Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
HK 416 F
FORMATION DU TIREUR
MODULE ALPHA
LA MAITRISE OPERATIONNELLE
DE L’ARMEMENT LEGER
A l’attention des formateurs FGI
LA MAITRISE OPERATIONNELLE
DE L’ARMEMENT LEGER
MODULE ALPHA
FICHE A 1.1
Introduction : 5’
OBJECTIFS DE L’IST-C :
Avant d’apprendre les règles élémentaires de sécurité , le tireur doit comprendre les
points suivants :
Une arme ne tire pas toute seule ; une action du doigt sur la détente est nécessaire.
Les armes n’ont pas de volonté propre, elle ne sont pas dangereuses ; ce sont les
mauvaises manipulations des utilisateurs qui provoquent les accidents.
Le tireur est autonome et responsable avec son arme.
La sécurité repose sur 4 règles simples, à appliquer partout et en toutes circonstances.
1e phase : 10’
Le formateur énonce et commente les règles de sécurité :
Il n’existe pas d’exception. Il convient donc d’agir en conséquence et d’adopter une attitude
absolument responsable. Les accidents surviennent la plupart du temps avec des armes soi-
disant vides.
L’attitude inverse provoque à l’heure actuelle la majorité des accidents. Lorsque cette règle
est enfreinte, la réponse habituelle à toutes remarques est de déclarer que son arme n’est pas
chargée. Or, toutes les armes sont toujours considérées comme chargées.
NB : Lorsque l’arme n’est pas utilisée dans sa fonction agression mais seulement dans sa
fonction observation (avec dispositifs de visée grossissant), la règle n°2 ne s’applique pas.
3/ Garder l’index hors de la détente, tant que les organes de visée ne sont pas sur
l’objectif.
Un des réflexes innés de l’être humain est de crisper ses mains dans les situations de stress
et un départ du coup involontaire peut en résulter. En outre, le temps nécessaire pour placer
l’index sur la détente est plus court que celui qui consiste à obtenir le guidon net lors de la
visée.
Toujours identifier l’objectif avant de tirer. Prendre garde aux conséquences en cas de
ricochet, de « manqué » ou de perforation de celui-ci. Le tireur est responsable de chaque
coup qu’il tire. La méthode est toujours la même : Détecter, Identifier, Décider (tirer ou ne
pas tirer) => D.I.D.
2e phase : 2’
Le formateur explique les modalités d’application des règles élémentaires de sécurité :
Les 4 règles élémentaires de sécurité doivent être apprises par cœur et surtout
comprises.
Les 4 règles élémentaires de sécurité doivent être appliquées partout et en toutes
circonstances, car les incidents ou accidents ne surviennent pas uniquement sur les
stands ou champs de tir, mais également dans la vie quotidienne, en opération ou au
quartier.
Certaines activités nécessitent d’enfreindre les règles élémentaires de sécurité pour des
raisons pédagogiques ou pratiques (Séances d’instruction du module ALPHA,
exercices tactiques à blanc, drill à vide hors champ de tir, démonstrations devant
public, nettoyage des armes, stockage des armes…). Dans ce cas, le responsable de
l’activité procède au préalable à une inspection des armes et des chargeurs. De
plus, la zone doit être délimitée et ses accès contrôlés. (Si possible, identifier les
armes et les chargeurs à l’aide de ruban adhésif orange pour les munitions inertes, et
blanc pour les munitions d’exercice).
3e phase : 3’
Le formateur définit « faute de sécurité » et « erreur de gestuelle » et explique leurs
conséquences :
a) Faute de sécurité :
Une faute de sécurité est un geste, une action, un comportements qui enfreint une ou
plusieurs des quatre règles élémentaires de sécurité.
Exemples de faute de sécurité :
- doigt sur le détente avant prise de visée.
- canon pointé sur un personnel amis.
Remarque :
La faute de sécurité doit absolument être évitée, car elle peut provoquer des accidents
corporels (blessures ou décès).
b) Erreur de gestuelle :
Toute erreur de manipulation qui n’est pas une faute de sécurité est une erreur de gestuelle.
Elle nuit principalement à l’efficacité opérationnelle du tireur.
Exemple d’erreurs de gestuelle :
- oubli de la remise de la sureté avant de désépauler ;
- oubli de la sureté avant un passage en stade 0 ;
- oubli du retrait de chargeur lors des opérations de sécurité.
Remarques :
En IST-C, on considère qu’une erreur de gestuelle reste possible (fatigue, stress), mais si
les 4 règles élémentaires de sécurité sont respectées, cette erreur ne provoque pas
d’accident corporel.
Lorsqu’elles s’accumulent, les erreurs de gestuelles peuvent néanmoins conduire à la
faute de sécurité.
