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PRESENTATION
Le présent document n'a pas valeur de règlement, il a vocation à être un manuel destiné à tout
personnel habilité à dispenser l'instruction T.I.O.R, des trois armées et de la gendarmerie.
Les photos n'y sont en aucun cas contractuelles. Elles constituent une aide visuelle, qui avec les
commentaires, doivent permettre de se remémorer les techniques.
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SOMMAIRE
LE CONCEPT
I. FORMATION 6
II. ORGANISATION, CONDUITE et SECURITE DES SEANCES D’INSTRUCTION 7
III. CADRE REGLEMENTAIRE DE L’ACTION 8
IV. LA RIPOSTE GRADUEE 13
V. LA RESPONSABILITE PENALE ET CIVIL 14
VI. DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ARMES 15
VII. CATALOGUE DES SEANCES DU PROGRAMME TIOR 18
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LE CONCEPT
Les TIOR ont été conçus pour répondre à l’aide de techniques simples et adaptées à des
situations complexes et parfois évolutives. C’est avec ces outils que le militaire devra s’entrainer,
se perfectionner et s’entretenir pour être opérationnel.
La pratique régulière des TIOR reste exigeante pour le corps et l’esprit mais elle ne doit pas être
comparée à une formation commando dans sa pédagogie et ne doit en aucun cas être
considérée comme réservée à une élite de pratiquants.
L’utilisation des TIOR est aussi bien adaptée pour les opération intérieures qu’extérieures.
L’évolution technique et pédagogique, le port des équipements opérationnels, la multitude des
contextes mis en place lors de l’apprentissage et de l’entrainement doivent permettre de
répondre parfaitement à la demande spécifique des objectifs se situant sur les différents
territoires (OPINT/OPEX).
A chaque instant de sa vie, le militaire représentant de l’Etat, peut être amené à utiliser les
TIOR. Il doit se tenir prêt en tout lieu et à tout moment quel que soit le contexte (civil ou
militaire) à intervenir et à utiliser ces techniques.
Le militaire devra donc Analyser la ou les situations et s’y Adapter en fonction de l’évolution afin
de répondre d’une manière la plus Efficiente possible.
Pour cela le soldat doit travailler en faisant preuve de combativité et de rusticité, lui permettant
ainsi de développer et canaliser son agressivité de manière contrôlée en supportant des
conditions difficiles, sous peine d’inefficacité.
L’activité en elle-même, développera et renforcera naturellement ces compétences. L’utilisation
de l’environnement naturel n’est pas la seule alternative. L’état de fatigue, le travail en
surnombre et la diversité des exercices mises en place amèneront aux pratiquants une capacité
d’adaptation et d’endurcissement du corps et de l’esprit confortant ainsi une certaine confiance
en soi.
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I - FORMATION
LES PREROGATIVES DE CHACUN (sous réserve de recyclage) :
L’Instructeur Sport de Combat peut diriger toutes séances de sport de combat. Il peut enseigner
toutes les techniques, y compris celles qu’il n’aurait pas apprises lors de son stage. Sous réserve
qu’il poursuive son apprentissage, qu’il entretienne ses savoir-faire et qu’il perfectionne ses
compétences au sein d’une structure fédérale. Tout cela lui permet d’être un conseiller technique
avisé auprès du commandement pour qu'il puisse proposer à ce dernier, la mise en œuvre de
modules complémentaires aux TIOR. Ainsi, au titre de l’Entrainement Physique Militaire et
Sportif, les séances programmées doivent avoir impérativement un rapport direct avec l’actualité
et l’emploi opérationnel du groupe et/ou du personnel instruit.
L’instructeur sport de combat est le seul habilité à diriger les assauts dans le cadre d’évaluations
intermédiaires ou finales des cycles d’instruction.
Au sein du CSA, l’instructeur sport de combat peut enseigner en qualité de bénévole, où la loi
n’exige aucun diplôme. Cependant, le président du club, doit être en mesure de s'assurer des
compétences techniques et pédagogiques de l'instructeur. Bien évidemment, l’Instructeur
Sport de Combat dispose de toutes les prérogatives de l’instructeur TIOR.
L’Instructeur TIOR peut diriger, dans une logique de progressivité, toutes les séances du
programme TIOR, de jour comme de nuit. Ses élèves pourront ou non, porter des équipements
de combat avec armement. Il conçoit les parcours synthèses et il est apte à diriger des assauts,
mais uniquement, dans le cadre de la préparation des candidats aux tests d’entrée des stages :
MTIOR, ITIOR et ISC. L’ITIOR, quant à lui, peut organiser, au sein de son unité, un stage de
Moniteur TIOR décentralisé. Il s'appuiera sur d'autres moniteurs TIOR et instructeurs TIOR en
cours de validité.
Le Moniteur TIOR, peut diriger une partie des séances du programme de la FTE, de jour
uniquement. Bien qu’il instruise en autonomie, le MTIOR doit être parrainé par un ITIOR ou un
ISC, qui vérifiera régulièrement ses compétences et s'assurera de sa formation continue.
Le MTIOR, peut également être meneur lors de parcours synthèse.
LA PEDAGOGIE TIOR
Les TIOR appartiennent au domaine EPMS, c’est la raison pour laquelle leur instruction doit être
intégrée régulièrement au programme, au même titre que les autres activités physiques. La
pratique des sports de combat doit être répétitive et non considérée comme acquise. Toutes les
séances peuvent être revues inlassablement, de l’apprentissage au perfectionnement.
L’élève devra, à partir de situations très précises, répondre de manière inattendue mais codifiée.
Le formateur intervient progressivement pour guider l’élève dans sa recherche. C’est ici que son
rôle prend tout son sens. Il doit l’orienter dans la bonne direction.
Certes la notion de « drill » n’est pas à proscrire. Un geste doit toujours être répété
correctement « mille fois » pour être considéré comme une réponse juste.
Les méthodes pédagogiques doivent être variées malgré une contrainte temporelle significative.
Il est nécessaire de rappeler que si les programmes FTE et MTIOR imposent des volumes
horaires contraignants, il s’agit là d’un minimum et non d’un maximum.
LA SECURITE DES SEANCES TIOR (liste non exhaustive mais à respecter impérativement)
La pratique des TIOR comporte des risques. Cela impose le respect de certaines règles de
sécurité, y compris pour les cadres. Le formateur est le seul responsable de la sécurité. C’est à
lui de faire respecter scrupuleusement les consignes.
Lieu : Adapté à la séance et à la météo. Zone reconnue, dégagée de tout obstacle et de tout
danger, et proportionnelle au nombre d’élèves.
Tenue : Faire enlever tout objet ou bijou pouvant blesser autrui ou soi-même. Attention : n’étant
pas en mesure de vérifier, le formateur doit faire une mise en garde sur le port des piercings,
notamment ceux de la langue, du sexe et du nombril. Le port du protège-dent est vivement
recommandé. Faire recouvrir les boucles des rangers en faisant retrousser les
chaussettes, sauf si la longueur du pantalon le permet déjà.
Discours – Comportement : Pour imposer le respect d’une discipline stricte, le formateur doit
informer les élèves à chaque séance et chaque technique, des problèmes de sécurité et ne doit
pas craindre de se répéter. Il doit convenir d’un code de signaux simples permettant d’obtenir
l’arrêt de toute prise douloureuse ou dangereuse. Le formateur doit être exemplaire et vigilant.
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CHRONOLOGIE D’UNE SEANCE TIOR
Précise et concise, cette fiche doit être le « canevas exact » de ce que sera le cours. En aucun
cas il s’agit de remplir les cases d’une fiche type. Elle peut prendre la forme souhaitée, mais doit
résulter d’une démarche amenant le formateur à répondre aux questions suivantes : Quand ?
Où ? Avec qui ? Combien ? Pourquoi ? Avec quoi ? Comment ?...A partir de cela, il faut imaginer
simplement les situations que vous aimeriez mettre en place pour faciliter l’apprentissage des
élèves. Par anticipation, il faut chercher des éducatifs qui permettront de remédier à leurs
difficultés.
2)Prise en main.
4)Partie principale :
Exécution
Dans un premier temps, l’élève doit rechercher des solutions par rapport à une cible en
mouvement. Ce moment est mis à profit par les formateurs, pour apprécier les forces et points
faibles collectifs. Simultanément, débute le travail de correction et de remédiation. Dans un
second temps, le formateur peut imposer le rythme et le nombre répétitions. Ce qui a pour but
d’automatiser certaines phases du mouvement et de multiplier les acquisitions.
