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risques radiologiques
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Référents :
2 - Commandant Eric FOUSSARD
SDS 37
3 Rédacteurs :
- Capitaine Olivier MACQUET
SDIS 34
- Capitaine Arnaud MOLLE
SDIS 18
Service des risques technologiques et naturels
ENSOSP
LA REDACTION D’UN
GUIDE
OPERATIONNEL SUR
LES MODALITES
D’INTERVENTION RAD4 2
DES SAPEURS-
POMPIERS EN CNPE
Auteurs
Capitaine Arnaud MOLLE (SDIS 18)
Capitaine Olivier MACQUET (SDIS 34)
Référent
Commandant Eric FOUSSARD (SDIS 37)
Le groupe mémoire souhaite vivement remercier notre directeur de mémoire, le Commandant Eric
FOUSSARD, Conseiller Technique Départemental du Service Départemental d’Incendie et de Secours
d’Indre-et-Loire (37) et conseiller technique zonal adjoint de la zone de défense et de sécurité ouest,
pour le choix du sujet et l’autonomie qu’il nous a laissée dans la réalisation de ce mémoire, tout en
restant attentif à nos interrogations.
Nous tenons à remercier les différents acteurs qui ont participé de près ou de loin à cette recherche,
et notamment au travers d’opinions, d’avis, d’analyses et de réponses aux questionnaires.
Nous souhaitons distinguer tout particulièrement, pour leurs réflexions et leur disponibilité :
Le groupe mémoire souhaite adresser un remerciement appuyé à nos directeurs respectifs qui nous
ont permis de suivre cette formation, à savoir :
Enfin, nous profitons de ces quelques lignes, pour exprimer à nos familles et à nos collègues nos
chaleureux remerciements pour leur patience et leur soutien sans faille.
Pour amener cette réponse opérationnelle de qualités, il convient de remettre à sa place les
intervenants suivant leur fonction dans le système général. En effet, suivant si on se retrouve dans la
stratégie, la tactique, la technique, la quantification de l’évènement, il ne peut y avoir de mélange de
genre. Chacun doit comprendre son rôle, son impact dans le dispositif pour que chacun prenne ses
responsabilités. Pour faciliter ce travail, des fiches réflexes de missions doivent permettre d’éclairer
chacun, sur son rôle exact et les points de vigilance à ne pas manquer.
Il est important également, de replacer la cellule mesure, dans son rôle d’éclairage du stratège qui est
le préfet.
Ensuite, il convient dans le cadre d’une montée en puissance d’une opération ; particulièrement lors
du déclenchement d’un PPI CNPE, de répartir les moyens suivant un ordre précis et de les
dimensionner pour optimiser les priorités et pour, au final, reprendre l’initiative lors d’une opération à
enjeux multifactoriels.
Abstract
Any intervention related to an accident/incident at the CNPE must be handled rigorouslyand with great 6
skill. Indeed, whether the effect are confined to the CNPE or have an impact outside the site, the
human, environmental and média, political consquences may be irreversible.
To bring this quality operational response, it is necessary to put the stakeholders in their place
according to their function in the general system. Indeed, depending on whether we find ourselves in
the strategy, tactics, technique, quantification of the event, there can be no mixing of genres. Everyone
must understand their role, their impact in the system so that everyone takes their responsibilities. To
facilitate this work, reflex sheets, missions must make it possible to enlighten everyone on their exact
role and the points of vigilance not to be missed.
It is also important to place the measurement cell back in its role of enlightening the strategist who is
the préfet.
Then, in the context of an increase in power of an operation, particularly during the triggering of a
PPI CNPE, it is necessary to distribute the means according to a precise order and to size them to
optimize the priorities and to finally regain the initiative. during an operation with multifactorial stakes.
L’évolution humaine n’a pu exister sans l’énergie et sans la recherche de tous les moyens possibles
pour la produire. Les premiers Hommes ont pu survivre et subvenir à leurs besoins qu’à partir de
l’utilisation de leur propre force musculaire. La découverte du feu a permis à l’Homme, au-delà de se
chauffer et faire cuire ses aliments, de comprendre ce que ce dernier pouvait lui permettre de réaliser
et qui dépassait ses propres ressources physiques. Ce fut un progrès indéniable pour l’évolution de
l’humanité.
Ensuite, l’élevage a permis d’utiliser à son profit la force animale pour déplacer des objets, cultiver les
terres ou même se déplacer. Cela a permis également d’augmenter les rayons d’action des Hommes
et optimiser la source d’énergie animale. Ensuite, l’Homme domptera des phénomènes naturels en
transformant l’énergie dégagé pour se déplacer comme le vent.
La révolution industrielle du 18ième siècle verra l’apparition de l’utilisation du charbon comme source
d’énergie pour produire de la vapeur. L’énergie devient disponible en plus grande quantité et de façon
quasi immédiate. Il permet la mise en œuvre de machines-outils, de locomotives, etc… Succèdera en
20ième siècle, le gaz, le pétrole et l’électricité comme énergie permettant à certains pays de produire
de la richesse mais également une certaine forme de suprématie économique mondiale.
En 1896, la radioactivité naturelle est découverte par le physicien Henri Becquerel. Cette radioactivité
permet la construction de centrales nucléaires permettant d’augmenter de façon significative la
production d’électricité. L’activité nucléaire civile est née à partir de 1950.
Le programme nucléaire en France voit le jour au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il apparait
à partir de 1958 sous l’impulsion de Charles De Gaulle, président du Conseil à l’Assemblée nationale.
L’objectif fixé est de détenir l’indépendance énergétique et s’extraire de l’importation de gaz, pétrole
et charbon pour produire de l’électricité. En 1977, sont construits 2 REP puis 4 autres qui constitueront
le palier CP0 (Contrat Programme Zéro). En 2023, la France compte 18 centrales nucléaires pour 7
lesquelles 56 réacteurs nucléaires sont en activité. La France se positionne en 2 ème producteur
d’électricité d’origine nucléaire. Cela représente 408 TWH produits par an soit 74% de la production
annuelle. La France a connu des accidents nucléaires (Saint-Laurent-des-Eaux) comme d’autres pays,
les Etats-Unis (Santa Susana, Monticello, Three Miles Island, Indian Point), la Suisse (Lucens), l’ex
URSS (Tchernobyl), le Japon (Fukushima).
Tout accident/incident en lien avec l’activé nucléaire rend sensible l’évènement sur le plan médiatique
et politique. L’énergie nucléaire est remise en question régulièrement sur le plan de la dangerosité
mais surtout sur la capacité à gérer les déchets nucléaires produits.
Comme toute entreprise ou société, les CNPE peuvent être confrontés à des accidents/incidents.
Néanmoins, suivant le lieu de l’évènement (zone contrôlée ou non), mettant en œuvre des matières
radioactives ou non, ayant un impact seulement sur le site ou non, les enjeux diffèrent tant sur le plan
opérationnel que médiatique.
De plus, les CNPE sont très vigilants aux intrusions. En effet, le risque d’actes de malveillance sur un
site nucléaire est pris très au sérieux.
Pour toutes ces raisons, l’intervention des sapeurs-pompiers, en CNPE ou hors CNPE en lien avec un
évènement impliquant un CNPE, est très sensible et doit répondre à des critères de sécurité et à une
organisation rigoureuse. L’objectif est de garantir une réponse opérationnelle adaptée et de répondre
aux exigences attendues par les autorités en charge du traitement d’une opération de secours quelle
qu’en soit la nature.
