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1.

Le circuit de commande Il comporte l’appareillage conditions d’installation sont résumés dans les
nécessaire à la commande des récepteurs de points suivants :
puissance. Dans ce circuit on retrouve :  s’installe majoritairement en tête d’une
 la source d’alimentation ; installation électrique ;
 une protection du circuit ;  indiquer sans ambiguïté sa position (on parle
 un appareil d’isolement (sectionneur) ; parfois de coupure visible) ;
 les organes de commande (bobine du contacteur) ;  permet d’isoler un circuit électrique du
 un appareil de commande ou de contrôle (bouton réseau d’alimentation dont il doit couper tous
poussoir, détecteur de grandeur physique). La source les conducteurs actifs sauf le PEN ;
d’alimentation et l’appareillage du circuit de  contrairement à l’interrupteur-sectionneur, le
commande ne sont pas nécessairement celle du sectionneur porte fusible n’a pas de pouvoir
circuit de puissance, elle dépend des caractéristiques coupure : il ne permet pas de couper un circuit
de la bobine. électrique en charge ;
2. Le circuit de puissance Le circuit de puissance  c’est un organe de sécurité lors d’une
comporte l’appareillage nécessaire au intervention de maintenance, cadenassé en
fonctionnement des récepteurs de puissance suivant position ouverte par un agent de maintenance
un automatisme bien défini. Il sera constitué des habilité, il interdit toute remise en marche du
composants qui effectuent un travail. On y trouve : système, cette opération est aussi appelée
 une source de puissance (généralement un réseau consignation.
triphasé) ;  Peut être manipulé depuis l’extérieur de
 un appareil d’isolement (sectionneur) ; l’armoire électrique grâce à une poignée ;
 un appareil de protection (fusible, relais  l’interrupteur sectionneur n’a pas de fusible
thermique) ; associé, il faut lui rajouter dans le circuit un
 appareil de commande (les contacts de puissance système de protection contre les courts-
du contacteur) ; circuits.
 des récepteurs de puissance (moteurs). 2. Les interrupteurs Les interrupteurs sont des
[La partie commande ne nécessite pas une tension dispositifs électriques conçus pour ouvrir ou fermer
aussi grande que celle nécessaires pour alimenter le un circuit électrique, les interrupteurs sont plus
moteur. Ex. Même si le moteur s'alimente à partir perfectionnés que les sectionneurs du fait d’un
d'une tension triphasée de 400 V, la partie certain pouvoir de coupure. Ils peuvent couper, sous
commande peut fonctionner à partir d'une tension tension nominale, un courant d’intensité égale à sa
aussi basse que 220, 48 ou 24 Vac] valeur nominale. L’interrupteur peut être symbolisé
1. Les sectionneurs par la lettre S et on y trouve :
Le sectionneur est un dispositif électromécanique  un ou plusieurs contacts principaux (ou de
destiné à ouvrir ou à fermer un circuit à vide qui puissance), mais avec un dispositif de coupure d’arc ;
possède un ou plusieurs pôles principaux portés par  un mécanisme de commande des contacts
des isolateurs, un mécanisme de commande, un mobiles ;
châssis et éventuellement des contacts auxiliaires  un châssis portant l’ensemble ;
pour la commande. Symbolisé par la lettre Q il  éventuellement des contacts auxiliaires pour les
permet de séparer de façon mécanique, un circuit circuits de commande, de contrôle ou
électrique et son alimentation, tout en assurant d’avertissement. Il existe plusieurs types
physiquement une distance de sectionnement d’interrupteurs :
satisfaisante électriquement afin d’isoler la partie de 2.1. L’interrupteur à bouton poussoir
l’installation en aval. Ce dispositif n’a pas de pouvoir L’interrupteur à BP est un dispositif à action
de coupure. momentané ou fugitif qui sert à envoyer une
L’objectif de son utilisation peut être d’assurer la impulsion électrique en ouvrant ou fermant un
sécurité des personnes travaillant sur la partie isolée circuit. L’appui d’un bouton entraine une
du réseau électrique ou bien d’éliminer une partie du modification de l’état du contact.
