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Université Chouaib Doukkali

Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’El Jadida


Département : Sciences et Technologies Industrielles

Rapport de stage d’observation


Filière : 2ème année Génie Civil
Département : Sciences et Technologies Industrielles

Réalisé par : Encadré par :


Yousra JEDDI Mr. Zouhir BOUFETTAL

El Jadida
Année Universitaire : 2022-2023
DEDICACES

Je dédie ce modeste travail à :

En premier lieu ceux que personne ne peut compenser les sacrifices qu’ils ont
consentis pour mon éducation et mon bien-être à mes parents qui se sont sacrifiés pour
me prendre en charge tout au long de ma formation et qui sont l’origine de ma réussite
que dieu les garde et les protèges.

A ma famille et mes chers amis qui m’ont accordé leur soutien dans les instants les
plus difficiles.

Tous mes formateurs et toute l’équipe pédagogique et administrative de l’Ecole


Nationale des Sciences Appliquées pour l’aide qu’ils ont toujours porté aux étudiants.

Toute personne qui de près ou de loin a participé à ma formation.


REMERCIEMENT

Aucune œuvre humaine ne peut se réaliser sans la contribution d’autrui. Ce mémoire


est le fruit d’un effort constant, cet effort n’aurait pu aboutir sans la contribution de
nombreuses personnes. Ainsi, se présente l’occasion de les remercier.

Tout d’abord, je tiens à remercier ici toutes les personnes qui ont contribué à rendre
mon stage intéressant et instructif.
Je suis particulièrement reconnaissant Monsieur Zouhir BOUFETTAL, Gérant de bureau
d’étude Roudayna BEC (bureau d’études et de coordination), de m’avoir permis
d’effectuer mon stage au sein de son département, et en me fournissant tous les
renseignements dont j’avais besoin sur la société et sur son fonctionnement.

Je tiens également à remercier Monsieur Khalil SHAMI, ingénieur bureau d’études,


de m’avoir guidé tout au long de ce stage en se rendant disponible pour répondre à toutes
mes questions. Il a su m’encadrer et me soutenir avec beaucoup de gentillesse et de
disponibilité. Je lui en sais gré de ses conseils avisés qui m’ont permis de progresser.
Enfin, je tiens à terminer ces remerciements en les adressant à nos tuteurs de l’Ecole
Nationale des Sciences Appliquées El JADIDA, leur formation pédagogique tout au long
des années précédentes qui était l’élément clé qui m’a permis de mener jusqu’au bout
notre stage de 1ème année.
RESUME

Dans le cadre de mon projet de stage avec le bureau d’étude Roudayna BEC, j’ai
travaillé sur le projet de conception et dimensionnement d’une villa R+2. Il s’agit d’un
bâtiment composé de 2 étages, un rez-de-chaussée, et une terrasse accessible.
Les normes et règlements utilisés comme référence dans ce projet sont : le RPS 2000
version 2011 pour le calcul et les vérifications au séisme et le BAEL 91 pour le
dimensionnement des éléments en béton armé.
En premier lieu, une conception a été faite sur la base des plans fournis par
l’architecte. Ensuite, j’ai prédimensionné les différents éléments de la structure puis j’ai
modélisé la structure à l’aide du logiciel CBS et analysé les différents résultats fournis
par ROBOT.
Enfin, j’ai ferraillé les différents éléments de la structure a l’aide du logiciel robot.

Mots-clés : RPS 2000 version 2011, BAEL 91, CBS, ROBOT, séismes,
conception, dimensionnement, modélisé, ferraillé.
ABSTRACT

As a part of my internship project with the Roudayna BEC design


office, I worked on the conception and sizing project of an R+2 villa. It is a
building consisting of 2 floors, a ground floor, and an accessible terrace.
The standards and regulations used as a reference in this project are: RPS
2000 version 2011 for earthquake calculation and verification and BAEL 91 for
the sizing of reinforced concrete elements.
In the first place, a design was made on the basis of the plans provided by
the architect. Then I presized the different elements of the structure. And finally, I
modeled the structure using CBS software and analyzed the different results
provided by ROBOT.
Finally, I scrapped the different elements of the structure using the robot
software.

Keywords: RPS 2000 version 2011, BAEL 91, CBS, ROBOT, earthquake,
conception, sizing, modeled, scrapped.
INTRODUCTION GENERALE

Dans un monde en évolution interrompue et rapide l’enseignement académique


n’est plus à lui seul suffisant pour une formation de qualité. Ainsi, les élèves ingénieurs
sont amenés à effectuer un stage d’observation d'au moins 4 semaines en fin de la
première année. Dans ce sens j'ai effectué mon stage d’observation au le bureau d'études
ROUDAYNA BEC à Mohammedia, afin de développer des qualités d'assistance et,
surtout, de mettre en œuvre les compétences spécifiques de ma formation et de mettre en
pratique mes acquis théoriques enseignés à l'Ecole Nationale des Sciences Appliquées El
JADIDA tout en m'offrant l'opportunité de mieux appréhender le milieu dans lequel je
serai appelé à l'obtention de mon diplôme.
Mon stage, consistait à me familiariser d'abord avec le travail d'un bureau d'étude,
puis à étudier d’une villa R+2 dans la ville Casablanca plus précisément à Ain Sebaa afin
de bien maitriser les logiciels CBS et ROBOT, et enfin visiter plusieurs chantiers pour se
faire une idée précise de la partie exécution.
La première partie de ce rapport présente le bureau d’étude ROUDAYNA BEC et
ses domaines d’activités. La deuxième partie est consacrée à la présentation du sujet de
cette étude. La troisième partie porte sur la modélisation détaillée du bâtiment avec le
logiciel CBS (Concrete Building Structure) et le calcul et la vérification de la structure à
l’aide du logiciel RSA (Robot Structural Analysis). La dernière partie est réservée au
dimensionnement des éléments en BA.

1
TABLE DE MATIERE

Dédicaces………………………………………………………………..……………….…i

Remerciement…………………………………………………………………...…………ii

Résumé………………………………………...…………………………………...…...…iii

Abstract………………………………………………………………………………........iv

Introduction Générale……………………………………………………………………....1

Table des Matières………………………………………………………………………….2

Liste des Figures…………………………………………………………………...……….3

Liste des Tableaux…………………………………………………………………...…..…6

Liste des abréviations………………………………………………………………………7


1. Présentation de la société d’accueil……………………………………………………8

Introduction………..…………………………………………………………...….9

1.1.Moyens Personnel Et Matériel………………….……………………………..9

1.2.Domaines D’intervention De la Société.……………………………………..11

2. Présentation générale…………………………………………………………………18

Introduction………………………………………………………………....……19

2.1.Plans architecturaux………………………………………………………….20

2.2.Données géotechniques…………………………………………………...….23

2.3.Caractéristiques des matériaux………...……………………………………..23

2.4.Règlements en vigueur……………………………………………………….23

2.5.Description des logiciels de calcul utilisés…………………………………...24

2.6.Généralités de calcul - Les variantes de contreventement en génie parasis-


mique…………………………………………………………………………26

2
Conclusion………………………………………………………………………..30
3. Modélisation et vérification de la structure……………………………………………31

Introduction……………………………………………………………………….32

3.1.Hypothèses de calcul sismique………………………………………………..33

3.1.1. Vérification de la régularité………………………………………33

3.1.2. Données sismiques………………………………………………..33

3.2.Saisie de la structure sur CBS…………………………………………...….....35

3.3.Modélisation de la structure sur ROBOT……………………………………..38


3.4.Maillage de la structure dans ROBOT……………………………………......38

3.5.Analyse dynamique et résultats de l’analyse modale…………………………39

3.6.Vérification de la structure……………………………………………………41

3.6.1. Vérification des déformations…………………………………....41

3.6.2. Vérification de la stabilité…………………………..……………42

Conclusion…………………………...……………………………………………43

4. Dimensionnement des éléments en Béton Armé……………..………..………………45

Introduction……………………………………………………………………….46

4.1.Ferraillage des poutres……………….……………………………………….46

4.2.Ferraillage des semelles…….......…………………………………………….49

4.3.Ferraillage des poteaux…………………………………………………....….51

Conclusion……………………………………………………………………….52

Conclusion générale………………………………………………………………………53

Bibliographie ………………………………….……………..……………...……………54

Annexes…………………………………………………………………………………...55

3
LISTE DE FIGURES

Figure 1 : Logo de la société d'accueil……………………………………………………...…9

Figure 2 : Organigramme de la société d'accueil……………………………………………...9

Figure 3 : Localisation du projet sur la carte…………………………………………………19

Figure 4 : Façade principale………………………………………………………………….20

Figure 5 : Façade latérale droite…………………………………………………………...…20

Figure 6 : Coupe A-A et B-B…………………………………………………………………21

Figure 7 : Plan d’architecture du RDC………………………………………………………..21

Figure 8 : Plan d’architecture du 1er étage…………………………………………………...22

Figure 9 : Plan d’architecture du 2eme étage…………………………………………………22

Figure 10 : Plan d’architecture de la terrasse avec cage escalier………………………………22

Figure 11 : Logiciel de calcul utilisé – Autocad……………………………………………….24

Figure 12 : Logiciel de calcul utilisé-Concrete Building Structures…………………………25

Figure 13 : Logiciel de calcul utilisé-Robot Structural Analysis………………………………26

Figure 14 : Formation des rotules plastiques et apparition d’un mécanisme dans les poteaux
d’un étage souple……………………………………………………………………………..28