Le sujet initial proposé par le directeur de mémoire, le commandant Eric FOUSSARD, concernait : « La
rédaction d’un guide opérationnel sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en CNPE ».
Lors de notre premier échange, notre directeur de mémoire, Conseiller Technique Départemental au
sein du SDIS d’Indre et Loire (37), nous a cadré et borné le périmètre du sujet. Forts de nos différentes
expériences dans le domaine, nous avons ressenti la nécessité de reformuler le sujet, afin de répondre
à la commande du Commandant Eric FOUSSARD, en produisant un guide opérationnel comme attendu
et surtout de pouvoir ouvrir de façon plus large le sujet.
2. Reformulation du sujet
En effet, si le sujet initial voulait la production d’un guide opérationnel, rapidement nous avons identifié
que cette commande était une nécessité et une attente des SDIS sièges d’un CNPE. Néanmoins, ce
guide prend toute sa place dans une annexe d’un mémoire. Il ne peut se satisfaire de lui-même.
Durant notre formation à l’ENSOSP, nous avons pu nous rendre compte de la montée en puissance du
sujet sur la production d’énergie électrique par l’intermédiaire du combustible nucléaire. De plus, avec
la volonté de l’Etat de créer des CNPE supplémentaires dans les décennies à venir, il nous est apparu
évident que notre mémoire devait répondre à un contexte beaucoup plus large. Aussi, en accord avec
notre directeur de mémoire, le sujet a donc été reformulé de la façon suivante : « La rédaction d’un
guide opérationnel sur les modalités d’intervention des sapeurs-pompiers en lien avec un
accident en CNPE ayant ou non des incidences hors du périmètre du CNPE »
Nous avons élaboré un certain nombre d’hypothèses sur le sujet de mémoire qui, à l’issue de notre
production, seront validées ou invalidées. 8
➢ La planification et la préparation sur les effectifs requis (en préfecture, services de l’Etat, IRSN,
SDIS, collectivités territoriales, etc…) pour une intervention en lien avec les CNPE ne sont pas
assez étudiées (qualité et nombre) pour amener une réponse rapide
➢ La création d’un guide opérationnel est de nature à faciliter la réactivité face à une intervention
en lien avec un CNPE ou lors d’un exercice.
Afin d’optimiser notre temps, nous avons, dans un premier temps, réalisé une revue des compétences
et des connaissances de chacun sur le sujet. Cette approche méthodologique nous a permis de
conduire la rédaction du mémoire sous la forme d’un projet. Afin d’assurer efficacement le pilotage,
l’un d’entre nous a été désigné afin de coordonner les travaux, de cadencer et de réguler le
déroulement du mémoire, notamment en s’appuyant sur un diagramme de GANTT.
La France ne disposait pas, jusqu’à présent, d’un tel plan national, mais son élaboration est apparue
indispensable pour garantir la meilleure réponse de l’Etat face à une situation d’urgence. Il prend en
compte l’évolution des techniques de modélisation et de mesure permettant de mieux anticiper les
conséquences possibles d’un accident, de les limiter et de mesurer plus rapidement leurs
conséquences.
Ce plan fixe l’organisation de la réponse gouvernementale lors d’une crise majeure en précisant la
conduite des opérations, la stratégie globale à appliquer et les mesures à respecter.
Conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, l’Etat définit un
ensemble de mesures et se dote de plans pour faire face aux différentes situations de menaces ou de 9
crises, qu’elles se déroulent à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières. Dans ce cadre d’évolution
stratégique et politique, des actions de planification sont menées au niveau national et territorial.
De plus, des plans spécifiques sont destinés à répondre à des situations bien identifiées. En cas
d’accident nucléaire ou radiologique, au-delà de l’intervention nécessaire pour ramener l’installation
concernée à un état maitrisé et stable, les pouvoirs publics et l’exploitant doivent être en mesure de
faire face à une éventuelle aggravation, en prévoyant et en organisant la réponse la plus adaptée
possible, pour limiter les conséquences d’un accident sur le public et l’environnement.
Ce plan permet de se préparer à faire face à un accident majeur sur notre territoire en
proposant un guide d’aide à la décision en situation d’urgence. Ce plan fait l’objet d’une
déclinaison zonale et départementale.
Ce document prévoit 8 situations (simulations) d’accidents sur notre territoire ou non, entraînant des
conséquences directes sur notre population :
1. Situation d’incertitude
2. Accident d’installation conduisant à un rejet immédiat et court
3. Accident d’installation conduisant à un rejet immédiat et long
4. Accident d’installation conduisant à un rejet long et différé
5. Accident de transport de matières radioactives avec rejet potentiel
6. Accident à l’étranger pouvant avoir un impact significatif en France (nécessitant des mesures
de protection de la population)
7. Accident à l’étranger ayant un impact peu significatif en France (ne nécessitant à priori pas de
mesures de protection de la population)
8. Accident en mer avec rejet potentiel
Pour notre mémoire, nous nous intéresserons aux situations impactant les installations
de notre territoire (simulations 2 – 3 et 4).
Ce document est vraiment une aide à l’échelon de commandement zonal et départemental dans
l’adaptation de leurs procédures en matière de gestion de crise. Il vient compléter le plan national et
apporte une aide dans la prise en compte de toutes les phases de la gestion de crise, de la transmission
de l’alerte jusqu’à la préparation de la gestion post-accidentelle.
Cette déclinaison du plan national nous sera utile dans l’élaboration de notre guide
destiné à l’ensemble des acteurs participant à une intervention en lien avec nos CNPE.
Nous pourrons donc nous appuyer sur ce guide pour la protection des populations, la prise en charge
sanitaire et la communication pour les spécialistes ou les non spécialistes.
Ce document regroupe donc l’ensemble des évolutions que l’on retrouvera dans les PPI CNPE comme
principalement :
- D’introduire une phase immédiate entre la phase réflexe et la phase concertée déjà existante
(évacuation des populations dans un rayon de 5km autour des CNPE)
- D’intégrer, dès les premières phases d’urgence, une mesure d’interdiction de consommation
- D’élargir le rayon PPI de 10km à 20km afin d’étendre la sensibilisation et la préparation des
populations et des collectivités territoriales.
Nous nous appuierons donc sur ce document de 2017 pour élaborer notre guide opérationnel
concernant la chaine de commandement départementale. Nous aborderons notamment les fiches
réflexes concernant les rôles et missions des officiers positionnés dans les différents lieux de
commandement : COD – PCO – PC de Site…
Cette note permet de synthétiser brièvement les principales évolutions ou modifications des
procédures d’alerte ou des procédures opérationnelles des agents EDF lors des départs de feux. Nous
pouvons notamment noter :
- Une évolution dans la grille de qualification pour les CTA-CODIS lors d’une demande de
secours pour départ de feu. Les CNPE disposent dorénavant d’un délai de 20 min pour la
demande (contre 10 min auparavant)
- Une phase de lutte en totale autonomie de 60 minutes pour les CNPE avant renforts extérieurs
- Une meilleure dotation d’équipements de protection pour les agents CNPE
- Un renforcement de la doctrine opérationnelle de lutte contre les feux au sein des CNPE 11
(augmentation des moyens hydrauliques, travail à plusieurs binômes supplémentaires…)
- Un renforcement de partenariat entre SIS/EDF pour les conventions de SPV
Ce document nous permettra d’expliquer et d’actualiser les connaissances des opérateurs CTA-CODIS
et de la chaine de commandement lors d’une demande de secours pour ce type d’évènement.
