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BASES ET OUTILS MATHEMATIQUES DE LA MMC

1.1. Principes de la MMC

1.2. Eléments d’algèbre tensorielle
1.3. Notions d’analyse tensorielle

Exercice d’application

HEGES GCV M1 PRO 2019-2020

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 La MMC: définition et domaines d’application

La Mécanique des Milieux Continus (MMC) est une théorie de la

déformation de la matière qui modélise les milieux fluides ou
solides, supposés continus, en faisant appel à des outils
mathématiques plus ou moins complexes tels que les tenseurs.

Quelques domaines d’application

-les procédés industriels (mécanique, biomécanique, les
matériaux composites, etc.);
-les structures de génie civil (bâtiments, ponts, routes, etc.);
-la mécanique des fluides (aérodynamique, écoulements, etc.)
-la géophysique (mécanique des sols et des roches, etc.)
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 Hypothèses principales de la MMC

La MMC est une mécanique dite « classique » :

- elle n’est pas quantique;
- elle n’est pas relativiste.

L’hypothèse principale de la MMC est nommée hypothèse de

continuité:
-les propriétés de la matière (densité, propriété mécaniques, etc.)
sont continues;
- Ces propriétés peuvent êtres décrites par des objets
mathématiques continus et dérivables appelés champs et
dépendant à la fois de l’espace et du temps.

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 Equations de conservation

Les invariants des systèmes étudiés par la MMC se résument

dans ses 3 types de conservations:
-conservation de la masse
- conservation de la quantité de mouvement
- conservation de l’énergie

1. La conservation de la masse :
« la variation de la masse contenue dans un volume
virtuel fixe V est égal au flux de matière à travers la
surface S limitant ce volume »

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 Equations de conservation

2. la conservation de la quantité de mouvement :

« la variation de quantité de mouvement à l'intérieur de V
est due aux efforts exercés sur les particules situées à
l'intérieur de V (efforts volumiques), aux efforts
surfaciques exercés sur S et à la quantité de mouvement
transportée par les particules traversant S »
3. la conservation de l'énergie :
« la variation d'énergie contenue dans V est due au travail
des efforts volumiques et surfaciques, au flux de chaleur,
aux sources de chaleur et à l'énergie transportées par les
particules traversant S »

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 Lois de comportement

Ce sont les relations au niveau local entre la cinématique

(déplacement, vitesse…) et les efforts dans le milieu, c’est-à-dire
les relations entre les déformations et les contraintes.

- Les lois de comportement sont caractéristiques des milieux

étudiés.
- Elles représentent le cœur de la modélisation du milieu.
- On envisage souvent plusieurs lois de comportement pour le
même milieu dans une démarche de raffinement de sa
description.

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 Espace d’étude de la MMC

La Mécanique des Milieux Continus (MMC) se place dans un

cadre à 3 dimensions d’espace et une dimension de temps.

Cet espace est un espace affine P3 (ensemble

des « points » de l’espace en 3 dimensions),
assorti d’un espace euclidien E3 (espace
vectoriel muni d’un produit scalaire) qui est
muni d’une base orthonormée :

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 Notation d’Einstein

Aussi appelée notation indicielle ou convention de l’indice

muet, elle permet d’alléger les notations.

Si un indice (indiquant un des axes ou de la base) apparaît deux

fois dans un même terme, on lui fera prendre les valeurs 1, 2, 3 et
on fera la somme de l’ensemble.

Par exemple:

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 Notation d’Einstein

Dans le cas (rare) où on ne voudrait pas répéter l’indice, on le

souligne. Par exemple, dans le monôme ai.bi : l’indice i est
nommé indice franc.

Souvent on combine les deux types d’indices :

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 Notation d’Einstein

Par exemple, pour exprimer le vecteur dans la base

on peut écrire:

De même, le produit scalaire de deux vecteurs et s’écrira:

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 Définition d’un tenseur d’ordre 2
Un tenseur d’ordre 2 est une forme bilinéaire de E3xE3 dans
l’espace des réels, qui fait correspondre à deux vecteurs
quelconques un nombre réel, et est linéaire par rapport à chacun
de ses arguments.

