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Sommaire du chapitre I
Chapitre I : Les travaux de voirie ............................................................................................... 1
I.1 Définition des voiries ........................................................................................................ 1
I.1.1 Les critères d'une voirie ............................................................................................. 2
I.1.2 Le trafic ...................................................................................................................... 2
I.1.3 L’étendue des zones desservies ................................................................................. 2
I.1.4 La typologie ............................................................................................................... 3
I.2 Classification du réseau routier ......................................................................................... 3
I.2.1 Division administrative .............................................................................................. 3
I.2.2 Division technique ..................................................................................................... 3
I.3 Les caractéristiques de la voirie ........................................................................................ 4
I.3.1 Le tracé en plan .......................................................................................................... 4
I.3.1.1 Règles et principes du tracé en plan .................................................................... 4
I.3.1.2 Les éléments du tracé en plan ............................................................................. 5
a) Alignements droits ................................................................................................. 5
b) Arcs de cercle ......................................................................................................... 6
c) Courbes de raccordements ..................................................................................... 6
I.3.2 Le profil en long ......................................................................................................... 7
I.3.3 Le profil en travers ..................................................................................................... 8
I.3.3.1 Les éléments du profil en travers ........................................................................ 8
I.4 Éléments constitutifs d'une chaussée .............................................................................. 10
I.4.1 Les contraintes dans la chaussée .............................................................................. 10
I.4.2 Les couches de chaussée .......................................................................................... 11
I.4.2.1 Couche de surface ............................................................................................. 12
I.4.2.2 Couche d'assise ................................................................................................. 12
I.4.2.3 Couche de forme ............................................................................................... 13
I.5 Les types de chaussée ..................................................................................................... 13
I.5.1 Les chaussées souples ............................................................................................. 13
I.5.2 Les chaussées semi-rigides ...................................................................................... 14
I.5.3 Les chaussées rigides .............................................................................................. 14
I.1.2 Le trafic
Le trafic a une influence directe sur le dimensionnement de la chaussée et de sa fondation. Il
est caractérisé par sa nature et son importance et correspond à un nombre de passages de véhicules sur
une période de temps déterminée.
Le trafic moyen journalier (TMJ ou TMJA, escrimé en véh/h) est le nombre de véhicule
circulant sur cette section comptabilisés en moyenne par jour sur une année par chaque tronçon de voie.
Il est la somme des trafics observés dans les deux sens de circulation. Le trafic est évalué dans ce cas
sur des journées entières (24h) :
• Le trafic horaire c'est le nombre de véhicule par heure.
• Le trafic de pointe c'est le trafic horaire au moment de pointe.
Ces données de trafic en temps différé s'accompagnent généralement d'une estimation (en pourcentage)
du nombre de poids lourds entrant dans leur composition.
I.1.4 La typologie
La typologie des voies tient compte essentiellement de leurs caractéristiques géométriques :
configuration, largeur des chaussées, terre-plein central, présence de trottoirs de bandes de
stationnement, etc. Les voies peuvent entrer dans l’une des catégories suivantes :
• À chaussées indépendantes séparées par un terre-plein central : chaque chaussée est réservée à
un sens de circulation, avec ou sans trottoir de part et d’autre et stationnement central ou latéral
;
• À chaussée à double sens, avec ou sans trottoir de part et d'autre et stationnement central ou
latéral ;
• À chaussée à sens unique, avec ou sans trottoir de part et d'autre et stationnement central ou
latéral.
˗ La deuxième catégorie : spécialisée dans les routes conçues sur des terrains durs ou
accidentés.
˗ La troisième catégorie : Comprend les routes caractérisées par une section transversale
difficile sur un terrain tordu.
˗ La quatrième catégorie : Les routes avec des sections très difficiles ne permettent pas à leur
topographie de réaliser les tâches ci-dessus.
Tableau I-1: Classes des routes selon la vitesse.