Quelques conditions sont rappelées dans la convention et nous permettront de le rappeler dans notre
guide opérationnel comme la prise en compte de victimes non blessées, des demandes via le
CODIS/COGIC, des mesures de sécurité imposées par l’exploitant avec à minima des justificatifs
d’identité pour chaque agent SP…
L’accès au CNPE est conditionné par un ensemble de lois et de décrets stricts. La loi relative au
renforcement de la protection des installations civiles abritant des matières nucléaires prévoit de
sanctionner le fait de s’introduire, sans autorisation de l'autorité compétente, à l'intérieur des locaux
et des terrains clos délimités pour assurer la protection des établissements ou des installations abritant
des matières nucléaires affectées aux moyens nécessaires à la mise en œuvre de la politique de
dissuasion ou des matières nucléaires dont la détention est soumise à l'autorisation.
Également les personnes qui encourageraient ou inciteraient des individus à s’introduire sans 12
autorisation, sur un site cité ci-dessus, lorsque suivi de faits peuvent être sanctionnées.
Depuis le 28 janvier 2023, les personnes doivent être autorisées pour accéder au sites nucléaires EDF.
Les autorisations se déclinent en Autorisation d’Accès (AA), en Avis d’Opération (AOP) ou en Avis Sans
Opération (ASOP).
De plus, en vertu des articles L. 1332-1, L. 1332-2-1, R. 1332-22-1, R. 1332-22-3 et R. 1332-33 du
code de la défense, l’accès d’une personne à une installation d’importance vitale peut être refusé par
l’exploitant de l’installation lorsque les caractéristiques de cette personne ne sont pas compatibles avec
cet accès.
Les sapeurs-pompiers, dans le cadre d’une opération de secours, sont autorisés à pénétrer dans un
site nucléaire d’EDF sans contrôle particulier. Il est important de rappeler qu’un sapeur-pompier
volontaire pour intégrer un SDIS doit au titre de l’article R723-6 du CSI « Ne pas avoir fait l'objet d'une
condamnation incompatible avec l'exercice des fonctions, mentionnée au bulletin n° 2 du casier
judiciaire ».
Pour rappel, le bulletin n°2 comprend l’ensemble des condamnations judiciaires et administratives
sauf les suivantes:
• Décisions à l'encontre des mineurs (par exemple travail d'intérêt général, placement dans un
centre éducatif fermé)
• Condamnations prononcées pour contraventions (par exemple amende)
• Condamnations assorties d'une dispense de peine ou d'un ajournement du prononcé de la
peine
Pour un sapeur-pompier volontaire, au titre de l’article R723-13 du CSI, « L'autorité de gestion peut,
à tout moment, demander une copie du bulletin n° 2 du casier judiciaire du sapeur-pompier volontaire
intéressé ».
Ce corpus réglementaire peut poser la question du risque probable d’avoir un sapeur-pompier pouvant
rentrer sur un site nucléaire d’EDF dans le cadre de ses missions, alors que dans d’autres situations,
il ne serait pas autorisé.
Proposition n°1 : S’assurer que les intervenants sapeurs-pompiers sont autorisés à intervenir en site
nucléaire EDF. Pour cela, il convient pour le SDIS de vérifier régulièrement les bulletins n°2 des agents.
Transmettre à EDF, par l’intermédiaire de l’officier sapeur-pompier affecté au CNPE, la liste des noms
des agents susceptibles d’intervenir dans les sites EDF (agents SPP /SPV non spécialistes et
spécialistes). Etablir un protocole sur ce point au travers d’une check liste (annexe 1). 13
Toute intervention en CNPE peut relever du risque courant comme du risque spécifique. En effet, la
réalité opérationnelle des interventions SDIS en CNPE sont des interventions menées de façon
courante (secours à personne, incendie) que réellement d’une intervention à caractère radiologique.
Néanmoins, ces interventions peuvent intervenir en zones contrôlées qui ne relèvent pas forcement
d’un lieu présentant un risque radiologique.
Pour une meilleure lisibilité, nous aborderons dans un premier temps l’organisation d’un CNPE en cas
d’intervention hors zone contrôlée (HZC) puis dans un second temps, en zone contrôlée (ZC).
Le code de la santé et code du travail ne permettent pas à des sapeurs-pompiers mineurs d’intervenir
en milieu radiologique. Pour cela, le SDIS doit prendre les mesures pour ne pas engager à minima en
ZC ce type de profil sur intervention.
Proposition n°1 : Programmer le logiciel d’alerte départemental pour que toute intervention en Zone
Contrôlée d’un CNPE, les mineurs en soient exclus. En ce qui concerne les femmes enceintes, il n’est
pas possible pour une femme de garder son activité opérationnelle le temps de sa grossesse (référence
réglementaire) ce qui les exclut par définition de toute action en ZC.
Proposition n°2 : Intégrer l’exclusion de tout agent mineur, femme allaitante dans une check liste.
En parallèle est engagé le VE2I qui est un véhicule d’intervention armé par un chef de secours, 3
équipiers, un équipier secours (CPSB), un conducteur. Ils disposent des FAI (fiches d’aide à la décision)
pour intervenir.
Au vu des enjeux ou de l’évolution de la situation, le PCOM peut se déplacer au PRS identifié. Il dispose
de toute les FAI, scénarios enveloppe (mini plan ETARE ciblant des enjeux spécifiques), les Fiches de
Données de Sécurité (FDS).
Suivant les moyens à disposition, un véhicule dédié, armé par 2 infirmiers, peut être engagé.
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©groupe mémoire
Le SPR peut être engagé pour contrôler les victimes ne pouvant passer dans les portiques fixes. En
dehors des heures ouvrables du CNPE, le SPR se trouve en position d’astreinte avec un délai de retour
sur site en moins d’une heure.
Le CNPE dispose de matériels (caméra thermique, appareils de détections radiologiques, etc…) qui
peut compléter les moyens ou être mis à disposition des agents du SDIS.
Le CNPE a la capacité de décontaminer des personnes contaminées du moment que leur état est
compatible avec ce type d’intervention.
En cas de nombreuses victimes, un Centre de Tri de Soin (CTS) est activé. Les seuils de déclenchement
dépendent du type de sinistre :
-PAM SAVER (Plan Appui Mobilisation Secours Victime ou Evénement RP) : nombre de victimes
supérieur ou égal à 2 blessés graves en HZC ou 1 blessé grave en ZC ou supérieur à une
personne décédée.
-PAM GAT (Plan Appui Mobilisation Gréément pour Assistance Technique) : nombre de victimes
supérieur ou égal à 5 blessés. Le CTS peut être activé sur ordre du PCD1.
Les moyens du SDIS doivent se présenter au point d’accès principal des secours identifié par le CNPE.
Un contrôle d’entrée est organisé par le CNPE pour identifier les véhicules et personnels pénétrants
dans l’établissement. Pour cela, soit de façon automatisée ou par l’intermédiaire de l’officier CODIS,
les plaques d’immatriculation et les identités des personnels doivent avoir été préalablement
communiquées.