DUREE : 30’
DEROULEMENT:
Remarque :
L’inspection des armes et des chargeurs est effectuée sous la responsabilité du directeur de
tir, en début et en fin de séance de tir à balles réelles (conformément à la PIA 207).
L’inspection de l’armement et des chargeurs est également effectuée par un cadre
responsable, avant toute activité nécessitant d’enfreindre les règles élémentaires de sécurité.
En particulier, elle est obligatoirement réalisée :
avant un exercice tactique où l’on se pointe entre camarades ;
avant une séance d’instruction technique sur l’arme (étude de l’arme,
démontage, remontage, service de l’arme, manipulations opérationnelles) ;
avant une démonstration devant public ;
avant une séance d’entretien de l’armement ;
avant la réintégration en armurerie.
1e phase : 1’
L’instructeur énonce le but de la séance.
2e phase : 15’
Demonstration :
Après avoir effectué ses opérations de sécurité, vidé ses chargeurs, réintégré ses munitions
et vérifié qu’aucune munition ne se trouve dans ses pochettes d’équipement ou dans ses
poches de vêtement, le personnel inspecté présente son arme canon vers le sol, puits de
chargeur visible, ensemble mobile maintenu vers l’arrière. Ses chargeurs sont disposés de
manière visible dans les portes-chargeurs, lèvres vers le haut. Il annonce « arme et
chargeurs clairs ! ».
3e phase : 20’
Application.
*remarque
Avant de commencer l’application de l’inspection des armes
- Montrer et faire faire les opérations de sécurite.
- Montrer le bloquage de la culasse à l’arriere.
BUT :Connaître les caractéristiques principales de l’arme, le nom des différentes parties,
les accessoires et les munitions.
DUREE : 1h15’
MOYENS : -1 formateur (instructeur ou moniteur ou initiateur) IST / C pour 10 élèves ;
1 HK 416 et son UC par élève.
LIEU : salle de cours.
DEROULEMENT:
1re phase : 1’
L’instructeur énonce le but de la séance.
2e phase : 15’
Le formateur commente les caractéristiques et l’organisation générale du HK 416. Puis il
montre les parties visibles de l’arme.
CARACTERISTIQUES GENERALES
Le fusil HK416 F (calibre 5,56 mm x 45) est un fusil d’assaut semi-automatique à
fonctionnement par emprunt de gaz doté d’une culasse à tête rotative avec tenon de
verrouillage. L’arme est conçue pour effectuer des tirs au coup par coup ou en rafales sur
objectif ponctuel entre 0 et 300 mètres (jusqu’à 600 mètres avec lunette de tir).
La particularité du HK 416F est son ambidextrie : les commandes de levier de sûreté, de
crochet de chargeur et de verrou de culasse sont accessibles à droite et à gauche de l’arme.
1 2
1 Nécessaire de nettoyage
3 4 2 Vide
3 Poignée de combat avec
4 Chargeurs (X 10)
bipied intégré
5 5 Vide
1 9 8 7 6
0 6 Bipied
7 Plaque de couche
Organisation de la 8 Bretelle
housse de transport 9 Bouchon de tir à blanc
du HK416-C (court) 11 1 Chargeurs de tir à blanc (X
0
1 3)
Manuel utilisateur
1
HK416F – S (standard)
3) Renseignement numériques
4) Divers
Pièce de neutralisation : tête de culasse (notice HK 416)
Pièce de sécurité (transport) : culasse complète (MAT 12 504)
Munitions :
— cartouche de 5,56 mm à balle ordinaire ou à balle traçante, à étui tronconique à gorge (1)
— cartouche de lancement sans balle de 5,56 mm pour grenade en attente d’info
— cartouche à blanc ;
— cartouche inerte de manipulation.
Renseignements complémentaires :
— l'arme (S) est dotée d'une baïonnette et d'une sangle type IST-C ;
— l'arme est équipée d’un bipied repliables et démontable.
RENSEIGNEMENTS DIVERS
1-DOCUMENTATION :
MAT 12504 : guide technique
Notice d’appropriation du fusil d’assaut HK 416
3e phase : 5’
Le formateur montre les différents accessoires de l’arme.
4e phase : 30’
Le formateur montre les différentes munitions et les grenades à fusil, puis explique leur
utilité et leurs performances.
5e phase : 3’
Le formateur interroge les élèves sur le contenu du cours.
MODULE ALPHA
FICHE A 3.1
2) ENTRETIEN
Ce paragraphe traite de l’entretien réalisé par l’utilisateur en conditions opérationnelles ou à
l’instruction.
