de
négalais (1 er RTS) comme appelé pour 3 ans Inhumé au cimetière de la Guillotière railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  la défense en 2004 ». Il présente des in-
à compter du 26 mars 1928. (Lyon). Tallandier, 2007. formations sur la répartition de certains
Passé au 8 e RTS, le 6 juillet 1928. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- combattants au sein des unités et établit un
Nommé soldat de 1 re classe, le 6 avril 1930. de Chasselay, tombe n° 187, le 28 mai 1942. sonniers noirs par l’armée allemande en bilan géographique des morts sur la zone.
Libéré du service actif le 26 mars 1931. Se 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats https://www.lyonpresenceafricaine.com/
retire à Taglou. SÉNÉGALAIS, n° 187. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
Affecté aux réserves du Bataillon de tirailleurs - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de rhone/liste-des-combattants-africains-
somalis (BTS) n° 7. • Sources : Chasselay, « une présence africaine » », Écarts au-tata-de-chasselay/
Rejoint le 7 e RTS, le 30 août 1939. - SHD/Caen : AC 21 P 152 699 (dossier de d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
Affecté au Centre de transition des troupes décès). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ a été mis à l’honneur par le groupe de re-
indigènes coloniales (CTTIC) de Souge, le - SHD/Pau : état signalétique des services pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
5 décembre 1939. (ESS). - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des tion, post-colonialisme) sous forme d’un
Affecté au 25 e RTS 3 . - SHD/Vincennes : néant. tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940)
Campagne de France (1940). Le Monde, hors-série, mai 2010. : un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
Mort « par suite de blessures » 4. - PONCET Jean, Les combats de Chasselay lay par les Allemands, raconté par Thomas
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
- Documentaire Le Tata, Paysage de https://www.achac.com/memoires-com-
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il pierres, documentaire de 60 min de Pa- battantes/moman-diop-1918-1940/
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
trice Robin et Eveline Berruezo (1992). - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- sénégalais en Afrique occidentale fran-
1 La graphie Diagne est présente sur d’autres documents. selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et
2 Date précise inconnue. « Figure sur les contrôles du BSSN en qualité de ressortissant sénégalais ».
3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen). Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre
4 Dossier de décès. revient sur les événements de juin 1940 et mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
5 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57.

154 155
SAMOURA Kamba
(1904-1940)
Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

• Eléments biographiques : Passé au 5 e RTS le 10 juillet 1929. • Sources : - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de
Né à Laya, canton de Soliman, subdivision de Au Maroc du 16 juillet 1939 au 12 août 1929. - SHD/Caen : AC 21 P 149 027. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts
Faranah (Foranale) (Guinée) en 1904 1. Rengagé 4 ans au BTS n°4 à compter du 23 - SHD/Pau : état signalétique des services d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57.
Fils de Yéré Samoura et de Néné Kamara, mars 1932. (ESS). http://www.revues-plurielles.org/_uploads/
demeurants à Laya. Rengagé 2 ans le 18 janvier 1937. - SHD/Vincennes : néant. pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf
Célibataire. Passé au 7 e RTS le 29 octobre 1933. - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des
Cultivateur. Au Sénégal du 31 octobre 1933 au 24 juin 1934. • Bibliographie indicative : tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir », 
Mort pour la France au lieu-dit « vide-sac » à Passé au 17 ev RTS le 25 juin 1934. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- Le Monde, hors-série, mai 2010.
Chasselay (Rhône), le 20 juin 1940. Au Levant du 27 juillet 1934 au 2 août 1938. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- - PONCET Jean, Les combats de Chasselay
Passé au BTS n°4 à compter du 3 août 1938. lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19
• Carrière militaire et campagnes : Libéré du service actif le 18 janvier 1939. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010.
Classe 1924. Retiré à Laya. Affecté aux réserves du BTS n°4. soutenu en 1999. Documentaire Le Tata, Paysage de pierres,
Incorporé comme engagé volontaire pour 4 Rappelé à l’activité par la mobilisation. - MOURAGUES Jean-François, Soldats de documentaire de 60 min de Patrice Robin
ans au 4 e Régiment de tirailleurs sénégalais Arrivé au corps le 8 septembre 1939. la République : les tirailleurs sénégalais et Eveline Berruezo (1992).
(4 e RTS) à compter du 18 janvier 1924. Affecté au 25 e Régiment de Tirailleurs dans la tourmente - France mai-juin 1940, - Documentaire « Le Tata sénégalais
Passé au 8 e RTS, le 1 er août 1925, au Maroc Sénégalais (25 e RTS) 2. Paris, L’Harmattan, 2010. de Chasselay : mémoires du 25 e RTS »,
entre le 5 août 1925 et le 16 juin 1925. Sergent. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), 52’, de Rafael Gutierrez et Dario Arce
Passé au 24 e RTS, le 13 août 1926. Campagne de France (1940). Une saison noire : Les massacres de ti- (2007) Productions Chromatiques-
Passé au 6 e RTS, le 28 mai 1927. Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  TLM, France. Ce documentaire revient
Passé au Bataillon de tirailleurs somalis (BTS) de Chasselay le 20 juin 1940. Tallandier, 2007. sur les événements de juin 1940 et ex-
n°4, le 17 juin 1927. - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- plique la construction du Tata. Il retrace
Passé à la division de tirailleurs guinéens, le • Lieu d’inhumation : sonniers noirs par l’armée allemande en
27 novembre 1927. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats
Rengagé 5 ans à compter du 18 janvier 1928. SÉNÉGALAIS, tombe n° 02. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.-

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Date précise inconnue.


2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

156 157
SAMOURA Kamba (suite) SEKOU Traoré
(1904-1940) (?-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais 25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne • Eléments biographiques : • Sources :


la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Né à Siguiri (Guinée) 1. - SHD/Caen : AC 21 P 154 706 (dossier de
où quelques anciens combattants témoignent. Fils de Moussa Traoré et Manko Bérété, frère décès).
- Le site de l’association « Les amis de la de Dankouman Traoré résidants à Banko, - SHD/Pau : état signalétique des services
présence africaine » présente la liste des canton de Nouga, cercle de Siguiri. (ESS).
combattants du Tata sénégalais. Ce tra- Marié. - SHD/Vincennes : néant.
vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio Cultivateur.
Ngaide et Alain Begay de l’association Mort pour la France au lieu-dit du « vide-sac » • Bibliographie indicative :
visait à s’assurer des « identités africaines des à Chasselay (Rhône), le 20 juin 1940. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol-
différentes ethnies ». Travail indiqué comme dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga-
« communiqué au Ministère de la défense en • Carrière militaire et campagnes 2 : lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940,
2004 ». Il présente des informations sur la ré- Soldat de 2 e Classe, classe 1939. mémoire de maîtrise d’histoire contem-
partition de certains combattants au sein des Incorporé comme appelé pour 3 ans au poraine soutenu en 1999.
unités et établit un bilan géographique des Bataillon de tirailleurs sénégalais (BTS) - MOURAGUES Jean-François, Soldats de
morts sur la zone. n° 4, le 10 février 1939. la République : les tirailleurs sénégalais
https://www.lyonpresenceafricaine.com/lieux- Affecté au 25 e Régiment de tirailleurs séné- dans la tourmente - France mai-juin 1940,
de-memoire/le-tata-de-chasselay-rhone/liste- galais (25 e RTS) 3. Paris, L’Harmattan, 2010.
des-combattants-africains-au-tata-de-chasselay/ Campagne de France (1940). - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud),
- Le combattant Moman Diop du 25 e RTS Exécuté au lieu-dit « Vide-Sac », commune Une saison noire : Les massacres de ti-
a été mis à l’honneur par le groupe de re- de Chasselay le 20 juin 1940. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris, 
cherche ACHAC (colonialisation, immigra- Tallandier, 2007.
tion, post-colonialisme) sous forme d’un petit • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael, « Les massacres de
film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940) : un Inhumé à Chasselay au lieu-dit « Vide-Sac », prisonniers noirs par l’armée allemande
des 188 soldats noirs exécutés à Chasselay par le 21 juin 1940. en 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des
les Allemands, raconté par Thomas N’Gijol, Exhumé et réinhumé au cimetière militaire soldats noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015,
réalisé par Rachid Bouchareb, auteurs Rachid de Chasselay, tombe n° 156, le 21 mai 1942. p. 59-100.-
Bouchareb et Pascal Blanchard. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA
https://www.achac.com /memoires- SÉNÉGALAIS, tombe n° 159.
combattantes/moman-diop-1918-1940/
- Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sénégalais en Afrique occidentale fran- sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les


1 Date précise inconnue.
tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre 2 Les papiers militaires sont indiqués comme ayant été détruits le 15 avril 1963.
mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996. 3 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).

158 159
SEKOU Traoré (suite) SOUMA Sivaré
(?-1940) (1919-1940)
Mort pour la France Mort pour la France
25 e Régiment de tirailleurs sénégalais 25 e Régiment de tirailleurs sénégalais

- AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de unités et établit un bilan géographique • Eléments biographiques : • Lieu d’inhumation :
Chasselay, « une présence africaine » », Écarts des morts sur la zone. Né à Sambé Peulh (Sénégal) en 1919 1. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA
d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. https://www.lyonpresenceafricaine.com/ Fils de Demba Sevare et Coura Fall. SÉNÉGALAIS, tombe n° 20.
http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay- Cultivateur.
pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf rhone/liste-des-combattants-africains- Mort à Fleurieux-sur-l’Arbresle (Rhône), le • Sources :
- HOPQUIN Benoît, « Le massacre des au-tata-de-chasselay/ 20 juin 1940. SHD/Caen : AC 21 P 161 616 (dossier de décès).
tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS SHD/Pau : néant.
Le Monde, hors-série, mai 2010. a été mis à l’honneur par le groupe de • Carrière militaire et campagnes : SHD/Vincennes : néant.
- PONCET Jean, Les combats de Chasselay recherche ACHAC (colonialisation, im- Soldat de 2 e classe, classe 1939.
Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 migration, post-colonialisme) sous forme Affecté au 7 e Régiment de tirailleurs séné- • Bibliographie indicative :
et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. d’un petit film Moman Diop (Sénégal, 1918- galais (7 e RTS) comme appelé pour 3 ans, le - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
- Documentaire Le Tata, Paysage de 1940) : un des 188 soldats noirs exécutés 28 décembre 1938. sénégalais en Afrique occidentale fran-
pierres, documentaire de 60 min de Pa- à Chasselay par les Allemands, raconté Incorporé comme engagé volontaire pour 4 çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et
trice Robin et Eveline Berruezo (1992). par Thomas N’Gijol, réalisé par Rachid ans, le 6 août 1939. Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les
- Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- Bouchareb, auteurs Rachid Bouchareb et Embarqué à Dakar le 5 décembre 1939 pour tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre
selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael Pascal Blanchard. Marseille, débarqué le 14. mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions https://www.achac.com /memoires Affecté au Centre de transition des troupes
Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire -combattantes/moman-diop-1918-1940/ indigènes coloniales (CTTIC) de Souge.
revient sur les événements de juin 1940 et - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Affecté au 25 e RTS 2.
explique la construction du Tata. Il retrace sénégalais en Afrique occidentale fran- Circonstances exactes du décès non connues
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et sachant qu’« A Fleurieux, 2 […] tirailleurs sont
la parole aux témoins et nous conduit à Dakar Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les brûlés vifs » 3.
où quelques anciens combattants témoignent. tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre
- Le site de l’association« Les amis de la mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
présence africaine » présente la liste des
combattants du Tata sénégalais. Ce tra- Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
vail diligenté par Christine Adjahi, Sadio historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
Ngaide et Alain Begay de l’association peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
visait à s’assurer des « identités africaines
des différentes ethnies ».
Travail indiqué comme « communiqué
au Ministère de la défense en 2004 ». Il 1 Date précise inconnue.
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
présente des informations sur la réparti- compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des
tion de certains combattants au sein des anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
3 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57.

