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CHIM 2 – ORGA 2

Matière: Chimie Organique


Cours / TD (16 h) + 10h TP

Equipe pédagogique: Hafida GASPARD


Claire KAMMERER
Eddy MAERTEN
Corinne PAYRASTRE
Alain VIGROUX

Responsable : Eddy MAERTEN


LHFA Bât. 2R1, 2e étage p. 2075
eddy.maerten@univ-tlse3.fr
CHIM 2 – Orga 2

Chapitre I Isoméries, Stéréoisoméries, Stéréochimie

Chapitre II Les effets électroniques (polarité des liaisons,


effets inductifs et mésomères, acido-basicité)

Chapitre III Introduction à la réactivité en chimie organique

Chapitre IV Réactions d’additions électrophiles sur les


alcènes

Chapitre V Substitutions électrophiles aromatiques


Références: ouvrages de Classes Prépa PCSI-PC
- Mémo visuel de Chimie Organique - L’essentiel en fiches, sous la
dir. de J. MADDALUNO (Ed. DUNOD)
- Traité de Chimie Organique, K. P. C. VOLLHARDT N. E. SCHORE (Editions De
Boeck, Bruxelles, 6e édition, 2015
Chapitre I Isoméries, Stéréoisoméries, Stéréochimie

Rappel Représentations

I- Isomérie structurale

II- Stéréoisomérie conformationnelle


1- Cas du butane
2- Cas du cyclohexane
3- Cyclohexane monosubstitué
4- Cyclohexane polysubstitué

III- Stéréoisomérie de configuration


1- Isomérie géométrique / diastéréoisomérie
2- Chiralité - Isomérie optique
3- Enantiomérie
4- Diastéréoisomérie
Rappel : représentation
Représentation spatiale des molécules
I- Isomérie structurale

Isomères: deux composés ayant la même formule brute


mais qui diffèrent par leur formule développée

C4H10 Isomérie de chaîne


ou de squelette

C5H10O Isomérie de position

C4H8O
Isomérie de fonction
II- Stéréoisomérie conformationnelle
1- Cas du butane
C4H10

5.7 kcal/mol

3.4 kcal/mol

Infinité de
conformations…
II- Stéréoisomérie conformationnelle
2- Cas du cyclohexane
C6H12

Conformation chaise
Conformation décalée
plus stable
(gêne stérique minimale)

Conformation bateau
Conformation éclipsée
moins stable
II- Stéréoisomérie conformationnelle
2- Cas du cyclohexane
Rappel : processus d’inversion
II- Stéréoisomérie conformationnelle
3- Cyclohexane monosubstitué
Le conformère le plus stable présente le substituant en position
équatoriale

Exemple :
méthylcyclohexane : Interaction 1,3-diaxiale => gêne stérique
II- Stéréoisomérie conformationnelle
4- Cyclohexane polysubstitué

1,4-diméthylcyclohexane :

Conformère plus
stable si 2 Me en
équatorial

1-éthyl-4-méthylcyclohexane :

Substituant le plus
volumineux en
équatorial
II- Stéréoisomérie conformationnelle
4- Cyclohexane polysubstitué

(1,4)-disubstitué :
II- Stéréoisomérie conformationnelle
4- Cyclohexane polysubstitué

(1,2)-disubstitué :
II- Stéréoisomérie conformationnelle
4- Cyclohexane polysubstitué

(1,3)-disubstitué :
III- Stéréoisomérie de configuration

Pour passer d’un stéréoisomère configurationnel à l’autre, il


faut rompre des liaisons. Leurs propriétés physico-chimiques
et biologiques sont différentes. Ce sont des entités
séparables.
1- Isomérie géométrique / diastéréoisomérie (les alcènes)
On classe les substituants de 1 1 1 2
chaque atome de la double
liaison par numéro atomique Z
décroissant (règles de Cahn, 2 2 2 1
Ingold, Prelog)
Les atomes classés 1 du
même côté de la double liaison
ZCl > ZH => Z
ZO > ZC Les atomes classés 1 de part et
d’autre la double liaison
=> E
III- Stéréoisomérie de configuration
2- Chiralité - Isomérie optique
Chiralité: une molécule est dite chirale si elle n’est pas
superposable à son image dans un miroir. Un objet chiral ne
possède ni plan, ni centre de symétrie.

