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Y.

ZIDANI

Introduction
L’appareillage électrique consiste une partie fondamentale dans le bon
fonctionnement d’une installation électrique, sa principale fonction est d’assurer :
- La protection ;
- Le sectionnement ;
- La commande.

La protection

Elle consiste à mettre à l'abri nos biens et nous même, contre les phénomènes
électromagnétiques naturels (les surcharges, les courts circuits, les courants de défaut) se
produisant spontanément dans des circuits parcourus par du courant électrique. L’appareil de
protection doit être calculé et ajusté au circuit qu’il protège. Les protections doivent être
installées à l'origine de chaque circuit. Ces phénomènes sont inévitables mais on peut se les
protéger à l’avance.

Protection contre les surintensités :


C’est la protection de nos biens (les canalisations et les équipements) :
- contre les surcharges et les surintensités qui se traduisent par une
demande croissante en puissance donc une augmentation du courant électrique ;
- contre les courants de court-circuit qui se produisent lorsque
plusieurs conducteurs se mettent en contact. Ces protections sont assurées
généralement par des disjoncteurs qui doivent être installés à l’origine de chaque
circuit.

Protection contre les défauts d’isolement :


Elle assure la protection des personnes qui sont en contact avec les appareils
électriques. Le défaut d’isolement est un phénomène qui se manifeste par
l’apparition de courants de défaut quand le courant d’arrivé est différent de celui
de retour. La protection est réalisé dans la plus part des cas par des disjoncteurs,
des dispositifs différentiels ou des contrôleurs d’isolement.

Protection contre les risques d’échauffement des moteurs :


Le risque d’échauffement est observé dans un fonctionnement anormal des moteurs. Ces
risques sont souvent dus à certains fonctionnements particuliers comme :

- Une surcharge prolongée ;


- Un blocage du rotor ;
- Une marche en monophasé.

La détection des surcharges est confiée à un relais thermique et celle contre les
courts-circuits est assurée par un fusible ou par un disjoncteur sans relais
thermique.

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Le sectionnement

C’est procéder à une séparation (isolation) d’un circuit, d’une installation, d’un appareil de
son alimentation dans le but d’assurer aux personnes qui assurent la maintenance ou une
modification, la sécurité contre les risques électriques et mécaniques (pas de risque de
redémarrage pour les machines).

La norme NF C 15-100 § 537-2 définit les conditions à respecter pour qu'un appareil
remplisse la fonction de sectionnement :

• La coupure doit être omnipolaire (coupure simultanée des contacts) ;

• L’appareil doit pouvoir être verrouillé ou cadenassé en position "ouvert" ;

• Il doit garantir son aptitude au sectionnement par :

- la vérification de l'ouverture des contacts soit visuelle, soit


mécanique (appareils à coupure pleinement apparente) ;
- la mesure des courants de fuite (appareil ouvert) ;
- la tenue aux ondes de tension de choc…

La commande

Elle consiste à mettre en service ou hors service un circuit, une installation, un appareil sans
intervention direct sur l’appareil. L’outil de commande peut se trouver à l’origine de
l’installation ou à proximité du récepteur. Notons bien que le fait de mettre une installation ou
une machine à l’arrêt ne veut pas dire obligatoirement qu’elle est hors tension. La coupure
d'urgence a pour rôle de mettre hors tension donc hors service un appareil ou un circuit qu'il
serait dangereux de maintenir sous tension. La coupure d'urgence stoppe un mouvement
devenu dangereux.

Le fusible
Un fusible est un composant conducteur d'électricité qui accepte de laisser passer
un courant jusqu'à une certaine valeur, sans fondre. Au delà de cette valeur de courant limite,
il fond et empêche ainsi le courant de continuer sur sa lancée. On l'utilise pour protéger un
équipement ou une ligne d'alimentation (câble électrique) contre des surintensités très rapides
et très fortes (les courts-circuits), mais il ne protège pas contre des surintensités faibles et
prolongées. Un court-circuit est une cause fréquente de surintensité qui peut provoquer un
échauffement important, voir un incendie. Son nom vient du fait qu'il fonctionne par fusion
d'un filament.

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Figure 02

Il existe principalement 3 classes de fusibles selon l’utilisation :

• Le fusible à usage général (fusible g1) offrant à la fois une protection


contre les courts-circuits et contre les surcharges, pour les circuits ne
présentant pas de pointes de courant importantes (circuits résistifs :
chauffage) ; le plus courant en domestique.
• Le fusible accompagnement moteur (fusible aM) est destiné à assurer la
protection contre les courts-circuits uniquement, sur les appareils
présentant de fortes pointes d’intensité (circuits inductifs : moteurs,
électro-aimants, …). Il est souvent associé à un élément protégeant contre
les surcharges ; il est utilisé principalement dans l'industrie.
• Le fusible à fusion ultra-rapide pour la protection des semi-conducteurs
(de manière à ce que le fusible protège le semi-conducteur et non
l'inverse).

Le sectionneur

Le sectionneur est un appareil électromécanique de connexion, capable d'ouvrir


et de fermer un circuit, lorsque le courant est nul ou pratiquement nul ; afin
d'isoler la partie de l'installation en aval du sectionneur. Il assure en position
ouverte, une sécurité de sectionnement satisfaisante électriquement,
généralement visible par l'intervenant ; afin de permettre des opérations de
modification, de maintenance ou de réparation sans risque de choc électrique.

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Le sectionneur doit :

• Indiquer sans ambiguïté sa position : on parle parfois de "coupure visible" ;


• Pouvoir être cadenassé en position ouverte, pour garantir à l'opérateur qu'un circuit
isolé ne sera pas refermé par inadvertance ;
• Posséder une isolation entre les bornes, qui garantisse à l'opérateur qu'une surtension
ne puisse pas mettre en défaut cette isolation et remettre malencontreusement le
circuit sous tension.

Le sectionneur n'a pas de pouvoir de coupure, ni de fermeture. Il est impératif d'arrêter


l'équipement aval pour éviter une ouverture en charge.

En général, il existe deux types de sectionneur ; un sectionneur simple et un sectionneur porte


fusible. Ce dernier joue un double rôle (le sectionnement et la protection contre les courts-
circuits par les fusibles) contrairement au premier.
Dans la pratique, on utilise le plus souvent le sectionneur porte fusible.

Figure 03

- Les contacts principaux (1-2, 3-4, 5-6, 7-8), permettent d'assurer le sectionnement de
l'installation ; c'est une fonction de sécurité obligatoire.

- Les contacts auxiliaires (13-14, 23-24), permettent de couper le circuit de commande


des contacteurs avant l'ouverture des pôles du sectionneur ; ce qui évite la coupure en charge.
De même à la mise sous tension, le circuit de commande n'est fermé qu'après la fermeture des
pôles du sectionneur.

- La poignée de commande peut être verrouillée en position ouverte par un cadenas


(sécurité opérateur pour la maintenance).

Le sectionneur porte fusibles et contacts auxiliaires, offre la possibilité, en enlevant les


cartouches fusibles et par fermeture du sectionneur, d'alimenter uniquement le circuit de
commande et ainsi de pouvoir tester un équipement automatique sans risque au niveau des
organes de puissance. En effet, les organes de puissance n'étant pas alimentés, il est possible
de simuler un cycle de fonctionnement d'un système automatique.

NB : L’interrupteur peut être défini comme étant un sectionneur assurant en plus du


sectionnement, la fonction de coupure en charge des circuits électriques suivant les
conditions de sécurité prescrites par les normes.