Le matériel nécessaire à l’entretien est inclus dans l’unité collective du fusil d’assaut HK
416 F.
Le lubrifiant fourni est la burette d’huile S-758 (NNO 9150-14-4657149).
En opérations et en l’absence de ravitaillement en S-758, d’autres huiles peuvent être
employées occasionnellement :
Cellule tir CFIM 9/22 RIMA - 2023
2.1 DESCRIPTION DE LA TROUSSE
L’unité collective de l’arme comporte une trousse de nettoyage dont la composition est
fournie ci-dessous :
A- Pochette
B- Chiffon de nettoyage
C- Burette
D- Pièce d’adaptateur
E- Brosse de chambre
F- Brosse de canon
G- Brosse à huiler
H- Tire-chiffons
J- Miroir de visite
K- Ressort de percuteur
L- Clé à six pans 3mm
M- Clé à fourche 11mm
N- Elément de baguette (x3)
P- Poignée de baguette
Q- BROSSE DE NETTOYAGE
BUT : Vérifier l’acuité visuelle de chaque tireur, trouver son œil directeur et trouver de
quel coté il épaulera naturellement.
DUREE : 15’
1/L’acuité visuelle: 5’
Le formateur place les élèves à 300m des aides visuelles et leur fait lire les chiffres en
commençant par les plus gros. L’opération est ensuite répétée à 200m, 100m, 50m. A
chaque distance l’instructeur note les résultats.
2/L’œil directeur: 5’
Le formateur se place devant l’élève à 2m environ. Avec les deux yeux ouverts, l’élève
désigne de l’index l’œil directeur du formateur. L’œil directeur de l’élève est celui qui est
aligné avec l’œil directeur du formateur.
***
3/Latéralité et épaulé: 5’
Pour déterminer la latéralité du tireur, le formateur place un fusil devant l’élève et lui
demande de l’épauler sans lui donner de conseil. Il vérifie de quel coté l’élève épaule le
plus naturellement pour déterminer s’il est gaucher ou droitier.
1/ Préparation de l’arme :
- Le formateur montre comment porter son arme. Réglage et fixation de la sangle à la
bonne hauteur pour permettre une prise de position de tir instantanée et pouvoir
manipuler son arme sans gêne.
- Vérifications et contrôles à effectuer lors de chaque perception, entretien ou retour de
mission :
fonctionnement du crochet de chargeur ;
positionnement de l’œilleton et du guidon par rapport aux repères de réglage ;
réglage de la longueur de la sangle (en fonction du niveau d’équipement) ;
réglage de la longueur de la crosse selon la morphologie du tireur.
Les chargeurs :
- Vérification de leur état (lèvres d’introduction et verrouillage sur l’arme) ;
- Mise en place d’un dispositif de préhension pour faciliter l’extraction du chargeur de son
étui (languette de ruban adhésif, anneau plastique ou caoutchouc, etc.…)
- Les vérifications et contrôles des équipements doivent être effectués à chaque départ,
retour de mission ou entretien.
Ces vérifications et ces contrôles ne sont pas exhaustifs.
Le gilet de combat :
Le positionnement des accessoires sur le gilet doit être judicieux afin d’être le plus à l’aise
possible dans les phases de tir, la position des chargeurs étant primordiale.
Privilégier les chargeurs rangés dans les porte-chargeurs lèvres vers le bas quand ils sont
garnis et lèvres vers le haut quand ils sont vides.
Le casque lourd :
Le réglage du casque est primordial afin de pouvoir prendre une visée correcte dans toutes
les positions de tir.
ANNEXE PEDAGOGIQUE :
Définitions :
Main forte : main droite pour les droitiers et inversement pour les gauchers ; la main forte
est celle qui tient l’arme par la poignée pistolet du fusil.
Main faible : main gauche pour les droitiers et inversement pour les gauchers ; la main
faible est celle qui manipulera les différents accessoires de l’arme :
- Sûreté ;
- chargeurs et verrou de chargeur ;
- arretoir de culasse ;
- levier d’armement ;
- lampe blanche.
Variante sur le
biceps
La posture « contact arme basse » peut être utilisée en déplacement ou à l’arrêt au plus près
d’un camarade ou d’un obstacle.
Variante : dans certaines situations tactiques (combat en localité), le tireur peut être amené
à avoir une posture « contact haut » ; l’orientation de l’arme sera toujours décalée par
rapport à l’angle d’observation, de manière à dégager le champ de vision.
BUT : Apprendre à servir et manipuler son arme sans enfreindre les règles de sécurité.
DUREE : 60’
MOYENS : - 1 formateur IST / C pour 10 élèves,
- 1 HK 416 par homme ;
- 5 cartouches de manipulation par homme ;
- Gilet de combat , chargeurs noirs et jaunes ;
- 1 baïonette et 1 BTB par homme.
