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Support de Cours Protection Chapitre 3
Support de Cours Protection Chapitre 3
Département
d’Electrotechnique
[SUPPORT DE COURS
ELT L3]
Se familiariser avec les différents procédés et techniques de protection des réseaux électriques et de
ses éléments contre les différentes contraintes et assurer une meilleure protection.
Chapitre III : Protection des Equipements 2017
Chapitre III :
Protection des
Equipements
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
III.1 Introduction
Tous les équipements électriques sont dimensionnées et conçues pour un service
donné et ne peuvent fonctionner au-delà
au delà de ce service sans risques de dégradations.
dégradations Le rôle
des protections électriques est de détecter les variations de grandeurs électriques entraînant
des dépassements des contraintes admissibles pour les composants, et d’actionner l’organe de
coupure isolant la machine du réseau. Ces contraintes peuvent être de nature :
Electrique,, liée à la tension de service de l’enroulement ;
Thermique, liée à la température maximale supportée par les isolants ;
Mécanique,, liée à la tenue des conducteurs, des isolants et des matériaux divers
(arbre, calage) aux efforts auxquels ils sont soumis.
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
La protection la plus courante répond au principe de détection directe. Le courant de
défaut est mesuré dans la connexion du point neutre à la terre, à travers une résistance de
limitation (figure. III.1.a).
Le courant traversant le défaut est donné par la formule :
= ( . 1)
+ +
• : négligeable devant .
= ( . 2)
Nota : Les formules (III.1) et (III.2) ne sont valables que pour un circuit pratiquement
résistant, c’est-à-dire tel que la résistance est très grande devant la réactance de
l’enroulement. Cela est vrai, dans la réalité, la résistance étant dimensionnée à une valeur
élevée pour limiter le courant de défaut à quelques dizaines d’ampères.
D’autres relais de protection, plus complexes, utilisent les principes suivants :
• Mise à la terre du point neutre par transformateur, dont le secondaire est chargé
par une résistance : cette disposition permet d’utiliser une résistance de faible
valeur, de construction robuste, tout en présentant une valeur équivalente au primaire
du transformateur suffisamment élevée pour limiter le courant de défaut à quelques
dizaines d’ampères. Le défaut est détecté par une mesure de courant dans la résistance
, ou de tension à ses bornes (figure. III.1.b).
• Protection à 100 % de l’enroulement statorique : pour pallier le manque de
sensibilité de la protection à détection directe vis-à-vis des défauts proches du point
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neutre, certains relais comprennent un dispositif d’injection de tension à fréquence
subharmonique, aux bornes d’une résistance additionnelle placée dans la connexion du
point neutre de la machine à la masse (figure. III.1.c).
Nota : L’expérience montre que les défauts proches du neutre sont très peu probables et que
le surcoût de l’installation d’une telle protection n’est pas justifié, d’autant plus qu’elle ne
couvre pas la totalité des défauts affectant le bobinage et qu’elle doit être complétée par une
protection à détection directe.
(figure. III.1.a,
I.1.a, b, c)-Protection
c contre la mise
ise à la masse du stator
Défaut entre phases
Dans les têtes de bobines, à l’extérieur du circuit magnétique, on est fondé à admettre
que, le plus souvent, le défaut intéresse très vite la masse, ne fût-ce
fût ce que parce que l’arc est
soufflé par la ventilation interne. Toutefois, cette certitude n’est pas absolue et le délai
supplémentaire introduit peut entraîner une aggravation des dégâts, et un allongement du
temps de réparation, donc du coût d’un incident. Pour les alternateurs de taille moyenne et
importante, les fortes puissances mises en jeu justifient
justifient ainsi, pour des raisons économiques,
l’installation d’une protection différentielle longitudinale.
longitudinale
Le principe utilisé répond au critère de détection directe. Sur chaque phase, un relais
mesure la différence des courants , entrant et sortant
nt de cette phase (figure. III.2).
III.2
Cette différence, due au courant de défaut, est rapportée au courant circulant dans la phase.