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Le relais thermique
Le rôle du relais thermique, est fondamental dans la protection d’un
récepteur contre les surcharges faibles et prolongées. Il sert efficacement à la
protection contre les incidents d’origine mécanique, chute de tension,
déséquilibre des phases, manque d'une phase. Les relais thermiques sont
généralement tripolaires.

Les relais thermiques sont utilisables en courant triphasé, en courant continu, en courant
monophasé et diphasé. Le système différentiel permet de contrôler si le courant qui traverse
les bilames est identique sur les trois circuits (manque de phases, fusion d’un fusible,
déséquilibre sur les phases). Les relais thermiques doivent être associés à un contacteur et à
des fusibles. La plage de réglage est affiché en ampères-moteur, le réglage doit correspondre
et cela sans compensation à l’intensité plaquée sur le moteur.

Le relais thermique est constitué de trois bilames comprenant chacun deux métaux dont les
coefficients de dilatation sont différents ; un enroulement chauffant, raccordé en série sur
chacune des phases avec une section adaptée à l’intensité à surveiller est bobiné sur chaque
bilame et en provoque la déformation.

Lors d’un incident, le courant absorbé par le récepteur augmente, les bilames se déforment et
actionnent un mécanisme pour manœuvrer les contacts. Le contact inséré dans le circuit de
commande du contacteur provoque la mise hors tension du récepteur.

Ils sont munis d’un système de réarment qui peut s’effectuer lorsque les bilames sont
suffisamment refroidies. Certains relais thermiques possèdent un réarment automatique qui
permet la remise en service du récepteur lorsque les bilames sont froides, système déconseillé
par sécurité pour les utilisateurs, redémarrage automatique et pour les récepteurs risque de
dégradation.

Figure 03 Extrait du catalogue Schneider Electric

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Le dispositif différentiel
Vu l’utilisation permanente de divers appareilles électriques
(ménagers ou professionnels) incluant des systèmes de variation de vitesse
électronique susceptibles de générer des courants de défaut à la terre comportant
une composante continue (Par exemple Lave linge avec essorage variable) et
dans différents domaines (bureaux, maisons, bâtiments spécialisés, …), nous
sommes emmené à nous protéger contre ces courants de défaut.

En fonctionnement normal le courant qui vient sur la phase IP est identique à celui qui part
sur le neutre IN.

En fonctionnement anormal une partie du courant de ligne passe par la terre pour retourner à
la source. Cette différence de courants d’arrivée et de retour est détectée par un tore
magnétique qui la traduit sur un électro-aimant. Ce dernier actionne le bouton de
déclenchement et le circuit s’ouvre.

Figure 04

Il est toujours intégré dans un autre équipement (disjoncteur, relais thermique, …).

L'interrupteur différentiel
Ses principales fonctions sont d’isoler le circuit aval et de protéger les utilisateurs
contre les défauts de masses (d’isolement). Il permet de mettre sous tension ou hors tension
un circuit général (exemple : circuit chauffage).

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Son schéma descriptif et fonctionnel est présenté ci- dessous avec ses différentes parties dont :

1. Les bornes de raccordements ;


2. La partie puissance met sous tension ou hors tension le circuit à protéger ;
3. Les liaisons mécaniques pour les diverses commandes ;
4. La bobine qui détecte la différence d'intensité sur les deux circuits ;
5. La résistance pour le test ;
6. Le poussoir pour le test.

Figure 05 Interrupteur différentiel, extrait du catalogue Schneider Electric.

Le disjoncteur
Le disjoncteur est un appareil électromagnétique qui peut sectionner et
protéger les circuits contre les surcharges et les courts circuits suivant le rôle
qu’il est amené à jouer.
Il s’ouvre alors automatiquement. Après élimination du défaut, il suffit de le
réarmer par une action manuelle sur la manette.

En fait, en pratique il existe une série de type suivant les utilisations dont : les disjoncteurs
magnétiques, les disjoncteurs magnétothermiques, les disjoncteurs moteurs conçus
spécialement pour protéger les moteurs…

Pouvoir de coupure :
C’est l’intensité maximale du courant de court-circuit que peut couper le
dispositif de protection sans se détériorer et sans mettre en danger l’entourage,
dans les conditions de tension, de cos φ et de court-circuit déterminées par les
normes.

Le pouvoir de coupure doit être au moins égal au courant de court-circuit présumé au point
d’installation du disjoncteur (PDC > ICC max).

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Principalement on peut regrouper les différentes parties d’un disjoncteur au nombre de 5


dont :
1. Les bornes de raccordements ;
2. La partie puissance met sous tension ou hors tension le circuit à protéger ;
3. La partie Thermique du disjoncteur, protège contre les surcharges ;
4. La partie magnétique protège contre les courts circuits ;
5. Les liaisons mécaniques pour les diverses commandes.

Figure 06 Disjoncteur compact, extrait du catalogue Schneider Electric.

Le Disjoncteur différentiel
Le disjoncteur différentiel est l'association d'un disjoncteur
magnétothermique et d'un bloc différentiel. La sensibilité de déclenchement est
différente en fonction du type de protection souhaitée. Les principales
sensibilités sont 10 mA, 30 mA, 300 mA, 500 mA.

Le 500 mA est en général installé sur les tableaux d'abonnés ; le 30 mA est directement
installé sur un circuit à protéger (circuit prise cuisine, ...) ; le 10 mA en raison de sa grande
sensibilité sera utilisé pour la protection d'un circuit prise de salle de bain ou pour la
protection d'un prolongateur pour une tondeuse à gazon.
Il permet de protéger efficacement la personne dans un milieu humide.

Ce type de disjoncteur est constitutivement un peu plus complexe que le précédent, on a :


1. Les bornes de raccordements ;
2. La commande pour le réarmement du bloc différentiel : permet de contrôler son
fonctionnement en effectuant un essai et provoque l'ouverture du circuit de puissance ;
3. La partie thermique du disjoncteur : protège contre les surcharges ;
4. La partie magnétique : protège contre les courts circuits ;
5. L’électroaimant : provoque l'ouverture du circuit sur un défaut d'isolement ;
6. Le tore : détecte le défaut d’isolement (différence d'intensité entre les bobines 8 et 13) ;
7. Le bobinage : traduit le défaut d'isolement par alimentation de l’électroaimant ;
8. Le bobinage principal sur la phase ;
9. Le verrouillage mécanique ;
10. Les liaisons mécaniques pour les diverses commandes ;

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11. Les bornes de raccordement du circuit à protéger ;


12. La partie puissance : met sous tension ou hors tension le circuit à protéger de façon
manuelle ou automatique ;
13. Le bobinage principal sur le Neutre.

Figure 07

Le contacteur
Le contacteur est utilisé dans les circuits pour faire des commandes en
énergie. C’est un appareil mécanique de jonction commandé par un
électroaimant. L'électroaimant est l'élément moteur du contacteur, il comprend
un circuit magnétique et une bobine ; sa forme et sa construction varient s'il est
prévu pour du courant alternatif ou du courant continu.

Lorsqu’ on fait passer du courant dans la bobine, le contacteur se ferme et établis la liaison
entre le réseau d'alimentation et le récepteur. Le circuit magnétique pour le courant alternatif
est constitué de tôles d'acier au silicium assemblé par des rivets. En courant continu un circuit
magnétique feuilleté peut être utilisé sans inconvénient, une résistance de réduction de
consommation doit être insérée dans le circuit de la bobine.