Autour d’un atome de


carbone hybridé sp3,
nécessité d’avoir 4
substituants différents
=> On parle de
carbone asymétrique
ou de centre
stéréogène, on le
note C*
III- Stéréoisomérie de configuration
3- Enantiomérie
Enantiomères: Deux molécules sont dites énantiomères si elles
sont l’image l’une de l’autre dans un miroir, sans être
superposable. Deux énantiomères ont les mêmes propriétés
physiques et chimiques (Tfus, Téb, solubilité, réactivité). Les
énantiomères ne se distinguent que par le sens de déviation du
plan de la lumière polarisée. Le signe de leur pouvoir rotatoire
sera différent (l’un +a, l’autre –a).
Pour distinguer les
énantiomères, on leur
attribue une
configuration absolue,
c’est un descripteur
stéréochimique: R
(rectus) ou S (sinister).
III- Stéréoisomérie de configuration
3- Enantiomérie
Règles de Can Ingold et Prelog (CIP):

#1: classer les 4 substituants directement reliés au C*


considéré par numéro atomique (Z) décroissant
#2: si deux substituants sont liés au C* par des atomes
identiques, il faut considérer le 2nd ordre, cad les atomes portés
par ces deux atomes. Le groupe prioritaire sera celui qui porte
l’atome de numéro atomique Z le plus grand.
3
#3: une liaison multiple est comptée
4
comme autant de liaisons simples.
2
1
III- Stéréoisomérie de configuration
3- Enantiomérie
Détermination de la configuration absolue:

En regardant la molécule selon l’axe de la liaison C*-


substituant n°4:
-si la rotation reliant les substituants 1-2-3 est dans le sens
horaire, le stéréodescripteur est R (rectus = droite)
-si la rotation reliant les substituants 1-2-3 est dans le sens
anti-horaire, le stéréodescripteur est S (sinister = gauche)

R et S ne présume en rien du signe du pouvoir rotatoire !


III- Stéréoisomérie de configuration
3- Enantiomérie

Un mélange racémique est un mélange qui contient 50/50 des


deux énantiomères d’une même molécule. Son pouvoir
rotatoire est nul.

Un mélange de deux énantiomères d’une même molécule dans


des proportions différentes de 50/50, présente un excès
énantiomérique.
Excès énantiomérique :

e.e. (%) = |%(R) - %(S)|

Un échantillon contenant 70 % de l’énantiomère de R et 30 % de


l’énantiomère S, présentera un excès énantiomérique de 40 %.
III- Stéréoisomérie de configuration
4- Diastéréoisomérie
Définition: stéréoisomères de configuration (non superposables)
qui ne sont pas image l’un de l’autre dans un miroir.
- Notion déjà traitée avec les alcènes (Z/E) (cf §III.1)
- Molécules comportant plusieurs C*, qui présentent au
moins 1 C* de configuration absolue différente

Diastéréoisomères

Un composé comportant nC* peut exister sous 2n stéréoisomères


au maximum.
III- Stéréoisomérie de configuration
4- Diastéréoisomérie

Ici 2C* différents, existe sous 22 stéréoisomères


III- Stéréoisomérie de configuration
4- Diastéréoisomérie

Méso
achiral

Ici 2C*
identiques,
existe sous 3
stéréoisomères
différents
III- Stéréoisomérie de configuration
Bilan relations d’isomérie
Composés ayant la
même formule
développée plane ?

Non Oui

Isomères de constitution Stéréoisomères


position, chaîne, fonction

Convertis l’un en
Non Oui Conformères ou
Isomères de l’autre par rotation
isomères de
configuration autour de liaison
conformation
(s) C-C ?

Oui Enantiomères
Image l’un de
l’autre dans un
miroir ?
Non Diastéréoisomères
Chapitre II Les effets électroniques

Introduction - Rappels

I- Polarité des liaisons

II- Polarisabilité des liaisons

III- Effets inductifs

IV- Effets mésomères

V- Réactions Acide / Base


1) Couples Acide / Base en chimie organique
2) Exploitation des valeurs de pKa
3) Repérer les atomes d’hydrogène acides
Introduction - Rappels

Pour prédire les transformations en chimie organique, il faut


comprendre la distribution des électrons dans les molécules.
Cela va vous permettre de déterminer les sites riches en
électrons (nucléophiles) et ceux qui sont pauvres en
électrons (électrophiles).

