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Goldline Orpaillage

Pour préserver l’orpaillage de loisir et la nature

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Guide orpaillage
Bienvenue

Comment prospecter et trouver de l’or en rivière ? Bienvenue sur le site de Goldline Orpaillage.
Ce site a pour objectif d’aider tous les
  Lionel
orpailleurs de tous niveaux à acquérir tout un
ensemble d’informations sur la prospection et
Vous voulez trouver de l’or ? C’est bien ça ? Mais vous ne savez pas par où commencer ? En réalité, l’orpaillage de loisir.
devenir chercher de l’or n’est pas si difficile que ça, car le dépôt de l’or est assez prévisible. Encore
faut-il connaitre quelques règles. Je dois aussi vous prévenir que trouver des paillettes ou pépites Si vous avez la moindre question, vous avez la
d’or vous demandera un peu d’assiduité et de recherche, car trouver de l’or en France se mérite. Le possibilité de commenter et poser vos
métal précieux reste rare, mais le jour ou vous en trouverez, vous pourrez vous vanter d’avoir questions dans la partie commentaire de
compris comment un chercheur d’or prospecte. chaque article en bas de page. Nous y
répondrons !
Les moyens utilisés peuvent être conséquents avec un coût écologique non-négligeable.
Heureusement, en France, malgré sa rareté, l’orpailleur peut l’extraire sans trop de contraintes
administratives afin d’être en accord avec la législation, (tout au moins pour l’instant) dans un cadre
Livre sur l’orpaillage
de loisir. Pour celui qui se lance dans l’aventure de l’orpaillage, la première question qui lui vient à Voici le nouveau de livre, co-écrit par les
l’esprit c’est « d’où vient-il ?, où puis-je le trouver ?, comment le chercher ? ». Le but est de vous membres de l’association Goldline Orpaillage
fournir les bonnes techniques d’orpaillage. et Matteo Oberto.

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L’Or, où es- tu ?
Numéro atomique : 79.

Symbole : Au.

Masse volumique : ~19,3 g·cm-3.


Voici la question à laquelle nous allons tenter de répondre de façon très théorique. Pour cela, nous
allons nous appuyer sur des principes physiques, sur des images simplifiées. Parfois, la théorie ne
s’applique pas comme elle le devrait ; Seule l’expérience sur le terrain paie.

Les origines de l’or, la recherche :


Pour un orpailleur amateur, le moyen le plus simple est de chercher dans un cours d’eau aurifère.
Généralement à proximité de massifs montagneux. Aussi, la répartition des fleuves et rivières
aurifères est assez inégale en France. On en trouve dans les Pyrénées, le massif du Jura, les Alpes et
le Massif Central. Il y a aussi des zones aurifères en plaine comme la Bretagne pour ne citer qu’elle.

Mais on en trouve aussi dans des zones que seuls les initiés connaissent. Par exemple certaines
plages de Bretagne et de Gironde. Dire que 80% des rivières françaises sont aurifères est un
mensonge, sauf si on considère qu’une rivière est aurifère quand elle possède au moins 1 paillette…
Par contre on estime bien à moins de 2 % le nombre de cours d’eau contenant 1 paillette par batée
(en moyenne). Tout est donc une question de proportion. Aussi, on peut aisément dire que la
réparation aurifère est inégale en France.

La genèse de l’or :
De par l’érosion, l’eau arrache à la terre divers matériaux dont ce précieux métal qui se retrouve
inexorablement dans le cours d’eau. L’activité des crues permet de déplacer l’ensemble des
matériaux, mais avant cela, cet or vient bien de quelque part ? À l’origine, l’or se forme lors de la
naissance des montagnes. Les mouvements des plaques tectoniques lors de la genèse de notre
planète, ont provoqué une immense quantité de frictions et de pressions libérant énormément
d’énergie.

L’or est monté sous forme de vapeurs avec les minéraux lourds (carbone) et s’est cristallisé dans les
veines et fissures de la roche géologique. Très souvent on retrouve l’or en association avec un autre
minéral, le quartz, qui fait office de substrat, remplissant les fissures ou les failles de certaines
formations rocheuses. C’est pourquoi on parle souvent de veines de quartz aurifères.
Comme évoqué plus haut, l’érosion met à découvert certains gisements. La roche mère se trouve
alors attaquée par l’action mécanique de l’eau dans les rivières, qui finit le travail de désagrégation de
la roche, libérant l’or sous forme de points, paillettes, grains et pépites d’or. Au gré des crues, lui et
les autres matériaux vont se déplacer de la montagne vers les cours d’eau inférieurs.

L’or se déplace également sous forme d’ions dissous dans des eaux acides puisse précipitent au
contact de roches basiques comme le schiste. Cette dernière forme fait d’ailleurs preuve d’études,
encore aujourd’hui.

Trouver l’or et comprendre son comportement


dans l’eau
Si vous regardez le début de l’article sur les caractéristiques chimiques de l’or, sa masse volumique
est mise en évidence. ~19,3 g·cm3. Vu que nous parlons uniquement de caractéristique physique,
nous considérons que la masse volumique = densité. Nous allons donc nous attarder sur les
caractéristiques du poids d’une particule évoluant dans un milieu aquatique en mouvement car c’est
la clé du problème.

Tout d’abord, commençons par un petit rappel d’un principe physique qui va nous intéresser. La
poussée d’Archimède.
Elle s’applique également dans le cas où une eau en mouvement entraîne un objet avec lui. Le
déplacement de cet objet va dépendre de la vitesse initiale de la poussée (ici, ce sera le courant), du
volume de l’objet et de son poids. Sans obstacle, l’objet se déplace, plus ou moins vite, en fonction de
son poids et de son volume.

