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Chap.
Détermination des débits dans les rivières
Et des ouvertures des ouvrages d’art.
I. Introduction :
Prédire et gérer les débits des cours d’eau est une nécessité pour la maîtrise
des crues, qui nous permettent de determiner et d’adapter les projets des ouvrages
d’art, qui seront construits sur ces rivières et pour éviter toue mauvises surprise,
qui peut arriver endant et après construction de ces derniérs. Savoir mesurer ces
débits est cependant un préalable. Ceci constitue l’hydrométrie, science distincte
et complémentaire de l’hydrologie (science de l’eau dans son environnement
naturel) et de l’hydraulique (physique des écoulements). Environ un tier de la
pluie qui tombe sur les continents retourne à la mer et aux océans (les deux autres
tiers s’évaporant directement ou étant consommés par les végétaux). A l’échelle de
la Terre, ce sont ainsi près de 36 000 km3 d’eau qui transitent chaque année par
les fleuves. Mais ces quantités peuvent être très inégalement réparties, tant d’un
continent à l’autre, que –pour une même rivière– d’une année à l’autre ou au sein
d’une même année. Cette irrégularité ne peut être approchée qu’en mesurant en
permanence les débits de ces rivières. Or, la mesure continue des débits d’un
cours d’eau ne peut pas s’obtenir de façon directe, mais est le fruit d’un processus
expérimental mariant plusieurs observations de terrain…
II. Mesurer les débits d’une rivière, une question ancienne mais
difficile
le débit de la rivière de Provence (voir fig. ) a pu passer de 0,1 m3/s —photo
de gauche, été 1990— à près de 1200 m3/s— photo de droite, 22 Septembre
1992— ceci pour un débit moyen annuel proche de 6 m 3/s [Source : crédit EDF
DTG]L’hydrométrie, science distincte et complémentaire de l’hydrologie (science
de l’eau dans son environnement naturel) et de l’hydraulique (physique des
écoulements) est la discipline qui cherche à mesurer les débits des rivières.
2.1 Définition :
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Le débit est le volume d’eau traversant une section de cours d’eau pendant une
unité de temps— s’exprime ainsi en mètres cube par seconde (m3/s).
Fig. 2.1 : Varition du débit en fonction des années pour un cours d’eau non
régulier.
Chaque cours d’eau suit un régime particulier, déterminé par le rythme des
précipitations et son « terroir » hydrologique. Pour le fleuve le plus alimenté du
monde, l’Amazone, la variation de débit entre deux mois extrêmes d’une même
année , n’est que de un à deux. Et d’une année sur l’autre, son débit moyen annuel
à son embouchure ne varie que de 10 à 15 % autour de sa valeur de 206 000
m3/s. L’Amazone est un fleuve extrêmement régulier.
Mais comment mesure-t-on ces débits ? Depuis l’Antiquité, l’Homme s’y est
intéressé, a minima, lorsqu’il est devenu dépendant de l’agriculture et des
déplacements d’un endroit à un autre, en franchissant des brèches, des cours
d’eau et d’autres, mais c’est un problème beaucoup plus difficile que sa familiarité
pourrait laisser croire. Ce qui fit écrire à James Jeans (physicien britannique,
1877-1946) : « La radiation totale émise par le Soleil dans l’unité de temps,
transformée en masse, est quelque chose qui ressemble à 10 000 fois celle de l’eau
qui coule dans la Tamise sous le pont de Londres ; et incidemment, si le facteur
10 000 est grossier, ce n’est pas parce que nous connaissons mal la masse exacte
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de la radiation solaire, mais parce que nous ne sommes pas capables de bien
mesurer le débit moyen de la Tamise. »
Tous ces dispositifs sont placés dans ou au contact avec l’eau ; le radar (Figure 5)
apparu au tournant des années 2000— offre l’avantage d’être hors de l’eau (gage
de meilleure pérennité, car non soumis aux agressions de l’eau, des sédiments &
corps flottants en rivière) et insensible à la température (caractéristique qui fait
défaut aux ultra sons émergés). Toutefois, la nécessité d’éloigner le radar de la
berge (effets de bord) et la tache de réception de l’onde conditionnée par le guide
d’onde peuvent néanmoins pénaliser la représentativité de la mesure par rapport à
l’échelle de référence.
