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AVANT-PROPOS

P OUR celui qui aime les collections de pierres peu banales, ou qui
aime la géologie, l'Auvergne offre une très grande variété de
sites et de mines qui feront le bonheur du passionné de minéralogie.
Que ce sont dans les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal,
de la Loire ou de la Haute-Loire, nombreux sont les gîtes anciens ou
actuels, où le promeneur peut trouver de quoi faire une collection de
pierres fort intéressante, pour peu qu'il sache regarder et observer ce
qui se trouve à ses pieds.
En effet, les mines sont variées. Dans la plupart, on trouvera diffé-
rentes sortes de pierres. Beaucoup sont fermées depuis longtemps, et
celui qui n'est pas du pays, aura fort à faire pour trouver les gîtes. D'autres
sont encore en activité, il faudra une autorisation des organismes respon-
sables pour pouvoir y accéder.
Mais le champ de recherches est assez grand dans le plus grand
nombre de cas, et la récolte de belles pierres se montre en général
assez abondante pour le professionnel et l'amateur. De toutes façons, si
à certains jours, la récolte est maigre, on aura eu du moins la satisfac-
tion d'avoir marché au grand air, dans des sites enchanteurs, au milieu
des oiseaux et des petits animaux sauvages qui guetteront chacun des
pas du promeneur.
Ce petit ouvrage est destiné à aider le chercheur qui n'a pas souvent
tout le temps nécessaire pour trouver les gîtes à cause de la brièveté
des vacances. Quelques indications claires sur différentes mines seront
les bienvenues, avec les noms des minéraux que l'on peut y trouver, et
aussi quelques indications pour les reconnaître.
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Notes pour aider le chercheur


Comme il s'agit bien entendu de marcher dans des sentiers, en plus
ou moins bon état, il convient d'avoir la tenue « a d hoc». Il y a des
endroits où il faut passer dans l'eau, où il y a des orties, des ronces et
des herbes hautes qui peuvent cacher quelque vipère ; des bottes seront
alors les bienvenues ; elles permettront même de rentrer dans des
galeries souterraines avec les précautions qui s'imposent. De grosses
chaussures seront aussi indiquées, mais ne permettront pas toujours de
passer dans l'eau. De vieux vêtements solides, qu'on ne craindra pas de
salir ou de mouiller s'imposent aussi dans ce genre de travail. Un vieux
chapeau ou autre coiffure protègeront la tête contre le soleil, la pluie
et... les parois des mines.
Un sac à dos solide sera le plus commode pour porter les pierres,
mais il faudra se rappeler, que si le trajet d'aller était agréable, celui du
retour est toujours pénible, à cause du poids des échantillons, et il y en
a de fort lourds ; par conséquent, il convient de prendre des échantillons
pas trop gros, mais bien choisis, sous peine de voir transformer la pro-
menade agréable en travaux forcés. Il ne faut pas oublier qu'il y a
quelquefois plusieurs kilomètres à faire et des pentes très fortes à grimper
par des chaleurs torrides, ou, par jour de pluie, dans des terrains glis-
sants et pénibles. Il n'y a pas de problème, quand la mine est accessible
en voiture.
Par courtoisie pour les cultivateurs, il faudra éviter de passer dans
les prés et dans les champs. Il y a toujours un sentier qui permet d'accéder
aux gîtes et ce, sans occasionner de dégâts aux fourrages et aux récoltes.
Il y a de la place pour tout le monde. Un brin de conversation avec les
gens du pays, une demande de renseignements, permettront de faciliter
la tâche du chercheur de pierres, et qui sait, peut-être l'un ou l'autre
obtiendra la pièce de choix, le morceau rare qu'on aura tiré de derrière
un meuble ou qui se cachait dans le grenier.

Outillage
Pour le chercheur, un minimum d'outillage judicieux est indis-
pensable. Il ne doit pas être trop pesant : les minéraux sont lourds ;
assez solide, il y a des minéraux excessivement durs. Le marteau de
géologue est l'idéal, mais il est très cher. A défaut, on pourra se procurer
un marteau de maçon, dit« à briques », ou encore un marteau de démo-
lisseur qui sont dans des prix raisonnables et qui se trouvent dans toutes
les quincailleries. Ce genre de marteau est très suffisant. Un jeu de
burins solides sera aussi très utile pour éviter de casser certains échantil-
lons intéressants. Des lunettes de protection s'imposent quelquefois pour
la protection des yeux ; certains minerais ont une fâcheuse tendance à
voler en éclats ; une poussière de quartz dans les yeux n'a rien d'agréable.
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Une forte loupe ou mieux un compte-fils, que l'on trouvera, dans le