L’or, un métal lourd :


Dans nos rivières, l’or est le métal le plus lourd. Aussi, autant la prospection que son extraction à
proprement parler, elles sont toujours basées sur le fait que l’or est le matériau le plus lourd. L’or suit
le courant selon un certain chemin qui se nomme « la goldline » et va parfois se retrouver piégé.
Cette goldline a une certaine particularité. Elle est constituée des matériaux également lourds
(ferrites, magnétites, hématies, l’or et tout autres débris d’origine ferreux). Tous ces ensembles se
déplacent très lentement suivant certaines configurations du terrain. Ces matériaux se retrouvent
piégés par les différents obstacles naturels.
Source de l’image : http://goldsniping.blogspot.com/

C’est justement ce que nous allons voir par la suite. Le courant joue un rôle primordial dans cette
équation. Il est basé sur un principe physique que tout le monde connait : la poussé
d’Archimède. Non pas que l’or flotte. Nous allons plutôt nous intéresser sur le déplacement des
sables lourds par rapport au reste des alluvions.

Les différentes configurations pour trouver les


dépôts d’or :
Le mouvement de l’or :
L’or ne flottant pas, ce qui va nous intéresser, c’est surtout le déplacement des sables lourds par
rapport au reste des alluvions. Finalement, l’orpaillage n’est rien de plus qu’un exercice de physique
qui utilise plusieurs principes bien connus. Le but de l’orpailleur sera donc d’arriver à comprendre le
comportement du cours de la rivière afin de déterminer les endroits où l’or aurait pu se faire piéger
et l’extraire. C’est ce qu’on appelle « lire l’âme de la rivière ».
NB : Toutes ces explications ne sont que théorique. Il arrive que la réalité du terrain soit toute autre. C’est
aussi la magie de l’orpaillage. En réalité, ce n’est pas de la magie, c’est de l’expérience.

La goldline (le chemin le plus court) :

Si vous discutez avec un orpailleur, vous entendrez de sa bouche ce mot : « goldline ». Ce n’est rien
de plus que le chemin qu’emprunte l’or à travers le courant. Sa grande densité (donc son poids) fait
qu’il va suivre un chemin bien spécifique. D’une façon générale, l’or va suivre le chemin le plus court.
Un débit plus important, comme pendant une crue, peut modifier ce chemin sensiblement en
fonction de la configuration du lit rocheux (bedrock).

Ces crues charrient aussi bien l’or que les graviers et galets. Lorsque la crue se calme, l’ensemble des
objets en mouvement se déposent dans des zones bien spécifiques. Ces zones sont des zones de
basses pressions, un ralentissement brusque du courant. L’or, étant plus lourd, il aura tendance à se
déposer en premier sur ces zones d’accalmies. C’est justement l’étude de ces zones qui va permettre
au prospecteur de trouver «Le spot ».

NB : Heureusement, l’or ne se déplace pas seul. Il existe aussi d’autres matériaux denses (moins que l’or)
qui permettent de le repérer (le sable noir, les grenats). Le sable noir (car c’est ce que l’on croise le plus
souvent) est un sable qui est chargé à minéraux ferreux comme des magnétites ou hématite. Quelques
déchets peuvent aussi accompagner l’or comme du fer rouillé ou des plombs pour pêcher. La présence de
ces éléments est souvent le signe que vous aurez de grandes chances de trouver de l’or à cet endroit.
Les 4 types de dépôts d’or
Il existe 4 types de dépôts d’or. Quand on parle de dépôt, ce n’est pas seulement de l’or déposé
quelque part, mais de l’or présent quelque part. Ces 4 types de dépôts sont :
Les dépôts filoniens que l’on appelle aussi l’or natif inclus ou pas dans la roche
Les dépôts anciens
Les dépôts de crue
et enfin l’or dissout

Les dépôts filoniens


Les dépôts filoniens sont en réalité de l’or natif sortant des entrailles de la terre, encore dans la roche
exposée aux éléments et en cours d’érosion. Cet est le Saint Graal pour les orpailleurs qui garanti un
or de qualité, non polis par les éléments et souvent sous forme de fragments ou de morceaux
(pépites brutes). Ce type d’or est quasi impossible à trouver en France, car les couches géologiques
concernés par ce type d’or est sous la terre végétalisée et inaccessible.

Souvent, ce type de dépôt primaire peut aussi ne pas être visible du tout, car l’or peut être inclus
dans des roches métamorphiques. Cela demande beaucoup de recherches techniques et
géologiques pour arriver à déceler ce type de roche. Certains orpailleurs amateurs s’essayent à ce
type de recherche, mais elle se fait souvent au hasard et demande un matériel de concassage
(souvent rudimentaire, c’est-à-dire avec un marteau) pour concasser la roche prélevée et y découvrir
(ou pas) de l’or.

Les dépôts anciens


Il existe dans zones de dépôts de type alluvionnaires emprisonnées dans certaines couches de
graviers, autre fois provenant d’un dépôt alluvionnaire classique. Les cours d’eaux étant sans cesse
mouvant dans le paysage, au fil des siècles, certains dépôts se retrouvent bien loin des cours d’eaux
actuels. Le temps et les conditions climatiques activent certaines réactions chimiques compactant les
minéraux entre eux en une sorte de ciment, formant ainsi des conglomérats rocheux plus ou moins
oxydés.
Ces dépôts peuvent être difficiles à déceler également, car pouvant se trouver sous différentes
couches de terre et parfois à plusieurs kilomètres du cours d’eau actuel. Mais il arrive que ces anciens
dépôts se retrouvent exposés à l’érosion des cours d’eau par une modification du tracé du lit et
puisse à nouveau se retrouver dans le tumulte du cycle alluvionnaire.

L’or de crue
C’est de loin le type d’or que nous exploitons à plus de 95% des cas. L’or de cru est tout simplement
l’or qui est arraché d’un dépôt ancien ou natif et qui se retrouve transporté par les crues. Cet or
remobilisé se retrouve ensuite piégé ou déposé dans des zones de ralentissement qui portent ainsi
leur nom : les placers ou placiers aurifères. Ces placiers peuvent être plus ou moins riches en
fonction de l’or disponible transporté par le courant et de la disponibilité des sources aurifères en
amont.