réseau en dysfonctionnement pour pouvoir en 2.2. L’interrupteur à levier L’interrupteur à levier
utiliser les autres parties. compte parmi les composants électriques les
1.1. Sectionneur basse tension : Cet appareil est plus basiques et les plus courants. Le levier de
souvent muni de fusibles, il est alors appelé commande dépasse sur la face avant d'un
sectionneur porte-fusibles. Certains support qui peut être un tableau de bord, sur
sectionneurs comportent aussi des contacts à lequel est fréquemment fixé l'interrupteur par
pré-coupure permettant de couper la un dispositif d'écrou.
commande des organes de puissance afin 2.3. L’interrupteur à bascule L’interrupteur à
d'éviter une manœuvre en charge. bascule a un fonctionnement identique à celui
1.2. Sectionneur haute tension : Sa fonction de au levier, le bouton basculeur n’étant qu’un
principale est de pouvoir séparer un élément levier plat. Sa position n'est pas forcément
d’un réseau électrique (ligne HT, facile à visualiser rapidement, sauf lorsque leur
transformateur, portion de poste électrique) ergonomie est spécifiquement étudiée, comme
afin de permettre à un opérateur d’effectuer par exemple dans les équipements
une opération de maintenance sur cet élément d'automobile. Ce type d'interrupteur est le plus
sans risque de choc électrique. On combine souvent le plus fiable, car la mécanique du
souvent les sectionneurs haute tension et basculeur est spécifiquement adaptée à la
basse tension de forte puissance avec une mise commutation électrique : en associant le travail
à la terre. Il s'agit d'un organe de sécurité, dont de l'opérateur à l'action d'un dispositif de
le but est de fixer le potentiel d'une installation ressort particulièrement simple, il assure des
préalablement mise hors tension, pour transitions électriques et mécaniques franches
permettre l'intervention humaine en toute et fiables.
sécurité. Le principe de fonctionnement et les
2.4. L’interrupteur à glissière Un interrupteur à  le circuit principal ou circuit de puissance (pôles
glissière possède l'avantage de pouvoir offrir électriques) ;
plus de trois positions stables, avec en prime  le circuit de commande (bobine) ;
un repère visuel de sa position. Par contre, il  l’électro-aimant ;
est quelquefois mal aisé à manipuler, il requiert  le circuit auxiliaire (contacts auxiliaires).
le plus souvent une bonne attention et un . Critère de choix d’un contacteur Les éléments à
certain doigté pour être actionné. Ce type prendre en compte pour le choix d’un contacteur
d'interrupteur était fréquemment utilisé dans sont :
les appareils de sonorisation domestiques et  l’altitude au-dessus de 3 km ;
professionnels, où il est désormais remplacé  la température ambiante si elle dépasse 55°C
par des interrupteurs électroniques statiques autour de l’appareil ;
en circuit intégré, bien plus fiables et  la tension et le courant nominal d’emploi (Ue , Ie ),
nettement moins coûteux. qui dépendent de la catégorie d’emploi ;  le facteur
2.5. Bouton tournant ou interrupteur commutatif de marche3 ;
rotatif L’interrupteur rotatif aussi appelé  la durée de vie électrique ;
commutateur rotatif est commandé par un axe  le nombre de pôles, la nature et le nombre de
sur lequel est fixé un bouton qui sert en même contacts auxiliaires ;
temps d’enjoliveur. Ce type d'interrupteur peut  la tension nominale de la bobine.
comporter toujours plus de positions stables Le courant nominal d’emploi (Ie ) du contacteur est
qu'un interrupteur à glissière et, peut offrir de fonction de la température ambiante (t𝑎 )et du
nombreux circuits scindés. Sur certains courant de la ligne (IL ).
