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Mémoire de conseiller technique en

risques radiologiques

La rédaction d’un guide opérationnel


sur les modalités d’intervention
R des
A sapeurs-pompiers
en CNPE
D
4

2
0
Référents :
2 - Commandant Eric FOUSSARD
SDS 37
3 Rédacteurs :
- Capitaine Olivier MACQUET
SDIS 34
- Capitaine Arnaud MOLLE
SDIS 18
Service des risques technologiques et naturels
ENSOSP
LA REDACTION D’UN
GUIDE
OPERATIONNEL SUR
LES MODALITES
D’INTERVENTION RAD4 2
DES SAPEURS-
POMPIERS EN CNPE

Capitaine Arnaud MOLLE


Capitaine Olivier MACQUET

La rédaction d’un guide opérationnel 2


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Directeur de publication
Contrôleur Général Grégory ALLIONE, Directeur de
l’ENSOSP

Direction des documents pédagogiques de l’ENSOSP


Contrôleur Général Grégory ALLIONE, Directeur de
l’ENSOSP

Auteurs
Capitaine Arnaud MOLLE (SDIS 18)
Capitaine Olivier MACQUET (SDIS 34)

Référent
Commandant Eric FOUSSARD (SDIS 37)

La rédaction d’un guide opérationnel 3


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Table des Matières
Remerciement ………………………………………………………………………………………………………………… 05
Résumé …………………………………………………………………………………………………………………………… 06
Introduction……………………………………………………………………………………………………………………… 07
1. La réglementation ……………………………………………………………………………………………………… 09
1.1. Le plan national de réponse (2014)…………………………………………………………………………… 09
1.2. Guide de déclinaison du plan national de réponse (2014) …………………………………………… 10
1.3. ORSEC départemental disposition spécifique (2017) ………………………………………………… 10
1.4. Guide ORSEC DEPARTEMENTAL (2019) ………………………………………………………………… 11
1.5. Note d’information de la DGSCGC sur l’évolution de la lutte contre l’incendie en CNPE … 11
1.6. Convention cadre entre l’Etat et EDF concernant la réalisation de contrôle de contamination
dans les CNPE………………………………………………………………………………………………………… 11
1.7. Circulaire n°6388 concernant la réalisation de mesures de la contamination interne des
personnes en situation de SUR ………………………………………………………………………………… 12
2. Gestion de la sécurité pour l’engagement en CNPE ………………………………………………… 12
3. Les pratiques identifiées dans les SDIS lors d’une intervention en CNPE ……………… 13
3.1. Organisation du CNPE …………………………………………………………………………………………… 14
3.2. Hors zone contrôlée ……………………………………………………………………………………………… 15
3.2.1. Arrivée des secours ……………………………………………………………………………………… 15
3.2.2. Engagement des secours sur l’intervention …………………………………………………… 15 4
3.2.3. Désengagement des secours ………………………………………………………………………… 15
3.3. En zone contrôlée ………………………………………………………………………………………………… 15
3.3.1. Arrivée des secours ……………………………………………………………………………………… 15
3.3.2. Engagement des secours sur l’intervention …………………………………………………… 16
3.3.3. Désengagement des secours ………………………………………………………………………… 16
4. Intervention en lien avec un accident lié à un CNPE ……………………………………………… 17
4.1. Etat des lieux du fonctionnement actuel …………………………………………………………………… 17
4.2. Une évolution envisageable au vu des pratiques de terrain ………………………………………… 20
4.2.1. Présentation d’une organisation possible
en PC métier sapeurs-pompiers-pompiers…………………………………………………………………… 21
4.2.2. Présentation d’une organisation possible en cellule mesure ……………………………… 25
5. Adaptation et priorisation des moyens spécialisés du SDIS en fonction de la montée
en puissance …………………………………………………………………………………………………………… 25
5.1. Une nécessaire adaptation des moyens en fonction de leur disponibilité ……………………… 25
5.2. La gestion de la priorisation des moyens spécialisés lors de la phase de montée en
puissance ……………………………………………………………………………………………………………… 26
6. Conclusion ……………………………………………………………………………………………………………… 27
Glossaire ………………………………………………………………………………………………………………………… 28
Bibliographie …………………………………………………………………………………………………………………… 30

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sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Remerciements
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de notre formation de conseiller technique en risques
radiologiques (RAD 4) de sapeurs-pompiers au sein de l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de
Sapeurs-Pompiers (ENSOSP), sous la direction de Monsieur le Contrôleur Général Grégory ALLIONE.

Le groupe mémoire souhaite vivement remercier notre directeur de mémoire, le Commandant Eric
FOUSSARD, Conseiller Technique Départemental du Service Départemental d’Incendie et de Secours
d’Indre-et-Loire (37) et conseiller technique zonal adjoint de la zone de défense et de sécurité ouest,
pour le choix du sujet et l’autonomie qu’il nous a laissée dans la réalisation de ce mémoire, tout en
restant attentif à nos interrogations.

Nous tenons à remercier les différents acteurs qui ont participé de près ou de loin à cette recherche,
et notamment au travers d’opinions, d’avis, d’analyses et de réponses aux questionnaires.

Nous souhaitons distinguer tout particulièrement, pour leurs réflexions et leur disponibilité :

• Madame Stéphanie DEMONGEOT (IRSN)


• Monsieur Pascal BOISAUBERT (ASN)
• Le Commandant Jean Christophe AUTISSIER (officier CNPE Belleville
sur Loire)
• Le Commandant François TERRACHER (officier CNPE Chinon)
• Le Capitaine Damien LOPEZ (CNPE Saint-Laurent-des-Eaux)
• Le Lieutenant Stéphane LEVE (officier CNPE Dampierre)
• Le Lieutenant hors Classe Olivier DAUMAS (groupement
prévision/opération)
• Le Lieutenant Bertrand GONGALVEZ (officier CNPE Golfech)
• L’ensemble des SDIS ayant répondu à nos questions et plus
particulièrement les SDIS 13 – 26 - 37 – 59 – 68 - 76 et 86 5

Le groupe mémoire souhaite adresser un remerciement appuyé à nos directeurs respectifs qui nous
ont permis de suivre cette formation, à savoir :

-Contrôleur général Eric FLORES (SDIS 34)


-Colonel hors-classe Michael BRUNEAU (SDIS 18)

Nos remerciements sont également adressés à l’équipe d’accompagnement méthodologique de la


division des formations supérieures du département des formations prospective et
professionnalisation, de l’ENSOSP, et en particulier au Commandant Sylvain DE FREITAS pour nous
avoir guidés dans notre travail de recherche et de réalisation du mémoire.

Enfin, nous profitons de ces quelques lignes, pour exprimer à nos familles et à nos collègues nos
chaleureux remerciements pour leur patience et leur soutien sans faille.

La rédaction d’un guide opérationnel 5


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Résumé
Toute intervention en lien avec un accident/incident en CNPE doit être traité de façon rigoureuse et
avec une grande compétence. En effet, que les effets soient cantonnés dans le CNPE ou en dehors du
site, les conséquences humaines, environnementales, politiques, médiatiques peuvent être
irréversibles.

Pour amener cette réponse opérationnelle de qualités, il convient de remettre à sa place les
intervenants suivant leur fonction dans le système général. En effet, suivant si on se retrouve dans la
stratégie, la tactique, la technique, la quantification de l’évènement, il ne peut y avoir de mélange de
genre. Chacun doit comprendre son rôle, son impact dans le dispositif pour que chacun prenne ses
responsabilités. Pour faciliter ce travail, des fiches réflexes de missions doivent permettre d’éclairer
chacun, sur son rôle exact et les points de vigilance à ne pas manquer.

Il est important également, de replacer la cellule mesure, dans son rôle d’éclairage du stratège qui est
le préfet.

Ensuite, il convient dans le cadre d’une montée en puissance d’une opération ; particulièrement lors
du déclenchement d’un PPI CNPE, de répartir les moyens suivant un ordre précis et de les
dimensionner pour optimiser les priorités et pour, au final, reprendre l’initiative lors d’une opération à
enjeux multifactoriels.

Abstract
Any intervention related to an accident/incident at the CNPE must be handled rigorouslyand with great 6
skill. Indeed, whether the effect are confined to the CNPE or have an impact outside the site, the
human, environmental and média, political consquences may be irreversible.

To bring this quality operational response, it is necessary to put the stakeholders in their place
according to their function in the general system. Indeed, depending on whether we find ourselves in
the strategy, tactics, technique, quantification of the event, there can be no mixing of genres. Everyone
must understand their role, their impact in the system so that everyone takes their responsibilities. To
facilitate this work, reflex sheets, missions must make it possible to enlighten everyone on their exact
role and the points of vigilance not to be missed.

It is also important to place the measurement cell back in its role of enlightening the strategist who is
the préfet.

Then, in the context of an increase in power of an operation, particularly during the triggering of a
PPI CNPE, it is necessary to distribute the means according to a precise order and to size them to
optimize the priorities and to finally regain the initiative. during an operation with multifactorial stakes.

La rédaction d’un guide opérationnel 6


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Introduction

L’évolution humaine n’a pu exister sans l’énergie et sans la recherche de tous les moyens possibles
pour la produire. Les premiers Hommes ont pu survivre et subvenir à leurs besoins qu’à partir de
l’utilisation de leur propre force musculaire. La découverte du feu a permis à l’Homme, au-delà de se
chauffer et faire cuire ses aliments, de comprendre ce que ce dernier pouvait lui permettre de réaliser
et qui dépassait ses propres ressources physiques. Ce fut un progrès indéniable pour l’évolution de
l’humanité.
Ensuite, l’élevage a permis d’utiliser à son profit la force animale pour déplacer des objets, cultiver les
terres ou même se déplacer. Cela a permis également d’augmenter les rayons d’action des Hommes
et optimiser la source d’énergie animale. Ensuite, l’Homme domptera des phénomènes naturels en
transformant l’énergie dégagé pour se déplacer comme le vent.

La révolution industrielle du 18ième siècle verra l’apparition de l’utilisation du charbon comme source
d’énergie pour produire de la vapeur. L’énergie devient disponible en plus grande quantité et de façon
quasi immédiate. Il permet la mise en œuvre de machines-outils, de locomotives, etc… Succèdera en
20ième siècle, le gaz, le pétrole et l’électricité comme énergie permettant à certains pays de produire
de la richesse mais également une certaine forme de suprématie économique mondiale.

En 1896, la radioactivité naturelle est découverte par le physicien Henri Becquerel. Cette radioactivité
permet la construction de centrales nucléaires permettant d’augmenter de façon significative la
production d’électricité. L’activité nucléaire civile est née à partir de 1950.

Le programme nucléaire en France voit le jour au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il apparait
à partir de 1958 sous l’impulsion de Charles De Gaulle, président du Conseil à l’Assemblée nationale.
L’objectif fixé est de détenir l’indépendance énergétique et s’extraire de l’importation de gaz, pétrole
et charbon pour produire de l’électricité. En 1977, sont construits 2 REP puis 4 autres qui constitueront
le palier CP0 (Contrat Programme Zéro). En 2023, la France compte 18 centrales nucléaires pour 7
lesquelles 56 réacteurs nucléaires sont en activité. La France se positionne en 2 ème producteur
d’électricité d’origine nucléaire. Cela représente 408 TWH produits par an soit 74% de la production
annuelle. La France a connu des accidents nucléaires (Saint-Laurent-des-Eaux) comme d’autres pays,
les Etats-Unis (Santa Susana, Monticello, Three Miles Island, Indian Point), la Suisse (Lucens), l’ex
URSS (Tchernobyl), le Japon (Fukushima).

Tout accident/incident en lien avec l’activé nucléaire rend sensible l’évènement sur le plan médiatique
et politique. L’énergie nucléaire est remise en question régulièrement sur le plan de la dangerosité
mais surtout sur la capacité à gérer les déchets nucléaires produits.

Comme toute entreprise ou société, les CNPE peuvent être confrontés à des accidents/incidents.
Néanmoins, suivant le lieu de l’évènement (zone contrôlée ou non), mettant en œuvre des matières
radioactives ou non, ayant un impact seulement sur le site ou non, les enjeux diffèrent tant sur le plan
opérationnel que médiatique.

De plus, les CNPE sont très vigilants aux intrusions. En effet, le risque d’actes de malveillance sur un
site nucléaire est pris très au sérieux.

Pour toutes ces raisons, l’intervention des sapeurs-pompiers, en CNPE ou hors CNPE en lien avec un
évènement impliquant un CNPE, est très sensible et doit répondre à des critères de sécurité et à une
organisation rigoureuse. L’objectif est de garantir une réponse opérationnelle adaptée et de répondre
aux exigences attendues par les autorités en charge du traitement d’une opération de secours quelle
qu’en soit la nature.

La rédaction d’un guide opérationnel 7


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
1. Sujet initial

Le sujet initial proposé par le directeur de mémoire, le commandant Eric FOUSSARD, concernait : « La
rédaction d’un guide opérationnel sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE ».
Lors de notre premier échange, notre directeur de mémoire, Conseiller Technique Départemental au
sein du SDIS d’Indre et Loire (37), nous a cadré et borné le périmètre du sujet. Forts de nos différentes
expériences dans le domaine, nous avons ressenti la nécessité de reformuler le sujet, afin de répondre
à la commande du Commandant Eric FOUSSARD, en produisant un guide opérationnel comme attendu
et surtout de pouvoir ouvrir de façon plus large le sujet.

2. Reformulation du sujet

En effet, si le sujet initial voulait la production d’un guide opérationnel, rapidement nous avons identifié
que cette commande était une nécessité et une attente des SDIS sièges d’un CNPE. Néanmoins, ce
guide prend toute sa place dans une annexe d’un mémoire. Il ne peut se satisfaire de lui-même.
Durant notre formation à l’ENSOSP, nous avons pu nous rendre compte de la montée en puissance du
sujet sur la production d’énergie électrique par l’intermédiaire du combustible nucléaire. De plus, avec
la volonté de l’Etat de créer des CNPE supplémentaires dans les décennies à venir, il nous est apparu
évident que notre mémoire devait répondre à un contexte beaucoup plus large. Aussi, en accord avec
notre directeur de mémoire, le sujet a donc été reformulé de la façon suivante : « La rédaction d’un
guide opérationnel sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en lien avec un
accident en CNPE ayant ou non des incidences hors du périmètre du CNPE »

3. Les hypothèses de travail :

Nous avons élaboré un certain nombre d’hypothèses sur le sujet de mémoire qui, à l’issue de notre
production, seront validées ou invalidées. 8
➢ La planification et la préparation sur les effectifs requis (en préfecture, services de l’Etat, IRSN,
SDIS, collectivités territoriales, etc…) pour une intervention en lien avec les CNPE ne sont pas
assez étudiées (qualité et nombre) pour amener une réponse rapide

➢ La remontée d’informations par le seul intermédiaire du PC de niveau Site en fonction des


relevées réalisées par la cellule mesure n’est pas assez rapide pour permettre au DO de
développer sa stratégie

➢ La création d’un guide opérationnel est de nature à faciliter la réactivité face à une intervention
en lien avec un CNPE ou lors d’un exercice.

Afin d’optimiser notre temps, nous avons, dans un premier temps, réalisé une revue des compétences
et des connaissances de chacun sur le sujet. Cette approche méthodologique nous a permis de
conduire la rédaction du mémoire sous la forme d’un projet. Afin d’assurer efficacement le pilotage,
l’un d’entre nous a été désigné afin de coordonner les travaux, de cadencer et de réguler le
déroulement du mémoire, notamment en s’appuyant sur un diagramme de GANTT.