Electronégativité: L’électronégativité d’un élément est une


grandeur notée , qui caractérise sa capacité à attirer les
électrons lors de la formation d’une liaison chimique avec un
autre élément.

En chimie organique,
on utilise l’échelle de 
Pauling: 0,7< < 4
Electronégativité dans le tableau périodique
I- Polarité des liaisons

Polarité: traduit l’attraction préférentielle des électrons par un


des deux atomes constitutif de la liaison (moment dipolaire).

Liaison H-H
Pas de  Nuage électronique
symétrique
Liaison covalente
apolaire

Liaison H-Cl
 = 0,9
Liaison covalente
polaire Nuage électronique
dissymétrique  charges partielles
 = 0 liaison covalente apolaire
<1,7 liaison covalente polarisée
>1,7 liaison ionique (ex: NaCl)
I- Polarité des liaisons

Pour une molécule polyatomique: le moment dipolaire global


est obtenu en faisant la somme vectorielle des moments
dipolaires des différentes liaisons.
Moment dipolaire global nul => molécule apolaire
Moment dipolaire global non nul => molécule polaire

H2O CCl4 CH2Cl2

m = 1,84 D m=0D m = 1,58 D


II- Polarisabilité des liaisons

Polarisabilité: aptitude à la polarisation. Modification de la


répartition électronique par la présence d’un champ électrique
E (molécule polaire, solvant, ion…). ( Moment dipolaire
induit).

La polarisabilité d’une liaison augmente avec la taille des


atomes liés :
αC-C < αC-F < αC-Cl < αC-Br < αC-I

La polarisabilité d’une liaison augmente avec sa multiplicité


αC-C < αC=C αC-O < αC=O
III- Effets inductifs

Les effets inductifs correspondent au déplacement d’électrons


le long des liaisons s (maximum 3 ou 4 liaisons).

- L’effet inductif s’attenue lorsque l’on s’éloigne du groupement


inducteur (atténuation plus lente si présence de liaisons p)

- Additivité des effets inductifs

- L’hydrogène est considéré comme n’ayant pas d’effet inductif


III- Effets inductifs

Effet inductif donneur (+I) :

Effet inductif attracteur (-I):


III- Effets inductifs

Mise en évidence des effets inductifs: force des acides (Bronsted)

Ka

• Plus le pKa est petit, plus l’acide est fort


• plus le carboxylate est stable, plus l’acide est fort

0
+I
-I Acidité
-I

L’effet –I stabilise le carboxylate => augmente la force de l’acide


IV- Effets Mésomères

Les effets mésomères consistent en la délocalisation des e- p


et/ou d’e- non liants dans des orbitales de type p alignées.
On parle de systèmes conjugués, classiquement il s’agit d’une
alternance de liaisons multiples et de liaisons simples.
Ex: butadiène
IV- Effets Mésomères

4 principaux types de mésoméries:

1 [p-s-p] Butadiène (cf diapo précédente)


IV- Effets Mésomères

2
IV- Effets Mésomères

3
IV- Effets Mésomères

4
IV- Effets Mésomères

Effet donneur +M: doublet libre

Effet attracteur -M: très souvent hétéroatome impliqué


dans une liaison multiple ou carbocation
IV- Effets Mésomères
Les différentes formes d’un système conjugué sont appelées
formes de résonance ou mésomères ou limites.

Les formes mésomères neutres ont un poids statistique


supérieur à celles présentant une séparation de charges.

La molécule réelle est appelée hybride de résonance: c’est une


combinaison, un hybride de toutes ces structures.

En général, pour un composé donné, plus le nombre de formes


limites est élevé, plus il est stable.
Bilan

Effets inductifs: Effets mésomères:

- Électronégativité - Systèmes conjugués


- Electrons s - Electrons p et n
- Attracteur (-I) ou - Attracteur (-M) ou
Donneur (+I) Donneur (+M)

Effets mésomères > effets inductifs


Attention, si il peut s’exercer
V- Réactions acide base
1- Couple acide base en chimie organique

Comme en solution aqueuse, c’est une réaction d’échange de


proton H+ entre un acide (donneur de H+) et une base
(accepteur de H+).