modèles ces deux paramètres peuvent même  dans les conditions normales de
être modifiés avant l'installation. température (ta ≤ 40°C), il faut : 𝐈𝐧 ≥ 𝐈𝐋
2.6. L’interrupteur à lame souple (ILS) Un ILS ou  dans les conditions anormales de
interrupteur reed est un interrupteur qui température (ta > 40°C), on procède à un
établit ou coupe une connexion électrique sur classement du courant de ligne et on
selon la présence ou non d’un champ obtient In par la relation :
magnétique. Il est le plus souvent constitué In ≥ IL × Kt
d'une ampoule de verre protectrice contenant T : tempérrature ambiante à l’extérieur du coffret
une atmosphère non oxydante (sans oxygène 40°C 45°C 50°C 55°C
ni vapeur d'eau) et deux contacts souples t : température autour de l’appareil (température à
magnétisables et élastiques. En présence d'un l’intérieur du coffret) 55°C 60°C 65°C 70°C Kt :
champ magnétique, les contacts s'aimantent coefficient de sur classement 1 1,15 1,20 1,25
par influence, et sont attirés l'un par l'autre et Le facteur de marche est le rapport entre la durée de
lorsque le champ magnétique cesse, passage du courant pendant un cycle de manœuvre
l'aimantation cesse aussi, et l'élasticité des et la durée du cycle.
contacts les écarte, coupant ainsi le courant. Il S’agissant des précautions à respecter en cas
est fréquemment utilisé comme capteur de fin d’utilisation des contacteurs en montagne ou en
de course pour les vérins, ou en générateur altitude :
d'impulsions de comptage.
 jusqu’à 3 km ⟹ pas de déclassement,
Remarque : Le commutateur est un
 à 3,5 km ⟹ la tension d’emploi doit être
interrupteur qui permet de choisir entre
de 0,9 Ue et le courant d’emploi de 0,92
plusieurs états actifs d'un appareil donc il est
Ie ;
destiné à couper, à rétablir, à inverser le sens
 à 4 km ⟹ la tension d’emploi doit être de
du courant électrique, ainsi que le distribuer à
0,8 Ue et le courant d’emploi de 0,9 Ie ;
volonté dans différents circuits. Il existe
 à 5 km ⟹ la tension d’emploi doit être de
plusieurs types : commutateur universel,
0,7 Ue et le courant d’emploi de 0,88 Ie ;
commutateur-inverseur, commutateur de
4. Les fusibles Encore appelé coupe circuit, les fusibles
couplage comme il existe des commutateurs à
sont des organes de protection contre les courants
plusieurs pôles.
de défauts (court-circuit et surintensité). Ils laissent
3. Le contacteur Un contacteur est un appareil
passer les courant électrique jusqu’à une certaine
mécanique de coupure automatique qui permet
intensité : audelà de leur valeur limite, ils fondent
d’ouvrir et de fermer un circuit électrique à distance
(certain sont d’ailleurs équipés d’un témoin de
à travers l’excitation d’une bobine de commande. Ce
fusion). Ils sont munis d’un code de couleur qui
dernier est capable d’établir, de supporter et
exprime à la fois le calibre en ampère et les
d’interrompre des courants dans les conditions
dimensions du fusible. L’élément fusible c’est le cœur
normales du circuit, y compris, les conditions de
du fusible qui est sensible à la valeur efficace du
surcharges en service (donc il possède un pouvoir de
courant. Il est réalisé en matériau de très faible
coupure). Il fait partie de la famille des pré-
résistivité et se présente sous la forme d’un fil ou de
actionneurs puisqu’il se trouve avant l’actionneur
ruban de sections réduite qui crée une zone de
dans la chaine d’énergie. Il peut être actionné à
fusion privilégiée. Le corps du fusible est en verre, en
partir des éléments du circuit de commande (BP,
céramique ou en d’autres matériaux équivalents. Cet
capteur, etc.) et il a une seule position de repos et
élément doit mécaniquement résistant et bon
une seule position de travail. Les contacteurs
conducteur thermique. La matière de remplissage du
peuvent être unipolaire, bipolaire, tripolaire ou
fusible généralement à base de silice granuleuse, son
encore tétra polaire, et sur certains, les bobines sont
rôle est d’absorber l’énergie de l’arc et d’assurer
souvent interchangeables, permettant de
l’isolement après la coupure.
commander le contacteur avec différentes tensions
Type
(24 V, 48 V, 110V, 230V, 400 V). Symbolisé par la
 Pour l’intensité nominale In, l’énergie dissipée par
lettre K, il comporte quatre (04) ensembles
effet joule s’évacue sans provoquer la fusion.