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Fig.2.4 : Mesure de niveau par radar émergé [Source : crédit photo EDF DTG].
Les jaugeages périodiques sont menés sur toute la gamme des débits que peut
atteindre la rivière, (tant en sécheresse, moyennes eaux, que crues),
principalement par exploration du champ des vitesses ou dilution d’un traceur.
générations de traceurs ont été historiquement utilisées, l’état de l’art actuel étant
de privilégier les traceurs fluorescents (rhodamine, uranine) ou le sel de cuisine.
représentée est celle valable entre 1992 & 2012. Elle a été modifiée
ensuite en raison de travaux réalisés sur les digues de l’Isère à partir de
septembre 2012. La courbe évolue rapidement jusqu’en avril 2013 et
semble s’être à nouveau stabilisée depuis [Source: crédit photo
LTHE]La relation hauteur-débit, si elle est réputée stable sur un laps de
temps donné, ne l’est pas forcément dans la durée, notamment lorsque le
contrôle hydraulique n’est pas constitué par un ouvrage artificiel. La
végétation, l’intervention humaine, les crues —par les mécanismes
associés de transport solide, érosion ou dépôt— modifient plus ou moins
souvent le profil d’écoulement de la rivière. Le suivi de la courbe de tarage
conditionne ainsi une véritable stratégie de jaugeage, à adapter tant
temporellement (fréquence des jaugeages) qu’en fonction des états d’eau (étiage,
moyennes eaux, crues). Le suivi et le tracé de la courbe de tarage constituent à ce
titre le cœur de métier de l’hydrométrie.
L’état de l’art a récemment évolué grâce à des dispositifs à demeure qui
permettent de mesurer en continu la vitesse, soit en surface (radar de vitesse), soit
à demeure dans l’écoulement (ultrasons à temps de transit ou effet Doppler). Les
principes de l’hydrométrie ne s’en trouvent pas fondamentalement changés :
une relation d’étalonnage hauteur, vitesse(s), débit reste à calibrer tout au long de
l’exploitation du site de mesure. Ces dispositifs étaient d’ores et déjà mis en œuvre
lorsqu’une relation unique entre hauteur et débit n’était pas vérifiée (cours d’eau
réglé par de la navigation et/ ou soumis à marée), mais les évolutions
technologiques en cours rendent moins onéreuse la diffusion de ce type
d’installations.
En Europe, toutes les études menées concourent à identifier la période 1600 (voire
1400)-1900 comme particulièrement active, avec des réalisations non encore
dépassées aujourd’hui.
Par exemple sur l’Ardèche, les trois plus fortes crues connues sur la période 1770-
2016 sont toutes au 19e siècle (1890 : 7550 m3/s ; 1827 : 6850 m3/s ; 1878 : 5950
m3/s). Sur la période 1917-2016, la crue de 1958 est la plus forte réalisation à
4800 m3/s.
Sur la Loire à Gien (en amont d’Orléans), la plus forte crue de la séquence 1937-
2016 (3320 m3/s le 8 décembre 2003) est largement inférieure aux crues de 1846,
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1856, 1866 qui ont toutes trois dépassé 7200 m3/s (le rôle des barrages amont
construits dans l’intervalle ne pouvant pas expliquer une telle atténuation).
D’après l’expression V = D / t ;
Tel que :
Choisir une section de jaugeage o ù les filets d'eau sont parallèles entre eux. Pour
cela enlever tous les obstacles (cailloux, branches.) compris dans la zone d'étude
qui modifient localement l'écoulement du cours d'eau.