Conclusion
Un exercice synthèse incluant les techniques étudiées au cours de la séance, doit être proposé
aux élèves. L’accent sera mis sur la mobilité, l’intensité et la lucidité.
5)Retour au calme
Quelles que soient les techniques utilisées, cette étape est primordiale. Elle doit permettre à
l’organisme de retrouver un rythme cardiopulmonaire satisfaisant ainsi qu’un retour stable de la
tension nerveuse. Par ailleurs, la fin de séance est un moment privilégié d’échanges et un retour
sur ce qui vient d’être réalisé. C’est un excellent moyen de « valider » la séance.
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III. CADRE REGLEMENTAIRE DE L’ACTION
Connaître la cadre réglementaire de l’action :
• Savoir pourquoi on emploie la force;
• Décider quand on doit employer la force;
• Réaliser quand on doit cesser d’employer la force.
Pourquoi ?
• Respect de l’intégrité de la personne humaine en accord avec les droits de l’homme;
• Protection des militaires et de l’institution des conséquences médiatiques;
• Protection des militaires des conséquences pénales de l’emploi de la force;
• Le contrôle d’un accès;
• Le contrôle d’identité est une opération qui consiste à inviter une personne à justifier de son
identité. Ce type de contrôle est réservé aux forces de l’ordre.
Le militaire est amené, dans le cadre de ses fonctions, à vérifier un « laissez passé » donnant
accès à la zone qu’il est chargé de surveiller pour en assurer la sécurité. Ce type de contrôle
n’est pas assimilé à un contrôle d’identité prévu par la loi. Il se limite à des vérifications de
documents détenus par des personnes qui doivent justifier d’une qualité ou d’une qualification.
Dans le cas où une personne refuserait de se prêter au contrôle, le militaire doit interdire l’accès
de l’intéressé à la zone militaire.
Intrusion
Les articles 4135, 4137, 4138 du Code Pénal, stipulent que le fait, ainsi que la tentative, de
s’introduire frauduleusement sans autorisation des autorités compétentes sur un terrain
militaire est puni d’emprisonnement et d’une amende.
Les installations concernées sont « les terrains, les constructions, les engins et appareils
quelconques, affectés à l’autorité militaire ou placés sous son contrôle. »
Selon le T.T.A. 123, instruction sur la sécurité en temps normal du personnel, des installations et
des matériels militaires : « il est donc nécessaire que l’appartenance à l’autorité militaire soit
matérialisée sans ambiguïté, et qu’il y ait intention frauduleuse. Dès lors, que ces deux
conditions sont réunies, le contrevenant peut être appréhendé puisqu’il y a délit. »
Article 73, du Code Pénal « dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine
d’emprisonnement, toute personne à qualité pour appréhender l’auteur et le conduire devant
l’officier de police judiciaire le plus proche. »
Flagrant délit
L’article 53, du Code de Procédure Pénale, définit les quatre cas de flagrant délit :
• lorsque l’infraction se commet actuellement;
• lorsque l’infraction vient de se commettre;
• lorsque, dans un temps très voisin de l ‘action, la personne soupçonnée est poursuivie par la
clameur publique,
• lorsque, dans un temps très voisin de l’action, la personne est trouvée en possession d’objets
ou présente des traces et indices laissant penser qu’elle a participé au crime ou au délit.
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Appréhender un individu
Un individu appréhendé, doit être remis à un officier de police judiciaire de la gendarmerie ou
de la police nationale. L’individu doit être constamment placé sous la surveillance visuelle du
personnel de sécurité afin d’éviter toute tentative de fuite, d’agression ou d’automutilation.
Le T.T.A. 123 impose les règles suivantes :
La légitime défense
La légitime défense est le droit de se défendre ou défendre autrui contre une agression injuste
et actuelle, de même que le droit de défendre un bien pour interrompre l’exécution de
l’agression exercée à son encontre.
La légitime défense est une cause d’irresponsabilité ou d’atténuation de la responsabilité pénale
engagée lorsqu’il y a crime ou délit. Mais des coups mortels peuvent être légitimement portés
lorsque leur auteur a pu raisonnablement estimer que sa vie ou celle d’autrui était en danger.
L’usage d’une arme à feu sera ainsi justifié pour repousser une agression particulièrement
violente, ou une attitude menaçante, lorsque les circonstances laissent penser qu’elle va être
suivie d’un acte mettant la vie en danger. Ainsi, la défense est généralement légitime si
l’agresseur possède une arme pouvant provoquer la mort ou de graves blessures, et s’il s’en est
déjà servi ou s’il s’apprête à s’en servir dans l’intention évidente de tuer.
Article 1224, acte commandé par l’autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal.
Article 1225, alinéa1, la légitime défense des personnes.
La légitime défense est autorisée par la loi lorsque les conditions suivantes sont réunies :
Une personne (militaire) subit une atteinte (agression) :
• injustifiée, contraire au droit, à la loi ;
• actuelle, imminente, sur le point de se réaliser ;
• réelle, existence certaine d’un danger.
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Article 1225 alinéa 2, la légitime défense des biens.
Droit de défendre un bien pour interrompre l’exécution de l’agression exercée à son encontre.
Elle doit réunir les conditions suivantes :
• Le bien doit être menacé par l’exécution d’un crime ou d’un délit
• L’acte de défense doit être :
• strictement nécessaire ;
• autre qu’un homicide volontaire car un crime ou un délit contre un bien ne peut justifier la
mort d’une personne ;
• proportionné au préjudice qui serait résulté de l’agression (c’est à la personne ayant accompli
l’acte de défense, de démontrer que le principe de proportionnalité a été respecté).
Article 1226 du Code Pénal.
Est présumé avoir agi en état de légitime défense, celui qui accomplit l’acte (de légitime
défense) :
• pour repousser, de nuit, l’entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité ;
• pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence;
• usage des armes et ouverture du feu.
Les principes de la légitime défense s’appliquent en tous lieux et en tout temps.
« Concrètement, la conduite à tenir sera toujours :
• de riposter par le feu en cas de menace avec une arme à feu par un agresseur ;
• de riposter par le feu à une attaque avec une arme blanche à courte distance ;
• de s’interposer physiquement face à un vol d’armement (ou tentative) sans usage des armes
(la Légitime défense pourra être invoquée si l’agresseur menace la vie de l’agressé par
exemple en sortant une arme ou en essayant de l’utiliser) » T.T.A. 123.
Sous réserve d’une appréciation différente des faits par le juge, l’usage des armes est justifié
dans les cas suivants pour lesquels l’auteur des faits a pu raisonnablement croire que sa vie ou
celle d’autrui était en danger :
• face à un agresseur prenant physiquement l’avantage sur l’agressé, faisant preuve d’une
extrême habileté dans le maniement d’une arme rudimentaire, bénéficiant d’un effet de
surprise plaçant l’agressé en situation de nette infériorité ;
• face à l’agression en nombre d’une personne isolée ;
• si l’agressé est blessé ;
• s’il apparaît impossible de désarmer autrement l’agresseur ;
• contre un individu qui tente de désarmer l’agressé isolé ;
• contre le conducteur d’un véhicule qui fonce délibérément avec l’intention de percuter une
personne.
A contrario, il ne peut y avoir de légitime défense lorsque l’on tire contre un adversaire qui
s’enfuit, qui se rend ou qui a été neutralisé. Un tel comportement s’apparente à des
représailles.
De même, il ne peut être fait usage des armes lorsque la personne peut être aisément maîtrisée
ou lorsqu’elle tente d’atteindre une arme, mais ne l’a pas entre en main.
Conclusion : la primauté du cadre juridique
La mise en œuvre des T.I.O.R. doit avant tout, accorder une importance primordiale au cadre
juridique. La variété des situations fait de chaque opération un cas d’espèce. Pour l’occasion,
des règles particulières ont été éditées. En particulier, une attention spéciale est portée aux
conditions d’emploi de la force et de l’ouverture du feu. Les cadres et les hommes doivent les
connaître. Ils doivent aussi être pleinement conscients de leurs responsabilités, ainsi que des
risques qu’ils encourent pénalement en cas de non respect des règles en vigueur. La formation
tant des hommes et des cadres que des formateurs spécialisés doit impérativement accorder
une attention particulière à l’acquisition et à l’assimilation concrète de ces notions.
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NOTES PERSONNELLES
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IV. LA RIPOSTE GRADUEE
Depuis plus d’une décennie, les nations occidentales sont de plus en plus souvent engagées
dans de nouvelles formes d’opérations dont la finalité n’est plus forcément la destruction totale
de l’adversaire mais le rétablissement et/ou le maintien de la paix.
