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Les affouillements
1 I. Introduction :
Les affouillements, c’est un phénomène naturel, qui se provoque dans les cours
d’eau, tels que les rivières, les fleuves, les ruisseaux, les oueds, ect…. Ce
phénomène physiquement est défini comme suivant :
E.st l’enlèvement et le transport des sédiments du lit d’un cours d’eau et des
berges sous l’action érosive d’un écoulement hydraulique. En effet, l’évolution
morphologique d’un cours d’eau, à long terme, modifie le transport
sédimentaire.
Ce phénomène touche, en général l’ensemble des ouvrages hydrauliques, avec
plus ou moins d’intensité selon la morphologie du cours d’eau et le type
d’ouvrage. Ces affouillements peuvent mettre a nu les fondations des ouvrages
et finissent par les déstabiliser, voire les effondrer, comme il conduit à la
vulnérabilité ou même la destruction des constructions hydrauliques comme les
ponts, les barrages et autres.
Sa gravité varie en fonction de la nature du sol (Limon ; sable ; argile ; roche et
autres) et en fonction de la morphologie du bassin versant (voir fig.1) et le fond
du lit du cours d’eau.
Important :
2
Fig.3 : Déstabilisation d’un appui par les affouillements.
1. 2. Définition :
Action de creusement due aux remous et aux tourbillons engendrés dans un
courant fluvial ou marin butant sur un obstacle naturel (rive concave des
méandres) ou artificiel (pile, culée de pont, jetée) et le transport des sédiments
d’un point à un entre (déblai-remblai) (Voir fig.4).
Le transport des sédiments dans le cas des cours d’eau à régime fluvial, les
matériaux du lit sont susceptibles d’être mis en mouvement sous l’action des
forces hydrauliques dues à l’écoulement de l’eau. Selon la taille des sédiments
et les caractéristiques de l’écoulement, deux principaux modes de transport,
représentés sur la figure 4 , sont identifiés : le transport en suspension et le
transport par charriage.
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1. Les affouillements généraux ;
2. Les affouillements locaux ;
3. Les affouillements de contraction.
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2.2 Affouillements locaux :
Fig.7 : Les différents mouvements d’eau autour d’une pile d’un pont
(Affouillements locaux)
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Fig.8 : Distruction d’un tablier d’un pont suite à la déstabilisation de la pile
2.3 Les affouillements de contraction :
6 par conséquent une force érosive plus importante. Les sédiments de la zone de
contraction sont transportés entraînant ainsi un abaissement local du lit du
cours d’eau.
Important :
Avec :
Important :
Il est important de définir la ou les sections transversales les plus
représentatives du cours d’eau. Choisir une section non représentative
reviendrait à fausser complètement les résultats.
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2- L’écoulement brusquement modifié, par exemple, en aval des
ponceaux ou des barrages. C’est notamment dans les
écoulements brusquement variés qu’on retrouve de la turbulence.
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Fig.10 : La variation de la vitesse en fonction de la profondeur d’une
section d’écoulement
Cette notion, nous aide d’avoir une idée sur la morphologie et les dimensions
géométriques de notre ouvrage en général et l’implantation des appuis en
9 particulier, en évitant les grandes eaux (les grandes profondeurs) et les lits
mineurs, pour mettre la structure à l’abri des affouillements.
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t – Largeur à la surface d’écoulement ;
Important :
Pour les sections complexes (voir fig. ), on calcul le rayon hydraulique pour
chaque section Ai → Rhi , tel que on a :
Cette notion est très importante, pour avoir une idée sur les relief et la
courbe d’écoulement des eaux, surtout pendant les crues, c’est à de connaitre et
de déterminer le début des remous et leur fin, tout ça nous permet de déterminer
la section ou le lieu d’implantation de notre ouvrage, en général chaque région
et chaque site a des données statistiques, qui nous donnent une idée initiale sur
le mouvement des basses et hautes eaux, à partir de tout ça, on peut déterminer
la courbe d’évolution du courant d’eau le long de l’oued, en utilisant quelques
notions mathématiques, tels que les polynômes d’interpolation de Newton et de
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Lagrange, ou les notions des fonctions implicites, pour arrêter la courbe
référentielle du mouvement des eaux pendant les crues le long du cours d’eau et
à partir de tout ça, on détermine la section d’implantation de notre ouvrage, en
général là où pas de remous et pas de décantation, pour éviter tout mouvement
des sols, qui peuvent provoquer un grand déblai (creusement), qui met les
fondations en état de déstabilisation et même en état de ruine et de destruction,
comme dans le cas contraire (décantation), peut provoquer un remblayage et
par la suite la fermeture des ouvertures sous le pont et par conséquent l’ouvrage
11 travaille une digue d’un barrage et sera soumis à des pressions hydrostatique et
hydrodynamique extraordinaires, qui peuvent provoquer l’emportement du
tablier par la crue ou la destruction totale de l’ouvrage, pour cette raison on
implante la structure au niveau du point d’inflexion de la courbe d’écoulement
des eaux.