˗ Éviter les sites qui sont sujets à des problèmes géologiques (présence de failles ou des matériaux
présentant des caractéristiques très médiocres),
˗ Recourir de préférence à des alignements droits (au moins 50 % du linéaire pour permettre
l'implantation de carrefours et de visibilité de déplacement dans de bonnes conditions) alternant
avec des courbes moyennes (de rayon supérieur au rayon minimal sans dépasser le rayon non
déverse),
˗ Éviter le franchissement d'obstacles (rivières, chemin de fer...) pour éliminer la réalisation des
ouvrages d'arts.
a) Alignements droits
Bien qu’en principe la droite soit l’élément géométrique le plus simple, son emploi dans le tracé des
routes modernes est restreint.
La cause en est qu’il présente des inconvénients, notamment :
˗ De nuit, éblouissement prolongé des phares.
˗ Difficultés de conduite et monotonie qui peuvent engendrer des accidents ou un malaise chez
le conducteur.
˗ Mauvaise adaptation de la route au paysage.
˗ Appréciation difficile des distances entre véhicules éloignés.
Il existe toutefois des cas exceptionnels, où l’emploi d’alignements se justifie pleinement, par exemple
:
˗ En plaine, où des sinuosités ne seraient absolument pas motivées,
˗ Dans les vallées étroites et rectilignes ; où des courbes imposeraient des ouvrages d’art,
˗ Dans un secteur constitué de grandes parcelles rectangulaires,
˗ Pour donner une possibilité de dépassement à une route à deux voies.
˗ En zone urbaine, où existent des passages imposés, des bâtiments, des plans d’alignement.
Donc la longueur des alignements dans un tracé en plan dépend de :
- La vitesse de base, plus précisément de la durée du parcours rectiligne,
- Des sinuosités précédentes et suivant l’alignement,
- Du rayon de courbure de ces sinuosités.
Règles concernant la longueur des alignements dans un tracé en plan :
Une longueur minimale d’alignement Lmin dans un tracé en plan devra séparer deux courbes
circulaires de même sens, cette longueur sera prise égale à la distance parcourue pendant cinq (5)
secondes à la vitesse maximale permise par le plus grand rayon de deux arcs de cercle.
𝑉𝐵
𝐿𝑚𝑖𝑛 = 5 × VB : vitesse de base en km/h
3.6
La longueur maximale Lmax est prise égale à la distance parcourue pendant 60 s :
𝑉𝐵
𝐿𝑚𝑎𝑥 = 60 ×
3.6
b) Arcs de cercle
Trois éléments interviennent pour limiter les courbures :
˗ Stabilité des véhicules en courbe.
˗ Visibilité en courbe.
˗ Inscription des véhicules longs dans les courbes de rayon faible.
Pour cela on essaie dans un tracé en plan de choisir des rayons les plus grands possibles pour éviter de
descendre en dessous du rayon minimum préconisé.
c) Courbes de raccordements
La courbe de raccordement la plus utilisée dans un tracé en plan est la Clothoïde grâce à ses
particularités, c’est-à-dire pour son accroissement linéaire des courbures. Elle permet d’éviter la
variation brusque de la courbe lors du passage d’un alignement à un cercle ou entre deux courbes
circulaires et ça pour assurer :
˗ La stabilité transversale du véhicule,
˗ Confort des passagers du véhicule,
˗ Transition de la forme de la chaussée,
˗ Un tracé élégant, souple, fluide, optiquement et esthétiquement satisfaisant.
- Remblais et déblais
Le remblai permet de combler les creux et correspond à l’étape du nivellement dans les travaux
de terrassement. Ensuite vient le déblai, qui correspond à l’étape des fouilles.
Route au-dessus du terrain naturel → remblai
Route au-dessous du terrain naturel → déblai
- Talus c'est la partie de la route comprise entre l'accotement et le fossé ou au-delà du fossé. On
distingue les talus de remblais et les talus de déblais, sa pente est définie en fonction de la stabilité des
matériaux qui les constituent.