Cet échange est caractérisé par une constante d’équilibre Ka,


Nous utiliserons plutôt le pKa, plus facile à manipuler.

Pour mémoire: pKa = -log Ka

Ici pas de détermination de pH, le solvant ne sera pas l’eau.

Dans l’eau: 0 < pKa < 14

En chimie orga: -15 < pKa < 50


V- Réactions acide base
15.75
V- Réactions acide base
2- Exploitation des valeurs de pKa
But: prévoir les réactions acido-basiques 10-5
-15,7
= 10+10,7 > 104
10

Réaction
« totale »
pKa (RCOOH/ RCOO-) = 5 ; pKa (H2O/ HO-) = 15,7
10-38
-15,7
= 10-22,3 << 1
10

« Pas de
-
pKa (NH3/ NH2 ) = 38 ;
-
pKa (H2O/ HO ) = 15,7 Réaction »

Pour qu’une base puisse arracher un proton acide, il faut


que le pKa du couple auquel elle appartient soit supérieur
au pKa de celui du couple de l’acide.
V- Réactions acide base
3- Repérer les atomes d’hydrogène acides

a) Atome d’hydrogène lié à un atome plus électronégatif :

b) Base conjuguée stabilisée par effet mésomère :


V- Réactions acide base
3- Repérer les atomes d’hydrogène acides
c) Effet orbitalaire contenant le doublet non liant:
Les carbanions sont d’autant plus stables que le pourcentage
de caractère s de l’orbitale contenant le doublet non liant
augmente (l’orbitale s étant de plus basse énergie que l’orbitale
p; l’orbitale hybride sp de plus basse énergie que l’orbitale
hybride sp2, l’orbitale hybride sp2 plus basse que l’orbitale
hybride sp3).

Ici Csp-H
d) Effet inductif pKa = 25
Chapitre III Introduction à la Réactivité en chimie organique

I- Définitions

II- Electrophile / Nucléophile

III- Rupture de liaisons

IV- Intermédiaires réactionnels

V- Le solvant

VI- Types de réaction


I- Définitions

Principe de Lavoisier:
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »

Substrat: molécule qui subit une


transformation chimique, réagit
généralement sur un atome de
carbone.
Réactif: molécule qui agit pour la transformation du substrat,
réagit généralement par un hétératome (O, N, S…).
Produit: molécule résultant de la réaction entre le réactif et le
substrat.
Intermédiaire réactionnel: espèce formée au cours de la
réaction et qui subit encore une transformation (très réactif).
II- Electrophile / Nucléophile

Electrophile (E): Espèce pauvre en e- (d+, + ou ). Cherche à


réagir avec une espèce riche en e-.

Nucléophile (Nu): Espèce riche en e- (d-, - ou n). Cherche à


réagir avec une espèce pauvre en e-.

Radical (R•): Espèce qui porte un e- célibataire, cherche à


réagir avec une espèce neutre ou radicalaire.
II- Electrophile / Nucléophile

Rôle de base ou nucléophile ?

Il est parfois difficile de savoir si un réactif (espèce riche en e-)


jouera le rôle de base ou de nucléophile.
Le site d’attaque définira le rôle:
− une base capte un proton H+ (réaction caractérisée par une
constante d’équilibre Keq, notion thermodynamique).
− un nucléophile attaque un site déficient en e- très souvent un
carbone (réaction caractérisée par une constante de vitesse k,
notion cinétique).
III- Rupture de liaisons

- Homolytique: principalement sur des liaisons peu ou pas


polarisées.

- Hétérolytique: concerne les liaisons polarisées.

²
IV- Intermédiaires réactionnels
V- Le solvant

Le solvant sert à solubiliser tous les réactifs et produits (milieu


homogène).
Polarité : cf Chap II §1
Polaire protique: qui peut fournir un proton (liaison
hydrogène). Il présente un caractère ionisant, dissociant, qui
favorise la séparation des charges (ex: H2O, MeOH, EtOH).

Solvatation NaBr dans l’eau


V- Le solvant

Apolaire aprotique: ne peut fournir un proton, peu ionisant,


peu solvatant (ex: pentane, cyclohexane, benzène,…).

