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Ecole Supérieure de Technologie (EST) Licence d’Université Spécialisée –

KENITRA Electrotechnique, Instrumentation


et Industrie Intelligente (LUS – E3I)

Cours
Destiné aux étudiants de la
Filière : Licence d’Université Spécialisée – Electrotechnique, Instrumentation et
Industrie Intelligente (LUS – E3I) – Semestre 6.

Installations Industrielles et variateurs de vitesse

Prof : A. EL HAMDAOUY

Année Universitaire : 2022-2023


Chapitre 1 : Installations et appareillages électriques LUS – E3I

Chapitre 1

Installations et appareillages
électriques

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Cours : Installations industrielles A. EL HAMDAOUY
Chapitre 1 : Installations et appareillages électriques LUS – E3I

1.1 Introduction

Les installations industrielles sont constituées, généralement, de deux parties


fondamentales : circuit de commande et circuit de puissance.

Le circuit de commande comporte l’appareillage nécessaire de commande des


récepteurs de puissance. Nous pouvons citer :

➢ La source d’alimentation ;
➢ L’appareil d’isolement (sectionneur) ;
➢ La protection du circuit (fusible, disjoncteur, etc.) ;
➢ L’appareil de commande ou de contrôle (bouton poussoir, détecteur de
grandeur physique, etc.) ;
➢ Organe de commande (bobine du contacteur).

Le circuit de puissance comporte l’appareillage nécessaire aux fonctionnements des


récepteurs de puissance suivant un cahier de charge imposé. Nous pouvons citer :

➢ La source de puissance qui est généralement, un réseau triphasé ;


➢ L’appareil d’isolement (sectionneur) ;
➢ La protection du circuit (fusible, relais de protection, etc.) ;
➢ L’appareil de commande (les contacts principaux ou de puissance du
contacteur) ;
➢ Des récepteurs de puissance (moteurs).

1.2 Appareillage électrique

L’appareillage électrique consiste une partie fondamentale dans le bon


fonctionnement d’une installation électrique, sa principale fonction est d’assurer :

➢ La protection ;
➢ Le sectionnement ;
➢ La commande.

1-2-1 La protection

Elle consiste à mettre à l'abri nos biens et nous même, contre les phénomènes
électromagnétiques naturels (les surcharges, les courts circuits, les courants de défaut, etc.)

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se produisant spontanément dans des circuits parcourus par du courant électrique.


L’appareil de protection doit être calculé et ajusté au circuit qu’il protège. Les protections
doivent être installées à l'origine de chaque circuit. Ces phénomènes sont inévitables mais
on peut se les protéger à l’avance.

➢ Protection contre les surintensités : C’est la protection de nos biens (les canalisations
et les équipements) :
✓ Contre les surcharges et les surintensités qui se traduisent par une demande
croissante en puissance donc une augmentation du courant électrique ;
✓ Contre les courants de court-circuit qui se produisent lorsque plusieurs
conducteurs se mettent en contact. Ces protections sont assurées
généralement par des disjoncteurs qui doivent être installés à l’origine de
chaque circuit.
➢ Protection contre les défauts d’isolement : Elle assure la protection des personnes qui
sont en contact avec les appareils électriques. Le défaut d’isolement est un
phénomène qui se manifeste par l’apparition de courants de défaut quand le courant
d’arrivé est différent de celui de retour. La protection est réalisée dans la plupart des
cas par des disjoncteurs, des dispositifs différentiels ou des contrôleurs d’isolement.
➢ Protection contre les risques d’échauffement des moteurs : Le risque d’échauffement
est observé dans un fonctionnement anormal des moteurs. Ces risques sont souvent
dus à certains fonctionnements particuliers comme :
✓ Une surcharge prolongée ;
✓ Un blocage du rotor ;
✓ Une marche en monophasé.

La détection des surcharges est confiée à un relais thermique et celle contre les courts-
circuits est assurée par un fusible ou par un disjoncteur sans relais thermique.

1-2-2 Le sectionnement

C’est procéder à une séparation (isolation) d’un circuit, d’une installation, d’un appareil
de son alimentation dont le but d’assurer aux personnes qui assurent la maintenance ou une
modification, la sécurité contre les risques électriques et mécaniques (pas de risque de
redémarrage pour les machines).