Figure 15 : Dégradation des zones critiques des poteaux…………………………………….28

Figure 16 : Fendage de nœud non fretté : En l’absence d’armature transversale convenable...29

Figure 17 : Rupture d’un poteau court par effort Tranchant…………………………………...30

Figure 18 : Saisi de la structure dans CBS……………………………………………………..35

Figure 19 : Dimensions des éléments BA de la terrasse (vue de calcul-vue de métier CBS).…36

4
Figure 20 : Dimensions des éléments BA du 2eme étage (vue de calcul-vue de métier CBS).…37

Figure 21 : Dimensions des éléments BA du 1er étage (vue de calcul-vue de métier CBS).……37

Figure 22 : Dimensions des éléments BA du RDC (vue de calcul-vue de métier CBS).………37

Figure 23 : Vue de la structure 3D……………………………………………………………..37

Figure 24 : Réglage de la structure exportée dans robot…………………………………..…..38

Figure 25 : Maillage de la structure par la méthode de Coons………………………………...39

Figure 26 : Analyse dynamique………………………………………………………………..39

Figure 27 : Déformée du poids propre………………………………………………………...40

Figure 28 : Déformée dans la direction X……………………………………………………..41

Figure 29 : Déformée dans la direction Y………………………………………………………41

Figure 30 : Etapes du ferraillage d’une poutre……………………………………………...…46

Figure 31 : Plan d’exécution d’une ligne de poutre dans le RDC………………………………47

Figure 32 : Plan d’exécution de toutes les poutres du RDC le long de x……………….......…48

Figure 33 : Plan d’exécution de toutes les poutres du RDC le long de Y………………..……48

Figure 34 : Ferraillage d’une poutre……………………………………………………........…48

Figure 35 : Plan BA (RDC) ………………………………………………………............……49

Figure 36 : Paramétrage du ferraillage des semelles……………………………..……………50

Figure 37 : Plans d’exécution des semelles……………………………………………………50

Figure 38 : Plan BA (Fondations) …………………………………………………..…………51

Figure 39 : Réglage pour le ferraillage des poteaux………………………………....…………51

Figure 40 : Plan d’exécution des poteaux du RDC……………………………………………52

5
LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques des matériaux utilisés……………………………………………23

Tableau 2 : Données du calcul sismique………………………………………………………34

Tableau 3 : Résultats de l’analyse modale……………………………………………………40

Tableau 4 : Vérification des déplacements latéraux inter-étages……….…………………….41

Tableau 5 : Vérification du déplacement latéral total…………………………………………42

Tableau 6 : Calcul de l’indice de stabilité……………………………………………………..43

6
LISTE D’ABREVIATIONS

BEC : Bureau d’études et de coordination.


BA : Béton armé.
BAEL : Béton armé aux états limites.
RDC : Rez-De-Chaussée
ELU : Etat limite ultime.
ELS : Etat limite de services.
AutoCAD: auto-computer assisted diagnosis.
C.A.O : Conception Assistée par Ordinateur.
D.A.O : Dessin Assisté par Ordinateur.
CBS: Concrete Building Structures.
RSA: Robot Structural Analysis
DXF : Drawing Exchange Format.
RPS : Règlement de Construction Parasismique.
DTU : Document Technique Unifié.
ENSAJ : Ecole Nationale des Sciences Appliquées el Jadida,

7
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE
D’ACCUEIL

8
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

Introduction
ROUDAYNA BEC (bureau d’études et de
coordination) est une société qui intervient directement
dans les études de bâtiments, d’infrastructures liées à
l'équipement et à l'aménagement des espaces urbains et
ruraux. La vocation de la société réside principalement dans Figure 1 : Logo de la société d'accueil

les études de structure, d’hydraulique, d'infrastructure et du développement durable aussi


que dans la gestion et la coordination des travaux tout corps d’état.
A ce titre, l’Etat Marocain qui a adopté une procédure d'homologation des bureaux
d'études a agréé la société ROUDAYNA BEC pour intervenir dans les domaines
suivants :
 Alimentation en eau potable et traitement des eaux ;
 Assainissement et épuration des eaux usées ;
 Environnement et études d’impact ;
 Eclairage public et électrification ;
 Diagnostic et réhabilitation des ouvrages et des réseaux ;
 Routes et voiries ;
 Bâtiment et ouvrages d’art ;
 Assistance technique, coordination, contrôle et suivi des travaux ;
 Études générales y compris les études économiques et financières ;
1.1. Moyens Personnel Et Matériel

Figure 2 : Organigramme de la société d'accueil

9
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

La société ROUDAYNA BEC, formée d'une équipe d'ingénieurs et de


techniciens, est en mesure de fournir des services de haute qualité professionnelle
pour l’exécution de divers projets. Ses moyens en ressources humaines, permettent
d’offrir l’expertise qui correspond aux besoins de ses clients et qui se résume en deux
Ingénieurs d’Etat confirmés, un ingénieur d'application et deux techniciens spécialisés.
La Gestion est assurée par Monsieur BOUFETTAL ZOUHIR, Ingénieur
d'application qui cumule neuf ans d'expérience.
Le personnel de ROUDAYNA BEC est organisé en cellules s’appuyant
particulièrement sur l’outil informatique. De plus, ils disposent d’un centre de
documentation qui groupe des centaines d'ouvrages et revues dont le contenu est
répertorié et tenu à jour avec un gestionnaire de fichiers apportant aux ingénieurs et aux
techniciens, la ressource actualisée indispensable pour mieux s'acquitter de leurs
missions.
La C.A.O./D.A.O. Est conduite par tables à digitaliser (format A0) avec les
logiciels nécessaires. Les ingénieurs, techniciens et secrétaire sont équipés de micro-
ordinateurs pour le calcul, la modélisation numérique et pour le traitement de texte.
Les moyens matériels se résumant actuellement donc à : (chiffres en constante
évolution) :
- 8 ordinateurs bureaux et 3 pcs portables ;
- 4 imprimantes format A3 et A4 ;
- Photocopieur KONICA MINOLTA ;
- Traceur design jet série plus haute productivité avec option poste scripte niveau
2
- Tables à dessin.
ROUDAYNA BEC dispose de très nombreux logiciels dont les logiciels de base
ci-après :
• Logiciels pour recherches de tracés optimaux de collecteurs, très utile en études VRD,
qui permet sur base des plans cotés et cela de façon automatique et immédiate :
⇒ De dessiner tracés en plan et profils en long ;
⇒ De calculer cubatures, métrés et coûts ;
Ce qui permet une sélection rapide des variantes envisageables.

10
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

• Logiciels pour couplages de plans de sectorisation différents, par exemple plans des
bassins versants et secteurs d'habitats comportant divers types d'habitat et de
densité d'occupation du sol. Ces logiciels permettent les calculs précis des rejets et
consommations selon plusieurs critères.
• Logiciels de mixage de données de tableur type EXCEL avec le logiciel AUTOCAD
et réciproquement, ce qui permet d’exploiter directement sous AUTOCAD des
données Excel et réciproquement ;
• Logiciels d'optimisation de tracés de voiries sous PISTE avec calcul des profils en
long et en travers des lignes rouges et terrassement - ces logiciels ont été adaptés pour
l'optimisation des terrassements en grande masse, particulièrement utiles - ces
calculs d'optimisation en grande masse sont menés automatiquement à partir du plan
coté et du plan des ouvrages à implanter.
• Le logiciel EPANET français pour le calage et la simulation des réseaux maillés d'eau
potable. Ce logiciel est utilisé pour les simulations d'écoulements en charge de jour
et de nuit pour différentes sectorisations de réseau d'eau potable et pour différents
services (avec ou sans incendie), afin d'en définir l'optimale et dimensionner les
ouvrages en conséquence.
• LABYE pour l’optimisation et la simulation des réseaux ramifiés d'eau potable. Ce
logiciel permet pour une différence de charge donnée entre 2 points, de définir la
combinaison de sections et linéaire de conduites correspondant dont le coût est
minimal.
• MS PROJECT pour la planification et l’ordonnancement optimisé des taches. Ce
logiciel est fortement utilisé pour la planification des tâches que ce soit pour la
conduite d’études complexes ou pour la réalisation de différents lots de travaux
interdépendants avec dégagement de chemin critique.
• Les logiciels de base de bureautique et d'exploitation de données et de cartographie.