Il constitué principalement des parties suivantes :

- La bobine : produit un flux magnétique nécessaire pour l'attraction de la partie


mobile du circuit magnétique.

- Les contacts de puissance : permettent d’alimenter le récepteur. Ils comprennent une


partie fixe et une partie mobile. La partie mobile est équipée de ressorts qui provoquent
l'ouverture du contacteur à la mise hors tension.

- Les contacts auxiliaires : permettent de réaliser des fonctions d'automatismes, ils


sont, normalement ouverts ou normalement fermés. Il existe des blocs auxiliaires qui
s'installent sur les contacteurs cela peut être des contacts NO, NF ou des blocs temporisés.

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Figure 08 Extrait du catalogue Schneider Electric.

NB : - Contact instantané à fermeture (F ou NO) non passant au repos du contacteur et


passant lorsque l’électro-aimant est sous tension.
- Contact instantané à ouverture (O ou NF) passant au repos du contacteur et non
passant lorsque l’électro-aimant est sous tension.

Critères de choix d’un dispositif de protection


Choix : Protection contre les Protection Protection Protection Protection des
surcharges contre les du personnel, contre la moteurs à
Appareils : Ligne Récepteur courts- isolement marche en grande inertie
circuits monophasé
Fusibles g1 Oui Non Oui Oui Non Non
aM Non Oui
Sectionneurs* Non Non Oui Non Non
Sectionneurs g1 Oui Non Oui Oui Oui** Non
porte fusibles aM Non Oui
Relais thermiques Oui Oui Non Non Oui si Non Sauf TC
protection différentiel saturables
indirecte schéma ou
relais spécial
Dispositifs à sondes Non Oui Non Non Oui Oui
protection
directe
Relais magnétique Oui*** pour Oui*** Non Non Non
RMI surcharges
importantes
Disjoncteurs moteur Oui Oui Oui Oui sous Non Non
protection certaines
indirecte conditions
Contacteurs Oui Oui Oui Oui Oui Oui
disjoncteurs intégral protection
indirecte
* Ces appareils ne doivent pas être manœuvrés « en charge » mais « à vide ».
** Oui, si la marche en monophasé est provoqué par la fusion d’un fusible, et l’appareil muni d’un dispositif
contre la marche en monophasé. (DPMM)
*** Oui, si association avec un contacteur ayant un pouvoir de coupure suffisant.
Figure 09

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Le départ moteur
Le départ moteur est un circuit électrique, placé en amont d’un
moteur, constitué d’un ensemble d’équipements électriques pouvant assurer la
protection, la commande et le sectionnement de ce dernier. Conformément aux
normes d’installations en vigueur, chaque départ doit être protégé contre les
courts-circuits par des fusibles ou un disjoncteur placés en amont.

Choix des composants d’un départ moteur


Les types de départs moteurs connus sont au nombre de quatre ; ils
sont tous approximativement et fonctionnellement identiques ; la différence
réside sur les rôles que jouent chaque composant et son pouvoir à assurer ce ou
ces rôles. Le choix de la solution à adopter dépend du matériel qui est à notre
disposition.

Voici les solutions de départ moteur les plus courantes.

-Solution 4 produits : A ce niveau, on utilise quatre équipements dont chacun assure son
propre rôle. On a :

• Sectionneur porte-fusibles ;
• Fusibles type aM ;
• Contacteur ;
• Relais thermique.

Figure 10

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Note : La nécessité de couper instantanément toutes les phases en cas de court-circuit, exige
la présence d’un dispositif de détection de fusion de l’un des fusibles montés sur le
sectionneur (dispositif de protection contre la marche en monophasé DPMM).
L’incorporation des fusibles dans le circuit permet d’obtenir un pouvoir de coupure très
important.

-Solution 3 produits : Dans cette solution, nous disposons trois équipements dont un qui
assure en même temps le sectionnement et la protection contre les courts-circuits.

• Disjoncteur moteur magnétique ;


• Contacteur ;
• Relais thermique.

Figure 11

Note : Le pouvoir de coupure de l’installation est égal à celui du disjoncteur. Le disjoncteur


est naturellement moins limiteur que les fusibles.

-Solution 2 produits : Le disjoncteur moteur magnétothermique assure la protection contre


les courants de court-circuit et de surcharge. Les équipements dont nous disposons pour
garantir la sécurité du récepteur sont au nombre de deux :

• Disjoncteur moteur magnétothermique ;


• Contacteur.

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Figure 12

-Solution 1 produit : Il existe aussi un dispositif qui peut sécuriser le récepteur contre tous
les défauts (défaut d’isolement, courants de court-circuit et de surcharge,) et permettre aussi
de faire des commandes en énergie ; c’est le :

• Contacteur disjoncteur intégral.

Figure 13

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Note : Le contacteur-disjoncteur intègre, dans un seul appareil, toutes les fonctions


nécessaires aux circuits terminaux :
- sectionnement ;
- commande ;
- protection contre les courts-circuits francs ;
- protection contre les surcharges, les déséquilibres de phases ;
- protection contre les courts-circuits impédants ;
- signalisation et dialogue avec l’automatisme ;
- isolement et consignation (dans certaines variantes).

REMARQUE : Le fusible ou le disjoncteur magnétique est toujours placé en


tête du départ moteur pour assurer la protection contre les courants de court-
circuit de tout le circuit aval (récepteur et autres équipements). Contrairement au
relais thermique (protection contre les surcharges) qui doit être placé en fin du
départ moteur (juste avant le moteur) ; car les courants de surcharge naissent au
niveau du moteur.

Exemple de choix de composants pour une solution 4 produits


Pour effectuer le choix des composants, il faut connaître l’intensité nominale et la
tension d’alimentation du moteur, ou la puissance. Si on ne connaît pas les caractéristiques du
moteur, il faut regarder sur la plaque signalétique.

Prenons l’exemple d’un moteur asynchrone triphasé d’une puissance de 4 KW sous une
tension de 400V.

Etape n°1 : déterminer l’intensité du moteur

Lecture du tableau des intensités

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Figure 14

Si on lit l’intersection de la colonne tension 400V et la ligne puissance 4KW, on obtient


l’intensité nominale du moteur qui est de 8,1 A.

NB : Dans la pratique, on utilise le plus souvent des tableaux pour déterminer les
paramètres caractéristiques d’un récepteur.

Etape n°2 : choisir le relais thermique

Pour choisir le relais thermique, il faut connaître l’intensité du moteur. Ce relais


thermique est un composant que l’on doit régler à l’intensité nominale du
moteur et donc il possède une plage de réglage. Le choix se fera donc pour que
la valeur de l’intensité à régler se situe si possible vers le milieu de la plage de
réglage.

Lecture du tableau des relais thermiques

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Figure 15

Etape n°3 : choisir les fusibles

Nous savons maintenant que les fusibles doivent avoir une dimension de 10 / 38,
que ce sont des fusibles accompagnements moteur aM et que leur calibre doit
être de 12A.

Lecture du tableau des fusibles

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Figure 16

La référence des fusibles est donc : DF2 CA12

Etape n°4: choisir le sectionneur porte-fusibles

Nous choisirons un sectionneur porte-fusible sans contact de pré coupure et


sans dispositif contre la marche en monophasé.

Lecture du tableau des sectionneurs porte-fusibles

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Figure 17

Rappel : 10/38 veut dire que le corps du fusible a un diamètre de 10 mm et une longueur de
38mm.