L’or dissout
L’eau est un diluant. Il ionise les minéraux. L’or aussi s’ionise sous forme d’Or I (Au+) ou Or III (Au+++)
dans l’eau dans un milieu acide. Il se précipite sous forme solide en présence de roche ou d’un milieu
basique comme avec le Schiste. L’o circule donc directement sous forme ionique dans l’eau pour se
solidifier plus loin proches de roches schisteuses. Dans ces zones on arrive à retrouver des
recombinaisons d’or massif formant de petites pépites collé au schiste, dans les fissures de la roche.

Ce ne sont pas des dépôts que l’on retrouve dans ces fissures, mais bien de la recombinaison solide
de l’or. On estime que 5% de l’or de l’Ariège provient de cet or dissout.

Les différentes configurations pour trouver les


dépôts d’or alluvionnaire en rivière :
Les méandres :
La première zone générant une baisse de pression du courant est le méandre, et plus largement une
courbe.
Dans un méandre, il y a un dépôt de galets qui se forme sur la partie intérieure. Dans une rivière
aurifère, les dépôts d’or se font sur ces bancs de graviers. Ces placiers, tels qu’on les nomme, sont
constitués de galets, de sédiments, d’argiles. L’or et les cailloux étant lourds, ils cherchent à se
déposer à l’endroit où le courant est le moins rapide. Cela est particulièrement vrai en période de
crue. C’est donc sur la berge du côté intérieure que le dépôt se fera.

Il y a le courant que l’on voit mais il y a aussi ce qu’il se passe au fond de l’eau. Si la goldline suit la
partie intérieure de la courbe, c’est aussi à cause d’un courant latéral. Ce courant tourbillonnant va de
la berge extérieure (zone d’érosion) vers l’intérieur (zone de dépôt).

Les crues peuvent être bénéfiques :


En temps de crue, ces courants sont plus rapides et puissants. La goldline changera donc de chemin.
Avec un courant plus rapide, la berge extérieure s’érode venant alimenter l’intérieur du placier en
roche, voire en or. Généralement, c’est à l’avant du placier que l’on trouvera la plus grande
concentration d’or et de gros galets. A l’inverse, les sables les plus légers se déposeront à la fin,
souvent stérile. C’est un phénomène de décantation par gravité.

NB : Lors des crues, l’augmentation du débit et des courants accentue considérablement les mouvements
des matériaux.
Le rocher :

Les rochers sont également de très bons pièges à or, du moment qu’ils se trouvent en contact avec le
courant. Cet obstacle va créer des turbulences dans son sillage. Ces turbulences vont perturber la
vitesse du courant provoquant une zone de basse pression et le courant va brusquement diminuer.
Les turbulences jouent un rôle dans le tri, retenant les matériaux les plus lourds juste derrière
l’obstacle et libérant les plus légers. Comme précédemment, la variation du débit influe sur la
puissance des courants, et donc sur la capacité de l’obstacle à capter l’or. Les obstacles en bord de
berge :

Les berges avec obstacle :


Autre cas très fréquent, un rocher, un tronc d’arbre arraché ou tout autre obstacle se situant sur la
berge et débordant dans l’eau aura le même effet que précédemment. Toujours sur le même
principe, l’obstacle fait opposition au courant. Il modifie une partie de la trajectoire du courant initial
en générant derrière lui un tourbillon et un ralentissement de la vitesse de l’eau dans cette zone.

La capacité de dépôt est encore plus importante à cet endroit car la berge amplifie l’effet et donc
accentue l’accumulation de matériaux lourds. Il est intéressant de noter que si l’obstacle présente des
irrégularités sur sa surface, ce sera d’autant plus de pièges pour l’or à prospecter.

Les berges irrégulières :


Il est rare de trouver des berges parfaitement parallèles en milieu naturel. Dans ce cas présent, nous
avons une berge qui présente un rétrécissement du cours d’eau puis un élargissement. En
mécanique des fluides, on appelle ça « l’effet VENTURI ».

Pour faire simple, ce rétrécissement fait accélérer le courant et l’élargissement qui s’ensuit, créant un
ralentissement brusque et donc une baisse de pression, et qui dit « baisse de pression » dit « dépôt
des matériaux lourds », donc de l’or. Dans ce genre de configuration, il est nécessaire de travailler en
milieu aquatique pour récupérer les graviers sachant que la zone de prospection et d’extraction peut
être très vaste.

Les zones de confluents :

Un confluent est l’endroit où un cours d’eau se jette dans un autre. Dans les conditions où le cours
d’eau principal garde une trajectoire rectiligne, l’arrivée d’un autre cours d’eau en travers aura un
impact sur le chemin de la goldline. A ce croisement, le courant du bras adjacent rentre en contact
avec le courant du bras principal, beaucoup plus fort. Ceci aura pour effet de faire dévier tous les
matériaux charriés vers la berge opposée ainsi que la goldline. La provenance de l’origine de l’or (bras
principal et/ou adjacent) n’aura aucun impact sur le dépôt.
Nous venons de voir les principales conditions de dépôt de l’or mais il est également intéressant de
voir ce qu’il se passe sur le bedrock et sous l’eau. Le lit du cours d’eau est loin d’être lisse et
parfaitement plat. Et c’est sur cette surface irrégulière du lit que circule la goldline. C’est donc sur le
bedrock (roche mère ou substrat rocheux) que l’orpailleur doit travailler en priorité car c’est une
surface qui reste stable malgré le courant, contrairement aux graviers et galets. Heureusement, il y a
certaines prédispositions particulières qui permettent de piéger l’or.

En vu de profil ça donne quoi ?


Le rocher ou galet immergé :

Dans l’eau, les obstacles les plus communs à prospecter sont les rochers ou les gros galets. En réalité,
ce n’est pas ce qu’il manque… L’idéal, avant toute chose, c’est de se poser la question. En cas de crue,
va-t-il être emporté ou non ? S’il est susceptible de rester sur place, on aura de grandes chances de
trouver de l’or. Il faut également noter que des formes irrégulières du bedrock ayant cette
configuration auront malheureusement le même effet. Ce genre d’obstacle a un effet bien particulier
sur le courant.

