Vous êtes sur la page 1sur 171

REPUBLIQUE DU BENIN

UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI


ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI

Département du GENIE CIVIL Mémoire de fin de formation en vue de


Option : Bâtiments et Travaux Publics l’obtention du Diplôme d’Ingénieur de
ème
Année d’étude : 5 Année
Conception en Génie Civil

Thème du mémoire :

Elève-Ingénieur : Anicet DANSOU

Maitre de mémoire : Pr. Mohamed GIBIGAYE

6 ème promotion
Année académique 2012-2013
L’homme a beaucoup à savoir et peu à vivre et il ne vit pas s’il ne sait rien.
Baltasar Gracian

i
Certification

Je certifie que ce mémoire a été conduit et réalisé sous ma direction par


Monsieur DANSOU Anicet au département de Génie Civil de l’Ecole Po-
lytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) à l’Université d’Abomey-Calavi (Répu-
blique du Bénin).

Le maître de mémoire,

Pr. GIBIGAYE Mohamed


Maître de Conférence des universités, CAMES
Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

ii
Dédicaces


c Anicet D. , 2013

A mes parents,

Que cette œuvre représente le fruit de vos efforts.

iii
Remerciement

e document a été réalisé grâce à l’appui, à l’engagement, au soutien et à


C la collaboration de nombreuses personnes physiques et morales à qui je
formule ici mes sincères remerciements et ma profonde gratitude ;

– Dieu Tout-Puissant, notre Créateur, Gloire à Toi pour tous tes bienfaits ;

– Pr. Félicien AVLESSI, Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-


Calavi, pour le cadre et les moyens mobilisés pour notre formation ;

– Pr. Mohamed GIBIGAYE, mon maître de mémoire. Merci pour vos ap-
ports, vos conseils, vos analyses pertinentes, votre implication personnelle
malgré vos multiples charges ; Encore : « Merci ! » ;

– Pr. Martin AÏNA, Enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi,


Chef du Département de Génie Civil de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-
Calavi. ;

– Pr. Edmond C. ADJOVI, Enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-


Calavi, Ancien Chef du Département de Génie Civil de l’Ecole Polytech-
nique d’Abomey-Calavi ;

iv
Remerciement

– Dr. Ing. Adolphe TCHEHOUALI, Enseignant-chercheur à l’Université


d’Abomey-Calavi, Ancien Chef du Département de Génie Civil de l’Ecole
Polytechnique d’Abomey-Calavi ;

– Enseignants de l’EPAC, et en particulier ceux du département de génie-


civil, merci pour la qualité de l’enseignement ;

– Ing. Marcellin BOCOVE, Mon parrain, Directeur technique de l’AGence


d’Exécution Des Travaux URbains (AGETUR). Merci pour votre soutien.
Vous êtes un modèle de réussite que j’aimerais suivre ;

– Ing. Prosper ZOHOUNGBOGBO, merci pour vos conseils et pour


m’avoir confié de vraies responsabilités lors du stage très enrichissant
effectué dans votre bureau d’études ;

– Ing. AHOUANSOU Zinsou Côme, merci pour avoir accepté sponta-


nément de travailler avec moi ;

– Ing. TOBOSSOU Mario Charly, merci pour avoir accepté spontané-


ment de travailler avec moi ;

– Ing. Firmine H., Roméo H., et Carmélia G., du bureau d’études ACS
Sarl (L’ACIER Conseils & Services Sarl), vous forgez mes premiers pas
dans la profession ;

Je voudrais aussi remercier d’une façon toute particulière :

– Père Juan José Gomez SERRANO, pour son soutien au cours de ma


formation ;

– M. Emile G., pour son soutien au cours de ma formation ;

– Mes tuteurs, Georgette H., Luc H., Epiphane H., et toute la famille
HOUETOUNGAN ;

v/144
Remerciement

– Ma sœur Mariette DANSOU ;

– Mes amis Joseph F., Christian V., Blaise H., Lévis A. Frank A.,
Florentio S., Boris K. et à travers eux toute la 6ème promotion des
Ingénieurs de conception de l’EPAC ;

vi/144
Résumé

e présent mémoire concerne la programmation du dimensionnement de


L certains éléments de structure en béton armé selon l’Eurocode 2 sous
Microsoft Excel. Il a pour but, au delà de la possibilité de faire le calcul, de
permettre de générer des notes de calcul et des plans d’exécution.

Les méthodes de calcul selon l’Eurocode 2 sont utilisées avec les publications
de divers auteurs.

Ensuite, à l’aide du logiciel Microsoft Excel, version 2010, les étapes de


l’analyse des éléments de structure sont programmées. Grâce aux feuilles et
cellules que contient un classeur, et surtout du fait qu’Excel intègre de puissants
outils mathématiques et une interface de programmation en Visual Basic pour
Applications, les étapes du dimensionnement des éléments porteurs, la gestion
des notes de calcul sous Microsoft Office Word et des plans d’exécution sous
Autodesk AutoCAD, sont automatisées.

Une étude comparative est effectuée pour valider les résultats du logiciel
conçu et pour confronter l’Eurocode 2 au règlement BAEL.

vii
Résumé

Le logiciel conçu est simple d’utilisation et traite une quantité importante


de calculs en un temps extrêmement réduit : il produit des résultats d’analyse,
des notes de calcul et des plans d’exécution, presque instantanément après la
demande.

Mots clés : Structure, Béton Armé, Eurocode 2, Excel.

viii/144
Abstract

he present report concern the programming of the calculation of some


T structural elements in reinforced concrete using the Eurocode 2. It aim
to, beyond of the possibility of making the calculation, to enable the producing
of calculation notes and execution plans.

The calculation methods according to Eurocode 2 are used with the publi-
cations of various authors.

Then, using the software Microsoft Excel, version 2010, the stages of the
analysis of structural elements were programmed.
Thanks to the sheets and cells which a workbook contains, and especially
owing to the fact that Excel integrates powerful mathematical tools and an
interface of programming in Visual BASIC for Applications, we automated the
stages of the calculation of the carrying elements, the management of the
notes of calculation under Microsoft Office Word and of the execution plans
under Autodesk AutoCAD.

ix
Abstract

A comparative study is performed to validate the results of the conceived


software and to confront Eurocode 2 with BAEL regulation.

The conceived software is simple of use and treats a significant quantity of


calculations in an extremely reduced time : it produces analysis results, notes
of calculation and execution plans, almost instantaneously after the request.

Keys words : Structure, Reinforced concrete, Eurocode 2, Excel.

x/144
Sommaire

Certification ii

Dédicaces iii

Remerciement iv

Résumé vii

Abstract ix

Sommaire x

Liste des figures xiii

Liste des tableaux xv

Liste des symboles et abréviations xvii

Introduction générale xxii

Revue bibliographique xxiv

xi
Sommaire

Objectif général et résultats attendus xxv

1 Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2 1


1.1 Les Eurocodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Tirants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.4 Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.5 Semelles Isolées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.6 Semelles Filantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

2 Méthodologie de conception du logiciel 47


2.1 Langage de conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.2 Structure du logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
2.3 Programme VBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

3 Guide d’utilisation 56
3.1 Prise en main . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.2 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.3 Données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.4 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.5 Les boutons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.6 Protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.7 Calcul de Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.8 Calcul de Tirants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.9 Calcul de Semelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.10 Calcul de Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

xii/144
Sommaire

3.11 Vérification à l’effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . 81

4 Etude comparative et Validation du logiciel 85


4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.2 Etude de Poutres : Moment fléchissant . . . . . . . . . . . . 86
4.3 Etude de Poutres : Effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . 90
4.4 Etude d’un Tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.5 Etude de Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
4.6 Etude d’une Semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
4.7 Etude comparative BAEL Eurocode . . . . . . . . . . . . . . 97

Conclusions et perspectives 99

Bibliographie 100

Annexes 101

A Organigrammes de calcul 102

B Notes de calcul 120

C Classes d’exposition 125

D Tableaux Eurocode 2 127

E Plan d’exécution 138

Table des Matières 140

xiii/144
Liste des figures

1.1 Poutre sollicitée en flexion simple . . . . . . . . . . . . . . . 9


1.2 Section de poutre en flexion simple . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Diagrammes Flexion simple ELS . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4 Diagramme des déformations (Flexion simple ELU) . . . . . . 12
1.5 Diagramme des contraintes (Flexion simple ELS) . . . . . . . 13
1.6 Effort de glissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.7 Contraintes tangentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.8 Contraintes tangentes sur un plan perpendiculaire au plan moyen 17
1.9 prisme de base carrée au-dessous de l’axe neutre . . . . . . . 19
1.10 Contraintes s’exerçant sur la prisme . . . . . . . . . . . . . . 20
1.11 Conséquences des contraintes au voisinage des appuis . . . . 20
1.12 Semelle Isolée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.13 Semelle : Méthode du moment au nu du poteau ou à l’axe avec
écrêtage du moment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.14 Etude du poinçonnement (poteau circulaire) . . . . . . . . . 41
1.15 Modèle pour l’effort de traction vis-à-vis des fissures inclinées 42
1.16 Longueur d’ancrage des semelles . . . . . . . . . . . . . . . 44

xiv
Liste des figures

2.1 L’éditeur de macro : Visual Basic Editor (VBE) . . . . . . . . 49

3.1 Activation des macros à l’ouverture du logiciel . . . . . . . . 57


3.2 Activation de la librairie AutoCAD . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.3 Menu Principal du logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.4 Les cellules de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.5 Les cellules de résultats et le bouton "Notes de calcul" . . . . 61
3.6 Les boutons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

xv/144
Liste des tableaux

1.1 Contrainte limite de traction (Diagramme à palier incliné) . . 23


1.2 Comparaison des méthodes de calcul des semelles . . . . . . 33

4.1 Résultats : Poutre rectangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . 87


4.2 Résultats : Poutre en T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.3 Résultats : Effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
4.4 Résultats : Tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.5 Résultats : Poteau rectangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . 93
4.6 Résultats : Poteau circulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.7 Résultats : Semelle de fondation . . . . . . . . . . . . . . . . 97

xvi
Symboles et abréviations

xvii
Symboles et abréviations

Majuscules latines
Notations Significations
Ac Aire de la section droite (béton seul)
As Aire totale des armatures longitudinales tendues
As,min Section minimale d’armatures dans la zone tendue
Asw Section d’une nappe d’armatures d’âme
Asl Aire totale des armatures longitudinales tendues
As2 Aire totale des armatures longitudinales comprimées
Ec,ef f Module d’élasticité effectif tangent du béton
Ecm Module de déformation instantanée du béton
Es Module d’élasticité de l’acier
Icf Moment d’inertie de la section droite fissurée (section homogène réduite)
Ich Moment d’inertie de la section droite non fissurée (section homogène non
réduite)
Mlu Moment limite ultime
Mrc Moment résistant béton
MT ser Moment fléchissant de service de référence pour le calcul des sections en
T
MT u Moment fléchissant ultime de référence pour le calcul des sections en T
MEd Moment fléchissant ultime
NEd Effort normal de compression à l’ELU
VEd Effort tranchant de calcul à l’ELU dû aux charges appliquées
VRd,c Effort tranchant résistant de calcul d’un élément sans armatures d’effort
tranchant
VRd,max Effort tranchant de calcul maximal pouvant être supporté sans provoquer
l’écrasement des bielles de béton comprimé
VRd,s Effort tranchant de calcul pouvant être supporté par un élément avec
armatures d’effort tranchant travaillant à la limite d’élasticité

xviii/144
Symboles et abréviations

Minuscules latines
Notations Significations
be f f Largeur participante de la table de compression d’une section en T
bw Largeur d’une section rectangulaire, largeur de l’âme d’une section en T
cnom Enrobage nominal
d Distance du centre de gravité des armatures tendues à la fibre la plus
comprimée d’une section droite
d0 Distance du centre de gravité des aciers comprimés à la fibre de béton la
plus comprimée
fcd Contrainte de compression du béton correspondant à la partie rectiligne
du diagramme parabole-rectangle
fck Résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours
fcm Résistance moyenne à la compression du béton à 28 jours
fctd Résistance de calcul en traction du béton
fctk,0,05 Résistance caractéristique à la compression d’ordre 0,05
fctm Résistance à la traction du béton à 28 jours
fcu Contrainte uniforme de compression du béton
fyd Résistance de calcul des armatures (limite d’élasticité)
fyk Limite d’élasticité des aciers
fywd Résistance de calcul des armatures d’âme (limite d’élasticité)
fywk Limite d’élasticité des aciers transversaux
h Hauteur totale d’une section
hf Épaisseur de la table de compression d’une section en T
l0 Hauteur utile d’un poteau (longueur de flambement)
s Espacement des cours d’armatures d’âme
scl,t Espacement des armatures transversales d’un poteau
scl,tmax Espacement maximal des armatures transversales d’un poteau
sl,max Espacement longitudinal maximal des armatures d’effort tranchant
st,max Espacement transversal maximal des armatures d’effort tranchant
z Bras de levier des forces élastiques
zc Bras de levier de la résultante des contraintes de compression du béton
par rapport aux aciers tendus à l’ELU

xix/144
Symboles et abréviations

Majuscules et minuscules grecques


Notations Significations
α Inclinaison des armatures d’âme sur la ligne moyenne
αe Coefficient d’équivalence
αu Hauteur relative de l’axe neutre à l’ELU
α1 Hauteur relative de l’axe neutre à l’ELS
c Raccourcissement de la fibre la plus comprimée d’une section
cu2 Raccourcissement relatif maximal en flexion du béton dans le diagramme
parabole-rectangle
cu3 Raccourcissement relatif maximal en flexion du béton dans le diagramme
bi-linéaire
yd Allongement des aciers tendus lorsque leur contrainte est égale à leur
limite d’élasticité
l Allongement des aciers tendus
s2 Raccourcissement des aciers comprimés
ud Allongement maximal relatif de l’acier tendu dans le cas du diagramme
à palier incliné
φ(t, t0) Coefficient de fluage
φ Diamètre d’une barre d’acier
γc Coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du béton
γs Coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des aciers
λ Élancement
µcu Moment fléchissant ultime réduit
µlu Moment fléchissant limite ultime réduit
µrc Moment résistant béton réduit
ρl Pourcentage d’armatures longitudinales
ρw Pourcentage d’armatures transversales
σc Contrainte limite de compression du béton à l’ELS
σs Contrainte limite de traction de l’acier à l’ELS

xx/144
Symboles et abréviations

Abréviations
Abréviations Significations
AN Annexe Nationale
ANF Annexe Nationale française
AutoCAD Autodesk AutoCAD
BA Béton Armé
BAEL Béton Armé aux États Limites
BPEL Béton Précontraint aux États Limites
BS British Standards (Norme Britannique)
CCBA 68 Calcul des Constructions en Béton Armé de 1968
CE Communauté Européenne
CSTB Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
DIN (Deutsches Institut fur Burggranfenstr) (Institut Allemand de Nor-
malisation)
DTU Documents Techniques Unifiés
EC Eurocode
ELU État Limite Ultime
ELS État Limite de Service
EN European Norm (Norme Européenne)
Excel Microsoft Excel
FFB Fédération Française du Béton
NF Norme française
RDM Résistance des matériaux
Robot Autodesk Robot Structural Analysis
VBA Visual Basic pour Applications
VBE Visual Basic Editor (Editeur de Visual Basic)

xxi/144
Introduction générale

Pour parvenir à un développement durable, il faut faciliter les échanges


entre les Etats. C’est justement dans le but d’offrir un langage commun entre
les nations que les normes Eurocodes ont vu le jour. Depuis quelques années,
le génie civil connaît donc une période de transition en matière de règles de
conception et de calcul de structures. Les normes Eurocodes bouleversent ainsi
les habitudes des ingénieurs, comme le passage du CCBA 68 au BAEL.
Certains logiciels de calcul de structure ont alors intégré les Eurocodes en
tant que norme de dimensionnement des structures. En revanche, la licence
d’utilisation de la quasi-totalité de ces logiciels est très chère. De plus l’ingé-
nieur, s’intéresse souvent à la manière dont le calcul est effectué sans obtenir de
réponse satisfaisante, sauf s’il a une très bonne maîtrise du logiciel et surtout
de ses méthodes de calcul. Aussi la modification des paramètres constituant
les données à traiter font que l’ingénieur se perd souvent dans les menus et
sous menus de ces logiciels.
Un logiciel simple, qui permet à l’utilisateur de modifier sans difficultés
les paramètres, de comprendre clairement comment les calculs sont effectués

xxii
Introduction générale

pour être convaincus des résultats et mieux les ajuster, serait donc utile aux
ingénieurs du génie civil.
Excel est un tableur créé par la société Microsoft. De nos jours, il est très
rare d’acheter un ordinateur sans avoir la suite Microsoft office livrée avec.
Compte tenu de sa simplicité, et du fait qu’il met à la disposition de l’utilisateur
des fonctionnalités très avancées, il est très utilisé dans presque toutes les
entreprises, pour : les calculs répétitifs, les devis, la comptabilité, etc.
Par ailleurs, le béton est le matériau de construction le plus utilisé au monde,
que ce soit en bâtiment ou en travaux publics. Pour promouvoir les Eurocodes,
il est donc judicieux de commencer par le calcul des structures en béton.
Dans cette étude, on utilisera donc les atouts du tableur Excel pour conce-
voir un logiciel simple pour le calcul des éléments de structure en béton armé
selon l’Eurocode 2.

xxiii/144
Revue bibliographique

Plusieurs auteurs ont orienté leurs réflexions sur le calcul des éléments struc-
turaux en béton sur le logiciel Excel. Depuis l’avènement des Eurocodes, plu-
sieurs guides d’application ont été réalisés.
C’est ainsi que, l’expert consultant Henry THONIER a conçu, en 2008, pour
le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) des guides d’appli-
cations des Eurocodes, traduits sur Excel 2003. Notons qu’il faut acheter les
guides avant de pouvoir utiliser les feuilles de calcul.
Jérôme FONTAINE a conçu, en 2011, un programme Excel utilisant des
fonctions créées en « python » pour le calcul des poteaux et des semelles
isolées sous charge centrée.
Ces différentes études et d’autres encore, traitent du calcul des éléments
structuraux en béton selon l’Eurocode 2 sous le logiciel Excel. Cependant elles
ne fournissent pas un logiciel simple et complet permettant de dimensionner
les ouvrages courants en béton armé.

xxiv
Objectif général et résultats attendus

L’objectif général vise à travers la réalisation d’un logiciel sous Microsoft


Office Excel, à s’approprier la démarche relative au calcul des éléments de
structures en béton armé selon l’Eurocode 2.
A la fin de cette étude : Les principes de dimensionnement des éléments
structuraux courants selon l’Eurocode 2 seront acquis.
Un logiciel de calcul des éléments de structure en béton armé selon l’Euro-
code 2 sera réalisé, sous Excel.
Une étude comparative pour valider les résultats du logiciel sera faite.

xxv
Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2
1

Contenu
1.1 Les Eurocodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

1.2 Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.3 Tirants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

1.4 Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

1.5 Semelles Isolées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

1.6 Semelles Filantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

1
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.1 Les Eurocodes

1.1.1 Présentation

es Eurocodes constituent un ensemble intégré de normes européennes se


L rapportant à la conception et au dimensionnement des bâtiments et des
ouvrages de génie civil, y compris leurs fondations et leur résistance aux actions
sismiques. Ils sont basés sur l’expérience nationale et la recherche des différents
pays de l’Union Européenne ainsi que sur la connaissance des organisations
techniques et scientifiques internationales.
Le programme des Eurocodes structuraux constitue un ensemble de textes
cohérents dans le domaine de la construction. Il comporte les normes suivantes,
chacune étant, en général, constituée d’un certain nombre de parties :

– EN 1990 Eurocode 0 : Bases de calcul des structures,

– EN 1991 Eurocode 1 : Actions sur les structures,

– EN 1992 Eurocode 2 : Calcul des structures en béton,

– EN 1993 Eurocode 3 : Calcul des structures en acier,

– EN 1994 Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton,

– EN 1995 Eurocode 5 : Calcul des structures en bois,

– EN 1996 Eurocode 6 : Calcul des structures en maçonnerie,

– EN 1997 Eurocode 7 : Calcul géotechnique,

– EN 1998 Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux


séismes,

– EN 1999 Eurocode 9 : Calcul des structures en aluminium.