La rédaction d’un guide opérationnel 8


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
1. La réglementation applicable en lien avec les
interventions en CNPE

1.1 Le plan national de réponse : accident nucléaire ou radiologique


majeur (janvier 2014)
Le plan national « accident nucléaire ou radiologique majeur » a été élaboré sous l’égide du secrétariat
général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), service relevant du Premier Ministre, avec
la participation de l’ensemble des acteurs en lien avec le nucléaire :
- Ministères chargés des affaires étrangères, de l’économie et des finances, des affaires sociales
et de la santé, de l’intérieur, de l’écologie et de l’énergie, du travail, de l’agriculture
- Des autorités de sûreté nucléaire civile et de défense (ASN et ASND)
- Du service d’information du Gouvernement
- De l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)
- Des principaux exploitants : EDF – CEA - ORANO

La France ne disposait pas, jusqu’à présent, d’un tel plan national, mais son élaboration est apparue
indispensable pour garantir la meilleure réponse de l’Etat face à une situation d’urgence. Il prend en
compte l’évolution des techniques de modélisation et de mesure permettant de mieux anticiper les
conséquences possibles d’un accident, de les limiter et de mesurer plus rapidement leurs
conséquences.

Ce plan fixe l’organisation de la réponse gouvernementale lors d’une crise majeure en précisant la
conduite des opérations, la stratégie globale à appliquer et les mesures à respecter.

Conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, l’Etat définit un
ensemble de mesures et se dote de plans pour faire face aux différentes situations de menaces ou de 9
crises, qu’elles se déroulent à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières. Dans ce cadre d’évolution
stratégique et politique, des actions de planification sont menées au niveau national et territorial.

De plus, des plans spécifiques sont destinés à répondre à des situations bien identifiées. En cas
d’accident nucléaire ou radiologique, au-delà de l’intervention nécessaire pour ramener l’installation
concernée à un état maitrisé et stable, les pouvoirs publics et l’exploitant doivent être en mesure de
faire face à une éventuelle aggravation, en prévoyant et en organisant la réponse la plus adaptée
possible, pour limiter les conséquences d’un accident sur le public et l’environnement.

Ce plan permet de se préparer à faire face à un accident majeur sur notre territoire en
proposant un guide d’aide à la décision en situation d’urgence. Ce plan fait l’objet d’une
déclinaison zonale et départementale.

Ce document prévoit 8 situations (simulations) d’accidents sur notre territoire ou non, entraînant des
conséquences directes sur notre population :
1. Situation d’incertitude
2. Accident d’installation conduisant à un rejet immédiat et court
3. Accident d’installation conduisant à un rejet immédiat et long
4. Accident d’installation conduisant à un rejet long et différé
5. Accident de transport de matières radioactives avec rejet potentiel
6. Accident à l’étranger pouvant avoir un impact significatif en France (nécessitant des mesures
de protection de la population)
7. Accident à l’étranger ayant un impact peu significatif en France (ne nécessitant à priori pas de
mesures de protection de la population)
8. Accident en mer avec rejet potentiel

Pour notre mémoire, nous nous intéresserons aux situations impactant les installations
de notre territoire (simulations 2 – 3 et 4).

La rédaction d’un guide opérationnel 9


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
De plus, le guide d’aide à la décision proposé en 2 ème partie du plan national pourra compléter
efficacement notre guide d’intervention en lien avec les CNPE. Nous nous appuierons donc sur ce
document pour étoffer l’ensemble de nos propositions.

1.2 Guide de déclinaison du plan national de réponse à un accident nucléaire


ou radiologique majeur (octobre 2014)
Ce document est à destination de l’ensemble des préfets de zone de défense et de sécurité mais aussi
de tous les préfets maritimes et préfets départementaux, pour approfondir les particularités de la
réponse à adopter face aux accidents nucléaires ou radiologiques majeurs et adapter au mieux
l’organisation territoriale qui en découle.

Ce document est vraiment une aide à l’échelon de commandement zonal et départemental dans
l’adaptation de leurs procédures en matière de gestion de crise. Il vient compléter le plan national et
apporte une aide dans la prise en compte de toutes les phases de la gestion de crise, de la transmission
de l’alerte jusqu’à la préparation de la gestion post-accidentelle.

Cette déclinaison du plan national nous sera utile dans l’élaboration de notre guide
destiné à l’ensemble des acteurs participant à une intervention en lien avec nos CNPE.

Nous pourrons donc nous appuyer sur ce guide pour la protection des populations, la prise en charge
sanitaire et la communication pour les spécialistes ou les non spécialistes.

1.3 ORSEC Départemental disposition spécifique : Plans particuliers


d’intervention centres nucléaires de production d’électricité d’EDF (Avril 10
2017)
Ce guide de 2017 s’inscrit dans le cadre de la prise en compte du retour d’expérience de l’accident de
Fukushima (2011) faisant évoluer notre doctrine opérationnelle face à ce type d’accident majeur. Il
fait évoluer de fait les dispositifs spécifiques des PPI applicables aux CNPE d’EDF.
Ce guide s’adresse donc à l’ensemble des préfets de départements et de zones de défense et de
sécurité ainsi qu’à tous les acteurs associés aux travaux de planification.

Ce document regroupe donc l’ensemble des évolutions que l’on retrouvera dans les PPI CNPE comme
principalement :
- D’introduire une phase immédiate entre la phase réflexe et la phase concertée déjà existante
(évacuation des populations dans un rayon de 5km autour des CNPE)
- D’intégrer, dès les premières phases d’urgence, une mesure d’interdiction de consommation
- D’élargir le rayon PPI de 10km à 20km afin d’étendre la sensibilisation et la préparation des
populations et des collectivités territoriales.

Nous nous appuierons donc sur ce document de 2017 pour élaborer notre guide opérationnel
concernant la chaine de commandement départementale. Nous aborderons notamment les fiches
réflexes concernant les rôles et missions des officiers positionnés dans les différents lieux de
commandement : COD – PCO – PC de Site…

La rédaction d’un guide opérationnel 10


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
1.4 Guide ORSEC DEPARTEMENTAL : organisation territoriale de gestion des
crises (octobre 2019)
L’objectif de ce guide est de fournir des préconisations générales et modulables en fonction des
situations envisagées, pour un fonctionnement satisfaisant des centres de crise du préfet.
Ce guide qui reprend tous les grands principes d’un plan ORSEC départemental nous sera aussi utile
dans les compléments d’informations que l’on pourra apporter à la chaine de commandement
mobilisée.

1.5 Note d’information de la DGSCGC sur l’évolution de la lutte contre


l’incendie en CNPE (31/01/2022)
Cette note résume les travaux d’évolution que mène EDF en partenariat avec la DGSCGC sur
l’intervention concernant des départs de feux en CNPE.
Les groupes de travail cherchent à gagner en rapidité, en efficacité et en sécurité lors des interventions
pour départ de feux.

Cette note permet de synthétiser brièvement les principales évolutions ou modifications des
procédures d’alerte ou des procédures opérationnelles des agents EDF lors des départs de feux. Nous
pouvons notamment noter :

- Une évolution dans la grille de qualification pour les CTA-CODIS lors d’une demande de
secours pour départ de feu. Les CNPE disposent dorénavant d’un délai de 20 min pour la
demande (contre 10 min auparavant)
- Une phase de lutte en totale autonomie de 60 minutes pour les CNPE avant renforts extérieurs
- Une meilleure dotation d’équipements de protection pour les agents CNPE
- Un renforcement de la doctrine opérationnelle de lutte contre les feux au sein des CNPE 11
(augmentation des moyens hydrauliques, travail à plusieurs binômes supplémentaires…)
- Un renforcement de partenariat entre SIS/EDF pour les conventions de SPV

Ce document nous permettra d’expliquer et d’actualiser les connaissances des opérateurs CTA-CODIS
et de la chaine de commandement lors d’une demande de secours pour ce type d’évènement.

1.6 Convention cadre entre l’Etat (DGSCGC) et EDF concernant la réalisation


de contrôles de contamination dans les CNPE d’EDF pour le compte des
pouvoirs publics (25 juin 2014)
Cette convention permet de fixer entre l’Etat (DGSCGC) et EDF un accord pour prendre en charge une
personne non blessée et effectuer un contrôle de contamination à la demande des pouvoirs publics.
Ce contrôle de contamination pourra se faire via une demande par le COGIC et être réalisé sur
n’importe quel CNPE du territoire.

Quelques conditions sont rappelées dans la convention et nous permettront de le rappeler dans notre
guide opérationnel comme la prise en compte de victimes non blessées, des demandes via le
CODIS/COGIC, des mesures de sécurité imposées par l’exploitant avec à minima des justificatifs
d’identité pour chaque agent SP…

La rédaction d’un guide opérationnel 11


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
1.7 Circulaire n°6388 concernant la réalisation de mesures de la
contamination interne des personnes en situations d’urgence radiologique
et d’exposition durable, à l’exploitation et à la diffusion de leurs résultats
(28/12/2022)
Dans le cas d’un accident majeur en lien avec une CNPE, il y a de forte probabilité que la situation
d’urgence radiologique dure dans le temps avec une levée des mesures de protection qui ne sera pas
immédiate.
Il faudra donc prévoir un accueil et une gestion de la population dans les différents centres d’accueil
et de regroupement qui auront été mis en place. En lien avec cette gestion, il y aura nécessairement
des campagnes de contrôle de la contamination de la population et des services mobilisés. Cette
circulaire sera un support évident dans l’aide de la prise en charge et l’accompagnement de la
population qui serait impactée par ce type d’accident.

2. Gestion de la sécurité pour l’engagement en CNPE

L’accès au CNPE est conditionné par un ensemble de lois et de décrets stricts. La loi relative au
renforcement de la protection des installations civiles abritant des matières nucléaires prévoit de
sanctionner le fait de s’introduire, sans autorisation de l'autorité compétente, à l'intérieur des locaux
et des terrains clos délimités pour assurer la protection des établissements ou des installations abritant
des matières nucléaires affectées aux moyens nécessaires à la mise en œuvre de la politique de
dissuasion ou des matières nucléaires dont la détention est soumise à l'autorisation.

Également les personnes qui encourageraient ou inciteraient des individus à s’introduire sans 12
autorisation, sur un site cité ci-dessus, lorsque suivi de faits peuvent être sanctionnées.

Depuis le 28 janvier 2023, les personnes doivent être autorisées pour accéder au sites nucléaires EDF.
Les autorisations se déclinent en Autorisation d’Accès (AA), en Avis d’Opération (AOP) ou en Avis Sans
Opération (ASOP).
De plus, en vertu des articles L. 1332-1, L. 1332-2-1, R. 1332-22-1, R. 1332-22-3 et R. 1332-33 du
code de la défense, l’accès d’une personne à une installation d’importance vitale peut être refusé par
l’exploitant de l’installation lorsque les caractéristiques de cette personne ne sont pas compatibles avec
cet accès.

Les sapeurs-pompiers, dans le cadre d’une opération de secours, sont autorisés à pénétrer dans un
site nucléaire d’EDF sans contrôle particulier. Il est important de rappeler qu’un sapeur-pompier
volontaire pour intégrer un SDIS doit au titre de l’article R723-6 du CSI « Ne pas avoir fait l'objet d'une
condamnation incompatible avec l'exercice des fonctions, mentionnée au bulletin n° 2 du casier
judiciaire ».

En ce qui concerne l’intégration d’un sapeur-pompier professionnel, au titre de l’article 5 de la Loi n°


83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, il ne doit pas disposer d’une
mention portée au bulletin n°2 incompatible avec l’exercice des fonctions.

Pour rappel, le bulletin n°2 comprend l’ensemble des condamnations judiciaires et administratives
sauf les suivantes:

• Décisions à l'encontre des mineurs (par exemple travail d'intérêt général, placement dans un
centre éducatif fermé)
• Condamnations prononcées pour contraventions (par exemple amende)
• Condamnations assorties d'une dispense de peine ou d'un ajournement du prononcé de la
peine

La rédaction d’un guide opérationnel 12


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
• Décisions prononçant la déchéance de l'autorité parentale
• Condamnations avec sursis, lorsque le délai d'épreuve a pris fin sans exécution de la totalité
de la peine (sauf si un suivi socio-judiciaire, une interdiction d'exercer une activité avec des
mineurs ou une peine d'inéligibilité a été prononcée pour une durée plus longue que celle de
la peine)
• Arrêtés d'expulsion abrogés
• Compositions pénales : Mesure de compensation ou de réparation proposée par le procureur
de la République à une personne qui reconnaît avoir commis un ou plusieurs délits ou une ou
plusieurs contraventions, afin de lui éviter un procès
• Condamnations pour une infraction portant sur les prix ou la concurrence entre commerçants
(sauf si le tribunal en a décidé autrement)
• Condamnations désignées par une décision spécifique du tribunal lors du jugement
• Condamnations prononcées par une juridiction étrangère à l'égard d'un mineur
• Condamnations prononcées par une juridiction étrangère qui a expressément interdit toute
utilisation en dehors du cadre d'une procédure pénale

Pour un sapeur-pompier volontaire, au titre de l’article R723-13 du CSI, « L'autorité de gestion peut,
à tout moment, demander une copie du bulletin n° 2 du casier judiciaire du sapeur-pompier volontaire
intéressé ».

Ce corpus réglementaire peut poser la question du risque probable d’avoir un sapeur-pompier pouvant
rentrer sur un site nucléaire d’EDF dans le cadre de ses missions, alors que dans d’autres situations,
il ne serait pas autorisé.

Proposition n°1 : S’assurer que les intervenants sapeurs-pompiers sont autorisés à intervenir en site
nucléaire EDF. Pour cela, il convient pour le SDIS de vérifier régulièrement les bulletins n°2 des agents.
Transmettre à EDF, par l’intermédiaire de l’officier sapeur-pompier affecté au CNPE, la liste des noms
des agents susceptibles d’intervenir dans les sites EDF (agents SPP /SPV non spécialistes et
spécialistes). Etablir un protocole sur ce point au travers d’une check liste (annexe 1). 13

3. Les pratiques identifiées dans les SDIS lors d’une


intervention en CNPE

Toute intervention en CNPE peut relever du risque courant comme du risque spécifique. En effet, la
réalité opérationnelle des interventions SDIS en CNPE sont des interventions menées de façon
courante (secours à personne, incendie) que réellement d’une intervention à caractère radiologique.
Néanmoins, ces interventions peuvent intervenir en zones contrôlées qui ne relèvent pas forcement
d’un lieu présentant un risque radiologique.

Pour une meilleure lisibilité, nous aborderons dans un premier temps l’organisation d’un CNPE en cas
d’intervention hors zone contrôlée (HZC) puis dans un second temps, en zone contrôlée (ZC).

Le code de la santé et code du travail ne permettent pas à des sapeurs-pompiers mineurs d’intervenir
en milieu radiologique. Pour cela, le SDIS doit prendre les mesures pour ne pas engager à minima en
ZC ce type de profil sur intervention.

Proposition n°1 : Programmer le logiciel d’alerte départemental pour que toute intervention en Zone
Contrôlée d’un CNPE, les mineurs en soient exclus. En ce qui concerne les femmes enceintes, il n’est
pas possible pour une femme de garder son activité opérationnelle le temps de sa grossesse (référence
réglementaire) ce qui les exclut par définition de toute action en ZC.

Proposition n°2 : Intégrer l’exclusion de tout agent mineur, femme allaitante dans une check liste.