fonctionnels :
L’équilibre thermique réalisé ne provoque ni
vieillissement ni détérioration du fusible.  Lors En cas de coupure de phase ou de déséquilibre sur les trois
d’une surintensité, l’équilibre thermique est rompu phases d’alimentation d’un moteur, le dispositif dit
et l’élément fusible reçoit plus d’énergie que ce qui différentiel agit sur le système de déclenchement du relais
peut être évacué. thermique. Afin d’éviter un déclenchement intempestif dû
Classes de fusibles Il existe plusieurs classes de aux variations de la température ambiante, un bilame de
fusibles afin de répondre aux exigences techniques compensation est monté sur le système principal du
des installations électriques. On distingue déclenchement. Ce bilame de compensation se déforme
cependant : dans le sens opposé à celui des bilames principaux. Le
 La classe AM (accompagnement moteur) : marqué circuit principal ou circuit de puissance est intégré entre le
en couleur verte, fusible légèrement retardé pour un contacteur et le moteur. Il est constitué de : 3 contacts
circuit moteur ou comportant un courant électrique principaux (1/L1 - 2/T1, 3/L2 - 4/T2, 5/L3 - 6/T3).
de démarrage (Id = 5 à 10 fois In ).
 La classe gI (groupe industriel) ou encore gG : Les relais sont constitués ainsi qu’il suit :
marqué de couleur noir, fusible rapide pour circuit ne
 Les contacts auxiliaires : Les déclencheurs thermiques
comportant pas de courant de démarrage tels que
font actionner deux contacts que l'un est à ouverture et
les circuits lumineux, chauffage.  La classe gF
l'autre est à fermeture. Le contact à ouverture coupe le
(cartouche domestique) : marqué en couleur noir,
courant d'excitation de la bobine du contacteur et ainsi
fusible rapide réservé aux installations domestiques,
sert à mettre le moteur hors service quand il est
aux caractéristiques identiques à celle de gG, mais
nécessaire. Le contact à fermeture peut être employé pour
sans sable à l’intérieur de la cartouche qui diminue
différents buts.
son prix mais aussi son pdC.
 La classe AD (abonnement distribution) : marqué  Bouton de réarmement : employé en position
en couleur rouge. automatique (A) quand les bilames sont refroidis et en
 La classe UR : fusibles ultra-rapides qui assurent la position manuelle (M), pour que le contacteur rentre en
protection des semi-conducteurs de puissance service, il faut pousser le bouton de réarmement après le
(variateur, démarreur) et des circuits sous tension refroidissement des bilames.
continu
Caractéristique des fusibles  Bouton test : en poussant le bouton de test, on teste si
 L’intensité assignée peut traverser indéfiniment un le contacteur rentre ou sort du service.
fusible sans provoquer ni fusion, ni échauffement
excessif ; la tension assignée est la tension sous  Bouton stop : utilisé pour arrêter le moteur en cas
laquelle le fusible peut être utilisé. d’urgence. Remarque : le relais thermique peut être
 Les courants conventionnels de non-fusion (Inf) : associé aux moteurs triphasés, monophasés et moteurs à
valeur du courant qui peut être supporté par la courant continu.
cartouche fusible pendant un temps conventionnel
sans fondre. 6.2. Critères de choix d’un relais thermique
 Courant conventionnel de fusion (If) : courant qui
provoque la fusion de la cartouche avant l’expiration  Tension d’emploi
du temps conventionnel.
 Plage de réglage
 Contrainte thermique : un fusible coupe
un court-circuit en deux temps : le pré-  Courant d’emploi
arc, puis l’arc. La contrainte thermique de
pré-arc correspond à l’énergie minimale  Durée de démarrage (classe 10, 20 ou 30)
nécessaire pour que l’élément fusible de
la cartouche commence à fondre. Il est  L’intensité de réglage (Ir ) qui doit être égale à l’intensité
important de connaître cette contrainte nominale (In ) à lire sur la plaque signalétique du moteur.
thermique pour déterminer la sélectivité
sur un court-circuit entre plusieurs Exemple : Soit un moteur qui consomme un courant de 5
systèmes de protection en série. La A, choisir le relais thermique et le fusible adéquat.
