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Gallia préhistoire.

Suppléments

Le néolithique dans le bassin parisien


Seconde édition
Gérard Bailloud

Citer ce document / Cite this document :

Gallia préhistoire. Suppléments, supplément 2, 1974. Le néolithique dans le bassin parisien;

https://www.persee.fr/doc/galip_0072-0100_1974_sup_2_1

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Gérard BAILLOUD

LE NÉOLITHIQUE

DANS LE

BASSIN PARISIEN

IIe supplément à « GALLIA PRÉHISTOIRE >

Seconde édition
Réimpression par procédé photomécanique
du texte avec complément
à la première édition publiée en 1964.

© Centre national I.deS. laB. N.


Recherche
2-222-01568-5
scientifique, Paris, 1974
INTRODUCTION

de l'énorme
Le présent
matériel
travail néolithique
ne prétend pas
qui être
a étéune
recueilli
étude exhaustive
dans le Bassin
de l'ensemble
parisien.
Beaucoup de documents, en l'état actuel de la recherche, demeurent diffici¬
lement utilisables dans un travail de synthèse sérieux; tel est le cas de la
grande majorité des récoltes lithiques de surface, au demeurant très large¬
ment utilisées par L. R. Nougier dans la thèse qu'il a consacrée aux civilisa¬
tions campigniennes en Europe occidentale (1950), où est proposé un schéma
classificatoire général applicable à l'ensemble du matériel de ce type dans
le Bassin parisien. On sait les réserves et les critiques qu'a soulevées cette
tentative (par exemple, Piggott, 1953, p. 425), critiques qui visent essentiel¬
lement la méthode utilisée, et l'absence de certitude archéologique qui peut
découler d'un classement essentiellement typologique de matériaux non stra¬
tifiés, dont rien ne garantit l'homogénéité, et dont au surplus les fossiles
directeurs sont des objets de vitesse évolutive relativement lente. Il n'est pas
dans notre intention de reprendre ce travail sur des bases semblables aux
siennes; nous ferons ici appel à des documents d'un autre ordre. Sans aucu¬
nement nous associer aux détracteurs systématiques des stations de surface,
nous pensons qu'il faut, dans l'état d'avancement présent des recherches,
laisser provisoirement de côté certains types de documents, et commencer
par bâtir les cadres d'une classification archéologique en ne prenant volon¬
tairement en considération que des matériaux de bonne qualité; ceux-ci sont,
à nos yeux, les seuls ensembles archéologiques comprenant, dans des condi¬
tions ayant assuré la bonne conservation et la pureté de l'ensemble du mobi¬
lier, des fossiles directeurs à évolution suffisamment rapide, tels que la céra¬
mique ou les objets de parure. De tels ensembles sont fournis essentiellement
par les habitats ayant fait l'objet de fouilles systématiques, et par les sépul¬
tures; c'est sur ceux-ci que notre étude sera basée pour l'essentiel, et nous
ne prendrons en considération les trouvailles isolées que lorsqu'il s'agira
d'objets particulièrement significatifs (gaines de hache, certains types de
hache-marteau en pierre, haches de combat par exemple). Certes, un tel
travail a déjà été esquissé à plusieurs reprises, depuis le travail de pionnier
de Bosch-Gimperra et Serra-Rafols (1925-27), et tout particulièrement dans
les dix années qui viennent de s'écouler (Piggott, 1953-54; Bailloud et Mieg
de Boofzheim, 1955; Arnal et Burnez, 1957; Arnal et Prades, 1959), mais
a INTRODUCTION

il s'agit là d'études générales, concernant l'ensemble du ter


où la place accordée aux matériaux du Bassin parisien es
importante. Notre but est ici de préciser et de compléter
établis dans ces travaux, de donner un tableau palethnologiq
qu'il est possible de chacune des civilisations néolithiques re
le Bassin de Paris, ainsi que l'inventaire complet des sites q
attribués avec certitude à celles-ci; les ensembles archéo
lement non susceptibles d'être classés d'une façon sûre (inh
celets de schiste de Normandie, mégalithes de la Beauce ou
exemple) seront volontairement laissés de côté en atten
meilleurs. Nous croyons que ce n'est que lorsque tout le par
été tiré des matériaux bien datés qu'il sera possible d'intég
établis sur la base de ceux-ci une partie des documents
systématiquement écartés ici (ateliers et stations de surface)
nouveaux procédés de recherche, telle que la méthode stat
théoriquement permettre de déceler l'homogénéité ou l'hét
ensemble donné. Les possibilités d'application de cette méth
néolithiques du Bassin parisien sont actuellement étud
collègue,
sur son domaine
M. C. Dreyfus-Cauvin,
de recherche. et nous nous sommes interd

Le cadre géographique auquel nous avons limité cette étu


pas la totalité du bassin sédimentaire de Paris, mais seule
centrale et occidentale de celui-ci, c'est-à-dire essentielleme
la Seine. Nous avons dû entièrement laisser de côté la régio
Rhin, comprise entre Vosges et Argonne, où les document
notre point de vue sont presque inexistants. Ce travail conce
tiellement les habitats et les sépultures néolithiques d'une
entre la Somme au Nord, l'Argonne à l'Est, le Morvan et l
et l'Orne à l'Ouest. L'Ile-de-France et la Champagne, où la
est particulièrement abondante, y tiennent de ce fait une pl
tante que la Picardie, la Normandie ou l'Orléanais.
Les civilisations qui font l'objet du présent travail sont c
actuel désigne sous le terme de néolithique, c'est-à-dire celles
sur la pratique de l'agriculture et de l'élevage, et qui igno
métallurgie. Nous avons suivi la tendance actuellement la
en y incluant les civilisations chalcolithiques, et ceci d'autant
que la métallurgie du cuivre n'a jamais eu un développeme
INTRODUCTION

coup plus qu'un Néolithique secondaire, au sens où ce terme est actuelle


utilisé en Bretagne : c'est ainsi que la seconde occupation de Fort-Harr
(Néolithique supérieur de Philippe), bien qu'appartenant chronologique
au Bronze ancien, n'a néanmoins livré aucune trace de métal. Les civ
tions de type mésolithique susceptibles de s'être prolongées penda
Néolithique, tel le Tardenoisien, n'ont pas été prises en considératio
Montmorencien, où aucun élément proprement néolithique n'est déce
a de même été laissé de côté, bien que le mode de subsistance soit da
cas précis bien difficile à discerner. On ne trouvera pas non plus de
graphe consacré au Campignien ou à des civilisations campigniennes, e
nécessite quelques commentaires, après la littérature qui a été con
ces dernières années aux Campigniens, « premiers agriculteurs de l
dent » (Nougier, 1950, p. 245). Nougier a excellemment montré la très g
importance, la durée extrêmement longue et l'enracinement probable
le mésolithique forestier du Nord de l'Europe de l'outillage lithique qu
depuis Salmon, qualifié de Campignien. Il y a là une composante f
mentale du Néolithique du Bassin parisien, et nous ne songeons nulle
à esquiver les conséquences de ce fait. Il y a certainement plusieurs
sations néolithiques et chalcolithiques de tradition lithique « campignie
dans le Bassin parisien, et nous pensons que les sites qui ont été gr
sous l'appellation de Post-Campignien pourraient, si leur inventaire cu
global était mieux connu, être avantageusement répartis parmi cel
Nous pensons, par contre, qu'il n'existe pas de civilisation campignien
économie néolithique, au sens qui est actuellement donné au mot civ
tion; une civilisation néolithique se doit d'être définie par un ensemb
caractères culturels, et non par son seul outillage lithique. Ce n'est c
nement pas par le fait d'un malencontreux hasard qu'après avoir énu
de nombreux sites dont l'industrie lithique se chiffre par des millie
pièces, les auteurs se trouvent dans l'incapacité de décrire un seul ou
os, un seul objet de parure, un seul pot, une seule sépulture appart
au Campignien dit classique; et ce n'est pas non plus un hasard si les
habitats à proprement parler attribués à ce même Campignien (Mont
près d'Amiens dans la Somme, Saint- Jus t-des-Marais dans l'Oise) sont
sément ceux dont la céramique a été perdue sans avoir été décrite.
tenons pour certain que si la poterie de ces sites avait pu être ét
ceux-ci auraient trouvé place tout naturellement dans l'une ou l'autr
8 INTRODUCTION

date relativement tardive et à une homogénéité incertaine


Nous ne pensons pas, en effet, que l'association de flèches
ailerons avec des flèches assez typiquement chasséennes (flè
tranchante, et flèche amygdaloïde, fig. 19, n° 7) puisse être co
primaire. La céramique seule aurait pu indiquer si la f
chasséen, ou plus récente. Les sites campigniens classique
partie des habitats non datables, parce que non fouillés ou
publiés; ils sont aussi, pour une grande partie (faciès d
Nougier), des ateliers de taille, essentiellement destinés à l
haches en silex, et à la recherche, souvent en profondeur
première la plus propre à donner des pièces de qualité et
convenables. Ces ateliers ne livrent guère que des outils d
pièces de rebut, dont le caractère évidemment « grossier »
temps l'illusion d'une grande antiquité. Les pièces finies o
lement été emportées ailleurs pour subir l'opération du
pensons, conformément à l'opinion plusieurs fois exprimée p
riens belges (et réaffirmée récemment par J. Verheyleweg
la hache taillée n'est pas un outil en soi, mais une pièce non
normalement utilisée qu'après avoir subi l'opération du p
certaines lames de houe, à tranchant très large, peuvent av
sans polissage, et ces pièces ne sont pas très communes. I
donc que la conception même du Campignien classique de
sant couramment la hache mais ignorant lç polissage, est
aucun fondement, et que les stations et ateliers qui lui sont
la mesure où ils possèdent la hache, doivent également êtr
les civilisations que nous étudions dans les pages qui suive
site actuellement datable avec précision est l'atelier de Trous
dont un des puits d'extraction de silex, recomblé au Néolith
vase chasséen parfaitement typique (coll. Lamarre, inédit).
Le problème qui reste à résoudre est celui de la nature d
lesquels s'opère la jonction entre le mésolithique foresti
septentrionale et les industries lithiques à pic et tranchet du
Bassin parisien, qui n'apparaissent pleinement développé
Chasséen septentrional, au troisième millénaire avant notre
civilisation et le Maglemosien, dont seules quelques trace
connues dans le Pas-de-Calais (Breuil, 1926), une certaine
logique apparaît, qui doit évidemment être comblée. Th
INTRODUCTION

recherches. Les sites susceptibles de livrer des ensembles géologique


en place sont, en l'absence de tourbières d'origine lacustre, beaucoup m
nombreux que dans d'autres contrées de l'Europe. Les tourbes et tufs a
damment développés dans la plaine alluviale de la Somme (Commont,
ne donnent aucun ensemble certainement antérieur au Néolithique, e
observations de Boucher de Perthes à Abbeville (1847) y montre
Chasséen surmontant directement la roche en place, en fond de vall
à 12 mètres sous le sol actuel. Les fouilles d'Althin sur la basse terras
la Somme à Belloy (Salomonsson, 1960) n'y ont pas montré non plus de
pignien en place (mais seulement en surface), et le Néolithique à céram
rubanée paraît y suivre directement un mésolithique microlithique de
sauveterrien ou tardenoisien; les stratigraphies observées par divers au
dans la basse terrasse de la région d'Amiens (voir Nougier, 1950) n'en
nent pas la conviction quant à l'existence d'industries à pic et tranchet
mésolithique; il serait cependant intéressant que puisse être préci
contexte des gaines perforées en bois de cerf, à décor gravé, publiée
d'Acy (1893), d'affinités nordiques et sans rapport avec les gaines S
Oise-Marne. La basse vallée de la Seine est peut-être la région qui off
possibilités les plus intéressantes, et le sous-sol du Havre en partic
a livré à plusieurs reprises des industries de technique « campignie
correspondant à plusieurs horizons chronologiques (Cayeux, 1955; Ca
1957; Cayeux, 1958). Si les plus récents comportent une faune domes
bien caractérisée (petit bœuf, chien, mouton, chèvre), les niveaux les
profonds, qu'une analyse pollinique (Dubois, 1960) a datés de la pé
atlantique, comportent une faune essentiellement sauvage (grand b
sanglier, cerf), accompagnée cependant du petit bœuf généralement c
déré comme domestique. Il serait très souhaitable que puissent être ob
dans cette région une séquence pollinique claire, ainsi que des échant
faunistiques et industriels plus abondants que ceux dont nous pou
actuellement disposer. Peut-être pourrions-nous alors y voir plus clair
le difficile problème de la genèse des industries de style campignie
Bassin parisien.
Quoi qu'il en soit de celle-ci, le premier ensemble archéologique c
ment néolithique apparaît dans le Bassin parisien, si l'on en croit le
bone 14, au cours du quatrième millénaire avant notre ère. Son indu
lithique est de nette ascendance tardenoisienne et ne comprend que
10 INTRODUCTION

Roessen et Chassey à la fois, et encore inédit, marque le


lithique ancien au Néolithique moyen, ou si l'on préfère d
bienne à la phase occidentale du Néolithique dans la ré
plus notable des civilisations du Néolithique moyen est le
senté dans le Bassin de Paris par un groupe dense de trouv
tuent un faciès local (Chasséen du Bassin parisien ou Cha
nal) assez nettement individualisé, en particulier par son i
de style « campignien ». A côté de ce groupe doivent être
types secondaires où sont encore perceptibles, à côté d'inf
nés, des éléments de tradition danubienne : tel le type de
les affinités demandent encore à être précisées, ou le group
Pallaye qtii n'a pas encore été décrit. Ce Néolithique moye
la première moitié du troisième millénaire. Le Néolithi
Chalcolithique (mal marqué dans le Bassin parisien) occu
moitié du troisième millénaire et les premiers siècles du
caractérisés par une civilisation originale, née dans le Ba
la fusion d'influences d'origines très diverses, la civilisatio
Marne. Celle-ci est de beaucoup la mieux connue, grâce à l
documentation fournie par les sépultures collectives en
époque; de ce fait, la description de ce groupe occupera l
présent travail, mais le déséquilibre existant dans la docum
pas conduire à attribuer à ce groupe une importance ni
rieure à celles du Rubané ou du Chasséen qui le précèdent
des gobelets campaniformes, mal représentée dans le
apparaît comme intrusive au sein de celle de Seine-Oise-Mar
ments chalcolithiques divers auxquels seront consacrées
Telles sont les grandes lignes du développement culturel qui
dans les pages qui suivent.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, c'est pour nous un
que de remercier tous ceux qui nous ont aidé dans ce trava
nissant conseils et renseignements, ou en nous donnant ac
riaux souvent inédits et en nous permettant de faire état d
de les figurer : MM. Leroi-Gourhan et Kelley au Musé
Varagnac et Joffroy au Musée des Antiquités Nationales, V
tut de Paléontologie humaine, Mme et M. Agache à Abbevi
à Auxerre, Braun à Paris, Brisson à Epernay, Carre à
Cayeux au Havre, Champault à Paris, Chevallier à
INTRODUCTION

Saint-Paul-de-Wisques, MM. Sacchi à Paris et Verheyleweghen à Brux

les Conservateurs des musées d'Auxerre, de Blois, de Châlons-sur-M


LE RUBANE RECENT

HISTORIQUE

P. Reinecke (1900) est le premier à avoir rattaché au Néolithique à


mique rubanée quelques habitats situés dans le Bassin parisien; il c
effet les Hautes-Bornes, à Choisy-le-Roi (Seine), fouillé en 1864 par Ro
les Hautes-Bruyères à Villejuif (Seine), dont Laville avait publié que
matériaux en 1897, et Belloy, dont un vase entier, trouvé fortuitement,
été publié en 1886. Déchelette (1908) reproduit en note et sans commen
les identifications de l'auteur allemand.
G. Childe (1929), cherchant les limites occidentales de la même
sation, cite également les Hautes-Bruyères et y joint Frignicourt (M
dans ses travaux ultérieurs, le même auteur n'ajoutera guère à cette
que Belloy (Somme) et Ante (Marne) (Childe, 1949; Childe et Sandars,
V. von Gonzenbach, en 1949, dans son étude sur la civilisation de
taillod, consacre une page aux influences danubiennes dans le Bassin
sien. Elle cite Belloy, Ante, les Hautes-Bruyères, la grotte de Ner
(Yonne), et en outre des pièces moins caractéristiques provenant de Ch
cueil et de Saint-Yon (Seine-et-Oise).
S. Piggott, dans son étude, parue en 1953, sur la civilisation de Ch
donne également une très courte liste de sites danubiens, dont deu
quatre sont d'ailleurs erronés (outre Ante et Villejuif, Ecury qui doi
un lapsus pour Ecures, et Villeneuve-Saint-Georges, cette dernière réfé
provenant d'un mélange, dans les vitrines du Musée de Saint-Germain,
les pièces chasséennes de Villeneuve-Saint-Georges et les pièces rub
des Hautes-Bornes).
De son côté, E. Patte, publiant un vase danubien provenant de M
ville (Aisne), passe à son tour en revue les sites danubiens connus da
Bassin parisien, et donne une liste comprenant les Hautes-Bruyère
Hautes-Bornes, Champcueil et Belloy (Patte, 1950).
H. Danthine, dans une étude consacrée au Néolithique danubie
France (Danthine, 1954), se borne à renvoyer à la liste établie par Patt
y ajoutant Frignicourt et Armeau (Yonne), et en y exprimant ses dout
14 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sujet des affinités danubiennes d'Ecures (Loir-et-Cher), pub


en 1947.
En 1955, G. Bailloud et P. Mieg, dans une synthèse sur
français, consacrent deux pages et une planche aux influenc
dans le Bassin parisien. Ils donnent une liste de 11 sites, com
les localités déjà citées de Ante, les Hautes-Bornes, les H
Belloy, Nermont, Menneville, Frignicourt, Ecures, le village
(Seine-et-Oise), publié en 1890 par A. de Mortillet, une sépul
(Seine-et-Marne), publiée par A. Bertrand en 1865, et le
Varennes (Marne), publié par Nicaise en 1880.
Enfin, Arnal et Burnez, dans une étude d'ensemble sur
Néolithique français (1957), consacrent plusieurs pages et tr
Néolithique danubien en France, mais ne citent que peu de
parisien : Ante, Ecures, Vignely, Frignicourt; ils signalent po
fois le site de Lumbres (Pas-de-Calais) et sa céramique du t
ainsi que le matériel inédit trouvé par Fouju à Moru (Oise) d
est également attribué par eux à la civilisation de Roessen.
Bien que nous ne passions en revue ici que les études de s
semble indispensable de signaler également un intéress
P. Parruzot (1957) sur les influences danubiennes dans le n
basse vallée de l'Yonne; il y résume les principales donn
concernant plusieurs sites inédits ou signalés sommairement d
de l'Yonne : habitats et sépultures de Prépoux, à Villene
habitats et sépultures de Chaumont-sur-Yonne, habitat d'Ar
et sépultures de Cheny, ainsi que quelques pièces isolées
dragages.

LES HABITATS

19 sites d'habitat peuvent avec certitude être attribués au


typique dans le Bassin parisien : Cys-la-Commune et Men
Breuilpont (Eure), Ante (Marne), Les Hauts de Trainel (Aube),
Ion, Chaumont, Armeau, Villevallier, Cheny et Champs (Yo
Villenoy (Seine-et-Marne), Cormeilles, Villeneuve-le-Roi (Sein
Hautes-Bruyères, Les Hautes-Bornes, Le Buisson-Pouilleux
LE RUBANÉ RÉCENT

vallier, Champs, Isles-les-Villenoy, Ecures. Les Hautes-Bornes est si


lement en vallée, mais sur le rebord d'une ancienne terrasse alluvia
Seine; Cormeilles est sur une petite butte, en bordure de la plaine allu
la Seine. Les quelques sites restant sont situés sur des plateaux lim
Ante, au bord d'un plateau dominant de 25 mètres le lit de l'
Buisson-Pouilleux à faible distance de la Seine. Quant au site des
Bruyères, bien que situé sur un éperon, il n'en utilise nullement l
bilités défensives et l'habitat n'a dû y être fixé que par la présence d
limons. Aucune préoccupation défensive ne se fait donc jour nu
16 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

mètres varient entre 1 et 3 mètres; seule la fosse allongée


des fosses de Breuilpont présentent des dimensions notablem
les profondeurs varient de 0m,40 à lm,50. L'aspect en coupe
précisé; il est sans doute le plus souvent en cuvette, parfois
(Ante); en règle générale, les parois ne sont pas verticales
pas plat. L'interprétation de ces fosses comme des fonds de
ralement été rejetée, depuis que l'on a découvert, en Eur
dès le Néolithique à céramique rubanée, les traces de vast
rectangulaires en bois, dont il ne subsiste plus aujourd'hui
poteaux. Il n'y a aucune raison de supposer que les Rub
aient été moins bien logés que leurs parents d'Europe centr
de trous de poteaux ont effectivement été retrouvées par
Ghaumont et à Cheny; Chenet en avait également rencontré
figuré quelques-uns sur le plan qu'il donne de ce site, sa
comme tels. On ne peut cependant donner encore pour le
aucun plan aussi cohérent que ceux relevés à Sainte-Pallay
parlons plus loin.
Que sont en réalité les fosses ? Il semble bien que tout
même signification, et que, selon leurs dimensions, leur for
de leur remplissage, on puisse y distinguer :
— des foyers, situés à l'intérieur des habitations, co
Pallaye; ce doit être le cas à Cormeilles, où A. de Mortillet
de foyer portant des traces de feu, des zones d'argile cuite
des charbons; plusieurs des fosses d'Ante sont du même ty
— des trous à ordure, avec mobilier abondant et san
(Armeau, par exemple) ;
— des enclos à bétail et des poulaillers; Chenet a d'
comme des poulaillers certaines des fosses d'Ante, avec aire
recouverte d'une terre compacte et noire;
— des silos : Chenet a également identifié comme te
fosses d'Ante.
Le groupement des habitations, à défaut de leur forme
ment avec clarté. Le seul plan d'ensemble des structures ob
publié par Chenet pour Ante, qui apparaît assez confus. On
une bonne description pour Cormeilles, où les foyers, selon
étaient jumelés deux à deux, à deux mètres l'un de l'autre
LE RUBANÉ RÉCENT

Parmi les structures annexes, notons encore la présence, à A


mare ou d'un abreuvoir de 0m,80 de profondeur, dont le fond ét
d'une couche rapportée d'argile verte très imperméable, épaisse
A Cheny, un puits appartenait également, par son remplissage,
lithique danubien.

LES SÉPULTURES

Des sépultures attribuables avec certitude au Rubané récen


retrouvées dans 15 sites du Bassin parisien : Moru (Oise), Vailly, Pon
Menneville (Aisne), Frignicourt, Cloyes, Moncets et Les Varennes
Vinneuf, Prépoux, Chaumont et Cheny (Yonne), Château-Landon e
(Seine-et-Marne), Champcueil (Seine-et-Oise). Il y a en outre une
présomption pour Cormeilles (Seine-et-Oise), et possibilité sans certi
certaines des sépultures rencontrées aux Hautes-Bruyères et au
Pouilleux (Seine), où d'autres civilisations sont également repré
où le matériel n'était pas typique.

Les tombes.

Il s'agit dans tous les cas de fosses creusées en pleine terre, s


revêtement ni aucune couverture; les formes ne sont pas stéréotypé
laires, carrées, rectangulaires; les dimensions sont strictement cel
des individus que l'on veut inhumer; individuelle ou collective,
n'était pas réutilisée.
Dans la plupart des cas, les tombes apparaissent groupées en
mais elles sont disposées sans ordre les unes à proximité des autre
c'est également le cas en Europe centrale et dans la vallée du Rh
plan de cimetière n'a été publié pour le Bassin parisien; on sait si
qu'aux Varennes la nécropole s'étendait sur 50 mètres carrés.
L'orientation n'est pas constante : Nord-Sud aux Varennes,
à Menneville et à Cormeilles.

Le rituel funéraire.
18 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

poux, Chaumont, Cheny, Cormeilles) — et d'inhumations


personnes face à face à Prépoux, cinq à Château-Landon, d
personnes (jusqu'à dix) à Cheny; aux Varennes, les deux c
également.
Dans quelques cas, on a observé des traces de feu dans
Les Varennes, Cheny, où un squelette avait été partiellemen
autres sites ont montré des traces d'ocre rouge, à la fois
et le mobilier l'accompagnant; il semble que la tombe encor
saupoudrée d'ocre : Frignicourt, Moncets, Vailly, Mennevi
A Cheny, un individu aurait subi une trépanation post

Le mobilier.

Le mobilier funéraire est parfois totalement absent : c'e


Le plus souvent, le défunt est inhumé avec ses parur
collier (Moru, Vailly, Menneville, Moncets, Cloyes, Frign
Chaumont, Vinneuf), bracelets (Château-Landon, Frignico
Le reste du mobilier, lorsqu'il existe, est généralement d
poinçons en os (peut-être accessoire de vêtement) : Mennev
Chaumont. Lames de silex : Menneville, Cloyes, Les Varenn
une hache polie : Chaumont, Les Varennes. La céramique
dans quelques cas seulement, normalement par des vases
ville, Pont-Arcy, Prépoux, Champcueil; par des tessons se
t-il aux Varennes et à Château-Landon.
Le seul cas d'armes signalé (deux pointes de flèches
doit être considéré comme douteux, car on y a recueilli a
rubanée un abondant matériel dont une partie n'est pas néo
une autre partie, bien que néolithique, ne doit pas avoi
mobilier funéraire; outre que la présence de flèches dans
nine serait assez surprenante, le type des flèches évoque le
que le Rubané.

Le type physique.

Aucun squelette rubané provenant du Bassin parisien


d'une étude anthropologique détaillée, et aucun d'entre e
dans une collection publique. Lorsque des observations
LE RUBANÉ RÉCENT

L'INDUSTRIE LITHIQUE

L'étude de l'industrie lithique est particulièrement intéress


rien n'est plus foncièrement dissemblable que l'industrie sur lam
la légèreté évoque le paléolithique supérieur, qui est celle du Rub
la vallée du Rhin, et l'industrie essentiellement sur éclats, souvent
dimension, qui s'allie dans le Bassin parisien à tous les types cé
connus par ailleurs (Campignien des auteurs). La prédominance d
mière doit témoigner de faits de migration (néolithique pri
S. Piggott), celle de la seconde de faits d'acculturation ou de métis
lithique secondaire).
Dans la moitié Est du Bassin parisien, de bons ensembles lith
connus à Menneville (Aisne), Ante (Marne), Cheny, Chaumont e
Armeau-Villevallier (Yonne). Cette industrie est tout à fait com
celle qui accompagne la céramique rubanée dans les bassins du
de la Meuse; l'industrie du silex est parfois peu abondante (Ante
c'est le cas en Alsace; à Armeau-Villevallier, par contre, elle est
ment abondante, comme c'est le cas dans les habitats rubanés de
(Omalien).
Le gros outillage lithique n'est pas en silex, mais en roches du
gères à la région (grès vosgien, trapp, gneiss, amphibolite, etc.) On y
les divers types caractéristiques du Rubané dans son pays d'origin
— Herminette en forme de bottier : ce sont des outils dont un
plate et l'autre bombée; on peut y distinguer plusieurs variétés : d
des outils étroits et épais en forme de coin : Soupir de l'Aisne (fig.
Morlincourt dans l'Oise (fig. 2, n° 2), Vanault-le-Chatel dans la Mar
n° 1), Cheny et Marsangy dans l'Yonne (Parruzot, 1957) ; d'autre
outils beaucoup plus larges qu'ils ne sont épais; ceux-ci sont un
communs, mais peut-être moins caractéristiques. Les habitats
d'Ante, dans la Marne (fig. 2, nos 3 et 4), des Hautes-Bruyères dans
(fig. 2, n° 5) et d'Armeau dans l'Yonne, en ont fournis; d'autres ont
vés sans contexte. Agache (1959a) en cite plusieurs de la Somme :
20 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Figure 2
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Industrie lithique : herminettes en forme de bottier
3,2.1. —
4. —Les
Soupir
Morlincourt
Ante
Hautes-Bruyères,
(Aisne).
(Marne).
(Oise).
Coll.
Coll.
Musée
Verheyleweghen,
Villejuif
Chenet,
de Compiègne.
(Seine).
Musée Bruxelles.
des Antiquités
Coll. Laville, Musée
Nationales.
de Meudon.
Figure 3
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Industrie lithique
1. — Herminette
Châlons-sur-Marne.
en forme-de-bottier; Vanault-le-Chatel (Marne). Coll. Schmit, Musée de

2. — Herminette perforée; Montgerain (Oise), d'après Breuil 1908.


3. — Masse perforée; Armeau (Yonne). Coll. Champaultf Musée de l'Homme.
4. — Masse double perforée; gué de Salcy, Sens (Yonne). Musée de Sens.
5. — Masse
du Closages,
perforée;Musée
Le de
Buisson-Pouilleux,
Vannes. Champigny-sur-Marne (Seine). Coll. Le Roy
22 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

parisien, appartiennent au Rubané; toutefois, plus à l'Est, la


elles sont plus récentes, et l'appartenance de celles du B
peut en aucun cas être précisée. Aussi consacrerons-nou
special à ces outils.
— Masses perforées : des masses à perforation cent
analogues à celles qui accompagnent le Rubané dans le B
en Europe centrale, sont connues en petit nombre dans le
là également, plusieurs types existent : masses discoïdes,
d'Armeau (fig. 3, n° 3) et du Buisson Pouilleux (fig. 3, n° 5) o
un exemplaire.
— Masses bipennes, de forme quadrangulaire ou ellip
tés arrondies, ou amincies, mais non tranchantes : on a r
de ce type dans la Somme (Caix, Mautort — Agache, 1955
(Tréloup — Chevallier et Ertle, 1957), la Marne (Epernay
1932, fig. 119-121, et collection de Baye), l'Yonne (gué de
Hure, 1918 et 1921, fig. 3, n° 4). Une masse de forme très irr
à Vignely (Seine-et-Marne) (Chevallier et Ertle, 1957, fig. 7
appartenir au Rubané, dont un habitat et une sépulture son
voisinage. La datation des pièces de formes voisines des pr
perforation biconique, doit pour le moment être laissée en
L'industrie du silex, dans l'Est et le Sud-Est du Bas
facile à identifier grâce à un certain nombre de types car
débitage comprend toujours un élément laminaire assez im
nucleus prismatiques ou pyramidaux d'une belle régulari
de débitage n'est pas le seul utilisé ; on trouve en égale abond
en éclats, tiré de nucleus polyédriques ou irréguliers.
Les grattoirs sont à la fois sur bout de lame et sur écla
caractéristique est le grattoir à extrémité rectiligne, con
domaine du Rubané (fig. 4, nos 5, 11, 12) ; en France, Arme
en a livré la série la plus importante. Il y en a également à
est toujours accompagné de grattoirs sur bout de lame à ex
et de grattoirs sur éclat de type banal (fig. 4, nos 1 à 3).
Les burins sont peu abondants et souvent peu typiq
Champs a néanmoins livré une petite série de burins d'ang
rectiligne, d'excellente qualité.
fXWj

2,1,118.
94, à 3,11,
16.
17. 65—5,—
à10,
11,
24.
Ecures
Augy
Les
8,Cormeilles-en-Parisis
de25.
12Rubannè
— 12flèches;
Hautes-Bruyères,
(Yonne).
:—
Cheny
(Loiret).
àGrattoirs;
Les
15, (Yonne).
récent;
23,
Hautes-Bornes,
19Coll.
Coll.
24à6 23,
Kapps,
:à Villejuif
groupe
Fardet,
flèches
10(Seine-et-Oise),
Coll.
26.: perçoirs;
Auxerre.
Parruzot,
—du
Fay-aux-Loges.
tranchantes;
Choisy-le-Roi
(Seine).
Armeau
Bassin
Figure
13Sens.
Coll.
àparisien.
d'après
(Yonne).
1825,
Laville,
4(Seine),
: éléments
26A.Industrie
: Ciseaux
Coll.
ded'après
Musée
Mortillet
Champault,
de defaucille;
duenl'Homme.
Roujou
silex
os. 1890.
et191870.
Muséede
à 22l'os
de: armatures
l'Homme.
24 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

parisien; ce sont des pièces faites sur lame fragmentée;


oblique donne un des côtés de la pièce, le bord de la lame
base est légèrement concave, et amincie par des retouches u
lement inverses), ou bifaces; la forme générale est celle d'
asymétrique. Ces pièces existent à Ante, à Cheny, à Bello
Armeau qui en a fourni une importante série (fig. 4, nos 19
Le procédé de fragmentation des lames paraît posséder
microburin, puisque le site d'Armeau a fourni une série typiq
Des lames tronquées existent également à Armeau; les
sans retouche sont connues dans tous les sites.
Des éléments de faucille caractéristiques ont été fourni
sites. La meilleure série est celle d'Armeau; ce sont des frag
bitronquées; quelques pièces ont encore des vestiges du goud
les fixer dans une monture. Les traces d'usage se montrent
d'un luisant oblique à une des extrémités de la pièce, sur
(fig. 4, nos 13 à 15). Augy (Yonne) a livré une pièce identique
Des pièces sans luisant d'usage ont été trouvées aux Hautes-B
et à Ecures (Loir-et-Cher) (fig. 4, nos 18 et 16).
Quelques rares flèches à tranchant transversal ont été tro
et à Cheny (fig. 4, nos 23 et 24). Il semble, par contre, peu p
flèches à base concave de Frignicourt aient effectivement ét
sépulture rubanée du même site.
Dans la partie centrale du Bassin parisien (région par
plupart des fouilles sont anciennes et les collections dispersées
pas de bons ensembles lithiques actuellement étudiables, comm
d'Armeau ou de Cheny. Isles-les-Villenoy (Seine-et-Marne) n'
que peu d'éléments, mais ceux-ci paraissent très proches de l
meau. Aux Hautes-Bruyères et au Buisson-Pouilleux, où plu
tions étaient représentées, on ne sait exactement quelles piè
doivent être attribuées au Rubané : certainement une armatu
asymétrique au Buisson-Pouilleux (Rivière, 1887, pl. XXIV,
lame de faucille aux Hautes-Bruvères. Les Hautes-Bornes
meilles (Seine-et-Oise) sont plus utilisables, car seul le Ruban
senté; le débitage à lames et le débitage en éclats y sont éga
Les grattoirs sur lame fine sont présents dans les deux sites (
aux Hautes-Bornes, à bout carré à Cormeilles), associés à d
LE RUBANÉ RÉCENT

silex aux Hautes-Bornes, et plusieurs pièces en grès à Cormeilles


très robuste grattoir de 0m,155 de long.
Dans le Sud-Ouest du Bassin parisien, l'industrie d'Ecures est
dépourvue d'éléments de type campignien; à part une armature d
elle est typologiquement peu caractéristique.
Dans le Nord et le Nord-Ouest du Bassin parisien, la situation
claire; des deux seuls habitats fouillés, celui de Breuilpont était
ment dépourvu d'industrie du silex. Celui fouillé par Althin et s
à Belloy-sur-Somme a donné un bon ensemble lithique associé
céramique très fragmentée, attribuée dans son ensemble au Ru
Salomonsson (1960); l'industrie du silex, à base de lames et de lam
très tardenoisienne d'aspect, malgré la présence de lames de fau
deux tranchets; mais la présence de plusieurs fonds plats dans la
nous fait douter de l'homogénéité de l'ensemble de la couche 3,
soin apporté aux fouilles.
Dans l'Oise, la station de Montgerain, qui a livré une belle h
perforée certainement rubanée, comprenait essentiellement des l
retouchées, ainsi qu'un tranchet et un ciseau double.
A Soumont-Saint-Quentin (Calvados), l'association d'un vas
rubané tardif, et d'une industrie lithique robuste d'allure « camp
n'est pas certaine. De nouvelles fouilles ou de nouvelles découve
paraissent nécessaires pour savoir s'il existe, dans le Nord et le N
du Bassin parisien, une association entre céramique rubanée et sil
gniens, comme il existe incontestablement une association pot
séenne - lithique campignien. La réponse qui sera apportée à cett
n'est pas sans importance pour aider à y voir plus clair dans l
campignien.

L'INDUSTRIE OSSEUSE

L'industrie osseuse du Néolithique est généralement peu typ


joue qu'un rôle effacé dans la classification des industries. L'ind
bois de cerf présente un intérêt supérieur.
26 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

— des ciseaux, parfois larges et de fortes dimension


Bornes, Armeau, fig. 4, n08 25 et 26),
— des gouges (Armeau).
Armeau a donné en outre quelques tubes en os, sciés
qui sont peut-être des perles.
Le bois de cerf est très peu utilisé dans le Rubané; à Ar
vallier toutefois, de nombreux andouillers de cerf ont été u
comme pioches; une pioche perforée est signalée par ailleu
Dans la région parisienne, un petit manche d'outil en
meilles est pour le moment isolé dans le néolithique danub
deviendra commune par la suite).

LA CÉRAMIQUE

La céramique, qui constitue sans doute l'élément le plus


du Néolithique à poterie rubanée, est présente en abondanc
habitats et dans une partie des sépultures; on connaît, en o
isolées, fortuites.
vailles mais identifiables avec certitude, provenant de drag

La technique.

La différenciation technique entre poterie grossière (


provision) et poterie fine est beaucoup plus importante d
qu'elle ne le sera dans les autres civilisations néolithiques re
le Bassin parisien (Chassey, Seine-Oise-Marne).
Aucune étude technique poussée n'a été publiée concer
rubanée en France.

Les dégraissants sont variés : gros grains de quartz po


grande dimension, sable pour les vases moyens; la céramiqu
le plus souvent aucun dégraissant visible. La cassure est
peut-être du charbon était-il incorporé à la pâte avant la cui
est bonne, les teintes superficielles très variées (rouge, brun
Figure 5
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Céramique
Belloy-sur-Somme
Bourron (Seine-et-Marne).
(Somme).Coll.
MuséeDurand,
d'Amiens.
Musée de Fontainebleau.
Les Hautes-Bruyères, Villejuif (Seine). Coll. Laville, Musée de l'Homme.
Cheny (Yonne).
Menneville (Aisne).
Coll.Coll.
Parruzot,
Gardez,Sens.
Musée de Reims.
Ante (Marne). Coll. Chenet, Musée des Antiquités Nationales.
Grotte
d'Auxerre.
de Nermont, Saint-Moré (Yonne). Coll. Cotteau, Berthelot, Bonneville, Musée
Ut' .HW'Mimi ira wrtk
tl!U>llitJ!lWll!tW\

Eigure 6
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Céramique

4-—
6.3.2.1-—
— Armeau
Cormeilles-en-Parisis
Ronville,
Cheny
Moru,
Prépoux,
Pontpoint
(Yonne).
(Yonne).
Chilleurs-aux-Bois
Villeneuve-la-Guyard
Coll.
(Oise).
Coll.Parruzot,
(Seine-et-Oise),
Champault,
Coll. (Loiret).
Daniel,
Sens.
(Yonne).
Musée
Paris.
d'après
Coll.
Coll.
deGurlie,
l'Homme.
A.Parruzot,
de Musée
Mortillet,
Sens.
de Pithiviers.
1890.

7* — Le deBuisson-Pouilleux,
Vannes. Champigny-sur-Marne (Seine). Coll. Le Roy du Closages, Musée
9-—
8-— Menneville
Les Hautes-Bruyères,
(Aisne). Coll.
Villejuif
Patte ,(Seine).
FacultéColl.
des Laville,
SciencesMusée
de Poitiers.
de Meudon.
LE RUBANÉ RÉCENT

poterie fine peut descendre jusqu'à 2 ou 3mm. Une poterie aussi f


retrouvera pas dans les civilisations néolithiques postérieures.

Les formes.

Les formes sont fort peu variées; les types les plus communs
bols hémisphériques ou en forme de bombe (2/3 à 3/4 de sphère),
dans tous les sites (fig. 6). Le vase sphérique à col subcylindrique o
ment évasé est également une forme commune (Belloy, Mennevill
Armeau, Bourron, région parisienne) (fig. 5, nos 1, 2, 4, 5, pl. I, no
Sauf quelques exceptions à Ecures, tous les fonds sont ronds. On d
dérer comme tout à fait exceptionnel un vase en forme de pied
(dont la partie supérieure manque), trouvé à Villevallier par G
(fig. 11, n° 9). Il faut aller dans le bassin du Danube pour trouver
de comparaison. Le répertoire des formes est par ailleurs identiqu
du Rubané du Rhin et de Belgique.

Les organes de préhension.

Ils sont assez courants, tant sur la grosse poterie que sur la po
ils appartiennent aux types suivants :
— mamelons très plats, ronds ou allongés; ils sont quelquefoi
(Chaumont, Château-Landon) ;
— mamelons en téton;
— mamelons enfoncés à l'extrémité d'un coup de pouce : ce t
mun par ailleurs dans le Rubané, est rare dans le Rubané typique
parisien (Ante) ;
— anses funiculaires, modelées à part et plaquées sur le vas
décollent souvent. La perforation est toujours horizontale; cer
laissent passer qu'une ficelle, d'autres le doigt. La véritable anse
n'existe pas dans le Rubané.
La symétrie des anses est, dans tous les cas où elle a été obs
trois; on connaît aussi la disposition : trois anses et trois mamelo
en position alterne à des hauteurs différentes (les mamelons so
les anses sur la panse).
Des perforations sous le rebord, destinées à la suspension, sem
30 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

située à l'aplomb d'une anse en ruban plate. Ce type se


davantage du néolithique occidental (Chassey et Cortaillod
thique danubien; la technique de ces vases évoque égalem
civilisations, et il pourrait s'agir d'importations ou d'imitat

Les décors.

La proportion des pots décorés est généralement assez


sont très variés.

La grosse céramique possède un décor plastique : impr


bout du doigt, pincements de l'argile fraîche entre deux d
obtenu par la même technique; ces motifs se trouvent en l
sous le col, et en ligne oblique entre le col et les anses, bie
en lignes verticales (fig. 7). Sous sa forme classique, ce t
rencontre à Ante, Chaumont, Cheny, Armeau, Villevallier,
Les Hauts de Trainel, Les Hautes-Bornes, Les Hautes-Bruyè
Breuilpont, Léry. Les mêmes motifs exécutés en simple co
blent être une forme dégénérée et peut-être plus tardive de
tion : Moru, Nermont, Les Hautes-Bruvères, Ecures. Les bo
assez largement encochés à la spatule (Armeau, Villevalli
meilles) ; le cochage fin à l'ongle pourrait de même être
tardive du même décor (Les Hautes-Bruyères, Moru, Nerm
Saint-Quentin, Ecures).
La poterie fine connaît un décor impressionné et incis
Le thème le plus courant et le plus caractéristique est c
bandes pointillées, comportant un nombre varié de tracés
et quatre sont les chiffres les plus courants, mais on renc
cinq, six et jusqu'à huit tracés parallèles). Les impressions so
très serrées, comme dans le style de Plaidt du Rhin moy
pointillés du type de Plaidt sont généralement considérées c
effectuées avec un peigne, et un de ces outils a effectivem
Plaidt même; mais très souvent les impressions sont d'une
que l'emploi d'une molette semble probable. Le poinçon sim
été utilisé (Menneville, Armeau), mais d'une façon moins c
des bandes est alors plus aéré. Ce type de décor (fig. 8 et 9) e
ment représenté dans le Rubané du Bassin parisien : Bell
Figure 7
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Céramique à impressions digitales et angulaires

8.6.3.7.5.4.2.1. — Ecures
Léry
Arm Hautes-Bruyères,
Breuilpont
Villevallier
Cheny
Cormeilles-en-Parisis
Les eau
(Eure).
(Yonne).
(Loiret).
(Yonne).
(Eure).
(Yonne).
Coll.
Coll.
Coll.
Coutil,
Coll.
Coll.
Fardet,
Parruzot,
Villejuif
(Seine-et-Oise),
Champault,
Philippe,
Musée
Bolnat,
Fay-aux-Loges.
(Seine).
Sens.
d'Evreux.
Musée
Musée
Musée
d'après
Coll.
des
dede Laoille,
l'Homme.
Antiquités
l'Homme.
A. de Mortillet,
Musée
Nationales.
de l'Homme.
1890.

3
"WMUiiiiiims*

[eoQDOQoaaoaooo

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Figure 8
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Céra
" »s .y/f '5 /

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Figure 9
Rubané récent; groupe du Bassin parisien parisien. Céramique décorée
1 à 3. —Nationales.
Les Hautes-Bornes, Choisy-le-Roi (Seine). Coll. Roujou, Musée des Antiquités
64, à5. 8.——Cormeilles-en-Parisis
Les Hautes-Bruyères,(Seine-et-Oise),
Villejuif (Seine).d'après
Coll. Laville,
A. de Mortillet,
Musée de Meudon.
1890.
9, 1314
10,
11, 12.—à—Environs
16.Les— Hautes-Bruyères,
Ecures
de Montigny-sur-Loing
(Loiret). Coll.
Villejuif
Fardet,
(Seine-et-Marne).
(Seine).
Fay-aux-Loges.
Coll. Laville,
Coll. Vallot,
MuséeMusée
de l'Homme.
de Fontainebleau.
Figure 10
Rubané récent; groupe du Bassin parisien. Céramique à décor incisé.

1.10,
9.7.32, à—12.11.
6, Cheny
Moru,
Cormeilles-en-Parisis
—8,— Les
13.LesPontpoint
(Yonne).
—Grahuches,
Hautes-Bornes,
Villeneuve-le-Roi
Coll.
(Oise).
Chaumont-sur-Yonne
Parruzot,
(Seine-et-Oise),
Coll.(Seine-et-Oise).
Choisy-le-Roi
Daniel,
Sens. d'après
Paris.
(Seine),
(Yonne).
Coll.
A.d'après
deLaville,
Coll.
Mortillet,
Roujou,
Parruzot,
Musée1890.
1870.
deSens.
Meudon.

LE RUBANÉ RÉCENT

bandes sont fractionnées en courts segments : Cheny, Chaumont,


rennes (fig. 8, nos 5 et 6).
Le décor de rubans et de triangles incisés, rempli de fines rayur
versales ou obliques, est également caractéristique (fig. 10). Il se r
couramment dans l'Yonne : Armeau, Chaumont, Cheny, Prépoux, o
être associé au décor de bandes pointillées (Prépoux) (fig. 6, n° 5) ;
sions très fines, paraissent avoir été faites avec une lame de sile
qu'avec un poinçon. Dans le centre du Bassin parisien, la même t
est connue aux Hautes-Bornes, à Moru et à Villeneuve-le-Roi.
Un décor de chevrons, formé d'un nombre variable de lignes p
tracées au poinçon ou au peigne, se rencontre à Menneville, Ante,
Château-Landon (pl. I, n° 2), Cormeilles et Moru; dans les trois pre
ces sites, une petite bande en pointillé se trouve en bissectrice dan
des angles formés par les chevrons; ce thème, assez complexe, est bi
dans le Rubané récent du Rhin et de Belgique (fig. 8, n08 3 et 4).
Un décor de bandes verticales et horizontales continues, for
traits parallèles incisés au poinçon, se trouve également à Ante, à
et aux Hautes-Bruyères (fig. 6, n° 6; fig. 11, nos 1 à 3, 5, 8).

LES PARURES

Les parures sont abondantes dans les tombes; plus rares dans
tats, elles sont néanmoins communes à Armeau-Villevallier.

Perles discoïdes.

Les petites perles discoïdes sont abondantes en de nombreux sit


sont en calcaire à Armeau-Villevallier (fig. 12, n° 11), où existait u
pour la fabrication de ces pièces (nombreuses pièces cassées en
fabrication, nombreux perçoirs cassés à l'usage, polissoir portatif à
Le plus souvent, elles sont en coquille, la matière première étant
par des fossiles tertiaires : Vailly-sur-Aisne, Menneville, Vignely
LE RUBANÉ RÉCENT

Perles tubulaires.

Les plus célèbres sont les perles tubulaires en coquille de


qui accompagnent le Néolithique danubien dans toute l'Europ
Les perles de spondylus de Frignicourt (Marne) sont souvent cité
nos 7 et 8), mais il en existe également du même type à Vignely
Marne), Moru (Oise) (fig. 12, nos 10 et 13), et Chaumont (Yonne).
Des perles tubulaires en os existent à Armeau (Yonne) et à
(Eure) (fig. 12, n° 9).

Pendentifs.

Des pendentifs de types très variés existent dans le Rubané


parisien; la plaque biforée en coquille de Spondylus de Frignicour
connue (fig. 12, n° 2). A Prépoux, une nérinée fossile perforée ét
comme pendentif; à Chaumont, une dent d'ours perforée et un fr
bracelet de schiste également perforé, ainsi que de fausses crach
taillées dans des plaquettes de calcaire. A Armeau, on a recueilli
perforée, mais la pièce la plus intéressante est un pendentif arc
défense de sanglier, soigneusement taillé et poli, et perforé aux d
mités; ce type de pendentif est donc bien antérieur à la civilisation
Oise-Marne (fig. 12, n° 4).

Bracelets.

L'existence de bracelets de schiste dans le Néolithique du Ba


sien a déjà été soulignée par W. Buttler et V. von Gonzenbach
en connaît, dans un contexte rubané homogène, à Ecures (Loir-e
Breuilpont (Eure) et à Chaumont (Yonne) (fig. 12, n08 5, 6, 12, 15). I
possible qu'une partie des bracelets de schiste ou de calcaire r
Moru (Oise), Les Hautes-Bruyères et le Buisson-Pouilleux (Sein
tiennent également au Rubané, représenté sur ses sites conjointem
d'autres civilisations. C'est là un élément original propre au Bassin
et sans doute de signification tardive; les sites les plus classiq
Armeau, Cheny) n'ont pas livré de telles pièces. Courlon a livré un
céramique de bracelet de schiste.
Un bracelet en calcaire, large de 3cm, de Château-Landon, e
présent unique en son genre.
LE RUBANÉ RÉCENT

LA VIE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

L'agriculture est bien attestée par la présence de meules (en


en meulière) et de broyeurs dans tous les habitats, ainsi que d'abo
armatures de faucille lustrées par l'usage.
L'élevage est également attesté dans tous les habitats dont la fau
étudiée. Celle-ci comprend le bœuf domestique, la chèvre, le mouton,
ce dernier rarement cité (mais la liste comprend alors le sanglier, et
que la distinction des deux espèces n'est pas toujours facile).
L'étude des habitats comme celle des sépultures suggère une pop
groupée en petits villages. L'absence de pièces d'apparat dans les
dont toutes ont le même mobilier, laisse pressentir une société as
différenciée du point de vue social. La rareté des armes, qui sont a
dans les tombes et rares dans les habitats, l'absence de préoccupation
sives dans l'implantation de l'habitat, montrent une population extrê
pacifique, et semble-t-il, non inquiétée par des voisins envieux ou tur
Un certain commerce de groupe à groupe semble avoir été né
pour permettre aux coquilles de Spondylus, ainsi qu'aux matières pr
nécessaires à la confection du gros outillage lithique, de parvenir au
munautés établies dans le Bassin parisien; le petit dépôt de Saint-Yon
et-Oise), où fut trouvé, isolé de tout ensemble archéologique, un vase
tardif renfermant cinq anneaux de schiste non terminés et deux fr
de pièces identiques, préfigure déjà modestement les dépôts de fond
de marchands qui se multiplieront dès le Chalcolithique.

ORIGINE ET DATATION

Les observations concernant la position stratigraphique du Néo


à poterie rubanée sont, dans le Bassin parisien, pratiquement inex
Seul, le site fouillé par Althin à Belloy-sur-Somme montre l'appari
40 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

travaux de carrière. Les fouilles plus soigneuses faites plus r


l'Yonne permettent cependant d'admettre comme probable, da
au moins, un certain recoupement entre Rubané et Ghassé
rubanées très nettes dans la poterie chasséenne de Nermon
quelques pièces d'aspect chasséen dans les fosses rubanées d
Chaumont-sur-Y onne.
Fort heureusement, les affinités entre le Rubané du Bas
le Rubané récent du Bassin du Rhin sont suffisamment nett
place chronologique du Rubané dans le Bassin de Paris n
l'objet d'aucun doute. Le Rubané est, dans le Bassin du Rhin, l
civilisation néolithique connue, et plusieurs sites donnent to
chronologique de cette civilisation. La phase ancienne, à déc
est datée par le carbone 14 en plusieurs points de l'Europe d
4 000 avant notre ère, n'est pas représentée dans le Bassin par
donc pas encore néolithisé à cette date. Le Rubané du Bassin p
pond étroitement, par sa céramique, à la phase la plus réce
de la vallée du Rhin, où l'influence de la poterie pointillée d'E
se fait sentir dans la décoration, tandis que les formes reste
celles du Rubané ancien. La datation par le carbone 14 du
Cys-la-Commune (Aisne), qui a donné le chiffre de 3 400 av
correspond parfaitement à ce que l'on peut inférer de l'analy
de la céramique : on doit considérer le Rubané, dans le B
comme datant en gros de la deuxième moitié du quatrième
Ghasséen doit l'y remplacer dès le début du troisième millén
montre la date carbone 14 (2 800 avant notre ère) du site cha
Joly (Soumont-Saint-Quentin, Calvados).
L'extension du Rubané dans le Bassin parisien représent
nomène de migration, ou d'acculturation ? En fait, tous les
rels caractérisant le Rubané dans le Bassin de Paris se retr
plus à l'Est, dans le Bassin du Rhin et en Europe centrale. Auc
ne peut prétendre à des racines locales, sinon l'industrie du
ascendances tardenoisiennes paraissent incontestables; le
allemand peut cependant être considéré comme un ancêtre t
faisant que celui du Bassin parisien, et rien ne nous enga
pour ce qui est de son origine, l'industrie du silex des autres
rels, comme nous devrons le faire pour d'autres civilisations
LE RUBANÉ RÉCENT

ration possible d'un groupe mésolithique (tardenoisien en l'occurre


celui qui est suggéré par Salomonsson à Belloy-sur-Somme, si t
l'association des silex et de la poterie est réellement primaire.
L'origine rhénane du Rubané du Bassin parisien nous paraissant
est-il possible de discerner, parmi les divers sous-groupes locaux d
sur la base des décors céramiques dans le Rubané récent du Rhin (B
1929; Buttler, 1938), lequel, ou lesquels, sont à l'origine du groupe
Bassin de Paris ? La comparaison entre les répertoires de décor
miques, sur laquelle doit être basée une telle recherche, montre
relations du Rubané du Bassin parisien sont apparemment nulles
groupe omalien de Belgique, qui n'a certainement pas essaimé en
Il en est probablement de même pour le groupe rubané récent d
dont les décors à fines incisions obliques ne se retrouvent pas dans l
parisien. Les comparaisons typologiques sont, par contre, beauco
satisfaisantes avec les décors favoris dans le Rubané récent du Rhin
et en particulier de la région où confluent Rhin et Moselle (groupe de
C'est le décor le plus caractéristique de Plaidt (bandes d'impressions
gulaires serrées, faites au peigne ou à la molette), qui domine très ne
dans le décor rubané de l'ensemble du Bassin parisien (pl. 8 et 9). Il
vraisemblable que c'est de cette région, et d'elle seulement, que le
à poterie rubanée ont, en remontant la Moselle, essaimé du Rhin
Bassin de Paris.

INVENTAIRE DES SITES

AISNE

Ciry-Salsogne (arrondissement de Soissons, canton de Braine).

Les ballastières de Ciry-Salsogne, qui ont fourni au siècle dern


sépultures ainsi qu'un important mobilier de l'âge du fer, ont livr
ment quelques vestiges appartenant à un Rubané assez tardif : tesson
funiculaire, décoré au poinçon; tessons dont un est pourvu d'un
42 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

recueilli par H. Joullié. Débris de silex insignifiants; fragme


en os; plusieurs tessons provenant de vases en forme de b
d'anses funiculaires perforées horizontalement; quelques-un
de bandes horizontales exécutées au peigne. Vestiges de bœuf
quelques échantillons d'os non calciné ont été datés à Saclay
du carbone 14 de 3 400 ans avant notre ère.
— Collection Joullié, Vailly-sur-Aisne.
— Bibliographie : Joullié, 1959.

