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INTRODUCTION AUX INSTALLATIONS INDUSTRIELLES

Constitution des installations


Les installations industrielles des automatismes sont constituées de deux parties distinctes
appelées : circuit de puissance et circuit de commande.

1.Circuit de commande
Il comporte l’appareillage nécessaire à la commande des récepteurs de puissance. On trouve :

• La source d’alimentation ;
• Un appareillage d’isolement (sectionneur) ;
• Une protection du circuit (fusible, disjoncteur) ;
• Un appareillage de commande ou de contrôle (bouton poussoir, détecteur de grandeur
physique) ;
• Organe de commande (bobine du contacteur) ;
La source d’alimentation et l’appareillage du circuit de commande ne sont pas
nécessairement celle du circuit de puissance, elle dépende des caractéristiques de la
bobine.

2.Circuit de puissance
Il comporte l’appareillage nécessaire au fonctionnement des récepteurs de puissance suivant
un automatisme bien défini. On trouve :

• Une source de puissance (généralement réseau triphasé) ;


• Un appareillage d’isolement (sectionneur) ;
• Une protection du circuit (fusible, relais de protection) ;
• Appareillages de commande (les contacts de puissance du contacteur) ;
• Des récepteurs de puissance (moteurs).

3.Alimentation des installations


L’alimentation des installations se fait système triphasé qui permet également de créer des
champs magnétiques tournants qui sont à la base du fonctionnement des moteurs asynchrones
triphasés. Ce sont les moteurs les plus utilisés.

Une source triphasée est composée de trois générateurs monophasés 230 V ayant un point
commun le point neutre.

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Les appareillages de commande, de signalisation et de


protection
1.Disjoncteur
C’est un appareil de protection qui comporte deux relais : un relais magnétique qui protège
contre les courts-circuits et un relais thermique qui protège contre les faibles surcharges et
prolongées.

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2.Sectionneur
Sa fonction est d’assurer le sectionnement (séparation du réseau) au départ des équipements.
Dans la plupart des cas il comporte des fusibles de protection.

Le pouvoir de coupure est le courant maximal qu’un appareil de sectionnement peut


interrompre sans aucun endommagement. Le sectionneur n’a pas de pouvoir de coupure, il
doit être manipulé à vide.

3.Interrupteur sectionneur
L’interrupteur sectionneur a un pouvoir de coupure et peut être manipulé en charge.

3.Fusible
C’est un élément comportant un fil conducteur, grâce à sa fusion, il interrompt le circuit
électrique lorsqu’il est soumis à une intensité du courant qui dépasse la valeur maximale
supportée par le fil.

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Il existe plusieurs types de fusibles :

• gF : fusible à usage domestique, il assure la protection contre les surcharges et les


courts-circuits ;
• gG : fusible à usage industriel, il protège contre les faibles et fortes surcharges et les
courts-circuits. Il est surtout utilisé dans l’éclairage, le four et les lignes
d’alimentation ;
• aM : cartouche à usage industriel, pour l’accompagnement moteur, commence à réagir
à partir de 4xIN (IN courant prescrit sur le fusible), protège uniquement contre les
courts-circuits.

4.Relais thermique
Le relais de protection thermique protège les moteurs contre les faibles surcharges et
prolongées.

5.Le contacteur
Le contacteur est un appareil de commande capable d’établir ou d’interrompre le passage
de l’énergie électrique. Il assure la fonction COMMUTATION. En Technologie des
Systèmes Automatisés, ce composant est appelé préactionneur puisqu’il se trouve avant
l’actionneur dans la chaine des énergies.

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6.Bloc auxiliaire temporisé


Les blocs auxiliaires temporisés servent à retarder l’action d’un contacteur (lors de sa mise
sous tension ou lors de son arrêt).