Appliquer la formule :
Q = V x Sm ; (3.1)
avec :
Q : débit en m3/s
V : vitesse moyenne du courant en m/s
Sm : surface mouillée de la section d'étude en m²
Si vous en avez la possibilité, répéter les mesures 1) et 2) à différents moments de l'année (hiver,
printemps.) et construire un hydrogramme (débit en fonction du temps).
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Remarque :
Plus généralement, lorsque les sections sont quelconques, M est défini comme le
rapport du débit passant dans l'état naturel sous le tirant d'eau ho par la surface
qui sera prise comme débouché du point, au débit total de la rivière.
M = q1 /q1+q2+q3 ; ( 5.1)
M = q i : ∑ qi ; avec 1 ≤ i ≤ n (5.2)
Avec :
hl = le tirant d'eau maximum en amont du rétrécissement;
h 1+ = hl - ho = le remous maximum dû au rétrécissement;
Va = Q/(b h0) - la vitesse moyenne dans la section rétrécie sous un tirant d'eau
égal à celui de l'écoulement non perturbé.
Cette définition présente l'avantage de tenir compte de vitesses d'écoulement
différentes dans les diverses zones, ce qui est précieux pour l'utilisation de la
méthode en lit composé.
Où K* un coefficient qui dépend en premier lieu du rapport de contraction M et
de la forme des culées, mais aussi dans une moindre mesure des piles, de
l'excentricité et de l'inclinaison du pont par rapport à l'axe du cours d'eau.
Comme, on peut calculer facilement ce coefficient par la relation suivante :
K b - C'est le coefficient de base, terme principal de calcul. il est donné par les
figure 5.5 en fonction du coefficient d'obstruction M pour les divers types de
culées représentés en vue de dessus,
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5.3 Conclusion :
L'implantation d'un pont, et en particulier de ses culées, crée en période de hautes
eaux une déformation de la surface libre du cours d'eau. Ce phénomène
tridimensionnel assez mal connu. Le projecteur de pont désire avant tout
connaître l'exhaussement maximal de la ligne d'eau de crue en amont du
rétrécissement.
Dans le cas d'une rivière concentrée dans son lit mineur, une méthode empirique
d'application aisée permet de calculer cette grandeur avec une précision
suffisante.
où :
(Q(j)crue)moy - Crue est le débit moyen pendant la période de crue (mois de mars,
avril et mai) de l’année j ;
(Q(j)autre)moy - Autres est le débit moyen pendant les autres mois de l’année j . N est
le nombre d’années disponibles
où :
(Qcrue)moy – Le debit moyen journalier de la crue des mois de crue (mois de mars,
avril et mai) de la série disponible ;
(Qautre)moy - Le debit moyen journalier des autres mois de l’année.
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Où:
Q(j )max - Est le débit maximum annuel.
Dans une optique de contrôle des débits de crue par les barrages, la variabilité
interannuelle des débits maxima annuels devrait diminuer et l’indice Ic5 être plus
petit que dans le cas où il n’y a aucun contrôle des débits de crue.
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7.2.2.1 Hydraulique
Le secteur en amont du pont métallique a fait l'objet d’un modéle numérique sur
une distance de 4500 m Ce travail a permit de définir :
• des sections en travers du lit de la riviére avec les niveaux des plans d'eau
atteints pour des crues de temps de retour de 10, 30 et 100 ans ;
tresses. Aux différents débits modélisés, les variations de niveaux sont faibles, de
0.30 â 0.40 m, du fait des vitesses d’écoulement assez élevées comprises entre 3 et
5 mls pour Ie débit centennal. Le pont est une section particuliére ou les vitesses
trés élevées alteignent 9,30 mls, avec des risques de mise en charge.