Dans ce contexte, nos forces doivent toujours garder le moyen d’être victorieuses dans la phase
ultime du combat rapproché, le corps à corps.
Le cadre juridique dans lequel se déroulent les opérations d’interposition, le respect de la vie
humaine et de l’intégralité physique des personnes imposent aux forces de disposer de moyens
et de procédures leur permettant de répondre à l’agressivité et à la violence qui leur sont
opposées par une riposte adaptée.
Définition
Dans le cadre des missions de coercition de forces ou des missions de maîtrise de la violence,
les T.I.O.R. regroupent des techniques permettant légalement :
• de contrôler un accès ;
• de maîtriser un individu agressif ;
• de se défendre lors d’une agression… en employant le niveau de force strictement suffisant.
Ce processus global d’éducation, dont l’aboutissement peut être l’usage des armes, repose sur
la connaissance des textes et de leur application opérationnelle, sur l’analyse de cas concrets,
sur un entraînement au tir adapté et opérationnel, sur l’apprentissage tactique des situations,
complété par une réflexion approfondie, l’ensemble conduisant à une réaction appropriée.
La théorie de la riposte graduée a été élaborée afin de définir les niveaux d’emploi de la force
nécessaire pour maîtriser un individu.
Dans une confrontation, le militaire cherche avant tout à maîtriser son opposant en privilégiant
les moyens qui permettent d’obtenir le meilleur contrôle de la situation en causant le moins de
dommages.
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V. LA RESPONSABILITE PENALE ET CIVILE
La responsabilité pénale
Elle est engagée quand on enfreint la loi (crime ou délit), qu’il y ait ou non dommages. C’est une
responsabilité devant la société, elle peut se traduire par une peine d’emprisonnement et/ou
une amende.
Les articles invoqués peuvent être :
• l’homicide volontaire, art.2216 du Code Pénal ;
• les blessures involontaires ;
• la mise en danger d’autrui, art.2231.
La responsabilité civile
Il s’agit d’un contentieux entre deux personnes dont l’une au moins demande réparation, c’est-
à-dire des dommages et intérêts.
Les articles 1382 et 1383 du Code Civil posent les principes de la responsabilité délictuelle, de la
responsabilité pour le fait d’autrui, de la responsabilité du fait des choses, des animaux et des
bâtiments.
Article 1382 : « tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui
par la faute duquel il est arrivé, à le réparer. »
Article 1383 : « chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait,
mais encore par négligence ou par son imprudence. »
L’article 1383 pose trois conditions de la responsabilité civile à savoir, une faute qui doit être
prouvée, un dommage subi, et un lien de causalité entre les deux.
Article 13841 : « on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son fait,
mais encore celui causé par le fait des personnes dont on doit répondre ou des choses que l’on
a sous la garde. »
On peut être responsable par la faute des personnes dont on doit répondre :
• les moniteurs des T.I.O.R. ;
• le personnel que l’on a sous ses ordres.
On peut être également responsable du matériel que l’on a sous sa garde, c’est le cas du
matériel des T.I.O.R. employé à l’instruction comme en opérations.
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VI. DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ARMES
Introduction
Le Code Pénal compte parmi ses objectifs « la défense de la personne humaine pour assurer
son plein épanouissement en la protégeant contre toutes les atteintes ». Il accentue la
répression des infractions commises à l’aide d’une arme, premier facteur d’insécurité pour les
personnes.
L’article 13275 du Code Pénal donne donc une définition précise de l’arme :
« est une arme tout objet conçu pour tuer ou blesser ; tout autre objet susceptible de présenter
un danger pour les personnes est assimilé à une arme dès lors qu’il est utilisé pour tuer, blesser
ou menacer, ou qu’il est destiné, par celui qui en est porteur, à tuer, blesser ou menacer. est
assimilé à une arme tout autre objet qui, présentant avec l’arme définie au premier alinéa, une
ressemblance de nature à créer une confusion, est utilisé pour menacer de tuer ou de blesser,
ou est destiné par celui qui en porteur à menacer de tuer ou de blesser. »
L’article 19 de la loi 96647 juillet 1996, détermine que : « L’utilisation d’un animal pour tuer,
blesser ou menacer est assimilée à l’usage d’une arme. »
L’article 13275, définit l’arme par nature mais distingue également l’arme par destination, et
l’arme simulée ou factice.
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L’arme factice ou simulée
Tout objet présentant avec une arme par nature une ressemblance de nature à créer une
confusion qui est utilisée pour menacer de tuer ou de blesser.
Exemple : jouet imitant une arme par nature.
La ressemblance doit être suffisante pour tromper une personne raisonnablement attentive, ce
qui exclut les imitations grossières. Il est cependant, tenu compte, des facteurs propres à la
victime : âge, sexe, état de santé et des circonstances de l’agression : lieu et éclairage.
Classement des matériels, des armes, des munitions et de leurs éléments.
(Voir en annexe, extrait du décret n°2013700 du 30 juillet 2013 portant application de la loi
n°2012304 du 6 mars 2012 relative à l’établissement d’un contrôle des armes modernes,
simplifié et préventif)
L’acquisition, c’est le fait d’acquérir, de prendre possession d’une arme (achat, don, legs…)
La détention, c’est le fait de détenir, de posséder une arme chez soi.
Exemple : fusil de chasse, nunchaku.
L’acquisition et la détention sont interdites pour les matériels de guerre (1ere, 2nde et 3eme
catégories) ainsi que les armes (et éléments d’arme et munition) de la 4ème catégorie (arme de
défense).
Des autorisations peuvent être délivrées aux catégories de personnels suivantes : militaires,
fonctionnaires et agents des administrations publiques, personnels chargés de
gardiennage ou convoyage, certaines associations sportives.
Exemple : Un militaire ne peut acquérir une arme de guerre à l’étranger et la rapporter en
France.
L’acquisition et la détention sont libres pour les armes de classe D. Certaines armes de cette
catégorie sont soumises à enregistrement. Le port : c’est avoir l’arme sur soi, dans un étui ou
non, de telle sorte que le détenteur peut la saisir immédiatement et à volonté.
Le transport : tout mode de déplacement de l’arme autre que le port, à l’exclusion du
dessaisissement (ex : envoi par la poste).
Cas des véhicules automobiles :
La jurisprudence a tendance à considérer que le fait d’avoir une arme dans une véhicule
automobile, peut constituer un port d’arme prohibé si le conducteur peut se saisir
immédiatement de l’arme et faire feu instantanément.
En principe, l’arme proposée dans le coffre d’un véhicule automobile ne peut donner lieu à une
poursuite pour port prohibé, dès lors que le conducteur ne peut s’en saisir immédiatement. On
parlera alors de transport.
Le port et le transport d’une arme de chasse sont autorisés sous conditions.
Le transport des armes (et munitions) de guerre, de défense (classe A) , des armes blanches et
des armes de poing de la classe C et D sont interdits.
Le port des armes (et munitions) de guerre, de défense, des armes blanches est interdit.
Des autorisations de port d’arme sont délivrées dans les conditions strictes aux personnels
suivants (et dans le cadre de leurs fonctions) : les fonctionnaires de police, les douanes, les
militaires, les personnels chargés de gardiennage ou convoyage.
Exemple :
• l’acquisition et la détention d’un pistolet d’alarme (classe D) sont autorisées, le port et
transport interdits ;
• l’acquisition, la détention, le port et le transport d’un pistolet à grenaille (classe D) sont
interdits ;
• l’acquisition et la détention d’un bâton télescopique (classe D) sont autorisées.
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NOTES PERSONNELLES
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VII . CATALOGUE DES SEANCES DU PROGRAMME TIOR
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Techniques opérationnelles spécifiques (TOS)
Niveau Niveau
Volume
Intitulé Contenu minimum minimum
horaire
exécutant enseignant
Contrôle d’individu en bi angulation ou
triangulation
TOS 1 2H Novice MTIOR
Transitions d’armes
Mise au sol avec armement
Adaptation des TIOR au port de l’équipement et
TOS 2 1H Novice ITIOR
du sac de combat
Frappe avec l’arme longue (AL)
Défense avec AL sur attaque en poings ou pieds
TOS 3 Défense avec AL sur attaque avec objet 1H Novice MTIOR
contendant
Défense avec AL sur saisie de l’arme
Défense sur menace à l’arme à feu (courte et
TOS 4 longue) 2H Novice ITIOR
Attaque de sentinelle
Défendre et porter assistance à un tiers sur
TOS 5 2H Novice MTIOR
attaques mains nues, couteau ou arme à feu
Contrôle d’une personne au sol non coopérative
TOS 6 2H Novice ITIOR
avec ou sans retournement
TOS 7 TIOR et stress opérationnel 2H Novice ITIOR
Extraction d’un ou de plusieurs individus d’un
TOS 8 2H Novice ITIOR
véhicule
TOS 9 Drill cas concrets 4H Novice MTIOR
TOS 10 Mise en situation opérationnelles 3H ITIOR ITIOR
Il ne s’agit pas ici de décrire ce qu’est un point vital ou sensible, mais de situer les points faibles
du corps humain si ces zones sont mises à mal. Lors d’un travail statique, cet exercice peut
s’avérer ludique et dynamique, en utilisant les trois étages de frappe.
