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CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

CENTRE RÉGIONAL DEPUBLICATION DE BORDEAUX

CAHIERS DUQUATERNAIRE N°5

L'UTILISATION DU SILEX
AU PALÉOLITHIQUE SUPÉRIEUR :
CHOIX, APPROVISIONNEMENT,
CIRCULATION
L'EXEMPLE DUBASSINDEBRIVE

Pierre-Yves DEMARS
INSTITUT DU QUATERNAIRE
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX I
LABORATOIRE ASSOCIÉ AUC.N.R.S. n° 133

ÉDITIONS DU CENTRE NATIONAL


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
15, quai Anatole-France - 75700 PARIS
1982
© - Centre National de la Recherche Scientifique – Paris 1982
ISBN 2-222-02969-4
CAHIERSDUQUATERNAIREV
CAHIERSDUQUATERNAIRE

Direction :François Bordes et Denise de SONNEVILLE-BORDES

I. – François BORDES :Typologie du Paléolithique ancien et moyen.


(4e édition, enformat réduit, 21/29,7).
II. –François PRAT :Les Equidés villafranchiens en France. Genre Equus.
III. – Jean-Marie LETENSORER :Le Paléolithique de l'Agenais.
IV. – Jean-Pierre TEXIER :Les formations superficielles dans le bassin de l'Isle.
Répartition, chronologie, mécanisme de dépôt
V. - Pierre-Yves DEMARS :L'utilisation du silex au Paléolithique supérieur :
Choix, approvisionnement, circulation - L'exemple du bassin de Brive
En préparation :
—André DEBENATH :Lesgisements paléolithiques de la Chaise-de-Vouthon
(Charente).
– LeQuaternaire dans le Sud-Ouest de la France (ouvrage collectif).
—Legisement mindélien de Campde Peyre (ouvrage collectif sous la direction
de François PRAT).
—Claude THIBAULT : Le Quaternaire du bassin de l'Adour.
—François BORDES :Le Paléolithique en Europe.
—François BORDES :Le Paléolithique hors d'Europe.
—François PRAT &Françoise DELPECH :La faune du gisement mindélien du
Camp de Peyre à Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne).
– Françoise DELPECH :Les faunes du Paléolithique supérieur dans le Sud-Ouest
de la France.

Pour ce qui concerne la rédaction et la correspondance, s'adresser à Madame Denise de


SONNEVILLE-BORDES,Institut du Quaternaire,Bâtiment de Géologie,Université de Bordeaux I,
avenue des Facultés, 33405 TALENCE.
Pour tout ce qui concerne la partie commerciale, vente et souscription, s'adresser aux
Édtions du C.N.R.S., 15, quai Anatole-France, 75700 PARIS.
Ala mémoire,
de monpère et de ma mère
PREFACE

La détermination de la nature des matières premières, la tentative de préciser leur origine


grâce à une identification plus serrée, ont été des préoccupations constantes des archéologues et
des préhistoriens depuis les premiers balbutiements de leurs disciplines. Le minéralogiste français
Alexis Damour fut l'un des premiers savants à consacrer des efforts notables à certains aspects de
ces questions. De 1865 à 1893. il se pencha sur l'origine des matériaux des objets polis d'Europe
occidentale en jades et jadéites. en roches voisines et autres minéraux rares, que des légendes
persistantes voulaient faire venir uniquement de la plus lointaine Asie. Son contemporain, le
grand géologue et minéralogiste Auguste Daubrée, ne dédaigna point quelques recherches
d'archéologie expérimentale assez liées à des problèmes semblables. Ces précurseurs, pour ne
nommer que ceux-là. ont été suivis plus ou moins directement par bien d'autres chercheurs.
Depuis plus d'une cinquantaine d'années des études de plus en plus exigeantes ont montré
tout ce qu'on pouvait tirer de déterminations, d'analyses et surtout d'identifications, tant pour
les objets néolithiques en roches dites dures, que pour les argiles et les dégraissants des poteries,
les perles en verre, les métaux natifs et les minerais perçus grâce aux traces dans les métaux qui
en sont issus, les marbres des sculptures antiques, et les matériaux de toutes les architectures et
de toutes les industries plus généralement. Non seulement des domaines entiers de la technologie
s'en sont trouvé éclairés, mais des problèmes d'ingénierie et de transport ont été mis en relief,
avec des ouvertures illuminantes sur les aspects socio-économiques d'activités d'échanges de toutes
natures. Mais avec l'apparition continue de méthodes d'investigation de plus en plus performantes,
il est peu de sujets où l'on ne soit périodiquement amené sinon à brûler ce qu'on avait adoré
pendant quelques lustres, du moins à introduire des révisions drastiques parce que l'on a toujours
tendance à trop vouloir généraliser.
A vrai dire en tout cas,il est apparu qu'à toutes époques nos ancêtres ont été de remarquables
prospecteurs, ayant un sens profond des richesses de la nature. Cette nature que les yeux embrouil-
lés des citadins modernes n'arrivent plus du tout à appréhender dans sa plénitude, offre à qui sait
la fréquenter des ressources insoupçonnées dans leur variété,même sans s'éloigner outre mesure de
son campement. Tout géologue sait d'ailleurs qu'un modeste prospecteur a quasi instinctivement
de bien meilleurs yeux et flair qu'un minéralogiste ou pétrographe de laboratoire, et même qu'un
géologue cartographe, et que ce prospecteur sait dénicher des indices miniers, voire des gisements
minéraux que d'aucuns traversent sans les voir.
Il nous est tous arrivé, dans notre jeunesse plus ou moins sportive, de prendre le premier cail-
lou venu pour nous aider à dévisser l'écrou papillon récalcitrant de la roue de notre vélo. C'est là
une démarche de chimpanzé prenant une pierre pour écraser une noix. Mais à partir d'un certain
degré d'évolution et de technicité, on se rend compte que nos prédécesseurs et ancêtres n'utili-
saient pas n'importe quoi. Ils choisissaient, toutes les fois qu'ils le pouvaient ou que c'était
opportun leurs matières premières avec soin. L'approvisionnement en matière brute pouvait donc
avoir son importance parmi les besoins élémentaires de la subsistance.