1.2. Domaines D’intervention De la Société


ASSAINISSEMENT LIQUIDE
Des Agglomérations urbaines et Milieux ruraux
Etudes et données générales du projet
• Situation, topographie, climatologie et hydrologie ;
• Analyse urbanistique et démographique ;
• Données socio-économiques de la région du projet.

11
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

Reconnaissance, inventaire et diagnostic des ouvrages existants


• Reconnaissance du réseau, et ouvrages d'épuration existants ;
• Diagnostique physique et vérification hydraulique des ouvrages (Col-
lecteurs, regards de visites, ouvrages de rejet et STEP éventuelle) ;
• Recherche des sites potentiels d'épuration et de réutilisation éventuelle
des EU épurées ;
• Repérage du réseau hydrographique et la gestion des ressources en eau.
• Définition des mesures d’urgences.
Etudes techniques
• Définition des données de base du projet ;
• Prévisions démographiques ;
• Producteurs d'EU (Population, industrie et équipements divers) ;
• Prévisions des consommations en eau et production d'eaux usées et de la
charge polluante ;
• Pluviométrie de la région et pluie du projet ;
• Analyse et définition du système d'assainissement à adopter (Unitaire,
séparatif, pseudo séparatif, mixte etc. ) ;
Conception et dimensionnement des ouvrages projetés ;
• Collecteurs et ouvrages annexes ;
• Collecte EU ;
• Collecte EP ;
• Nature des matériaux ;
• Station de refoulement ou de relevage ;
• Optimisation du système de pompage, de manutention et de protection contre
les coups de bélier
• Détermination du diamètre économique de refoulement ;
• Station d'épuration des EU ;
• Choix du système d'épuration adéquat ;
• Dimensionnement de la STEP après la caractérisation de l'effluent à épurer ;
• Mode d'exécution selon les données géotechniques.
• Réutilisation des EU épurées en irrigation ;
• Choix de terrains à irriguer (Espaces verts,) ;
• Transfert, gravitaire ou par pompage, des EU épurées pour une réutilisation

12
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

éventuelle ;
• Conception et dimensionnement du système d'irrigation ;
• Etablissement des plans d'exécution de tous ouvrages ;
• Evaluation des coûts d'investissement et frais d’exploitations ;
• Etablissement des dossiers de consultations des entreprises (DCE) pour lan-
cement des travaux ;
• Assistance technique, contrôle et suivi des travaux jusqu'à la réception défini-
tive.
ALIMENTATION EN EAU POTABLE
Des Agglomérations urbaines et Milieux ruraux
Etudes et données générales du projet
• Situation, topographie, climatologie et hydrologie ;
• Analyse urbanistique et démographique ;
• Données socio-économiques de la région du projet.
Reconnaissance et diagnostic des installations d'AEP existantes
• Inventaire et diagnostique des différents ouvrages existants (Réseaux, stations
de pompage, réservoirs de stockage, ) ;
• Diagnostic fonctionnel du système d'AEP existant par simulation
hydraulique moyennant le logiciel approprié (EPANET) ;
• Définition des mesures d'urgence pour la réhabilitation des
installations techniques existantes.
Etudes techniques
• Etude des besoins en eau, analyses des ressources en eau disponibles et éta-
blissement des bilans besoins - ressources ;
• Planification, conception et dimensionnement des différents ouvrages tech-
niques nécessaires selon l’évolution des besoins en eau jusqu’à l'horizon du
projet ou de saturation ;
• Nouvelles ressources en eau (Puits, forage, eau superficielle et son traite-
ment) ;
• Station de pompage ;
• Conduites d'adductions ;
• Réservoirs de stockage (Semi-enterré, surélevé) ;
• Réseau de distribution ;

13
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

• Ouvrages annexes (Anti-bélier, ventouse, vidange, compteurs, suppresseurs,


bâches de mise en charge, équipement de régulation et de télétransmission).
• Etudes et comparaison des différentes variantes techniques possibles et choix
de la variante retenue en concertation avec le maître d'ouvrage et les services
concernés.
• Etude approfondie de la variante retenue, établissement des plans d'exécution
de l'ensemble des ouvrages projetés ainsi que les avants métrés et coûts cor-
respondants
• Etablissement des dossiers de consultation des entreprises pour le lancement
des appels d'offres.
• Assistance technique, Contrôle et suivi des travaux jusqu' la réception
définitive.
ENVIRONNEMENT
• Collecte, transfert et traitement des déchets solides ;
• Diagnostic et étude de réhabilitation des décharges inutilisées et des sites aban-
donnés ;
• Conception et dimensionnement des différents procédés d’épuration des eaux
usées domestique et industrielles ;
• Etude d’impact sur l’environnement des projets d'infrastructure et industriels.
CALCUL DE STRUCTURE
Bâtiments et charpentes métalliques
• Etude des structures sur la base des investigations géotechniques, des charges
et surcharges aux moyens de logiciels appropriés ;
• Elaboration des plans d'exécution (Coffrage, ferraillage) ;
• Dimensionnement des réseaux des lots secondaires ;
• Elaborations des plans des lots techniques et secondaires ;
• Etablissement des avants métrés de l'ouvrage et coût du projet ;
• Etablissement du dossier de consultation des entreprises ;
• Assistance technique, contrôle et suivi des travaux jusqu' la réception défini-
tive.

14
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

ETUDE DE VOIRIES ET RESEAUX DIVERS


(VRD)
• L'étude VRD d'un lotissement quel que soit sa superficie, est basée sur le plan
de masse, le plan d’Aménagement et le plan coté. L’étude comprend les
phases suivantes :
• L'avant-projet sommaire ;
• L'avant-projet détaillé et plan d'exécution ;
• La préparation des dossiers de consultation des entreprises (DCE) ;
• La participation au choix des entreprises et dépouillement des offres ;
• Assistance technique au maître d'ouvrage pour le suivi et le contrôle des tra-
vaux La participation aux réceptions provisoires et définitives ;
• L’étude proprement dite, porte sur l’évaluation des terrassements généraux, le
traitement des trottoirs et espaces verts ainsi que l'établissement de l'ensemble
des réseaux suivants :
• Voirie et chemins piétons ;
• Assainissement Eaux pluviales et Eaux usées ;
• Alimentation en Eau potable et incendie ;
• Téléphonique (Génie civil et câblage) ;
• Électrification et éclairage public ;
• La mission comporte également les interventions auprès des services concer-
nés (ONEP ou Régies, ONE, IAM etc....)
ASSISTANCE TECHNIQUE
Maitrise D'œuvre
Les tâches principales des prestations de l'assistance technique, contrôle et suivi des
travaux consiste à :
• Etablir le programme détaillé de la mise en œuvre du projet ;
• Etablir des études complémentaires d'exécution ;
• Respecter les plannings de déroulement des travaux ;
• Gérer les aspects financiers du projet en collaboration avec le maître d’ou-
vrage ;
• Approuver les plans d'exécution ;
• Résoudre les problèmes techniques afin d’assurer la qualité et la cadence des
travaux planifiée ;

15
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

• Etablir les PV de réceptions provisoire et définitive des travaux ;


• Assister aux essais des équipements en usine et in sites ;
• Etablir les programmes des essais de réception provisoire des
ouvrages et équipements
• Assister le maître d’ouvrage dans ses relations avec les bailleurs de fonds ;
ROUTES ET OUVRAGES D'ART
Etudes routières
Aménagement des axes routiers de toute catégorie selon l'instruction des caractéristiques
des croutes en rase campagne ;
• Etude de définition ;
• Avant-projet ;
• Projet d'exécution.
Données de base
• Socio-économique de la région à desservir ;
• Topographique et géomorphologique ;
• Géologique et sismique ;
• Géotechnique ;
• Hydrologique et hydrogéologique ;
• Situation environnementale (Flore, faune ).
Études techniques
• Détermination des couloirs possibles pour les nouveaux axes projetés (Tracé
en site propre) ;
• Relevé topographique Analyse des contraintes - description des variantes ;
• Aménagement proposé (Catégorie, profils en travers, caractéristique des tracés
et profils en long)
• Assainissement et ouvrages hydrauliques ;
• Structures des chaussées ;
• Analyses multicritères et choix de l'option d'aménagement ;
• Collecte des données complémentaires
• Etudes détaillées du tracé en plan, profil en long et profils en travers selon la
catégorie retenue au moyen de logiciel approprié (Micro piste) ;
• Etablissement des avant-métrés et coût du projet ;
• Elaboration des DCE pour lancement des travaux ;

16
Chapitre I Présentation de la société d’accueil

• Assistance technique au maître d'ouvrage pour l'analyse, le jugement et dé-


pouillement des offres, ainsi que l’assistance technique des travaux jusqu' leur
réception définitive.
Etudes d'ouvrage d'art
L'étude technique se déroule conformément aux différentes phases dictées par la
composition des dossiers de la Direction des Routes et de la Circulation Routière du
Ministère de l'Equipement et dont les prescriptions sont :
• Etude de définition ;
• Avant-projet ;
• Projet d'exécution.
La conception et le calcul des éléments en béton, sont effectués conformément aux
prescriptions suivantes :
• Fascicule 61, titre II ;
• Fascicule 62, titre I (Section I et II) et titre V ;
• Règle BAEL 91 Mod 99 ;
Après le choix du parti au niveau de l'Etude de Définition, l'élaboration de l'AP et du PE
est menée comme suit :
• Etude des structures sur la base
• Elaboration des plans d’exécution ;
• Etablissement des avants métrés de l'ouvrage et coût du projet ;
• Etablissement du dossier de consultation des entreprises ;
• Assistance technique, contrôle et suivi des travaux jusqu' la réception défini-
tive.