Proposition n°3 : proposer un protocole avec le CNPE pour l’identification des moyens sapeurs-
pompiers avant l’accès au site (personnels et matériels).
Ensuite, le CNPE met à disposition des intervenants, le plan d’accès du site indiquant le PRS à rejoindre.
Les renforts doivent se présenter au CRM en dehors du site en attendant leur engagement opérationnel
réel.
Des écarts sensibles d’engagement des CMIR existent entre les SDIS. Certains SDIS ont fait le choix
d’engager systématiquement une CMIR pour toute intervention en CNPE. D’autres SDIS ont fait le
choix d’envoyer une CMIR suivant la situation ou la demande du CNPE.
Dans la réalité, très peu d’intervention relève d’une intervention à caractère radiologique.
Les moyens du SDIS doivent se présenter au point d’accès principal des secours identifié par le CNPE.
Un contrôle d’entrée est organisé par le CNPE pour identifier les véhicules et personnels pénétrants
dans l’établissement. Pour cela, soit de façon automatisée ou par l’intermédiaire de l’officier CODIS,
les plaques d’immatriculation et les identités des personnels doivent avoir été préalablement
communiquées.
Les renforts doivent se présenter au CRM en dehors du site en attendant leur engagement
opérationnel réel.
Proposition n°4 : proposer avec le CNPE, la fourniture de dosimètre à lecture différée pour toute
intervention en ZC.
Proposition n°5 : programmer un engagement des CMIR en CNPE pour les interventions à caractères
radiologiques avérées ou en en ZC la nuit et weekend lorsque le SPR est en astreinte.
Proposition n°6 : engager un chef de groupe supplémentaire pour garantir une permanence au
PCOM. Ce dernier pourra transmettre les messages transmis via les DECT pour le CODIS par
l’intermédiaire des moyens de communication classiques du SDIS.
Les moyens sapeurs-pompiers devront dans tous les cas réaliser une anthropogammamétrie et passer
par les portiques de contrôle avant de quitter les lieux.
Les agents du SDIS relèvent de la sous-direction de santé en ce qui concerne la santé. Il est important
que les données de dosimétrie et d’anthropogammamétrie soient transmises à ce dernier.
17
©groupe mémoire
La STRATEGIE peut se définir comme les grands axes de travail, définissant les priorités à respecter
dans un ordre logique. Elle est du ressort de la personne en responsabilité et elle engage sa
responsabilité personnelle. Pour cela, elle est issue de la prise en compte des informations détenues
mais également en fonction des situations envisageables.
La TACTIQUE découle de la stratégie. Elle fixe les différentes tâches à accomplir (DTA) et les moyens
humains et matériels à déployer et à mettre en œuvre. Elle s’inscrit dans la ligne droite de la stratégie
et elle ne peut dévier des choix et volonté du stratège (DO). Néanmoins en cas d’infaisabilité, les
personnes en charge de la tactique peuvent informer le stratège et demander un réajustement de la
stratégie générale.
La TECHNIQUE traduit l’ensemble des processus à mettre en œuvre concrètement sur le terrain. Elle
repose sur la mise en œuvre des moyens humains et matériels.
Par exemple, lors d’une intervention incendie d’ampleur, le chef de site va déterminer la STRATEGIE
assumée et la partager aux chefs de secteur. Les chefs de secteur, chacun dans leurs domaines de
compétences respectifs, déclinent ce point en idées de manœuvre ce qui correspond à la tactique
générale. Ensuite, les véhicules et équipiers mettent en œuvre les différentes techniques enseignées
dans les GDO-GTO pour répondre aux attentes. Ce dernier point relève de la TECHNIQUE.
©groupe mémoire
Ce qui est essentiel à retenir, c’est qu’aucune stratégie adaptée ne peut être élaborée sans une
compréhension précise de la situation en cours ou à venir. Pour cela, la remontée d’information doit
être rapide et fiable et les personnes en responsabilité doivent être aguerries à l’exercice.
A partir de ces éléments, le DO peut élaborer sa stratégie générale. Cela explique, en grande partie,
la pression que peut subir une cellule mesures de la part d’un COD car la remontée d’une information
fiable conditionne la suite de l’opération.
Notre échange avec l’ASN (Mr Pascal BOISAUBERT), nous confirme le rôle stratégique de la remontée
d’information au travers du programme CRITER et de la remontée d’information de la cellule mesure.
En effet, le rôle de l’ASN est de conseiller le DO sur la stratégie à adopter. Pour cela le retour CRITER
participe grandement à éclairer l’ASN sur les orientations à donner au DO.
Le fonctionnement actuel d’une organisation opérationnelle dans la plupart des SDIS se décline suivant 18
le schéma ci-dessous avec mise en place d’un PCO :
©groupe mémoire
Dans la réalité des exercices PPI CNPE, nous constatons dans la plupart des cas un lien direct entre la
cellule mesure et le COD. Cela s’explique simplement par le fait que le COD ne peut déterminer une
stratégie générale rapide si la remontée d’information est freinée voire obsolète au moment où elle lui
parvient.
Dans la pratique, nous constatons quasi systématiquement un lien direct entre la cellule mesure et les
agents du COD (IRSN). De plus, les logiciels utilisés par l’IRSN sont interconnectés et permettent
d’avoir une remontée d’information partagée entre le COD et la cellule mesure. En effet, le
Responsable de la Cellule Mesures (RCM) valide les mesures issues de la remontée de terrain puis les
intègre dans le logiciel CRITER permettant une information directe du représentant IRSN au COD. La
remontée d’information issue de la cellule mesure par l’intermédiaire du PCM puis du CODIS vers le
COD est dans le meilleur des cas redondantes mais parfois obsolète ou dans le mauvais tempo
puisqu’en retard.
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©groupe mémoire
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©groupe mémoire
La volonté est de repositionner la cellule mesure directement au contact du COD, en l’absence du PCO,
pour gagner en agilité en termes d’identification des points de mesures prioritaires et de remontée de
l’information. Bien sûr, cette cellule mesure restera composée de membres de l’IRSN et de sapeurs-
pompiers spécialistes mais qui travailleront directement pour le COD en termes de remontée
d’information. Néanmoins, elle gardera un lien étroit avec le PCM pour s’assurer que l’engagement des
personnels est conforme à la stratégie sécuritaire. Cela doit permettre d’améliorer le délai de
production d’une stratégie générale. L’écueil, viendra probablement des COS sapeurs-pompiers qui
pourront se sentir dépossédés d’une partie de leurs responsabilités. Il n’en est rien car les missions
générales sur un déclenchement de PPI CNPE sont très importantes (protection des populations, des
biens et de l’environnement).
En fait, nous pouvons considérer que nous soulageons la charge mentale du COS qui peut cibler son
attention sur l’action et non sur la recherche d’information.
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©groupe mémoire
Proposition n°8 : Modifier la doctrine sur le sujet du positionnement de la cellule mesure pour
amener une réponse opérationnelle adaptée à la réalité du terrain qui semble fonctionner.
COD
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1
Une intervention du type PPI CNPE engendre une multitude de missions dont certaines relèveront de
l’action des sapeurs-pompiers. Elles peuvent être en lien avec la participation à une évacuation des
personnes (personnes invalides) et la gestion des secours courants sur le secteur PPI.
Le groupe mémoire a souhaité cibler sa réflexion sur les actions relevant du caractère radiologique.