Les roches sédimentaires siliceuses ou silicifiées ont joué un rôle si considérable dans la
préhistoire que pour beaucoup de gens celle-ci se réduit presque à l'étude des silex... Mais l'étude
géo-archéologique ou pétro-archéologique, comme l'on voudra, est restée longtemps assez superfi-
cielle pour ces matières premières. C'est une catégorie difficile, si multiple dans sa diversité, aussi
difficile pour le pétrographe sédimentaire que pour l'érudit qui l'aborde sans connaissances
spéciales. Et pourtant, les hommes préhistoriques, eux. ont très bien su choisir, et trouver.

Malgré de louables essais, de temps en temps, ici et là, on a longtemps piétiné en matière
d'identification et de localisation des origines de silex, et on s'est largement permis des généralisa-
tions hâtives et superficielles. Tous les silex gris ne viennent pas plus de Spiennes que tous les
silex blonds ne viennent du Grand Pressigny.

Il y a deux approches, opposées et complémentaires, pour aborder le problème. La première,


grâce aux progrès incessants des outils d'investigation pétrographique et de chimie analytique
instrumentale, est d'aborder les choses en laboratoire, et à l'aide de tous ces outils plus ou moins
sophistiqués, de rechercher les caractéristiques des matières premières utilisées dans les industries
réelles grâce à un certain nombre de prélèvements et d'échantillons - limités quand les méthodes
sont destructives, et encore plus quand elles sont onéreuses ou très mangeuses de temps. Ensuite
l'homme de laboratoire recherchera les types reconnus, s'il y en a, dans les collections de référence
dont il dispose qu'il complètera par quelques excursions sur le terrain.

L'autre démarche est celle du prospecteur de terrain, qui à partir de critères plus simples et
instinctifs et d'une excellente connaissance de son terroir se conduira d'une manière beaucoup
plus proche de celle de l'homme préhistorique lui-même. Il fera de longues, patientes et exhaus-
tives explorations pour examiner, localiser et recenser toutes les ressources disponibles et potentiel-
les aux environs ou à proximité raisonnable des sites et habitats ou zones d'existence.

C'est précisément le mérite de Monsieur Pierre-Yves Demars d'avoir choisi pour étudier
l'approvisionnement et la circulation du silex au Paléolithique Supérieur une zone test bien
placée. En effet le Bassin de Brive, dans le permo-trias en bordure du Sud-Ouest du Massif Central,
nécessite l'importation du silex, ce qui n'a pas empêché une grande richesse en sites importants et
souvent célèbres du Paléolithique Supérieur. Tout en partant de critères relativement simples de
distinction et de définition des classes de types de silex, en nombre limité, qu'il a conçues en
observant les objets de toutes les collections disponibles, il a infatigablement prospecté pendant
des années pour noter sur le terrain tous les gîtes susceptibles d'avoir fourni de la matière première.
Il en est résulté des conclusions importantes que le lecteur de cet ouvrage devra déguster avec le
plus grand intérêt et profit. Ne serait-ce que dans cette région particulière, et pour la période
considérée, les sources pouvant avoir été utilisées ont toutes été repérées dans un rayon raisonnable
d'environ 80 km au maximum. Ce qui ne demandait pas des déplacements invraisemblables à des
groupes de chasseurs-cueilleurs. Les fréquences des différents matériaux selon les sites et les types
d'objets sont très révélateurs.
Certes, il pourra résulter des contradictions momentanées entre les impressions ou sugges-
tions qui se dégageront des travaux indépendants des chercheurs de laboratoire et de ceux des
prospecteurs de terrain. Dans la majorité des cas il s'agira, une fois de plus, de la tentation de
chacun et de tous à trop généraliser, ou à trop réduire les problèmes.