7.Bloc de contacts auxiliaires


Le bloc de contact auxiliaire est un appareil mécanique de connexion qui s’adapte sur les
contacteurs. Il permet d’ajouter de 2 à 4 contacts supplémentaires au contacteur. Les contacts
sont prévus pour être utilisé dans la partie commande des circuits. Ils ont la même désignation
et repérage dans les schémas que le contacteur sur lequel ils sont utilisés (KA, KM…)

On trouve d’autres modèles d’associations de contacts

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8.Contacteur auxiliaire
Il ne comporte que des contacts de commandes

9.Les lampes de signalisation


Signalisation visuelle du fonctionnement normal du système, ou défauts.

10.Les vérins
Il existe deux sortes de vérins, ceux nommés simple effet et les autres qualifiés en double
effet.

• Vérins simple effet : Dans un vérin simple effet, la pression n’est envoyée que d’un
seul coté du piston, le rappel est effectué par un ressort.

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• Vérins double effet : Dans un vérin double effet, la pression est envoyée
alternativement de chaque coté du piston. On peut aussi citer les vérins sans tige, les
vérins à double tige, les vérins rotatifs etc…

11.Les capteurs
Le capteur est le composant qui permet d’informer la partie commande d’un état de la partie
opérative ou du milieu extérieur. Il prélève une information sur la grandeur physique de la
partie opérative et le convertit en une information exploitable par la partie commande. Les
états peuvent êtres prélevés sur les actionneurs, les adaptateurs, les effecteurs, les matières
d’œuvres. Les capteurs qui délivrent un signal binaire (0 ou 1) sont appelés détecteurs ou
capteurs Tout ou Rien (TOR).

De façon simplifiée on peut classer les capteurs en deux grandes catégories :

• Les capteurs avec contact : On peut principalement citer les interrupteurs de


position mécanique encore appelés détecteurs de position ou interrupteurs de fin
de course

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• Capteur sans contact :

On peut citer :

▪ Les capteurs inductifs


▪ Les capteurs capacitifs
▪ Capteurs photoélectriques

12.Les distributeurs
Le distributeur pneumatique a pour fonction de distribuer l’air dans les chambres du vérin en
fonctions des ordres qu’il reçoit.

Un distributeur est caractérisé par :

• Des cases qui indiquent le nombre de positions (2 ou 3)


• Des flèches et des Tés qui indiquent le nombre des orifices : 2, 3, 4 ou 5
• Le nombre de positions, généralement 2, définissant l’une l’état repos l’autre l’état
travail. Il est possible d’avoir 3 positions, il y aura alors 2 positions travail et une
position repos.
• Le type de commande du pilotage assurant le changement de position :
▪ Simple pilotage avec rappel par ressort
▪ Ou double pilotage
• La technologie de pilotage : pneumatique, électrique, électropneumatique ou
mécanique

a.Les distributeurs monostables


Un distributeur est dit monostable lorsque l’une de ses positions n’est pas maintenue. Un
ressort le ramène à sa position stable.

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b.Les distributeurs bistables


Un distributeur est dit bistable lorsqu’il possède 2 positions stables ; il n’a pas de ressort de
rappel.

Les moteurs asynchrones triphasés


1.Principe de fonctionnement

Le stator bobiné est composé de trois bobines qui créent trois champs magnétiques. Ces
bobines étant alimentées par un système de courants triphasés créent chacune un champ
magnétique variable. La composition de ces trois champs magnétique créent un champ
magnétique tournant qui entraine le rotor en rotation par la création d’une force
électromagnétique.

2.Détermination du couplage
A partir des indications données par la plaque signalétique et le réseau d’alimentation,
l’utilisateur doit coupler adéquatement les enroulements du stator soit en triangle soit en
étoile.

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➢ Si la plus petite tension de la plaque signalétique du moteur correspond à la


tension entre phase du réseau, on adopte le couplage triangle ∆ ;
➢ si la plus grande tension de la plaque signalétique du moteur correspond à la
tension entre phase du réseau, on adopte le couplage étoile Y

3.Couplage des enroulements sur plaque à bornes


On utilise des barrettes pour assurer le couplage choisi des enroulements sur la plaque à
bornes du moteur.