Polaire aprotique: ne peut fournir un proton, bonne solvatation


des cations, mauvaise solvatation des anions (ex: Et2O,
acétone, THF, CHCl3, CH3CN, DMSO, DMF…).

Solvatation NaBr dans l’acétone:


V- Le solvant

Solvants aprotiques
Les solvants sont Solvant ε μ Solvant ε μ
caractérisés par: n-hexane 1,88 0,00 pyridine 12,4 2,37
- leur moment cyclohexane 2,02 0,00 butan-2-one 18,5 5,22
dipolaire (µ) et 1,4-dioxane 2,21 - acétone 20,7 2,86
- leur constante CCl4 2,24 0,00 Ac2O 20,7 2,82
diélectrique (e) benzène 2,28 0,00 PhCN 25,2 4,05
Cl2C=CCl2 2,30 0,00 CH3CH2CN 27,2 3,57
e  => capacité à toluène 2,38 0,43 HMPA 29,6 5,55
séparer les Et2O 4,34 1,30 PhNO2 34,8 4,02
charges  CHCl3 4,81 1,15 CH3-CN 36,6 3,92

DME 7,20 1,71 HCONMe2 38,3 3,82

THF 7,58 1,75 CH3SOCH3 47,2 3,96


CH2Cl2 8,93 1,55 HCONHMe 182,4 3,87
Cl2CHCH3 10,00 1,98 CH3CONHMe 191,3 4,38
ClCH2CH2Cl 10,36 1,86
V- Le solvant

Solvants protiques

Solvant ε μ Solvant ε μ

acide éthanoïque 6,15 1,68 diéthylèneglycol 31,7 2,31

pentan-3-ol 13,0 1,65 méthanol 32,7 1,71

cyclohexanol 15,0 1,86 HO-(CH2)2-OH 37,7 2,28

propan-2-ol 19,9 1,65 eau 78,4 1,80

éthanol 24,5 1,74


VI- Types de réaction

1) Substitution (échange)

2) Addition (sur liaison multiple)

3) Elimination (formation d’une insaturation)


VI- Types de réaction

4) Transposition (déplacement d’atomes)

5) Oxydation (perte de H2 ou gain d’O)

6) Réduction (ajout H2 ou perte d’O)

7) Réactions acide base


Chapitre IV Réactions d’addition électrophile sur les alcènes

I- Introduction

II- Addition d’acides halohydriques


1- Réaction
2- Mécanisme
3- Profil énergétique
4- Exemple

III- Hydratation en milieu acide


1- Réaction
2- Mécanisme
I- Introduction
Réaction d’addition

p p

H H
C C

H H

La double liaison est un site nucléophile (4e- présents entre


les 2 atomes de carbone). La liaison p réagit facilement avec
les réactifs électrophiles E+.
Les réactions d’addition sur les alcènes sont le plus souvent
électrophiles car elles débutent par l’addition d’une espèce
électrophile, très souvent H+.
II- Addition d’acides halohydriques
1- Réaction

2- Mécanisme
1ère étape:
Formation lente du
carbocation (étape
cinétiquement
déterminante).
2eme étape:
Un nucléophile
peut attaquer
de chaque face
du carbocation
plan.
Si l’alcène est dissymétrique, l’attaque du H+ est régiosélective,
conduisant à la formation majoritaire du carbocation le plus stable.
II- Addition d’acides halohydriques

3- Profil énergétique
II- Addition d’acides halohydriques
4- Exemple

L’attaque du proton est régiosélective (formation majoritaire du


carbocation le plus stable).
L’anion attaque ensuite chaque face du carbocation plan, aucune
stéréosélectivité.
III- Hydratation des alcènes
1- Réaction

2- Mécanisme

La réaction est catalysée en milieu acide.