2/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

L’Eurocode 2, pour sa part, comporte les parties suivantes :

– Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments,

– Partie 1-2 : règles générales-Calcul du comportement au feu,

– Partie 2 : ponts en béton-Calcul et dispositions constructives,

– Partie 3 : silos et réservoirs.

Les Eurocodes structuraux constituent des normes européennes transpo-


sables en normes nationales dans les pays suivants : Allemagne, Autriche, Bel-
gique, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hon-
grie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège,
Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Slovaquie,
Slovénie, Suède et Suisse.

Les normes nationales transposant les Eurocodes comprennent la totalité du


texte des Eurocodes (toutes annexes incluses). Ce texte peut être précédé d’une
page nationale de titres et par un avant-propos national, et éventuellement suivi
d’une Annexe nationale. Ces normes nationales sont amenées à se substituer
aux textes réglementaires correspondants en vigueur dans les pays européens
cités ci-dessus. Ainsi, en France, l’Eurocode 2 a déjà remplacé définitivement
les Règles BAEL 91 pour le béton armé et BPEL 91 pour le béton précontraint
en mars 2010. L’ensemble des Eurocodes est disponible avec leurs Annexes
nationales.

A qui les Eurocodes sont-ils destinés ?


Il est clair que c’est avant tout pour l’ingénieur de stabilité que les Euro-
codes ont de l’importance, lorsqu’il doit calculer et concevoir des bâtiments et

3/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

autres structures. Mais les Eurocodes sont également importants pour d’autres
partenaires du processus de construction et ce pour plusieurs raisons.

– Pour obtenir le marquage CE (Communauté Européenne), les producteurs


et négociants doivent, dans le système européen, apporter la preuve de
la conformité de leurs produits à la norme de produit européenne. Ce
processus, qui a déjà démarré pour une petite minorité de produits, est
coordonné, en Belgique, par les organismes de certification existants. Les
normes de produits relatives à un très grand nombre de produits à fonction
portante (les linteaux, les éléments de plancher préfabriqués, les matériaux
de maçonnerie, les poutrelles en acier et les palplanches etc.) renvoient
aux Eurocodes en tant que moyen de prouver la Résistance mécanique et
la stabilité ainsi que la Résistance au feu du produit.

Même si les Eurocodes ont été élaborés, en première instance, pour


garantir l’aptitude de structures entières, ils servent aussi à en faire autant
au niveau du produit. En outre, comme les producteurs ont des clients
qui travaillent avec les Eurocodes, ils devront adapter leur documentation
technique et éventuellement leur processus de production à la terminologie
et à la classification des produits selon les Eurocodes.

– Les Eurocodes ont aussi leur importance pour les entrepreneurs. Tout
d’abord parce qu’ils comprennent plusieurs règles de mise en œuvre, tout
au moins dans la mesure où elles sont indispensables pour justifier les
hypothèses de calcul utilisées. Mais ce sont surtout les nouveaux détails
constructifs (les règles concernant l’enrobage du béton, l’ancrage et le
recouvrement des armatures, les tolérances de pose etc.) et les nouvelles

4/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

spécifications relatives aux matériaux de construction (la classe de résis-


tance du béton, la désignation des armatures, la résistance en compression
des maçonneries etc.) qui exigeront des efforts de la part des entrepre-
neurs.

– Etant donné que les architectes communiquent avec les ingénieurs et les
entrepreneurs, ils devront inévitablement se familiariser avec les Euro-
codes.

Avantage des Eurocodes

Les avantages des Eurocodes sont considérables et nous pouvons citer :

– Niveau de sécurité uniforme des constructions,

– Critères de conception et méthodes communes,

– Base commune et transparente pour une concurrence loyale,

– Simplification de l’échange de services en génie civil,

– Simplification et élargissement de l’utilisation de matériaux et composants


structurels,

– Possibilité de développement d’outils de conception et de logiciels com-


muns,

– Base commune pour la recherche et le développement,

– Meilleure compétitivité des ingénieurs, bureaux d’étude, entrepreneurs,


concepteurs et fabricants européens.

5/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Annexes nationales

Les annexes nationales permettent à chaque État membre de tenir compte


de ses propres spécificités en matière de géographie, climat et techniques de
construction traditionnelles. Le niveau de sécurité continue donc à relever de
la responsabilité de l’autorité de réglementation de chaque État membre et
diffère d’un État à l’autre. Lorsque les Eurocodes EN sont utilisés pour une
construction, l’Annexe nationale du pays où se trouve la construction doit être
utilisée.
Afin de prendre en compte les différences entre les États membres, les Eu-
rocodes laissent une certaine marge de manoeuvre propre aux pays, sous la
forme de «paramètres nationaux». Une Annexe nationale ne peut adapter le
texte de l’Eurocode que via les paramètres nationaux.

Les Eurocodes en dehors de l’Europe

Plusieurs pays non européens ont choisi les Eurocodes. Entre autres, nous
pouvons citer : Singapour, Malaisie, Viêtnam, Angola.
Certains pays attendent la rédaction de leur annexe nationale pendant que
d’autres attendent encore les expériences de l’Europe.

Notre Pays le Bénin peut initier la rédaction de l’annexe nationale Béninoise,


pour définir les paramètres nationaux conformément à sa géographie, son cli-
mat et ses techniques traditionnelles de construction et ses particularités.

6/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.1.2 Classes d’exposition

Pour assurer la durabilité des constructions, l’eurocode 2 accorde une atten-


tion particulière aux conditions physiques et chimiques auxquelles les structures
sont exposées en plus des actions mécaniques. Ainsi la notion d’enrobage est
très différente de celle du BAEL.
La notion de fissuration (peu préjudiciable, préjudiciable et très préjudi-
ciable) est remplacée par la notion de classe d’environnement ou classe d’ex-
position. Dix huit classes sont retenues :

– X0 : Aucun risque de corrosion ou d’attaque. C’est le cas des ouvrages


intérieurs de bâtiments.

– XC1, XC2, XC3, XC4 : éléments exposés au risque de carbonatation.

– XD1, XD2, XD3 : éléments exposés au risque de corrosion par les chlo-
rures

– XS1, XS2, XS3 : éléments exposés au risque de corrosion par les chlo-
rures présents dans l’eau de mer.

– XF1, XF2, XF3, XF4 : éléments exposés au risque d’attaque par gel et
dégel.

– XA1, XA2, XA3 : éléments exposés au risque d’attaques chimiques.

Le tableau de l’annexe C présente les classes d’exposition en fonction des


conditions d’environnement.

7/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.2 Poutres

1.2.1 Définition

ne poutre est un élément souvent horizontal, recevant des charges géné-


U ralement verticales, et reposant :

– soit sur un seul appui, avec encastrement (console)

– soit sur deux appuis (libres, libre et encastré, ou encastrés)

– soit sur plusieurs appuis (poutre en continuité).

C’est un élément dont la portée est supérieure ou égale à 3 fois la hau-


teur totale de la section. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient de la
considérer comme une poutre-cloison.

En dehors des poutres à section pleine classiques existent principalement les


poutres à âme pleine, les poutres à treillis (dont l’âme est remplacée par une
triangulation) et les poutres à caissons.

Les poutres peuvent être soumises à la flexion simple, la flexion composée, la


flexion déviée, etc. Nous traiterons ici des poutres soumises à la flexion simple.

Une poutre à plan moyen est sollicitée en flexion plane simple lorsque l’en-
semble des forces et couples appliqués à gauche d’une section droite est ré-
ductible, au centre de gravité G de cette section, à :

– un couple M d’axe perpendiculaire au plan moyen (ou moment fléchis-


sant) ;

8/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

– une force V située dans le plan de la section et dans le plan moyen (ou
effort tranchant).

Figure 1.1 – Poutre sollicitée en flexion simple

Les effets du moment fléchissant M et ceux de l’effort tranchant V sont


étudiés séparément. Nous étudierons donc en premier lieu le moment fléchissant
et en second lieu l’effort tranchant.

1.2.2 Moment Fléchissant

Enoncé du problème
Considérons une poutre fléchie à axe horizontal. Si le moment est positif la
partie supérieure de la section est comprimée, la partie inférieure est tendue,
s’il est négatif, c’est l’inverse.

Principes de calcul

– Etat limite ultime


Le moment agissant ultime est :

X
MEd = γi .Mi (1.1)
i

Le diagramme des déformations passe :

– soit par le pivot A ;

9/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Figure 1.2 – Section de poutre en flexion simple

– soit par le pivot B ;

mais pas par le pivot C (sinon, la section serait entièrement comprimée,


ce qui est en contradiction avec les hypothèses de la flexion simple).

– Etats limites de service


Le moment agissant de service est :

X
Mser = Mi (1.2)
i

Le diagramme des contraintes est linéaire (diagramme de Navier) :

Équations générales
Pour résoudre tout problème de flexion simple, soit à l’état limite ultime, soit
à l’état limite de service, on dispose en tout et pour tout de trois équations :

– deux équations de la statique : équilibre des forces, équilibre des moments.

– une équation de « compatibilité » exprimant la conservation des sections


planes (relations de triangles semblables).
Cette conservation est exprimée par les déformations dans le cas de l’ELU
et par les contraintes dans le cas de l’ELS.

10/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Figure 1.3 – Diagrammes Flexion simple ELS

Il ne peut donc y avoir plus de 3 inconnues. Dans le cas contraire, pour


n inconnues, il faut se fixer n-3 conditions supplémentaires.

– Équilibre des forces


La résistance à la traction du béton tendu étant négligée, les efforts de
traction doivent être intégralement équilibrés par les armatures tendues.En
flexion simple, il n’y a aucun effort normal extérieur. La résultante des
forces internes de compression Fsc et de traction Fs1 doit être nulle :

Fs1 = Fsc = (Fc + Fs2 ) (1.3)

avec Fc la résultante des efforts de compression dans le béton et Fs2 la


résultante des efforts de compression dans les aciers comprimés.

11/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

– Équilibre des moments


Le couple formé par les forces internes Fsc et Fs1 et doit équilibrer le
moment extérieur agissant M.

M = Fsc .z = Fs1 .z (1.4)

Remarque : Le moment M désigne MEd ou Mser suivant que l’on se trouve


à l’ELU ou à l’ELS.

– Équations de compatibilité

– Etat limite ultime


En désignant par xu la « hauteur » de l’axe neutre à partir de la
fibre la plus comprimée. On peut écrire, puisque le diagramme des

Figure 1.4 – Diagramme des déformations (Flexion simple ELU)

déformations est linéaire :

εc εs2 εs1
= = (1.5)
xu xu − d0 d − xu
12/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

– Etat limite de service


En désignant par x1 la « hauteur » de l’axe neutre à partir de la
fibre la plus comprimée. On peut écrire, puisque le diagramme des

Figure 1.5 – Diagramme des contraintes (Flexion simple ELS)

contraintes est linéaire :

σc σs2 σs1
= = (1.6)
x1 αe (x1 − d0 ) αe (d − x1 )

A l’état limite de service avec limitation de la contrainte de compres-


sion du béton :

σc = σc ⇒ σs2 et σs1 (1.7)

A l’état limite de service avec limitation de la contrainte de traction


des aciers tendus :

σs1 = σs ⇒ σs2 et σc (1.8)

13/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Dimensionnement
Les méthodologies de dimensionnement des sections rectangulaires et des
sections en « T », pour les classes d’exposition XD, XF, XS, X0, XC, XA,
aussi bien à l’ELU qu’à l’ELS, sont présentées sous forme d’organigrammes en
annexe, avec la possibilité d’utiliser un diagramme contrainte-déformation à
palier horizontal ou incliné.

1.2.3 Effort Tranchant

Calcul des efforts

– Effort de glissement
On considère une aire homogène quelconque B idéalement découpée dans
la section droite d’une poutre à plan moyen soumise à la flexion simple.
La contrainte normale à l’ELS, à la distance x de l’axe neutre vaut :

Figure 1.6 – Effort de glissement

M
σξ = ξ (1.9)
I1
14/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

I1 : moment d’inertie par rapport à l’axe neutre de la section homogène


réduite (béton comprimé et armatures).
Résultante des forces élastiques agissant sur l’aire homogène B idéalement
découpée dans la section droite :

Z M Z M
FB = σξ .dB = ξ.dB = SB (1.10)
B I1 B I1

SB : moment statique par rapport à l’axe neutre de l’aire homogène B.


Si V n’est pas nul entre deux sections droites distantes de dx, M varie de
dM, donc FB varie de dFB .
On appelle effort de glissement par unité de longueur de poutre la quan-
tité :

dFB dM SB
g= = . (1.11)
dx dx I1
dM
Or, V = dx d’ou :

V
g= SB (1.12)
I1

– Contraintes tangentes
Sous l’effet de g, le prisme B.dx a tendance à se déplacer par rapport à
la poutre, le long d’une surface de glissement dont la trace sur le plan de
la section droite de la poutre a pour longueur u.
L’équilibre du prisme de base B et de longueur dx est assuré par des
contraintes tangentes qui se développent sur la surface de glissement du
prisme B.dx par rapport à la poutre.
En posant :

15/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

νR = valeur, supposée constante, de la contrainte tangente en tout point


de la surface latérale du prisme,
u = longueur de la trace de la surface de glissement sur le plan de la
section droite de la poutre,
l’équilibre du prisme B.dx suivant son axe s’écrit :

Figure 1.7 – Contraintes tangentes

1 dFB g
vR .u.dx = dFB ⇒ vR = . = (1.13)
u dx u

soit :

V SB
vR = . (1.14)
I1 u

– Bras de levier des forces élastiques


En prenant la zone comprimée homogène de la section comme aire B (Fsc
M
= résultante des compressions sur cette zone), on obtient : FB = I1 SB ,
FB = Fsc et M = Fsc .z
M M
Ce qui donne : Fsc = I1 SB et Fsc = z

16/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

I1
Par identification, on a : z = SB

D’où, en posant :

V SB
vR = . (1.15)
I1 u

On obtient :
I1
z= (1.16)
S1

S1 : moment statique par rapport à l’axe neutre de la zone comprimée


homogène de la section.

Contraintes tangentes sur un plan perpendiculaire au plan moyen


En considérant la zone comprimée de la section située au-dessus du plan de
tracé MM’ = bξ , perpendiculaire au plan moyen, à la cote ξ au dessus de l’axe
neutre, on a :

Figure 1.8 – Contraintes tangentes sur un plan perpendiculaire au plan moyen

17/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

un effort de glissement :
V
gξ = S1ξ (1.17)
I1
une contrainte tangente :

V S1ξ
vRξ = . (1.18)
I1 bξ

en désignant par SIξ , le moment statique, par rapport à l’axe neutre, de


l’aire MBM’ rendue homogène.
I1
Comme z = S1 , il vient :



V S1ξ

gξ = z . S1






(1.19)

V S1ξ 1


vRξ = z . S1 . bξ



En vertu du théorème de Cauchy (Résistance des matériaux), la contrainte


tangente en tout point P du plan de tracé MM’ s’exerce à la fois dans ce plan
et dans le plan de la section droite.
Au-dessous de l’axe neutre, comme on néglige le béton tendu, on a : S1ξ = S1
d’où, entre l’axe neutre et les armatures tendues :




V

gξ = gmax = = Cste




 z

(1.20)


 V 1
vRξ = z . bξ



La valeur maximale vR de vRξ s’obtient pour la valeur minimale de dans la


zone tendue.

18/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Pour une section rectangulaire ou en T, au-dessous de l’axe neutre, on a


toujours : bξmin = bw = Cste
d’où :

V
vRξ = vR = (1.21)
bw .z
on encore, en admettant que z ≈ 0, 9.d :

V
vR = (1.22)
0, 9.bw .d

Effet des contraintes tangentes


Au-dessous de l’axe neutre, un prisme de base carrée ABCD, de côté AB =
dx, parallèle à la ligne moyenne ; de hauteur bw est soumis dans le plan de ses
quatre faces uniquement à des efforts de glissement g.dx (puisque le béton
tendu est négligé).