17
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE

18
Chapitre II Présentation générale

Introduction
Le présent projet concerne l’étude d’une villa à Ain Sebaa, Casablanca. Il s’agit de
la conception et le dimensionnement d’une villa R+2, en tenant compte des règles de
constructions parasismiques. Elle couvre une surface approximative de 81 m².

Figure 3 : Localisation du projet sur la carte

Le travail consiste à choisir une structure qui s’adapte le mieux à une construction
capable d’assurer la solidité, la stabilité et à bien transmettre toutes les charges de la villa
au sol de fondation. Pour cela une connaissance suffisante du comportement mécanique
ou structural des éléments qui composent la structure en plus d’une capacité d'évaluation
des sollicitations et des contraintes sont presque primordiales pour toute conception de
système constructif.
Ainsi, la théorie utilisée actuellement pour le calcul des ouvrages de béton armé est
basée sur des données consistant à étudier leur comportement local ou d'ensemble. C'est
ce qui a permis le calcul suivant la méthode des états limites ; On appelle état limite, un
état particulier au-delà duquel l’ouvrage ou un de ses éléments ne satisfait plus aux
conditions pour lesquelles il a été construit. C’est un état qui satisfait strictement aux
conditions (stabilité, la résistance, déformations non nuisibles) sous l’effet des actions
(force, moments, couples)
On distingue :
 Les états limites ultimes (E. L.U) : Ils correspondent à la valeur maximale de la
capacité portante, dont le dépassement équivaut à la ruine de la structure.
 Les états limites de service (E.L.S) : Ils concernent les conditions de bon
fonctionnement, d’utilisation et de durabilité des ouvrages.

19
Chapitre II Présentation générale

2.1. Plans architecturaux


Le premier document de base est le plan d’architecte, qui décrit les grandes
composantes, en commençant par les plans des étages, qui détermine l’esthétique de notre
villa. Les figures ci-dessous montrent les plans architecturaux de la villa :
❖ Façade principale :

Figure 4 : Façade principale

❖ Façade latérale droite :

Figure 5 : Façade latérale droite

Le bâtiment étudié comprend 2 niveaux disposés comme suit :


▪ Un rez-de-chaussée de 4.2m de hauteur ;

▪ 2 étages de 3m de hauteur ;

▪ Une terrasse accessible ;

20
Chapitre II Présentation générale

Figure 6 : Coupe A-A et B-B

Les plans des étages décrivent la répartition générale des compartiments, avec ses
dimensions, ces données sont à la base de toutes décisions à prendre afin de modéliser les
éléments porteurs de la structure, surtout les poteaux, qui doivent délimiter les
compartiments toute en assurant une bonne transmission des charges d’un étage à un autre,
et finalement aux semelles.
Une fois les poteaux bien placés, on peut mettre les autres éléments sans grands peine,
en commençant par les poutres qui relient entre les poteaux afin d’assurer une bonne rigidité
de la structure, elles supportent directement les charges des dalles, et les transmettent de
leur tour aux poteaux.

❖ Rez de chaussée :
Le rez de chaussée est un local
commercial contient :
- Bureau de commerce ;
- Salle de bain ;

Figure 7 : Plan d’architecture du RDC

21
Chapitre II Présentation générale

❖ Le 1er étage contient :


- Une chambre ;
- Une Salle de bain SDB ;
- Une suite parentale avec SDB ;
- Un salon ;
- Un séjour ;
- 2 balcons ;
- Une cuisine ;

Figure 8 : Plan d’architecture du 1er étage

❖ Le 2eme étage contient :


- 2 chambres ;
- 2 balcons ;
- Un séjour ;
- Une salle de bain SDB ;

Figure 9 : Plan d’architecture du 2eme étage

❖ La terrasse est accessible


avec cage d’escalier

Figure 10 : Plan d’architecture de la terrasse avec cage escalier

22
Chapitre II Présentation générale

2.2. Données géotechniques

La contrainte admissible à prendre en compte pour le dimensionnement des fon-


dations sera limitée à 2 bars

2.3. Caractéristiques des matériaux


Tableau 1 : Caractéristiques des matériaux utilisés

Résistance caractéristique du béton fc28 = 25 MPa

Contrainte de traction f t28 = 2.10 MPa

Limité élastique des aciers fe = 500 MPa


Contrainte de calcul du béton à l’ELU σbc = 14.17 MPa

Contrainte de calcul de l’acier à l’ELU σs = fe / 1.15 = 434.8 MPa


- Préjudiciable pour les éléments en
Fissuration fondation.
- Peu préjudiciable pour la superstruc-
ture.
Enrobage des aciers - 5 cm pour les fondations.
- 2.5 cm pour tous les éléments en BA.

2.4. Règlements en vigueur


Tous les calculs sont basés sur les règlements suivants :
❖ Règlement de construction parasismique RPS 2000 version 2011 :
C’est un règlement officiel qui s’applique aux constructions nouvelles et aux
bâtiments existants subissant des modifications importantes telles que changement
d’usage, transformation pour des raisons de sécurité publique ou construction d’un
ajout. Il est homologué par le décret n°2-02-177 du 9 Hija 1422 (22 février 2002), et a
pour objectif de :
▪ Définir l’action sismique sur les bâtiments ordinaires au cours des tremble-
ments de terre.
▪ Présenter un recueil d’exigences minimales de conception et de calcul ainsi que
des dispositions constructives à adopter pour permettre aux bâtiments ordi-
naires de résister convenablement aux secousses sismiques.
Les administrations, les maîtres d’ouvrage et les professionnels dans l’acte de
construire au Maroc sont donc tenu de respecter ses articles.

23
Chapitre II Présentation générale

❖ Règles BAEL 91 modifié 99 : pour le dimensionnement des éléments en


béton armé.

❖ Le DTU 13.12 : pour fondations superficielles.

❖ Règles de construction parasismique PS 92 : un règlement français utilisé


également dans les calculs.

2.5. Description des logiciels de calcul utilisés


❖ AutoCAD :
AutoCAD est une application universelle DAO (Dessin Assisté par Ordinateur)
et CAO (Conception Assistée par Ordinateur).
Le DAO et la CAO sont des outils très puissants de modélisation, qui permettent
de réaliser et modifier des dessins sur ordinateur facilement et rapidement.
Ce logiciel polyvalent offre la possibilité d’effectuer la conception de divers élé-
ments et objets en 2D et en 3D. Les utilisateurs peuvent créer leurs propres plans de fa-
brication, mais aussi des images réalistes de leurs modèles en y appliquant des couleurs
et des textures. Ils peuvent également animer ces objets pour simuler le fonctionnement
d’une machine ou effectuer la visite virtuelle d’une maison, par exemple (le tout au format
dwg).

Figure 11 : Logiciel de calcul utilisé – Autocad.

❖ Concrete Building Structures 2015 :


Le logiciel Concrete Building Structures CBS est destiné à la modélisation de la
structure et à l’estimation des coûts. La saisie des paramètres est réalisée d’une manière
simple et rapide et se fait à l’aide d’une interface 2D et 3D.

24
Chapitre II Présentation générale

Les fonctionnalités de CBS :


 Calcul de la descente de charges, c’est-à-dire du cheminement des forces du haut
de la structure vers ses fondations ;
 Calcul de la Résistance Des Matériaux (effort normal N, effort tranchant T et mo-
ment fléchissant M) ;
 Le pré dimensionnement de tous les éléments (poteaux, poutres, fondations) ;
 Le calcul des charges sismique de manière automatique.

Figure 12 : Logiciel de calcul utilisé-Concrete Building Structures

❖ Robot Structural Analysis Professional 2015 :


Robot Structural Analysis RSA est un logiciel de calcul de structures utilisant la
méthode des éléments finis. Il propose des fonctionnalités de simulation et d’analyse
structurelle évoluées pour des structures vastes et complexes de la construction.
Ce logiciel est constitué d’une bibliothèque de modules conçus pour les études
d’exécution. Il produit pour chaque élément du projet les notes de calcul et les plans de
ferraillage conformément à la réglementation en vigueur.
Il intègre une Calculette BA qui utilise les méthodes de calcul les plus
sophistiquées qui vous permettent de traiter les éléments soumis à la compression simple,
traction simple, flexion simple, flexion composée, flexion composée déviée et sous effort
tranchant.
Il permet aussi de faire des analyses dynamiques de la structure suivant les
règlements PS92, RPA99 modifié 2004, RPS2000 version 2011.