La rédaction d’un guide opérationnel 13


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
3.1 Organisation du CNPE
En cas d’intervention quel que soit le lieu sur le site, le CNPE engage une première équipe de 2 agents
(ALD) chargé de confirmer ou d’infirmer la nature de l’intervention et sa gravité.

En parallèle est engagé le VE2I qui est un véhicule d’intervention armé par un chef de secours, 3
équipiers, un équipier secours (CPSB), un conducteur. Ils disposent des FAI (fiches d’aide à la décision)
pour intervenir.

Au niveau de la chaîne de commandement, suivant l’importance du sinistre, un cadre du CNPE est


engagé (PCD2) qui est l’interlocuteur du chef d’agrès ou chef de groupe sapeur-pompier. En cas de
nécessité, l’échelon supérieur peut être engagé (PCD1) qui est le directeur de permanence. Il peut se
rendre au BDS si nécessaire.

Au vu des enjeux ou de l’évolution de la situation, le PCOM peut se déplacer au PRS identifié. Il dispose
de toute les FAI, scénarios enveloppe (mini plan ETARE ciblant des enjeux spécifiques), les Fiches de
Données de Sécurité (FDS).

Suivant les moyens à disposition, un véhicule dédié, armé par 2 infirmiers, peut être engagé.

14

©groupe mémoire

Le SPR peut être engagé pour contrôler les victimes ne pouvant passer dans les portiques fixes. En
dehors des heures ouvrables du CNPE, le SPR se trouve en position d’astreinte avec un délai de retour
sur site en moins d’une heure.

Le CNPE dispose de matériels (caméra thermique, appareils de détections radiologiques, etc…) qui
peut compléter les moyens ou être mis à disposition des agents du SDIS.

Le CNPE a la capacité de décontaminer des personnes contaminées du moment que leur état est
compatible avec ce type d’intervention.

En cas de nombreuses victimes, un Centre de Tri de Soin (CTS) est activé. Les seuils de déclenchement
dépendent du type de sinistre :

-PAM SAVER (Plan Appui Mobilisation Secours Victime ou Evénement RP) : nombre de victimes
supérieur ou égal à 2 blessés graves en HZC ou 1 blessé grave en ZC ou supérieur à une
personne décédée.

-PAM GAT (Plan Appui Mobilisation Gréément pour Assistance Technique) : nombre de victimes
supérieur ou égal à 5 blessés. Le CTS peut être activé sur ordre du PCD1.

La rédaction d’un guide opérationnel 14


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
-PUI SAV (Plan Urgence Interne Secours A Victimes) ; nombre de victimes supérieur ou égal
à 5 blessés graves ou décédés. Le CTS peut être activé à partir de 5 victimes sur ordre du
PCD1.

3.2 Hors zone contrôlée


3.2.1 Arrivée des secours
L’engagement des secours sur une intervention en CNPE est prévu dans le RO du SDIS. Les trains de
départs sont arrêtés et définis en fonction du sinistre et donc des enjeux. Ils peuvent différer d’un
SDIS à un autre.

Les moyens du SDIS doivent se présenter au point d’accès principal des secours identifié par le CNPE.

Un contrôle d’entrée est organisé par le CNPE pour identifier les véhicules et personnels pénétrants
dans l’établissement. Pour cela, soit de façon automatisée ou par l’intermédiaire de l’officier CODIS,
les plaques d’immatriculation et les identités des personnels doivent avoir été préalablement
communiquées.

Proposition n°3 : proposer un protocole avec le CNPE pour l’identification des moyens sapeurs-
pompiers avant l’accès au site (personnels et matériels).

Ensuite, le CNPE met à disposition des intervenants, le plan d’accès du site indiquant le PRS à rejoindre.
Les renforts doivent se présenter au CRM en dehors du site en attendant leur engagement opérationnel
réel.

3.2.2 Engagement des secours sur l’intervention


Une fois au PRS, un fil d’ariane a été établi à partir du PCOM jusqu’au lieu du sinistre permettant aux
intervenants de s’orienter pour agir. 15

3.2.3 Désengagement des secours


Une fois l’intervention traitée, le désengagement se fera suivant un protocole propre au CNPE. En
effet, tous les personnels et véhicules devront passer par un portique de contrôle radiologique pour
s’assurer qu’aucun transfert de matière n’a pu avoir lieu.

3.3 En zone contrôlée


3.3.1 Arrivée des secours
L’engagement des secours sur une intervention en CNPE est prévu dans le RO du SDIS. Les trains de
départs sont arrêtés et définis en fonction du sinistre et donc des enjeux. Ils peuvent différer d’un
SDIS à un autre.

Des écarts sensibles d’engagement des CMIR existent entre les SDIS. Certains SDIS ont fait le choix
d’engager systématiquement une CMIR pour toute intervention en CNPE. D’autres SDIS ont fait le
choix d’envoyer une CMIR suivant la situation ou la demande du CNPE.

Dans la réalité, très peu d’intervention relève d’une intervention à caractère radiologique.

Les moyens du SDIS doivent se présenter au point d’accès principal des secours identifié par le CNPE.

Un contrôle d’entrée est organisé par le CNPE pour identifier les véhicules et personnels pénétrants
dans l’établissement. Pour cela, soit de façon automatisée ou par l’intermédiaire de l’officier CODIS,
les plaques d’immatriculation et les identités des personnels doivent avoir été préalablement
communiquées.

La rédaction d’un guide opérationnel 15


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Ensuite, le CNPE met à disposition des intervenants, le plan d’accès du site indiquant le PRS à rejoindre.
De plus, un dosimètre opérationnel à lecture immédiate sera remis à chacun des intervenants. Il n’y
a plus d’obligation de doter les agents de dosimètres à lecture différée. Néanmoins ce point mérite
une analyse. En effet, un dosimètre opérationnel est un outil électronique qui peut présenter certaines
fragilités. De plus, une erreur de manipulation ne peut être exclue. Le dosimètre à lecture différée
peut sécuriser tous les points évoqués précédemment.

NB : Un retour d’expérience du SDIS 18 a mis en valeur un enregistrement d’une dosimétrie anormale


sur un dosimètre opérationnel. Après enquête il a été prouvé que le dosimètre a enregistré une fausse
exposition incrémentée par les ondes du téléphone portable de l’agent contre lequel était porté le
dosimètre opérationnel. La comparaison avec le dosimètre à lecture différée a permis de valider que
cette exposition n’a jamais existé.

Les renforts doivent se présenter au CRM en dehors du site en attendant leur engagement
opérationnel réel.

Proposition n°4 : proposer avec le CNPE, la fourniture de dosimètre à lecture différée pour toute
intervention en ZC.

Proposition n°5 : programmer un engagement des CMIR en CNPE pour les interventions à caractères
radiologiques avérées ou en en ZC la nuit et weekend lorsque le SPR est en astreinte.

3.3.2 Engagement des secours sur l’intervention


Une fois au PRS, un fil d’ariane a été établi à partir du PCOM jusqu’au lieu du sinistre permettant aux
intervenants de s’orienter pour agir. De plus, des DECT vont être remis au CA, CdG, CdC. En effet,
tout autre moyen de communication est interdit dans les bâtiments en tranche.
16
Cela peut poser un souci car suivant le train de départ, si tous les agents sont engagés en ZC, plus
aucune remontée d’information n’est possible vers le CODIS.

Proposition n°6 : engager un chef de groupe supplémentaire pour garantir une permanence au
PCOM. Ce dernier pourra transmettre les messages transmis via les DECT pour le CODIS par
l’intermédiaire des moyens de communication classiques du SDIS.

3.3.3 Désengagement des secours


En cas d’évacuation d’une victime contaminée, le CNPE aura isolé le risque de contamination. La
victime sera prise en charge par les sapeurs-pompiers accompagnés par un véhicule du CNPE armé
par un ingénieur SPR et une infirmière.

Les moyens sapeurs-pompiers devront dans tous les cas réaliser une anthropogammamétrie et passer
par les portiques de contrôle avant de quitter les lieux.

Les dosimètres devront être restitués avant la sortie du CNPE.

Les agents du SDIS relèvent de la sous-direction de santé en ce qui concerne la santé. Il est important
que les données de dosimétrie et d’anthropogammamétrie soient transmises à ce dernier.

Proposition n°7 : proposer un protocole entre le service médical du CNPE et la sous-direction de


santé du SDIS pour que les données médicales soient transmises pour enregistrement.

La rédaction d’un guide opérationnel 16


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
4. Intervention en lien avec un accident lié à un CNPE

4.1 Etat des lieux du fonctionnement actuel


Une intervention nécessitant le déclenchement d’un PPI CNPE est une intervention majorante à fort
risque pour les personnes, les biens et l’environnement. Dans ce type de situation, la direction de
l’opération de secours est prise en compte par le DO qui est le préfet départemental. Pour amener
une réponse opérationnelle adaptée, il a besoin d’une information rapide, fiable de la situation.
Il doit disposer de personnels efficaces en termes de connaissances mais également en termes de
capacités techniques.
Il est important pour bien comprendre les rôles de chacun de schématiser la réflexion au travers une
conceptualisation des rôles de chacun.
Il est nécessaire de présenter et de comprendre les notions de STRATEGIE, de TACTIQUE et de
TECHNIQUE.

17

©groupe mémoire

La STRATEGIE peut se définir comme les grands axes de travail, définissant les priorités à respecter
dans un ordre logique. Elle est du ressort de la personne en responsabilité et elle engage sa
responsabilité personnelle. Pour cela, elle est issue de la prise en compte des informations détenues
mais également en fonction des situations envisageables.

La TACTIQUE découle de la stratégie. Elle fixe les différentes tâches à accomplir (DTA) et les moyens
humains et matériels à déployer et à mettre en œuvre. Elle s’inscrit dans la ligne droite de la stratégie
et elle ne peut dévier des choix et volonté du stratège (DO). Néanmoins en cas d’infaisabilité, les
personnes en charge de la tactique peuvent informer le stratège et demander un réajustement de la
stratégie générale.

La TECHNIQUE traduit l’ensemble des processus à mettre en œuvre concrètement sur le terrain. Elle
repose sur la mise en œuvre des moyens humains et matériels.

Par exemple, lors d’une intervention incendie d’ampleur, le chef de site va déterminer la STRATEGIE
assumée et la partager aux chefs de secteur. Les chefs de secteur, chacun dans leurs domaines de
compétences respectifs, déclinent ce point en idées de manœuvre ce qui correspond à la tactique
générale. Ensuite, les véhicules et équipiers mettent en œuvre les différentes techniques enseignées
dans les GDO-GTO pour répondre aux attentes. Ce dernier point relève de la TECHNIQUE.

La rédaction d’un guide opérationnel 17


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
En ce qui concerne un PPI CNPE, nous pouvons retrouver ce format applicable suivant le schéma
suivant :

©groupe mémoire

Ce qui est essentiel à retenir, c’est qu’aucune stratégie adaptée ne peut être élaborée sans une
compréhension précise de la situation en cours ou à venir. Pour cela, la remontée d’information doit
être rapide et fiable et les personnes en responsabilité doivent être aguerries à l’exercice.

A partir de ces éléments, le DO peut élaborer sa stratégie générale. Cela explique, en grande partie,
la pression que peut subir une cellule mesures de la part d’un COD car la remontée d’une information
fiable conditionne la suite de l’opération.

Notre échange avec l’ASN (Mr Pascal BOISAUBERT), nous confirme le rôle stratégique de la remontée
d’information au travers du programme CRITER et de la remontée d’information de la cellule mesure.
En effet, le rôle de l’ASN est de conseiller le DO sur la stratégie à adopter. Pour cela le retour CRITER
participe grandement à éclairer l’ASN sur les orientations à donner au DO.

Le fonctionnement actuel d’une organisation opérationnelle dans la plupart des SDIS se décline suivant 18
le schéma ci-dessous avec mise en place d’un PCO :

©groupe mémoire

La rédaction d’un guide opérationnel 18


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Ce fonctionnement est connu et fait partie de la doctrine générale d’intervention. Néanmoins, dans la
réalité, nous constatons plusieurs écarts dans les pratiques. Ces écarts ne relèvent pas d’une volonté
de contourner la doctrine par soucis de contradiction ou par méconnaissance mais pour des raisons
pratiques qui méritent d’être étudiées.

Dans la réalité des exercices PPI CNPE, nous constatons dans la plupart des cas un lien direct entre la
cellule mesure et le COD. Cela s’explique simplement par le fait que le COD ne peut déterminer une
stratégie générale rapide si la remontée d’information est freinée voire obsolète au moment où elle lui
parvient.

Dans la pratique, nous constatons quasi systématiquement un lien direct entre la cellule mesure et les
agents du COD (IRSN). De plus, les logiciels utilisés par l’IRSN sont interconnectés et permettent
d’avoir une remontée d’information partagée entre le COD et la cellule mesure. En effet, le
Responsable de la Cellule Mesures (RCM) valide les mesures issues de la remontée de terrain puis les
intègre dans le logiciel CRITER permettant une information directe du représentant IRSN au COD. La
remontée d’information issue de la cellule mesure par l’intermédiaire du PCM puis du CODIS vers le
COD est dans le meilleur des cas redondantes mais parfois obsolète ou dans le mauvais tempo
puisqu’en retard.

19

©groupe mémoire

La rédaction d’un guide opérationnel 19


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
4.2 Une évolution envisageable au vu des pratiques de terrain
Pour le groupe mémoire, la question s’est posée de mettre un lien entre la doctrine et les pratiques
réelles. Il aurait pu insister et remettre en avant la doctrine existante. Néanmoins, le choix a été fait
de prendre un risque en proposant une nouvelle doctrine plus en lien avec la réalité de terrain. Elle
se traduit par la vision et le schéma suivant :

20

©groupe mémoire

La volonté est de repositionner la cellule mesure directement au contact du COD, en l’absence du PCO,
pour gagner en agilité en termes d’identification des points de mesures prioritaires et de remontée de
l’information. Bien sûr, cette cellule mesure restera composée de membres de l’IRSN et de sapeurs-
pompiers spécialistes mais qui travailleront directement pour le COD en termes de remontée
d’information. Néanmoins, elle gardera un lien étroit avec le PCM pour s’assurer que l’engagement des
personnels est conforme à la stratégie sécuritaire. Cela doit permettre d’améliorer le délai de
production d’une stratégie générale. L’écueil, viendra probablement des COS sapeurs-pompiers qui
pourront se sentir dépossédés d’une partie de leurs responsabilités. Il n’en est rien car les missions
générales sur un déclenchement de PPI CNPE sont très importantes (protection des populations, des
biens et de l’environnement).

En fait, nous pouvons considérer que nous soulageons la charge mentale du COS qui peut cibler son
attention sur l’action et non sur la recherche d’information.

La rédaction d’un guide opérationnel 20


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Dans le cas de la mise en place d’un PCO, le schéma reprend la stratégie ci-dessous :

21

©groupe mémoire

Proposition n°8 : Modifier la doctrine sur le sujet du positionnement de la cellule mesure pour
amener une réponse opérationnelle adaptée à la réalité du terrain qui semble fonctionner.

Proposition n°9 : Intégrer le schéma de modification de la doctrine dans le guide proposé

Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD au COD :

COD
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1

4.2.1 Présentation d’une organisation possible au PC métier sapeurs-


pompiers

Une intervention du type PPI CNPE engendre une multitude de missions dont certaines relèveront de
l’action des sapeurs-pompiers. Elles peuvent être en lien avec la participation à une évacuation des
personnes (personnes invalides) et la gestion des secours courants sur le secteur PPI.