Figure 1.9 – prisme de base carrée au-dessous de l’axe neutre

19/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2


Sur l’élément plan de trace BD, d’aire bw dx 2 , s’exercent un effort de

traction gdx 2 donc une contrainte de traction :


g.dx 2 g V
σt = √ = = = vR (1.23)
bw dx 2 bw bw .z
De la même manière, l’élément plan de trace AC est soumis à une contrainte
de compression : σc = vR

Figure 1.10 – Contraintes s’exerçant sur la prisme

Conséquences des contraintes au voisinage des appuis

Figure 1.11 – Conséquences des contraintes au voisinage des appuis

20/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1. Si V est élevé, alors vR est élevé, ainsi σt est aussi élevé et il y a risque
de fissuration à 45˚.

2. risque d’écrasement du béton suivant les « bielles » de béton à 45˚, dé-


coupées par les fissures et soumises à σc = vR

Il faut donc :

1. limiter vR pour limiter la compression des bielles.

2. coudre les fissures obliques par des armatures dites armatures d’effort
tranchant ou armatures d’âme.

Lorsque les fissures obliques se sont produites, la conclusion précédente (


σt = σc = vR ) n’est plus valable. Il y a redistribution des efforts entre les
armatures d’âme tendues, d’une part et les bielles de béton comprimé, d’autre
part.

Dimensionnement
Les méthodologies de calcul des armatures d’âme ou d’effort tranchant, des
sections rectangulaires et des sections en « T », sont présentées sous forme
d’organigrammes en annexe.

21/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.3 Tirants

1.3.1 Définition

n tirant est une pièce travaillant à la traction et servant à maintenir ou à


U empêcher un écartement, à assurer la stabilité d’un mur ou à soulager
une structure.

Rappel de RDM :
Lorsque dans une pièce en BA, les sollicitations se réduisent uniquement à
un effort normal de traction, la pièce en BA est appelée tirant. Si le tirant est
vertical, on le nomme suspente.
Pour les tirants horizontaux, si le poids propre est de quelque importance
(non négligeable), il introduit un moment de flexion qui combiné avec l’effort
normal de traction donne la flexion composée avec effort normal de traction.
Nous traiterons ici des tirants soumis à la traction simple.

1.3.2 Dimensionnement

Une pièce en béton armé est sollicitée en traction simple lorsque les forces
agissant à gauche d’une section droite se réduisent au centre de gravité de la
section à une force unique N (effort normal) perpendiculaire à cette section et
dirigée vers la gauche.
Le béton tendu étant négligé, le centre de gravité de la section droite doit
être confondu avec celui de la section des armatures.

22/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Enoncé du problème
Il s’agit de déterminer la section d’armature à mettre en place connaissant
la section du béton, l’effort de traction à l’ELU et à l’ELS.

État Limite Ultime (ELU)


En traction simple, la section est uniformément tendue. Le béton tendu
est négligé, les aciers équilibrent donc intégralement l’effort de traction. La
contrainte limite de traction de l’acier est calculée selon le type de diagramme
contrainte-déformation de l’acier. On a donc :

– Palier horizontal :

fyk
σs,u = fyd = (1.24)
γs
– Palier incliné :

fyk
!
σs,u = g εud ; k (1.25)
γs
donné par le tableau ci-dessous.

Tableau 1.1 – Contrainte limite de traction (Diagramme à palier incliné)

Classe A B C
S400 363 373 395
S500 454 466 493

La section d’armature est donc calculée par la formule :

NEd
As,u = (1.26)
σs,u

23/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

État Limite de Service (ELS)


Afin de respecter les exigences de durabilité et d’éviter une ouverture ex-
cessive des fissures, la contrainte de l’acier sous la combinaison caractéristique
des charges est limitée à :
σs = k3 .fyk (1.27)

Avec k3 =0.8 valeur recommandée et à utiliser pour l’ANF. On obtient donc :

Nser
As,ser = (1.28)
σs
Dans le cas des aciers S 400 et S 500, on a toujours As,u ≥ As,ser et le
calcul à l’ELS n’est donc pas nécessaire.

Section minimale d’armatures


La section minimale d’armatures à disposer dépend de la maîtrise de fissu-
ration.

Dans le cas où la maîtrise de fissuration n’est pas requise, aucune section


minimale d’armatures n’est requise. Néanmoins, par sécurité, la section d’ar-
matures doit au moins résister à la sollicitation provoquant la fissuration du
béton de la section supposée non armée et non fissurée. On a donc :

fctm
As ≥ Ac (1.29)
fyk

Ce qui donne :
fctm
As,min = Ac (1.30)
fyk

24/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Dans le cas où la maîtrise de fissuration est requise, la section minimale est


donnée par :



Ac ffctm

: h ≤ 30cm




yk








As,min =  (1, 21 − 0, 7.h) Ac fctm : 30cm < h < 80cm (1.31)

  fyk





0, 65.Ac ffctm

: 80cm ≤ h




yk

Pour les valeurs de h intermédiaires, entre 30 et 80 cm,la section minimale


est obtenu par interpolation linéaire.

Armatures transversales

– Diamètre
Le diamètre des armatures transversales est le tiers de celui des armatures
minimales. Toutefois, ce diamètre doit être au moins égal à 6 mm.

φl
( )
φt = M ax ; 6mm (1.32)
3

– Espacement
En zone courante, l’espacement ne doit pas dépasser la plus petite dimen-
sion de la section.

s≤b (1.33)

25/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.4 Poteaux

1.4.1 Définition

n poteau est un élément dont le grand côté de la section transversale


U ne dépasse pas 4 fois le petit côté de celle-ci et dont la hauteur est au
moins égale à 3 fois le grand côté. Lorsque ce n’est pas le cas, il convient de
le considérer comme un voile.
Un poteau peut être sollicité en compression centrée, en flexion composée,
etc. Nous traiterons ici, des poteaux soumis à la compression centrée.

Un poteau rectiligne est sollicité en compression centrée lorsque l’ensemble


des forces extérieures agissant à gauche de la section droite se réduit au centre
de gravité de la section à une force unique N (effort normal) perpendiculaire à
S et dirigée vers la droite.
Cette sollicitation ne se rencontre jamais en pratique. Un poteau réel est
toujours soumis à la flexion composée (effort normal N et moment fléchissant
M = N.ex) par suite :

– de la dissymétrie du chargement ;

– des imperfections d’exécution (non rectitude de l’axe, défaut de verticalité,


etc.) ;

– de la solidarisation poteau/poutre, etc.

1.4.2 Méthodes d’analyse

Il existe trois méthodes d’analyse : la méthode générale (voir EC 2-5.8.6) ; la


méthode basée sur une rigidité nominale (voir EC 2-5.8.7) ; la méthode basée

26/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

sur une courbure nominale (voir EC 2-5.8.8).

Méthode Générale
La méthode générale est basée sur une analyse non-linéaire incluant la non-
linéarité géométrique, c’est-à-dire les effets du second ordre. L’effet du fluage
doit aussi être pris en compte.

Méthode basée sur une rigidité nominale


On utilise les valeurs nominales de la rigidité en flexion, en tenant compte
des effets de la fissuration, de la non-linéarité des matériaux et du fluage sur
le comportement global. Ceci s’applique également aux éléments adjacents
intervenant dans l’analyse, poutres, dalles ou fondations, par exemple. Le cas
échéant, il convient de tenir compte de l’interaction sol-structure.
Principe

– prise en compte des non linéarités géométriques ;

– prise en compte des lois de comportements exactes des matériaux ;

– prise en compte du fluage du béton ;

Hypothèses de calcul

– flambement plan ;

– déformée sinusoïdale sur la hauteur du poteau ;

Méthode basée sur une courbure nominale


Cette méthode convient avant tout pour les éléments isolés soumis à un
effort normal constant, et de longueur efficace donnée l0 (voir EC2-5.8.3.2). La

27/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

méthode donne un moment nominal du second ordre basé sur une déformation,
celle-ci étant basée à son tour sur la longueur efficace et sur une courbure
maximale estimée (voir EC2-5.8.5(4)).
Ces méthodes permettent de prendre en compte des excentricités et d’effec-
tuer un calcul des armatures nécessaires en flexion composée. Il n’existe donc
pas de méthode particulière pour la compression simple.

Toutefois, les recommandations professionnelles proposent une méthode en-


veloppe de la méthode basée sur une courbure nominale, pour les poteaux
rectangulaires et circulaires, applicable, si les conditions suivantes sont respec-
tées :

– Poteau bi-articulé sous charges centrées

– Elancement : λ = 120

– 20 ≤ fck ≤ 50MPa

– Epaisseur dans le sens du flambement h=0,15 m

– Distance d’ des aciers à la paroi la plus proche : d0 ≤ M in {0, 30.h; 100mm}

– armatures symétriques par moitié sur chaque face

– chargement à au moins 28 jours

C’est cette méthode que nous allons utiliser.

1.4.3 Enoncé du problème

Il s’agit de déterminer les sections d’armatures longitudinale et transver-


sale à mettre en place connaissant la section du béton et l’effort normal de
compression.

28/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.4.4 Calcul des Armatures

La section d’armatures longitudinales doit vérifier la condition suivante :

NEd 1
!
As ≥ − Ac fcd (1.34)
kh ks α fyd
Dans le cadre d’un dimensionnement, le coefficient kh est inconnu, car il
est fonction de la section d’armatures. On peut utiliser une valeur estimée de
ce coefficient que l’on devra vérifier.

Poteau rectangulaire
0,005
(1, 5 + a) (100.a − 12.d0 ) ; 1
n o
– kh estimé : kh,est. = M in a


L0 12
– Elancement : λ = a




0,86

si λ ≤ 60


 1+ λ 2

( 62 )

– Coefficient α : α = 

  1,3
32

si 60 < λ ≤ 120



 λ




 0,60.fyk
1, 6 − si λ > 40 et fyk > 500M P a




 500
– Coefficient ks : ks = 



1 sinon



 
NEd 1
– Section d’acier : As = kh,est. ks α − Ac fcd fyd

Poteau circulaire
0,005
(1, 4 + D) (100D − 16.d0 ) ; 1
n o
– kh estimé : kh,est. = M in D

29/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

4L0
– Elancement : λ = D




0,84

si λ ≤ 60


 1+ λ 2

( 52 )

– Coefficient α : α = 

  1,24
27

si 60 < λ ≤ 120



 λ




 0,65.fyk
1, 6 − si λ > 30 et fyk > 500M P a




 500
– Coefficient ks : ks = 



1 sinon



 
NEd 1
– Section d’acier : As = kh,est. ks α − Ac fcd fyd

1.4.5 Dispositions constructives

Armatures longitudinales
 
0,10.NEd
– Section minimale : As,min = M ax fyd ; 0, 002Ac




0, 04Ac : zone courante





– Section maximale : As,max = 



0, 08Ac : zone de recouvrement



– Diamètre minimale : φl,min = 8mm

Armatures transversales
Les armatures transversales doivent maintenir toutes les barres situées près
des angles.

– Section minimale : φt = M ax 6mm; φl max


n o
4

30/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

– Espacement maximale : Scl,t max = M in {20.φl min ; a; 400}


Scl,t = 0, 6.Scl,t max : zone de recouvrement et noeuds de liaisons si φl >
14mm

1.4.6 Vérification du coefficient kh

La distance entre les aciers et la paroi la plus proche est donnée par :

φl
d0 = cnom + φt + (1.35)
2

Poteau rectangulaire
d0
– Enrobage relatif : δ = a





(0, 75 + 0, 5a) (1 − 6ρδ) si a < 0, 50m





– coefficient kh : kh = 



1 sinon



Poteau circulaire
d0
– Enrobage relatif : δ = D





kh = (0, 70 + 0, 5D) (1 − 8ρδ) si D < 0, 60m





– coefficient kh : kh = 



1 sinon



Le coefficient kh calculé doit être supérieure ou égale au à celui estimé au


départ. Sinon, il faut reprendre le choix des armatures.

31/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.5 Semelles Isolées

1.5.1 Définition

ne semelle est un élément de fondation nettement élargi et répartissant


U sur le sol les charges qui lui sont transmises par les poteaux, les murs,
etc.
La semelle est dite isolée lorsqu’elle supporte les charges d’un poteau.
Les charges supportées par une semelle peuvent être centrées ou non. Nous
traiterons ici des semelles soumises à des charges centrées. ; si le chargement
est excentré, il faut utiliser la méthode de Meyerhof.

1.5.2 Enoncé du problème

Il s’agit de calculer les dimensions de la section ainsi que les sections d’ar-
matures nécessaires dans les deux directions pour une semelle isolée sous un
poteau rectangulaire ou circulaire. Les dimensions des poteaux ainsi que la
contrainte de calcul du sol sont supposés connues.

Figure 1.12 – Semelle Isolée

32/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.5.3 Méthodes d’analyse

Selon l’article 5.1.2 (2) de l’Eurocode 2, le dimensionnement de fondations


superficielles peut être effectué en utilisant des modèles simplifiés. Les effets
de l’interaction sol-structure peuvent habituellement être négligés dans le cas
des semelles de fondations courantes.
Les fondations superficielles peuvent être calculées en utilisant les méthodes
suivantes :

– Méthode des bielles type Eurocode.

– Méthode du moment de flexion à 0,15 b à l’intérieur du poteau

– Règles professionnelles : méthode des bielles Blévot et DTU 13-1

– Méthode du moment de flexion adapté : moment au nu du poteau ou à


l’axe avec écrêtage du moment.

Une Etude comparative a permis d’obtenir le tableau suivant [9] :

Tableau 1.2 – Comparaison des méthodes de calcul des semelles

Méthode As (cm2) Rapport


1- Moment de flexion à 0,15b 10.70 1
2- Bielles EC2 14.50 1.36
3- Règles professionnelles 10.36 0.97
4- EC adapté 10.26 0.96

D’une part, d’après le tableau, la méthode des bielles Eurocode 2 est peu
économique. D’autre part, la méthode des règles professionnelles n’est valable
que pour les voiles et poteaux en béton banché.

33/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Nous allons donc utiliser dans la suite les deux autres méthodes : la méthode
de flexion à 0,15.b et la méthode du moment au nu du poteau ou à l’axe avec
écretage du moment.
Principe de calcul
Les semelles sont calculées de telle manière que :

– la contrainte sur le sol due à la charge en pied de poteau et au poids de


la semelle n’excède pas la contrainte limite de calcul du sol ;

– les aciers inférieurs reprennent les efforts calculés ;

– le cisaillement v Ed le long de tout périmètre de zones de contrôle situées


à une distance a du nu du poteau comprises entre 0 et 2 fois la hauteur
utile de la semelle ne dépasse pas une valeur limite v Rd (art. 6.4.4-EC2) ;

– les aciers inférieurs soient correctement ancrés (art. 9.8.2.2-EC2) ;

– des armatures supérieures sont à prévoir si elles sont nécessitées par des
efforts de traction dus à des moments (art. 9.8.2.1 (3)-EC2) ;

– si les efforts sont peu importants, on peut ne pas disposer d’armature, sauf
celles nécessaires à la reprise des efforts d’éclatement pour des semelles
sur rocher (art. 9.8.4-EC2).

1.5.4 Dimensionnement du coffrage

La contrainte exercée par la semelle sur le sol ne doit pas dépassée la valeur
de calcul de la pression du sol. Il faut donc que la surface vérifie :

NEd
S≥ (1.36)
σgd

34/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Les dimensions B et C de la semelle doivent donc vérifier l’inégalité ci-


dessus. Elles peuvent être choisies librement par le projeteur ou elles peuvent
être déterminées soit pour avoir le même débord, soit pour avoir une semelle
homothétique du poteau.
L’enrobage cnom est de 30 mm pour un béton de semelle coulé sur un bé-
ton de propreté, ou bien 65 mm pour un coulage directement au contact du sol.

Semelle homothétique
B C NEd
On doit avoir : b = c ; et B et C sont racine du système : B.C = σgd

En tirant C de la condition d’homothétie et en le remplaçant dans la relation


précédente, on trouve : v
b
u
u
B= t
S. (1.37)
c
En utilisant la condition d’homothétie, on trouve :

c
C= B (1.38)
b
Semelle à débords constants
A−a B−b NEd
On doit avoir : 2 = 2 ; et B et C sont racine du système : B.C = σgd

En tirant C de la condition de débords constants et en le remplaçant dans la


relation précédente, on trouve :

1
r !
B= b − c + (b − c)2 + 4.S (1.39)
2

En utilisant la condition débords constants, on trouve :

C =B−b+c (1.40)

35/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

La semelle homothétique peut donner des hauteurs utiles très différentes


tandis que la semelle à débords constants a l’avantage de donner des hauteurs
utiles très voisines.

Hauteur utile
Condition de rigidité :

B−b C −c
( )
d = M ax dx = ; dy = (1.41)
4 4

On admet que lorsque les dimensions de la semelle vérifient la condition de


rigidité ci-dessous le cisaillement limite de poinçonnement est implicitement
vérifié. Il n’y a donc pas lieu de prévoir des armatures d’effort tranchant.

1.5.5 Dimensionnement du ferraillage

Méthode du moment de flexion à 0,15 b à l’intérieur du poteau


Cette méthode consiste à calculer le moment à une distance e du nu du po-
teau, avec e= 0,15.b ou 0,15.c suivant la direction étudiée. L’effort de traction
dans les armatures vaut :
ze
Fs = R (1.42)
zi
NEd

B−b

Avec : R = σgd .C. 2 + 0, 15.b = 2.B . (B − 0, 7.b)


B−b

Et : ze = 21 . 2 + 0, 15.b = 14 . (B − 0, 7.b)

Le moment est donc égal à :

NEd (B − 0, 7.b)2
MEdx = R.ze = (1.43)
8.B
36/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Méthode du moment au nu du poteau ou à l’axe avec écrêtage du


moment
Cette méthode consiste à calculer la semelle comme une console à l’envers
en prenant comme portées de calcul celles indiquées à l’article 5.3.2.2. C’est à
dire au nu pour les poteaux et voiles en béton banché et à l’axe avec écrêtage
des moments pour les platines métalliques et murs en maçonnerie.
La semelle est décomposée en deux bandes latérales et une bande centrale.
Il faut calculer les moments dans chaque bande de la manière suivante :

Figure 1.13 – Semelle : Méthode du moment au nu du poteau ou à l’axe avec écrêtage


du moment

Bande centrale
2
– Moment au nu du poteau : M0x = σgd .c. (B−b)
8

Bandes latérales

37/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

2
– Moment à l’axe : Max = σgd (C − c) B8

– Réaction d’appui : Fed,sup x = σgd .B (C − c)

– Moment d’écrêtage : ∆Max = Fed,sup x . 8b

– Moment après écrêtage : M1x = Max − ∆Max

– Moment total de calcul : MEdx = M0 + M1

Section d’armatures
Le bras de levier zi peut être pris égal à 0,9.d ou plus économiquement :

zix = 0, 5d (1 + 1 − 2.µx ) et la section d’armatures est donnée par :

MEdx
Asx = (1.44)
zix .fyd
MEdx
avec : µx = C.d2x .fcd

Le calcul est fait de la même manière dans la direction y.