LIEU : salle de cours ou extérieur.
***
DEROULEMENT:
1 / Utilisation du chargeur : 7’
1.1/ Garnir un chargeur : 1’
Le formateur garnit un chargeur avec les munitions de manipulation, puis commente ses
gestes.
Cartouches livrées en vrac : introduire par pression les cartouches une à une dans le
chargeur en ayant soin de placer leur culot du côté des 2 petites nervures arrière.
Cartouches livrées sur lame-chargeur : placer la chargette (livrée avec les cartouches) sur le
chargeur. Monter la lame-chargeur sur la chargette et introduire la série de cartouches par
pression sur la cartouche supérieure le plus près possible de la lame-chargeur.
Cartouches livrées en bandoulière avec une chargette consommable : ouvrir chaque alvéole
pour dégager les lames-chargeurs.
Application et contrôle avec des munitions de manipulation :
Remplissage manuel.
Mise en place de la chargette.
3.2/Application et contrôle : 2’
***
4 / Mise en place du dispositif de tir à blanc : 4’
4.1/ Mise en place du bouchon de tir à blanc (BTB) : 1’
Le formateur met en place le BTB, puis commente ses gestes.
Le tir peut alors s’effectuer dans les mêmes conditions que les tirs à balle réelles, soit au
coup par coup, soit par rafales libres.
4.2/ Retrait : 1’
Le formateur enlève le BTB, puis commente ses gestes.
4.3/ Application et contrôle : 2’
5.1/ Démonstration : 3’
Le formateur dépose et remet la bretelle sur l’HK 416 puis commente ses gestes.
Après avoir choisi le côté du fusil à équiper (bretelle à gauche pour un droitier et
inversement pour un gaucher), engager les mousqueton sur les emplacements prévus
- régler la longueur de la bretelle.
Manipulation de la languette
de réglage rapide :
Saisie du levier d’armement en pincé : Saisie du levier d’armement d’un seul côté :
Le tireur privilégiera autant que possible la saisie en pincé, afin de garantir une meilleure
longévité des leviers d’armement (sollicités dans l’axe).
Pour les personnels ayant des difficultés à tirer le levier d’armement avec les doigts, une
variante consiste à utiliser la paume de la main faible orientée vers le visage du tireur.
Manipulation du
levier d’armement
avec la paume de la
main faible.
***
10 / Application et contrôle avec des munitions de manipulation : 7’
BUT: Connaître et savoir prendre les positions de tir de base (debout, couché)
DUREE : 30’
MOYENS : - 1 formateur IST / C pour 10 élèves,
- 1 HK 416 F par homme,
- Gilet de combat,
- Genouillères.
LIEU : salle de cours ou extérieur
Le maintien du fusil d’assaut HK 416F repose sur les trois points clés suivants :
La main forte enserre la poignée pistolet fermement, le haut de la
poignée dans la fourche formée par le pouce et l’index.
La main faible maintient la partie avant du puit de chargeur, le fût de
l’arme ou la poignée avant, sans crispation.
Le bras fort exerce une traction, afin que la crosse appuie légèrement
contre l’épaule.
La prise en main doit être ferme et définitive dès le premier contact, sans crispation.
Quelle que soit la position de tir adoptée, celle-ci doit être stable et confortable, afin
d’assurer un relèvement minimal du fusil lors du départ de coup.
Il existe 2 positions de tir de base : la position debout et la position couchée. Chacune de
ces 2 positions de bases peuvent être déclinées en plusieurs variantes.
DEROULEMENT:
1/ La position de tir debout : 10’
1.1/ Démonstration et commentaires : 2’
La position de tir debout convient particulièrement pour faire face à une réaction d’urgence
notamment à courte distance dans le cadre d’un tir d’autodéfense. Elle offre cependant une
grande silhouette et est aussi la position de tir la moins stable
si la position est prise à partir de la posture « contact », la sûreté est déjà enlevée, sinon il
faut la retirer dès que l’arme est épaulée.
Description :
Arme épaulée sûreté enlevée ;
les pieds sont écartés de la largeur des épaules pour obtenir une bonne stabilité, le pied
faible est légèrement en avant ;
les genoux sont déverrouillés ;
le buste est légèrement incliné vers l’avant ;
Cellule tir CFIM 9/22 RIMA - 2023
la ceinture abdominale est légèrement contractée ;
La crosse est placée contre la joue ;
les organes de visée sont amenés à la hauteur des yeux sans décoller la crosse de
l’épaule ;
la main forte enserre la poignée pistolet sans crispation et maintient la crosse plaquée
dans le creux de l’épaule ;
la main faible serre la partie avant du puits de chargeur sans crispation, le bras faible
servant uniquement d’appui pour l’arme ;
les coudes sont rentrés.