Aussi le dernier paragraphe de la conclusion de Monsieur Pierre-Yves Demars prend-il tout


son sens et sa philosophie : l'étude de la matière première s'inscrit bien en effet dans une démarche
archéologique plus ample, je dirais même totale, et ne se réduit pas à une simple prestation de
service d'expert. C'est tout le problème de l'archéo-science, qu'elle soit archéométrique, archéolo-
gique ou archéobiologique. Mais c'est tout l'avantage et la responsabilité de ceux d'entre nous,
heureusement assez nombreux, qui avons une information, une expérience et une culture très
pluridisciplinaires de pouvoir jouer le rôle de modérateurs, et de susciter ou de provoquer le
recours aux moyens sophistiqués tout en calmant les engouements et en évitant les conclusions
invraisemblables et trop éloignées des réalités humaines, trop humaines.

Pierre-Roland GIOT
Directeur de Recherche
au Centre National de la
Recherche Scientifique.
Résumé

Depuis les débuts de l'archéologie préhistorique, les Préhistoriens se sont intéressés à la matière première lithi-
que utilisée au Paléolithique. Mais, c'est surtout ces dernières années que plusieurs travaux ont été consacrés à ce
problème.
Cette étude concerne le bassin de Brive, qui se trouve à la limite est du Périgord, dans le Nord-est de l'Aqui-
taine. Cette région possède de nombreux sites du Paléolithique supérieur dont plusieurs sont classiques (Font-Yves,
Dufour, Bos del Ser...) localisés sur environ 50 km dans les alentours immédiats de la ville de Brive. Le bassin de
Brive est creusé dans les grès du Permien et du Trias, ce qui entraîne une absence de sources de silex dans les
environs immédiats des habitats paléolithiques.
Les sites du bassin de Brive ont été choisis à cause de ces particularités qui permettent d'étudier l'évolution
dans le choix des matières premières pendant tout le Paléolithique supérieur, dans une région restreinte où
existait une carence relative en matière lithique.
La classification des différents types de silex est basée sur la comparaison des silex provenant des affleure-
ments calcaires du Nord-Est de l'Aquitaine, surtout le Périgord, et les silex travaillés des sites du bassin de Brive.
La prospection des sources de silex a permis de repérer et d'échantillonner plus de 500 gîtes de silex, nombre qui
pourrait être largement augmenté, dans un rayon d'environ 80 km autour de Brive. Une typologie des silex a été
élaborée à l'aide des critères macroscopiques (couleur, structure, inclusions...) complétés par des observations à
la loupe binoculaire notamment des microfossiles. Huit grandes catégories et vingt quatre types ont été définis :
- Catégorie 1 :silex gris du Dogger (Bajocien, Bathonien),
- Catégorie 2 : silex du Bergeracois (Maestrichtien),
- Catégorie 3 : silex noir à gris du Sénonien,
- Catégorie 4 :silex brun du Sénonien,
- Catégorie 5 :silex jaspoïde de l'Hettangien (Lias inférieur),
- Catégorie 6 : silex calcédonieux du Sannoisien (?),
-Catégorie 7 : silex meulière du Cénozoïque (surtout le Sannoisien),
- Catégorie 0 : silex divers dont un type semble provenir du Turonien du Lot-et-Garonne.
Les industries de Chez Pourré (Moustérien), de Chanlat (couches inférieure et supérieure), Font-Yves, Pla-
teau de Bassaler, Dufour et Bosdel Ser (Aurignacien), de Pré-Aubert et Lacoste (Périgordien supérieur), de Puy de
Lacan (couches A, B, Cet D), Thévenard et Bellet (Magdalénien) ont été étudiées. L'analyse de la totalité de
l'outillage a été faite à l'aide de la typologie des outils et pièces (grattoirs, burins, éclats...) et de la typologie des
silex. Chaque groupe aété dénombré et pesé :30000 pièces ont été analysées.
Nousavonspu ainsi étudier :
• l'évolution des choix de matières premières au cours duPaléolithique,
•les préférences pour certains types de silex pour la fabrication de certains types d'outils,
•l'impact des qualités dela matière première sur la morphologie de la pièce.

Les résultats obtenus concernent :


●Leschoix technologiquesde la matièrepremière
Il existe des préférences significatives pour certains silex pour la fabrication de certains outils. Lecas le plus
net est celui de la lamelle Dufour qui a été taillée surtout dans le silex jaspoïde. Mais également, deux grands
groupes de silex ont pu être mis en évidence. Le premier groupe de silex a plutôt été réservé pour la fabrication
des pièces massives comme les grattoirs carénés et à museau, les pièces nucléiformes, les nucléus, mais aussi les
burins busqués/carénés (silex du Dogger, silex noir du Sénonien). Le second groupe a surtout été utilisé pour la
fabrication de pièces plates (silex du Bergeracois, silex gris et bruns du Sénonien). Cette partition en deuxgroupes
de silex se répète dans les rapports des fréquences deslamelles/les fréquences des pièces à retouche lamellaires, et
les fréquences des chutes de burin/les fréquences des burins. Les rapports sont inférieurs à 1pour le premier
groupe et supérieur à 1pour le second groupe. Faute d'autres données, il n'est actuellement pas possible d'expli-
quer ce fait.
Par contre, le type de silex et ses qualités semble n'avoir eu que peu d'influence sur la morphologie de la
pièce.