La force tractrice ;
La vitesse d’écoulement ;
La profondeur de la section mouillée ;
Le rayon hydraulique de la section mouillée ;
La largeur de section mouillée ;
Le périmètre dela section active mouillée.
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4.1 La force tractrice :
i = pente de l’écoulement ;
d = diamètre du grain.
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4.1.1 La composition de la force tractrice :
La force de cisaillement ou tractice est composée de deux
composantes, qui sont (voir tableau ):
- Force tractrice des grains.
- Force tractrice des dunes.
Tableau 1: Les composantes de la force tractrice.
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τg = β .τ0. (4.4)
Avec : β = K /Kgrain .
On obtient :
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V = 2.7K1/4.y1/6.d3/4 (m.kg.s) (4.6)
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suspension) :
Qs = (1-n).Qs (4.10)
Où :
Important :
Cette expression est très intéressante pour l’application dans le calcul des
affouillements pour les appuis des ponts aquatiques, ou le sol est très
affouillabl
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V- Les affouillements et les ouvrages d’art aquatiques :
5.1 Introduction : Le phénomène des affouillements, c’est un phénomène très
agressif pour les ouvrages d’art d’une façon générale et les ponts construits
sur des cours d’eau , pour cette raison, il faut étudier ce problème avant
pendant et prévoir ces conséquences après constructions de ces ouvrages et
surtout leurs infrastructures et les appuis, tels que les piles et les culées, en
général, on évite d’implanter ces parties dans les lits mineurs, pour éviter tout
risque, mais dés fois, on se met dans des conditions intournables et nous
16 obligent de construire dans ces lits et par conséquent, on est obligé de
prendre toutes nos prévisions et précautions, pour mettre nos projets à l’abri
de ce phénomène (voir fig. )
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général, on donne une forme d’un avant bec pour les piles pour faire éloigner
les eaux de la crue se leurs alentours le maximum, malgré ne se fiat pas à
100% , mais diminue l’agressivité des crues = un taux très important, donc la
géométrie des structures influe sur la profondeur des affouillements locaux
(voir tableau ).
Avec :
Ɵ – Angle d’attaque de l’appui (pile) ;
L – La longueur de la pile ou appui ;
b – La largeur de l’appui.
N.B : Cette formule n’est toutefois valable que si Ɵ > 5o et 2 < Lb < 16.
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appuis intermédiaires et qu’il y a quelques appuis implantés dans
des lits mineurs, pour mettre leurs fondations à l’abri des
affouillements ou de prévoir un dispositif de protection, tel que
l’enrochement, gabionnage ou prévoir un pavie pour le fond du lit
de l’oued affouillable, de stabiliser les talus du bassin versant où est
implanté l’ouvrage, pour éviter ou minimiser le transport des
solides pour mettre les ouvertures du pont à l’abri de remblaiement
.
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Où :
b : la largeur de la pile
Détermination de K4 :
0ù :
Vq = (v – vi50) / (Vi50 –Vi95) ;
20 avec Vi50 =( 0.645. (d50)0.053 / b).Vc50 ;
Vi95 = (0.645.(d95)0.653 / b).Vc95 ;
Vc50=Ku y1/6 (d50)1/3
Vc95=Ku y1/6 (d95)1/3.
Avec :
Vq : le quotient de vitesses
d50 : le diamètre tel que 50% des grains soient inférieurs ou égaux à d50
d95 : le diamètre tel que 95% des grains soient inférieurs ou égaux à d95
Le nombre de fraude :
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essentiellement dans les phénomènes à surface libre, en particulier dans les
études de cours d'eau, de barrages, de ports et de navires (architecture
navale). Il est également important en météorologie pour le calcul de
l'écoulement de l'air en montagne.
Pour les écoulements libres dans les cours d’eau, il est déterminés par la
formule suivante :
Discussion :
Cette profondeur yt est la profondeur minimale d’implantation des fondations
quelque soit la nature du sol, c'est-à-dire même le bon sol se trouve au dessus
de ce niveau, il faut descendre jusqu’à ce niveau ou plus bas, pour mettre les
fondations à l’abri des affouillements, or pour le dimensionnement des
ouvertures pour l’évacuation de la crue critique (Q 100)=), il y a d’autres
facteurs, qui rentrent en jeu, comme le rayon hydraulique ou le tirant d’eau
maximum et la section mouillée active (Sact), telle que la longueur minimale à
assurer est de :
Lmin = Sact / RH ; (5.5)
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Avec :
Sact = Q100 / Vcr ;
Et par conséquent, ona :
Lmin = Q100 / RH.Vcr (5.6)
La longueur minimale assurée, pour l’évacuation de la crue critique (Q100 ),
mais tout ça ne suffit pas dans le cas où l’ouvrage est baté dans une zone
montagnieuse, où il y a la neige (la glace) et le phénomène d’avalanche , car
le mouvement dynamique des blocs de glace provoque un grand problème au
22 niveau des ouvertures de l’ouvrage (voir fig. ), car les dimensions de ces
blocs parfois sont nettement supérieures au ouvertures réservées à
l’évacuation de la crue centinnale.Dans ces conditions, il faut tenir compte de
d’autres paramétres pour le dimensionnement des ouvertures (voir chapitre
dimensionnement des ponts).