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La norme NF C 15-100 § 537-2 définit les conditions à respecter pour qu'un appareil
remplisse la fonction de sectionnement :

➢ La coupure doit être omnipolaire (coupure simultanée des contacts) ;


➢ L’appareil doit pouvoir être verrouillé ou cadenassé en position "ouvert" ;
➢ Il doit garantir son aptitude au sectionnement par :
✓ La vérification de l'ouverture des contacts soit visuelle, soit mécanique
(appareils à coupure pleinement apparente) ;
✓ La mesure des courants de fuite (appareil ouvert).

1-2-3 La commande

Elle consiste à mettre en service ou hors service un circuit, une installation, un appareil
sans intervention direct sur l’appareil. L’outil de commande peut se trouver à l’origine de
l’installation ou à proximité du récepteur. Notons bien que le fait de mettre une installation
ou une machine à l’arrêt ne veut pas dire obligatoirement qu’elle est hors tension. La
coupure d'urgence a pour rôle de mettre hors tension donc hors service un appareil ou un
circuit qu'il serait dangereux de maintenir sous tension. La coupure d'urgence stoppe un
mouvement devenu dangereux.

1-2-3-1 Le fusible

Un fusible est un composant conducteur d'électricité qui accepte de laisser passer un


courant jusqu'à une certaine valeur, sans fondre. Au-delà de cette valeur de courant limite,
il fond et empêche ainsi le courant de continuer sur sa lancée. On l'utilise pour protéger un
équipement ou une ligne d'alimentation (câble électrique) contre des surintensités très
rapides et très fortes (les courts-circuits), mais il ne protège pas contre des surintensités
faibles et prolongées. Un court-circuit est une cause fréquente de surintensité qui peut
provoquer un échauffement important, voir un incendie. Son nom vient du fait qu'il
fonctionne par fusion d'un filament.

La figure 1.1 représente les symboles de différents types des fusibles : fusible, fusible à
percuteur et sectionneur à fusible.

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(a) (b) (c)


Figure 1.1 : Quelques symboles de fusibles. (a) Fusible ; (b) Fusible à percuteur ; (c)
Sectionneur à porte fusible.

Il existe principalement 3 classes de fusibles selon l’utilisation :

➢ Le fusible à usage général (fusible gG) offrant à la fois une protection contre les
courts-circuits et contre les surcharges, pour les circuits ne présentant pas de
pointes de courant importantes (circuits résistifs : chauffage) ; le plus courant en
domestique.
➢ Le fusible accompagnement moteur (fusible aM) est destiné à assurer la
protection contre les courts-circuits uniquement, sur les appareils présentant de
fortes pointes d’intensité (circuits inductifs : moteurs, électroaimants, etc.). Il est
souvent associé à un élément protégeant contre les surcharges ; il est utilisé
principalement dans l'industrie.
En général, le calibre du fusible doit être de la valeur immédiatement supérieure
au courant de pleine charge du circuit à protéger. La figure 1.2 illustre quelques
dimensions des fusibles aM cylindriques existant dans le marché.

Figure 1.2 : Quelques dimensions des fusibles aM cylindriques.

La figure 1.3 représente quelques types des fusibles aM à couteaux.

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Figure 1.3 : Quelques types des fusibles aM à couteaux.

➢ Le fusible à fusion ultra-rapide pour la protection des semi-conducteurs (de


manière à ce que le fusible protège le semi-conducteur et non l'inverse).

1-2-3-2 Le sectionneur

Le sectionneur est un appareil électromécanique de connexion, capable d'ouvrir et de


fermer un circuit, lorsque le courant est nul ou pratiquement nul ; afin d'isoler la partie de
l'installation en aval du sectionneur. Il assure en position ouverte, une sécurité de
sectionnement satisfaisante électriquement, généralement visible par l'intervenant ; afin de
permettre des opérations de modification, de maintenance ou de réparation sans risque de
choc électrique.

Le sectionneur doit :

✓ Indiquer sans ambiguïté sa position : on parle parfois de "coupure visible" ;


✓ Pouvoir être cadenassé en position ouverte, pour garantir à l'opérateur qu'un
circuit isolé ne sera pas refermé par inadvertance ;
✓ Posséder une isolation entre les bornes, qui garantisse à l'opérateur qu'une
surtension ne puisse pas mettre en défaut cette isolation et remettre
malencontreusement le circuit sous tension.

La figure 1.4 montre quelques types des sectionneurs industriels existant au marché.

Figure 1.4 : Quelques types des sectionneurs industriels.

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Le sectionneur n'a pas de pouvoir de coupure, ni de fermeture. Il est impératif d'arrêter


l'équipement aval pour éviter une ouverture en charge.

