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Rapport du mini-projet :
MÉTHODES DE DIMENSIONNEMENT DES ROUTES
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SOMMAIRE
Introduction……………………………………………………………………......……3
Définition………………………………………………………………………..………4
Généralités sur les chaussées……………………………........……………....…...…....4
Définition ………………………………………………………………………...…….6
Le trafic……………………………………………………………………………….…12
L’environnement…………………………………………………………….……….…12
La plate-forme…………………………………………………………………..………13
Terrassement…………………………………………………………………………….13
Limitation ……………………………………………………………………………...…18
Conclusion………………………………………………………………………..……….19
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INTRODUCTION
Les routes sont des infrastructures essentielles pour la mobilité des personnes et
des ressources, ainsi que pour le développement économique des territoires.
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I. Généralités sur les chaussées
Définition:
Une chaussée peut être définie comme une structure plane, conçue et dimensionnée pour garantir
l’écoulement du trafic dans de bonnes conditions de sécurité et de confort et d’assurer le bon
fonctionnement pour une période de service.
Dimensionner une chaussée c’est optimiser le choix et les épaisseurs des couches de matériaux en
tenant compte de toutes les contraintes.
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Le sol support : est généralement sur monté d’une couche de forme pour former un ensemble appelé
plate-forme support de chaussée. Cette dernière sert, comme son nom l’indique, de support au corps
de chaussée. Pendant la phase de travaux, la couche de forme a pour rôle d’assurer une qualité de
nivellement permettant la circulation des engins pour la réalisation du corps de chaussée. Vis-à-vis du
fonctionnement mécanique de la chaussée, la couche de forme permet d’augmenter la capacité
portante de la plate-forme support de chaussée.
Les couches d’assise : sont généralement constituées d’une couche de fondation sur montée d’une
couche de base. Elles apportent à la structure de chaussée l’essentiel de sa rigidité et répartissent (par
diffusion latérale) les sollicitations, induites par le trafic, sur la plate-forme support afin de maintenir
les déformations à ce niveau dans les limites admissibles.
La couche de surface : est formée d’une couche de roulement surmontant éventuellement une
couche de liaison intermédiaire. La couche de roulement assure la fonction d’étanchéité des couches
d’assise vis-à-vis des infiltrations d’eau; et à travers ses caractéristiques de surface, elle garantit la
sécurité et le confort des usagers.
Il existe une grande diversité de chaussées. Ainsi, le choix d'un type de chaussée peut être fonction de
la durée de vie de la route, des sollicitations aux quelles la dite chaussée sera soumise après mise en
service, et/ou coût de réalisation. Il parait utile de faire la distinction entre les différentes natures des
structures de chaussées que l'on peut classer en deux principaux groupes :
Les assises non traitées constituées de matériaux à granulométrie continue appelés graves.
Les assises traitées pour lesquelles la granulométrie des matériaux est également continue
mais dans les quelles pour améliorer la stabilité et la résistance mécanique, on ajoute un liant
soit hydraulique, soit hydrocarboné.
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II. La méthode d’AASHTO:
Définition :
D'après G. Jeuffroy (1983), la méthode del'AASHO, est l'une des plus séduisantes et
constitue l'essai le plus important jamais effectué pour confronter les idées et les faits en
matière de technique routière. Jeuffroy ajoute que « ces essais dont les résultats ont été
publiés par le Highway Research Board constituent une source extrêmement intéressante de
renseignements de toutes sortes. » ( Jeuffroy, 1983, p. 302)
En effet, beaucoup de méthodes se sont inspirées de la méthode AASHO et elle reste la base
pour la plupart des méthodes de dimensionnement structural actuelles. On retrouve, entre
autres, la méthode empirique suisse.
La méthode de l'AASHTO est basée sur une corrélation statistique dérivée des observations
de l'essai routier AASHO de 1962 et a subi plusieurs évolutions entre 1972 et 1993.
L'équation pour les chaussées bitumineuses est:
où
: nombre total admissible de passages d'essieux équivalant à un essieu simple à roues
jumelées de 8 165 kg (18 000 lb)
: erreur standard de l'estimation, incluant la dispersion de toutes les données (matériaux,
trafic, chantier, drainage, modèle, etc.). La valeur recommandée est 0,45.
: déviation normale associée au risque de calcul (1-R). Une table statistique standard
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(sert à déterminer directement le ZR à utiliser en fonction du niveau de confiance (R) visée.
R: niveau de confiance ou fiabilité. Il représente la probabilité que la chaussée présente un
niveau de qualité supérieur ou égal à celui visé à la fin de la période de conception.
(1-R) représente le risque de calcul.