Menneville (arrondissement de Laon, canton de Neufchâtel-

L'exploitation de ballastières situées dans la plaine alluv


a livré à plusieurs reprises, aux alentours de 1930, des vest
d'un habitat à céramique rubanée, ainsi qu'au moins deux sép
tenant à la même civilisation.

Habitat. — Eclat de pièce polie en roche vert sombre; ind


à base de petites lames non patinées : lame à dos, plusieurs
burin. Meules et molettes. Poinçons et lissoirs en os; perles en
donte. Céramique techniquement de type rubané, avec mam
et peu saillants et anses funiculaires parfois légèrement obl
décor incisé et poinçonné, avec motif typique du Rubané r
poinçonné horizontal sous le rebord, chevrons incisés avec b
nées en bissectrices) (fig. 8, n° 4). Faune : bœuf et mouton.
— Collection Poulain, Reims.
— Bibliographie : Bailloud, 1959.

Sépulture n° 1. — Inhumation allongée sur le côté droit,


de lm,60 de long et 0m,60 de profondeur, sans revêtement ni
Personnage de sexe féminin.
Mobilier : un collier de 66 rondelles en coquille de Cardi
çons et trois lissoirs en os, trois lames de silex, un polissoir e
à panse sphérique et col cylindrique, pourvu de trois anses f
cées horizontalement (fig. 5, n° 5).

Reims.
Cette sépulture est reconstituée, avec le mobilier origina

— Bibliographie : Gardez, 1931a.


LE RUBANÉ RÉCENT

Pont-Arcy (arrondissement de Soissons, canton de Vailly-sur-Aisne).

Sépulture détruite en 1910 au cours de l'exploitation d'une sabliè


la plaine alluviale de l'Aisne. Inhumation orientée Nord-Sud. Ell
accompagnée d'un vase à anses funiculaires (brisé par les ouvriers)
collier de perles en articles d'encrines.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Gardez, 1910.

Soupir (arrondissement de Soissons, canton de Vailly-sur-Aisne).

Une très belle herminette en formé-de-bottier, en gneiss (fig. 2


a été mise au jour au cours de l'exploitation des sablières, au Sud de
et dans la plaine alluviale de celle-ci. Il s'agit du même habitat qu
dont proviennent les vestiges rubanés recueillis à Gys-la-Commu
supra).
— Collection Verheyleweghen, Bruxelles.
— Inédit.

Vailly-sur-Aisne (arrondissement de Soissons, canton de Vailly-sur-

Une sépulture détruite à Vailly-sur-Aisne a donné un collier de 1


delles perforées en coquille, avec traces d'ocre rouge; ce collier est id
à ceux des sépultures rubanées de Menneville (Aisne), Gloyes, Monce
gnicourt (Marne), Vignely (Seine-et-Marne).
— Musée de Reims.
— Bibliographie : Gardez, 1931b.

AUBE

Gumery (arrondissement et canton de Nogent-sur-Seine).

Habitat des Hauts de Trainel. — Un habitat à céramique rubané


exploré vers 1925 par Lapôtre aux Hauts de Trainel, près de Cercy, com
de Gumery. Nous n'avons pas vu d'industrie lithique provenant de
Céramique assez abondante : grands vases à anses funiculaires
44 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

CALVADOS

Soumont-Saint-Quentin (arrondissement de Caen, canton de

Les Longrais. — Ce site fait partie du vaste ensemble indu


gnien » à cheval sur les communes d'Olendon et de Soumont
Il y a été trouvé fortuitement les débris d'un vase en forme de
de mamelons imperforés sous le rebord et d'anses funicul
horizontalement, appliquées après modelage sur la panse ; a
lons sont en disposition alterne ; le bord est finement coché.
de Rubané tardif (cf. Moru).

Le Mont-Joly (ou La Brèche-au-Diable). — Ce site est u


l'occupation permanente n'est sans doute pas antérieure a
se poursuit aux âges des métaux et ultérieurement. B. Edeine
recueilli un tesson à anse funiculaire analogue à celles du vas
avec un décor de bandes poinçonnées de style danubien.
— Collection Edeine, Caen.
— Inédit.

EURE

Breuilpont (arrondissement d'Evreux, canton de Pacy-sur-Eur

L'exploitation d'une ballastière située à 500 mètres de la


pont a révélé, en 1924, plusieurs fosses dont une partie est d'é
tandis que six appartiennent au Rubané récent. Les diamètr
nières sont de 10m,50, 2m,40, 2m, 0m,50, 0m,80 et 0m,90.
Industrie du silex à peine représentée. Céramique déc
ments et d'impressions ongulaires associées à des mamelons
rebord (fig. 7, n° 2). Céramique décorée de bandes horizontal
faites au peigne à quatre dents (fig. 8, n° 12), et de triangles
d'impressions faites au peigne (fig. 8, n° 11). Anses funicul
horizontalement. Perle tubulaire en os (fig. 12, n° 9). Fragmen
de schiste non perforés (fig. 12, n° 5).
— Collection Philippe, Musée des Antiquités Nationales
— Bibliographie : Philippe, 19246.
LE RUBANÉ RÉCENT

n° 3). Ce tesson provient des travaux de voierie exécutés en 1918 par l


anglaise.
— Collection Coutil, Musée d'Evreux.
— Inédit.

LOIRET

Chilleurs-aux-Bois (arrondissement et canton de Pithiviers).

Habitat de Ronville. — L'exploitation d'une sablière a amené la m


jours de tessons de poterie d'époques diverses, dont la plus grande
d'un vase hémisphérique pourvu de trois anses funiculaires perforée
zontalement (fig. 6, n° 2).
— Collection Gurlie, Musée de Pithiviers.
— Bibliographie : Nouel, 1961.

LOIR-ET-CHER

Onzain (arrondissement de Blois, canton d'Herbault).

Habitat d'Ecures. — Fosse détruite en grande partie par des t


publics en 1936; elle était située dans la plaine alluviale de la L
50 mètres du fleuve; la partie non détruite a été fouillée par L. F
Industrie du silex assez légère : grattoirs sur bout de lame et sur
racloirs, disque, élément de faucille à troncature oblique (fig. 4,
Nucleus irréguliers, lames et éclats abondants. Les restitutions de
proposées par Fardet pour la céramique sont certainement en grande
erronées; mais il y a effectivement quelques fonds plats qui paraisse
ne pas pouvoir être dissociés de l'ensemble danubien. Mamelons imp
et anses funiculaires perforées horizontalement; bords finement
décors au doigt ou à l'ongle sous le rebord, ou en ligne oblique sur l
46 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

MARNE

Ante (arrondissement de Sainte-Menehould, canton de Domma

Habitat d'Ante. — Village de colonisation rubané, situé


dominant la vallée de l'Ante de 25 mètres, en terrain loessiqu
18 fosses circulaires dont les diamètres varient de 0m,90 à
petites ont été interprétées comme des caves ou des silos, le
comme des fonds de cabane; il semble que des trous de po
rencontrés, mais non reconnus comme tels (n et b du pl
Chenet). Vestiges d'une mare de 0m,80 de profondeur dont
revêtu de 0m,30 d'argile très imperméable (réserve d'eau ou ab
les fosses, charbons et matériel archéologique relativement abo
nettes en « forme-de-bottier » en grès vosgien, en trapp et
(fig. 2, n08 3 et 4), aiguisoir en micaschiste, meules et mo
industrie du silex comportant beaucoup de débitage, mais p
3 grattoirs sur bout de lame, une armature asymétrique (po
de type rubané. Fossiles du Secondaire utilisés comme pen
interne de Pecten, article d'encrine). La céramique compre
vases assez grossiers, à fond rond, pourvus de mamelons ou
culaires perforées horizontalement, rajoutés après modelage
plus fins de moindres dimensions; anses à trou horizontal, m
verticalement, mamelons enfoncés au centre d'un coup de pou
sphériques et vases à col. Décors' par bandes de pincements
verticales, bandes et chevrons en trait continu faits au peig
poinçon, décor de bandes pointillées exécuté au peigne ou à l
le style de Plaidt. Bien que Chenet ait vu dans cette poterie
mélangées provenant de plusieurs civilisations danubiennes
Rhin, il s'agit en fait d'un ensemble parfaitement homogè
récent (fig. 5, n° 6; fig. 8, n08 2 et 7 à 10; fig. 11, n08 2 à 5).
— Collection Chenet.
— Bibliographie : Chenet, 1926.

Cloyes (arrondissement de Vitry-le-François, canton de Thi

Inhumation en pleine terre trouvée fortuitement au cou


LE RUBANÉ RÉCENT

Dormans (arrondissement d'Epernay, canton de Dormans).

Nécropole des Varennes. — La localisation de ce site et l'identif


de son mobilier, aujourd'hui perdu, ont fait l'objet d'interprétations
dictoires. A. Nicaise nomme le site Les Varennes, près de Dormans (M
C'est semble-t-il sans aucune raison que P. Fagot a identifié ce giseme
Varennes, commune de Courtémont-Varennes (Aisne). Il s'agit d'un
tant cimetière, s'étendant sur 50 m2; il comprend un grand nombre de
creusées dans les alluvions quaternaires de la Marne, placées sans o
quelques mètres les unes des autres et toutes orientées Nord-Sud;
variées : circulaires, carrées, irrégulières; ces fosses renferment un
sieurs squelettes accroupis, la tête au sud, avec traces de foyers sur l
après l'inhumation; dans chacune se trouvait un peu de mobilier l
(hachettes polies, grattoir ou couteau en silex), et une céramique asse
dante, fine, parfois ornée de bandes d'impressions quadruples, évoq
poterie mérovingienne à la molette. Traces d'incrustation de couleur b
Cette poterie a été identifiée par G. Gaudron (1953, 1954) comme de l
mique caliciforme, par Bailloud et Mieg (1955) comme de la cér
rubanée. Quand on sait que la poterie caliciforme est totalement a
de l'Est du Bassin parisien, l'existence aux Varennes d'un vaste cim
appartenant à cette civilisation apparaît invraisemblable. La descrip
Nicaise, comme le rite funéraire, s'appliquent par contre parfaitemen
au Rubané récent du type de Plaidt, fort bien représenté dans la
région. Nicaise lui-même, en rapprochant le site étudié de celui de Mo

en Allemagne
senti les affinités
— danubiennes
qui appartient
du au
cimetière
type dedes
Hinkelstein
Varennes. —
Lesavait
inhum
fo

de petite taille et très dolichocéphales, ce qui nous rapproche égaleme


Rubanés.
— Bibliographie : Nicaise, 18806 et c; Gaudron, 1953 b; Fagot,
Gaudron, 19546.

Frignicourt (arrondissement et canton de Vitry-le-François).

Inhumation en pleine terre, découverte en 1886 dans une grav


lm,50 de profondeur. Inhumation en position probablement accroupie,
sant être celle d'une femme; ossements et mobilier avaient été reco
d'ocre rouge. Collier de 817 rondelles percées en coquille de Cardium
6 perles tubulaires, 2 anneaux et un pendentif biforé en coquille de S
48 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Moncetz-L' Abbaye (arrondissement de Vitry-le-François, can


mont).

Inhumation en pleine terre, trouvée fortuitement dans


Mobilier : 700 perles discoïdes en coquille de Cardium, por
d'ocre rouge; un anneau en os; quelques silex taillés.
— Bibliographie : Nicaise, 1866.

N. B. — Une excellente herminette en forme-de-bottier


râtre, provenant de Vanault-le-Châtel (arrondissement de V
canton de Heiltz-le-Maurupt) (fig. 3, n° 1), pourrait indiqu
d'un habitat non reconnu.
— Collection Schmit, Musée de Châlons-sur-Marne.
— Inédit.

OISE

Pontpoint (arrondissement de Senlis, canton de Pont-Saint

Habitat et sépultures de Moru. — Une ballastière située


l'Oise, à 1 kilomètre au Nord du hameau de Moru, a détruit p
un habitat et plusieurs sépultures, appartenant au Néolithi
final et au Hallstatien. Le matériel, recueilli par G. Fouju,
publié. Au Rubané tardif doivent appartenir un vase en fo
à ances funiculaires percées horizontalement (fig. 6, n° 4), u
d'une bande oblique d'impressions ongulaires, un fragment
finement coché pourvu d'une anse funiculaire percée horiz
tesson décoré d'une bande et d'un triangle finement incisés
décor est incrusté de couleur blanche (fig. 10, n° 1), un te
chevrons incisés à cru (fig. 11, n° 7), un collier de 73 ronde
fossile (fig. 12, n° 14), et de cinq grandes perles tubulaires
Spondylus (fig. 12, nos 10 et 13) ; des bracelets de schiste entier
— dont quelques-uns sont ornés de rainures sur le rebord ex
vent appartenir au même ensemble ou à une phase plus réce
— Collection Fouju, actuellement partagée entre l'Instit
logie humaine et la Collection R. Daniel, à Paris.
— Inédit. Voir néanmoins le bref compte rendu d'un
LE RUBANÉ RÉCENT

— Musée Vivenel, Compiègne.


— Inédit.
Une herminette perforée typiquement rubanée (fig. 3, n° 2), tr
dans une station de surface au lieudit le Bois du Petit Dieu, à Montg
(arrondissement de Clermont, canton de Maignelay) peut inciter à voir
ce site un habitat rubané non fouillé; elle était accompagnée d'un tran
d'un ciseau double et de nombreuses lames non retouchées.
— Bibliographie : Breuil, 1908a.

SEINE

Champigny-sur-Marne (arrondissement de Sceaux, canton de Charenton

Habitat du Buisson-Pouilleux. — Agglomération néolithique dét


entre 1860 et 1890 par les exploitations de carrière. Le mobilier
recueilli au fur et à mesure par Carbonnier d'une part, Le Roy du Glo
de l'autre, et publié en partie par E. Rivière. De nombreuses fosses r
ou elliptiques de lm à 2m,50 de diamètre et de 0m,40 à lm,50 de profon
creusés dans le calcaire, ont été observées à certains emplacements. Le m
lier appartient à plusieurs civilisations différentes, dont les mieux car
risées sont le Rubané récent et la civilisation de Seine-Oise-Marne.
l'industrie lithique, on peut certainement attribuer au Rubané une arm
triangulaire asymétrique, publiée par Rivière, et peut-être une parti
anneaux de schiste et de calcaire, une perle discoïde en calcaire et une m
sphérique perforée en basalte (cf. Armeau) (fig. 3, n° 5) ; dans la céram
appartiennent au Danubien un tesson orné de trois mamelons à extr
enfoncée d'un coup de pouce (fig. 31, n° 1) et un tesson décoré de ba
au peigne avec franges de triangles (fig. 8, n° 13), tous deux publiés
Rivière. Il faut ajouter plusieurs pièces inédites de la collection Le
du Closages : vase en bombe à anses funiculaires perforées horizontalem
orné de bandes horizontales et en demi-cercle exécutées au peigne ou
molette (fig. 6, n° 7) ; tesson à lignes d'impressions de poinçon sous le re
et en oblique sur la panse; fragment de vase hémisphérique, orné d'inci
à cru en oblique. Plus récents paraissent être un vase en bombe décoré
damier incisé à sec, un tesson décoré d'un cordon oblique appliqué, un t
à anse à ensellement.
50 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

— Bibliographie : Carbonnier, 1875; Rivière, 1890a et

Choisy-le-Roi (arrondissement de Sceaux, canton de Villeju

Habitat des Hautes-Bornes. — Groupe de fosses dont le


tient dans sa totalité au Rubané récent. Le site se trouve e
ancienne terrasse de la Seine et a été fouillé par A. Roujo
ment de hache polie en silex, percuteurs et nucleus, nombre
lame ou sur éclat (fig. 4, n09 1 et 3), perçoirs (fig. 4, n° 10),
Poinçon, lissoir, spatule et ciseau (fig. 4, n° 25) en os. Gra
d'impressions digitales sous le col; poterie fine à mamelon
anses funiculaires; décor de bandes horizontales et vertica
peigne (fig. 9, nos 1 à 3); décor incisé (bandes et damiers h
nos 10 et 11). Faune : bœuf, chèvre ou mouton, sanglier, cerf
— Collection Roujou, Musée des Antiquités Nationales
— Bibliographie : Roujou, 1870.

Villejuif (arrondissement de Sceaux, canton de Villejuif).

Habitat des Hautes-Bruyères. — Les exploitations de s


depuis 1887 jusqu'à nos jours, une importante aggloméra
située à proximité de la redoute des Hautes-Bruyères; le no
rencontrées et détruites au cours de ces travaux peut être
moins (pl. Ill, fig. 1). De l'abondant matériel qui a été réco
breux archéologues aux Hautes-Bruyères, peu de chose deme
accessible. Les publications et les pièces conservées dans les c
ques montrent cependant que l'occupation de l'éperon des
couvre la totalité du Néolithique et une partie de l'âge du
tiel du matériel rubané accessible se trouve dans les réc
Laville en 1897 (Musée de l'Homme) et en 1903 (Musée
mobilier provient de fosses (trois en 1897) détruites par les
prend également des éléments plus récents (Chasséen,
moyen). Il est difficile de trier, dans l'industrie lithique, ce q
pagner la céramique danubienne de ce qui doit être plus
néanmoins attribuer au Rubané une petite herminette en
(fig. 2, n° 5), un élément de faucille bitronqué (fig. 4, n° 18
toirs à extrémité rectiligne, et probablement une partie de
bracelets de schiste entiers ou fragmentés. La céramique ru
LE RUBANÉ RÉCENT 51

obliques entre anses et col (fig. 7, n° 7); la poterie fine est fréquemment
ornée de bandes horizontales, verticales ou obliques exécutées au peigne, à
la molette ou au poinçon (fig. 8, n° 1; fig. 9, n08 6 à 8, 10, 12). Le décor incisé
est rare (fig. 11, n° 1).
Plusieurs inhumations en pleine terre ont été trouvées, à diverses
reprises, aux alentours des Hautes-Bruyères; il est possible, mais non prou¬
vé, que certaines d'entre elles appartiennent au Rubané. D'autres sont plus
probablement chasséennes.
— Collection Laville, Musée de l'Homme et Musée de Meudon.
— Bibliographie : Laville et Mansuy, 1897.
N. B. — Les dragages de la Seine, effectués à Paris et dans la banlieue
parisienne, ont donné quelques pièces typiques rubanées, dont la localisa¬
tion précise n'est pas connue : beau vase à col, de 0 m 26 de haut, pourvu de
trois anses funiculaires perforées horizontalement, au Musée Carnavalet
(pl. I, n° 1). Vase à col, de 0m,15 de haut, pourvu de trois anses funiculaires
percées horizontalement, au Musée des Antiquités Nationales. Ces deux
pièces sont inédites.

SEINE-ET-MARNE
Bourron (arrondissement de Melun, canton de Nemours).
Un vase sphérique à col subcylindrique, pourvu de trois anses funi¬
culaires sur la panse, non décoré; les conditions de trouvailles ne sont pas
connues, non plus que le lieu exact (fig. 5, n° 2).
— Collection Durand, Musée de Fontainebleau.
— Bibliographie : Bailloud, 1962.

Château-Landon (arrondissement de Melun, canton de Château-Landon).


Sépultures des Carrières de l'Etang de Montfort. — Une vaste carrière
exploitant l'excellent calcaire de Château-Landon, au lieudit les Carrières
de l'Etang de Montfort, près de Jallemain, a mis au jour à deux reprises des
sépultures rubanées.
Vers 1956 fut détruite par l'exploitation une sépulture qui aurait contenu
cinq individus; du mobilier subsistent les fragments d'au moins deux vases
en forme de bombe et à anses funiculaires perforées horizontalement, non
décorées.
En 1961 fut rencontrée une sépulture individuelle par inhumation,
accompagnée des fragments de trois vases en forme de bombe et à anses
funiculaires perforées horizontalement; l'un de ceux-ci, de 20 cm de dia¬
mètre maximum, était orné de bandes pointillées horizontales faites au
poinçon et de triples chevrons incisés; ce dernier était pourvu de mamelons
52 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

jumelés et imperforés (pl. I, n° 2) ; il a été recueilli en ou


calcaire ou en coquille fossile de 9em,4 de diamètre et 3cm d
— Collection Legros, Château-Landon.
— Bibliographie : Bailloud, 1962.

Isles-les-Villenoy (arrondissement de Meaux, canton de Gla

Traces de fosses à mobilier rubané, découvertes e


anciennes sablières ouvertes dans la plaine alluviale de l
ches en cours.
— Collection S. Arnette, Musée de l'Homme.
— Inédit.

Montigny-sur-Loing (arrondissement de Melun, canton de M

Deux tessons décorés de bandes horizontales et ver


à quatre dents (fig. 9, n08 9 et 13). Les conditions de trouv
connues, non plus que le lieu précis.
— Collection Vallot, Musée de Fontainebleau.
— Bibliographie : Bailloud, 1962.

Vignely (arrondissement de Meaux, canton de Claye-Souil

Sépulture par inhumation en pleine terre, découvert


1865, dans la plaine alluviale de la Marne, et à 0m,70 de p
lier : un collier composé de six perles tubulaires en coqu
de six perles carrées et de 236 perles discoïdes en coquille
— Musée de Meaux.
— Bibliographie : Bertrand, 1865.

SEINE-ET-OISE

Champcueil (arrondissement et canton de Corbeil).

Lors de la construction, au siècle dernier, de l'aqueduc


douzaine de squelettes, ensevelis en position assise, furent
LE RUBANÉ RÉCENT 53

Cormeilles-en-Parisis (arrondissement de Versailles, canton d'Argenteuil).


Des travaux entrepris en 1890 à l'emplacement de l'actuelle gare de Cor-
meilles amenèrent la découverte d'une agglomération néolithique; celle-ci
comprenait au moins cinq habitations, alignées selon un axe nord-sud, et
distantes l'une de l'autre de 27 à 32 mètres; à l'intérieur de chaque cabane
se trouvaient deux foyers distants de deux mètres. Mobilier : en silex : per¬
cuteurs, pierres de jet, grattoirs sur bout de lame et sur éclat (pl. 4, fig. 2
et 5), lames et éclats de débitage; en grès : une hache polie, un grattoir,
meules et molettes; fragment de meule en meulière. Poinçon et lissoirs
en os; petit manche d'outil formé d'un tronçon d'andouiller de cerf. Poterie
abondante : vases à fond rond, en forme de bombe; l'un d'eux est pourvu
de trois mamelons imperforés (fig. 6, n° 1); vases à col, anses funiculaires
perforées horizontalement; décors variés : bords encochés à la spatule
(fig. 9, n° 5), impressions digitales et pincements sous le rebord et en ligne
oblique sur la panse (fig. 7, n° 6) ; chevrons incisés au poinçon (fig. 10, n° 9,
et fig. 11, n° 6), bandes en pointillé exécutées au peigne à trois dents ou à
la molette (fig. 9, n° 4); un tesson est décoré de pastilles en relief (fig. 9,
n° 5). Faune : bœuf, porc, mouton ou chèvre, cerf, chevreuil. A dix mètres
au Nord de la dernière habitation, inhumation en pleine terre, orientée Est-
Ouest, accompagnée d'un pot non décrit.
— Ancienne collection de l'Ecole d'Anthropologie; ce mobilier est
aujourd'hui introuvable.
— Bibliographie : A. de Mortillet, 1890.

Saint-Yon (arrondissement de Rambouillet, canton de Dourdan).


Trouvaille fortuite au cours d'un défrichement, vers 1870, au lieudit
«La Butte à Faucheux», à l'Ouest de la colline de Saint-Yon. Un vase en
forme de bombe, de 0m,105 de hauteur, pourvu de trois paires de mamelons
non perforés, renfermait cinq anneaux de schiste, deux fragments d'anneaux
de schiste et deux objets perforés de même matière; les bracelets, épais et
irréguliers, sont des pièces non finies. Attribution au Rubané tardif probable.
— Musée d'Etampes.
— Bibliographie : de Saint-Périer, 1914.

Villeneuve-le-Roi (arrondissement de Corbeil, canton de Longjumeau).


La carrière Morillon a livré à La ville les fragments de trois vases déco¬
rés; il paraît s'agir de vases en forme de bombe, en poterie fine, de couleur
noire. L'un est orné de bandes quadrillées horizontales et verticales incisées
à cru (fig. 10, n08 3 et 4), le second de triangles rayés verticalement incisés
à cru (fig. 10, n08 5 et 6), le troisième de bandes de traits horizontaux incisés
(fig. 10, n°8 8 et 13).
54 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

— Collection Laville, Musée de Meudon.


— Inédit.

SOMME

Belloy-sur-Somme (arrondissement d'Amiens, canton de Picq

Un vase entier a été découvert fortuitement au dix-ne


la partie supérieure d'un banc de tuf situé sous la tourbe
alluviale de la Somme (fig. 5, n° 1 et pl. I, nos 3 et 4); c'est
pourvu de trois anses funiculaires, décoré de lignes sinu
peigne.
— Musée d'Amiens.
— Bibliographie : Anonyme, 1894; Breuil, 1908&.
Sur le rebord de la basse terrasse de la Somme, domi
ment où a été recueilli le vase précédent, une station a d
hache-marteau perforée de type danubien, ainsi qu'une abon
lithique dont l'homogénéité n'est pas certaine : industrie de te
gnienne, et série de lames très légères à patine bleuâtre, prob
rieure.

— Collection Schmidt.
— Inédit.

A quelques centaines de mètres en amont, également su


la basse terrasse, des fouilles stratigraphiques ont été
C. A. Althin en 1952-53. Au-dessus d'un niveau mésolithique
néolithique (3) était caractérisé par l'élevage du bœuf, du
chèvre et du porc, une industrie lithique à base de lames
avec quelques grattoirs, deux tranchets, des lames de faucille
lustrées par l'usage, une bonne série de microburins et quel
triangulaires d'ascendance tardenoisienne. La céramique, t
et corrodée, est attribuée dans son ensemble au Rubané par B
et l'état du matériel rend difficile la critique de cette positio
nombre anormal des fonds plats nous fait douter de l'hom
ensemble.
— Bibliographie : Salomonsson, 1959.
LE RUBANÉ RÉCENT

allongée et irrégulière, en relation avec un habitat rubané situé


plaine alluviale de l'Yonne, à 300 mètres de la rive droite de celle-c
lier extrêmement abondant : talon d'herminette en forme-de-bottier
minette brisée; masse sphérique perforée de 0m,057 de diamètre (fig.
industrie du silex abondante et variée : nucleus prismatiques à
nucleus globuleux à éclats, beaucoup d'éclats de débitage; gratto
éclat ou sur bout de lame, ces derniers étant le plus souvent à ex
rectiligne (fig. 4, n08 4 et 12) ; perçoirs très abondants (fig. 4, nos 6 à 8)
peu typiques; lames à troncature oblique; éléments de faucille bitr
avec luisant d'usage caractéristique en oblique sur les deux faces
nos 13 à 15); certains d'entre eux portent encore la trace d'un goud
servait à les maintenir dans un manche probablement en bois : arm
de flèches triangulaires asymétriques, typiques du Rubané rhénan
(fig. 4, n08 19 à 22); des microburins typiques (dont deux doubles)
être des déchets de fabrication de pièces de ce genre; deux flèch
chantes (fig. 4, n° 23); pièces écaillées; percuteurs; meules en grès; p
à perles en grès, à rainure longitudinale. Industrie osseuse variée
çons, lissoirs et ciseaux (fig. 4, n° 26), andouillers de cerf utilisés e
os sciés. Céramique très abondante (plus de 50 vases), techniqueme
variée; tous les fonds sont ronds, les anses sont toujours au nombre d
les formes en bombe sont prédominantes (fig. 6, n° 6) ; grands vases à
sion, avec anses funiculaires plaquées après modelage, se décollan
lement, décorés d'encoches à la spatule sur le rebord et d'impress
doigt ou de pincements sous le bord et en oblique entre les anses et le
(fig. 7, n° 1). Céramique fine décorée de bandes incisées au poinçon
n° 3; fig. 11, n° 8), de bandes et de triangles incisés finement à cru,
plissage de hachures obliques, et demi-cercles à franges incisés, de
pointillées horizontales et verticales exécutées tantôt au poinçon
tantôt au peigne. Nombreux éléments de parure : perles en calcair
quées sur place (nombreux déchets, perçoirs cassés à l'usage) (fig. 12
perle en coquille, pendentif en pierre, perles tubulaires en os, annea
pendentif arciforme en ivoire de sanglier (fig. 12, n° 4). Faune abon
bœuf, chèvre, mouton, cerf, sanglier, renard.
— Collection Champault, Musée de l'Homme, Paris.
— Bibliographie : Nougier et Champault, 1950.
56 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

(fig. 4, n° 17), tesson décoré d'encoches sur le rebord et d


pincements verticale.
— Collection Kapps, Auxerre.
— Inédit.

Champs (arrondissement d' Auxerre, canton de Coulonges-la-

Les restes d'une fosse détruite aux trois-quarts par l'e


la sablière Biojon ont été fouillés par Poplin et Kapps en 196
abondant : nucleus, pièces écaillées, trois burins d'angle, u
faucille avec lustré d'usage en oblique; céramique très frag
décorée. Bœuf.
— Collection Kapps, Auxerre.
— Bibliographie : Bailloud, Kapps et Poulain-
Josien, 19
A proximité du site précédent, les fouilles menées par A. L
en 1961, ont livré, sans structures nettes, des matériaux de type
en silex, grand vase à impressions digitales sous le col et en
anses et col, vase décoré au peigne, fragment de bracelet de s
éléments, dont un bracelet de terre cuite, évoquent davantage
de Roessen.
En dépôt au Centre de Recherches Préhistoriques - Musée
— Brezillon, 1962.

Chaumont (arrondissement de Sens, canton de Pont-sur-Yon

Habitat et sépultures des Grahuches. — L'habitat de Chaum


une série de fosses, dont deux ont été détruites en 1956 au co
tation d'une sablière, à la limite des communes de Chaumont-s
Champigny-sur-Yonne, dans la plaine alluviale de l'Yonne;
poteaux ont également été reconnus par J. Coudray et P. Par
pu fouiller quelques fosses et trois sépultures. Mobilier abond
grattoirs sur bout de lame et sur éclat, perçoirs. Perçoirs, lis
en os; outil perforé en bois de cerf. Céramique composée d
rond; anses funiculaires, mamelons très plats imperforés e
gros vases sont décorés de pincements en ligne oblique, la pot
angles et de bandes verticales et horizontales hachurées obliqu
n08 2 et 12) ou de bandes verticales et horizontales faites au
LE RUBANÉ RÉCENT

autre individu se trouvaient également dans la tombe. Mobilier : un g


sur bout de lame, un rabot nucléiforme, une lame. Orientation Nor

Sépulture n° 3. — Détruite par les carriers. Le mobilier com


une hachette en calcaire et un collier comprenant une perle tubul
coquille (spondylus ou imitation en coquille fossile locale), de nom
perles discoïdes et carrées en calcaire et des imitations de craches
également en calcaire.
Une des sépultures était creusée à l'intérieur d'une fosse d'habita
— Collections Coudray et Parruzot, Sens.
— Bibliographie : Parruzot, 1957; Joly, 1959.

Cheny (arrondissement d'Auxerre, canton de Seignelay).

Habitat et sépultures de Cheny. — Important ensemble situé d


plaine alluviale de l'Yonne, étudié par P. Parruzot et ses collègues sé
Les vestiges d'habitat comprennent des trous de poteau, des f
détritus et un puits. Le mobilier est abondant : herminette en for
bottier; nucleus polyédriques et prismatiques; grattoirs, dont le type à
mité rectiligne (fig. 4, n° 11); perçoirs (fig. 4, n° 9); armature trian
de type rubané et flèche tranchante (fig. 4, n° 24), associées comme à A
Meules. Vases à col (fig. 5, n° 4), vases en bombe (fig. 6, n° 3), bols, t
à fond rond; anses funiculaires ou mamelons imperforés, toujours a
bre de trois ou six (en ce cas, en deux lignes et en disposition alternée
vases décorés de bandes de pincements ou d'impressions au doigt
bord et en oblique entre les anses et le bord (fig. 7, n° 5). Céramiq
décorée de triangles hachurés finement incisés à cru, ou de bandes h
tales et verticales au peigne (fig. 8, n° 6).
Inhumations en pleine terre, en position accroupie, soit indivi
soit collectives (de deux à dix individus) ; aucun mobilier ne les accom
il semble qu'un crâne ait été trépané. L'occupation du site se pour
Néolithique récent, à l'âge du Bronze, à l'âge du Fer et jusqu'au Mérov
— Collection Parruzot, Sens.
— Bibliographie : Louis, 1954; Parruzot, 1957.

Courlon (arrondissement de Sens, canton de Sergines).


58 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Villeneuve-La-Guyard (arrondissement de Sens, canton de Po

Habitat et sépultures de Prépoux. — Vestiges d'habitat, e


pultures, détruites en 1942 et 1953 au cours de l'exploitation
située dans la plaine alluviale de l'Yonne; le site est suivi par
Sens.
Les sépultures sont des inhumations en pleine terre, orien
de grosses pierres ou des meules sont placées près de la tête.
de bombe à mamelons perforés peu saillants, bois ouvert p
anses funiculaires. Petit vase noir en forme de bombe, déc
horizontales, de triangles hachurés, et de bandes pointillées h
en demi-cercle, exécutées au peigne (fig. 6, n° 5). Poinçon en
perles en calcaire discoïdes ou carrées. Pendentif constitué p
fossile perforée.
— Collection Coudray, Sens.
— Bibliographie : Rosse, 1942. Coudray, 1942. Parruzot

Villevallier (arrondissement d'Auxerre, canton de Joigny).

Le territoire de cette commune, limitrophe de celle d'A


à diverses reprises des vestiges de fosses à mobilier rubané
partie par les exploitations de sable; il s'agit du même ensem
gique que la fosse d'Armeau décrite ci-dessus.
En 1929, G. Bolnat a pu fouiller les restes d'une fosse d
grande partie. Mobilier assez abondant : perçoirs et grattoi
rectiligne en silex, os sciés et andouillers taillés, ciseau en
grossière décorée d'encoches sur le rebord et de lignes de pinc
n° 4); céramique fine; un tesson est décoré de lignes fin
rayonnant à partir d'un point central. Base d'un vase en
humain, à décor incisé, tout à fait exceptionnel en Europe o
11, n° 9).
Vestiges d'autres fosses en grande partie détruites par
découvertes par B. Champault à partir de 1954.
— Collections Bolnat et Champault, Musée de l'Homme,
— Bibliographie : Bolnat, 1930. Bolnat, 1932.

N.-B. — Une houe en forme-de-bottier, en roche noirât


à Marsangy, et une masse perforée en serpentine, draguée au
LE RUBANÉ RÉCENT

céramique, sans qu'on puisse parler d'une occupation rubanée à prop

parler. Il s'agit plus vraisemblablement d'influences rubanées tardi

ceptibles dans un ensemble chasséen; cette influence se manifeste

symétrie ternaire des anses, observable sur plusieurs vases en fo

bombe (fig. 5, n° 7), les bords finement cochés, des bandes d'imp

joignant l'anse et le rebord, ou tendues en guirlandes entre les ans

— Musées d'Auxerre et de l'Ecole Saint-


Jacques à Joigny.

— Bibliographie : On trouvera la bibliographie de la grotte de N

p. 121. Les influences rubanées sont mises en relief dans Bailloud,

Vinneuf (arrondissement de Sens, canton de Sergines).

Sépultures de Prestes. — Plusieurs sépultures rubanées (huit ou

ont été détruites vers 1962 par l'exploitation d'une sablière, au

Presles. Trois d'entre elles ont pu être observées par Nicolle.

Sépulture n° 1. — Inhumation en pleine terre, aux trois qu

truite. Fond d'un vase rond.


INFLUENCES ROESSEN

DANS LE BASSIN PARISIEN

LE GROUPE DE CERNY

peuvent
Alorsseque,
rattacher
nous l'avons
au Rubané
vu, de récent,
très nombreux
on ne connaît
sites du pas
Bassin
d'ens
pa

homogène appartenant à la civilisation de Roessen à l'Ouest des Vosg


grotte de Cravanche (Belfort) constitue, en France, le jalon le plus occi
de ce groupe.
Il existe toutefois, dans le Bassin parisien, quelques vestiges céram
typiques de cette civilisation isolés dans des ensembles culturellemen
Roessen. En outre, l'influence de la technique décorative de Roessen
sentir d'une façon très nette dans la céramique d'un certain nombre d
du Bassin parisien et du Nord de la France, qu'il est possible de reg
au sein d'un ensemble culturel assez nettement individualisé; nous déc
celui-ci sous le nom de groupe de Cerny. Enfin, dans tout l'Est de la F
l'influence de la civilisation de Roessen se fait sentir dans le doma

l'industrie lithique, à la fois dans les armatures de flèches (flèches per


à base droite ou concave du Chasséen) et dans la diffusion de haches
teaux perforées d'un type particulier.
62 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

d'autres pièces Roessen dans le mobilier de Nermont, on peut


ce fragment appartient à un vase importé du milieu chasséen
Des bracelets en terre cuite, décorés de lignes parallèles
incisées, ont été recueillis par La ville aux Hautes-Bruyères (V
fig. 14, n° 2) et par Leroi-Gourhan à Champs (Yonne). Ce typ
Allemagne, est exclusivement caractéristique de la civilisati
(Stroh, 1938, p. 80). A Champs, le contexte est peu abondant, e
comprend à la fois des décors rubanés typiques (impressions d
au peigne) et un décor au poinçon très fin dont les affini
Roessen (Cf. Kimmig, 1950, pl. 7, fig. 5, et pl. 9, fig. 10). Le si
Bruyères paraît avoir été occupé avec une certaine continuité
Néolithique; aussi le contexte ne peut-il être précisé clairem
récent est prédominant dans les matériaux recueillis par La v
date (La ville et Mansuy, 1897) ; le type de Cerny est représenté
tandis que le Chasséen est absent.
Hors des limites géographiques du Bassin parisien, ma
celui-ci, signalons enfin quelques tessons Roessen typiques
l'habitat de la Montagne de Lumbres, dans le Pas-de-Calais; le
y est également bien représenté, ainsi que le Chasséen qui s
phiquement superposé au matériel de tradition danubienne (
et 1962).

LE GROUPE DE CERNY

Nous proposons d'appeler groupe de Cerny un type cultu


diffusé assez largement dans la moitié Nord de la France, b
peu dense. Le petit camp inédit du Parc-aux-Bœufs, à Cerny
en fournit la meilleure illustration dans le Bassin parisien.
moins importants ou des pièces isolées sont également connus
(Sougères-sur-Sinotte, Yonne), aux Egriselles (Villeneuve-sur-Y
aux Hautes-Bruyères (Villejuif, Seine), à Trivaux (Meudon,
aux Roches (Videlles, Seine-et-Oise) et peut-être à La Glaisiè
Ville, Seine-et-Oise). Hors du Bassin parisien, des ensembles
très proches ont été trouvés dans de bonnes conditions stratig
base des habitats de la Montagne de Lumbres (Pas-de-Calais)
LE GROUPE DE CERNY

nante chez les populations à poterie rubanée; alors que celles-ci


de préférence les fonds de vallée, les sites à poterie du type de
trouvent pratiquement tous sur des plateaux. Il s'agit le plus souve
ouverts, situés au centre ou fréquemment sur le rebord d'un pla
rarement, on a des sites d'éperon, qui pouvaient être barrés facil
un petit mur : c'est le cas au Parc-aux-Bœufs à Cerny et aussi au
Jersey; inconnu dans le Rubané, ce type d'habitat est par contre b
dans le Chasséen du Bassin parisien et de l'Est de la France.
Les seuls vestiges d'habitations décelés consistent, à la Mo
Lumbres, en une série de trous de poteaux appartenant à une mais
gulaire, accompagnée de fosses (Prévost, 1958 a).
6000«o«o«
MttM
• o o o oo («I
o e sçN,\(f /S
*7»V
(

Figure 14
Influences Roessen dans le Bassin parisien et type de Cerny. Céramique décorée
- VaseSadier,
à décor
Villeneuve-sur-Yonne.
incisé et poinçonné; les Egriselles, Villeneuve-sur-Yonne CYonne). Coll.
- Bracelet
Laville,enMusée
céramique,
de l'Homme.
à décor incisé; les Hautes-Bruyères, Villejuif (Seine). Coll.
4,1.7.6.3.2. 5.- -—Vase
Tessons
Auxerre.
à décor
à décor
poinçonné;
poinçonné.
Les Roches,
Le GrandVidelles
Pien, Sougères-sur-Sinotte
(Seine-et-Oise). Coll. Coiffard,
(Yonne). Coll.
Saint-Mandé.
Bénard,
- Tesson
(Yonne).
à décor
Coll. Daniel,
poinçonné
Paris.
et incisé de type Roessen; grotte de Nermont, Saint-Moré
- Tesson
l'Homme.
décoré au peigne; Les Hautes-Bruyères, Villejuif (Seine). Coll. Laville, Musée de
10. —Coll.Tessons
partie. à décor poinçonné et incisé; Le Parc aux Bœufs, Cerny (Seine-et-Oise).
LE GROUPE DE CERNY

oftOo m
66 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

L'industrie lithique.

L'outillage lithique ne rappelle guère celui du Rubané


éclats y domine très largement. Les grattoirs sur éclat
comme dans toutes les civilisations néolithiques du Bassin
nos 6 à 9). On peut rencontrer quelques petits pics, des ret
n° 2), des pièces foliacées (fig. 15, n° 1). Les tranchets ne
(fig. 15, nos 4 et 5) ; leurs dimensions ne sont pas extrême
couteau à dos est mal caractérisé (fig. 15, n° 11) ; quelq
connus, ainsi que quelques perçoirs. Les flèches sont exclus
tranchant; la forme en est normalement rectangulaire; le t
est beaucoup moins stéréotypé que celui des flèches tranchan
septentrional ou du Seine-Oise-Marne; à côté de flèches su
à retouches abruptes (fig. 15, nos 19 et 20), on rencontre égale
sur éclat épais, dont les retouches marginales empiètent ass
les deux faces (fig. 15, nos 12 à 16).

La céramique.

La céramique est le fossile directeur le plus caractéris


de Cerny. Les formes en sont malheureusement très mal c
hémisphériques semblent y être communs, ainsi que les f
héritées du Rubané; les écu elles basses semblent égalemen
vase sphérique pourvu d'un col bien individualisé, connu d
Chasséen, est également bien représenté à Cerny; on y con
col galbé du Rubané et le col bien cylindrique du Chasséen
dernier type était pourvu d'anses funiculaires situées tout
sur le rebord de celui-ci, particularité qui n'a été observ
autre civilisations néolithique de France. Comme type abe
également un fragment avec anse en ruban et fond plat déco
qui doit probablement être interprété comme un couvercle
souvent pourvues d'un ensellement médian, type qui se retr
dans les groupes de Chassey et d'Augy-Sainte-Pallaye. Egale
sont les boutons imperforés, souvent de faible relief, situés
sous le rebord (fig. 16, n° 3). Les boutons cylindriques à ext
enfoncée d'un coup de pouce, sont également très nombreu
et 29; fig. 14, n° 4); on les retrouve à Cerny, aux Egriselles,
Figure 16
Groupe de Cerny. Céramique décorée
2,1.4, 5.3,— —
6,Couvercle
8,Tessons
9. — décoré
Tessons
décorésaude
décorés
peigne.
boutons
au peigne
au repoussé.
ou au poinçon.
7. —— Fragment
10. Tesson à dedécor
disque
incisé.
en terre cuite décoré au poinçon.
1 à 10. — Le Parc-aux-Bœufs, Cerny (Seine-et-Oise). Coll. partie.
68 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

de Lumbres, il n'en est probablement pas de même au Pa


Cerny, où aucune forme ni aucune anse typiquement chassée
être décelées. Un des disques de Cerny est d'ailleurs décoré su
d'un décor au poinçon (fig. 16, n° 7) analogue à celui obse
vases décorés.
La proportion des vases pourvus d'une ornementation
forte, et n'est égalée que dans le Rubané. On peut distinguer
de décor (pl. II) :
— décor au peigne dérivé de celui du Rubané récent loc
— décor au poinçon ou au peigne inspiré par le style
poterie de Roessen,
— décor incisé, très rare,
— décor de boutons au repoussé, probablement emprun
Le premier groupe est représenté par des bandes d'imp
ou rectangulaires (fig. 15, nos 21 et 25; fig. 16, n° 1), rapp
Rubané récent du Bassin parisien, mais généralement plus
espacées que dans ce dernier groupe. Ce type est représent
n'est pas abondant), ainsi qu'à la Montagne de Lumbres e
Jersey.
Le second groupe est de loin le plus abondant. Il domin
à Cerny, et est également commun, bien que moins varié, à
Lumbres et au Pinacle; quelques tessons isolés en sont co
Pien, aux Egriselles, à Tri vaux, aux Roches, aux Haute
impressions sont faites avec des poinçons à extrémité large
de forme circulaire, ovale, quadrangulaire, pentagonale,
avec des poinçons à extrémité bifide (fig. 15, n° 25; fig. 16, n
(fig. 14, n° 4), passant au peigne à dents mal dégagées (fig.
n° 2). Le peigne à dents bien dégagées, mais de longueur
également (fig. 15, n° 22). Le décor est assez dense, couvrant
grande partie du vase, ou la totalité; il est parfois sommair
mais on n'y retrouve jamais la savante organisation des m
térise le style de Roessen en Allemagne et en Alsace.
Le décor incisé est très rare; citons un motif en rame
dément incisé à cru, à Cerny (fig. 16, n° 10). Il évoque Roesse
que ce soit d'autre. Plus commun est un décor d'incisions
pressions rayonnantes autour d'un mamelon cylindrique
LE GROUPE DE CERNY

Le décor par boutons au repoussé est connu par un assez gran


d'exemplaires à Cerny (fig. 16, nos 4 et 5) ; il s'y présente en une ou
rangées horizontales, sous le rebord d'écuelles ou sur la panse d
anses funiculaires. Ce décor est également commun au Pinacle.

Industrie osseuse.

Elle n'est représentée que par de rares poinçons; aucun obje


de cerf n'est connu.

Parure.

On ne peut citer sous cette rubrique qu'un fragment de br


schiste uniforé (et brisé au niveau de la perforation), recueilli à Cer

Origine et datation.

Les observations stratigraphiques concernant la place du g


Cerny, pour être rares ne sont cependant pas inexistantes. Dans
parisien, le site des Roches a donné de la poterie du type de Cer
stratigraphiquement au-dessous d'une riche couche Seine-Oise-Mar
les Coiffard, inédites). Dans le Pas-de-Calais, il semble que l'habi
renté de la Montagne de Lumbres ait été recouvert par les vesti
occupation chasséenne, qui a remanié les dépôts appartenant à l'
plus ancien (Prévost, 1958 a). Au Pinacle, la couche 2, qui rec
premiers foyers, appartient au Chalcolithique et aux débuts de
Bronze. Le type de Cerny n'a nulle part été trouvé en relation strati
avec des vestiges plus anciens que lui.
L'analyse typologique du matériel, et spécialement des décor
ques, permet de préciser les données fournies par ces quelques strat
La présence de traditions rubanées importantes dans les formes e
de la poterie, l'absence apparente de formes typiques de la civil
Roessen, nous incitent à voir dans les populations à céramique d
Cerny les descendants du stock local à poterie rubanée. La civil
celui-ci s'est modifiée sous une triple influence : contacts avec les
— mal identifiés — d'une tradition lithique appartenant à la grand
du mésolithique forestier du Nord de l'Europe; de ceux-ci résul
tation de l'industrie lithique au seul matériau local abondant, le
70 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Si cette analyse se révélait correcte, la date qui en découlerait pour le


groupe de Cerny serait la période de recoupement entre Roessen et Chassey,
c'est-à-dire, en chronologie carbone 14, les environs de 3 000 avant notre ère.

INVENTAIRE DES SITES

SEINE

Villejuif (arrondissement de Sceaux, canton de Villejuif).


Habitat des Hautes-Bruyères. — Habité, semble-t-il, pendant toute la
durée du Néolithique et une partie de l'âge du Bronze, le plateau des Hautes-
Bruyères a livré quelques vestiges isolés apparentés aux types de Roessen
et de Cerny. Au premier appartient un bracelet de terre cuite orné de sillons
parallèles (fig. 14, n° 2). Au second, un important fragment de bol décoré
au peigne à quatre dents (fig. 14, n° 7); une bande d'impressions souligne
l'ouverture; au-dessous, une ligne sinueuse a été obtenue en traînant légè¬
rement le même instrument sur l'argile molle.

SEINE-ET-OISE

Cerny (arrondissement de Corbeil, canton de la Ferté-Alais).


Habitat du Parc-aux-Bœufs. — Site d'éperon, barré par un petit mur en
pierres sommairement appareillé, sans fossé, probablement néolithique. La
zone archéologique fertile, à l'extrémité de l'éperon, a été dans sa plus
grande partie détruite par d'anciennes exploitations de grès. Vestiges d'occu¬
pations non stratifiés, appartenant au Magdalénien, au Néolithique et à l'âge
du Bronze. Industrie lithique en silex et en grès : très nombreux grattoirs
sur éclats, tranchets, retouchoirs, unifaces et pièces foliacées; flèches tran¬
chantes à retouches abruptes ou plates, flèche triangulaire (fig. 15, nos 1 à 20).
Céramique variée et richement décorée : bols, écuelles, vases à col; mamelons
imperforés, mamelons à extrémité enfoncée d'un coup de pouce (fig. 15,
nos 28 et 29), anses funiculaires, anses à ensellement médian ; anses et
mamelons sont en plusieurs cas situés sur le rebord même du vase. Décor
au peigne et au poinçon (pl. II), rappelant parfois le Rubané tardif (fig. 15,
n° 21), mais plus souvent le style de Roessen, sans toutefois les motifs élabo¬
rés propres à ce dernier (fig. 15 et 16 et pl.) ; décor incisé rare (fig. 16, n° 10) ;
décor de boutons au repoussé (fig. 16, nos 4 et 5) ; fragments de disques en
terre cuite; l'un de ceux-ci était décoré au poinçon sur les deux faces, ce
LE GROUPE DE CERNY

qui montre qu'il ne faut probablement pas attribuer à deux


néolithiques successives les vestiges fournis par cet habitat (fi
Fragment de bracelet de schiste uniforé.
— Collection particulière.
— Inédit.

Meudon (arrondissement de Versailles, canton de Sèvres).

Habitat de Trivaux. — Cet habitat très bouleversé a donné


breux fouilleurs des vestiges appartenant au Mésolithique, à plus
des du Néolithique (Chassey et Seine-Oise-Marne) et à l'âge d
recherches les plus récentes (Gouaislin et Garrère) ont amené la
de quelques tessons décorés dans le style de Cerny.
— Collection Gouaislin.
— Inédit.

Videlles (arrondissement de Corbeil, canton de la Ferté-Alais).

Habitat des Roches. — Habitat en bordure de plateau, occu


une grande partie du Néolithique, tout l'âge du Bronze et une pa
du Fer. Le locus 5 a donné récemment à Ph. Coiffard deux vas
tuâmes (fig. 14, n° 3) et quelques tessons décorés dans le styl
situés en stratigraphie au-dessous d'une importante couche Seine-
Grattoirs et burins en silex.

YONNE

Champs (arrondissement d'Auxerre, canton de Coulonges-la-Vin

Les fouilles exécutées par A. Leroi-Gourhan en 1961 ont


structures bien caractérisées, les vestiges dispersés d'un habita
thique danubien; à côté d'éléments caractéristiques du Rubané
bracelet de terre cuite décoré de sillons parallèles et un tesson
poinçon fin évoquent davantage la civilisation de Roessen. F
bracelet en schiste.
— Collection Leroi-Gourhan.
72 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

bien s'y fait sentir dans quelques formes céramiques (bols à


type Rubané), dans certains types de décors dérivés de c
récent du Bassin parisien, et dans l'importation de quelques
ment Roessen (fig. 14, n° 6). Certains des bols décorés pourraie
chés du style de Cerny tout autant que du Rubané tardif (fig
— Tesson Roessen : Collection Daniel, Paris.
— Inédit.
— Bols à décor au poinçon : Musée d'Auxerre et M
Saint-Jacques à Joigny. Bailloud, 1956 b.

Sougères-sur-Sinotte (arrondissement d'Auxerre, canton de S

Habitat du Grand-Pien. — Habitat de plateau, où des fo


ont livré quelques vestiges appartenant au Néolithique (Grou
de Chassey) et au Hallstatien. Le groupe de Cerny est repré
ques tessons, avec mamelons cylindriques à sommet plat, et d
ou au peigne à dents mal dégagées (fig. 14, nos 4 et 5).
— Collection Benard, Auxerre.
— Inédit.

Villeneuve-sur-Yonne (arrondissement de Sens, canton de


Yonne).

Les Egriselles. — Une fosse, rencontrée fortuitement pa


livré les fragments d'un vase campaniforme, et d'un bol p
anses funiculaires, et de deux mamelons à sommet aplati; c
entourés d'un décor incisé rayonnant; un décor poinçonné
anses (fig. 14, n° 1).
— Collection Sadier, Villeneuve-sur-Yonne.
— Inédit.

HACHES-MARTEAUX DE TYPE DANUBIEN

DANS LE BASSIN PARISIEN


LE GROUPE DE CERNY

0m,25 de longueur) ; la perforation est cylindrique, et le plus souv


trée vers le côté marteau; les côtés latéraux sont parallèles, mais
est souvent scié franchement, tandis que l'autre est légèrement
section transversale est souvent trapézoïdale, la face inférieure
supérieure se trouvant dans des plans convergents et non par
certain nombre de pièces, cassées au trou d'emmanchement, ont
à nouveau et réutilisées, opération qui a notablement diminué leu
Assez communes dans le Bassin du Rhin, y compris la ré
entre Vosges et Argonne, ces haches-marteaux se rencontrent égale
tout le Bassin parisien, mais ne mordent guère sur le massif a
Sans prétendre donner une liste exhaustive (il s'agit là de « pièces
tion » extrêmement dispersées), nous notons l'existence de pi
type à :
— Belloy-sur-Somme (Somme) — Long. 14cm,6. — Agache, 1
— Flixécourt (Somme). — Long. 10cm. — Agache, 1959 b. Pièc
trou et réparée.
— Les Andelys (Eure). — Long. 16cm8. — Coll. Coutil, Musée
— Pitres (Eure). — Long. 18cm8. — Musée de Louviers.
— Saint-Aubin-sous-Gaillon (Eure). — Long. 9cm. — Poulain,
— Chepoix (Oise). — Long. 13cm5. — Musée de l'Homme. — Th
— Ménilmontant à Paris (Seine). — Long. 24cm. — Musée Ca
— Bannay (Marne). — Long. 15cm,6. — Coll. De Baye, Musée
quités Nationales.
— Rosay (Marne). — Long. 9cm,5. — Coll. Schmit, Musée de C
Marne. Pièce cassée au trou et repercée.
— Tournoisis (Loiret). — Long. 20cm. — Nouel, 1961. En basa
— Provenance perdue (Loiret). — Long. 12cm,2. — Musée
Pièce cassée au trou et repercée.
— Orchaise (Loir-et-Cher). — Long. 20cm,8. — Cordier, 1959
— Azay-sur-Cher (Indre-et-Loire). — Long. 14cm,6. — Cor
Pièce en lave.
Les pièces de ce type appartiennent, en Europe centrale, à la
à céramique pointillée, au groupe de Roessen et à celui de Hinkel
LE CHASSÉEN

DANS LE BASSIN PARISIEN

HISTORIQUE

Le Chasséen, en tant qu'individualité culturelle, échappe enc


plètement à Bosch-Gimperra et Serra-Rafols, dans leur première
des civilisations néolithiques de la France (1925-27). Les sites d
parisien appartenant à cette civilisation sont bloqués par ces aut
ceux de la civilisation Seine-Oise-Marne (Catenoy, Oise; Le C
Seine-Mar.), confusion qui se retrouvera jusque dans le travail de
sur le Campignien (1950). Le concept d'une civilisation chasséenn
sant grottes méridionales et camps de l'Est et du Nord de la Franc
jour progressivement dans la littérature britannique à partir de 1
de, 1932; J. Hawkes, 1934; C. Hawkes, 1940), puis italienne. Le
d'ARNAL à la grotte de La Madeleine (Hérault) permettaient enfin d
un contenu précis à ce concept, et devaient être à l'origine d'
de travaux mettant en relief le rôle important joué par cette ci
dans le Néolithique français (Arnal, 1950; Arnal, 1953; Piggott, 1
loud et Mieg, 1955; Arnal et Burnez, 1957; Arnal et Prades, 1960)
généité de cet ensemble fut d'abord considérée comme acquise, e
7b NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

est caractérisé par l'association d'une industrie lithique d


gnien » avec la céramique chasséenne classique. Ultérieur
auteurs sont allés beaucoup plus loin dans ce sens, en tenta
le Chasséen tel qu'il avait été défini par les auteurs anglai
d'ARNAL, et en déniant l'appellation de Chasséen aux group
France, du Bassin parisien et de Bretagne (Audibert, 1958;
calon, 1958; Cauvin, 1960), dont l'industrie lithique ne corr
normes de celle de la grotte de La Madeleine, prise comme s
nouvelle dénomination n'est toutefois proposée pour les gro
naux. Biquet, cependant, défendait contre ces critiques la c
civilisation de Chassey s'étendant à l'ensemble de la France
Il nous faut prendre ici parti dans cette querelle de nomenclat
tent, comme dans les sciences naturelles, des tendances d
sateurs et réunisseurs) plus que des faits. Nos préférences p
vers une nomenclature binominale, capable de rendre compt
diversité des faciès régionaux (exprimés en particulier par
que, fortement conditionnée par le milieu) et de l'unité de
séen, qui se manifeste dans l'homogénéité de la tradition c
pourquoi nous conservons ici le terme de Chasséen du Bassin
Chasséen septentrional, pour désigner le groupe culturel au
crées les pages qui suivent.