En général, il existe deux types de sectionneur ; un sectionneur simple et un


sectionneur porte fusible. Ce dernier joue un double rôle (le sectionnement et la protection
contre les courts circuits par les fusibles) contrairement au premier. Dans la pratique, on
utilise le plus souvent le sectionneur porte fusible.

Le symbole d’un sectionneur triphasé porte fusible est représenté à la figure 1.5.

Figure 1.5 : Symbole d’un sectionneur triphasé porte fusible.

D’après la figure 1.5 :

✓ Les contacts principaux (1-2, 3-4, 5-6, 7-8), permettent d'assurer le


sectionnement de l'installation ; c'est une fonction de sécurité obligatoire.
✓ Les contacts auxiliaires (13-14, 23-24), permettent de couper le circuit de
commande des contacteurs avant l'ouverture des pôles du sectionneur ; ce qui
évite la coupure en charge. De même à la mise sous tension, le circuit de
commande n'est fermé qu'après la fermeture des pôles du sectionneur.

La poignée de commande peut être verrouillée en position ouverte par un cadenas


(sécurité opérateur pour la maintenance).

Le sectionneur porte fusibles et contacts auxiliaires, offre la possibilité, en enlevant les


cartouches fusibles et par fermeture du sectionneur, d’alimenter uniquement le circuit de
commande et ainsi de pouvoir tester un équipement automatique sans risque au niveau des
organes de puissance. En effet, les organes de puissance n'étant pas alimentés, il est
possible de simuler un cycle de fonctionnement d'un système automatique.

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Remarque : L’interrupteur peut être défini comme étant un sectionneur assurant en plus du
sectionnement, la fonction de coupure en charge des circuits électriques suivant les
conditions de sécurité prescrites par les normes.

1-2-3-3 Le relais thermique

Le rôle du relais thermique, est fondamental dans la protection d’un récepteur contre
les surcharges faibles et prolongées. Il sert efficacement à la protection contre les incidents
d’origine mécanique, chute de tension, déséquilibre des phases, manque d'une phase. Les
relais thermiques sont généralement tripolaires.

Les relais thermiques sont utilisables en courant triphasé, en courant continu, en


courant monophasé et diphasé. Le système différentiel permet de contrôler si le courant qui
traverse les bilames est identique sur les trois circuits (manque de phases, fusion d’un
fusible, déséquilibre sur les phases). Les relais thermiques doivent être associés à un
contacteur et à des fusibles. La plage de réglage est affiché en ampères-moteur, le réglage
doit correspondre et cela sans compensation à l’intensité plaquée sur le moteur.

La figure 1.6 représente un exemple d’un relais thermique et son symbole.

Figure 1.6 : Exemple d’un relais thermique et son symbole.

Selon la figure 1.7, le relais comprend trois bilames. Un enroulement chauffant,


raccordé en série avec chaque phase du moteur et dont la section est fonction du courant à
contrôler, est bobiné sur chaque bilame et en provoque la déformation.

Lorsque, lors d’un incident, le courant absorbé par le récepteur augmente, les bilames
se déforment et actionnent le dispositif différentiel dont le déplacement latéral ou vertical,
suivant le modèle du relais, provoque la rotation d’une came ou d’un arbre solidaire du
dispositif de déclenchement.

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Quand l’amplitude de la déformation est suffisante, la pièce sur laquelle sont fixées les
parties mobiles des contacts échappe à une butée de maintien, ce qui provoque l’ouverture
brusque du contact de déclenchement inséré dans le circuit de la bobine du contacteur et la
fermeture du contact de signalisation.

Lorsqu’un courant important parcourt les enroulements chauffants (1), les bilames (2)
se déforment et les réglettes du différentiel (3) sont entraînées dans le sens de la flèche. La
came (4) est entraînée également et tourne autour de son axe. Le bord d’attaque de cette
came (5) provoque la rotation du bilame de compensation (6), la butée de maintien (7)
libérée laisse échapper la pièce mobile (8) qui est sollicitée par un ressort en épingle (9). Les
contacts (10) changent de position.

Figure 1.7 : Schéma interne détaillé d’un relais thermique.

1-2-3-4 Le dispositif différentiel

Vu l’utilisation permanente de divers appareilles électriques (ménagers ou


professionnels) incluant des systèmes de variation de vitesse électronique susceptibles de
générer des courants de défaut à la terre comportant une composante continue (Par
exemple lave-linge avec essorage variable) et dans différents domaines (bureaux, maisons,
bâtiments spécialisés, etc.), nous sommes emmenés à nous protéger contre ces courants de
défaut.