Le sectionneur est conçu pour supporter une intensité maximum de 25A, ce qui est largement
suffisant pour notre moteur (8,1 A).

La référence est donc : LS1 D323

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Etape n°5 : choisir le contacteur

Nous allons choisir maintenant le contacteur, pour cela il nous faut connaître la
puissance, la tension d’alimentation du moteur ainsi que la tension
d’alimentation de la bobine du contacteur qui se situe dans la partie commande.

Puissance = 4KW.
Tension d’alimentation du moteur 400 V.
Tension d’alimentation de la bobine = 24 V ~ 50/60 Hertz.

Lecture du tableau des contacteurs

Figure 18

On cherche la colonne 400V et la ligne où il y a 4 KW, ce qui nous donne une première
référence incomplète qui est : LC1 D09... (Cela correspond à l’indication du tableau du relais
thermique).

Les points à la fin de cette référence correspondent à la tension d’alimentation de la bobine


qui dans notre exemple est de 24 V ~ 50/60 Hertz.

A l’intersection de la colonne 24 et de la ligne 50/60 Hertz on lit B7.

La référence du contacteur est donc : LC1 D09B7.

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Démarrage des moteurs asynchrones


Introduction
Le moteur asynchrone est le moteur de base de l’industrie actuelle, il
convient surtout pour des fonctionnements à vitesse constante. Sa mise en
vitesse, au moment du démarrage, est liée à la surintensité admissible par
l’installation électrique, au couple nécessaire à la machine entraînée, et à la
durée de démarrage admissible.

Couplage des enroulements

La plaque à bornes des moteurs asynchrones est


toujours couplée comme la figure ci-contre. U V W
les entrées des enroulements et X Y Z les sorties.

Figure 19

Couplage étoile (symbole Y)

La tension aux bornes des bobines est :


V = U / √3. Les trois enroulements ont un point
commun X Y Z, c’est le neutre.
Figure 20

Couplage triangle (symbole Δ)

Les trois enroulements sont montés en série et


les points communs sont reliés à chaque phase
du réseau. La tension aux bornes des bobines est
celle entre phases du réseau.
Figure 21

Nous proposons ci-dessous les solutions pratiques les plus employées.

Démarrage direct
C’est le type de démarrage le plus simple qui ne peut être exécuté
qu’avec le moteur asynchrone à rotor à cage, qui est généralement un moteur de
faible puissance. Les bobinages statoriques sont couplés directement sur le
réseau bien sûr avec un départ moteur.

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Intensité : La surintensité au moment du démarrage peut être de 4 à 8 fois l’intensité


nominale Id = (4 à 8) IN.

Couple moteur : Au moment du démarrage, le couple moteur est en moyenne de 1,5 à 2 fois
le couple nominal Cd = (1,5 à 2) CN.

Schéma équivalent d'un Moteur Asynchrone Triphasé:

Exercice :

1- Calculer l'expression du couple électromagnétique


2- Déterminer la valeur du couple de démarrage Cdém, Cmax
3- Tracer Cele=f(g) pour deux valeurs de la tension V=220 et V=380V
4- Tracer Cele=f(g) pour trois valeurs de Rr, Rr+R1 et Rr+R1+R2
5- Tracer I=f(g)
6- Déduire l'utilité des démarrages classiques.

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Circuits de puissance et de commande avec inversion

Figure 22

Un verrouillage mécanique est nécessaire pour éviter le court-circuit entre les 2 phases dans le
cas ou KM1 et KM2 seraient fermés ensemble.

Constitution & Fonctionnement :


Dans le schéma de puissance, en plus du départ moteur connu, on a ajouté un contacteur KM2
qui nous permet d’inverser la tension d’alimentation du moteur, donc changer le sens de
marche du moteur. Ils sont commandés de façon à ce que quand l’un est ouvert, l’autre est
fermé et inversement. Une liaison mécanique lie les deux contacteurs empêchant ainsi tout
risque de manoeuvre malencontreuse.

Le schéma de commande est trop simple, il est constitué d’:

- un transformateur (380 V / 24 V) de prise de tension pour la commande,


- un contact (Q) d’arrêt en cas de court-circuit ; lié au sectionneur,
- un pousoir arrêt (arrêt),
- un contact darrêt (F) en cas de surcharge ; lié au relais thermique,
- deux contacts (km1) et (km2) d’etats inversés qui empêche l’alimentation
simultannée des deux bobines (si l’un est ouvert, l’autre est fermé et inversement),
- deux poussoirs à fermeture marche : avant (BP1) et arrière (BP2),
- deux contacts de maintien : de KM1 (km1) et de KM2 (km2) qui sont NO,
- et les bobines des deux contacteurs : KM1 et KM2.

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Il suffit juste d’envoyer une impulsion sur l’un des deux boutons poussoirs, par exemple BP1,
la bobine KM1 s’auto-alimente en fermant le contacteur KM1 si, km2 est ouvert ; ce qui
entraine la fermeture du contact de maintien km1 et l’ouverture de km1 ; le moteur est mis en
marche. Si on veut changer le sens de marche, on envoie une impulsion sur le poussoir (arrêt),
puis on appuie sur le poussoir BP2 le moteur va tourner dans le sens inverse.

Un défaut électrique (court-circuit ou surcharge) entraine automatiquement l’arrêt du circuit


de commande par l’ouverture des contacts (Q) ou (F), donc l’arrêt de la machine.

Avantage : - Simplicité de l’appareillage ;


-Couple important ;
-Temps de démarrage court.

Inconvénient : -Appel du courant important ;


-Démarrage brutal.

Emplois : -Moteur de petite puissance ;


-Machine ne nécessitant pas une mise en vitesse
progressive ;
-Machine nécessitant un bon couple de démarrage.

Démarrage étoile-triangle (YΔ)


Le démarrage étoile-triangle est un type de démarrage de basculement de mode de
couplage (couplage étoile vers couplage triangle) des bobinages statoriques des moteurs, dont
toutes les extrémités d’enroulement sont accessibles sur la plaque à bornes. Son but est de
réduire la demande en courant de démarrage.

Pour effectuer un démarrage étoile-triangle, il faut tenir compte de certains paramètres dont :

• La nécessité d’effectuer ce type de démarrage : c'est-à-dire, il ne sert à rien de


procéder au démarrage étoile-triangle pour les machines de faible puissance
(généralement on effectue ce type de démarrage pour les machines dont la puissance
est supérieure ou égale à 10 KW).
• La possibilité d’effectuer ce type de démarrage : par exemple, un moteur 380 - 660 V
avec une tension du réseau de 380 V raccordé en étoile les bobines sont alimentées
en : 380 / √3 = 220 V. Raccordé en triangle les bobines sont alimentées en 380 V.
Avec une telle tension d'alimentation et ce type de moteur, il est possible de réaliser
un démarrage étoile triangle pour diminuer l'intensité lors de la mise sous tension.

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Le démarrage s’effectue en deux temps :

Premier temps : couplage étoile ;


le contacteur ETOILE se ferme. Chaque enroulement est
alors soumis à la tension simple du réseau. Le moteur
démarre à tension réduite.

Figure 23

Deuxième temps : couplage triangle ;


le contacteur ETOILE s’ouvre (temporisation
réglable) puis le contacteur TRIANGLE se ferme.
Chacun des enroulements se trouve alimenté sous
leur tension nominale.
Figure 24

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Figure 25 : Circuits de puissance et de commande

Le verrouillage mécanique entre KM2 et KM3 est conseillé ; il est impératif pour le
verrouillage électrique.