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PROCEDES DE DEMARRAGES DES MOTEURS

1.Problèmes de démarrage des moteurs asynchrones


Le branchement du moteur au réseau électrique peut se réaliser par :

➢ Démarrage direct : si le courant de démarrage n’entraine pas la détérioration des


enroulements du moteur ou l’installation accompagnant. Utilisé pour les moteurs de
faible puissance ;
➢ Utilisation d’un autre procédé de démarrage : s’il y a risque de détérioration des
enroulements du moteur ou l’installation accompagnant

2.Démarrage direct

Principe
Dans ce procédé de démarrage, le moteur asynchrone est branché directement au réseau
d’alimentation. Le démarrage s’effectue en un seul temps. Le courant de démarrage peut
atteindre 4 à 8 fois le courant nominal du moteur. Le couple de démarrage est important, et
peut atteindre 1.5 fois le couple nominal.

➢ Caractéristiques :

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Intensité : La courbe figure ci-dessus indique une surintensité de 4 à 8 fois l’intensité
nominale au moment du démarrage. Il en résulte une pointe d’intensité très
importante.
ID = 4 à 8IN
Couple moteur : Au moment du démarrage, le couple moteur est en moyenne de 1.5 à
2 fois le couple nominal.

TD=0.5 à1.5Tn

Démarrage semi-automatique un seul sens de marche


On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans un sens de marche avec un bouton
poussoir S1 et l’arrêter avec un bouton poussoir S0

Circuit de puissance et de commande :


NOMENCLATURE
Coté circuit de puissance
Q1 : sectionneur porte
fusible
KM1 : contacteur
F1 : relais thermique
Coté circuit de commande
F1 : fusible du circuit de
commande
S0 : bouton poussoir arrêt
S1 : bouton poussoir marche
KM1 : contact auto-
alimentation

Fonctionnement : Après avoir fermé le sectionneur, l’action sur S1 enclenche KM1


qui s’auto-alimente, l’arrêt est provoqué par S0 ou le déclenchement de F2.

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Démarrage direct semi-automatique deux sens de marche

On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans deux sens de rotation, par un bouton
poussoir S1 pour le sens 1, par un bouton poussoir S2 pour le sens 2 et un bouton poussoir S0
pour l’arrêt.

➢ Circuit de puissance et de commande :

➢ Fonctionnement : Une action sur le bouton poussoir S1 excite la bobine KM1, ce qui
provoque :
• Son auto-alimentation
• Le verrouillage du contacteur KM2
• L’alimentation du moteur et son démarrage dans un sens de rotation.

Un fonctionnement du relais magnétothermique ou une action sur le bouton poussoir S0


entraine la désexcitation de la bobine KM1 et l’arrêt du moteur.

Une action sur le bouton poussoir S2 excite la bobine KM2, ce qui provoque :

• Son auto-alimentation
• Le verrouillage du contacteur KM1

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• L’alimentation du moteur et son démarrage dans l’autre sens de rotation.

Une action sur le bouton poussoir arrêt S0 ou un fonctionnement du relais thermique F1 coupe
l’alimentation de la bobine KM2 ; le moteur s’arrête.

Remarque : il faut absolument un verrouillage électrique et mécanique des contacteurs KM1


et KM2 pour éviter les courts-circuits dans le circuit de puissance.

Avantages :
• Simplicité de l’appareillage
• Couple important
• Temps de démarrage minimal pour un moteur à cage
Inconvénients :
• appel de courant très important (4 à 8 fois de In)
• démarrage brutal
utilisation :
• moteur de petite puissance (P<5kW) ou de puissance faible par rapport à la
puissance du réseau
• machines ne nécessitant pas une mise en vitesse progressive
• machines nécessitant un bon couple de démarrage.

Démarrage direct semi-automatique deux sens de marche avec butée


de fin de course
On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans deus sens de rotation par l’action de
deux boutons poussoirs S1 pour le sens 1 et S2 pour le sens 2. Chaque sens est arrêté par une
butée de fin de course, respectivement S3 pour le sens 1 et S4 pour le sens 2. Un bouton
poussoir S0 arrête le moteur à n’importe quel instant.