38/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.5.6 Etude du poinçonnement

Poteau rectangulaire
Il faut vérifier le cisaillement le long de tout contour de contrôle établi à
une distance a du nu du poteau, comprise entre 0 et 2d.
n
B−b C−c
o
Il faut aussi limiter 2d à M in 2 ; 2 , autrement, le contour de contrôle
dépasserait les limites de la semelle.
Les caractéristiques du contour sont :

– Périmètre : u = 2b + 2c + 2πa

– Aire : A = (b + 2a) c + (c + 2a) b − bc + πa2

– Hauteur : hauteur de la semelle au nu du poteau

– Hauteur utile : Hauteur utile moyenne d = 0, 5. (dx + dy ) en mm



– Pourcentage d’acier : Pourcentage moyen d’acier ρ = ρx .ρy
Asx Asy
avec ρx = C.dx et ρy = B.dy

La contrainte de cisaillement résistant vaut :

0, 18 2d
( )
1
νRd = M ax k(100.ρ.fck ) /3 ; νmin . (1.45)
γc a
( r )
200(mm) 0,5
avec k = M in 1 + d ;2 et νmin = 0, 035.k 1,5 fck

Soit VEd , l’effort normal apporté par le poteau et ∆VEd la réaction du sol
situé à l’intérieur de la zone de contrôle.
A
L’effort réduit est VEd,red = VEd − ∆VEd avec ∆VEd = NEd . B.C
La contrainte de calcul vaut :

VEd,red
νEd = (1.46)
u.d
39/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Il faut vérifier que pour toute zone de contrôle, on a :

νEd ≤ νRd (1.47)

Poteau circulaire
Pour un poteau circulaire de diamètre D fondé sur une semelle de cotés B
et C, Cette vérification doit être effectuée pour tous les contours de contrôle
tels que : 0 ≤ a ≤ 2.d
B−D C−D
n o
Il faut aussi limiter 2d à M in 2 ; 2 , autrement, le contour de
contrôle dépasserait les limites de la semelle.
a
En posant 2d = β ; on obtient 0 ≤ β ≤ 1 Les caractéristiques du contour
sont :

– Périmètre : u = π (2a + D) = π (4dβ + D)


D 2 D 2
   
– Aire : A = π a + 2 = π 2dβ + 2

– Hauteur : hauteur de la semelle au nu du poteau

– Hauteur utile : Hauteur utile moyenne d = 0, 5. (dx + dy ) en mm



– Pourcentage d’acier : Pourcentage moyen d’acier ρ = ρx .ρy
Asx Asy
avec ρx = C.dx et ρy = B.dy

La contrainte de cisaillement résistant vaut :

0, 18 2d
( )
1
νRd = M ax k(100.ρ.fck ) /3 ; νmin . (1.48)
γc a
( r )
200(mm) 0,5
avec k = M in 1 + d ;2 et νmin = 0, 035.k 1,5 fck

Soit VEd , l’effort normal apporté par le poteau et ∆VEd la réaction du sol
situé à l’intérieur de la zone de contrôle.

40/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Figure 1.14 – Etude du poinçonnement (poteau circulaire)

A
L’effort réduit est VEd,red = VEd − ∆VEd avec ∆VEd = NEd . B.C
La contrainte de calcul vaut :

VEd,red
νEd = (1.49)
u.d
Il faut vérifier que pour toute zone de contrôle, on a :

νEd ≤ νRd (1.50)

41/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.5.7 Vérification de l’ancrage (art. 9.8.2.2)

L’effort de traction dans les armatures est déterminé à partir des conditions
d’équilibre, en tenant compte de l’effet des fissures inclinées. Il convient que
l’effort de traction Fs trouvé à l’abscisse x soit ancré dans le béton avant cette
même distance x, prise à partir du bord de la semelle.

Figure 1.15 – Modèle pour l’effort de traction vis-à-vis des fissures inclinées

L’effort de traction à ancrer est donné par :

ze
FS = R (1.51)
zi

avec :

– R la résultante de la pression du sol sur la distance x ;

– ze est le bras de levier des forces externes, c’est-à-dire la distance entre


R et l’effort vertical NEd ;

– NEd est l’effort vertical correspondant à la pression totale du sol entre les
sections A et B ;

42/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

– zi est le bras de levier des forces internes, c’est-à-dire la distance entre


les armatures et l’effort horizontal Fc ;

– Fc est l’effort de compression correspondant à l’effort de traction maximal


Fs,max .

On démontre que pour :

NEd (B − 0, 7.b)2
Fs,max = (1.52)
8.B.zi

Avec zi = 0, 9.d ; Cet effort est le même que celui calculé avec le moment
par rapport à un plan vertical situé à 0,15.b
La courbe représentative de Fs montre que l’ancrage est assuré si la condi-
tion suivante est vérifiée :

0, 25. (B − 0, 7.b) − enrobage ≥ Lb (1.53)

Lb = longueur d’ancrage pour la contrainte maximale de l’acier correspon-


dant à Fs,max

1.5.8 Dispositions constructives

Armatures minimales
Il convient de respecter un diamètre minimal d’armatures φmin = 8mm clause
9.8.2.1(1) Note AN
L’article 9.8.2 relatif aux semelles de fondation de poteaux et de voiles n’in-
dique pas de section minimale d’armatures.

43/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Figure 1.16 – Longueur d’ancrage des semelles

Ancrage des armatures


B−0,7.b
Si lbd ≤ 4 , il n’est pas nécessaire de prévoir des crochets aux extrémités.

Semelle sous poteau circulaire


Pour le calcul des armatures de la semelle, on assimile le poteau circulaire à
un poteau carré de même aire.

Etat limite de service vis-à-vis de la fissuration (recommandations


professionnelles)
Il convient de majorer le ferraillage calculé aux ELU de 10 % en XA1, de 30
% en XA2 et 50% en XA3.

Armatures minimales de chaînage (recommandations profession-


nelles)

44/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

Les semelles sous voiles et maçonneries doivent comporter un chaînage dont


la section doit être au moins égale à 1,5 cm2 en acier HA de nuance B500.
Il est loisible dans le cas d’une semelle en gros béton, de reporter les arma-
tures de chaînage à la base du voile.

45/144
Chapitre 1 : Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2

1.6 Semelles Filantes

1.6.1 Définition

ne semelle est un élément de fondation nettement élargi et répartissant


U sur le sol les charges qui lui sont transmises (poteau, mur, etc. ...). La
semelle est dite "filante" lorsqu’elle supporte les charges d’un mur ou d’un
voile.

1.6.2 Dimensionnement

Le dimensionnement est conduit de la même manière que pour les semelles


isolées. Pour calculer une semelle filante, il suffit de calculer une semelle isolée
en fixant B=1 m.
Les dispositions constructives des semelles isolées s’appliquent aussi pour
les semelles filantes.

46/144
Méthodologie de conception du logiciel
2

Contenu
2.1 Langage de conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

2.2 Structure du logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

2.3 Programme VBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

47
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

2.1 Langage de conception

2.1.1 Excel et Visual Basic pour Applications

Excel est un outil de développement fournissant simultanément les avan-


tages des feuilles de calculs et d’un outil de programmation : le Visual Basic
pour Applications (VBA).

Depuis Excel 97, un éditeur Visual Basic réside sous Excel et permet d’écrire
des programmes complexes. En fait, cette propriété est vraie pour toutes les
applications (Word, Excel, Power Point, Access) de Microsoft Office. VBA,
Visual Basic for Applications, le langage utilisé peut être vu comme l’applica-
tion d’un langage, Visual Basic, à un ensemble d’applications, une collection
d’objets, qu’il manie.

VBA utilise le même langage que Microsoft Visual Basic. La différence entre
VB et VBA est que VB est un ensemble complet qui permet de développer des
applications indépendantes et librement distribuables alors qu’une application
réalisée en VBA est complètement liée au logiciel sous lequel elle a été créée
(une application VBA créée sous Excel ne pourra pas se lancer sur un poste si
Excel n’est pas installé).

2.1.2 L’éditeur de macro

L’éditeur de macro, ou VBE (Visual Basic Editor) est l’environnement de


programmation de VBA. Il se lance par le menu "Outils-Macro-Visual-Basic-
Editor" ou par le raccourci clavier "Alt+F11". Il permet de visualiser les fonc-
tions personnalisées et les macros créées, qui se trouvent dans des modules.

48/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

Figure 2.1 – L’éditeur de macro : Visual Basic Editor (VBE)

2.1.3 L’enregistreur de macro

Excel comprend un enregistreur de macros susceptible d’enregistrer la plu-


part des actions que l’on exécute sous Excel et donc de générer des pro-
grammes. L’enregistreur de macros permet donc aux novices de VBA de dis-
poser de procédures qu’il peuvent réutiliser plus tard, dans le fichier voire dans
un autre fichier.

Aux multiples avantages de l’enregistreur correspondent des inconvénients


notoires souvent mis en avant par les programmeurs. Le code généré par cet
outil est en effet souvent excessif par la taille.

Cependant même pour les développeurs, l’enregistreur de macros est utile,


notamment comme système d’aide. Certains objets sont en effet très com-

49/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

plexes par leurs options. Il est souvent plus facile de copier le code obtenue et
d’effectuer une correction.

Les macros simples ont été directement écrite sous l’éditeur de macro. Pour
les macros complexes, l’enregistreur de macro a été utilisé par moment suivi
de corrections de codes.

Les programmes VBA ont pour but l’automatisation du calcul des éléments
structuraux. Il suffit de concevoir les dimensions des éléments, d’en spécifier
les charges et les caractéristiques pour obtenir de manière automatique les
résultats qui sont programmés. La couleur de fond grise indique une cellule
dont la valeur est à donner et celle non colorée, indique une cellule dont la
valeur est déduite ou calculée donc à ne pas modifier.

50/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

2.2 Structure du logiciel

Les programmes VBA sont organisés en module. Le logiciel comporte au


total 10 (dix) modules.

1. Le module "Générale"

2. Le module "Poutres Rect ELU"

3. Le module "Poutres Rect ELS"

4. Le module "Poutres En T ELU"

5. Le module "Poutres En T ELS"

6. Le module "Effort Tranchant"

7. Le module "Tirants"

8. Le module "Poteaux"

9. Le module "Semelles Isolées"

10. Le module "Semelles Filantes"

Chaque module comporte des sous-programmes qui concernent l’élément


de structure en jeu. Dans la suite, nous présenterons le sous-programme For-
mulesPoteaux du module "Poteaux".

51/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

2.3 Programme VBA

Le sous-programme "FormulesPoteaux"

Ce sous-programme permet de générer les formules Excel à utiliser dans


les cellules de la feuille permettant le calcul des poteaux. Il s’exécute lorsque
que l’on clique sur le bouton "Restaurer". C’est aussi ce sous-programme qui
a généré les formules initiales de la première ligne fixée.

Le code VBA est le suivant :

Macro : FormulesPoteaux

1 Sub FormulesPoteaux()

2 ’Controle de la ligne
3 If ActiveCell.Row < 14 Then
4 MsgBox ("Cette ligne ne peut être restaurée !")
5 Call Proteger
6 Else

7 ’Désactiver la protection
8 Call OterProtection

9 ’Calcul de la longueur efficace


10 ActiveCell.Offset(0, 13).Range("A1").Select
11 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(RC-7*RC-8, 2)"

12 ’Calcul de l’élancement
13 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
14 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(IF(RC-10="""",(RC-1*4)/RC-11,_
15 (RC-1*12^0.5)/RC-11),2)"

16 ’Position de l’élancement

52/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

17 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
18 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=IF(RC-1>120,""Elancement>120"",IF(RC-1>60,_
19 ""60<Elancement<=120"",""Elancement<=60""))"

20 ’Coefficient k h,est.
21 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
22 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(IF(RC-12="""",MIN(1,(0.005/RC-13)*_
23 (1.4+RC-13)*(100*RC-13-16*RC-4*0.01)),MIN(1,(0.005/RC-13)*(1.5+RC-13)*_
24 (100*RC-13-12*RC-4*0.01))),4)"

25 ’Coefficient alpha
26 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
27 ActiveCell.FormulaR1C1 ="=ROUND(IF(RC-13="""",IF(OR(RC-3<60,RC-3=60),0.84_
28 /(1+(RC-3/52)^2), IF(OR(RC-3<120,RC-3=120),(27/RC-3)^1.4)),IF(OR(RC-3<60,_
29 RC-3=60),0.86/(1+(RC-3/62)^2),IF(OR(RC-3<120, RC-3=120),(32/RC-3)^1.3))),4)"

30 ’Coefficient ks
31 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
32 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(IF(RC-14="""",IF(AND(RC-4>30,RC-11>500),_
33 1.6-0.6*RC-11/500,1),IF(AND(RC-4>40,RC-11>500),1.6-0.6*RC-11/500,1)),2)"

34 ’Résistance du béton
35 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
36 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(RC-10/RC-9,2)"

37 ’Résistance de l’acier
38 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
39 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(RC-13/RC-12,2)"

40 ’section du béton
41 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
42 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(IF(RC-17="""",PI()*RC-18*RC-18/4,_
43 RC-18*RC-17),3)"

44 ’Section théorique calculée


45 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select

53/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

46 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(((RC-20/(RC-6*RC-4*RC-5))_
47 -RC-1*RC-3)*(1/RC-2)*10000,2)"

48 ’Section minimale d’acier


49 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
50 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(10000*MAX(0.1*RC-21/RC-3,0.002*RC-2),2)"

51 ’Section maximale d’acier zone courante


52 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
53 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(0.04*RC-3*10000,2)"

54 ’Section maximale d’acier zone de recouvrement


55 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
56 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(0.08*RC-4*10000,2)"

57 ’Section finale d’acier


58 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
59 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=IF(RC-3>RC-2,""Redimensionner"",MAX(RC-4,RC-3))"

60 ’Section réelle d’acier


61 ActiveCell.Offset(0, 7).Range("A1").Select
62 ActiveCell.FormulaR1C1 ="=ROUND((RC-6*RC-5^2+RC-4*RC-3^2+RC-2*_
63 RC-1^2)*PI()*0.25/100,2)"

64 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
65 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=IF(RC-1<RC-8,""Insuffisant"",""Suffisant"")"

66 ’Diamètre d’armatures transversales


67 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
68 ctiveCell.FormulaR1C1 = "=IF(RC1="""",+MAX(6,CEILING.PRECISE(MAX(RC-7,_
69 C-5,RC-3)/4,2)),"""")"

70 ’Espacement maximal en zone courante


71 ActiveCell.Offset(0, 2).Range("A1").Select
72 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=MIN(20*MIN(RC-9,RC-7,RC-5),1000*RC-34,400)*0.1"

54/144
Chapitre 2 : Méthodologie de conception du logiciel

73 ’Espacement maximal en zone de recouvrement


74 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
75 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=IF(MAX(RC-10,RC-8,RC-6)>14,0.6*RC-1,RC-1)"

76 ’Distance entre les aciers et la paroi la plus proche


77 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
78 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=RC-28+0.1*IF(RC-3="""",RC-4,RC-3)_
79 +MIN(RC-11,RC-9,RC-7)/20"

80 ’Enrobage relatif
81 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
82 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(RC-1/(100*RC-37),2)"

83 ’Pourcentage d’armature
84 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
85 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(RC-8/(RC-20*10000),4)"

86 ’Calcul de kh
87 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
88 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=ROUND(IF(RC-38="""",IF(RC-39<0.6,(0.7+0.5*RC-39)_
89 *(1-8*RC-2*RC-1),1),IF(RC-39<0.5,(0.75+0.5*RC-39)*(1-6*RC-2*RC-1),1)),2)"

90 ’Vérification du kh
91 ActiveCell.Offset(0, 1).Range("A1").Select
92 ActiveCell.FormulaR1C1 = "=IF(RC-1<RC-27,""kh < k h,est."",""kh >= k h,est."")"

93 ’Retour au début de la ligne


94 ActiveCell.Offset(0, -43).Range("A1").Select

95 ’Réactiver protection
96 Call Proteger
97 End If

98 End Sub
Fin du code

55/144
Guide d’utilisation
3

Contenu
3.1 Prise en main . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

3.2 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

3.3 Données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

3.4 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

3.5 Les boutons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62

3.6 Protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63

3.7 Calcul de Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

3.8 Calcul de Tirants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

3.9 Calcul de Semelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

3.10 Calcul de Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

3.11 Vérification à l’effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81

56
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

3.1 Prise en main

Le logiciel a été conçu avec Microsoft Office Excel 2010 sous Windows.
A l’ouverture, vous devez activer les macros, autrement les boutons de com-
mandes ne fonctionneront pas.

Figure 3.1 – Activation des macros à l’ouverture du logiciel

Le logiciel offre un plan d’exécution sous Autodesk AutoCAD pour le di-


mensionnement des poteaux. Afin de bénéficier de cette fonctionnalité, vous
devez préparer la version d’AutoCAD que vous utilisez à interpréter du code
VBA. L’outil complémentaire permettant cela est le vbaenabler d’Autodesk. Ce
complément d’AutoCAD n’est souvent pas installer par défaut avec AutoCAD.
Il est disponible sur le site d’Autodesk.

57/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

Une fois cet outil obtenu, il suffit de l’installer simplement en suivant le


guide d’installation. Il s’installe très vite et sans difficultés.

Une fois le « vbaenabler » installé, votre logiciel AutoCAD peut donc inter-
préter du code VBA. Il suffit alors de permettre au logiciel d’envoyer du code
à AutoCAD.
Pour cela, lancer le logiciel, puis ALT+F11 puis Outils/Références et activer
dans la liste la librairie de votre version. Pour la version 2011, elle se nomme
« AutoCAD 2011 Type Library ».

Figure 3.2 – Activation de la librairie AutoCAD

NB : Cette manipulation n’est effectuée qu’une seule fois.