©groupe mémoire
22
Il en découle le tableau suivant en termes d’effectif RAD au PCM :
PCM
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1 -
Dans tous les cas, il sera judicieux de prévoir une CMIR, deux portiques et une UMD pour prendre en
compte les intervenants qui doivent être dissociés des moyens affectés au CARE. Cela peut faire l’objet
d’un sous-secteur qui sera appelé : soutien RAD. Plusieurs peuvent être créés.
©groupe mémoire 23
• Sous-secteur CNPE :
Le COS devra mener une tactique opérationnelle pour agir sur le sinistre en CNPE. Pour cela, un
secteur RAD avec un sous-secteur CNPE doit être constitué et doit être mené par un RAD 4 qui doit
disposer d’une ou plusieurs CMIR.
Sous-secteur CNPE
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Nombre de spécialistes 1 si possible 1 par CMIR Plusieurs CMIR
Ensuite, un sous-secteur CARE doit être créé après validation du DO. Sa mission est de proposer une
solution de contrôle des populations et de douche pour les contaminées sur tous les sites identifiés
et validés par le DO.
Le schéma ci-dessous permet de visualiser une organisation possible d’une CARE soutenue par des
équipes RAD :
2
1
24
Si détection nulle
1. Après le 1er portique
2. Après l’UMD et le contrôle au 2ème portique
©groupe mémoire
Sous-secteur CARE
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
Portique (2) suivant doctrine
1
UMD suivant doctrine
La cellule mesure est armée par des membres de l’IRSN et des sapeurs-pompiers.
Elle est dirigée par un sapeur-pompier RAD4 en collaboration avec un RCM (responsable cellule
mesure). Ils fixent les objectifs de mesures.
Le RAD 3 et l’adjoint au RCM qui est le coordinateur mesure de l’IRSN fixent le plan de mesure issu
de la déclinaison des objectifs du RAD 4 et du RCM.
Cellule mesure
RAD 4 RAD 3 RAD 1 et 2
SAS 1 CMIR
1
Prélèvement (CMIR) 1 CMIR
Local cellule mesure 1 si possible
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L’objectif est de mixer dès que possible les équipes IRSN et RAD pour envoyer des binômes dans les
plus brefs délais pour aller procéder à des mesures suivant les consignes du DO. Ce format d’effectif
permet d’envoyer 6 binômes en simultané chargés de réaliser les mesures. Le matériel employé sera
celui mis à disposition des CMIR et de l’IRSN.
Si on confit 5 points de mesure par binôme suivant un circuit logique. Il serait possible de couvrir 30
points de mesures sur la première vague de mesures. Une mesure se réalise en 20 minutes (trajet,
mesure), il sera possible d’obtenir un retour à destination du COD de 30 points en 1H40.
Bien sûr, cela n’empêchera pas de transmettre le plus rapidement possible les données directement
par radio entre chaque point de mesure.
Peu de SDIS disposent de plus d’une CMIR mobilisable. La montée en puissance sera effective à partir
de moyens sollicités auprès d’autres SDIS par l’intermédiaire du COZ ou du COGIC. Il est donc
nécessaire d’affecter les moyens spécialisés suivant les priorités identifiés pour parvenir à une réponse
opérationnelle globale.
CMIR + RAD 3
1ère CMIR Sous-secteur CNPE
2ème CMIR Cellule mesure
3ème CMIR Sous-secteur soutien RAD
4ème CMIR Sous-secteur CARE
CMIR suivantes Suivant demande DO/COS
RAD 4
1ère RAD 4 CODIS puis COD
2ème RAD 4 Secteur RAD PCM 26
3ème RAD 4 Cellule mesure
4ème RAD 4 Anticipation PCM
5ème RAD 4 Sous-secteur CNPE PCM
Portique
Sous-secteur soutien RAD PCM
1er portique
(entrée UMD)
Sous-secteur soutien RAD PCM
2ième portique
(sortie UMD)
3ième portique Sous-secteur CARE PCM (entrée UMD)
4ième portique Sous-secteur CARE PCM (sortie UMD)
UMD
1ère UMD Sous-secteur soutien RAD PCM
2ième UMD Sous-secteur CARE PCM
Pour donner suite à nos recherches et aux différents échanges entre les SDIS (CTD et/ou CT), les
officiers de sapeurs-pompiers professionnels en CNPE, l’IRSN et l’ASN, nous pouvons conclure
humblement que ce mémoire ne peut pas imposer à tous une doctrine commune, figée dans le temps
et dans les procédures opérationnelles.
Il faut garder à l’esprit que le terrain commandera toujours et qu’il faudra dans tous les cas s’adapter
en fonction de l’événement majeur se présentant.
La responsabilité du directeur des opérations sera la plus lourde en termes de protection des
populations face aux enjeux opérationnels. Nous avons proposé des schémas d’articulation des
différentes cellules qui viendront compléter les dispositifs de commandement et de prises de décisions.
L’opportunité de proposer ce guide opérationnel à l’ensemble des SDIS, nous permet de soumettre
également des idées et des propositions communes avec des fiches réflexes à tous les niveaux de
commandement que l’on soit spécialiste du risque radiologique ou non.
Ce guide a vocation à être le plus large possible pour que chaque SDIS puisse se l’approprier et
l’adapter en fonction des procédures opérationnelles locales. 27
DTA : Différentes Tâches à Accomplir DGSCGC : Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion
de Crise
RO : Règlement Opérationnel
29
SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours
ZC : Zone Contrôlée
Page 11 : Note d’information de la DGSCGC sur l’évolution de la lutte contre l’incendie en CNPE
DGSCGC – Note du 31 janvier 2022
Page 11 : Convention cadre entre l’Etat (DGSCGC) et EDF concernant la réalisation de contrôles de
contamination dans les CNPE d’EDF pour le compte des pouvoirs publics
DGSCGC – Convention du 25 juin 2014
30
1. PREAMBULE
Ce guide est composé de fiches réflexes pouvant cadrer la prise d’informations dès le
déclenchement des secours, guider les primo-intervenants et apporter un soutien et une aide à
l’ensemble de la chaine de commandement en lien avec une intervention de ce type
Ce guide n’aborde, pour l’instant, que la partie en lien avec les CNPE et s’adresse à l’ensemble
des sapeurs-pompiers, sans traiter les services partenaires (Forces de l’ordre, collectivités
territoriales, partenaires…)
Les fiches réflexes ont été produites avec un format et une ouverture la plus large possible pour
s’adapter au mieux à tous les scénarios envisagés en lien avec un CNPE.
Il est voué à évoluer en fonction des différents RETEX issus du milieu Nucléaire/Radiologique et
des évolutions de la stratégie nationale.