●Lesmodesd'approvisionnement en matièrepremière
Il existe entre les industries des variations et des évolutions dans les fréquences des divers types de silex.
Tous les types de silex utilisés dans le bassin de Brive ont été retrouvés dans des affleurements distants de moins
de 80 km. La diversité des types de silex dans les industries n'est pas due à des importations lointaines de silex. Il
est probable que les silex ont été ramassés dans les limites du territoire du groupe humain, donc que le silex n'a
pas fait l'objet d'échanges commerciaux.
En réalité, trois facteurs ont joué un rôle prépondérant dans les stratégies de ramassage de la matière pre-
mière : la distance de la source de matière première à l'habitat, la qualité du matériau, son abondance. L'ouvrier
paléolithique aréclamé de ces matériaux une qualité minimumdifférente suivant les époques :
—Les Moustériens de Chez Pourré se sont contentés de galets de quartz de mauvaise qualité mais qu'ils ont
trouvés en abondance dans les alluvions de la Corrèze qui coule à environ un kilomètre de leur habitat.
- Les Aurignaciens de Chanlat couche inférieure et de Bos del Ser ont utilisé le silex gris du Dogger de
qualité médiocre, rare, mais qui se rencontre à une dizaine de kilomètres de leur habitat. De plus, ce silex aété
réservé surtout à la fabrication des pièces massives.
- Les hommesduPérigordien supérieur de Pré-Aubert et Lacoste ont recherché des silex d'excellente quali-
té mais rare ou de provenance lointaine (silex calcédonieux, silexjaspoïde, silex du Bergeracois).
– Pendant l'Aurignacien I, il a existé en Périgord et dans le bassin de Briveun intérêt marqué pour le silex
du Bergeracois. Ceux-ci ont été probablement débités sur les gîtes mêmes,et ont circulé dans tout le Périgord et le
bassin de Briveen quantité notable et sous forme de produits de débitage.
La diversité des silex dans les industries, leurs variations entre celles-ci, sont dues à des stratégies différentes
de ramassage et à l'exploitation plus ou moins systématique de plusieurs carrières.

●Circulation des personnes


Le regroupement de la majorité des sites paléolithiques le long de certains cours d'eau, l'absence ou la rareté
des stations dans certaines régions semblent dépeindre des populations isolées et sédentaires. Cette image est en
contradiction avec l'étude de la circulation du silex qui montre au contraire des déplacements intenses de person-
nes. Cette contradiction peut être résolue. Les régions où l'on trouve le maximum de sites présentent le maximum
d'avantages pour l'installation d'un habitat de longue durée (présence d'eau et généralement d'abris). La concen-
tration des sites paléolithiques traduit simplement ce fait. Par contre, les populations se sont déplacées, notam-
ment à cause des migrations saisonnières de rennes qui ont dû avoir lieu entre les basses terres du Périgord et les
plateaux limousins.
Abstract

Since the researches have begun in prehistory, the researchers have been interested in the raw materials
which were used during the Palaeolithic. But in fact, it wasespecially during the last years that somearticles were
published about this subject.
This veryworkis based upon the geological areacalled «Bassin de Brive »(Basinof Brive), whichissituated
at the eastern boundary of the «Perigord », in the northern part of the «Aquitaine ». This country if full of
Upper Palaeolithical sites as well known as Font-Yves, Dufour, Bosdel Ser..., which are located around Brive (in
an area of 50km from Brive). The Basin of Brive is formed by Permian and Triassic sandstone, whichmeans that
there is no flint (or no possibility to find flint) near the palaeolithical habitats.
Wehave worked on the prehistoric sites of the Basin of Brive because of the mentionned characteristics
which let us see the evolution of the choice of raw material all over the UpperPalaeolithic, in alimited country
where there wasacertain lack of rawmaterial.
The classification of the different types of flint is based upon the comparison of the flints whichcome from
the limestone of the northern part of «Aquitaine » (especially from the «Perigord ») and the stone tools which
were found in the sites of the Basin of Brive. In surveying the origins of flint, it has been possible to locate and
sample more than 500 of places (this number could be very much increased), at about 80kmfar from Brive. A
typology of those flints has been elaborated in using macroscopic criterions (color, structure, inclusions...) and
the observation (with a binocular magnifying-glass) of the microfossils. Eight categories and 24 types have been
defined, as following :
-Category 1:grey Dogger flint (Bajocian and Bathonian),
-Category 2 : Bergerac type flint (Maestrichtian),
-Category 3 :flint varying from black to grey (Senonian),
-Category 4 :brown flint (Senonian),
-Category 5: flint-jasper (Hettangian and lower Lias),
-Category 6 :flint-chalcedony (Sannoisian) (?),
-Category 7 : flint-millstone gut (Cainozoic, especially sannoisian),
- Category 0 :different flints ;one of these flints seems to come from the Turonian (Lot et Garonne).
Wehave worked on the stone-tool industries from «Chez Pourré » (Mousterian), Chanlat (lower and up-
per layers), Font-Yves, «Plateau de Bassaler », Dufour, Bos del Ser (Aurignacian), Pré-Aubert, Lacoste (upper
Perigordian) «Puy de Lacan »(layers A, B,Cand D),Thévenard and Bellet (Magdalenian). In order to analyse all
the stone tools, we have used both the typology of stone tools and artefacts (endscrapers, burins, flakes...) and
the typology offlints.Eachgroup has been counted andweighed. 30000 artefacts could have thus been analysed.
Then, wehave been able to study :
• the evolution in the choice of rawmaterials during the Palaeolithic,
• the preferences for certain types of flint to make certain types ofstone tools,
• the influence of the characteristics of rawmaterial upon the morphology of the artefact.