Circuit de commande :

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2.1.1.5. Démarrage direct semi-automatique deux sens de marche avec
butée de fin de course et inversion de sens de rotation
Dans ce cas de démarrage, la butée S3 ou S4, une fois actionnée, elle change le sens de marche
du moteur.

Circuit de commande

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• Limitation du courant de démarrage
Contrairement au démarrage direct, le démarrage des moteurs de moyennes et fortes
puissances nécessite l’utilisation de procédés de limitation de courant de démarrage tout en
maintenant les performances mécaniques de l’ensemble moteur machine entrainée. Il existe
deux types d’actions :

Action sur le stator : consiste à réduire la tension aux bornes des enroulements
statoriques. On peut réaliser le démarrage par :
• Couplage étoile triangle ;
• Elimination des résistances statoriques ;
• Utilisation d’un autotransformateur.

Ce type d’action est utilisé pour les moteurs de moyennes puissances.

Action sur le rotor : consiste à augmenter la résistance rotorique au démarrage. On


peut réaliser le démarrage par :
• Elimination des résistances rotoriques ;
• Utilisation des moteurs à cage multiples…

Ce procédé de démarrage est accompagné en plus de la réduction du courant de démarrage,


d’une augmentation du couple de démarrage. Ce type de démarrage est utilisé pour les
moteurs de fortes puissances.

3.Démarrage étoile triangle

• Principe
Le démarrage s’effectue en deux temps :

• 1er temps : chaque enroulement du stator est alimenté sous une tension réduite en
utilisant le couplage étoile.il a le temps nécessaire pour que la vitesse du moteur
atteigne environ 80% de sa vitesse nominale ;
• 2ème temps : chaque enroulement du stator est alimenté par sa tension nominale
changeant le couplage au triangle.

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Ce type de démarrage est utilisé pour les moteurs à couplage triangle lors de leur
fonctionnement normal.
Exemple : un moteur 400 V/690 V sur un réseau 230 V/400 V

• Caractéristiques
Intensité :
La courbe In=f(N) nous montre que l’appel de courant au moment du démarrage est le
tiers de l’appel au démarrage direct en triangle.
ID≈1.3 à 2.6In

Couple :
Le couple étant proportionnel au carré de la tension appliquée (voir cours
𝑈
électrotechnique), la tension étant : le couple est sensiblement 3 fois plus faible
√3

qu’en démarrage direct, c’est-à-dire :

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Td=0.2 à 0.5 In

Démarrage étoile triangle semi-automatique un sens de marche


Circuits de puissance et de commande :

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Fonctionnement :
• Fermeture manuel de Q1 ;
• Impulsion sur S1 → fermeture de KM1 et KM3, le moteur démarre sous tension
réduite. Cela correspond à la ligne et au couplage étoile
• 3 secondes environs, on a ouverture du contact temporisé km1. Cela entraine la
désexcitation de KM3 et l’excitation de KM4. Le moteur est sous pleine
tension. On a alors ligne KM1 et couplage triangle KM4 ;
• Un déclanchement du relais thermique F1 ou un appui sur le bouton poussoir S0
entraine l’arrêt du moteur.

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Démarrage étoile triangle semi-automatique deux sens de marche
Circuit de puissance et commande :

4.Démarrage par élimination de résistances statoriques


Ce démarrage s’effectue en deux temps minimum :

▪ 1er temps : les enroulements du stator sont alimentés à travers des résistances (donc
sous tension réduite)
▪ 2ème temps : les enroulements du stator sont alimentés directement sous leur tension
nominale.