PSI: indice de viabilité de la chaussée. C'est un indice de qualité global de la chaussée qui
varie entre 0 et 5. Le APSI est la différence entre une chaussée neuve et une chaussée
détériorée. L'écart admis pour les deux états initiaux est présenté avec les valeurs 4,2 et 1,5.
: module de résilience effectif du sol d'infrastructure. Il sert à quantifier la rigidité d'un
matériau. Le Mrde chaque couche est aussi utilisé pour déterminer le nombre structural.
SN: nombre structural. Il exprime l'épaisseur effective de la structure de la chaussée dont on
évalue la portance.
Où
S : nombre structural composé pour n couches
: épaisseur de la couche i
: coefficient de drainage de la couche i
: coefficient structural de la couche i.
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Le coefficient pondéral de chaque couche dépend de la nature des matériaux a, et des
conditions de drainage de la couche .
Le coefficient de drainage , tient compte de la capacité des couches à drainer l'eau. Il varie
selon la perméabilité des matériaux, l'indice de vide, les pentes, l'épaisseur des couches et la distance à
drainer. Son choix est basé sur le temps nécessaire pour drainer 50 % de l'eau libre dans la fondation et
la sous-fondation. Le logiciel «Chaussée 2» recommande une valeur de 0,8 pour le Québec.
Module de résilience ( ):
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Nom de Forme de l’équation Explication
modèle
Le module est fonction de la température en °C.
C'est le cas des revêtements bitumineux, à cause
BB Mr= +K4 du comportement visqueux du bitume. Cette
K4 seulement si épaisseur équation est appliquée à partir de la température
> 150 m effective qui dépend de la zone climatique
Le module est constant
C'est le cas le plus simplifié. Les sols et les
Elastique matériaux de chaussées n'obéissent
(pur) presque jamais à cette loi, mais son
Mr = utilisation est pratique et se justifie plus
facilement lorsque les matériaux sont
soumis à un état de contrainte qui varie
peu, comme dans le cas des sols supports
que l'on trouve à une plus grande
profondeur.
Le module dépend de la contrainte de
Mr = confinement totale 6.
K-theta Où = + + Ce modèle est souvent utilisé dans le cas-
des maténaux granulaires. Ceux-ci sont dits
o écrouissants », c'est-à-dire que le
module augmente lorsque e augmente (K2
est positif) Le modèle élastique pur est le
cas particulier où K2 = 0.
La procédure de conception des chaussées rigides par l'AASHTO consiste à résoudre une équation
empirique de comportement similaire à celle utilisée pour les chaussées souples. Ici, l'épaisseur de la
dalle de béton est la seule valeur obtenue à la fin de l'itération. L'équation empirique a la forme
suivante :
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Les paramètres principaux :
Indice de service final (pt): il fait référence à l'indice de service final lorsque la chaussée est censée
avoir terminé sa période de service. Les valeurs typiques vont de 1,5 à 3 selon l'utilisation de la route.
Module de rupture du PCC (Sc) : Le module de rupture du béton est une mesure de la résistance à la
flexion du béton telle que déterminée par la rupture des éprouvettes de poutre en béton. La valeur
du module de rupture est obtenue à partir des résultats des tests de flexion.
Coefficient de drainage (Cd) : Le coefficient de drainage caractérise la qualité du drainage des sous-
couches sous la dalle de béton. Avec un bon drainage, l'eau ne peut pas saturer dans les couches
inférieures; il est donc peu probable qu'un pompage se produise. En général, les couches à drainage
rapide qui ne se saturent presque jamais ont un coefficient de drainage aussi élevé que 1,2 tandis
que les couches à drainage lent qui se saturent assez souvent reçoivent un coefficient de drainage
aussi bas que 0,8.
Coefficient de transfert de charge (J) : Le coefficient de transfert de charge est utilisé pour indiquer
l'effet des chevilles, des accotements attachés, des bordures attachées et de l'acier d'armature sur la
réduction des contraintes sur la structure de la chaussée. L'utilisation de dispositifs de transfert de
charge et d'épaules liées augmente la quantité de charge transférée et diminue le coefficient de
transfert de charge. Plus cette valeur est basse, meilleur est le transfert de charge.
Module d'élasticité du PCC : Le module d'élasticité est une mesure de la façon dont un matériau
retrouve sa forme et sa taille d'origine. Il est défini comme le rapport de la contrainte à la
déformation lorsqu'il est chargé par une certaine charge. En d'autres termes, elle peut également
être exprimée comme la pente de la courbe contrainte-déformation dans la plage élastique d'un
matériau sous une charge constante. Pour des matériaux de rigidité aussi élevée tels que le PCC,
l'AASHTO recommande que le module d'élasticité soit mesuré selon la procédure décrite dans ASTM
C 469 (AASHTO, 1993).