25
Chapitre II Présentation générale

Figure 13 : Logiciel de calcul utilisé-Robot Structural Analysis

2.6. Généralités de calcul - Les variantes de contreventement en génie pa-


rasismique
Une bonne conception des structures suppose la réalisation d’un ensemble formé
par les planchers et les murs ou les portiques en béton armé, disposés dans deux directions
du plan et constituant un réseau tridimensionnel plus ou moins continu obtenu par :
- Le fonctionnement en « diaphragmes » des planchers, rôle essentiel dans le
comportement sismique d’ensemble,
- Le fonctionnement en diaphragme vertical, « contreventement » des murs ou
portiques en béton armé, obtenue par une disposition des éléments structuraux avec
une résistance et rigidité équivalentes dans les deux directions principales et des-
cendus en ligne droite jusqu’aux fondations.
Tous les systèmes porteurs (mixte, par refends ou portique) peuvent être utilisés
dans la construction parasismique, à condition que les dispositions constructives
adéquates soient appliquées. Cependant, leur comportement sous séisme est très inégal.
Les dispositions constructives parasismiques améliorent la résistance aux séismes
des différentes structures, mais elles ne permettent pas de leur conférer une même
efficacité. Il est donc souhaitable que le choix de la structure, effectué au stade de la
conception architecturale, soit judicieux.
Diverses raisons architecturales, fonctionnelles ou techniques conduisent
habituellement à choisir entre trois types de contreventement : Système de portiques, de
voile et de mixte voiles-portiques.

Pour notre cas on choisira celui de portique puisqu’on utilisera que des poteaux et
des poutres dans notre structure.

26
Chapitre II Présentation générale

 Principe de fonctionnement :

Il s’agit d’une ossature composée de poteaux et poutres à nœuds rigides, capable


de résister aussi bien aux charges verticales qu’aux charges horizontales.
Les structures en béton armé contreventées par portiques sont relativement
répandues dans les constructions courantes de bâtiment, vu la simplicité de leurs
exécutions ainsi que l'économie sur les matériaux utilisés. Cependant, ce type de structure
ne convient pas pour des bâtiments élancés étant donnée leur flexibilité.
Le choix de la forme et le dimensionnement des portiques devraient être faits de
sorte que les zones plastifiées (rotules plastique) ne puissent se former qu'entre les appuis
des poutres, c'est à dire que la résistance des poteaux et des nœuds soit supérieure à celle
des poutres, le cas contraire pourrait avoir pour conséquence l'instabilité de la structure
(l'effondrement prématuré de la structure).
Le dimensionnement doit conférer aux poutres une déformabilité suffisante pour
que leur rupture potentielle soit due à la flexion et non pas au cisaillement.
Pour ce type de structures, la dissipation d'énergie se fait par des déformations
importantes aux droit des zones d'extrémités dans les quelles sont susceptibles
d'apparaître des rotules plastiques. Dans ces zones, sous l'effet des forces sismiques,
apparaît une concentration des efforts avec dépassement des limites élastiques des
matériaux et une diminution de la rigidité. Les nœuds subissent des efforts élevés et
constituent les zones les plus vulnérables d'une ossature, cela explique le souci de la
plupart des règlements des constructions parasismiques de conférer aux poteaux une
résistance supérieure à celle des poutres.

 Mode de rupture :

Les modes de rupture indésirables souvent observés dans les structures


contreventées par portiques sont dus à la formation de rotules plastiques dans les poteaux
mal dimensionnés au niveau des zones critiques d’un étage souple, ou dans les nœuds
(jonctions poteaux-poutres), la rupture est due à la concentration des contraintes à ses
endroits à cause de leur rigidité élevée.

27
Chapitre II Présentation générale

Figure 14 : Formation des rotules plastiques et apparition d’un mécanisme dans les poteaux d’un étage souple

Figure 15 : Dégradation des zones critiques des poteaux

a – Zones critiques situées aux extrémités du poteau

b – Fissuration au droit d’arrêt de bétonnage

c – Fissures dues à l’allongement des armatures longitudinales

d – Fissures en X

e – dislocation total du béton accompagnée du flambage des armatures

longitudinales.

28
Chapitre II Présentation générale

Les dégradations dues au cisaillement alterné de poutres ou poteaux rendent les


structures inutilisables ou causent leur effondrement. Ces dégradations résultent de
fissurations inclinées alternée à 45° en cas de cisaillement pur, générées par l’alternance
des mouvements de la structure. Cet ensemble de fissures croisées transforme le matériau
béton en un amas de pierres disjointes, ce qui entraîne une perte totale de résistance et de
raideur tant axiale que flexionnelle de l’élément structural.
On assure un dimensionnement surabondant des armatures transversales d'effort
tranchant.

Le volume des nœuds doit être fretté afin de prévenir leur gonflement et
l’éclatement du béton ainsi que pour lui assurer une bonne ductilité, l’insuffisance de
frettage a souvent entraîné l’éclatement des nœuds ou la rupture des têtes de poteaux.

Figure 16 : Fendage de nœud non fretté : En l’absence d’armature transversale convenable,

La rupture par cisaillement de ce qu’il est convenu d’appeler des « colonnes courtes
» est une cause majeure d'effondrement lors de tremblements de terre. Il s'agit de colonnes
trapues, qui sont souvent encastrées dans de solides poutres ou sommiers, ou qui sont
rigidifiées par le remplissage ultérieur d'un cadre. Les poteaux courts d'une manière
générale amènent à de graves désordres à l'occasion de séismes, même modérés. Si leur
usage ne peut être évité il est recommandé que des contreventements par voiles ou palées
prennent l'essentiel de l'effort horizontal.

29
Chapitre II Présentation générale

Figure 17 : Rupture d’un poteau court par effort Tranchant

Conclusion
Le projet en question consiste à faire l’étude du béton armé d’une villa R+2 à Ain
Sebaa composé d’un RDC, deux étages et une terrasse accessible, les données
caractéristiques étant les suivantes :
• La structure occupe une surface d'environ S = 81 m.
• Elle repose sur une contrainte de sol admissible de 2 bars.
• La contrainte de compression du béton est : fc28 =25 MPa.
• La contrainte de traction du béton est : f t28 = 2.10 MPa.
• L’acier utilisé est de nuance HA de limite élastique 500 MPa
L’étude de cette structure est réalisée en 3 phases et à l'aide de 3 logiciels différents
tel que : AutoCAD pour la conception, CBS pour la modélisation et RSA pour la
vérification et le ferraillage des éléments de la structure en utilisant le système de
portiques comme type de contreventement, en tenant compte des règlements suivants :
➢ Règlement BAEL 91 modifie 99 et DTU associé.
➢ Règlement parasismique en vigueur (RPS 2000 version 2011).
➢ Règles de construction parasismique PS 92.

30
CHAPITRE III : MODELISATION ET VERIFICATION

31
Chapitre III Modélisation et vérification

Introduction
Tous les systèmes porteurs peuvent être utilisés dans la construction parasismique,
il faut donc faire un choix judicieux, efficace et fonctionnel. La conception a été faite de
façon à pouvoir respecter les contraintes architecturales et les règles de conception
parasismique tout en essayant d’avoir le maximum de symétrie possible, et ce pour
ramener au plus le centre de torsion au centre de masse.
Dans cette partie de notre sujet d’étude, nous allons modéliser la structure sur le
logiciel de calcul CBS où on va saisir les données géométriques et les chargements
statiques ensuite nous allons exporter la structure vers Robot pour faire le calcul exact des
moments sollicitant et générer les dessins de ferraillage.
Dès lors, il devient nécessaire d’assurer la résistance et la stabilité de ces
constructions. Et cela en fonction de la nature et des caractéristiques des matériaux utilisés
et du terrain d’implantation, la réponse à cette exigence implique la prise en compte de
certaines normes et règles parasismiques. Cette étude nous permet d’assurer la stabilité
de l’ouvrage, ainsi que le confort pour les occupants.
Dans notre projet, la modélisation et le calcul de la structure se fait à l’aide de
logiciel Robot Structural Analyses Professional 2015. Et les vérifications doivent
répondre aux exigences du RPA 99 version 2000 et du BAEL 91 modifié 99.
On a pris en compte les cas de charge suivants :

Cas 1 : poids propre de la structure, pris automatiquement par la structure.

Cas 2 : charges permanentes.

Cas 3 : charges d’exploitation.


Pour les cas 4,5 et 6, on définit les paramètres suivants :

• Norme sismique : RPS 2000 version 2011.

• Méthode de calcul : Avancée.


• Nombre de modes : 10.