Le groupe mémoire a souhaité cibler sa réflexion sur les actions relevant du caractère radiologique.

La rédaction d’un guide opérationnel 21


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Il semble judicieux de mettre un nombre suffisant de spécialistes à disposition du COS au PCM. Son
rôle sera de coordonner le secteur RAD du PCM.

Le schéma ci-dessous permet de visualiser une organisation possible d’un PCM :

©groupe mémoire

22
Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD au PCM :

PCM
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1 -

Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD au secteur RAD/PC RAD :

Secteur RAD/PC RAD


RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1 si possible 1 -

• Sous-secteur Soutien RAD :

Dans tous les cas, il sera judicieux de prévoir une CMIR, deux portiques et une UMD pour prendre en
compte les intervenants qui doivent être dissociés des moyens affectés au CARE. Cela peut faire l’objet
d’un sous-secteur qui sera appelé : soutien RAD. Plusieurs peuvent être créés.

La rédaction d’un guide opérationnel 22


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Le schéma ci-dessous permet de visualiser une organisation possible du sous-secteur Soutien RAD
soutenue par des équipes RAD :

©groupe mémoire 23

Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD :

Sous-secteur Soutien RAD


RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
UMD suivant doctrine
1
Portiques (2) suivant doctrine

• Sous-secteur CNPE :

Le COS devra mener une tactique opérationnelle pour agir sur le sinistre en CNPE. Pour cela, un
secteur RAD avec un sous-secteur CNPE doit être constitué et doit être mené par un RAD 4 qui doit
disposer d’une ou plusieurs CMIR.

Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD :

Sous-secteur CNPE
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1 si possible 1 par CMIR Plusieurs CMIR

La rédaction d’un guide opérationnel 23


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
• Sous-secteur CARE :

Ensuite, un sous-secteur CARE doit être créé après validation du DO. Sa mission est de proposer une
solution de contrôle des populations et de douche pour les contaminées sur tous les sites identifiés
et validés par le DO.

Le schéma ci-dessous permet de visualiser une organisation possible d’une CARE soutenue par des
équipes RAD :

2
1

24
Si détection nulle
1. Après le 1er portique
2. Après l’UMD et le contrôle au 2ème portique

©groupe mémoire

Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD :

Sous-secteur CARE
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Portique (2) suivant doctrine
1
UMD suivant doctrine

La rédaction d’un guide opérationnel 24


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
4.2.2 Présentation d’une organisation possible en cellule mesure

Comme évoqué précédemment, il semble judicieux de faire gagner en autonomie et en rapidité la


cellule mesure. En la détachant du PCM et en la mettant au contact direct du COD, il en découle une
meilleure agilité sur la remontée d’information et sur sa fiabilité.

La cellule mesure est armée par des membres de l’IRSN et des sapeurs-pompiers.

Elle est dirigée par un sapeur-pompier RAD4 en collaboration avec un RCM (responsable cellule
mesure). Ils fixent les objectifs de mesures.

Le RAD 3 et l’adjoint au RCM qui est le coordinateur mesure de l’IRSN fixent le plan de mesure issu
de la déclinaison des objectifs du RAD 4 et du RCM.

Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD :

Cellule mesure
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
SAS 1 CMIR
1
Prélèvement (CMIR) 1 CMIR
Local cellule mesure 1 si possible

25
L’objectif est de mixer dès que possible les équipes IRSN et RAD pour envoyer des binômes dans les
plus brefs délais pour aller procéder à des mesures suivant les consignes du DO. Ce format d’effectif
permet d’envoyer 6 binômes en simultané chargés de réaliser les mesures. Le matériel employé sera
celui mis à disposition des CMIR et de l’IRSN.

Si on confit 5 points de mesure par binôme suivant un circuit logique. Il serait possible de couvrir 30
points de mesures sur la première vague de mesures. Une mesure se réalise en 20 minutes (trajet,
mesure), il sera possible d’obtenir un retour à destination du COD de 30 points en 1H40.

Bien sûr, cela n’empêchera pas de transmettre le plus rapidement possible les données directement
par radio entre chaque point de mesure.

5. Adaptation et priorisation des moyens spécialisés


du SDIS en fonction de la montée en puissance.

5.1 Une nécessaire adaptation des moyens en fonction de leur disponibilité


Les SDIS disposent de moyens spécialisés en risque radiologique. Néanmoins ils sont limités en
nombre mais également en termes de capacité opérationnelle.

Peu de SDIS disposent de plus d’une CMIR mobilisable. La montée en puissance sera effective à partir
de moyens sollicités auprès d’autres SDIS par l’intermédiaire du COZ ou du COGIC. Il est donc
nécessaire d’affecter les moyens spécialisés suivant les priorités identifiés pour parvenir à une réponse
opérationnelle globale.

La rédaction d’un guide opérationnel 25


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
En effet, le temps de la montée en puissance face à une intervention de grande ampleur, les personnes
en responsabilité (DO, COS) cherchent à obtenir l’initiative qu’ils ne détiennent pas dans un premier
temps. Dans ce premier temps, l’objectif est de quantifier l’évènement et de stabiliser l’aggravation de
la situation au travers les différentes actions engagées au niveau du CNPE. L’initiative est obtenue à
partir d’une stratégie claire soutenue par une réponse opérationnelle disposant des moyens
nécessaires.

5.2 La gestion et la priorisation des moyens spécialisés lors de la phase de


montée en puissance.
Les priorités proposées par le groupe mémoire sont présentées dans les tableaux ci-dessous :

CMIR + RAD 3
1ère CMIR Sous-secteur CNPE
2ème CMIR Cellule mesure
3ème CMIR Sous-secteur soutien RAD
4ème CMIR Sous-secteur CARE
CMIR suivantes Suivant demande DO/COS

RAD 4
1ère RAD 4 CODIS puis COD
2ème RAD 4 Secteur RAD PCM 26
3ème RAD 4 Cellule mesure
4ème RAD 4 Anticipation PCM
5ème RAD 4 Sous-secteur CNPE PCM

Portique
Sous-secteur soutien RAD PCM
1er portique
(entrée UMD)
Sous-secteur soutien RAD PCM
2ième portique
(sortie UMD)
3ième portique Sous-secteur CARE PCM (entrée UMD)
4ième portique Sous-secteur CARE PCM (sortie UMD)

UMD
1ère UMD Sous-secteur soutien RAD PCM
2ième UMD Sous-secteur CARE PCM

La rédaction d’un guide opérationnel 26


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
6. Conclusion

Pour donner suite à nos recherches et aux différents échanges entre les SDIS (CTD et/ou CT), les
officiers de sapeurs-pompiers professionnels en CNPE, l’IRSN et l’ASN, nous pouvons conclure
humblement que ce mémoire ne peut pas imposer à tous une doctrine commune, figée dans le temps
et dans les procédures opérationnelles.

Il faut garder à l’esprit que le terrain commandera toujours et qu’il faudra dans tous les cas s’adapter
en fonction de l’événement majeur se présentant.

En cas d’accident, de nombreux acteurs de crise viendront compléter la réponse opérationnelle du


SDIS et nous devons nous adapter et travailler ensemble pour résoudre le plus rapidement possible
l’événement.

La montée en puissance du dispositif de secours sera progressive, conséquente, interdépartementale,


zonale et nationale. Nous devrons articuler notre schéma opérationnel en prenant en compte toutes
ces conditions dans le temps et dans l’espace.

La responsabilité du directeur des opérations sera la plus lourde en termes de protection des
populations face aux enjeux opérationnels. Nous avons proposé des schémas d’articulation des
différentes cellules qui viendront compléter les dispositifs de commandement et de prises de décisions.

L’opportunité de proposer ce guide opérationnel à l’ensemble des SDIS, nous permet de soumettre
également des idées et des propositions communes avec des fiches réflexes à tous les niveaux de
commandement que l’on soit spécialiste du risque radiologique ou non.

Ce guide a vocation à être le plus large possible pour que chaque SDIS puisse se l’approprier et
l’adapter en fonction des procédures opérationnelles locales. 27

La rédaction d’un guide opérationnel 27


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
Glossaire :
AA : Autorisation d’Accès

AASC : Association Agréée de Sécurité Civile

ALD : Agent Levée de Doute

AOP : Avis d’Opération

ASN : Autorité de Sûreté Nucléaire

ASND : Autorité de Sûreté Nucléaire Défense

ASOP : Avis Sans Opération

BDS : Bâtiment de Sécurité

CNPE : Centre Nucléaire de production d’Energie

CARE : Centre d’Accueil et de Regroupement

CEA : Commissariat à l’Energie Atomique

COGIC : Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle de Crise

CMIR : Cellule Mobile d’Interventions Radiologiques

CNPE : Centre Nucléaire de Production d’Electricité

COD : Centre Opérationnel Départemental

CODIS : Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours 28

COS : Commandement des Opération de Secours

COZ : Centre Opérationnel Zonal

CPO : Contrat Programme Zéro

CPSB : Coordonnateur de Premiers Secours aux Blessés

CRITER : CRIse TERrain

CRM : Centre de Regroupement des Moyens

CTC : Centre Technique de Crise

CTS : Centre de Tri de Soins

CSI : Code de la Sécurité Intérieure

CTA-CODIS : centre de Traitement de l’Alerte- Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de


Secours

DECT : Digital Enhanced Cordless Telecommunications (téléphone portable sécurisé du CNPE)

DO : Directeur des Opérations

DTA : Différentes Tâches à Accomplir DGSCGC : Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion
de Crise

EDF : Electricité de France

ETARE : Etablissement Répertorié

La rédaction d’un guide opérationnel 28


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
FAI : Fiche d’Aide à la Décision

FDS : Fiche de Donnée de Sécurité

HZC : Hors Zone Contrôlée

INB : Installation Nucléaire de Base

IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire

OSPP : Officier de Sapeur-Pompier Professionnel détaché au CNPE

PAP : Point d’Accès Principal

PCD1 : Poste de Commandement Direction 1

PCD2 : Poste de Commandement de Direction de niveau 2 (directeur des opérations)

PCM : Poste de Commandement Mobile

PCO : Poste de Commandement Mobile

PCOM : Poste de Commandement CNPE

PPI : Plan Particulier d’intervention

PRS : Point de Rassemblement des Secours

RCM : Responsable de la Cellule Mobile IRSN

REP : Réacteur à Eau Pressurisée

RO : Règlement Opérationnel
29
SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours

SPR : Service Prévention des Risques

SPP : Sapeur-Pompier Professionnel

SPV : Sapeur-Pompier Volontaire

SUR : Situation d’Urgence Radiologique

SYNERGI : Système Numérique d’Echange, de Remontée et de Gestion des Informations

UMD : Unité Mobile de Décontamination

ZC : Zone Contrôlée

La rédaction d’un guide opérationnel 29


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
6 Bibliographie
Page 09 : Plan national de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur
Numéro 200/SGDSN/PSE/PSN – Edition Février 2014

Page 10 : Déclinaison du plan de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur


DGSCGC – Edition Octobre 2014

Page 10 : ORSEC Départemental disposition spécifique : PPI CNPE d’EDF


Tome 2 de la déclinaison du plan national de réponse à un accident nucléaire ou radiologique majeur
DGSCGC – Edition Avril 2017

Page 11 : Guide ORSEC Départemental : Organisation territoriale de gestion des crises


Tome G.7 – DGSCGC - version du 10 octobre 2019

Page 11 : Note d’information de la DGSCGC sur l’évolution de la lutte contre l’incendie en CNPE
DGSCGC – Note du 31 janvier 2022

Page 11 : Convention cadre entre l’Etat (DGSCGC) et EDF concernant la réalisation de contrôles de
contamination dans les CNPE d’EDF pour le compte des pouvoirs publics
DGSCGC – Convention du 25 juin 2014

Page 12 : Circulaire n°6388 concernant la réalisation de mesures de la contamination interne des


personnes en situations d’urgence radiologique et d’exposition durable, à l’exploitation et à la
diffusion de leurs résultats.
SGDSN – n°6388/SG – Circulaire du 28 décembre 2022

30

La rédaction d’un guide opérationnel 30


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
31

La rédaction d’un guide opérationnel 31


sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE
GOD N° xx
GUIDE OPERATIONNEL sur les modalités CNPE
d’intervention des SP en CNPE 03/2023

Date de Création Dernière MàJ Page Partie Objet de la modification


03/2023 - -
Validation du Directeur, Chef de Corps
Observations :

Rédacteur : Cne Olivier MACQUET / Cne Arnaud MOLLE

1. PREAMBULE

Ce guide opérationnel est à destination du CTA-CODIS, de tous les sapeurs-pompiers non


spécialistes et spécialistes en risque radiologique ainsi que de toute la chaîne de
commandement, afin de mettre en œuvre une stratégie commune et partagée sur tous les
types d’intervention en lien avec un Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE)

Ce guide est composé de fiches réflexes pouvant cadrer la prise d’informations dès le
déclenchement des secours, guider les primo-intervenants et apporter un soutien et une aide à
l’ensemble de la chaine de commandement en lien avec une intervention de ce type

Ce guide n’aborde, pour l’instant, que la partie en lien avec les CNPE et s’adresse à l’ensemble
des sapeurs-pompiers, sans traiter les services partenaires (Forces de l’ordre, collectivités
territoriales, partenaires…)

2. OBJECTIF DU GUIDE OPERATIONNEL

L’objectif de ce présent guide est d’aider les sapeurs-pompiers dans le déroulement de


l’intervention en apportant des précisions sur l’environnement spécifique d’un CNPE, en
précisant les étapes et l’enchainement de la stratégie globale d’intervention.

Les fiches réflexes ont été produites avec un format et une ouverture la plus large possible pour
s’adapter au mieux à tous les scénarios envisagés en lien avec un CNPE.

Ce guide est construit chronologiquement, dès la demande de secours au CTA-CODIS, avec


les différentes feuilles de tâches jusqu’à la mise en place d’un SAS RAD ou d’une cellule mesure
en passant par l’organisation interne d’un PC RAD.

Il est voué à évoluer en fonction des différents RETEX issus du milieu Nucléaire/Radiologique et
des évolutions de la stratégie nationale.