Le module d'élasticité du PCC ( ) peut être estimé à partir de relations telles que les suivantes :
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Vie utile : La différence de l'indice de service actuel (PSI) entre la construction et la fin de vie
est la durée de vie. L'équation compare cela aux valeurs par défaut de 4,2 pour la valeur
immédiatement après construction et de 1,5 pour la fin de vie (aptitude au service du
terminal). Les valeurs typiques utilisées actuellement sont :
= MR/19.4
Une fois tous ces ajustements effectués, la valeur est utilisée dans l'équation de conception
principale pour déterminer l'épaisseur de dalle requise. Enfin, la valeur doit être ajustée pour
tenir compte de la perte potentielle de soutien résultant de l'érosion de la sous-fondation. Un
graphique présenté dans l'AASHTO (1993), est utilisé pour cet ajustement.
Le catalogue des structures types de chaussées neuves il dépend de quatre paramètres sont :
Le trafic
La plate-forme support de chaussée,
Le climat,
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La nature et la qualité des matériaux de chaussées envisagés.
Le trafic :
Le trafic est exprimé en nombre moyen journalier de poids lourds de plus de 8 tonnes en charge sur
les deux sens de circulation.
Il est réparti en six classes :
Nbre. Journalier
0à5 5 à 50 50 à 125 125 à 250 250 à 325 325 à 450
de PL > 8T
Classe TPL1 TPL2 TPL3 TPL4 TPL5 TPL6
Pour son utilisation dans le catalogue, certaines hypothèses ont été utilisées concernant :
- la largeur de la chaussée ;
- l’agressivité du trafic ;
- le taux d’accroissement des poids lourds ;
- le type de structure (souple et semi-rigide ou rigide).
Dans le cas où des données de trafic s’éloigneraient de ces hypothèses, on peut calculer le trafic
cumulé en essieu équivalent de 13 T prévu par sens sur la période choisie et le comparer à celui
présenté dans le tableau ci-joint (limite supérieure de trafic cumulé indiqué dans chaque classe).
L’environnement :
Environnement climatique :
Quatre zones sont considérées en fonction de la précipitation annuelle moyenne exprimée en mm et
déterminée sur une période de récurrence longue (30 ans environ).
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Code Dénomination Précipitation (mm/an)
H Humide 600
h Semi humide 250 à 600
a Aride 50 à 250
d Désertique < 50
Environnement géotechnique :
Deux zones sont considérées :
Zone I : où les problèmes de stabilité de plate-forme sont réglés ou ponctuels ;
Zone II : où les problèmes de stabilité de plate-forme ne permettent pas d’assurer un comportement
sans risque majeur de structure de chaussée (fissuration, affaissement, etc…), c’est le cas des
instabilités de versant et de remblai sur sol compressible.
La plate-forme :
Terrassement :
Pour les terrassements et les problèmes de réutilisation des sols, on se référera au CPC et au guide
technique.
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b) Niveau
1 : portance
Sti
La portance à long terme Sti au niveau 1 est estimée à partir de la connaissance des
sols, sur une hauteur h (0.50 m en remblai – 0.70 à 1.00 m en déblai) et en fonction des
conditions de drainage et d’environnement.
c) Niveau 2 : portance Pj
Catégorie de sol
Description Classification R.T.R
N° Désignation
Sols très sensibles à Dont la consistance varie très
I l’eau rapidement en présence d’eau
A1, A2, A3, A4, TfAi
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Sols Sols tirseux qui présentent de très
V volumétriquement forts retraits (fissuration) lorsque la TxA3, TxA4
instables teneur en eau diminue).
Tableau n°1
La classification de point de vue sensibilité à l’eau est à affirmer par un essai CBR in-situ à 4j dans
les zones H et h.
Tableau n°2
NB : Le tableau 2 est donné à titre indicatif, le choix de portance se fera essentiellement à partir du
CBR
(1) Le choix St2 ou St3 se fait à partir de l’étude CBR avant immersion ;
(2) Le choix se fait par essai de déformabilité;
(D) Déblai ; (R) Remblai
Pj = Pi = Sti
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• F2 pour trafic TPL1 à TPL3 ;
• F1 et MT pour trafic TPL4 à TPL6
Sur St0 et St1 les dix (10) premiers centimètres « au moins » doivent respecter la règle des
filtres (sols classés AC).
Nature des Epaisseur couche de
Trafic Classe Sti Pj
matériaux forme
St0 10 AC+ 30 F2 = 40 cm P1
TPL1 – TPL2– TPL3
F2 St1 10 AC + 20 F2 = 30 cm P2
Sti (i >1) + 30 cm F2 Pi + 1
St0 10 AC + 40 cm F1 P2
F1 St1 10 AC + 25 cm F1 P2
Sti (i >1) + 40 cm F1 Pi + 1
TPL4 à TPL6
St0 40 cm P2
MT St1 25 cm P2
St1 + 50 cm P3
Le tableau ci-dessus montre que la portance P0 est exclue dans tous les cas de figures, ce qui
implique qu’en cas de classe St0 au niveau 1, il est impératif de concevoir une couche de forme pour
passer à la portance minimale P1.