The results that wehave obtained could be gathered to 3principal sections :


●The technological choices of the raw material
There are significant preferences for special flints to make certain tools. The most significant example is the
«Dufour bladelet »whichhas been made especially with flint-jasper. But 2groups of flint have been noticed. The
first one has been rather used to make large and heavy artefacts, such as the carinated endscrapers, the hollow
endscrapers, the core-shaped artefacts, the cores, but also the hooked-carinated burins (Dogger flints, black flint
from Senonian). The second one has been especially used to make flat artefacts (Bergerac type flint, grey and
brown flint from the Senonian period). This division into 2 groups is also obvious in the ratio offrequency, bet-
ween the bladelets and the lamellately-retouched artefacts, and between the burins and the burin spall. The ratio
is below 1in the first case, and above 1in the secondone. For want of otherdata, it is not possible at the moment
to explain it.
On the other hand, the characteristics of the flint don't seemto have mucheffect upon the morphology of
the artefacts.

●Thewayofsupply ofraw material


Between the industries that wehave analysed, there are variations and evolutions in the frequencies of the
different types of flint. All the types of flint, which were used in the Basin of Brive, have been found in places
which are situated at less than 80 kmfrom the prehistoric sites. The diversity of the types offlint in the stone-
tool industries is not the consequence of distant importations of raw material. It is probable that the flints have
been picked up in the boundaries of the territory held by ahuman group, so it is likely that the flint hasnot been
traded.
In fact, as far as the strategies ofpickingup rawmaterials are concerned, the distance from the place where
the raw material was extracted to the habitat, the quality of the rawmaterial and the abundance ofit are the 3
factors which have determined the strategies of supplyofrawmaterial. Accordingto the periods, the palaeolithical
worker has required a different minimumquality of rawmaterial :
—The mousterian people from the «Chez Pourré » site were satisfyed with quartz pebble ofpoor quality,
but which they have found plenty ofin the alluvions of the Corrèze which flows at 1kmfrom their habitat.
—The aurignacian people from Chanlat (lower layer) and from Bosdel Serhaveused the grey Doggerflint,
which is of poor quality, rare, but whichis located at about 10kmfrom their habitat. This kind of flint hasbeen
especially used to makelarge and heavy artefacts.
—AtPré-Aubert and Lacoste (upper Perigordian) they have looked for flint ofveryhigh quality, but rare or
from adistant place (flint-chalcedony, flint-jasper, Bergerac type flint).
- During the first part of the Aurignacian period, in the «Perigord » and the Basin of Brive, the Bergerac
type flint has been very often used. It hasbeen probably knappedon the spot, and has beenmoved, asyet primary
artefacts, all over the «Perigord »and the Basin of Brive.

The diversity of the flints in the stone-tool industries, their variations in these industries, are the conse-
quence of different strategies of collecting, and the consequence of more or less systematic exploitation of several
quarries.

●Themovingpeople
The gathering of most of the palaeolithical sites along certains rivers, the absence or the rarity of sites in
specific areas seem to show isolated and sedentary people. On the contrary, the analysis of the transport of flint
shows us very frequent displacements of people. This fact can be resolved :the areas where one finds most of the
sites are these which are the best to stay for a long time (water and shelters) ;the gathering of the palaeolithical
sites shows only this fact. On the other hand, people have movedespecially because of the migration of the rein-
deers between the lowlands of the «Perigord »and the «Plateau of Limousin ».