LES HABITATS

Près d'une trentaine d'habitats chasséens sont connus


dans le Bassin parisien. Ce nombre pourrait certainement
blement augmenté par l'exploration méthodique de nombr
surface,
sites sûrs qui
: ne sont que des habitats non explorés. Ment

— La Portelette (Abbeville), dans la Somme;


— Le Campigny (Blangy-sur-Bresle) et Le Joyeux Bepo
dans la Seine-Maritime;
— Le Mont-Joly, aussi connu sous le nom de La B
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

— Trivaux (Meudon), Grigny, Villeneuve Saint-Georges, Le


(Videlles), Chantambre (Buno-Bonnevaux), et probablement le M
Fourneaux (Bevnes), en Seine-et-Oise;
— Les Hautes-Bruyères (Villejuif) et le Buisson-Pouilleux (Ch
sur-Marne), dans la Seine;
— Les Chatelliers (Amboise), en Indre-et-Loire;
— Nermont et Cora (Saint-Moré), Le Repaire (Voutenay), Se
Le Grand-Pien (Sougères-sur-Sinotte), dans l'Yonne.

Figure 17
Sites chasséens du Bassin parisien;
78 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

que notre connaissance de celui-ci puisse être jugée comme


la localisation topographique des sites est facile à constate
même des habitats et les types de maison restent pratique
L'habitat en grotte, si commun dans le Chasséen mérid
représenté dans le Bassin de Paris qu'en raison de la gr
grottes habitables. Dans les régions où celles-ci se rencontren
(Avallonnais), on voit les Chasséens s'y établir (grotte de N
Moré, grotte du Repaire à Voutenay). Dans le reste du Bas
emplacements où s'implante l'habitat sont très variés : f
comme au Rubané (La Portelette dans la Somme, Moru dan
Villeneuve Saint-Georges, Chantambre, Le Moulin des Four
et-Oise), ou plateaux ouverts (T rivaux en Seine-et-Oise), pe
Campignv en Seine-Maritime), ou rebords de plateau (Le G
l'Yonne). Les sites d'éperon semblent particulièrement appr
Joly dans le Calvados, Fort-Harrouard en Eure-et-Loire, C
ville, Le Mont d'Huette dans l'Oise). Le type de sol n'apparaî
déterminant dans l'implantation de l'habitat; les Chasséen
pas comme des pionniers choisissant leur terrain, mais com
tion occupant méthodiquement tout le terrain utilisable.
La présence de fosses a été constatée dans un grand no
(Le Campigny, Catenoy, Trivaux, Chantambre, Le Moulin
Les Hautes-Bruyères). Au Fort-Harrouard, où l'habitat chas
même la craie, ces structures pouvaient mal se développer;
relles peu profondes ont cependant été utilisées; quelques
s'enfonçant dans la craie, y ont également été reconnus, en tr
cependant pour livrer des plans d'habitations cohérents. Ce
d'extrapolations audacieuses que Piggott (1953) peut suppo
Fort-Harrouard de maisons rectangulaires en bois, et les re
maisons rondes proposées par Nougier (1950) à partir d'un
pigny sont encore moins convaincantes. Philippe (1936) no
Fort-Harrouard, de foyers circulaires surélevés, construits en
même site, des cavités circulaires de 0m,90 à lm,80 de diam
d'argile cuite, peuvent être interprétées comme des silos (pl
identification comme fosses à ordure ou même fours de pot
été proposée. L'existence de fours au Mont-Joly semble effec
ble (Edeine, inédit).
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

au talus de craie qui recouvre les dépôts chasséens sur le rebor


l'éperon, il paraît représenter un nivellement du terrain effectué
de la seconde occupation du site (Harrouard II = Bronze ancien).
de Fort-Harrouard est manifestement en relation avec ce talus, e
donc pas être attribué aux Chasséens. Aux Hautes-Bruyères, qu
peu ou prou occupés durant tout le Néolithique et une partie de
Bronze, et où l'essentiel de l'habitat chasséen paraît avoir été dé
l'exploitation de la carrière Bervialle entre 1897 et 1899 (Rollain
dant cette période la destruction de cinquante fosses ovales ou c
de 0m,80 à 3 mètres de diamètre), un fossé creusé dans le sable
le village établi en terrain plat (Rollain, 1899).
Le bilan que nous venons de dresser apparaît beaucoup plu
que positif. En fait, le seul « fond de cabane » chasséen convaincan
pu être observé dans le Bassin parisien est celui qui a été entrevu
par Boucher de Perthes à La Portelette : il s'agissait d'une pla
faite de petits madriers de chêne grossièrement équarris, de 0m,50
longueur, qui recouvrait le sol sur 12 à 15 mètres de long. Une c
détritus végétaux et de charbons de bois recouvrait cette pla
(Boucher de Perthes, 1847).

LES SÉPULTURES

Le nombre de sépultures caractérisées dont l'attribution au


du Bassin parisien est certaine est très faible. Deux tombes seule
donné un mobilier funéraire appartenant avec certitude à ce gro
dolmens à couloir groupés sous un tertre ovale de Fontenay-le-
(Calvados), et le grand dolmen du Baignon à Saint-Maur (Eure
dont le plan est aujourd'hui difficile à préciser (dolmen à couloir o
angevin). Ces deux trouvailles sont néanmoins suffisantes — en
d'éléments contradictoires — pour autoriser l'attribution au Cha
Bassin parisien des rares dolmens à couloir de l'Ouest du Bassin
Aucun monument de ce type n'est cependant connu à l'Est de l'
80 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Sépultures individuelles.

Aucune sépulture collective, à l'Est de l'Eure, n'a f


élément pouvant être attribué au Chasséen. Le mode de
semble dans ces régions avoir été l'inhumation individuell
A Montabon (Nargis, Loiret), une inhumation individuell
d'une dalle appuyée sur deux petits montants; il est impr
de dolmen, bien que l'influence des mégalithes beauceron
sible dans cette tombe. Plusieurs sépultures individuelles
à proximité immédiate du village chasséen de Chantam
seule d'entre elles qui ait fait l'objet d'observations précis
mation allongée, recouverte de quelques blocs de grès de
sion, et qu'aucun mobilier n'accompagnait. A Fort-Harroua
Philippe attribue à l'occupation chasséenne quelques inhu
terre (1936, p. 542), remaniées ultérieurement; il s'agit
d'une zone où le matériel qui appartient au Néolithique e
ancien sont mal séparés. Il est fort possible, mais non dém
partie des inhumations individuelles trouvées à proximit
Hautes-Bruyères (Seine) correspondent à l'occupation chas
il nous paraît y avoir une forte présomption pour une inhu
dans une fosse de lm,20 de diamètre, accompagnée d'un
silex, d'un grattoir et d'un grand couteau à dos, qui semble
caractéristique du Chasséen septentrional (Durville et
inhumation allongée, avec quelques pierres vers le bas du
gnée d'un mobilier identique (trois tranchants de hache p
un couteau à dos), avait été auparavant trouvée par Lecler
voisine de Chevilly (Seine). L'attribution au Chasséen de
pleine terre qui dépendent du village du Moulin des Fou
Oise) est également possible (Aubert, 1928).

Dolmens à couloir.

Fontenay-le-Marmion, qui a fourni un mobilier chass


que le plus élaboré d'une série de monuments analogu
La Butte de Hu à Condé-sur-Ifs, un autre tertre situé à ch
munes de Condé-sur-Ifs et d'Ernes, trois monuments situé
et Bellengreville, et un situé à Colombiers-sur-Seulles, non
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

dix à douze chambres, en disposition radiale sous un tumulus de


et de 6m,50 de hauteur .Couloirs et chambres sont construits e
sèches. Les couloirs, de six à sept mètres de longueur moyenne,
largeur et lm,15 de hauteur, étaient construits en léger encorbell
recouverts de dalles. Les chambres, de 3m,50 à 5m de diamètre
construites en encorbellement; aucune ne conservait son somm
mais la hauteur maximum devait dépasser trois mètres; des blocs
plantés verticalement au milieu des caveaux ne sont peut-être
vestiges de dalles recouvrant l'ensemble. Le sol était partout dall
L'Orne compte également un certain nombre de dolmens à
entièrement mégalithiques ici, dont plusieurs sont situés à la l
Massif armoricain et du Bassin parisien ; ces monuments se r
certainement en Beauce et jusque dans la vallée de l'Eure, bien
existence n'y ait pas encore été mise en relief. Dans l'Orne, La P
Bignes à Habloville était probablement un mégalithe à chambre
gulaire et couloir; la Butte au Hu à Sarceaux et la Butte des
Moulins-sur-Orne renfermaient des chambres non décrites, auxque
nait accès un couloir mégalithique, le tout sous un tumulus qui, à
sur-Orne, était ovale. En Eure-et-Loir, on peut citer comme d
couloir certains un groupe de monuments situés à la Garenne d
villiers (Viabon); ils sont formés par une chambre quadrangul
séparée d'un couloir légèrement en forme de V, sous un tumulus
15 mètres de diamètre. Deux des dolmens de Saint-Piat, situés sous
tumulus, évoquent également des dolmens à couloir plus que quo
soit d'autre, bien que les couloirs n'aient pas été retrouvés; l'
(dolmen Petit) a une chambre ronde; la chambre du second (le
est en partie détruite, mais sur un des supports se voient encore
breuses gravures piquetées, dont les thèmes (haches emmanchées sa
idole en marmite, ligne serpentiforme) sont apparentés à ceux des
à couloir bretons et non à ceux des allées couvertes Seine-Oi
(Courty, 1910 et 1926). Quant aux dolmens du Baignon (Saint-Maur
tellement ruinés que leur type est aujourd'hui difficile à reconn
Grand dolmen du Baignon, qui a livré un mobilier chasséen bien
risé, semble avoir eu une chambre quadrangulaire et un couloir,
tumulus rond qui était entouré d'un péristalithe aujourd'hui dépla
82 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ossements humains avaient subi l'action du feu, mais il n


bons ni pierres brûlées sur place. Le mobilier était extrême
dant, et il était absent dans la plupart des chambres. La cha
dant donné un nucleus et une petite lame, la chambre P
languettes quadriforées (fig. 21, n° 5) qui était posé renver
un vase à anse funiculaire interne, renfermant une h
offrandes alimentaires ne semblent pas de règle normale; le
animal dont quelques vestiges aient été signalés. Dans les
Condé-sur-Ifs, les chambres fouillées contenaient dix et on
position rayonnante; ils avaient été inhumés assis, le dos
pieds dirigés vers le centre de la chambre. A La Butte du
de deux vases et quelques ossements de sangliers sont s
Bellengreville et Chicheboville, on n'a recueilli que des hac
les dolmens à couloir entièrement mégalithiques, on signale
en silex ou en diorite (La Butte du Hu, Le Baignon) et des
(La Butte du Hu et La Butte des Hogues) ; les mêmes tombes
objets désignés comme «marteaux-haches», dont l'identifi
taine, mais qui, vu leur faible longueur (5 à 7cm), ne sont c
des haches de combat. Le Grand dolmen du Baignon conte
de nombreux vases, dont plusieurs de type chasséen, avec
laire caractéristique de cette civilisation; la pièce la mieux
vase-support cylindrique non décoré, qui est le seul objet d
dans une tombe dans le Bassin parisien.

Le type physique.

Fort peu de squelettes attribuables au Chasséen et prov


parisien ont pu être examinés par un anthropologue qu
seuls trois crânes provenant de Fontenay-le-Marmion
(Riquet, 1951a). Riquet attribue ces sujets à la race des
(dont l'existence a été depuis contestée par Charles), et l
origine méridionale, qui n'est nullement invraisemblable ar
parlant.

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

dans le Sud et l'Est de la France. On parle généralement à c


traditions campigniennes, mais il faut remarquer que le site ép
Campigny est un habitat parfaitement caractéristique de la civili
nous sommes en train de décrire. Si l'on avait gardé au Camp
signification étymologique, c'est le Chasséen du Bassin parisien
autre ensemble culturel, qui devrait être qualifié par ce terme.
L'industrie lithique est partout très abondante, la matière
utilisée — le silex — étant partout d'accès facile. Malgré cela, les
du Bassin parisien n'ont parfois pas craint d'entreprendre des trav
tants afin de se procurer du silex propre à fabriquer des haches
sions et de qualité convenables. Il est en effet certain qu'une partie
des puits et galeries d'extraction de silex du Bassin parisien ont
par les Chasséens, puisqu'un vase caractéristique de leur civilisa
retrouvé au fonds d'un puits d'extraction remblayé dès le Néol
Troussencourt, dans l'Oise (Coll. Lamarre, inédit). Ce puits est
le seul de tous ceux du Bassin parisien qui ait pu être daté d
précise.
L'industrie lithique est robuste. Les outils sur rognon ou sur é
y sont abondants. Les haches sont en silex dans la proportion d
dix. Les dimensions sont très variables. Toutes sont sym étriqués
et on ne peut pas identifier d'herminettes d'après la seule typ
bords ne sont pas franchement équarris, mais peuvent être plus
dressés par le polissage. Aucun critère ne permet de distinguer
polies de cette civilisation de celles du groupe Seine-Oise-Marne. L
taillées, qui sont très nombreuses dans les ateliers et peuvent éga
retrouver dans les habitats, sont certainement des outils destin
polis et non un type à considérer en soi. Beaucoup de haches ont ét
modées ou retaillées après avoir été brisées. Des fragments de hach
étaient parfois réutilisés comme coins ou comme percuteurs,
retaillés en retouchoirs. Les ciseaux existent, sans être jamais
dants. Les pics, dans les habitats, existent presque toujours, ma
de dimensions modestes (fig. 18, n° 5); ils ne jouent jamais un rô
quement très important. Les retouchoirs sont nombreux. Des pièce
ou ovoïdes (« pierres de jet ») se rencontrent en grand nombre dan
habitats, tandis qu'elles sont absentes ailleurs. Les tranchets sont
Figure 18
Chasséens septentrional. Industrie lithique

65.J àa—à—10.17.
11.
12.
13 Pic.
Perçoir.
Couteau-scie.
———Grattoirs
Tranchets.
Couteauxsurà éclat.
dos.

a 3' Vusé'e des AntiqiiWs trona"10'1*1''1' Sorel-Moussel (Eure-et-Loir). Coll. Philippe,


4, y a 11, 13, 16. — Catenoy (Oise). Musée de l'homme.
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

abondants partout; faits sur lame, ils sont très semblables aux p
Chatelperron du Paléolithique supérieur ; leur retouche intéress
souvent la totalité du dos (fig. 18, nos 13 à 17). Le couteau-scie
l'emmanchement latéral (fig. 18, n° 12) joue un rôle insignifiant
faciès, alors qu'il est le type le plus courant dans le Chasséen d
la France.
Les armatures de flèches comprennent des flèches perçant
flèches tranchantes, ces dernières dominant de beaucoup. Les flè
chantes sont à retouches abruptes, et ne se distinguent de celles
Oise-Marne que par la prédominance statistique du type triangula
type trapézoïdal (fig. 19, nos 16 à 22). Les flèches perçantes sont
breuses; elles ont une forme amygdaloïde, avec la base droite, co
convexe; la retouche est biface, mais couvre rarement la total
pièce, qui est peu épaisse (fig. 19, nos 12 à 15). Quelques flèches tri
existent également (fig. 19, nos 10 et 11). Les flèches foliacées, poin
deux extrémités, du type de celles de la civilisation anglaise de W
Hill, ne se rencontrent pas dans le Chasséen du Bassin parisien.
Insistons enfin sur le fait que ni la scie à encoche, ni les poig
silex pressignien ou local n'existent dans le Chasséen septentrio
que leur présence y ait parfois été signalée par erreur; la confusion
des fréquents mélanges de mobilier qui se sont produites à Fort-H
où en beaucoup de points les couches chasséennes et celles du Bron
étaient mal séparées. Là où les niveaux étaient bien isolés (sous l
craie rapportée), aucun objet en silex du Grand-Pressigny ni au
à encoche n'a été retrouvée (Philippe, 1950).
Parmi les pièces dont l'attribution au Chasséen septentrional
certaine, mais probable, citons les masses (« casse-têtes ») dis
silex, qui sont de gros disques taillés autour d'une perforation
conservée brute ou plus ou moins aménagée; la plupart de ces pièc
recueillies sans contexte, ou dans des ateliers fréquentés à plusieu
des; le seul provenant d'un site datable est celui du camp de
(Beaudoin, 1916), dont l'occupation néolithique paraît se rapporte
ment au Chasséen. L'inventaire de ces pièces a été donné par Nou
son travail sur les civilisations campigniennes en Europe occident
pp. 268-273) ; leur répartition coïncide assez exactement avec celle
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

camp de Catenoy (Ponthieux, 1872, pl. IV, fig. 8). Mais la grand
de ces pièces est sans contexte connu, et leur attribution culturell
toujours délicate.
L'industrie lithique qui accompagne la poterie chasséenne da
Est du Bassin parisien est assez différente de celle que nous
décrire; elle s'apparente à celle du Chasséen de l'Est de la Fran
salinois de Piroutet et de Bailloud), lui-même fort proche du
Cortaillod et parfois identifié à ce dernier. Ce faciès est bien
dans le Sud de l'Yonne (Avallonnais), en particulier à la grotte de
à Saint-Moré. Les haches polies en roches dures prennent le pas
en silex. Pics et ciseaux tendent à disparaître, tandis que les tr
sont plus représentés que par quelques rares exemplaires. Le d
lame joue un rôle beaucoup plus important; les grattoirs sont
abondants, sur lame ou sur éclat. Les couteaux à tranchant conv
le dos aminci pour pouvoir être inséré dans un manche latéra
remplacent les couteaux à dos du Chasséen septentrional. Les
restent rares. Dans les armatures de flèche, les flèches tranchante
ches abruptes disparaissent; quelques flèches tranchantes à retouc
sont connues, mais les flèches perçantes dominent à 90 %. La
empiète sur les deux faces, sans les recouvrir complètement; la
droite, convexe ou concave (fig. 19, nos 1 à 6).
Vers le Sud-Ouest, le site chasséen d'Amboise (Indre-et-Loire
également un faciès lithique original. Le débitage sur lame est,
prépondérant. A un ensemble peu différent du Chasséen sept
comprenant des tranchets de petites dimensions, s'ajoutent des él
tradition tardenoisienne : armatures microlithiques rappelant
accompagnent le Rubané dans l'Ouest de l'Europe (par exemple à
Yonne) ; la fragmentation de la lamelle par la technique du micro
également connue.

L'industrie de l'os et du bois de cerf.

L'industrie de l'os est assez abondante, sinon variée, dans le


du Bassin parisien. Les poinçons sont, comme d'habitude, les outil
communs; ils sont obtenus à partir d'esquilles (fig. 20, n°8 7 et 1
88 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

dit avoir été remplies de thym (fig. 20, nos 5 et 6) ; la perforation


régulière et le caractère intentionnel de ces objets ne nous p
évident; il pourrait s'agir de phalanges perforées simplement
consommer la moelle.
Le bois de cerf n'était pas négligé par les Chasséens, qui l'
dans leur outillage beaucoup plus largement que les Rubanés. D
en bois de cerf existent à Nermont. Fort-Harrouard a livré des
d'andouiller sciés aux deux extrémités, avec une perforation
médiane, achevée ou seulement ébauchée (fig. 20, nos 3 et 4) ; la sig
de ces objets nous échappe. Des pioches faites d'une extrémité d'
perforée transversalement existent à Fort-Harrouard, Villene
Georges et Catenoy (fig. 20, nos 8 et 9). Des gaines de hache, d'un
simple, existent à La Portelette, Fort-Harrouard et probablement au
Bruyères. Ce sont des gaines perforantes, dont le talon était l
(Fort-Harrouard, fig. 20, n° 2), ou en partie décortiqué (La Portel
sans traces d'ailette. Elles ne sont nulle part abondantes, et son
de très nombreux sites (Catenoy et Nermont par exemple, pour ne
des habitats ayant livré un matériel abondant). Quelques masse
de cerf existent à Fort-Harrouard; elles sont formées par la base
dont les andouillers ont été sciés, et qui a été perforé transversale
trou circulaire de 3tm de diamètre (fig. 20, n° 1).

La céramique.

Rarement présente dans les sépultures, la céramique est, p


abondante dans les habitats chasséens du Bassin parisien. Ell

Figure 20
Chasséen septentrional. Industrie de l'os et de la corne

1.
2. —
— Masse
Gaine
Philippe,
de
perforée
hache
Musée
en
en bois
des
boisAntiquités
de de
cerf;
cerfFort-Harrouard.
Nationales.
: Fort-Harrouard, Sorel-Moussel (Eure-e

3, 6.
5, 4. — Perthes,
Phalanges
Andouillers
Musée
de
de bœuf
cerf
d'Abbeville.
tronçonnés
perforées;et La
perforés,
Portelette,
Fort-Harrouard.
Abbeville (Somme). Coll.

7. — Poinçon en os; Fort-Harrouard.


8. — Pioche perforée en bois de cerf; Catenoy (Oise), d'après Ponthieux, 1872.
90 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

toujours reçu de la part des fouilleurs toute l'attention


et il n'en est guère qui aient tenté de se livrer à l'indispen
des formes; ce travail reste toutefois possible aujourd'hui,
dant matériel fourni par Nermont (Yonne) et surtout Fort-H
et-Loir), qui est le seul site où le répertoire complet des
puisse être dressé.

La technique. — Techniquement, la céramique chass


coup plus homogène que celle du Rubané, et on n'y cons
dans cette dernière civilisation, une dualité technique net
fine et poterie épaisse. Les dégraissants sont très variés, et
tiellement des ressources locales : quartz, calcaire (ceux-ci
silex, coquille peuvent être utilisés. Les pots comprennent
fond hémisphérique qui doit avoir été modelé et une p
qui peut avoir été montée au colombin. La cuisson est bon
cassure noire, sauf dans les disques («plats-à-pain»), où el
surfaces sont le plus souvent rouges ou noires, parfois
beiges ou blanchâtres; elles sont toujours bien lissées, et

Les formes. — Le répertoire des formes est beaucoup


celui du Rubané ou de S.-O.-M. Les fonds des vases sont
ronds; il n'y a pas d'exceptions dans certains sites (Fort-H
certains autres, on peut trouver quelques fonds aplatis (Ser
L'écuelle en calotte (fig. 23, nos 10 à 12), si abondante d
méridional, est moins commune dans le Bassin parisien; el
rainures internes du Midi de la France. La meilleure sé
Nermont.
Les bols hémisphériques (fig. 22, nos 3 à 8) sont une des
fréquentes. On passe de ceux-ci, par transitions insensibles,
la partie supérieure est légèrement reserrée (fig. 22, nos 1,
également très nombreux.
Les écuelles et bols carénés (fig. 23, nos 6, 7) ne sont pa
sauf à Fort-Harrouard et Amboise; ils paraissent faire dé
Ecuelles et bols à épaulement sont beaucoup plus no
nos 1 à 5). Il en a été recueilli à Fort-Harrouard, Ca
Les Hautes-Bruyères.
Les marmites, à panse sphérique, surmontées d'un co
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

Figure 21
Chasséen septentrional. Céramique
1, 4, 6. —
Nationales.
Fort-Harrouard, Sorel-Moussel (Eure-et-Loir). Coll. Philippe, Musée des Antiquit
2, 3. — Grotte de Nermont, Saint-Moré (Yonne). Coll. Parat, Ecole Saint-Jacques, Joigny.
Figure 22
Chasséen septentrional. Céramique
1,4.
2. ——LaVilleneuve-Saint-Georges
Portelette, Abbeville (Somme).
(Seine-et-Oise).
Coll. Boucher
Coll. deDaniel,
Perthes,
Paris.
Musée d'Abbeville.
5,7.6.3, 8,12.
— 9.Canneville,
——d'Auxerre
Romilly
Grigny
Grotte
(Aube).
(Seine-et-Oise).
Saint-Maximin
de(5,Nermont,
Musée
8) et deColl.
Saint-Moré
Musée
Troyes.
(Oise).
Parat-Ficatier,
deColl.
l'Homme
(Yonne).
Lesbros,
Musée
(3)
Coll.
Rieux.
et d'A
Berthelot,
Musée
vallon
des (9).
Cotteau,
AntiquitésBonneville,
NationalesMusée
(12).

10, 11. —Nationales.


Fort-Harrouard, Sorel-Moussel (Eure-et-Loir). Coll. Philippe, Musée des Antiquités
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN 93

12

Figure 23
Chasséen septentrional. Céramique
1 à 3, 5 à 10. — Fort-Harrouard, Sorel-Moussel (Eure-et-Loir). Coll. Philippe, Musée des
4. —et Catenov
11 12.Musée
Antiquités
— Grotte
(Oise),
d'Auxerre
Nationales.
d'après
de Nermont,
(11)Ponthieux,
et Coll.
Saint-Moré
Parat,
1872. Ecole
(Yonne).
Saint-Jacques,
Coll. Berthelot,
Joigny Cotteau,
(12). Bonneville,
94 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

épaulement (fig. 21, n° 3). Il existe enfin des marmites à


conique ouvert, très nettement séparé de la panse (fig. 22,
du Chasséen méridional, ce type n'est pas très fréquent dans
sien (Fort-Harrouard, Les Hautes-Bruyères).
Des gobelets, dont le corps a une forme ovoïde et est su
à peu près cylindrique, avec un très léger épaulement, sont
Harrouard et à Escolives. Il en existe également, à Fort-
Catenoy, dont le col se relie à la panse par une courbe régu
Les cuillers, qui existent certainement à Nermont, sont r
dans le reste du Bassin parisien. A Fort-Harrouard, la plupa
sinon toutes, appartiennent au niveau II (Bronze ancien) e
séen. Aux Roches, toutes appartiennent au Bronze ancien.
Les vases-supports sont un type céramique très origin
tient qu'au Chasséen du Bassin parisien et à celui de l'Oues
Nous conserverons à ces pièces le terme sous lequel elles sont
nément désignées, sans aucunement préjuger par là de leur
fait, il ne s'agit très certainement pas de supports, et l'ident
brûle-parfums est certainement plus proche de la réalité. On
décrit sous le nom de vases-supports deux variétés, la premi
rebord plat, mais dépourvue de cupule centrale, la seconde
et l'autre peuvent être cylindriques ou cubiques. En fait, au
qui nous sont passées entre les mains ne nous a paru avoir
dépourvue de cupule centrale; lorsque celle-ci fait défaut
toujours limité intérieurement par une cassure. La seule exce
tuée par un fragment de vase des Hautes-Bruyères, nettem
que les vases-supports chasséens, et décoré dans un styl
(impressions digitales horizontales et obliques), se rattachan
rubanée (La ville et Mansuy, 1897, fig. 14); l'appartenanc
cette pièce ne peut d'ailleurs pas être précisée. Vases-suppo
et cubiques sont les uns et les autres bien représentés dans
sien; le premier type existe au Campigny, à Fort-Harrouard
à Amboise, à Nermont. Le second à Catenoy, à Fort-Harroua
Bruyères. Des vases-supports, dont la forme ne peut être p
à Moru, à Chantambre, très probablement au Mont-Joly
Villeneuve-Saint-Georges. Les parois latérales sont rarem
verticales; elles sont souvent inclinées et légèrement convexe
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN
96 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

à des reconstitutions erronées (Arnal et Burnez, 1957, fig. 8, n° 2 et 4, qui


doivent être retournés). Les parois des vases-supports du Bassin parisien
ne sont jamais perforées de fenêtres, comme c'est parfois le cas à Chassey;
on connaît simplement quelques exemples de perforations jumelées, situées
à un angle (Fort-Harrouard, pl. 25, fig. 1), ou au centre d'un des côtés (Cate-
noy, P onthieux, 1872, pl. XXXIX). Il doit s'agir de trous de suspension, et
non de perforations destinées à assurer une circulation d'air sous la cupule.
Un des supports de Fort-Harrouard était pourvu d'une série de trous circu¬
laires à la base (fig. 24, n° 6). Les dimensions des vases-supports chasséens
sont assez constantes; la hauteur se tient partout entre 5 et 8cm; le diamètre
est un peu plus variable : de 6 à 15cm.
Les disques ou galettes en terre cuite (pl. V, fig. 3) sont un autre type ori¬
ginal, absent comme le précédent du Chasséen méridional. Ces pièces ont été
identifiées tantôt comme des plats destinés à cuire le pain, tantôt comme des
couvercles. Leur forme est celle d'un disque plat, épais de 1 à 2cm et de 15 à
25cm de diamètre. Les bords peuvent être amincis, équarris, ou épaissis et légè¬
rement relevés; il ne portent normalement pas d'impressions digitales sur la
tranche comme les disques d'Europe centrale. Quelques rares pièces portent
un décor sur une face : coups d'ongle (Fort-Harrouard), coups de poinçon
(Catenoy), impressions circulaires (Fort-Harrouard). Ces pièces ont souvent
été considérées comme exclusivement typiques de la civilisation de Michels-
berg; elles sont en réalité présentes dans d'autres civilisations (civilisation
des gobelets en entonnoir, par exemple). Dans le Bassin parisien, elles se
trouvent en grand nombre dans pratiquement tous les sites chasséens qui
ont livré un mobilier céramique suffisamment abondant (sauf peut-être Ner-
mont), et il en est de même en Bourgogne. La liste donnée par Nougier (1953)
est extrêmement incomplète. Pour le seul Bassin parisien, il faut ajouter aux
trois sites donnés par cet auteur (Le Campigny, Catenoy, Fort-Harrouard)
ceux du Joyeux-Repos, du Mont-Joly, de Cannevile, de Villeneuve-Saint-
Georges, de Trivaux, de Chantambre, du Grand-Pien, de Sermizelles. Les
disques en terre cuite sont également présents dans le groupe de Cerny; ceux
de la Glaisière (Mantes-la-Ville, Seine-et-Oise, coll. Bauché) et de Saint-
Martin-de-la-Roche (Etréchy, S.-et-O., coll. Daniel) peuvent appartenir au
groupe de Cerny, ou au Chasséen.
L'existence de couvercles de petites dimensions, signalée par Philippe
(1927 et 1937), à Fort-Harrouard, n'est pas certaine. Ces pièces, qui sont
nombreuses, pourraient appartenir toutes à l'occupation du Bronze ancien.
Rien de semblable n'existe dans les autres sites chasséens du Bassin pari¬
sien. Il ne paraît pas non plus y avoir de faisselles, ni de poids de métier
à tisser, ni de fusaïoles dans les ensembles chasséens purs de Fort-Harrouard;
le doute reste cependant permis pour la fusaïole.
Les statuettes en terre cuite («idoles») de Fort-Harrouard (pl. V. fig. 5)
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

appartiennent par contre toutes au niveau chasséen; elles sont as


breuses et de types assez variés, bien que toujours très sommaires.
des Chatelliers à Amboise a également livré une statuette en céram
type plat et le type cylindrique existent l'un et l'autre. Il s'agit de re
tions humaines, et plus précisément féminines, très stylisées. Un re
indique soit la poitrine, soit les hanches. Bras et jambes sont ab
figurés par des appendices rudimentaires (fig. 24, nos 3 et 4). Les s
parfois indiqués en modelage (fig. 24, nos 1 et 5). La tête est toujours
Une pièce de Fort-Harrouard est pourvue d'un anneau de suspensio
Les statuettes ne sont jamais décorées. Un pied de vase-support déc
identifié par erreur comme une idole par Philippe (1927, fig. 17),
Piggott (1953, fig. 5, n° 20).

Les organes de préhension. — Les organes de préhension de l


chasséenne ne sont pas moins variés que les formes. Les plus sim
des boutons peu saillants, plaqués sur le vase après modelage, et
à empêcher les doigts de glisser sur la paroi plutôt qu'à la décoratio
n° 2; fig. 22, nos 1 et 4; fig. 23, n° 12). Les languettes sont assez c
(fig. 21, nos 4 et 6) ; elles sont placées horizontalement, et de di
modestes; on en trouve généralement deux, en situation opposée.
guettes multiforées sont un des éléments les plus caractéristiques
séen; toujours horizontales, elles peuvent être perforées de deux à
(les très longues baguettes multiforées du Chasséen méridional
pas dans le Bassin parisien); il en a été recueilli à La Portelette,
Le Mont d'Huette (fig. 21, n° 7), Fontenay-le-Marmion (fig. 21, n°
Harrouard (fig. 23, n° 10), Villeneuve-Saint-Georges, Les Hautes-B
Nermont.

Les anses funiculaires sont les plus courantes et se trouvent


les sites; elles peuvent être très peu saillantes et perforées à moiti
paroi du vase, ou bien saillir nettement au-dessus de celle-ci, san
perforation ne l'entame. Le trou est presque toujours horizon
quelques anses funiculaires perforées verticalement existent à
rouard. Certaines anses sont très allongées et prennent l'allure d'u
lure horizontale, souvent très plate. D'autres ont un ensellement
fréquent également dans le Chasséen méridional (Catenoy, Fort-H
98 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

connues ici aussi, mais restent relativement rares. L'anse e


quement absente, comme l'est l'anse en flûte de Pan du Cha
Les anses en forme de bec, attribuées par Philippe (192
chasséenne de Fort-Harrouard, datent en réalité toutes d
et n'ont jamais été trouvées dans un ensemble chasséen p
les vases à panse sinueuse auxquels elles sont associées.

Les décors. — La décoration peut se ramener à trois t


ment incisé à cuit ou à sec (style de Chassey); décor punc
un poinçon effilé (style de Bougon) ; décoration plastique.
Le décor de Chassey est le seul qui soit partout commu
Campigny, au Mont-Joly, à Catenoy, à Moru, à Fort-Harroua
Villeneuve-Saint-Georges, à Chantambre, à Amboise. Les
blent être dans tous les cas ou presque des vases-supports
variés (fig. 25) : damiers quadrillés (Le Campigny, Fort-Har
Moru, Chantambre) ou rayés (Catenoy), triangles quadrill
Fort-Harrouard) ou rayés (Amboise), losanges quadrillé
Fort-Harrouard, Amboise), bandes quadrillées (Fort-Harrou
tambre) ou rayées (Fort-Harrouard), chevrons quadrillés
neuve-Saint-Georges) ou rayés (Fort-Harrouard).
Le style de Bougon est, par contre, tout à fait exce
Bassin parisien; on n'en peut citer qu'un ou deux cas à F
un à Nermont. Le triangle à champ pointillé, si commun
à l'Ouest de la France, n'apparaît pas ici; ce décor, à Fort-H
raît qu'au Bronze ancien.

Le décor plastique ne comporte pas de cordons, mais


mamelons et des boutons. Deux types peuvent être disting
communs l'un et l'autre : gros mamelons coniques, plaqué
sur la panse du vase, qu'ils peuvent recouvrir entièremen
Ce type n'est connu qu'à Fort-Harrouard et à Canneville.
obtenus en repoussant la pâte avec un bâtonnet, de l'in
ceux-ci sont disposés en une ou plusieurs lignes horizonta
tion existe dans des ensembles certainement chasséens (Am
en a donné également un tesson, et ce décor est présent s
Hautes-Bruyères (fig. 26, n° 7) et un tesson dragué dans
mum////////

Figure 25
Chasséen septentrional. Céramique décorée
1 à 5, 7, 9- — Fort-Harrouard, Sorel-Moussel (Eure-et-Loir). Coll. Philippe, Musée des

8.l'o
6. — 12.
Catenov
Chantambre,
Antiquités
humaine
— Moru,
(Oise).
(12).
Pontpoint
Nationales.
Buno-Bonneveaux
Coll. Bailloud,
(Oise). Paris.
Coll.
(Seine-et-Oise).
Daniel, ParisColl.
(10 et
Bailloud,
11) et Institut
Paris. de Paléontologie
100 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Les vases décorés des niveaux néolithiques de la gro


occupent une position tout à fait particulière; sur des vase
de type chasséen, et parfois avec l'anse à ensellement typiqu
sation, apparaissent des décors de lignes imprimées ou poin
tales ou obliques, tandis que les bords sont souvent finemen
là de décors d'ascendance danubienne très nette (Rubané
cette série n'a aucun parallèle connu dans le Bassin par
1956&).

Les parures.

Les parures sont extrêmement peu communes dans le C


sin parisien.
Quelques dents perforées — pièces combien atypiqu
Fort-Harrouard (canine d'ours, canine de chien) et à V
Georges (canine de chien). Un collier de dents perforées ex
dans le dolmen Petit à Saint-Piat (Eure-et-Loir), dont l'attr
séen est vraisemblable; ce cas mis à part, l'absence de paru
dans les sépultures. Catenoy a donné une dent ceinte d
permettre la suspension.
A Nermont, de petits métapodes perforés à une extr
hyoïdes perforés servaient de pendeloque; on y connaît
coquille d'Unio perforée.
Le niveau chasséen de La Portelette a donné quelque
de cerf.

L'utilisation de bracelets de schiste par les Chassée


puisque ces pièces sont déjà abondantes dans le Rubané,
réutilisées en pendentifs par les populations Seine-Oise-Mar
ces existent effectivement à Villeneuve Saint-Georges, à
qu'aux Hautes-Bruyères, au Buisson-Pouilleux et à Moru,
au Rubané et au Chasséen. Mais il est surprenant que les g
séens du Nord-Ouest du Bassin parisien (Le Campigny, Ca
rourd) ne livrent pas de tels objets. La datation des bracele
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

Vie économique et sociale.

Le Chasséen du Bassin parisien a pour bases économiques e


l'agriculture et l'élevage; chasse et pêche y jouent qu'un rôle très
L'agriculture est surtout attestée par les meules et les broye
ralement en grès, qui sont présents dans la plupart des habitats. Les
montrent parfois plusieurs facettes d'usure (Fort-Harrouard, Cate
mont). Il n'existe, par contre, pas d'éléments de faucille bien ca
L'identification des tranchets (ou de certains d'entre eux) comme
sur la base d'une unique pièce à tranchant lustré par l'usage (Noug
p. 243), ne paraît nullement convaincante.
L'élevage est essentiellement basé sur le petit bœuf, qui à Fort-H
vient très largement en tête dans la statistique des animaux do
(Philippe, 1937, p. 292). Il est accompagné du porc, du mouton, de
et du chien. Il n'y a pas de traces de cheval.
La chasse joue un rôle peu important, comme dans le Ruban
glier, le cerf et le chevreuil constituent le principal gibier; le gr
et le castor sont également signalés à Villeneuve Saint-Georges
1869). L'ours est représenté à Fort-Harrouard par une dent pe
également à Catenoy par une canine non percée.
La pêche est attestée par des hameçons à Nermont et Fort-H
ce dernier site a livré également quelques vestiges d'un poisson
taille (mâchoire de brochet ?).
Les Chasséens nous apparaissent, dans le Bassin parisien,
lement comme des agriculteurs sédentaires, habitant des villages pe
assez denses. Ni les habitats, ni les sépultures ne montrent la trac
différenciation sociale. Les relations de ces communautés villageo
l'extérieur paraissent extrêmement limitées, et le commerce fort
loppé. Plutôt que de chercher à se procurer à l'extérieur des m
convenables à la confection du gros outillage lithique, on a préfér
une difficile adaptation de certains types d'origine centreuropéenn
perforées) dans le matériau local — à savoir le silex — qu'il n
possible de perforer. Le Chasséen du Bassin nous apparaît donc co
civilisation assez fortement repliée sur elle-même.
102 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

élevé que quelques vestiges du groupe de Cerny (recherche


dites). A Fort-Harrouard, où des observations stratigraphiqu
été faites (Philippe, 1927; Philippe, 1936), celles-ci donn
comme la plus ancienne occupation du site; celle qui le suit
bien que dépourvue de métal, appartient par sa céramique a
de l'Ouest de la France, également représenté aux Roches ap
Seine-Oise-Marne; il semble donc qu'un hiatus notable exist
premières occupations de Fort-Harrouard, correspondant à S
et au Chalcolithique; ce n'est que parce que les premières
séparé les horizons les plus anciens que certains auteurs
que c'est la même civilisation qui règne pendant les phases
II, et ont en conséquence tendance à rajeunir d'une faç
l'occupation chasséenne de Fort-Harrouard (Piggott, 1953;
Les observations stratigraphiques faites dans les niveaux n
grotte de Nermont (Saint-Moré, Yonne, Ficatier, 1885) ne
convaincantes (Parat, 1908), et les éléments décoratifs de
bienne y apparaissent épars dans toute la couche chasséen
faite par Salmon (1887) des tranchets « campigniens » à
jacent à cette même couche est une déformation pure et s
vations faites par Ficatier (Bailloud, 19566). La positio
vis-à-vis du Rubané n'est fondée sur aucune observation
absente aux Hautes-Bruyères, au Buisson-Pouilleux et à Mo
à la fois des vestiges des deux civilisations. Le Carbone 14
sement d'affirmer l'antériorité du Rubané sur le Chasséen,
Bassin parisien comme ailleurs; le Rubané du Bassin paris
la seconde moitié du quatrième millénaire (cf. p. 40), tandis
appartient à la première moitié et au milieu du troisième
Mont-Joly à Soumont-Saint-Quentin, Calvados : 2 800 Av. J.
— Fort-Harrouard, foyer 133 : 2440 Av. J.-C. — Lumbres,
2611 et 2408 Av. J.-C.; Prévost 1962).
Aucune observation stratigraphique faite dans le Bas
permet d'y fonder une subdivision interne du Chasséen en p
et les critères utilisés par J. Arnal (Arnal, 1953; Arnal et Bu
distinguer, dans le Chasséen méridional, une phase ancien
abondamment décorée et dépourvue d'anses en flûte de Pa
récente à céramique non ou peu décorée et pourvue de nom
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

de cas trop peu important pour permettre quelque généralisation


soit; il convient toutefois de noter des différences certaines entre l
sites les mieux connus à cet égard, Fort-Harrouard et Nermont. A N
les formes sont douces, les carènes vives absentes, les disques en ter
n'ont pas été signalés (mais tout le matériel non décoré n'a pas été re
plusieurs vases montrent un décor de tradition danubienne (Rubané
au moins un tesson Roessen typique et un tesson décoré de boutons en
A Fort-Harrouard, les carènes vives ne sont pas exceptionnelles, les
en terre cuite sont extrêmement abondants, les décors de tradition da
ne totalement ignorés, de même que les boutons au repoussé. L'attr
de Nermont à une phase plus ancienne que Fort-Harrouard pourra
être envisagée; ce n'est peut-être pas un hasard si les disques en ter
ne sont signalés dans aucun des sites chasséen de la région parisien
occupés au Rubané (Les Hautes-Bruyères, Le Buisson-Pouilleux, Moru
la présence de ces pièces dans le site danubien tardif de Cerny nous
à être prudent en ce domaine. L'existence, sur les côtes de la Man
sites chasséens anciens, dépourvus de disques en terre cuite et d'él
lithiques campigniens, postulée par Piggott (1953, p. 436) pour
compte de la genèse de la civilisation anglaise de Windmill-Hil
paraît à l'heure actuelle peu probable; ce groupe semble plutôt avo
naissance à partir d'éléments culturels originaires de Bretagne et de
de la mer du Nord que de celles du Bassin de Paris.
Entre le Chasséen et le Rubané, qui le précède dans le Bassin p
la différence est beaucoup trop tranchée pour qu'une évolution de
l'autre civilisation puisse être considérée comme possible; tout a
peut-on envisager la possibilité d'une certaine coexistence, de durée
de métissages, et constater l'existence de quelques groupes culturels
présents des éléments originaires de chacune de ces deux civilisations
pes de Cerny et d'Augy-Sainte-Pallaye). Mais l'origine du Chass
certainement ailleurs; parmi les éléments qui doivent être considér
comprendre sa genèse, l'industrie lithique et la céramique occupe
place prépondérante.
L'industrie lithique, robuste, où abondent les outils sur éclats é
rognons, est évidemment très différente de celle du Rubané, et elle
pas moins de celle du Chasséen méridional; les éléments de tradition
noisienne présents dans ces groupes font complètement défaut d
104 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

l'introduction de ce travail (pp. 7-9), et ne pensons pas utile


notons simplement que de semblables phénomènes de résurge
lage lithique de type mésolithique forestier dans des civilisatio
qui ne sont pas les plus anciennes décelables ont été déjà mis
d'autres régions de l'Europe occidentale, et en particulier l
niques : c'est ce que Piggott désigne sous le nom de « Néo
daire » (1953). Il faut signaler, cependant, que l'élément camp
d'être le seul représenté dans l'industrie lithique du Chasséen
Les couteaux à dos, qui sont très abondants, n'ont pas leur
le Mésolithique du Nord de l'Europe; ils existent, par contre,
séen méridional, bien que de dimensions plus réduites. Les
chantes, si elles s'écartent de celles du Chasséen du Midi de
leurs retouches marginales toujours abruptes, s'en rapproch
par la prédominance assez forte de la forme triangulaire; l
zoïdale domine par contre dans l'Ertebôllien, comme à Cerny
Oise-Marne. Quant aux flèches perçantes, avec leur base co
tiligne, elles ne sont d'affinités ni méridionales, ni septen
représentent un élément d'origine centr européenne (Roessen)
le Chasséen lors de son extension en Bourgogne, avec plusie
ments culturels.

L'industrie de l'os et du bois de cerf donne peu d'indication


chements en bois de cerf jouent un rôle très effacé, comme da
méridional, et leur présence dans ces deux groupes peut résult
originaires de Suisse et du Centre-Est de la France (Cortaill
leur absence à Nermont, alors que ces pièces sont abondantes
breux sites chasséens deBourgogne, ce qui plaide une fois de
d'une date ancienne pour l'occupation de ce site.
Le type d'habitat en éperon barré ne renvoie également
au Sud, mais à l'Est. Ce type de site est le plus commun da
Chassey-Cortaillod de Bourgogne et de Franche-Comté.
La céramique nous invite à regarder dans une direction d
opposée à celle de l'industrie lithique. Ses prototypes ne se tr
effet, dans le Nord de l'Europe, mais dans le Chasséen du Mid
que le Carbone 14 nous montre déjà en existence à la fin
millénaire avant notre ère. Le répertoire de base des formes
céramiques du Chasséen méridional et de celui du Bassin
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

dans le Chasséen du Midi, comme le vase-support et le disque en ter



plat-à-pain »).
L'origine des vases-supports est fort obscure; leur genèse à par
coupes à fruit à pied décoré du Néolithique moyen de l'Italie du Nor
posée par Arnal (1957), sans être invraisemblable, ne peut pas être con
comme plus qu'une hypothèse. Les comparaisons avec le Portuga
Méditerranée occidentale proposées par Piggott (1954) n'entraîne
davantage la conviction, et achoppent devant l'absence de la forme qu
gulaire dans la France Atlantique. Quant aux disques en terre cu
auteurs ont jusqu'à présent considéré comme acquise leur mise en éq
avec la civilisation de Michelsberg, et les ont unanimement considérés
la trace de la présence ou de l'influence de ce groupe en France sept
nale. En fait, ces objets sont présents dans la quasi-totalité des
poterie chasséenne du Nord de la France, du Bassin parisien, de Bour
ët se retrouvent également dans une partie de la France centrale
Haute-Loire, Loire, Lozère); on doit donc les considérer comme
partie intégrante du patrimoine culturel de plusieurs des groupes rég
de la civilisation de Chassey, au même titre qu'ils font partie intégra
répertoire céramique de la civilisation de Michelsberg et de certa
groupes régionaux de la civilisation des gobelets en entonnoir. Quant
d'origine de cette pièce, il est bien difficile de le situer aujourd'hu
certitude, et une genèse à partir des couvercles communs dans le Ch
méridional ne paraît pas plus invraisemblable que toute autre hy
qui pourrait être proposée. La question de l'influence Michelsberg d
Bassin parisien nous semble donc devoir être revue à partir d'autres i
et ceux-ci sont on ne peut plus fuyants. Si une telle influence paraît p
en Bourgogne (dans les vases à fond aplati de Sermizelles, par exempl
ne paraît aucunement convaincante dans le reste du Bassin parisien.
Les divergences que nous venons d'énumérer entre les céramiq
Chasséen méridional et du Chasséen septentrional ne doivent pas m
le fait que l'une et l'autre appartiennent fondamentalement à un
unique, et seule une méconnaissance du matériel céramique peut co
M. C. Cauvin à écrire (1960) que la céramique chasséenne n'apparaît,
Bassin parisien, qu'à titre d'importation restreinte. En fait, aucun
chasséen dans le Bassin de Paris ne nous apparaît comme pouvant
106 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

En ce qui concerne les pratiques funéraires et leurs affi


tures individuelles ne se prêtent pas à des rapprochements
sépultures collectives de l'Ouest du Bassin parisien représente
certainement la trace de contacts maritimes, secondaires e
l'Europe atlantique. La pénétration des dolmens à couloir
Calvados ne peut faire l'objet d'aucun doute. Que les m
également atteint le Bassin parisien dès le Ghasséen par la v
et du Loir (sous la forme de dolmens angevins) n'est pas in
mais reste à établir d'une façon péremptoire.
Après ce rapide tour d'horizon, le Ghasséen du Bassin p
apparaît aucunement comme un bloc monolithique, mais com
où se fondent des influences diverses, d'origine septentrional
orientale, et dans une mesure plus limitée, occidentale.
Les éléments occidentaux (sépultures collectives), lim
quement, peuvent être tenus comme secondaires et de faible
Plus nets, les éléments orientaux (camps en éperon barr
çantes, emmanchements en bois de cerf) peuvent également
comme secondaires, en ce sens qu'ils ont été incorporés
chasséenne lors de l'implantation de celle-ci en Bourgogne
avec elle le Bassin de Paris.
L'élément septentrional, c'est-à-dire les éléments « cam
l'industrie lithique, est plus difficile à interpréter; il est peu
qu'il représente une migration; qu'il représente la néolithis
d'un stock mésolithique local possédant depuis des siècles
dition lithique présente davantage de vraisemblance, mais
être appuyé par une connaissance plus précise de ce mésolit
extrêmement fuyant; une troisième explication y voit enf
l'adaptation d'un groupe d'immigrant à un environnement di
de son pays d'origine, nécessitant le développement d'un gro
faire face à un boisement plus important, et d'un outillage d
se procurer, en l'absence de galets de roche dure convenabl
silex les plus aptes à confectionner l'indispensable outillage d
La notion de base ethnique s'amenuise dès lors singulièrem
Les éléments méridionaux, qui comprennent une parti
lithique et la céramique dans sa presque totalité, nous para
une toute autre importance. Nous ne pensons pas qu'une po
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

que nous avons indiquées p. 76, nous incitent à conserver, pour dési
groupe que nous étudions, le terme de Chasséen, malgré les critiqu
cette position a fait l'objet.

INVENTAIRE DES SITES

(HABITATS, SÉPULTURES, VESTIGES CÉRAMIQUES ISOLÉS

AISNE

La collection Moreau contient quelques vestiges céramiques no


lisés, qui appartiennent apparemment au groupe de Chassey : pl
tessons d'un vase hémisphérique décoré de plusieurs lignes de bout
repoussé (fig. 26, n° 2), avec bouton imperforé.
— Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye.

Chezy-sur-Marne (arrondissement de Château-Thierry, canton de Cha

Ecuelle carénée à fond rond, et tesson à anse funiculaire, proven


lit de la Marne.
— Collection Chevallier, Nogent-P Artaud.
— Inédit.

ARDENNES

C'est par erreur que S. Piggott (1953) attribue à la civilisation de C


la sépulture en fosse Seine-Oise-Marne de l'Hopitat à Rumigny. Il n'y
en réalité, dans cette tombe, de gobelets en bois de cerf, mais seulem
embouts de gaine, objets typiquement Seine-Oise-Marne.

AUBE
108 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

CALVADOS

Fontenay-Ie-Marmion (arrondissement de Caen, canton de Bo

Tumulus de La Hogue.

Fouilles Sausse 1829-30, Coutil 1904, 1908 et 1917.


Tumulus ovale de 49 X 37 mètres, haut de 6m,50, renferm
dolmens à couloir s'ouvrant sur toute la périphérie. Ceux-ci
en pierres sèches et en encorbellement, avec couverture en
pour le couloir et possible pour la chambre. Cette dernièr
Circulaire, avec 3m,50 à 5 mètres de diamètre, et plus de
hauteur. Sol dallé.
Une douzaine d'individus inhumés dans chaque chamb
connexion, parfois carbonisés, contenus dans une couche a
verte d'un dallage.
Mobilier. — Chambre N : un nucleus et une lame de sile
un vase à deux languettes quadrif orées (fig. 21, n° 5). Cham
à anse funiculaire interne et une hache polie.
Faune : bœuf.
— Monument conservé.
— Bibliographie : Sausse, 1896; Sausse, 1897; Coutil, 190
Coutil, 1918; Riquet, 1951a.

Soumont - Saint-Quentin (arrondissement de Caen, canton de

Habitat du Mont-Joly ou de la Brèche-au-Diable.

Habitat en éperon, occupé à de nombreuses époques.


d'adduction d'eau y a recoupé, en 1954, une couche chasséenn
reposant sur le substratum rocheux, et antérieure à la c
rempart qui barre l'éperon. Des fouilles méthodiques ont
(Edeine) et ont fait apparaître des structures qui sont peut
de potiers. Industrie lithique et céramique abondante, compr
à pain et deux tessons décorés dans le style de Chassey (va
Cette couche a été datée par le radiocarbone de 2 800 ± 130
avant notre ère.
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

semblable, mais en l'absence de mobilier aujourd'hui disponible


l'étude, nous n'avons pas cartographié ces sites.
Bibliographie : Coutil, 1907; Coutil, 1918.

EURE-ET-LOIR

Saint-Maur (arrondissement de Châteaudun, canton de Bonneval).

Grand dolmen du Baignon.


Dolmen très ruiné dont le type est actuellement dificile à déter
Chambre probablement quadrangulaire, avec vestiges d'un court c
il peut s'agir d'un dolmen angevin ou d'un dolmen à couloir. Il aur
entouré d'un péristalithe de 10 m X 8 m, aujourd'hui déplacé (De B
lette, 1864).
Le mobilier funéraire primaire appartient au Chasséen : haches
vase-support cylindrique non décoré, fragments d'une dizaine de vase
séens et d'une anse funiculaire. Mobiliers secondaires Seine-Oise-Mar
Tène et Romain.
— Monument conservé, mais très dégradé.
— Mobilier : collection Guillaumin, Thiron-Gardais.
— Bibliographie : plans publiés dans De Boisvillette, 1864, et B
de la Société d'excursions scientifiques, 1905, p. 20. Indications conc
le mobilier : Nouel, 1960.

