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Introduction :
I/ Qualités principales d’un système de protection :
1.1 Rapidité :
Il est crucial d'éliminer rapidement les courts-circuits, une tâche assignée
aux dispositifs de protection dont la performance rapide est essentielle.
L'élimination des courts-circuits se divise en deux phases principales :
Le temps de réaction des dispositifs de protection, qui est
généralement de quelques dizaines de millisecondes.
Le temps nécessaire pour l'ouverture des disjoncteurs, qui, dans le cas
des disjoncteurs modernes (SF6 ou à vide), varie de 1 à 3 cycles.
1.2 Fiabilité de protection :
La probabilité qu'une protection opère sans erreurs, évitant ainsi les
déclenchements inopportuns, repose sur un équilibre entre sa sûreté et sa
sécurité. La sûreté correspond à la probabilité qu'aucune défaillance ne
survienne dans son fonctionnement, tandis que la sécurité désigne la
probabilité d'éviter des activations accidentelles.
1.3 La sélectivité :
La sélectivité a pour objectif d'isoler immédiatement et exclusivement le
segment du réseau touché par un défaut, tout en maintenant l'alimentation
électrique dans les zones non affectées. Plusieurs méthodes de sélectivité
peuvent être employées, notamment :
La sélectivité basée sur le niveau de courant, appelée sélectivité
ampérométrique.
La sélectivité basée sur le délai de réponse, connue sous le nom de
sélectivité chronométrique.
La sélectivité fondée sur l'échange d'informations entre les dispositifs
de protection, désignée comme sélectivité logique.
1.3.1 Sélectivité chronométrique :
Dans ce type de sélectivité, les dispositifs de protection activés
sont programmés pour agir avec un décalage temporel. Le
dispositif situé le plus près de la source est configuré avec la
temporisation la plus étendue.
1.3.2 Sélectivité ampérométrique :
À l'entrée de chaque segment, une protection basée sur le courant
est implantée : elle est ajustée pour déclencher à un seuil inférieur
au court-circuit le moins élevé causé par un défaut dans la portion
couverte et supérieur au courant le plus fort résultant d'un défaut
survenant en dehors, après la zone concernée.
Cette protection est conçue pour réagir uniquement aux
anomalies présentes justes après elle, au sein de la zone
qu'elle surveille, et ne réagit pas aux incidents qui ont lieu
plus loin.
Pour les sections de lignes séparées par un transformateur,
cette méthode est particulièrement appropriée car elle offre
une solution à la fois simple, économique et efficace.
1.3.3 Sélectivité logique :
En cas de survenue d'un défaut au sein d'un réseau en antenne, le
courant anormal emprunte le chemin entre la source d'énergie et le
lieu du défaut. Cela entraîne l'activation des dispositifs de
protection situés en amont de ce point, tandis que ceux situés en
aval restent inactifs. Uniquement le premier dispositif en amont du
défaut devrait intervenir pour remédier à la situation. Chaque
disjoncteur est équipé d'un mécanisme de protection capable
d'envoyer et de recevoir une signalisation d'ordre d'attente. En
réponse à un courant anormal, cette protection émet une
signalisation d'attente et déclenche ainsi l'ouverture du disjoncteur
correspondant.
1.4 Sensibilité :
La fonctionnalité doit être préservée indépendamment de l'intensité, du type
et de la localisation de la défaillance. Elle doit rester inaffectée par les
surcharges tolérables et les fluctuations de tension et de courant en cas de
fonctionnement asynchrone, évitant ainsi une réactivation du service qui
serait à la fois longue et fastidieuse.
U= I × Z
Z = R×I + X×L
Lorsqu'un défaut survient, il y a une hausse du courant I et une baisse de la
tension U, entraînant une variation de l'impédance de la ligne. Il est observé
que l'impédance de la ligne est directement proportionnelle à sa longueur
(L). Ainsi, pour localiser précisément où le problème se situe, il est
nécessaire de déterminer l'impédance, c'est-à-dire d'analyser les mesures de
tension et de courant obtenues à travers les transformateurs de mesure de
tension et de courant (TT et TC) [12] .
(Figure I.1) : Protection distance.
1.1.1 Caractéristiques du relais de protection distance :
Les modalités de fonctionnement des relais à distance sont représentées
par des formes géométriques, comprenant des cercles et des lignes ou
une association des deux. Les formes les plus familières sont celles des
cercles d'impédance (mesurés en ohms) ou d'admittance (l'inverse de
l'impédance, mesuré en mhos) sur le graphique des composantes
résistives (R) et réactives (X). [13]
a) Caractéristiques réactive :
La détermination de la réactance se distingue par son indépendance à la
résistance d'arc, toutefois, elle se montre extrêmement réceptive aux
synchronisations du générateur et ne possède pas de caractéristique
directionnelle. De ce fait, elle se révèle particulièrement adaptée pour les
dispositifs de protection de type phase-terre. (Figure I.2) présente la
caractéristique réactive [12].
D'un autre côté, l'utilisation d'un tore entourant les trois phases
offre une sensibilité accrue, ce qui est bénéfique. Toutefois,
l'inconvénient majeur réside dans le fait que le tore doit être installé
autour d'un câble non blindé, ce qui est nécessaire pour maintenir
l'isolation [50].
1.2.2 Protection de puissance :
Ces dispositifs de protection mesurent généralement la
puissance active en utilisant la technique des deux wattmètres, et
pour la puissance réactive, ils emploient une version modifiée,
désignée ici comme la méthode des deux VAR mètres. Cette
technique calcule la puissance en se basant sur deux courants et
deux tensions composées. Elle est adaptée aux réseaux triphasés,
qu'ils soient équilibrés ou non, à condition qu'aucun courant
homopolaire ne soit présent. Toutefois, elle n'est pas applicable
aux réseaux basse tension à quatre fils, c'est-à-dire à ceux qui
comprennent un neutre distribué alimentant des charges
monophasées connectées entre une phase et le neutre. La
formule de la puissance active se présente comme suit :
P = (I1) × (U31) × sin (I1, U31) + (I2) × (U32) × sin (I2, U32)
Q = (I1) × (U31) × sin (I1, U31) + (I2) × (U32) × sin (I2, U32)