On retrouvera donc :
1. CTA-CODIS :
o Prise d’appel CTA
o Prise d’appel Chef de Salle CTA
o Fiche actions Chef de Salle CODIS et Officier Santé
o Fiche actions Officier CODIS et Chef de Site CTA-CODIS
2. Primo-intervenants : Hors PPI
o Demande de secours courants hors zone contrôlée (SUAP – INCENDIE)
o Demande de secours courants en zone contrôlée (SUAP – INCENDIE)
o Demande de secours spécialisés hors zone contrôlée (CMIC – CMIR)
o Demande de secours spécialisés en zone contrôlée (CMIC - CMIR)
3. 1er Echelon de Commandement courant et spécialisé
o 1er Chef de Groupe engagé en CNPE
o 1er Chef de Colonne engagé en CNPE
o 1er Chef de CMIR engagé en CNPE (RAD3)
4. Renfort Commandement non spécialistes En PPI
o 1er Chef de Site engagé en CNPE
o Engagement échelon de commandement au CODIS
o Engagement échelon de commandement en COD
o Engagement échelon de commandement en PCO
o Engagement échelon de commandement en CARE
5. Renforts Commandement spécialistes RAD
o Officiers spécialistes RAD4 et RAD3 en PC de Site
▪ RAD4 en PC de Site
▪ Officiers RAD en sous-secteur CNPE
▪ Officiers RAD en cellule mesure
▪ Officiers RAD en sous-secteur soutien RAD
▪ Officiers RAD en anticipation
6. Logigramme pour la sortie du CNPE après l’intervention
o Logigramme de sortie du CNPE pour les Victimes
o Logigramme de sortie du CNPE pour les Sapeurs-Pompiers engagés
o Logigramme de sortie du CNPE pour les Matériels du SDIS
7. Fiches d’explications de la situation à l’ensemble des Agents du SDIS (SPP/SPV/PATS)
o Explication de la situation avec le PPI Activé
o Doctrine OPS pour les agents (SPP-SPV) jusqu’au retour à la normal
o Consignes pour les PATS et réorganisation des postes de travail
o Cartographie : Zonage PPI, CIS, CARE, CHU, Axes routiers
o Fiche de situation des différentes Communes et renforts zonaux
o Mémento : Rappel et données RAD
Comme dans toute centrale thermique classique, l’électricité est fournie par un
alternateur entraîné par une turbine à vapeur. Dans une centrale nucléaire, la vapeur
est obtenue grâce à la chaleur émise par la fission du noyau d’uranium composant le
combustible nucléaire installé dans la cuve du réacteur. La chaleur produite est
transportée par l’eau sous pression (300°C à 155 bars) circulant dans un circuit fermé
appelé circuit primaire, d’où le nom de réacteur à eau sous pression.
➢ Le circuit primaire
Dans le réacteur, la fission des atomes d'uranium produit une grande quantité de
chaleur.
Cette chaleur fait augmenter la température de l'eau qui circule autour du réacteur, à
320 °C. L'eau est maintenue sous pression pour l'empêcher de bouillir. Ce circuit fermé
est appelé circuit primaire.
➢ Le circuit secondaire
Le circuit primaire communique avec un deuxième circuit fermé, appelé circuit
secondaire par l'intermédiaire d'un générateur de vapeur. Dans ce générateur de
vapeur, l'eau chaude du circuit primaire chauffe l'eau du circuit secondaire qui se
transforme en vapeur. La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui entraîne
à son tour un alternateur. Grâce à l'énergie fournie par la turbine, l'alternateur produit
un courant électrique alternatif.
Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par l'alternateur pour
qu'il puisse être plus facilement transporté dans les lignes très haute tension.
➢ Le circuit de refroidissement
À la sortie de la turbine, la vapeur du circuit secondaire est à nouveau transformée en
eau grâce à un condenseur dans lequel circule de l'eau froide en provenance de la
mer ou d'un fleuve. Ce troisième circuit est appelé circuit de refroidissement.
En bord de rivière, l'eau de ce 3e circuit peut alors être refroidie au contact de l'air
circulant dans de grandes tours, appelées aéroréfrigérants.
Les 3 circuits d'eau sont étanches les uns par rapport aux autres.
Ce CNPE se compose :
➢ De bâtiments administratifs
➢ De bâtiments annexes (auxiliaires de conditionnement, station de pompage,
déminéralisation, laboratoires…)
o Bâtiment de sécurité (BDS)
o Poste de commandement principal (PCP)
o Poste d’accès principal (PAP)
➢ D’unités industrielles comme :
o Le bâtiment réacteur (BR)
o Le bâtiment combustible (BK)
o Le bâtiment des auxiliaires nucléaires (BAN)
o La salle des machines avec le groupe turbo-alternateur (SDM)
➢ D’aéroréfrigérants (selon les CNPE)
Contrairement aux idées reçues, le risque prédominant en CNPE n’est pas le risque
radiologique au sens propre, mais bel et bien un cumul de risques industriels :
2. Le risque électrique
Lié avec le risque d’incendie, la production électrique et le fonctionnement des
installations nécessitent des kilomètres de câbles et un nombre considérable d’armoires
électriques. Les tensions sur sites s’échelonnent de 12 à 225 000 volts. Pour information,
l’alimentation des installations de production se fait avec une tension de 6 600 volts.
4. Le risque chimique
Avec la présence de soude, d’acide sulfurique, d’hydrazine, d’éthanolamine, d’acide
borique en quantité importante…
5. Le risque radiologique
Vient terminer notre analyse de risque et complique grandement les interventions lorsque
nous devons intervenir dans certaines zones du CNPE
Notre CNPE possède plusieurs plans de réponses selon les situations envisagées d’accidents,
d’intrusions ou de malveillances. Avant leur phase de POI/PPI, nous retrouvons une phase de
PUI selon l’évènement :
➢ PUI sécuritaire (situations d’agressions ou de sabotage)
➢ PUI conventionnel (incendie, blessé)
➢ PUI sûreté et radiologique (risque de relâchement d’activité dans les installations et/ou
dans l’environnement)
Le PUI a pour objectif de mettre en œuvre, dans le périmètre du site, les moyens
d’intervention nécessaires à la lutte contre le sinistre et de conduire des opérations de
mise en sûreté de l’installation nucléaire.
Pour uniformiser le discours entre le CNPE et le SDIS, plusieurs termes sont fixés pour faciliter la
communication et améliorer la stratégie opérationnelle. Le CNPE fait l’objet de plan ETARE.
Chaque plan ETARE incorpore les différents scénarios d’accident.
Pour le CNPE, il existe des zones réglementées et contrôlées. Avec le SDIS, nous parlerons
uniquement de :
➢ Zones contrôlées = zones radiologiques / zone de production nucléaire
➢ Zones non contrôlées = zones non radiologiques / le reste du site
La prise d’iode :
Permet de saturer la glande thyroïde et donc de réduire le captage par cette glande d’iode
radioactif qui pourrait être inhalé. Cette mesure s’applique sur ordre du PREFET, pour tout
événement mettant en cause une dispersion d’iode radioactif et lorsque la dose prévisionnelle
risque de dépasser 50mSv à la thyroïde.
Pour faciliter et fluidifier l’engagement des secours, le CNPE laisse certains moyens du site à
dispositions des secours :
➢ Moyens INCENDIE
Proche des PRS, nous retrouverons aussi les moyens INC du site composés essentiellement de
remorques d’émulseur. Chaque moyen incendie est détaillé dans le plan ci-dessous en
fonction de notre CNPE
Le PCOM est armé avec du matériel de bureautique (PC, imprimante, vidéo…), des radios, des
cartes complémentaires du site et des équipements de protection individuel (dosimétrie, tenue,
ARI, masques type ANP et cartouches)
AVEC
DESCRIPTION DU SITE
ET DES
Les transmissions « radio », les émetteurs/récepteurs portatifs, les téléphones portables, les bips,
les bandeaux RTS des casques F1/F1XF sont interdits à l’intérieur des bâtiments du site en zones
contrôlées.