La protection est donc constituée par un ensemble triphasé de relais différentiel à
pourcentage.
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Le courant minimal de défaut définissant le seuil de fonctionnement de la protection est donné
par la relation :
+
= = ( . 3)
100 2
Avec pourcentage de la protection.
(figure. III.2)- Protection contre les défauts entre phases d’un alternateur.
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Toutefois, en fixant les potentiels par rapport au fer du rotor, il risque d’affranchir un second
défaut latent qui entraînerait alors un court-circuit
court entre les polarités dont les conséquences
risqueraientt d’être graves (fusion de l’arbre, vibrations excessives dues au déséquilibre
magnétique).
Le principe de la protection consiste à placer une source de tension alternative
(sinusoïdale ou à forme d’onde rectangulaire, selon les fournisseurs) à basse
asse fréquence
fréqu entre
le circuit rotorique et la masse, et à mesurer ainsi la résistance d’isolement (figure.
( III.3).
Cette disposition assure la séparation galvanique entre la source et l’alimentation en courant
continu de l’inducteur et permet de distinguer le courant
ant utile de mesure des courants
parasites à 50 Hz ou autres fréquences (ondulations résiduelles, etc.).
Nota :
Un tel appareillage est en cours de développement, pour les grands alternateurs
d’EDF, dont les trois quarts utilisent un système d’excitation à diodes tournantes. Le coût de
cet équipement est notablement supérieur (d’un facteur de 5 à 10) à celui d’un dispositif fixe
et ne peut se justifier que pour de grandes machines.
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Si le nombre de spires court-circuitées est important, la diminution de l’excitation peut
être suffisamment forte pour que la protection contre les pertes de synchronisme agisse. Le
régulateur de tension délivrerait, en outre, un ordre de surexcitation qui entraînerait la
signalisation prévue sur la surcharge en courant d’excitation.
Si, enfin, le court-circuit entraîne un contact entre l’enroulement et la masse, ce défaut peut
être détecté par la protection mise à la masse du rotor.
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Les alternateurs, ou, plus spécifiquement, les amortisseurs du rotor, supportent, par
conception, un taux de composante inverse :
%'()'*+, &,- .* /0 1'0.+,
& = =
%'0.+, +**&2,é / 4′+4 .,+ 0.
défini par la norme internationale CEI 34.1 [25]. Les valeurs admissibles sont fixées,
selon la taille des machines, tant en régime permanent (entre 5 et 10 %), qu’en régime
transitoire de durée t, exprimé en capacité thermique par le produit & = 6 (avec k compris
entre 5 et 20 s).
L’incident qui, en général, justifie l’installation d’une protection de déséquilibre est
l’ouverture prolongée d’une phase, soit sur une ligne du réseau, soit sur le matériel de
production et de transformation. Le taux de déséquilibre est très variable selon l’emplacement
de l’ouverture, il atteint 58 % pour la coupure d’une phase aux bornes de l’unité.
Pour protéger l’alternateur en évitant les déclenchements intempestifs, on utilise une
protection temporisée selon la loi & = % , avec un seuil minimal de fonctionnement
réglable.
En outre, il y a normalement sur le réseau des déséquilibres de forte amplitude, mais
de courte durée dus aux cycles de réenclenche-ment sur défauts monophasés. Il faut donc que,
aux très forts déséquilibres, la protection soit inhibée pendant un temps suffisant (typiquement
3 à 10 s) .
La détection d’un courant inverse nécessite l’emploi d’un ensemble de filtres
déphaseurs, alimentés par les TC de phase (figure. III.4).
Un circuit sommateur et les filtres déphaseurs réalisent la composante inverse ; en effet,
celle-ci est donnée par la formule :
1
= 7 8 ++ 9 + + :; ( . 4)
3
B
Où 8, 9, et : représentent les courants de phase et + = exp @A D.
C
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
Échauffement des ailettes de turbines à vapeur (principalement pour les corps de
turbines à basse pression), défauts mécaniques de moteurs thermiques, inversion du sens de la
puissance transmise dans un réducteur de vitesse (turbines à combustion).