NB : le nombre de temps de démarrage est égal au nombre de série de résistances + 1

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• Caractéristiques

Intensité :

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Couple :

Démarrage par élimination de résistances statoriques un sens de marche


deux temps
➢ Circuit de puissance et de commande

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➢ Fonctionnement : après la fermeture du sectionneur Q1 :

Impulsion sur S1 → fermeture de KM1 ; démarrage du moteur, résistances insérées ;

Autoalimentation de KM1 par 1KM1 ;

Fermeture de KM2 par contact temporisé 2KM1 ;

Court-circuitage des résistances. Alimentation direct du moteur ;

Impulsion sur S2 → arrêt

➢ Avantages : La tension d’alimentation est très fortement réduite au moment du


démarrage car l’appel de courant reste important.

Lorsque le moteur s’accélère, l’intensité dans les résistances statoriques diminue. Ceci
entraine une réduction de la chute de tension aux bornes de ces résistances, donc un meilleur
couple qu’avec une tension constante comme c’est le cas dans un montage étoile-triangle.

➢ Inconvénients : L’intensité de démarrage reste élevée car elle est proportionnelle au


carré de la tension appliquée. On a de 4 à 5 fois l’intensité nominale.

Le couple de démarrage est diminué par rapport à un démarrage direct, il est de l’ordre de
0.75 fois le couple nominal.

➢ Emplois : Il convient aux machines dont le couple de démarrage est plus faible que le
couple nominal de fonctionnement. C’est le cas des machines à bois, machines-outils,
ventilateurs. On peut adapter la valeur des résistances au couple de démarrage à
obtenir.

5. Démarrage par élimination de résistances statoriques un sens de marche


trois temps
➢ Circuit de puissance :

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➢ Circuit de commande :

➢ Fonctionnement : Une impulsion sur le bouton poussoir S1 excite la bobine KM1


qui :
• S’autoalimente
• Met sous tension le moteur à travers deux jeux de résistances triphasées. Au bout de 3
s, le contact temporisé KM1 se ferme et excite la bobine KM2 ; celle-ci ferme ses
contacts de puissance qui court-circuitent la résistance triphasée R1 (2ème temps)
Après 3s, le contact temporisé KM2 se ferme et excite la bobine KM3 ; ses contacts de
puissance changent d’état et court-circuitent la résistance triphasée R2 (3ème temps)
Le moteur est alors alimenté sous tension nominale et le démarrage est terminé.
Une action sur le bouton poussoir S2 ou un fonctionnement du relais
magnétothermique coupe l’alimentation de toutes les bobines ; le moteur s’arrête.

Démarrage par élimination de résistances statoriques deux sens de marche


deux temps

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➢ Circuit de puissance :

➢ Circuit de commande :

Démarrage par élimination de résistances statoriques deux sens de marche


trois temps

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➢ Circuit de puissance :

➢ Circuit de commande

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5.Démarrage par autotransformateur
Ce démarrage qui consiste à utiliser un autotransformateur qui s’exécute en trois temps :
• 1er temps : le moteur est alimenté sous
une tension très réduite délivrée par
l’autotransformateur (autotransformateur
monté en étoile) ;
• 2ème temps : le moteur est alimenté sous
une tension réduite à travers une partie des
enroulements de l’autotransformateur
(ouverture du point étoile, seule la self de
la partie supérieure de l’enroulement limite le courant) ;
• 3ème temps : le moteur est alimenté sous sa tension nominale.

Caractéristiques
➢ Intensité : Le courant à l’intérieur de chaque
enroulement est réduit dans le rapport de la
tension. Souvent, plusieurs prises sont prévues
sur l’autotransformateur ce qui permet d’ajuster
la tension de démarrage, donc l’intensité en
fonction de la machine entrainée.

Pour obtenir au 2ème temps une valeur normale d’inductance,


l’autotransformateur possède souvent un entrefer.

Id=1.7 à 4 In

➢ Couple : Le couple est réduit


proportionnellement au carré de la tension.

On obtient un couple plus élevé avec une pointe


d’intensité plus faible que pour les autres procédés de
démarrage.