Sorel-Moussel (arrondissement de Dreux, canton d'Anet).

Habitat de Fort-Harrouard.

Habitat en éperon; celui-ci est barré par un rempart qui, sous sa


actuelle, n'est pas antérieur au Bronze final; il recouvre un retranch
plus ancien dont la date ne peut être précisée. L'habitat chasséen était
sur les rebords de l'éperon, et isolé en certains endroits par un talus d
rapportée des occupations de l'âge du Bronze (pl. Ill, fig. 2). Seuls les
riaux trouvés sous ce remblai peuvent être utilisés pour caractériser l'o
tion chasséenne de Fort-Harrouard. Partout ailleurs, des remaniemen
ou moins importants ont eu lieu, qui conduisent à de sérieuses erreurs d
110 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

importants de matériaux appartenant à Harrouard I et II. L'inventaire des


foyers non remaniés situés sous le remblai de craie n'a pas été publié, mais
se trouve avec le mobilier lui-même au Musée des Antiquités Nationales.
Le patrimoine culturel de l'occupation chasséenne peut être caractérisé
ainsi : haches polies en silex et en roche verte, peu nombreuses; rares pics,
retouchoirs assez nombreux, tranchets et couteaux à dos abondants, grat¬
toirs extrêmement nombreux, perçoirs et pointes rares. Flèches tranchantes,
amygdaloïdes et triangulaires. Poinçons, ciseaux, lissoirs, poignards, hame¬
çons en os. Pioches, masses, gaines de haches perforantes en bois de cerf,
andouillers percés et utilisés, défenses de sanglier découpées et utilisées.
Poterie très abondante : marmites sphériques à col cylindrique ou tronco-
niques, bols à col reserré, écuelles hémisphériques et en calotte, écuelles
carénées, écuelles et bols à épaulement, gobelets, vases-supports cylindri¬
ques et quadr angulaires décorés dans le style de Chassey (fig. 25, n08 1 à 5
et pl. V, fig. 4) ou non décorés (fig. 24, n08 6 et 7). Disques en terre cuite
extrêmement abondants (pl. V, fig. 3). Statuettes féminines en terre cuite
très schématiques (fig. 24, n08 1 à 5 et pl. V, fig. 5). Boutons et languettes
non perforés, anses funiculaires, cordons multiforés. Dents perforées. Parmi
les objets attribués par erreur à Harrouard I dans les premiers inventaires,
signalons les poignards et les scies à encoche en silex local ou pressignien,
les flèches à pédoncule et ailerons, les vases à panse sinueuse et anses
en forme de bec, les gobelets à fond plat, les fusaïoles et les poids de
métier à tisser en terre cuite, les faisselles et les couvercles, les vases à
rebord plat intérieur, qui tous apparaissent qu'avec le niveau II, au Bronze
ancien. Les vases ornés d'impressions digitales et de points imprimés
sur le bord ne sont pas antérieurs à Harrouard III (Bronze moyen). Des
inhumations en pleine terre peuvent être attribuées avec vraisemblance à
l'occupation chasséenne, mais la certitude n'est pas totale.
— Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye.
— Bibliographie : Philippe, 1924a; Philippe, 1927; Philippe, 1936 et
1937; Philippe, 1950.
N.B. — Plusieurs dolmens à couloir, certains ou probables, dont l'attri¬
bution au Chasséen est vraisemblable, n'ont cependant pas été répertoriés ni
cartographiés, en l'absence de mobilier funéraire significatif.

INDRE-ET-LOIRE

Amboise (arrondissement de Tours, canton d'Amboise).


Habitat du plateau des Chatelliers.
Habitat situé sur le rebord d'un plateau dominant le val de Loire. Débi-
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

tage en lames dominant, grattoirs sur lame et sur éclat, tranchets, q


burins et couteaux à dos. Flèches perçantes de tradition tardeno
Quelques microburins. Industrie osseuse peu abondante (poinçons)
mique abondante : écuelles hémisphériques et carénées, marmites sph
à col cylindrique, vases-supports décorés dans le style de Chassey. St
féminine acéphale en terre cuite. Anses peu nombreuses, rares c
multiforés. Quelques boutons au repoussé et quelques cannelures.
mouton.
— Collection Hôgstrôm, Paris.
— Bibliographie : inédit.

LOIRET

Nargis (arrondissement de Montargis, canton de Ferrières).

Sépulture de Montabon.
Sépulture individuelle fouillée par Soudan vers 1930; la sépultu
établie sur un terrain en pente; une dalle de lm,90 sur 0m,94, reposant su
faibles piliers, recouvrait l'inhumation. Mobilier : une hache polie e
de Girolles, une flèche foliacée à base droite, un grattoir, un perço
lame à retouches marginales, deux tessons.
— Collection Nouel, Orléans.
— Bibliographie : Nouel, 1961.

MARNE

Plusieurs sites indiqués par S. Piggott (1953) dans ce départem


sont pas à retenir. Le mobilier de Damery appartient à l'âge du Fer,
J. Arnal, qui est le seul préhistorien compétent à avoir vu le matérie
bitat du Clos à Ecury-le-Repos appartient plus probablement au
ancien. Livry-sur-Vesle est un hypogée Seine-Oise-Marne, et les vases
rond vus par S. Piggott au Musée de Châlons-sur-Marne n'apparti
pas en réalité à ce site, mais un habitat (?) situé à Barbonne-Fayel.

Barbonne-Fayel (arrondissement d'Epernay, canton de Sézanne).

Fragments de deux poteries d'apparence chasséenne, trouvés en c


autour d'un bloc de grès, situé à 250 m au Nord-Est du village. Bol
à fond rond, et fond de vase sphérique dont la partie supérieure man
nature du site est incertaine. C'est par erreur que ce mobilier a été a
112 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Fagnières (arrondissement et canton de Châlons-sur-Marne).


Habitat situé dans la vallée de la Marne, découvert fortuitement au
cours de l'exploitation d'une sablière. Une hache polie en silex, fragment
d'un vase à mamelons imperforés, anse funiculaire, nucleus à lame pris¬
matique, fragments de bracelets de schiste, dont un avec rainure sur la
tranche.
La datation de cet ensemble ne peut être considérée comme absolument
certaine; le vase à mamelons pourrait être attribué au Rubané aussi bien
qu'au Chasséen; le nucleus rappelle davantage la première de ces civilisations
et la hache polie la seconde. Les bracelets de schiste à rainures sur la tranche
ne sont connus que de sites où Danubien et Chasséen sont mélangés (Les
Hautes-Bruyères, Le Buisson-Pouilleux, Moru).
— Musée de Châlons-sur-Mârne.
— Bibliographie : inédit. Cité par Piggott, 1953.

OISE

Catenoy (arrondissement de Clermont, canton de Liancourt).


Camp de César, plus connu sous le nom de camp de Catenoy.
Habitat en éperon, situé à l'extrémité Est du plateau de Catenoy; l'éperon
est barré d'un retranchement qui, sous son aspect actuel, doit dater de
l'occupation du Bronze final; il semble qu'un retranchement plus modeste
ait existé antérieurement (Ponthieux, 1872). Les deux couches superposées
signalées à Catenoy (Capitan, 1900), mais insuffisamment caractérisées,
doivent appartenir au Chasséen et au Bronze final. Des sondages plus récents
(Bailloud, 1956a) n'ont pas révélé la présence d'occupations préhistoriques
appartenant à d'autres périodes. Une fosse remplie de pierres de grandes
dimensions a été reconnue dans le niveau chasséen.
Industrie lithique extrêmement abondante : haches polies en pierre
verte, en grès et surtout en silex, haches taillées en silex, petite hache-mar-
teau perforée. Masse discoïde en silex, à perforation centrale naturelle.
Nucleus et percuteurs nombreux, petits pics, tranchets, ciseaux, couteaux à
dos très abondants. Abondantes flèches tranchantes à retouches abruptes,
quelques flèches foliacées à base droite ou concave. Meules et broyeurs en
grès. Poinçons et lissoirs en os. Pioche perforée en bois de cerf (fig. 20, n° 8).
Céramique abondante : vases hémisphériques, bols ouverts, vases et épau-
lement, gobelets à anses funiculaires, disques en terre cuite. Anses funicu¬
laires, parfois à ensellement médian, languettes biforées et multiforées.
Vases-supports cubiques décorés dans le style de Chassey (damiers, chevrons
quadrillés, fig. 25, n° 6). Tessons décorés inédits dans la collection Capitan.
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

Le mobilier a été en partie détruit avec le Musée de Beauvais e


Quelques séries au Musée de l'Homme, au Musée des Antiquités Nat
et dans quelques collections particulières.
— Bibliographie : Ledicte-Duflos, 1847; Ponthieux, 1872; Capitan
Beaudoin, 1916; Bailloud, 1956a; Cauvin, 1960.

Compiègne (arrondissement et canton de Compiègne).

Marmite sphérique à col rétréci, pourvue de deux anses funi


opposées, provenant des dragages de l'Oise en amont de Compiègne
fig. 1).
— Collection Chevallier, Nogent-l'Artaud.
— Inédit.
Un cordon multiformé a été signalé dans la sablière de Carande
Riquet, d'après Hémery.
— Pièce perdue.
— Bibliographie : Riquet, 1959a.

Jonquières (arrondissement de Compiègne, canton d'Estrées-Saint-De

Habitat du Mont d'Huette.

Habitat situé à l'extrémité orientale du plateau du Mont d'Huette


ne fouille méthodique n'y a été pratiquée. Nombreux grattoirs sur
épais, pics, tranchets, couteaux à dos, polyèdres, percuteurs. Molette e
Pas de flèches. Quelques tessons dont une grande anse funiculair
fragment d'un bol à languette quadriforée (fig. 21, n° 7) ont été re
en 1938 par Hemery.
— Musée Yivenel, Compiègne.
— Inédit. Le cordon multiforé est signalé par Riquet, 1959a; c'
erreur que le site est attribué à la commune de Jaux.

Pontpoint (arrondissement de Senlis, canton de Pont-Sainte-Maxenc

Habitat de Moru.

Habitat situé en bordure de l'Oise, occupé durant tout le Néolith


a été détruit progressivement par des exploitations de carrière et e
au fur et à mesure des travaux par G. Fouju. Au Chasséen, on peut at
114 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

— Ancienne collection Fouju, actuellement partagée en


Paléontologie humaine et la collection Daniel, à Paris.
— Inédit.

Saint-Maximin (arrondissement de Senlis, canton de Creil).

Habitat de Canneuille.

Habitat en éperon dominant la vallée de l'Oise, au lieu


vales. Il a été exploré, surtout par ramassages de surfac
Plusieurs périodes d'occiipation : Tardenoisien, Chasséen, d
Bronze, La Tène.
L'industrie lithique néolithique est très abondante : hac
toirs, retouchoirs, tranchets, couteaux à dos, perçoirs, t
flèches tranchantes à retouches abruptes, et quelques-unes à
quelques flèches triangulaires ou foliacées à base concave
Céramique peu abondante : fragment d'un vase hémisphér
mamelons saillants (fig. 22, n° 7), disques en terre cuite.
— Musée de l'Homme, Paris. Collection Lesbros, Rieux.
— Bibliographie : Louchez, 1873; Maçon, 1907; Debruge,
1909. La céramique est inédite.

Saint-Sauveur (arrondissement et canton de Compiègne).

Petit camp en éperon barré, situé dans le Sud de la forê


L'occupation principale date du Bronze final et de l'âge du
lement quelques traces d'une occupation chasséenne appare
portante.
— Collection Hémery, Musée Yivenel, Compiègne.
— Inédit.

Troussencourt (arrondissement de Clermont, canton de Bret

Un vase sphérique à col cylindrique et deux anses funic


sur la panse a été trouvé au fond d'un puits d'extraction de
dès le Néolithique.
— Collection Lamarre, Paris.
— Inédit.
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

SEINE

Champigny-sur-Marne (arrondissement de Sceaux, canton de Charent

Habitat du Buisson-Pouilleux.

Cet habitat semble avoir été occupé durant tout le Néolithiq


Chasséen y est présent, mais assez mal représenté. On peut lui at
quelques tessons, quelques anses funiculaires et anses à ensellemen
ques. Un vase en bombe décoré de damiers, en incision assez fine, ave
de triangles au sommet, peut appartenir au Rubané ou au Chasséen.
— Collection Le Roy du Closages, Musée de Vannes.
— Le mobilier chasséen est inédit. Pour les autres périodes, on tr
la bibliographie p. 50.

Paris.

Quelques tessons chasséens proviennent des dragages de la S


Paris : une anse funiculaire typique au Pont des Arts (Musée de l'Ho
Un rebord de vase à col cylindrique décoré de boutons au repoussé
fig. 8), au Musée Carnavalet. Le même Musée possède un vase à épau
sans provenance précise, provenant de Paris ou de la banlieue (pl. V,
Tout ce matériel est inédit.

Villejuif (arrondissement de Sceaux, canton de Villejuif).

Habitat des Hautes-Bruyères.


Habitat occupé durant tout le Néolithique, avec des réoccupation
rieures. Le Chasséen y a laissé des vestiges très abondants. De l'h
seules ont été observées des fosses de 0m,80 à 3 mètres de diamètre
fossé creusé dans le sable, qui ceignait probablement le village.
Industrie lithique très abondante : nucleus, percuteurs, retouclioir
toirs, racloirs, perçoirs, tranchets, couteaux à dos, flèches tranchantes.
et broyeurs. Céramique non décorée, abondante : bols hémisphé
écuelles hémisphériques et carénées, marmites sphériques à court co
conique évasé, vase-support quadrangulaire non décoré, monté sur
116 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

— Bibliographie : Collin et Capitan, 1897; Rollain, 1


Lamarre, 1931.
Laville et Mansuy, 1897, concerne essentiellement des p
pation plus anciennes, et Giraud, 1943, des périodes plus réce

SEINE-ET -OISE

Un vase-support monté sur petits pieds, et décoré de losa


a été trouvé en 1884 en creusant un puisard, en un point no
vallée de la Seine. L'objet a été détruit par des enfants.
— Bibliographie : Martin, 1903.
L'attribution au Ghasséen de l'habitat de La Glaisière (M
proposée par Piggott (1953), aurait besoin d'être étayée par
matériel, actuellement inaccessible dans une collection priv
décorés de gros points, peu lisibles sur la mauvaise photo
en 1937, font penser au style de Cerny plutôt qu'à celui d'Er
inconnu dans le Bassin parisien (Chapbon et Bauche, 1937).

Beynes (arrondissement de Versailles, canton de Montfort-l

Habitat du Moulin des Fourneaux.

Habitat en fond de vallée, dont de nombreuses fosses o


par V. Aubert. Une partie de celles-ci appartiennent certain
lisation de Seine-Oise-Marne, mais certaines autres, avec pot
rée pourvue d'anses funiculaires, peuvent appartenir à la
Chassey; il en est de même de plusieurs inhumations en pl
ciés à cet habitat. Est-ce de ce site que provient une cupule d
qui se trouve sans provenance dans la collection Aubert ?
— Musée de Maule.
— Bibliographie : Aubert, 1928.

Buno-Bonnevaux (arrondissement de Corbeil, canton de Mill

Habitat et sépultures de Chantambre.


L'exploitation de carrières situées à l'extrémité Sud de
de Chantambre a amené à plusieurs reprises la découvert
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

La seule sépulture vue par un observateur compétent était une in


tion allongée, entourée de quelques blocs de meulière. Elle était dép
de mobilier.
— Musée de Milly-la-Forêt. Collection Bailloud, Paris.
La plus grande partie du matériel décoré a été perdue.
— Bibliographie : Hardouin, 1953.

Grigny (arrondissement de Corbeil, canton de Longjumeau).

Il a dû y avoir à Grigny un habitat en bordure de la Seine, co


Villeneuve-Saint-Georges, rongé ultérieurement par le fleuve. Les dr
ont fourni plusieurs pièces céramiques typiquement chasséennes
sphérique à deux anses funiculaires opposées (Musé des Antiquités
nales, fig. 22, n° 12), bol hémisphérique à anses funiculaires (Mu
l'Homme, fig. 22, n° 3), anses funiculaires plates typiques (Mu
l'Homme).

Meudon (arrondissement de Versailles, canton de Sèvres).

Habitat de Trivaux.

Révélé par l'exploitation de sablières à proximité de l'étang de T


ce site a été depuis exploré sporadiquement à de nombreuses repr
fait encore actuellement l'objet de fouilles. Des fosses d'âge vrais
blement post-néolithique ont, semble-t-il, bouleversé les couches néolit
L'occupation appartient à plusieurs périodes : Montmorencien, Ch
Seine-Oise-Marne, La Tène, dont les vestiges se trouvent mêlés dans
les collections contenant des séries de Trivaux. La céramique chassée
relativement abondante, avec des vases globuleux à col cylindrique,
épaulement, écuelle à languette biforée, anses funiculaires typiques,
en terre cuite. L'industrie lithique ne peut être triée aussi aisément
céramique. Des flèches tranchantes à retouches abruptes peuvent app
à la civilisation de Ghassey ou à celle de Seine-Oise-Marne. L'os n'
conservé. De ce fait, la faucille faite d'éléments de silex insérés da
côte en os, publiée par Breuil (1940), qui n'a pas retrouvé cette pièc
les collections de La ville, doit être considérée avec suspicion.
— Bibliographie : Cheynier, 1952.
118 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

funiculaires plates, isolé au locus 6. Quelques tessons au lo


fragment de bol à épaulement. Les cuillers et autres élémen
Ghasséen lors des premières fouilles (Cabrol et Robert, 1
Piggott, 1953) appartiennent en réalité à l'âge du Bronze.
— Institut de Paléontologie humaine, Paris.
— Bibliographie : Bailloud, 19586.

Villeneuve-Saint-Georges (arrondissement de Corbeil, canton


Saint-Georges).

Habitat situé en bordure de la Seine, sur la rive droite et


en aval du pont de Villeneuve-Saint-Georges. Les matériau
ont été étalés par les crues, puis les dépôts ont été recoupés
de la Seine. Les recherches (Roujou, 1860-70; La ville, Fouju
bornées à la prospection des coupes ainsi créées et à la foui
foyers visibles sur celles-ci. Le site n'est plus accessible actu
Hache en silex partiellement polie, nombreux gratto
couteau-scie sur plaquette, perçoirs, flèches tranchantes à reto
Meules et polissoirs en grès. Poinçons et lissoir en os. Pioche
Poterie rougeâtre bien lissée : vase sphérique, bols hémisphér
pastillage sous le rebord (fig. 22, n0B 1 et 4). Languettes bif o
forées, anses funiculaires à léger ensellement. Disques en te
tessons décorés dans le style de Chussey (fragments de va
Fragment d'un très petit bracelet de schiste.
La collection Roujou a disparu; celle de Laville est au
don, et les récoltes de Fouju sont dans la collection Daniel,
— Bibliographie : Roujou, 1865; Roujou, 1869; Fouju,
1909.

SEINE-MARITIME

Blangy-sur-Bresle (arrondissement de Dieppe, canton de Blan

Habitat de Campigny.
Habitat accompagné d'ateliers, établi sur une butte d
Fosses peu nombreuses, pouvant dépasser trois mètres de di
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

digitales (Nougier, 1950, p. 103) appartient à l'âge du Fer et non à


tion chasséenne.
— Muséum d'Histoire Naturelle de Rouen, Institut de Palé
humaine, Musée de l'Homme, Musée des Antiquités Nationales,
Agache (Abbeville), collection Daniel (Paris), collection Nougier,
Damade (Amiens), collection Martin (Amiens), etc.
— Bibliographie : de Morgan, 1872; Salmon, d'AuLT du Mesn
tan, 1898; Fouju, 19006; Nougier, 1950.

Neufmarché (arrondissement de Dieppe, canton de Gournay-en-Bray

Habitat du Joyeux-Repos.
Habitat partiellement fouillé par Fouju. Abondante industrie
hache polie en silex; grattoirs sur éclats, souvent très épais; nomb
chets, ciseaux, gros perçoirs et pointes, couteaux à dos. Tessons
dont trois fragments de disques en terre cuite.
— Collection Daniel, Paris.
— Bibliographie : Cauvin, 1960.

SOMME

Abbeville (arrondissement et canton d'Abbeville).

Habitat de La Portelette.

Habitat stratifié dans les tufs, tourbes et sables qui remplissen


weg de la Somme. La couche chasséenne se trouve à la partie inf
remplissage, à environ 12 mètres sous le sol actuel et un peu au-
fond crayeux de la vallée. Plancher fait de madriers de chêne gros
équarris, recouvert de débris végétaux et de charbons. Hache en sil
de hache à tenon et perles en bois de cerf, phalanges de bœuf
céramique abondante : vase à anses funiculaires couplées (fig.
cordon multiforé.
— Musée d'Abbeville et Musée des Antiquités Nationales, Saint
en-Laye.
— Bibliographie : Boucher de Perthes, 1847; Prévost, 19586
120 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

trouvée isolément en 1957 au cours de la fouille d'un habi


— Collection Kapps, Auxerre.
— Bibliographie : Kapps et Bailloud, 1961.

Saint-More (arrondissement d' A vallon, canton de Vézelav).

Camp de Cora.
Ce camp, dont l'occupation principale se situe à l'âge
également quelques vestiges néolithiques peu abondants. Au
tiennent quelques flèches tranchantes (dont une à retouches
une flèche foliacée à base droite (fig. 19, n° 8), trois tr
couteau à tranchant convexe, quelques anses funiculaires
— Musée d'Avallon.
— Bibliographie : Parat, 1907.

Grotte de Nermont.

Nermont est une petite grotte surplombant la vallée de


pente abrupte. La première occupation est chasséenne, av
danubiennes dans la céramique (traditions rubanées,
influences Roessen, quelques pièces appartenant au group
Pallaye). Mais rien ne permet de parler d'une occupation p
dienne de la grotte de Nermont. Il n'y a pas non plus, co
qui a été suggéré par Salmon, d'occupation « campignienn
Chasséen. Ficatier a distingué dans les couches néolithiq
la plus profonde de la grotte trois niveaux, division qui
factice, en raison de la forte pente du terrain (Parat, 1
d'influence danubienne existent jusque dans la couch
Ficatier.
Haches polies en roches dures et en silex. Débitage en
prépondérant. Quelques retouchoirs et quelques tranchet
abondants, sur lame et sur éclat; couteaux-scies à tranchan
perçoirs; très rares couteaux à dos. Flèches amygdaloïde
concave ou convexe (fig. 19, nos 1 à 6), deux flèches tranch
plates. Meules et broyeurs. Très nombreux poinçons en os
poignards, ciseaux (fig. 20, n° 13), épingles (fig. 20, n° 11) et
(fig. 20, n° 16). Lissoirs, pioches et manches en bois de cerf;
LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

Cordons multiforés. Décors d'influence danubienne : bords finement


impressions en bande oblique entre anses et rebord, ou en guirlan
les anses (fig. 5, n° 7). Un tesson décoré de boutons au repoussé; u
Roessen typique probablement importé (fig. 14, n° 6).
Coquilles perforées (unio, cérithe), métapodes de lièvre et os
perforés, dents et défenses de sanglier percées, galets perforés. Q
perles en coquille et en bois de cerf. Fragments de bracelets de pie
— Collections Ficatier et Parat, partagées entre le Musée de
Saint-Jacques à Joigny et le Musée d'Avallon. Collection Berthelot,
Bonneville, au Musée d'Auxerre. Collection de Saint-Venant, M
Bourges. Musée de Sens. Collection Daniel, Paris.
— Bibliographie : Salmon, 1877; Ficatier, 1885; Salmon, 1887; F
1889; Parat, 1908; Bailloud, 1956fc.

Sermizelles (arrondissement et canton d'Avallon).

Habitat de la Varenne.

Gisement détruit en partie par une exploitation de carrière; il n


eu de fouilles méthodiques. Récoltes Poulain.
Hache polie en silex, quelques grattoirs, nombreux tessons d
sieurs anses funiculaires typiquement chasséennes, un fragment de l
multiforée, quelques vestiges de disques en terre cuite. Deux fon
aplatis.
— Musée d'Avallon.
— Bibliographie : « Gallia-Préhistoire », II, 1959, pp. 107-109.

Sougères-sur-Sinotte (arrondissement d'Auxerre, canton de Seignelay

Habitat du Grand-Pien.

Les fouilles romaines du Grand-Pien ont également amené la dé


de matériaux appartenant à l'âge du Fer et au Néolithique, ces
épars et peu abondants. La céramique appartient aux groupes de C
de Chassey. Plusieurs anses funiculaires sont typiques de celui-ci, a
des fragments de disques en terre cuite.
— Collection Bénard, Auxerre.
— Inédit.
122
NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN
LE TYPE DE MENNE VILLE

Il nous paraît nécessaire d'isoler, au moins provisoirement, sous l


de type de Menneville, un petit matériel néolithique dont les affinité
multiples et ambiguës; il a déjà été rapproché par divers auteurs de
lisations de Michelsberg et de Schussenried (Arnal et Burnez, 1957, p. 68
Arnal et Prades, 1959, p. 122 et 126; Bailloud, 1959).

Le site archéologique de Menneville (Aisne) est situé dans la plain


viale de l'Aisne. Il n'a pas fait l'objet de fouilles méthodiques, mais di
découvertes y ont été faites, à des dates assez éloignées les unes des
au cours de l'exploitation d'importantes sablières. Tous les matériau
ont été récoltés n'appartiennent pas au même ensemble culturel; on
citer quelques trouvailles post-néolithiques; d'autres (dont deux sépu
appartiennent au Rubané récent. Certains des vestiges recueillis ne p
se ranger enfin purement et simplement dans aucun des ensembles a
logiques connus par ailleurs dans le Bassin parisien.

Les trouvailles en question sont uniquement céramiques et com


nent, outre un tesson isolé (collection Poulain à Reims), le matériel
nant d'une fosse détruite par l'exploitation des carrières. Ce mobili
actuellement au Musé d'Epernay et a été publié par Bailloud (1959).

Cet ensemble archéologique comprend : le rebord d'un vase très o


124 NEOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN
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Type de Menneville et céramique décorée de boutons au repoussé
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Paris
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Hautes-Bruyères,
(Seine).
Menneville
deMusée
l'Aisne.
(Aisne).
Carnavalet.
Villejuif
Coll.
Musée
Moreau,
(Seine).
d'Epernay,
Musée
Muséedes
sauf
desAntiquités
Antiquités
6 : coll. Nationales.
Poulain,
Nationales.
Reims.
LE TYPE DE MENNEVILLE

Roessen ou Michelsberg. Le décor par boutons en relief à la jonctio


panse et du col est inconnu dans le Chasséen, comme dans les gro
Cerny et d'Augy-Sainte-Pallaye qui partagent avec le Chasséen ce
décoratif. Il se trouve, par contre, sur plusieurs bols, de forme ident
apparentée à ceux de Menneville, dans plusieurs sites d'Alsace et d
de Bade : Hochfelden (Bas-Rhin — Stieber, 1958) ; Hausbergen à M
sheim (Bas-Rhin — Kimmig, 1950, pl. 14, n° 2 et 4) ; Bischoffingen (
Bade — Kimmig, 1950, pl. 14, n° 1), et probablement aussi au Re
Weyer, commune de Drùlingen (Bas-Rhin — Bleicher et Faude
pl. VII, fig. 16). Quant au décor de boutons au repoussé à l'intérieur
il n'a pas de parallèle connu en France, mais seulement dans la cér
Michelsberg de Spiennes en Belgique (Colman, 1957, p. 238 et pl. 6). L
de triangles légèrement incisés à cru, et couvrant toute la surface d
est inconnu dans le Chasséen du Bassin parisien, bien qu'il existe
cuit à Chassey. Un décor identique à la fois par la technique et l
existe par contre dans de nombreux sites du Rubané tardif, dans le
de Paris même : Prépoux à Villeneuve-la-Guyard (Yonne — fig. 6
Cheny (Yonne — fig. 10, n° 7), Villeneuve-le-Roi (Seine-et-Oise —
n° 6). Mais il n'est jamais associé dans cette civilisation à des bou
repoussé. Le même thème décoratif, mais traité en technique poin
et non incisée, existe par contre, associé à des boutons en relief, sur
vases de Hausbergen évoqué plus haut. Le style décoratif du tesson
de boutons et de chevrons incisés très largement à cru est unique d
le Bassin parisien. Il n'évoque rien de connu dans le Néolithique occ
mais fait par contre penser au style décoratif de Schussenried, ég
associé à Bischoffingen avec une ligne de boutons en relief sise à la j
de la panse et du col.
Nous voyons donc que la céramique de Menneville a des affinit
tiples, et le cas est identique pour les vases d'Alsace et du Pays d
que nous avons cités comme termes de comparaison : affinités Schus
et Roessen des décors, bien que le contexte soit en règle générale M
berg. Aussi Kimmig a-t-il jugé opportun d'isoler cet ensemble sous le
type de Bischoffingen-Leiselheim (1950). Sans aller jusqu'à une assim
que l'exiguïté du matériel disponible rendrait hasardeuse, il nous
que la céramique de Menneville se rapproche davantage de ce petit
126 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sien. La place chronologique qui résulte de cette analyse doit être un paral¬
lélisme avec le début du Chasséen septentrional et du Michelsberg, soit
approximativement l'aurore du troisième millénaire avant notre ère.
LE GROUPE D'AUGY-SAINTE-PALLAY

publiées
souhaité,
caractéristiques,
(Merry-sur-
Mâcon)
Néolithique
dans
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Yonne).
(Bailloud,
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LES HABITATS
128 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

des plans d'habitation cohérents. Le meilleur ensembl


Dousson, Poulain, 1958) est une maison trapézoïdale, orie
Ouest - Est-Sud-Est, qui mesure 12 mètres de longueur, lm
l'Ouest et 4 mètres à l'Est. Une rangée de poteaux transver
tation en deux pièces d'égale longueur. A l'extrémité Est, u
gulaire est encadré de deux trous de pieux. A quelques m
cet ensemble sont alignés, dans la même orientation, un
(plus de huit), de forme circulaire de lm,60 de diamètre, e
de 1 mètre en moyenne; ils sont constitués par des lentil
en roche cristalline non locale, fortement brûlés et mêlé
nombreux trous de poteau dessinent dans cette zone des p
A l'extrémité Ouest de la ligne de foyer, une fosse circula
nait des ossements d'animaux, quelques silex et un assez
tessons de poterie; une rigole où avaient été plantés des
l'Ouest cet ensemble (Joly, 1959), dont l'extrémité Est avai
les exploitations de sable sans pouvoir être étudiée. Ailleur
à galets et de nombreux trous de poteau appartiennent
dont le plan apparaît moins clairement.

LES SÉPULTURES

Le type de sépulture à mettre en relation avec le grou


Pallaye reste incertain. A Augy, dispersées au milieu des
se trouvaient plusieurs inhumations en position repliée,
accompagnées de mobilier. Celles-ci peuvent être attrib
(représenté par quelques très rares objets dans les récolte
ou au groupe d'Augy-Sainte-Pallaye; ces sépultures sont
antérieures aux tombes à fossé circulaires du Bronze fin
quelles elles se trouvaient dispersées en situation quelc
ff

Figure 27
Groupe d'Augy-Sainte-Pallaye. Céramique décorée

31,54.1 à—
2, 9.10.
3.10.
Tesson
———Augy
Tessons
Tessons
Sainte-Pallaye
décoré
(Yonne).
àdécorés
décorColl.
d'impressions
ongulaire.
de boutons
(Yonne).
Kapps,
circulaires.
Coll.
Musée
au Carré,
repoussé.
d'AMailly-la-Ville.
vallon.
130 néolithique du bassin parisien

ut

4
LE GROUPE d'aUGY-SAINTE-PALLAYE

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

De celui-ci, la céramique est le seul élément abondant et bi


Industrie osseuse, parures, font défaut. L'industrie lithique est re
à Augy et à Sainte-Pallaye, mais ne peut guère être décrite pour le
A Augy, nous ne savons pas d'une façon précise, parmi le matérie
hétérogène par la patine et la typologie qui a été récolté, ce qui
associé à la poterie que nous décrivons plus loin. A Sainte-Pallaye,
lier lithique n'est pas abondant et est de qualité médiocre. Quelq
toirs, un tranchet, une flèche tranchante à retouches abruptes (fig.
forment l'essentiel du matériel recueilli. Augy a donné également u
tranchante (fig. 30, n° 10).
La céramique est, par contre, abondante et extrêmement typiq
niquement, la poterie d'Augy comprend deux séries bien disti
étaient cependant associées dans toutes les fosses de ce site : de gra
à dégraissant sableux, dont les parois étaient épaisses de lcm en
et des vases fins à dégraissant calcaire, épais de 5 à 7mm. Aucune for
être intégralement reconstituée, mais le répertoire semble être for
vases hémisphériques, vases en bombe, écuelles.
Aucun fragment de fond plat n'ayant été rencontré, on peut
que tous les vases étaient à fond rond. Les organes de préhension
anses funiculaires assez massives (fig. 28, n° 8), des anses funi
ensellement médian (fig. 27, nos 6, 9), des mamelons plats et ass
enfoncés au sommet d'un coup de pouce (fig. 30, nos 7 et 8), des m
dérivant des précédents, mais plus larges et plus plats, où le relief
à une couronne de 2cm de diamètre moyen (fig. 27, n° 8). Les langu
défaut. Les bords, dans la céramique commune, sont fréquemme
en forme de T (fig. 28, n° 2; fig. 29, nos 4 et 7), ou bien rentrants et
intérieurement par un cordon rajouté (fig. 29, nos 1 et 3) ; ils sont
décorés de très larges encoches (fig. 29, n° 8). Dans la céramique
bords très finement cochés ne sont par rares (fig. 27, n08 1 et 5). Le
très fréquent, dans l'une ou l'autre série; les grands vases sont très
décorés de mamelons et de cordons appliqués sur le vase après
132 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Figure 29
Groupe d'Augy-Sainte-Pallaye. Céramique décorée de mamelons et de cordons appliqués
1 à 10. — Augy (Yonne. Coll. Kapps, Musée d'Avallon.
LE GROUPE d'aUGY-SAINTE-PALLAYE 133
134 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

(fig. 28, n° 8; fig. 29, nos 1, 2, 10; fig. 30, nos 3 à 5), ou directe
(fig. 29, nos 6 et 7), cordons et mamelons combinés (fig. 29, n
et impressions ongulaires combinés (fig. 28, n° 7). Parmi
rares, citons des lignes obliques de grosses impressions circ
sition skeuomorphique autour d'une anse funiculaire (fig. 2
rie fine peut, comme la poterie grossière, être décorée d'i
laires, en bandes horizontales (fig. 27, n° 1) ou verticales (f
mais le décor le plus commun est constitué par de petits bou
(fig. 27, nos 5 à 10), en lignes horizontales sous le rebord, o
la panse, s'agglomérant autour des anses de divers types.

ORIGINE ET DATATION

Aucune observation stratigraphique n'existe, qui perm


place du groupe d'Augy-Sainte-Pallaye dans la chronologie
à Sainte-Pallaye, antérieur au Bronze' final. On en est d
l'instant, à la méthode délicate de l'analyse typologique d
déterminer l'âge et les origines de cette civilisation.
A ce sujet, deux opinions ont déjà été exprimées : Sa
la civilisation du Rhône du Bronze ancien les quelques tess
groupe d'Augy-Sainte-Pallaye recueillis dans la grotte de
p. 24; et fig. 6, n° 2 et 3), tandis que Bailloud (1958a), analy
céramique, y décèle des traditions danubiennes et une infl
qui postulent une datation du Néolithique moyen.
Une datation du Bronze ancien ne nous paraît pas pou
lorsqu'on examine l'ensemble du matériel; l'abondance des
est évidemment un caractère commun au groupe d'Augy-
à celui du Rhône; toutefois les formes sont différentes (u
dans la poterie du Rhône, vases à fond rond dans cell
Pallaye), ainsi que les anses (les languettes qui dominen
du Rhône sont absentes dans la poterie que nous étudio
ensellement sont typiquement néolithiques, de même que
extrémité enfoncée, tous deux absent dans la civilisation
Figure 31
Groupe d'Augg -Sainte-Pallaye. Eléments de comparaison provenant de la partie centrale
du Bassin parisien
1, 2. — Le Buisson-Pouilleux, Champigny-sur-Marne (Seine). Coll. Carbonnier, d'après Rivière (1),
4.3. — Les
Trivaux,
et Hautes-Bruyères,
coll. Meudon
Le Roy (S.du &Villejuif
Closages,
O.). Coll.(Seine).
Musée
Laville,
deColl.
Vannes
Musée
Laville,
de(2).Meudon.
Musée de Meudon.
5. — Moru, Pontpoint (Oise). Coll. Daniel, Paris.
8 à 10. — Grotte du Troglodyte, Nemours (S. & M.). Coll. Daniel, Paris.
136 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Pallaye dans les sites néolithiques de la partie centrale d


et de la Bourgogne septentrionale; leur datation est malheu
souvent peu claire; des tessons décorés de cordons lisse
obliques, associés ou non à des mamelons, ont été recue
Pouilleux (Champigny-sur-Marne, Seine — fig. 31, n°
Bruyères (Villejuif, Seine — fig. 31, n° 3), à Trivaux (Meud
— fig. 31, n° 4), à Moru (Pontpoint, Oise — fig. 31, n° 5), t
pendant la plus grande partie du Néolithique. Le Buisson-
également un tesson décoré d'une bande de mamelons à ex
(fig. 31, n° 1). La grotte du Troglodyte à Nemours (Seine-e
matériel céramique n'est certainement pas homogène, a
tessons à cordons et à mamelons dépassant le rebord du v
de ceux d'Augy et de Sainte-Pallaye (fig. 31, nos 6 à 8).
En Bourgogne, un cordon oblique dépassant le rebor
dans l'abri du Poron des Cuèches (Nan-sous-Thil, Côte-
Joffroy, 1957), dont le mobilier est malheureusement trop
daté; une anse d'où divergent deux cordons obliques se
bord a enfin été trouvée au camp des Crais (Charigny, Côte-
dans un contexte chasséen qui paraît homogène. Si, à l'exce
cité, les parallèles que nous connaissons à la céramique dé
et de mamelons sont mal datés, il n'en est pas de même po
peut trouver à d'autres éléments du décor céramique. Les
ment cochés apparaissent à la limite du Néolithique anci
moyen (chasséen) : Nermont, Moru, Cerny, Les Longrais, Ec
et ne se retrouvent pas ultérieurement; les boutons au re
avoir, dans le Bassin parisien, la même signification chr
danubiens tardifs (Cormeilles-en-Parisis, Cerny), type de M
séen probablement ancien (Nermont, Les Hautes-Bruyères
ne reparaissent plus par la suite. Les bandes de coup d
les impressions skeuomorphiques sont des éléments de dé
particulièrement nets; les mamelons à extrémité enfonc
muns que dans le type de Cerny, au Néolithique moyen; l
lement ont encore la même signification chronologique
LE GROUPE d'aUGY-SAINTE-PALLAYE

INVENTAIRE DES SITES

AUBE

Fontaine-Mâcon (arrondissement et canton de Nogent-sur-Seine).

Un grand vase décoré d'une ligne de mamelons sous le rebo


cordons en oblique reliant une anse funiculaire à cette ligne.
— Collection Parruzot, Sens.
— Inédit.

YONNE

Augy (arrondissement et canton d'Auxerre).

Site d'habitat à fosses et sépultures accroupies sans mobili


dans la plaine alluviale de l'Yonne. Céramique décorée de bandes
sions ongulaire (fig. 27, nos 2, 3), de bandes d'impressions ciruclaires
entre anse et rebord (fig. 27, n° 4), de boutons au repoussé (fig. 27,
de cordons et de mamelons rapportés (fig. 28, nos 1, 2, 4, 5, 7; fig. 29,
9. 10) ; anses funiculaires, parfois à ensellement médian, mamelon
(fig. 30, n° 8) ou en couronne (fig. 27, n° 8).
— Musée d'Avallon.
— Inédit.

Merry-sur-Yonne (arrondissement d'Auxerre, canton de Cou


Yineuse).

Grotte de la Roche-aux-Loups.
Cette grotte, qui a donné du Moustérien, du Paléolithique sup
des objets de l'âge du Bronze, a également livré à Dousson un uniq
du type d'Augy-Sainte-Pallaye, avec deux mamelons dépassant du
un cordon oblique aboutissant à l'un d'entre eux (fig. 30, n° 4).
— Collection Dousson, Mailly-la-Ville.
138 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

et de la Cure; silo, nombreux foyers à galets alignés, très

de poteaux, dont certains donnent des plans d'habitation c

trapézoïdale de 12 mètres de long, décrite dans le texte). I

peu abondante : grattoirs, tranchet, flèche tranchante (fig.

mique décorée de bandes de coups d'ongle (fig. 27, nos 1, 2),

rebord (fig. 27, n° 1), de mamelons et de cordons appliqués

8 à 10 ; fig. 30, n08 1 et 3), de boutons au repoussé (fig. 27, n°

culaires, parfois à ensellement médian.

— Collection Carré, Mailly-la-Ville.

— Bibliographie : Carre, Dousson, Poulain, 1958; Jol

Saint-More (arrondissement d'Avallon, canton de Vézelay).

Grotte de Nermont.

Occupée d'une façon dense au Néolithique (Chasséen

Bronze, cette grotte a donné quelques pièces se rattachan

au groupe d'Augy-Sainte-Pallaye, dont la position stratigr

connue : tessons à mamelons dépassant le rebord (fig. 30


LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARN

HISTORIQUE

La civilisation de Seine-Oise-Marne a été définie en 1926 par


Gimperra et Serra-Rafols : « Au plein énéolithique, sur le territ
l'ancienne civilisation du silex, quoique avec un certain recul des fro
est une civilisation qui, malgré la diversité des gisements (sépultures
lithiques, fonds de cabane, grottes artificielles), et l'influence prob
diverses civilisations, se montre, par l'unité de son inventaire, com
groupe serré qu'on peut appeler la civilisation de «Seine-Oise-M
d'après ses centres principaux se trouvant dans les territoires où, p
les périodes antérieures, s'était développée la civilisation campign
(Bosch-Gimperra et Serra-Rafols, 1926, p. 323). Dans la conception
créateurs, Seine-Oise-Marne est donc la phase énéolithique des civili
à industrie lithique de style campignien de la moitié Nord-Ouest
France. Les 25 sites donnés comme caractéristiques de ce nouveau
comprennent à la fois des habitats et des sépultures (Bosch-Gimp
Serra-Rafols, 1925, p. 362, carte 2). Il n'est plus possible, aujourd'h
considérer la totalité des sites énumérés par les auteurs espagnols
caractéristiques, dans leur ensemble, d'une seule et même civilisat
le mobilier des sépultures peut être considéré, à quelques exception
140 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sence de rares objets en cuivre et de quelques flèches à p


rons identiques à celles du chalcolithique méridional. La pla
directeurs de Seine-Oise-Marne donnée par Bosch-Gimperra
(1926, p. 325) ne doit plus être utilisée aujourd'hui qu'ave
prudence; en fait, la moitié seulement des pièces figurées
la civilisation S.-O.-M., telle qu'on la conçoit maintenant.
Hautes-Bruyères figurés, le premier appartient au Bronze m
au Rubané récent; la flèche à pédoncule et ailerons de Cop
typique de la civilisation des vases campaniformes et no
Marne; il en est de même pour les deux perles en métal du
et 11), la première pouvant même être postérieure.
Dans les travaux qui ont suivi la publication de Bo
Serra-Raffols, c'est l'élément céramique de la civilisation
qui devait surtout retenir l'attention. A la suite des fouilles
de P. Vouga à Auvernier (Vouga, 1920; Vouga, 1929), le ra
la poterie Seine-Oise-Marne et de celle du Néolithique m
s'impose conjointement à J. Hawkes (Hawkes, 1934), ain
lors de sa définition de la civilisation de Horgen, qui corr
lithiques moyen et récent de Vouga (Vogt, 1934). En 1938, V
nir plus longuement sur Seine-Oise-Marne et ses relations
tion de Horgen. La diagnose qu'il donne de S.-O.-M. met
l'accent sur la céramique, en en excluant les éléments
avaient mêlés Bosch-Gimperra et Serra-Rafols; Vogt insis
certains types caractéristiques ignorés par les auteurs espa
arciformes), ou mentionnés seulement rapidement par ceux
transversal) .
Défini et précisé par des préhistoriens étrangers, le con
tion Seine-Oise-Marne sera long à s'imposer parmi les pr
çais; le premier travail de synthèse où celle-ci occupe un
la thèse de Nougier sur les civilisations campigniennes en
tale (Nougier, 1950). Cet auteur s'en tient à la conception
confuse de Bosch-Gimperra et Serra-Rafols, et semble ign
tant anglais que suisses parus depuis lors; en fait, les site
thèse de Nougier comme des sites types de Seine-Oise-Marn
Catenoy) n'appartiennent pas à cette civilisation mais au
trional.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

et de Nougier, ne tentent d'attribuer aucun habitat à la civilisat


définissent; ils notent néanmoins l'âge manifestement pré-S.-O.-M.
tats du Campigny et de Catenoy. Seule une courts liste de 19 sites
uniquement à titre d'exemples particulièrement significatifs, acc
ce travail.
L'étude synthétique de S. Piggott sur le Néolithique et le Chalc
français (Piggott, 1953-54) ne mentionne qu'assez brièvement la ci
de Seine-Oise-Marne; Piggott insiste surtout sur l'appartenance de c
aux civilisations néolithiques secondaires, définies par lui et cara
par une forte absorption d'éléments mésolithiques indigènes. Contr
à Vogt, Piggott voit surtout un phénomène de convergence dans le
blances céramiques entre Horgen et Seine-Oise-Marne; il met, par c
relief les influences maritimes responsables de l'introduction des s
collectives; aucune liste de sites n'est donnée.
Le livre consacré par G. Bailloud et P. Mieg De Boofzheim a
sations néolithiques de la France, comme l'étude de Childe et Sanda
la connaissance de Seine-Oise-Marne uniquement sur l'étude des s
collectives et de leur mobilier (Bailloud et Mieg de Boofzheim, 1955
me de Seine-Oise-Marne y est réservé aux sites du Bassin parisie
que le matériel contemporain et apparenté du Centre-Ouest de la
joint à S. O. M. par Bosch-Gimperra et Nougier, est individualisé sou
de groupe Vienne-Charente, terme également proposé à la mêm
par R. Riquet pour le même ensemble archéologique. La même d
est également adoptée dans la synthèse d'ARNAL et Burnez sur le Né
français (Arnal et Burnez, 1958); ceux-ci y définissent Seine-Oise-M
l'association d'une industrie lithique de type campignien à la civili
Horgen.
Le concept de civilisation Seine-Oise-Marne a donc subi, de sa
en 1926 à nos jours, une certaine évolution qui a eu pour résu
préciser et d'en restreindre et le contenu interne et l'extension géog

LES HABITATS
142 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

s'étend sur plusieurs dizaines de mètres de longueur, dép


deux mètres d'épaisseur, mais on ne possède aucune préc
nisation de ce site, qui, à part une courte allusion accompa
lisation erronée (Arnal et Burnez, 1958, p. 39), est resté iné
Seine-Oise-Marne semblent être, dans la Marne, tout auss
les sépultures appartenant à la même civilisation, mais
moins spectaculaire, n'a pas suscité le même enthousiasm
comme appartenant vraisemblablement à Seine-Oise-Marn
tiellement fouillé au siècle dernier par A. Nicaise à Saint-M
(Nicaise, 1877), et peut-être également les fosses fouillées p
et Doublet au confluent du ruisseau des Tarneaux et de
d'Epernay, mais sur la commune de Chouilly (Lemartel
1930), et celles fouillées par S. Mack à Bazancourt, dans la va
(Mack, 1931). Des structures de l'habitat à proprement p
connu, sinon l'existence de fosses. Les stations ayant livré des
de la civilisation S. O. M. sont nombreuses dans la Marne, et
elles peuvent correspondre à des habitats non explorés.
Nous ne sommes pas mieux partagés pour le reste du
en Seine-et-Oise, R. Braun, G. Bailloud et Ph. Coiffard on
Roches, près de Videlles, le dépotoir d'un habitat S. O. M. si
d'un plateau, mais non l'habitat lui-même probablement situ
même (Bailloud, 19586). Dans la région parisienne, des tesson
mêlés à d'autes de type différents, existent dans les maté
fouillées par A. La ville aux Hautes-Bruyères (Villejuif, Sei
du Closages au Buisson-Pouilleux (Champigny, Seine), par
Gouaislin et Carrère à Trivaux, Meudon, Seine-et-Oise, Ch
Daniel et Vinot dans le Parc Saint-Cloud (S.-et-O. — Danie
Une partie des fosses fouillées par V. Aubert au Moulin
(Beynes, S.-et-O., Aubert, 1958) doit également appartenir à
Seine-Oise-Marne; des flèches pédonculées en sont citées, e
ments de vases à fond plat caractéristiques se trouvent au M
au Musée de l'Homme; il n'y a aucune preuve formelle de l
tats S.O.M. à Villeneuve-Saint-Georges (où l'essentiel du m
séen), et à Canneville seules trois ou quatre flèches appartie
ment à cette civilisation (Debruge, 1904, fig. 42 à 44) ; nous n'
conséquence ces sites dans notre liste des habitats S. O. M.,
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

sédait selon toute vraisemblance un niveau S. O. M. surmontant


Chassey, et sous-jacent à des matériaux post-néolithiques (Bo
Perthes, 1847). A défaut de la céramique perdue et insuffisamme
plusieurs gaines à douille transversale en bois de cerf authentifie
sence de Seine-Oise-Marne en ce site, ainsi qu'en de nombreux au
de la vallée de la Somme (v. p. 197).

• •«

Figure 32
Seine-Oise-Marne, carte de répartition : habitats ( triangles) et sépultures (p

Les rares observations qui ont été faites dans les sites que no
de citer ne permettent aucunement de se faire une idée, même a
tive, du type d'habitat des populations Seine-Oise-Marne. Tou
144 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sive pour les fonds de vallée. L'habitat en éperon — barré ou non — , si


commun dans le Chasséen septentrional, semble par contre assez étranger
à la civilisation de Seine-Oise-Marne; Fort-Harrouard, Catenoy semblent
avoir été abandonnés temporairement pendant toute la durée de la période
qui nous intéresse ici (Bailloud, 1956a).

LES SEPULTURES

Quelque 300 sépultures appartenant avec certitude au groupe Seine-


Oise-Marne nous sont connues dans le Bassin parisien. Si l'on compare la
masse de documentation qu'elles nous apportent à l'indigence des rensei¬
gnements fournis par l'exploration des habitats, on peut dire que la presque
totalité de notre connaissance de Seine-Oise-Marne est basée sur l'étude des
sépultures. Par bonheur, celles-ci sont pourvues d'un mobilier abondant et
varié, susceptible de donner une idée, sinon complète, du moins fort suffi¬
sante de l'équipement de la population Seine-Oise-Marne. Le déséquilibre
existant dans la documentation nous interdira de traiter sous deux rubri¬
ques différentes du mobilier funéraire et du mobilier dans son ensemble, et
l'on trouvera tous les matériaux relatifs à la civilisation matérielle groupés
dans une seule étude globale du mobilier. Auparavant, il convient d'étudier
les types de sépultures et les rites funéraires, sujets sur lesquels nous pos¬
sédons une documentation abondante, bien que de valeur très inégale.
La civilisation de Seine-Oise-Marne est la seule civilisation néolithique
du Bassin parisien dans laquelle la sépulture collective prédomine d'une
façon massive et presque exclusive. Quelques rares sépultures individuelles,
comme l'avaient déjà noté Bosch-Gimperra et Serra Rafols, peuvent être
attribuées à S. O. M. avec quelque vraisemblance, mais leur nombre (5) est
infime à côté des quelque 300 sépultures collectives qui appartiennent avec
certitude à ce groupe, à l'Est de la vallée de l'Eure.
Les sépultures collectives comprennent deux grands types de base :
l'hypogée qui prédomine dans l'Est du Bassin parisien, et l'allée couverte
qui prévaut dans l'Ouest. Ces deux types forment des ensembles typologi-
quement assez stables et représentés par de nombreuses unités; entre les
deux séries existent de nombreux autres types formant des ensembles plus
restreints et moins homogènes : utilisation de cavités naturelles, coffres et
dolmens simples, sépultures en fosse, aménagées sous un bloc de pierre en
place. Nous devrons examiner toutes ces catégories tour à tour.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNh

SÉPULTURES INDIVIDUELLES

On peut attribuer avec quelque vraisemblance au groupe Se


Marne quelques très rares sépultures individuelles. Telles sont
inhumations fouillées vers 1869 par Taté à La Fosse-Chapelet (C
Aisne), et publiées par Piette (Piette, 1869). L'un des squelettes étai
de quelques petites dalles placées de champ. L'attribution à la ci
Seine-Oise-Marne se fonde sur le mobilier funéraire, qui comprend
ches polies emmanchées dans des gaines à trou transversal, avec em
corne; ces gaines ne sont connues jusqu'ici avec certitude que
contextes Seine-Oise-Marne.
En Seine-et-Oise, deux inhumations individuelles sous dalles
du château de Méry (Bottet, 1928Z?) peuvent de même être co
comme Seine-Oise-Marne en raison du mobilier qui les accompagn
à trou transversal avec bourrelet au talon, hache de combat en co
tique à celles des tombes S. O. M. de la Justice (Presles, S.-et-O.) et
Etienne-du-Vauvray (Eure).
En Seine-et-Marne enfin, l'inhumation individuelle des Mon
Saint-Mammès, déjà citée par Bosch-Gimperra et Serra Rafols (
également d'attribution fort vraisemblable. Si le mobilier en est
vase qui l'accompagnait paraît bien avoir été du type Seine-Oise-M
plus convaincants encore sont certains détails de l'aménagemen
sépulture elle-même : caveau en pierres sèches de lm,75 X 0m,90, cr
un bloc en place, avec dallage de pierres cimentées par un feu viol
louze, 1894). Egalement citée par Bosch-Gimperra et Serra-Rafo
l'inhumation en pleine terre de Vignely (Seine-et-Marne) ne peut, pa
pas être retenue, son mobilier la rangeant dans le Rubané récent (Cf.

SÉPULTURES COLLECTIVES

Avant d'aborder l'étude des grands types de sépultures collecti


citerons quelques exemples d'utilisation de sites naturels, ou de
destinés à l'origine à un usage sépulcral.
146 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

là où ils en ont eu la possibilité, en l'occurrence dans le m


tant en Belgique (Marien, 1952) qu'en France (Bastin, 1931).
Dans le Bassin parisien même, une cavité naturelle u
nagement par les populations S. 0. M. pour inhumer leurs
observée au Trou-Ménard (Montlouet, Eure-et-Loir). Malgré
d'individus (deux adultes et deux enfants), la présence dan
deux pendentifs arciformes en schiste permet une datation
(Hamy, 1875) .

Utilisation d'abris naturels, avec aménagements.

Le cas est également rare, pour les raisons évoquées


précédent. Citons, dans l'Oise, la sépulture de Damerauc
1908), formée par un abri naturel précédé d'une anticham
dans l'Aisne la sépulture du Bovillon à Vichel-Nanteuil (
Fleury, 1878), qui est un abri naturel en avant duquel le s
été aménagé et creusé sur 0m, 10 de profondeur.

Réutilisation de puits d'extraction de silex.