160 161
ZIBAGO Thiao
(1906-1940)
Mort pour la France

• Eléments biographiques : Ils sont mitraillés contre le mur d’un parc. - SCHECK Raffael (trad. Éric Thiébaud), Ngaide et Alain Begay de l’association
Né à Tankyu, cercle de Dédougou (Burkina 7 autres tirailleurs subiront le même sort Une saison noire : Les massacres de ti- visait à s’assurer des « identités africaines
Faso) en 1906 1 . quelques jours plus tard » 3. railleurs sénégalais, mai-juin 1940, Paris,  des différentes ethnies ». Travail indiqué
Fils de feu Yezouma et de Happoui, résidants Tallandier, 2007. comme « communiqué au Ministère de
à Tankyu, neveu de Zoubo Ziaho. • Lieu d’inhumation : - SCHECK Raffael, « Les massacres de pri- la défense en 2004 ». Il présente des in-
Célibataire. Inhumé au cimetière de la Guillotière (Lyon). sonniers noirs par l’armée allemande en formations sur la répartition de certains
Cultivateur. Exhumé et réinhumé au cimetière militaire 1940 », in Johann Chapoutot et al., Des soldats combattants au sein des unités et établit un
Mort pour la France à la montée de Balmont, de Chasselay, tombe n° 176, le 27 mai 1942. noirs face au Reich, Paris, PUF, 2015, p. 59-100.- bilan géographique des morts sur la zone.
sortie nord de Lyon (Rhône), le 19 juin 1940. 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA - AÏDARA Moulaye, « Le Tata sénégalais de https://www.lyonpresenceafricaine.com/
SÉNÉGALAIS, tombe n°176. Chasselay, « une présence africaine » », Écarts lieux-de-memoire/le-tata-de-chasselay-
• Carrière militaire et campagnes : d’identité, no 115,‎ 2009, p. 51–57. rhone/liste-des-combattants-africains-
Classe 1926. • Sources : http://www.revues-plurielles.org/_uploads/ au-tata-de-chasselay/
Incorporé comme appelé au 4 e Régiment de SHD/Caen : AC 21 P 175 360 (dossier de décès). pdf/6/115/ei_115_aidara.pdf - Le combattant Moman Diop du 25 e RTS
tirailleurs sénégalais (RTS), le 13 janvier 1926. SHD/Pau : état signalétique des services - HOPQUIN Benoît, « Le massacre des a été mis à l’honneur par le groupe de re-
Rengagé pour 3 ans, le 2 mars 1928. (ESS). tirailleurs », in « 1940, la débâcle et l’espoir »,  cherche ACHAC (colonialisation, immigra-
Rengagé pour 5 ans, le 30 mars 1931. SHD/Vincennes : néant. Le Monde, hors-série, mai 2010. tion, post-colonialisme) sous forme d’un
Rengagé pour 1 an, le 4 janvier 1939. - PONCET Jean, Les combats de Chasselay petit film Moman Diop (Sénégal, 1918-1940)
Incorporé au sein du 25 e régiment de tirail- • Bibliographie indicative : Montluzin et dans l’Ouest lyonnais, les 19 : un des 188 soldats noirs exécutés à Chasse-
leurs sénégalais (25 e RTS) 2. - FARGETTAS Julien. Le massacre des sol- et 20 juin 1940, L’Harmattan, 2010. lay par les Allemands, raconté par Thomas
Caporal. dats du 25e Régiment de tirailleurs sénéga- - Documentaire Le Tata, Paysage de N’Gijol, réalisé par Rachid Bouchareb, au-
Corps déposé à l’hôpital militaire Desgenettes lais. Région lyonnaise. 19 et 20 juin 1940, pierres, documentaire de 60 min de Pa- teurs Rachid Bouchareb et Pascal Blanchard.
de Lyon. mémoire de maîtrise d’histoire contemporaine trice Robin et Eveline Berruezo (1992). https://www.achac.com /memoires-
Circonstances exactes du décès non connues soutenu en 1999. - Documentaire « Le Tata sénégalais de Chas- combattantes/moman-diop-1918-1940/
sachant qu’« Au quartier de Vaise (9 e arron- - MOURAGUES Jean-François, Soldats de selay : mémoires du 25 e RTS », 52’, de Rafael - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
dissement de Lyon), 20 tirailleurs sont extirpés la République : les tirailleurs sénégalais Gutierrez et Dario Arce (2007) Productions sénégalais en Afrique occidentale fran-
d’une colonne de prisonniers français en di- dans la tourmente - France mai-juin 1940, Chromatiques- TLM, France. Ce documentaire çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 et
rection de la caserne de la Part-Dieu. Paris, L’Harmattan, 2010. revient sur les événements de juin 1940 et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. Les
explique la construction du Tata. Il retrace tirailleurs ivoiriens de la Deuxième Guerre
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
l’histoire des régiments de Tirailleurs. Il donne mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il la parole aux témoins et nous conduit à Dakar
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
où quelques anciens combattants témoignent.
- Le site de l’association « Les amis de
1 Date précise inconnue.
2 Les archives du 25 e RTS (dépôt n° 189) ont été détruites lors de l’incendie du camp de Bas-en-Basset en mai 1944 d’après un
la présence africaine » présente la liste
compte-rendu du bureau colonial d’archives de la caserne Gardanne de Toulon en date du 14 mars 1955, adressée au Ministre des des combattants du Tata sénégalais. Ce
anciens combattants en victimes de la guerre trouvé dans le dossier AC 21 P 81708 de MAPATE Diouck (archives SHD/Caen).
3 Moulaye Aïdara, « Le Tata sénégalais de Chasselay, « une présence africaine » », Écarts d’identité, no 115,‎2009, p. 51–57. travail diligenté par Christine Adjahi, Sadio

162 163
164
Les Compagnons de la Libération 1

L’ordre de la Libération est institué par le général de Gaulle en novembre 1940 afin de
récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se sont « signalées
dans l’œuvre de libération de la France et de son Empire ». Deuxième ordre national français
après la Légion d’honneur, l’ordre de la Libération ne comporte qu’un seul titre, celui de
compagnon de la Libération et un insigne unique, la croix de la Libération. Au total, 1 038
croix de la Libération ont été décernées à des personnes physiques, 18 à des unités mili-
taires des Forces françaises libres et 5 à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris,
Vassieux-en-Vercors et l’Île de Sein. Ce nombre restreint d’attribution donne à l’ordre de la
Libération un caractère exemplaire et fait de la croix de la Libération la distinction française
la plus prestigieuse au titre de la Seconde Guerre mondiale.

Parmi les 1 038 titulaires physiques de la croix de de la Libération, un peu plus de 700 ont
survécu à la guerre. 270 ont été nommés à titre posthume et 50, déjà Compagnons, sont morts
au combat ou en service commandé avant la fin de la guerre. Clos en janvier 1946, l’Ordre
est de nouveau exceptionnellement ouvert par son grand-maître, le général de Gaulle, qui
attribue la croix de la Libération à Winston Churchill (1958) et au Roi d’Angleterre George
VI, à titre posthume (1960). Presque les trois-quarts des compagnons de la Libération sont
issus des rangs de la France libre et un quart des rangs de la Résistance intérieure.

1 https://www.ordredelaliberation.fr/fr

165
ABOULKER José, Georges
(1920-2009)
Compagnon de la Libération

• Eléments biographiques : Favorable à la venue du général de Gaulle en • Décorations et citations : rendant possible le ralliement d’une grande
Né à Alger (Algérie), le 5 mars 1920. Algérie, il est arrêté et déporté avec d’autres Commandeur de la Légion d’honneur, décret partie de la police et assurant l’évacuation
Fils de Samuel Aboulker et de Berthe Benichou. résistants au camp de Djenien-Bou-Rezg du 13 mai 1996. de la Préfecture assiégée ».
Marié à Andrée-Marie épouse Aboulker, le (décembre 1942). Relâché, il est autorisé à Citation pour le grade de chevalier de la Croix de guerre 1939-1945 avec citation à
2 mars 1946. rejoindre la Grande-Bretagne. Légion d’honneur (26 avril 1945, signé : de l’ordre de l’armée (palme).
Bachelier Lettres-Philosophie. Docteur en Arrivé à Londres le 4 mai 1943. Incorporé Gaulle) : « A joué un rôle de premier plan Citation à l’ordre de l’armée (Ordre n° 343
médecine. Professeur, chef de service de neu- dans les FFL le 6 juin 1943 (services comp- dans la Libération de l’Afrique du Nord. A « D », signé : Giraud) :
rochirurgie des Hôpitaux de Paris. tant du 7 février 1941). Promu médecin pleinement réussi, à travers d’innombrables « A montré un remarquable esprit d’organi-
Mort à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), lieutenant le 25 juin 1943. Incorporé au Bu- dangers sa mission volontaire de Délégué sation et prouvé un courage splendide de tous
le 17 novembre 2009. reau central de renseignements et d’action du Gouvernement en France occupé par les instants comme Chef des Groupes Civils
(BCRA). l’organisation du Service de Santé Militaire d’Alger pour la préparation du débarquement
• Carrière militaire et campagnes : Chef de mission de 1 re classe du réseau des Forces Françaises de l’Intérieur et la Pro- allié en Afrique du Nord. Bien que recherché
Appelé au service comme 2 e classe, le « Action P », du 21 octobre 1943 au 30 tection sanitaire des populations civiles. A par la police a continué sa mission jusqu’au
12 juin 1940. septembre 1944, avec le grade de lieute- ainsi permis, en assurant pendant neuf mois, bout méprisant les dangers qui le menaçaient.
Élève-officier de réserve à compter du nant-colonel pour la durée de la mission au péril de sa vie, une mission doublement La nuit du 7 au 8 a donné l’exemple d’un
20 juin 1940. « Trompette ». difficile, le parachutage aux Forces Françaises courage et d’une bravoure magnifiques. A
Sert au 1 er régiment de spahis et au Missionné en août 1944 dans les régions de de l’Intérieur d’un équipement sanitaire dirigé lui-même l’action des patriotes au
9 e régiment de zouaves. Dirigé vers le zone sud en insurrection afin d’aider à l’ins- considérable et la préparation des secours Commissariat central d’Alger ». 
camp de Jeunesse n°103 à Cherchell, le tallation des commissaires de la République aux populations libérées. A brillamment Médaille commémorative des services vo-
25 novembre 1940. Démobilisé, le 7 février à Toulouse, Limoges et Clermont-Ferrand. rempli, au maximum du danger, son devoir lontaires dans la France Libre.
1941. Délégué de la Résistance d’Algérie à l’As- de médecin et de soldat ». Medal of Freedom, Bronz Palm (États-Unis).
Engagé dans la Résistance, participe au semblée consultative provisoire de Paris Compagnon de la Libération, décret du 30 Citation for the Medal of Freedom (date
départ de volontaires pour Gibraltar, or- en 1944-1945. octobre 1943. inconnue) :
ganise la saisie d’Alger dans le cadre de la Démobilisé par le dépôt des FFL comme Citation pour la croix de la Libération : « Mr. Jose Aboulker, French civilian, perfor-
préparation du débarquement en Afrique médecin lieutenant de réserve, le 4 février « A été l’un des principaux animateurs des med outstanding service to the Allied cause
du Nord. Dirige 400 résistants qui s’em- 1946. groupements de résistance et le chef des in Algiers from January to November 1942.
parent du commissariat central, du port et Promu médecin lieutenant-colonel et rayé groupes de choc du département d’Alger, By his untiring efforts among the French
des principaux chefs de l’Armée d’Afrique. des cadres, le 1 er janvier 1969. s’exposant sans compter, notamment en vue patriot groups, he contributed materially to
d’assurer les livraisons d’armes, a préparé their successful operations. On the night of
et mis au point les plans de neutralisation the Allied debarkation in North Africa, he
des centres importants d’Alger, en vue d’un was in charge of a volunteer group of patriots
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces débarquement allié, dirigé personnellement who took and held certain strategic points
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il l’exécution de ces plans, le 8 novembre 1942 in Algiers until the arrival of Allied Forces ».
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

166 167
ABOULKER José, Georges (suite) COGGIA Jean-François
(1920-2009) (1916-1943)
Compagnon de la Libération Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : Agent de renseignement au profit des Alliés