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GUIDE OPERATIONNEL sur les modalités CNPE
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On retrouvera donc :

1. CTA-CODIS :
o Prise d’appel CTA
o Prise d’appel Chef de Salle CTA
o Fiche actions Chef de Salle CODIS et Officier Santé
o Fiche actions Officier CODIS et Chef de Site CTA-CODIS
2. Primo-intervenants : Hors PPI
o Demande de secours courants hors zone contrôlée (SUAP – INCENDIE)
o Demande de secours courants en zone contrôlée (SUAP – INCENDIE)
o Demande de secours spécialisés hors zone contrôlée (CMIC – CMIR)
o Demande de secours spécialisés en zone contrôlée (CMIC - CMIR)
3. 1er Echelon de Commandement courant et spécialisé
o 1er Chef de Groupe engagé en CNPE
o 1er Chef de Colonne engagé en CNPE
o 1er Chef de CMIR engagé en CNPE (RAD3)
4. Renfort Commandement non spécialistes En PPI
o 1er Chef de Site engagé en CNPE
o Engagement échelon de commandement au CODIS
o Engagement échelon de commandement en COD
o Engagement échelon de commandement en PCO
o Engagement échelon de commandement en CARE
5. Renforts Commandement spécialistes RAD
o Officiers spécialistes RAD4 et RAD3 en PC de Site
▪ RAD4 en PC de Site
▪ Officiers RAD en sous-secteur CNPE
▪ Officiers RAD en cellule mesure
▪ Officiers RAD en sous-secteur soutien RAD
▪ Officiers RAD en anticipation
6. Logigramme pour la sortie du CNPE après l’intervention
o Logigramme de sortie du CNPE pour les Victimes
o Logigramme de sortie du CNPE pour les Sapeurs-Pompiers engagés
o Logigramme de sortie du CNPE pour les Matériels du SDIS
7. Fiches d’explications de la situation à l’ensemble des Agents du SDIS (SPP/SPV/PATS)
o Explication de la situation avec le PPI Activé
o Doctrine OPS pour les agents (SPP-SPV) jusqu’au retour à la normal
o Consignes pour les PATS et réorganisation des postes de travail
o Cartographie : Zonage PPI, CIS, CARE, CHU, Axes routiers
o Fiche de situation des différentes Communes et renforts zonaux
o Mémento : Rappel et données RAD

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3. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT D’UN CNPE

Comme dans toute centrale thermique classique, l’électricité est fournie par un
alternateur entraîné par une turbine à vapeur. Dans une centrale nucléaire, la vapeur
est obtenue grâce à la chaleur émise par la fission du noyau d’uranium composant le
combustible nucléaire installé dans la cuve du réacteur. La chaleur produite est
transportée par l’eau sous pression (300°C à 155 bars) circulant dans un circuit fermé
appelé circuit primaire, d’où le nom de réacteur à eau sous pression.

Une centrale nucléaire se compose de 4 parties principales :


➢ Le bâtiment contenant le réacteur dans lequel a lieu la fission
➢ La salle des machines où est produite l'électricité
➢ Les départs de lignes électriques qui évacuent et transportent l'électricité
➢ Des tours de refroidissement uniquement en bord de rivière

➢ Le circuit primaire
Dans le réacteur, la fission des atomes d'uranium produit une grande quantité de
chaleur.
Cette chaleur fait augmenter la température de l'eau qui circule autour du réacteur, à
320 °C. L'eau est maintenue sous pression pour l'empêcher de bouillir. Ce circuit fermé
est appelé circuit primaire.

➢ Le circuit secondaire
Le circuit primaire communique avec un deuxième circuit fermé, appelé circuit
secondaire par l'intermédiaire d'un générateur de vapeur. Dans ce générateur de
vapeur, l'eau chaude du circuit primaire chauffe l'eau du circuit secondaire qui se
transforme en vapeur. La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui entraîne
à son tour un alternateur. Grâce à l'énergie fournie par la turbine, l'alternateur produit
un courant électrique alternatif.
Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par l'alternateur pour
qu'il puisse être plus facilement transporté dans les lignes très haute tension.

➢ Le circuit de refroidissement
À la sortie de la turbine, la vapeur du circuit secondaire est à nouveau transformée en
eau grâce à un condenseur dans lequel circule de l'eau froide en provenance de la
mer ou d'un fleuve. Ce troisième circuit est appelé circuit de refroidissement.
En bord de rivière, l'eau de ce 3e circuit peut alors être refroidie au contact de l'air
circulant dans de grandes tours, appelées aéroréfrigérants.

Les 3 circuits d'eau sont étanches les uns par rapport aux autres.

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4. SCHEMA DE SYNTHESE D’UN CNPE

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5. DESCRIPTION DE NOTRE CNPE

Implanté sur la Commune de « xx », le CNPE de « xx » fait partie de la famille des réacteurs à


eau sous pression (REP) se composant de « xx » unités de production de « xx » Mégawatt
chacune mises en service en 19xx. Environ « xx » personnes y travaillent en heures ouvrés et
environ « xx » personnes hors heures ouvrées.

Ce CNPE se compose :

➢ De bâtiments administratifs
➢ De bâtiments annexes (auxiliaires de conditionnement, station de pompage,
déminéralisation, laboratoires…)
o Bâtiment de sécurité (BDS)
o Poste de commandement principal (PCP)
o Poste d’accès principal (PAP)
➢ D’unités industrielles comme :
o Le bâtiment réacteur (BR)
o Le bâtiment combustible (BK)
o Le bâtiment des auxiliaires nucléaires (BAN)
o La salle des machines avec le groupe turbo-alternateur (SDM)
➢ D’aéroréfrigérants (selon les CNPE)

Les « xx » réacteurs sont regroupés par tranche allant de 01 à « xx »


Chaque tranche de compose de salle de commande + BR + BK + BAN + SDM

6. PRINCIPAUX RISQUES DU CNPE

Contrairement aux idées reçues, le risque prédominant en CNPE n’est pas le risque
radiologique au sens propre, mais bel et bien un cumul de risques industriels :

1. Le risque d’incendie et d’explosion


C’est le risque majeur des CNPE dû à la présence de fortes quantités de matières et
liquides inflammables comme les hydrocarbures et les huiles. Ce risque est omniprésent et
nécessite une surveillance en continue avec des moyens de lutte importants. L’hydrogène
présente en grande quantité dans plusieurs zones du CNPE (salle des machines, bâtiments
auxiliaire…) augmente fortement le risque d’explosion et la complexité d’intervention.

2. Le risque électrique
Lié avec le risque d’incendie, la production électrique et le fonctionnement des
installations nécessitent des kilomètres de câbles et un nombre considérable d’armoires
électriques. Les tensions sur sites s’échelonnent de 12 à 225 000 volts. Pour information,
l’alimentation des installations de production se fait avec une tension de 6 600 volts.

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3. Le risque d’accident du travail


Liés à la fréquentation permanente du chantier liés aux divers travaux de maintenance
que ce soient les personnels d’EDF ou des sous-traitants en nombres surtout lors des arrêts
de tranche (jusqu’à 1 500 travailleurs sur site).

4. Le risque chimique
Avec la présence de soude, d’acide sulfurique, d’hydrazine, d’éthanolamine, d’acide
borique en quantité importante…

5. Le risque radiologique
Vient terminer notre analyse de risque et complique grandement les interventions lorsque
nous devons intervenir dans certaines zones du CNPE

7. NOTRE CNPE ET LE SDIS

Notre CNPE possède plusieurs plans de réponses selon les situations envisagées d’accidents,
d’intrusions ou de malveillances. Avant leur phase de POI/PPI, nous retrouvons une phase de
PUI selon l’évènement :
➢ PUI sécuritaire (situations d’agressions ou de sabotage)
➢ PUI conventionnel (incendie, blessé)
➢ PUI sûreté et radiologique (risque de relâchement d’activité dans les installations et/ou
dans l’environnement)

Le PUI a pour objectif de mettre en œuvre, dans le périmètre du site, les moyens
d’intervention nécessaires à la lutte contre le sinistre et de conduire des opérations de
mise en sûreté de l’installation nucléaire.

Lors du déclenchement du PUI :


➢ Activation du BDS (batiment de sécurité) par le CNPE
➢ Déploiement du PCOM au niveau d’un PRS pour organiser la lutte contre le sinistre

Le terme de « sûreté nucléaire » couvre l’ensemble des dispositions techniques et


organisationnelles pour prévenir les accidents ou en limiter leurs effets. Notamment la
protection des personnes et de l’environnement face à un risque radiologique.

Le terme « sécurité nucléaire » vise les mesures liées à la protection du site.

Pour uniformiser le discours entre le CNPE et le SDIS, plusieurs termes sont fixés pour faciliter la
communication et améliorer la stratégie opérationnelle. Le CNPE fait l’objet de plan ETARE.
Chaque plan ETARE incorpore les différents scénarios d’accident.

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Pour le CNPE, il existe des zones réglementées et contrôlées. Avec le SDIS, nous parlerons
uniquement de :
➢ Zones contrôlées = zones radiologiques / zone de production nucléaire
➢ Zones non contrôlées = zones non radiologiques / le reste du site

Les scénarios de secours fixés avec le CNPE sont les suivants :


1. SAP hors zones contrôlées
2. SAP en zones contrôlées
3. Feu ou explosion hors zones contrôlées
4. Feu ou explosion en zones contrôlées
5. Fuite de produits chimiques
6. Autres selon le CNPE/SDIS local
7. Phases PPI (selon guide PPI CNPE 2017)
o La veille (en cas d’événement nucléaire sans risque radiologique réel pour les
populations, activation possible du COD avec déclenchement possible du PPI)
o La gestion de l’urgence nucléaire
▪ La phase réflexe
rejet immédiats et mise à l’abri sur 2 km
déclenchée par l’exploitant
▪ La phase immédiate
continuité de la phase réflexe
avec rejets différés et long
évacuation sur 5 km
sur ordre du préfet
▪ La phase concertée
o La gestion post-accidentelle
▪ La phase de transition
▪ La phase de long terme

La Mise à l’abri est préconisée :


➢ En cas d’accident à cinétique rapide dans le périmètre des 2 kms
➢ Lorsque la dose prévisionnelle risque de dépasser 10mSv
➢ En prévision d’une évacuation

L’évacuation est préconisée :


➢ En cas de durée de rejet incertain
➢ Lorsque la dose prévisionnelle risque de dépasser 50mSv
➢ La durée de maintien des populations à l’abri est excessive

La prise d’iode :
Permet de saturer la glande thyroïde et donc de réduire le captage par cette glande d’iode
radioactif qui pourrait être inhalé. Cette mesure s’applique sur ordre du PREFET, pour tout
événement mettant en cause une dispersion d’iode radioactif et lorsque la dose prévisionnelle
risque de dépasser 50mSv à la thyroïde.

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Pour faciliter et fluidifier l’engagement des secours, le CNPE laisse certains moyens du site à
dispositions des secours :

➢ Centre de rassemblement des moyens (CRM)


Local à disposition des sapeurs-pompiers ou nous retrouverons :
o Lignes fixes en lien directement avec le CODIS et le poste de commandement principal
(PCP)
o Les plans ETARE du site
o Les fiches d’action incendie (FAI) reprenant des plans de situation et de masse des
différents bâtiments à risques avec des consignes opérationnelles pour les 1er intervenants
o Un tableau de moyens type « GOC »

➢ Poste d’accès principal (PAP)


C’est le lieu de passage obligatoire de tous les engins SDIS lors d’une intervention. Nous devrons
nous identifier auprès de la sécurité et c’est à partir de ce point que nous serons guidés pour
notre mission.

➢ Point de rassemblement des secours (PRS)


Sur le CNPE, il y a « xx » PRS à dispositions des sapeurs-pompiers. Ces points sont aménagés et
équipés pour notre utilisation en termes de matériels incendie et d’infrastructures de
commandement pour les postes de commandement (téléphone, points électrique et
informatique…)

➢ Moyens INCENDIE
Proche des PRS, nous retrouverons aussi les moyens INC du site composés essentiellement de
remorques d’émulseur. Chaque moyen incendie est détaillé dans le plan ci-dessous en
fonction de notre CNPE

➢ Poste de commandement mobile du CNPE (PCOM)


Le CNPE met à dispositions sur les PRS leur poste de commandement mobile pour accueillir le
COS et le directeur des opérations (PCD 2).

Le PCOM est armé avec du matériel de bureautique (PC, imprimante, vidéo…), des radios, des
cartes complémentaires du site et des équipements de protection individuel (dosimétrie, tenue,
ARI, masques type ANP et cartouches)

Vous récupérez au PCOM, selon le CNPE :

• Un kit de communication interne au site DECT


o Composé d’un téléphone portable avec la liste des différents secteurs sur site
o 6 lots DECT à minima : 1er CDG, 1er CDC, 1er CDS, 1ère CMIR (+ SAMU…)

• Un lot de 25 Dosimètres Passifs

• Un lot de 25 Dosimètres Actifs Chiffres basés sur le


o Seuil d’alerte basse (pré alarme) : 1,6mSv/h
CNPE de Golfech
o Seuil d’alerte haut (alarme) : 2mSv/h
(82400)
• Un lot de 20 tenues type 5

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8. PLAN DETAILLE DU CNPE xx AVEC LES DIFFERENTES TRANCHES

PLAN DETAILLE DU CNPE

AVEC

DESCRIPTION DU SITE

ET DES

MOYENS DE SECOURS INCENDIE

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9. PROTOCOLE SECURITE SDIS POUR L’ENGAGEMENT DES PERSONNELS EN CNPE

Les transmissions « radio », les émetteurs/récepteurs portatifs, les téléphones portables, les bips,
les bandeaux RTS des casques F1/F1XF sont interdits à l’intérieur des bâtiments du site en zones
contrôlées.

Cependant, des dérogations pourront être accordées, après accord du PCD2 uniquement.

10. TERMINOLOGIE DE LA NOTION DE VICTIME

Victime :

Personne, présente ou à proximité immédiate de l’évènement, présentant un préjudice


moral ou physique

Impliquée : Blessée : Décédée :


Victime non blessée Victime présentant un préjudice Victime sans
physiquement physique signes de vie

Décès certain ou
Blessé Léger Blessé Grave
Urgence
(BL) (1) (BG) (1)
Urgence psychologique : Dépassée (UD) (1)

Impliqué ayant subi un préjudice


Urgence
psychologique Urgence
absolue (UA)
Relative (2) ou Extrême
DCD(2)
(UR) (2)
Urgence (EU)

(1) Terminologie du Tri secouriste


(2) Terminologie du Tri médical

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11. GLOSSAIRE

AASC : Association Agrée de Sécurité Civile


ASN : Autorité de Sureté Nucléaire
BDS : Bâtiment de Sécurité (lieu de commandement du PCD1)
CAI : Centre d’Accueil des Impliqués
CARE : Centre d’Accueil et de Regroupement
CDAU : Centre Départemental d’Appels d’Urgence
CdC : Chef de Colonne
CdG : Chef de Groupe
CEA : Commissariat à l’Energie Atomique
CM : Cellule Mesure
CIAM : Convention d’Assistance Mutuelle
CIC : Centre d’Information et de Commandement (police nationale)
CIS : Centre d’Incendie et de Secours
CMIR : Cellule Mobile d’Intervention Radiologique
CNPE : Centre Nucléaire de Production d’Electricité
COD : Centre Opérationnel Départemental
CODIS : Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours
COG : Centre d’Opérations de la Gendarmerie
COP/COG : Commandant des Opérations de Police ou Gendarmerie
COS : Commandant des Opérations de Secours
COZ : Centre Opérationnel de Zone
CRITER : CRIse TERrain (outil IRSN de restitution des mesures de radioactivité)
CRM : Centre de Rassemblement des Moyens
CTC : Centre Technique de Crise de l’IRSN
DECT : Digital Enhanced Cordless Telecommunications (téléphone portable sécurisé)
DOI : Directeur des Opérations internes
DOS : Directeur des Opérations de Secours (Préfet)
INB : Installation Nucléaire de Base
IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
OSPP CNPE : Officier de Sapeur-Pompier Professionnel détaché en CNPE
PAP : Point d’Accès Principal
PCO : Poste de Commandement Opérationnel (interservices hors CNPE)
PCOM : Poste de Commandement Mobile (CNPE)
PCD1 : Poste de Commandement de Direction de niveau 1 (directeur du CNPE)
PCD2 : Poste de Commandement de Direction de niveau 2 (directeur des opérations)
PMA : Poste Médical Avancé
POI : Plan d’Opération Interne au CNPE

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PPI : Plan Particulier d’Intervention