58/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

3.2 Présentation

A l’ouverture, le logiciel présente le menu principal ci-dessous. Il possède


deux modes de fonctionnement : le Mode Classeur et le Mode Fenêtre.
Le logiciel est constitué de dix modules. Un module est réservé pour les
paramètres et le reste pour le calcul des éléments de structure.
Le module "PARAMETRES" permet à l’utilisateur de renseigner le nom de
l’entreprise, le chemin du logo, le numéro de téléphone et l’adresse électronique,
et le nom du projet. Ces informations sont utilisées dans les notes de calcul
(Annexe B) et plans d’exécution (Annexe E).
Les autres modules permettent le calcul d’un élément de structure donné.

Figure 3.3 – Menu Principal du logiciel

59/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

3.3 Données

Les données seront entrées dans l’onglet "Données" en mode fenêtre et


dans les cellules grisées en mode classeur. L’intitulé de la donnée est spécifiée
dans la première ligne d’en-tête, la seconde ligne comporte la notation et la
dernière l’unité. Ces trois lignes sont fusionnées pour certaines cellules (cellules
de contrôle,cellule de choix de méthode, etc).
Le logiciel offre aussi des listes déroulantes de choix afin d’éviter des valeurs
aberrantes. Il suffira à l’utilisateur de cliquer dans la cellule pour faire apparaitre
la liste et ensuite de cliquer sur son choix.

Figure 3.4 – Les cellules de données

60/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

3.4 Résultats

Les résultats sont affichés dans l’onglet "Résultats" en mode fenêtre et


dans les cellules non grisées en mode classeur. Ces cellules sont verrouillées
pour empêcher les modifications. Le détail des calculs est présenté sous forme
de Notes de calcul au format .doc avec Microsoft Office Word. Les notes de
calcul sont générées et affichées lorsque l’on clique sur le bouton "Notes de
calcul". Un exemple de note de calcul est présenté à l’annexe B.

Figure 3.5 – Les cellules de résultats et le bouton "Notes de calcul"

61/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

3.5 Les boutons

Figure 3.6 – Les boutons

Le bouton "Insérer"

Ce bouton permet d’insérer une ligne en dessous de la ligne sélectionnée.


Les données de la ligne active sont copiées dans la ligne créée. L’utilisateur
modifiera ensuite les données.

62/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

Le bouton "Supprimer"

Ce bouton, comme son nom l’indique supprime l’élément de structure pré-


sent sur la ligne active.
NB : L’opération exécutée par ce bouton est irréversible.

Le bouton "Restaurer"

Ce bouton restaure toutes les formules de la ligne active. Il est utile lorsque
l’utilisateur ôte la protection, modifie maladroitement les formules et souhaite
retrouver les formules initiales. Il est surtout crée pour le concepteur afin d’ef-
fectuer rapidement des mises à jour du logiciel.

Le bouton "Notes de calcul"

Ce bouton permet d’accéder aux notes de calcul des éléments de structure.


Il génère la note de calcul sous Microsoft office Word et l’affiche. Un exemple
de note de calcul est présenté à l’annexe B.

Le bouton "Plans d’exécution"

Ce bouton permet de générer des plans d’exécution des éléments calcu-


lés sous le logiciel Autodesk AutoCAD. Un exemple de plan d’exécution est
présenté à l’annexe E.

3.6 Protection

La structure du classeur est protégée. Les opérations "Insérer", "Supprimer",


"Renommer","Déplacer ou copier", "masquer", "Afficher" ne sont donc pas
autorisées sur les feuilles de calcul.

63/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

De même, les cellules comportant les résultats sont protégées.

3.7 Calcul de Poteaux

La feuille "POTEAUX" permet de calculer les poteaux rectangulaire et cir-


culaire, en compression centrée, à l’état limite ultime selon l’Eurocode 2. La
méthode de calcul est celle des recommandations professionnelles françaises,
de la fédération française du béton, qui est applicable sous les hypothèses
suivantes :

1. Poteau bi-articulé sous charges centrées

2. Elancement : λ = 120

3. 20 ≤ fck ≤ 50MPa

4. Epaisseur dans le sens du flambement h=0,15 m

5. Distance d’ des aciers à la paroi la plus proche : d0 ≤ M in {0, 30.h; 100mm}

6. armatures symétriques par moitié sur chaque face

7. chargement à au moins 28 jours

– Niveau
Niveau représente le niveau d’implantation de la structure. La valeur peut
être RDC (Rez-de-chaussée), R+1 (Premier étage) etc. Le nombre de
caractères souhaité est trois, afin de ne pas créer de désordre dans la
présentation des notes de calcul et plan d’exécution. Il n’intervient pas
dans les calculs. Il est utilisé dans la note de calcul et le plan d’exécution.

– Nom
Nom représente le nom qui permet d’identifier l’élément de structure. la

64/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

valeur peut être P1, P2, etc. Il n’intervient pas dans les calculs. Il est
utilisé dans la note de calcul et le plan d’exécution.

– Effort Normal Ultime :


L’effort normal ultime représente l’effort normal de compression à l’état
limite ultime. La valeur doit être en Méga-Newton.

– Petit côté ou diamètre


Pour calculer un poteau rectangulaire, il faut inscrire dans cette cellule,
le petit côté du poteau. S’il s’agit d’un poteau circulaire, la valeur de la
cellule est considérée comme le diamètre du poteau. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Second côté
Pour calculer un poteau rectangulaire, il faut inscrire dans cette cellule,
le grand côté du poteau. S’il s’agit d’un poteau circulaire, il faut laisser
cette cellule vide. La valeur inscrite doit être en mètre.

– Longueur
Il s’agit ici de la longueur libre du poteau, c’est-à-dire la longueur totale
du poteau. Elle est prise de face la supérieur du plancher bas à la face
supérieure du plancher haut. Pour les poteaux du rez-de-chaussée, elle est
prise de la face supérieur de la fondation (semelle isolée, radier, etc.) à
la face supérieure du plancher haut du rez-de-chaussée. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Coefficient de flambement
Le coefficient de flambement dépend des conditions de fixation aux ex-
trémités du poteau. Pour un poteau articulé aux deux extrémités, le co-
efficient de flambement est égal à 1.

65/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Limite d’élasticité de l’acier


Elle représente la limite d’élasticité caractéristique de l’acier. la valeur
correspond à une probabilité au plus égale à 5 % de ne pas être atteinte.
La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles sont
400 et 500 MPa.

– Coefficient de sécurité acier


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers. La valeur recommandée est 1,15.

– Résistance caractéristique du béton


Elle représente la résistance caractéristique à la compression du béton à 28
jours. La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles
sont de 20 à 30 MPa.

– Coefficient de sécurité béton


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du
béton. La valeur recommandée est 1,5.

– Enrobage nominal
Distance entre le nu du béton et le nu de l’acier le plus proche. Il dépend
de la classe de fissuration. La valeur inscrite doit être en Centimètre. Les
valeurs habituelles sont de 3 à 5 cm.

– Distance aciers-nu du béton


Distance entre le centre de gravité des armatures longitudinales et la
paroi du béton la plus proche. Il dépend de l’enrobage et des diamètres
des aciers utilisés. La valeur inscrite doit être en Centimètre. Les valeurs
habituelles sont de 4 à 6 cm.

66/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Nombre d’armatures d’angle


C’est le nombre d’armatures à disposer dans les angles du poteau, s’il
est rectangulaire. Dans ce cas, il doit être un multiple de 4 supérieur ou
égal à 4. S’il est circulaire, ce nombre représente le nombre d’armatures
à répartir sur la circonférence du poteau. Dans ce cas, il doit être au
minimum 4.

– Diamètre d’armatures d’angle


C’est le diamètre des armatures à disposer dans les angles du poteau, s’il
est rectangulaire. S’il est circulaire, ce nombre représente le diamètre des
armatures à répartir sur la circonférence du poteau. Les valeurs de la liste
déroulante de choix sont en millimètres.

– Nombre d’armatures intermédiaires sur h


C’est le nombre d’armatures intermédiaires à disposer sur le plus grand
côté du poteau, s’il est rectangulaire. Dans ce cas, il doit être pair. S’il
est circulaire, ce nombre est considéré dans le calcul de la section choisie,
mais ne l’est pas pour le plan d’exécution.

– Diamètre d’armatures intermédiaires sur h


C’est le diamètre des armatures intermédiaires à disposer sur le plus grand
côté du poteau, s’il est rectangulaire. S’il est circulaire, ce diamètre est
considéré dans le calcul de la section choisie, mais ne l’est pas pour le plan
d’exécution. Les valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

– Nombre d’armatures intermédiaires sur b


C’est le nombre d’armatures intermédiaires à disposer sur le plus petit
côté du poteau, s’il est rectangulaire. Dans ce cas, il doit être pair. S’il

67/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

est circulaire, ce nombre est considéré dans le calcul de la section choisie,


mais ne l’est pas pour le plan d’exécution.

– Diamètre d’armatures intermédiaires sur b


C’est le diamètre des armatures intermédiaires à disposer sur le plus petit
côté du poteau, s’il est rectangulaire. S’il est circulaire, ce diamètre est
considéré dans le calcul de la section choisie, mais ne l’est pas pour le plan
d’exécution. Les valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

– Diamètre d’armatures transversales choisie


Le logiciel calcul le diamètre des armatures transversales à disposer tout
en tenant compte des diamètres commerciales disponibles. Toutefois, il
donne la possibilité à l’utilisateur d’imposer le diamètre voulu pour une
raison ou une autre ,tout en vérifiant la valeur entrée par l’utilisateur. Les
valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

3.8 Calcul de Tirants

La feuille "TIRANTS" permet de calculer les tirants rectangulaires, en trac-


tion simple, selon l’Eurocode 2.

– Niveau
Niveau représente le niveau d’implantation de la structure. La valeur peut
être RDC (Rez-de-chaussée), R+1 (Premier étage) etc. Le nombre de
caractères souhaité est trois, afin de ne pas créer de désordre dans la
présentation des notes de calcul et plan d’exécution. Il n’intervient pas
dans les calculs. Il est utilisé dans la note de calcul et le plan d’exécution.

68/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Nom
Nom représente le nom qui permet d’identifier l’élément de structure. la
valeur peut être T1, T2, etc. Il n’intervient pas dans les calculs. Il est
utilisé dans la note de calcul et le plan d’exécution.

– Effort Normal Ultime :


L’effort normal ultime représente l’effort normal de traction à l’état limite
ultime. La valeur doit être en Méga-Newton.

– Effort Normal de service :


L’effort normal ultime représente l’effort normal de traction à l’état limite
de service. La valeur doit être en Méga-Newton.

– Petit côté
Il faut inscrire dans cette cellule, le petit côté du tirant. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Second côté
Il faut inscrire dans cette cellule, le grand côté du tirant. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Longueur
Il s’agit ici de la longueur du tirant, c’est-à-dire la longueur totale du ti-
rant. Elle est prise de face la supérieur du plancher bas à la face supérieure
du plancher haut. La valeur inscrite doit être en mètre.

– Limite d’élasticité de l’acier


Elle représente la limite d’élasticité caractéristique de l’acier. la valeur
correspond à une probabilité au plus égale à 5 % de ne pas être atteinte.

69/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles sont


400 et 500 MPa.

– Coefficient de sécurité acier


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers. La valeur recommandée est 1,15.

– Résistance caractéristique du béton


Elle représente la résistance caractéristique à la compression du béton à 28
jours. La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles
sont de 20 à 30 MPa.

– Coefficient de sécurité béton


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du
béton. La valeur recommandée est 1,5.

– Coefficient de sécurité acier ELS


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers à l’état limite de service, La valeur recommandée est 0,8.

– Maîtrise de fissuration
Ici on indique si la maîtrise de fissuration est requise ou non. Si elle est
requise, une section d’armature minimale est calculée convenablement. Si
elle n’est pas requise, la section minimale d’armature est celle que l’on
dispose pour résister à la sollicitation provoquant la fissuration du béton
de la section supposée non armée.

– Nombre d’armatures d’angle


C’est le nombre d’armatures à disposer dans les angles du poteau, s’il
est rectangulaire. Dans ce cas, il doit être un multiple de 4 supérieur ou

70/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

égal à 4. S’il est circulaire, ce nombre représente le nombre d’armatures


à répartir sur la circonférence du poteau. Dans ce cas, il doit être au
minimum 4.

– Diamètre d’armatures d’angle


C’est le diamètre des armatures à disposer dans les angles du poteau, s’il
est rectangulaire. S’il est circulaire, ce nombre représente le diamètre des
armatures à répartir sur la circonférence du poteau. Les valeurs de la liste
déroulante de choix sont en millimètres.

– Nombre d’armatures intermédiaires sur h


C’est le nombre d’armatures intermédiaires à disposer sur le plus grand
côté du poteau, s’il est rectangulaire. Dans ce cas, il doit être pair. S’il
est circulaire, ce nombre est considéré dans le calcul de la section choisie,
mais ne l’est pas pour le plan d’exécution.

– Diamètre d’armatures intermédiaires sur h


C’est le diamètre des armatures intermédiaires à disposer sur le plus grand
côté du poteau, s’il est rectangulaire. S’il est circulaire, ce diamètre est
considéré dans le calcul de la section choisie, mais ne l’est pas pour le plan
d’exécution. Les valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

– Nombre d’armatures intermédiaires sur b


C’est le nombre d’armatures intermédiaires à disposer sur le plus petit
côté du poteau, s’il est rectangulaire. Dans ce cas, il doit être pair. S’il
est circulaire, ce nombre est considéré dans le calcul de la section choisie,
mais ne l’est pas pour le plan d’exécution.

– Diamètre d’armatures intermédiaires sur b


C’est le diamètre des armatures intermédiaires à disposer sur le plus petit

71/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

côté du poteau, s’il est rectangulaire. S’il est circulaire, ce diamètre est
considéré dans le calcul de la section choisie, mais ne l’est pas pour le plan
d’exécution. Les valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

– Diamètre d’armatures transversales choisie


Le logiciel calcul le diamètre des armatures transversales à disposer tout
en tenant compte des diamètres commerciales disponibles. Toutefois, il
donne la possibilité à l’utilisateur d’imposer le diamètre voulu, pour une
raison ou une autre, tout en vérifiant la valeur entrée par l’utilisateur. Les
valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

– Espacement choisi
Le logiciel calcul l’espacement des armatures transversales. Toutefois, il
donne la possibilité à l’utilisateur d’imposer l’espacement voulu, pour une
raison ou une autre, tout en vérifiant la valeur entrée par l’utilisateur. Les
valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

3.9 Calcul de Semelles

La feuille "SEMELLES ISOLEES" permet de calculer les semelles rectangu-


laires ou trapézoïdales sous poteaux rectangulaires et circulaires, selon l’Euro-
code 2.

– Niveau
Niveau représente le niveau d’implantation de la structure. La valeur peut
être RDC (Rez-de-chaussée), R+1 (Premier étage) etc. Le nombre de
caractères souhaité est trois, afin de ne pas créer de désordre dans la

72/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

présentation des notes de calcul. Il n’intervient pas dans les calculs. Il est
utilisé dans la note de calcul.

– Nom
Nom représente le nom qui permet d’identifier l’élément de structure. la
valeur peut être S1, S2, etc. Il n’intervient pas dans les calculs. Il est
utilisé dans la note de calcul.

– Effort Normal Ultime :


L’effort normal ultime représente l’effort normal de compression à l’état
limite ultime en pied du poteau ou en tête de semelle. La valeur doit être
en Méga-Newton.

– Diamètre poteau
Il faut inscrire dans cette cellule, le diamètre du poteau lorsqu’il est circu-
laire. Dans le cas contraire, laisser la cellule vide. La valeur inscrite doit
être en mètre.

– Petit côté poteau


Il faut inscrire dans cette cellule, le petit côté du poteau lorsqu’il est rec-
tangulaire. Dans le cas contraire, laisser la cellule vide. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Second côté poteau


Il faut inscrire dans cette cellule, le grand côté du poteau lorsqu’il est rec-
tangulaire. Dans le cas contraire, laisser la cellule vide. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Hauteur de base
C’est la hauteur qui lorsqu’elle est dépassée, transforme la semelle de

73/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

section rectangulaire en une semelle de section trapézoïdale. La valeur


inscrite doit être en mètre.

– Contrainte de calcul du sol


C’est la contrainte de calcul du sol. Il correspond à la résistance dynamique
divisé par un coefficient allant de 5 à 7. La résistance dynamique est en
fonction de la profondeur et donnée par le profil de pénétration qu’on
obtient grâce à l’essai au pénétromètre dynamique. La valeur inscrite doit
être en Méga-pascal.

– Limite d’élasticité de l’acier


Elle représente la limite d’élasticité caractéristique de l’acier. la valeur
correspond à une probabilité au plus égale à 5 % de ne pas être atteinte.
La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles sont
400 et 500 MPa.

– Coefficient de sécurité acier


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers. La valeur recommandée est 1,15.

– Résistance caractéristique du béton


Elle représente la résistance caractéristique à la compression du béton à 28
jours. La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles
sont de 20 à 30 MPa.

– Coefficient de sécurité béton


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du
béton. La valeur recommandée est 1,5.

74/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Diamètre // à b
C’est le diamètre des armatures à mettre en place parallèlement au côté
b du poteau ou B de la semelle. Les valeurs de la liste déroulante de choix
sont en millimètres.

– Diamètre // à c
C’est le diamètre des armatures à mettre en place parallèlement au côté
c du poteau ou C de la semelle. Les valeurs de la liste déroulante de choix
sont en millimètres.

– Enrobage nominal
Distance entre le nu du béton et le nu de l’acier le plus proche. Il dépend
de la classe de fissuration. La valeur inscrite doit être en Centimètre. Les
valeurs habituelles sont de 3 à 5 cm.

– Poids volumique
Poids volumique du béton armé de la semelle. La valeur est en Méga-
Newton par mètre cube. La valeur habituelle est 0,025 MN/m3.

– Optimisation
L’utilisateur choisit ici, la manière dont les dimensions de la semelle sont
déterminées. Homothétique : les dimensions de la semelle sont homothé-
tiques par rapport aux dimensions du poteau, c’est-à-dire que les rapports
b/B et c/C sont égaux. Débords constants : Ici, le débordement de la se-
melle par rapport au poteau est le même des deux cotés. Libre : l’utilisateur
choisit lui même les dimension de la semelle, le logiciel calcule la surface
et vérifie si elle est suffisante.