Il existe trois variantes de la position de tir debout : main faible sous le fût de l’arme, main
faible sur la poignée avant ou bras faible tendu sur le fut de l’arme.
Le formateur fait une démonstration en effectuant un court déplacement, en partant de la
posture patrouille basse et haute.
4/La position de tir couché avec appui souple (musette, sac à dos…)10’
4.1/ Démonstration et commentaires : 2’
La position de tir couché avec appui souple offre une bonne stabilité en évitant le
tressautement du fusil lors du départ de coup grâce au contact main faible. Particulièrement
adaptée pour détruire un ennemi éloigné ou dans le cadre d’une embuscade, elle permet des
tirs efficaces jusqu’à la portée maximum de l’arme.
Description :
A partir de la posture « patrouille », musette dans le dos :
lâcher la poignée pistolet pour retirer la sangle de la musette correspondant
à l’épaule côté fort ;
reprendre la poignée pistolet avec la main forte ;
lâcher le garde-main de la main faible afin de retirer la sangle de la
musette correspondant à l’épaule côté faible ;
poser le sac à terre devant soi ;
placer la crosse sous l’aisselle
fléchir les 2 genoux en mettant le poids du corps en arrière ;
s’agenouiller dans l’axe du tir ;
NB : Pour quitter la position du tireur couché, il est préférable de passer par la position un
genou au sol pour refaire une analyse de la position ENI avant de se relever.
BUT: Savoir ce qu’est la ligne de mire, prendre une visée conforme après avoir
accommodé l’œil en évitant les erreurs de mire ou de devers. Savoir prendre en compte les
effets du vent et du soleil. Avoir quelques notions de balistique.
DUREE : 60’
MOYENS : - 1 formateur IST / C pour 10 élèves ;
- 1 HK 416 F par homme ;
- Gilet de combat ;
- Cours audio-visuel ou aide visuelle ;
- 1 caisse de pointage et un triangle de pointage ;
- 1 SC2 carton par homme ;
- INF301/3D ;
La ligne de mire :
Prendre la ligne de mire, c’est placer son œil dans le prolongement de la ligne de mire, en
arrière de l’œilleton.
Viser un point, c’est prendre la ligne de mire et l’amener sur ce point.
Le tireur se trouve en visée conforme lorsque le milieu du sommet du guidon est placé au
centre de l’œilleton et affleure le point visé.
Particularité du HK416F : le guidon est cerclé, ce qui facilite son centrage dans l’œilleton.
La visée conforme est obtenue lorsque le cerclage du guidon est entièrement circonscrit et
apparent dans l’œilleton.
2.1/ Explications : 5’
Le formateur explique les définitions suivantes :
- prendre la ligne de mire : c’est placer son œil dans le prolongement de la ligne de mire en
arrière de l’œilleton à une distance de 4 à 7 cm ;
- viser un point : c’est prendre la ligne de mire et l’amener sur ce point ;
- la visée conforme : le tireur se trouve en visée conforme lorsque le sommet du guidon est
placé au centre de l’œilleton et affleure le point visé ou, dans le cadre de l’utilisation d’un
moyen optique, de placer le repère de hausse du réticule sur le point à viser en cntrant le
plus possible le réticule.
3 / L’accommodation
L’œil ne peut accommoder sur plusieurs objets placés à des distances différentes : en
l’occurrence, il ne peut accommoder à la fois sur le guidon et sur l’objectif. Si le tireur
accommode sur le guidon, l’objectif apparaîtra légèrement flou mais les erreurs commises
seront négligeables. En revanche, les erreurs de pointage avec un guidon flou seraient
importantes. L’accommodation doit donc impérativement se faire sur le guidon.
Point clé : le guidon doit être net, l’objectif flou.
3.1/ Explications : 4’
Le formateur explique que l’œil ne peut pas s’accommoder sur deux objets placés à des
distances différentes et qu’il faut toujours voir le guidon net ou le réticule net. Sur les aides
à la visée type EOTECH ou AVJ, l’intensité du point doit être réglée suffisament faible
pour permettre au tireur de le placer précisement sur l’objectif (prendre en compte la
luminosité sur l’objectif).
4 / les erreurs de mire et de dévers
Les nuisent à la précision du tir : il convient d’expliquer au tireur les différents cas
d’erreurs possibles et les conséquences sur le tir.
Planche pédagogique sur les erreurs de mire et de dévers :
Pendant un tir sur objectif mobile, les corrections « vent » et déplacement de l'objectif :
- s’ajoute si le vent va dans le même sens que l'objectif ;
- se retranche dans le cas contraire.