Constitution & Fonctionnement :


Dans cet exemple, nous disposons :

Dans le shema de puissance une solution de depart moteur à quatre produits dans lequel on a :
- un sectionneur porte fusibles (Q) ;
- un contacteur de ligne (KM1) ;
- le relais thermique (F1).

En plus de ces équipements, on a ajouté aussi deux autres contacteurs (contacteur étoile
(KM2) et contacteur triangle(KM3)) dont l’ouverture de l’un et la fermeture de l’autre
definissent le type de couplage des bobinages statoriques realisé.
L’ouverture de KM3 et la fermeture de KM2 definissent le couplage étoile.
L’ouverture de KM2 et la fermeture de KM3 definissent le couplage triangle.

NB : Le basculement du couplage étoile vers le couplage triangle peut être gérer par un
automate ou par un temporisateur qui est dans notre cas.

25
Y. ZIDANI

Dans le circuit de commande on a :

- un sectionneur (Q4) d’isolement, de prise de tension pour le transformateur ;


- un transformateur (T1) de prelevement de tension ;
- un sectionneur porte fusibles (Q5) d’isolement et de protection contre les courants de
court-circuit pour le circuit de commande ;
- un voyant (H1) de présence de tensien ;
- une tirette (F1) d’arrêt de toutes les commandes lié au relais F1 ;
- un poussoir marche (S1) ;
- un contact de maintien de KM1 qui est par défaut NO (normalement ouvert) ;
- un poussoir arrêt (S2) ;
- les deux contacts temporisés de KM1 (l’un NO et l’autre NF) ;
- un contact de maintien de KM2 ;
- un contact de maintien de KM3 ;
- et les trois bobines des contacteurs KM1, KM2 et KM3.

Quand on envoie une impulsion sur S1, la bobine de KM1 s’auto-alimente en fermant le
contact de manitien de KM1 ; le temporisateur est activé. Après l’écoulement du temps réglé
les deux contacts temporisés de KM1 s’échangent d’état (la commande pour le contacteur
étoile s’ouvre et celle pour le contacteur triangle se ferme) ; ainsi le basculement est éffectué.
Pour arrêter le fonctionnement du processus, il suffit d’appuyer sur le poussoir S2.
Le declenchement du relais F1 entraine la désalimentation de la commande par la tirette F1.

Le démarrage reste simple puisque seuls deux contacteurs sont nécessaires.

Intensité : L’appel du courant au démarrage en étoile est le tiers de l’appel au démarrage


direct en triangle Id = 1,3 à 2,6 IN.

Couple : Le couple est approximativement trois fois plus faible qu’en démarrage direct
Cd = 0,2 à 0,5 CN.

Figure 27

26
Y. ZIDANI

Figure 28

Allures du couple et du courant de démarrage

Avantage : - Appel de courant en étoile réduit au tiers de sa valeur en direct ;


- Faible complication d’appareillage.

Inconvénient : - Couple réduit au tiers de sa valeur en direct ;


- Coupure entre les positions étoile et triangle d’où apparition
de phénomènes transitoires.

REMARQUE : Il n’existe pas seulement ces deux types demarrages ; il y’en a d’autres
comme par exemple :
- Démarrage a résistances statoriques ;
- Démarrage par autotransformateur ;
- Démarrage rotorique.

27
Y. ZIDANI

Conception et réalisation d’une armoire électrique


Vu la problématique exposée au début du rapport, nous sommes emmené à établir
un plan de résolution. D’abord je vais procéder à la conception de l’armoire électrique.

Conception d’une armoire électrique

La conception consiste à l’étude électrique, un travail dédié au bureau d’études bien sûr à
l’aide des moyens matériels et logistiques. Pour se faire nous allons suivre les étapes
suivantes :

Etape n°1 : Définir les constituants du départ vers chaque récepteur

Vu dans mon cas que tous les récepteurs sont des moteurs asynchrones, qui doivent être
protégé et commandé ; alors on en déduit que le départ moteur est constitué d’un disjoncteur
et d’un contacteur.

Important : Le disjoncteur que nous utilisons pour le départ moteur est un disjoncteur moteur
magnétothermique. Il assure donc au moteur, la protection contre les surintensités liées au
court-circuit et aux surcharges, grâce à ses deux relais magnétique et thermique intégrés.

Etape n°2 : Établir le schéma électrique du circuit de puissance

Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques, les différentes parties d'un
réseau, d'une installation ou d'un équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement.
Un schéma électrique à pour but :
- d'expliquer le fonctionnement de l'équipement (il peut être accompagné de
tableaux et de diagramme) ;
- de fournir les bases d'établissement des schémas de réalisation ;
- de faciliter les essais et la maintenance.

Il constitue un outil fondamental pour la realisation d’un tableau électrique, on distingue deux
types (le schéma unifilaire et le schema multifilaire) selon sa simplicité.
Le schéma unifilaire est un schéma électrique du câblage du tableau général ne faisant
apparaître qu’une seule phase. Des signes complémentaires inscrits sur le schéma définissent
le nombre et le type de conducteurs d’alimentation des recepteurs. Contrairement au schéma
multifilaire qui fait apparaître tous les details sur le câble du tableau.
On utilise le logiciel AUTOCAD pour son tracé. Le circuit de puissance est le circuit
d’alimentation des récepteurs qui reçoivent l’énergie commandée du réseau électrique.

Établir le schéma multifilaire du circuit de puissance, permet de mettre en possession au


technicien un outil de travail lui permettant d’effectuer le câblage d’un tableau électrique.
Il s’agit de disposer l’arrivage général, de dresser la distribution vers les différentes unîtes,
puis de dessiner les départ pour les différents récepteurs. Sans oublier que chaque niveau doit
être protégé contre les défauts électriques et commandé.

Attention : Le contacteur n’est pas conçu pour protéger mais plutôt pour faire de la
commande, donc il doit être protégé contre les défauts électriques ; de ce fait il doit être placé
en aval du disjoncteur car ce dernier ne protège que le circuit aval et non pas le circuit en
amont.

28
Y. ZIDANI

Etape n°3 : Déterminer le disjoncteur et le contacteur du départ moteur


suivant le type de démarrage de chaque moteur.

La détermination du disjoncteur et du contacteur de chaque départ moteur dépend des


paramètres du récepteur à alimenter dont la tension d’alimentation, la puissance ou le courant
et le type de démarrage du moteur.
Avant tout nous savons que le départ moteur est constitué d’un disjoncteur pour la protection
et un contacteur pour la commande, donc nous devons disposer un disjoncteur et le ou les
contacteurs (selon le type de démarrage) qu’il faut pour chaque moteur.

Exemple n°1 : Choix des composants du départ moteur pour le moteur M2


(Surpresseur) du cahier de charge. Cas d’un démarrage DIRECT

Le réseau d’alimentation qui m’est proposé est un réseau 4 fils de 380/400 V triphasé. La
partie commande est en tension de 220 V et de fréquence 50 Hertz. Le moteur M2 a une
puissance de 5.5 KW, le courant sollicité est de 11.2 A et le démarrage doit être DIRECT.
Pour choisir le disjoncteur et le contacteur, on utilise le catalogue de TELEMECANIQUE.

Choix du disjoncteur : On cherche tout d’abord le modèle du disjoncteur qu’il nous faut. A
partir de la puissance du moteur et de la tension d’alimentation données, repérées dans le
tableau ci-dessous, on note la référence du disjoncteur.