Cependant, des dérogations pourront être accordées, après accord du PCD2 uniquement.
Victime :
Décès certain ou
Blessé Léger Blessé Grave
Urgence
(BL) (1) (BG) (1)
Urgence psychologique : Dépassée (UD) (1)
11. GLOSSAIRE
□ Les moyens de secours conformément à la grille de départ via le code sinistre du logiciel
d’alerte
Chaque département adaptera son tableau en fonction des codes sinistres propres
□ L’officier santé
□ L’officier CODIS
□ S’assurer que les moyens déclenchés ont pris connaissance des diverses consignes
opérationnelles (CRM – PRS – ZONAGE – Plan de fréquence – Météo)
□ Vérifier que les personnels engagés sont bien les personnels alertés (vérification des
personnels autorisés CNPE) via la base opérationnelle en ligne
L’OFFICIER SANTE
L’OFFICIER CODIS
Le chef de site CTA- CODIS de permanence doit être informé sans délai et doit :
□ Prévenir la préfecture de l’événement en cours (si l’appel ne provient pas de leurs services)
□ SI ORSEC PPI :
o Se déplace au CTA-CODIS pour la gestion de l’évènement
RAPPEL :
Le risque courant prime sur le risque radiologique. Néanmoins, le COS et les équipages
doivent prendre les précautions nécessaires de base en se protégeant ; ainsi que le
matériel engagé en zone contrôlée.
Le service médical du CNPE reste un support technique primordial dans la prise en
charge de victime contaminée. Le médecin du SSO engagé sera le garant
« sécurité/exposition » des personnels engagés.
RAPPEL :
Le risque courant prime sur le risque radiologique.
À la suite du point de situation fait au PCOM avec le PCD2 et ses objectifs prioritaires
□ Faire le point avec le 1er COS (qu’il soit le 1er Chef de Groupe ou le 1er Chef de Colonne)
□ Être à disposition du COS en comprenant les enjeux fixés par le COS et le PCD2
□ Veiller à faire un point régulier des relevés dosimétriques et consigner les valeurs
□ Faire le point des moyens engagés et en attente au CRM (point avec le CDG CRM)
Renforcement du CODIS :
□ Contacter l’IRSN pour faire un point de situation avec les derniers éléments du terrain
o Demander le login et mot de passe CRITER
□ Partager au maximum, avec les RAD4 ou RAD3, les informations entre les différentes
cellules activées
o PCO
o VPCC ou VPCS (cellule anticipation et cellule mesure notamment)
□ Informer le PCO des communes concernées et des CIS impactés par les mesures de
protection
Placement du PCO :
□ L’emplacement du PCO doit être retenu suivant les sites identifiés du PPI (vent, phase du
PPI…)
Armement du PCO :
C’est le centre chargé des missions opérationnelles et de la mise en œuvre sur le terrain des
décisions du COD. Il accueille les représentants des différents services impliqués dans la
gestion de crise.
□ SDIS
o Le Commandant des Opérations de Secours (COS) est positionné au PCO
□ Forces de l’Ordre
□ IRSN
□ CNPE et CEA
□ SAMU
□ AASC
□ Conseil Départemental + DDT
□ Mettre à jour la liste des moyens déployés et des missions en cours sur l’événement
□ Définir les renforts à mobiliser ou à alerter supplémentaires
□ Assurer un binôme avec la cellule mobile de l’IRSN (si présente au PCO)
□ Maintenir le contact permanent avec le COD
□ Echanger en permanence avec les autres services du PCO sur les contraintes
opérationnelles en matières RAD
□ Proposer les situations envisageables au COS
□ Renseigner en permanence le chef de Site PCO et/ou le COS (si présent)
□ Faire remonter toutes interventions importantes dans le périmètre PPI du CNPE
□ Partager toutes les informations avec le secteur RAD du PC et le CTD RAD du COD
Les CARE peuvent être des gymnases, salles des fêtes, parc des expositions, salle de
spectacles…. Ils ont vocation à accueillir les populations provisoirement mais ne sont pas des
centres d’hébergement.
Ils sont positionnés et répartis judicieusement autour des CNPE dans un rayon supérieur à
30kms. Ils ont pour but d’accueillir en nombre les habitants susceptibles d’être déplacés à la
suite d’un évènement majeur sur le CNPE. Ils sont armés par :
□ Les Associations agrées de sécurité civile qui assurent l’aide logistique et alimentaire
pour les personnes présentes. Les AASC peuvent, sous la responsabilité du chef du
secteur SUAP, mettre en œuvre les dénombrements et le renseignement complet des
fiches SINUS
o Croix Rouge Française
o Protection Civile…
□ SDIS
o Sous la responsabilité d’un chef de colonne GOC4
▪ Responsable dans la coordination des autres services sur le site définis
▪ Responsable de la remontée d’information vers le COS sur le flux des
déplacés et la saturation des locaux
RAPPEL :
Les CARE accueillent uniquement des personnes NON blessées et NON contaminées
provisoirement.
Toute personne blessée, après être décontaminée via l’UMD, devra être prise en charge
par un VSAV et être transportée sur un service d’urgence.
1
Si détection nulle
Objectif :
Eviter le transfert de contamination provenant de la zone d’exclusion à la zone de
regroupement des évacués
Passage théorique des UMD avec 4 lignes opérationnels :
➢ 20 à 25 personnes valides à l’heure par ligne
➢ 10 personnes invalides à l’heure (sur 2 lignes)
Missions :
Chef de sous-secteur RAD3 :
□ Coordonne les moyens placés sous son commandement
□ Veille à la mise en place des moyens d’anthropogammamétrie de l’IRSN
□ Assure une remontée constante des actions en cours au PC RAD
Portique de contrôle et de contamination radioactive (P2CR) :
□ Participe au contrôle de contamination en entrée et sortie de l’UMD des victimes (UR) et
des intervenants
□ Valide le mode de détection des portiques avec le RAD4 du PC RAD
□ Assure le transfert des victimes d’un VSAV « sale » vers un VSAV « propre » au moyen de
la technique de la double-enveloppe en lien avec les équipes SAMU
Chef de sous-secteur UMD :
□ Assurer la décontamination des victimes (déplacés – blessé légers) et des intervenants
□ Anticiper la gestion d’un PEI pour l’alimentation en eau de l’UMD
□ Anticiper la gestion des eaux contaminées (stockage puis enlèvement)
□ Assurer le rhabillage des personnes décontaminées
Lot PRV et SSO :
□ Permet si besoin la prise en charge médicale des victimes et l’organisation des
évacuations
□ Assure le soutien sanitaire des intervenants
CMIR + RAD3
□ Faire le point sur les moyens RAD du SDIS déjà engagés, et anticiper des demandes
de renforts auprès du COS pour les besoins en hommes et en matériels
□ Faire des propositions au COS sur les méthodes opérationnelles et les stratégies à
mettre en place pour accomplir les différentes missions données par le COD/PCO
□ Être informé constamment des agents engagés en zone d’exclusion (RAD et non RAD)
□ Préparer régulièrement des points de situation au COS (en lien avec PCO et COD)
Les missions du RAD3 (ou RAD4) affecté au sous-secteur CNPE sont les suivantes :
□ Coordonner les moyens placés sous son commandement en collaboration étroite avec
l’exploitant
□ Faire le point sur les moyens RAD du SDIS déjà engagés avec l’officier RAD4 du PC RAD