Inconnu. Né à Tébessa (Algérie), le 14 novembre 1916. (mouvements de troupes, débarquements et
Fils d’un conducteur des Ponts-et-Chaussées activités maritimes). Opérateur d’émetteur
• Sources : d’origine corse. clandestin.
- Ordre de la Libération. Étudiant en médecine à la faculté de Mont- Dénoncé et arrêté le 20 janvier 1943 par
- SHD/Vincennes : pellier (jusqu’en 1939) puis à Alger (1940-1941). les Allemands, remis à la police française
- GR 2000 Z 1618 21380 (dossier personnel). Mort pour la France à Thibica (Tunisie), le de Tunis. Évadé lors d’un interrogatoire en
- GR 28 P 4 463 / 6 et GR 16 P 1874 (dossier 24 février 1943. sautant du deuxième étage d’une villa,
résistant). menottes aux poignets.
• Carrière militaire et campagnes : Départ de Tunis pour les lignes alliées le 23
• Bibliographie indicative : Engagé dans l’Armée de l’Air à la déclaration février 1943 en compagnie du major Dick
- NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa- de guerre (1939). Jones (Intelligence Service).
gnons : Histoire des Compagnons de la Aspirant en poste à Versailles, évacué sur Blessé lors d’un échange de tirs avec les
Libération, Paris, Perrin, 2000. Rabat en juin 1940. forces allemandes à la station de Thibica, le
- TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire des Auteur d’une première tentative de rejoindre 24 février 1943. Achevé sur place après avoir
Compagnons de la Libération, Paris, Elytis, Gibraltar en octobre 1941. abattu trois soldats ennemis.
2010. Arrêté à Tunis et condamné à deux ans de
- Claire Miot, Sortir l’armée des ombres. prison par le tribunal militaire maritime de • Décorations et citations :
Soldats de l’Empire, combattants de la Bizerte, le 7 mai 1942. Chevalier de la Légion d’honneur.
Libération, armée de la Nation. La Première Libéré par décision de l’amiral Esteva en Compagnon de la Libération, décret du
armée française, du débarquement en Pro- novembre 1942. 4 mai 1944.
vence à la capitulation allemande (1944-1945), Membre du réseau « Mounier » travaillant Croix de guerre 1939/45 avec citation à
thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris pour l’Intelligence Service. l’ordre de l’armée (palme).
Saclay, 2016. Lieutenant FFL en qualité d’agent P2 chargé Mention in a Despatch for Distinguished
de mission de 2 e classe. Service (Grande-Bretagne).
Médecin auxiliaire au dispensaire de Bizerte,
soignant des victimes de bombardements.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

168 169
COGGIA Jean-François (suite) COLLET Philibert
(1916-1943) (1896-1945)
Compagnon de la Libération Compagnon de la Libération
Mort pour la France Mort pour la France

• Lieu d’inhumation : • Eléments biographiques : C’est au cours de la pacification du terri-


Inhumé à Pont-du-Fhas (Tunisie), le Né à Sidi-Bel-Abbès (Algérie), le 12 décembre toire des Alaouites, qu’il découvre les unités
25 février 1943. 1896. supplétives recrutées chez les Tcherkesses,
Ré-inhumé à Bône en juin 1943. Fils de Joseph Collet et de Dolorès Hurtado peuple originaire du Nord-Caucase qui a
Ré-inhumé à Toulouse, date inconnue (ou Hutudo). été contraint à l’exil en 1864, après l’invasion
(probablement dans les années 1960). Marié à Annie Esmeralda Clampert, alors de l’armée tsariste. Beaucoup partent alors
domiciliée à Sydney (Australie), le 4 juillet 1929. s’installer dans l’Empire ottoman, notamment
• Sources : Un enfant, Ronald Chamyl Collet, né à en Syrie. La fin de la tutelle ottomane per-
Ordre de la Libération. Manchester (Royaume-Uni), le 21 décembre met à l’armée française du Levant d’intégrer
SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 46 762 1936. dans ses rangs les cavaliers tcherkesses (ou
(dossier de décès). Décédé à Toulouse (Haute-Garonne), le 15 tcherkess), réputés pour leur art équestre et
avril 1945. leur connaissance du terrain, pour des tâches
• Bibliographie indicative : de maintien de l’ordre.
- Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : • Carrière militaire et campagnes : C’est ainsi à la tête du 1 er Groupement d’Esca-
Compagnons morts en le 18 juin 1940 Engagé à 18 ans dans l’infanterie en janvier drons Légers Tcherkesses que Philibert Collet
et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1915. participe en septembre 1925, avec la Colonne
1961. Aspirant au 3 e régiment de zouaves puis Gamelin, à la reprise du Soueida, capitale du
- NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa- sous-lieutenant au 9 e régiment de marche Djebel Druze (Syrie), région pleine insur-
gnons : Histoire des Compagnons de la de tirailleurs algériens. Sa bravoure au feu rection contre les autorités françaises. Il est
Libération, Paris, Perrin, 2000. en dépit de ses blessures, notamment dans plusieurs fois blessé au cours de ces combats.
- TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire des la Somme (novembre 1916) et en Picardie au Parallèlement aux grades qu’il obtient au sein
Compagnons de la Libération, Paris, Elytis, moment de la contre-offensive allemande de cette unité (capitaine en 1926 puis chef
2010. en juin-juillet 1918, le fait remarquer par ses de bataillon en 1934), il est proclamé « émir
chefs comme par ses camarades. ismailieh » puis, plus tard, « émir tcherkess »
Une fois les hostilités terminées en Europe, par les hommes de son unité, signe de son
il se porte volontaire pour servir comme prestige aux yeux des cavaliers circassiens qui
lieutenant au 415 e régiment d’infanterie. A saluent ainsi un chef qui a refusé à plusieurs
la tête d’un groupe franc au Levant, il ouvre, reprises d’être rapatrié en métropole pour
en juin 1920, la route d’Homs (actuelle Syrie). rester avec eux et qui a appris leur langue

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

170 171
COLLET Philibert (suite)
(1896-1945)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

ainsi que l’arabe syrien. C’est en janvier 1938 l’Axe conduit Philibert Collet à rompre décore de la Croix de la Libération à Alger. • Bibliographie indicative :
qu’il quitte le groupement Tcherkesse pour totalement avec les autorités françaises au Le 15 octobre 1944, il est nommé Comman- - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 :
prendre le commandement du 4 e Bataillon Levant. Ses protestations auprès du dant de la 17 e région militaire à Toulouse. Compagnons morts en le 18 juin 1940
du 1 er Régiment de Tirailleurs Marocains général Dentz (nommé Haut-Commissaire Fin 1944, il est nommé général de division et et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie natio-
(1 er RTM), alors stationné dans le secteur de l’État français au Levant et commandant grand officier de la Légion d’Honneur. nale, 1961.
d’Antioche et d’Alexandrette. supérieur des troupes du Levant par le Ma- Décédé à Toulouse, le 15 avril 1945. - COLLET Anne, Collet des Tcherkesses
La rébellion du capitaine Collet contre réchal Pétain en novembre 1940) n’étant éditions Correa, 1949.
Vichy n’est pas éclatante. Elle se forme pas entendues, il passe clandestinement la • Décorations et citations : - CORNIL-FRERROT Sylvain « Le ralliement
progressivement à la faveur de l’autonomie frontière syro-transjordanienne le 20 mai Croix de guerre 1914-18 (4 citations). de Philibert Collet », disponible en ligne :
dont il dispose dans l’exercice de son com- 1941 pour rencontrer le général Catroux. Il Croix du combattant volontaire. http://www.france-libre.net/le-ralliement-de-
mandement et de la position que sa troupe est rejoint le lendemain par les 23 officiers, Légion d’honneur : philibert-collet/ (consulté le 11 février 2020).
occupe au Levant. Revenu à ses escadrons 30 sous-officiers et 400 Tcherkesses avec - Chevalier : décret du 9 octobre 1918 ; Sapin-Lignières, Les Tcherkess Carnet de
de Tcherkesses, le commandant Collet est à qui il s’engage dans les Forces Françaises - Officier : décret du 7 juin 1927 ; La Sabretache, 1987.
Damas en octobre 1940 et met sur pied un Libres en Palestine. Il est radié de l’armée et - Commandeur : décret du 15 juillet 1939. - KESSEL Joseph, En Syrie, éditions Galli-
groupe de partisans tcherkesses fort de 14 déchu de la nationalité française le 24 mai 1941. Croix de guerre des TOE (17 citations). mard, 1926.
escadrons dont la mission est de surveiller Le 8 juin 1941, il participe aux opérations de Croix de guerre belge. - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa-
la frontière avec la Transjordanie-Pales- Syrie contre les forces vichystes en tant que Mérite syrien hors classe. gnons : Histoire des Compagnons de la
tine (alors sous domination britannique). colonel commandant le Groupement de Ca- Grand cordon des Omeyades. Libération, Éditions Perrin, 2000, 822 p.
Profitant des contacts que ce poste fron- valiers de la Division Legentilhomme. Le 22 Compagnon de la Libération par décret - RONDEAU Daniel et STEPHANE Roger in
talier occasionne, Philibert Collet entre juin, le général Catroux le nomme Délégué du 31 Mars 1944. Daniel Rondeau et Roger Stéphane. Des
en relation avec le général Catroux, com- de la France libre à Damas. Sa connaissance hommes libres 1940-1945. La France Libre
mandant en chef et délégué général de la du terrain comme les nombreux relais qu’il • Lieu d’inhumation : par ceux qui l’ont faite. Paris, Grasset, 1997,
France libre au Moyen Orient, n’hésitant a pu se constituer parmi les populations La figure du capitaine Collet et des cavaliers p. 202-203.
pas à recevoir les émissaires de ce dernier, locales font de lui un acteur essentiel dans tcherkesses a été intensément célébrée par - SALKIN Yves, Collet au galop des Tcher-
sans se laisser intimider par les dangers l’apaisement des relations entre chefs la propagande de la France libre coloniale kesses , Economica, 1999.
auxquels il s’expose en recevant des «dis- gaullistes et autorités britanniques, alors dès leur ralliement en mai 1941. - SIMONNET Stéphane « Philibert Collet »
sidents» gaullistes. en pleine rivalité pour dominer la région. Inhumé au cimetière de TERRE CABADE in François Broche, Georges Caïtucoli et
En mai 1941, sont signés et négociés les Promu général de brigade en août 1941, il est (Toulouse). Jean-François Muracciole (dir.). Diction-
protocoles de Paris signés entre l’État fran- nommé au commandement de la région de Une rue porte son nom à Châtillon/ naire de la France Libre. Paris, Robert
çais et le régime hitlérien qui prévoient Meknès (Maroc) en août 1943. Chalaronne (Ain). Laffont, 2010, p. 300.
l’ouverture des bases aériennes françaises Malheureusement sa santé s’oppose - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire des
du Levant aux appareils allemands venus à un nouveau départ en opérations. • Sources : Compagnons de la Libération, Paris,
appuyer l’insurrection irakienne contre En janvier 1944, le général de Gaulle le - Ordre de la Libération. Elytis, 2010.
les Britanniques. Cet approfondissement - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 46 762
de la collaboration avec les forces de (dossier de décès).