Des exemples de réutilisation secondaire à des fins sép


ou de galeries d'exploitation de silex existent dans plusie
néolithiques ou chalcolithiques d'Europe occidentale (Mi
bouisse, etc...). Dans le Bassin parisien, de tels cas de r
exceptionnels. Le seul qui soit probable est celui des « p
de Tours-sur-Marne (Marne), qui ne semblent pas avoir été
gine à servir de sépultures (Nicaise, 1875). Il s'agit d'un grou
d'excavations, composées d'un puits vertical de lm,50 de
0m,50 à 0m,60 de diamètre, s'élargissant à la base en une ca
de diamètre et de lm,70 de hauteur. Dans ces chambres s'o
deux galeries basses de direction opposée, où il n'était poss
per; l'une de ces galeries, déblayée, a pu être suivie sur
3 mètres; elle avait en son milieu un espace un peu plus l
à un homme de se retourner; de telles structures évoquent
des puits d'extraction de silex, comme ceux de Champigno
nes, et non une destination primaire à usage de tombe; c
tenait néanmoins quelque vingt squelettes inhumés, avec un
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

à la fois le sol, les parois et le plafond. Dans certaines régions c


quelques hypogées ont été creusés dans un banc meuble (sable)
entre deux couches compactes (calcaire), formant sol et plafond
alors être nécessaire de consolider les parois à l'aide d'un r
artificiel. L'hypogée est, en France, un type primaire de sépulture
en ce sens qu'il y apparaît tout constitué, et que la genèse de son or
s'est effectuée hors de France, et pour l'essentiel dans les îles médit
nes.
On connaît un petit ensemble d'hypogées dans l'Oise : le Retir
sur-Oise), Le Petit-Thérain (Thiverny), Glaignes, Orrouy, Feigneux
Sery-Magneval (cf. Giraux, 1924). Par la simplicité et souvent l'
sement de leur plan, comme par leur position géographique, ces
constituent un groupe marginal, représentant vraisemblablement
vation secondaire du centre marnais. Entre Oise et Marne, l'Aisn
jalon avec la sépulture de Breny. La Marne est le centre principal
gées, et la région où ce type de sépulture offre la plus forte densit
maximum de soins et de complexité dans l'aménagement. Ce dé
compte à ce jour près de 150 hypogées connus, dont la plus grande
concentrée le long de la côte d'Ile-de-France, entre Epernay et les
Saint-Gond. Du Nord au Sud, on rencontre les hypogées des Villet
les-Reims), de l'Homme-Mort (Tinqueux), de Saint-Soupplet, de
Vesle, de la Mardelle (Louvercy), des Varilles (Bouy), des Gran
(Plivot), les nécropoles de Saran et du Rond-Buisson (Chouilly),
des Dimaines à Avize, la nécropole des Mournouards au Mesnil
celle des Cornembaux à Congy, celle de Vert-la-Cravelle, celle
à Coizard, l'hypogée des Vignes-Jaunes et les nécropoles des
(ou du Trou-Blériot) et des Vignes-Basses à Courjeonnet, les
du Moulin Brûlé et de la Pente du Moulin, ainsi que les nécr
la Pierre-Michelot, des Ronces, de la Vigne-Basse et de la
Villevenard, plusieurs nécropoles à Oyes, l'hypogée de Montau
leneuve-Saint-Vistre). Citons encore des hypogées probables ou
mais non fouillés, aux Poussemens (Grauves), à Vertus, et des n
au Mont-Août (Broussy-le-Grand) et à Saudoy. Après une lac
l'Aube, où de nombreux dolmens simples paraissent relayer les
on retrouve quelques groupes de ces derniers en Seine-et-Marne :
d'A vigny (Mousseaux-les-Bray), de Surville (Montereau), du Tert
148 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

chée. Les tombes où la présence d'une antégrotte est certai


nombre de 32, mais ce chiffre est certainement inférieur
pour bon nombre de nécropoles fouillées au siècle dernier
sible de faire de dénombrement exact des tombes avec et
les sites certains sont, du Nord au Sud : les hypogées 5,
(Chouilly), l'hypogée des Dimaines (Avize), l'hypogée 3 d
(Le Mesnil-sur-Oger), 16 des 37 hypogées de Razet (Coizard
gées des Houyottes (Courjeonnet), l'hypogée des Vignes-J
net), 2 au moins des hypogées de la Pierre-Michelot et de
hypogées des Ronces à Villevenard. On remarque que toute
groupées entre Marne et Petit-Morin, au centre de la zone
densité des hypogées.
Dans quelques tombes, la chambre sépulcrale peut elle
bler, mais ce cas est exceptionnel. Il n'y a que dans la néc
(hypogées 5, 6 et 7) que l'on puisse observer deux chamb
individualisées; l'hypogée 3 des Mournouards offre un ty
où la chambre est divisée en deux éléments par deux c
transversaux, qui ne sont pas placés exactement en vis-à-

Situation.

Les hypogées sont presque tous situés sur la pente de


dépendant de la côte d'Ile-de-France, ou de buttes-témoi
celle-ci. Les hypogées de l'Oise, creusés en terrain éocène
posent des problèmes techniques différents, et il convient
de les étudier dans un paragraphe indépendant. Dans tous
tation est indifférente, ou plus exactement elle est fonction
terrain dans lequel est creusé l'hypogée; tous se présentent
cette pente.

Technique de construction.

Les hypogées portent encore très fréquemment et a


netteté la trace des instruments avec lesquels ils ont été cre
d'outils y ont été reconnus : haches ou herminettes en pierr
de cerf. Les observations les plus précises sont celles qui o
Favret aux Dimaines (Avize), où les traces de trois outil
hache à tranchant ébréché et pic) ont été notées (Favret et
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

cale entre le sol de la grotte, à l'entrée de celle-ci, et la surface, est e


de l'ordre de deux à trois mètres. A Razet (Coizard), les extrêmes
(Razet 19) et 3m,75 (Razet 17); aux Houyottes (Courjeonnet), el
3 mètres; à Villevenard, les tombes du Moulin Brûlé et de la Pente
sont un peu plus profondes, et se situent respectivement à 3m,6
sous la surface du sol. L'hypogée 2 des Mournouards, avec lm,25 d
deur seulement, est par contre situé nettement en-dessous de la

Tranchée d'accès.

La tranchée est un plan incliné permettant d'accéder commo


la cavité sépulcrale; ses parois ne sont généralement pas vertic
évasées, en sorte que la largeur est plus forte au sommet qu'à la b
largeur est de l'ordre moyen de 1 mètre; très souvent, elle tend à a
légèrement et progressivement au cours de la descente. La longu
tranchée dépend de la profondeur de la grotte, et de la pente plus
forte qui lui est donnée; cette pente est le plus souvent assez faible
d'accélérer sans difficulté à la cavité; elle est parfois régulière, ma
souvent elle est plus accusée au début qu'à l'approche de la porte
gée; une légère rupture de profil est parfois sensible à mi-pente
longue des tranchées mesurées est celle des Houyottes 1 à Courjeo
atteint 9 mètres; les chiffres les plus courants se situent entre 7 et
la longueur minimum est fournie par Les Mournouards 2 au Mesnil
dont le couloir n'a que 0m,80 de long. Dans de nombreux cas, il a é
que le couloir était obstrué à mi-pente par une ou deux très gross
qui marquaient peut-être la limite de la partie remblayée aprè
utilisation. Un type d'accès très différent, par puits vertical, n'est s
dans quelques rares sites périphériques (Le petit-Thérain à Th
peut-être Surville à Montereau).

Entrée.

L'entrée de la sépulture proprement dite était généralemen


extérieurement par une ou deux dalles, calées extérieurement par d
plus petites ou par un mur de pierres sèches. Dans le cas où
initialement prévu une fermeture par une dalle unique (ou peut-
par une porte en bois), l'ouverture peut être encadrée par une fe
pourvue à la base d'un larmier, qui semble avoir été destiné à en
150 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

dernière; avec une longueur moyenne de 0m,50 à 0m,65, elle of


asses régulière sur toute cette distance. Dans les grottes sans
treé débouche sur le « trou d'homme » qui marque l'entré
funéraire proprement dite, et elle forme une sorte de porti
celui-ci (fig. 33, n08 3 et 5). Dans plusieurs hypogées de plan
peut arriver que ce portique fasse défaut, et que seul le trou
la tranchée d'accès de la chambre funéraire; c'est par e
Razet 6 (Coizard), aux Mournouards 2 (Le Mesnil-sur-Oger,
Montaubar (Villeneuve-Saint-Vistre, fig. 33, n° 7). Le cas in
se présenter : c'est ainsi que le couloir d'accès de 2m,40
précède la chambre funéraire de l'hypogée des Varilles (Bou
che par ses dimensions (0m,80 X 0m,80) d'un portique que d'u
(fig. 33, n° 1). La forme de l'entrée est généralement rectang
ont la partie supérieure plus ou moins fortement cintrée
sont légèrement trapézoïdales. Le sol de l'entrée est le plu
très rarement incliné vers la chambre funéraire; il est très s
une marche de quelques centimètres de hauteur en contreba
d'accès; dans certaines grottes à antégrotte, il peut au con
rement surélevé (Razet 26, Razet 29).

Antégrotte.
L'antégrotte est une chambre rectangulaire dont la
autour d'un mètre, et la largeur entre lm,50 et 2m (maxim
Ronces 22, Villevenard). La hauteur moyenne se situe entr
c'est-à-dire qu'elle est légèrement supérieure à celle de l'e
jours insuffisante pour permettre à un homme adulte de se
plan est rarement strictement rectangulaire, car les angles so
arrondis, ou les côtés légèrement cintrés. Le sol de l'antégr
lement légèrement en contrebas de celui de l'entrée (de 10 à
une ou deux banquettes basses occupent l'un ou les deux
grotte, de part et d'autre d'un couloir central surbaissé : R
Razet 26 (Coizard), les Houyottes 3 (Courjeonnet) : 2 banqu
une banquette à gauche.
A Razet 1 et Razet 23 existent des niches formant une ta
profondeur maximum à la partie supérieure de la paroi g
grotte. L'antégrotte est ornée de sculptures à Razet 23 (
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Trou d'homme.

L'accès à la chambre funéraire se fait en règle générale, dans


gées de la Marne, par un trou d'homme dont les formes de base se
à des thèmes géométriques simples : carrée, rectangulaire, circ
ovale; toutes les formes de transition existent entre ces divers
forme carrée avec les côtés légèrement arqués est en particulier
quente. Les dimensions moyennes sont de 50 à 60em, le grand axe se
normalement dans le sens vertical. L'ouverture du trou d'homme
sur l'antégrotte ou sur le portique est le plus souvent entourée d'une
la présence d'un larmier est plus rare qu'à l'entrée de l'hypogée (
Des trous horizontaux percés dans la feuillure à mi-hauteur, et d
fixer transversalement une barre de bois, existent dans plusieurs
Ronces 21 et 22 à Villevenard, Les Mournouards 3 au Mesnil-sur-Oge
ces structures indiquent que le trou d'homme était normalemen
comme l'entrée elle-même; les cas observés de fermeture par d
cependant exceptionnels (Les Dimaines à Avize, Les Mournoua
Mesnil-sur-Oger). La grosse majorité des portes de fermeture dev
en bois, et De Baye dit effectivement avoir trouvé des traces de b
ximité de l'entrée de certaines chambres funéraires (De Baye, 1880
Par sa forme, ses dimensions, ses dispositifs de fermeture, le trou
des hypogées marnais est l'équivalent strict de la dalle trouée
couvertes de l'Oise et de la Seine-et-Oise. La longueur du condu
l'ordre moyen de 50 à 70cm. Le sol du trou d'homme est en règle
légèrement surélevé par rapport à celui de l'antégrotte ou du po
son plafond fortement surbaissé. Le conduit lui-même peut être h
ou descendre en direction de la chambre sépulcrale. Il débouche su
par une marche descendante, peu ou à peine marquée dans le
grottes à antégrotte, beaucoup plus importante (50 à 70cm) dans l
dépourvues d'antégrotte.

Chambre funéraire.
La grande majorité des chambres funéraires est de plan carr
gulaire ou légèrement trapézoïdal; les angles sont le plus souvent lé
arrondis, et les parois (surtout celle du fond) peuvent être un peu
Quelques chambres ovales ou rondes ont été signalées ici et là (L
zj

5.4.2.1.7.6.3. — Villeneuve-Saint-Vistre
RazetRonces
Les Varilles,
Mournouards
Dimaines,
5,14,Coizard
Coizard

22,Bouy
Seine-Oise-Marne.
Avize
Villevenard,
(Marne),
2,(Marne),
(Marne),
Le(Marne),
Mesnil-sur-Oger
(Marne),
d'après
d'après
d'après
d'après
Sépultures
d'après
Favret
Favret
Gandilhon,
Rolland,
Figure
6Favret
(Marne),
Roland
et: ethypogées,
33Prieur,
1910.
Prieur,
et1953.
etLoppin,
d'après
Hu,inédit.
plans
inédit.
1933.
Coutier
1943.et coupes
et Brisson, 1959.

LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

en plusieurs cas 30m2. Dans la région centrale des hypogées mar


extrêmes se situent à 5m2 (Le Moulin Brûlé à Villevenard) et 16m2,9
29 à Coizard). Dans les régions périphériques, des superficies plus
sont parfois observées (Les Varilles à Bouy : 4m2,06; Avigny 2 à Mo
les Bray : Dans de nombreux hypogées, des piliers ou con
ménagés dans la craie, de faible largeur (une vingtaine de centimètr
peu de longueur (20 à 50cm) s'avancent à l'intérieur de la chambr
structure n'est courante que de part et d'autre du trou d'homme,
piliers délimitent, sur la paroi antérieure de la chambre, deux
souvent occupées par une banquette (fig. 33, n° 2). Très exceptionne
une telle structure peut se retrouver sur la paroi du fond de l
(Razet 4, 5 et 30 à Coizard, fig. 33, n° 3). Les pilliers partant des par
rales sont encore plus exceptionnels. Aux Mournouards 3 (Le Me
Oger), deux piliers latéraux de 50 à 60 cm de longueur, sans êtr
exactement en vis-à-vis, séparent la chambre funéraire en deux élém
gémination des chambres n'est vraiment totale qu'à Saran 5, 6 et 7 (C
où une véritable porte de 1 mètre de largeur sépare les deux ch
Saran 7, dont les deux chambres totalisent 22m2,40, se classe par sa s
en tête de tous les hypogées champenois. Le sol des chambres funér
généralement plan, mais il peut, comme dans les antégrottes, s'y tro
banquettes de faible hauteur. Celles-ci se trouvent le plus souvent à l'
des alcôves, de chaque côté de la porte; à Saran 5, 6 et 7, les deux c
en sont pourvues; aux Mournouards 3, il y en a deux dans la salle an
et une seule (à gauche) dans la salle postérieure; à Razet 4, très ex
nellement, les quatre angles de la chambre sont pourvus de banqu
Saran 2 et aux Ronces 21, une banquette unique de 20cm de large, e
au milieu de la paroi gauche, s'avance transversalement à l'intérie
chambre, sur 0m,90 à lm de longueur; de même, dans quelques cham
la nécropole de Razet, de courtes banquettes s'avancent de la paroi
vers l'intérieur de la grotte. A la Pente du Moulin (Villevenard) et à
(Chouilly), une allée centrale légèrement surcreusée existe dans l'a
chambre. Des niches creusées dans la paroi, formant une tablette
tale de quelque 20cm de profondeur, existent également dans plusieur
bres funéraires : Saran 5 à 7 (à gauche en entrant dans la chambre d
Razet 5 (à gauche en entrant), Razet 16 (à droite en entrant), Raz
154 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ménagée dans la craie vive et formant une sorte de cuvette


retrouvée lors de la réouverture par Favret et Prieur de
de Razet.
A Razet 22, un diverticule de 0m,55 de diamètre s'enfo
dans la paroi de gauche, sur lm,40 de longueur (fig. 37, n° 4)
est tout à fait imprécise, mais il semble difficile de ne pas y
humain. Il n'en est, par contre, pas de même pour les gal
diamètre qui ne sont sans doute que des terriers, récents
la galerie oblique de 25cm de largeur, qui s'enfonce de lm à p
gauche de Saran 2; c'est sans doute de la même façon qu'i
les trous d'aération signalés par Barré à Saran 2 (Barré,
Baye à Razet et à la Pierre-Michelot (De Baye, 1880, p.
diamètre (15cm à Saran 2, 7cm à Razet 28) interdit d'y voir
des terriers.

Quelques sculptures, gravures ou dessins au charbon


rieur des chambres funéraires (fig. 37). A Saran 7, une sculp
rouelle pourvue d'un manche se trouve sur la paroi postérie
première chambre, et des crans multiples sur le rebord de
chambre du fond; à Razet 23, une hache emmanchée est sc
côté de l'entrée, sur la paroi antérieure; à Razet 24, une « p
à droite de l'entrée; à Razet 19, 22 et 28, des dessins aux cha
sur les parois latérales ; aux Vignes-Jaunes, une hache emm
ptée au fond et à droite de la chambre, près du socle évoqu

Hypogées de l'Oise.

La description qui précède ne s'applique intégralement


entièrement creusés en milieu résistant, c'est-à-dire ceux d
cées de la Marne et de la Seine-et-Marne. Le groupe des h
se présente d'une façon un peu différente; ces sépultur
creusées dans les terrains éocènes, où alternent des couche
caire) et meubles (sable) ; on les trouve sur des flancs de vall
les populations S. O. M. y ont recherché les endroits où un
travail facile s'intercalait entre deux bancs de calcaire rés
bles de fournir un sol et un plafond solides; les parois, par c
été consolidées par quelques dalles ou par un muret de p
l'entrée aménagée de la même façon.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

précédait une chambre de 4m,80 de longueur placée légèrement en c


Largeur (3m) et hauteur (lm,80) étaient sensiblement identiques dans
segments. Les parois sont sans revêtement au Petit-Thérain (Thive
Retiro (Nogent-sur-Oise), au Mont-Mègre (Orrouy). Un revêtement d
dalles verticales existait au Larri-Doué (Feigneux) et à Sery-Magn
fermeture était assurée soit par une dalle brute (Glaignes), soit
dalle échancrée (Sery-Magneval), soit par une dalle à trou avec feu
Retiro), soit par un portique en dalle clos par de petites pierres (
Thérain). Le sol était dallé au Retiro, ainsi que dans un hypog
fouillé par E. Patte à Feigneux. L'entrée se fait normalement à
vallée, sans tranchée d'accès. Exceptionnellement, l'accès à l'hyp
Petit-Thérain se fait par un puits rectangulaire vertical de lm de
Les dimensions sont moins constantes que celles des hypogées de l
et dans l'ensemble supérieures à celles de ces derniers; par la vale
surface utile et par l'allongement de la chambre, les hypogées
tendent souvent à se rapprocher des allées couvertes du même dépa
les dimensions du Petit-Thérain à Thiverny (12m X 2m ,40), du Retiro
sur-Oise (8m X 3m), du Larri-Doué à Feigneux (8m X 2m,50), de Sery-
(13m X 3m) sont voisines de celles d'allées couvertes. Celles du Mo
d'Orrouy (3m X 4m) se rapprochent, par contre, davantage des
marnais. Les hauteurs présentent de fortes variations, en rapport
ment avec les conditions géologiques locales : Mont-Mègre : 0m,50; L
Doué : lm,30; Le Retiro : lm,80; Le Petit-Thérain : 2m.

Hypogée à entrée mégalithique.


Nous avons vu apparaître, dans les hypogées de l'Oise, l'utili
dalles pour la consolidation des parois ou la construction de la p
pas de plus est franchi lorsqu'une antéchambre entièrement méga
extérieure à la cavité, précède une chambre funéraire creusée dans l
cas est, à vrai dire, tout à fait exceptionnel, mais une étude exhau
types de sépulture Seine-Oise-Marne ne peut le passer sous silence
n'est représenté que par la seule sépulture du Val de Nesles à Parmai
et-Oise); celle-ci était composée d'un hypogée ovale creusé dans le
lutétien, avec revêtement des parois en pierres sèches, et d'un ves
dalles de 2m de longueur. Il faut rapprocher cette tombe de celle d
raucourt (Oise), où une cavité naturelle était de même précédée d
156 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

vastes espaces géographiques. Il existe de nombreuses vari


vertes en Europe occidentale et septentrionale, dont deux
connues avec certitude dans le Bassin parisien; toutes deux
terminales et non latérales. Le type le plus répandu dans l
est constitué par une allée entièrement enterrée dans une
verture et supports en dalles de grès ou de calcaire, ou plus
ports en pierres sèches; la chambre sépulcrale est précédée
nettement individualisé, mais de même largeur que la ch
tenance de ce type à la civilisation de Seine-Oise-Marne, et
ment, est attestée par de nombreux mobiliers funéraires. C
est connu à de très nombreux exemplaires dans l'Oise, la
l'Aisne, mais on en connaît également, moins nombreux,
Seine-et-Marne, l'Yonne, la Marne, l'Aube, les Ardennes. Un
constitué par une allée non enterrée (sans doute jadis sou
mais les terres de celui-ci ont généralement disparu aujour
non différenciée. Ce type se rencontre fréquemment en Eure
Cher, Indre-et-Loire; la vallée de l'Eure peut être considérée
grosso modo la limite entre les deux types. A l'inverse des
allées (livrées aux pillages des chercheurs de trésor depuis
du fait de la perte précoce de leur tumulus protecteur) n
de mobilier funéraire caractéristique, en sorte que leur attr
lisation Seine-Oise-Marne, si elle ne peut aucunement être
non plus être considérée comme certaine. En raison de cet
nous a paru préférable d'exclure totalement de notre étud
beaucerons et vendômais, dont l'étude typologique est d
amorcée. On pourra, pour cette partie du Bassin parisien
inventaires par ceux de l'Abbé Nouel (Nouel, 1960). La p
Bassin parisien, d'allées du type Loire, c'est-à-dire d'allées
sous tumulus, précédées d'un court portique plus étroit et
la chambre funéraire, ne peut à l'heure actuelle être co
certaine, bien qu'il nous semble probable qu'une révisio
mégalithes beaucerons puisse en révéler un certain nombre
ce type, fréquent dans le Nord-Ouest de la France, ne peut
être rattaché à un groupe culturel précis, également par dé
typique.

Situation et orientation.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

niveau). Pour fréquente qu'elle soit, la position à flanc de coteau n


néanmoins être considérée comme une règle générale, et de nom
monuments sont construits en terrain plat : surface d'un plateau (La
à Boury, Les Vaux Louvets à Vaudancourt, Villers-Saint-Sépulcre) o
de vallée (les trois allées couvertes d'Epone, par exemple). L'orientat
se fait partout qu'en fonction du terrain, et ne dépend d'aucune règ
ditionnelle ; toutes les orientations possibles peuvent donc se retrouve
retrouvent effectivement. La même remarque est d'ailleurs valable po
les types de sépultures Seine-Oise-Marne.

Dimensions.

L'allée couverte Seine-Oise-Marne est construite dans une tranc


2 m de profondeur et de 2m,50 à 3m de largeur en moyenne. La longu
beaucoup plus variable : depuis 4m jusqu'à 15 et même 18m (Les Vau
vets à Vaudancourt, Le Cher Arpent à l'Etang-la-Ville). La longueur
ne s'établit vers 9 à 10m. D'une façon générale, elle est plus forte dan
et la Seine-et-Oise que dans l'Aisne, où les longueurs oscillent autour
(3m,60 seulement à Caranda, commune de Cierges).

Architecture.

A l'intérieur de la tranchée est construite une allée en dalles ve


ou en pierres sèches, ou encore en combinant les deux matériaux. Le
normalement recouvert de dalles horizontales. L'utilisation de piè
bois, soit comme montants, soit pour la couverture, ne peut être ex
certains cas, mais n'est guère facile à prouver, et ne peut en tout c
considérée que comme exceptionnelle.
Les allées entièrement ou presque entièrement construites en dall
la très grande majorité. Les Ardennes en possèdent probablement qu
unes : Neuville-les-This. Dans l'Aisne, elles sont assez nombreuses e
pées en majorité sur les plateaux qui dominent au Nord et au Sud la
de l'Aisne : Caranda (Cierges), Bouzanleux (Chouy), Marchais, Neu
Barbonval, Serches, Vauxrezis, Ambleny, Montigny-l'Engrain 1 à 3,
Christophe-à-Berry, Vic-sur-Aisne, et peut-être Flavigny-le-Petit. Les
en dalles sont non moins abondantes dans la moitié Sud du départem
l'Oise : Ons-en-Bray, La Bellée à Boury, Herouval à Montjavoult,
Château, Les Vaux-Louvets à Vaudancourt, Villers-Saint-Sépulcre, C
158 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Champs Dolents (Saint-Germain-les-Corbeil), Mériel (deux a


(Parmain), La Justice, Les Pierres plates et le Blanc-V
Pierre-Turquaise (Saint-Martin-du-Tertre), Bezu (Chére
Labbeville, Dampont à Us, Vaureal, La Lapinière à Damm
La Cave-aux-Fées à Brueil-en-Vexin, Dennemont à Follain
La Justice et le Trou-aux-
Anglais à Epone, Les Maudhuits à
ville, Le Cher Arpent à L'Etang-la-Ville, Le Mississipi à M
Mureaux, Conflans-Sainte-Honorine, Meudon. La Seine-et-Ma
moins riche : Saint-Lazare à Ecuelles, La Chapellerie à Vau
ses. La Marne, domaine des hypogées, possède également qu
vertes : Le Chemin des Bretons et La Plaque à Aulnay-
Reclus à Bannay, La Mousseronnière à Congy, Le Chêna
Dans l'Aube, seul le Frécul à Barbuise mérite le nom d'al
allées couvertes de la Haute-Marne, à peine connues, sont à
La combinaison dalles-pierres sèches se présente dans
restreint de monuments : à Coppières (Montreuil-sur-Epte,
sation de la dalle est encore très prépondérante. Des m
existent, par contre, à Saint-Clair-sur-Epte et Guiry (t
Seine-et-Oise, et à Suzoy dans l'Oise. La pierre sèche
néanmoins quelques dalles, à Persan, Argenteuil 1 et 2 en
Abbecourt dans l'Oise, à Giraumont (Saint-Marcel) dan
Belleville à Vendrest (Seine-et-Marne) et Le Hazoy à Comp
entièrement construits en pierres sèches.
Quelques rares allées enfin sont dépourvues de revête
avoir été construites en bois, si toutefois les dalles n'ont p
anciennement pour les besoins de la construction : c'est le
dans l'Aisne, au Compan à Luzarches en Seine-et-Oise (où
sont néanmoins signalées en position secondaire), à la Cr
(Châlons-sur-Marne) dans la Marne. Dans certaines région
Marne, les murs pouvaient se passer de revêtement, comm
gées; c'est ce que l'on peut observer dans l'allée couverte
Congy. L'allée de La Plaque à Aulnay-aux-Planches n'a qu
revêtement de dalles, les parois restant par ailleurs à nu. C
cas à Barbonne-Fayel, mais ici le plan carré ne permet plus
lation d'allée couverte.
Dans les allées entièrement construites en dalles, ces
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Figure 34
Seine-Oise-Marne. Sépultures : allées couvertes et sépultures en fosse, plans
2.1.3. — Allée couverte de Villers-Saint-Sépulcre
La PierreSaint-Etienne
Roylaie, Plate, Presles(Oise).
(Oise).
(Seine-et-Oise).

4.5. — Allée couverte de Chamant


Frécul, Barbuise
(Oise). (Aube), reconstituée au Musée de Troyes.

7.6. — Allée couverte du


de Champignolles,
Reclus, Bannay Flavacourt
(Marne). (Oise).
8.9. — Sépulture
Allée couverte
en fosse
d'Ermenonville
du Layon-Beurrefrois,
(Oise). Nanteuil-le-Haudoin (Oise).

10. — Allée couverte de Belleville, Vendrest (Seine-et-Marne).


11. — Sépulture en fosse de Crécy-en-Brie (Seine-et-Marne).
■ ■

12. — Allée couverte de Dampont, Us (S. & O.), reconstituée au Musée de Pontoise.
160 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

un soubassement de pierres sèches (Vauréal). De petites pier


également utilisées pour le soutènement extérieur des mo
côté Nord; le Mississipi à Marly-le-Roi). A Marchais (Aisne),
de grès qui jouent ce rôle, placés de préférence à la jonction
A Pinterville (Eure), exceptionnellement, le mur est doublé
tance, par une seconde rangée de dalles.
Dans les allées couvertes de type S. O. M., le monument
segmenté en deux parties inégales : l'allée débute par u
ou vestibule de dimensions assez constantes (lm,50 à 2m,50
reste du monument constitue la chambre funéraire proprem
gueur plus variable. Chambre et antéchambre sont normal
largeur, ou bien la différence est très peu sensible, l'antéc
être légèrement plus large ou plus étroite; les deux élém
également à la même profondeur (à l'exception de Dampon
où la chambre se trouvait légèrement en contrebas du ves
normalement aucune segmentation de la chambre princip
considérer comme des séparations intérieures les deux p
pierres sèches, de 0m,60 d'épaisseur, qui dans l'allée de
destinés à retenir les terres et à obtenir des surfaces plan
monument creusé en pente dans le sens de la déclivité du te
indications concernant la présence de dalles septales à
chambre funéraire proviennent de l'Abbaye du Val (Mériel,
rapporte que l'allée était divisée en trois compartiments (S
de Conflans-Sainte-Honorine, où une dalle transversale div
en deux. Il faut enfin signaler ici le cas exceptionnel de l'a
Marchais, située en bordure de marais, et où l'humidité d
semble-t-il, permis la conservation de structures en bois; o
trace de pieux en bois de 6 à 8cm de diamètre, enfoncés de 0
placés le long des parois et au centre, délimitant une série d
rieur de l'allée (Froelicher, 1906).
L'allée couverte paraît avoir été normalement constru
fois; dans deux cas seulement, les auteurs pensent s'être
de monuments construits en plusieurs temps : à Montigny-l'E
avec quatre éléments successifs, et au Cher-Arpent à Marly
avec trois époques de construction, la qualité du travail arc
en décroissant du fond vers l'entrée. A Bonnières (S.-et-O
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

analogue, par sa forme et ses dimensions (50 à 60cm de diamètre m


trou d'homme taillé en pleine craie, qui, dans les hypogées marna
accès à la chambre funéraire. La forme la plus fréquente dans
couvertes est la forme ronde : La Bellée à Boury, Trye-Château, L
Louvets à Vaudancourt, Villers-Saint-Sépulcre, Abbecourt, Aveny
mesnil, Le Blanc-Val à Presles, Guiry (pl. IV, fig. 4), Conflans-Sainte-
A La Justice de Presles, le trou est ovale, le grand axe étant disposé
ment. A La Pierre-Plate de Presles, au Mississipi à Marly-le-Roi et à
à Us, le trou prend une forme quadrangulaire, mais les angles sont lé
arrondis et les côtés un peu cintrés. A Arronville et à Menouvill
ville), la séparation est obtenue par une dalle échancrée en bouch
à sa partie inférieure; à La Pierre-Turquaise (Saint-Martin-du-Ter
deux dalles surmontées d'un linteau.
Le trou d'homme est entouré d'une feuillure, du côté du vestib
de nombreux monuments : La Bellée à Boury, Les Vaux-Louvets à
court, Aveny à Dampmesnil, La Justice et les Pierres Plates à Presle
ville, Guiry, Dampont à Us, Le Mississipi à Marly-le-Roi, Confla
Honorine. En outre, des trous latéraux, forés à mi-hauteur dans la
destinés à la réception d'un bâton transversal pour maintenir la
le bouchon obturateur, existent à La Justice et à La Pierre Plate
à Dampont (Us) et au Mississipi (Marly-le-Roi), tous sites situés en
Oise. Le bouchon d'obturation lui-même, comme dans les hypo
normalement défaut, ce qui laisse à penser qu'il devait être le plu
en bois. Il y a cependant quelques cas où un bouchon de pierre a été
lors des fouilles : Conflans-Sainte-Honorine, Arronville, Guiry. Le
de Guiry est le plus beau des trois, et possède une poignée évidé
préhension. A La Bellée (Boury), où le bouchon n'a pas été retrouv
observé dans l'antéchambre, de chaque côté du trou d'homme, de
échancrées paraissant destinées à caler un tel objet.
Dans les allées dépourvues de dalles à trou, la séparation de la
et de l'antéchambre peut être marquée par deux dalles échancré
hauteur (Les Maudhuits à Guerville-Senneville, Marchais), ou de
échancrées à la base (Champignolles à Flavacourt, le Trou aux
Epone, Les Mureaux, Giraumont à Saint-Marcel). La séparation
dalle non trouée, et qui devait donc être déplacée, est exceptionn
laie à Saint-Etienne).
162 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

quelques allées publiées de la Marne, aucune séparation


mais on en connaît cependant encore plus à l'Est, dans les
mont à Saint-Marcel), de même que dans les allées souvent
dans la partie belge du massif ardennais.
La couverture des allées couvertes est presque toujou
bien que quelques cas de couverture en bois ne puissent être
des Cosaques à Châlons-sur-Marne, Le Compan à Luzarche
forant les tables de recouvrement qui sont signalés dans
couvertes de la vallée de l'Aisne (Montigny-l'Engrain 2,
naturels, et leur présence, fortuite, n'a aucune signification
matériaux de dimensions suffisantes, quelques allées ont p
par des dalles de moyennes dimensions, comme à Bonniè
épaisseurs de dalles surmontaient les squelettes.
En règle générale, l'allée couverte n'est surmontée par
et rien ne la signale extérieurement, une fois l'entrée reb
traces d'un tumulus très bas, de la forme de l'allée et vr
constitué par les terres extraites de la tranchée de fondatio
dans quelques allées de l'Oise et du Nord-Ouest de la Seine-e
à Boury, Herouval à Montjavoult, Villers-Saint-Sépulcre. Ces
beaucoup plus douteuses pour Trye-Château et Dammartin
couverte du Reclus à Bannay (Marne), elle présente un ca
domaine Seine-Oise-Marne; contrairement aux autres, cett
enterrée en tranchée, mais construite à la surface du sol,
écharpe par un tumulus incomplet, qui ne protège que les p
non le chevet ni l'entrée; ce tumulus était formé de maté
formant trois chapes successives : d'abord de l'argile noire
de l'argile blanche, enfin des moellons de meulière.
Le sol de la chambre sépulcrale est presque toujours
de plaquettes calcaires de petites dimensions. Le dallage
reposer sur un sol préparé : par exemple au Reclus (Banna
de chaux de 40 à 60cm d'épaisseur, recouvert de 10cm d'argi
chambre, par contre, est le plus souvent dépourvue de dalla
faire défaut dans la chambre elle-même, lorsque le sol
résistant et compact (Les Hayettes à Congy, Dampont à Us) ;
ments à sol meuble dépourvu de dallage sont peu nombreux
à Flavacourt, dons le sol est constitué par de la marne, H
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

des sculptures (fig. 37) sont : La Bellée (Boury, Oise) : déesse funé
la paroi de droite, paire de seins sur la paroi de gauche de l'antécham
VI, fig. 6) ; Aveny (Dampmesnil, Eure) : déesse funéraire sur la paro
che de l'antéchambre (pl. VI, fig. 5); le Trou-aux-Anglais (Epone,
Oise) : déesse funéraire à droite de l'entrée, plus quelques gravures
ment lisibles sur la paroi de gauche de l'antéchambre et la face inte
dalle gauche séparant chambre et antéchambre; Guiry (Seine-et-Oise
de seins sur des parois droite et gauche de l'antéchambre; Damp
Seine-et-Oise) : paire de seins sur la paroi gauche de l'antécham
Mississipi (Marly-le-Roi, Seine-et-Oise) : hache emmanchée et carré
tillé, retrouvés sur un bloc débité après la destruction de l'allée, e
situation exacte n'est pas connue.

Coffres.

Nous groupons sous le nom de coffres un petit nombre de tomb


lithiques (c'est-à-dire construites en dalles), enterrées, dont les di
n'excèdent guère celles d'un individu, ce qui les rapproche donc d
toutes contiennent cependant plusieurs squelettes. Par malheur, les f
n'ont pas cherché à établir si les inhumations avaient été simult
successives; on ne peut donc certifier qu'il s'agisse de cistes, bien
certains cas la chose semble vraisemblable. Les tombes de ce type
— Braine (Aisne) : coffre de 2m X lm, à sol dallé, avec 4 squele
— Saint-Gobain (Aisne) : coffre de 2m,80 de long, formé de quat
couvertes par une cinquième, avec cinq squelettes.
— Château de Bellevue, à Presles (Seine-et-Oise) : coffre de lm,
formé de quatre dalles, avec entourage de moellons de lni,50 de la
qui semble exclure toute réutilisation; 8 squelettes.
— A Bus-Saint-Rémy (Eure), trois côtés d'un coffre étaient c
en dalles, le quatrième en pierres de plus faibles dimensions, ce q
ouverte la possibilité d'une réutilisation; cette tombe est cepen
toutes, celle qui contenait le nombre le plus faible d'inhumations (t

Dolmens simples.

Il y a, quant au nombre des inhumations, un saut brusque


164 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

rité d'entre eux, vidés depuis longtemps de leur contenu, n


mobilier; l'appartenance culturelle, de ce fait, ne peut ê
certitude. Plusieurs ensembles géographiques sont à consid

1. Les dolmens de l'Ouest du Bassin parisien.

Ils constituent une partie importante des sépultures col


de l'Eure, mêlés à des allées couvertes, à des allées de ty
tique), et à quelques dolmens à couloir. Si l'appartenance
au groupe Seine-Oise-Marne ne peut être exclue, elle ne pe
démontrée, aussi laisserons-nous ces dolmens hors de not
nous l'avons fait pour les allées couvertes de la même rég
l'inventaire de ces monuments, pour l'Eure, dans Coutil (19
et-Loir, le Loir-et-Cher et le Loiret dans Nouel (1960). L
phique Ouest de ce groupe est constituée par la vallée de
qui possède quelques dolmens enterrés, et qui ont, de ce fa
mobilier; celui-ci appartient à la civilisation de Seine-Oise
pourrons inclure ces tombes dans notre inventaire : dolmen
Léry, dolmen des Hautes-Berges à Houlbec-Cocherel, tou
département de l'Eure. A partir de Maintenon, la limite Ou
du groupe beauceron quitte la vallée de l'Eure et oblique
suivant les limites du calcaire de Beauce; en Seine-et-Oise
de la Pierre-Ardoue en forêt de Rambouillet, du Grès de
Grosse-Pierre à Thionville appartiennent au groupe des dolm
il en est de même pour l'allée (du type Loire) de la Pierre-
non enterrée mais sous tumulus. Dolmens et courtes allées b
vant le calcaire de Beauce, s'avancent en coin dans le Sud-Es
Oise et le Sud-Ouest de la Seine-et-Marne, avec des dolmens d
Loups et du Guichet à Buthiers, de la Pierre à l'Ormail à
Pierre-Lourde à Episy.

2. Les dolmens de l'Aube et du Sud de la Marne.

Dans le Nord-Ouest de l'Aube et le Sud-Ouest de la


groupe très dense et bien circonscrit dr dolmens simples d
sions (pl. VI, fig. 2), qui déborde légèrement sur les départem
et de la Seine-et-Marne. Déjà fort ruinés au siècle dernier,
disparu aujourd'hui, et il ne subsiste aucun mobilier en prov
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

la Marne et celui de la Seine-et-Marne; il assure donc seul la conti


tombes collectives le long de la partie Sud de la côte d'Ile-de-Fr
hypogées de la Seine-et-Marne et de la Marne appartenant indubit
au groupe Seine-Oise-Marne, il est tentant de rattacher également les
de l'Aube à cette civilisation. La liste exhaustive des dolmens de l'A
donnée au siècle dernier par Salmon (1882), qui recense 69 monum
seulement subsistent aujourd'hui (Groley, 1959), et nous n'avons p
ver au Musée de Troyes les rares éléments de mobilier signalés par
Au même groupe géographique et typologique appartiennent, dans
les dolmens de Lancy (pl. VI, fig. 4), de Trainel et de La Pierre
(Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes), et celui de La Pierre-Couvert
genay (Hure, 1922) ; dans la Marne, les dolmens de Nuizy (La Fontai
et de Potangis, et un dolmen probable à Bagneux (Schmit, 1929; Defe
en Seine-et-Marne enfin, un peu à l'écart du groupe principal, le do
Marets (Antheaume, 1914).

3 Les dolmens du Nord-Est du Bassin parisien.


Dans le Nord-Est du Bassin parisien (Aisne, Marne, Ardennes),
gées, allées couvertes et sépultures en fosse constituent la grande m
sépultures collectives, quelques dolmens simples sont dispersés a
de ces dernières. Comme pour les autres groupes, les mobiliers
inconnus et l'attribution culturelle ne peut être précisée; la plupa
monuments sont détruits aujourd'hui; on pourra se reporter, pou
aux études de P. Baudet (1907 et 1908), et pour la Marne à l'inve
Schmit (1928).

4. Les dolmens de la Haute-Marne.

Le département de la Haute-Marne compte un petit nombre de


ou de petites allées, en majorité sous tumulus, ce qui les différen
ment des monuments de l'Aube et de la Marne; assez isolé géog
ment, ce groupe est à peine connu, et il n'est pas possible de dire actu
s'il doit être rapproché des tombes collectives Seine-Oise-Marne d
parisien, ou des coffres de la Côte-d'Or, qui ne doivent pas apparten
civilisation. On trouvera l'inventaire des mégalithes de la Haute-Ma
Drioux (1928).
166 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

résister à cette tentation. Nous croyons toutefois nécessair


ce groupe mal défini, un petit ensemble de sépultures q
région on rattacherait au groupe typologique des dolmens à
de sépultures enterrées, et souvent creusées sous un bloc r
les parois sont garnies de murailles en pierres sèches, le s
laisse apparaître, avec plus ou moins de netteté suivant les
différenciation entre une chambre quadrangulaire ou ova
plus étroit, allant souvent en se rétrécissant vers l'entrée de
angle net ne marque la limite entre la chambre et le cou
pourraient donc entrer dans le groupe typologique des
appartiennent aux formes tardives des dolmens à couloir. L
cependant, ici, parfaitement homogènes, identiques à ceux
vertes et des hypogées, et l'attribution aux populations Sein
la paternité de ces tombes ne saurait faire aucun doute.
sont groupés dans le Sud-Est du département de l'Oise et
Seine-et-Marne. Appartiennent certainement à ce type les sé
nonville, dans l'Oise, de Montigny-Esbly (Lesches) et de Font
les-Meaux), en Seine-et-Marne. Pour ce dernier monument
signale même les affinités du plan avec celui des dolmens
hannais, et le plan qu'il reproduit indique une séparation
chambre et couloir; il faut noter toutefois qu'il y a plusieurs
sensibles entre ce plan et la description de la tombe donn
et il nous paraît vraisemblable que Petitot, en dessinant
influencé par les plans publiés à l'époque pour les dolmens
a quelque peu altéré la réalité; ces réserves nous incitent
duire le plan en question. Pour Montigny-Esbly, deux plan
leurs assez divergents. Seul, le plan d'Ermenonville s
confiance (fig. 34, n° 9). Il se peut qu'il y ait là une troisièm
primaire, dont dériveraient par abâtardissement les autr
fosse.
Il est possible que plusieurs autres de ces tombes, dont n
pas de plans corrects, appartiennent au même groupe typ
monuments dont nous venons de parler : citons par exempl
Mizy, à Leuvrigny (Marne) ; on passe d'ailleurs tout à fait in
ce type à des sépultures en fosse en forme de fer à cheval
couloir ne sont plus guère différenciés : Moru à Pontpoint (Oi
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 167

en-Brie (Seine-et-Marne), qui avait un plan réniforme, avec au milieu un


pilier de soutènement (seul cas connu) en pierres sèches, et un fossé trans¬
versal délimitant deux chambres, la seconde étant placée légèrement en
contrebas (fig. 34, n° 11).
Une classification de l'ensemble des tombes en fosse selon leur type de
plan serait évidemment des plus souhaitables, mais la plupart de ces monu¬
ments ayant été détruits sans que des plans en aient été levés, ni même une
description utilisable faite, une telle entreprise n'apparaît pas réalisable.
Une classification selon le mode de revêtement des parois est, par contre,
possible. Le revêtement en pierres sèches est le plus commun; on le ren¬
contre dans l'Oise à Troissereux, à Catenoy, à Moru (Pontpoint), à Ermenon¬
ville et à Péroy-les-Gombries (dont le plan donné par Collin et Lair, à deux
entrées opposées, est pour le moins curieux; fig. 34, n° 8); dans le Sud de la
Seine-et-Oise, à Buno-Bonnevaux 1 et 2 aux Boutards (Saint-Hilaire) ; en
Seine-et-Marne, à Crécy-en-Brie, à La Chapelle-sous-Crécy 1 et 2, au Mouton
Noir (Esbly), à Montigny-Esbly (Lesches), au Chemin des Prêtres et au
Poteau Vert (Meaux), au Bas-Durets ou Fond-du-Ré (Mareuil-les-Meaux), au
Chesnois (La Grande Paroisse), à Chartrettes; dans la Marne, à Mizy (Leuvri-
gny) et Champigny-sur-Vesle. On peut ajouter, dans le Loir-et-Cher, les
sépultures de Martigny (Huisseau-en-Beauce) et des Marais de Pouline (Vil-
lérable), qui appartiennent, selon toute vraisemblance, au groupe Seine-Oise-
Marne. Les murs de revêtement sont verticaux; dans la seule tombe d'Erme¬
nonville, on a signalé une disposition en encorbellement.
Le revêtement mixte en dalles et pierres sèches est signalé à Montigny-
sous-Crécy (Aisne) et à Rigny-le-Ferron (Aube). Le revêtement uniquement
en dalles est exceptionnel : Rumigny (Ardennes), La Garenne de Verneuil
(Marne), Pont-sur-Yonne et Villemanoche (Yonne). A Barbonne-Fayel
(Marne), une fosse rectangulaire creusée dans la craie et recouverte d'une
dalle n'avait pour tout revêtement que deux piliers de chaque côté de l'en¬
trée, calés à l'intérieur par une murette de pierres sèches.
Dans toute une série de tombes enfin, il n'est signalé aucun revêtement,
soit que celui ait fait défaut, soit que les observations aient été insuffisam¬
ment précises : ainsi, à Liry, dans les Ardennes, à Nogent-l'Artaud, dans
l'Aisne, à La Pierre-Tourniche (Vieux-Moulin), dans l'Oise, à Saint-Pi erre-
du-Vouvray et Neuilly-sur-Eure, dans l'Eure, à Pleignes (La Genevraye),
dans la Seine-et-Marne, au Bas-Berlu (Pocancy), au Poteau d'Etrelles (Ba-
gneux) et à Lignon dans la Marne, à Michery, aux Salles (Thorigny) et à
La Pierre-au-Lorin (Saint-Maurice-au-Riches-Hommes) dans l'Yonne. Dans
le même département, il semble bien que la sépulture de Cheny ait été
construite entièrement en bois, la pierre faisant localement défaut.
La couverture est généralement assurée par un ou deux blocs de grandes
dimensions, dont la plupart paraissent être en place, le caveau ayant été
168 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

creusé par-dessous sans les déplacer. Une dizaine de tombes sont cependant
totalement dépourvues de couverture, mais il est possible que celle-ci ait été
enlevée ou détruite au cours des siècles derniers.
Le sol est, dans presque tous les cas, dallé de plaquettes calcaires; dans
quelques cas, des fossés semblant destinés à drainer les eaux d'infiltration
sont creusés au fond de la sépulture : Montigny-sous-Crécy dans l'Aisne (sur
le seuil), Crécy-en-Brie en Seine-et-Marne (transversalement, au milieu de
la tombe — fig. 34, n° 11), Barbonne-Fayel et Lignon dans la Marne (le long
des parois).
La fermeture est constituée par un bloc ou quelques dalles, parfois
consolidés extérieurement par un blocage en pierres sèches (Mizy à Leu-
vrigny, Marne).
Aucune manifestation artistique n'a jamais été décelée dans les sépul¬
tures en fosse.
En ce qui concerne les dimensions, il faut distinguer deux séries; l'une
comprend les allées du type d'Ermenonville, dont la superficie est de l'ordre
de la superficie moyenne des allées couvertes : Le Fond-du-Ré à Mareuil-
les-Meaux mesure 9 mètres de longueur, Ermenonville 8m,65, Montigny-Esbly
8 mètres, pour une largeur de 2 mètres à 2m,50. Il ne semble pas impossible
que la sépulture du Poteau Vert à Meaux (9 mètres de longueur) soit à
joindre aux monuments que nous venons d'énumérer, bien que la destruction
partielle de cette tombe avant que toute observation ait été faite en rende
le plan difficile à reconstituer; E. Basse de Menorval (1954) y voit une suc¬
cession de cinq chambres sans communication, type qui serait absolument
sans parallèle connu dans tout le Bassin parisien. Les autres sépultures en
fosse ont des dimensions notablement inférieures, et comparables dans l'en¬
semble à celles des hypogées : 2 à 4m,50 de longueur moyenne, pour une
largeur moyenne de lm,50 à 2m,50. Les extrêmes se situent à La Chapelle-
sous-Crécy (S.-et-M.), avec 5m,70 X 3m,40 et Péroy-les-Gombries (Oise), avec
lm,60 X lm,40. La hauteur est généralement assez faible : 0m,50 à La Chapelle-
sous-Crécy 2, 0m,60 à Péroy-les-Gombries et Ermenonville, 0m,70 à Nogent-
l'Artaud et Mareuil-les-Meaux, 0m,80 au Mouton Noir, lm à Montigny-Esbly,
lm,10 à Pont-sur-Yonne, lm,20 à La Chapelle-sous-Crécy 1, lm,25 à Mizy, lm,30
à Buno-Bonnevaux. Ces faibles dimensions sont vraisemblablement impo¬
sées par le peu de résistance des murets de pierre sèche. Lorsque la fosse est
creusée dans un terrain de craie résistant, la hauteur s'élève : lm,35 à lm,40
à Villemanoche, lm,60 à Barbonne-Fayel.

Groupement et densité des tombes.


Il peut être intéressant de considérer les tombes Seine-Oise-Marne non
plus seulement en elles-mêmes, mais dans leurs relations topographiques les
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

unes avec les autres. Cette recherche laisse apparaître deux catégo
tombes ayant tendance à se grouper ,en nécropoles : hypogées, et c
se rencontrent presque toujours isolément : allées couvertes et sé
en fosse.
Les plus importantes agglomérations de tombes se rencontrent
hypogées de la Marne : la nécropole de Razet à Coizard, proba
intégralement explorée, est la plus importante de toutes, avec 37
vient ensuite la nécropole des Ronces à Villevenard, avec 22 tombe
nues et où il peut y en avoir davantage; puis la nécropole des Hou
Courjeonnet avec 11 tombes explorées, celle des Vignes-Basses dans
commune avec au moins dix grottes, celle de Saran à Chouilly avec a
huit grottes. Les chiffres sont beaucoup plus imprécis pour de nom
autres nécropoles, voire même totalement inconnus comme à Ver
velle ou à Oyes. Ailleurs, les hypogées peuvent se trouver isolément
par exemple aux Dimaines à Avize, et aux Vignes Jaunes à Courjeo
Seine-et-Marne, la même tendance au groupement apparaît égal
A vigny (Mousseaux-les-Bray) et au Tertre-Guérin (La Grande-Par
semble qu'en règle générale, dans les nécropoles, les tombes aient
gnées en bandes parallèles, suivant les courbes de niveau; c'est le cas
ainsi qu'aux Ronces. Les sépultures sont extrêmement rapprochées
des autres, et quelques mètres seulement les séparent. Le seul plan
de nécropole qui puisse aujourd'hui être à peu près restitué est
Razet à Coizard, grâce au travail topographique fait en 1935-38 par
et Prieur. Nous donnons, fig. 35, ce plan inédit, et dont seules l
générales doivent être tenues pour exactes. Ce plan permet quelque
vations.
On peut constater, en premier lieu, que les tombes sont trop g
trop proches les unes des autres et disposées sur des bandes trop p
et équidistantes pour que l'on puisse penser que l'utilisation des hyp
été successive; toutes, ou la majorité au moins, ont dû être simult
en fonction. La construction doit néanmoins s'étager sur un certai
car la nécropole ne répond pas à un plan d'ensemble très rigoureux;
alignements de tombes de plan semblable pourraient cependant corr
à des constructions simultanées.
La répartition des tombes à antégrotte et des tombes qui
170 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

le centre de la nécropole, les tombes à antégrotte étant en major


phériques; celles, peu nombreuses, qui occupent la région centrale
pas dans l'alignement des autres hypogées, et pourraient être surajo
plan primitif. Les deux tombes à sculptures sont les plus périphér
la nécropole et sont situées hors de tout alignement à la partie
l'ensemble. Hormis peut-être en ce cas (mais il n'en est pas de
Courjeonnet), la répartition des hypogées ne suggère aucune divis
tionnelle
avec le résultat
en relation
des fouilles.
avec les différents types de plan, en accord

Allées couvertes et sépultures en fosse ne se présentent pa


jamais groupées à proximité immédiate les unes des autres. Même
plusieurs tombes se trouvent sur le territoire d'une même commune
à Epone, Presles ou Meaux, leur degré de proximité spatiale corr
celui de plusieurs groupes de nécropoles, et non de plusieurs tomb
la zone du Petit-Morin ou de la côte champenoise. Il semble donc q
graphiquement, une allée couverte ou une sépulture en fosse soit l'éq
d'une nécropole et non d'un seul hypogée de la Marne. Le nombr
mations moyen dans les différents types de tombes ne contredit n
ce point de vue; une allée couverte contient normalement de 100 à
vidus; dans les hypogées, la moyenne s'établit beaucoup plus bas,
et 20 individus; si l'on considère une quantité de 12 hypogées par n
comme un chiffre moyen acceptable, on obtient une équivalence se
La densité géographique des tombes est également intéressant
sidérer. En tenant compte des tombes détruites et de celles restant
vrir, il semble que, dans les régions propices à la culture, la dens
tombe — ou d'une nécropole, dans la région des hypogées — par c
soit un ordre de grandeur moyen acceptable. Si, en beaucoup de p
Brie, par exemple), ce chiffre est loin d'être atteint, il est par contre
dans certaines zones privilégiées, comme la région de Presles - L'Is
en Seine-et-Oise ou celle des marais de Saint-Gond dans la Marn
couvertes, sépultures en fosse et groupes d'hypogées pourraient alor
correspondre à une communauté agricole stable; à l'intérieur des
d'hypogées, chaque tombe peut correspondre à une famille ind

Géographie typologique des tombes Seine-Oise-Marne.


172 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

+ + +

++

+1

VVt ++

Figure 36
Typologie des sépultures collectives artificielles dans le centre du Ba
Croix : sépultures
couverture)mégalithiques
. (comportant au moins une dalle, sans
Points
Traits :: sépultures
hypogées. non mégalithiques, à l'exception des hypogées.

Cet auteur conclut en faveur du déterminisme géographic


possibilités locales ayant conditionné le type de monum
carte de répartition par grands types (fig. 36) montre, en
— les hypogées groupés, d'une part sur les coteaux crét
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

tainebleau), Bartonien (grès de Beauchamp), et Lutétien (calcaire g


Les plus belles allées couvertes correspondent à l'extension des c
lutétiens, susceptibles de fournir d'excellentes dalles, alors que l
stampiens, donnant des blocs de forme arrondie moins utilisables, n
suscité la construction de monuments de ce type.
— Les sépultures en fosse dominant dans la région géographiq
intermédiaire entre hypogées et mégalithes, où le calcaire de Br
fournir des blocs de revêtement, mais non un nombre suffisant de m
La coïncidence entre la limite Nord des sépultures Seine-Oise-M
la limite Nord des terrains tertiaires susceptibles de fournir du mat
construction est extraordinairement frappante. Si la question des
sépulcrales utilisées à la fin du Néolithique en Normandie et en P
reste une question non résolue, il n'en paraît pas moins certain que m
la disparition des sépultures collectives dans ces régions a des
ethnographiques, la ligne d'arrêt en tout cas est déterminée par la
locale. Il en est de même au Sud où la Sologne et le Gatinais offr
conditions géologiques défavorables, ainsi qu'à l'Est où les sépultures
tives s'arrêtent là où commencent les terrains jurassiques; à l'Oue
contre, où les terrains anciens du massif armoricain peuvent fournir
matériaux de construction, aucune solution de continuité n'existe
distribution des mégalithes, même si les types ne sont plus exactem
mêmes.

Le déterminisme géographique paraît donc non contestable


aucun doute essentiel. Ce serait peut-être, toutefois, une erreur que
tenir à ce seul déterminisme. Il n'en est pas moins vrai que le grou
des mégalithes à l'Ouest du Bassin parisien et leur raréfaction à l'E
crivent dans un schéma de répartition générale dans toute la moit
de la France, et que la continuité des mégalithes du Bassin parisi
ceux des pays de la Loire et du Massif armoricain reflète égalem
courants historico-culturels que nous envisagerons ultérieurement, e
chant l'origine des différents éléments constitutifs de la civilisat
Seine-Oise-Marne.