L’eau attaque ensuite chaque face du carbocation plan.
Chapitre V Substitutions électrophiles aromatiques

I- Introduction composés aromatiques


II- Substitution électrophiles aromatiques
1- Généralités
2- Mécanisme général
III- Effets électroniques des substituants : polysubstitution
1- Activation / désactivation
2- Orientation
3- Analyse des effets électroniques sur
l’intermédiaire de Wheland
4- Tableau bilan des effets électroniques
IV- Applications
1- Réaction de nitration
2- Réaction d’alkylation de Friedel et Crafts
3- Réaction d’acylation de Friedel et Crafts
I- Introduction composés aromatiques

Certaines molécules qui présentent une mésomérie


possèdent une très grande stabilité, elles sont dites
aromatiques si les conditions suivantes sont respectées
(Règle de Hückel):
La molécule doit être mono- ou polycyclique, plane et
présenter (4n + 2) électrons délocalisés (avec n nombre
entier, 0, 1, 2…).
I- Introduction composés aromatiques

Les composés aromatiques peuvent également être ioniques:

Stabilisation de résonance du benzène


II- Substitution électrophile aromatique (SEAr)
1- Généralités
Les composés aromatiques se prêtent facilement aux
réactions de substitution électrophile, car tout comme les
alcènes, les électrons p fortement polarisables, confèrent au
cycle aromatique un caractère nucléophile.
En revanche, contrairement aux alcènes, l’action des
électrophiles sur ces composés conduit à des produits de
substitution d’un H+ par un électrophile E+ (et non pas à des
produits d’addition sur le cycle).

L’aromaticité (système conjugué à 3 doublets d’électrons p)


est conservée.
II- Substitution électrophile aromatique (SEAr)
2- Mécanisme général
1ère étape lente: addition du réactif électrophile aboutissant à
la formation d’une espèce cationique non aromatique.

Ion arénium ou intermédiaire de Wheland

v = k[ArH][E+], Contrôle cinétique (G≠), E+ électrophile fort


2eme étape rapide: retour à l’aromaticité par élimination du
proton lié au Csp3 (force motrice)
III- Effets électroniques des substituants: polysubstitution
1- Activation / Désactivation
Activation: la vitesse de la réaction augmente comparée à
celle du benzène.
Désactivation: la vitesse de la réaction diminue comparée à
celle du benzène.

D : donneur d’e- A : attracteur d’e-


L’effet du substituant sur la vitesse sera fonction de son
influence sur la stabilité de l’intermédiaire de Wheland.
III- Effets électroniques des substituants: polysubstitution
2- Orientation : position activée / désactivée
Formes mésomères avec D mésomère donneur (+M)

L’effet mésomère donneur enrichit préférentiellement les


positions ortho et para du substrat (où une charge apparaît).
Ces positions sont donc activées vis-à-vis d’un électrophile.

Effet donneur +M oriente la substitution en ortho/para (activant).


C’est aussi vrai pour les effets donneur +I (hyperconjugaison).
III- Effets électroniques des substituants: polysubstitution
2- Orientation : position activée / désactivée
Formes mésomères avec A mésomère attracteur (-M)

L’effet mésomère attracteur va appauvrir les positions ortho et


para du substrat (une charge apparaît). Ces positions sont
donc désactivées vis-à-vis d’un électrophile.
Les positions méta sont donc les moins désactivées, c’est
ici que la substitution électrophile interviendra.

Effet attracteur - M oriente la substitution en méta (désactivant).


III- Effets électroniques des substituants: polysubstitution
3- Analyse des effets électroniques sur l’intermédiaire de
Wheland avec OH, mésomère donneur (+M)
III- Effets électroniques des substituants: polysubstitution
3- Analyse des effets électroniques sur l’intermédiaire de
Wheland avec COOH, mésomère attracteur (-M)
III- Effets électroniques des substituants: polysubstitution
4- Tableau bilan des effets électroniques
IV- Applications

De nombreuses réactions de substitutions électrophiles


existent, nous ne traiterons ce semestre que trois applications :
nitration, alkylation et acylation.
IV- Applications
1- Réaction de nitration
Dans les réactions de nitration, l’électrophile est l’ion
nitronium NO2+, formé par action de H2SO4 sur HNO3:

NO2+est un E+ fort (il peut réagir avec des noyaux benzéniques désactivés).
IV- Applications
2- Réaction d’alkylation de Friedel-Crafts
La réaction de Friedel et Crafts, découverte en 1877, permet
d’alkyler les cycles aromatiques en faisant réagir un
halogénoalcane en présence d’un acide de Lewis.
IV- Applications
3- Réaction d’acylation de Friedel-Crafts

La réaction de Friedel et Crafts, s’applique également aux


chlorures d’acides toujours en présence d’un acide de Lewis.

Carbocation
ion acylium

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