contrainte thermique d’arc correspond à
l’énergie limitée entre la fin du pré-arc et  un LRD10 en classe 10 A
la coupure totale
 un LRD1510 en classe 20. Ce relais thermique sera
5. Les relais thermiques Le relais thermique est un
associé à des fusibles de type aM de calibre 8 A ou de type
appareil qui protège les moteurs électriques contre
gG de calibre 16 A. Le relais thermique sera réglé à In du
les surcharges. Pour cela, il surveille en permanence
moteur soit 5 A.
le courant dans le récepteur. En cas de surcharge, le
relais thermique n’agit pas directement sur le circuit 6. Le relais électromagnétique
de puissance mais il agit sur le contact de commande C’est un interrupteur électromagnétique qui se
(généralement libellé 95-96) d’où il ouvre le circuit commande avec un CC ou CA de faible valeur
de commande qui désexcite la bobine du contacteur (dizaine de milliampère). La partie interruptrice sert
et le courant traversant le récepteur est coupé. Il est à piloter des charges secteur de forte puissance
symbolisé par la lettre F sur les schémas électriques. (plusieurs dizaines d’ampères).
6.1.Constitution : Le relais est composé
6.1. Fonctionnement Le relais thermique est constitué
principalement d'une bobine et lorsque celle-ci est
d’un bilame métallique (deux lames à coefficient de
alimentée, un champ électromagnétique est créé et
température différent). Le passage du courant, s’il est
qui transmet une force mécanique à un système de
supérieur à la valeur de réglage du relais, provoque
commutation à contacts électriques. L'électroaimant
l’échauffement et la déformation du bilame. Un contact
(la bobine) peut être, suivant les spécifications et
électrique associé à ce bilame, déclenche le circuit de
besoins, alimenté en TBT (Très Basse Tension) (5V, 12
commande.
V, 24 V, 48 V) continu ou alternatif ou en BT (Basse
Tension) (230 V, 400 V). Le système de commutation
peut être composé d'un ou plusieurs interrupteurs 7. Le disjoncteur Le disjoncteur est un appareil de
simples effets appelés contacts normalement ouverts connexion électrique capable d'établir, de supporter et
(NO) ou normalement fermés (NF ou NC). Ces d'interrompre des courants dans les conditions normales
commutateurs sont adaptés aux courants et à la du circuit, ainsi que d'établir, de supporter pendant une
gamme de tensions à transmettre à la partie durée spécifiée et d'interrompre des courants dans des
puissance. Divers systèmes mécaniques ou conditions anormales spécifiées telles que celles du court-
pneumatiques peuvent créer un retard à circuit ou de la surcharge.
l'enclenchement ou au relâchement (on dit alors que
le relais est "temporisé"). Dans les systèmes mettant 7.1. Disjoncteur différentiel Dans la pratique des
en œuvre une grande puissance, on appelle les relais protections, l’on retrouve très souvent le disjoncteur
des "contacteurs". différentiel à courant résiduel (DDR) dont le principe est de
comparer les intensités sur les différents conducteurs qui
Principe de fonctionnement le traversent. Par exemple, en monophasé, il compare
L'alimentation en courant de la bobine magnétise le l'intensité circulant dans le conducteur de phase, et celle
circuit qui se ferme et actionne le contact. Un relais du conducteur de neutre. Si le courant dans le conducteur
peut être monostable ou bistable : de phase au départ d'un circuit électrique est différent de
 Fonctionnement monostable : les contacts celui du conducteur neutre, c'est qu'il y a une fuite. Cette
commutent quand la bobine est alimentée et le différence est appelée sensibilité différentielle du
retour à l'état initial se fait quand la bobine n'est plus disjoncteur, notée IΔn. Son fonctionnement est très simple
alimentée (à l'aide d'un ressort en général). : chaque conducteur passe dans un tore magnétique,
 Fonctionnement bistable à une bobine : on formant ainsi des champs électromagnétiques de force
alimente la bobine pour que les contacts identique et en opposition qui s'annulent. En cas de
commutent, l'état ne change pas quand la bobine différence, d'où son nom de différentiel, le champ
n'est plus alimentée, un système mécanique bloque électromagnétique résultant actionne un dispositif qui
le retour. Pour revenir à l'état initial, on alimente à coupe immédiatement le courant. Un DDR peut, du point
nouveau la bobine pour débloquer le mécanisme, de vue des normes de produits différentiels, déclencher à
dans certain cas en inversant la polarité de partir de la moitié de son courant différentiel résiduel
l'alimentation. assigné. Le seuil de réglage est appelé sensibilité. La
 Fonctionnement bistable à deux bobines : on norme tolère une plage de fonctionnement :
alimente la première bobine pour que les contacts
 Id < IΔn/2 : non déclenchement assuré ;
commutent : l'état ne change pas quand la bobine
n'est plus excitée. Pour revenir à l'état initial, on
 IΔn/2 ≤ Id < IΔn : déclenchement possible ;
alimente la deuxième bobine. Quand un courant
circule dans la bobine (circuit de commande), celle-ci  Id ≥ IΔn : déclenchement assuré.