Td=0.4 à 0.85Tn

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Démarrage par autotransformateur un sens de marche
➢ Circuit de puissance :

➢ Circuit de commande :

➢ Fonctionnement : Une action sur le bouton poussoir S1 excite la bobine


KM1 qui :
• S’autoalimente
• Excite les bobines KM2 et KM4

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• Alimente le moteur à travers l’autotransformateur couplé en étoile.

Au bout de 3s, le contact temporisé KM2 s’ouvre et désexcite la bobine KM4 ; le moteur est
alimenté à travers une partie des enroulements de l’autotransformateur. Après 3s, le
contacteur KM1 ferme son contact temporisé ce qui provoque l’excitation de la bobine KM3
et la désexcitation de KM2 ; le moteur est alimenté alors sous sa tension nominale.

Une action sur le bouton poussoir arrêt ou un fonctionnement du relais magnétothermique


coupe l’alimentation du circuit de commande ; le moteur s’arrête.

Remarque : le démarrage par autotransformateur s’effectue en deux temps, mais le passage


du premier au deuxième temps s’opère sans coupure du courant dans le circuit de puissance ;
en plus, une partie de l’enroulement par son inductance limite le courant, avant d’être court-
circuitée par KM3.

Démarrage par autotransformateur deux sens de marche


➢ Circuit de puissance :

➢ Circuit de commande :

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➢ Avantage :
• Possibilité de choisir le couple de démarrage
• Réduction, dans le même rapport, du couple et de l’appel de courant
• Démarrage en trois temps sans coupure
➢ Inconvénients : Prix d’achat élevé, il faut un transformateur spécial et trois
contacteurs
➢ Emplois : Ce système présente le plus d’avantages techniques. Il est utilisé, en
général, pour les machines de puissance supérieure à 100kW et convient bien pour les
compresseurs rotatifs à piston, les pompes, les ventilateurs.

6.Démarrage par élimination de résistances rotoriques

Principe
Ce type de démarrage est utilisé pour les moteurs à rotor bobiné dont les enroulements sont
couplés en étoile, et les trois sorties sont soudées à des bagues fixées sur l’arbre du moteur
auxquels on peut insérer des résistances à l’aide de balais frotteurs.

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Ce démarrage consiste à alimenter le stator du moteur par la tension nominale et éliminer les
résistances rotoriques en plusieurs temps (trois temps au minimum).

1er temps : on insère la totalité des résistances dans les enroulements du rotor.

2ème temps : on diminue la résistance du circuit rotor en éliminant une partie des résistances
insérées.

3ème temps : on élimine toutes les résistances rotoriques en court-circuitant les enroulements
du rotor.

Caractéristiques
➢ Intensité : Le courant absorbé est sensiblement
proportionnel au couple fourni ou très peu
supérieur

Exemple pour un couple de démarrage Cd=2.5Cn,


l’intensité sera sensiblement de 2In.

Id<2.5In

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Couple : On obtient fréquemment des couples de
démarrage égaux à 2.5 fois le couple nominal sans
surintensité excessive. On peut encore réduire les
pointes de surintensité en augmentant le nombre de
temps de démarrage.

Td<2.5Tn

. Démarrage par élimination de résistances rotoriques un sens de marche


trois temps
➢ Circuit de puissance :

➢ Circuit de commande :
Solution 1

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Solution 2

➢ Fonctionnement :

Démarrage par élimination de résistances rotoriques deux sens de marche


deux temps
➢ Circuit de puissance :

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➢ Circuit de commande :

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Démarrage par élimination de résistances rotoriques deux sens de marche
trois temps
➢ Circuit de puissance :

➢ Circuit de commande :

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➢ Avantages :
• L’appel de courant est, pour un couple de démarrage donné, le plus faible par rapport à
tous les autres modes de démarrage.
• Possibilité de choisir, par construction, le couple et le temps de
démarrage.
➢ Inconvénients :
• Nécessite un moteur à rotor bobiné plus onéreux et moins
robuste qu’un moteur à cage.
• Equipement nécessitant autant de contacteurs et de résistances
que de temps de démarrage.
➢ Emplois : Dans tous les cas difficiles nécessitant des démarrages longs et fréquents et
aux machines demandant une mise en vitesse progressive.