Figure 29

29
Y. ZIDANI

Dans ce cas (pour le moteur M2), on trouve la référence : GV2-ME16

Choix du contacteur : De même que pour le disjoncteur, le tableau ci-dessous permet de


choisir le contacteur qu’il nous faut pour faire la commande de ce moteur.

Figure 30

On note alors la référence : LC1-D12...

NB : Les trois points indiquent que la référence est incomplète, ils représentent la tension
d’alimentation de la bobine.

Comme dans notre cas le circuit de commande est alimenté sous une tension de 220 V, on
complète la reference à partir du tableau de la figure ci-dessous ; on lie la référence M7.

Figure 31

D’où la référence complète du contacteur est : LC1-D12M7

Le départ moteur de ce moteur est :

30
Y. ZIDANI

Exemple n°2 : Choix des composants du départ moteur pour le moteur D1


(Décortigeuse) du cahier de charge. Cas d’un démarrage ETOILE/TRIANGLE

Dans ce second exemple, le moteur D1 a une puissance de 22 KW, le courant nominal est de
41 A et le démarrage est de type ETOILE/TRIANGLE.

Choix du disjoncteur : De même que précédemment pour le choix du disjoncteur, la


différence réside au niveau du choix des contacteurs. En utilisant le tableau ci-dessous :

Figure 32

On note alors la référence du disjoncteur : GV3-ME63

Choix des contacteurs : Pour ce type de démarrage, les contacteurs sont au nombre de 3 : le
contacteur de ligne, le contacteur triangle et le contacteur étoile.

En fonctionnement normal, le moteur est sous pleine tension, ce sont les contacteurs de ligne
et triangle qui sont opérationnels. Le choix est pareil au cas précédent.
Mais attention, il faut analyser la puissance que reçoive les contacteurs, selon notre mode de
couplage ; chaque phase des contacteurs est en serie avec un bobinage statorique.
Donc le courant nominal dans les contacteurs est celui dans une bobine est = 41/√3 = 23.7 A ;
de même la puissance nominal dans une bobine est donc : 22 / √3 = 12.7 KW, le choix se fait
à partir de cette puissance (12.7 KW) et de la tension d’alimentation. Du tableau de la figure ?
, on lie la référence : LC1-D32M7 en ajoutant celle de la bobine.

Au démarrage, seul le contacteur triangle est ouvert. Attention au choix du contacteur étoile,
car les bobines statoriques sont couplées en étoile donc le moteur est sous-alimenté ; le
courant est alors réduit au tiers de sa valeur en direct ; ainsi que la puissance absorbée.
Pour choisir le contacteur étoile, on raisonne comme si le moteur resterait permanemment
couplé en étoile. La puissance est alors égale à 22 / 3 = 7.33 KW.

31
Y. ZIDANI

De par la méthode de détermination, mais en prenant comme puissance 7.33 KW ; on repère


la référence : LC1-D18M7

Le départ moteur de ce moteur est : Schéma à l’appui

Etape n°4 : Déterminer les sections des câbles

Le choix du câble est directement lié au courant qui y circule. La détermination des sections
se fait en général par le catalogue MERLIN GERIN ou par logiciel ; il suffit juste d’entrer la
valeur du courant, il nous fourni la section du câble qu’il faut utilisée.
Mais dans la société, on travail avec des normes pour le choix du câble car le cablage se limite
au niveau d’un tableau électrique, mais quand il s’agit d’une installation électrique ; là c’est
autre chose, il y’a beaucoup de paramétres qui inteviennent, il faut obligatoirement le
catalogue ou des logiciels adéquats.
En fait, la section du câble est en relation directe avec le calibre du disjoncteur qui le protège ;
le tableau ci-dessous illustre la section du câble en foction du calibre du disjoncteur.

Section (mm2) 2.5 4 6 10 16 25 35 50 70


Calibre (A) 10 / 16 20 / 25 32 / 40 50 / 63 80 100 125 160 250

Figure 33

Etape n°5 : Etablir le circuit de commande

La commande des moteurs est dans ce cas complètement manuelle, ce qui revient à jouer
entre la logique des contacts et les boutons poussoirs. Elle dépend du type de démarrage. Pour
le realiser, on utilise des blocs auxiliaires de contacts ou des temporisateurs ; ces elements
possèdent des contacts NO, NF, … qui changent d’etats en foction des etats de l’équipement
auquel il est associé.

Démarrage direct : le circuit de commande est très simple, c’est le plus simple parmi tous les
circuits de commande.
Voire circuit de commande

Démarrage étoile / triangle : le circuit de commande est peu compliqué.


Voire circuit de commande

NB : La commande pouvait être automatisée, c'est-à-dire gérer par un automate


programmable.

Etape n°6 : Déterminer l’appareil de tête de chaque unité de production

L’appareil de tête doit être forcement un disjoncteur de canalisation pour protéger chaque
déviation contre les défauts d’isolement. Les défauts qui peuvent y survenir sont les courts-
circuits, les surcharges et les défauts de masses, le disjoncteur doit être magnétothermique et
différentiel. La détermination se fait à partir du catalogue de MERLIN GERIN.

32
Y. ZIDANI

Le calibre du disjoncteur est normalement choisi en fonction de la section des canalisations


qu’il protège. Ces canalisations sont définies à partir du courant d’emploi des récepteurs. Ce
courant d’emploi est :
- soit fourni directement par le constructeur ;
- soit calculé simplement à partir de la puissance nominale et de la tension d’utilisation.

A partir de ce courant d’emploi, on détermine la canalisation et le calibre du disjoncteur qui la


protège. Souvent le calibre peut être choisi immédiatement supérieur au courant d’emploi
dans la liste des calibres existants.

Avant tout il faut connaître le courant qui le parcoure, pour cela on calcul la puissance totale
absorbée par l’unité, on trouve 305.62 KW ; avec une tension d’alimentation 400 V et un
facteur de puissance minimum par défaut de 0.8, on trouve après calcul I = 552 A.
Sur le marché nous disposons une série de disjoncteur avec différents calibres.
On choisi le calibre le plus petit et supérieur au courant nominal ; ce calibre est 630 A.
On prend alors un disjoncteur de calibre 630 A. Le choix se fait à l’aide du tableau suivant :

Figure 34

On trouve alors le disjoncteur de ligne Compact NS630

Etape n°7 : Déterminer le jeu de barres correspondant

Le jeu de barres est fonction du courant qu’on veut y passer, sa détermination se fait par
logiciel ; il suffit juste d’introduire la valeur du courant, on obtient immédiatement la
dimension des barres qu’il nous faut. On a même la possibilité de préciser le nombre de barres
que nous voulons mettre par phase.
Dans notre cas le courant est 552 A, nous pouvons utiliser l’une des deux possibilités.
Soit 1×50×5 par phase ou 2×25×5 par phase.

33
Y. ZIDANI

Etape n°8 : Déterminer l’appareil de l’arrivage général

Cette étape consiste à la détermination du disjoncteur général, elle est pareille à l’étape n°6, la
seule différance est qu’à ce niveau le courant est plus important car le disjoncteur alimente les
trois unités. En calculant la puissance totale susceptible d’absorbée le moulin, on trouve :
916.86 KW. La tension du réseau étant de 400 V et en prenant un facteur de puissance
nominal de 0.8, on déduit que l’intensité appelée est de 1656,17 A.

Vu la liste des disjoncteurs de ligne pré calibrés disponibles, on choisi celui qui a le plus
calibre supérieur au courant nominal. D’après le tableau suivant :

Schéma Tableau ?