Les talus de remblais sont généralement réglés à une pente de 3/2.
Les talus de déblais sont généralement réglés à une pente de 1/1.
- Le dévers est une inclinaison transversale de la route. En alignement droit le dévers est destiné à
évacuer les eaux superficielles. Dans une courbe est une inclinaison des voies vers l'intérieur de la
courbe aidant à compenser en partie pour la force centrifuge. Cette inclinaison ne se fait pas tout d'un
coup mais plutôt de façon graduelle en entrant dans la courbe pour atteindre ce qu'on appelle plein
dévers et ensuite elle redevient normale en sortant de celle-ci ; cela s'appelle la gradation du dévers.
• « d » ne doit pas être trop grand (risque de glissement à faible vitesse par temps pluvieux
ou verglas),
• « d » ne doit pas être trop faible pour assurer un bon écoulement des eaux et la stabilité
du véhicule .
Ceci nous conduit à la série de couples (R, d).
Tableau I-2 : valeur des dévers selon la catégorie.
Dans les conditions normales de circulation, la partie de surface des chaussées en contact avec la roue
est soumise à trois séries de sollicitations (Figure I-8):
˗ Un effort normal vertical correspondant à la charge;
˗ Un effort tangentiel correspondant à un effet de glissement dans le sens de la marche, dans le
cas de freinage par exemple;
˗ Un effort transversal dû à un effet de vent latéral ou de charge excentrée, entre autres.
˗ La couche de base: est l'élément de structure soumis directement aux efforts provenant des
couches de surface. Elle permet également le réglage des pentes de la chaussée. Selon la nature
du trafic, elle se compose de grave naturelle ou traitée, ou de matériaux concassés.
˗ Couche de fondation: La couche de fondation constitue avec la couche de base le corps de
chaussée.
Son rôle est identique à celui de la couche de base, mais elle est constituée d’un matériau non
traité de moindre qualité et coût, souvent un tout venant de carrière ou de sablière. Son épaisseur
peut variée de 20 à 60 cm en fonction de la qualité du sol d'assise et du type de trafic.
˗ Dans les groupes d'habitation importants, les zones commerciales et industrielles, les aires de
stationnement peuvent couvrir des zones importantes. Les places sont généralement disposées
de part et d'autre d'une voie de desserte, perpendiculairement, parallèlement ou en épi (45 et
60º).
˗ Les stationnements des poids lourds fait l'objet des études spécifiques tant pour le
dimensionnement des places que pour la composition des chaussées.
a) Stationnement longitudinal:
Cette disposition perturbe générale sur une file de circulation. Il permet en moyenne le
stationnement de 17 voitures par 100 m de trottoir.
b) Stationnement perpendiculaire
Il s’appelle aussi rangement en « bataille », cette disposition perturbe sur deux files de
circulation. Il convient alors de l’éviter pour les voies même peu circulées. Elle est au contraire bien
adaptée aux quartiers résidentiels. Elle permet en moyenne le stationnement de 40 voitures par 100 m
de trottoir.
c) Stationnement en épi
Cette disposition a les mêmes caractéristiques que celui perpendiculaire mais les surfaces utilisées
sont peu différentes et les manœuvres d’entrée et de sortie du créneau sont plus ou moins simples. Elle
permet en moyenne le stationnement de 31 voitures par 100 m de trottoir pour un angle égal à 45°.
Normalement, la largeur minimale des cheminements et des trottoirs doit atteindre 1,40 m.
Cependant, une largeur de 1,80 m est généralement recommandée. En l’absence d’un mur ou de tout
autre obstacle, la largeur peut être réduite à 1,20 m. En ce qui concerne la hauteur des trottoirs, pour le
moment, il n’existe aucune norme à respecter. Généralement, ils mesurent environ 2 cm de haut au
niveau d’un passage piéton, 4 cm pour les entrées carrossables et autour de 15 cm dans les autres cas.