PRE : Point de Répartition des Evacuations
PRI : Point de Regroupement des Impliqués
PRS : Point de Rassemblement des Secours
PRV : Point de Regroupement des Victimes
PUI : Pharmacie à Usage Interne
REP : Réacteur à Eau sous Pression
RCM : Responsable Cellule Mesure
SAIP : Système d’Alerte et d’Information des Populations
SINUS : Système d’Information Numérique Standardisé
SISERI : Système d’Information de Surveillance de l’Exposition aux rayonnements Ionisants
SPR : Service de Prévention des Risques
SUR : Situation d’Urgence Radiologique
SYNERGI : SYstème Numérique d’Echange, de Remontée et de Gestion des informations
SSO : Soutien Sanitaire Opérationnel

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L’OPERATEUR CTA : prise d’alerte

L’opérateur CTA doit être capable de :

➢ Définir l’origine de l’appel :


□ Ligne Directe du CNPE
□ Appel Préfecture
□ Appel du 18/112 ➔ avant toute action, contre appel au CNPE pour vérification

➢ Recueillir toutes les informations nécessaires concernant la demande :


□ Nom de l’appelant :
□ Fonction au sein du CNPE :
□ Tranche concernée : 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6
□ Nom du Bâtiment : ………………………………………………………………………
□ Local si identifié : ………………………………………………………………………..
□ Est-ce un local en zone radiologique : OUI - NON

➢ Dénombrer et Catégoriser sur les victimes :


□ Nombres de blessés : 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9 – ou NOVI
□ Etat des blessés :
□ Cause des blessures :
▪ Accident du travail (chute, accident, malaise…)
▪ Feu ou explosion
▪ Cause Electrique
▪ Cause Radiologique
▪ Cause Chimique

➢ Choisir l’ETARE correspondant au CNPE :

➢ Identifier le scénario prédéfini dans l’ETARE en fonction de l’appel :


□ Scénario prédéfini avec secours spécialisés n° 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9
□ Scénario prédéfini avec secours courants (SUAP – INC) n° 10 – 11 – 12 – 13 – 14 – 15 - 16
□ Scénario imprévu

➢ Définir et fixer le point de ralliement des secours PRS : n° 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9

➢ Condition météorologique sur le CNPE :


□ Secteur du vent : ……………..
□ Force du Vent : …………Km/h

➢ Apporter des précisions diverses ===➔


□ Message Complémentaire :

➢ Valider l’intervention sans déclenchement des moyens

L’opérateur CTA signale immédiatement la situation à son chef de salle CTA

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LE CHEF DE SALLE CTA

Le chef de salle CTA doit :

□ Vérifier et analyser l’ensemble de la grille d’alerte de l’Opérateur CTA

□ Vérifier l’engagement de secours conformément à :


o La grille de départ via le code sinistre du logiciel d’alerte
o Le plan ETARE du CNPE avec le train de départ identifié selon les scénarios

□ Confirmer auprès du CNPE l’ensemble des informations


□ Contact directement l’officier sapeur-pompier détaché au CNPE pour faire un point de
situation

L’opérateur CTA engage après validation du chef de salle CTA :

□ Les moyens de secours conformément à la grille de départ via le code sinistre du logiciel
d’alerte

Chaque département adaptera son tableau en fonction des codes sinistres propres

Code Sinistre – Motif d’alerte Moyens déclenchés Point de Rassemblement


SUAP hors zones contrôlées VSAV + CDG PAP
INC hors zones contrôlées 2 FPT(L) + EPS + VSAV + CDG CRM du CNPE puis PAP
SUAP en zones contrôlées 2 VSAV + CMIR + CDG + SSO CRM du CNPE puis PAP
GINC + CMIR + PCC + SSO CRM du CNPE puis PAP
INC en zones contrôlées
CDC + RAD4 (ou défaut rad3) en COD si activé
GINC + CMIC/CMIR + PCC + SSO CRM du CNPE puis PAP
Fuite de produits CHIM
CDC + RAD4 + RCH3 en COD si activé
sur le site CNPE
Cellule UMD En pré alerte en CIS
GINC + CMIR + PCS CRM du CNPE puis PAP
3 RAD3 + 3RAD4 + 3CDC + 2CDG
ORSEC PPI CRM n°2 identifié par COS
+ Cellule UMD + SSO
1 CdG + 1 RAD4 + 1 CDSite en COD
mode réflexe
Renfort CODIS + RAD 3 + CDC + CDS Renforcement CODIS
4 CMIR + Portique + Cellule UMD Alerte à la ZONE

Le chef de salle CTA doit informer sans délai :

□ Le Chef de salle CODIS

□ L’officier santé

□ L’officier CODIS

□ Le superviseur du CIC et du COG

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LE CHEF DE SALLE CODIS

Le chef de salle CODIS doit :

□ Détacher spécifiquement un opérateur CODIS dans le suivi de l’évènement

□ S’assurer que les moyens déclenchés ont pris connaissance des diverses consignes
opérationnelles (CRM – PRS – ZONAGE – Plan de fréquence – Météo)

□ Vérifier que les personnels engagés sont bien les personnels alertés (vérification des
personnels autorisés CNPE) via la base opérationnelle en ligne

□ Ouvrir l’ETARE du CNPE pour anticiper les scénarios établis

□ Prévenir directement par téléphone et selon les scénarios identifiés :


o Le 1er chef de Groupe
o Tous les officiers déclenchés du niveau Chef de groupe
o Le poste de commandement de niveau colonne ou de niveau site
o Le CT RAD d’astreinte et le CTD
o Le CT RCH d’astreinte et le CTD
o L’officier préventionniste d’astreinte

□ Demander un bulletin météorologique complet à PREDICT et/ou METEOFRANCE à :


o T zéro
o T + 1h00 Dans l’attente de représentations cartographiques par Météo-France, la zone « sous
o T + 2h00 le vent » pouvant être contaminée en cas de rejet radioactif est caractérisée par un
o T + 4h00 secteur ayant un angle d’ouverture de 130° dès que le vent est établi (v > 1 m/s = 3.6
o T + 6h00 km/h). Si le vent est très faible (v < 1 m/s), toutes les directions sont concernées.

□ Vérifier directement auprès du CNPE si déclenchement du PUI ou directement du PPI :


o PPI en mode réflexe (mise à l’abris sur 2km et déclenchement des sirènes)

L’OFFICIER SANTE

□ Informe sans délai le médecin d’astreinte départementale de la situation


□ Informe sans délai l’infirmier d’astreinte départemental de la situation
□ Informe le médecin régulateur du CRRA 15 de l’évènement
□ Fait le point avec le Pharmacien d’astreinte départementale sur le stock des comprimés
d’iodes à la PUI (pour les SP et les FO) et du rapatriement possible du stock sur
intervention

□ Prépare une synthèse de la disponibilité des membres du SSSM


o à l’instant T
o à T + 2h00

- 15 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


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L’OFFICIER CODIS

L’officier CODIS doit être informé sans délai :

➢ Dès qu’une intervention à lieu sur le site d’un CNPE du département

➢ Dès lors que la situation laisse présager un nombre important de blessés

➢ Dès lors que le nombre de victimes peut évoluer défavorablement,

➢ Dès que le CNPE déclenche son PUI ou PPI

L’officier CODIS doit :

□ Appeler directement la chaine de commandement d’astreinte de niveau colonne qui est


déclenchée sur l’intervention en lien avec le CNPE
□ Avertir le Chef de Site n°1 de permanence de cette intervention (ou l’alerter directement si
l’intervention est déjà de niveau site)
□ Alerter le Chef de Site n°2 pour l’engager sur le COD (si COD activé)
□ Prévenir le Chef de Site n°3 CTA-CODIS de l’événement
□ Echanger avec l’Officier SANTE sur l’évènement en cours et le recueil des disponibilités des
membres du SSSM
□ Ouvre le plus rapidement possible un événement SYNERGI sur le portail ORSEC (comme le
prévoit la note d’instruction du 27/02/2018 sur les directives nationales du portail ORSEC)
o Contact directement le COZ pour un échange sur la situation (2ème phase)
□ Ouvre le plus rapidement possible un événement SINUS sur le portail WebSinus
(selon les consignes départementales)
□ Fait alerter le CT RAD4 d’astreinte
□ Renseignement le bulletin de renseignement quotidien départemental (BRQ)
□ Contact les SDIS voisins si potentiel impact ou selon les accords CIAM en place

LE CHEF DE SITE CTA-CODIS

Le chef de site CTA- CODIS de permanence doit être informé sans délai et doit :

□ Prévenir le Directeur de Permanence de l’intervention

□ Prévenir la préfecture de l’événement en cours (si l’appel ne provient pas de leurs services)

□ SI ORSEC PPI :
o Se déplace au CTA-CODIS pour la gestion de l’évènement

□ Fait appliquer le respect du présent Guide Opérationnel Départemental

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03/2023

CONDUITE A TENIR DU CHEF D’AGRES ET DU CHEF DE GROUPE

Le Chef d’agrès doit :

□ Prendre en compte l’intervention en confirmant le CRM et l’objet de la mission auprès de


son chef de groupe ou à défaut, du CODIS

Le Chef de Groupe, 1er COS, doit :

□ Demander un plan de fréquence au CODIS si besoin


□ Prendre en compte la mission, avec les moyens engagés :

Code Sinistre – Motif d’alerte Moyens déclenchés Point de Rassemblement


SUAP hors zones contrôlées VSAV + CDG CRM du CNPE puis PAP
INC hors zones contrôlées 2 FPT(L) + EPS + VSAV + CDG CRM du CNPE puis PAP
SUAP en zones contrôlées 2 VSAV + CMIR + CDG + SSO CRM du CNPE puis PAP

□ Se présenter au Point d’Accès Principal (PAP) du CNPE


□ Remettre son ordre de mission
□ Se faire guider jusqu’au PRS activé et rejoindre le PCOM
□ Récupérer au PCOM le DECT pour liaison au sein du CNPE si intervention en ZC
□ Prendre contact avec le 1er chef des secours sur les lieux ou le personnel médical du site
s’il est présent également
□ En cas d’intervention en zones contrôlée :
o S’équiper de la dosimétrie active et passive et des EPI spécifiques fournis par le
CNPE (équipements prévus par le CNPE pour les équipes non spécialistes)
o L’équipe CMIR se dotera des EPI de la CMIR (dont dosi) + de la dosimétrie CNPE
o S’assurer que l’ensemble des SP porte un casque (y compris VSAV - VLSM)
o S’assurer, via l’équipe CMIR, que la victime est bien prise en compte avec la
technique du double emballage ou sarcophage (selon les SDIS)
□ S’assurer auprès du CRRA15, via le CODIS si nécessaire, que l’établissement hospitalier a
validé l’accueil de la victime contaminée (temps de préparation à l’accueil)
□ Si l’intervention était en zones contrôlées, s’assurer que l’ensemble du personnel passe
par les portiques du CNPE et que l’ensemble du matériel utilisé sera contrôlé
radiologiquement

RAPPEL :
Le risque courant prime sur le risque radiologique. Néanmoins, le COS et les équipages
doivent prendre les précautions nécessaires de base en se protégeant ; ainsi que le
matériel engagé en zone contrôlée.
Le service médical du CNPE reste un support technique primordial dans la prise en
charge de victime contaminée. Le médecin du SSO engagé sera le garant
« sécurité/exposition » des personnels engagés.

- 17 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

CONDUITE A TENIR DU CHEF DE GROUPE, 1er COS

Le 1er Chef de Groupe, 1er COS doit :

□ Prendre en compte la mission, les moyens engagés et le plan de fréquence définis :

Code Sinistre – Motif d’alerte Moyens déclenchés Point de Rassemblement


GINC + CMIR + PCC + SSO CRM du CNPE puis PAP
INC en zones contrôlées
CDC + RAD4 (ou défaut rad3) en COD si activé
GINC + CMIC/CMIR + PCC + SSO CRM du CNPE puis PAP
Fuite de produits CHIM CDC + RAD4 + RCH3 en COD si activé
sur le site CNPE
Cellule Décontamination En pré alerte en CIS

□ Se présenter au Point d’Accès Principal (PAP) du CNPE


□ Remettre son ordre de mission
□ Se faire guider jusqu’au PRS activé et rejoindre le PCOM
□ Récupérer au PCOM le DECT pour liaison au sein du CNPE si intervention en ZC
□ Prendre contact avec le PCD2 ou à défaut avec le chef des secours
□ S’assurer du port complet des EPI pour tous les personnels
□ S’équiper de la dosimétries active et passive et des EPI spécifiques fournis par le CNPE
(équipements prévus par le CNPE pour les équipes non spécialistes)
□ L’équipe CMIR se dotera des EPI de la CMIR + de la dosimétrie du CNPE

RAPPEL :
Le risque courant prime sur le risque radiologique.
À la suite du point de situation fait au PCOM avec le PCD2 et ses objectifs prioritaires

Le COS prendra en compte en priorité


le sauvetage des personnes et la lutte contre le sinistre

□ S’assurer de l’emploi des limiteurs de pression (fournis par le CNPE)


□ Renseigner le plus rapidement possible le CODIS avec l’activation du PCOM (via un
DECT ou liaison fixe EDF)
□ Rendre compte rapidement au CDC dès son arrivée avec un point de situation
□ Prioriser ses actions en fonction des enjeux humains, du risque technologique et de
l’exposition aux rayonnements ionisants des personnels
□ Veiller rapidement à l’activation du CRM avec l’Officier « Point de Transit » pour la gestion
des moyens en attente
□ Se mettre en lien rapidement avec le RAD3, chef de CMIR, engagé sur intervention
□ Devenir « officier terrain » (officier de l’avant) dès que le chef de colonne prend le COS

- 18 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

CONDUITE A TENIR DU CHEF DE COLONNE, 1er COS

Le 1er Chef de Colonne doit :


□ Prendre en compte la mission, les moyens engagés et le plan de fréquence définis
□ Se présenter au CRM du CNPE (ou définis par le 1er COS ou le CODIS)
□ Faire le point des moyens engagés et en attente au CRM (point avec le CDG CRM)
□ Passer par le Point d’Accès Principal (PAP) du CNPE
□ Se rendre au PRS activé et PCOM
□ Récupérer au PCOM le DECT pour liaison au sein du CNPE si intervention en ZC
□ Faire le point avec le Chef de Groupe, 1er COS (officier de l’avant) et le PCD2
□ Passer rapidement un message de renseignement sur :
o La situation initiale et actuelle au sein du CNPE
o Un bilan du nombre et de l’état des victimes (activation ou non de SINUS)
o Les enjeux du DOI (directeur des opérations interne)
o La présence des moyens et l’efficacité des 1ères actions
o La mise en place des moyens spécialisés CMIR/CMIC avec un officier RT
(RAD3/RCH3 à minima si double composante)
o La confirmation ou non de l’activation du PUI du CNPE
o L’activation du VPCC avec activation du CRM
o La prise du COS

Le Chef de Colonne devra s’appuyer sur :


□ Le PCD2 du CNPE présent au PCOM
□ L’officer RT, RAD3/RCH3, présent sur les lieux
□ L’officier de permanence RAD4/RCH4 du CODIS
□ Le chef de Site de permanence

Le Chef de Colonne devra :