On choisi le disjoncteur Compact NS2000

Etape n°9 : Déterminer le jeu de barres de l’arrivage général

La procédure est identique à celle opérée dans l’étape n°7. Dans ce cas, le jeu de barres doit
pouvoir distribuer un courant de 1656,17 A. Les deux possibilités sont :
Soit 1×120×10 par phase ou 2×100×5 par phase

Etape n°10 : Déterminer le tableau général et Faire le schéma de


l’équipement

C’est la dernière étape, elle consiste à dessiner le tableau sur AUTOCAD avec tous les
éléments constitutifs. Suivant les équipements dont nous devons disposer, nous allons
déterminer le nombre de colonnes qu’il nous faut pour réaliser le tableau.
La disposition est faite suivant le schéma de câblage préétabli.

Vue du tableau voire page

Réalisation d’une armoire électrique


La réalisation est faite par alternance au niveau des différents ateliers. Pour
réaliser une armoire électrique, cela demande un nombre de matériels variés et une certaine
étape de passation.

Vu la diversité des moteurs, suivant leurs caractéristiques dans le tableau ci-dessous (voir liste
quantitative des moteurs) et leur type de démarrage qui est dans ce cas DIRECT et
ETOILE/TRIANGLE, nous avons besoin de moyens matériels et intellectuels pour la mise au
point de l’armoire. Nous exposerons dans cette partie les différents équipements utilisés et
éventuellement une logique qui nous facilitera cette réalisation.

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Y. ZIDANI

Liste quantitative des moteurs

Numéro Code du moteur Désignation Puissance Courant Type de Démarrage


1 M1 Vis à son 0.75 KW 1.8 A Direct
2 M2 Surpresseur 5.5 KW 11.2 A Direct
3 M3 Ecluse 1.1 KW 2.15 A Direct
4 M4 Vis à son 0.55 KW 1.5 A Direct
5 M5 Ecluse de 1er cyclone 1.1 KW 2.5 A Direct
6 M6 Ecluse de 2eme cyclone 1.1 KW 2.5 A Direct
7 M7 Ventilateur 11 KW 19 A Etoile/Triangle
8 M8 Elévateur 0.37 KW 1A Direct
9 M9 Vis 1.1 KW 2A Direct
10 D1 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
11 D2 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
12 D3 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
13 D4 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
14 D5 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
15 D6 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
16 D7 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
17 D8 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
18 D9 Décortigeuse 22 KW 41 A Etoile/Triangle
19 M 10 Vis 0.37 KW 1A Direct
20 M 11 Elévateur 0.75 KW 1.8 A Direct
21 M 12A Trieur de reprise 2.2 KW 4.5 A Direct
22 M 12 Trieur principal 0.18 KW 0.6 A Direct
23 M 13 Ecluse 1.1 KW 2.5 A Direct
24 M 14 Ventilateur 5.5 KW 10.5 A Direct
25 M 15 Epiccureur 0.55 KW 1.5 A Direct
26 M 16 Elévateur 0.75 KW 1.8 A Direct
27 M 17A Separateur 0.55 KW 1.2 A Direct
28 M 17 Separateur 0.55 KW 1.2 A Direct
29 M 18 Elévateur 0.55 KW 1.5 A Direct
30 M 19 Vis tubulaire 0.55 KW 1.25 A Direct
31 M 20 Elévateur 0.75 KW 1.9 A Direct
32 M 21 Vis tubulaire 0.55 KW 1.5 A Direct
33 M 22 Vis de la farine 2.2 KW 4.5 A Direct
34 M 23 Ecluse 1.1 KW 2.5 A Direct
35 M 24 Surpresseur 4 KW 8.2 A Direct
36 M 25 Ecluse 1.1 KW 2.5 A Direct
37 M 26 Vis de la farine 0.37 KW 1A Direct
38 M 27 Vis de la farine 2.2 KW 4.5 A Direct
39 M 28 Ecluse de cyclone 1.1 KW 2.5 A Direct
40 M 29 Ecluse du filtre pneumatique 1.1 KW 2.5 A Direct
41 M 30 Ventilateur pneumatique 15 KW 26 A Etoile/Triangle
42 M 31 Ventilateur des sasseurs 15 KW 30.3 A Etoile/Triangle
43 M 32 Ecluse du filtre sasseurs 1.1 KW 2.5 A Direct
44 M 33A Filtre pneumatique 8 Direct 220 V
45 M 33B Filtre des sasseurs 8 Direct 220 V
46 M 33 Surpres de nettoyage des mach sass 2.2 KW 5A Direct
47 M 34 Plansichter 2.2 KW 5A Direct
48 M 35 Ecluse de plansichter 0.37 KW 1A Direct
49 M 36 Écluse des sasseurs 1.5 KW 3A Direct
50 M 37 Sasseur 0.37 KW 1A Direct
51 M 38 Sasseur 0.37 KW 1A Direct
52 M 39 Sasseur 0.37 KW 1A Direct
53 M 40 Ecluse de plansichter 5.5 KW 9A Direct
54 M 41 Ecluse de plansichter 5.5 KW 9A Direct
55 M 42 Ecluse de plansichter 7.5 KW 11.5 A Direct

35
Y. ZIDANI

Matériels de réalisation : Le matériel utilisé est très varié. Chacun remplis son propre
rôle. Ils sont très nombreux et très variés

Les colonnes : Une colonne est une cage métallique dans lequel est logé l’appareillage
électrique. Elle constitue l’élément de base d’une armoire électrique.

Il existe plusieurs types relativement à leur taille ; on a :


- Des colonnes : 2000×800×800 ;
- Des colonnes : 2000×800×600;
- Des colonnes : 2000×800×500 ;
- Des colonnes : 1700×800×600 ;
Les colonnes que la société utilise sont fabriquées par INGELEC.

Les coffrets : On peut appeler un coffret comme une petite colonne ; l’unique différance
réside au niveau de la taille. Là aussi on peut rencontrer :
- Des coffrets : 1200×800×320 ;
- Des coffrets : 1200×800×200;
¦
- Des coffrets : 800×600×200 ;
¦
- Des coffrets : 500×400×200 ;
- Des coffrets : 500×400×150 ; qui est le plus petit.

Les montants perforés : Ce sont des tiges métalliques perforés c'est-à-dire la surface est
complètement trouée. Ils constituent les supports de base de tous les constituants de la
colonne, principalement les rails. Ils sont solidaires aux rails par des vis. Ils sont fabriqués par
INGELEC.

Les rails : Le rail est une tige métallique constituant le support des équipements et des
goulottes ; ils sont conçus de telle sorte que les appareils peuvent coulisser. On en rencontre
deux types les rails OMEGA (pour les équipements de faible calibre et les goulottes) et les
rails DIN (pour les équipements de fort calibre). Ils sont fabriqués par ERICO.

Les câbles : Un câble est un faisceau de fils conducteurs (souvent en cuivre) protégés par des
gaines isolantes contre les contacts directs, assurant le transport et la distribution de l'énergie
électrique. Les câbles utilisés sont de différentes tailles, le choix dépend du type d’utilisation
et du courant qui y circule ; les plus courants sont de : 2,5 ; 4 ; … ; 50 ; 70 mm2 de diamètre.