commerce, chez tous les opticiens, est absolument indispensable pour
examiner un échantillon. Il y a des formes magnifiques qu'on ne peut
voir qu'avec ces instruments-là.
Il est bon d'avoir aussi des sachets transparents en plastique ou en
cellophane pour y classer sa récolte soigneusement ; ajoutons-y encore
des étiquettes où l'on inscrira le nom du minerai, le lieu d'origine, la
date, etc.
Pour celui qui a le temps et qui aime la difficulté, une carte d'état-
major et une boussole permettront de trouver des gîtes très peu acces-
sibles. Il ne faut pas oublier que les mines les plus faciles sont aussi les
plus pauvres, car c'est là que tout le monde va chercher les pierres. Le
gîte finit par s'épuiser et l'amateur de pièces rares repartira de là sans
avoir trouvé quoi que ce soit de très intéressant. Il faudra alors s'équiper
en conséquence et partir à la recherche des mines disparues dans les
fourrées, connues seulement des géologues et de ceux qui n'ont pas peur
d'affronter les difficultés.
Plusieurs mines ont encore des galeries. Il convient d'être très
prudent. Outre le danger d'éboulements qui peuvent toujours se
produire, il y a aussi le danger des gaz. Une bougie sera donc nécessaire,
surtout si l'on veut descendre dans certains puits. Faut-il ajouter qu'il est
extrêmement imprudent de pénétrer seul dans une mine abandonnée ?
Si l'on veut aller dans certaines galeries, des cordes et des lampes
électriques seront nécessaires. En tout cas, une très grande prudence est
indispensable en prévision d'un incident toujours possible, ce qui peut bien
arriver dans de vieilles mines qui ne sont plus entretenues.
La plupart du temps, on trouvera ses trésors dans les déblais ou
bien dans des carrières. Celui qui sait renoncer pour un temps à sa voi-
ture, aura intérêt de parcourir une partie de la route à pieds et de regarder
les coupes des talus, des carrières, car il n'y a pas que dans les anciennes
mines que l'on trouvera des minéraux. En ce moment, où le remem-
brement bat son plein, et que l'on trace de nouveaux chemins, il y a
possibilité de découvrir les minéraux qui manquent à sa collection. Il
suffit d'observer et d'être très patient. Les sondages ou le creusement
des puits permettent aussi de trouver la pièce rare. Bref, dans la recherche
des minéraux, il faut savoir ne pas être pressé sous peine de ne rien
rapporter et d'être déçu, ce qui n'encourage pas les recherches ulté-
rieures.

Notions de minéralogie
Beaucoup de personnes sont attirées par la forme ou la couleur du
minéral, mais bien vite on veut en savoir plus !ong, et bien vite aussi,
on s'aperçoit que ses connaissances sont très limitées. On veut en connaître
davantage. Sans vouloir être un traité de Minéralogie, ce petit ouvrage
voudrait bien rendre service à tous ceux qui s'intéressent aux minéraux.
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Région d'Ally.
Prendre la route de Brioude. Vieille-Brioude et à droite, la route de
Lavoûte-Chilhac. Prendre ensuite la D. 21. Sur le chemin, on trouvera
la barraque de la mine, bien visible en bordure de la route : (stibine,
barytine, chalcopyrite, ankérite, kermésite, blende) ; un peu plus loin
sur la gauche, on trouvera la mine du Freycenet ; et enfin, au fond d'un
ravin, la mine de la Rodde, juste avant le village du même nom. Laisser
sa voiture près de la fontaine qui se trouve au bord de la route près d'un
pacage et prendre un chemin qui descend dans le vallon. Tout au fond,
on trouvera un gîte très intéressant (stibine, barytine, opale, bertiérite,
bournonite, ankérite, mispickel, semséyite).
D'Ally, on pourra se diriger vers Mercœur. En face de la route qui
mène vers ce village, il y a un chemin qui traverse un vallon verdoyant
et qui se dirige vers Osfond. En bordure de ce chemin, on trouvera aussi
des mines de stibine.

Mine du Fraisse.
En partant de Brioude, on quitte la N. 9 pour suivre la route de
Saint-Laurent-Chabreuges, que l'on quittera aussi bientôt pour prendre
la route de Talairat vers la Chapelle-Laurent. On rencontrera la mine
de la Chassagne, où la récolte sera maigre, puis sur le plateau quel-
ques kilomètres plus loin, sur la gauche la mine du Fraisse où l'on
récoltera : stibine, pyrite, chalcopyrite, etc.).

STIBINE : Mine de Leyvaux.


Prendre la route de Saint-Flour. Au Babory de Blesle, prendre la
route qui se dirige vers cette dernière localité et la traverser dans le
sens de la ligne droite. Aller jusqu'à Leyvaux, et traverser ce dernier
village avec précaution (route étroite), pour aller à un tournant auprès
d'un pré. Laisser la voiture et suivre à pied le chemin qui monte. Tra-
verser un champ et suivre à droite un sentier qui longe une profonde
vallée jusqu'à un petit pont qui franchit le ruisseau. Juste en face, en
montant les déblais, il y a une entrée de mine, on peut y pénétrer avec
beaucoup de précautions. Une lumière et une bougie sont nécessaires
(gaz carbonique). Il est conseillé de ne pas s'y aventurer seul car il y a
des puits dans lesquels on risque de tomber. On y trouve de la stibine
et de la calcite.
En direction de Vins-Bas, on trouvera d'autres entrées de mines.

Imprimerie G. de Bussac, 2, cours Sablon, 63 - Clermont-Ferrand


Dépôt légal n° 992 — 2 t r i m est r e 1966
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