. Les différents types de moteurs à double vitesse et leur système de


commande
Certains moteurs sont conçus pour tourner à deux vitesses différentes :

➢ Soit avec deux enroulements séparés ; dans ce cas les deux vitesses sont
obtenues indépendamment l’une de l’autre ;
➢ Soit avec le même enroulement dans lequel on connecte à l’envers une
bobine sur deux de chaque phase, on obtient deux vitesses dont l’une est le
double de l’autre.

Moteur asynchrone triphasé à deux vitesses par enroulement indépendant


Le MAS triphasé comporte sur le stator, deux groupes d’enroulements indépendants
l’un de l’autre. Pour obtenir deux vitesses différentes, il faut choisir soit le 1er soit le
2ème groupe d’enroulements. Le rapport de vitesse entre ces deux groupes
d’enroulements peut être quelconque et dépend de la construction des enroulements
(nombre de spires….).
La plaque à bornes de ce moteur comporte six bornes. Le couplage des deux
enroulements du stator est effectué par le constructeur qui utilise le couplage étoile.
L’alimentation des bornes U1, V1 et W1 donne la 1ère vitesse de rotation.
L’alimentation des bornes U2, V2 et W2 donne la 2ème vitesse de rotation.

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➢ Circuits de puissance et commande un sens de marche :

➢ fonctionnement :
Une action sur le bouton poussoir S2 excite la bobine KM1 qui s’auto-alimente,
verrouille le contacteur KM2, ferme ses contacts de puissance ; le moteur démarre.
Remarque : pour changer de vitesse ou de sens de rotation, il faut obligatoirement
appuyer sur le bouton poussoir arrêt S1.

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➢ Circuits de puissance et de commande deux sens de marche :

Moteur à deux vitesses par couplage des enroulements du stator (Moteur


Dahlander)
La vitesse d’un MAS triphasé peut être choisie en faisant varier le nombre de pôles du
stator sous les conditions suivantes :

• Le MAS est du type rotor à cage d’écureuil


• Chaque enroulement du stator possède deux demi-bobines

Le nombre de paires de pôles est modifié en couplant différemment les demi-bobines du


stator. Ces couplages, dont le nombre est limité, ne peuvent donner que deux vitesses fixes
qui possèdent un rapport de deux. La grande vitesse sera le double de la petite vitesse.

La plaque à bornes ne comporte que six bornes. Nous avons en :

• En petite vitesse PV couplage triangle-série


• En grande vitesse GV couplage étoile-parallèle

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L’alimentation de la PV se fera sur les bornes U1, V1 et W1 ; alors que celle de la GV se fera
sur les bornes U2, V2 et W2 avec un point étoile sur les bornes U1, V1 et W1.

➢ Circuit de puissance un sens de marche :

➢ Circuit de commande un sens de marche :

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➢ Fonctionnement :

Le moteur étant à l’arret, nous avons deux possibilités :

• Une action sur le bouton poussoir petite vitesse S1 provoque l’excitation de la bobine
KM1 qui s’auto-alimente ; ses contacts de puissance se ferment et le moteur démarre
en PV
• Une action sur le bouton poussoir grande vitesse S2 provoque l’excitation des bobines
KM2 et KM3 qui s’auto-alimentent. Leurs contacts de puissance se ferment et le
moteur démarre en GV.

L’arret de la rotation du moteur est obtenu :

• Soit par une action sur le bouton poussoir arret S3


• Soit par le fonctionnement du relais thermique F1 PV
• Soit par le fonctionnement du relais thermique F2 GV

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• Les contacteurs KM1, KM2 et KM3 possèdent des verrouillages mécanique et
électrique pour éviter les courts-circuits dans les circuits de puissance (fermeture
simultanée de KM1 et KM3).

Pour passer de la PV à la GV ou inversement, il faut obligatoirement appuyer sur le bouton poussoir


arret.