172 173
COLONNA D’ORNANO Jean
(1895-1941)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Eléments biographiques : Affecté au régiment de tirailleurs séné- • Décorations et citations : - SHD, Vincennes : 8 YE 71 482 (dossier
Né à Alger, le 5 avril 1895. galais du Tchad (RTST) le 24 mars 1938 Officier de la Légion d’Honneur. personnel).
Tué à l’ennemi à Mourzouk (Libye), le 11 avant d’être promu lieutenant-colonel, le Compagnon de la Libération - décret du - Ordre de la Libération :
janvier 1941. 1 er septembre 1940. 31 janvier 1941. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
Compagnon de la Libération à titre posthume Dès l’armistice de juin 1940, le comman- Croix de Guerre 14/18 (4 citations) compagnons/jean-colonna-dornano
par décret du 31 janvier 1941. dant d’Ornano adhère à la France Libre, Croix de Guerre des TOE (2 citations).
Déclaré « Mort pour la France », le 29 mars entraînant avec lui de nombreux officiers et Médaille de la Résistance avec rosette. • Bibliographie indicative :
1947. soldats. Le 18 août 1940 il rejoint le colonel Croix du Combattant. - MAJA DESTREM, L’aventure de Leclerc,
de Larminat à Léopoldville avant de gagner Médaille Coloniale avec agrafes « AOF » Fayard, 1984, 447 p.
• Carrière militaire et campagnes : Fort-Lamy avec René Pleven et de participer et « Maroc ». - DRONNE Raymond (préf. éditeur),
Engagé volontaire au titre du 1 er régiment de au ralliement du Tchad à la France Libre, Médaille Commémorative 14/18 (Syrie). Leclerc et le serment de Koufra, Paris,
Spahis comme 2 e classe, le 24 septembre 1914. le 26 août. Officier de l’Etoile Noire du Bénin. Editions J’ai lu, coll. « J’ai lu leur aventure
Passé comme sergent au 6 e Bataillon de Promu lieutenant-colonel le 1 er septembre Officier du Nicham Iftikar (Tunisie). / A239 », 1970, 321 p.
tirailleurs sénégalais (6 e BTS) le 17 décembre 1940, il devient l’adjoint du colonel Mar- Officier du Ouissam Alaouite (Maroc). - D’ORNANO, Michel Marie Les Ornano :
1915 avec lequel il commence la guerre contre chand commandant RTST. un lignage féodal corse dans l’Histoire de
l’Allemagne. En décembre 1940, venant du Cameroun, le • Lieu d’inhumation : France, Ajaccio, Albiana, 2009, 456 p.
Nommé sous-lieutenant le 22 décembre colonel Leclerc se rend au Tchad sur l’ordre du Son corps devait reposer à Mourzouk jusqu’au - LETANG Géraud, Mirage d’une rébellion,
1918, passe au 112 e BTS le 15 janvier 1919, général de Gaulle comme commandant Mili- départ des troupes françaises. Sa dépouille être Français libre au Tchad (1940-1943),
puis au 4 e Régiment de tirailleurs sénégalais taire des territoires du Tchad et pour porter la fut d’abord ramenée à Alger (le 10 décembre thèse de doctorat sous la direction de
(4 e RTS), le 1 er avril. guerre en Libye. Le lieutenant-colonel Colonna 1956) puis de là en Corse où elle arrive le 20 Guillaume Piketty, Paris, Sciences-Po, 2019.
Poursuit sa carrière au Sénégal, en Mauri- d’Ornano apporte son concours au colonel décembre 1956, à bord de l’escorteur Guichen, - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa-
tanie, au Sahara et au Soudan. Leclerc pour la préparation de cette offensive. pour être inhumée au cimetière Marin gnons : Histoire des Compagnons de la
Promu capitaine le 1 er janvier 1928. Dès le 2 janvier 1941, il donne ses instructions d’AJACCIO (Corse). Libération, Éditions Perrin, 2000, 822 p.
Sert au Maroc en tant qu’officier des affaires pour l’attaque de Mourzouk. Colonna d’Orna- Donne son nom au cours d’élèves aspirants - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire des
indigènes et commandant d’une harka de no revendique et obtient l’honneur d’être le de la France libre à Brazzaville en janvier 1941, Compagnons de la Libération, Elytis, 2010,
partisans, de 1932 à 1936. premier à attaquer l’ennemi italien. qui prend le nom d’école Colonna d’Ornano. 1230 p.
Promu chef de bataillon le 25 juin 1936 et C’est au cours de ce combat que Jean Colonna Une rue de Paris (15 e) et une avenue à Ajaccio « Jean Colonna d’Ornano, l’Africain », http://
affecté au 24 e RTS. d’Ornano est tué à l’ennemi, le 11 janvier 1941. portent son nom. www.france-libre.net/colonna-ornano-
Un réseau de résistance, le « maillon d’Or- africain/
nano » à Gap, prend son nom en hommage. - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 :
Compagnons morts en le 18 juin 1940
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces • Sources : et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie natio-
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 47 682 nale, 1961.
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
(dossier de décès).

174 175
COUSSIEU Edmond DOURSAN Idrisse
(1899-1941) (1914-1965)
Compagnon de la Libération Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Eléments biographiques : • Décorations et citations : • Eléments biographiques : la garde territoriale du Tchad ou il obtient le
Né à Bône (Algérie), le 16 avril 1899. Chevalier de la Légion d’Honneur. Né vers 19141 à Makayan, district de Bongor grade d’adjudant-chef. Il remplit ensuite les fonc-
Tué à l’ennemi à Djebel-Kelb (Syrie), le 15 Compagnon de la Libération par décret (Tchad). tions d’officier de liaison pour la garde nationale
juin 1941. du 4 juillet 1944. Décédé le 10 juillet 1965 à Abéché (Tchad). des départements du Ouaddaï et de Biltine.
Croix de Guerre 1939-1945 avec citation à
• Carrière militaire et campagnes : l’ordre de l’armée (palme). • Carrière militaire et campagnes : • Décorations et citations :
Effectue son service militaire au 4 e Régiment Engagé volontaire au Régiment de tirailleurs Chevalier de la Légion d’Honneur
de tirailleurs tunisiens (4 e RTT) en 1918. • Lieu d’inhumation : sénégalais du Tchad (RTST) à Korotoro, Compagnon de la Libération - décret du 23
Promu caporal puis sergent, il participe à la Inhumé à Damas en Syrie. affecté à la 7 e compagnie. Mène campagne du juin 1941
campagne du Maroc. 18 décembre 1935 au 4 janvier 1939. Médaille Militaire
Revenu à Tunis et démobilisé en mars 1921. • Sources : Nommé caporal le 1 er janvier 1939, il est promu Croix de Guerre 1939-1945
Reprend ses études et passe avec succès - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 109 835 sergent le 1 er juillet 1940. Croix du Combattant
l’examen d’entrée à la Trésorerie. Part pour (dossier de décès). Rejoint les rangs de la France libre le 26 août Médaille des services volontaires dans la
l’Afrique équatoriale française (AEF) où il est - Ordre de la Libération : https://www. 1940. Affecté à la 10 e compagnie du Bataillon France Libre
nommé Payeur des Trésoreries coloniales. ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/ de marche n°3 (BM3). Médaille Coloniale avec agrafe «Erythrée»,
A la déclaration de la guerre de 1939, il est edmond-coussieu De février à mai 1941, il participe à la campagne «AFL» le 25 juillet 1942.
agent du Trésor à Brazzaville. d’Erythrée, cité à l’ordre de la Brigade pour sa
Participe activement, aux côtés du comman- • Bibliographie indicative : vaillante conduite. • Lieu d’inhumation :
dant Delange, au ralliement du Congo à la - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Participe à la campagne de Syrie du 9 juin au Inhumé à Abéché (Tchad).
France libre en août 1940. Compagnons morts en le 18 juin 1940 et le 8 19 juillet 1941 et est nommé sergent-chef le
S’engage au 1 er Bataillon de marche (1 er BM) mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1961. 1er septembre 1941. • Sources :
à 42 ans, et prend part comme adjudant à - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa- Fait prisonnier lors du siège de Bir-Hakeim - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 109 835
la campagne du Gabon en novembre 1940. gnons : Histoire des Compagnons de la (27 mai-11 juin 1942), mais est libéré par les (dossier de décès).
Participe à la campagne de Syrie à compter Libération, Paris, Perrin, 2000. troupes anglaises. - Ordre de la Libération :
du 8 juin 1941. - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire Affecté au RTST, le 13 décembre 1942. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
Tué à l’ennemi pendant l’attaque sur le des Compagnons de la Libération, Paris, Muté au 3 e Régiment de tirailleurs sénégalais compagnons/edmond-coussieu
Djebel-Kelb, le 15 juin 1941. Elytis, 2010. (RTS) le 16 septembre 1944, rengagé pour
trois ans pour compter du 8 mars 1945, sert en • Bibliographie indicative :
Tunisie et au Maroc. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Après son admission à la retraite comme adju- galais. Les soldats noirs entre légendes et
dant, en 1948, Idrisse Doursan est intégré dans réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

176 177
GUEDJ Max (Pseudonyme : Maurice)
(1913-1945)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Eléments biographiques : Il s’engage le 1 er octobre 1940 dans Il semblerait normal de rentrer à la base, En mars 1943, il abat un Junker 88 au-des-
Né à Sousse (Tunisie), le 8 juin 1913. les Forces aériennes françaises libres mais avec un autre pilote des FAFL, Otti- sus de la baie de Biscaye mais son avion
Fils de Félix Guedj, avocat et bâtonnier au (FAFL), sous le pseudonyme de Max no Sabbadini, ils repartent de nouveau à est très endommagé pendant le combat.
barreau de Tunis et Gilberte Sultan. Maurice, comme élève pilote. Après un premier l’attaque ; cette fois-ci c’est l’appareil de Il réussit, dans des conditions extrêmes,
Mort pour la France à Leirvik (Norvège), le entraînement à l’école de pilotage d’Odiham, Sabbadini qui est abattu (ayant réussi à à ramener son appareil malgré les éclats
15 janvier 1945. il est promu aspirant. s’extraire de son avion en feu, ce dernier d’obus qu’il a reçus à la tête et aux jambes
Après une période d’entraînement et de sera repêché en mer et fait prisonnier par au cours du combat et, pour cela, reçoit
• Carrière militaire et campagnes : perfectionnement dans différentes écoles les Allemands). Alors, pour la troisième la médaille britannique du Distinguished
Effectue son service militaire dans l’armée de la Royal Air Force (RAF), il est affecté fois, avec un appareil criblé de trous, Max Service Order.
de terre. comme pilote en février 1942 au 248 Squadron Guedj repart faire un dernier passage. Son Voyant que son tour d’opérations touche
Elève brillant, il étudie le droit à Paris, et du Coastal Command. Ce sont, d’après ses retour, avec un avion en lambeaux, est un à sa fin, il demande alors à ce que lui
devient à son tour avocat. Il fait de nombreux propres mots, les plus heureux moments de exploit peu ordinaire. soient confiées prioritairement les at-
voyages en Russie et en Allemagne. sa vie, depuis le jour où il a dû abandonner Au printemps 1942, le 248 Squadron entame taques de bateaux, considérées comme
Pendant son service militaire, qu’il fait dans la France. Aux commandes d’un Beaufighter, une série d’opérations consistant à recher- les missions les plus dangereuses.
l’armée de terre à Metz (Moselle) en 1934, il il se spécialise avec son groupe de la RAF cher des navires ennemis ou bien attaquer S’appuyant sur sa grande popularité
se passionne pour l’aviation et s’inscrit dès sa dans les missions d’attaque des navires et les chasseurs allemands qui harcèlent les parmi ses camarades, son commandant,
démobilisation à l’aéroclub de Casablanca. Il des chasseurs nazis dans l’Atlantique et en patrouilles alliées anti sous-marines dans le Wing Commander Montagu-Smith,
obtient son brevet de pilote civil en 1938 alors Mer du Nord. l’Atlantique. Il continue ensuite à effectuer désire faire de Max Guedj un de ses chefs
même qu’il exerce le métier de journaliste Le 17 mai 1942, il participe à l’attaque au une série d’attaques et de reconnaissances d’escadrille. Il part comme instructeur
puis les fonctions d’avocat. canon et à la mitrailleuse du croiseur Prinz photographiques sur les côtes de Norvège à la 2 Operationnal Training Unit où il
La guerre déclarée, il rejoint comme soldat de Eugen, qui est de plus escorté de quatre et de Hollande. Puis son groupe opère dans est en charge de l’Air firing flight, volant
deuxième classe le 2e régiment de zouaves, torpilleurs de gros tonnage. Le rôle de Guedj le golfe de Gascogne. et s’entraînant au tir sans arrêt. L’intérêt
à Meknès. En juin 1940, il est sergent dans est le suivant : faire un passage, essayer En juillet 1942, ils sont envoyés à Malte, qu’il porte à cet entraînement améliore
une unité de DCA. de maîtriser la DCA ennemie, l’attirer et protégeant les fameux grands convois qui beaucoup ses résultats et l’amène à battre un
Mais, il n’accepte pas l’armistice et, muni permettre ainsi aux Beaufighter torpilleurs passent alors en Méditerranée. Guedj effec- record considéré jusquelà comme im-
d’un faux passeport, s’enfuit de Tanger et d’opérer. Ils partent à quatre appareils : tue de nombreuses attaques au sol contre battable (250 points sur un maximum de
arrive en Angleterre le 6 septembre 1940, au premier passage, l’un est abattu, les les aérodromes ennemis, particulièrement 300). Il obtient le grade de capitaine le
via Gibraltar. trois autres sont touchés sérieusement. celui de Cagliari (Sardaigne – Italie), où il 2 octobre 1943.
détruit des hangars remplis d’avions, et, En février 1944, il réussit enfin, après avoir
au sol, trois autres appareils torpilleurs, insisté de tous côtés, à retourner en opéra-
italiens et allemands. Le 15 décembre 1942, tions, au 248 Squadron, et repart de nouveau
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces Max Guedj accède au grade de lieutenant. pour le golfe de Gascogne ; il fait entre-
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il Le Squadron revient ensuite au Pays de Galles temps sa “transformation” de Beaufighter
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.
pour des opérations sur le golfe de Gascogne. sur Mosquito. Avec beaucoup de cran, il