La figure 1.8 représente le schéma explicatif de dispositif différentiel.

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Figure 1.8 : schéma explicatif de dispositif différentiel.

Remarque : Il est toujours intégré dans un autre équipement (disjoncteur, relais thermique,
etc.).

1-2-3-5 L’interrupteur différentiel

Ses principales fonctions sont d’isoler le circuit aval et de protéger les utilisateurs
contre les défauts de masses (d’isolement). Il permet de mettre sous tension ou hors tension
un circuit général (exemple : circuit chauffage). Son schéma descriptif et fonctionnel est
présenté à la figure 1.9 avec ses différentes parties dont :

1. Les bornes de raccordements ;

2. La partie puissance met sous tension ou hors tension le circuit à protéger ;

3. Les liaisons mécaniques pour les diverses commandes ;

4. La bobine qui détecte la différence d'intensité sur les deux circuits ;

5. La résistance pour le test ;

6. Le poussoir pour le test.

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Figure 1.9 : Interrupteur différentiel, extrait du catalogue Schneider Electric.

1-2-3-6 Le disjoncteur

Le disjoncteur est un appareil électromagnétique qui peut sectionner et protéger les


circuits contre les surcharges et les courts circuits suivant le rôle qu’il est amené à jouer. Il
s’ouvre alors automatiquement. Après élimination du défaut, il suffit de le réarmer par une
action manuelle sur la manette.

En fait, en pratique il existe une série de type suivant les utilisations dont : les
disjoncteurs magnétiques, les disjoncteurs magnétothermiques, les disjoncteurs moteurs
conçus spécialement pour protéger les moteurs, etc.

Pouvoir de coupure :

C’est l’intensité maximale du courant de court-circuit que peut couper le dispositif de


protection sans se détériorer et sans mettre en danger l’entourage, dans les conditions de
tension, de cos φ et de court-circuit déterminées par les normes.

Selon la figure 1.10, on peut regrouper les différentes parties d’un disjoncteur au
nombre de 5 dont :

1. Les bornes de raccordements ;

2. La partie puissance met sous tension ou hors tension le circuit à protéger ;

3. La partie Thermique du disjoncteur, protège contre les surcharges ;

4. La partie magnétique protège contre les courts circuits ;

5. Les liaisons mécaniques pour les diverses commandes.

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Figure 1.10 : Disjoncteur compact, extrait du catalogue Schneider Electric.

1-2-3-7 Le disjoncteur différentiel

Le disjoncteur différentiel est l'association d'un disjoncteur magnétothermique et d'un


bloc différentiel. La sensibilité de déclenchement est différente en fonction du type de
protection souhaitée. Les principales sensibilités sont 10 mA, 30 mA, 300 mA, 500 mA.

Le 500 mA est en général installé sur les tableaux d'abonnés ; le 30 mA est directement
installé sur un circuit à protéger (circuit prise cuisine, ...) ; le 10 mA en raison de sa grande
sensibilité sera utilisé pour la protection d'un circuit prise de salle de bain ou pour la
protection d'un prolongateur pour une tondeuse à gazon.

Il permet de protéger efficacement la personne dans un milieu humide.

Ce type de disjoncteur, illustré à la figure 1.11, est constitutivement un peu plus


complexe que le précédent, on a :

1. Les bornes de raccordements ;

2. La commande pour le réarmement du bloc différentiel : permet de contrôler son


fonctionnement en effectuant un essai et provoque l'ouverture du circuit de puissance ;

3. La partie thermique du disjoncteur : protège contre les surcharges ;

4. La partie magnétique : protège contre les courts circuits ;

5. L’électroaimant : provoque l'ouverture du circuit sur un défaut d'isolement ;

6. Le tore : détecte le défaut d’isolement (différence d'intensité entre les bobines 8 et 13)
;

7. Le bobinage : traduit le défaut d'isolement par alimentation de l’électroaimant ;

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8. Le bobinage principal sur la phase ;

9. Le verrouillage mécanique ;

10. Les liaisons mécaniques pour les diverses commandes ;

11. Les bornes de raccordement du circuit à protéger ;

12. La partie puissance : met sous tension ou hors tension le circuit à protéger de façon
manuelle ou automatique ;

13. Le bobinage principal sur le Neutre.

Figure 1.11 : Disjoncteur différentiel, extrait du catalogue Schneider Electric.