En outre, le critère de retour de puissance est utilisé pour les grands groupes turboalternateurs
de grandes puissances, pour éviter les survitesses lors de la séquence d’arrêt de la ligne
d’arbre. Ce critère permet de s’assurer qu’il n’y a plus aucune arrivée de vapeur à la turbine,
avant de déconnecter le groupe du réseau .
La consommation de puissance par un groupe turboalternateur est détectée par une
mesure de la puissance active négative (par rapport au sens normal de circulation de
l’énergie).
Différents principes sont possibles, selon le réseau à considérer et la sensibilité recherchée :
Mesure de la somme des trois puissances I x monophasées actives.
mesure de la moyenne des trois composantes actives de courant, la tension étant
supposée constante.
mesure monophasée de puissance active, en supposant la charge du réseau équilibrée.
La puissance consommée sur le réseau, correspondant aux pertes mécaniques de la
ligne d’arbre du groupe (frottements, ventilation), est très faible pour les groupes à turbine à
vapeur (typiquement de 0,5 à 5 % J ) et plus importante pour les moteurs thermiques (de 5 à
25 % J ). La mesure de puissance doit donc être très précise et très stable, et, notamment,
insensible au déphasage entre courant et tension, c’est-à-dire à la valeur de la puissance
réactive.
Le retour de puissance s’établit, le plus souvent, avec plusieurs oscillations, après
l’ordre de fermeture des vannes.
Pour éviter les fonctionnements intempestifs de la protection, notamment lors
d’incidents sur le réseau, le relais doit être temporisé d’une valeur fixe (typiquement 2 à 10 s)
et, éventuellement, être associé à un intégrateur d’oscillations, pour les grands groupes.
Nota :
La protection étant temporisée, l’intégrateur a pour but d’éviter un fonctionnement
trop tardif dû à la remise à zéro de la temporisation à chaque oscillation.
Cet intégrateur, constitué de deux temporisations, l’une à la retombée du relais de
mesure, l’autre à la première montée de ce relais, élimine les temps morts entre deux
oscillations.
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Surtensions du stator
Les surtensions aux bornes du stator sont principalement dues à un fonctionnement
défectueux de la régulation de tension, éventuellement concomitant avec des manœuvres sur
le réseau (insertion de condensateurs proches, perte brusque de la charge) et/ou un niveau de
tension initial du réseau relativement élevé.
• La protection répond au principe de détection directe.
• Les défauts, dans ce cas, étant à priori équilibrés, la mesure peut ne se faire que sur
une seule phase, avec :
Un transformateur de mesure, de rapport :
! 100
( )NL M '4 *
√3 √3
Un relais de protection, à maximum de tension, réglé à un seuil compris entre 1,2
et 1,5 Un , en fonction des performances de la régulation de tension ; un premier
seuil réglé entre 1,1 et 1,2Un peut actionner une alarme.
Baisses de tension
Le fonctionnement à basse tension n’a pour conséquence qu’une augmentation du
courant statorique, à puissance fournie constante. Cette surcharge étant couverte par la
protection contre les surintensités au stator, la détection des baisses de tension a surtout pour
but de protéger les auxiliaires de l’unité contre les rampages de moteurs.
La protection utilise le principe de la mesure de la composante directe de la tension, au
secondaire du transformateur de soutirage de l’unité. Cela a pour but de prendre en compte
des déséquilibres éventuels de la tension, et de ne pas entraîner de déclenchements inutiles, si
la composante directe reste suffisante pour assurer le bon fonctionnement des auxiliaires.
Les transformateurs de tension sont constitués de trois éléments monophasés, de
rapport typiquement:
! 100
( )NL M '4 *
√3 √3
Avec ! tension assignée au secondaire du transformateur de soutirage (TS).
Le relais de protection, à minimum de tension directe, est donc associé à un filtre déphaseur
élaborant cette tension en réalisant la transformation :
1
I = 7 I + + I + + I C; ( . 6)
3
Avec I composante directe de la tension et tensions de phase.