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Solution :
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Le débit des remous est déterminé, en considérant que l’écoulement au niveau
de l’implantation de l’ouvrage est uniforme avant sa construction.
En considérant que le tirant d’eau avant construction à la section
d’implantation est hi, d’où on obtient le débit par l’expression suivante :
Q = f(h), tel que la vitesse d’écoulement des eaux pendant les remous, pour
que le hi assure le débit Q est :
Va = Q /L.hi ;
D’après la relation de Stickler, on a :
Q =K.Si5/3.Pi-2/3.I1/2 ;
Avec :
Si = (B +mhi).hi ;
Si – Section mouillée avant rétricissement .
Le périmétre mouillé avant rétricissement est :
Pi = B +2hi . (1+m2)1/2 ;
Le rapport d’obstruction est :
M = Qr / Q ; avec Qr - la fraction du débit qui s'écoulerait dans l'état naturel
par le débouché du pont sous le tirant d'eau initial.
D’où M = Lhi / Si ;
Le coefficient de base Kb est déterminer par la figure 5.6 du chapitre précédent
D’où un calcul donne :
Va = Q / Lhi et finalement le rapport suivant : Va2 / 2g et on obtient
La hauteur des remous : hi+ = Kb . Va2 / 2g
Après avoir exploré une gamme suffisamment étendue de tirants d'eau hi et de
largeurs L, on peut établir une série de tableaux du type suivant :
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Fig.6.1
: Courbe donnant la hauteur du remous maxima n fonction du débit de la rivière
pour différentes ouverture1 du pont
Remarques :
1) Si l'ouvrage est excentré, ou comporte des piles en rivière, il suffit d'ajouter
à Kb les termes correctifs donnés par les figures 5.6 et 5.7 du chapitre
précédent. Le calcul est exactement le même.
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2) Si le lit du canal est quelconque, une relation Q = f (Z) est nécessaire
(Z désignant la cote de la surface libre). Le processus de calcul du remous hi
reste le même.
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Bibliographie :
[3]: Forde, M., McCann, D., Clark, M., Broughton, K., Fenning, P., &
Brown, A. Radar measurement of bridge scour. {NDT} & E
International, 1999
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Par Erick M. Boehmler and Joseph R. Olimpio. Pembroke, New
Hampshire. 2000.
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Annexe I :
(1)
(2)
(3)
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(4)
(5)
(6)
(7)
(8)
(9)
(10)
(11)
(12)
(13)
(14)
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Annexe II :
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Annexe III :
1. Le bassin versant
Un bassin versant est une aire délimitée par des lignes de partage des
eaux à l’intérieur de laquelle les précipitations sont concentrées vers
30 un même exutoire. La plupart du temps, la ligne de partage des eaux
correspond aux lignes de crêtes qui définissent un bassin versant
topographique, ce dernier étant utilisé dans la plupart des cas pour les
calculs hydrologiques.
2. Cours d’eau :
Cours d’eau : tout chenal dans lequel s’écoule un flux d’eau continu
ou temporaire. Il est un terme général pour désigner un fleuve, une
rivière, un ruisseau, un torrent, un oued. Au Québec, le cours d’eau a
une certaine définition juridique.
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3. Canal :
4. Ruisseau :
Ruisseau : petit cours d’eau, de faible largeur et de longueur limitée,
alimentée par des sources d’eau naturelles, souvent affluent d’un
étang, d’un lac ou d’une rivière. Les ruisseaux se trouvent à la tête des
bassins versants.
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5. Rivière :
6. Fleuve :
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7. Oued :
Oued : terme d’origine arabe désignant un cours d’eau temporaire
dans les régions arides ou semi- arides. Son écoulement dépend des
précipitations et il peut rester à sec pendant de très longues périodes.
8. Torrent :
Torrent : cours d’eau au débit rapide et régulier, situé sur une pente plus
ou moins prononcée. Les torrents se retrouvent sur des terrains accidentés
ou en montagne. Ce terme est utilisé principalement pour désigner les cours
d’eau de montagne avec un lit rocheux et encaissé.
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ANNEXE IV :
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