□ Identifier rapidement si l’intervention pourrait dépacer le cadre du CNPE avec des
répercutions possible sur l’environnement proche (PPI)
□ Désigner un officier spécifiquement responsable de la « sécurité/santé » des personnels
engagés. Cela peut être :
o un Officier Sécurité RT
o le chef de cellule CMIR ou CMIC
o le médecin du SSO (soutien sanitaire en opération)
□ Anticiper rapidement, selon la cinétique de l’évènement, la fin d’intervention et la prise
en compte de la décomtamination des personnels engagés et des matériels
o Portique du CNPE
o Infirmerie du CNPE avec anthropogammamétrie possible
o Décontamination des personnels par la CMIR
o Possible renfort de la Cellule de Décontamination en pré-alerte au CIS « xx »
□ Pour le matériel utilisé, décontamination assurée par le service logistique nucléaire, qui
assurera un retour propre du matériel. Si impossibilité de décontaminer le matériel, le
laisser sur place en faisant remonter l’iinformation au service GTL du SDIS

- 19 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

LE 1er CHEF DE CMIR

Le 1er Chef de CMIR, RAD3, doit :

□ Prendre en compte la mission, les moyens engagés et le plan de fréquence définis

□ Se présenter au CRM du CNPE

□ Faire le point avec les spécialistes composant le CMIR engagée

□ Passer par le Point d’Accès Principal (PAP) du CNPE

□ Se rendre au PRS activé et PCC

□ Faire le point avec le 1er COS (qu’il soit le 1er Chef de Groupe ou le 1er Chef de Colonne)

Le 1er Chef de CMIR devra :

□ Se positionner en conseiller technique du COS en attendant la montée en puissance du


dispositif

□ S’assurer qu’aucun mineur n’a été engagé sur intervention

□ Contrôler le bon respect des procédures CNPE (dosimétrie, tenue, consignes…)

□ Être à disposition du COS en comprenant les enjeux fixés par le COS et le PCD2

□ Prendre contact avec l’officier SPP du CNPE

□ Rendre compte au COS des :


o Enjeux radiologiques
o Situations envisageables
o Moyens extra-départementaux nécessaires (CMIR – UMD – Portique)

□ Veiller à faire un point régulier des relevés dosimétriques et consigner les valeurs

□ Veiller à l’exposition des agents en consignant :


o Les missions
o Les temps d’exposition
o Les personnels

□ Être le garant du bon emploi du matériel CMIR et du respect des procédures


opérationnelles

- 20 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

LE 1er CHEF DE SITE

1er Chef de Site doit :

□ Prendre en compte la mission, les moyens engagés et le plan de fréquence définis

□ Se présenter au CRM du CNPE

□ Faire le point des moyens engagés et en attente au CRM (point avec le CDG CRM)

□ Passer par le Point d’Accès Principal (PAP) du CNPE

□ Se rendre au PRS activé, lieu du PCOM et VPCC activé

□ Récupérer au PCOM le DECT pour liaison au sein du CNPE si intervention en ZC

□ Faire le point avec le COS/Chef de Colonne

□ Passer rapidement un message de renseignement sur :


o La situation initiale et actuelle au sein du CNPE
o Un bilan du nombre et de l’état des victimes (activation ou non de SINUS)
o Les enjeux du DOI
o La présence des moyens et l’efficacité des 1ères actions
o La mise en place des moyens spécialisés CMIR/CMIC avec un officier RT
(RAD3/RCH3 à minima si double composante)
o La prise du COS

Le Chef de Site devra s’appuyer sur :

□ Le PCD2 du CNPE présent au PCOM

□ L’officer RT, RAD3/RCH3, présent sur les lieux

□ L’officier de permanence RAD4/RCH4 du CODIS (ou déjà en transit au COD)

□ Le chef de Site CTA-CODIS de permanence

- 21 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

ECHELON DE COMMANDEMENT AU CODIS

Renforcement du CODIS :

□ Déclenchement des astreintes


o Faire remonter les opérateurs CODIS pour armer la salle de débordement
o Faire remonter un chef de salle pour la gestion de la salle de débordement
CODIS
□ Déclencher l’officier moyen de la salle de débordement
□ Activer le Chef de Site CTA-CODIS
□ Déclencher l’officier d’astreinte RAD4 pour le suivi de l’intervention (si pas encore présent
au CTA-CODIS)

Le 1er RAD4 d’astreinte déclenché au CODIS doit :

□ Prendre en compte le plan ETARE du CNPE ainsi que le PPI du CNPE

□ Contacter le RAD3 sur les lieux pour un point de situation RAD


(moyens engagés, moyens demandés, difficultés, contraintes…)

□ Prendre contact avec l’officier SPP du CNPE pour un point de situation

□ Contacter l’IRSN pour faire un point de situation avec les derniers éléments du terrain
o Demander le login et mot de passe CRITER

□ Contacter l’ASN pour les prévenir de l’intervention en cours

□ Evaluer et faire remonter au chef de site de permanence :


o Les enjeux radiologiques
o Les situations envisageables
o Les moyens extra départementaux à anticiper (CMIR – UMD – Portique)

□ Archiver et faire suivre au SSSM/PCR les remontées d’informations sur le suivi


dosimétrique et l’exposition des agents durant l’intervention

□ Se rendre au COD si ce dernier est activé

Le Chef de Site CTA-CODIS :

□ Vérifier l’organisation du CTA-CODIS et l’application du présent guide

□ Armer le COD en faisant déclencher :


o Un Chef de Groupe GOC 3
o Un officier RAD4 (celui présent en 1ère phase au CODIS passera au COD)
o Le chef de Site ou Directeur de permanence (selon le choix du DDSIS)

- 22 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

ECHELON DE COMMANDEMENT AU COD

Le Chef de Groupe au COD doit :

□ Tenir le rôle d’officier renseignement et officier moyen en COD

□ Renseigner en permanence le chef de Site COD

□ Contacter et être le lien entre CODIS et PCO (si activé)

□ Faire remonter toutes interventions importantes dans le périmètre PPI du CNPE

Le RAD4 au COD doit :

□ Assurer un binômage étroit avec le personnel de l’IRSN présent en COD (exploitation


CRITER)

□ Disposer des plans du CNPE : ETARE + PPI

□ Partager au maximum, avec les RAD4 ou RAD3, les informations entre les différentes
cellules activées
o PCO
o VPCC ou VPCS (cellule anticipation et cellule mesure notamment)

□ Conseiller le chef de site et/ou directeur de permanence, interlocuteur du DO, sur :


o La situation en cours et les situations envisageables
o Les moyens engagés et les renforts zonaux (ou nationaux) demandés (CMIR-
UMD- Portiques)
o Les risques radiologiques et les principes de radioprotection

Le Chef de Site COD ou le directeur de permanence doit :

□ Participer au choix de la stratégie en termes de protection des populations

□ Informer le PCO des communes concernées et des CIS impactés par les mesures de
protection

□ Rendre compte à l’autorité préfectorale des mesures de protection des personnels et


des structures du SDIS impactées

□ Relayer au PCO les choix stratégiques fait par l’autorité préfectorale

- 23 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
PCO 03/2023

ECHELON DE COMMANDEMENT AU PCO

Placement du PCO :

□ L’emplacement du PCO doit être retenu suivant les sites identifiés du PPI (vent, phase du
PPI…)

Armement du PCO :

C’est le centre chargé des missions opérationnelles et de la mise en œuvre sur le terrain des
décisions du COD. Il accueille les représentants des différents services impliqués dans la
gestion de crise.

□ SDIS
o Le Commandant des Opérations de Secours (COS) est positionné au PCO
□ Forces de l’Ordre
□ IRSN
□ CNPE et CEA
□ SAMU
□ AASC
□ Conseil Départemental + DDT

Le RAD4 ou RAD3, au PCO doit :

□ Mettre à jour la liste des moyens déployés et des missions en cours sur l’événement
□ Définir les renforts à mobiliser ou à alerter supplémentaires
□ Assurer un binôme avec la cellule mobile de l’IRSN (si présente au PCO)
□ Maintenir le contact permanent avec le COD
□ Echanger en permanence avec les autres services du PCO sur les contraintes
opérationnelles en matières RAD
□ Proposer les situations envisageables au COS
□ Renseigner en permanence le chef de Site PCO et/ou le COS (si présent)
□ Faire remonter toutes interventions importantes dans le périmètre PPI du CNPE
□ Partager toutes les informations avec le secteur RAD du PC et le CTD RAD du COD

Le Chef de Site PCO doit :

□ Coordonner les actions d’évacuation dans le périmètre définis par le COD


□ Coordonner l’ensemble des opérations de secours situées dans le périmètre PPI
□ Valider auprès des autres services les itinéraires réservés aux secours et les CRM
□ Confirmer auprès du CODIS la liste des CIS et des sites SDIS à évacuer
□ Faire remonter en permanence le dénombrement des victimes pris en charge sur les
différents CARE (déplacés + impliqués + blessés)
□ Echanger en permanence avec les autres services du PCO sur les contraintes
opérationnelles et les objectifs de chaque service

- 24 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

ECHELON DE COMMANDEMENT EN CARE

Les Centres d’Accueil et de Regroupement doivent :

□ Être dans un rayon supérieur à 30 km du CNPE


□ Être répertoriés, identifiés et connus des acteurs liés à l’évènement
□ Apparaitre clairement sur les cartographies du PPI
□ Être accessibles par le plus grand nombre avec des installations, au mieux, fixes :
o Grands Parkings
o Proche des voies de circulation
o Être alimentés en électricité et en eau courante
o Chauffés et climatisés
o Être aux mieux équipés de sanitaires, Hommes/Femmes et de douches

Les CARE peuvent être des gymnases, salles des fêtes, parc des expositions, salle de
spectacles…. Ils ont vocation à accueillir les populations provisoirement mais ne sont pas des
centres d’hébergement.

Armement des CARE :

Ils sont positionnés et répartis judicieusement autour des CNPE dans un rayon supérieur à
30kms. Ils ont pour but d’accueillir en nombre les habitants susceptibles d’être déplacés à la
suite d’un évènement majeur sur le CNPE. Ils sont armés par :

□ Forces de l’ordre (Police Nationale ou Gendarmerie Nationale) qui assurent la sécurité et


la gestion des flux sur le site désigné

□ Les Associations agrées de sécurité civile qui assurent l’aide logistique et alimentaire
pour les personnes présentes. Les AASC peuvent, sous la responsabilité du chef du
secteur SUAP, mettre en œuvre les dénombrements et le renseignement complet des
fiches SINUS
o Croix Rouge Française
o Protection Civile…

□ IRSN avec une équipe autonome dans le fonctionnement du laboratoire d’anthropo-


gammamétrie.

□ SDIS
o Sous la responsabilité d’un chef de colonne GOC4
▪ Responsable dans la coordination des autres services sur le site définis
▪ Responsable de la remontée d’information vers le COS sur le flux des
déplacés et la saturation des locaux

o Gère les sous-secteurs


▪ SUAP à l’intérieur du CARE (VSAV, moyens médicaux, AASC).
Le secteur est tenu par un GOC3
▪ RT avec l’Unité Mobile de Décontamination et les 2 portiques de détection
Le secteur est tenu par un GOC3 qualifié RAD3

- 25 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

RAPPEL :
Les CARE accueillent uniquement des personnes NON blessées et NON contaminées
provisoirement.
Toute personne blessée, après être décontaminée via l’UMD, devra être prise en charge
par un VSAV et être transportée sur un service d’urgence.

Organisation du SAS d’entrée des CARE :

Moyens à minima SDIS ou Sécurité Civile :


➢ 1 chef de sous-secteur (si possible RAD3/RCH3/DEC3)
➢ 2 Portiques de Contrôle de la Contamination Radioactive
➢ 1 lot PRV
➢ 1 UMD

Moyens autres potentiels selon l’événement :


□ SAMU (équipes SMUR, Lot PSM, ...)

1
Si détection nulle

1. Après le 1er portique


2. Après l’UMD et le contrôle au 2ème portique

- 26 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

LES SAS D’ENTREE DES CARE ➔ UMD + PORTIQUE

Objectif :
Eviter le transfert de contamination provenant de la zone d’exclusion à la zone de
regroupement des évacués
Passage théorique des UMD avec 4 lignes opérationnels :
➢ 20 à 25 personnes valides à l’heure par ligne
➢ 10 personnes invalides à l’heure (sur 2 lignes)

Missions :
Chef de sous-secteur RAD3 :
□ Coordonne les moyens placés sous son commandement
□ Veille à la mise en place des moyens d’anthropogammamétrie de l’IRSN
□ Assure une remontée constante des actions en cours au PC RAD
Portique de contrôle et de contamination radioactive (P2CR) :
□ Participe au contrôle de contamination en entrée et sortie de l’UMD des victimes (UR) et
des intervenants
□ Valide le mode de détection des portiques avec le RAD4 du PC RAD
□ Assure le transfert des victimes d’un VSAV « sale » vers un VSAV « propre » au moyen de
la technique de la double-enveloppe en lien avec les équipes SAMU
Chef de sous-secteur UMD :
□ Assurer la décontamination des victimes (déplacés – blessé légers) et des intervenants
□ Anticiper la gestion d’un PEI pour l’alimentation en eau de l’UMD
□ Anticiper la gestion des eaux contaminées (stockage puis enlèvement)
□ Assurer le rhabillage des personnes décontaminées
Lot PRV et SSO :
□ Permet si besoin la prise en charge médicale des victimes et l’organisation des
évacuations
□ Assure le soutien sanitaire des intervenants

- 27 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

ORGANISATION DU SECTEUR RAD

PRIORISATION DES RESSOURCES RAD

L’affectation des moyens RAD au fur et à mesure de leur arrivée :

CMIR + RAD3

1ère CMIR Sous-secteur CNPE Envoyé dès le début de l’événement


2ème CMIR Cellule Mesure
Peut varier selon les priorités du COS
3ème CMIR Sous- secteur soutien RAD
et de la vitesse d’évolution de la situation
4ème CMIR Sous-secteur CARE
CMIR Renforcement d’un sous-secteur
Suivant les priorités du COS
suivantes : ou de la cellule mesure

RAD4 (du département ou renfort zonal ou national)

1er RAD4 CODIS puis COD En astreinte départementale


2ème RAD4 Chef du secteur PC RAD Conseiller Technique du COS
En attentant son arrivée,
3ème RAD4 Chef de la Cellule Mesure
fonction tenue par le Chef PC RAD
En attendant son arrivée,
4ème RAD4 Chef de la Fonction Anticipation
fonction tenue par un RAD3
RAD4 En attendant son arrivée,
Chef du sous-secteur CNPE
suivants : fonction tenue par un RAD3

- 28 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

1er CONSEILLER TECHNIQUE RAD4 ENGAGE EN PC DE SITE

Les missions du RAD4 en VPC de Site sont les suivantes :

1. Assurer la gestion de la crise :


□ Assurer la gestion de l’intervention au plus proche du COS
□ Gérer l’ensemble des moyens humains et matériels spécialisés du SDIS

2. Assurer le déploiement et l’organisation des mesures radiologiques :


□ Organiser la réalisation des mesures radiologiques et des prélèvements
environnementaux (cellule mesure anticipation et cellule mesure action)
□ Facilliter les échanges et les remontées d’information avec les partenaires (ASN- IRSN)
□ Composer des binomes avec l’IRSN pour toutes les phases de mesures et prélèvements

3. Protection des personnels et des structures du SDIS :


□ Gestion des SAS entrées/sorties avec prise en charge de nos personnels
□ Contrôler et gérer l’exposition de nos personnels
□ Contrôler l’exposition et la contamination de nos infrastructures SDIS

4. Maintenir la continuité de l’activité opérationnelle :


□ Eviter les transferts de contamination avec les engins SP et les agents
□ Veiller à la décontamination des engins et des matériels utilisés en zone radiologique