178 179
GUEDJ Max (Pseudonyme : Maurice) (suite)
(1913-1945)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

prend, au cours d’une mission de recon- rages. Attaqué de toutes parts, Max Guedj les nuages. Blessé à la tête et aux jambes, nue à maintenir très haut le prestige de
naissance photo, des vues du port de Cher- disparaît avec son navigateur britannique, a réussi à regagner l’Angleterre malgré les l’Armée de l’Air dans la RAF. Le 4 juillet
bourg à moins de 300 mètres d’altitude. le Flight Lieutenant Langley graves avaries causées à son appareil par 1944, au cours d’une mission spéciale et
Le printemps 1944 est marqué par une le feu de l’adversaire ». périlleuse, comprenant trois Mosquitoes,
intense activité combattante. Max Guedj • Décorations et citations : Citation du 11 janvier 1944 de la main du s’est heurté à une D.C.A. extrêmement vio-
prend part à de nombreuses opérations Commandeur de la Légion d’honneur général martial Valin, alors comman- lente avant d’atteindre l’objectif, ayant son
dans la perspective du D Day. Son groupe Compagnon de la Libération - décret du dant des forces aériennes françaises en appareil deux fois touché. A, malgré tout,
travaille à l’extrême, non sans pertes (22 20 novembre 1944. Grande-Bretagne et en URSS : continué sa mission en vol rasant, touché
équipages sont perdus en six semaines). Croix de guerre 1939-1945 (6 citations) « L’un des “as” des F.A.F.L. et de l’aviation une troisième fois et abattu son Leader en
Il prend part à toutes les sorties, faisant Citation à l’ordre de l’armée de l’Air du 9 du Costal Command de la R.A.F. où il fait flammes. En arrivant sur l’objectif a mis
jusqu’à trois patrouilles par jour, parfois septembre 1942 : montre de qualités exceptionnelles qui ont en feu deux unités navales ennemies dans
plus de huit heures de rase-mottes sur « Brillant officier pilote de chasse bi-moteur. placé très haut le prestige de l’armée de l’air ». le port de Quimper.
l’eau en moins d’une journée. Il reçoit A effectué de nombreuses opérations sur les Citation n°1 à l’ordre de l’Armée de l’Air du A réussi à rejoindre sa base avec son équi-
alors une barre à sa Distinguished Flying côtes norvégiennes et hollandaises. S’est 30 octobre 1944 : pier dont l’appareil avait été également
Cross, reconnaissance rarement accordée particulièrement distingué le 17 mai 1942, « Officier d’élite et magnifique combattant, endommagé.
par la Royal Air Force à des pilotes non en prenant une part active à l’attaque sur le continue à donner la preuve de brillantes Les résultats magnifiques de cette opéra-
britanniques. “Prince Eugène”. Vient de participer avec brio qualités de chef et d’une ardeur remar- tion ont été confirmés le 5 juillet 1944, au
En septembre le 248 Squadron est envoyé à des opérations en Méditerranée Centrale, quable dans la lutte contre l’ennemi. Le cours d’une mission de reconnaissance
à Banf en Ecosse pour opérer au-dessus au cours desquelles il a détruit deux hangars 10 juin 1944, a coulé une vedette ennemie. photographique ».
de la Norvège et en décembre 1944, Max et endommagé trois appareils ennemis sur Le 27 juin 1944 s’est vu confier la direction Citation n°1 à l’ordre de l’Armée de l’Air du
Guedj est nommé Wing Commander de la des terrains. Compte à son actif 104 heures d’une opération contre le port de Lorient, 22 février 1945 :
RAF (lieutenant-colonel) ; il prend le com- d’opérations et 31 missions de guerre ». à la tête d’une formation comprenant 43 « Magnifique entraîneur d’hommes, ayant
mandement du 143 Squadron, sur Mosquito. Citation à l’ordre des Forces Françaises mosquitos provenant de 4 Squadrons bri- un sens parfait de la discipline et une haute
Le 15 janvier 1945, il participe à l’attaque combattantes avec attribution de la Palme tanniques. Les 29 et 30 juin 1944, a atta- conception du devoir. Par sa conduite hé-
d’un convoi de navires ennemis au-dessus de vermeil en date du 9 avril 1943 : qué au canon plusieurs navires allemands roïque et ses qualités de chef, donne sans
du port de Leirvik (Norvège). Fonçant sur « En opérations depuis plus d’un an, a effec- sous une DCA violente, endommageant cesse le plus bel exemple aux équipages
un pétrolier, il réussit à l’endommager, tué 280 heures de vols de guerre au cours sérieusement deux frégates et un pétro- qu’il commande. Vient à nouveau de se
mais son avion est touché et un moteur de 72 missions dont 58 missions offensives lier au large de Penmarch et 2 navires distinguer, le 11 juillet 1944, en attaquant
est arrêté. Il repart quand même de nou- à longue distance dans les ciels de Norvège, de commerce à l’ancre dans le port de en vol rasant six unités navales ennemies,
veau à l’attaque, sur un seul moteur et de Hollande, du Golfe de Gascogne et de la Concarneau ». dans le goulet de Brest, dans des conditions
réussit à couler son adversaire. Un second Méditerranée centrale. A la suite d’un combat Citation n°2 à l’ordre de l’Armée de l’Air particulièrement périlleuses et méritoires.
bateau se présente : toujours sur un seul difficile contre un Junker 88 au large de la Bre- du 30 octobre 1944 : Se trouvant à la tête de 19 appareils britan-
moteur, il l’attaque et l’endommage. Douze tagne, a abattu en flammes son adversaire au « Officier supérieur et commandant de niques, ses canons se sont enrayés au mo-
Focke-Wulf 190 se trouvent dans les pa- moment où il cherchait à s’échapper dans les groupe de tout premier ordre qui conti- ment d’arriver sur l’objectif, a néanmoins,

180 181
GUEDJ Max (Pseudonyme : Maurice) (suite)
(1913-1945)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

malgré une D.C.A. des plus violentes, Autorités britanniques. Au cours des mois • Bibliographie indicative :
poursuivi avec calme et détermination d’octobre et de septembre 1944, a détruit 8 - ALLALI Jean-Pierre, Les émeraudes de
son attaque à la mitrailleuse seulement, navires ennemis, ayant son appareil deux l’Étoile, cinquante figures juives. Préface
assurant ainsi le succès de l’opération. fois très gravement endommagé et rendu d’Elie Wiesel. Editions Romillat, 2001.
A eu son avion touché. Toujours leader inutilisable par la suite ». - CLOSTERMANN Pierre, Feux du ciel,
d’importantes formations de “Mosquitoes” Médaille de la Résistance avec rosette Paris, 1951, Flammarion. Réed. Ananké
a, au cours des mois de juillet et août 1944, (décret du 11 mars 1947). Lefrancq, coll. Attitudes, 2001.
détruit ou mis en feu 9 navires ennemis Grande médaille d’or de l’aéronautique - FACON Patrick « GUEDJ, Max (1913-1945)
dont plusieurs destroyers de poche ». club de France. in François Broche, Georges Caïtucoli et
Citation n°2 à l’ordre de l’Armée de l’Air Médaille de la participation norvégienne Jean-François Muracciole (dir.). Diction-
du 22 février 1945 : (décision du 20 juillet 1948). naire de la France Libre. Paris, Robert
« Figure glorieuse, animé des plus hautes Distinguished Service Order (GB). Laffont, 2010.
vertus morales, incarne les plus belles qua- Distinguished Flying Cross and Bar (GB). - MARZAC Marcel, Max Guedj, un héros
lités du combattant. Remarquable exemple de la guerre 39/45, Barreau des avocats de
de ténacité dans la lutte contre l’ennemi, • Lieu d’inhumation : Casablanca, 1951.
conduit son Groupe à la bataille avec une Inconnu - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa-
ardeur inlassable. Le 21 octobre 1944, se Il est mentionné par Romain Gary dans la gnons : Histoire des Compagnons de la
voit donner la direction d’une importante Promesse de l’Aube (roman autobiographique Libération, Éditions Perrin, 2000.
opération comportant 42 appareils contre paru en 1960). - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire des
des navires ennemis abrités dans un fjord Le 15 janvier 2001 est inaugurée l’Esplanade Compagnons de la Libération, Elytis, 2010,
norvégien. Arrivé au-dessus du fjord indi- Max Guedj à Paris (15 e), au croisement de la 1230 p.
qué, les navires repérés la veille avaient dis- rue Balard et de la rue Gutenberg. - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 :
paru. Au lieu de rentrer, une fois sa mission La base aérienne BA 151 de Rabat Salé (Maroc) Compagnons morts en le 18 juin 1940 et le 8
accomplie, a divisé sa formation en deux, a porté son nom jusqu’à sa dissolution le 21 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1961.
un groupe de 25 appareils partant vers le février 1961. « Les forces aériennes françaises libres, t.6 :
Nord et lui-même avec 16 autres appareils A Casablanca, une rue a été dénommée 1941/1945 Max Guedj et les Français de Coas-
se dirigeant vers le Sud en quête d’objec- « rue Félix et Max Guedj ». tal Command », Icare, numéro 152, 1995.
tifs à attaquer. Dans le port d’Hangesund,
très fortement défendu, il attaque en vol • Sources :
rasant, 5 gros bateaux et 5 “flack-ships”, - SHD, Vincennes : 4 D 19445/89 ; DE 2013
laissant deux navires de 4 000 et 3 000 ZL 144/420 ; AI 1 Mi 28 (dossier personnel).
tonnes en feu, les autres étant gravement - Ordre de la Libération :
endommagés pour la perte d’un seul avion. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
Une fois de plus, ses efforts sont couronnés compagnons/max-guedj
de succès et est chaudement félicité par les

182 183
KAILAO André
(1918-1965)
Compagnon de la Libération

• Eléments biographiques : Rapatrié au Tchad en novembre 1942. • Lieu d’inhumation :


Né en 1918 à Bodo (Tchad). Affecté au RTST. Inhumé à N’djamena (Tchad))
Décédé le 3 septembre 1965 à Fort Lamy Affecté au BM 15 en novembre 1943. Envoyé
(N’Djamena, Tchad). en France le 17 novembre 1944, débarque à • Sources :
Marseille. Engagé sur le front de l’Atlantique - Notice biographique sur le site de l’Ordre
• Carrière militaire et campagnes : en mai 1945, où le BM 15 prend une part active de la Libération :
Incorporé au Régiment de tirailleurs séné- aux opérations de la Pointe de Grave et de https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
galais du Tchad (RTST) le 13 septembre 1939. la Rochelle. compagnons/andre-kailao.
Détaché sur la métropole en mars 1940 avec Retour au Tchad au printemps 1946. Libéré
le détachement de renfort n°2, celui-ci est blo- du service actif le 20 juillet 1946. • Bibliographie indicative :
qué à Brazzaville par l’armistice de juin 1940. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Est renvoyé sur le Tchad en août 1940. • Décorations et citations : galais. Les soldats noirs entre légendes et
Rallie la France libre le 30 août 1940. Chevalier de la Légion d’honneur. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Affecté à la 17 e compagnie du RTST le 22 Compagnon de la Libération, décret du - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
septembre. 23 juin 1941. sénégalais en Afrique occidentale fran-
Affecté au Bataillon de marche n° 3 (BM 3) Médaille militaire, 1949. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
et prend part à la campagne d’Erythrée Croix de guerre 39/45 avec palme. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
(14 février-6 mai 1941). Blessé par balle le Insigne des Blessés. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
22 février 1941, hospitalisé pendant deux Croix du combattant. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
mois avant de rejoindre son unité. Croix du combattant volontaire de la - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Nommé tirailleur de 1 re classe le 1er mai Résistance. Soldats de l’Empire, combattants de la
1941. Cité à l’Ordre de l’armée et décoré Médaille coloniale avec agrafe « Erythrée » Libération, armée de la Nation. La Première
le 26 mai 1941 de la Croix de la Libération. et « AFL ». armée française, du débarquement en Pro-
Prend part aux opérations de Syrie du 9 Médaille commémorative des services vence à la capitulation allemande (1944-1945),
juin au 19 juillet 1941. volontaires dans la France libre. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Participe à la campagne de Libye en mai- Médaille commémorative de la Guerre 39/45 Saclay, 2016.
juin 1942. avec agrafes « Afrique » et « Libération ».