Planche pédagogique sur les contre visées à appliquer en cas de vent :
TRAJECTOIRE
FLECHE
BUT : savoir contrôler sa respiration au départ du coup et exercer une pression correcte sur
la détente.
DUREE : 30’
DEROULEMENT:
1/ La respiration: 15’
1.1/Explications: 5’
La respiration joue un rôle important dans le tir de par le mouvement et les contractions du
corps qu’elle génère.
Lorsqu’on respire, la poitrine se gonfle et se dégonfle : ces mouvements cycliques sont
transmis à l’arme, causant ainsi une élévation et un abaissement de la bouche du canon.
Afin de limiter les effets d’une respiration thoracique produisant des mouvements de haut
en bas des épaules, le tireur adoptera de préférence une respiration abdominale (par le
ventre).
En agissant ainsi, il parviendra mieux à situer un court moment de calme, le point zéro
(situé entre l’expiration et l’inspiration), brève période au cours de laquelle l’arme est stable
et donc prête à une action du doigt sur la détente. Cette période peut être provoquée et
prolongée si le tireur bloque sa respiration au moment de l’expiration, mais ce blocage doit
rester le plus bref possible.
MODULE ALPHA
FICHE A 7.4
BUT : Apprendre à régler ses éléments de visée, définir le point moyen et calculer un H+L.
DUREE : 60’
MOYENS : - 1 formateur IST / C pour 10 élèves,
- 1 HK 416 F par homme par homme,
- Cours audio-visuel ou aide visuelle,
- INF301/3D.
1/Principe de base : 5’
L’efficacité d’un tir dépend entre autre de sa justesse. Pour obtenir un tir juste, il faut
effectuer un tir précis avec une arme réglée. Le formateur montre ce qu’est un tir précis, un
tir réglé et un tir juste (INF301/3D p10).
A l’aide de schéma le formateur montre comment définir le point moyen pour un tir de 3 ou
5 ou 10 cartouches et comment calculer le H+L (INF301/3D p11).
3 IMPACTS :
H
H 2/3
3
/
L 5
L
3 / Organes de visés mécaniques du HK 416 F : 15’
Le formateur montre les éléments de réglage et explique leur fonctionnement ; à l’issue les
élèves manipulent les éléments de réglage au moyen d’exercices simples.
Le HK416F dispose d’un œilleton et d’un guidon escamotables fixés sur le rail PICATINY.
Le guidon n’est pas réglable : le réglage des organes de visée mécaniques se fera donc en
agissant uniquement sur l’œilleton.
La valeur du clic est de 0,28 millièmes (0,7cm à 25m / 5,6cm à 200m / 8,4cm à 300m).
Molette de réglage en direction :
Visser = amener l’œilleton à droite = amener le tir à droite
Dévisser = amener l’œilleton à gauche = amener le tir à gauche
Les repères « R » (RIGHT) et « L » (LEFT) sont gravés sur la molette de droite
Molette de réglage en hauteur :
Visser = monter l’œilleton = monter le tir
Dévisser = descendre l’œilleton = descendre le tir
Les flèches montantes et descendantes sont gravées à l’arrière de l’œilleton.
L’entraxe d’une arme est la différence de hauteur entre la ligne de tir et
la ligne de visée. Il est de 7 centimètres pour le HK416F.
L’entraxe doit être pris en compte lors des tirs de précision à très courte distance
(effectuer une légère contre visée vers le haut).
Schéma de l’entraxe du HK416F :
CORRECTIONS À
VITESSE DE L’ FFECTUER (en largeur)
OBJECTIF à 100 à à 300 à 400
m 200m m m
Homme au pas 0 ½ 1 1
Homme au pas de
½ 1 1,5 2
gymnastique
Homme se déplaçant en
1 2 2 4
courant
Homme bondissant ou
1 2 3 5
s’échappant
V isée :
- aligner l’œilleton, le guidon et l’objectif ou, placer le point lumineux central de
l’EOTECH sur l’objectif.
- Si le fusil est équipé des lunettes FIL ou FIR, dès que le réticule est sur l’objectif,
basculer en mode petit champ et maintenir le repère correspondant à la distance
jusqu’au départ du coup.
I ndex sur la détente : conformément à la règle de sécurité n°3, le tireur met l’index sur la
détente dès que ses organes de visée sont sur l’objectif, rattrapage du jeu de détente.
L iaison : s’assurer ensuite de la présence de ses équipiers : « Où sont mes équipiers ?».
L’arme ne suit plus la direction du regard, règle élémentaire de sécurité n°2. Eviter
absolument de se focaliser sur l’objectif.
***
2/ Drill au commandement : 15’
Le formateur fait exécuter la phase de tir à son commandement, les 7 temps étant
clairement décomposés, (à partir de la posture « contact »).