• Zone sismique, coefficient du site, coefficient de comportement, classe de la


structure.

32
Chapitre III Modélisation et vérification

3.1. Hypothèses de calcul sismique


3.1.1. Vérification de la régularité :
Notre structure ne répond pas aux conditions de régularité en plan, on va donc
effectuer les calculs en se basant sur la méthode d’analyse modale pour trouver les
sollicitations sismiques sur notre bâtiment ainsi que sa réponse et son comportement vis-
à-vis du séisme.
3.1.2. Données sismiques :
Toutes les hypothèses, les valeurs de calcul parasismique de cette partie et les
mentions des numéros d’article, de figure ou de tableau sont issues du règlement
parasismique de construction RPS 2000 version 2011.
❖ Classification du bâtiment :
Notre villa est dans la classe III. D’où le coefficient d’importance ou de priorité I à
prendre est de 1 (Tableau 3.1, p25 du RPS 2000 version 2011).
❖ Coefficient d’accélération :
Ce coefficient est le rapport entre l’accélération maximale du sol et l’accélération
de gravité g. Le coefficient d’accélération A dépend de la zone dans laquelle se trouve la
structure. Le RPS2000, version 2011 divise le Maroc en 5 zones de sismicité équivalente
avec une probabilité d’apparition de 10% dans 50ans.
Notre projet se situe à Ain Sebaa Casablanca, donc selon le zonage
sismique du Maroc (Figure 5.1, p40 du RPS 2000 version 2011), on est dans
la zone I, et donc une vitesse de 10cm/s (RPS 2000 révisé version 2011&
Catalogue des Vitesses et des Zones de Vitesses et des Accélérations au niveau
de chaque commune.)
❖ La ductilité :
La ductilité d’un système structural traduit sa capacité de dissiper une grande partie
de l’énergie sous des sollicitations sismiques, par des déformations inélastiques sans
réduction substantielle de sa résistance. La ductilité dépend des caractéristiques des
matériaux de la structure, des dimensions des éléments et des détails de construction.
Puisque notre bâtiment s’inscrit dans la classe III, et puisqu’on a un coefficient
d’accélération de 0.07, alors on a le niveau 1 de ductilité ND1 (Tableau 3.2, p29 du RPS
2000 version 2011) représentant les structures peu ductiles. Ce niveau de ductilité
correspond aux structures dont la réponse sismique doit évoluer essentiellement dans le
domaine élastique et pour lesquelles le règlement n’exige pas de prescriptions spéciales.

33
Chapitre III Modélisation et vérification

❖ Facteur de comportement :
Le facteur de comportement, ou coefficient de ductilité K, caractérise la capacité
de dissipation de l’énergie vibratoire de la structure qui lui est transmise par les secousses
sismiques. Ce coefficient est donné en fonction du type du système de contreventement
et du niveau de ductilité choisi (Tableau 3.3, p10 du RPS 2000 version 2011).
Pour notre cas, K = 2.
❖ Propriétés des matériaux structuraux :
Pour le béton, on a pris une résistance à la compression σ28 de 25MPa, supérieure
au seuil donné par le RPS2000 version 2011 qui est de 22 MPa. Quant à l’acier, on a
adopté des armatures pour béton armé à haute adhérence avec une valeur supérieure de la
limite d’élasticité fe de 500 MPa. Enfin, on a adopté un coefficient de sécurité γs = 1.15.
❖ Facteur d’amplification :
Le facteur d’amplification qualifie le comportement de la structure en fonction de
sa période de vibration. Ce facteur est donné par le spectre de réponse du bâtiment en
fonction du site et de la période fondamental T du bâtiment. (Figure 5.3, p28 bis du RPS
2000 version 2011).
Pour notre cas, ce facteur a été calculé automatiquement par le logiciel ROBOT et
a été introduit automatiquement dans le calcul dynamique.
❖ Coefficient de masse partiel :
La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le calcul des
sollicitations et la vérification des états limite, fait intervenir la charge d’exploitation avec
un coefficient ψ. Ce dernier est égal à 0.2 pour notre villa (Tableau 6.1, p48 du RPS 2000).
❖ Résumé :
Tableau 2 : Données du calcul sismique

Classe du bâtiment Classe III

Coefficient de priorité I I=1

Vitesse 10 cm/s

Niveau de ductilité ND1

Facteur de comportement 2

Zonage Zone 1

Zone Vitesse – Zone Accélération Zv = Za = 2

Coefficient de masse partiel 0,2

34
Chapitre III Modélisation et vérification

3.2. Saisie de la structure sur CBS


Avant d'entamer la définition de la structure sur CBS il est conseillé d'utiliser le
squelette du bâtiment à partir des plans sur Autocad. Pour cela il suffirait de copier les
axes du plan pour chaque étage puis les enregistrer dans un fichier à part sous le format
DXF (bien sûr il faudrait vérifier que l'échelle dans Autocad est la même que dans CBS,
Si ce n'est pas le cas on doit modifier l'échelle du dessin avant de l'enregistrer sous format
dxf). Ensuite à partir de CBS on clique sur FICHIER/IMPORTER puis on importe le
fichier enregistré. De cette manière le squelette de chaque étage est dessiné sur le logiciel,
il ne reste donc plus qu'à suivre les étapes suivantes pour définir les éléments de la
structure.

Figure 18 : Saisi de la structure dans CBS

1.Importation du fichier vers CBS.


2.Vérifier les préférences :
Langue : Français
Normes : BAEL 91 mod 99 / DTU 13.12
3. Modifier les paramètres par défaut
4. Vérifier les bases des matériaux et des sections. Dans base des sections, j’ai ajouté les
différentes sections dont on aura besoin dans la modélisation.
5. Fixer les options de calcul.
6. Ajouter les valeurs des paramètres caractéristiques du sol : il faut faire référence au
rapport géotechnique fourni par le laboratoire. (rupture=3ELS= 3*200=600 KPa)
J'ai pris une valeur de 550 kPa pour m'assurer qu'elle ne serait pas dépassée.
7. Modéliser la structure
i. Saisir la structure porteuse : Poteau, poutre et dalles.

35
Chapitre III Modélisation et vérification

ii. Définir le sens de la portée : les dalles corps creux ne sont pas reconnues par
CBS, donc j’ai défini une épaisseur équivalente ‘e’ en dalle pleine avec un seul sens
Poids volumique de la dalle corps creux
de portée tel que e = Poids volumique du beton

Sachant que le poids propre des corps creux est de :


- Corps creux (16+4) : 2.85 KN/m2
- Corps creux (20+5) : 3.25 KN/m2
- Corps creux (25+5) : 4.15 KN/m2
iii. Copier les étages : de 0 à 2 et ajouter un nouvel étage pour la cage d’escalier.
iv. Faire les modifications nécessaires sur chaque étage : modifier la hauteur de
chaque étage, ajouter les balcons et les poteaux crées dans les étages 1 et 2, modifier
le sens de quelques dalles.
v. Ajouter les charges permanentes et les charges d’exploitation dans chaque étage.
Charges d’exploitation : Q= 1.5 Kg/m2
Charges permanentes : G= 2.5 Kg/m2 pour les étages.
G= 3.5 Kg/m2 pour la terrasse accessible.
Charge linéaire permanente : Gl= charge du cloison*hauteur de l’étage
On utilisera une maçonnerie de briques creuses de 20 cm dont la charge vaut
175 daN/m2. On note GlRDC = 1.75*4.2 = 7.35 Kg/m
Gl1erEage = 1.75*3 = 5.25 Kg/m
Gl2emeEage = 1.75*3 = 5.25 Kg/m
Pour le cas des balcons, il faut convertir la charge linéaire à une charge surfacique
par la relation suivante :
longueur∗hauteur de l′ etage superieur ∗Charge du cloison( voir tableau de moconnerie du briques )
Gsb= surface du balcon

vi. Lancer le calcul statique et les semelles vont être ajouter automatiquement. Les
dimensions changeront également automatiquement. Dans les figures suivantes, on
peut voir les dimensions des semelles, poteaux, poutres et dalles ainsi que la
direction de chargement (sens de portée) des dalles et les charges qui leur sont
appliquées, qu'elles soient permanentes ou d’exploitation.