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

184 185
KOLI Yorgui
(1896-1970)
Compagnon de la Libération

• Eléments biographiques : Prend part à la campagne de Syrie. Blessé • Décorations et citations : - Notice biographique sur le site de l’Ordre
Né le 8 Janvier 1896 à Bendi Tamaba le 13 juin 1941, au Djebel Mam. Chevalier de la Légion d’honneur. de la Libération :
(Tchad). Promu au grade de sous-lieutenant le Compagnon de la Libération, décret du https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
Décédé le 17 juillet 1970 à Fort Archam- 1erjuillet 1941. 7 juillet 1945. compagnons/yorgui-koli.
bault (Tchad). Rapatrié sur le Tchad en novembre 1942. Médaille Militaire.
Naturalisé français en 1949. Participe alors aux campagnes du Fezzan Croix de guerre 1939-1945. • Bibliographie indicative :
et de Tunisie, cité à l’ordre de la brigade. Croix du combattant. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
• Carrière militaire et campagnes : Arrivé en Tripolitaine en juin 1943, muté Médaille de la Résistance avec rosette. galais. Les soldats noirs entre légendes et
Engagé le 13 janvier 1921 pour trois ans au au BM 21 de la 1 re Division française libre Croix du combattant volontaire de Résistance. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
titre du Régiment de tirailleurs sénégalais (DFL) le 18 août 1943, puis au bataillon de Médaille coloniale avec agrafes « Maroc 1925 », - JENNINGS Eric. La France libre fut afri-
du Tchad (RTST). commandement n° 4. « Fezzan-Tripolitaine ». caine. Paris, Perrin, 2014, p. 174.
Nommé caporal en 1925 et affecté au Stationne en Tunisie, de septembre 1943 à Médaille du Levant. - Julie LE GAC, Vaincre sans gloire. Le corps
10 e régiment de tirailleurs coloniaux. avril 1944. Promu lieutenant en décembre Médaille commémorative 1939-1945. expéditionnaire français en Italie (novembre
Participe aux opérations de pacification 1943. Médaille commémorative des services 1942-juillet 1944), Paris, Les Belles Lettres, 2013.
du Maroc la même année. Prend part à la campagne d’Italie. Débarque volontaires dans la France libre. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Médaillé militaire et promu adjudant en en Provence le 17 août 1944 et participe à Médaille des Blessés. sénégalais en Afrique occidentale fran-
1935. la campagne de France jusqu’en novembre Chevalier de l’Étoile noire du Bénin. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Promu adjudant-chef en 1940. Quitte le 1944. Officier de l’Ordre national du Tchad. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Tchad le 2 mars 1940, arrive le 15 mars à Affecté au camp de Fréjus le 13 novembre Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Brazzaville où il est affecté au dépôt de 1944 avant d’embarquer à Marseille en • Lieu d’inhumation : Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
guerre du Moyen-Congo. février 1945 pour Douala. Rapatrié sur le Inhumé à Sarh (Tchad) - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Participe au ralliement du Moyen-Congo Tchad, est affecté au RTST en août 1945. Soldats de l’Empire, combattants de la
à la France libre le 28 août 1940. Libéré du service actif comme lieutenant le • Sources : Libération, armée de la Nation. La Première
Affecté au Bataillon de marche n° 1 (BM 1) 1er octobre 1948, se retire à Fort-Archambault - SHD, Vincennes : GR 16 P 191360 (Dossier armée française, du débarquement en Pro-
participe à la campagne du Gabon en octobre comme cultivateur. personnel de résistance). vence à la capitulation allemande (1944-1945),
et novembre 1940. Naturalisé français en 1949. - SHD, Vincennes : GR 12 P 270 (JMO BM1). thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Saclay, 2016.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

186 187
KONÉ Nouhoum
(1909-1988)
Compagnon de la Libération

• Eléments biographiques : Nommé adjudant-chef en juillet 1943 avant « Adjudant de compagnie qui a fait preuve • Sources :
Né à Ségou (Mali), le 16 février 1909. d’être rapatrié sur l’AOF et de quitter le BM 5. des plus éminentes qualités dans ses fonc- - SHD, Vincennes : GR 16 P 447 578 (Dossier
Fils de Buia et de Tiokio TINIARO. Affecté au RTS du Soudan en octobre 1943. tions pendant les opérations. Laissé à personnel de résistance).
Marié à Awa Sangare, 3 enfants. Termine la guerre avec le grade de l’arrière, a rejoint lui-même son unité en - SHD, Vincennes : GR 8 YE 108 438 (Dos-
Décédé à Bamako (Mali), le 30 septembre sous-lieutenant. ligne. A déployé une activité débordante sier personnel).
1988. Affecté au Détachement motorisé auto- pendant les jours précédents l’attaque, - SHD, Vincennes : GR 12 P 270 (JMO BM5).
nome n° 2 en juin 1946, passe en août 1947 au dirigeant le ravitaillement sous le tir de Notice biographique sur le site de l’Ordre
• Carrière militaire et campagnes : 3 e RTS à Tunis. Fait partie du détachement l’artillerie ennemie, aidant à l’évacuation de la Libération :
Incorporé au 2e Régiment de tirailleurs sé- de renfort n° 111 pour l’Indochine et débarque des blessés. Après une attaque infructueuse https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
négalais (2e RTS) comme engagé volontaire à Haiphong en avril 1948 pour être affecté à le 9 mai, a contribué pour une large part compagnons/nouhoum-kone.
pour 4 ans le 6 janvier 1929. la compagnie de garnison. Rapatrié sanitaire, à remonter le moral des tirailleurs ébran-
Promu caporal en avril 1931. débarque à Paris en septembre 1948. lés par la violence de la réaction ennemie • Bibliographie indicative :
Désigné pour servir en métropole et affecté Muté au D.M.A.3 à Kati au Soudan, reçoit ses et les pertes subies. Lors de l’attaque du - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
au 8e RTS à Toulon en 1934. galons de lieutenant le 25 septembre 1949. 11 mai, a exécuté plusieurs missions de galais. Les soldats noirs entre légendes et
Nommé sergent le 1 er septembre 1937, passe Fait valoir ses droits à la retraite en janvier liaison, sous le tir violent de l’artillerie en réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
au 1 er RTS le 11 décembre 1938. 1954 et se retire à Bamako pour devenir nemie. Blessé dès le début de l’attaque de la - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Nommé sergent-chef le 1 er avril 1940. Passé cultivateur. cote 150, par un éclat de grenade, a abattu au sénégalais en Afrique occidentale fran-
au 2e Bataillon des tirailleurs des somalis révolver le grenadier ennemi qui venait de çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
(BTS) le 16 juillet 1942, rallie à la France libre • Décorations et citations : tuer un officier et de blesser son comman- et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
le 28 décembre 1942, en même temps que Chevalier de la Légion d’honneur. dant de compagnie qui, marchant diffici- Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
la Côte française des Somalis (CFS). Passé Compagnon de la Libération, décret du lement, n’a pu quitter un intense barrage Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
au Détachement de renfort de Djibouti le 2 juin 1943. d’artillerie. A refusé d’être évacué ».
1er février 1943, quitte la CFS pour l’Egypte. Croix de guerre 1939-45.
Nommé adjudant le 19 janvier 1943. Affecté Médaille des Blessés. • Lieu d’inhumation :
au Bataillon de marche n°5 (BM 5) le 1er Médaille coloniale avec agrafe « Côte des Inhumé à Bamako ( Mali)
mars 1943. Promu adjudant de compagnie, Somalis 1940-1941 » le 10 octobre 1941.
prend part aux opérations en Cyrénaïque Citation à l’ordre de l’armée comportant la
de février à mai 1943 puis à la campagne croix de la Libération et la Croix de guerre
de Tunisie en mai et juin 1943. Blessé par avec palme par décret du 25 juin 1943 :
un éclat de grenade.
Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

188 189
KOUDOUKOU Georges
(1894-1942)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France
2e Bataillon de marche

• Eléments biographiques : Affecté au Bataillon de marche n°2 (BM • Décorations et citations : • Sources :
Né en 1894 1 à Fort Crampel (actuellement 2) fin 1940. Part pour le front du Moyen- Compagnon de la Libération à titre pos- - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 56 498.
Kaga-Bandoro, République Centrafricaine). Orient le 4 janvier 1941. thume, décret du 9 septembre 1942. - Notice biographique sur le site de l’Ordre
Marié à Bballiol. 2 enfants. Prend part à la campagne de Syrie et aux Médaille militaire. de la Libération :
Mort pour la France à Alexandrie (Egypte), opérations de police dans l’Euphrate du Croix de guerre 39/45 avec palme. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
le 21 juin 1942. 7 juin à la mi-novembre 1941. Croix de guerre des TOE. compagnons/georges-koudoukou.
Promu au grade de sous-lieutenant le Médaille coloniale avec agrafe « Maroc 1925 ».
• Carrière militaire et campagnes : 27 décembre 1941, nommé adjoint au Extrait du décret n°515 portant attribution • Bibliographie indicative :
Engagé pour la durée de la guerre en commandant du BM 2, devient le premier de la Croix de la Libération : - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
janvier 1916, au bataillon n°3 de l’Afrique officier centrafricain. « Excellent officier indigène d’une conduite galais. Les soldats noirs entre légendes et
équatoriale française (AEF). Participe à la campagne d’Egypte et de qui lui a déjà valu de nombreuses citations. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
S’engage à nouveau pour trois ans en 1919. Cyrénaïque à partir du 4 janvier 1942 et A prouvé une fois de plus toutes ses qualités - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Promu caporal en avril 1920. combat sur la position de Bir Hakeim du de chef au cours de la sortie de Bir Hakeim sénégalais en Afrique occidentale fran-
Affecté au 16 e Régiment de tirailleurs 27 mai au 10 juin 1942. Blessé lors de la où il a été grièvement blessé ». Fait à Bey- çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
sénégalais (RTS), prend part comme campagne par éclat d’obus. Porté disparu routh le 9 septembre 1942, signé Charles et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
sergent aux opérations du Maroc en 1925. dans la nuit du 10 au 11 juin 1942 lors de de Gaulle. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Affecté au bataillon de tirailleurs de l’évacuation de Bir Hakeim. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
l’Oubangui-Chari à Bangui en 1931. Décédé à l’hôpital militaire français • Lieu d’inhumation :
Promu adjudant-chef en 1934. d’Alexandrie (Egypte), le 21 juin 1942. Inconnu.
Rallie la France libre le 28 août 1940 en
entrainant sa troupe.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

1 Jour et mois inconnus.

190 191
KOUDOUSSARAGNE Paul
(1920-1973)
Compagnon de la Libération

• Eléments biographiques : De retour à Bangui jusqu’en mars 1944, le Médaille coloniale avec agrafes « AFL », - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
Né en 1920 à Bimbo (République centra- BM 2 est dirigé sur la France, via Pointe- « Bir Hakeim » et « Libye ». sénégalais en Afrique occidentale fran-
fricaine). Noire et l’Afrique du Nord. Débarque à Sète Médaille commémorative 39/45 avec agrafes çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
Décédé le 10 mai 1973 à Bimbo. en janvier 1945 et monte en ligne, dès le « Afrique » et « Libération ». et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
4 février, sur le front de l’Atlantique. Médaille commémorative des services Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
• Carrière militaire et campagnes : Blessé par l’éclatement d’une mine le volontaires dans la France libre. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
Incorporé à Bangui au bataillon de tirail- 20 février 1945 au cours d’une patrouille Médaille du Levant. - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
leurs de l’Oubangui, le 8 mars 1940. de nuit, devant Royan. Soldats de l’Empire, combattants de la
Passe à la France libre, le 28 août 1940. Combat devant La Rochelle jusqu’au 8 mai • Lieu d’inhumation : Libération, armée de la Nation. La Première
Affecté comme tirailleur au Bataillon de 1945. Inhumé à Bimbo (République Centrafricaine). armée française, du débarquement en Pro-
marche n° 2 (BM 2). Dirigé vers le Moyen- Rapatrié à Bangui fin 1945 et libéré du service. vence à la capitulation allemande (1944-1945),
Orient début 1941. • Sources : thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Participe à la campagne de Syrie du 8 juin au • Décorations et citations : Notice biographique sur le site de l’Ordre Saclay, 2016.
12 juillet 1941 puis aux opérations de police Compagnon de la Libération, décret du de la Libération :
dans l’Euphrate en août suivant. 9 septembre 1942. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
Prend part aux campagnes d’Egypte et de Médaille militaire. compagnons/paul-koudoussaragne.
Cyrénaïque de décembre 1941 à juillet 1942. Croix de guerre 39/45 avec palme.
Participe à la bataille de Bir Hakeim Médaille des Blessés. • Bibliographie indicative :
(27 mai-11 juin 1942), où il est blessé par balle. Croix du combattant. FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Séjourne au Liban jusqu’en janvier 1943 Croix du combattant volontaire de la galais. Les soldats noirs entre légendes et
puis à Madagascar jusqu’en septembre 1943. Résistance. réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