***
3/ Application et contrôle: 10’
Le formateur contrôle un à un les élèves en leur faisant exécuter la phase complète.
Remarques :
Le doigt est retiré de la détente mais la sûreté n’est pas remise.
Le changement de chargeur d’urgence se fait en général canon à l’horizontale, arme en
direction des objectifs.
La crosse peut être placée sous l’aisselle pendant le changement de chargeur (sûreté
enlevée)
En fonction de la situation, il peut également être effectué canon vers le sol ou canon
vers le ciel, en direction non dangereuse.
***
Cellule tir CFIM 9/22 RIMA - 2023
3/ Action du binôme pendant le changement de chargeur d’urgence : 10’
Dès l’annonce d’un soldat, son binôme doit immédiatement réagir en répondant : « je
prends »,
En terrain découvert le binôme reste sur sa position et prend en compte l’objectif du
camarade qui effectue son changement de chargeur,
En localité, le binôme vient se positionner derrière son camarade pour l’appuyer ou pour
prendre en compte son objectif pendant le changement de chargeur. L’approche du
binôme se fait, suivant la situation, canon bas ou le ciel de manière à ne pas mettre en
danger le tireur en 1er échelon,
Dès que l’opération est terminée et que le soldat peut reprendre le combat, celui-ci
annonce : « X PRET »,
Son camarade peut alors reprendre sa place normale.
DUREE : 45’
DEROULEMENT:
Par l’adoption d’une seule gestuelle, la réaction immédiate permet de résoudre les incidents
qui peuvent provenir :
Remarque : les causes principales d’incidents de tir sont :
l’erreur humaine :
- pas de contrôle de chargement ;
- mauvaise manipulation ;
- mauvais entretien de l’arme ou des chargeurs (verification) .
le defaut matériel :
- défaut de percussion ;
- défaut d’approvisionnement dans la chambre ;
- défaut d’éjection ;
- défaut de verrouillage du chargeur sur l’arme ;
- défaut de verrouillage de la culasse.
NB : (celui qui donne l’arme ne la lâche pas tant que celui qui la saisit n’a pas annoncé
« ARME CHARGÉE »).
1.2/ Application et contrôle : 5’
- les élèves travaillent en binôme et se corrigent entre eux,
- contrôle : chacun des élèves exécute aux ordres du formateur.
2/ Transmission d’une arme CLAIRE : 8’
2.1/ Démonstration et commentaires : 2’
Lorsque l’arme est transmise au stade 0, le tireur procéde au préalable aux operations de
sécurite et présente son fusil canon en direction non dangereuse (orienté vers le bas de
préférence) culasse bloquée à l’arrière en annonçant : « Arme claire ! ».
BUT : Connaître et savoir prendre les positions de tir intermédiaires : à genoux, accroupi,
assis.
DUREE : 30’
DEROULEMENT:
1/ La position de tir 1 genou : 7’
Cette position permet au tireur de réduire sa silhouette face à l’ennemi, elle permet
également de profiter d’un masque. Procurant de meilleurs appuis que la position de tir
debout, elle permet des tirs plus précis.
1.1/ Démonstration et commentaires : 1’
garder toujours l’objectif en visuel,
croiser la jambe faible devant la jambe forte,
fléchir les 2 genoux, poser le genou fort au sol et s’asseoir sur le talon fort, simultanément
épauler et enlever la sureté,
le coude faible prend appui en avant ou en arrière du genou (pas d’appui os contre os pour
éviter un manque de stabilité),
le coude fort est serré contre le corps,
la main forte maintient l’arme contre l’épaule et vers le bas,
la main faible sert uniquement d’appui pour le fût, elle n’est pas crispée et ne tire pas
l’arme vers l’arrière,
La jambe faible doit avoir le tibia le plus vertical possible pour que ce soit l’os et non les
muscles qui supportent le poids de l’arme. Même principe pour l’avant-bras faible. De cette
façon, les tensions musculaires et les tremblements sont reduits au minimum.
Le formateur fait une démonstration en effectuant un court déplacement, en partant de la
posture patrouille.
- 2e temps : exécution sous contrôle du formateur qui corrige les défauts individuellement.
***
3/ La position de tir accroupi : 7’
Cette position est idéale pour un tireur posté derrière une fenêtre ou un masque de faible
hauteur, il peut ainsi s’élever pour tirer et se baisser à sa guise pour se protéger. Elle
permet également de prendre une position de tir stable sans effectuer un mouvement
brusque lorsque l’ennemi n’a pas localisé le tireur.
Elle permet également de diminuer sa silhouette et de tirer dans les pentes.