Traduction de C.TORTI.
Zusammenfassung

Schon am Anfangder Altsteinzeitforschung haben sich die Vorgeschichtsforscher für die Rohstoffe, die im
Paläolithikum für die Steinwerkzeugherstellung verwendet worden sind, interessiert. Vor allem in den letzten
Jahren wurden mehrere Arbeiten diesem Problem gewidmet.
Unsere Arbeit beschränkt sich auf das Briver Becken, das an der östlichen Grenze des «Perigord » im
Nordosten der «Aquitaine »liegt. In diesem Gebiet sind viele jungpaläolitischen Fundplätze -Font-Yves, Dufour,
Bos del Ser sindzumBeispielsehr bekannt die ganz in der Nähevon Brive aufeiner Fläche von c. 50 km liegen.
DasBriver Becken ist in Sandsteine desPermiansund Trias eingeschnitten worden. Deshalb kommt der Feuerstein
als Rohstoffin der Nähe der Behausungen nicht vor.
Wiruntersuchten die Fundplätze des Briver Beckenswegender Eigenschaften dieses beschränkten Gebietes,
wo der Mensch einen Mangel an Rohstoff aus Stein zu überwinden hatte. Hier wares möglich, die Änderungim
Walh der Rohstoffe während des Jungpaläolithikums zu untersuchen.
Die verschiedenen Feuersteintypen wurden in Klassen eingeteilt, durch den Vergleich der Feuersteine aus
den Kaklsteinen des nordöstlichen Gebietes der «Aquitaine »(vor allem des «Perigord »)mit den verarbeiteten
Feuersteinen aus den Fundplätzen des Brives Beckens. Systematische Untersuchungen 80 km weit umdie Stadt
herum erlaubten uns über 500 Feuersteinvorkommen zu entdecken (viel mehr könnte man finden) ; aus jedem
Vorkommen wurden Muster gesammelt. Die Feuersteine wurden in eine Typologie eingetragen, einerseits durch
makroskopische Unterscheidungszeichen d. h. Farbe, Gefüge, eingeschlossene Stoffe..., andererseits durch die
Untersuchung der Mikrofossilien mit dem Vergrößerungsglas. Acht Hauptkategorien und 24 Typen wurden
bestimmt ;es sind :
- 1. Kategorie :grauer Dogger-Feuerstein (Bajocian, Bathonian),
-2. Kategorie : Bergerac-Feuersteintyp (Maestrichtian),
-3. Kategorie :Senonian-Feuerstein (zwischen grau und schwarz),
-4. Kategorie :brauner Senonian-Feuerstein,
-5. Kategorie :Hettangien-« Feuerstein-Jaspis »(unterer Lias),
-6. Kategorie :Sannoisian (?) - «Feuerstein-Chalzedon »,
-7. Kategorie :Cenozoik-« Feuerstein-Mühlstein »(vor allem Sannoisian),
-0. Kategorie : Verschiedene Feuersteinsorten, aus denen eine aus dem Turonian des Departements
Lot et Garonne zu stammen scheint.
Folgende Industrien wurden untersucht : Chez Pourre (Mousterien) ; Chanlat untere Schicht und obere
Schicht, Font-Yves, Plateau de Bassaler, Dufour, Bos del Ser (Aurignacien) ; Pre-Aubert, Lacoste (Périgordien
supérieur) ; Puy de Lacan Schichten A, B, Cund D, Thevenardund Bellet (Magdalenien). Die Analyse sämtlicher
Artefakte wurde einerseits durch die Typologie der Werkzeuge (Kratze, Stichel, Abschläge...), andererseits durch
unsere Typologie der Feuersteine durchgeführt. Jede Gruppe wurde abgezählt und gewogen. Wir konnten fol-
gende Punkte untersuchen :
•je nach den Zeiten sind nicht dieselben Rohstoffe gewählt worden,
• gewisse Feuersteintypen sind für die Herstellung vongewissen Werkzeugtypen bevorzugt worden ;
•endlich haben wir die Beziehung zwischen den Eigenschaften des Rohstoffs und der Gestalt des
Artefakts untersucht.

Wirlegen die Ergebnisse en 3 Abschnitten vor :


●Technologische WähledesRohstoffs
Wir haben festgestellt, daß gewisse Feuersteine für die Herstellung von gewissen Werkzeugen bevorzugt
worden sind. Das deutlichste Beispiel dafür ist die Dufourlamelle. Sie ist vorwiegend aus «Feuerstein-Jaspis »
hergestellt. Aber auch 2 andere Feuersteingruppen wurden ans Licht gebracht :die erste Gruppe ist für die Hers-
tellung von dicken Werkzeugen bevorzugt worden :Kielkratzer, Nasenkratzer, Kernförmige Artefakte, Kernsteine,
aber auch Haken-Kielstichel (Dogger-Feuerstein, schwarzer Senonian-Feuerstein). Die zweite Gruppe ist vor-
wiegend für die Herstellung von dünnen Werkzeugen verwendet worden (Bergerac-Feuersteintyp, grauer und
brauner Senonian-Feuerstein). Diese Trennung in 2 Feuersteingruppen findet manin den 2folgenden Verhältnis-
sen : Prozentsatz der Lamellen/Prozentsatz der Werkzeuge mit lamellenförmiger Retusche ; und Prozentsatz der
Stichellamellen/Prozentsatz der Stichel. Die Verhältnissen sind kleiner als 1für die erste Gruppe und größer als
1für die zweite Gruppe. Daes uns weitere Daten fehlt, können wir das nicht erklären.
Außerdem haben das Feuersteintyp und seine Eigenschaften scheinbar keine große Rolle für die Gestalt der
Werkzeugegespielt.