• Circuit de puissance deux sens de marche :

➢ Circuit de commande :

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FREINAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES

Introduction
Il existe plusieurs procédés de freinage pour moteurs asynchrones. Il faut distinguer :

➢ Le freinage avec arrêt immédiat obtenu à l’aide de moteurs spéciaux (moteur frein) ;
➢ Freinage par ralentissement applicable à tous les types de moteurs asynchrones.

1.Utilisation d’un moteur frein : action sur le rotor

Principe
Ce sont des moteurs comportant un dispositif de freinage mécanique (mâchoires, disques,
etc.…) commandé par un électro-aimant. Il en existe deux types :

➢ A appel de courant : nécessite une alimentation électrique indépendante de celle du


moteur.
➢ A manque de courant : le frein est actionné mécaniquement (système de ressorts au
repos), il est souvent utilisé pour des raisons de sécurité : lorsque le moteur n’est pas
alimenté (arrêt normal ou arrêt d’urgence) le freinage est réalisé.

L’électro-aimant est alimenté en triphasé, branché en parallèle sur les enroulements


statoriques.

Remarque : on obtient avec ce dispositif un freinage brutal avec un maintien en position


(blocage). Il existe des moteurs freins avec un électro-aimant alimenté en courant redressé par
l’intermédiaire d’un pont de diodes.

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Moteur frein à manque de courant
➢ Circuit de puissance et de commande :

Moteur frein à appel de courant


➢ Circuit de puissance et de commande :

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Freinage par contre courant : action sur le stator

Principe
Après avoir coupé l’alimentation, pour arrêter plus rapidement le rotor, on inverse deux
phases pour l’inversion du champ tournant donc ralentissement du rotor.

Remarques :

• C’est un mode de freinage très efficace. Le ralentissement est violent ;


• Ce freinage doit être interrompu dès l’arrêt du rotor sinon risque de redémarrer dans le
sens inverse ;
• Il n y a pas de blocage.

Circuits de puissance et de commande dans le cas d’un moteur en court-


circuit

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:

➢ Fonctionnement : un appui sur S1 excite la bobine du contacteur KM1, ce qui


provoque l’alimentation du moteur.
Dès que le moteur commence sa rotation, le contact du capteur de vitesse (S4) se ferme
et prépare le freinage du moteur.
Une action sur le bouton poussoir S2 entraine la désexcitation de la bobine KM1
(coupure de l’alimentation du moteur) et l’excitation de la bobine du contacteur KM2 ;
le moteur est réalimenté avec une inversion de deux phases et se trouve donc freiné.
Lorsque sa vitesse de rotation est nulle, le capteur S4 ouvre son contact, la bobine KM2
se désexcite et empêche la rotation du moteur en sens inverse.

Remarque :

▪ il faut absolument un verrouillage électrique et mécanique entre les deux contacteurs


afin d’éviter les courts-circuits.
▪ Lors du freinage, le moteur n’est pas protégé par le relais thermique.
▪ Si le relais thermique fonctionne, le moteur n’est pas freiné

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Circuits de puissance et de commande dans le cas d’un moteur à bagues
Tout comme pour le démarrage, les résistances rotoriques sont mises en service, durant le
freinage, afin de limiter le courant absorbé par le moteur

Schéma de principe et circuits de puissance et de commande

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Frein par injection de courant continu

Principe
On déconnecte les enroulements du stator, puis on les alimente avec une source de tension
redressée. Le champ tournant est remplacé par ainsi par un champ fixe (créé par la source de
tension redressée) qui provoque le ralentissement du rotor.

Remarque :

• Il n y a toujours pas de blocage ;


• Le courant de freinage est de l’ordre 1.3 IN. la valeur moyenne de la tension redressée
dépasse rarement 20 V pour ne pas provoquer d’échauffement excessif ;
• Les résistances rotoriques sont remises en service.

Avantage : pas de risque de démarrage dans l’autre sens

Inconvénient : il faut couper le courant dans le stator pour éviter l’échauffement.

➢ Circuits de puissance et de commande

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