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Manon Cazettes 102

Liberté et contrôle de l'information: un débat politique fondamental.

Entre information et propagande, pourquoi les médias peuvent ils être considérés comme un acteur majeur de la guerre du Vietnam ?

La guerre du Vietnam a commencé en 1961 et s’est terminé en 1975.

En 1954, après l’accord de Genève, le Vietnam se divise en deux états rivaux, le Nord Vietnam qui est communiste et le Sud Vietnam
Pro Américain.

Le Sud Vietnam de plus en plus dictatoriale, dirigé par Ho Chi Minh, se rebelle contre les communiste. Les États-Unis décident de les
soutenir en 1964, car ils ont peur que leur perte entraine celle des autres alliés dans la région.

Puis, le Président Johnson après Kennedy, fait croire qu’il y a eu un problème dans le golfe du Tonkin et lance des bombardements
massifs sur le Nord Vietnam, et les premiers militaires marins arrivent l’année suivante en 1965 et sont presque plus de 436 000
hommes.

À partir de 1968, il y a une o ensive du Têt, contre les européens et Americans en direct à la télévision.

Ensuite le président Johnson, annonce l’interruption des bombardements au Nord Vietnam.

En novembre 1968, le président Nixon, qui succède Johnson, souhaite faire la paix, riposte aux actions Nord Vietnamiennes au
Cambodge. Une o ensive qui est préparée par les communistes, l’objectif est d’aboutir au soulèvement de la population sud-
vietnamienne contre la République du Vietnam, ils ont attaqués une centaine de villes, mais le FNL ( Front de libération nationale ) est
repoussé et doit payer un coût très élevé.

Cette o ensive marque la meilleure partie de cette guerre et aussi de la médiatisation, les populations Américaines et Européennes se
mobilisent contre cette guerre et manifestent passivement à Washington a n de l’arrêter, ce qui fonctionne.

En n l’accord de Paris met n au con it le 27 janvier 1973.

Le 29 mars 1973, les dernières troupes américaines quittent le Vietnam.

L'armée facilite la présence des journalistes qui couvrent le con it, au Vietnam les autorités américaines ont refusé dès le départ la
censure car cela aurait été décrété inacceptable en raison qu’ils n’étaient pas o ciellement en guerre et que cela aurait beaucoup
attiré les médias.

Mais il y avait des conditions pour les journalistes, ils devaient obtenir une accréditation et avoir un véritable ministère de l’information
mis en place.

Les journalistes devaient fournir des informations o cielles via des conférences de presse.

Après cela, ils pouvaient faire leurs reportages et avaient la vie facilité par les militaires, chefs de corps qui mettaient à leurs
dispositions télex, lignes de téléphone et vols spéciaux.

Ils devaient quand même respecter les règles xées par l’armée, mais cela ne posait aucuns problèmes.

Mais la plupart des correspondants américains étaient plus intéressés par la lutte contre les communistes que le con it et le sort des
vietnamiens.

Nous pouvons voir par exemple dans le document 1, un photographe nommé David Hume Kennedy, qui photographie un hélicoptère
de l’armée américaine en opération dans les plateaux du Vietnam en 1971.

Il obtient un prix en 1972, pour ses reportages sur le Vietnam et ses images choquantes, crues, réalistes sur les combats et montre la
vérité, que le gouvernement américain cache en montrant des photos plus rassurantes.

De même, dans le document 2, il est écrit et illustré par une photographie prise en 1967 au Vietnam, qu’une équipe de la chaîne de
télévision CBS avait interviewé des soldats américains sur la route de Tay Ninh.

Et dans le document 3, il est écrit, que Richard Pryne qui était le chef du bureau "Associated Press" à Saigon de 1968 à 1973, qu’ils
avaient une liberté totale de la presse et qu’elle a été la première et la seule guerre sans censures.

Les photographes pouvaient aller où ils voulaient et étaient même prioritaires.

L'évolution de la couverture médiatique du con it au Vietnam, change d’aspect, le sort des vietnamiens est délaissé et ce qui intéresse
les médias se penche sur les militaires américains. Comme nous pouvons voir dans les documents 5, 6, 7 et 8.

Ces images de premières de couvertures, sauf pour la dernière qui est un article, proviennent de "Life Magazine", un magazine
américain hebdomadaire de 1883 à 1972, publié d'abord en tant que magazine d'intérêt général et d'humeur, avec un fort accent sur le
photo journalisme, crée en 1936 par Henry Luce.

Dans la première image ( document 5 ), nous pouvons voir les premiers soldats en 1964 au Sud Vietnam en patrouille, il est écrit « Ugly
war in Vietnam », mais nous voyons seulement des soldats, avec en fond un beau paysage vert et naturel, nous pouvons clairement en
déduire que cette image ne re ète aucunes réalités sur « l’horrible guerre au Vietnam » mais plutôt sur les militaires entrain de
patrouiller dans la verdure.