Rituel funéraire.

Le rituel funéraire normal dans les tombes S. O. M. est l'inhu


174 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

intérêt de se demander s'il a pu, éventuellement, subsister des traces iden¬


tifiables d'un culte funéraire.
Inhumation et incinération.
L'inhumation prévaut, dans les tombes Seine-Oise-Marne, dans une
proportion de 99 % au moins. Bien qu'ils constituent presque partout
l'exception, des vestiges d'ossements carbonisés ou portant des traces de feu
ont été signalés néanmoins dans un nombre de cas non négligeable : Monti-
gny-l'Engrain 3 (Aisne); Saint-Just (Eure), Champignolles à Flavacourt,
Chamant, Péroy-les-Gombries (Oise), L'Etang-la-Ville à Marly-le-Roi, les
Boutards à Saint-Hilaire (Seine-et-Oise), La Croix des Cosaques à Ghâlons-
sur-Marne, Oyes, Lignon (Marne), Les Marais de Pouline à Villerable (Loir-
et-Cher). A Hérouval (Montjavoult, Oise), à Barbonne-Fayel et dans une des
tombes de Vert-la-Gravelle, il est précisé qu'il s'agit d'ossements retrouvés
sur le sol ou le dallage même de la sépulture, qui avaient été soumis à un feu
violent; et à Belleville (Vendrest, Seine-et-Marne), sur chacun des deux
dallages superposés. A Dampont (Us, Seine-et-Oise) et au Chemin des Bre¬
tons (Aulnay-aux-Planches, Marne), les ossements incinérés se trouvaient
dans le vestibule seulement. De Baye signale enfin deux cas tout à fait
exceptionnels : ossements humains incinérés, trouvés à l'intérieur d'un vase
d'un des hypogées des Ronces (Villevenard, Marne), et série de petits tas
d'ossements humains partiellement carbonisés, semblant correspondre cha¬
cun à un individu incomplet, dans un hypogée du groupe de Razet à Coizard
(De Baye, 1880, p. 180). Les cas où l'ensemble des ossements a subi l'action du
feu sont également extrêmement rares : De Baye en signale dans un hypogée
du groupe de La Pierre-Michelot (Villevenard, Marne), auquel il faut ajouter
les sépultures de Ribemont (Aisne) (Pilloy, 1876 et 1877). Ces quelques cas ne
doivent pas isaire oublier la façon massive dont prévaut le rituel d'inhu¬
mation. Beaucoup, parmi les premiers cités, où quelques os seulement por¬
tent des traces de feu, doivent refléter des ustions fortuites, lors de l'allumage
de feux dont les traces sont assez fréquentes et dont nous parlerons plus
loin. Si quelques cas d'incinération volontaire ne peuvent être exclus, on
peut cependant les tenir pour des exceptions statistiquement peu impor¬
tantes.

Nombre, sexe et âge des inhumés.


Le nombre des sujets inhumés dans les sépultures collectives Seine-
Oise-Marne varie très largement, avec des marges de variabilité différentes
selon les divers types de tombes. Les coffres, faits à la dimension d'un
squelette, sont évidemment ceux qui renferment le plus petit nombre d'indi¬
vidus : 3 à Bus-Saint-Rémy, 4 à Braine, 5 à Saint-Gobain, 8 à Presles. Pour
les dolmens, la documentation fait généralement défaut, mais les quelques
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 175

chiffres connus sont notablement supérieurs : Houlbec-Cocherel : 20; Aumé-


nancourt-le-Petit : une trentaine. Dans le groupe des hypogées, les chiffres
oscillent entre deux et soixante environ; les cas d'inhumation isolée, malgré
une phrase ambiguë de De Baye, n'y paraissent pas exister; mais le chiffre
de deux inhumations seulement est connu avec certitude à Villevenard,
Louvercy et Bouy (Marne), celui de trois à Villevenard également (Les Ron¬
ces 17) et à Saran 7 (Chouilly, Marne). Le chiffre moyen des inhumations
dans les hypogées est notablement plus élevé, et se situe entre 15 et 20 indi¬
vidus; ces nombres sont parfois notablement dépassés : les hypogées 2 et 3
des Mournouards (Le Mesnil-sur-Oger, Marne) contenaient au minimum
60 individus chacun. Il semble que, très souvent, le nombre des inhumations
dans les hypogées soit en fonction inverse des dimensions et de la qualité de
travail de ceux-ci. Les observations à ce sujet par De Baye (qui ne fournit
pas de chiffres précis) ont été confirmés par les fouilles de Favret à Saran,
où l'hypogée 7, qui est le plus vaste connu, ne contenait que trois inhumations
groupées dans la deuxième salle, la première étant vide. Dans les allées
couvertes, dont la superficie utile est nettement supérieure, dans la majorité
des cas, à celle des hypogées, le nombre des inhumations est souvent nota¬
blement plus élevé; les chiffres les plus faibles se trouvent dans l'Aisne, à
Ambleny et Caranda (Cierges), qui ne contenaient que trois inhumations.
Les chiffres les plus fréquemment cités se situent entre 20 et 200 individus,
les chiffres les plus forts résultant le plus souvent d'évaluations approxima¬
tives; 50 à 150 inhumations peuvent être considérées comme des valeurs
moyennes.
Dans la catégorie des sépultures en fosse, dont la superficie est plus
proche de celle des hypogées que des allées couvertes, le nombre des inhu¬
mations, s'il est parfois faible (Rigny-le-Ferron dans l'Aube : 5), est souvent
par contre très élevé, et de l'ordre de celui des allées couvertes : 133 sque¬
lettes à Mizy (Leuvrigny, Marne) ; à Nogent-1' Artaud (Aisne), dont le matériel
anthropologique n'a pu être étudié, on parle même de 150 à 200 individus.
Les tombes de la région de Crécy-la-Chapelle, avec 50 à 70 inhumations,
peuvent fournir une valeur moyenne.
Presque toutes les observations faites concordent sur la présence, dans
les tombes Seine-Oise-Marne, de vestiges appartenant à des hommes, des
femmes et des enfants, intimement mêlés, et sans aucune répartition diffé¬
rentielle. Les quelques exceptions signalées n'ont pas été accompagnées
d'étude anthropologique par des savants compétents, ce qui en restreint la
portée. Signalons cependant que De Baye pense que certains hypogées ne
devaient contenir que les restes de guerriers mâles tués au combat, que
d'après Nicaise un des puits de Tours-sur-Marne n'aurait contenu que des
femmes et des enfants; aucun de ces faits n'est plus verifiable aujourd'hui. En
ce qui concerne la localisation des vestiges humains suivant l'âge ou le sexe,

12
176 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

la seule observation qui semble sérieuse est celle qui a été


couverte des Mureaux (S.-et-O.), où un emplacement spé
été réservé aux enfants, le long de la paroi Nord-Est et sur
de longueur. La localisation des inhumations par sexe e
l'Abbaye du Val (Mériel, S.-et-O.), sans mensurations justifi
pas devoir être retenue.

Mode et position d'inhumation.

Trois questions doivent être examinées sous cette rub


ont-ils été déposés dans leur dernière demeure entiers ou
taire, en d'autres termes si l'on a à faire à des sépultures pr
daires ? Quelle était, dans le premier cas, la position d'inh
dans quelles relations topographiques se trouvaient les dif
uns par rapport aux autres ?
Le premier problème a fait l'objet d'une abondante lit
rents auteurs, surtout après Beaudoin (19116), ont cherché
théorie du décharnement présépulcral (par exemple Giraux
dérant les tombes Seine-Oise-Marne dans leur ensemble c
tures secondaires. Il est de fait que les cas où les fouilleurs
éléments des différents squelettes se trouvaient répartis en
à l'intérieur de la sépulture, sans traces de connexions, so
ne sont cependant pas aussi nombreux que les cas où des su
anatomique ont été observés, et il convient de faire ici la c
vations publiées. On doit tenir pour probable, à la suite de c
récents, que certains des cas où est noté un désordre comple
que les fouilles ou les observations ont été faites d'une façon
ficielle, et que l'on n'a pas cherché à interpréter le désord
ossements; cette tâche est évidemment d'autant plus diffici
des inhumations est plus élevé. Il reste néanmoins une bon
vations sérieuses, très inégalement réparties selon les dif
tombes. Dans le groupe des hypogées, les observations rela
humains en désordre complet sont tout à fait exceptionn
nouards 2, au Mesnil-sur-Oger, Marne); presque partout, l
été observés en connexion anatomique. Dans le groupe des
les cas de désordre sont beaucoup plus fréquemment attest
Abbecourt, La Pierre Plate, Saint-Just, Luzarches, Goppi
sur-Epte, Guiry, Menouville, Vauréal, Argenteuil 2, Menou
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

plus grande partie des tombes a été utilisée jusqu'à sa capacité maxi
parfois, seul le dernier individu inhumé se trouve en connexion anatom
complète, les vestiges de ses prédécesseurs ayant fait l'objet d'une sor
rangement, pour faire de la place à de nouveaux arrivants (Le Petit-Th
à Thiverny, Orrouy). Les cas plusieurs fois signalés où seules cer
portions de squelettes se trouvaient encore en connexion, ou ceux o
éléments du squelette paraissaient avoir fait l'objet d'une disposition
tionnelle sans rapport avec la position anatomique (Le Petit-Thérain à
verny dans l'Oise, La Pierre Plate à Presles et Coppières à Montreuil-sur
en Seine-et-Oise, Mizy à Leuvrigny dans la Marne), peuvent s'exp
également dans la même optique : celle d'un rangement systématiqu
cours de l'utilisation de la tombe, des éléments réduits à l'état squele
provenant des premières inhumations, en vue de faire de la place po
nouveaux arrivants. Une telle hypothèse nous semble présenter dava
de probabilités que celle de l'utilisation de deux séries de sépultures,
primaire et l'autre secondaire, aucun couple de ce genre n'ayant jama
retrouvé. Le seul argument sérieux en faveur d'une telle hypothèse po
être la présence, dans certains crânes, d'une terre toute différente de
du milieu emballant; mais le fait n'ayant été noté qu'à Liry (Monthoi
dennes, Henrot, 1882), il nous semble difficile de généraliser à partir
seul cas. Quant à l'hypothèse d'un décharnement présépulcral rituel, ap
sur de lointains parallèles ethnographiques, il ne nous paraît pas
davantage de consistance, eu égard au nombre très prédominant de cas
est manifeste que les sujets ont été inhumés entiers.
La position individuelle d'inhumation des corps à l'intérieur des t
collectives S. O. M. est très variable, et n'obéit à aucune règle générale.
types de position reviennent avec fréquence dans les observations
lors des fouilles : allongée, repliée ou accroupie, et assise. L'existence d
mations debout, rapportée seulement pour Argenteuil 1 (Leguay, 1867),
ble difficile à retenir. Le cas d'inhumations assises, les corps ayan
adossés aux parois de la tombe, est par contre si fréquemment cité, et p
avec de telles précisions, qu'il ne peut être rejeté : c'est le cas à V
Nanteuil, Saint-Gobain, Ambleny (Aisne), La Bellée à Boury, Le Ha
Compiègne, l'Abbaye du Val à Mériel (Seine-et-Oise), Les Mournouar
au Mesnil-sur-Oger, Saran 1 et Le Rond-Buisson à Chouilly (Marne), Vi
noche (Yonne). Les positions allongées et repliées sont très fréquem
178 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

La position relative des squelettes les uns par rapport aux


également une certaine variété. La disposition la plus fréque
corps allongés parallèlement les uns aux autres dans le g
sépulture, la position transversale étant exceptionnelle (L'H
gny, Ardennes). Des orientations variées peuvent parfois
l'intérieur de la même tombe (Saran 6 à Chouilly, Marne, p
disposition des corps tête-bêche est fréquemment notée; elle
règle générale dans les hypogées, mais elle est également s
allées couvertes (Courtieux, Roylaie à Saint-Etienne, Oise).
rayonnante, tête contre les parois et pieds convergeant ver
beaucoup plus exceptionnelle, mais quelques cas incontesta
signalés : Saint-Etienne-duVauvray (Eure), Montigny-l'Eng
Mareuil-les-Meaux (Seine-et-Marne) .
Très souvent juxtaposés ou empilés en plusieurs couches
autres, sans aucune séparation, les corps sont dans d'autres ca
voisins par des murettes verticales en pierres sèches ou de
Petit-Thérain à Thiverny, Le Larri-Doué à Feigneux, Glaign
Etienne-du-Vauvray (Eure), Mizy à Leuvrigny (Marne). De B
signalé, avec peu de précisions, quelques cas semblables da
de la Marne. La séparation des vestiges humains en plusie
30 à 40cm d'épaisseur, isolées l'une de l'autre par des dallag
sur toute l'étendue de la sépulture, est fréquente dans les a
on la retrouve dans quelques sépultures en fosse : deux co
par un dallage à La Bellée (Boury), Les Vaux-Louvets (Vauda
en-Vexin, le Hérubé, La Justice et le Trou-au-Anglais à Epon
couches à Mareuil-les-Meaux et à La Chapelle-sous-Crécy 2
séparées par deux dallages à Montigny-l'Engrain 3, Saint-
vray, La Chapelle-sous-Crécy 1; quel que soit le nombre
dallage recouvre généralement le tout.
Les corps occupent généralement la totalité de la cham
il n'y a d'exceptions que dans les hypogées, où une allée c
vestiges est parfois ménagée dans l'axe de la sépulture.

Traces de cultes funéraire.

Cette recherche délicate peut être menée à partir de diff


Nous verrons successivement les données relatives à l'existe
consécration ou de purification à l'intérieur des sépultures,
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

et-Marne), Montignv-sous-Crécv et Ribemont (Aisne); mais ce cas


l'ensemble, plutôt rare. Il peut s'agir de feux de consécration, m
probablement d'un procédé destiné à chasser l'humidité du sol, et
par là une meilleure conservation des corps inhumés. Les traces
limités sont beaucoup plus nombreuses; attestés par des cendres et
bons, ils se trouvent fréquemment à l'entrée des sépultures : Les Mu
Pierre Plate à Presles, Pinterville, Mareuil-les-Meaux, Saint-Lazare à
II s'en trouve également à l'intérieur : Montigny-l'Engrain 3, La Pie
à Presles, Bonnières, Belleville à Vendrest. Ces foyers semblent e
n'avoir été allumés qu'une ou deux fois, et certainement pas à cha
mation. Ailleurs, cendres et charbons se trouvent mélangés au dé
raire, sans y former de foyers bien définis; des ossements huma
subi, peut-être fortuitement, l'action du feu, y sont souvent mêlés (
mais dans un nombre de cas égal, on a noté que cendres et charbon
se trouvaient seuls, sans fragments d'os brûlés (Villers-Saint-Sépulc
sereux, Le Compan à Luzarches, Bezu à Chérence, Dammartin, A
Mousseaux-les-Bray, Les Dim aines à Avize, Mizy à Leuvrigny, La
à Verneuil, Les Havettes à Congv, Les Vignes-Jaunes à Courjeonne
pigny-sur-Vesle, Villemanoche). Dans l'ensemble, l'existence souven
de feux rituels ou de feux de purification ne peut pas être considér
de règle générale, si tant est qu'ils aient réellement existé. Dans
de cas, les fragments de bois brûlé et les cendres peuvent provenir
de torches utilisées pour s'éclairer par les fossoyeurs, l'obscurité ét
dans le sépulcre. Les traces de feu certaines, ayant brûlé sol ou d
parfois recouvertes de plaquettes de calcaire avant que le feu
éteint (La Justice à Epone), ne proviennent que d'un seul bûcher, a
seule fois au moment de la construction ou de l'inauguration du m
mais plus vraisemblablement avant la mise en place de la couvert
les hypogées du Petit-Morin, où allumer un feu est difficilement co
De Baye signale avec peu de précision que quelques squelettes a
inhumés sur des pierres plates placées dans la grotte dans un
descent, et ayant calciné le sol de craie sous-jacent (De Baye, 1880
Dans tous ces cas, il nous semble qu'une explication technique (n
l'humidité du sol) doit être préférée à une explication rituelle. Dan
ble, malgré le nombre important de cas où il y a des traces d'ustio
nn

i r 10

niimtirmi

8 11 12

10.
11.
12.
13.
14.
5.4.2.9.8.7.6.3.1.Seine-Oise-Marne.
——• Hypogée
Allée couverte
de Razet
des Saran
Sépultures
Vignes-Jaunes,
Houyottes
Ronces
d'Aveny,
de
du Guiry
La
Trou-aux-Anglais,
22,
28,
19,
23,
24,
7, 21,
qu'ils
Bellée,
Chouilly
Coizard
5,2,Dampmesnil
:Villevenard
(Seine-et-Oise).
sculptures
Courjeonnet
occupent
Courjeonnet
Boury
(Marne).
Figure
(Oise).
etEpone
(Marne).
sur
(Eure).
(Marne).
dessins
le(Marne).
37(Seine-et-Oise).
plan audescharbon,
tombes reportés à l'emplacement

LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

sivement), son collier, ses seins, ou quelques-uns seulement de ces


est sculptée en bas-relief dans les tombes suivantes :
Allée couverte d'Aveny à Dampmesnil (Eure) : collier et seins.
Allée couverte de La Bellée à Boury (Oise), deux fois : collier
seins.
Allée couverte de Guiry (Seine-et-Oise) : deux fois une paire
Allée couverte du Trou-aux-Anglais à Epone (Seine-et-Oise)
collier et seins.
Allée couverte de Dampont à Us (Seine-et-Oise) : une paire de
Hypogée de Razet 23 à Coizard (Marne) : visage, collier de sein
Hypogée de Razet 24 à Coizard (Marne), deux fois : visage,
seins; visage et collier.
Hypogée des Houyottes 2 à Courjeonnet (Marne) : visage e
associés à une hache emmanchée.
Ces figurations sont toutes localisées dans le vestibule des al
vertes (à droite, à gauche ou sur la dalle perforée), ou dans l'antég
hypogées (toujours à gauche), sauf un cas à gauche de l'entrée à R
Elles ont évidemment une signification symbolique, et sont cert
l'expression d'idées religieuses sur lesquelles il ne nous appartien
nous étendre ici. Leur localisation laisse pressentir qu'antégrotte
tibule (fonctionnellement équivalents) pouvaient jouer un certain r
les cérémonies accompagnant les inhumations, la commémoration d
ci ou le culte des morts.
2) Des représentations de haches emmanchées, également scul
bas-relief; on en trouve dans trois des hypogées fouillées par De B
Ronces (Villevenard, Marne), dans les hypogées de Razet 23 et 24 à
(Marne), dans les hypogées des Vignes-Jaunes et des Houyottes 2 à C
net (Marne), dans l'allée couverte du Mississipi à Marly-le-Roi (Seine-
Des représentations de haches, gravées cette fois, sont également
dans l'allée couverte du Trou-aux-Anglais à Epone (Seine-et-Oise),
lecture même des gravures de cette sépulture est trop incertaine p
l'on puisse fermement en faire état.
La répartition topographique des haches sculptées est beaucou
rigoureuse que celle des figurations féminines; trois se trouvent dan
grotte (Razet 24, les Houyottes 1), 3 dans la chambre funéraire (Raze
182 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sinées au charbon : objet en forme de pelle sculpté à R


Marne) et dessiné au charbon aux Ronces 21 (Villevenard,
forme de rouelle à long manche sculpté à Saran 7 (Chouilly
Ces figurations se trouvent dans l'antégrotte aux
chambre funéraire à Razet et dans la première des deux ch
à Saran. Leur signification demeure énigmatique, mais on
raison avec les figurations étudiées précédemment, leur at
fication religieuse.
4) Des grilles ou des groupes de traits parallèles, incis
charbon dans les hypogées 19, 22 et 28 de Razet à Coizard (
5 des Houyottes à Courjeonnet (Marne) et l'hypogée 21 de
venard (Marne). Ces figurations sont situées dans l'antégro
et aux Ronces, dans la chambre funéraire à Razet. Il s
bâtonnets ou d'incisions verticales parallèles, groupés sou
quatre, parfois beaucoup plus nombreux (onze à Razet
barres horizontales relient parfois tous les traits d'un m
incisions qui ornent le rebord des tablettes dans les hy
(Chouilly, Marne) sont probablement à ranger dans la mê
signes évoquent des comptes, mais une telle interprétat
hypothétique.
Les gravures du dolmen du Berceau à Saint-Piat (Eure
1910 et 1926) n'ont pas à être examinées ici; elles sont s
celles des tombes Seine-Oise-Marne, et leur attribution à
être radicalement écartée.
La localisation et la position des haches polies dans
fait l'objet d'observations intéressantes de la part de De B
Favret (Favret, 1932). Dans les hypogées champenois, la
manchée le plus souvent) ne paraît pas, sauf une excep
De Baye, faire partie de l'équipement individuel de certa
mais de l'équipement collectif (c'est-à-dire rituel) de la g
sont placées contre les parois, le tranchant en l'air. Dans le
tombe où la localisation des objets n'a été que très ex
observée, la situation est beaucoup plus confuse, et cette ob
être généralisée sans plus. Mais il semble qu'au moins d
hache ait joué un rôle rituel, soit par sa représentation, soi
réelle, dans l'organisation des sépultures collectives S. O. M
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

et qu'elles peuvent tout aussi bien représenter les outils ayant servi
la cavité sépulcrale, abandonnés sur place après usage. Le cas sem
présenté dans l'hypogée des Dimaines à Avize (Marne), où la hach
qui avait servi à creuser une partie de la tombe et avait laissé sa m
les parois a été retrouvée, avec ses éclats, à l'intérieur de la cham
raire.
Mis à part le cas de la hache évoqué ci-dessus, il semble que
de choses, dans le mobilier des tombes Seine-Oise-Marne, puisse ê
déré comme un matériel d'équipement collectif de valeur rituel
gieuse. Le cas est simplement possible — mais loin d'être prouvé
poterie; le nombre des vases est toujours très inférieur à celui
inhumés. Absents dans la majorité des hypogées et des tombes en
ne sont représentés dans la plupart des allées couvertes et cer
hypogées que par un nombre de pièces très restreint (un à trois) ; i
possible qu'ils fassent partie d'un équipement collectif. La prése
l'allée couverte de La Bellée à Boury (Oise), d'un vase entier retr
deux supports du vestibule au pied de la représentation de l
funéraire pourrait être significative à cet égard. Pour tout le reste
lier : parures, armes et outils d'usage courant, il représente cer
un mobilier individuel. Aucune offrande alimentaire ne semble avo
lement accompagné les inhumations.
La destination de certaines parties de la sépulture à des fin
semble, nous l'avons vu, probable. Antégrottes et antéchambres n
normalement destinées à recevoir des inhumations, bien que le cas
produire par exception. Mais leur destination normale semble
d'un lieu où devaient s'accomplir certains rites ou se célébrer certa
si l'on en croit la localisation exclusive des figurations de la divinité
dans cette partie des sépultures. Il est toutefois difficile d'aller a
cette présomption. Quant à l'utilisation des structures spécialisées
gées, telles que banquettes ou tablettes, elle demeure assez éni
banquettes et tablettes étaient souvent vides. De Baye relate avo
parfois sur les tablettes de petits objets en silex, des coquillages, d
ou de la terre, mais il ne semble pas possible que ces structures n
destinées qu'à recevoir des objets aussi insignifiants. Il y a là un
qui, comme beaucoup d'autres, demeure posé.
184 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

1888, 1894, 1901, 1904, 1907 a et b), Manouvrier et Anthon


liansky (1897), Pruner-Bey (1867), Rakowsky et Roudenko
(1943 a et b , 1953, 1955 a), Royer (1933, 1935), Verneau (1887).
ayant eu la possibilité d'étudier personnellement le plus gr
crânes provenant de sépultures Seine-Oise-Marne de tous typ
ment le Dr Riquet (plus de 300 crânes), et celui-ci, dans une é
sur l'ethnogénie des populations néo-énéolithiques de la
1951) résume ainsi la composition raciale de la population S
du Bassin parisien :
Séquaniens (survivants probables du type de Teviec) . .
Alpins ou Proto-Alpins ....................
Baumes-Chaudes ..........................

Il note en outre une certaine différenciation régionale


Bassin parisien même, la proportion des Proto-Alpins étant
les hypogées champenois, celle du type des Baumes-Chaudes
contraire dans les allées couvertes du Nord-ouest du Bass
forte différence entre la composition anthropologique de
Seine-Oise-Marne, et celle du groupe contemporain de Vienn
le Centre-Ouest de la France mérite également d'être soulig
clut en faveur de l'existence d'un très fort substrat auto
population Seine-Oise-Marne, et d'une forte sédentarité d
clusions auxquelles l'archéologue pourra souscrire sans dif

LE MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE

L'INDUSTRIE LITHIQUE

Comme cela avait frappé dès l'origine, Bosch-Gimperra e


Seine-Oise-Marne est essentiellement, sous son aspect lithiq
tion du silex. Sans être absent, l'outillage en roches dures
relativement effacé. Il faut d'ailleurs voir dans ce fait moins
taire de l'homme qu'une adaptation aux ressources locale
imposée pratiquement à toutes les civilisations néolithiques
sien.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

des Cosaques à Châlons-sur-Marne) . Les haches polies en roche v


vées dans les sites S. O. M. sont des pièces de dimensions modestes
10 cm de longueur), qui n'ont pas la qualité ni les dimensions des
ches bretonnes en roche noble (jadéite, serpentine); les quelqu
bretonnes importées dans le Bassin parisien sont toutes sans conte
Il en est de même des haches de combat trouvées en nombre non n
dans le Bassin parisien, et qui sont, dans leur très grande majorité
de fabrication armoricaine (le Bassin de Paris n'offrant pas la m
mière requise) ; si l'utilisation d'une partie de ces pièces pendant
qui correspond à la civilisation de Seine-Oise-Marne est plus que
blable, aucune n'a cependant été trouvée dans un ensemble réf é
groupe; Je seul modèle de hache de combat propre à Seine-Oise-
une adaptation en bois de cerf, dont nous parlerons plus loin. Q
petites haches-amulettes perforées, elles seront étudiées avec les
parure.
Les très nombreuses haches polies en silex trouvées en milie
(habitats ou sépultures) ne sont pas non plus des pièces de luxe,
objets d'usage courant, même si leur présence dans les tombes p
nous l'avons vu, une signification rituelle. Toutes ces pièces s
triques, du type hache et non herminette, même quand les gaines
que quelques-unes ont en fait été utilisées comme herminettes (
nouards 3 au Mesnil-sur-Oger) . La section transversale est nor
lenticulaire, avec les bords très légèrement dressés par le poliss
non franchement équarris. Les dimensions oscillent de 5 à 18 ce
avec une valeur moyenne située autour de 12cm. Très souvent, le po
incomplet, où les pièces ont été retaillées après polissage. Dans u
nombre de sites, on signale même des haches uniquement taillées
dans l'Oise, La Pierre-Plate et le Blanc-Val en Seine-et-Oise, Les Mu
Montigny-Esbly, Ecuelles et Le Tertre-Guérin en Seine-et-Marne).
Les ciseaux polis sont très rares (Mareuil-les-Meaux en Seine-
Mériel en Seine-et-Oise; Le Hazoy et Champignolles dans l'Oise).
Les outils sur rognon comprennent, outre les haches, quelq
pics et de très nombreux retouchoirs en silex.
Les instruments pouvant être qualifiés de pics sont rarissime
tombes comme dans les habitats; il s'agit dans les quelques cas que
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

les deux, sont comme polies par l'usage; plusieurs sont retaillées dans
ciennes haches polies hors d'usage. Nous conservons à ces objets leur
traditionnel de retouchoir, sans préjuger aucunement de leur utili
réelle; leur identification comme briquet, proposée à diverses reprise
assez vraisemblable (A. de Mortillet, 1908; Patte, 1960). Cependant, l
ciation retouchoir-pyrite ne s'observe pas (1), bien qu'un certain nomb
tombes aient livré des fragments de pyrite : Saint-Marcel dans les Ard
Champignoll es, Dameraucourt dans l'Oise, Dennemont en Seine-et-Ois
Varilles et La Plaque dans la Marne, Montigny-Esbly en Seine-et-M
Villemanoche dans l'Yonne, ainsi que l'habitat de Saint-Martin-sur-
(Marne).
L'outillage sur éclat ou lame joue un rôle beaucoup plus importan
celui sur rognon. Le débitage utilise indifféremment la technique de la
et de l'éclat, ou plutôt l'une et l'autre, selon le type d'outil désiré. Nucl
percuteurs sont rarement représentés dans les tombes (nucleus dans les
couvertes de Vaudancourt, La Pierre-Turquaise, La Justice d'Epone,
réal, Conflans et l'hypogée d'Avigny 2; percuteurs dans les allées cou
de Dampmesnil, La Justice à Presles, Coppières, Guiry, Dampont,
sépulture en fosse des Boutards). On remarque la prépondérance d
pièces dans les allées couvertes de Seine-et-Oise et leur absence da
hypogées marnais.
Parmi les pièces sur éclat, les grattoirs sont de loin les plus abon
(fig. 38, nos 3, 4, 6) ; ils sont nombreux dans les habitats et près de qua

Figure 38
Seine-Oise-Marne. Industrie lithique
1. — Pic;
Musée
sépulture
de l'Homme.
de Montigny-Esbly, Lesches (Seine-et-Marne). Coll. Vagson de Pr
2. — Retouchoir;
l'Homme. sépulture du Bovillon, Vichel-Nanteuil (Aisne). Coll. Des Cars, M

3. — Grattoir
de Mortillet,
sur éclat;
1906.
allée couverte de Coppières, Montreuil-sur-Epte (S. & O.),
4. — Grattoir
quités Nationales.
sur éclat; allée couverte d'Argenteuil 1 (S. & O.). Coll. Leguay, Musée de
5. — Grattoir
Coll. Schmit,
sur bout
Musée
de lame;
de Châlons-sur-Marne.
allée de la Croix des Cosaques, Châlons-sur-Marne (
6. — Grattoir sur éclat; sépulture de Léry (Eure). Coll. Pichon, Musée de l'Homme.
188 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

cinq tombes collectives en ont livré. Ces instruments sont co


des éclats trapus, de faibles dimensions le plus souvent; la
arc de cercle et intéresse soit seulement la partie termina
périphérie de la pièce à l'exception du talon, donnant une
cheval. Les grattoirs sont souvent assez épais, et certains s
pour mériter le nom de rabot. Les grattoirs sur lame (fig
beaucoup plus rares que les grattoirs sur éclat.
Les autres outils sur éclat sont représentés d'une façon
gente :
Les tranchets n'apparaissent pratiquement pas dans les
est signalé qu'à Moru, Coppières et aux Ronces 21); ils
exceptionnels dans les habitats dont l'appartenance à Seine
indiscutable; il est vrai que le nombre de ces derniers est trè
si la fouille de nouveaux habitats confirmait une telle rareté,
caractère différentiel important, les tranchets étant toujours
dans les habitats chasséens du Bassin parisien.
Les racloirs sont également exceptionnels (Guiry, Le Mo
Poteau Vert), de même que les perçoirs sur éclat; les perçoir
d'ailleurs tout aussi rares (cinq tombes seulement ont livré d
La scie à encoches n'est pas non plus un outil caract
civilisation Seine-Oise-Marne; parmi les tombes de ce grou
couverte d'Argenteuil 2 (où il y a un abondant matériel post-
des hypogées du Petit-Morin ont livré de ces objets. La gros
pièces doit appartenir au début et au milieu de l'âge du Br
Les outils sur lame sont relativement plus nombreux qu
Couteaux et poignards y occupent la première place.
Les tombes livrent de très nombreuses lames brutes, qui
tel que comme couteaux; généralement de dimensions moye
elles peuvent atteindre une taille assez importante : 20cm à
et Champigny-sur-Vesle, 23cm à Cannes-Ecluses. Ces lames n
lement utilisées comme outil, mais aussi comme arme, ainsi
lame de silex plantée dans une vertèbre humaine recueillie
Razet (Coizard, Marne — pl. VII, fig. 6).
D'autres types de couteaux (couteaux-scies) sont très
retouchés; le tranchant est avivé sur l'un des bords par des r
tandis que l'autre bord est aménagé par des retouches bif
permettre son insertion dans un manche latéral en bois ou en
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

le bord tranchant non retouché (fig. 38, n° 9), provenant de l'allée couver
Chemin des Bretons (Aulnay-au-Planches, Marne); un élément de fa
est également signalé dans l'hypogée du Petit-Thérain (Thiverny,
Les outils dénommés dans la littérature archéologique par les nom
poignards et de pointes de lance sont extrêmement nombreux dans les
S. O. M., tant sépultures qu'habitats. Ce sont des pièces sur lame, à ret
uniface, pouvant atteindre d'assez fortes dimensions (12 à 25cm de
gueur). Typologiquement, on peut distinguer plusieurs types : d'une
des lames assez larges et peu épaisses, à belles retouches périphér
plates ceignant toute la pièce, mais ne la couvrant pas entièrement; il es
rare que la retouche empiète également sur la face inférieure (Le Bass
La Fontaine Saint-Léger, à Buno-Bonnevaux, Seine-et-Oise) ; l'extr
distale de la lame se termine en pointe ou en ogive, le talon pouvant
aménagé en grattoir (fig. 38, n° 11), ou également en pointe (Argente
Saint-Germain-les-Corbeil) ; il existe d'autre part des pièces plus étroi
plus épaisses, se terminant par une pointe robuste (fig. 38, n° 10), pa
lement ou même entièrement retouchées sur la face supérieure. Tout
pièces peuvent être en silex local, ou en silex importé de type pressig
nous pensons, malgré les réserves qui ont été faites à ce sujet (Cordier,
qu'il n'y a pas de raison — au moins en ce qui concerne le Bassin parisi
de mettre en doute l'origine tourangelle de ce silex. Des poignards en
du Grand-Pressigny ont été signalés dans les allées couvertes de Flav
le-Petit (Aisne), Saint-Germain-les-Corbeil, La Justice à Presles, Argent
et 2, Dennemont, La Justice à Epone, Les Mureaux (Seine-et-Oise), Le R
(Marne), les sépultures en fosse de Neuilly-sur-Eure (Eure), de Villeman
et de La Pierre-au-Lorin (Yonne), les hypogées des Ronces et des V
Basses (Marne). La retouche en écharpe, également caractéristique des
liers pressigniens, s'observe à Caranda (Aisne), Neuilly-sur-Eure (E
Coppières, Argenteuil 2 (Seine-et-Oise), Razet (Marne), sur des piè
section régulière en forme de «barre en chocolat» (fig. 38, n° 12). Le
sage partiel du dos n'existe qu'à Argenteuil 2 et Méry (Seine-et-Oise) e
Vignes-Basses (Marne); cette technique appartient surtout à des pér
plus récentes. On notera la plus grande abondance de ces belles pièc
silex importé dans les allées couvertes de Seine-et-Oise, tandis qu'elles
rares dans les sépultures en fosse et dans les hypogées de l'Est du B
parisien, plus éloignées du centre de production.
190 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Les armatures sont tirées indifféremment de lames ou


prédilection semble-t-il pour ces derniers. Des pointes de
foliacées épaisses, à retouche biface, existent dans qu
(La Pierre Plate à Presles), mais jouent un rôle assez insignif
tures de flèches sont, par contre, abondantes, tant dans les
dans les habitats. Flèches tranchantes et flèches perçantes
les uns et dans les autres. Les flèches tranchantes dominent
proportion de 95 % environ; dans l'habitat du Pré-à-Va
Marne), on compte deux flèches perçantes pour cent flèch
L'un et l'autre types sont répandus uniformément sur tout le d
par la civilisation de Seine-Oise-Marne.
Les flèches tranchantes sont caractérisées par des reto
abruptes, sans aucune exception. La forme trapézoïdale dom
ment sur la forme triangulaire, à l'inverse de ce que l'on o
ensembles chasséens du Bassin parisien; les dimensions so
fortes : plusieurs pièces atteignent ou même dépassent qua
de longueur; la moyenne se tient entre 2 et 3cm, pour une la
de lcm,5 au tranchant (fig. 39, nos 20 à 34). L'identification d
d'une partie de celle-ci, comme tranchets de petite dimen
guère retenue à l'heure actuelle. Les quelques pièces signalée
été trouvées emmanchées dans des manches en bois de cerf
sion; celle de Congy (Marne) n'est pas à retenir : la cassur
manche est fraîche et non régularisée; la pièce de Montign
serait actuellement dans l'ancienne collection Hamal-Nandr
nous a pas été accessible.
Les flèches perçantes sont des pièces peu épaisses, à r
bifaces, couvrant le plus souvent toute la surface. Ici aussi,
sont relativement fortes, avec des longueurs allant de 3cm,
formes de base peuvent être distinguées : flèches foliacées (fi
flèches losangiques (fig. 39, n08 5 à 7), flèches pédonculées à
mentaires (fig. 39, nos 8 à 15), flèches à pédoncule et a
peu récurrents (fig. 39, n09 16 à 19). Ces types n'appartie
Bassin parisien, qu'à la civilisation de Seine-Oise-Marne et
considérés comme caractéristiques. Les flèches à pédoncule et
rents, présentes dans quelques tombes (Argenteuil 2 et La
Presles, Seine-et-Oise), appartiennent par contre à une phas
les flèches à pédoncule et ailerons équarris appartienennt
Figure 39
S ;ine-Oise-Marne. Industrie lithique : armatures de flèches
1 à 6, 11,Nationales.
12, 15. — Hypogées du Petit-Morin (Marne). Coll. De Baye, Musée des Antiquités

9,8.7,27
14.—
21
24 1710,
à—à30.
23.
26,
Allée
Hypogée,
20.
19.
de
Nationales.
1906.
de

31—
Châlons-sur-Marne.
l'Homme.
couverte
àAllée
Sépulture
Allée
34.
Allée
Courjeonnet
—couverte
decouverte
dedelala Montigny-Esbly,
Hypogée Croix
Justice,
de(Marne).
ded'Argenteuil
Coppières,
des
Congy
Presles
Cosaques,
Coll.
(Marne).
Montreuil-sur-Epte
Lesches
(S.
1 (S.
De Châlons-sur-Marne
&Baye,
Coll.
O.).
&(S.0.).
Musée
Musée
&Schmit,
M.).
Coll.
des
des
Coll.
(S.Musée
Leguay,
Antiquités
Antiquités
&(Marne).
Vayson
O.),de Châlons-sur-Marne.
Musée
d'après
Coll.
de
Nationales.
Nationales.
Pradenne,
des
Schmit,
de Mortillet,
Antiquités
Musée

13
192 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ne connaît qu'un couple provenant d'un des hypogées de Razet (Marne);


ces pièces, qui étaient ointes d'une substance huileuse, sont vraisemblable¬
ment destinées à calibrer et à polir les perles en calcaire. Une fusaïole en
pierre, signalée à Cannes-Ecluses, n'est peut-être, en raison de son caractère
unique, qu'un objet de parure.

L'INDUSTRIE DE L'OS ET DU BOIS DE CERVIDÉ

L'industrie osseuse, et plus encore celle du bois de cerf, sont fortement


développées dans la civilisation de Seine-Oise-Marne. Si la première ne
comporte que des objets peu typiques, il n'en est pas de même de la seconde,
qui comprend plusieurs des meilleurs fossiles directeurs de ce groupe.
Les poinçons en os (fig. 40, nos 14 et 15), pièces atypiques par excellence,
sont très nombreux dans les tombes comme dans les habitats. Cinquante
sépultures en ont livré, uniformément réparties sur tout le domaine S. O. M..
Quelques poinçons en bois de cerf sont également connus.
Les ciseaux sont moins nombreux, mais également connus en sépultures
et en habitats. Les ciseaux en os (fig. 40, n08 1, 2, 13) atteignent parfois d'assez
grandes dimensions (La Pierre Plate et Le Blanc-Val à Presles, S.-et-O.).
Des ciseaux sur bois de chevreuil sont connus dans les habitats du Pré-à-
V aches (Morains, Marne) et des Roches (Videlles, S.-et-O.).
Les gouges en os, à tranchant curviligne, sont relativement rares (fig. 40,
n° 3).,Mareuil-les-Meaux (S.-et-M.) et La Croix des Cosaques (Marne) en
ont livré chacun un exemplaire.
Les lissoirs en os ou en bois de cerf comprennent des instruments de
type et de destination différents : d'une part, des pièces robustes, parfois
qualifiées de poignards (fig. 40, nos 4 et 5), qui peuvent atteindre de très fortes
dimensions : 23tm dans les hypogées du Petit-Morin, et jusqu'à 28cm,5 à Liry
(Ardennes) ; d'autre part, des instruments de taille moindre, souvent très
minces et évoquant le moderne coupe-papier, soigneusement polis sur tout le
pourtour (fig. 40, nos 9 à 12) : ils sont plus abondants dans les hypogées de la
Marne que dans les allées couvertes du Nord-Ouest du Bassin parisien.
Parmi les pièces plus exceptionnelles, citons deux bases de lance en os,
provenant de la sépulture en fosse de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne)
(fig. 40, nos 7 et 8). Cette trouvaille permet d'attribuer à Seine-Oise-Marne
une lance en os, entière, de 25cm de long, trouvée sans contexte connu à
Isles-les-Meldeuse, également en Seine-et-Marne (Bottet, 1951; fig. 40, n° 6).
Quelques pièces en forme de crochet, pouvant être interprétées comme
de gros hameçons (mais Favret y voyait une amulette), sont connues de
A

6.5.15.
9,73.2.1, et—
11.
13.
14. 4.—8.—Poinçon;
10, Ciseau;
Gouge;
Lissoir;
Lance;

12.
Lissoir;
Ciseau;
Poinçon;
Schmit,
Ciseau
Nationales.
Bases
— Lissoirs;
Isles-les-Meldeuses
allée
sépulture
Oyes
deetOyes
Congy
Châlons-sur-Marne.
lances;
lissoir.
couverte
couverte
(Marne).
(Marne).
(Marne).
hypogées
desépulture
Congy
Liry
deColl.
Seine-Oise-Marne.
deColl.
Ladu
Coll.
(Ardennes),
(S.(Marne).
laPierre
De
de
De
Petit-Morin
De
&Schmit,
Croix
Crécy-en-Brie
Baye,
M.),
Baye.
Baye,
Plate,
Figure
Coll.
d'après
des
d'après
Musée
Musée
Industrie
Presles
Schmit,
(Marne).
Cosaques,
40des
Bottet,
Guelliot,
de
(S.
desChâlons-sur-Marne.
&(S.Musée
Antiquités
Antiquités
Coll.
osseuse
M.).
&Châlons-sur-Marne
1951.
O.).
Musée
1902.
De
de Coll.
Baye,
Châlons-sur-Marne.
Nationales.
Nationales.
desBottet,
Antiquités
MuséeNice.
des
(Marne).
Nationales.
Antiquités
Coll.

194 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

13 15
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

l'hypogée des Dimaines (Avize) et de l'allée couverte du Chemin d


(Aulnay-aux-Branches), dans la Marne.
Un bouton en os, à bélière, provenant de la sépulture en
l'Hopitat (Rumigny, Ardennes), est jusqu'à présent une pièce uniq
domaine Seine-Oise-Marne.
Les rondelles crâniennes doivent probablement être considéré
des talismans (fig. 41, nos 1 et 2); on en connaît dans les allées co
Coppières et des Mureaux (Seine-et-Oise), dans la sépulture en
Montigny-Esbly (Seine-et-Marne), dans les hypogées de Thiverny
Cornembaux 3 à Congy et dans plusieurs des tombes fouillées pa
autour des marais de Saint-Gond (Marne). Les bords, souvent
biseau, sont soigneusement régularisés; les formes sont variées : su
subtriangulaire, subtrapézoïdale.
Les manches en os ou en bois de cerf jouent un rôle très impor
la civilisation S. 0. M..
Les manches latéraux de couteaux-scies ne sont connus que
exemplaires en os provenant des fouilles de De Baye dans les hy
Petit-Morin (Marne), et une pièce provenant de la sépulture en f
Chapelle-sous-Crécy 1 (Seine-et-Marne). Ce sont des pièces en
croissant, fendues latéralement pour permettre l'insertion de la
pourvues d'un trou de suspension à l'une de leurs extrémités (fig.
à 16). La grande majorité de ces objets devait être en bois, et
pu être conservée dans les conditions offertes par les tombes et h
Bassin parisien. Les stations littorales de Suisse et d'Allemagne o
dant conservé un certain nombre de pièces analogues en bois, en
vues de leur lame (cf. par exemple Munro, 1908, fig. 1, n° 2; fig
fig. 43, n° 15).

Figure 41
Seine-Oise-Marne. Industrie de l'os et du bois de cerf.
1. — Rondelle
l'Homme.crânienne; allée couverte des Mureaux (S. & O.). Coll. Vernea
2. — Rondelle
Châlons-sur-Marne.
crânienne; hypogée des Cornembaux 3, Congy (Marne). Coll. Schm

3, 8, 9. —
(Marne).
ManchesColl.
d'outils
Schmit,
en Musée
bois dedecerf;
Châlons-sur-Marne.
allée de la Croix des Cosaques, Châlo
4. — Manche
Nationales.
en bois de cerf; sépulture de Crécy-en-Brie (S. & M.). Musée d
196 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Les manches de petits outils comprennent deux types


l'un long d'une douzaine de centimètres et relativement étr
beaucoup plus court (5 à 6cm en moyenne) et un peu plus lar
Le premier n'est connu que par deux pièces en os, pro
gée des Mournouards 3 au Mesnil-sur-Oger et d'un des hyp
à Villevenard (Marne). Dans les deux cas, les deux extré
sont excavées et sont toutes deux armées d'une incisive de
donc un burin double (De Baye, 1880, fig. 48).
Le second type est beaucoup plus commun, et bien que
abondant dans les hypogées de la Marne, il est néanmoin
tout le Bassin parisien : une quarantaine de tombes en on
les habitats du Pré-à-Vaches (Morains, Marne) et des
S.-et-O.). Quelques-uns de ces objets sont en os, mais la gr
en bois de cerf, et formée d'un tronçon d'andouiller, bru
aux deux bouts. L'extrémité la moins large, au bord soign
risé, était excavée et destinée à emmancher un outil qui a to
(fig. 41, nos 2 à 5 et 8 à 10). La nature de cet objet ne peut
turale, mais il est bon ici encore de se tourner vers les sta
la Suisse et du Jura qui ont livré de nombreux objets emm
çon en os a été trouvé à Chalain (Jura), emmanché dan
dimensions analogues aux pièces qui nous occupent (Mun
mais à ouverture plus étroite. Par contre, un type absolume
manches courts du Bassin parisien, provenant de Chevro
encore armé d'un outil de bois d'usage indéterminé (van M
1896, pl. VII, n° 19). Le fait que tous les manches cour
dépourvus de leur contenant nous incite à penser qu'ils d
être destinés à emmancher des objets en bois. La part
manche, très souvent ouverte par la destruction de la par
bois de cerf, a parfois été bouchée par un embout d'os ou
sur-Marne, Les Mournouards 3) ; ce détail a conduit Nicaise
comme des flacons à ocre, pourvus d'un bouchon, certain
Tours-sur-Marne; cette opinion a été combattue avec ra
(1911). Un cas intéressant — et unique — de réparation d'
longitudinalement par une pièce chevillée est connu de l'
La Croix des Cosaques à Châlons-sur-Marne (Marne) (fig
Les gaines de hache comprennent également deux ty
très inégale : gaine à talon et gaine à perforation transve
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 197

du Pré-à-Vaches à Morains (Marne), qui ont tous deux livré également


des gaines à perforation transversale. Aux Roches, les gaines à talon étaient
stratigraphiquement sous-jacentes à ces dernières (Bailloud, 19585); ces
pièces, qui sont toutes en bois de cerf, ont un talon décortiqué relativement
court (pl. VII, fig. 1, en bas) ; la partie supérieure est ovale, sans ailette (fig.
42, nos 3 et 5) ; les gaines du Pré-à-Vaches sont un peu plus frustes, avec un
talon moins nettement individualisé.
Les gaines à perforation transversale sont, par contre, extrêmement
nombreuses et constituent un des meilleurs fossiles directeurs de Seine-Oise-
Marne; elles sont répandues uniformément dans les habitats et les sépul¬
tures de tous types (plus de 60 tombes en ont livré). Les trouvailles isolées
ne sont pas rares, particulièrement dans la Marne où Jouron, dès 1892, en
signalait déjà douze cas. Les dragages de toutes les grandes rivières en ont
fourni de nombreux exemplaires : la Marne à Epernay (Marne) et Chézy-
sur-Marne (Aisne) ; la Seine à Paris (Seine — pl. VII, fig. 2) et Notre-Dame-
de-Gravenchon (Seine-Maritime) (Yvart, 1952); l'Oise à Compiègne, Verberie,
Boran (Oise) (Hemery, 1952). La vallée de la Somme en a livré également un
grand nombre, provenant le plus souvent des tufs et tourbes qui remplissent
le fond du thalweg: Abbeville, Amiens, Cocquerel, Condé-Folie, Hangest,
Liercourt, Mareuil, Tirancourt (Boucher de Perthes, 1847; Picard, 1834, et
1836; Commont, 1910; Agache, 1957). Ces trouvailles élargissent très notable¬
ment le domaine Seine-Oise-Marne vers le Nord, dans des régions (Norman¬
die et Picardie) où l'absence de sépultures collectives et d'habitats bien
fouillés rend par ailleurs cette civilisation difficile à identifier.
Ces gaines sont presque toujours en bois de cerf, mais quelques exem¬
plaires en os sont néanmoins connus (Les Roches, à Videlles — pl. VII,
fig. 1, en haut). Leurs dimensions sont assez importantes : 12 à 24cm de
longueur (fig. 42, nos 6 à 9). La grande majorité est destinée à emmancher
des haches, mais quelques gaines d'herminettes ont aussi été retrouvées
(Les Mournouards 3 et La Plaque dans la Marne, Amiens dans la Somme).
La cavité terminale destinée à recevoir la lame est ovale, aux bords
bien réguliers et polis; la perforation transversale est presque toujours
ovale et se situe entre la moitié et le tiers de la pièce, en partant du
talon. Ce dernier est très souvent renforcé par un embout ou une série
d'embouts en corne emboîtés, de façon à permettre une utilisation comme
marteau. Dans certains cas, le talon est sculpté en forme de bouton :
Vert-la-Gravelle dans la Marne, Vichel-Nanteuil dans l'Aisne, Roylaie
dans l'Oise, Le Blanc-Val à Presles et Méry en Seine-et-Oise (fig. 42, nos
8 et 9). Le corps de la gaine peut être poli ou bien laissé brut. Des trous
de réparations, de part et d'autre d'une fissure, s'observent sur certaines
pièces (allée couverte de La Justice à Presles, S.-et-O, hypogées du Petit-
Morin, Marne), ainsi que des incisions transversales destinées à arrêter la
o0

9
Figure 42
Seine-Oise-Marne. Industrie du bois de cerf
2.1. — Masse
Hache
Nationales.
perforée;
de combat;allée
alléecouverte
couvertede deLa laPierre
Justice,
Plate,
Presles
Presles
(S. &0.).
(S. &0.).
Musée
Coll.desBottet,
Antiquités
Nice.

7.6.4.35 5.——Gaine
Hache
Pradenne,
Gaines
et
d'Evreux.
coll.deBraun,
à combat;
talon;
hache;
MuséeParis.
habitat
sépulture
de
sépulture
l'Homme.
des Roches,
de
dude Saint-Etienne-du-Vauvray
Château
Montigny-Esbly,
Videlles
de Méry
(S. & O.).
Lesches
(S.&O.).
Institut(Eure).
(S.Coll.
de&M.).
Paléontologie
partie.,
Coll.
Coll.Coutil,
Méry.
Vayson
humaine
Musée
de

8. — Gaine
de l'Homme.
de hache; sépulture du Bovillon, Vichel-Nanteuil (Aisne). Coll. Des Cars, Musée
9. — Gaine de hache à bouton; sépulture du Château de Méry (S.&O.). Coll. partie., Méry.
10. — Hache-marteau;
Nationales. hypogée, Vert-la-Gravelle (Marne). Coll. De Baye, Musée des Antiquités
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

progression d'une fente. Quant au manche qui s'insérait dans la per


il était évidemment en bois et n'a pu être conservé; les pièces à l'état
(hache, gaine et manche) sont figurées sur les parois des hypo
Ronces (Villevenard), des Houyottes (Courjeonnet) et de Razet (
dans la Marne. D'autres ont été conservées hors du Bassin paris
gages du Bassin de Penhouet à Saint-Nazaire, Loire-Atlantique). La
de la lame à l'intérieur de la gaine est, par contre, courante dans
parisien.
Les objets en bois de cerf désignés sous le nom de hache-martea
ou houe se rapprochent des gaines à trou par leur conception gé
leurs dimensions, mais l'extrémité opposée au talon, au lieu d'être
pour recevoir un outil en silex, est sciée en biseau (fig. 42, n° 10). La
tion transversale est ovale ou rectangulaire, et située, comme sur l
à trou, au milieu ou au tiers de la pièce en partant du talon. Ce
généralement brut, et le plus souvent constitué par la base du bois à
adhère encore le cercle de pierrures, disposition que l'on n'observ
sur les gaines. Robustes, le plus souvent non polies, ces pièces so
nement des outils destinés à de gros travaux, peut-être agricoles, e
armes. Les sépultures collectives qui ont livré de ces objets sont p
breuses et toutes situées dans l'Est du Bassin parisien : Mareuil-le
Belleville et Le Tertre-Guérin en Seine-et-Marne; Les Mourno
Les Ronces, Vert-la-Gravelle, Courjeonnet dans la Marne, Che
l'Yonne; on en connaît également dans les habitats S. O. M. d
Vaches et de Saint-Martin-sur-le-Pré, tous deux situés dans la Mar
bre de ces pièces sont également connues à l'état de trouvailles i
provenant de dragages, mais il n'est pas certain que leur significat
nologique soit aussi précise que celle des gaines à douille tranve
La civilisation Seine-Oise-Marne connaît une hache de comba
ment en bois de cerf, qui est d'ailleurs plutôt une masse d'ar
ressemble à une gaine à trou, à ceci près que l'extrémité opposée
se termine non par une cavité, ni par un biseau, mais par une masse
et élargie de haut en bas, très soigneusement polie, comme l'est
tout le corps de la pièce. La perforation transversale est étroite et
de forme intermédiaire entre l'ovale et le rectangle. Le talon est s
forme de bouton, comme l'était celui de certaines gaines. L'ensem
soigné, est manifestement une arme d'apparat (fig. 42, nos 2 et 4). C
200 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

andouillers; ces derniers sont sectionnés, mais laissent né


certaines protubérances. Les emplacements où le tissu sp
peuvent être remplis avec des morceaux d'andouiller; l'o
son centre d'un trou circulaire où s'insérait le manche en b
De telles pièces, peu nombreuses, sont connues dans les a
La Pierre Plate à Presles et de Dampont à Us (Seine-et-Oi
des hypogées de la Marne fouillés par De Baye. Boucher
a figuré une pièce semblable trouvée au nouvel embarc
(Somme).
Un pic utilisé comme arme est représenté par une piè
nant de l'allée couverte des Mureaux en Seine-et-Oise. Il
un andouiller de 18cm de long, soigneusement poli, et pe
lement au talon d'un orifice de lcm,2 de diamètre; à côt
trouve un second, plus petit, ne pouvant laisser passage qu
bois ou d'os (fig. 41, n° 7). Plusieurs pièces identiques sont
et au Danemark, et ont effectivement été trouvées avec
en place. Ces pièces sont identifiées comme des armes (B
objet apparenté existe à Chalain (Jura) (Musée de Lons-
Signalons encore une pioche double en bois de cerf, tai
deux extrémités et perforée en son milieu d'une douille
également n'est représenté que par une pièce unique, pro
gées du Petit-Morin (De Baye, 1880; fig. 49).