●VersorgungsmethodemitRohstoff
Je nach den Industrien sind Änderungen und Evolutionen in demProzentsatz der verschiedenen Feuerstein-
typen vorhanden. Die Vorkommen aller Feuersteintypen, die im Briver Becken verwendet worden sind, liegen
nicht weiter als 80 km von der Stadt. Aus der Verschiedenheit der Feuersteintypen in jeder Industrie darf man
nicht schließen, daß die Feuersteine aus fernen Gebieten stammen. Die Feuersteine sind vermutlich innerhalb des
Gebietes jeder Menschengruppe gesammelt worden ; sie sind nie das Ziel der Handelsbeziehungen gewesen.
Drei Faktoren haben eigentlich eine Rolle in den Beziehungen des Menschen zu dem Rohstoff gespielt, es
sind : die Entfernung des Rohstoffs von der Behausung, seine Qualität, seine große oder geringe Menge.Je nach
den Indsutrien hat der paleolithische Menschnicht dieselbe Qualität für den Rohstoffverlangt :
– DenMousterien-Menschen von «ChezPourre »genügten die Rollkiesel aus Quarz schlechter Qualität, die
sie in großer Mengein den Alluvionender Correze gefundenhaben ;der Flußist c. 1kmweit vondem Fundplätze.
– Die Aurignacien-Menschen von «Chanlat »untere Schicht haben den seltenen grauen Dogger-Feuerstein,
der c. 10 km vonihrer Behausungzu finden war, verwendet. Vorwiegend dicke Artefakte sind aus diesem Feuers-
tein hergestellt.
– Die Menschen aus der Zeit «Perigordien superieur » von «Pre-Aubert »und «Lacoste »haben Feuers-
teine bester Qualität gesucht, die aber selten sind, oder aus fernen Gebieten stammen (Feuerstein-Chalzedon,
Fererstein-Jaspis, Bergerac-Feuersteintyp).
– Während des Aurignaciens I, hat der Mensch Interesse für die Bergerac-Feuersteine im «Perigord »und
im Briver Becken gezeigt. Diese Feuersteine sind vermutlich in den Vorkommenselbst abgeschlagen wordenund
sind dann durch den ganzen «Perigord » und das Briver Becken als Abschläge in großen Mengen befördert
worden.

Die Verschiedenheit der Feuersteine in jeder Industrie und die Mannigfaltigkeit der Industrien ist durch die
verschiedenen Abbau-und Sammlungsmethoden bedingt worden.

• Menschenverkehr
Die Dichte der meisten Fundplätze an gewissen Flüssen, die Abwesenheit oder die Seltenheit der Behausun-
gen in gewissen Gebieten scheinen vereinzelte, seßhaftige Bevölkerungsgruppen anzuzeigen. Dieses Bild steht im
Widerspruch mit dem der Feuersteinbeförderung, die einen dauernden Menschenverkehr anzeigt. Dieser Widers-
pruch kann jedoch gelöst werden. Die Gebiete, wodie größte Zahl der Fundplätze liegen, zeigen auch die größten
Vorteile für eine langfristige Behausung (Wasser und meistens Höhlen) ; die Dichte der palölithischen Fundplätze
ist nur dadurch bedingt. Andererseits gab es dauernd einen Menschenverkehr, nämlich wegen des Renzugs, der
vermutlich zwischen den niederen Gebieten des «Perigord » und den Hochflächen des «Limousin » stattge-
funden hat.