Figure 19 : Dimensions des éléments BA de la terrasse (vue de calcul-vue de métier CBS)

36
Chapitre III Modélisation et vérification

Figure 20 : Dimensions des éléments BA du 2eme étage (vue de calcul-vue de métier CBS)

Figure 21 : Dimensions des éléments BA du 1er étage (vue de calcul-vue de métier CBS)

Figure 22 : Dimensions des éléments BA du RDC (vue de calcul-vue de métier CBS)

Ainsi la structure entière après application des charges se présente en vue 3D comme la
figure ci-dessous :

Figure 23 : Vue de la structure 3D

37
Chapitre III Modélisation et vérification

3.3. Modélisation de la structure sur ROBOT


Dans cette partie, après l’export de la structure de CBS vers ROBOT, je vais
remodéliser la structure en suivant les étapes suivantes :

2
1

3 4

Figure 24 : Réglage de la structure exportée dans robot

1. Encastrer tous les poteaux du RDC.


2. Sélectionner toutes les dalles qui portent dans le même sens et définir leur modèle de
calcul (coque 2 SENS ou coque UN SENS).
3. Paramétrage du logiciel
Charges : BAEL 91_RPS2000 ;
PS 92 : oct 2008 ;
Normes de conception : BAEL 91 mod.99 ;
DTU 13.12 ;
4. Vérification de la structure
3.4. Maillage de la structure dans ROBOT
La modélisation en éléments finis varie du médiocre à l’excellent suivant la finesse
du maillage choisie. Le choix de la taille et le nombre des éléments doit être suffisant
pour que la modélisation soit physiquement valable.
Le logiciel Robot génère le maillage des structures de types plaques et coques en
passant par deux étapes :
✓ La première étape concerne la définition des panneaux pour lesquelles le mail-
lage par éléments finis sera généré. Ces panneaux modélisant les planchers de la
structure sont reconnus lors du maillage par leurs contours.
✓ Lors de la deuxième étape (après la génération du maillage avec ou sans le lan-
cement des calculs), le maillage par éléments finis surfaciques est généré suivant
les paramètres définis dans la boite de dialogue Préférences de l’affaire (option

38
Chapitre III Modélisation et vérification

Maillage EF). Les méthodes de génération du maillage par éléments finis sur
Robot sont :
➢ Maillage simple (méthode de Coons)

➢ Maillage complexe (méthode de Delaunay)

➢ Sélection automatique de la méthode de maillage (par défaut).

Le maillage a été généré avec succès par la méthode de Coons, maillage simple,
puisque la structure contient seulement des panneaux rectangulaires.

Figure 25 : Maillage de la structure par la méthode de Coons

3.5. Analyse dynamique et résultats de l’analyse modale

2 1

Figure 26 : Analyse dynamique

1. Conversion des cas de charge en masse


Choisir le cas de charge :
• Poids propre : coefficient 1
• Permanente : coefficient 1
• Exploitation : coefficient Ψ=0.2, cas habitation.
2. Analyse modale.
3. Analyse sismique.

39
Chapitre III Modélisation et vérification

Afin de satisfaire les exigences réglementaires, il faut mobiliser au moins 90% de


la masse de la structure avant d’atteindre la fréquence de coupure 33Hz.
Les résultats pour 10 modes sont montrés dans le tableau suivant :
Tableau 3 : Résultats de l’analyse modale

Mode Fréquence Masses Masses Masse Masse


Cumulées Cumulées Modale Modale
Hz
UX% UY%
UX% UY%
1 1.55 0.12 94.84 0.12 94.84

2 1.65 79.86 95.14 79.74 0.30


3 1.92 95.87 95.28 16.01 0.14
4 4.94 95.88 99.28 0.00 4.00
5 5.23 99.58 99.29 3.71 0.01
6 6.31 99.59 99.51 0.01 0.22
7 8.36 99.60 99.85 0.00 0.34
8 9.05 99.92 99.85 0.33 0.01
9 9.71 99.92 99.99 0.00 0.14
10 10.44 99.98 99.99 0.05 0.00

On constate d’après ce tableau des résultats qu’on atteint la somme de 95.87% au


3ème mode pour la direction X et à une fréquence de 1.92Hz et la somme de 94.84% pour
la direction Y au 1èr mode à une fréquence de 1.55Hz. Ce qui permet de vérifier les
exigences règlementaires.
Les figures ci-dessous montrent la déformée de la structure selon le poids propre, séisme
X, séisme Y :

Figure 27 : Déformée du poids propre

40
Chapitre III Modélisation et vérification

Figure 28 : Déformée dans la direction X Figure 29 : Déformée dans la direction Y

3.6. Vérification de la structure

3.6.1. Vérification des déformations :


Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés qui
est pris en compte dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites
acceptables (RPS 2000 version 2011).

✓ Déplacements latéraux inter-étages :


Pour des raisons de fonctionnalité et de limitation du coût résultant des dommages
liées aux actions sismiques, les déplacements inter-étages dus au séisme de calcul ne
doivent pas dépasser des valeurs limites normatives. Le RPS 2000 version 2011 limite le
déplacement relatif ∆e pour les bâtiments de classe II comme suit : K.∆e ≤ 0.010 h
Avec : h : hauteur de l’étage considéré.
K =2 : coefficient de comportement.
Tableau 4 : Vérification des déplacements latéraux inter-étages

Etage Hauteur Direction X(cm) Direction Y(cm) Déplacement


Ux Uy Ux Uy limite (cm)
RDC 4.2 1.5 0.9 0.1 1.4 1.5
1er Etage 3 0.6 0.4 0.1 0.7 1.05
2eme Etage 3 0.4 0.1 0.1 0.5 1

41
Chapitre III Modélisation et vérification

D’après le tableau ci-dessus, on trouve que les déplacements inter-étages vérifient la


condition préconisée dans le RPS2000 version 2011.
✓ Déplacement latéral total du bâtiment :
Le déplacement latéral total du bâtiment g doit être limité à glimite = 0,004.H
Avec H la hauteur totale de la structure.
Pour notre cas, H= 12.36 m

Soit glimite = 0,004 × 12.36 = 4.944 cm.

Les tableaux suivants résument les déplacements latéraux totaux Ux et Uy suivant


les deux sens sismiques X et Y :
Tableau 5 : Vérification du déplacement latéral total

Direction Déplacement Déplacement latéral Déplacement latéral


sismique maximal (cm) limite (cm)

Séisme X Ux 2.6 4.944

Uy 1.1 4.944

Ux 0.2 4.944
Séisme Y
Uy 2.7 4.944

Le déplacement latéral maximal du bâtiment selon les deux directions X et Y est


largement inférieur aux limites imposées par le RPS2000 version 2011.
Donc le Déplacement latéral total du bâtiment est vérifié.
3.6.2. Vérification de la stabilité :
❖ Stabilité au glissement :
Lorsque les constructions sont en pente, il doit être vérifié, par toute méthode
scientifique confirmée par l’expérience, que le massif défini par la surface de
glissement la plus critique reste stable. Le bâtiment doit être dimensionné pour
résister à une poussée de glissement au moins 1,5 fois supérieure aux charges
agissant sur le bâtiment.
D’après le rapport géotechnique, le rocher à un niveau presque constant,
donc on n’est pas amené à effectuer cette vérification.

42
Chapitre III Modélisation et vérification

❖ Stabilité au renversement :
La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dus
aux combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de
calcul tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation.
• La stabilité est considérée satisfaite si

• L’effet du second ordre est à prendre en compte si 0.10 <   0.20

• La stabilité est considérée comme non satisfaite si  > 0.20

Avec : θ : Indice de stabilité

W : poids au-dessus de l’étage considéré

V : action sismique au niveau considéré

h : hauteur de l’étage

∆el : Déplacement relatif


K : coefficient de comportement
Tableau 6 : Calcul de l’indice de stabilité

Etage Hauteur Masse (Kg) Sens X Sens Y


(m) Vx (KN) ∆𝐞𝐥 𝛉𝐱 Vy (KN) ∆𝐞𝐥 𝛉𝐲
RDC 4.2 1122.445 266.47 1.5 0.03 257.06 1.4 0,029
1er Etage 3 1036.79 209.09 0.6 0.019 203.05 0.7 0.023
2eme Etage 3 975.0267 131 0.4 0.019 125.98 0.5 0.025

Le tableau montre clairement que le coefficient θ est inférieur à 0,10 pour tous les
étages, donc la stabilité au renversement est vérifiée et il n’existe pas d’effet de second
ordre.

Conclusion
De prime abord, j’ai modélisé la structure à l’aide du logiciel de calcul CBS. À cet
égard, j’ai défini la structure, notamment les poteaux, poutres, semelles, les dalles
également les charges statiques pour ramener le centre de torsion au centre de masse afin
de donner un calcul estimatif de la structure.

43
Chapitre III Modélisation et vérification

Par ailleurs, la structure a été exportée vers le logiciel Robot et remodelée avec des
combinaisons sismiques, ensuite maillée avec la méthode de Coons pour objectifs que
l’analyse modale puisse être effectuée, et finalement j’ai pu vérifier la déformation et la
stabilité de notre structure pour enfin générer les dessins de ferraillage.