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
Le seuil de réglage est fixé à une valeur supérieure à la tension de décrochage des
moteurs d’auxiliaires, tout en restant inférieur (en valeur relative) à la valeur minimale
admissible en permanence sur le réseau.
Nota :
La valeur de 0,7 (tension directe assignée au secondaire du TS) est retenue dans
les centrales. Les spécifications techniques des moteurs de grande puissance ont été choisies
en conséquence.
Rupture de synchronisme
Le régime de rupture de synchronisme représente un cas typique où le compromis
entre les exigences d’une part de protection des machines, et d’autre part, de sauvegarde du
réseau, est le plus difficile à trouver, tant à cause de la complexité des phénomènes mis en jeu,
que des pratiques d’exploitation différentes, selon les réseaux considérés.
Une perte de synchronisme a pour conséquences des oscillations de puissance active
(fourniture, absorption) d’amplitude importante, dont la période est comprise entre quelques
secondes et quelques dizaines de secondes. Si l’état du système de production-transport est
critique, ou, en cas d’excitation insuffisante de l’alternateur, celui-ci peut décrocher du réseau.
Cela entraîne une ou plusieurs rotations d’angle interne, correspondant à une augmentation
continue de l’angle, au-delà de la limite naturelle de stabilité proche de 90° (l’alternateur
effectue ce que l’on appelle couramment des tours électriques).
Ces phénomènes ont une importance rapidement croissante avec la taille des
machines. Des alternateurs de puissance faible ou moyenne (typiquement quelques dizaines
de méga-voltampères) acceptent un fonctionnement asynchrone (marche couplée en absence
d’excitation) de quelques minutes, à puissance réduite, si le couple mécanique fourni par la
turbine est inférieur au couple électrique, asynchrone maximal et si le réseau peut fournir par
ailleurs une puissance réactive suffisante. Dans de tels cas, la protection contre les pertes de
synchronisme ou les pertes d’excitation peut être réalisée selon des principes simples tels que,
par exemple :
Mesure de l’impédance du réseau vue des bornes de la machine (relais à minimum
d’impédance capacitive);
mesure de la puissance réactive absorbée ;
relais à minimum de courant d’excitation.
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
Un principe de détection, habituellement utilisé pour les groupes de centrales
thermiques et nucléaires de puissance supérieure à 200 MW, est décrit ci-après. Ce type de
relais permet de ne pas provoquer la séparation entre l’unité et le réseau que si la reprise du
synchronisme n’est pas possible.
Le relais utilise un principe de détection directe ; il détecte et compte d’une part les tours
électriques, et d’autre part les oscillations de puissance, sur un intervalle de temps donné :
La détection des tours électriques est effectuée à partir d’une mesure de l’angle
interne, par émission d’une impulsion si celui-ci dépasse une valeur prédéterminée
(typiquement 120 à 150°) ;
Une oscillation de puissance correspond à la consommation momentanée de
puissance active, détectée par un relais de retour de puissance, de principe similaire à
celui utilisé pour la détection de marche en moteur synchrone.
Deux compteurs comptabilisent indépendamment les impulsions émises par chacune des
deux voies. En général, on peut établir les relations suivantes :
Perte d’excitation → tours électriques → déclenchement du groupe ;
Perte de synchronisme → oscillations de puissance → îlotage.
Toutefois, selon l’état du réseau (puissance de court-circuit, réactance de liaison) et de
l’excitation du groupe, qui ne sont pas connus à priori, les deux critères se recoupent
partiellement lors d’une rupture de synchronisme.
Pour assurer, cependant, la discrimination entre les actions de déclenchement et
d’îlotage, et laisser au groupe la possibilité de se resynchroniser naturellement, après le
fonctionnement des protections du réseau, le déclenchement du groupe ne doit être provoqué
qu’après détection de quelques tours d’angle interne et non au premier tour. De la même
façon, l’îlotage ne doit être provoqué qu’après plus d’une dizaine d’oscillations de puissance.