IV. Comparaison entre les deux méthodes :
Tout d’abord il faut remarquer que la méthode AASHTO utilise des relations empiriques pour le
dimensionnement basé sur des essais de l’AASHO Road tests réalisés à la fin des années 1950 sur
plus de 500 sections tests de chaussées ce qui n’est pas le cas pour le catalogue des structures de
chaussée neuves revêtue.
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La différence entre les deux méthodes c’est que AASHTO compte sur des paramètres à déterminer
pour le calcul et le dimensionnement, Son rôle est d'établir une relation entre les caractéristiques
structurales de la chaussée et l'évolution dans le temps du niveau de qualité des chaussées. Par
ailleurs le catalogue utilise des tableaux et des normes conçues pour le dimensionnement au Maroc.
D’autre part, et d’un point de vue mécanique, on remarque que la méthode américaine de
dimensionnement AASHTO n’aborde pas, de manière explicite, la modélisation du plan de contact
entre deux couches de matériaux. On peut cependant comprendre que dans cette méthode, le fait
de pouvoir déterminer une épaisseur globale des couches bitumineuses sous-entend l’hypothèse
qu’un collage parfait se développe à l’interface des couches en contact. En effet, l’épaisseur globale
de ces couches dépend en partie de la rigidité globale de cet ensemble. Celle-ci est plus grande
lorsque les couches sont parfaitement collées entre elles. Cependant, si cette hypothèse de collage
parfait n’est pas satisfaite sur chantier, le fonctionnement mécanique de la chaussée est modifié.
Un autre avantage de la méthode est qu'elle a été actualisée et mise à jour depuis la publication de
la version originale de 1962. Les progrès accomplis, au fil des temps, dans les techniques de
conception, dans les matériaux de chaussée et les charges dues au trafic ont été pris en
considération dans les versions récentes. La procédure représente un outil valable pour la conception
des chaussées. Elle est actuellement utilisée par la majorité des administrations routières en
Amérique du Nord.
La procédure AASHTO, de conception des chaussées souples, est générale. Elle est applicable pour
différentes conditions climatiques, différents types de matériaux et différents types de trafics. La
procédure permet aussi d'ajuster le dimensionnement selon des conditions climatiques bien
particulières comme le gel-dégel et le gonflement des sols. Les conditions climatiques sont prises en
considération à travers la variation saisonnière du module résiliant.
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Limitation :
À partir du test routier de l'AASHO, des équations ont été développées qui ont associé la
perte de service, de trafic et d'épaisseur de la chaussée. Parce qu'elles ont été développées
pour les conditions spécifiques de l'essai routier AASHO, ces équations ont des limitations
importantes :
Les équations ont été développées sur la base des matériaux de chaussée
spécifiques et du sol de la plate-forme présents lors de l'essai routier de l'AASHO.
Les équations ont été élaborées en se basant uniquement sur l'environnement lors du
test routier de l'AASHO.
Les équations sont basées sur une période d'essai accélérée de deux ans plutôt que
sur une durée de vie de chaussée plus longue et plus typique de 20 ans et plus. Par
conséquent, les facteurs environnementaux étaient difficiles, voire impossibles, à
extrapoler sur une période plus longue.
Les charges utilisées pour développer les équations étaient des véhicules de conduite
avec des charges et des configurations d'essieu identiques, par opposition au trafic mixte.
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Conclusion
Dans cette communication, nous avons étudié une application de deux méthodes de
dimensionnement d’une assise de chaussée routière. La méthode empirique
américaine de l’AASHTO et la méthode de catalogue des structures de chaussées
neuves, et qui l’analyse fine du trafic qui permet de connaître l’agressivité réelle des
véhicules, a permis de dégager l’idée principale que, pour le dimensionnement des
chaussées, la prise en compte des poids lourds de poids total en charge supérieur à 8 T
est l’entrée la plus représentative de l’agressivité du trafic.
Et La procédure AASHTO, de conception des chaussées souples, est générale. Elle est
applicable pour différentes conditions climatiques, différents types de matériaux et
différents types de trafics. La procédure permet aussi d'ajuster le dimensionnement
selon des conditions climatiques bien particulières comme le gel-dégel et le
gonflement des sols. Les conditions climatiques sont prises en considération à travers
la variation saisonnière du module résiliant. Ce qui la rend bien plus détailler que le
catalogue des structures de chaussée neuves revêtue.
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