192 193
MARIENNE Pierre
(1908-1944)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Eléments biographiques : Rejoint clandestinement l’Algérie avant de Reçoit à Callac du commandant Bourgoin, son - SHD, Vincennes : AI 4 D 19 447 (dossier
Né à Souk Ahras, département de Constantine franchir la frontière du Maroc espagnol en supérieur, le commandement d’un groupe de personnel).
(Algérie), le 9 décembre 1908. juillet 1942. Remis aux autorités françaises parachutistes SAS et de maquisards. - Ordre de la Libération : https://www.
Bachelier et étudiant en lettres. Scénariste d’Afrique du Nord, emprisonné. Capturé par les Allemands et des miliciens ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/
et assistant metteur en scène dans le secteur Libéré en novembre 1942 à la suite du débar- avec une partie de ses hommes à Kerihuel en pierre-marienne
cinématographique. quement allié en AFN. Plumelec, le 12 juillet 1944.
Mort pour la France à Plumelec (Morbihan), Rejoint l’Angleterre et s’engage dans les Forces Exécuté en même temps que le lieutenant • Bibliographie indicative :
le 12 juillet 1944. françaises libres (FFL), le 20 février 1943. Martin, cinq autres parachutistes et onze - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 :
Affecté au 4 e Bataillon d’infanterie de l’air résistants bretons. Compagnons morts en le 18 juin 1940 et
• Carrière militaire et campagnes : (4 e BIA). Remplit les fonctions de parachutiste le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale,
Devance l’appel et s’engage au 3 e Régiment de d’essai afin de tester les matériels. • Décorations et citations : 1961.
tirailleurs algériens (3 e RTA) de Constantine Nommé sous-lieutenant puis lieutenant. Chevalier de la Légion d’honneur. - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa-
en mai 1928. Chargé de préparer la base de ravitaillement Compagnon de la Libération, décret du 29 gnons : Histoire des Compagnons de la
Suit les cours d’élève-officier d’active (sorti « Dingson » pour les parachutistes Special Air décembre 1944. Libération, Paris, Perrin, 2000.
premier) puis les cours préparatoires d’élève- Service (SAS) dans le Morbihan. Parachuté Croix de guerre 1939-1945 (2 citations). - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire
officier d’active (sorti premier). Libéré en dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 avec son groupe Médaille de la Résistance. des Compagnons de la Libération, Paris,
mai 1932. qui subit des pertes dès l’arrivée au sol. Elytis, 2010.
Mobilisé à Paris en septembre 1939 et Établit le contact avec la résistance bretonne, • Lieu d’inhumation : - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
affecté au 279 e Régiment d’infanterie encadre et entraîne les troupes du maquis Inhumé au cimetière de Plumelec (Morbihan). Soldats de l’Empire, combattants de la
(279 e RI) à Epinal. de Saint-Marcel, coordonne par radio l’envoi Donne son nom à une rue de Plumelec et à Libération, armée de la Nation. La Première
Sert dans les corps-francs d’infanterie. des parachutages d’armes et organise le re- une impasse de Lorient. armée française, du débarquement en Pro-
Promu aspirant en avril 1940. tranchement du camp qui comprend environ Choisi comme parrain par la promotion avril vence à la capitulation allemande (1944-1945),
Campagne de France (1940). Combats de 3 500 hommes. 1976 - juillet 1976 du 4 e Bataillon de l’ESM. thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Wissembourg et à Lauterbourg. Participe à la défense du maquis pris d’as- Saclay, 2016.
Blessé devant Baccarat (Meurthe-et-Moselle). saut par des forces allemandes supérieures • Sources :
Capturé et évadé à deux reprises (juin et en nombre, le 18 juin 1944. Blessé à la tête. - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 85 923
novembre 1940). Promu capitaine, le 24 juin 1944. (dossier de décès).

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

194 195
MOUNIER André
(1913-1941)
Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Eléments biographiques : Avec le commandant Breuillac, chef d’État- • Sources :


Né à Oued-Séguin (Algérie, département de major du général Duclos, commandant le - SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 106 602
Constantine), le 23 août 1913. groupe de subdivision Sousse-Gabès, forme un (dossier de décès).
Décédé le 21 septembre 1941, lieu inconnu. réseau de renseignements : le réseau Mounier. - SHD, Vincennes : GR 8 YE 13 331 (dossier
Effectue une liaison matérielle avec Malte et personnel).
• Carrière militaire et campagnes : les Britanniques de l’Intelligence Service et leur - Ordre de la Libération :
Effectue en parallèle de ses études de droit transmet des informations sur la circulation https://www.ordredelaliberation.fr/fr/com-
une Préparation militaire supérieure (PMS) maritime en Méditerranée. Sur le plan du sa- pagnons/andre-mounier
dont il sort major d’Afrique du Nord. botage, le réseau obtient d’importants résultats
Effectue son service militaire à l’école de ca- : échouage de bateaux italiens, destruction de • Bibliographie indicative :
valerie de Saumur en 1934. camions français en route pour la Libye, pillage - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 :
Nommé sous-lieutenant de réserve. des épaves de bateaux italiens pour récupérer Compagnons morts en le 18 juin 1940 et le 8
Affecté au 3e régiment de chasseurs d’Afrique des documents. mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1961.
à Constantine, le 16 avril 1935. Affecté dans Le dimanche 21 septembre 1941, de nuit, André - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa-
la réserve le 3 mars 1936 avant de passer au Mounier s’envole de Malte pour une mission gnons : Histoire des Compagnons de la
1e Régiment étranger de cavalerie (REC) le secrète vers la Tunisie avec 4 camarades. Dès Libération, Paris, Perrin, 2000.
2 avril. Malgré l’insistance de ses supérieurs, le départ, l’avion s’abat en mer à grande allure. - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire
il ne veut pas rester dans l’armée et préfère Il n’y a aucun survivant. des Compagnons de la Libération, Paris,
se consacrer à sa carrière d’avocat. Elytis, 2010.
Promu lieutenant de réserve le 28 mai 1938, • Décorations et citations :
avocat à la cour de Tunis, il est mobilisé le 28 Chevalier de la Légion d’honneur.
août 1939 et versé au 1e REC. Envoyé sur la Compagnon de la Libération - décret du
ligne Mareth dans le sud Tunisien, où l’armis- 12 mai 1943.
tice le surprend, démobilisé en septembre 1940. Croix de Guerre 1939-1945 avec palme.
S’engage dans les Forces françaises libres (FFL)
le 19 août 1941 et promu capitaine de réserve • Lieu d’inhumation :
le 20 août. Inconnu.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

196 197
MOUNIRO
(1907-1958)
Compagnon de la Libération

• Eléments biographiques : Séjourne à Madagascar de février à sep- • Sources :


Né le 17 avril 1907 à Bebo Pen (Tchad). tembre 1943. Nommé sous-lieutenant. - SHD, Vincennes : GR 12 P 271 (JMO BM2).
Décédé le 30 mars 1958 à Bebo Pen. Participe à la campagne de France. Combat - Notice biographique sur le site de l’Ordre
sur le front de l’Atlantique et à la réduction de la Libération :
• Carrière militaire et campagnes : des poches de Royan et de la Rochelle. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
Engagé pour quatre ans au Régiment de Rapatrié sur l’AEF à la fin des opérations, il compagnons/mouniro.
tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) est libéré du service actif. Promu sous-lieute-
le 6 janvier 1925. Affecté au Bataillon de nant de réserve le 1er mai 1946. Promu au • Bibliographie indicative :
tirailleurs sénégalais (BTS) de l’AEF. grade de lieutenant de réserve le 4 avril 1950. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné-
Nommé caporal en 1928. Se réengage pour galais. Les soldats noirs entre légendes et
trois ans. • Décorations et citations : réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012.
Affecté au Bataillon de tirailleurs de Chevalier de la Légion d’honneur. - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs
l’Oubangui-Chari (BTOC) de 1931 à 1940. Compagnon de la Libération, décret du 9 sénégalais en Afrique occidentale fran-
Nommé sergent en 1932, sergent-chef en septembre 1942. çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009
1937 et adjudant en 1940. Médaille militaire. et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune.
Rallie la France libre le 28 août 1940 à Croix de guerre avec palme. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième
Bangui, après avoir largement contribué Médaille de la Résistance. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.
à rallier la troupe indigène de la garnison. Médaille coloniale avec agrafes « AEF », - Claire Miot, Sortir l’armée des ombres.
Affecté au Bataillon de marche n° 2 (BM 2) « Libye », « Bir-Hakeim ». Soldats de l’Empire, combattants de la
fin 1940. Médaille commémorative du Levant. Libération, armée de la Nation. La Première
Prend part à la campagne de Syrie et aux Médaille du Mérite syrien. armée française, du débarquement en Pro-
opérations de police dans l’Euphrate du 8 vence à la capitulation allemande (1944-1945),
juin 1941 au 31 août 1941. • Lieu d’inhumation : thèse d’histoire, O. Wieviorka dir., ENS Paris
Nommé adjudant-chef le 1 er août 1941. Inhumé à Bebo Pen (Tchad). Saclay, 2016.
Participe à la campagne de Libye et à la
bataille de Bir-Hakeim (27 mai-11 juin 1942).
Reçoit la Croix de la Libération des mains
du général de Gaulle le 29 août 1942 à
Beyrouth.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

198 199
NÉMIR PICHAT Jean
(1904-1953) (1913-1942)
Compagnon de la Libération Compagnon de la Libération
Mort pour la France