crée un champ magnétique qui fait se fermer les
contacts (circuit de puissance). Quand le courant est 7.2. Disjoncteur magnétothermique C’est un organe de
coupé, un ressort de rappel rouvre les contacts. 6.3. protection qui interrompe le courant électrique en cas de
Caractéristiques d’un relais électromagnétique Pour surcharge (protection thermique) ou de court-circuit
la partie commande (bobine), on a : (protection magnétique).
 La tension nominale d’alimentation (Un ) qui est la
valeur pour un fonctionnement optimal ; 7.3. Choix d’un disjoncteur
 La résistance de la bobine d’excitation (Rbob) qui
caractérise le circuit d’excitation du relais ; Le choix de ce dernier se fait à partir de :
 Le courant nominal (In ) circulant dans la bobine
 In, le courant nominal de fonctionnement (trouvé à
pour un fonctionnement optimal In = Un Rbob ;
partir du courant d’emploi) ;
 La tension d’enclenchement du relais qui met les
interrupteurs en position de travail ;  Un, la tension nominale de fonctionnement ;
 La tension de déclenchement du relais qui permet
le retour des interrupteurs au repos.  Le pouvoir de coupure (supérieur à Icc) ;  Le nombre de
pôle de coupure : 1Φ, uni, uni + N, 2Φ, 3Φ, 3Φ + N ;
Pour la partie puissance, on peut trouver plusieurs
contacts dans un relais. Ces derniers peuvent être à  Le type de courbe du disjoncteur qui dépend du
ouverture (NF), à fermeture (NO), inverseur ou récepteur à protéger.
temporisés. Ainsi, on a :
7.4. Choix du déclencheur Le déclencheur est un organe
 Le pouvoir de coupure qui est la puissance maximale que démontable et réglable peut être associe au disjoncteur
l’interrupteur peut supporter ; permettant l'ouverture des pôles du disjoncteur lors d'un
défaut (court-circuit, surcharge). Il est de nature
 La tension de service aux bornes de l’interrupteur quand magnétothermique ou électronique. Ce dernier cas
celui-ci est ouvert ; permet une plus grande précision et un réglage plus
souple. Pour régler le déclencheur, il faut choisir le type de
 Le nombre maximum de manœuvres possibles ;
courbe à mettre en œuvre selon l’application.
 La résistance de contact des interrupteurs ; 7.5. La sélectivité La sélectivité repose sur la coordination
entre les caractéristiques de fonctionnement des
 Le temps de déclenchement ou d’enclenchement.
dispositifs de protection de telle façon qu'à l'apparition de
Remarque : le relais peut être relativement bruyant et il a
surintensités comprises dans des limites données, le
une durée de vie limitée car les pièces en mouvement
dispositif prévu intervienne tandis que les autres, placés
s’usent. Il est plus souvent recommandé d’utiliser des
en amont, n'interviennent pas. Figure 14 : Principe de la
composants électroniques pour faire la commande (relais
sélectivité Grâce à la sélectivité entre les dispositifs de
statique, transistors, …).