L’élève est mis en situation de recherche de cibles en tournant autour d’un partenaire, dans un
sens puis dans l’autre et sur soi-même, de manière à l’avoir parfois de face, de dos ou de profil.
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Les zones de frappe à privilégier ou à éviter en fonction du contexte.
NOTA : Les zones de frappes décrites ci-dessus deviennent des zones autorisées ou interdites
uniquement par le contexte dans lequel se trouve le militaire.
•Le respect de la loi. La riposte doit être proportionnelle à l'attaque.
•Le cadre d’emploi, avec les consignes ordonnées par le commandement, concernant
l’utilisation de la force.
•La situation dans laquelle on se trouve pendant l’affrontement. Lorsque sa vie ou celle d’autrui
est directement menacée, il faut la préserver, coûte que coûte.
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La garde active
Percussion main ouverte bras avant et Percussion poing fermé bras avant et
arrière. Le bras avant sera essentiellement arrière. Elle sera essentiellement utilisée au
utilisé pour stopper et le bras arrière pour corps pour éviter tout dommage au poing
percuter. et/ou au visage de l’assaillant.
Coup de genou au corps ou génital avec Coup de pied circulaire bas intérieur ou
saisie. extérieur cuisse.
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Défense sur percussion en coup de poing Défense sur percussion en coup de poing
direct. Monter les bras simultanément et direct. Chasser la percussion de manière à
bloquer avec les avant-bras sans lâcher se retrouver sur l’extérieur de l’agresseur.
l’agresseur du regard.
Défense sur percussion en coup de poing Défense sur percussion en coup de pied
circulaire. Monter le bras en fermant direct. Effectuer une parade chassée en se
l’angle du coude de manière à bloquer la décalant sur l’extérieur de l’agresseur.
percussion avec le bras et /ou l’avant-bras.
Défense sur percussion en coup de pied Défense sur percussion en coup de pied
direct. Effectuer une parade bloquée avec circulaire. Effectuer un blocage avec le tibia
les avant-bras. en ouvrant le genou sur l’extérieur ou éviter la
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percussion vers l’arrière.
TSA 2. TRANSITION AU SOL
La réalité du combat pourra peut-être nous amener à nous retrouver au sol suite à une
percussion ou à un déséquilibre. Quoi qu’il en soit, la priorité sera de se relever le plus
rapidement possible. En aucun cas, il ne faudra chercher le sol pour combattre!
Chute arrière. Elle sera mise en place suite à un déséquilibre ou à une percussion. Dès le
déséquilibre, chercher le contact au sol avec la fesse en enroulant le dos et en collant le
menton à la poitrine. Eviter d’impacter sur le coccyx et de rouler sur la colonne vertébrale.
Garde au sol. Avec un adversaire à distance, mettre les mains au sol pour orienter ses
déplacements et ouvrir les pointes de pieds sur l’extérieur pour rendre plus efficaces les
frappes éventuelles. Avec un adversaire au contact, se protéger le visage en garde.
Relevage en base. A la suite d’une chute, dès que la distance le permet, poser une main
sur le sol pendant que l’autre reste en protection, puis se redresser en passant une jambe
sous les fesses pour reprendre un appui et se remettre en garde.
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Défense avec percussion du sol. Percuter l’assaillant avec des frappes directs sur les tibias /
les genoux / sur les parties génitales ou bien au visage en prenant appui avec ses mains.
Renversement de face. Suite à une chute au sol où l’adversaire suit de front pour percuter.
Se protéger avec sa garde de bras et se mettre en boule pour le bloquer avec les pieds.
Rapidement lui saisir les talons et pousser violement son bassin en tirant ses pieds. Dès la
mise au sol, se relever.
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Défense sur percussion au sol. Bloquer les percussions avec les avant-bras puis rapidement
passer par les épaules pour venir bloquer les bras en cassant les poignets et en serrant les
coudes (possibilité de tenir le textile).
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TSA 3. DEFENSE SUR SAISIE/CEINTURE
Lors d’une saisie ou d’une ceinture, la priorité sera toujours de respecter ces 3 points:
Défense sur saisie de face à une main. A la suite d’une saisie pouvant engendrer une
percussion ou une traction, stabiliser ses appuis puis contrôler la saisie si besoin en se
protégeant et faire relâcher l’agresseur à l’aide d’une ou de plusieurs percussions.
Défense sur saisie de face à deux mains. A la suite d’une saisie à deux mains initiant
intuitivement un coup de tête, stabiliser ses appuis et se protéger le visage avant de
percuter les parties génitales pour faire relâcher la saisie.
30
Défense sur saisie de côté tiré ou poussé. A la suite d’une saisie où l’agresseur cherche à
vous tirer ou vous pousser, se stabiliser en analysant rapidement la situation et se protéger
pour ensuite délivrer une percussion à la face ou au niveau des parties génitales.
1 2 3
4 5
Défense sur ceinture de tête de côté. A la suite d’une saisie tête de côté initiée lors d’un
affrontement ou par derrière, se stabiliser puis percuter les parties génitales avant de
crocheter la tête avec le bras opposé et faire basculer l’individu à l’aide d’un barrage de la
jambe arrière. Dès la mise au sol, reprendre le contrôle de la situation avec percussion si
besoin.
31
Défense sur ceinture de tête de côté V2. Se stabiliser puis percuter les parties génitales
avant de crocheter la tête avec le bras opposé et basculer avec l’individu au sol avant de
reprendre le contrôle de la situation avec des percussions si besoin.
Défense sur ceinture arrière bras non pris. A la suite d’une ceinture arrière bras non pris
effectuée lors d’une situation frontale que vous étiez en train de gérer, se stabiliser et se
protéger si besoin (agresseur en plus) puis délivrer des percussions en fonction de vos
disponibilités pour faire lâcher la saisie (sur les mains, tibias, génitales ou au visage).
32
1 2
3 4
Défense sur ceinture arrière bras pris. A la suite d’une ceinture arrière bras pris effectués
par un assaillant cherchant à vous bloquer ou vous extraire d’une situation. Se stabiliser en
lui tenant les mains puis rapidement tendre les bras vers l’avant en le percutant avec votre
bassin vers l’arrière pour faire desserrer l’étreinte. Terminer par une percussion génitale
avec le bras ou la main pour éviter une ceinture à nouveau.
Défense sur ceinture avant bras pris. A la suite d’une ceinture avant bras pris effectués lors
d’une situation frontale où l’individu a peut-être profité du détournement de votre regard
lors d’une situation de conflit, se stabiliser et venir lui bloquer les hanches afin de créer un
espace suffisant pour lui percuter les parties génitales.
33
TSA 4. TECHNIQUE DE MISE AU SOL
3 4
5 6
Mise au sol bras tendu. En se protégeant, après avoir délivré une percussion, saisir le
poignet de l’individu puis le lui tirer fortement en plaçant le bord cubital de l’avant bras au
dessus de l’articulation de son coude. Effectuer une traction en reculant pour procéder à la
mise au sol. Dès le contact au sol effectué, poser un premier genou sur l’omoplate ou
l’épaule pour assurer un premier contrôle puis faire un léger pivot pour finaliser la mise au
sol avec un contrôle du bras en extension par clé de poignet si besoin.
35
1 2
Mise au sol bras tendu par l’arrière. Simultanément, saisir le poignet de l’individu en
plaçant (percussion) le bord cubital de l’avant bras au dessus de l’articulation de son coude.
Effectuer une pression vers l’avant et déborder l’assaillant pour le tracter et effectuer la
mise au sol. Dès le contact au sol effectué, poser un premier genou sur l’omoplate ou
l’épaule pour assurer un premier contrôle puis faire un léger pivot pour finaliser la mise au
sol avec un contrôle du bras en extension par clé de poignet si besoin.