□ Mettre en place et déployer les actions des CMIR mises à disposition du secteur
□ Etre constament informé des agents engagés en zones controlées (spécialistes ou non)
□ Faire un point régulier des dosimètres et transmettre les éléments au PC RAD pour suivi et
archivage
Les missions du RAD3 (ou RAD4) en cellule mesures sont les suivantes :
□ Faire le point sur les moyens RAD du SDIS déjà engagés avec le RAD 4 du PC RAD
□ Vérifier le positionnement approprié de la cellule Mesures
□ Constituer des binômes SDIS/IRSN pour réaliser les mesures et les prélèvements
o Binôme RAD3 (au mieux RAD4) et RCM (responsable cellule mesure IRSN)
□ Choisir les EPI adaptés et les faire valider par le RAD4 de la cellule mesure
□ Choisir les appareils et les faire valider par le RAD4 de la cellule mesure
□ Faire un point régulier des dosimètres et transmettre les éléments au RAD4, chef du PC RAD
□ Faire un point régulier sur les contaminations et transmettre les éléments au RAD4, chef du
PC RAD
Les missions du RAD3 affecté au sous-secteur soutien RAD sont les suivantes :
□ Veiller à la prise en charge des matériels RAD contaminés (avec le SPR si disponible)
□ Conseiller les autres services (forces de l’ordre, SAMU, AASC, intervenants…) dans le
respect des procédures de décontamination
□ Affecter les moyens et les missions des renforts mis à dispositions du sous-secteur soutien
RAD
Les missions du RAD3 (ou RAD4) affecté en cellule anticipation sont les suivantes :
□ S’appuyer sur les plans définis ou les scénarios identifiés dans le PPI
□ Faire le point avec la cellule mesure sur les besoins humains et matériels nécessaire à la
réalisation des missions en cours et à venir
□ Anticiper sur les seuils d’exposition de l’ensemble des personnels SDIS (les agents non
spécialistes, PATS et les spécialistes) mais aussi les structures SDIS (CIS, batiments…)
□ Proposer les rotations des personnels en fonction des différentes missions à réaliser et des
expositions prévisibles
□ Anticiper le retour des populations dans les zones impactées (norias, denrées alimentaires,
eau, énergie)
o Anticiper le futur zonage post-accident
RAPPEL :
La fonction anticipation est tenue en 1ère phase par un GOC4 RAD3 qui sera supervisé
par le RAD 4 du PC RAD
L’exploitant est en charge des actions sur son site afin de faire cesser le danger. Les situations
entrainant le déclenchement d’un PPI peuvent être les suivantes :
➢ SITUATION 1
o Rejet immédiat de courte durée (phase réflexe)
➢ SITUATION 2
o Rejet immédiat de longue durée (phase immédiate)
➢ SITUATION 3
o Rejet différé de longue durée (phase concertée)
➢ La mise à l’abri et l’écoute des médias (dose efficace corps entier > 10 mSv)
➢ La prise d’iode stable (dose équivalent thyroïde > 50 mSv)
➢ L’évacuation (dose efficace corps entier > 50 mSv)
➢ La restriction de consommation des denrées alimentaires
➢ à la continuité des opérations de secours dans les zones de protection des populations,
o en limitant les volumes d’engagement
o en adaptant les techniques d’entrée et de sortie dans ces zones
o en traçant l’ensemble des victimes prises dans le périmètre d’action PPI
➢ à la gestion de crise
o armement des Postes de Commandement et des Centres Opérationnels
o binômage avec l’IRSN sur chaque fonction technique RAD
L’ensemble des personnels du SDIS (SPP et SPV) devra intervenir dans les secteurs d’exclusions
pour des secours courants durant la crise ou post crise.
Il est important de rappeler à l’ensemble des agents, la position du SDIS en matière de protection
individuelle. Dans tous les engins OPS du SDIS (SUAP/INC/DIV), nous retrouvons les KIT NRBC
individuel composés de :
Cette tenue sera portée sur ordre du CODIS selon l’événement, la durée et la localisation en
fonction des conditions météorologiques.
Pour les interventions INCENDIE, tenue de feu complète avec ARI (Masque à cartouche pour
les conducteurs et CA).
Il est important de rappeler que dans cette situation de crise majeure au sein du département,
chaque agent devra respecter strictement le protocole de déshabillage et de décontamination
établis par le SDIS.
Les Centres de Secours, à l’identique de la procédure COVID, remettront en place les SAS sales
et SAS propres avec le respect des marches « en avant » pour décontaminer les personnels et
les engins de secours à chaque retour d’intervention, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Pour rappel :
Les SP non spécialistes bénéficient d’un suivi médical réalisé selon les dispositions définies par
l’arrêté du 06 mai 2000 modifié fixant les conditions d’aptitude médicale des sapeurs-
pompiers professionnels et volontaires. Ils bénéficient également d’une information sur le
risque radiologique au cours de leur formation initiale dispensée par le conseiller technique
départemental en risques radiologiques.
L’activité courante du SDIS devra être maintenue tout au long de l’événement et perdurer
post-événement selon décision du DDSIS. L’ensemble des personnels administratifs techniques
et spécialisés devront s’adapter au nouveau zonage « départemental » mis en place pour
respecter les zones d’exclusions. Il y aura donc, sur ordre du Directeur Départemental, des
postes de travail délocalisés sur l’état-major ou dans les groupements territoriaux non impactés.
Le service de santé du SDIS se tient bien sur à la disposition de chaque agent du SDIS, que ce
soit pour répondre aux éventuelles questions comme pour apporter un conseil médical pour
des agents du SDIS impactés par l’événement.
Les PATS du SDIS ne sont pas exposés aux rayonnements ionisants dans le cadre de leur activité
et ne nécessitent pas de suivi médical particulier sur ce point. Une information sur le risque
radiologique est néanmoins dispensée aux agents ayant un poste dans le secteur des CNPE du
département (en CIS ou en groupement territoriaux).
➢ Les personnels du CIS n°1 (Layrac) iront sur le CIS d’Agen sur ordre
➢ Les personnels du CIS n°2 (Valence d’Agen) iront sur le CIS de Castelsarrasin
➢ Les personnels du CIS n°3 (Moissac) iront sur le CIS de Montauban
Lors de cette phase, le chef de centre de chaque unité territoriale devra faire appliquer
rigoureusement le Plan de Continuité d’Activités (PCA) du SDIS et veillera au transfert des
matériels suivants sur chaque CIS d’accueil :
Les Chefs de centre veilleront aux respects des consignes et à la rapidité d’exécution de ces
manœuvres. Le CODIS déclenchera 2 VTU en renforts par CIS pour renforcer les équipes lors de
cette phase.
Zonaux
renfort
OUEST
CRM
Zonaux
renfort
CRM
EST
Selon les zones d’exclusions mise en place par le DOS et les procédures d’évacuations, voici le
tableau des populations à prendre en charge et à évacuer au CARE selon le zonage PPI :
Type de renforts SDIS alpha SDIS bravo SDIS charlie SDIS delta
SUAP 2 groupes SAP 2 groupes SAP 2 groupes SAP 2 groupes SAP
INC 1 groupe INC 1 Groupe INC
CMIR 1 CMIR 1 CMIR
CMIC 1 CMIC 1 CMIC 1 CMIC
Portique 1 1
UMD 1 1