Traduction de A. DEMARS.
Resumen

Desde los comienzos de la Arqueología Prehistórica, los prehistoriadores se preocuparon por la materia
prima lítica utilizada durante el Paleolítico. Pero es especialmente en estos últimos años que han sido publicados
numerosos trabajos dedicados aeste problema.
Nuestro estudio se limita a la región de Brive, ubicada en el límite este del Périgord, en el nordeste de
Aquitaine. Esta región posee numerosos sitios del Paleolítico Superior, varios de ellos bien conocidos, como
Font-Yves, Dufour, Bos del Ser..., ubicados en una zona de 50 km aproximadamente en los alrededores imme-
diatos de la ciudadde Brive. Lacuencase halla excavadaen las areniscas del Pérmicoy del Trias ;en consecuencia,
noexisten fuentes de silex en los alrededores de los habitats paleolíticos.
La elección de los sitios de la región de Brive se justifica gracias aesas particularidades que permiten estu-
diar la evolucion en los criterios de elección de materias primas alo largo de todo el Paleolítico Superior, en una
región restringida, con una carencia relativa de materia prima lítica.
La clasificación de los distintos tipos de silex se basa en la comparación de los silexprovenientes de aflora-
mientos calcáreos del nordeste de Aquitania (especialmente el Périgord) y los silex trabajados de los sitios dela
región de Brive. La prospección en las fuentes de silex permitió localizar y muestrear másde 500 afloramientos
de silex ( número que podría ser aumentado considerablemente) enun radio de aproximadamente 80 kmalrede-
dor de Brive. Se elaboró una tipología de los silex con ayuda de criterios macroscópicos (color, estructura, inclu-
siones...) y de la observación con lupa binocular, especialmente de los microfósiles. Fueron definidos así ocho
grandes categorias y veinticuatro tipos. Son los siguientes :
-Categoría 1:Silex gris de Dogger(Bajocien, Bathonien),
-Categoría 2 :Silex de Bergeracois (Maestrichtien),
-Categoría 3 :Silex negro agris del Sénonien,
-Categoría 4 :Silex marrón del Sénonien,
-Categoría 5 :Silex «jaspoïde »del Hettangien ( Lias inferior),
-Categoría 6 :Silex «calcédonieux »del Sannoisien (?),
-Categoría 7 :Silex «Meuliére »del Cenozoico(especialmente del Sannoisien),
-Categoría 0 : Silex diversos, de los cuales un tipo parece provenir del Turonien de Lot et Garonne.
Se estudiaron las industrias de Chez Pourré (musteriense), de Chanlat - niveles inferior y superior Font-
Yves, Plateau de Bassaler, Dufour, Bos del Ser (Auriñaciense), dePré-Aubert, Lacoste (Perigodiense superior), de
Puy de Lacan - niveles A, B, Cy D Thévenard y Bellet (Magdaleniense). El análisis de la totalidad de los útiles
fue efectuado mediante la tipología delos artefactos (raspadores, buriles, lascas...) yla tipología delos silex. Cada
grupo fue contado ypesado. Se analizaron en total 30 000 piezas.
Pudimos estudiar, entonces :
• la evolución de los criterios de la elección dematerias primas alo largo del Paleolítico.
•la preferencia de ciertos tipos de silex para la fabricación de determinados tipos de útiles.
•la influencia delas cualidades dela materia prima en la morfología de la pieza.

Losresultados obtenidos pueden ser agrupados en tres grandes temas :


●Lescriterios tecnológicospara la elección de la materia prima
Existen preferencias significativas de determinados tipos de silex para la fabricación de ciertos útiles. El caso
más claro est el de la lamelle Dufour, que fue tallado sobre todo en silex «jaspoïde ». Además, selogró poner en
evidencia dos grandes grupos de silex. El primer grupo de silex fue reservado especialmente para la fabricación de
piezas masivas como los raspadores carenados y en hocico, las piezas nucleiformes, los núcleos, pero también los
buriles «busqués »-carenados (silex de Dogger, silex negro del Sénonien). El segundo grupo fue utilizado sobre
todo para la fabricación de piezas delgadas (silex de Bergeracois, silex gris ymarrones del Sénonien). Esta división
en dos grupos de silex se repite también en las relaciones de frecuencias entre laminillas y piezas con retoque
laminar, y entre lascas de buril y buriles. Loscoeficientes son inferiores a 1en le primer grupoy superiores a 1en
el segundo. Noexistiendo otros datos por el momento resulta imposible explicar este hecho.
Por el contrario, el tipo de silex y sus cualidades paracen haber tenido poca influencia sobre la morfología
de la pieza.

●Los modosdeobtención de materia prima


Existen variaciones y evoluciones en las frecuencias de los distintos tipos de silex en diferentes industrias.
Todos los tipos de silex utilizados en la cuenca de Brive fueron hallados en afloramientos a menos de 80 km. de
distancia. La diversidad en los tipos de silex de estas industrias no se debe ala importación de silex desde grandes
distancias. Los silex fueron recogidos, probablemente, dentro de los límites del territorio del grupo humano, no
siendo objeto de intercambios comerciales.
En realidad, tres factores jugaron un rol preponderante en la estrategia de obtención demateria prima : la
distancia entre la fuente de materia prima yel habitat, la calidad del material y su abundancia. El tallador paleolí-
tico exigió un mínimo decalidad diferente a los materiales según la época :
Los Musterienses de Chez Pourré se contentaron con rodados de cuarzo de mala calidad, pero que podían
hallar en abundancia en los aluviones de la Corrèze, que corre aaproximadamente 1km. del habitat.
—Los Auriñacienses de Chanlat - nivel inferior -y de Bos del Ser utilizaron el silex gris de Dogger, de cali-
dad mediocre, escaso, pero que se halla aunos diez kilómetros del habitat. Este silex, además, fue reservado sobre
todo para la fabricación de piezas masivas.
—Los hombres del Perigordiense superior de Pré-Aubert y de Lacoste buscaron silex de excelente calidad,
pero escasos ode procedencia lejana (silex «calcédonieux », silex «jaspoide », silex de Bergeracois).
—Durante el Auriñaciense I, los hombres del Périgord yde la región de Brive se interesaron particularmente
por el silex de Bergeracois. Este tipo de silex fue probablemente tallado en los lugares de afloramiento, ycirculó
por todo el Périgord yla zona de Brive en cantidades notables en forma de productos de talla.
TABLEAU LXVI

POIDS DES BURINS DE PRE-AUBERT FAITS SUR LAMES (en g.)


TABLEAU LXVII

POIDS DES CHUTES DE BURIN DE PRE-AUBERT (en g)

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