1-2-3-8 Le contacteur

Le contacteur est utilisé dans les circuits pour faire des commandes en énergie. C’est
un appareil mécanique de jonction commandé par un électroaimant. L'électroaimant est
l'élément moteur du contacteur, il comprend un circuit magnétique et une bobine ; sa forme
et sa construction varient s'il est prévu pour du courant alternatif ou du courant continu.

Lorsqu’ on fait passer du courant dans la bobine, le contacteur se ferme et établis la


liaison entre le réseau d'alimentation et le récepteur. Le circuit magnétique pour le courant
alternatif est constitué de tôles d'acier au silicium assemblé par des rivets. En courant
continu un circuit magnétique feuilleté peut être utilisé sans inconvénient, une résistance de
réduction de consommation doit être insérée dans le circuit de la bobine.

Les figures 1.12 et 1.13 représentent, respectivement, le symbole et des exemples des
contacteurs industriels.

Il constitué principalement des parties suivantes :

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➢ La bobine : produit un flux magnétique nécessaire pour l'attraction de la partie


mobile du circuit magnétique.
➢ Les contacts de puissance : permettent d’alimenter le récepteur. Ils
comprennent une partie fixe et une partie mobile. La partie mobile est équipée
de ressorts qui provoquent l'ouverture du contacteur à la mise hors tension.
➢ Les contacts auxiliaires : permettent de réaliser des fonctions d'automatismes,
ils sont, normalement ouverts ou normalement fermés. Il existe des blocs
auxiliaires qui s'installent sur les contacteurs cela peut être des contacts NO, NF
ou des blocs temporisés.

Figure 1.12 : Symbole d’un contacteur.

Figure 1.13 : Exemples des contacteurs industriels.

1-2-3-9 Le relais temporisé

Un relais temporisé est un appareil qui doit lors de son alimentation, soit lors de sa
coupure, ouvrir ou fermer un ou plusieurs contacts avec un retard réglable par l’utilisateur.

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Le relais temporisé est obtenu par l’association d’un relais instantané et d’un dispositif
temporisateur. Le fonctionnement de la temporisation du contact est basé sur
l’accumulation d’air dans un soufflet, actionné par l’armature mobile du relais .

Nous distinguons deux types des relais temporisés :

➢ Un temporisateur travail : retarde une information par rapport à la mise sous


tension.
➢ Un temporisateur repos : retarde une information par rapport à la mise hors
tension.

La figure 1.14 représente des exemples des relais temporisés existant dans le marché.

Figure 1.14 : Exemples des relais temporisés.

- Un temporisateur travail

Dans ce type de temporisateur, le basculement des contacts est retardé par rapport à
la mise sous tension de la bobine. La retombée des contacts est instantanée par rapport à la
mise hors tension de la bobine.

La figure 1.15 illustre les symboles en relation avec les temporisateurs travail.

Figure 1.15 : Symboles en relation avec les temporisateurs travail.

La figure 1.16 explique le principe de fonctionnement d’un temporisateur travail en

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utilisant des chronogrammes.

Figure 1.16 : Chronogramme expliquant le principe de fonctionnement d’un


temporisateur travail.

- Un temporisateur repos

Dans ce type de temporisateur, le basculement des contacts est instantané par rapport
à la mise sous tension de la bobine. La retombée des contacts est retardée par rapport à la
mise hors tension de la bobine.

La figure 1.17 illustre les symboles en relation avec les temporisateurs repos.

Figure 1.17 : Symboles en relation avec les temporisateurs repos.

La figure 1.18 explique le principe de fonctionnement d’un temporisateur repos en


utilisant des chronogrammes.

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Figure 1.18 : Chronogramme expliquant le principe de fonctionnement d’un


temporisateur repos.

1-2-3-10 Bloc de contacts auxiliaires

Le bloc de contact auxiliaire est un appareil mécanique de connexion qui s’adapte sur
les contacteurs. Il permet d’ajouter de 2 à 4 contacts supplémentaires au contacteur. Les
contacts sont prévus pour être utilisés dans la partie commande des circuits. Ils ont la même
désignation et repérage dans les schémas que le contacteur sur lequel ils sont installés (KA,
KM, etc.).

La figure 1.19 montre un exemple de bloc de contacts auxiliaires et son symbole.

Figure 1.19 : Exemple de bloc de contacts auxiliaires et son symbole.

Selon la figure 1.20, nous trouvons d’autres modèles d’associations de contact.

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Figure 1.20 : Modèles d’associations de contact.

1.3 Conclusion

Dans ce chapitre, les appareillages électriques en assurant la protection, le sectionnement


et la commande ont été présentés.

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