En opposition, il dévie le courant tout autour de lui et génère dans son sillage un tourbillon, plus
précisément un vortex. Comme vu précédemment, ce vortex va capter les matériaux emportés par le
courant et va procéder à un tri. Seules les particules les plus lourdes resteront au contact de la roche,
à l’abri des tumultes du vortex et le reste sera éjecté.

Effondrement du bed rock :

Par endroit, vous pourrez remarquer que le bedrock prend de la profondeur. Le volume d’eau
devient plus important et la vitesse du courant diminue. Ce ralentissement est un facteur favorisant
les dépôts de matériaux. Les galets se stabilisent dans cette zone de dépression et jouent, à leur tour,
le rôle d’obstacles. Il sera alors intéressant d’aller chercher les graviers aurifères derrière ou sous les
galets les plus gros. L’objectif pour l’orpailleur sera d’atteindre le bedrock sous les galets. Quand le
plancher du bedrock remonte, on a alors un phénomène d’érosion sur cette partie pouvant aussi
capter l’or et les sables lourds.

Les marmites :
La marmite est le nom que l’on donne, dans le milieu de l’orpaillage, pour décrire un trou dans le
bedrock ou dans un rocher immergé. Ce trou provoque un vide qui, avec la vitesse du courant, va
créer un vortex.

Comme à chaque fois, ce vortex va capter et trier les matériaux. Ces marmites sont très recherchées
par les orpailleurs car ils savent qu’ils vont trouver de l’or et parfois en grande quantité. Cependant, il
peut parfois être difficile à localiser car il arrive que la marmite soit complètement colmatée et
paraisse invisible. Lorsqu’on exploite une marmite, le plus intéressant se trouve au fond, car la
concentration en or et en sable lourd est souvent plus importante qu’ailleurs.

Les marmites sont des trous naturels dans la roche mère. Endroit idéal pour prospecter à défaut
d’avoir un banc de gravier à portée de pelle.
Il faut juste s’assurer qu’à un moment de l’année, le trou se trouve sous l’eau pour qu’il se remplisse
de graviers. En immersion et sous l’effet du courant, l’intérieur du trou reste à l’abri du tumulte de
l’eau. On dit que c’est une zone de basse pression ou zone de calme qui favorise les dépôts. Ce trou
va tout de même être balayé par le courant mais avec beaucoup moins d’intensité. Les dépôts qui s’y
trouvent se brassent. Il s’opère un tri des matériaux. Les plus lourds restent au fond. Les plus légers
sortent du trou et continuent leur chemin.

Lors de votre prospection, vous pouvez en trouver hors de l’eau mais généralement, ils se trouvent
submergés. Lorsque vous prospectez une marmite, elle est bien souvent remplie d’eau. Dans un
premier temps, commencez avec votre pelle puis s’il y a trop d’eau finissez à la pompe à main. La
concentration la plus forte en or se trouve au plus profond, au contact de la roche. Lorsque vous
travaillez une marmite, il faut entièrement la vider.

Les failles et fissures :


Si le bedrock parait généralement lisse et glissant, sa structure même ne l’est pas. Le bedrock peut se
comparer à des dalles posées les unes à côté des autres. Il arrive aussi que certaines « dalles » de
bedrock présentent des fissures, même infimes. Tous ces espaces se nomment des failles ou fissures.
De profondeurs et de formes variables, c’est un terrain très intéressant à gratter.

Les failles ont le même effet qu’une marmite mais à une échelle beaucoup plus petite. Curieusement
c’est souvent dans les failles que l’on trouve les plus grosses paillettes (voir pépites). Cependant,
l’extraction est souvent difficile car les cailloux ont tendance à se bloquer dans les failles ; Du matériel
spécifique (crochet) est alors nécessaire. Mais comme toujours, la persévérance paye !

Il faut juste garder en tête que le courant est l’énergie qui permet toute forme de dépôt d’or. Ce
dépôt se fait soit par la création d’un vortex dû à un obstacle, soit par un ralentissement-même du
courant qui créé un phénomène de décantation des matériaux sous l’effet de la gravité. Ce qui
différencie un bon prospecteur d’un mauvais, c’est son aptitude à décrypter ces phénomènes dans le
milieu naturel. Mais la nature nous réserve bien des surprises. L’expérience nous montre que la
théorie peut être mise à mal dans certain cas !

Les failles peuvent se trouver à la surface quand le niveau est bas. Elles sont plus nombreuses dans le
lit de la rivière.

Les failles sont de grosses fissures dans la roche. Elles fonctionnent sur le même principe qu’une
marmite. Elles peuvent être dans le sens longitudinal ou transversal au courant. Le but pour vous
sera d’y extraire complètement tout ce que vous pouvez y trouver. Même si c’est de la prospection,
vous n’aurez pas perdu votre temps. Il sera fort probable que certains galets soient coincés et les
sables compactés. N’hésitez pas à utiliser un objet contondant pour les déloger. Plus vous aurez du
mal à extraire, plus la zone est ancienne et compactée.

Les fissures sont des failles mais de petites tailles (de l’ordre de 1 cm maximum). Elles peuvent se
trouver sur un rocher ou le bedrock. Ce n’est pas parce que c’est plus petit qu’il n’y a pas d’or. Pour les
fissures, 2 outils vous seront nécessaires. Dans le cas où la roche est immergée, utilisez une pompe à
main ou une pissette d’aspiration. Si elle est en surface, utilisez un crochet ou autre outil contondant.
Un rocher avec beaucoup de formes irrégulières est idéal à gratter et prospecter. Certains sont
adeptes du sniping. C’est une pratique qui consiste à utiliser une pissette d’aspiration pour aspirer l’or
sous l’eau. Masque de plongé à prévoir …
NB : vous aurez peut-être de la chance de trouver toutes ces configurations de zones au bord de l’eau mais
ne vous y trompez pas, c’est essentiellement dans l’eau que vous trouverez ce genre de piège. C’est
pourquoi, pour la prospection (et le reste), une pompe à main est indispensable ; c’est dans l’eau que se
trouvent les meilleurs dépôts.