LA CÉRAMIQUE

Bien qu'elle soit un des éléments les plus caractéristiq


tion de Seine-Oise-Marne, la céramique ne nous retiendr
longtemps. Elle est, en effet, d'une homogénéité et d'un
ordinaires, tant du point de vue technique que de celui d
décors. Les nombreuses séries données par les sépultures e
des habitats présentent les mêmes caractéristiques d'ense
catif de grossier revient constamment sous la plume des au
fier la céramique S. O. M. Le dégraissant est constitué par
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

nage du fond; les vases à parois relativement minces sont excep


celui de l'allée couverte de La Bellehaye à Boury (Oise), qui est un
fins connus, a 5 à 7 mm d'épaisseur (Arnette, 1960). Les fonds
fréquemment 20mm d'épaisseur. Tous les vases sont montés au colo
fond plat.
Les formes sont extrêmement homogènes et se retrouvent ide
elles-mêmes sur toute l'étendue occupée par le groupe S. O. M. Le g
ral est celui d'une urne ou d'un gobelet à fond plat («pot-de-fleu
les parois ne sont cependant pas rectilignes. Un petit col évasé
marqué sur la très grande majorité des pièces; sa hauteur ne dépas
3cm et se tient le plus souvent autour de lcm seulement; elle se rédu
à quelques millimètres, et le col peut même parfois disparaître ent
Sous ce col, une gorge est suivie par un brusque renflement, qui a
rapidement le vase à son diamètre maximum, entre le tiers et les tr
supérieurs de la hauteur de celui-ci. Le diamètre décroît ensuite
ment jusqu'à la base, qui forme un pied débordant d'une façon
moins nette (figs. 43 à 45, pl. VII, nos 3 à 5). Presque tous les v
construits sur ce schème, et ne différencient que par les variat
la hauteur du col ou dans le rapport hauteur-largeur. En grande
les vases sont plus hauts que larges, du type gobelet; les vases p
que hauts sont l'exception (fig. 44, nos 9 et 11). Hors du schéma
on ne peut guère citer que le petit « biberon » de Tours-sur-Marne
de forme tronconique, et pourvu latéralement d'un goulot perfor
n° 5).
Les organes de préhension, que ce soient anses ou languettes,
lement défaut, aussi bien dans la poterie domestique que dans
funéraire; ce caractère permet de différencier aisément la poter
Oise-Marne de celle des faciès apparentés de l'Ouest de la France
Charente), ou de la Suise et du Centre-Est de la France (Horgen).
La décoration est absente dans 99 % des cas. Le seul décor parf
consiste en une ligne de coups d'ongle à la base du col (hypogées
Morin, fig. 45, n° 3; allée couverte de Coppières, dolmen de Sain
ou bien à la fois sur le rebord et à la base du col (allée couverte de
à Presles, fig. 45, n° 1). Un seul cas d'une ligne d'impressions de po
base du col est connu (allée couverte de La Pierre Plate à Presle
n° 2). Les tessons décorés d'anses en croissant et de cordons lisse
Figure 43
Seine-Oise-Marne. Céramique
1. — Allée couverte des Mureaux (S. & 0.). Coll. Verneau, Musée de l'Homme.
2. — Allée couverte de La Bellée, Boury (Oise). Coll. Brongniart, Musée de l'Homme.
3. — Hypogée d'Avigny, Mousseaux-les-Bray (S. &M.). Musée de l'Homme.
4. — Allée couverte de Champignolles, Flavacourt (Oise), d'après Bénard, 1906.
9.7.6.5, —
8. —Allée
Alléecouverte
couvertedede d'Argenteuil
Vauréal
l'Abbaye
la Justice,(S.duPresles
&1Val,
O.),
(S. &0.).
Mériel
d'après
(S. &Coll.
O.).
(S.Caix
&0.).
Musée
Leguay,
de Coll.
Saint-Aymour,
desMusée
Serres,
Antiquités
desMusée
Antiquités
1874.
Nationales.
de l'Homme.
Nationales.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 203

Figure 44
Seine-Oise-Marne. Céramique
1 à 11. — Hypogées du Petit-Morin (Marne). Coll. De Baye, Musée des Antiquités Nationales.
204 NEOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

mique, mais d'un enduit de résine sur vannerie ou écorce, extrê


mince, et décoré extérieurement au poinçon. L'hypogée des Mourno
a donné plus récemment des fragments identiques, qui ont pu être a
Les fusaïoles ne semblent pas exister dans le groupe S. O. M. (deux
douteuses dont la collection De Baye). Un poids de tisserand en ter
du dolmen de Saint-Marcel est probablement post-S. O. M.

LES PARURES

Les parures sont représentées avec une extrême abondance d


tombes Seine-Oise-Marne; la variété des types d'ornements est très
et si de nombreuses pièces (perles, coquilles ou dents percées) doive
considérées comme atypiques, d'autres se rangent parmi les bons
directeurs de Seine-Oise-Marne. Tel est le cas d'un certain nombre
dentifs : haches-amulettes perforées au talon, pendentifs arcifor
schiste, pendentifs en forme de quille en corne, et des parures bifo
nacre ou en os, qui toutes caractérisent dans le Bassin parisien la civi
que nous étudions présentement.

Haches-amulettes perforées.

Il s'agit de haches polies de petite taille (quatre à six centimètres


gueur), toujours en roche verte (jadéite, serpentine, diorite, fibrolite)
en silex; une perforation biconique de quelques millimètres de di
située au talon, permet de suspendre la pièce en pendentif (fig. 47, no
Dans les tombes collectives S. O. M., ces objets sont surtout nombreu
les allées couvertes du Nord-Ouest du Bassin parisien : Vic-su
(Aisne), La Bellée à Boury, Courtieux, Roylaie à Saint-Etienne,
Saint-Sépulcre (Oise), L'Abbaye du Val à Mériel, La Justice et le C
de Bellevue à Presles, Coppières à Montreuil -sur-Epte, Argenteuil
Le Trou-aux- Anglais à Epone, Conflans Sainte-Honorine, Vauréal en
et-Oise, Pinterville, Léry et Houlbec-Cocherel dans l'Eure; dans l
Bassin parisien, on ne peut citer que Cannes-Ecluses en Seine-et-M
206 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

dans le Nord-Ouest du Bassin parisien, en l'étendant à la


la Picardie, dépourvues de sépultures S. O. M. ou peu s'en
a en effet livré de nombreux documents (Montières, B
Abbeville, Acheux-en-Vimeu, Harcelaines à Maisnères, R
nil), de même que l'Eure (Cesseville, Manneville-sur-R
Lisors, Heubécourt, Pont-Saint-Pierre) ; la Seine-Maritime
(Aumale) ; les trouvailles s'espacent en s'éloignant de la m
Mont-Ganelon à Clairoix et Catenoy dans l'Oise, Arton
Serzy dans la Marne, Aubepierre en Seine-et-Marne, Landr
be, Seignelay et Vaudeurs dans l'Yonne, Trinay dans le
en-Beauce et Saint-Lubin dans le Loir-et-Cher (Agache, 19
tillet, 1905 b et c et 1906; Florance, 1923).

Pendentifs arcif ormes.

Il s'agit de fragments de bracelets de schiste, ou bea


ment d'anneaux-disques en roche noble (serpentine), pour
ration biconique à chaque extrémité. La longueur du seg
général entre cinq et dix centimètres, et représente le
de la circonférence primitive du bracelet; la cassure est
régularisée (fig. 46, nos 22 à 29) ; on peut affirmer que ces p
des bracelets avec trous de réparation, mais bien qu'elle
chées et sans doute même fabriquées pour obtenir des
fragmentation volontaire d'un anneau; on ne connaît, en
bracelet ni un seul anneau-disque entier dans un milieu
certain. Les pendentifs arciformes biforés sont, par contre
les sépultures S. O. M : Thiverny et Sery-Magneval dans
Ménard à Montlouet en Eure-et-Loir, La Justice et La Pie
les, Le Compan à Luzarches, La Pierre-Turquaise à Saint-
Vauréal, Argenteuil 1 et 2, Le Trou-aux-Anglais à Epon
Seine-et-Oise, Montigny-Esbly à Lesches, Le Chemin des
et Surville à Montereau en Seine-et-Marne, La Croix des
lons-sur-Marne, Saint-Memmie, Mizy à Leuvrigny, Les M
Mesnil-sur-Oger, Les Ronces à Villevenard, La butte du Mo
à Oyes, Tours-sur-Marne dans la Marne, Averdon dans le
répartition couvre donc l'ensemble du domaine Seine-Oise-
vailles en habitat sont plus rares (Le Buisson-Pouilleux à
Figure 46
Seine-Oise-Marne. Parures
1 à 21 . — Parures biforées en nacre.
22 à 29. — Pendentifs arciformes en schiste (sauf 26 : pendentif en serpentine).
21, à6, 5,12.7, sur-Marne
—8, 16.
Sépulture
— Hypogées
(Marne).
de Barbonne-Fayel
des Cornembaux,
(Marne).
CongyColl.
(Marne).
Schmit,
Coll.Musée
Schmit,
de Musée
Châlons-sur-Marne.
de Châlons-
9, 10, 24.de—Châlons-sur-Marne.
Allée de la Croix des Cosaques, Châlons-sur-Marne (Marne). Coll. Schmit, Musée

25,
27.
11, —
22,
29. 13 àAllée
23,
28. 26.15,Hypogées
— —17couverte
Hypogées
à 20. —desdes
d'Argenteuil
Hypogées
duRonces,
Mureaux
Petit-Morin
d'Oyes
Villevenard
1(S.(S.&0.).
(Marne).
&0.).(Marne).
Coll.
Coll.
Coll.
Verneau,
Leguay,
De
De
Coll.
Baye,
Baye.
De
Musée
Musée
Musée
Baye.dedes
des
l'Homme.
Antiquités
Antiquités Nationales.

14
208 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

chronologique est sans doute moins rigoureuse ici que dans le cas du pen¬
dentif arciforme proprement dit (biforé), qui n'est connu qu'en contexte
S. O. M.

Pendentifs en forme de quille.


Ce sont des objets en corne, taillés dans l'extrémité d'un andouiller,
qui est scié à 5 ou 6 cm de la pointe; le sommet est taillé et poli en forme
de boule ou de disque, et séparé du corps de la pièce par une gorge bien
marquée. L'ensemble a l'aspect d'une petite quille et est certainement un
pendentif (fig. 41, nos 11 et 12). Sous cette forme classique, cette pièce se
rencontre assez fréquemment dans les sépultures S. O. M. de la Marne :
allées couvertes de La Croix des Cosaques à Châlons-sur-Marne, de La
Plaque et du Chemin des Bretons à Aulnay-aux-Planches, hypogées d'Avize,
de Congy, de Yert-la-Gravelle, ainsi que plusieurs des hypogées fouillés
par De Baye autour des marais de Saint-Gond. Il faut y ajouter, dans les
Ardennes, la sépulture en fosse de Liry à Monthois. Ces pièces sont, par
contre, inconnues dans le centre et l'Ouest du Bassin parisien. Quelques
variantes se rencontrent : pendentif en quille à col perforé, à Vert-la-
Gravelle, pendentif en quille à tête amincie et non globuleuse, avec perfo¬
ration transversale, aux Mournouards (Le Mesnil-sur-Oger), toujours dans
la Marne. Dans la même famille d'objets, mentionnons encore une pièce
beaucoup plus grande (12 cm de longueur), avec double segmentation au
sommet, provenant de l'habitat des Roches à Videlles (Seine-et-Oise) ; elle
est sans parallèle dans le Bassin parisien (fig. 41, n° 6).

Parures biforées en nacre et en os.


Il s'agit de plaques découpées dans des coquilles d'Unio actuelles, ou
des coquilles de lamellibranches fossiles, ou encore dans des fragments de
voûte crânienne; elles sont pourvues, dans la partie centrale, de deux per¬
forations jumelées, distantes de lcm à lcm,5. La forme et les dimensions de
ces objets sont très variables : forme circulaire, avec un diamètre de lem,5
à 6cm, forme ovalaire, les perforations pouvant s'aligner dans le grand axe
ou le petit axe, forme subquadrangulaire ou sub triangulaire; les bords sont
polis et bien réguliers (fig. 46, n08 1 à 21). Une seule pièce de Villevenard
(Marne) est triforée, et une autre d'Oyes (Marne) est quadriforée (fig. 46,
n° 14). Dans l'hypogée du Moulin Brûlé à Villevenard, huit parures biforées
étaient alignées sur la poitrine d'un sujet inhumé, tandis qu'une autre se
trouvait isolée près du jarret d'un autre personnage (Roland, 1935a). Il
semble s'agir dans la plupart des cas de pectoraux. Une pièce en schiste des
hypogées du Petit-Morin, analogue aux pièces en coquille par la forme et
les dimensions, forme d'ailleurs transition entre les parures biforées et les
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

pendentifs arcif ormes (fig. 46, n° 23). La presque totalité de ces pi


sont très nombreuses, provient des hypogées et sépultures en fosse
du Bassin parisien (carte de répartition fig. 48, points). On en a tr
séries à La Croix-des-Cosaques (Châlons-sur-Marne), Le Chemin des
et La Plaque (Aulnay-aux-Planches) , Les Mournouards 2 et 3 (Le M
Oger), Vert-la-Gravelle, Les Cornembaux (Congy), Les Vignes-J
autres hypogées de Courjeonnet, Le Moulin Brûlé et Les Ronces
nard), Barbonne-Fayel, Oyes et Tours-sur-Marne dans la Marne,
en-Brie, La Chapelle-sous-Crécy 2, Montigny-Esbly (Lesches), B
(Vendrest), Le Poteau Vert (Meaux) et Mareuil-les-Meaux en Seine-e
aux Salles (Thorigny) dans l'Yonne, à Feigneux 3 dans l'Oise, à Arg
en Seine-et-Oise, et enfin aux Marais de Pouline (Villérable) dans le
Cher. Il y a là un schéma de répartition très différent de celui, beauc
occidental, des haches-amulettes perforées.

Pendentifs divers.

En dehors des types classiques que nous venons d'étudier, et


représentés chacun par de très nombreuses pièces, il existe dans le
S. O. M. une grande variété de pendentifs de formes et de matières
qui ne sont représentés que par une ou quelques pièces seulemen
par exemple une pendeloque ovale en jade à Argenteuil 2 (S.-et-O.)
n° 6), des pendentifs de schiste à Nogent-l'Artaud et Montigny-so
(Aisne), Léry (Eure, fig. 47, n° 11), Coppières et Argenteuil 2 (S.-e
pendentif de schiste gravé de profonds sillons à La Pierre-T
(S.-et-O., fig. 47, n° 10), un pendentif en serpentine au Hérubé
S.-et-O.), des pendeloques de pierre et de marbre à La Justice
S.-et-O.), un pendentif en jayet à Saint-Marcel (Ardennes, fig. 47
des pendentifs en os à Labbeville (S.-et-O.), Vert-la-Gravelle et Oyes
fig. 47, n° 9), des pendentifs en coquille à Méry (S.-et-O.) et Tours-su
(Marne, fig. 47, n° 7), des pendeloques en écaille de tortue à Arg
(fig. 47, n° 8) et Oyes (Marne), un pendentif en stéatite à Canne
(S.-et-M.), un pendentif en aragonite à Razet (Coizard, Marne), une
forée à une extrémité aux Mournouards 3 (Marne), un pendentif en
sanglier à Argenteuil 1 (S.-et-O., fig. 47, n° 12). Des belemnites p
ont été recueillies par De Baye dans quelques hypogées de la Marne
210 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

à Morains (Marne) ; les sites se répartissent uniformément sur l'ensem


territoire S. O. M. Ces dents appartiennent à toute la série denta
canines sont les plus prisées (fig. 47, n08 18 à 20), suivies par les in
molaires et prémolaires sont, par contre, très rares (fig. 47, n° 26)
dents humaines ne paraissent pas représentées, la gamme des espèc
males dont les dents sont utilisées est fort variée : ours (La Croix
saques à Châlons-sur-Marne, fig. 47, n° 18), chien, loup, renard et féli

Figure 47
Seine-Oise-Marne. Parures
1. — Hache-pendeloque: allée couverte d'Argenteuil 1 (S. &0.). Coll. Leguay, M
2. — Hache-pendeloque:
Antiquités
Musée de l'Homme.
Nationales.
allée couverte de l'Abbaye du Val, Mériel (S. &0.). Col
3. — Hache-pendeloque; sépulture des Vignettes, Léry (Eure). Coll. Pichon, Musée de
4. — Hache-pendeloque;
1874. allée couverte de Vauréal (S. &. O.), d'après Caix de Saint
5. — Hache-pendeloque;
Nationales. allée couverte d'Argenteuil 1. Coll. Leguay, Musée des A
6. — Pendeloque en jadéite; allée couverte d'Argenteuil 2, d'après Mauduit, 1949.

10.
8.
7. — Pendentif
9. Musée
(S. & O.).
desen
en
Coll.
enAntiquités
coquille;
os;
carapace
schiste;
Giraud,
hypogée,
puits
Nationales.
allée
de
Paris.
Oyes
tortue;
funéraire
couverte
(Marne).
allée
de
deColl.
couverte
Tours-sur-Marne
la Pierre-Turquaise,
De Baye,
d'Argenteuil
Musée
(Marne),
des
1 Saint-Martin
(S.
Antiquités
d'après
& O.). Coll.
Nica
Nd

11. — Pendentif
l'Homme. en schiste; sépulture des Vignettes, Léry (Eure). Coll. Pichon, M
12. — Pendentif en ivoire; allée couverte d'Argenteuil 1 (S. &0.). Coll. Leguay, M
13. — Perle:
Antiquités
caillou
Nationales.
à perforation biconique; allée couverte d'Argenteuil 1 (S. &0
Leguay, Musée des Antiquités Nationales.
14. — Perle
neau,: caillou
Musée deà perforation
l'Homme. biconique; allée couverte des Mureaux (S. &0.). C
15, 22, 23.Villevenard.
— Perles en calcaire; hypogée du Moulin Brûlé, Villevenard (Marne). Coll. Ro
16. — Perle en calcaire; allée couverte d'Argenteuil 1 (S. &0.). Coll. Leguay, M
Antiquités Nationales.
17. — Pendentif en jayet; Saint-Marcel (Ardennes), d'après Bastin, 1933.

18. —
19,
21. 20. Perle
Dent

Coll.
Epte
Dents
en
d'ours
Schmit,
(S.callaïs;
&de
O.),
perforée;
canidé
Musée
d'après
allée et
de
couverte
allée
A.
de
Châlons-sur-Marne.
defélidé
de
Mortillet,
de la
Vauréal
percées;
Croix1906.
(S.allée
des& O.),
Cosaques,
couverte
d'après de
Châlons-sur-Marne
Caix
Coppières,
de Saint-Aym
Mont

24, 25. — Perles biconiques en os; allée couverte de La Justice, Presles (S. &0.). M

26. —
27, 30. Dent
—Châlons-sur-Marne.
Antiquités
Perles
perforée;
enNationales.
os,
Oyes
hypogée
(Marné).
des Coll.
Cornembaux
De Baye, 3,Musée
Congydes(Marne).
Antiquités
Coll.Nationales
Schmit,

28, 29. —Nationales.


Perles en os; hypogées de Courjeonnet (Marne). Coll. De Baye, Musée des A
212 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

les canines sont très recherchées, porc et sanglier dont on utilise surtout
les incisives (plus rarement les défenses), cerf dont on utilise les craches,
cheval dont les incisives se retrouvent en nombre dans plusieurs allées
couvertes (La Bellée à Boury, Argenteuil 2, La Pierre-Turquaise, Vauréal)
et dans la sépulture en fosse de Montigny-Esbly. Les dents percées devaient
être utilisées essentiellement comme éléments de collier, mais De Baye
signale également une ceinture en incisives de porc (1880, p. 374); une
utilisation comme pendant d'oreille est également possible, s'il est vrai
qu'à La Bellée les incisives de cheval aient été trouvées groupées par
paires à côté de chaque crâne (Brongniart, 1874). La valeur des dents per¬
forées en tant que fossile directeur est nulle, ces pièces se retrouvant non
seulement dans toutes les civilisations néolithiques, mais également au mé¬
solithique et au paléolithique supérieur.

Coquilles perforées.
Les coquilles perforées constituent un des éléments de parure les plus
communs dans les tombes S. O. M. Trente-six sépultures en ont livré, aux¬
quelles il faut ajouter la majorité des hypogées fouillés par De Baye dans
la région des Marais de Saint-Gond; il y en a également dans l'habitat du
Pré-à-Vaches à Morains (Marne). Les espèces représentées sont assez nom¬
breuses; les coquilles actuelles sont rarement utilisées : quelques Unio, et
peut-être quelques patelles et Trivia. Les coquilles fossiles tertiaires, dont
il existe de nombreux gisements facilement accessibles dans le Bassin pari¬
sien, fournissent la grande majorité des exemplaires : Cardium, Pectunculus,
Venericardia, Cypraea, Trivia, Sycum, Natica, Turritella, etc. Les lamelli¬
branches sont, dans la plupart des cas, perforés au crochet, le plus souvent
par usure de celui-ci; les perforations au perçoir sont plus rares. Les Gastro¬
podes peuvent être perforés au perçoir, ou sciés avec un couteau; les petites
espèces sont fréquemment sciées en deux (fig. 47, n° 33); les Cypraea et
Trivia sont généralement biforés. Les patelles peuvent être percées au som¬
met (Argenteuil 2, Bonnières), ou pourvues de deux perforations opposées,
à mi-distance du bord et du sommet (Les Mureaux et Dampont à Us, fig. 47,
n° 32), ou sciées (Argenteuil 2). Tous ces coquillages percés devaient être
utilisés essentiellement comme éléments de collier; comme pour les dents
perforées, on les retrouve sous des formes identiques depuis le Paléolithique
supérieur jusqu'au début de l'âge du Bronze.
Les dentales fossiles pouvaient être utilisées comme élément de collier
sans avoir à subir de préparation compliquée; elles ont été utilisées assez
largement à Bonnières (S.-et-O.), à La Croix-des-Gosaques, La Plaque,
Le Chemin des Bretons, Les Mournouards 3, Mizy, Saran 6 et 7, Les Cornem-
baux, Les Vignes-Jaunes et Oyes (Marne), à Villemanoche (Yonne).
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Les encrines et articles de crinoïdes fossiles, perforés longitudinalem


ont également été utilisés comme éléments de collier en certains cas : C
pignolles (Oise), Vauréal, Argenteuil 2 et Bonnières (S.-et-O.), Le Poteau
et Belleville (S.-et-M.).

Perles.

Les perles sont extrêmement nombreuses dans les sépultures S. 0


elles formaient des colliers dont la localisation près des crânes d'enfant
signalée en certains cas (Pinterville, Champignolles à Flavacourt); ma
adultes en étaient également pourvus (Le Moulin Brûlé à Villevenard
variété est ici aussi très grande; le cas le plus simple est celui de l'utilis
de cailloux perforés naturellement (un collier entier à Livry-sur-Vesle
exemple) ; de petits cailloux naturellement polis, souvent assez épais, peu
être pourvus d'une perforation biconique d'origine humaine; ce dernier
est surtout commun dans les allées couvertes du Nord-Ouest du Bassin
sien (fig. 47, n°8 13 et 14). Les perles entièrement façonnées artificielle
peuvent se ramener, quant à leur forme, à quatre types de base : disc
(fig. 47, nos 15 et 16), cylindriques (fig. 47, n08 28 à 31), biconiques (fig. 47, n
et 25) et à côtés cintrés (fig. 47, n08 22 et 23) ; il s'agit donc de formes extr
ment simples, qui contrastent avec les formes très élaborées utilisées
même époque dans le Sud-Est de la France. La matière employée pré
plus de variété; les perles discoïdes peuvent être en coquille, en os, en
caire, en schiste ou en jais. Pour les trois autres types, on emploie le calc
l'os, la calcite; le bois de cerf n'est pas utilisé. Quelques perles en c
sont connues (fig. 47, n° 21) : Vauréal en Seine-et-Oise, Les Vignes-Ja
(Coujeonnet), Les Ronces (Villevenard) et La Butte du Moulin (Oyes) da
Marne. Des perles en ambre ont été trouvées à Champignolles (O
La Justice d'Epone (Seine-et-Oise), Les Ronces, Saran 6, Saran 7, Les M
nouards 3, Oyes (Marne). Des perles en terre cuite sont signalées à Cha
gnolles (Oise), Menouville et La Justice d'Epone (Seine-et-Oise).
Des perles en cuivre ont été retrouvées dans un certain nombr
tombes S. O. M. Le type normal est constitué par une feuille de métal mar
repliée sur elle-même; la forme est cylindrique ou très légèrement
(fig. 47, n08 35 à 39) ; toutes les pièces analysées sont en cuivre pur (Maréc
Ces perles ont été trouvées dans des ensembles S. 0. M. homogènes à T
sur-Marne, Les Hayettes (Congy), Les Mournouards 2, Courjeonnet (Ma
214 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

tombes de la Marne. Le cas des perles cylindriques fondues,


vées à Coppières et à La Pierre-Turquaise (S.-et-O.) est plus
n0B 9 et 11); l'allée couverte de Coppières contenait plusieur
buables à la civilisation des gobelets campaniformes, et il
rattacher également les perles en cuivre fondu. Coppières re
une perle biconique en bronze (?), certainement post-S. O. M
La perle en cuivre d'Argenteuil 2, où les éléments post-S. O
ment nombreux, n'a pas été décrite avec précision. On ne
objets pouvaient correspondre les « fragments de métal » s
sépultures en fosse de Nogent-l'Artaud (Aisne) et du Chem
(Meaux, S.-et-M.). L'anneau de bronze trouvé dans les déblai
verte de Vauréal, et non figuré, est également inutilisable.
Signalons enfin, comme objets dont l'utilisation comme p
des vertèbres de poissons retrouvées dans les hypogées d'A
Gravelle et des Mournouards 2 et 3 (Le Mesnil-sur-Oger),

Anneaux.

Inconnus hors des sépultures, les anneaux sont extr


dans les tombes S. O. M. Un petit anneau de schiste de lcm,5 d
rieur et de 4cm,5 de diamètre extérieur, trouvé dans l'allée c
pières, est une pièce unique et dont l'utilisation n'apparaît
(pendentif ?). L'allée couverte d'Argenteuil 2 a donné un p
ivoire de dimensions analogues. Le mobilier de ces deux to
également des éléments non Seine-Oise-Marne, l'attribution c
rares anneaux demeure incertaine.

VIE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

Genre de vie.

La pratique de l'agriculture ne peut raisonnablement êtr


encore que la rareté des fouilles d'habitat nous laisse très m
la question. La présence de villages permanents probablem
avec fosses, est en soi un indice probant.
L'élevage est beaucoup plus clairement attesté, et les r
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

des Roches et dans les sépultures du Tertre-Guérin, de La Pierre P


de Chamant. La chèvre, absente aux Roches, n'est pas attestée non plu
certitude dans les tombes. Le porc existe aux Rochés et à Saint-Mart
le-Pré, ainsi que dans l'allée couverte de Coppières (Montreuil-sur-Ep
chien est présent aux Roches, et signalé dans les sépultures de Mare
Meaux, Aveny (Dampmesnil), Chamant, Le Petit-Thérain (Thivern
crâne de canidé (chien ? renard ?) est signalé dans la sépulture en f
La Genevraye à Pleignes. Le cheval, attesté par quelques rares vestige
l'habitat des Roches à Videlles, est représenté par des dents dans un
nombre de tombes : Mareuil-les-Meaux, A vigny 2 (Mousseaux-les-
Caranda (Cierges), Argenteuil 1, Coppières (Montreuil-sur-Epte),
(Dampmesnil), Chamant; il faut y joindre les dents perforées d'Argen
La Bellée à Boury, La Pierre-Turquaise (Saint-Martin-du-Tertre), V
L'identification d'un astragale de cheval à Barbonne-Fayel est in
celle d'ossements de cheval à Abbecourt et Houlbec-Cocherel ne peu
être vérifiée aujourd'hui. Les dents elles-mêmes mériteraient d'être
soigneusement par un spécialiste. Il n'est pas possible d'indiquer s'i
d'un animal sauvage ou domestiqué.
La chasse demeure très largement pratiquée, et l'abondance d
tillage en bois de cerf est à elle seule fort significative. Le seul site
décompte précis de la faune ait été effectué est celui des Roches à V
(Poulain-Josien, 1958) ; les vestiges d'animaux sauvages y représenten
du total recueilli; ce pourcentage énorme doit sans doute être con
comme exceptionnel, et en relation avec l'environnement forestier
habitat. Le cerf vient en tête, suivi du chevreuil, du sanglier et du
sauvage. Le cerf est également présent dans les habitats de Saint-M
sur-le-Pré et du Pré-à-Vaches (Morains, Marne), et il est représenté p
bois ou des andouillers dans un nombre important de sépultures;
couverte de Marchais (Aisne) contenait une demi-mandibule de ce
chevreuil, aussi présent au Pré-à-Vaches, n'est signalé que dans l'allé
verte de Chamant. Le sanglier est aussi représenté au Pré-à-Vaches,
défenses ont été retrouvées dans une dizaine de tombes au moins. Par
animaux moins fréquemment rencontrés, signalons l'ours, présent
l'habitat des Roches, les allées couvertes d'Aveny (Dampmesnil)
La Croix-des-Cosaques (Châlons-sur-Marne) et la sépulture en fosse d
(Leuvrigny); il était représenté dans cette dernière par une mandib
216 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

La pêche est attestée par la présence d'hameçons et d


poisson dans quelques tombes de la Marne; elle explique
densité de l'occupation sur le pourtour des actuels marais
(Marne).

Statut technologique.

La civilisation de Seine-Oise-Marne a été définie comme



énéolithique ») par Bosch-Gimpera et Serra-Rafols (1926),
par Nougier (1950) et Bailloud et Mieg (1955). D'autres auteu
contre en relief le caractère néolithique du même groupe.
insistait sur le caractère purement néolithique du mobilier d
la Marne (1880), et cachait volontairement ses propres découv
de cuivre. Favret (1932, 1935) abondera également dans ce
buant les hypogées à un Néolithique moyen. Dans les trava
plus récent, le terme de Néolithique récent est souvent utilisé
S. O. M. (Arnal et Burnez, 1957; Arnal et Prades, 1959). Q
(1954), il insiste sur l'appartenance de ce groupe au Néolithi
tel qu'il l'a défini dans les Iles britanniques, c'est-à-dire à un c
thique tardif caractérisé par une forte absorption d'éléments
indigènes.
Il importe de ne pas confondre ici les problèmes de chro
— que nous aborderons plus loin — et ceux proprement techn
il convient de dire quelques mots ici. La présence de perles en
dans des contextes S. O. M. homogènes ne semble pas pouvo
doute, malgré les -réserves de Favret à ce sujet. Ceci signifie
d'une métallurgie indigène ? Selon toute vraisemblance,
pense à une origine hessane pour le métal des perles de Co
a pu étudier (inédit). Quant aux objets en cuivre fondu ou
analysé) qui ont été trouvés dans des tombes S. O. M., il n'en
puisse être attribué en toute certitude à ce groupe. Les perle
et de La Pierre-Turquaise, ainsi que le poignard à soie des M
tiennent à la civilisation des vases camp anif ormes, repré
tessons typiques à Coppières et au Mureaux. L'alène et la perl
doivent être mises en relation avec l'ensemble mobilier po
daté, de cette tombe (Argenteuillien d'ARNAL). La pointe de f
de Guerville-Senneville (Perrier du Carne, 1894a, fig. 26) ap
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

de parure, mais que ne possède pas à proprement parler de métal


indigène. Il s'agit, en fait, culturellement, d'un état intermédiaire en
Néolithique et le Chalcolithique tel qu'il est représenté en France par l
lisation de Fontbouïsse ou celle des gobelets campaniformes. Une qu
sur l'emploi de l'un ou l'autre de ces termes pour qualifier S. O. M.
semble parfaitement vaine, et nous estimons les deux recevables. L'im
tant est de chercher à fixer les relations chronologiques exactes de S.
par rapport aux civilisations néolithiques ou chalcolithiques contempor

Commerce.

On trouve dans les tombes S. O. M. du Bassin parisien un certain no


d'objets dont la matière première est, selon toute vraisemblance, exté
à la région. Les haches (perforées ou non) en pierre verte d'origine non
sont certainement nombreuses; la plupart doivent être d'origine armori
mais l'absence presque totale d'études pétrographiques ne permet pas d
très avant dans cette voie. Les poignards en silex de type pressignien
nous l'avons vu, assez nombreux, et il ne paraît pas qu'il y ait de r
valable pour douter de la provenance tourangelle de ces objets; ici e
aucun examen pétrographique n'a cependant été tenté. Les rares per
callaïs sont probablement d'origine armoricaine, et en tout cas non l
La provenance des perles en ambre ne peut pas être fixée dans l'état
des recherches. Le métal des perles martelées des hypogées marniens
nous l'avons dit, provenir d'au delà du Rhin. Le groupe Seine-Oise-Mar
Bassin parisien entretient donc avec les régions voisines des relations
merciales limitées mais certaines; celles-ci paraissent plus suivies
l'Ouest qu'avec l'Est; Seine-Oise-Marne a, par contre, peu de choses à e
ter (du moins parmi les objets non périssables); les ensembles d'objets
quement S. O. M. de l'Ouest de la France (des îles anglo-normandes à la
digne) représentent plus probablement la matérialisation de phénomèn
migration que de relations commerciales.

Organisation sociale.

Les habitats, dont l'étude a été totalement négligée, n'apportent


éclaircissement sur ce sujet. Les sépultures permettent, par contre, de
quelques remarques. Le travail important, et obligatoirement col
qu'implique la construction des sépultures collectives, laisse pressenti
218 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

important) et du commerce, et sans doute aussi l'insécuri


l'abondance des armes dans les tombes, devaient constituer
fort peu favorables à la constitution d'une couche aisée dan

ORIGINE ET DATATION

Il nous reste à examiner les rapports qui existent entre l


Oise-Marne et ceux qui l'encadrent dans le temps et dans l'
blèmes d'origine et de datation. Les données stratigraphique
doivent être examinées en premier lieu. L'analyse comparativ
éléments culturels fournira l'essentiel des possibilités de rép
tions d'origine et de datation.

Données stratigraphiques.

Elles se réduisent à peu de choses. Le seul habitat où d


stratigraphiques utilisables aient été faites est celui des Ro
(Seine-et-Oise). Au locus 5 de ce site (pl. IV, fig. 2), quelques te
étaient sous-jacents à un niveau S. 0. M. homogène; celui-ci
par du matériel appartenant au Bronze ancien et moyen, ce
nant. En plusieurs autres points du même site, un horizon hom
ze ancien était bien développé, quelques tessons S. O. M. se t
à la base, et d'importants horizons du Bronze moyen et f
le tout (Bailloud, 19586). Les fouilles de Videlles établissent
chasséen du groupe Seine-Oise-Marne; elles prouvent égale
civilisation ne perdure nullement à l'âge du Bronze, contrair
a été dit très souvent jusqu'à ces dernières années (Childe et
Bailloud et Mieg, 1955). Le Bronze ancien de Videlles représ
sation parfaitement différenciée par rapport à Seine-Oise-Mar
n'avons pas à étudier ici; il correspond typologiquement a
Fort-Harrouard (Néolithique supérieur de Philippe), ce sit
rairement été inoccupé pendant la période qui correspond
de Seine-Oise-Marne. Les fouilles de Videlles donnent, en ou
tion intéressante sur la chronologie interne de Seine-Oise-
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

deux types sont également représentés dans l'habitat du Pré-


(Morains, Marne), mais aucune observation stratigraphique n'a été
dans ce site, malgré la forte épaisseur des dépôts archéologiques. Si
cations obtenues aux Roches étaient confirmées, elles pourraient
l'existence d'une phase de la civilisation Seine-Oise-Marne antéri
diffusion des tombes collectives.
Les indications stratigraphiques fournies par les tombes sont
ment des plus maigres; les fouilles n'y ont jamais été suffisamment
pour permettre de distinguer l'ordre chronologique des différen
de mobilier, pour autant que de telles observations aient été poss
quelques cas seulement, des effondrements de plafond survenus
hypogées isolaient parfaitement deux niveaux archéologiques : à
du Moulin (Villevenard, Marne), le mobilier était strictement identi
les deux couches. Aux Cornembaux 3 (Congy, Marne), la couche i
ne contenait que quelques lames de silex et une gaine de hache à tro
que la couche supérieure avait un poignard en silex à section en
chocolat d'aspect évolué, une flèche pédonculée, une rondelle c
trois perles en os et une petite perle en cuivre. En fait, les éléments d
disposons sont actuellement insuffisants pour permettre de déceler
phases dans l'évolution du mobilier des sépultures collectives, qui e
quablement homogène. L'association dans l'hypogée des Mourn
(Le Mesnil-sur-Oger, Marne) d'une perle en cuivre et d'un mobilier
et osseux dépourvu d'éléments pouvant être considérés comme tar
incite à une grande prudence sur ce terrain.
En aucun cas, les tombes collectives ne contenaient de matériau
tenant à des périodes antérieures ou postérieures à la civilisatio
Oise-Marne, dans des conditions telles qu'une antériorité d'un des e
sur l'autre puisse en être déduite. Aucun mobilier pré-S. O. M. n'a ja
trouvé dans une tombe collective, ni sous son dallage. Les éléme
S. O. M. sont dans l'ensemble rares, et surtout nets dans les allées
d'Argenteuil 2 et de La Pierre-Plate à Presles (S.-et-O.) : grandes
cordons horizontaux et anses en croissant, flèches à pédoncule et
récurrents, poignards à section épaisse en silex du Grand-Pressig
à encoche, alêne en cuivre, etc. Quelques tessons des Mureaux et
Germain-les-Corbeil paraissent plus récents encore. Quant aux obje
220 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

campaniformes dans le Nord-Ouest du Bassin parisien proviennent d'allées


couvertes Seine-Oise-Marne nous engage à penser que les deux civilisations
sont contemporaines et ont coexisté pacifiquement côte à côte.
Comparaisons typologiques.
De nombreux auteurs, depuis Bosch-Gimperra et Serra-Rafols (1927)
ont cherché à placer S. O. M. dans le cadre du Néolithique européen, et à
rechercher ses affinités avec les diverses civilisations antérieures ou contem¬
poraines; les créateurs de cette civilisation mettaient l'accent sur les tradi¬
tions indigènes (« campigniennes ») dans le domaine de l'industrie lithique,
et l'origine méridionale de plusieurs éléments caractéristiques (flèches per¬
çantes, allées Couvertes). Tous les auteurs, depuis lors, ont mis en relief les
fortes traditions mésolithiques de Seine-Oise-Marne, que ce soit dans le
domaine de l'industrie de la pierre ou dans celui de l'outillage en bois de cerf
(Nougier, 1950; Childe et Sandars, 1950; Piggott, 1954). Quant aux éléments
plus progressifs, l'acpent a été mis tantôt sur leur origine méridionale (Childe
et Sandars, 1950), tantôt sur leur provenance occidentale (Piggott, 1954). Les
liens avec l'Est (Horgen) ont été tantôt soulignés (Vogt, 1938; Arnal et Bur-
nez, 1957), tantôt minimisés et attribués à la convergence (Piggott, 1954). Pour
faire un bilan le plus objectif possible, il importe de ne pas choisir tel ou tel
trait arbitrairement jugé particulièrement significatif, mais de passer en
revue l'ensemble du patrimoine culturel tel qu'il a été décrit dans les pages
précédentes, et de rechercher les affinités de chacun de ses éléments consti¬
tutifs.
Les types d'habitat sont trop peu connus pour apporter une contribution
quelconque à la solution du problème qui nous préoccupe. Les types de
sépulture doivent, par contre, retenir davantage l'attention; nous avons vu
que les sépultures collectives dominent d'une façon écrasante, en opposition
avec toutes les civilisations qui précèdent S. O. M. dans le Bassin parisien,
comme avec celles qui suivront d'ailleurs. Ces sépultures présentent des types
suffisamment constants et suffisamment spécialisés pour que la recherche
des termes de comparaison puisse être rentable; nous pouvons nous borner
ici aux trois grands types de base : allées couvertes, hypogées et tombes
en fosse.
L'origine de l'allée couverte enterrée S. O. M. a déjà fait l'objet d'une
abondante littérature, et que nous n'entreprendrons pas de résumer ici. Les
petits groupes de tombes de type analogue isolés en Suède méridionale et
en Westphalie sont considérés unanimement — et avec raison pensons-nous
— comme dérivés des allées S. O. M. du Bassin parisien, et ne peuvent donc
être pris en considération pour résoudre les problèmes de genèse. Trois hypo¬
thèses vraisemblables, en ce qui concerne ceux-ci, ont été retenues et discu¬
tées par G. Daniel (Daniel, 1956; Daniel, 1960) : une dérivation à partir des
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

allées d'Arles (Bouches-du-Rhône), creusées en tranchée et recou


dalles, avec tumulus rond; une dérivation des grandes allées an
enterrées ou à demi-enterrées, et recouvertes également d'un tum
une adaptation de l'allée non enterrée de la vallée de la Loire et de l
La première hypothèse, qui suppose une transmission par voie te
la Provence vers le Bassin parisien, a contre elle la faible importan
rique du groupe d'Arles, et la grande distance à couvrir sans le
type intermédiaire. La seconde alternative, retenue en dernière an
G. Daniel, a pour elle plus d'éléments favorables; elle implique u
mission par mer, avec pénétration par la Basse-Seine; c'est effe
dans le Vexin que l'on trouve l'allée S. O. M. sous sa forme la plu
il semble que quelques cas de tumulus de recouvrement existent d
région; les dalles à trou et les sépultures peuvent trouver des
comparaison en Espagne méridionale — mais également, il est
France méridionale — alors que le premier de ces éléments est exc
dans l'Ouest de la France et que les sculptures des allées couvertes
ne peuvent être que dérivées de celles du Bassin parisien (stéréo
du thème de la déesse funéraire) ; cette seconde hypothèse a
contre elle la faible densité des tombes andalouses comparables, l'a
plans exactement similaires à ceux du Bassin parisien et l'éloignem
graphique. La troisième hypothèse ferait de l'allée S. O. M. une va
création locale, par un compromis entre la tradition de l'allée még
telle qu'elle existe dans le Bassin de la Loire, et celle de l'hypogée,
responsable de l'enterrement des allées du Bassin parisien et de
de tumulus. Le court vestibule pourrait alors être l'équivalent du
des allées de la Loire, et la dalle à trou l'équivalent du trou d'ho
hypogées de la Marne à qui elle ressemble en tous points (forme, di
feuillure, trous latéraux pour la fixation d'un bâton de fermetu
nous abstiendrons de choisir formellement entre les deux derniè
thèses, qui font de toute façon de l'allée couverte un thème d'ori
dentale et en dernier ressort ibérique.
Pour l'hypogée, les termes de comparaison sont tous groupé
Sud-Ouest de l'Europe : Malte, Sicile, Sardaigne, péninsule ibé
navetas baléares, comme les allées d'Arles, pourvus d'une super
semblent de moins bons éléments comparatifs; quant au plan, rec
dans une écrasante majorité de cas, il ne trouve son équivalent e
222 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Pour le groupe si varié des sépultures en fosse, la pén


ou les îles de la Méditerranée occidentale ne fournissent, p
de points de comparaison; des parallèles acceptables pourr
être trouvés en Provence; nous serions plutôt tenté toutefo
l'ensemble des tombes en fosse du Bassin parisien une dériva
plus complexes du type d'Ermenonville ou de Fond-du-
Meaux), qui évoquent elles-mêmes les dolmens à couloir de
tique; les dolmens à couloir en pierres sèches du type
Marmion, qui occupent déjà au Chasséen l'Ouest du Bassin
raient peut-être ne pas être étrangers à la genèse de la
S. O. M., presque toujours construite en pierres sèches. Nou
conduit à considérer tous les types de tombes collectives
des éléments occidentaux.
Le rituel funéraire, avec la prédominance de l'inhumat
des normes connues dans toutes les sépultures collectives
européen, et ne peut pas nous apporter grand chose. Les
ornent les tombes du Bassin parisien méritent par contre d
tage l'attention. L'Europe atlantique n'offre ici rien qui pu
déré comme ayant inspiré les artistes S. O. M. ; les gravures
couloir bretons et irlandais représentent une toute autre
sculptures des allées couvertes bretonnes, nous l'avons déjà
être considérées que comme dérivées de celles du Bassin pa
sule ibérique n'offre que quelques termes de comparaison
sommaires (allée de Soto en Andalousie) ; les meilleurs paral
par les dalles sculptées de la civilisation chalcolithique
centrée sur le Gard; ils ne concernent que le thème de la d
le thème de la hache emmanchée dans une gaine à trou est
Oise-Marne.
L'industrie lithique ne peut être considérée en bloc et do
On a souvent souligné ses « traditions campigniennes » ,
retient, pour la caractériser, comme nous l'avons fait, qu
l'appartenance à S. O. M. est certaine, il apparaît que ce car
fortement exagéré. Pics et tranchets jouent, dans S. O. M., un
insignifiant, à moins que l'on n'assimile aux pics les retouc
rence donnée à la hache polie en silex ne reflète que l'a
matériau dans le Bassin parisien, et la difficulté de s'y proc
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 223

Les flèches perçantes S. O. M. appartiennent, par contre, à une toute


autre tradition, et ne dérivent pas de celles du Chasséen local. Des types
analogues existent en Espagne et dans les civilisations chalcolithiques du
Midi de la France (Provence et Languedoc). Leur absence quasi complète
dans l'Ouest de la France ne nous incite pas à penser à une transmission
par la voie atlantique; la voie continentale, par le bassin du Rhône, est par
contre bien jalonnée. Il y a une identité complète entre les types de flèches
de la civilisation de Horgen et les flèches perçantes S. O. M. Les sites para-
Horgéniens de l'Est de la France, comme Chalain (Jura), ont donné également
des séries tout à fait comparables (Musée de Lons-le-Saunier, de Dijon, de
Saint-Germain, etc.). Les couteaux-scies à manche latéral en bois ou en os,
également connus de la civilisation de Horgen et du groupe suisse à céra¬
mique cordé qui lui succède, doivent avoir la même origine géographique.
Des éléments occidentaux existent également dans l'industrie lithique
S. O. M.; ce sont ceux qui sont souvent réalisés en silex du Grand-Pressigny :
poignards et scie à encoche, pour autant que cette dernière apparaisse avant
la fin de la civilisation S. O. M. Ces objets existent également en Suisse, mais
ici la diffusion se fait incontestablement de l'Ouest vers l'Est. Nous sommes
donc conduit à considérer l'industrie lithique Seine-Oise-Marne comme résul¬
tant de la fusion de trois éléments : traditions locales, influences venues du
Sud-Est et influences venues de l'Ouest.
L'industrie osseuse est trop peu typique pour se prêter à des comparai¬
sons significatives. Notons cependant les parentés certainement méridionales
des rondelles crâniennes (surtout connues dans les Causses) et de la pratique
de la trépanation à laquelle elles sont liées.
L'abondante industrie du bois de cerf a été, comme l'industrie lithique,
plusieurs fois évoquée pour mettre en relief les racines mésolithiques fores¬
tières de la civilisation Seine-Oise-Marne (Childe et Sandars, 1950, par
exemple). Plusieurs types d'outils (pioches, gaines à trou) existent effective¬
ment, dès le Maglemosien, dans le Mésolithique de l'Europe septentrionale.
Mais les objets en bois de cerf, souvent de même type, ne sont pas moins
abondants dans le Néolithique suisse; il semble sage d'y voir surtout, là aussi,
le reflet d'une tendance naturelle à utiliser une matière première abondante,
d'accès facile et propre à des multiples usages, le bois de cerf, partout où
l'existence d'un milieu forestier a permis le maintien d'importants troupeaux
de cervidés. Seuls les types les plus spécialisés peuvent être retenus pour
contribuer à éclaircir les problèmes de genèse. Nous avons déjà évoqué les
manches latéraux, à propos des couteaux-scies qui y étaient emmanchés.
Les manches de petits outils, les manches de burin en dent de porc nous
ramènent dans la même direction : c'est effectivement en Suisse et dans le
Jura que se trouvent presque tous les parallèles connus, dans la civilisation
de Horgen, et celle de la céramique cordée qui lui succède en Suisse, en lui

15
224 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

empruntant une part importante de son outillage; la conc


pièces dans l'Est du Bassin parisien nous inciterait d'ailleur
cher une origine de ce côté. Les gaines de hache à talon d
Pré-à-Vaches dérivent évidemment des gaines chasséennes
à perforation transversale paraît, par contre, être une créa
S. O. M., ou plutôt une recréation, car une descendance d
à trou maglemosiennes semble peu probable, étant donné
phique et chronologique entre les deux groupes. Les gaines
de la France, et celles plus rares du Jura et de Suisse ré
tement d'une influence S. O. M. dans ces régions. Que la ga
transversale S. O. M. soit née de l'imitation de haches-mar
difficilement réalisables avec les matériaux disponibles, par
blable (Vogt, 1938; Childe et Sandars, 1950); le bourrelet
sculpté au talon accentue cette parenté, et suggère une o
et non armoricaine, des types imités. Les haches de combat
pourvues du même bourrelet au talon, sont une variante enc
cante sur le même thème. Les masses discoïdes en bois de ce
beaucoup moins caractéristiques, qui existent déjà dans le
Le pic d'arme des Mureaux a surtout des parallèles sc
quelques pièces de ce type existent cependant dans le Jur
Suise (Moerigen).
La céramique, peu transportable, est un élément cult
est particulièrement importante en vue de résoudre les pro
Malgré son peu de variété, nous avons vu que la céramique
ne doit pas être considérée comme on l'a fait parfois (Piggo
un type abâtardi et si peu différencié que la recherche de
puisse être négative. Elle répond à un schéma de base pa
et auquel il est possible de trouver des parallèles nets dan
et une seule. Cette direction est l'Est, et nous conduit tout
vers le bassin supérieur du Rhin, où des types absolument a
dans l'ensemble qui est qualifié de Michelsberg récent par B
civilisation de Pfyn par Scollar (1959). Nous pensons que
que Scollar voit dans ce type d'origine de la poterie de H
même hypothèse doit être étendue à l'origine de la poterie S
Horgen et S. O. M. seraient ainsi deux groupes frères, et il
chercher, comme on l'a fait souvent (Vogt, 1938, par exemple
l'un de l'autre. La longue durée de la civilisation S. O. M. (qu
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Ouest de la France, mais ils y résultent manifestement d'une influence


du Bassin parisien, qui est la seule région où le type se trouve dans t
pureté. Le gros de la poterie Vienne-Charente de l'Ouest de la Fran
correspond pas aux normes typologiques de la poterie S. 0. M. L'origi
vases à fond plat doit surtout être cherchée du côté des groupes de So
et de Peu-Richard, que les récentes fouilles (inédites) du Burnez aux
gnons et à Soubérac permettent de mieux connaître; quant à l'origi
vases à fond rond, elle peut être peu-richardienne ou chasséenne. Cett
mique n'évolue nullement vers un ensemble comparable à S. 0. M.
l'influence se fait uniquement sentir du dehors.
Les parures, nous l'avons vu, comportent des éléments typiques
piques, et ces derniers ne nous retiendront pas. Les haches-amulettes
rées sont un élément intéressant, d'origine nettement occidentale
226 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

évoquent le culte de la hache, bien connu en Méditerranée,


petites haches-amulettes sont connues à Malte; elles ont d
l'Europe occidentale, et tout spécialement la Bretagne; leu
tition dans le Bassin parisien (fig. 48) souligne également l
time, avec pénétration par les vallées de la Seine et de la S
pendentifs arcif ormes en schiste est tout différent; ils s
plus rares que dans le Bassin parisien, et leur origine au
sation S. O. M. ne paraît pas faire de doute. L'utilisation
schiste est connue dans le Bassin parisien depuis le Rub
perforation de fragments de bracelets cassés, soit à fin d
pour en faire des pendentifs. Le thème du pendentif arcifor
connu dans le Bassin parisien bien avant S. 0. M. (cf. le pe
en ivoire du Rubané d'Armeau, fig. 12, n° 4). Le penden
schiste est donc, selon toute vraisemblance, une création lo
tifs en forme de quille, concentrés dans l'Est du Bassin
toutes autres connexions; ils sont connus en Bourgogne
le Jura (Chalain), où existe à la fois la petite quille de la M
plus grande, à plusieurs segmentations, des Roches. Ce der
évidemment une dérivation à partir des pendeloques segm
lisation suisse de Cortaillod, également nombreuses à Cha
biforées en nacre ou en os semblent de nouveau être une
est possible de leur trouver des ancêtres jusque dans le R
parisien, comme le pectoral biforé en coquille de Spondyl
(fig. 12, n° 2).

Origine et datation .

Arrivé au terme de cette rapide enquête, les affinités


Oise-Marne nous apparaissent — pour peu qu'on ne l'éclair
d'un seul côté — comme singulièrement complexes. En re
reconnaître
ments que :nous avons analysés dans les pages précéde

1) des éléments de tradition locale : retouchoirs, p


chantes, haches en silex ainsi que d'autres éléments moin
de l'industrie lithique — gaines à talon, masses en bois d
arcif ormes, parures bif orées;
2) des éléments d'origine occidentale, et ultimement m
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

rés par des prototypes orientaux sont probablement les gaines à


les haches de combat en bois de cerf. Les flèches perçantes enfin
tiennent à la fois à cette catégorie et à la précédente.
Le premier groupe indique évidemment l'existence d'un fort
local. Pratiquement tout, dans ce substrat, existe déjà dans les civi
néolithiques antérieures du Bassin parisien, Chasséen et Rubané, e
paraît improbable et inutile de chercher à reconnaître dans le
S. O. M., comme on l'a fait bien souvent (Hawkes, 1940; Childe et
1950; Piggott, 1954), une population mésolithique relique néolith
place très tardivement (Néolithique secondaire de Piggott). En fait
la naissance de la civilisation Seine-Oise-Marne, le Bassin parisien e
thisé déjà depuis plus d'un millénaire, et la densité comme la dist
régulière de l'occupation rubanée et chasséenne nous interdit d'e
la persistance, pendant un aussi long laps de temps, d'une populatio
lithique importante, dont au demeurant le genre de vie n'a jamais été
II convient d'ailleurs de remarquer que le milieu biologique offer
Bassin parisien n'offre pas, pour une telle population, des ressour
logues à celles de l'Europe septentrionale, où effectivement de tels
pu se produire. Les chasseurs tardenoisiens, relégués dans les
sableuses impropres à la culture, sont en fait les seules populations
thiques reliques du Bassin parisien, et l'influence de leur civilisat
aucunement perceptible dans celle que nous étudions ici. Nous croy
simple de voir dans les populations chasséennes, solidement implant
le Bassin parisien depuis des siècles, le substrat local réel du groupe
Les éléments qui modifient ce substrat pour donner naissance à u
civilisation sont représentés par les groupes 2, 3 et 4. Les deux pre
ceux-ci indiquent essentiellement des relations commerciales, et les
cations qu'elles apportent concernent essentiellement la superstruct
gieuse de la société; ils ne doivent probablement pas correspond
déplacement de population sensible. Le quatrième groupe com
contre, des éléments particulièrement importants, comme les fo
base de la céramique. Or, un changement radical dans ces formes
— comme celui que nous observons entre Chasséen et S. O. M. — a
chances d'indiquer davantage que des relations commerciales
influences secondaires; il doit correspondre à l'arrivée d'un nouveau
228 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sien, et non un hypothétique stock mésolithique. Sœur à


civilisation de Horgen, la civilisation de Seine-Oise-Marne
plus longtemps que cette dernière, rapidement supplantée
mouvement des populations à céramique cordée. Proba

Figure 49
Carte de répartition des gobelets campanif ormes (points ) et des
appartenant à la civilisation des gobelets campanif ormes (

partie la plus récente de son évolution (qui est la mieux con


Marne voit son patrimoine culturel s'enrichir notablement
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Pour la fixation de dates absolues, nous ne possédons encor


datation Cu pour un ensemble S. 0. M. proprement dit : l'hypog
Mournouards (Le Mesnil-sur-Oger, Marne) a été daté de 1850 ± 11
± 115 av. J.-G. On connaît également des datations pour des e
chronologiquement apparentés. Les niveaux para-Horgéniens de
(Jura), où l'influence S. 0. M. est nettement sensible, ont été datés,
de 2 300 à 2100 avant notre ère; la phase la plus ancienne des cam
mes hollandais, à laquelle correspondent typologiquement les p
Bassin parisien intrusives en milieu S. O. M., se situe vers 2 100-1 8
notre ère. Le début de la civilisation Seine-Oise-Marne pourrait d
placé vers 2 400 ou 2 300; la fin peut se situer entre 1 700 et 1 600 au p
Il ne saurait en effet être question, nous l'avons dit, d'une perdurat
civilisation de Seine-Oise-Marne dans l'âge du Bronze, bien que ce
souvent envisagé jusqu'à une date récente (Childe et Sandars, 1
exemple). En fait, l'existence aux Roches (Videlles, S.-et-O.) d'un n
Bronze ancien parfaitement individualisé succédant en stratig
Seine-Oise-Marne montre que cette civilisation, née dans le Né
récent, ne se poursuit pas au-delà du Chalcolithique.