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
• Le relais de retour de puissance est un relais triphasé à maximum de puissance active ;
une impulsion est émise quand la puissance dépasse un seuil négatif (typiquement -5
% J ), puis revient au-dessus d’un seuil positif (typiquement 5 % J ).
• Chaque compteur d’impulsions comptabilise, pour chaque voie, 1 à 20 impulsions ; il
déclenche une action si le nombre d’impulsions préréglé est atteint dans un temps
donné, compté à partir de la première impulsion reçue.
Variation de fréquence
Les excursions de fréquence en dehors de la valeur normale de 50 Hz (à quelques milli
hertz près) sont le signe ’une adaptation momentanément incorrecte de la puissance active
fournie par le groupe à la demande du réseau, selon l’un des deux schémas [26] :
• Déficit de production → baisse de vitesse → baisse de fréquence.
L’alternateur ne doit être séparé du réseau que si les actions automatiques destinées à rétablir
l’équilibre production-consommation ont échoué.
• Excédent de production → montée de vitesse → hausse de fréquence, compensée
par la fermeture progressive des vannes d’admission de vapeur de la turbine.
Nota :
Si cette action n’est pas suffisante, l’alternateur doit être séparé du réseau (îlotage)
avant que le groupe ne soit déclenché totalement par l’action des protections mécaniques de la
turbine contre les survitesses.
Le relais utilise un principe de détection semi-direct, par le biais de la mesure de
fréquence de la tension aux bornes de l’enroulement statorique de l’alternateur.
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
En effet, le fonctionnement d’une portion de réseau mixte (groupes hydrauliques et groupes
thermiques/nucléaires) en sur-fréquence, par entraînement des groupes thermiques par les
groupes hydrauliques, est jugé très improbable. Dans certaines technologies de turbines à
vapeur, le groupe est déclenché si, à la suite d’un îlotage, la fréquence reste au-dessous du
seuil minimum pendant plus de 3 s.
Le tableau suivant nous donne les conseils de réglage des différents relais de protection pour
les machines tournantes (moteurs et alternateurs).
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
50 Maximum de courant phase instantanée Protection triphasée contre les courts-circuits entre
phases
50N/50G Maximum de courant terre instantanée Protection contre les défauts à la terre
50V Maximum de courant phase à retenue de Protection contre les courts-circuits entre phases, à
tension instantanée seuil dépendant de la tension
51 Maximum de courant phase temporisée Protection contre les surcharges et les courts-circuits
entre phases
51N /51G Maximum de courant terre temporisée Protection contre les défauts à la terre
51 V Maximum de courant phase à retenue de Protection triphasée contre les courts-circuits entre
tension temporisée phases, à seuil dépendant de la tension
67 Maximum de courant phase directionnelle Protection triphasée contre les courts-circuits selon
le sens d’écoulement du courant
67N/67NC Maximum de courant terre directionnelle Protection contre les défauts à la terre selon le sens
d’écoulement du courant
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
peut actionner une protection de haute pression, en fait, la protection de gaz possède deux
contacts :
Un contact pour la détection de gaz 63A, générant une alarme à l’exploitant
lorsque le niveau de gaz dépasse un certain seuil
Un deuxième contact 63D fonctionnant avec la pression déclenchant le disjoncteur
lorsqu’un niveau de pression est atteint.
Cette disposition (Figure III.5) est recommandée par la NF C13-200 dés que la
puissance atteint 5 MVA, quelle que soit la technologie de transformateur utilisée. La mise à
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
la masse de la cuve d’un transformateur par l’intermédiaire d’un relais indirect d’intensité
signale tout défaut interne à la masse hors tension du transformateur.
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Le transformateur est protégé par une multitude de relais de surintensité instantanés et
temporisés. Ces relais sont utiles à éliminer rapidement tout défaut dont le courant de court
circuit est très élevé.
Détection de Court-circuit Entre Phases 50D
On évalue le courant de court circuit maximum pouvant se produire à la limite de
l’enroulement secondaire du transformateur en présumant une source idéale à l’enroulement
primaire. Ainsi, tout défaut franc se produisant à l’intérieur du transformateur génère un
courant de défaut trop faible.