Comment appliquer tout ceci pour trouver de l’or


sur le terrain ?
L’histoire du cours d’eau :
Il n’y a pas de mystère. Si le cours d’eau en question contient de l’or, il y a de grandes chances qu’il ait
déjà été exploité par le passé. Pour cela, Google est notre ami, ainsi que quelques bouquins qui
restent rares à trouver. Il arrive cependant de trouver des cours d’eau ayant échappé à une
exploitation passée et donc non-répertoriés.

Dire que 80 % des cours d’eau en France sont aurifères est un mensonge grossier, car l’or existe
bel et bien en France, parfois même dans des concentrations plus importantes que dans le Klondike.
Cependant, les zones géographiques réellement exploitables sont peu représentées et très localisées
sur des anciens massifs quaternaires allant de la Bretagne jusqu’aux Pyrénées, en passant par le
massif central, d’Est en Ouest.

Les hauteurs d’eau :


Vérifiez la hauteur mini et maxi moyenne du cours d’eau à prospecter. En effet, l’orpaillage reste une
activité saisonnière, souvent pratiquée l’été, quand les cours d’eau sont au plus bas. Pour un
prospecteur, il sera intéressant de connaître la hauteur d’eau maximale (vigicrues).
Il existe une hauteur maximale qui se fait généralement pendant la fonte des glaces, au printemps,
en tenant compte du cumul des précipitations. Le mieux c’est de suivre la hauteur d’eau au cours
d’une crue, surtout si elle a lieu avant le début de votre session d’orpaillage.

Les deux raisons qui favorisent les recherches sont les suivantes,: La première est la hauteur de la
crue. Elle vous permettra de prospecter davantage de zones par rapport à la hauteur des berges. En
période de crues, même les matériaux lourds sont brassés en surface, contrairement à ce que
certains peuvent croire et dire ici et là.
La deuxième raison c’est qu’un courant n’empruntera pas forcément le même chemin (lit) que
lorsque la rivière est à un niveau bas . La goldline peut dévier de son chemin habituel. Aussi, il est
recommandé d’aller voir le comportement de la rivière pendant ces périodes de crues pour visualiser
ces phénomènes. Cela vous donnera des indications lorsque vous prospecterez lorsque les niveaux
seront au plus bas.

Quel matériel prendre pour prospecter l’or ?


Techniquement, il ne faut pas grand-chose mais le peu que vous allez prendre vous sera
indispensable. La première chose indispensable à avoir, c’est un pan américain ou une bâtée, une
pelle, même en version miniature, un petit crochet à failles, une pissette d’aspiration pour récupérer
le précieux métal et une pompe à main pour aspirer des graviers dans l’eau. C’est tout !!! Laissez votre
rampe à la maison car c’est le meilleur moyen de perdre du temps.

Pourquoi une pompe à main ? Et pourquoi le tamis n’est pas dans cette liste ? Deux questions très
pertinentes .

Une pompe à main doit être pour vous le matériel qui doit tenir une place aussi importante qu’une
bâtée.

Lors de certains stages d’initiation, cet outil n’est presque jamais utilisé, pourtant il reste
indispensable. En effet, même si l’or se dépose sur les berges et les bancs de graviers hors de l’eau,
leurs quantités et leurs qualités sont beaucoup plus importantes dans l’eau sur le bedrock. La pompe
à main reste un outil simple à fabriquer soi-même pour un prix très abordable. Vous aurez remarqué
que je ne parle pas de tamis et la raison est très simple : En prospection, le but est de déterminer
l’endroit où le dépôt est le plus important.

Pour prospecter correctement, il faut tester et prélever :


Lors des prélèvements, il est préférable de tester du gravier brut avec un volume de graviers
identique à tester dans le pan. Ainsi, à volume de graviers équivalant, vous aurez un parfait point de
comparaison sur vos différents échantillons. En prospection, il faut voyager léger car vous serez
certainement contraint de faire beaucoup de chemin. Inutile de se charger trop. Prévoyez également
une paire de waders afin de pouvoir marcher dans l’eau sans avoir peur de se mouiller.

Quels sont les premières choses à regarder avant de


commencer la prospection ?
Ça y est, vous avez trouvé la rivière idéale, le bon moment pour y aller, et une zone bien précise où
passer votre (1/2) journée ! Vous voilà sur place et face à vous, toute une zone de jeu. La grande
question qui se pose alors : « par où commencer ? »

Apprendre à lire la rivière :


La première chose qu’il va falloir ressentir, c’est l’âme de la rivière. Comment elle se comporte devant
vos yeux, et en imaginant en parallèle, comment elle se comportait pendant une crue. A cet instant,
vous avez déjà récolté pas mal d’infos, même si c’est la première fois que vous venez dans cet
endroit. La première donnée que vous allez rechercher se fera sur votre téléphone (ou votre pc avant
de partir).

Un petit tour sur vigicrue pour relever la hauteur d’eau actuelle. Ainsi, vous pourrez imaginer jusqu’où
l’eau est montée à son point le plus haut. Cette donnée est très importante. Elle permet de visualiser
des zones qui étaient sous l’eau il y a quelques mois et qui sont au sec maintenant.

Comment faire ?
La toute première chose à regarder c’est évidemment le courant. C’est le transporteur de l’or. On
regarde comment il circule: S’il y a des zones d’accélérations ou de ralentissements, des zones où il y
a beaucoup ou peu de fond, si l’eau circule de façon laminaire ou avec des remous, si le courant
serpente ou reste rectiligne, s’il y a des gros rochers visibles en surface.
Il faut toujours garder en tête que la goldline, et donc l’or, va avoir tendance à être piégée lors du
ralentissement du cours de l’eau, ou lors d’une rencontre avec un obstacle, et imaginer le
comportement de l’eau lorsque le niveau est beaucoup plus haut par rapport à tout ça.

