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EVACUATION DU PUBLIC ET DES OCCUPANTS

(Mise à jour le 4 mars 2013)

Principes de l’évacuation des occupants

L’évacuation générale d’un établissement est du domaine de la responsabilité du chef


d’établissement ; toutefois, les agents de sécurité incendie peuvent d’autorité prendre la décision
d’évacuation par délégation du directeur, et sur ordre du SSIAP 2 ou du SSIAP 3.

C'est une mission difficile, car l'ordre d'évacuation générale d'un établissement peut s'accompagner
d'un mouvement de panique difficilement maîtrisable.

De même l’effet de groupe de personnes qui ne connaissent pas ou mal l’ERP peut s’avérer
catastrophique, notamment si le public aperçoit l’incendie ou la fumée.

Il est important de retenir que par définition, un effectif de public important est susceptible de
réagir de manière complètement incohérente et les agents SSIAP s’attacheront à surveiller plus
particulièrement tout signe d’indiscipline.

A contrario, le déclenchement du système d'alarme ne peut provoquer aucune réaction particulière


du public pensant qu'il s'agit d'un dysfonctionnement technique.

Cependant, la prise de risque doit être nulle et tout signe de débit d’incendie ou de dégagement de
fumée dans la zone « public » doit entraîner l’évacuation générale du bâtiment, y compris des
employés.

Déroulement chronologique d’une évacuation

A moins que l’alarme ne soit donnée oralement, dans la plupart des cas, l'ordre d'évacuation est
précédé d'un message pré enregistré invitant de manière très claire le public à rejoindre les sorties
les plus proches

A l’audition du signal d’alarme, Le rôle des agents de sécurité incendie est primordial, car ils
doivent encadrer très scrupuleusement le public et le personnel jusqu'à la sortie.

L’ordre d’évacuation peut également provenir des secours publics (forces de l’ordre ou sapeurs-
pompiers).

D’une manière naturelle, le public aura tendance à utiliser l’issue par laquelle il est entré ; les
agents de sécurité incendie s’attacheront donc à répartir les flux d’évacuation vers les autres
sorties les plus proches donnant sur l’extérieur.

Idéalement, des zones de regroupement devraient être prévues à l’extérieur permettant ainsi une
comptabilisation précise des personnes évacuées ; ces zones ne doivent en aucun cas gêner
l’arrivée, le stationnement et la progression des secours.

Mais attention, dans certains types d’établissements et plus particulièrement en types U et J, le


signal d’alarme général est restreint au seul personnel de surveillance afin de ne pas paniquer un
public fragile et souvent à mobilité réduite.

Consigne d'évacuation

Réussir l’évacuation suppose que des consignes aient été mises en place à l'avance et qu'elles
soient parfaitement connues du service de sécurité.

Il y aura lieu, notamment de s'assurer de la prise en charge des personnes en situation de


handicap (fauteuil roulant, malvoyant, mal entendant etc.) ; à cet effet, et si cela s'avère
nécessaire, l'évacuation de ce public particulier peut être différée en fonction des circonstances en
les positionnant dans des espaces d'attente sécurisés définis à l'avance.

Toutes ces dispositions ne s'improvisent pas et il est du devoir du SSIAP 2 et du SSIAP 3


d'entraîner quotidiennement les SSIAP 1 à travers différents exercices de mise en situation.

Encadrement d’une évacuation

Maîtriser un flot important de public nécessite une organisation très rigoureuse de la part du
service de sécurité de l’établissement.

Dans les grands complexes commerciaux, plusieurs milliers de personnes peuvent être concernées.

Le règlement de sécurité incendie dans les ERP ne donne pas d’indication précise sur la manière de
procéder ; le code du travail est plus précis en la matière et la des formations à l’évacuation sont
régulièrement organisées dans les entreprises.

Trois notions importantes sont à retenir :

o Les évacuations se traitent niveau par niveau ou par zone dans l’ordre et dans le calme,
o A chaque niveau, deux responsables d’évacuation sont désignés : le guide-file et le serre-
file,
o Les évacués sont regroupés vers un ou plusieurs points de rassemblement.

Le guide-file est le responsable du niveau où a lieu l’évacuation ; c’est lui qui coordonne
l’évacuation ; il se place en tête du cortège des personnes à évacuer.

Gilet guide file de marque Seton

Le serre-file ferme le cortège des personnes à évacuer ; il s’assure qu’il ne reste plus personne
dans les locaux ; il ferme toutes les portes et fenêtre derrière lui.

Il doit faire preuve d’autorité vis à vis des employés souhaitant continuer à travailler en ne prenant
pas au sérieux l’ordre d’évacuation.
Gilet serre file de marque Seton

Ces deux agents doivent être facilement identifiables par le port de gilets fluorescent par exemple.

A l’arrivée au point de rassemblement désigné à l’avance, le guide-file procède à l’appel des


personnes placées sous sa responsabilité au moyen d’une liste nominative établie à l’avance.

Il communique cet état au chef d’établissement.

Le ou les points de rassemblement prédéterminés doivent être suffisamment vastes pour contenir
l’ensemble des évacués ; dans bien des cas, il s’agira des zones de parking à l’air libre ou les
pelouses de l’ERP.

Panneau point de rassemblement de marque Seton

Ces mesures sont particulièrement importantes car le constat du manque de la totalité de l’effectif
entraîne de la part des secours publics une stratégie opérationnelle adaptée à la recherche des
absents et conditionne la suite des opérations.

En principe, chaque guide-file et serre-file encadrent l’évacuation de 25 personnes.

Cas particulier des types J et U

En types J et U, l’évacuation verticale reste la règle habituelle pour les personnes valides pouvant
se déplacer par leurs propres moyens.

Mais, compte tenu de la spécificité de ces établissements, du fait des conditions particulières de
leur exploitation et de l’incapacité d’une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué
rapidement, l’évacuation repose notamment sur le transfert horizontal des personnes ne pouvant
se déplacer par leurs propres moyens au début de l’incendie, vers une zone contiguë et
suffisamment protégée.

L’évacuation verticale de ces personnes ne doit en effet être envisagée qu’en cas d’extrême
nécessité.

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