Détection de surcharge et court-circuit entre phases secondaire (D51):
Le fort courant de défaut échauffe rapidement le transformateur.si le défaut réside au
niveau de la barre ou d’une artère, les protections concernées par le défaut doivent accomplir
leur tache en isolant rapidement le défaut.
Si la protection devant isoler le défaut ne fonctionne pas, le courant de défaut perdure
et la température des conducteurs du transformateur augmente très rapidement. La protection
de surintensité temporisée du transformateur agit comme protection de relève lorsqu’une
protection en aval faille à sa tache.
Comme le défaut traité par le relais de surintensité temporisé de phase peut provenir
d’une barre ou d’une artère, la première tentative est de déclencher le disjoncteur du coté aval
en premier.
Si le défaut disparait vu de la protection, on n’aura pas déclenché le poste inutilement.
Cependant, si le défaut perdure plus d’un certain temps variant entre 200ms et 500ms , le
défaut se suite entre le disjoncteur basse tension et le transformateur, la protection de
surintensité déclenche donc le disjoncteur ou le sectionneur de mise à la terre rapide afin de
désalimenter le poste, et amorce le rétablisseur de service qui isolera le transformateur.
Le seuil de mise en travail doit être régler au dessus de la charge maximum. Ce seuil peut
varier entre 150% et 175% du courant nominale calculer avec la puissance nominale correspondre
au refroidissement à air forcé ONAF du transformateur.
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La protection différentielle idéale capable de contrer les diverses erreurs et phénomène
du transformateur est la protection différentielle à pourcentage. Le seuil de mise au travail de
cette protection peut être assez bas. Sont critère n’est plus la grandeur du courant mais plutôt
un rapport entre la grandeur du courant différentielle et le courant moyen entrant et sortant.
Ce rapport décrit une pente qui est exprimée en pourcentage [5].
R é STU WX YWZ
pente = = (W II.16
V S 8 X [WZ )⁄
Caractéristique de déclenchement
Le seuil est relevé en fonction du courant traversant:
Grande sensibilité pour courant de défaut faible.
Stabilité (sensibilité moindre pour augmentation du courant traversant).
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sortie triphasée du transformateur d’autre part, si le neutre du réseau en aval est isolé de la
terre.
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] = k (E / F)
Avec :
k = constante pour un transformateur donné
E = tension appliquée (en référence il est pris Un).
F = fréquence de la tension appliquée (en référence il est pris Fn).
Avec de ces rapports E / F = Un / Fn II.20
Une augmentation de l’induction de travail du transformateur provoquée par une
surtension et/ou un minimum de fréquence entraîne une augmentation du courant magnétisant
qui peut entraîner un échauffement préjudiciable.
Le constructeur du transformateur définit aussi les temps de surexcitation admissible
en fonction de la valeur U / F en donnant une courbe pour l’état froid du transformateur et une
courbe pour le transformateur en charge.
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Chapitre III : Protection des Equipements 2017
Détection d’harmoniques de rang 2 et 5
L’enclenchement du transformateur (à vide ou en charge) va provoquer un appel de
courant très important et incompatible avec les seuils différentiels espérés. La particularité du
courant d’enclenchement est de contenir une proportion très importante d’harmonique 2
(harmonique spécifique à l’enclenchement).
Le taux minimum mesuré (donc expérimental) est supérieur à 50%, la protection devra
tenir compte de cette harmonique 2 pour «retenir» le déclenchement, un réglage de détection à
20% de Id est conseillé. Le taux maximum mesuré d’harmonique 5 à l’enclenchement est
toujours inférieur à 5%.
Il peut être intéressant de tenir compte d’une information logique d’enclenchement
pour augmenter le seuil de blocage sur harmonique (par exemple doubler la sensibilité à partir
de 10% de Id). Cette «sur-sensibilisation» ne devra intervenir que pendant le temps
d’enclenchement.
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