• Eléments biographiques : Libéré en fin de service actif en date du 13 • Eléments biographiques : Commande la 2 e compagnie du 1 er BIM.
Né en 1904 à Fort-Lamy (Tchad). novembre 1943. Se retire à Fort-Lamy. Né à Zaghouan (Tunisie), le 16 juin 1913. Le 28 janvier 1942, par un matin de brouillard
Décédé à Fort-Lamy (Tchad), le 21 décembre Fils de Hubert Pichat et de Jeanne Delatre. près de Tobrouk, la compagnie s’arrête pour
1953. • Décorations et citations : Ingénieur civil des mines. laisser passer un convoi anglais. Voulant
Compagnon de la Libération - décret du Mort pour la France à Tobrouk (Libye), traverser la route alors qu’il fait encore nuit,
• Carrière militaire et campagnes : 23 juin 1941. le 28 janvier 1942. le capitaine Jean Pichat est écrasé par une
Engagé volontaire pour 4 ans au Régiment Médaille militaire. pièce d’artillerie.
de tirailleurs sénégalais de Tchad (RTST) le Croix de guerre avec palme. • Carrière militaire et campagnes :
25 septembre 1924. Médaille coloniale avec agrafes « AEF », Appelé sous les drapeaux à Tunis en 1938 au • Décorations et citations :
Nommé caporal le 1 er novembre 1927, puis « Erythrée ». 34e bataillon du génie. Chevalier de la Légion d’honneur, décret du
sergent le 27 décembre 1930. Choisi pour suivre les cours d’élève officier 16 mars 1953.
Nommé sergent-chef en août 1937. • Lieu d’inhumation : de réserve. Affecté comme sous-lieutenant Compagnon de la Libération, décret du
Rallie la France libre le 26 août 1940. Inhumé à N’djamena (Tchad) au 4 e Régiment du génie (4 e RG), le 20 sep- 9 juin 1942.
Affecté au Bataillon de marche n° 3 (BM 3) tembre 1939. Médaille de la Résistance avec rosette, décret
le 1 er décembre 1940. • Sources : Affecté à l’Armée du Levant, débarqué à Bey- du 31 mars 1947.
Prend part à la campagne d’Erythrée, se - SHD, Vincennes : GR 12 P 271 (JMO BM4). routh, le 9 décembre 1939. Médaille commémorative des services vo-
distinguant particulièrement au combat de - Notice biographique sur le site de l’Ordre Refusant l’armistice, passe du Liban en Pales- lontaires dans la France libre, n° 42 480.
Cub-Cub du 21 au 23 février. Cité à l’ordre de la Libération : tine le 1 er juillet 1940 et rejoint les volontaires Citation au titre de la Légion d’Honneur :
de l’armée. https://www.ordredelaliberation.fr/fr/ français du 24 e Régiment d’infanterie colonial « Officier animé du plus pur sentiment
Prend part à la bataille de l’Engiahat (Keren) compagnons/nemir. (24 e RIC), qui forme le premier élément des patriotique. Parti de Syrie dès l’armistice pour
du 14 au 28 mars 1941. Forces françaises libres du Moyen-Orient, rejoindre les Forces Françaises Libres, s’est
Affecté au BM 4, part en opération en Syrie, • Bibliographie indicative : puis le 1 er Bataillon d’infanterie de marine distingué en Erythrée notamment à la prise de
puis en Somalie britannique et en Abyssinie. - FARGETTAS Julien. Les tirailleurs séné- (1 er BIM) en juillet 1940. Affecté à la 3 e com- KEREN où, à la tête d’une poignée d’hommes,
Renvoyé sur le Levant en avril 1942. galais. Les soldats noirs entre légendes et pagnie du bataillon. il fit prisonniers 104 officiers et soldats des
Est dirigé sur la Tunisie avec le BM 4, intégré réalités 1939-1945. Paris, Tallandier, 2012. Campagne d’Erythrée (février-mars 1941). Grenadiers de SAVOIE. Promu capitaine
à la 2 e brigade de la  1re Division française libre - Myron J. ECHENBERG, Les tirailleurs Nommé lieutenant en juin 1941. Prend part aux ‘‘pour services exceptionnels’’ au cours des
(DFL). En opérations à Takrouna du 7 au 13 sénégalais en Afrique occidentale fran- opérations de Mézé et de Damas. opérations de Syrie, a fait preuve dans les
mai 1943, à Hammam, Sousse du 28 mai au çaise (1857-1960), Paris, Khartala, 2009 Participe à la campagne de Libye avec la circonstances les plus critiques d’un sang-
8 juin 1943, et à Zuara (Tripolitaine) à partir et Nancy LAWLER, Soldats d’infortune. 1 re brigade française libre à partir du froid et d’un total mépris du danger, qui
du 11 juin 1943. Les tirailleurs ivoiriens de la Deuxième 25 décembre 1941. faisaient l’admiration de tous.
Nommé sergent le 7 juin 1943. Guerre mondiale, Paris, L’Harmattan, 1996.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page. peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

200 201
PICHAT Jean (suite) TARDY René
(1913-1942) (1908-1943)
Compagnon de la Libération Compagnon de la Libération
Mort pour la France Mort pour la France

Ecrasé par une pièce d’artillerie près de • Eléments biographiques : • Décorations et citations :
GAZALA (Libye) le 28 janvier 1942 alors Né à Mornag (Tunisie), le 24 juin 1908. Chevalier de la Légion d’honneur.
que sa compagnie montait vers les lignes. Fils d’une famille d’origine savoyarde installée Compagnon de la Libération, décret du
A été cité ». en Afrique du Nord depuis 1887. 4 mai 1944.
Étudie à Chambéry puis à Alger, notamment Croix de Guerre 1939-1945 avec citation à
• Lieu d’inhumation : la philosophie. l’ordre de l’armée (palme).
Inhumé à Tobrouk (Libye). Exploitant viticole sur les terres familiales,
membre actif des syndicats agricoles. • Lieu d’inhumation :
• Sources : Mort pour la France à Berlin, le 17 septembre Inhumé à Berlin en 1943.
SHD/DAVCC, Caen : AC 21 P 130 897 (dossier 1943. Ré-inhumé à Tunis le 4 juin 1946.
de décès). Ré-inhumé au cimetière Aubenas-les-Alpes
SHD, Vincennes : GR 8 YE 50 196 (dossier • Carrière militaire et campagnes : (Alpes de Haute-Provence).
personnel). Membre précoce de la Résistance, notam-
Ordre de la Libération : https://www.ordre- ment au sein du réseau Mounier qui cesse • Sources :
delaliberation.fr/fr/compagnons/jean-pichat de fonctionner fin 1941. - Ordre de la Libération :
Reconstitue un réseau de résistance, re- https://www.ordredelaliberation.fr/fr/
• Bibliographie indicative : çoit et cache chez lui des agents de ren- compagnons/rene-tardy
- Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : seignement, transmet des informations
Compagnons morts en le 18 juin 1940 et le 8 aux Britanniques dans la perspective du • Bibliographie indicative :
mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1961. débarquement en AFN. - Mémorial des Compagnons - 1940-1945 :
- NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa- Travaille pour le service de renseignement Compagnons morts en le 18 juin 1940 et
gnons : Histoire des Compagnons de la « Air Tunisie » (1942-1943). le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, 1961.
Libération, Paris, Perrin, 2000. Arrêté avec d’autres membres de son réseau - NOTIN Jean-Christophe, 1061 compa-
- TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire à Tunis, le 15 mars 1943. gnons : Histoire des Compagnons de la
des Compagnons de la Libération, Paris, Déporté vers l’Allemagne le 1 er avril 1943. Libération, Paris, Perrin, 2000.
Elytis, 2010. Interné à Oranienburg-Sachsenhausen avec - TROUPLIN Vladimir, Dictionnaire
plusieurs autres « Tunisiens ». des Compagnons de la Libération, Paris,
Interrogé et torturé à la prison de la Gestapo Elytis, 2010.
(Berlin, Alexanderplatz), où il décède de
mauvais traitements, le 17 septembre 1943.
Nommé lieutenant-colonel à titre posthume.

Cette fiche biographique a été rédigée à partir de documents identifiés et consultés dans les archives du Service
historique de la Défense (SHD) sur les sites de Vincennes, Caen (DAVCC) et Pau (CAPM). Parfois lacunaires, ces
sources écrites indispensables pour le travail de l’historien peuvent toutefois présenter des données contradictoires. Il
peut en résulter des différences d’orthographe (noms et lieux) et de dates qui seront précisées en notes de bas de page.

202 203
Index - Lieu d’inhumation

204 205
A Lieu d’inhumation Page D Lieu d’inhumation Page
ABDOU Diagne 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 88 DIOUF Babakar 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 110
ABOULKER José * Inconnu 166 DIOUF Paul 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 112
ALADJI Diop 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 90 DJEMORY Sako 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 114
ALI amar Saïd Inconnu 22 DOFFENE Diouf 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 116
ALY Sene 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 92 DOUGOUFANA Tologola Inconnu 38
B DOURSAN Idrisse* ABECHE (Tchad) 171
BADIANE Gora 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 94 F
BAKABÉ 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 23 FALAYE Koudé 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 118
BAKARY Sassi ou Sani 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 24 FALL Alioune Inconnu 40
BAKOTE Paul 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 25 FALL ALY 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 120
BALA Amar 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 96 FALL CHEIK 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 122
BANDIA Kamara 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 98 FAMOUSSA Kamara 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 124
BANGO Blou 13 - Aix-en-Provence - Nécropole Nationale LUYNES 26 FODE Keita Inconnu 42
BASSA Dembélé 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 27 G
BEN HATTAB EL HADI Inconnu GOROYA Siué 80 - Saint-Quentin - Nécropole Nationale SAINT-QUENTIN 43
Kacem 28
GUEDJ Max* Inconnu 178
BEN SEMERS
Allal Ould M’Hamed Crypte du Mont Valérien 29 GUEYE Ibrae 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 126
BOUCAR Pouye 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 100 H
BOURAMA Diadhiou 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 102 HEDHILI Ben Salem 59 - Haubourdin - Nécropole Nationale HAUBOURDIN 44
BOUTIÉ Diasso Crypte du Mont Valérien 30 I
C IBRAHIMA Kandjé 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 128
CAMARA Falaye 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 104 IDRISSA Diana 08 - Floing - Nécropole Nationale FLOING 45
CISSÉ Amadou 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 106 K
CISSÉ Issa Inconnu 31 KAILAO André* N’DJAMENA (Tchad) 184
COGGIA Jean-François * PONT DU FHAS (Tunisie) 169 KALOANORANA André 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 47
COLLET Philibert Cimetière de TERRE CABADE (Toulouse) 171 KANDJINA Inconnu 48
COLONNA D’ORNANO Cimetière Marin AJACCIO (Corse)
Jean * 174 KAOUROU Béaogui Inconnu 50
COUSSIEU Edmond * DAMAS (Syrie) 176 KARIFA Koudé 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 130
KIDA Cimetière divisionnaire n°9 - VITERBO (Italie) 51
D
DEMBELE Djime 80 - CONDE-FOLIE - Nécropole Nationale CONDE-FOLIE 32 KOLI Yorgui* SARH (Tchad) 186
DEMBIL Areh Inconnu 33 KONE Nouhoum* BAMAKO ( Mali) 188
DIASSE Niang 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 108 KONE Sei Inconnu 52
DIATTA Affane 83 - Saint-Raphaël - Nécropole Nationale Boulouris 35 KOUDOUKOU Georges* Inconnu 190
DIÉMÉ Bourama Inconnu 36 KOUDOUSSARAGNE Paul* BIMBO (République Centrafricaine) 192

206 207
M Lieu d’inhumation Page S Lieu d’inhumation Page
M’PO Basse 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 54 SAA KOTOU Tolno 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 159
MABOULKEDE Crypte du Mont Valérien 55 SADIO Sara 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 152
MADEMBA SY Claude Cimetière de BRIATEXTE (Tarn) 57 80 -Villers Carbonnel - Nécropole nationale VILLERS
SAMAKÉ Tiediougou 77
MAHAMAT Outman Cimetière de VILLERSEXEL (Haute Saône) 60 CARBONNEL
SAMBA Diane 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 154
MAMADI Kamara 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 132
SAMOURA Kamba 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 156
MAMADOU Bello 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 134
SANTIGUI Camara 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 78
MAPATE Diouck 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 136
SEKOU Traoréo 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 159
MARIENNE Pierre* Cimetière de PLUMELEC (Morbihan) 194
SIDIBE Makan 68 - COLMAR - Nécropole Nationale COLMAR 79
MORIBA Doumbia 80 - CONDE-FOLIE - Nécropole Nationale CONDE-FOLIE 61
SOUMA Sivaré 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 161
MOUNIER André* Inconnu 196
T
MOUNIRO* BEBO PEN (Tchad) 198
TARDY René* Cimetière d’AUBENAS-LES-ALPES (alpes de haute provence) 203
MOUSSA Sylla 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 138
Traoré Zégué 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 81
MOUSSA 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 140
Y
N
YOUSSOUF
N’DOU 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 63 Inconnu 82
Aptidon Darar
N’GOM Diokel 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 142 Z
N’TCHORERE Charles Cimetière d’AIRAINES (Somme) 64 ZIBAGO Thiao 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 162
N’TCHORERE
Cimetière de REMIENCOURT (Somme) 67
Jean-Baptiste
NACER Salem 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 69
NANAMAN Kondé 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 144
NEMIR* N’DJAMENA (Tchad) 200
O
OGOTEMBENE Guindo 69 - Chasselay - Nécropole Nationale TATA SÉNÉGALAIS 146
OUAFI OUAFI
Ould Mohamed Inconnu 70

P
PEPE Camara 80 - CONDE-FOLIE - Nécropole Nationale CONDE-FOLIE 148
PICHAT Jean* Tobrouk (Libye) 201
POROFO Antiègne 69 - Villeurbanne - Nécropole Nationale LA DOUA 72
R
RAKOTOMANGA
Inconnu 73
Norbert
RESOKAFANY Justin MADAGASCAR - Ampahiny 75

* Compagnon de la Libération faisant l’objet d’une fiche biographique dans ce recueil.

208 209

Vous aimerez peut-être aussi