Un tenseur de second ordre est noté:

En l’appliquant à deux vecteurs et on obtient le scalaire noté:

Dans la base on appelle composantes de les neuf

scalaires donnés par:

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 Notation indicielle d’un tenseur d’ordre 2

Comme dans la notation matricielle classique, dans le terme Tij

le premier indice i est un indice de ligne et le deuxième indice j
est un indice de colonne.

En l’appliquant à deux vecteurs et dans la base

on obtient:

D’où:

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 Tenseur d’ordre 2 : application linéaire

Un tenseur d’ordre 2 est une forme bilinéaire, mais c’est aussi

une application linéaire de E3 dans E3.

A tout vecteur on peut associer un vecteur tel que:

Les composantes de dans la base sont données

par:

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Tenseurs transposé, symétrique et antisymétrique

Le tenseur transposé de est noté et on a:

Si un tenseur est égal à son transposé, alors est appelé tenseur

symétrique. Sa matrice dans une base B quelconque est également
symétrique, et on a :

Si un tenseur est égal à l’opposé de son transposé, alors est

appelé tenseur antisymétrique., et sa matrice dans toute base B
vérifie:

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Tenseurs transposé, symétrique et antisymétrique

Les termes diagonaux d’un tenseur antisymétrique sont nuls

dans toute base (car égaux à leur opposé). Tout tenseur peut
être décomposé de manière unique en la somme de deux tenseurs
dont :
- l’un est symétrique :
- et l’autre antisymétrique :

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 Objectif de l’analyse tensorielle

- En MMC, les tenseurs représentent des grandeurs physiques

susceptibles de varier, à la fois en fonction des trois dimensions
de l’espace et en fonction du temps.

- Décrire et quantifier ces variations permet de comprendre les

mouvements et les équilibres des milieux.

- Les opérateurs différentiels ou opérateurs aux dérivées

partielles (gradient, divergence, rotationnel, laplacien)
permettent donc d’étudier ces champs de tenseurs.

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 Espace d’étude de l’analyse tensorielle

Le domaine d’étude est un espace affine P3 , assorti d’un espace

euclidien E3 (espace vectoriel muni d’un produit scalaire) qui est
associé à un repère orthonormé direct:

Si M est un point de l’espace affine P3, on note le vecteur

position de M défini par :

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 Opérateur gradient

Le gradient est la traduction tridimensionnelle du concept de

pente défini sur un champ bidimensionnel.
Il quantifie la variation spatiale d’une grandeur dans chaque
direction.
Appliqué à un champ scalaire, le gradient produit donc un
champ de vecteurs de coordonnées :

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 Opérateur gradient
La composante du gradient dans une direction est la dérivée
partielle du champ scalaire sur cette direction particulière:

Le gradient d’un champ vectoriel est un champ tensoriel d’ordre 2 :

Le gradient d’un champ tensoriel de second ordre est un champ

tensoriel d’ordre 3 :

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 Opérateur divergence

L’opérateur divergence diminue l’ordre tensoriel d’une unité.

Il ne peut donc pas s’appliquer à un champ scalaire (d’ordre 0
par convention).
On l’utilise donc le plus souvent en l’appliquant à un champ
vectoriel, et le résultat produit est un champ scalaire.
Plus précisément, la divergence est la trace du gradient :

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 Opérateur divergence

L’opérateur divergence peut aussi s’appliquer à un champ

tensoriel d’ordre 2, et produit alors un champ vectoriel :

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 Opérateur rotationnel

L’opérateur rotationnel intervient couramment en mécanique

des fluides (où il est utilisé pour décrire les tourbillons, entre
autres).
Appliqué à un champ vectoriel, le rotationnel fournit un autre
champ vectoriel (il ne modifie donc pas l’ordre) dont les
composantes s’écrivent :

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