Regardez les cailloux :


Le plus simple pour commencer est d’observer les bancs de graviers. Regardez de plus près les
galets, les sables et plus généralement les minéraux. Préférez si c’est possible des pièges naturels
comme des failles, des trous, des gros rochers et en dernier recours des gros galets. Il est intéressant
de regarder la présence de certains minéraux comme le quartz, les hématites voire des petits
morceaux de fer ou des plombs de pêche (indicateur probable de dépôt d’or).
La présence de quartz vous confortera dans la présence d’or car l’un ne va pas sans l’autre. Pour
rappel, c’est dans le quartz que l’or natif se trouve piégé dans la roche avant de se retrouver dans la
rivière. Les hématites et ferrites sont des constituants du sable noir accompagnant l’or. Enfin, les
petits morceaux de fer et de plomb sont de très bons indicateurs d’un possible dépôt d’or du fait de
leur poids , assez important, proche de celui de l’or. Dans certaines rivières comme l’Ariège ou dans le
Limousin, les grenats (lourds) sont beaucoup plus présents que les hématites.
Visualisez et imaginez les dépôts :
Aussi, il va falloir s’adapter en fonction de la zone de prospection. Il est intéressant de visualiser, sur
la berge ou un banc de graviers, la présence de la végétation (petites herbes). Cela vous donne la
limite maximum du niveau de l’eau. Il en est de même pour des troncs d’arbres amassés sur une
même zone. Une zone de végétation amorce la création de mort-terrain.

L’avantage supplémentaire dans ce cas c’est que vous avez une information supplémentaire, à savoir
qu’à cet endroit, le courant ralentit. Or, quand le courant ralentit, l’or se dépose. Autre point à
regarder, c’est la taille des grains déposés. Un galet étant plus lourd qu’un grain de sable, vous aurez
plus de chance de trouver de l’or de grosse taille. Si dans une zone, vous trouvez un dépôt de sable, il
sera généralement stérile. En effet, un banc de graviers joue le rôle de décanteur par gravité.

Regardez les informations Vigicrue dans le temps :


Avec un niveau plus haut de l’eau, ce banc va piéger les particules les plus lourdes et laisser passer les
plus légères. Ainsi les gros galets bien denses vont se superposer et alimenter la construction du
banc avec l’or à l’intérieur. Les sables vont au contraire continuer leur chemin et s’accumuler là où le
courant est moins fort à la fin du banc.

NB : Dans ce moment précis d’observation de la zone, toutes ces informations vous permettent de dresser
un schéma de la rivière. Vous commencez à étudier « l’âme de la rivière ». C’est probablement le moment le
plus important, car en dressant ce schéma, vous pourrez prioriser certaines zones plutôt que d’autres. Au
fil de votre prospection, vous allez petit à petit, comprendre où l’or se dépose (ou pas) ainsi que les
différents mécanismes des dépôts.

Une rivière a une âme :


Une fois cette phase d’observation terminée, vous devriez avoir une petite idée des endroits où
commencer vos premiers tests au pan. C’est justement le moment de se mettre au travail. En réalité,
il n’y a pas de « meilleur endroit » pour trouver de l’or. Son dépôt peut parfois vous surprendre tout
comme son absence. Si la théorie est assez simple, en pratique il peut y avoir des facteurs qui nous
échappent.
Trouver les différentes zones dans lesquelles vous
devez prospecter :
Le banc de graviers :
Je vous ai parlé des pièges que je qualifie d’”actifs” car ils se chargent en matériaux et effectuent un tri
directement par l’effet du courant. Je vais vous parler du banc de gravier, qui lui, a un effet plus
“passif “sur le dépôt d’or. La présence en un endroit du cours d’eau d’un banc de gravier traduit un
ralentissement du courant et donc une accumulation de matériaux de toutes sortes. Lors de la
montée des eaux et de l’augmentation du débit, il se chargera en galets, sables, alluvions et or. Les
galets initialement présents vont jouer le rôle de pièges à or.

Autant l’activité de l’orpaillage est facile sur un banc de graviers, autant la concentration en or est
incertaine. D’un point de vue théorique, l’or aura tendance à se trouver en amont du banc. Du fait de
l’accumulation des matériaux au gré des saisons, il n’y a pas réellement eu de tri car c’est juste du
dépôt. L’or aura tendance à s’infiltrer avec le temps à travers les profondeurs du banc jusqu’à
atteindre le bedrock (donc inaccessible avec les moyens utilisés en orpaillage de loisir).
De plus, un banc de gravier est mobile. Si une crue est plus forte que d’habitude, elle peut
complètement détruire, voire emporter un banc entier et le déplacer plusieurs centaines de mètres
plus en aval.

Un banc de gravier n’est pas spécialement facile à orpailler :


C’est ainsi que se renouvellent les dépôts. Pour explorer un banc, il faut rechercher un rocher
imposant (bulder) ou un morceau de bedrock apparent et trier les graviers qui se trouvent juste
derrière lui, afin de maximiser les chances de trouver un dépôt. Malgré son manque de stabilité, il
reste intéressant de prospecter un banc. Ayez bien conscience que lorsque vous l’exploiterez, il va
falloir traiter beaucoup de volume pour avoir une récolte convenable…

Il faudra juste vérifier que ce rocher ne soit pas susceptible de bouger lors des crues. La plupart du
temps, ces rochers sont partiellement, voire quasi entièrement, recouverts de graviers et de galets, ce
qui sera une bonne chose car, l’or se logeant derrière, ils auront eu le temps de se concentrer. En
général, car tous les lieux ne se ressemblent pas, un banc de graviers est avant tout une zone
d’accumulation. Lors des crues, le courant rabat toutes les alluvions sur cette zone (zone d’accalmie).
Attention aux particules fines :
Ces graviers laissent passer les minéraux les plus fins dont l’or (bien sûr) mais aussi des limons et
argiles vers le fond. Si vous creusez en profondeur dans le banc, vous aurez d’abord des graviers et
galets en surface, puis vous arriverez dans une zone où il n’y aura que de l’argile et des limons (de
couleur orangée et sablonneux assez compacts). Si vous arrivez à cette couche, continuez encore car
ce lit d’argile est le signe que le bedrock n’est pas loin.

