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1940-45 

: la revue Traits, symbole de la résistance contre les Nazis


Le 1er septembre 1939 la Deuxième Guerre Mondiale a commencé dans le monde entier,
par une entrée de troupes allemandes sur le territoire polonais. Hitler en étant le chef du
mouvement fasciste a continué ses invasions en rentrant en guerre contre la France, le 10
mai 1940. En 5 semaines la France a été vaincue. Le 22 juin, lorsque la grande partie de la
France a été occupé par l’Allemagne, Maréchal Pétain a pris une décision de signer
l’armistice avec le gouvernement d’Hitler. La Suisse romande qui est contre la guerre,
sachant qu’elle a des frontières avec la France, mais désormais reste neutre. Mais sur le
territoire d’actuel Lausanne il y a eu l’apparence de la revue Traits. 

Traits constitue durant la Seconde Guerre mondiale l’une des rares tribunes libres. Profitant
des réseaux de son jeune fondateur, François Lachenal, elle se présente comme une
passerelle entre les milieux littéraires français et suisses romands. Par un idéal de liberté et
de résistance, elle affirme une ligne antifasciste et antinazie résolument ancrée à gauche.
Sa diffusion discrète et ses prises de position fermes mais relativement suggestives lui
valent une certaine clémence de la part de la censure. Pur produit du contexte dans lequel
elle est née, la revue Traits ne survivra pas à la fin du conflit.

Après la défaite des armées françaises en juin 1940, l’Europe commence à s’adapter au
nouvel ordre imposé par l’Allemagne nazie d’Hitler. Les autorités suisses aussi. Le Conseil
fédéral dispose des pleins pouvoirs depuis le déclenchement des hostilités, notamment en
matière de liberté d’expression. En 1934, devant la montée des dictatures, le Conseil fédéral
avait déjà décidé de restreindre la liberté de la presse. Dès le début de la guerre, il renforce
les mesures en confiant à la Division Presse et Radio de l’armée la responsabilité du
contrôle des médias, afin d’éviter que ces derniers ne choquent la susceptibilité du
menaçant voisin allemand. L’édition française est elle aussi touchée. La Suisse romande
sort de son isolement pour devenir un relais et un refuge de la littérature française. Pour un
temps, les rôles sont renversés. Revues et maisons d’éditions suisses tentent de maintenir
la culture française et les valeurs humanistes face à la propagande et à la censure germano-
vichyssoises. Traits s’inscrit dans ce contexte. Les discussions menant à la création de cette
revue au ton immédiatement incisif se déroulent à partir du mois d’août 1940. A l’origine de
cette dernière, un groupe d’anciens étudiants d’Edmond Gilliard. Traits doit son nom à cette
figure de la littérature romande de l’entre-deux-guerres, inspirateur de plusieurs revues.
Gilliard définit les axes de réflexion de la nouvelle parution, entre le «trait d’archer du
polémiste» et le «trait de plume de l’écrivain». François Lachenal assume le rôle de
rédacteur en chef pour le premier numéro, avant de laisser sa place à Jean Descoullayes.
«Traits» est ainsi la première revue de résistance intellectuelle suisse. Elle montre la voie à
d’autres initiatives similaires, telle la revue Suisse contemporaine. En ouvrant ses rubriques
aux écrivains français dès 1942, elle devient en outre un relais privilégié de la résistance au
nazisme et au fascisme. La revue profite en cela du poste diplomatique de François
Lachenal. Ce dernier, devenu attaché à la légation suisse à Vichy, use de sa position pour
importer clandestinement des textes résistants d’écrivains français.

Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 460 citoyennes et citoyens suisses ont
combattu dans la résistance française. A leur retour en Suisse, nombre d’hommes ont été
condamnés à des peines de détention pour avoir servi militairement à l’étranger. Une
initiative parlementaire demande désormais leur réhabilitation.
L’antisémitisme en Suisse:

La Commission contre le racisme en Suisse a constaté à l'époque qu'un antisémitisme qui


n'existait auparavant qu'en filigrane s'était manifesté de manière plus vive au cours du
débat.

En analysant la politique suisse des personnes réfugiées pendant la Seconde Guerre


mondiale, il apparaît que le traitement des Juives et des Juifs a été marqué depuis la fin du
19e siècle par des stratégies relevant de la police des étrangers destinées à protéger le
pays de la «surpopulation étrangère juive».

Les 25 et 26 septembre 1942, se tient à Montreux la Conférence annuelle des chefs des
polices cantonales des étrangers. A l’agenda: la politique de la Suisse envers les réfugiés, qui
sont toujours plus nombreux à tenter d’entrer dans le pays, surtout les juifs fuyant les nazis.

La plupart des Suisses ayant combattu dans la résistance française étaient d’anciens
légionnaires qui ont rejoint les FFL. D’autres travaillaient en France occupée avant d’entrer
en contact avec les formations armées antinazies – la moitié possédaient la double
nationalité. D’autres encore ont quitté la Suisse pour rejoindre les Forces françaises de
l’intérieur (FFI) ou les FFL depuis leur lieu de résidence de Londres, d’Afrique du Nord ou du
Proche-Orient.

A leur retour en Suisse, 200 ont été condamnés à des peines de détention avec ou sans
sursis et, dans certains cas, été expulsés de l’armée ou déchus de leurs droits politiques.
D’autres sont restés en France pour échapper aux sanctions. Certains, déjà condamnés par
contumace en Suisse, sont morts au combat.

La question est de qui était constituée la résistance Suisse?

Dans la plupart des cas, les volontaires suisses étaient d’origine prolétaire ou de la petite
bourgeoisie. Ils et elles étaient jeunes, émergeaient de situations familiales souvent difficiles
et de parcours scolaires et professionnels mouvementés. Beaucoup avaient un casier
judiciaire, en général consécutif à des délits typiques des classes défavorisées. ontrairement
aux volontaires engagés dans la Guerre d’Espagne, ils avaient rarement fait l’expérience du
militantisme politique.
Une partie, mais pas la majorité, avaient des sentiments antifascistes. D’autres personnes,
notamment celles qui avaient la double nationalité, étaient motivées par le patriotisme.
D’autres encore fuyaient les difficultés de la vie civile. Chez les légionnaires c’étaient une
question de survie.

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