Les barres : Les barres sont de longues et étroites pièces de métal généralement en cuivre,
utilisées pour canaliser des courants très importants dans la majorité des cas dans les jeux de
barres. Elles sont aussi utilisées pour les prises de terre. Solon la malléabilité, il existe deux
types : des barres rigides et droites et des barres flexibles ou souples. On distingue une variété
en fonction des dimensions (largeur/épaisseur) choisies suivant la valeur du courant maximal
admissible qui doit y circuler ; on a :

IMAX (A) Largeur (mm)


20 25 30 40 50 60 80 100
Epaisseur 3 — — — — — — —
(mm) 5 400 400 630 630 800 1000
Figure 36

36
Y. ZIDANI

Les goulottes et Caches goulottes : Ce sont des cages, des caches pour les câbles, ils servent
de canalisation aux câbles électriques. Leur fournisseur agréé est SCHENEIDER.

Les borniers : Ce sont des accrochâtes utilisés pour définir un branchement. On les utilise
dans les tableaux pour faciliter les branchements des récepteurs par le client. On en trouve
différents types selon le diamètre de l’accrocheur : 4 ; 6 ; 16 ; 35 ; 50 ; 95 (mm2).
Ils sont importés de chez CONTA CLIP.

Les caches bords : Comme leur nom l’indique, ils sont utilisés pour cacher les bords des
borniers. Ils en existent relativement aux borniers.

Les butées d’arrêt : Ce sont de petits accrochâtes utilisés pour borner les borniers, pour la
fixation solidaire des borniers.

Les portes fusibles : Comme le nom indique, c’est un équipement utilisé pour loger les
fusibles. Ils existent plusieurs types suivant la taille du fusible. Leurs fournisseurs sont
nombreux, on rencontre : SCHENEIDER ELECTRIC, INGELRC, ….

Les bouchons neutres : Généralement au niveau du neutre, au lieu de mettre un fusible on


met un bouchon neutre. Les fusibles sont souvent réservés aux phases pour le coupe-circuit.

Le répartiteur : Il peut être défini comme un petit jeu de barres. C’est un bloc constitué de
petites barres parallèles trouées pour le branchement des câbles. Il est utilisé dans le cas où on
a plusieurs branchements à faire pour faciliter la distribution électrique vers les autres
équipements. Il existe différentes tailles selon le calibre de l’équipement (généralement un
interrupteur ou un disjoncteur) auquel il est branché en amont. On rencontre les calibres
suivants : 2×100 A, 2×125 A, 4×100 A, 4×125 A, 4×250. Ils sont fabriqués par ERICO.

Les embouts : Ce sont de petites pièces cylindriques et métalliques qu’on accroche aux bouts
des câbles après les avoir dénués. Ils servent à regrouper les brins des fils, à les solidariser
pour garantir le bon contact. On distingue les embouts non isolés et les embouts isolés.
Les embouts isolés portent de petits isolants en polystère contrairement à ceux non isolés. On
en rencontre plusieurs tailles, de 0.75 mm2 à 70 mm2.

Les cosses à sertir : Ce sont de petites pièces cylindriques et métalliques à enchâsser aux
bords des fils dont le bout est applati et troué pour les vis qui jouent le rôle que les embouts.
Ils sont reservés generalement pour les câbles de section importante, contrairement aux
embouts.

Les supports de jeu de barres : Ce sont des plaquettes dentées conçues uniquement pour
tenir les barres rigides. Les barres sont accrochées entre deux plaquetes solidarisées par des
vis.

37
Y. ZIDANI

Etapes de réalisation : Elles sont au nombre de 10 qui doivent se faire successivement.

1. Solidarisation des colonnes : Elle consiste à solidariser les colonnes prévus, par un
vissage. Les colonnes sont importées dans l’enceinte de la société. Le nombre et la
taille de colonnes qu’il faut pour une armoire est défini par le nombre et le type
d’équipements sollicités par le cahier de charge.

2. Montage des montants perforés : C’est la fixation des montants perforés sur la
cracasse metallique de la colonne. Ils sont au nombre de deux par tableau disposés
parallelement et horizontalement, visés dans la colonne.

3. Disposition et Serrage des rails : Pour les équipements de grand calibre, on utilise les
rails DIN ; mais pour ceux de petit calibre et les goulottes, on utilise les rails OMEGA.
Les rails sont inversés pour les goulottes contrairement à ceux pour les équipements.
Ils sont vissés sur les montants perforés.

4. Fixation des goulottes : Les goulottes sont fixées alternativement aux lignes
d’équipements. Toujours entre deux lignes d’équipements une goulotte est fixée et le
tout cadré par goulottes.

5. Pose du matériel : Les équipements sont ensuite montés sur les rails suivant la pose
faite préalablement sur le schéma des équipements tout en optimisant l’espace. Elle
doit se faire de façon à optimiser le nombre de colonne.

6. Serrage des supports des JEUX DE BARRES : Le JEU DE BARRES est une
disposition parallèle de trois (pour une armoire sans neutre) ou quatre (pour une
armoire avec neutre) barres de cuivre ou groupes de barres suivant le courant sollicité
ou les dimensions des barres à notre disposition.

Par exemple pour un calibre de 630 A, le JDB (JEUX DE BARRES) peut être l’un des
deux choix : 1×50×5 par phase ou 2×25×5 par phase.

Il n’est pas toujours nécessaire dans une armoire. En fait, on fait recours aux JDB pour
les demandes importantes en courant, dans le cas où il n’existe pas un répartiteur apte
à véhiculer le courant. Généralement on fait appel aux JDB pour des courants
supérieurs à 250 A.

7. Montage des barres : Les barres sont coupées suivant la longueur de l’armoire et
percées en fonction du nombre de raccordements et de branchements des circuits
électriques avant d’être montées dans l’armoire. Pour des courants importants, pour
l’alimentation des JDB, le raccordement nécessite des barres rigides ou des barres
flexibles qui sont au préalable modelées et percées. Ces opérations de modelage et
perçage s’effectuent toutes dans l’atelier mécanique à l’aide des équipements de ce
dernier.

8. Câblage : C’est l’une des étapes fondamentales de la réalisation de l’armoire qui doit
être faite avec précaution et toute attention. Il consiste à relier tous les équipements
(JDB ↔ disjoncteurs, disjoncteurs ↔ contacteurs, contacteurs ↔ borniers) par des
câbles électriques suivant la conception faite par le bureau d’études tout en distinguant
les différentes phases par des MANCHONS disponibles sous diverses couleurs. Les

38
Y. ZIDANI

têtes et les bouts de câbles sont logés dans des EMBOUTS pour assurer le serrage et
couronnés par les MANCHONS qui permettent de distinguer les phases : vert pour la
phase U, jaune pour la phase V, marron pour la phase W et gris pour le neutre.

9. Contrôle : Il y’a un agent qui est chargé du contrôle et qualité avant vente. Il doit
vérifier à la lettre équipement par équipement ; si ils correspondre tous aux
équipements prévus par le cahier de charge et dressés par le bureau d’études. Les
paramètres à vérifier sont le calibre du matériel, leurs références, le câble
correspondant, ... Le cablâge doit être aussi verifier à l’aide d’un multimètre en
s’assurant des bons contacts des entrés et des sorties.

10. Essais de fonctionnement : C’est la dernière étape, la phase de test ; voire si


l’armoire remplisse la fonction attendue. Il se fait à l’aide d’un pupitre qui se connecte
à l’arrivage de l’alimentation de l’armoire en la mettant sous tension et on vérifie la
tension de sortie au niveau des borniers à l’aide d’un multimètre. Et le tableau est prêt
à l’emploi et ainsi livré au client.

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