Contrôle au sol bras tendu. Contrôler le Contrôle au sol bras fléchi. Contrôler le bras
bras de l’agresseur entre les cuisses en de l’agresseur entre les cuisses en
effectuant une clé de poignet si besoin. En fléchissant son bras afin que son coude se
fonction de votre poids équipé, se redresser retrouve au dessus de votre pubis.
à genou pour un meilleur contrôle. 36
1 2
3 4
Contrôle au sol à cheval. Après avoir terminé la mise au sol et contrôlé un premier bras en
« contrôle bras fléchi », demander à la personne son bras ou le lui récupérer. Par la suite, lui
tenir fermement les deux mains en exerçant une pression et pivoter en maintenant celle-ci
afin de bloquer un premier genou au niveau de son coude. Terminer en positionnant votre
second genou et exercer une pression vers l’avant si besoin pour verrouiller le contrôle.
37
1 2
3 4
5 5 6
Mise au sol par l’épaule bras fort. Après avoir délivré une percussion sous la ligne du
sternum, venir récupérer l’épaule de l’individu en plaçant un bras sous son aisselle et l’autre
par dessus son épaule. Rapidement, venir saisir le poignet sur l’épaule en serrant fort les
coudes et en étant compact. Ensuite, tractionner l’individu vers l’arrière en reculant et en
s’abaissant jusqu’au sol. Une fois la mise au sol effectuée, garder le contrôle de l’épaule et
pivoter autour pour terminer par un contrôle bras tendu ou bras fléchi.
38
1 2
3 4
Mise au sol par l’épaule bras faible. Après avoir délivré une percussion sous la ligne du
sternum, venir récupérer l’épaule de l’individu en plaçant un bras sous son aisselle et l’autre
par dessus son épaule. Rapidement, venir saisir le poignet sur l’épaule en serrant fort les
coudes et en étant compact. Ensuite, effectuer une rotation afin de se retrouver dans le
même sens de marche que l’individu puis exercer une pression vers le sol et vers l’avant en le
débordant. Une fois la mise au sol effectuée, garder le contrôle de l’épaule et pivoter autour
pour terminer par un contrôle bras tendu ou bras fléchi.
39
1 2
4 Un soutien
d’une tiers
personne
viendra
compléter le
contrôle si
besoin.
Mise au sol par la tête. Après avoir délivré une percussion sous la ligne du sternum, se
rapprocher de la tête de l’individu et venir la lui saisir. Avec la main forte, percuter avec le
plat de la main la partie postérieure/inférieure de la tête (poignet fléchi et avant bras collé
contre son visage) et simultanément avec l’autre main lui crocheter la mâchoire. Par la
suite, rapidement faire glisser sa tête le long de votre buste pour la diriger au sol en vous
mettant à genou. Puis finaliser, en positionnant sa tête entre vos cuisses, le tout complété
par une pression cervicale des deux mains(angle pouce index).
Cette technique peut être utilisée dans une situation où l’utilisation des autres mises au sol
serait impossible voire très compliqués.
Attention! Aucune action en torsion cervicale n’est effectuée, lors de la mise en place de
cette technique, le respect de l’alignement cervical reste primordial pour éviter tout
40
dommage!
1
2 2
3 3
Mise au sol par le textile. Par derrière, percuter violement les trapèzes de l’individu et
saisir le textile immédiatement pour le tirer au sol en reculant légèrement. Ensuite, deux
possibilités s’offrent à vous:
• Le mettre à plat et terminer par un contrôle poitrine (le genou sur le sternum);
• Le faire pivoter à l’aide du textile pour le mettre à plat ventre et terminer le contrôle
avec un genou dans le dos.
41
TSA 5. PALPATION, RELEVAGE et CONDUITE
Les palpations de sécurité ne sont en aucun cas une fouille. Le militaire n’a aucune légitimité
notamment en opération intérieure pour fouiller l’intérieur d’une poche, d’un vêtement ou
d’un sac. La palpation sera mise en œuvre lorsqu’il y aura suspicion de risque quant à la
possession d’une arme ou de quelque chose pouvant porter atteinte à l’intégrité physique du
militaire ou de tierces personnes (couteau, arme à feu, lacrymogène, arme électrique…).
Elle sera effectuée de manière méthodique (ex: du haut vers le bas ou inversement) en
palpant les deux faces du corps (antérieure et postérieure). La palpation sera faite du bout
des doigts (la pulpe) en tapotant afin d’éviter de se blesser. Il ne faudra pas oublier de palper
la zone des parties génitales.
Attention! Afin de ne pas porter atteinte à l’intégrité physique, les palpations seront
effectuées par sexe (un homme pour un homme et une femme pour une femme).
Seulement si la mise en danger effective du militaire est avérée, la palpation
homme/femme sera possible.
1 2
3 4
Palpation debout. Cette technique sera mise en place à la vue d’une personne coopérative
ne présentant pas de signes d’agressivité ou de danger particulier.
A distance verbale, informer l’individu qu’il va être palpé pour des rasions de sécurité. Lui
demander s’il a sur lui quelque chose de dangereux, en lui énumérant si besoin les types
d’armes. Lui ordonner de lever les bras paumes de mains vers le ciel (si besoin, mimer les
commandements). Ensuite, lui demander de se mettre dos à vous sans bouger. S'approcher
de lui en sécurité et venir lui contrôler l’épaule et le talon.
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5 6
7 8
Le contrôle épaule peut également être effectué par une saisie textile si l’individu est
quelque peu agité. Procéder à la palpation de manière méthodique sans oublier la partie
postérieure du corps. Ensuite, afin de compléter la palpation de l’autre côté, faire un
changement de main en sécurité (toujours bloquer le talon). Puis se repositionner comme à
l’identique de l’autre côté (épaule et pied de l’individu contrôlés) pour terminer la
palpation.
Avant la palpation ou lors de celle-ci, si l’individu dit qu’il possède effectivement une
arme ou si vous en découvrez une. Au vu de la situation, s’il continue à coopérer, lui
demander quel type d’arme il a (risque majeur ou pas) et lui ordonner de la sortir
lentement en la prenant du bout des doigts et la poser sur le sol délicatement, le tout en
prenant ses distances.
Si l’individu ne souhaite pas sortir l’arme, par souci de sécurité, contacter les forces de
l’ordre afin de procéder à « une fouille ». Seulement, s’il y a un risque majeur donc un
danger avéré sur les militaires ou des tierces personnes dû au port de cette arme, le
militaire pourra procéder à celle-ci. Elle sera effectuée avec des gants afin de ne pas
laisser d’empreintes sur l’arme qui aurait pu être utilisée auparavant dans un méfait.
En tout état de cause, si le contexte le permet, lui ordonner de se mettre au sol pour
procéder à la palpation et retirer l’arme et si la personne commence à s’agiter et ne plus
coopérer, une mise au sol avec contrainte sera effectuée.
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1 2
3 4
Palpation à genoux.
Cette technique sera mise en place si l’individu est agité ou s’il y a un risque potentiel de
procéder à une palpation debout. De ce fait, la palpation à genoux devra être mise en
œuvre.
Après avoir dit à l’individu de se mettre à genoux (chevilles croisées ou pas), les doigts
croisés sur la tête, le contourner pour commencer la palpation. Approcher en sécurité et
venir lui serrer les doigts afin de les maintenir sans les lui écraser. Positionner un pied entre
ses chevilles et coucher le dos de l’individu en contrainte sur la cuisse. Procéder à la
palpation méthodiquement puis changer de côté en sécurité (voir palpation debout).
Si une arme est découverte, procéder comme avec la palpation debout (voir encadré).
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1 2
3 4
5 6
Palpation au sol.
Cette technique sera mise en place si l’individu est considéré comme dangereux ou s’il
n’obtempère pas. La mise au sol sera faite verbalement ou physiquement sous contrainte.
En partant d’un contrôle au sol, joindre les mains du contrevenant et contrôler l’intérieur
de son coude avec un genou. Ensuite, lui saisir le coude opposé afin de le retourner puis
poser une main sur son front pour lui basculer la tête en arrière et y mettre le talon de la
chaussure. La saisie du bras peut être effectuée bras fléchi ou bras tendu. Commencer la
palpation de manière méthodique sans oublier la partie postérieure et la partie basse
(jambes).
45
7 8
Si lors de la palpation, l’individu s’agite de trop, le contrôle pourra être complété par une
autre personne (épaule ou cheville).