protection A et B, le défaut qui survient en aval de B
n’affecte pas les autres parties de l’installation. La Or il fonctionne 5 jours sur 7 ⟹ Njours = 510 ×
sélectivité améliore la continuité de service et la sécurité 5 7 = 364 jours entiers
de l’installation. La norme NF C 15-100 distingue 2 types Pour un jour il fonctionne pendant 8 heures ⟹
de sélectivité: la sélectivité partielle et la sélectivité totale. Nheures = 364 × 8 = 2 912 heures
C'est la coordination des disjoncteurs de telle sorte qu'un Donc il fera : 𝐍𝐦𝐚𝐧œ𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬 = 𝟏𝟓𝟎 × 𝟐𝟗𝟏𝟐 =
défaut survenant en un point quelconque de l'installation, 𝟒𝟑𝟔 𝟖𝟎𝟎 𝐦𝐚𝐧œ𝐮𝐯𝐫𝐞s.
soit éliminé par le disjoncteur placé immédiatement en
amont du défaut et par lui seul. La sélectivité est base sur Nombre de manœuvres pour le contacteur LC1
plusieurs modes et les constructeurs en proposent 4 D18. Sachant que le moteur absorbe 15 A et
modes : ampèremétrique, chronométrique, logique connaissant sa référence, à partir de l’abaque
(réservé aux disjoncteurs équipés de modules logiques) et en annexe 5, on obtient que ce contacteur peut
énergétique, (réservé aux fortes intensités et aux effecteur : 𝟐 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐨𝐞𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬
disjoncteurs équipés de modules limiteurs). Durée de vie du contacteur. Sachant que
pendant une journée il effectue 150 × 8 = 1200
manoeuvres ⟹ Njours = 2 000 000 1200 =
1667 jours entiers
3. Rôle des appareillages : En fonctionnant 5 jours sur 7, on a : Njours =
 Sectionneur : permet de séparer de façon 1667 × 5 7 = 1190 jours entiers Nmois = 1190
mécanique, un circuit électrique et son alimentation, 30 = 39 mois et 20 jours 𝐍𝐚𝐧𝐧é𝐞𝐬 = 𝟑 𝐚𝐧𝐬 𝟑
tout en assurant physiquement une distance de 𝐦𝐨𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝟐𝟎 𝐣𝐨𝐮𝐫
sectionnement satisfaisante électriquement afin
d’isoler la partie de l’installation en aval. (0,25 pt)
 Contacteur : permet d’ouvrir et de fermer un circuit
électrique à distance à travers l’excitation d’une
bobine de commande. (0,25 pt)
4. Critères de choix des contacteurs (0,5 pt)
 l’altitude au-dessus de 3 km ;
 la température ambiante si elle dépasse 55°C
autour de l’appareil ;
 la tension et le courant nominal d’emploi (Ue, Ie),
qui dépendent de la catégorie d’emploi ;
 le facteur de marche ;
 la durée de vie électrique ;
 le nombre de pôles, la nature et le nombre de
contacts auxiliaires ;
 la tension nominale de la bobine du contacteur.

Choix d’un relais thermique


1. Le relais thermique protège contre les
échauffements (surcharges) à travers le
fonctionnement de deux bilâmes de matériaux
différents (coefficient de température différent). 2.
Symbole général d’un relais thermique.

Choix du réglage du relais. Connaissant les


paramètres électriques du moteur que devra
protéger ce relais, on détermine le courant nominal
qui sera absorbé comme suit :
In = P /√3U cos φ = 15 /√3 × 0,38 × 0,8 = 28,4885 A
La zone de réglage est donc l’intervalle 23 – 32 A,
d’après les catalogues en annexes 4.
Choix d’un contacteur
1. Catégorie d’emploi du contacteur : Il s’agit d’un
moteur à cage et son fonctionnement est
considéré dans la catégorie de démarrage,
inversion, marche à coups. Ainsi d’après la
nature du récepteur et les conditions de
fermeture et ouverture, la catégorie du
contacteur est la catégorie AC4. 2.
2. Référence du contacteur. Connaissant la
catégorie et les caractéristiques du moteur à
alimenter, la référence du contacteur selon le
catalogue en annexe 5 est : 𝐋𝐂𝟏 −𝐃𝟐𝟓 3.
Catégorie d’emploi. Il s’agit d’un moteur qui
fonctionne dans la catégorie démarrage et
coupure du moteur lancé, donc de catégorie
AC3.
Nombre de manœuvres effectuées en 1 an et
5 mois.
1 an et 5 mois = 17 mois = 30 x 17 = 510 jours

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