5. Protection des Population :


□ Contrôler la population au niveau des PRV > SAS > PMA > CARE
□ Assurer la prise en charge de la population contaminée

Le RAD4, chef du PC de Site, doit :

□ Faire le point sur les moyens RAD du SDIS déjà engagés, et anticiper des demandes
de renforts auprès du COS pour les besoins en hommes et en matériels

□ Animer les différents sous-secteurs :


o Sous-secteur CNPE
o Sous-secteur soutien RAD
o Sous-secteur cellule mesure (anticipation et action)
o Sous-secteur contrôle et décontamination (intervenants et population)

□ Faire des propositions au COS sur les méthodes opérationnelles et les stratégies à
mettre en place pour accomplir les différentes missions données par le COD/PCO

□ Faire suivre et faire archiver les expositions des personnels (missions/exposition/durée)

□ Être informé constamment des agents engagés en zone d’exclusion (RAD et non RAD)

□ Préparer régulièrement des points de situation au COS (en lien avec PCO et COD)

- 29 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

L’OFFICIER RAD EN SOUS SECTEUR CNPE

Les missions du RAD3 (ou RAD4) affecté au sous-secteur CNPE sont les suivantes :

□ Coordonner les moyens placés sous son commandement en collaboration étroite avec
l’exploitant

□ Faire le point sur les moyens RAD du SDIS déjà engagés avec l’officier RAD4 du PC RAD

□ Mettre en place et déployer les actions des CMIR mises à disposition du secteur

□ Appuyer les équipes SP non spécialistes dans la résolution de l’événement (INC/SUAP)

□ Rendre compte régulièrement au PC RAD des actions en cours

□ Etre constament informé des agents engagés en zones controlées (spécialistes ou non)

□ Faire un point régulier des dosimètres et transmettre les éléments au PC RAD pour suivi et
archivage

□ Faire remonter toutes les évolutions du sinistre (favorables ou défavorables) au PC RAD

L’OFFICIER RAD EN CELLULE MESURE

Les missions du RAD3 (ou RAD4) en cellule mesures sont les suivantes :

□ Faire le point sur les moyens RAD du SDIS déjà engagés avec le RAD 4 du PC RAD
□ Vérifier le positionnement approprié de la cellule Mesures
□ Constituer des binômes SDIS/IRSN pour réaliser les mesures et les prélèvements
o Binôme RAD3 (au mieux RAD4) et RCM (responsable cellule mesure IRSN)

□ Choisir les EPI adaptés et les faire valider par le RAD4 de la cellule mesure
□ Choisir les appareils et les faire valider par le RAD4 de la cellule mesure

□ Construire le plan de mesures en concertation avec l’IRSN et le soumettre au RAD4


□ Définir les actions à mener et à prioriser pour atteindre les objectifs fixés par le RAD4
□ Rendre compte régulièrement au RAD4 de la cellule mesure (ou PC) des actions en cours
□ Récupérer le plus rapidement possible les résultats des mesures réalisées
□ Valider les résultats de mesures avec l’IRSN
□ Transmettre au COD les mesures (lien direct avec le spécialiste RAD4 du COD) et s’assurer
également de la remontée d’information au PCO
□ Affecter les moyens et les missions des renforts mis à dispositions de la cellule mesure

□ Faire un point régulier des dosimètres et transmettre les éléments au RAD4, chef du PC RAD
□ Faire un point régulier sur les contaminations et transmettre les éléments au RAD4, chef du
PC RAD

- 30 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

L’OFFICIER RAD3 AU SOUS SECTEUR SOUTIEN RAD

Les missions du RAD3 affecté au sous-secteur soutien RAD sont les suivantes :

□ Coordonner les moyens placés sous son commandement

□ Tenir et réguler un SAS de décontamination avec une équipe CMIR complète

□ Veiller à la mise en place et au respect des protocoles pour éviter le transfert de


contamination

□ Veiller à la prise en charge de tous les agents potentiellement contaminés et organiser


les transports vers les portiques/UMD/Laboratoire anthropogammamétrique

□ Savoir organiser le secteur portique / UMD :


o Assurer la décontamination des victimes (déplacés – blessé légers) et des
intervenants
o Anticiper la gestion d’un PEI pour l’alimentation en eau de l’UMD
o Anticiper la gestion des eaux contaminées (stockage puis enlèvement)
o Assurer le rhabillage des personnes décontaminées

□ Controler et faire tenir le reccueil de renseignements par le secrétaire


o Gestion des personnels et matériels entrant et sortant
o Identifier les n° des dosimètres de chaque SP entrant
o Relever la dosimétrie de chaque SP avant leur sortie vers les portiques

□ Veiller à la prise en charge des matériels RAD contaminés (avec le SPR si disponible)

□ Conseiller les SP non spécialistes dans la « marche en avant » et le processus de


décontamination des SP et des engins (au CNPE ou en CIS)

□ Conseiller les autres services (forces de l’ordre, SAMU, AASC, intervenants…) dans le
respect des procédures de décontamination

□ Assurer une remontée d’informations constantes vers le PC RAD

□ Affecter les moyens et les missions des renforts mis à dispositions du sous-secteur soutien
RAD

- 31 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

L’OFFICIER RAD EN FONCTION ANTICIPATION

Les missions du RAD3 (ou RAD4) affecté en cellule anticipation sont les suivantes :

□ S’appuyer sur les plans définis ou les scénarios identifiés dans le PPI

□ Maintenir un contact permanent avec le CODIS sur l’évolution météorologique

□ Faire le point avec la cellule mesure sur les besoins humains et matériels nécessaire à la
réalisation des missions en cours et à venir

□ Anticiper la demande de renfort nationale ou zonale

□ Anticiper sur les seuils d’exposition de l’ensemble des personnels SDIS (les agents non
spécialistes, PATS et les spécialistes) mais aussi les structures SDIS (CIS, batiments…)

□ Proposer les rotations des personnels en fonction des différentes missions à réaliser et des
expositions prévisibles

□ Conseiller le RAD4 de la cellule mesure sur


o Les enjeux radiologiques
o Les évolutions envisageables
o Les moyens à anticiper : UMD – Portique – CMIR

□ Anticiper le retour des populations dans les zones impactées (norias, denrées alimentaires,
eau, énergie)
o Anticiper le futur zonage post-accident

□ Anticiper les contrôles de contamination de la population et des sites exposés (moyens et


long termes)

RAPPEL :
La fonction anticipation est tenue en 1ère phase par un GOC4 RAD3 qui sera supervisé
par le RAD 4 du PC RAD

Dès l’arrivée d’un renfort RAD4, ce dernier reprendra cette fonction


pour soulager le RAD4 du PC RAD

- 32 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

LOGIGRAMME DE SORTIE CNPE POUR LES VICTIMES

- 33 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

LOGIGRAMME DE SORTIE CNPE POUR LES SAPEURS-POMPIERS

- 34 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

LOGIGRAMME DE SORTIE CNPE POUR LES MATERIELS

- 35 - | SDIS « xx » – Groupement Action Opérationnelle - Service Opération


Validation DDSIS
GOD N° xx
CNPE
03/2023

ORGANISATION LORS D’UN PPI ACTIVE

Le Plan Particulier d’Intervention (PPI) a pour objectif :

➢ La coordination des pouvoirs publics et services d’intervention


➢ Afin de protéger la population des effets dangereux

L’exploitant est en charge des actions sur son site afin de faire cesser le danger. Les situations
entrainant le déclenchement d’un PPI peuvent être les suivantes :

➢ SITUATION 1
o Rejet immédiat de courte durée (phase réflexe)
➢ SITUATION 2
o Rejet immédiat de longue durée (phase immédiate)
➢ SITUATION 3
o Rejet différé de longue durée (phase concertée)

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Les actions de protection des populations peuvent porter sur :

➢ La mise à l’abri et l’écoute des médias (dose efficace corps entier > 10 mSv)
➢ La prise d’iode stable (dose équivalent thyroïde > 50 mSv)
➢ L’évacuation (dose efficace corps entier > 50 mSv)
➢ La restriction de consommation des denrées alimentaires

Ces actions peuvent être :

➢ Planifiées dans le PPI


➢ S’effectuées de manière concertée et sur ordre du DOS
➢ Portées en fonction des situations opérationnelles sur des périmètres différents
(2, 5 ou 20 km dans le PPI)

Le SDIS participe à la réponse opérationnelle et en particulier :

➢ aux actions de protection des populations


o évacuation des personnes dépendantes,
o évacuation des établissements de soins

➢ à la continuité des opérations de secours dans les zones de protection des populations,
o en limitant les volumes d’engagement
o en adaptant les techniques d’entrée et de sortie dans ces zones
o en traçant l’ensemble des victimes prises dans le périmètre d’action PPI

➢ à la protection des personnels et des structures du SDIS,


o en intervention par le port des EPI et les contrôles de contamination
o hors intervention en évacuant si nécessaire les CIS ou structures du SDIS

➢ à la gestion de crise
o armement des Postes de Commandement et des Centres Opérationnels
o binômage avec l’IRSN sur chaque fonction technique RAD

➢ aux mesures de radioactivité


o mesures et prélèvements environnementaux,
o gestion des SAS entrée/sortie de zone
o mesures de contamination sur les populations et les intervenants

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CONDUITE A TENIR ET BONS COMPORTEMENTS OPS

L’ensemble des personnels du SDIS (SPP et SPV) devra intervenir dans les secteurs d’exclusions
pour des secours courants durant la crise ou post crise.

Il est important de rappeler à l’ensemble des agents, la position du SDIS en matière de protection
individuelle. Dans tous les engins OPS du SDIS (SUAP/INC/DIV), nous retrouvons les KIT NRBC
individuel composés de :

➢ 1 tenue type 3 intégrale (les rangers dans la tenue)


➢ 1 masque ANP
➢ 1 cartouche filtrante ABEK2P3

Chaque véhicule du sdis contient :

➢ 1 caisse plombée de 3 tenues par vsav


➢ 1 caisse plombée de 3 tenues pour les VLSM
➢ 2 caisses plombées de 3 tenues pour les FPTL
➢ 2 caisses plombées de 4 tenues pour les FTP
➢ 1 caisse plombée de 2 tenues pour les VLTT des CDG, CDC et CDS

Pour rappel, le protocole d’habillage est expliqué dans chaque caisse

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En fin d’intervention, l’intégralité de la décontamination puis du déshabillage des personnels


sera pris en charge par les équipes spécialisées. Ils guideront pas à pas les intervenants tout
au long de ces procédures méticuleuses.

Cette tenue sera portée sur ordre du CODIS selon l’événement, la durée et la localisation en
fonction des conditions météorologiques.

Pour les interventions INCENDIE, tenue de feu complète avec ARI (Masque à cartouche pour
les conducteurs et CA).

Il est important de rappeler que dans cette situation de crise majeure au sein du département,
chaque agent devra respecter strictement le protocole de déshabillage et de décontamination
établis par le SDIS.

Les Centres de Secours, à l’identique de la procédure COVID, remettront en place les SAS sales
et SAS propres avec le respect des marches « en avant » pour décontaminer les personnels et
les engins de secours à chaque retour d’intervention, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Pour rappel :

Les SP non spécialistes bénéficient d’un suivi médical réalisé selon les dispositions définies par
l’arrêté du 06 mai 2000 modifié fixant les conditions d’aptitude médicale des sapeurs-
pompiers professionnels et volontaires. Ils bénéficient également d’une information sur le
risque radiologique au cours de leur formation initiale dispensée par le conseiller technique
départemental en risques radiologiques.

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CONDUITE A TENIR ET BONS COMPORTEMENTS PATS

L’activité courante du SDIS devra être maintenue tout au long de l’événement et perdurer
post-événement selon décision du DDSIS. L’ensemble des personnels administratifs techniques
et spécialisés devront s’adapter au nouveau zonage « départemental » mis en place pour
respecter les zones d’exclusions. Il y aura donc, sur ordre du Directeur Départemental, des
postes de travail délocalisés sur l’état-major ou dans les groupements territoriaux non impactés.

Le service de santé du SDIS se tient bien sur à la disposition de chaque agent du SDIS, que ce
soit pour répondre aux éventuelles questions comme pour apporter un conseil médical pour
des agents du SDIS impactés par l’événement.

En cas de doute ou de questionnement sur la situation sanitaire, vous pouvez contacter le


poste de l’officier Santé du CODIS via la ligne direct du CODIS OFF SANTE : 04.67.xx.xx.xx

Les PATS du SDIS ne sont pas exposés aux rayonnements ionisants dans le cadre de leur activité
et ne nécessitent pas de suivi médical particulier sur ce point. Une information sur le risque
radiologique est néanmoins dispensée aux agents ayant un poste dans le secteur des CNPE du
département (en CIS ou en groupement territoriaux).

EVACUATION DES INFRASTRUCTURES DU SDIS

Sur ordre du CODIS durant l’événement et jusqu’à nouvel ordre :

➢ Les personnels du CIS n°1 (Layrac) iront sur le CIS d’Agen sur ordre
➢ Les personnels du CIS n°2 (Valence d’Agen) iront sur le CIS de Castelsarrasin
➢ Les personnels du CIS n°3 (Moissac) iront sur le CIS de Montauban

Lors de cette phase, le chef de centre de chaque unité territoriale devra faire appliquer
rigoureusement le Plan de Continuité d’Activités (PCA) du SDIS et veillera au transfert des
matériels suivants sur chaque CIS d’accueil :

□ L’ensemble des engions de secours


□ L’ensemble des tenues du risque courant comme du secours spécialisé
□ L’ensemble du parc d’ERP (émetteur récepteur portatif TPH700 et TPH9000)
o Rampe de chargement
o Batterie secondaire
□ La pharmacie des CIS dont les stocks de drogues et d’IODE
□ L’ensemble des clefs du secteur (autoroute, accès résidence…)
□ Toutes les cartes carburant des CIS

Les Chefs de centre veilleront aux respects des consignes et à la rapidité d’exécution de ces
manœuvres. Le CODIS déclenchera 2 VTU en renforts par CIS pour renforcer les équipes lors de
cette phase.

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Zonaux
renfort
OUEST

CRM
Zonaux
renfort
CRM
EST

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ZONAGE PPI ET POPULATION

Selon les zones d’exclusions mise en place par le DOS et les procédures d’évacuations, voici le
tableau des populations à prendre en charge et à évacuer au CARE selon le zonage PPI :

Zonage PPI Communes Population Observations :


Commune alpha 4 000 Grpe scolaire a
Commune bravo 3 500 Grpe scolaire b
2 kms
Commune charlie 750 EHPAD a
Commune delta 1 250 ICPE a
Commune echo 2 650 Grpe scolaire c
Commune foxtrot 11 320 Collège + Lycée
5 kms
Commune golf 295 ICPE b
Commune hotel 6 500 Grpe scolaire d
Commune india 3 400 EHPAD b
Commune juliet 7 600 EHPAD c
20 kms
Commune kilo 12 000 Grpe scolaire + collège/lycée
Commune lima 15 000 Grpe scolaire + collège/lycée

ZONAGE RENFORT ZONAL

Voici les renforts réflexes zonaux validés par l’état-major de zone :

Type de renforts SDIS alpha SDIS bravo SDIS charlie SDIS delta
SUAP 2 groupes SAP 2 groupes SAP 2 groupes SAP 2 groupes SAP
INC 1 groupe INC 1 Groupe INC
CMIR 1 CMIR 1 CMIR
CMIC 1 CMIC 1 CMIC 1 CMIC
Portique 1 1
UMD 1 1

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