La réalisation de cette villa est élaborée suivant les données sismiques suivantes :

✓ Classe du bâtiment : III ;

✓ Coefficient de priorité : I = 1 ;

✓ Coefficient d’accélération : A = 0,07 ;

✓ Niveau de ductilité : ND1 ;

✓ Facteur de comportement : K = 2 ;

✓ Zonage : Zone 1 ;

✓ Coefficient de masse partiel :  = 0.2 ;

44
CHAPITRE IV : DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS
EN BETON ARME

45
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

Introduction
Dans la réalité, les actions sur les bâtiments dépassent parfois les actions
prescrites, les matériaux sont parfois de moins bonne qualité que les matériaux prescrits
et la sanction ne pourra bien entendu pas être la ruine de la structure. Pour éviter cela on
introduit des « sécurités ».
Le problème est donc : partant des actions sur la structure, déterminer les
contraintes dans les matériaux et les comparer à leur résistance.
On tiendra compte des « sécurités » en majorant les actions, et en minorant les
résistances des matériaux.
Faisant cela on aura vérifié la structure à la ruine, à l’état ultime, ou pour utiliser
le terme des Eurocodes à l’Etat Limite Ultime. C’est ce qu’on appelle le calcul à l’ELU.
Mais pour qu’une structure soit apte à être utilisée, il ne suffit pas qu’elle satisfasse
à l’ELU, il faut également qu’elle ne soit pas trop souple, pas trop déformable. Pour cela
on devra vérifier notamment la déformation des éléments qui la composent (suspentes,
planchers, dalles et poutres) sous les actions auxquelles elles sont soumises. En service,
cette déformation ne pourra pas dépasser une certaine limite.
Faisant cela on vérifie la structure en service, ou pour utiliser le terme des
Eurocodes, à un Etat Limite de Service. C’est ce qu’on appelle le calcul à l’ELS
4.4. Ferraillage des poutres
Les poutres sont ferraillées en flexion simple à L’ELU et vérifiées à L’ELS, on
continuera ci-dessous pour réaliser le ferraillage de ces poutres.

Figure 30 : Etapes du ferraillage d’une poutre

46
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

1. Sélectionner l'étage quiconque (j’ai choisi de commencer par le RDC).


2. Sélectionner une ligne de poutres comme indiqué dans la figure.
3. Aller vers ferraillage réel éléments BA.
4. Si nécessaire, modifiez les paramètres de l’étage.
5. Modifier les options de calcul et les enregistrer pour en servir par la suite.
6. Ici j’ai toléré des barres de 12 à 20 mm pour les armatures longitudinales.
7. De même j’ai toléré des barres de 6 à 14 mm pour les armatures transversales.
8. Modifier la disposition du ferraillage.
9. Lancer le calcul.
Si le pourcentage d'acier est supérieur à 5% on aura un message d'erreur. La
solution est donc d'augmenter la section de béton jusqu'à ce que le calcul se passe
correctement. Une fois le calcul terminé on peut visualiser le ferraillage en cliquant
sur Poutre-ferraillage.
Voici le plan d’exécution de la ligne précédemment sélectionnée à l’étape 2.

Figure 31 : Plan d’exécution d’une ligne de poutre dans le RDC

Les plans d’exécution suivants résument le ferraillage de toutes les poutres du


RDC le long de x et y. Et pour mieux se situer, on représente ci-après le plan béton armé
du RDC qui nous aidera à connaitre toutes les poutres.
Ensuite, en annexe, on présentera des tableaux qui contiennent le ferraillage des poutres
des autres étages.

47
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

Figure 32 : Plan d’exécution de toutes les poutres du RDC le long de x

Figure 33 : Plan d’exécution de toutes les poutres du RDC le long de Y

On peut noter qu’il existe plusieurs types d’armatures, qui peuvent être résumées comme
suit :
- Armatures de peau
- Armatures transversales
- Barres longitudinales de traction
- Barres de montage de compression

Figure 34 : Ferraillage d’une poutre

48
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

Figure 35 : Plan BA (RDC)

4.5. Ferraillage des semelles


La fondation est la première chose à réaliser lorsqu’on veut planter un poteau au
sol. En effet, c’est sur elle que repose le poteau et conditionne la durée de vie de ce
dernier. Par conséquent, il est important de la construire le plus solidement possible. D’où
l’importance de renforcer les fondamentaux.
Une fois qu’on aura sélectionné tous les appuis de notre structure, on fixera les paramètres
suivants afin de déterminer les tranches de sections d'aciers tolérable :
- Options de calcul ;
- Disposition de ferraillage ;
- Sols ;
Comme indiqué dans la figure ci-dessous, pour enfin générer le ferraillage de ces
semelles.

49
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

Figure 36 : Paramétrage du ferraillage des semelles

Enfin, le ferraillage est généré avec succès, donnant les résultats sous forme de
plans d’exécution, comme illustre les figures ci-dessous.

Figure 37 : Plans d’exécution des semelles

50
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

Pour mieux se situer dans le plan, l’image ci-dessous montre l’emplacement de chaque
semelle.

Figure 38 : Plan BA (Fondations)

4.6. Ferraillage des poteaux


Les poteaux sont des éléments porteurs du système plancher- poutre, leurs rôles
consistent à supporte les charges verticales et les transmettre aux fondations.
Après avoir sélectionné le poteau souhaité, et Avant de lancer les calculs , on doit
faire quelques réglages au niveau du modèle de flambement et les section des armatures
longitudinales et transversales.
J’ai toléré des barres de 12 à 40 mm pour les armatures longitudinales, et des
barres de 6 à 8 mm pour les armatures transversales.

Figure 39 : Réglage pour le ferraillage des poteaux

51
Chapitre IV Dimensionnement des éléments en BA

Les résultats étant données sous forme de plans d'exécution, comme le montrent les
figures suivantes, ou également sous forme de notes de calcul, contenant tous les détails
de ces derniers, tels que : les diagrammes des moments ainsi que toutes les normes avec
lesquelles le logiciel a effectué les calculs.

Figure 40 : Plan d’exécution des poteaux du RDC

Selon le nombre de piliers à installer, la pose de longrines peut s’avérer


nécessaire. Ce sont des poutres préfabriquées en béton armée qui prennent appui sur les
semelles isolées et se placent sous les murs porteurs.

Conclusion
Après avoir modélisé la structure dans CBS et RSA et saisir toutes les charges
auxquelles sont soumis les différents éléments structuraux de notre villa, on a procédé
aux calculs de leurs ferraillages dans le logiciel RSA, ces derniers ont été mené selon les
règles de calcul du béton armé, à savoir : BAEL91 et RPS 2000 version 2011.
Les objectifs du ferraillage sont la détermination des sections d’aciers nécessaires
pour assurer les critères relatifs à la résistance, la ductilité, et la stabilité des éléments
constructifs de notre ouvrage.

52
CONCLUSION GENERALE

Ce stage au sein du bureau d’études ROUDAYNA BEC à Mohammedia m’a été


une porte d’entrée vers le milieu professionnel. Cette expérience m’a permis de
concrétiser mes connaissances théoriques et de les mettre en œuvre afin de lier la théorie
à la pratique. Cela a contribué à développer et enrichir tout ce que j’ai pu apprendre
pendant mes 3 ans de formation au sein de l’ENSAJ mais je considère surtout que c’était
une initiation à la profession ayant de maints bénéfices comme me familiariser avec les
logiciels Robot et CBS.
Cette période a été pour moi un tremplin majeur dans le domaine d’application
du génie civil où j’ai pu perfectionner tout mon savoir-faire en ce sujet et acquérir de
nouvelles techniques qui ont changé la formation théorique que j'avais initialement reçue,
notamment :
- J’ai pu améliorer la manipulation des logiciels Robot Structural Analysis (RSA)
et Concrete Building Structure (CBS) dans le domaine du bâtiment, en fait j’ai mis en
application ces derniers à travers un projet de conception, modélisation et
dimensionnement d'un R+2 afin d’avoir une vision plus nette et large du comportement
des bâtiments aux séismes.
- J’ai pu visiter des chantiers de différentes phases de construction avec tous les
détails élaborés.
En guise de conclusion, ce stage représente pour moi le premier pas au monde
professionnel où j’ai pu apprendre plusieurs choses sur ce domaine, or il me reste tout un
univers à découvrir et je suis très impatiente pour s’ouvrir en ce qui reste à venir.

53
BIBLIOGRAPHIE
.
▪ Règles BAEL 91 mod 99 : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages
et des constructions.
▪ RPS 2000 version 2011 : règlement parasismique marocain applicable aux bâtiments.

▪ NFP 06-013 Règles PS françaises applicables aux bâtiments, dites Règles PS 92


▪ Vidéos sur formation RSA et CBS reçu par le bureau d’études Roudayna BEC.
▪ Les différents enseignements dispensés au bureau d’études ROUDAYNA BEC

54
ANNEXES

Tableau 5.1 : Coefficient de vitesse (Probabilité 10% en 50 ans)

Tableau 3.1 : Coefficient de priorité I

Tableau 6.1 : Coefficient 

Tableau 3.2 : Ductilité et classes de bâtiments

Tableau 3.3 : Facteur de comportement K

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Maçonnerie de Briques Les plans Béton Armé

56
Tableaux de ferraillage des poutres

57
Tableaux de ferraillage des poteaux

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