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71 82
3 4
En partant de la position « contrôle au sol bras tendu », lui saisir l’articulation du pouce
fortement afin d’avoir la paume de votre main sur le dos de sa main et le bout de vos doigts
à l’intérieur de sa main. Exercer une pression de manière à amorcer une clé de poignet puis
avec votre autre main, lui saisir le coude par l’intérieur. Rapidement, lui faire passer sa main
sous son aisselle et lui dire de se relever. Naturellement, il prendra appui avec son autre
main pour soulager son relevage. Dès la position debout, continuer à exercer une pression
au niveau de son poignet en direction du sol et simultanément lui demander de mettre sa
main sur la tête pour venir lui saisir le poignet. La conduite sera menée en exerçant une
pression constante et surtout en gardant le coude de l’individu contre la poitrine.
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1 2
3 4
5 6
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1 2
3 4
5 6
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TSA 6. DEFENSE SUR ARME BLANCHE
La logique de défense sur arme blanche mise en place ci-dessous répond à la notion de
survie. Bien sûr, dans un contexte opérationnel bien précis et si vous êtes armé, le cadre de la
légitime défense primera quant à l’ouverture du feu. Mais, si ce n’est pas le cas et que vous
n’avez pas d’arme en votre possession (arme à feu, bâton télescopique…), prendre la fuite
sera la priorité s’il n’y a pas de nécessité opérationnelle. Si ce n’est pas le cas, il faudra
respecter scrupuleusement l’idée générale de ce système de défense afin de pouvoir
continuer à engager le combat si besoin et/ou continuer sa mission.
• En tout état de cause, durant l’affrontement, il se peut que vous soyez piqué ou blessé
gravement, mais il faudra garder à l’esprit que la suite de la mission prime. De ce fait, un
engagement total sera demandé afin de reprendre le contrôle de la situation.
• Lors d’une attaque au couteau, l’agresseur sera plus que déterminé. Il cherchera à vous
tuer ou vous blesser gravement et pour cela, il faudra toujours garder à l’esprit que ses
frappes seront répétitives et très souvent au même endroit.
• Les zones de frappe les plus touchées restent le tronc (abdomen) en majorité et le cou.
• Pour cela, l’attitude de défense (garde) devra être très hermétique.
• Il faudra être aussi vigilant sur la tenue du couteau car celle-ci oriente le type d’attaques.
• Si l’attaque est inévitable, il ne faudra pas mettre trop de distance entre l’assaillant et
vous car cela lui offrira encore plus de visibilité quant à la cible à toucher.
• Dans un premier temps, si le mobilier urbain ou votre environnement permet d’être
utilisés, il sera impératif de s’en servir comme premier outil de défense.
• Enfin, si ce n’est pas le cas, il faudra respecter l’idée générale du protocole
d’apprentissage ci-dessous.
Afin d’optimiser au mieux cette logique de défense, une succession d’exercices éducatifs
est mise en œuvre suivant une trame permettant d’évoluer rapidement sur des attaques
réelles. L’addition de tous ces exercices permettra d’arriver à une finalité opérationnelle de
défense unique.
Exercice 1
Avec une amplitude exagérée, l’assaillant attaque de manière très lente en cherchant à
toucher sur une frappe unique. A chaque attaque, il peut changer d’angle de frappe
(circulaire, pique…), de saisie (couteau) ou de main (gauche/droite) et de cible. Le défenseur
évitera de se faire toucher en faisant uniquement des parades chassées accompagnées ou
pas de déplacements. En aucun cas, une notion de vitesse et de rythme ne sera mise en
50
place.
Exercice 2
Idem que l’exercice précédent mais le défenseur aura en plus la possibilité de venir saisir à
deux mains ou par le textile. La vitesse et l’amplitude de travail restent inchangées.
Exercice 3
Méthode analytique.
Cette fois-ci, l’assaillant et le défenseur se font face sans bouger. L’agresseur porte des
attaques lentement avec des directions différentes (de haut en bas, circulaire ou en pique).
Sur chaque attaque, le défenseur devra rentrer en contact avec l’assaillant et lui bloquer
le bras. Le blocage pourra être fait bras dessous/bras dessus mais il faudra respecter la
logique de neutraliser le bras qui attaque par un contrôle fort. 51
Exercice 4
Idem que l’exercice 3, cependant l’assaillant devra porter des attaques répétitives jusqu’à ce
que son bras soit contrôlé et bloqué complètement. Si le bras n’est pas bien tenu, les
attaques continuent.
Le défenseur devra respecter scrupuleusement la même logique de défense que l’exercice 3
en avançant sur l’attaquant et en lui bloquant le bras.
Attention! En aucun cas, il ne faudra reculer pour défendre car cela offrit à l’agresseur une
meilleur lecture de la cible à toucher.
Exercice 5
Idem que l’exercice 4, mais en plus de la défense, mettre en place une riposte.
Après avoir pris conscience que le bras est complétement bloqué, « pour l’exercice »
prendre quelques secondes pour réfléchir à une riposte de la position « bras bloqué ». Les
frappes pourront être multiples (génitales, gorge, cuisse, sternum…). Les percussions
pourront être délivrées avec la tête, le genou et si le confort du blocage d’une main vous
paraît efficace, il sera possible de frapper avec la main opposée. Ce travail analytique
permettra d’ancrer des automatismes de réponse sur une position.
Attention! La priorité restera avant tout le blocage du bras avant de penser à une riposte
éventuelle.
52
Exercice 6
Idem que l’exercice 5, mais au signal d’une tierce personne, prendre la fuite et se diriger
vers une issue de secours qui pourra être matérialisée par des plots. L’annonce de la couleur
du plot sera le signal, il pourra être donné avant ou pendant l’attaque.
Cette exercice permettra d’analyser sa position dans l’espace en prenant en compte le
terrain.
Attention! Sur ce travail, il faudra bien resté concentré sur l’attaquant et son bras armé
tout en prenant en compte les éléments extérieurs.
Exercice 7
Idem que l’exercice 6, mais des obstacles de toutes tailles seront positionnés sur le sol afin
de complexifier les déplacements par une analyse du terrain lors de la fuite.
Exercice 8
Par quatre, travail d’opposition en pieds-poings face à deux individus en alternance sur les
attaques. A l’initiative, la troisième personne (qui porte un couteau) porte des attaques de
manière répétitive. Pendant cette attaque, les deux autres assaillants en pieds-poings
stoppent et le défenseur met en place son système de défense comme il l’a travaillé lors des
exercices précédents.
Attention! Les attaques au couteau ne se feront que dans le champ visuel du défenseur.
Exercice 9
Mixer les exercices 8 et 9.
Exercice 10
Exercice 11
Idem que l’exercice 10, sauf qu’au lieu de rester statique, le défenseur se déplace en
direction du groupe. Le défenseur devient donc une cible mobile.
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1 2
1 2
1 2
54
STICK 1. LES PERCUSSIONS ET DEFENSE AVEC BDT
Le bâton de défense télescopique est une arme pouvant être utilisée dans plusieurs
contextes, en voici quelques-uns :
L’utilisation de cette arme sert avant tout à faire stopper une attaque grâce à des
percussions qui seront essentiellement ciblées sur les bras et genoux. Les percussions au
niveau de la tête seront à proscrire car elles peuvent engendrer la mort. Cependant, par
nécessité (danger de mort), si les frappes effectuées de manière répétitive sur les membres
supérieurs et inférieurs sont inefficaces pour faire stopper l’agression, les frappes au niveau
de la tête seront possibles.
Il est important de rappeler que c’est une arme de classe D, le port de cette arme est donc
interdit. Sauf pour les forces de l’ordre, militaires et personnels de la sécurité.
Il existe à ce jour deux types de bâtons télescopiques à disposition dans les armées.
Le bâton à friction qui pour se fermer doit être percuté avec la pointe sur le sol (dur) et de
manière perpendiculaire pour garantir une fermeture de suite.
Talon
Pointe
Pointe
Anneau de poignée
Bouton de fermeture
55
Garde active: le bâton ouvert ou
fermé est positionné sur l’épaule de
manière à toujours avoir plus ou
moins le talon du bâton en direction
de l’agresseur. La main opposée reste
en protection.
Garde passive: le bâton fermé ou
ouvert reste caché derrière la cuisse
afin de ne pas être agressif
visuellement. L’autre main reste près
en mesure de…
56
Ouverture discrète:
ce type d’ouverture ne se fait qu’avec le bâton à rétention.
Avec le pouce et l’index, pincer la pointe du bâton de manière à le déclipser. Ensuite,
relâcher la pression pour que le bâton s’ouvre de lui-même avec l’inertie de son poids.
Percussion circulaire BDT fermé: effectuer Percussion circulaire en revers BDT fermé:
un mouvement circulaire en diagonale de mouvement de retour de la frappe circulaire
haut en bas et venir se protéger le visage de en diagonale, venir se protéger le visage de
l’autre main. l’autre main.