Dans la seconde image ( document 6 ), se trouvent de jeunes militaires souriants avec un homme qui semble important. C’est Lyndon
Johnson, un homme d’état américain en visite au Vietnam en 1966 avec le général Westmoreland qui est un général américain de
l'armée de terre américaine connu comme commandant des opérations militaires américaines de la guerre du Viêt Nam.

Cette image, ne re ète aucunement l’horreur de la guerre, les soldats sont souriants et le président est à la première de couverture.

Dans la troisième image ( document 7 ), c’est une photo qui date du 25 août 1967, où est montré un soldat avec un enfant en
béquilles, le titre de cette couverture est «To keep a village free », c’est une représentation un peu plus réaliste que les autres photos
qui vise à toucher les lecteurs sur les conditions au Vietnam durant la guerre. Cependant, elle est plus orienté sur l’image du soldat
que du Vietnam et de ses misères.

Dans la dernière image ( document 8 ), l’article de journal a pour thème de montrer la dévotion des soldats pour aider les vietnamiens
comme le titre le démontre « Their mission : de end, befriend » ( Leur mission défendre, se lier d’amitié ) où se trouve une photo sur
laquelle on peut voir des visages de soldats, dans une deuxième où on les voit joyeux et souriants avec des vietnamiens et une autre
avec des militaires qui marchent aux pas, entrain de patrouiller dans un village du Vietnam. Cet article est comme les couvertures de
magazines, représentant les soldats dèles à la protection du pays, mais encore une fois, cela ne montre pas la situation réelle durant
cette guerre, et l’atrocité qui a pu être commise.

Malgré ces magazines relevant un aspect optimiste de la guerre et des militaires, les journalistes remettent en cause la manière d’avoir
dévoilé ce sujet en montrant seulement le bon côté des choses et en mettant surtout les soldats en premier plan, tandis que la
population et l’horreur des évènements sont d’autant plus importants.

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Alors nous allons étudier les documents 9,10,11 et 9 bis pour a rmer les points de vus di érents et pour souligner la RÉALITÉ, qui est
démenti par les messages présidentiels enthousiastes.

Le magazine Life avait commencé à publier des articles con ants mais a ni par des images alarmantes. Comme nous pouvons
analyser sur ces quatre documents qui mettent en avant la mort de soldats et la torture des vietnamiens.

Dans le doc 9, les soldats portent l’un des leurs qui a été blessé lors d’une patrouille contre les vietnamiens. Dans le doc 10, un soldat
mort est allongé au sol avec ses compagnons militaires autour de lui, l’un d’entre eux le tient dans ses bras, il été tué dans la zone
démilitarisée « DMZ » Vietnamese Demilitarized Zone ( c’était une ligne de démarcation entre le Nord et le Sud-Viêt Nam, il y avait
beaucoup de combats violents durant la guerre ), elle avait été envahie par leurs adversaires.

Dans le doc 11, un homme vietnamien est scotché aux yeux et à la bouche, il ne peut ni voir, ni parler, il a été emprisonné par l’armée
américaine pour la sécurité. (Paul Schutzer—The LIFE Picture Collection/Getty Images).

Dans le doc 9 bis on y voit, quatre Marines qui ramène le corps de l'un des leurs, à droite il y a la photographe française Catherine
Leroy. C’est émouvant et épouvantable.

Beaucoup de photographes ont marqué cette période de guerre, comme Larry Burrows qui a réussit à montrer la dure réalité de la
guerre du Vietnam, il est mort en hélicoptère.

Comment voit-on l’évolution de l’opinion publique américain et internationale vis-à-vis de la guerre du Vietnam ?

Nous allons étudier cela grâce aux documents joints.

L’évolution de l’opinion publique change par rapport aux informations transmises à travers les journaux, la radio et la télévision, c’est
pour cela que les journaux qui ont été optimistes ont dû se faire plus réalistes et dramatiques pour montrer la réalité des choses, et de
permettre aux personnes d’avoir de vrais opinions.

En janvier 1968, l’o ensive Têt lancée par les communistes est en direct à la Tv et montre la violence de la guerre aux américains.

Le journaliste et présentateur télévisé le plus populaire des États-Unis, Walter Cronkite durant une émission spéciale de la chaîne de
télévision CBS consacrée à l’o ensive du Têt, décrète de manière censé, après avoir vu la vidéo, qu’il faut arrêter cette guerre même si
avant cela il en prenait parti, il s’est rendus compte que la malheureuse réalité était horri que et que l’optimisme qu’il y avait au début
était faux, les américains étaient au bord de la défaite et assistaient à un massacre déraisonnable.

En 1968, c’est aussi la découverte de crimes de guerre par les américains. Le 16 mars 1968 des américains massacrent la population
de My Lai, ce qui fait environ 400 victimes Ronald L. Haeberle, photographe militaire, prend une photo de ce massacre et cela fera le
tour du monde.