Et si vous arrivez au bedrock, vous aurez de grandes chances de trouver beaucoup d’or qui s’est
infiltré depuis des dizaines voire des centaines d’années. Cela dit, le choix de creuser vous appartient,
la profondeur de couche est impossible à prévoir et l’ampleur du travail peut vite devenir titanesque.

Les zones de ralentissements :


Les zones de ralentissement du courant peuvent parfois être intéressantes mais elles peuvent être
vraiment immenses. Ce ralentissement est souvent dû à un plancher du lit qui remonte ou un
élargissement des berges. Cela aura pour effet de diminuer la pression du courant et donc une
décantation des matériaux qui se déposeront au fond par gravité et par un courant plus faible.

Le gros problème dans ces zones c’est qu’il peut y avoir beaucoup de fond, un fort courant et le
bedrock n’est jamais visible (recouvert d’autant de galets et autres dépôts alluvionnaires). L’extraction
de graviers peut vite devenir difficile mais l’or est bien dessous.

Les berges :
Les berges sont les bordures du plan d’eau. On y trouve souvent des bancs de graviers amassés sur le
côté intérieur d’un méandre mais vous pouvez également tester les berges à l’extérieur ou bien
quand le cours d’eau est en ligne droite. Les dépôts de graviers en sont la preuve.

Ces dépôts de graviers peuvent recouvrir tout le plan de la berge. Il est intéressant également de
tester les premières herbes (les plus proches de l’eau). Les racines jouent le rôle de filtre un peu
comme une moquette et retiennent les particules d’or. Pensez à replanter ces plantes que vous avez
déracinées, car c’est bien grâce à elles que la berge est maintenue en place.

NB : il faut bien garder en tête que toute zone de dépôt de graviers aurifères (et de graviers en général),
n’est jamais figée. Tout dépôt amené par une crue peut très bien se faire lessiver ou remplacer par un
suivant. Tout est en perpétuel mouvement. Sauf le cas du bedrock et du rocher apparent (bulder), la
configuration d’un lieu peut changer et créer de nouveaux dépôts là où il n’y en avait pas. Il y a donc des
phénomènes de concentration en or, de rechargement, de destruction et d’accumulation de dépôts
alluvionnaires.

Attention au bedrock argileux :


On connait bien le bedrock dur et rocheux, mais on parle moins du bedrock argileux ou faux bedrock.
Celui-ci se forme par l’accumulation d’argile couplée à un assèchement très rapide en son centre. Cet
amas ainsi formé, devient dur comme du béton mais demeure très friable. Par la suite, l’érosion fait
son travail et dessine ce faux bedrock par des marmites et des failles. Bien sur, si la goldline passe
par ce chemin, l’or s’y déposera.

NB : Attention, un faux bedrock est très fragile. Il est donc fortement conseillé de ne pas le casser au risque
de le rendre inefficace pour piéger l’or lors des prochaines crues.

Mais l’argile est parfois un bon piège à or et sa couleur permet d’être un bon indice.

Conseil de prospection pour pouvoir mieux


trouver l’or :
La localisation de gisements aurifères peu profonds dans les graviers de cours d’eau peut sembler
une tâche ardue. Les informations suivantes vous aideront à identifier les zones où l’or sera plus
susceptible d’être trouvé près de la surface.
Recherchez les indices.
Il n’y a pas deux roches ou graviers identiques. Il y a différentes tailles, formes, couleurs et surtout
densités. La pression de l’eau va trier diverses roches dans différentes zones le long d’un cours d’eau
en fonction de la taille, de la forme et du poids, lequel a son importance. Les roches ayant une
densité ou un poids plus élevé se trouvent souvent avec d’autres minéraux lourds tels que l’or et les
pierres précieuses. Chaque fois que vous lavez au pan, regardez quelle pierre est présente dans le
pan vers la fin. Puis, lorsque vous vous déplacez, cherchez la même pierre à la surface des graviers ou
derrière des obstacles plus importants.

Pour en savoir plus vous pouvez également lire l’article sur les indices de la présence de l’or.

Pourquoi des matériaux lourds seraient-ils en surface et


non en profondeur ?
La première réponse est la pression de l’eau. Sans entrer trop loin dans les détails, regardons ce que
vous voyez lorsque vous marchez pour la première fois au bord d’un ruisseau. Il y a toujours des
zones d’eaux profondes et peu profondes. Les deux sont importantes et la compréhension est la clé.
Vous êtes plus susceptible de trouver de l’or dans les couches supérieures de graviers, juste en aval
d’un trou profond d’eau pour une raison simple :

Tout ce qui a traversé ce trou d’eau a été refoulé au sommet des graviers par une pression d’eau
élevée. Lorsqu’un arbre a été renversé lors d’une inondation dans les graviers, l’eau va se déplacer
autour de l’obstacle creusant le gravier environnant.

Lorsque les eaux de crue se retirent, il y aura une zone d’eau profonde autour de la motte de racines
et une queue de graviers peu profonds en aval de celle-ci. C’est probablement le meilleur exemple,
mais certainement pas le seul où l’or est ramené à la surface par des couches plus profondes de
graviers. Cet arbre a peut-être connu de nombreuses inondations au cours de sa vie et vous pouvez
être sûr que de nombreuses couches de graviers aurifères se sont déposées autour et derrière.
Maintenant, il faut dire que cela ne garantit pas que l’or est là. L’emplacement de l’arbre dans le lit du
cours d’eau a beaucoup à voir avec ce qui a été déposé en aval de celui-ci.

Où trouver l’or ? : cas concret


Prospecter une rivière en ligne droite.
Petit cas pratique dans une petite rivière, au cours d’une prospection.

[A] Optez pour les choses évidentes en premier et allez vérifier sur le côté intérieur du virage. Une
petite barre de graviers juste à droite du tronc d’arbre est la première zone à tester, car la plus
évidente.