Percussion directe BDT fermé: effectuer Percussion génitale BDT fermé: effectuer
une frappe directe et venir se protéger le une frappe en enlevant le pouce de la
visage de l’autre main. pointe et venir se protéger le visage de
57
l’autre main.
Percussion circulaire BDT ouvert
Effectuer un mouvement circulaire en prenant la bonne distance pour percuter soit le bras,
avant-bras ou genou de l’agresseur avec la partie médiane ou terminale. L’autre main
restera en protection. La percussion en revers se fera sur le retour de la frappe circulaire si
besoin.
Percussion ou poussée directe BDT ouvert Percussion direct avec la pointe BDT ouvert
Effectuer une percussion ou une poussée Tenir fermement le bâton à deux pour
directe en positionnant le bâton en effectuer une frappe perforante au niveau
diagonale. La saisie du bâton au niveau de la du sternum.
pointe pourra se faire main ouverte ou main
fermée sans positionner le pouce sous le
BDT.
58
Défense avec BDT sur frappe directe Défense avec BDT sur frappe circulaire
Percuter le membre qui attaque avec la Percuter le membre qui attaque avec la
partie médiane ou terminale du bâton en partie médiane ou terminale du bâton en
se protégeant le visage de la main se protégeant le visage de la main
opposée. La percussion pourra être opposée. La percussion pourra être
doublée par une frappe en revers si besoin doublée par une frappe en revers si besoin
ou dans les genoux. Ne pas hésiter à être ou dans les genoux. Ne pas hésiter à être
mobile sur la défense. mobile sur la défense.
Défense avec BDT sur frappe coup de pied Défense avec BDT sur frappe coup de pied
circulaire direct
Percuter le membre qui attaque avec la Percuter le membre qui attaque avec la
partie médiane ou terminale du bâton en partie médiane ou terminale du bâton en
se protégeant le visage de la main se protégeant le visage de la main opposée
opposée. La percussion pourra être tout en sortant de l’axe de l’attaque. La
doublée par une frappe en revers si besoin percussion pourra être doublée par une
ou dans les genoux. Ne pas hésiter à être frappe en revers si besoin ou dans les
mobile sur la défense. genoux.
59
STICK 2. DEFENSE SUR CEINTURE
La contextualisation des défenses sur ceinture avec BDT sera similaire à celle des défenses
sur ceinture donc il faudra garder à l’esprit que même avec un bâton les saisies ou
ceintures peuvent être envisageables.
Défense sur ceinture bras non pris avec Défense sur ceinture bras pris avec BDT
BDT fermé fermé
Percuter violement le dessus des mains de Percuter violement les parties génitales de
l’agresseur avec le talon du bâton pour l’agresseur avec le talon du bâton pour
faire relâcher l’étreinte et reprendre le faire relâcher l’étreinte et reprendre le
contrôle de la situation en se retournant et contrôle de la situation en se retournant et
en percutant à nouveau de face si besoin en percutant à nouveau de face si besoin
bâton ouvert. bâton ouvert.
Défense sur ceinture bras non pris avec Défense sur ceinture bras non pris avec
BDT ouvert BDT fermé
Percuter violement le dessus des mains de Percuter violement les parties génitales de
l’agresseur avec la partie médiane du bâton l’agresseur avec la partie médiane ou
pour faire relâcher l’étreinte et reprendre le terminale du bâton pour faire relâcher
contrôle de la situation en se retournant et l’étreinte et reprendre le contrôle de la
en percutant à nouveau de face si besoin. situation en se retournant et en percutant
à nouveau de face si besoin.
60
STICK 3. MISE AU SOL et DEFENSE SUR COUTEAU
La logique interne des mises au sol avec BDT sera la même que les mises au sol à mains
nues. La contextualisation sera identique, le fait d’avoir le bâton dans les mains pour la
mise au sol ne sera que plus bénéfique quant à l’efficacité obtenue. Le bâton ouvert ou
fermé reste un atout favorable car il devient le prolongement du bras.
Mise au sol BDT fermé ou ouvert
La technique bâton fermé ou ouvert sera
identique à celle faite mains nues. Le bâton
permettra d’accrocher mieux l’aisselle ou le
bras lors de la mise au sol.
1 2
61
1 2
3 4
62
1 2
3 4
5 6
Sortir son BDT et l’ouvrir pour le tenir à deux mains (l’une sur l’autre) en dirigeant la pointe
vers l’agresseur afin de mettre un maximum de distance. Faire les injonctions adéquats pour
qu’il pose son couteau. S’il porte des attaques, percuter la main ou l’avant bras par des
frappes appuyées.
Attention! Le regard sera toujours porté sur le couteau et le membre qui attaque. Les
percussions ne s’arrêteront que lorsque l’individu aura lâché son couteau. Si lors de
l’attaque, l’assaillant se retire car il n’arrive pas à toucher, il sera impératif de le suivre pour
le désarmer à l’aide des percussions à répétition.
64
TOS 1. ANGULATION et TRANSITION D’ARMES
Les distances seront variables mais resteront maximum à « distance verbale ». La distance
minimum à tenir sera la « distance physique » en restant extrêmement vigilant.
En tout état de cause, c’est le terrain qui commande:
• Plus le terrain est ouvert (peu d’obstacles et ou peu de passants) et plus le dispositif sera
aéré.
• A l’inverse, plus le terrain possèdera d’obstacles et ou de passant et plus le dispositif sera
resserré.
INDIVIDU COOPERATIF
• Sur ordre, une palpation debout ou à genoux peut être effectuée, en fonction du
comportement suspect de l'individu ;
• Sinon, il sera demandé d'escorter l'individu, en direction d'un local sécurisé où les autorités
compétentes prendront le relais.
CAS PARTICULIERS :
• En cas de saisie de l'un des éléments de la patrouille, ses partenaires privilégieront des
actions par percussions courtes et discrètes sur l'agresseur, plutôt que des frappes trop
visuelles qui risqueraient de ne pas toucher la bonne cible;
• En cas de sous nombre, rester groupés et se replier simultanément, la menace ne doit pas
préoccuper tous les regards de la patrouille. D'autres dangers peuvent la guetter et
l'itinéraire de repli doit être reconnu si possible et annoncé.
65
Contrôle d’un individu à pied en biangulation
Arriver face à l’individu et s’arrêter à distance verbale. L’appui se met en place de 3/4
derrière lui, de manière à avoir son partenaire en visuel et intervenir le plus rapidement
possible en cas de comportement hostile.
.
66
TRANSITION D’ARMES
1 2
1 2 3
4 5 6
68
11 22
3 4
5 6
69
Contrôle avec bâton en
1 2 double twist
1 2 Par derrière, avec une
approche discrète sur un
individu déjà contrôlé en
zone haute. Venir lui saisir
une cheville en faisant
attention à ne pas approcher
la tête puis la positionner
dans l’aine. Se saisir d’un BDT
ouvert et le placer derrière
les creux poplités des genoux
en passant par dessus son
mollet ou tendon d'Achille.
3 3 Terminer en se grandissant
pour établir une pression de
contrôle.
70
TOS 3. PERCUSSIONS et DEFENSE AVEC ARME LONGUE
Ces techniques seront utilisées dans le cadre de la légitime défense où l’on peut se retrouver
face à :
• Un incident de tir;
• Si l’on est pris à court lors d’une situation à distance physique.
Il faudra donc défendre avec l’arme proprement dite et faire stopper l’agression le plus
rapidement possible.
Avec votre arme longue , en restant vigilant, percuter avec des frappes circulaires au niveau
pectoral ou avec des frappes directes au niveau de la poitrine.
71
DEFENSE AVEC ARME LONGUE SUR PERCUSSION
1 2
Défense sur percussion en crochet côté Défense sur percussion en crochet côté
fort. faible.
Bloquer la percussion en montant les Bloquer la percussion en montant les
épaule et la crosse du fusil de manière à épaules et et en rentrant bien la tête de
bloquer la frappe. manière à bloquer ou faire ricocher la
frappe avec l’épaule.
Défense sur percussion directe à la face Défense sur coup de pied direct
Bloquer la percussion en se protégeant Effectuer une parade chassée avec le fusil
avec la fusil de manière à bloquer la frappe en sortant de l’axe (si possible).
avec la crosse.
72
DEFENSE AVEC ARME LONGUE SUR PERCUSSION AVEC OBJET CONTENDANT
1 2
Défense sur percussion de haut en bas Défense sur percussion circulaire côté
Bloquer la percussion en dirigeant le fût de faible
l’arme en direction de l’attaque, de manière Bloquer la frappe avec le fût du fusil.