Puis il y a encore un crime de guerre qui est le bombardement au Napalm le 8 juin 1972 du village nord-vietnamien de Trang Bang, qui
abritait des combattants communistes. En juin 1972, un avion Sud Vietnamien, largue une bombe par erreur sur un temple abritant
civils et soldats.

Nick Ut un photographe maintenant très célèbre depuis la photo qu’il a pris durant l’explosion de la bombe, d'une llette de neuf ans
nommée Phan Thi Kim Phuc, qui court nue sur la route pendant que son dos brûle.

Cette petite lle s’est faite soigné, aujourd’hui elle est ambassadrice pour la paix à l’UNESCO. Et Nick Up a reçu le prix Pulitzer 1 ans
après la photographie.

Le 1er février 1968, le chef de la police de Saigon exécute un membre des Vietcongs, la photo a été prise par Eddie Adams. Il raconte
avoir pris cette photo au moment où le général Nguyen Ngoc Loan, chef de la police nationale Sud Vietnamienne pointe son arme sur
la tempe d’un prisonnier en civil et appuis sur le déclencheur, exactement au même moment que le photographe prend la photo. Ce
cliché à remporté le prix Pulitzer en 1969.

Le photographe explique que les photos ne sont que demi-vérités car on ne peut pas réellement savoir ce qui a pu se produire, une
photo ne su rait pas. Eddie Adams explique même si cela n’est pas forcément un acte raisonnable, que le général a exécuté ce civil
car cet homme avait tué deux ou trois de ses soldats, et qu’en étant énervé il lui a directement donné la mort. Il exprime encore à la n
de son texte « Je ne dis pas que ce qu’il a fait était juste, mais vous devez vous mettre à sa place. » ce qui veut bien dire qu’on est des
êtres humains et qu’on aurait peut être fait la même chose au même moment, et qu’il ne faut pas seulement croire ce que l’on voit, il
faut pouvoir s’informer.

Les photographies étaient aussi un moyen de propagande, comme la photographie connue pour la propagande Nord Vietnamienne
qui a aussi servi de symbole à la résistance du Nord Vietnam.

Au Nord Vietnam se trouvaient beaucoup de photographes qui accompagnaient l’armée populaire, la photographie était utilisée pour
célébrer l’héroïsme des combattants qui parviennent à terrasser le géant américain. C’est ce que symbolise la photographie prise le 10
septembre 1965, une combattante vietcong de 17 ans, Nguyen Thi Kim Lai, transférant un soldat américain, William A. Robinson, qui
vient d’être fait prisonnier. La force et le courage de l’image a été utilisé comme timbre en 1967, commémorant la destruction du

2 000e avion américain par l’armée populaire du Vietnam, de plus on ne voit pas les autres soldats, seuls sont photographiées ces
deux personnes.

Le timbre est devenu si populaire que les Nord vietnamiens ont demandé à Thomas Billhardt, un photographe est-allemand, de
reprendre un cliché du pilote américain mis en scène pour la propagande.

Après toutes ces photographies et aussi celle en juin 1975 où l’on peut voir le visage d'un soldat américain non identi é avec sur son
casque écrit « La guerre c’est l’enfer », il y a eu un gros retournement de l'opinion publique en Amérique.

Nous pouvons le constater avec les sondages signi catifs des américains par rapport à leur opinion sur la guerre du Vietnam.

En Novembre 1965, 65% approuvent l’envoie des troupes au Vietnam, en Mars 1968, 78% sont persuadés que leur pays est enlisé au
Vietnam et en Novembre 1968, ils souhaitent la n du con it, de plus il y a énormément de morts, « 57 777 soldats tués » et réélisent
Nixon pour cesser-le-feu en 1973.

Sur le graphique nous pouvons voir que l’opinion américaine pour cesser le con it est de 60% en Août 1972.

Il y a eu beaucoup de manifestations paci stes pour cesser cette guerre en Amérique et en Europe, comme la manifestation à New-
York contre la guerre du Vietnam en 1967 et celle organisée à Berlin le 21 octobre 1967, les deux photographies représentent les deux
manifestations citées et montre des panneaux où il est marqué « Mon ls a été tué au Vietnam, pour quoi ? L’Amérique » ( à New York )
et « Liberté pour les morts au Vietnam », « Les États-Unis défendent au Vietnam la liberté des dominants », « La négociation plutôt que
le napalm. » ( à Berlin ).

La presse et la télévision ont donc joués un rôle majeur dans l’opinion publique et ont su montrer la réalité du con it même avec
l’optimisme qu’il y avait au départ. Ils ont dénoncés, dépassés la censure et réussis à éveiller et alarmer les américains. Cependant, les
informations di usées en temps réel ont été décrétés par le secrétaire à la Défense McNamara ou le président Nixon, ainsi que
beaucoup de critiques, comme éléments expliquants la faible adhésion de l’opinion publique américaine, et leur défaite.
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