7.2.2.2 Hydrologie
Historique des études déjâ réalisées
• En 1966, SOGREAH fut chargé de réaliser une étude sur modéle réduit afin
de définir les « Protections â réaliser dans la riviére pour l'allongement de
l'aérodrome ». Dans cette étude, la protection de l'aéroport est étudiée vis â
vis d'un débit maximal de 1350 m3/s, considéré comme débit de la crue
centennale.
Dans cette étude, les débits de projet de 800 et 1000 m"/s ont été retenus
respectivement pour la crue trentennale et la crue de période de retour de 50 â
100 ans.
N.B : On a pris une partie d’une étude du comportement du lit d’une rivière vis-à-
vis de plusieurs facteurs hydrauliques et hydrologiques.
• Le tracé des berges est fréquemment modifié par des phénomènes d’érosions et
de dépôts..
Le transport des matériaux solides dans le cours d’eau s’effectue de deux manières
par charriage et par suspension.
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Le charriage est un transport sur le fond du lit, qui correspond aux alluvions les
plus grossières allant du sable jusqu’aux blocs. La suspension est le transport «
entre deux eaux » qui concerne les particules fines (argiles, limons).
Dans les rivières torrentielles comme celles de l’Algérie, l’équilibre du lit est
déterminé par le transport par charriage ; les limons n’interviennent pas dans
l’équilibre du fond du lit. Nous nous préoccuperons donc uniquement des volumes
de matériaux transportés par charriage. Les volumes annoncés par la suite
concernent uniquement les matériaux entrant en interaction avec le lit.
Dans notre cas, on appliqué la deuxième approche, car elle est les resultants
obtenus par cette approche sont plus précies.
8.2 Débit du liquide
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Exemple:
Cas d’une rivière à rigime non uniforme, dans un basin versant accidenté.
Fréquence de Débit à la station ( Débit à Digne Débit à Malijai
(m3/s)
0.75 2.6 10 14
0.85 4.4 16 24
0.88 5.2 20 28
0.9 5.9 22 32
0.93 7.4 28 40
0.95 8.9 34 48
0.97 11.3 43 62
0.98 13.5 51 74
0.99 17.5 67 96
1)
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A très long terme, une tendance à l’exhaussement est possible dans l’état avant
aménagement. En effet, sur la Durance on pressant une décroissance des volumes
charriés qui, malgré les imprécisions des calculs de transport solide, implique
qu’une légère tendance à l’exhaussement sur une échelle de temps géologique est
probable. Dans la logique de continuité du transit, cet exhaussement se
propagerait vers l’amont. Néanmoins, il s’agit là de tendances à l’échelle
géologique qui restent imperceptibles à l’échelle humaine. Les temps de réaction
ne sont pas à l’échelle des évolutions prises en compte dans des études.
L’approche est ensuite complétée par un calcul de transport solide sur chaque
affluent.,si les granulométries correspondant aux débits solides obtenus par
répartition paraissent un peu fortes par rapport à la granulométrie mesurée.
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Leur validation repose sur leur confrontation avec l’analyse de terrain. Nous
verrons que le transit solide annoncé est cohérent avec les évolutions du lit
observées, notamment sur les secteurs d’extractions où les évolutions du lit sont
régulièrement mesurées.
Exemple;
m3/km2 par an
Malija
i 905 km2 0.75 % 5.3 cm 94000 m3 104 40
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Bibliographie
[2] BCEOM (1996). Boulevard Sud. Raccordement Est Gillol. Etude du tracé
routier — Etude préliminaire. B — 4. Sous-dossier étude hydraulique.
[6] Hydrétudes, ETRM, CNR (2000). Boulevard sud de Saint-Denis. Etude sur
modéle
réduit du franchissement de la riviére des Pluies.
[10] SOGREAH (1966). Protections â réaliser dans la riviére des Pluies pour
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[12] SOGREAH (1982). Protection du village de la riviére des Pluies. Etude sur
modéle réduit au 1/70. Rapport R 36 1646.