[B] Une zone assez intéressante à prospecter. Des débris d’arbres, de plus gros rochers dans le
ruisseau ainsi que des graviers fins dans l’eau.
[C] Substrat rocheux exposé plongeant dans le ruisseau. Beaucoup de graviers fins vers le centre du
ruisseau avec des rochers assis sur la barre de gravier (remarquez les rapides) et de l’eau plus calme
vers la rive.

[D] Bedrock qui va de la berge vers le milieu du cours d’eau. Beaucoup de gros rochers immergés
entourant l’endroit et très peu de graviers fins sous la ligne de flottaison juste après la zone à pic.

Résultat de la prospection et conclusion.


La zone le plus intéressant des 4 points est la zone B. Pourquoi ? Même si la photo n’est pas terrible,
le point A n’est pas le meilleur car l’eau cours très vite, trop vite même. Le dépôt existe mais le banc
de gravier est relativement récent. De plus, le tronc d’arbre de la zone A est bien encré dans le sol. Il
modifie donc l’extérieur du méandre, ce qui rend la zone A peu intéressante.

La zone B est le premier obstacle qui marque le début du ralentissement. C’est donc le meilleur
endroit de la zone pour ce simple fait. Le changement de direction du flux principal, à cause du tronc
de la zone A, change la direction du flux à la fin du virage, forçant l’eau à traverser les zones de
rochers et le substratum rocheux que vous pouvez voir dans le ruisseau entre A et B. Cela pousse
l’eau vers B . En frappant la rive et les arbres de la zone B, il y a instantanément ralentissement et
dépôts dans la végétation, des graviers fins et de l’or sur le devant des arbres et certains sur le côté et
l’arrière.

Le résultat du test montre bien le phénomène de l’eau et de son action sur le dépôt de l’or.
Une rivière en ligne droite comporte toujours des pièges.
Même si un cours d’eau est en ligne droite, les pièges à or existent encore , faut-il encore les voir et
les reconnaitre.

Il est très intéressant de vérifier les zones de terrasse. Ces sont des zones de terre et de graviers soit
érosifs soit de dépôts. Ces terrasses se présentent tels des graviers sur une pente. Cette particularité
en forme de pente descendante traduit une forte accumulation ayant eu lieu avec violence lors des
crues.
Si vous avez une chute d’eau, il y a 3 endroits à vérifier. D’abord, les bordures de la ligne éluviale de la
chute, comme sur la photo ci-dessus. C’est le genre de zone intéressante car une chute d’eau est
formée par du bedrock donc avec de possibles failles, surtout sur les bordures. Quand le niveau
monte, la goldline se déplace sur les bords et vous pouvez trouver beaucoup d’or dans ces bordures
de chutes d’eau. L’aspect en entonnoir se prête très bien à ce type de dépôts.

Certaines chutes d’eau peuvent se présenter en 2 colonnes comme sur la photo ci-dessus. Après la
premier chute, se trouve une zone de décantation, avant de retomber sur la seconde colonne. Cette
zone est souvent profonde et idéale pour un tri des minéraux. C’est l’exemple même d’un lit fluidisé
(fluide bed comme sur un bazooka sluice). Nous avons le même phénomène après la seconde
colonne. Une pompe à main henderson sera l’outil idéal pour aller voir si un dépôt d’or existe, avec à
la clef une forte probabilité d’avoir de beaux grains, voire des pépites d’or.

À retenir !
Pendant cette prospection, il va falloir comparer le contenu de vos pans dans les différents endroit
testés. Vous avez systématiquement trié des graviers bruts sans tamisage, ce qui permet d’avoir un
réel point de comparaison entre le volume de graviers et la quantité d’or.

Lors de votre prospection, il faut absolument voir le maximum d’endroits différents sous toutes les
configurations possibles pour dresser un schéma complet du lieu où vous êtes. Maintenant que ce
schéma est clair, le prochain travail sera de trouver l’endroit idéal pour poser votre rampe de lavage
et vider toutes les zones riches en or. À ce moment-là, comme je dis toujours, le calcul est simple,
plus vous passerez de graviers dans votre rampe, plus vous récolterez d’or. C’est la partie «
exploitation », la plus lucrative en termes de trouvaille mais la moins intéressante en termes de loisir.

Attention toutefois de ne pas sortir votre rampe d’orpaillage trop vite. Il faut vraiment prendre le
temps de bien comprendre comment fonctionne le dépôt sur votre zone. Attention également de
bien réfléchir si l’utilisation d’une rampe est vraiment nécessaire. Une rampe n’est utile que pour
traiter une quantité importante de graviers. Par exemple, si votre zone est majoritairement de la
micro fissure à traiter au crochet, il sera plus rapide d’exploiter la zone de fissure au pan. mais c’est
vous qui jugerez le matériel le plus adapté.

Ne vous y méprenez pas, l’or sait aussi se faire discret et se cacher. Ce sera avec vos qualités, votre
persévérance, votre œil et votre intuition que vous arriverez à le trouver. Ne vous attendez pas non
plus à récolter 1 gramme d’or par jour. Cela arrive, mais la réalité du terrain n’est pas toujours ainsi.
L’orpaillage s’apprend jour après jour, sortie après sortie, et le facteur chance y est aussi pour
beaucoup. La théorie est une chose, mais ça ne reste que de la théorie….

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devenir orpailleur ?

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 Wellerashier
 à
 Permalien

Bonjour, merci beaucoup pour ce tuto très complet pour trouver de l’or dans les rivières. L’orpaillage
est pour mois un moyen de d’en apprendre plus sur ce loisir. Orpaillage : comment trouver
facilement de l’or en rivière ? Pourquoi peut-on trouver de l’or dans nos rivières ? Où pratiquer
l’orpaillage en france ? sont pour les questions qui me taraude depuis un moment. Je vous remercie
donc car après avoir fait le tour d’internet sur cette question, tous sont imprecis contrairement à
vous. merci beaucoup pour votre site.

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