– Méthode de calcul
L’utilisateur choisit ici, la méthode à utiliser pour le calcul du moment.

75/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

Deux choix sont possibles, la méthode de flexion à 0,15 b et la méthode


du moment au nu du poteau ou à l’axe avec écrêtage du moment.

– Petite dimension choisie


Lorsque l’utilisateur choisit l’optimisation libre, il entre ici la petite dimen-
sion de la semelle. La valeur à entrer doit être en mètres. Il doit néanmoins
vérifier si la surface choisie est suffisante.

– Grande dimension choisie


Lorsque l’utilisateur choisit l’optimisation libre, il entre ici la grande di-
mension de la semelle. La valeur à entrer doit être en mètres. Il doit
néanmoins vérifier si la surface choisie est suffisante.

La feuille "SEMELLES FILANTES" permet de calculer les semelles filantes


sous murs en maçonnerie ou en béton. Les données sont les même que pour
les semelles isolées. La différence ici est le fait que le côté C est fixé à 1
mètre et ainsi deux possibilités d’optimisation sont disponibles. Il s’agit de
l’optimisation automatique dans laquelle la largeur de la semelle est calculée
et de l’optimisation libre dans laquelle la largeur de la semelle est donnée par
l’utilisateur et vérifiée par le logiciel.

3.10 Calcul de Poutres

La feuille "POUTRES RECT ELU" permet de calculer les poutres rectan-


gulaires, en flexion simple, à l’état limite ultime selon l’Eurocode 2.
La feuille "POUTRES RECT ELS" permet de calculer les poutres rectan-
gulaires, en flexion simple, à l’état limite de service selon l’Eurocode 2.

76/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

La feuille "POUTRES EN T ELU" permet de calculer les poutres de section


en "T", en flexion simple, à l’état limite de ultime selon l’Eurocode 2.
La feuille "POUTRES EN T ELS" permet de calculer les poutres de section
en "T", en flexion simple, à l’état limite de service selon l’Eurocode 2.

– Niveau
Niveau représente le niveau d’implantation de la structure. La valeur peut
être RDC (Rez-de-chaussée), R+1 (Premier étage) etc. Le nombre de
caractères souhaité est trois, afin de ne pas créer de désordre dans la
présentation des notes de calcul et plan d’exécution. Il n’intervient pas
dans les calculs. Il est utilisé dans la note de calcul.

– Nom
Nom représente le nom qui permet d’identifier l’élément de structure. la
valeur peut être PP1, PP2, etc. Il n’intervient pas dans les calculs. Il est
utilisé dans la note de calcul.

– Moment fléchissant à l’ELU :


C’est le moment fléchissant de flexion simple à l’état limite ultime. La
valeur doit être en Méga-Newton fois mètre.

– Moment fléchissant à l’ELS :


C’est le moment fléchissant de flexion simple à l’état limite de service. La
valeur doit être en Méga-Newton fois mètre.

– Base
C’est la largeur de la poutre rectangulaire ou la largeur de l’âme de la
poutre en T. La valeur inscrite doit être en mètre.

77/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Largeur de table
C’est la largeur de la table de compression de la poutre en T. La valeur
inscrite doit être en mètre.

– Hauteur
C’est la hauteur de la poutre rectangulaire ou la hauteur totale de la
poutre en T. La valeur inscrite doit être en mètre.

– Hauteur de table
C’est la hauteur ou l’épaisseur de la table de compression de la poutre en
T. La valeur inscrite doit être en mètre.

– Distance réduite âme-fibre


Il s’agit du rapport d’/d. d’ est la distance entre le centre de gravité des
armatures comprimées et la fibre du béton la plus comprimée. d est la
distance entre le centre de gravité des armatures tendues et la fibre du
béton la plus comprimée.

– Limite d’élasticité de l’acier


Elle représente la limite d’élasticité caractéristique de l’acier. la valeur
correspond à une probabilité au plus égale à 5 % de ne pas être atteinte.
La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles sont
400 et 500 MPa.

– Coefficient de sécurité acier


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers. La valeur recommandée est 1,15.

78/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Coefficient de sécurité acier ELS


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers à l’état limite de service, La valeur recommandée est 0,8.

– Module d’élasticité de l’acier


Il s’agit du module d’YOUNG ou module d’élasticité longitudinal ou en-
core module d’élasticité de première espèce. La valeur recommandée est
200 000 MPa.

– Résistance caractéristique du béton


Elle représente la résistance caractéristique à la compression du béton à 28
jours. La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles
sont de 20 à 30 MPa.

– Coefficient de sécurité béton


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du
béton. La valeur recommandée est 1,5.

– Coefficient de sécurité béton ELS


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul du béton
à l’état limite de service, La valeur recommandée est 0,6.

– Raccourcissement relatif en flexion


Raccourcissement relatif maximal en flexion du béton dans le diagramme
parabole-rectangle. Sa valeur est 0,0035.

– Coefficient de fluage
Ce coefficient exprime la déformation progressive du béton en fonction du
temps. il dépend de la température ambiante, de l’humidité relative, de la

79/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

contrainte de compression du béton à l’âge du chargement, de la classe


du ciment et du rayon moyen de l’élément considéré.

– Classe de ductilité
les valeurs A, B et C de la liste déroulante de choix expriment la ductilité
de l’acier à utiliser. Classe A : Ductilité normale, les nervures sont inclinées
dans le même sens de part et d’autre de l’axe de la barre. Classe B : Haute
ductilité, l’inclinaison des nervures est contrariée de part et d’autre de l’axe
de la barre, nervures en arêtes de poisson. Classe C : Très haute ductilité.

– Maîtrise de fissuration
Ici on indique si la maîtrise de fissuration est requise ou non. Si elle est
requise, une section d’armature minimale est calculée convenablement. Si
elle n’est pas requise, la section minimale d’armature est celle que l’on
dispose pour résister à la sollicitation provoquant la fissuration du béton
de la section supposée non armée.

– Classe d’exposition
le logiciel permet de calculer les poutres dans les classes d’exposition XD,
XF, XS, X0, XC et XA. L’utilisateur choisira l’une de ses classes dans la
liste déroulante de choix.

– Palier du diagramme de l’acier


L’utilisateur peut choisir un diagramme contrainte-déformation de l’acier
à pâlier horizontal ou incliné.

– Moment limite ultime réduit


Cette valeur sera tirée des abaques lorsque l’utilisateur calcul une poutre
dans les classes d’exposition X0, XC ou XA.

80/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Moment mu AB
Cette valeur sera tirée des abaques lorsque l’utilisateur calcul une poutre
dans les classes d’exposition X0, XC ou XA.

– Déformation epsilon c
Cette valeur sera entrée lorsque l’utilisateur calcul une poutre dans les
classes d’exposition X0, XC ou XA.

– Type de construction
Ici l’utilisateur peut choisir le type de la construction dans la liste dérou-
lante de choix. Deux options disponible : Bâtiment et ouvrage d’arts.

3.11 Vérification à l’effort tranchant

La feuille "EFFORT TRANCHANT" permet de calculer les armatures d’ef-


fort tranchant ou armatures d’âmes, des poutres, dalles, voile, etc., selon l’Eu-
rocode 2.

– Niveau
Niveau représente le niveau d’implantation de la structure. La valeur peut
être RDC (Rez-de-chaussée), R+1 (Premier étage) etc. Le nombre de
caractères souhaité est trois, afin de ne pas créer de désordre dans la
présentation des notes de calcul et plan d’exécution. Il n’intervient pas
dans les calculs. Il est utilisé dans la note de calcul.

– Nom
Nom représente le nom qui permet d’identifier l’élément de structure. la
valeur peut être PP1, D1, V1, etc. Il n’intervient pas dans les calculs. Il
est utilisé dans la note de calcul.

81/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Largeur
C’est la largeur de l’élément considéré. La valeur inscrite doit être en
mètre.

– Hauteur
C’est la hauteur de l’élément considéré. La valeur inscrite doit être en
mètre.

– position de charge ponctuelle


En cas de charge concentrée ou ponctuelle, il faut renseigner ici la distance
séparant le point d’application de la charge de l’appui. La valeur inscrite
doit être en mètre.

– Inclinaison
il s’agit de l’angle formé par les armatures d’effort tranchant par rapport
à l’axe longitudinal de l’élément. La valeur inscrite doit être en degrés. la
valeur habituelle est de 90˚

– Effort tranchant :
C’est l’effort tranchant agissant à l’état limite ultime, sans compter la
charge ponctuelle. La valeur doit être en Méga-Newton.

– Effort engendré par Pu :


En cas de charge ponctuelle ou concentrée, renseigner dans cette cellule
l’effort tranchant engendré par la charge ponctuelle à l’état limite ultime.
La valeur doit être en Méga-Newton.

– Charge uniformément répartie :


C’est la charge linéaire uniformément répartie qui agit sur l’élément consi-
déré. La valeur doit être en Méga-Newton par mètre.

82/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Effort normal dans la section :


Il s’agit de l’effort normal agissant dans la section de l’élément considéré.
La valeur doit être en Méga-Newton.

– Limite d’élasticité de l’acier


Elle représente la limite d’élasticité caractéristique de l’acier. la valeur
correspond à une probabilité au plus égale à 5 % de ne pas être atteinte.
La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles sont
400 et 500 MPa.

– Coefficient de sécurité acier


Il s’agit du coefficient de sécurité affectant la résistance de calcul des
aciers. La valeur recommandée est 1,15.

– Limite d’élasticité acier effort tranchant


Elle représente la limite d’élasticité caractéristique des aciers à utiliser pour
les armatures d’effort tranchant. La valeur correspond à une probabilité
au plus égale à 5 % de ne pas être atteinte. La valeur inscrite doit être
en Méga-pascal. Les valeurs habituelles sont 400 et 500 MPa.

– Résistance caractéristique du béton


Elle représente la résistance caractéristique à la compression du béton à 28
jours. La valeur inscrite doit être en Méga-pascal. Les valeurs habituelles
sont de 20 à 30 MPa.

– Section d’armatures tendues


Il s’agit de la section des armatures longitudinales tendues dans l’élément
considéré. La valeur inscrite doit être en centimètre carré.

83/144
Chapitre 3 : Guide d’utilisation

– Section d’armatures comprimées


Il s’agit de la section des armatures longitudinales comprimées dans l’élé-
ment considéré. La valeur inscrite doit être en centimètre carré.

– Diamètre minimum d’aciers comprimés


Il s’agit du plus petit diamètre des armatures longitudinales comprimées
dans l’élément considéré. Les valeurs de la liste déroulante de choix sont
en millimètres.

– Diamètre d’armatures d’effort tranchant


Il s’agit du diamètre à utiliser pour les armatures d’effort tranchant à
calculer. Les valeurs de la liste déroulante de choix sont en millimètres.

– Méthode de calcul
L’utilisateur à le choix entre la méthode standard d’inclinaison des bielles
à 45 ˚et la méthode d’inclinaison variable des bielles.

– Nombre d’armatures
Il s’agit du nombre d’armatures d’effort tranchant à disposer dans la sec-
tion transversale. La valeur habituelle est 2.

– Espacement choisi
Il s’agit de l’espacement longitudinal des armatures d’effort tranchant. La
valeur entrée est vérifiée par le logiciel. La valeur inscrite doit être en
centimètre.

84/144
Etude comparative et Validation du logiciel
4

Contenu
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

4.2 Etude de Poutres : Moment fléchissant . . . . . . . . . . . . . 86

4.3 Etude de Poutres : Effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . 90

4.4 Etude d’un Tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92

4.5 Etude de Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

4.6 Etude d’une Semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

4.7 Etude comparative BAEL Eurocode . . . . . . . . . . . . . . . 97

85
Chapitre 4 : Validation du logiciel

4.1 Introduction

Dans cette partie, il s’agira de vérifier l’exactitude des résultats donnés par le
logiciel conçu. Pour cela, les exemples de calcul de divers ouvrages de référence
seront utilisés. La comparaison sera aussi effectuée avec les résultats donnés
par le règlement BAEL.

4.2 Etude de Poutres : Moment fléchissant

4.2.1 Etude d’une poutre rectangulaire

Enoncé [2]
Considérons une poutre rectangulaire telle que :

– b = 18 cm ; h=60 cm

– MEd = 222,53 kN.m

– Mser = 158,95 kN.m

– Aciers : S 400 A

– Béton : fck = 25 MPa

– Classe d’exposition : XD

– Maîtrise de fissuration : Non requise

– Diagramme des aciers à palier incliné

– Dimensionnement à l’état limite ultime

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. La note
de calcul est présentée à l’annexe B.

86/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

Tableau 4.1 – Résultats : Poutre rectangulaire

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


µcu 0,245 0,254 0,299
αu 0,357 0,374 0,457
µAB 0,1019 0,1019 -
As1,u (cm2) 10,74 10,68 14,53
As2,u (cm2) 0,00 0,00 0,00
As,min (cm2) 1,32 1,29 1,17
As,max (cm2) 43,20 43,20 -
As1,ret (cm2) 10,74 10,68 14,53
As2,ret (cm2) 0,00 0,00 0,00

Analyse des résultats


Les résultats obtenus sont très voisins de ceux présentés dans l’ouvrage,
nous pouvons donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.
On remarque que la section d’acier obtenue selon l’Eurocode 2 est infé-
rieure à celle obtenue selon le règlement BAEL. Cette différence est due à
l’utilisation d’un diagramme contrainte-déformation des aciers à palier incliné
à l’Eurocode. Cela étant impossible selon le règlement BAEL, la résistance
des aciers à l’Eurocode est plus élevée et par conséquent la section d’acier est
moindre.

4.2.2 Etude d’une poutre en "T"

Enoncé [2]
Considérons une poutre en "T" telle que :

– bw = 22 cm ; bef f = 266 cm

87/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

– h = 85 cm ; hf = 15 cm

– MEd = 0,777 MN

– Mser = 0,536 MN

– Aciers : S 500 A

– Béton : fck = 25 MPa

– Classe d’exposition : XC

– Maîtrise de fissuration : Non requise

– Diagramme des aciers à palier horizontal

– Dimensionnement à l’état limite ultime

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. La note
de calcul est présentée à l’annexe B.

Tableau 4.2 – Résultats : Poutre en T

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


µlu 0,3717 0,3717 -
µcu 0,0273 0,0296 -
MT u 4,831 4,623 -
As1,u (cm2) 22,70 23,64 23,31
As2,u (cm2) 0,00 0,00 0,00
As,min (cm2) 2,34 2,26 1,66
As,max (cm2) - 220 -
As1,ret (cm2) 22,70 23,64 23,31
As2,ret (cm2) 0,00 0,00 0,00

88/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

Analyse des résultats


Les résultats obtenus ici s’éloignent un peu de ceux présentés dans l’ouvrage.
Les différences observées entre les valeurs sont dues au fait que la hauteur
utile calculée par le logiciel vaut 76,5 cm alors que dans l’ouvrage, la hauteur
a été prise forfaitairement égale à 85 - 5 = 80 cm.
En fixant la hauteur utile à 80 cm, on trouve les résultats suivants :
µlu = 0,3717 µcu = 0,0274 MT u = 4,822 MN.m
As1,u = 22,71 cm2 As2,u = 0,00 cm2 As,min = 2,34 cm2

Ces résultats sont très voisins de ceux présentés dans l’ouvrage, nous pouvons
donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.

89/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

4.3 Etude de Poutres : Effort tranchant

Enoncé [2]
Considérons une poutre telle que :

– bw = 22 cm

– h = 85 cm

– α = 90 ˚

– VEd = 269,47 kN ; pu 58,57 kN

– Aciers : S 500 ; Asl = 16,08 cm2

– Béton : fck = 25 MPa

– Calcul suivant la méthode de l’inclinaison variable des bielles.

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. La note
de calcul est présentée à l’annexe B.

Tableau 4.3 – Résultats : Effort tranchant

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


VRd,max (MN) 0,493 0,47 -
(Asw/s) (cm2/m) 2,85 3,01 5,09
(Asw/s) min (cm2/m) 1,76 1,76 -
(Asw/s) max (cm2/m) 22,78 22,77 14,0
(Asw,s) ret (cm2 /m) 2,85 3,01 4,04

90/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

Analyse des résultats


Le pourcentage d’armatures obtenu ici diffère un peu de celui présenté dans
l’ouvrage.
La différences observée est due au fait que la hauteur utile calculée par le
logiciel vaut 76,5 cm alors que dans l’ouvrage, la hauteur a été prise forfaitai-
rement égale à 85 - 5 = 80 cm. Aussi dans l’ouvrage, la formule utilisée pour
le calcul de νmin est la formule générale recommandée par l’Eurocode 2, alors
que le logiciel conçu utilise les formules recommandées par l’annexe nationale
française selon la structure (Poutre, Dalles, etc.).
En fixant la hauteur utile à 80 cm, et νmin à 0,321 (résultat trouvé en
utilisant la formule générale recommandée par l’EC2), on trouve les résultats
suivants :
VRd,max = 0,492 MN (Asw/s) = 2,84 cm2/m
(Asw/s) min = 1,76 cm2/m (Asw/s) max = 22,77 cm2/m

Ces résultats sont très voisins de ceux présentés dans l’ouvrage, nous pouvons
donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.

91/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

4.4 Etude d’un Tirant

Enoncé [2]
Considérons un tirant tel que :

– b = 20 cm ; h = 20 cm

– NEd = 195 kN ; Nser = 140 kN

– Aciers : S 500 A

– Béton : fck = 25 MPa

– Maîtrise de fissuration : Non requise

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. Les notes
de calculs sont présentées à l’annexe B.

Tableau 4.4 – Résultats : Tirant

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


As,u (cm2) 4,30 4,30 4,49
As,ser (cm2) 3,50 3,50 5,60
As,min (cm2) 2,05 2,05 -
As,ret (cm2) 4,30 4,30 5,60

Analyse des résultats


Les résultats obtenus sont exactement ceux présentés dans l’ouvrage, nous
pouvons donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.