Ponctuellement aux arrêts de transport en commun, une dalle de trottoir d’un minimum de 2,0 m
de largeur doit être aménagée pour assurer un espace suffisant pour les personnes à mobilité réduite
lorsque l’autobus déploie sa rampe en assurant l’accessibilité universelle.
Trottoir étroit 0,80 à 1,00 Un seul flux circulation sans possibilité se croisement.
L'utilisation de landaus est possible, sans doublement ni
croisement
Trottoir normal 1,30 à 1,50 Admet deux flux de circulation, deux landaus de croisent
difficilement
Zone 3,00 et plus Admet deux flux de circulation. Possibilité de placer des étales de
commerciale vente de marchandises
Surlargeur 3,00 à 3,50 Au droit de la sortie des élèves des groupes scolaires, des galeries
marchandes...
4- Joints :
Les bordures et caniveaux se posent avec ou sans joint.
La pose sans joint est toutefois préconisée pour des raisons à la fois d’esthétique et de tenue dans le
temps (les joints éclatent avec le gel, noircissent…).
I.8.1Cheminement
Le cheminement accessible doit-être le cheminement usuel. Il doit conduire le plus rapidement possible
à l'une des entrées principales.
Le cheminement doit permettre à une personne ayant une déficience visuelle ou auditive de se localiser,
s'orienter et atteindre le bâtiment en toute sécurité.
I.8.1.1 Pentes
Une pente nécessaire au franchissement d'une dénivellation doit être inférieure à 5 %. Un palier
de repos doit être aménagé en haut et en bas de chaque plan incliné lorsqu'elle dépasse 4 %.
Une pente de cheminement supérieure à 5 % jusqu'à 8 % est tolérée sur une longueur inférieure à 2 m
en cas d'impossibilité technique (colline, montagne).
I.8.1.5 Ressauts
Les ressauts sur les cheminements et au droit des passages pour piétons sont soit à bords arrondis,
soit munis de chanfreins. Leur hauteur doit être de 2 cm maximum.
Lorsque les ressauts sont aménagés en chanfrein "à un pour trois" elle peut atteindre 4 cm.
La distance minimale entre deux ressauts successifs est de 2,50 m. Les pentes comportant plusieurs
ressauts successifs, dits pas-d’âne , sont interdites.
Même dans les zones à forte pluviométrie, il est fortement recommandé de mettre les ressauts à 0 tout
en veillant à l’évacuation des eaux fluviales.
Espace d’usage : devant chaque équipement ou aménagement situé sur le cheminement un espace
d’usage est nécessaire. Il s’agit d’une zone rectangulaire de 1,30 m x 0,80 m.
I.8.2 Escaliers
S'il ne comporte aucun mur de chaque côté, sa largeur minimale est de 1,20 m.
S'il comporte un mur d'un seul côté, sa largeur minimale est de 1,30 m.
S'il est placé entre deux murs, sa largeur minimale est de 1,40 m.
La hauteur maximale des marches est de 16 cm. La largeur minimale du giron des marches est de 28
cm. Le nez des première et dernière marches doit être visible et contrasté visuellement.
A partir de 3 marches, tout escalier doit posséder une bande d'éveil à la vigilance en haut et en bas,
ainsi qu'une main courante de chaque côté.
I.8.3 Stationnement
Les places de stationnement réservé doivent représenter au moins 2% de l'ensemble des
emplacements de stationnement.
Un emplacement réservé à une largeur minimum de 3,30 m (2,50 m + 0,80 m) et doit présenter une
pente et un dévers transversal inférieurs à 2 %. S'il n'est pas de plain-pied avec le trottoir, un passage
d'une largeur au moins égale à 0,80 m permet de rejoindre le trottoir en sécurité sans emprunter la
chaussée.