Variante : si le tireur est équipé avec un sac à dos, il fléchit les deux genoux et s’assie en
prenant un appui dorsal sur son sac à dos. Les coudes sont calés à l’intérieur des cuisses, les
pieds bien écartés pour dégager son secteur de tir.
BUT : Apprendre a tirer après un pivot tout en respectant les 4 règles de sécurité.
DUREE : 30’
DEROULEMENT:
Le tir en pivot consiste, à partir de la posture patrouille ou contact, à pivoter le corps vers la
gauche, vers la droite ou vers l’arrière de façon à traiter des objectifs menaçants. Les points
clés consistent à conserver le canon de son arme en direction non dangereuse pendant le
pivot (règle de sécurité n°2) et à effectuer un mouvement simple et fluide afin de garder la
stabilité du corps nécessaire à l’ajustement du tir.
Nota : on exécute un pivot à partir d’un changement de direction supérieur ou égale à 90°.
*le tireur reste conscient de la direction de son canon et n’élèvera son arme que lorsqu’il
sera face à son objectif.
La surete ne sera enlevée que face à l’objectif si le pivot est fait à partir de la posture
patrouille.
BUT : Apprendre à se déplacer en position de tir, tout en respectant les 4 règles de sécurité.
DUREE : 30’
DEROULEMENT:
1/ Tir de combat en déplacement : 15’
Le tir en déplacement est une technique destinée à un tir offensif ou défensif. Elle
s’applique à l’assaut, à l’approche d’une position ennemie ou pour une rupture de contact, à
courte distance pour traiter des objectifs multiples. La clé de la réussite réside dans la
coordination du rythme de marche et de tir. Dans ce cadre, on peut appliquer plusieurs
techniques de déplacement : « le pas glissé » ou le « pas du rat ».
1.1/ Le pas glissé : 7’
1.1.1/ Démonstration, explications 2’
Le pas glissé est utilisé à courte distance lorsque le contact avec l’adversaire est
imminent. Il peut être également utilisé pour une ouverture d’angle. Il autorise un
déplacement dans toutes les directions et permets des tirs précis grâce à une position
stable pendant le tir.
le tireur reste en posture contact et fait mouvement par demi-pas, sans croiser les
pieds, ni les traîner sur le sol. L’écartement des jambes permet au tireur de rester
toujours stable,
il est possible de se déplacer ainsi dans toutes les directions,
l’arme reste sûreté enlevée tant que la crosse est au contact de l’épaule,
pour tirer le tireur s’arrête, grâce à la technique du pas glissé, il sera toujours en
position de tir.
1.1.2/ Application, drill 5’
Le formateur fait exécuter des déplacements aux élèves :
- 1er temps : drill à leur rythme avec EOTECH,
- 2e temps : tous ensembles au commandement du formateur,
- 3e temps : individuellement sous contrôle du formateur,
- 4e temps : drill à leur rythme.
Cellule tir CFIM 9/22 RIMA - 2023
***
12/ Le « pas du rat » : 8’
1.2.1/ Tir en avançant : démonstration, explications 1’
Le tireur avance en position de tir en gardant les genoux souples pour absorber les
chocs et en déroulant les pieds sur le sol du talon à la pointe.
Il garde la ligne d’épaule face à l’objectif, de manière à maintenir son arme la plus
stable possible en direction de l’objectif.
Le tir se fait par doublette avec une analyse en baissant son arme entre chaque
doublette. Si l’objectif n’est pas neutralisé, le tireur effectue un tir de 5 cartouches au
coup par coup rapide afin de reprendre l’ascendant sur l’ennemi.
le tir peut etre continu pour saturer la zone dangeureuse ( assaut, tube ) Le tir sera
cadencé en fonction de la distance de l’objectif.
BUT : avoir une arme en état de tir, comprendre et connaître les commandements de tir.
DUREE : 30’
MOYENS : - 1 formateur IST / C pour 10 élèves,
- 1 HK 416 F par homme
- Gilet de combat.
LIEU : intérieur ou extérieur.
DEROULEMENT:
1/ Opérations de vérification : 15’
Ordre du formateur ou du
Action du tireur :
directeur de tir
« Dispositions de combat ! »
approvisionne, arme et contrôle le chargement.
similaire stade 2
« Arme dans le dos ! » prend la posture arme dans le dos avec la sûreté
« Arme devant ! » ou
prend la posture relâche avec la sûreté
« Relâche ! »
« Feu ! » ou « Maintenant ! » ou
identifie son objectif et ouvre le feu
« au coup de sifflet ! »
DUREE : 2h00’
DEROULEMENT:
Le contrôle des connaissances repose sur une epreuve pratique d’une durée d’environ 15
mn par homme. Les question porteront sur :