92/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

4.5 Etude de Poteaux

4.5.1 Etude d’un poteau rectangulaire

Enoncé [7]
Considérons un poteau rectangulaire tel que :

– b = 30 cm ; h = 40 cm ; l = 3 m

– Poteau bi-articulé

– NEd = 1,7 MN ;

– Aciers : S 500 ; Enrobage : 3 cm

– Béton : fck = 30 MPa

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. Les notes
de calculs sont présentées à l’annexe B et les plans d’exécution à l’annexe E.

Tableau 4.5 – Résultats : Poteau rectangulaire

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


λ 34,64 34,64 34,64
α 0,655 0,655 0,711
As (cm2) 12,44 12,44 6,09
As,min (cm2) 3,9 3,91 5,60
As,max (cm2) 48 48 60
As,ret (cm2) 12,44 12,44 6,09

Analyse des résultats


Les résultats obtenus sont exactement ceux présentés dans l’ouvrage, nous
pouvons donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.

93/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

4.5.2 Etude d’un poteau circulaire

Enoncé [4]
Considérons un poteau circulaire tel que :

– D = 40 cm ; l = 2,6 m

– Poteau bi-articulé

– NEd = 1,387 MN ;

– Aciers : S 500 ; Enrobage : 2 cm

– Béton : fck = 25 MPa

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous.Les notes
de calculs sont présentées à l’annexe B et les plans d’exécution à l’annexe E.

Tableau 4.6 – Résultats : Poteau circulaire

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


λ 26 26 26
α 0,672 0,672 0,766
As (cm2) 4,71 5,22 0,00
As,min (cm2) 3,19 3,19 5,03
As,max (cm2) 50,28 50,28 62,85
As,ret (cm2) 4,71 5,22 5,03

94/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

Analyse des résultats


Les résultats obtenus ici s’éloignent un peu de ceux présentés dans l’ouvrage.
La différence observée entre la section d’armature est du au fait que le
coefficient kh est connu à l’avance dans l’ouvrage car il s’agit d’une vérification.
Pour un dimensionnement, ce coefficient est inconnu, le logiciel effectue une
estimation puis vérifie après les calculs si la valeur estimée est bonne.
Le kh estimé par le logiciel est 0,889 , alors que le kh calculé et utilisé
pour la vérification dans l’ouvrage est 0,8979. En fixant cette valeur, le logiciel
conçu donne comme section d’armatures 4,68 cm2, ce qui est assez proche de
4,71 cm2. Nous pouvons donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.

95/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

4.6 Etude d’une Semelle

Enoncé [9]
Considérons une semelle isolée telle que :

– Poteau b = 40 cm ; c = 60 cm

– Contrainte de calcul : 0,5 MPa

– NEd = 3,06 MN ;

– Aciers : S 500 ; Diamètre 20 mm ; Enrobage : 3 cm

– Béton : fck = 25 MPa

– Méthode : Moment de flexion à 0,15b

– optimisation : Semelle à débords constants

– Hauteur de base : 20 cm

Résultats
Les résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous. Les notes
de calculs sont présentées à l’annexe B.

Analyse des résultats


Les résultats obtenus sont très voisins de ceux présentés dans l’ouvrage,
nous pouvons donc conclure que le logiciel fonctionne normalement.

96/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

Tableau 4.7 – Résultats : Semelle de fondation

Résultat Valeurs Logiciel conçu B.A.E.L.


Petit côté B (cm) 240 240 240
Grand côté C (cm) 260 260 260
hauteur utile d (cm) 50 50 50
hauteur totale h (cm) 60 60 55
Type de semelle Trapézoïdale Trapézoïdale -
Asx (cm2) 30,22 31,85 31,98
Asy (cm2) 29,85 29,27 31,98

4.7 Etude comparative BAEL Eurocode

Flexion simple

– La définition des portées change, elle est moins favorable pour l’Eurocode
2, car la portée effective [1] à l’Eurocode est plus grande que la portée
entre nus d’appuis.

– Les sections d’armatures sont relativement proches avec un écart entre


le BAEL et l’Eurocode 2 de 1.45 % environ, l’EC2 est légèrement plus
favorable.

– On peut utiliser deux diagrammes pour l’acier et trois diagrammes pour


le béton selon l’eurocode 2 ;

– Bien que les contraintes dans le béton et dans l’acier ne soient pas déter-
minées de la même manière, les résultats sont très proches moins de 1%
d’écart pour l’acier et 10% pour le béton.

– Au niveau des armatures d’effort tranchant, les sections d’armatures sont


équivalentes mais le BAEL est légèrement plus favorable que l’EC2.

97/144
Chapitre 4 : Validation du logiciel

– L’EC2 nécessite une section plus importante d’armatures à prolonger au


delà de l’appui. Cela représente une augmentation de 30% de la section
d’armatures.

Poteaux

– Les méthodes de calcul sont différentes : pour les EC2 il faut tout d’abord
calculer une section d’armatures puis vérifier la stabilité du poteau. Pour
le BAEL, c’est le calcul de la stabilité du poteau qui détermine la section
d’armatures.

– Pour des poteaux peu chargés, l’eurocode est plus favorable que le BAEL.
Le gain peut aller jusqu’à 25% d’armatures. A partir d’une certaine charge
verticale, l’écart se réduit jusqu’à devenir nul.

Semelles

– Les deux règlements déterminent les mêmes dimensions pour les semelles.

– L’C2 est légèrement plus favorable que le BAEL avec une diminution
d’environ 10 % de la section d’armatures.

– Le principe de ferraillage reste identique.

98/144
Conclusions et perspectives

Cette étude a permis d’explorer les multiples possibilités de l’automatisation


des méthodes de calcul des éléments de structure du génie civil.

Nous avons pu mettre en place un logiciel automatisant le calcul du ferraillage


de différents éléments de structure en Béton armé, tout en présentant des notes
de calcul et un plan d’exécution. Il permet d’effectuer plus rapidement et plus
facilement les calculs.

Il reste cependant que le logiciel conçu mérite d’être amélioré pour tenir
compte d’autres éléments de structure : les poutres continues, les murs de
soutènement, les radiers de fondation, etc. et pour une généralisation à d’autres
matériaux que sont le métal, le bois, etc.

Enfin, ce projet revêt un caractère essentiel sur la formation que nous venons
de terminer. En nous plongeant dans l’univers des règles de calcul en béton
armé, il nous a permis d’apprécier l’importance et la nécessité de la maîtrise
de l’outil informatique. Il constitue pour nous un fort élan pour embrasser la
carrière professionnelle.

99
Bibliographie

[1 ] COMITÉ EUROPÉEN DE NORMALISATION. EN 1992-1-1 : Eu-


rocode 2 : Calcul des structures en béton - Partie 1-1 : Règles générales
et règles pour les bâtiments. AFNOR, 2005, 493 p.

[2 ] Jean ROUX. Pratique de l’Eurocode 2. AFNOR et Groupe Eyrolles, 2009,


667 p.

[3 ] Jean ROUX. Maîtrise de l’Eurocode 2. AFNOR et Groupe Eyrolles, 2009,


337 p.

[4 ] Henri THONIER. Dimensionnement des ouvrages en béton armé. Centre


Scientifique et technique du Bâtiment, 2011, 36 p.

[5 ] Jean-Marie PAILLÉ. Calcul des structures en béton. AFNOR et Groupe


Eyrolles, 2009, 619 p.

[6 ] S. Multon. BETON ARME Eurocode 2. INSA TOULOUSE, Centre Génie


Civil, 2012, 154 p.

[7 ] D. Didier, M. Le Brazidec, et al . Structures de génie civil. AFNOR,


Nathan, 2012, 224 p.

100
Bibliographie

[8 ] Jean PERCHAT. Traité de béton armé : Des règles BAEl à l’eurocode2.


Le moniteur, 2010, 868 p.

[9 ] Jean-François VIGNÉ. Cours de Béton Armé aux Eurocodes - Chapitre


1 : Les fondations superficielles. Ecole d’Ingénieurs CESI OCEAN INDIEN,
2012, 16 p.

[10 ] Marie- Laure METZ . Comparaison BAEL/EC2 et modélisation PS92/


EC8 appliquée à un établissement hospitalier. INSA STRASBOURG, Gé-
nie Civil, 2010, 105 p.

[11 ] Albouy CHRISTIAN. Béton Armé - Eléménts simples - EC2. Lycée Le


Garros Auch , 2013, 123 p.

[12 ] Henri THONIER. Guide pour l’application de l’eurocode 2 - Partie 1-1.


EGF-BTP et UMGO-FFB , 2011, 41 p.

[13 ] Florent IMBERTY. Présentation générale de l’Eurocode 2. SETRA ,


2005, 49 p.

Webographie
[14 ] Blog des études techniques du bâtiment et de l’utilisation des lo-
giciels libres. Semelles filantes et isolées sous charges centrées, Eurocode
2. www.bet-batiment.fr, 2011, consulté le 25 avril 2013.

[15 ] Ecole française du béton. Guide d’aide au choix des classes d’exposi-
tion pour maîtriser la durabilité des ouvrages en béton destiné aux maitres
d’ouvrage et aux maîtres d’œuvre. http ://www.cerib.com/frontoffice/
publications-a-telecharger.r3176_ l1.htm, 2011, téléchargé le 28 avril 2013.

101/144
Organigrammes de calcul
A

102
bw ; h; δ ' ; M Ed ; M ser fck ; f yk ; γ s ; γ c ; Es ; ε cu 2

Coefficient du fluage: ϕ ( ∞,t0 )

fck ≤ 50 MPa ?

f ck − 50
λ = 0,8 −
400
λ = 0,8
f ck − 50
η = 1, 0 η = 1, 0 −
200

M Ed
γ=
M ser

fcm = f ck + 8
0,3
 f 
Ecm ( t0 ) = 22000  cm 
 10 
Ecm ( t0 )
Ec,eff =
1 + ϕ ( ∞, t 0 )
Es
αe =
Ec ,eff

S 500 et f ck ≤ 50

f ck
µlu (15) = µlu (15) tiré des tableaux 1
( 4, 62 − 1, 66.γ ) f ck + (165, 69 − 79.62γ )

A = 75,3. fck − 189,8


B = −5, 6. f ck + 874,5
C = 0, 04. f ck − 13

K = ( A + B.α e + C.α e2 ) .10−4

µlu = µlu (α e ) = µlu (15).K


d 0,8.h
fck
fcu .
c

M Ed
cu
bw .d 2 . fcu

cu lu ?

M lu lu .bw .d 2 . fcu

5 6855
A 13 ; B 9
e e

s 2,e 0, 6. e . . f ck ' A. f ck B
As 2 0
1 s1, e A. fck B 0, 6. e . . fck
s1,e

d' '.d
M Ed M lu
As 2
d d ' s 2,e

cu lu

M Ed M lu

1
u 1 1 2. cu

fck 50 MPa ?

0,1019 : classe de ductilité A


AB 0, 0561 : classe de ductilité B valeurs du tableau 2
0, 0387 : classe de ductilité C

cu AB ?

fck 50 MPa ?

22,5/1000 : classe de ductilité A


s1 ud 45,0/1000 : classe de ductilité B tiré du tableau 3
c c cu 2
67,5/1000 : classe de ductilité C

1 u
s1 c
u
f yk
f yd =
γs
f yd
ε yd =
ES

ε s1 ≤ ε yd ?

 Max {346,53+747,66.ε s1 ;363} si S400 A



 Max {346,82+576,58.ε s1 ;373} si S400 B
 Max {346,59+712,17.ε s1 ;395} si S400 C
σ s1 =  σ s1 = Es .ε s1
Max {432,71+952,38.ε s1; 454} si S500 A
 Max {433,20+727,27.ε s1 ; 466} si S500 B

 Max {432,84+895,52.ε s1; 493} si S500 C

µcu ≤ 0, 225 ?

zc = d (1 − 0,6.µcu )  λ 
zc = d 1 − αu 
 2 

M Ed σ
As1,u = + As 2 s 2,e
zc .σ s1 σ s1,e

f ck ≤ 50 MPa ?

fcm = fck + 8
 f 
fctm = 0,3 ( fck )
2
fctm = 2,12Log 1 + cm  3

 10 

Maîtrise de fissu-
ration Requise ?
 h 
1,6 −  fctm
fct ,eff = fctm, fl = Max  1000 
 fct ,eff = fctm
 fctm

 fct ,eff
0, 26 bw .d
As,min = Max  f yk
 0,0013.b .d
 w

Ac = bw .h
As ,max = 0, 04. Ac
As1,u < As ,min ?

As1,u = As ,min

As1,u > As,max ?

As1,u = As,max
bw ; h; δ ' ; M Ed ; M ser fck ; f yk ; γ s ; γ c ; Es ; ε cu 2

Coefficient du fluage: ϕ ( ∞,t0 )

fck ≤ 50 MPa ?

f ck − 50
λ = 0,8 −
400
λ = 0,8
f ck − 50
η = 1, 0 η = 1, 0 −
200

M Ed
γ=
M ser

f cm = f ck + 8
0,3
 f 
Ecm ( t0 ) = 22000  cm 
 10 
Ecm ( t0 )
Ec,eff =
1 + ϕ ( ∞, t0 )
Es
αe =
Ec ,eff

S 500 et f ck ≤ 50

f ck
µlu (15) = µlu (15) tiré des tableaux 1
( 4, 62 − 1, 66.γ ) f ck + (165, 69 − 79.62γ )

A = 71, 2. f ck + 108
B = −5, 2. f ck + 847, 4
C = 0, 03. f ck − 12,5

K = ( A + B.α e + C.α e2 ) .10−4

µlu = µlu (α e ) = µlu (15).K


d = 0,8.h
fck
fcu = η.
γc
M Ed
µcu =
bw .d 2 . fcu

µcu ≤ µlu ?

M lu = µlu .bw .d 2 . fcu

0,5 6517
A= + 13 ; B = +1
αe αe

σ s 2,e = 0, 6.α e .γ . f ck − δ ' ( A. f ck + B )


As 2 = 0
σ s1,e = 1 σ s1,e = ( A. fck + B ) − 0, 6.α e .γ . fck

d ' = δ '.d
M Ed − M lu
As 2 =
( d − d ') σ s 2,e

µcu = µlu
M Ed = M lu

µcu ≤ 0, 225 ?

αu =
1
λ
(1 − 1 − 2.µcu )
zc = d (1 − 0,6.µcu )
 λ 
zc = d 1 − αu 
 2 

f yk
f yd =
γs
σ s1 = f yd

M Ed σ
As1,u = + As 2 s 2,e
zc .σ s1 σ s1,e
fck ≤ 50 MPa ?

fcm = fck + 8
 f 
fctm = 0,3 ( fck )
2
fctm = 2,12Log 1 + cm  3

 10 

Maîtrise de fissu-
ration Requise ?
 h 
1,6 −  fctm
fct ,eff = fctm, fl = Max  1000 
 fct ,eff = fctm
 fctm

 fct ,eff
0, 26 bw .d
As,min = Max  f yk
 0,0013.b .d
 w

Ac = bw .h
As ,max = 0, 04. Ac

As1,u < As ,min ?

As1,u = As,min

As1,u > As,max ?

As1,u = As,max
bw ; h; δ ' ; M Ed ; M ser fck ; f yk ; γ s ; γ c ; Es ; ε cu 2

Coefficient du fluage: ϕ ( ∞,t0 )

fck ≤ 50 MPa ?

f ck − 50
λ = 0,8 −
400
λ = 0,8
f ck − 50
η = 1, 0 η = 1, 0 −
200

M Ed
γ=
M ser

fcm = f ck + 8
0,3
 f 
Ecm ( t0 ) = 22000  cm 
 10 
Ecm ( t0 )
Ec,eff =
1 + ϕ ( ∞, t 0 )
Es
αe =
Ec ,eff

fck ≤ 55 MPa ?

S 400? µlu = µls ( tiré du tableau 4 )

µlu = µls = 0,3717


µlu = µls = 0,3916

f yk
f yd =
γs
d = 0,8.h
fck
fcu = η.
γc
M Ed
µcu =
bw .d 2 . fcu

µcu ≤ µlu ?

M lu = µlu .bw .d 2 . fcu

α1 =
1
λ
(1 − 1 − 2.µlu )
α1 − δ '
ε s 2,u = ε cu 2
α1
As 2 = 0
σ s1,e = 1 ε yd =
f yd
ES

ε s 2,u > ε yd ?

5 6855
σ s 2,u = Es .ε s 2,u A=− + 13 ; B = −9
αe αe

σ s 2,u = 0, 6.α e .γ . f ck − δ ' ( A. f ck + B )

σ s 2,e = σ s 2,u

M Ed − M lu
As 2 =
( d − d ') σ s 2,e

µcu = µlu
M Ed = M lu

σ s1,e = f yd
σ s1 = f yd

µcu ≤ 0, 225 ?

αu =
1
λ
(1 − 1 − 2.µcu )
zc = d (1 − 0,6.µcu )
 λ 
zc = d 1 − αu 
 2 
M Ed σ
As1,u = + As 2 s 2,e
zc .σ s1 σ s1,e

fck ≤ 50 MPa ?

fcm = fck + 8
 f 
fctm = 0,3 ( fck )
2
fctm = 2,12Log 1 + cm  3

 10 

Maîtrise de fissu-
ration Requise ?
 h 
1,6 −  fctm
fct ,eff = fctm, fl = Max  1000 
 fct ,eff = fctm
 fctm

 fct ,eff
0, 26 bw .d
As,min = Max  f yk
 0,0013.b .d
 w

Ac = bw .h
As ,max = 0, 04. Ac

As1,u < As ,min ?

As1,u = As,min

As1,u > As,max ?

As1,u = As ,max
b ;h ;L;k N Ed ; fck ; f yk ; γ c = 1, 5; γ s = 1,15 '
cnom ; dest .

a = Min {b; h}
Ac = b.h

L0 = k .L
L0 12
λ=
a

λ ≤ 120 ?

 0, 005
kh,est . = Min  (1,5 + a ) (100.a − 12.dest' . ) ; 1
 a 

λ ≤ 60 ?

 32 
1,3 0,86
α = α=
 λ
2
λ 1+  
 62 

λ > 40 et f yk > 500?