à la faire glisser sur l’extérieur.
Défense sur percussion circulaire côté fort Défense saisie d’arme (sangle, fût,
Bloquer la frappe avec le fût du fusil en optique…)
pivotant légèrement . Après avoir fait des injonctions si besoin (à
la vue du type de saisie), percuter les
parties génitales avec la jambe avant pour
faire lâcher. Doubler ou tripler la percussion
si la saisie ne cesse pas.
73
TOS 5. DEFENDRE et PORTER ASSISTANCE
Intervenir pour porter assistance nécessite de prendre plusieurs paramètres en compte, ces
paramètres peuvent être modifiables ou non modifiables. Intervenir sur une ou des personnes
se faisant menacer ou agresser physiquement nécessite une certaine confiance en soi ainsi
qu’une maîtrise des techniques d’intervention adaptées à ces situations. Cependant, la notion
d’urgence et d’assistance à personne en danger ne pourrait inclure le fait d’ignorer la situation
en cours, même si de nos jours, cela reste chose courante. Ces situations d’urgence peuvent
s’élever sur plusieurs degrés, elles doivent être identifiables rapidement afin de savoir « quand
et comment » je ou nous allons intervenir. Il faut rapidement se poser les bonnes questions,
tout en gardant bien à l’esprit que l’on n’est pas des super-héros mais bel et bien là pour porter
assistance à une ou des personnes en danger avec peut-être, dans certains cas une détresse
vitale. Il faudra en quelques fractions de secondes peut-être, répondre aux questions suivantes :
Dans la plupart des cas, ces situations se dérouleront dans des lieux retirés, dépourvus de
monde et de passages, avec une très forte chance de se retrouver aculé à un mur ou dans un
coin. Il faudra tout de même garder à l’esprit que ces situations peuvent se dérouler n’ importe
où et n’importe quand!
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Les origines de ces situations peuvent être multiples et ne doivent en aucun cas influencer
l’intervention. Voici quelles peuvent en être les origines :
L’attitude de l’agresseur ou des agresseurs, dans la majeure partie des cas (mise à par pour les
habitués) sera d’être dans un état de stress important lié à l’adrénaline. Sa concentration sera
recentrée en majeure partie sur l’agression (son objectif ) avec un effet tunnel très important.
Gestion d’une situation à deux, le second pourra avoir un rôle très différent en fonction des
situations précédemment mises en place:
• Pour la situation 1, le deuxième s’occupera de la victime afin de l’évacuer puis reviendra
aider son partenaire.
• Pour la situation 2, le deuxième portera assistance à son partenaire pour très vite s’occuper
de la victime et appeler les secours.
• Pour la situation 3, idem situation 2.
• Pour la situation 4, le deuxième jouera dans un premier tant un rôle pour distraire
l’agresseur afin que son partenaire vienne lui saisir le bras armé pendant que l’autre
s’empare de l’arme avec des percussions (si besoin), ensuite l’un d’eux s’occupera au plus vite
de la victime et appellera les secours.
• Pour la situation 5, idem situation 4 sans le travail de distraction.
• Pour la situation 6, idem que situation 4.
A trois ou plus, en fonction de la situation, dans un premier temps, le troisième aura un rôle
d’alerte et de couverture. Bien sûr ! Si la situation n’est pas maitrisée rapidement, il portera
assistance à ses coéquipiers.
En sous effectif face à plusieurs agresseurs, il sera possible seulement de les freiner dans leurs
actes en les distrayant, en alertant des tiers pour se porter témoin et peut-être s’unir pour
intervenir avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Lors d’un surnombre d’agresseurs, seule la situation d’urgence primera pour intervenir seul
cependant le niveau technique et l’expérience de la personne qui interviendra pour porter
assistance restera un atout majeur lors d’une intervention.
Face à plusieurs agresseurs, il faudra prioriser une supériorité numérique afin de pouvoir
intervenir, sachant que lors d’une menace ou attaque, seule une personne agit ! Deux
agresseurs n’agissent jamais en même temps mais plus à tour de rôle. Il faudra donc maitriser
l’attaquant et en même temps le second si besoin pour ensuite alerter et porter secours à la
victime.
Si la ou les personnes qui interviennent pour porter assistance sont équipées d’armes à feu,
celle-ci seront sorties avec les injonctions et sommations adéquates uniquement :
• Face à une situation d’infériorité technique et/ou physique ;
• Face à une arme contondante ou arme blanche ;
• Face à une arme à feu.
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Exercice 1
1 2
1 2
3 4
76
Exercice 2
1
Défense face à un individu mettant à mal2(percussion) une tierce personne
2
Possibilité de l’amener au sol par l’entre Possibilité d’extraire par une ceinture
jambe (technique identique à la mise au arrière (tête/épaule).
sol avec BDT par l’entre jambe).
Possibilité d’effectuer un plaquage côté opposé au bras qui attaque (si possible).
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Exercice 3
1 2
Défense face à un individu menaçant une tierce personne avec un couteau
2
78
Exercice 4
1
Défense 2 un couteau au contact une tierce
face à un individu menaçant avec
personne 2
Sur une menace au ventre, en passant par le côté, saisir le bras et percuter l’agresseur
jusqu’à ce qu’il lâche son couteau et terminer par une mise au sol avec contrôle. Une fois
l’individu sécurisé, une tierce personne s’occupera d’extraire la victime ou lui dira de partir.
Sur une menace à la gorge, identifier correctement le sens de la lame afin d’effectuer la
bonne technique pour saisir le bras de manière à retirer la lame de la gorge sans danger
puis percuter l’agresseur jusqu’à ce qu’il lâche son couteau et terminer par une mise au sol
avec contrôle. Une fois l’individu sécurisé, une tierce personne s’occupera d’extraire la
victime ou lui dira de partir.
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Exercice 5
1
Défense face à un individu portant des2attaques au couteau sur une tierce
personne 2
Saisir rapidement le bras en le gardant fortement puis percuter l’agresseur jusqu’à ce qu’il
lâche son couteau et terminer par une mise au sol avec contrôle. Une fois l’individu
sécurisé, une tierce personne s’occupera de porter les premiers soins à la victime en
appelant les secours.
Exercice 6
Défense face à un individu portant des percussions aux membres inférieurs
sur une tierce personne étant au sol.
Dans ce cas de figure, plusieurs options vous sont offertes en fonction de la mobilité et de
l’attitude de l’assaillant:
• Percussion génitale;
• Mise au sol par l’arrière par le textile;
• Mise au sol par l’entre jambe;
• Ceinture arrière (tête/épaule);
• Plaquage costal.
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TOS 9. DRILL et CAS CONCRETS
Cette séance a pour but de multiplier les schémas de réponses (drill) face à des situations
diverses et évolutives. Sous forme d’atelier de travail, faire deux groupes de 2, 3, ou 4
personnes permettant de jouer les militaires et les potentiels agresseurs.
Le déroulement de cette séance sera divisé en 5 thématiques de mise en situation. Et chacune
d’entre elles sera travaillée avec des évolutions et des variables. Ce travail ne nécessitera pas
forcement d’être sur un terrain propice à la situation. Cependant, l’équipement des militaires
devra être adapté à la thématique abordée. Les situations pourront être données par
l’instructeur ou une certaine autonomie pourra être laissée aux pratiquants en fonction de leur
expérience.
Exemple:
Contexte SENTINELLE/PORTER ASSISTANCE
Un trinôme ou quadrinôme porte assistance à une personne se faisant agresser (insulte ou
saisie ou poussée…)
Cette thématique sera abordée 10, 15 ou 20 fois et à chaque situation, le rôle, l’évolution,
l’intensité, les intentions des agresseurs potentiels seront différentes afin de créer un schéma
d’adaptation pour le groupe de militaires. Lors de chaque mise en situation, il faudra penser à
changer de rôle au sein du dispositif pour optimiser les réponses en fonction d’un placement ou
d’un poste.
Le « rôle d’acteur » des pseudo-agresseurs sera primordiale à la crédibilité et à l’éfficience de
chaque mise en situation.
Une fois la thématique abordée de manière suffisante, passer à la suivante. Ci dessous, vous
trouverez cinq thématiques pouvant être abordées. Celle-ci sont les plus courantes mais vous
serez à même d’en changer à la vue de vos objectifs ou de votre préparation opérationnelle
(OPEX ou OPINT).
Chaque situations lors de chaque thème sera différente. Elle pourra durer quelques secondes
voire quelques minutes. Elle pourra être évolutive, empirique, passive ou en dents de scie.
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