0,60. f yk
ks = 1, 6 −
500
ks = 1

f ck
f cd =
γc
f yk
f yd =
γs

 N Ed  1
As =  − Ac f cd 
k kα 
 h ,est . s  f yd
 0,10.N Ed 
As ,min = Max  ;0, 002 Ac 
 f yd 

0, 04 Ac : zone courante


As ,max = 
 0, 08 Ac : zone de recouvrement

Choix des armatures


longitudinales

 φl max 
φt = Max 6 ; 
 4 

Scl ,t max = Min {20.φl min ; a ; 400}

φl > 14 ?
Scl ,t = Scl ,t max Scl ,t = 0, 6.Scl ,t max,

φl
d ' = cnom + φt +
2
d'
δ=
a
A
ρ= s
Ac

a < 0,50 ?

kh = 1 kh = ( 0, 75 + 0,5a )(1 − 6 ρδ )

kh ≥ kh est . ?

Le kh n'est pas vérifié Le kh est vérifié

Reprendre le choix
des armatures
D ;L;k N Ed ; fck ; f yk ; γ c = 1, 5; γ s = 1,15 '
cnom ; dest .

π D2
Ac =
4

L0 = k .L
4 L0
λ=
D

λ ≤ 120 ?

 0, 005
kh,est . = Min  (1, 4 + D ) (100 D − 16.dest' . ) ; 1
 D 

λ ≤ 60 ?

 27 
1,24 0,84
α = α=
 λ
2
λ  1+  
 52 

λ > 30 et f yk > 500?


0,60. f yk
ks = 1, 6 −
500
ks = 1

f ck
f cd =
γc
f yk
f yd =
γs

 N Ed  1
As =  − Ac f cd 
k kα 
 h ,est . s  f yd
 0,10.N Ed 
As ,min = Max  ;0, 002 Ac 
 f yd 

0, 04 Ac : zone courante


As ,max = 
 0, 08 Ac : zone de recouvrement

Choix des armatures


longitudinales

 φl max 
φt = Max 6 ; 
 4 

Scl ,t max = Min {20.φl min ; D ; 400}

φl > 14 ?
Scl ,t = Scl ,t max Scl ,t = 0, 6.Scl ,t max,

φl
d ' = cnom + φt +
2
d'
δ=
D
A
ρ= s
Ac

D < 0, 60 ?

kh = 1 kh = ( 0, 70 + 0,5D )(1 − 8ρδ )

kh ≥ kh est . ?

Le kh n'est pas vérifié Le kh est vérifié

Reprendre le choix
des armatures
b; c; D; B; C ; h1; N Ed ; σ gd ; hb fck ; f yk ; γ s ; γ c ∆cdev ;φx ;φ y

N Ed
S=
σ gd

D = 0?

π D2
b=a=
4

Optimisation ?

B = S.
b
c Correction
B=
1
2 (
b−c+ (b − c )
2
+ 4.S )
de B et C
c C = B −b+c
C= B B.C ≥ S ?
b

B−b C −c
dx = ;dy =
4 4

 φy φy 
h = Max  d x + cnom + φx + ; d y + cnom + 
 2 2

h > h1 ?

h − h1  2 ( b + 0,1)( c + 0,1) + 2 BC 
Vsem = B.C.h Vsem = BCh1 +  
6  + BC ( b + 0,1)( c + 0,1) 

Psem = 0, 025.Vsem

N Ed + 1,35.Psem
σ=
BC

σ ≥ σ gd ?
φy
d x = h − cnom − φx −
2
φy
d y = h − cnom −
2

Méthode ?

N Ed ( B − 0, 7.b )
2

M Edx =
8.B
( B − b)
2

M 0 x = σ gd .c.
N Ed ( C − 0, 7.c )
2
8
M Edy =
B2
8.C M ax = σ gd ( C − c )
8
Fed ,sup x = σ gd .B ( C − c )
b
∆M ax = Fed ,sup x .
8
M 1x = M ax − ∆M ax
M Edx = M 0 + M 1

(C − c )
2

M 0 y = σ gd .b.
8
C2
M ay = σ gd ( B − b )
8
Fed ,sup y = σ gd .C ( B − b )
c
∆M ay = Fed ,sup y .
8
M 1 y = M ay − ∆M ay
M Edy = M 0 + M 1

M Ed x
µx =
C.d x2 . f cd

(
zix = 0,5d 1 + 1 − 2.µ x )
M Edx
Asx =
zix . f yd

M Ed y
µy =
C.d y2 . f cd

(
ziy = 0,5d 1 + 1 − 2.µ y )
M Edy
Asy =
ziy . f yd

4. Asx C
nx = ; sx =
π .φx2
nx
4. Asy B
ny = ; sx =
π .φ 2
y ny
d = 0,5. ( d x + d y )

 B −b C −c
amax = Min 2d ; ; 
 2 2 

β =0

a = β .amax

A = ( b + 2a ) c + ( c + 2a ) b − bc + π a 2
Asx Asy
ρx = ; ρy = ; ρ = ρ x .ρ y
C.d x B.d y
 200 ( mm) 
k = Min 1 + ; 2
 d 
ν min = 0, 035.k 1,5 f ck0,5
 0,18  2d
ν Rd = Max  k (100.ρ . f ck ) 3 ;ν min  .
1

 γc  a

β = β +1
VEd = N Ed
A
∆VEd = N Ed .
B.C
VEd , red = VEd − ∆VEd
VEd ,red
ν Ed =
u.d

ν Ed ≤ ν Rd ?

a = amax ?
Notes de calcul
B

120
NOTES DE CALCUL DE LA POUTRE PP1 : Niveau RDC

1-HYPOTHESES
Règlement : Eurocode 2
Flexion : Simple
Classe d'exposition : XD
Maîtrise de fissuration : Non Requise

2-MATERIAUX
ACIER :
Contrainte de l'acier : 500 MPa gamma s =1,15
Résistance de l'acier (fyd) : 1,4 MPa
Module d'élasticité (Es) : 200000 MPa
Classe de ductilité : A
Diagramme à palier : Incliné
BETON :
Contrainte du béton (fck) : 25 MPa gamma c =1,5
Résistance du béton (fcu) : 16,67 MPa
Résistance en traction : 2,56 MPa
Raccourcissement relatif : 0,0035
Coefficient de fluage : 1,9

3-GEOMETRIE
Poutre : rectangulaire : 0,18 m x 0,6 m
Distance réduite âme-fibre comprimée : 0,056

4-CHARGEMENT
Moment fléchissant à l'ELU : 0,22253 MN
Moment fléchissant à l'ELS : 0,15895 MN

121 / 144
5-ANALYSE STRUCTURALE
Moment limite ultime : 0,2786
Moment ultime réduit : 0,2543
Présence d'aciers comprimés : Pas d'aciers comprimés
Coefficient alpha u : 0,3738
Formule de calcul de zc : Formule exacte
Distance zc : 0,459 m

6-ARMATURES LONGITUDINALES
Section théorique d'aciers tendus : 10,68 cm2
Section théorique d'aciers comprimés : 0 cm2
Section minimale (Amin) : 1,29 cm2
Section maximale : 43,2 cm2
Section d'aciers tendus retenue : 10,68 cm2
Section d'aciers comprimés retenue : 0 cm2

122 / 144
NOTES DE CALCUL DU POTEAU P1 : Niveau RDC

1-HYPOTHESES
Règlement : Eurocode 2 Dispositions parasismiques : Non
Compression : Simple (Recommandations Professionnelles Françaises)
Plus de 50% des charges appliquées : après 28 jours

2-MATERIAUX
ACIER :
Contrainte de l'acier : 500 MPa gamma s =1,15
Résistance de l'acier (fyd) : 434,78 MPa
BETON :
Contrainte du béton (fck) : 30 MPa gamma c =1,5
Résistance du béton (fcd) : 20 MPa

3-GEOMETRIE
Poteau : rectangulaire : 0,3 m x 0,4 m
Longueur : 3 m
Enrobage nominale : 3 cm
Distance nu du béton-aciers : 5 cm
Section du béton : 0,12 m2

4-CHARGEMENT
Effort normal ultime : 1,7 MN

5-FLAMBEMENT
Coefficient de flambement : 1
Longueur efficace : 3 m
Elancement : 34,64
Position de l'élancement : Elancement<=60
Estimation de kh : 0,882
Coefficient alpha : 0,6554

123 / 144
Coefficient ks : 1

6-ARMATURES LONGITUDINALES
Section théorique (As) : 12,44 cm2
Section minimale (Amin) : 3,91 cm2
Section maximale en zone courante : 48 cm2
Section maximale en zone de recouvrement : 96 cm2
Section retenue : 12,44 cm2
Choix des armatures : 4 HA 20
Section choisie : 12,57 cm2
Vérification : Suffisant

7-ARMATURES TRANSVERSALES
Diamètre : 6 mm
Espacement en zone courante : 30 cm
Espacement en zone de recouvrement : 18 cm

8-VERIFICATION
Distance nu du béton-acier : 4,6 cm
Coefficient delta : 0,15
Pourcentage rho : 0,0105
Coefficient kh calculé : 0,89
Vérification : kh >= k h,est.

9-QUANTITATIF
Volume du béton : 0,36 m3 Surface de coffrage : 4,2 m2
Acier : HA 500 Poids : 32,41 Kg Densité : 90,03 Kg/m3
Longueurs des barres :
Longitudinales : HA 20 : 12 m
Transversales : HA 6 : 12,76 m

124 / 144
Classes d’exposition
C

125
Classes d'exposition en fonction des conditions d'environnement, selon l'EN 206-1

Désignation de Description de l'environnement : Exemples informatifs illustrant le choix des classes


la classe d'exposition
1 Aucun risque de corrosion ni d'attaque
Béton non armé et sans pièces métalliques
X0 noyées : toutes expositions sauf en cas de
gel/dégel, d'abrasion et d'attaque chimique
Béton armé ou avec des pièces métalliques Béton à l'intérieur de bâtiments où le taux d'humidité de l'air
noyées : très sec ambiant est très faible
2 Corrosion induite par carbonatation
XC1 Sec ou humide en permanence Béton à l'intérieur de bâtiments où le taux d'humidité de l'air
ambiant est faible
Béton submergé en permanence dans de l'eau
XC2 Humide, rarement sec Surfaces de béton soumises au contact à long terme de l'eau
Un grand nombre de fondations
XC3 Humidité modérée Béton à l'intérieur de bâtiments où le taux d'humidité de l'air
ambiant est moyen ou élevé
Béton extérieur abrité de la pluie
XC4 Alternativement humide et sec Surfaces de béton soumises au contact de l'eau, mais
n'entrant pas dans la classe d'exposition XC2
3 Corrosion induite par les chlorures
XD1 Humidité modérée Surfaces de béton exposées à des chlorures transportés par
voie aérienne
XD2 Humide, rarement sec Piscines
Eléments en béton exposés à des eaux industrielles
contenant des chlorures
XD3 Alternativement humide et sec Eléments de ponts exposés à des projections contenant des
chlorures
Chaussées
Dalles de parcs de stationnement de véhicules
4 Corrosion induite par les chlorures présents dans l'eau de mer
XS1 Exposé à l'air véhiculant du sel marin mais Structures sur ou à proximité d'une côte
pas en contact direct avec l'eau de mer
XS2 Immergé en permanence Eléments de structures marines
XS3 Zones de marnage, zones soumises à des Eléments de structures marines
projections ou à des embruns
5. Attaque gel/dégel
XF1 Saturation modérée en eau, sans agent de Surfaces verticales de béton exposées à la pluie et au gel
déverglaçage
XF2 Saturation modérée en eau, avec agents de Surfaces verticales de béton des ouvrages routiers exposés
déverglaçage au gel et à l'air véhiculant des agents de déverglaçage
XF3 Forte saturation en eau, sans agents de Surfaces horizontales de béton exposées à la pluie et au gel
déverglaçage
XF4 Forte saturation en eau, avec agents de Routes et tabliers de pont exposés aux agents de
déverglaçage ou eau de mer déverglaçage.
Surfaces de béton verticales directement exposées aux
projections d'agents de déverglaçage et au gel.
Zones des structures marines soumises aux projections et
exposées au gel
6. Attaques chimiques
XA1 Environnement à faible agressivité chimique Sols naturels et eau dans le sol
selon l'EN 206-1, Tableau 2
XA2 Environnement d'agressivité chimique Sols naturels et eau dans le sol
modérée selon l'EN 206-1, Tableau 2
XA3 Environnement à forte agressivité chimique Sols naturels et eau dans le sol
selon l'EN 206-1, Tableau 2

126 / 144
Tableaux Eurocode 2
D

127
Tableaux 1 : Moments limites ultimes réduits en flexion simple

128 / 144
129 / 144
130 / 144
131 / 144
132 / 144
133 / 144
134 / 144
135 / 144
136 / 144
Tableau 2 : Moment frontière réduit (diagramme à palier incliné)

Tableau 3 : déformation εc du béton

Tableau 4 : moment réduit limite ultime 10 000 μlu (palier incliné ou horizontal)

137 / 144
Plan d’exécution
E

138
Table des matières

Certification ii

Dédicaces iii

Remerciement iv

Résumé vii

Abstract ix

Sommaire x

Liste des figures xiii

Liste des tableaux xv

Liste des symboles et abréviations xvii

Introduction générale xxii

Revue bibliographique xxiv

140
Table des Matières

Objectif général et résultats attendus xxv

1 Méthodes de calcul selon l’Eurocode 2 1


1.1 Les Eurocodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Classes d’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Moment Fléchissant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Effort Tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3 Tirants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.3.2 Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
1.4 Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4.2 Méthodes d’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4.3 Enoncé du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.4.4 Calcul des Armatures . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
1.4.5 Dispositions constructives . . . . . . . . . . . . . . . 30
1.4.6 Vérification du coefficient kh . . . . . . . . . . . . . 31
1.5 Semelles Isolées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.5.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.5.2 Enoncé du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.5.3 Méthodes d’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.5.4 Dimensionnement du coffrage . . . . . . . . . . . . . 34
1.5.5 Dimensionnement du ferraillage . . . . . . . . . . . . 36

141/144
Table des Matières

1.5.6 Etude du poinçonnement . . . . . . . . . . . . . . . 39


1.5.7 Vérification de l’ancrage (art. 9.8.2.2) . . . . . . . . . 42
1.5.8 Dispositions constructives . . . . . . . . . . . . . . . 44
1.6 Semelles Filantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.6.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.6.2 Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

2 Méthodologie de conception du logiciel 47


2.1 Langage de conception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.1.1 Excel et Visual Basic pour Applications . . . . . . . . 48
2.1.2 L’éditeur de macro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.1.3 L’enregistreur de macro . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2.2 Structure du logiciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
2.3 Programme VBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

3 Guide d’utilisation 56
3.1 Prise en main . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.2 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.3 Données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.4 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.5 Les boutons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.6 Protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.7 Calcul de Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.8 Calcul de Tirants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.9 Calcul de Semelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.10 Calcul de Poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

142/144
Table des Matières

3.11 Vérification à l’effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . . . 81

4 Etude comparative et Validation du logiciel 85


4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.2 Etude de Poutres : Moment fléchissant . . . . . . . . . . . . 86
4.2.1 Etude d’une poutre rectangulaire . . . . . . . . . . . 86
4.2.2 Etude d’une poutre en "T" . . . . . . . . . . . . . . 87
4.3 Etude de Poutres : Effort tranchant . . . . . . . . . . . . . . 90
4.4 Etude d’un Tirant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4.5 Etude de Poteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
4.5.1 Etude d’un poteau rectangulaire . . . . . . . . . . . . 93
4.5.2 Etude d’un poteau circulaire . . . . . . . . . . . . . . 94
4.6 Etude d’une Semelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
4.7 Etude comparative BAEL Eurocode . . . . . . . . . . . . . . 97

Conclusions et perspectives 99

Bibliographie 100

Annexes 101

A Organigrammes de calcul 102

B Notes de calcul 120

C Classes d’exposition 125

D Tableaux Eurocode 2 127

143/144
E Plan d’exécution 138

Table des Matières 140

144
Résumé Abstract

e présent mémoire concerne la programma- he present report concern the program-


L tion du dimensionnement de certains élé- T ming of the calculation of some structural
ments de structure en béton armé selon l’Eu- elements in reinforced concrete using the Euro-
rocode 2 sous Microsoft Excel. Il a pour but, code 2. It aim to, beyond of the possibility of
au delà de la possibilité de faire le calcul, de making the calculation, to enable the producing
permettre de générer des notes de calcul et des of calculation notes and execution plans.
plans d’exécution.
The calculation methods according to Euro-
Les méthodes de calcul selon l’Eurocode 2 code 2 are used with the publications of various
sont utilisées avec les publications de divers au- authors.
teurs.
Then, using the software Microsoft Excel,
Ensuite, à l’aide du logiciel Microsoft Excel, version 2010, the stages of the analysis of struc-
version 2010, les étapes de l’analyse des élé- tural elements were programmed.
ments de structure sont programmées. Grâce Thanks to the sheets and cells which a work-
aux feuilles et cellules que contient un classeur, book contains, and especially owing to the fact
et surtout du fait qu’Excel intègre de puissants that Excel integrates powerful mathematical
outils mathématiques et une interface de pro- tools and an interface of programming in Vi-
grammation en Visual Basic pour Applications, sual BASIC for Applications, we automated the
les étapes du dimensionnement des éléments stages of the calculation of the carrying ele-
porteurs, la gestion des notes de calcul sous ments, the management of the notes of calcu-
Microsoft Office Word et des plans d’exécution lation under Microsoft Office Word and of the
sous Autodesk AutoCAD, sont automatisées. execution plans under Autodesk AutoCAD.

Une étude comparative est effectuée pour A comparative study is performed to validate
valider les résultats du logiciel conçu et pour the results of the conceived software and to
confronter l’Eurocode 2 au règlement BAEL. confront Eurocode 2 with BAEL regulation.

Le logiciel conçu est simple d’utilisation et The conceived software is simple of use and
traite une quantité importante de calculs en un treats a significant quantity of calculations in
temps extrêmement réduit : il produit des résul- an extremely reduced time : it produces analy-
tats d’analyse, des notes de calcul et des plans sis results, notes of calculation and execution
d’exécution, presque instantanément après la plans, almost instantaneously after the request.
demande.
Mots clés : Structure, Béton Armé, Euro- Keys words : Structure, Reinforced
code 2, Excel. concrete, Eurocode 2, Excel.

Rédigé avec LaTeX 1 Written with LaTeX

Vous aimerez peut-être aussi