INVENTAIRE DES SITES

(Habitats et sépultures)

AISNE

Ambleny (arrondissement de Soissons, canton de Vic-sur Aisne).

Allée couverte d' Ambleny.

Découverte en 1876. Fouille non méthodique faite par des ouvri


230 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Barbonval (arrondissement de Soissons, canton de Braine)

Allée couverte (?) du Tombois.

Détruite vers 1750.


Elle aurait été à compartiments.
— Bibliographie : Fleury, 1858; Prioux, 1860; Baude

Braine (arrondissement de Soissons, canton de Braine).

Coffre.

Découvert en 1908 par des ouvriers qui ont tout détrui


Situé sur le bord d'un promontoire au Nord - Nord-
1 800 mètres du bourg, au-dessus du château de la Boche
Coffre de la longueur du squelette (2m X lm environ).
verticales. Sol dallé de pierres plates.
Quatre inhumations.
Mobilier : une hache polie dans sa gaine. Un vase enti
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Vauville, 1908, a et b.

Breny (arrondissement de Soissons, canton d'Oulchy-le-C

Hypogée.

Découvert et détruit en mai 1929 par une excavatrice.


Hypogée légèrement voûté de 4m de long X 3m de large
teur. On y accédait par un puits de lm de diamètre, situé à
par deux dalles recouvertes de terre.
Soixante-dix squelettes sur deux rangs parallèles, tête
successifs jusqu'à 0m,30 sous la voûte. Deux crânes aurai
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Anonyme, 1939.

Chassemy (arrondissement de Soissons, canton de Braine).


LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Tombe 1.

Inhumation individuelle. Une pierre plate de 0m,50 de long


dressée contre le squelette, plusieurs pierres plus petites étaient
champ à ses côtés.
Mobilier : une hache polie en silex, à bords dressés. Une point
en silex. Une gaine de hache polie, à trou ovale, avec embout
cerf. La pointe de lance aurait été emmanchée.

Tombe 2.
Inhumation individuelle.
Mobilier : fragment de gaine à trou, avec trois embouts em
— Bibliographie : Piette, 1869.

Chouy (arrondissement de Château-Thierry, canton de Neuilly-Sa

Allée couverte de Bouzanleux.

Découverte et fouillée au xixe siècle par Doyen et de Lubersa


creuse. Elle avait été violée auparavant et était à peu près vide
Située sur le versant d'un mamelon, au Nord de l'Ourcq, dan
bois, au lieudit Bouzanleux.
Allée couverte en dalles, incomplète. Longueur 2m,90, largeur
Vestiges humains, dont une vingtaine de crânes.
Une pointe de flèche à pédoncule.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Pilloy, 1886; Baudet, 1908.

Cierges (arrondissement de Château-Thierry, canton de Fère-en-T

Allée couverte de Caranda.

Découverte en 1872. Fouilles Lagneau, 1872; Frédéric Mor


Située au lieudit L'Hommée.
Allée couverte en dalles, orientée Nord-Ouest, Sud-Est, ouver
Est. Longueur 3m,60, largeur lm,60, hauteur 2m. Chambre fermée
232 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Mobilier : Musée des Antiquités Nationales.


1908.— Bibliographie : Lagneau, 1872; Moreau, 1877; Fleury

Courbes (arrondissement de Laon, canton de La Fère).

Allée couverte (?) du Paradis.

Fouilles Lelaurain.
Située au lieudit Le Paradis, plus près de Pont-à-Bucy

Aucun renseignement.
Monument détruit.

— Bibliographie : Baudet, 1908.

Flavigny-le-Petit (arrondissement de Vervins, canton de Gu

Allée couverte (?) de Pont d'Ache.

Il ne restait de ce monument, au moment où il a été étud


Nombreux ossements humains brisés.
Mobilier : un poignard de 0m,22 en silex du Grand-Pre
Trois petites
Monument détruit.
haches polies.

— Bibliographie : Gardez, 1933.

Marchais (arrondissement de Laon, canton de Sissonne).

Allée couverte du Mont d'Isle.

Découverte et fouilles Froelicher, 1906.


Située au milieu des marais, sur un monticule sablonn
Allée couverte en dalles, avec chambre et vestibule, sé
dalles échancrées se rejoignant en haut et en bas et forman
Chambre de 3m,50 de long, lm,50 de large et lm,50 de hauteu
lm,50 X lm,50, sans couverture. Chambre couverte par trois
Les vides entre les montants étaient comblés par un blo
sèches. Contreforts extérieurs en grès, placés de préférence a
tion de deux supports. Orientation Est-Ouest, entrée à l'Est.
dité du sous-sol, la trace de pieux en bois, plantés à l'intérieu
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

étaient, en général, le long des parois, certains étaient appuyés c


pieu; les maxillaires manquaient presque toujours; les os long
dix-huit.
enchevêtrés et brisés. Le total des individus inhumés était de d

Mobilier : six haches polies en silex, emmanchées dans des


trou transversal. « Nombreux silex taillés ». Fragments d'un petit v
gé, noirâtre et mal cuit.
Une demi-mâchoire de cerf.
Monument reconstitué dans le parc du château de Marchais.
— Bibliographie : Froelicher, 1906; Baudet, 1908.

Montigny-L'Engrain (arrondissement de Soissons, canton de Vic-su

Allée couverte du Mont Ganelon (Montigny-L'Engrain 1).

Découverte fortuite par Crépin, en 1843.


Allée en dalles de 4m de long, 2m de large et lm,20 de hauteur,
de couverture.
Environ cinquante squelettes, sous un dallage de petites pierre
Mobilier : une hache en porphyre vert rayé. Tessons grossie
haches de bronze à talon arrondi.
Monument détruit.
Ossements réinhumés au cimetière communal.
— Bibliographie : Fosse-Darcosse, 1844; Clouet, 1856; Watel
Fleury, 1877; Vauville, 1892; Baudet, 1908.

Allée couverte du Châtelet (Montigny-L'Engrain 2).

Fouilles Chotin, 1845.


Pas d'observations précises. La couverture était en place et p
vingt trous ronds. Sol dallé.
Grand nombre de squelettes, rangés les uns à côté des autres.
Mobilier : cinq haches polies, dont deux en silex. Lame de sil
faite d'un caillou percé d'un trou oblique.
— Bibliographie : Watelet, 1865; Vauville, 1892; Baudet, 190

Allée couverte de Dessus le Bois de Thizy (Montigny-L'Engrain 3).


234 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

couverte; la paroi Ouest de cette chambre était construite en


Est fermée par un mur en encorbellement. Fermeture par
sèches, remanié plusieurs fois avec tessons et os calcinés e
Seule la partie Nord de la chambre funéraire a été foui
sérieuse; il y a été trouvé quarante-deux inhumations dispo
rayonnante, les têtes contre les montants et les pieds conver
de la chambre; il y avait quatre rangées de squelettes. On
que la tombe devait contenir environ deux cents inhumatio
Traces de feu et nombreux charbons au centre de chaqu
A l'entrée, cendres, charbons, débris de crânes et osse
carbonisés.

Mobilier : chambre funéraire; trois haches polies, fragm


polies. Trois lames. Un perçoir. Cinq pointes. Huit éclats. Qua
La base d'une forte lance. Quinze flèches tranchantes, une
Plusieurs poteries dont une seule a été sauvée.
Chambre Nord (ou vestibule) : une hache polie, douz
haches polies. Dix-sept lames. Vingt-deux éclats. Trois
couteaux-scies. Trente-huit flèches tranchantes, deux flè
Quatre poinçons en os. Un manche de petit outil en os. Un
de cerf contenant une flèche tranchante. Un coquillage pe
poterie grossière.
Monument détruit.
— Bibliographie : Vauvillé, 1887 a et b; Verneau, 1887;
Vauvillé, 1891; Vauvillé, 1892; Vauvillé, 1905; Baudet,
19115.

Montigny-sous-Crécy (arrondissement de Laon, canton de C

Sépultures en fosse du Champ-à-Fosses.

Découverte et fouilles Baudet, 1905.


Située section B, parcelle 950 du cadastre, sur la déclivi
dominant la vallée de la Serre.
Fosse rectangulaire creusée dans le calcaire, de 4m2 env
Paroi Nord formée de deux dalles, muraille en pierres
grès juxtaposés à l'Ouest; au Sud, couloir d'entrée en plan
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Mobilier : trois haches polies. Environ cent-vingt silex do


breuses lames brutes de 12 à 15cm de longueur, une scie, deux «
triques » , trois grattoirs, un couteau à retouches latérales, qu
tranchantes, deux flèches foliacées, une flèche pédonculée. De
en os. Six gaines de haches en bois de cerf, avec embout (quatr
et deux brutes). Un collier formé de petites rondelles de schiste
d'os. Pendeloque percée en silex. Deux cailloux perforés nature
amulette perforée en schiste, concave des deux côtés.
Un crâne trépané, un crâne avec « T » sincipital.
Monument détruit.

— Bibliographie : Delvincourt et Baudet, 1906; Baudet et D


1907; Baudet, 1908.

Neuvillette (arrondissement de Saint-Quentin, canton de Ribem

Allée couverte.

Découverte et fouilles, 1863. Détruite aussitôt.


Allée couverte en dalles de 4m de longueur. Trois dalles d
Quarante inhumations.
Mobilier : un fragment de hache polie. Soixante silex taillé
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Lecocq, 1875; Pilloy et Lecocq, 1876; B

Nogent-L'Artaud (arrondissement de Château-Thierry, canton de

Sépulture en fosse.

Découverte et destruction en 1926, en dynamitant un bloc


Située sur la pente Est du promontoir du Troncet, à la lisièr
Dames, dans la carrière Lapierre.
Fosse sous bloc de meulière de 4m X 4m X 0m,70.
Cent cinquante à deux cents individus inhumés.
236 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Ribemont (arrondissement de Saint-Quentin, canton de Ribem

Deux allées couvertes.

Découvertes : 1874-76.
Situées à l'extrémité Nord du terroir de Ribemont.
Fosse de 10m de long X 2m de large, apparemment sans r
sol crayeux avait subi des traces de cuisson. Par-dessus, lit
charbons de bois, et nombreux fragments d'ossements humains
nisés. Le tout est recouvert d'une couche de grès bruts dont l
varient de 35 à 60cm et qui paraissent avoir subi également l'a
Mobilier : trois haches polies, fragments de hache polie é
Deux lames en silex. Un manche. Fragments de gaines de hac
de collier.
Monuments détruits.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Pilloy, 1874; Pilloy, 1876; Pilloy, 187

Rouvroy (arrondissement et canton de Saint-Quentin).

Allée couverte (?).

Sépulture détruite fortuitement en labourant en 1888; vid


sans observations précises, lors de la découverte. La presqu
mobilier n'a pas été recueillie.
Située sur le point culminant de la colline qui sépare les vi
vroy et de Morcourt.
Cinq dalles de grès, alignées sur lm,50 de longueur et re
excavation.
Vingt-cinq à trente squelettes de tous âges.
Mobilier : une hache polie en silex.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Pilloy, 1887; Pilloy, 1888.

Saint-Christophe-à-Berry (arorndissement de Soissons, canton


Aisne).
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Monument détruit.
— Bibliographie : Peigne-Delacourt, 1858; Watelet, 1865;
1892; Baudet, 1908.

Saint-Gobain (arrondissement de Laon, canton de La Fère).

Coffre.

Fouilles Deslandes, 1780.


Situé sur un promontoire au Nord du village.
Coffre de 2m,80 de longueur, formé de quatre blocs de grès, r
par un cinquième.
Cinq squelettes appuyés aux parois, les pieds vers le centre.
Mobilier : cinq haches polies. Un vase en céramique.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Watelet, 1865; Baudet, 1907; Baudet, 1908.

Serches (arrondissement de Soissons, canton de Braine).

Allée couverte de La Forte-Terre.

Fouillée vers 1880.


Située au Nord du village de Serches, lieudit La Forte-Terre,
colline et près d'une source.
Allée couverte en dalles, de 4m de long, de lm,20 de large et
hauteur.
Au moins vingt inhumations.
Mobilier : une hache polie en silex. Une point de flèche barb
gaine de hache en bois de cerf à trou transversal. Un vase entier.
Monument détruit.
— Bibliographie : Vauvillé, 1892; Baudet, 1908.

Yauxrezis (arrondissement et canton de Soissons).

Allée couverte de Pierre-Laye.

Découverte par Godelle, en 1840. Fouilles en 1850.


238 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Monument conservé.
— Bibliographie : Godelle, 1840; Vuillefroy, 1861;
Vauvillé, 1893; Baudet, 1908; Vauvillé, 1911a.

Vichel-Nanteuil (arrondissement de Château-Thierry, can


Saint-Front).

Abri sépulcral du Bouillon.

Découverte et fouilles Des Cars, 1877.


Situé à la base des collines dominant l'Ourcq, sur la
100 mètres de la rivière.
Abri ouvert au Nord, de 2m d'ouverture, lm de profond
teur; en avant de l'abri, le banc rocheux avait été creusé
fondeur.
A 50cm de profondeur, restes humains semblant apparten
vidu. Au-dessous, ossuaire comprenant environ deux cents
ments non en connexion; un certain nombre de têtes étaie
les parois. Peut-être quelques individus avaient-ils été inhu
tion assise ?
Mobilier : une hache polie en silex. Deux grandes lam
retouchoir (fig. 38, n° 2). Trois gaines de haches à trou tr
n° 8).
Mobilier : Musée de l'Homme, Paris.
— Bibliographie : Des Cars, 1878; Fleury, 1878; Barb

Vic-sur-Aisne (arrondissement de Soissons, canton de Vic-su

Allée couverte du Champ-Volant.

Découverte et fouilles 1858.


Située près du Clos-Boitard, lieudit Le Champ-Volant.
Allée couverte en dalles, de 4m,30 de long, lm,20 de l
hauteur.
Sol dallé.Ouverture au Nord-Est. Couverture en place, form

Quarante-deux squelettes en trois couches, allongés lo


Les faces auraient été régulièrement tournées vers le sol
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 239

Répartition des sites par arrondissements et cantons

Arrondissement Canton Commune Lieudit

Château-Thierry Charly Nogent-l'Artaud


« F ère-en-T ardenois Cierges Caranda
« Neuilly-St-Front Chouy Bouzanleux
« « Vichel-Nanteuil Le Bovillon
Laon Crécy-sur-Serre Montigny-sous-
Crécy
La Fère Courbes Le Paradis
« Saint-Gobain
Sissonne Marchais Le Mont d'Isle
Saint-Quentin Ribemont Neuvillette
« « Ribemont 1 et 2
« Saint-Quentin Rouvroy
Soissons Braine Barbonval Le Tombois
Braine
Chassemy La Fosse-Cha¬
pelet
Serches La Forte-Terre
Oulchy-le-Château Breny
Soissons Vauxrezis Pierre-Laye
Vie-sur-Aisne Ambleny
Montigny-FEngr. Le Mt Ganelon
Le Chatelet
Dessus le Bois
de Thizy
St-Christophe-à-
Berry
Vic-sur-Aisne Le Champ-
Volant
Vervins Guise Flavigny-le-Petit Pont d'Hache

N.B. — Des dalles trouées, vestiges possibles d'allées couvertes disparues,


ont été signalées en plusieurs points du canton de Braine : Acy, Jouaignes,
Vieil-Arcy (Prioux, 1860).
Le dolmen de la Pierre-Clouise, à Haramont (canton de Villers-Cotterets,
arrondissement de Soissons), sans mobilier connu, n'est pas répertorié.
16
240 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ARDENNES

Liry (arrondissement de Vouziers, canton de Monthois).

Sépulture en fosse de Liry.


Découverte et fouilles Henrot, 1879-81.
Située à 200 m au Nord-Est du village de Liry, au flanc Sud d'une
colline.
Fosse de 3m de long et 2m de profondeur.
Une vingtaine de squelettes, adultes et enfants, en désordre. Les crânes
auraient contenu une terre fine sans rapport avec le gravier remplissant la
sépulture.
Mobilier : six haches polies en silex (dont cinq dans leur gaine). Deux
retouchoirs (dont un taillé dans une hache polie). Un couteau-scie. Une
grande lame à deux encoches. Un ciseau. Quelques grattoirs. Quatre flèches
tranchantes. Un grand lissoir en os perforé au sommet (fig. 40, n° 5). Cinq
gaines de haches à trou transversal. Trois manches de petits outils. Une
pendeloque en quille. Une dent de canidé percée. Deux valves de Veneri-
cardia percées. Une perle en os. Une pyrite évidée.
Monument détruit.
Mobilier en partie au Musée de Rethel.
— Bibliographie : Henrot, 1882; Husson, 1884; Guelliot, 1902.

Neuville-les-This (arrondissement et canton de Mézières).

Allée couverte (?) de la Table aux Fées.


Monument détruit au xvme siècle.
Chambre en dalles de 2m,90 de long X lm»60 de large, et recouverte d'une
table de lm,95 X lm,60.
Ossements humains.
Mobilier non recueilli. On n'a remarqué « ni armes, ni médailles » .
— Bibliographie : Guelliot, 1902.

Rumigny (arrondissement de Rocroi, canton de Rumigny).

Sépulture en fosse de l'Hôpitat.


Découverte en 1851.
Située sur le versant Est de la colline de l'Hôpitat, au lieudit Les Eter-
biseux.
Caveau trapézoïdal de 4m de long X 2 à 2m,50 de large.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Revêtement par un mur de pierres plates posées de champ, hau


0m,60 à lm, avec remplissage en pierres sèches dans les interstices. Couv
par deux dalles, enlevées au xvme siècle.
Mobilier : sept haches polies en silex. L'une était dans une gaine
en bois de cerf, avec double embout au talon. Un bouton en os à bélièr
pierre percée d'un trou naturel.
Monument détruit.
Mobilier : au Musée des Antiquités Nationales (collection Piette).
— Bibliographie : Piette et De Ferry, 1871.

Saint-Marcel (arrondissement de Mézières, canton de Renwez).

Dolmen (?) d'Entre-Deux-Rus.

Découvert en 1931. Fouilles Bastin, 1931-32.


Situé à 600m au Sud-Ouest de Saint-Marcel, à 200m à l'Est de la ro
Saint-Marcel à Clavy, au lieudit Entre-Deux-Rus.
Sépulture bouleversée à l'époque mérovingienne. Probablement
bre en dalles de plan non restituable.
Une douzaine d'inhumations dont un adolescent et un enfant.
Mobilier : une hache polie en silex. Un poinçon façonné dans un
de cerf. Une coquille fossile perforée au centre. Une canine de cervid
forcée à la racine. Une pendeloque en jayet (fig. 47, n° 17). Tessons d
mique, dont un bord de vase décoré de coups d'ongle sous le rebord. Un
en terre cuite. Tessons mérovingiens. Deux fragments de crâne présent
des traces de trépanation post-mortem.
Monument reconstruit au Musée de Charleville.
— Bibliographie : Bastin, 1932a et b ; Bastin, 1933; Bastin, 1934.

Allée couverte de la Gauguille, à Giraumont.

Découverte et fouilles Rozoy, 1959.


Allée couverte de 7m,80 de long. Chambre en pierres sèches de
X 5m,50 et antéchambre de lm,30 de haut, séparées par deux dalles se
gnant vers le haut et laissant entre elles une ouverture triangulaire. C
242 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Répartition des sites par arrondissements et cant

Arrondissement Canton Commune


Mézières Mézières N euville-les-This La
« Renwez Saint-Marcel E
« «
Rocroy Rumigny Rumigny
Vouziers Monthois Liry

N.B. — Les sépultures sous abris naturels de Foisches,


et de Vaucelles, situées dans la limite géographique de nos
tition, mais dans le massif ardennais et non le Bassin par
rées sur la carte des sites S.O.M. (fig. 32), mais non réperto
de Château-Regnault, dont l'appartenance à S.O.M. n'est p
pas répertorié non plus.

AUBE

Barbuise (arrondissement de Nogent-sur-Seine, canton de V

Allée couverte de Frécul.

Fouilles : 1864.
Située à l'Est de la ferme de Frécul, dans le bois du C
limite de la commune de la Saulsotte.
Allée couverte en dalles, orientée Nord-Sud, avec entr
de long, lm,70 de large, l'VlO de haut. A demi-enterrée, les
saient le sol de 0m,90. Couverture en place. Sol dallé (fig. 34,
Nombreuses inhumations en désordre.
Mobilier : une hache polie en jadéite, une hache polie
deux fragments de hache polie en silex. Trois couteaux, écl
coquille percée. Tessons S.O.M. Mobilier provenant d'une
daire (un torque en bronze, deux vases).
Monument reconstitué au Musée de Troyes.
Mobilier en partie au Musée de Troyes.
— Bibliographie : Salmon, 1882.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Fosse sous bloc, un côté était garni de dalles, l'autre de pierres s


Sol dallé.
Cinq squelettes allongés, deux au Nord, trois au Sud.
Mobilier : un couteau en silex de 12cm de long.
Monument détruit.
Bibliographie : Salmon, 1882.
N.B. — Les dolmens simples de l'Aube, dont l'appartenance cult
ne peut plus être établie aujourd'hui, n'ont pas été répertoriés. On en
vera la liste dans Salmon, 1882.

EURE

Bus-Saint-Rémy (arrondissement des Andelys, canton d'Ecos).

Coffre du Clos de Gisors.

Situé entre l'Epte et la route qui la longe, à mi-chemin entre Ave


Saint-Rémy.
Coffre en dalles sur trois côtés. Des pierres plus petites fermaie
quatrième.
Trois inhumations.
Mobilier : une hache polie.
Monument détruit.
— Bibliographie : De Pulligny, 1879; Coutil, 1907.

Dampmesnil (arrondissement des Andelys, canton d'Ecos).

Allée couverte d' Aveny.

Violée à l'époque romaine. Fouillée un peu avant la Révolution


partie détruite par les carriers. Fouilles Imbert, 1894.
Située au sommet d'un coteau, dans le bois de la Garenne, à lkm,2
Nord-Est d' Aveny.
Allée couverte en dalles, orientée Nord-Est, Sud-Ouest, ouverte au
Ouest. 9m de long, lm,70 de large et 2m de haut (2m,25 à l'entrée). Com
d'une chambre de 6 m et d'un vestibule de 3m, séparés par une dalle per
244 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Presque entièrement vidée au xvme siècle; aucune observation n'a été


faite concernant le rituel funéraire.
Mobilier : presque tout avait disparu avant les fouilles d'iMBERT, en 1894.
Ont été retrouvés : un percuteur en silex, deux haches polies en silex, quatre
ou cinq lames, une flèche tranchante, trois flèches à pédoncule et ailerons
équarris, une perle cylindrique en os, des tessons appartenant à une dizaine
de vases. Une dent d'ours, une dent de canidé, une dent de cheval.
Bibliographie : De Pulligny, 1879; De Mortillet A., 1893; Coutil, 1894;
Coutil, 1896; Imbert, 1903.

Houlbec-Cocherel (arrondissement d'Evreux, canton de Vernon).

Dolmen des Hautes-Berges.


Découverte et fouilles, 1685.
Situé aux deux tiers de la hauteur d'un coteau très escarpé, lieudit les
Hautes-Berges.
Trois côtés en dalles, le quatrième ouvert. Au chevet, deux dalles de lm
et 0m,80 de long X 2m de haut, et une dalle de lm,25 à gauche, et une dalle de
lm,60 à droite. Orientation Nord-Sud.
Vingt squelettes allongés Nord-Sud, les bras le long du corps, la tête
contre les dalles de chevet. Corps superposés dans la partie droite seulement.
Dix-huit adultes masculins, deux adolescents.
Mobilier : deux haches polies dans leur gaine à trou, en corne. Poi¬
gnards (?). Onze lames. Poinçons en os. Quatre haches-amulettes perforées
(deux en jadéite, une en serpentine, une en pierre blanche). Une pierre
rougeâtre perforée. Trois pots entiers trouvés au-dessus des squelettes, rem¬
plis de cendres et de charbons de bois. Un crâne trépané.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Montfaucon, 1722; Le Brasseur, 1722; Le Prévost,
1832; Ferra y, 1890; Coutil, 1896; Coutil, 1907.

Lery (arrondissement des Andelys, canton de Pont-de-L'Arche).

Dolmen des Vignettes.


Découverte : 1874. Fouilles Pichon, 1874. Fouilles Lebert, 1878; il est
certain que ce dernier a donné comme provenant du dolmen des Vignettes
de nombreux objets ne venant pas de ce monument. L'ensemble du matériel
provenant de ces fouilles doit être considéré avec suspicion.
Situé dans la plaine alluviale du confluent Eure-Seine, à 250m de la voie
de chemin de fer et à 40m du chemin de Léry à Poses. Caveau formé de huit
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 245

dalles de 0m,80 de large et lm à lm,50 de haut, disposées en fer-à-cheval. Table


de recouvrement unique de 2m,70 X lm,40. Une dalle fermait la chambre.
Au moment des fouilles, il ne restait que deux rangées de squelettes
intactes. Les positions n'ont pas été décrites et le nombre des corps n'a pas
été évalué.
Mobilier : deux haches polies en silex. Plusieurs couteaux. Un grattoir
(fig. 38, n° 6). Deux haches-amulettes perforées en jadéite (fig. 47, n° 3).
Deux amulettes en schiste (fig. 47, n° 11). Pierre percée naturellement. Le
mobilier provenant des fouilles Lebert, de provenance douteuse, n'est pas
indiqué ici.
Monument ruiné et remblayé.
Mobilier : collection Pichon au Musée de l'Homme, à Paris. Collection
Lecoq, au Musée de Laigle. Les objets provenant des fouilles Lebert sont
au Musée d'Evreux (collection Coutil).
— Bibliographie : Hamy, 1874a et b ; Coutil, 1896; Coutil, 1907.

Neuilly-sur-Eure (arrondissement d'Evreux, canton de Pacy-sur-Eure) .


Sépulture en fosse.
Découverte et fouilles : 1856.
Située non loin de la gare de Bueil.
Sépulture non décrite, recouverte d'un bloc de calcaire grossier. Sol
dallé.
Treize inhumations.
Mobilier : trois haches polies en silex et en diorite. Deux très beaux
poignards dont un seul a été sauvé (silex pressignien), retouches en écharpe,
longueur 24cm,7. Une dent de loup perforée. Fragments de trois vases.
Monument détruit.
Mobilier : un poignard au Musée d'Evreux.
— Bibliographie : Izarn, 1858; Guérin, 1872; Coutil, 1896; Coutil, 1907.

Pinterville (arrondissement d'Evreux, canton de Louviers).


Allée couverte de Pinterville.
Découverte en 1943. Fouilles Baudot, Gaudron, Divry, La Jarrige.
Située sur la rive droite de l'Eure, au fond d'un vallon sec. Allée cou¬
verte en dalles, orientée Nord-Sud, ouverte au Sud. La rangée de dalles de
l'Est est doublée par une seconde, distante de 0m,40. Au Nord-Est, deux blocs
ébauchent une troisième rangée, à 0n,,40 de la seconde. Extrémités Nord et
Sud fermées par des dalles transversales. Longueur totale : 9m,75. Chambre
de 6m et vestibule de 3m,75, séparés par une dalle transversale, échancrée en
246 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

demi-cercle à sa partie supérieure. Aucune trace de couverture. Chambre


dallée. Vestibule non dallé.
Environ cinquante squelettes dont une partie a été détruite au moment
de la découverte. Vingt-neuf adultes et neuf enfants identifiés lors des
fouilles. Traces de foyer dans le vestibule.
Mobilier : une pointe de trait en silex. Cinq poinçons en os. Fragment
d'un pectoral en défense de sanglier. Onze pendeloques dont une hache-
amulette perforée. Trente-et-une perles. Quatre cent quatre vingt dix-huit
rondelles de nacre et de jais, surtout abondantes près des squelettes d'enfants.
Un vase de tyjpe S.O.M. presque complet, fragments d'un autre vase. Os d'oi¬
seaux situés près des squelettes d'enfants.
— Bibliographie : Anonyme, 1946.

Saint-Etienne-du-Vauvray (arrondissement d'Evreux, canton de Louviers).

Sépulture en fosse de la Basse-Crêmonville.


Découverte et fouilles 1842, lors de travaux de voirie.
Située sur la route de Louviers à Saint-Pierre-du-Vauvray, non loin de
la passerelle de la Basse-Crémonville.
Fosse circulaire de 4m,50 de diamètre et de lm,65 de hauteur. Revêtement
en pierres sèches. Couverture par bloc unique. Sol dallé.
Squelettes en disposition rayonnante, la tête à la périphérie, les pieds au
centre, les bras allongés le long du corps, en trois couches superposées. Un
dallage sépare chacune des couches, un autre recouvre la couche supérieure.
Chaque corps était isolé de ses voisins par des murettes en pierres sèches.
Mobilier : deux haches polies, dont une dans une gaine à trou en bois
de cerf (fig. 42, n° 7). Une hache de combat en bois de cerf, avec embout et
extrémité sculptés en forme de bouton. Un tesson.
Monument détruit.
Mobilier : au Musée de Louviers.
— Bibliographie : Bonnin, 1843; Bonnin, 1857; Coutil, 1896; Coutil, 1907.

Saint-Just (arrondissement d'Evreux, canton de Vernon).


Allée couverte du Haut-Marais.
Découverte fortuite pendant la guerre de 1914-18. Fouilles Gadeau de
Kerville et Poulain, 1928.
Située à quelques hectomètres de la rive gauche de la Seine, près des
maisons du Bel-Air, lieudit le Haut-Marais.
Caveau orienté Nord-Ouest - Sud-Est, longueur 6m,80, largeur lm,60, hau-
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

teur 0m,80. Revêtement des parois en pierres sèches. Aucune trace d'en
de couverture. Sol dallé.
Ossements en désordre sur tout le dallage, principalement dans l
centrale. Environ vingt squelettes. Quelques fragments d'os calcinés
Mobilier : une lame, un éclat, quelques tessons.
Monument détruit.
Mobilier : au Musée de Vernon.
— Bibliographie : Gadeau de Ker ville et Poulain, 1929.

Répartition des sites par arrondissements et cantons

Arrondissement Canton Commune Lieudi

Les Andelys Ecos Bus-Saint-Rémy Clos de G


« « Dampmesnil Aveny
« Pont- Léry Les Vigne
de-L'Arche
Evreux Louviers Pinterville
« « St-Etienne-du-Vauvray La Bas
Crémonv
« Pacy-sur-Eure Neuilly-sur-Eure
« Vernon Houlbec-Cocherel Les Hautes-
« « Saint-Just Le Haut-M

EURE-ET-LOIR

Montlouet (arrondissement de Chartres, canton de Maintenon).

Cavité naturelle du Trou Ménard.

Découverte vers 1875.


Puits naturel s'enfonçant verticalement dans les grès et s'élargis
chambre à son extrémité.
Quatre inhumations : un homme, une femme, deux enfants.
Mobilier : haches polies en silex. Deux pendentifs arciformes en
Mobilier perdu.
Bibliographie : Hamy, 1875; De Mortillet (P.), 1910.
248 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Marne; le mobilier de cette période comprend : un vase enti


pot-de-fleur sans anse ni languette, et des fragments importa
trois autres vases du même type.
— Collection Guillaumin, Thiron-Gardais.
— Bibliographie : Nouel, 1960.

LOIR-ET-CHER

Huisseau-en-Beauce (arrondissement de Vendôme, canton de

Sépulture en fosse de Martigny.

Découverte fortuite en enlevant un bloc dans un cham


nault, 1904.
Située à 200m de la ferme de Martigny.
Fosse circulaire à parois évasées, en forme de cuvette.
rieur 2m, hauteur 0m,80. Couverture par dalle unique de 2m
recouvertes de petites pierres calcaires non appareillées. So
Environ vingt squelettes, accroupis et serrés, en disposit
les têtes contre les parois. Par dessus le tout, un squelette all
portant sur la poitrine une grande lame de silex.
Mobilier : lame retouchée, en silex, de 22cm de longueur.
Monument détruit.
Mobilier : au Musée de Vendôme.
— Bibliographie : Renault, 1904.

Villerable (arrondissement et canton de Vendôme).

Sépulture en fosse des Marais de Pouline.

Découverte Barrier, 1906. Fouilles Barrier, Clement, V


Située à 350m de la rive droite de la Brisse.
Caveau sous dalle, de 2m,80 X lm,60, orientée Nord-Nord-O
Est. A l'Est, muret de pierres sèches reposant sur le sol mar
peu de traces de revêtement.
Inhumations recouvertes de moellons. Deux individus so
le bord Est, un squelette fortement carbonisé, mêlé à des oss
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Monument détruit.
Mobilier : au Musée de Vendôme.
— Bibliographie : Barrier, 1927.

N.B. — L'attribution à la civilisation S.O.M. de certaines des « tomb


fouillées au siècle dernier à Averdon semble possible, si on en juge
mobilier d'une de ces sépultures déposé au Musée de Blois : pendenti
forme de schiste et perle de cuivre faite d'une feuille martelée et r
analogue à celles des hypogées de la Marne.

MARNE

Aulnay-aux-Planches (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton d


tus).

Allée couverte du Chemin des Bretons.

Fouillée par Brisson et Loppin, vers 1936.


Allée couverte en dalles, enterrée.
Soixante inhumations. Une incinération (?) près de l'entrée.
Mobilier : nombreuses lames, lames à crête, lamelles. Lame de fa
lustrée par l'usage, retouchée sur trois côtés (fig. 38, n° 9). Quinze f
tranchantes. Deux poinçons en os. Un hameçon en os. Une pendeloq
bois de cerf, en forme de quille. Nombreuses parures biforées en
Dentales. Perle tubulaire en os d'oiseau.
Monument détruit.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : Riquet, 1943a; Fuste, 1952.

Allée couverte de La Plaque.

Fouillée par Brisson et Loppin, vers 1936.


Allée creusée dans la craie, et couverte de deux blocs de grès.
a de supports que par endroits seulement.
Mobilier : huit haches polies (sept en silex, une en roche verte)
retouchoirs. Douze couteaux. Neuf fragments de lames. Grattoirs. Cinq
250 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Deux incisives de cerf perforées. Un morceau de pyrite de


rellement.
Monument conservé, classé depuis 1937.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : Buisson et Loppin, 1937; Riquet, 1943

Aulnay-sur-Marne (arrondissement de Châlons-sur-Marne, c


sur-Coole).

Sépulture en fosse (?)

Découverte et détruite par l'exploitation d'une ballastièr


Située à 1 500 m au Sud-Est d'Aulnay, entre la route de
voie de chemin de fer.
Sépulture non décrite.
Une cinquantaine d'inhumations.
Mobilier : deux haches polies en silex ont été remarqué
mobilier a été perdu.
Monument détruit.
— Bibliographie : Schmit, 1928.

Aumenancourt-Le-Petit (arrondissement de Reims, canton de

Dolmen de la Chapelle.

Situé à 400 m au Sud du bourg d'Auménancourt-le-Petit.


« Quatres énormes pierres recouvertes d'une cinquième »
Une trentaine d'inhumations.
Mobilier non connu.
Monument détruit.
— Bibliographie : Chalette, 1844; Schmit, 1928.

Avize (arrondissement d'Epernay, canton d'Avize).

Hypogée des Dimaines.

Découvert fortuitement en 1942, en creusant une citerne


Pillé en partie lors de la découverte. Fouilles Loppin 194
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 251

2m X 0m,80 X 0m,80, creusée au pic, avec plafond voûté. Entrée de 0m,75


X 0m,50 X 0m,60, cintrée à la partie supérieure, et dépourvue de fermeture;
elle est située à 2m,20 sous la surface du sol. Tranchée d'accès non fouillée.
Environ trente inhumations. Squelettes allongés tête-bêche dans le grand
axe de la chambre funéraire, et sur toute la surface de celle-ci. Couche de
cendres sur le sol.
Mobilier : trois haches polies. Deux pics. Dix-neuf lames ou fragments
de lames. Sept flèches tranchantes. Un poinçon en os. Une gaine de hache
en bois de cerf. Un manche de petit outil en bois de cerf. Un hameçon (?) en
bois de cerf. Un pendentif en quille, en bois de cerf. Trente-sept perles pro¬
venant de deux colliers au moins : anneaux de calcaire, coquilles fossiles
tertiaires, vertèbres de poissons.
Monument remblayé.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : Bastin, 1943; Favret et Loppin, 1943; Vaufrey, 1947;
Riquet, 1943&.

Bagneux (arrondissement d'Epernay, canton d'Anglure).

Sépulture en fosse du Poteau d'Etrelles.


Fosse rectangulaire sans couverture.
Mobilier : hache polie en silex, lames, flèche tranchante. Perles discoï¬
des.
Monument détruit.
Mobilier : Musée d'Epernay et école publique d'Etrelles.
— Bibliographie : inédit.
Des monuments mégalithiques ont été découverts en 1830 et 1877, sur la
commune de Bagneux. Attribution culturelle incertaine.
— Bibliographie : Defer, 1890.

Bannay (arrondissement d'Epernay, canton de Montmort).


Allée couverte du Reclus.
Fouillée par Favret, en 1931.
Située à l'extrémité Sud-Ouest du bois du Reclus.
Allée en dalles, orientée Nord-Nord-Est, Sud-Sud-Ouest, ouverte au Sud-
Sud-Ouest. Dimensions : 5m,10 de long, lm,15 à lm,35 de large, lm,50 de haut.
Monument non enterré, recouvert d'un tumulus, prenant l'allée en écharpe,
mais faisant défaut au chevet et à l'entrée. Le sol avait été préparé avant
l'édification des murs : lit de chaux de 0m,40 à 0m,60 d'épaisseur, recouvert
d'une couche d'argile jaune de 0m,10, puis dallage de plaquettes calcaires.
252 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Sur le dallage, ossements humains en désordre, cassés


sur à 0m,30 d'épaisseur. Aucun os intact, ni aucune conne
ossements carbonisés.
Mobilier : huit haches polies en silex, toutes trouvées p
la paroi. Un talon de hache polie. Un poignard de 18cm de lo
Grand-Pressigny. Un poignard en silex local. Plusieurs lam
Dix-neuf flèches tranchantes. Douze flèches losangiques e
Vestiges de deux gaines de haches en bois de cerf. Un manche
de cerf. Trois coquilles de Cardium perforées. Une dent de s
de deux à trois vases S.O.M. pulvérisés.
Monument conservé, classé depuis 1930.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : Favret, 1935t.

Barbonne-Fayel (arrondissement d'Epernay, canton de Sézan

Sépulture en fosse des Mardelles.

Découverte en 1913. Fouilles Schmit, 1913.


Située à 2 km au Nord-Est de Barbonne, presque à la base
et à 250 m du ruisseau du Poussin.
Fosse de 2m,50 X lm,90 X lm,60, dont la base est creusée e
Elle est recouverte d'une dalle oblongue de 5m,50 X 4m, rep
directement sur la craie, et au Sud sur 2 piliers de lm de haut
rieur par une muraille de pierres sèches. Grand axe Nord-
Sud, entre les deux piliers. Sol dallé. Fossé servant de puisard
caveau, recouvert de pierres non jointives.
Le dallage a été soumis à un feu violent qui en a fait un v
trois haches en silex placées sous des dalles ont éclaté et se son
Sur le dallage, 0m,20 de cendres avec débris humains carboni
mations accroupies, avec deux ou trois couches de squelet
surmontées de deux ou trois inhumations allongées, au centre
enfin d'ossements non en connexion au sommet du rempli
cinquante individus inhumés au total, de tous âges et de tou
Mobilier : trois haches polies en silex sous le dallage. U
en roche non locale. Vingt lames de 6 à 14cm. Un retouchoir. Pet
aiguilles, en silex (?). La moitié d'un manche d'outil en os. U
bois de cerf. Trois parures bif orées en nacre (pl. 46, fig. 1, 6 et
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Bouy (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de Suippes).

Hypogée des Varilles.

Découvert en 1953. Fouilles Gandilhon, 1953.


Situé à lkm,300 au Sud-Est de Bouy, parcelle 277, section D du cada
Hypogée orienté Nord-Est - Sud-Ouest, avec entrée au Sud-Ouest.
Dimensions de la chambre : 2m,27 X lm,80 X lm,40 à lm,45; elle est s
à 2m sous la surface du sol. Accès par couloir de 2m,40 de long, 0m,80 de
et 0m,80 de haut. Ce couloir était bouché par deux dalles (pl. 33, fig. 1).
Deux inhumations, couchées sur le dos, les jambes repliées et les
relevés.
Mobilier : une lame retouchée. Trois éclats de silex. Collier de
canines de loup perforées. Collier de quatorze perles discoïdes en n
Pyrite de fer.
Monument remblayé.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : Gandilhon et Marquer, 1953.

Broussy-Le-Grand (arrondissement d'Epernay, canton de La Fère-Cha


noise).

Hypogées du Mont-Août.

Groupe d'hypogées non fouillés, mais reconnus à la sonde.


— Bibliographie : inédit.

Cernay-Les-Reims (arrondissement de Reims, canton de Braine).

Hypogée des Villets.

Découverte et fouilles Bosteaux-Paris, 1888.


Situé sur le versant Sud-Ouest du Mont-de-Berru, au lieudit Les Vi
Chambre de 6m de long, 3m de large et lm,60 de haut, et antégrotte
de large, précédée d'un étroit couloir. Trou d'homme circulaire entre c
bre et antégrotte. Entrée de l'antégrotte fermée par deux dalles.
Cet hypogée était vide.
— Bibliographie : Bosteaux-Paris, 1889a et b ; Bosteaux-Paris, 189
254 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Située à lkm,500 au Nord de Châlons-sur-Marne, entre la


Louvois et la route Châlons-Reims, au lieudit La Croix-de
Allée de 6m,60 de long, 2m de large et lm,80 de profondeur
Ouest - Sud-Est; elle est creusée dans le lehm, et les parois
tement. L'entrée est en plan incliné. Pas de couverture ni d
Au moins quarante inhumations, hommes, femmes et e
ments étaient en désordre. Traces de feu et os partiellemen
Mobilier : treize haches dont onze polies (onze en silex,
en jadéite); dix d'entre elles possédaient leur gaine. Un poign
sur lame (fig. 38, n° 5). Nombreuses lames, dont quelques-u
marginales. Plus d'une centaine de flèches tranchantes. Un
gique (fig. 39, n° 7). Quatre flèches à pédoncule et aileron
à 19). Une gouge en os (fig. 40, n° 3). Un poinçon en os, cass
hache en bois de cerf, à trou transversal. Six manches de
bois de cerf, dont un réparé, avec pièce rapportée (fig. 41, n08
pendeloque en quille, en bois de cerf (fig. 41, n° 11). Deux
f ormes (fig. 46, n° 24). Une canine d'ours perforée (fig. 47
canines de carnassiers perforées. Trois parures biforées e
(fig. 46, nos 9 et 10). Une coquille d'Unio perforée. Quatre d
Trivia. Un Hipponyx. Deux Pectunculus. Quatre Venericar
Quarante-quatre perles discoïdes ou biconiques en calcaire
pierre verte. Tessons de poterie.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Châlons-sur-Marne.
— Bibliographie : Schmit, 1892a et b ; Schmit, 1893.

Champigny-sur-Vesle (arrondissement et canton de Reims).

Sépulture en fosse du Mont-Saint-Pierre.

Découverte fortuitement en 1905, lors de l'exploitation d


fouillée par l'ouvrier qui l'a découverte.
Située à 400m au Sud du village de Champigny-sur-Ves
Fosse ovale de 2m de long, lm,40 de large et 0m,60 à lm de
de deux dalles de grès. Les parois de la fosse étaient garnie
en pierres sèches.
Cinq à six inhumations selon Pistât, une dizaine selon
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Chouilly (arrondissement et canton d'Epernay).

Hypogée de Saran 1.

Découvert et fouillé en 1806.


Situé sur le flanc Nord-Est de la butte de Saran, à mi-côte, p
Château Moët, au lieudit Le Tombeau.
Chambre elliptique creusée dans la craie, de 5m,10 X 3m,07 X lm»1
loir ovale, de direction Nord-Ouest - Sud-Est, en plan incliné, perpendi
au grand axe de la chambre funéraire. L'entrée était bouchée par un
de silex meulier.
Une trentaine d'inhumations, en position assise, le dos appuyé co
paroi et les jambes convergeant vers le centre.
Mobilier : Haches polies. Couteaux en silex. Perles en craie et
de cerf.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Barre, 1866; Favret, 1923.

Hypogée de Saran 2.

Découvert et fouillé en 1852.


Situé à proximité de Saran 1.
Chambre funéraire en forme de four, de 4m,20 X 3m,40 X lm,10.
de 0m,90 de long et 0m,30 de diamètre, précédé d'un puits circulaire d
diamètre. Une pierre fermait l'entrée du couloir et deux pierres plat
laient le puits d'accès. Banquette transversale de 0m,90 de long et 0
large à l'intérieur de la chambre funéraire; une galerie oblique ina
de lm de long et 0m,25 de diamètre, et un ventilateur de 0m,15 de di
ne sont probablement que des terriers.
Quarante-huit inhumations rangées le long des parois.
Mobilier : quinze haches polies en silex et en calcaire siliceux. Co
en silex. Gaines de hache et manches d'outil en bois de cerf. Perles en
Trois vases entiers. Il aurait été trouvé également une cuiller formée
de cerf ajusté à une coquille de Venericardia et des perles de verre b
Monument détruit.
Un vase est au musée d'Epernay, le reste du mobilier est perdu
— Bibliographie : Barre, 1866; Watelet, 1865; Gardez, 1911;
1923.
256 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Non fouillé.
— Bibliographie : Barre, 1866; Favret, 1923.

Hypogée de Saran 4.

Découvert fortuitement en 1921-22 par des ouvriers c


route. Il a été remblayé presque aussitôt sans avoir été fouillé
« un grand nombre d'ossements » et récolté quelques coutea
— Bibliographie : Favret, 1923.

Hypogée de Saran 5.

Découvert et fouillé en 1921-22.

Situé à 10m de l'aile Sud du château de Saran, dans le


Saran 6 et 7.
Hypogée orienté Est-Nord-Est - Ouest-Sud-Ouest, avec
Nord-Est; il comprend deux chambres funéraires alignées
monument et une antégrotte. Chambre postérieure de 2m,35
large et lm,20 de haut, chambre antérieure de 3m de long, 3
lm,20 de haut; antégrotte de lm de long, lm,80 de large et lm
seuil est situé à 3m de profondeur; accès par couloir en plan
à lm,80 de large. Les portes d'entrée et de communication so
four, avec feuillures extérieures. Banquette et tablette dans
Dix inhumations dans la salle antérieure (7 adultes, 2
enfant); sept inhumations dans la salle du fond (6 adultes,
Mobilier ; Chambre antérieure : deux lames de silex,
chante, un collier de trois Cardium limés au crochet et de tr
perforées. Chambre du fond : une lame de silex, douze flèc
un lissoir en os, un collier de quarante-deux dents perfo
Cypraea.
Monument rebouché.
— Bibliographie : Favret, 1923.

Hypogée de Saran 6.

Découvert et fouillé en 1921-22.


Localisation : cf. Saran 5.
Orientation, plan d'ensemble et profondeur identiques à
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Mobilier : Chambre antérieure : deux flèches tranchantes. C

postérieure : vingt-cinq flèches tranchantes, trois Turritella, deux Ca


une Natica, trois Dentales, trois canines percées, trois perles en calc
en coquille, une perle en os, une perle en ambre. Une dent de sanglie
Monument rebouché.
— Bibliographie : Favret, 1923.

Hypogée de Saran 7.

Découvert et fouillé en 1921-22.


Localisation : Cf. Saran 5.
Orientation, plan d'ensemble et profondeur identiques à ceux de S
La chambre postérieure mesure 2m,65 X 3m,78 X lm,45, la chambre ant
3m,35 X 3m,70 X lm,50, l'antégrotte lm,05 X 2m,10 X lm,25.
Dans la chambre postérieure, à gauche en entrant, tablette de l
long et 0m,20 de large, portant 59 crans sur la tranche.
Dans la chambre antérieure, au fond et à gauche, sculpture e
relief, représentant une rouelle pourvue d'un long manche.
L'antégrotte et la chambre antérieure étaient vides. Trois squ
d'adultes étaient allongés au Sud de la chambre postérieure.
Mobilier : chambre postérieure : sept flèches tranchantes, deux
ments de lames de silex, un lissoir en os, vingt-et-une dents percées
Dentales, une Oliva, dix perles en calcaire, une perle en ambre.
Monument conservé et accessible.

— Bibliographie : Favret, 1923.

Hypogée de Saran 8.

Un hypogée a été découvert fortuitement en 1956 en arracha


vignes. Il a été rebouché, sans fouilles, ni observations.

Hypogée du Rond-Buisson 1 et 2.

Découvertes fortuites en 1822 et en 1827.


Situées à l'Ouest de la butte crayeuse du Rond-Buisson.
258 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Coizard (arondissement d'Epernay, canton de Montmort).

Hypogées de Razet.

Deux hypogées éboulés, découverts fortuitement en 1842


cinq hypogées découverts et fouillés par de Baye en 1872. L
levés par Favret et Prieur en 1935-38.
Situés à 1 kilomètre au Nord de Coizard, sur une pe
Sud. Les hypogées sont disposés en plusieurs lignes parallè
immédiate les uns des autres, et tous ouverts au Sud - Sud-
Voir le plan d'ensemble figure 35. On ne sait plus auj
a été trouvé dans chaque grotte prise individuellement.
Le rituel funéraire était partout l'inhumation collecti
pole appartient à l'Etat et est classée depuis 1926.
Les grottes sont remblayées, sauf les hypogées 23 et 24
accessibles.

Le mobilier se trouve au Musée des Antiquités Nation


anthropologique au Musée de l'Homme.
On trouvera ci-dessous les caractéristiques sommaires d
d'après le travail inédit de Favret et Prieur.

Razet î.

Chambre quadrangulaire de 3m,45 X 3m,67 X lm»35, av


raux de chaque côté de l'entrée. Trou en bouche-de-four
Antégrotte de lm,80 X lm,15 avec deux banquettes latérales
à gauche. Porte rectangulaire à 2m,50 de profondeur.

Razet 2.

Chambre de 3m,25 X 3m,55 X lm,20, légèrement trapézoï


grotte. Porte rectangulaire à lm,65 de profondeur.

Razet 3.

Chambre trapézoïdale de 3m,80 X 2m,44 à 3m,57 X lm


latéraux de chaque côté de la porte. Trou en bouche-de-fou
0m,72 X 2m X lm,50. Porte éboulée avec feuillure.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Razet 5.

Chambre quadrangulaire de 2m,50 X 2m,35 X lm,50. Deux piliers


tudinaux s'attachant sur la paroi du fond; banquette de chaque cô
Tentrée, tablette à gauche en entrant. Pas d'antégrotte. Porte rectang
avec feuillure et larmier, à lm,57 de profondeur. Couloir d'accès de
de long (fig. 33, n° 3).

Razet 6.

Chambre quadrangulaire de 2m,52 X 2m,05 X 1IU,03. Trou d'homme


Pas d'antégrotte. Entrée à lm,85 de profondeur.

Razet 7.

Chambre quadrangulaire de 2m,80 X 3m,47 X lm,28 à lm,40; retrait


raux de chaque côté de la porte. Trou d'homme rectangulaire avec feu
Antégrotte de 0m,70 X lm,42 X lm,21. Porte rectangulaire, avec larm
2m,67 de profondeur.

Razet 8.

Chambre rectangulaire de 3m,57 X 2m,68 X 0m,98. Trou d'homm


bouche-de-four. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulaire avec larmier, à
de profondeur.

Razet 9.

Chambre quadrangulaire de 3m,23 X 3m,60 X lm,17, avec légers r


latéraux de chaque côté de la porte. Trou d'homme carré. Pas d'antég
Entrée rectangulaire, à 2nl,32 de profondeur. Couloir d'accès de 5m d
(pl. IV, fig. 3).

Razet 10.

Chambre quadrangulaire de 3m,20 X 3,u,25 X lm,45. Trou d'homme


forme, avec larmier à l'entrée. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulaire
larmier, à 2m,10 de profondeur. Couloir de 3m,20 de long.

Razet 11.
260 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

laire. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulaire à 2ni,20 de prof


d'accès de 5m de long.

Razet 13.

Chambre quadrangulaire de 2m,91 X 3m,32 X lm,25. R


gauche de la porte. Trou d'homme avec feuillure. Antégrotte
X avec retrait latéral à droite. Entrée rectangulaire.
de 4m,70 de long.

Razet 14.

Chambre trapézoïdale de 3m,78 X 3m,04 à 3m,75 X ln,,35.


carré, à côtés cintrés. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulaire,
fondeur. Couloir d'accès de 4m,10 de long (fig. 33, n° 3).

Razet 15.

Chambre légèrement trapézoïdale de 3m,65 X 2m,55 à 2m,8


d'homme rectangulaire, avec larmier. Pas d'antégrotte. Entré
Couloir d'accès de 4m,70 de long.

Razet 16.

Chambre légèrement trapézoïdale de 3m,15 X 4m,25 à 4m,6


d'homme trapézoïdal avec feuillure. Antégrotte de 0m,80 X
Entrée rectangulaire, avec feuillure, à 2m,83 de profondeur.
de 6m,40 de long.

Razet 17.

Chambre quadrangulaire de 3m,96 X 3m,82 X ln,,50, avec r


et banquettes de chaque côté de la porte. Une tablette à gau
Trou d'homme rectangulaire, cintré dans le haut, avec feuil
de 0m,90 X 2m,20, effondrée, avec banquette à gauche. Entré
cintrée dans le haut, à 3ra,75 de profondeur. Couloir d'accès d

Razet 18

Chambre quadrangulaire de 3IU,32 X 2m,95 X lm,05. Sol e


le fond. Trou d'homme de forme intermédiaire entre le cer
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

dans l'angle intérieur droit. Crochet cassé et onze zébrures vertica


la paroi de gauche (fig. 37, n° 3). Trou d'homme sub-pentagonal, ave
lure et larmier. Antégrotte de lm,27 X lm,42 X lm,18 à lm,40. Entrée re
laire avec larmier, à 2m,15 de profondeur. Couloir d'accès de 4m,50 d

Razet 20.

Chambre irrégulière de 3m,33 X 2m,85 X lm,23 à lm,65. Trou d'


ovale. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulaire. Couloir d'accès de 3
long.

Razet 21.

Chambre quadrangulaire de 4m,20 X 3m,60 X lm,60, avec retraits l


de chaque côté de la porte. Antégrotte de 0m,90 X 2m,20 X lm,20. Entr
drangulaire à 4m de profondeur. Couloir d'accès de 9m de long.

Razet 22.

Chambre trapézoïdale de 3m,60 X 2m,62 à 3m,52 X 1"\25. Retraits l


de chaque côté de la porte. Diverticule de lm,40 de long et 0m,57 de di
sur la paroi gauche. Dessins au charbon sur la paroi droite. Trou d'
rectangulaire, avec feuillure. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulair
feuillure et larmier, à lm,80 de profondeur. Couloir d'accès de 4m,20
(fig. 37, n°4).

Razet 23.

Chambre quadrangulaire de 4"',12 X 3m,14 X lm,30, avec retrai


raux de part et d'autre de l'entrée. Antégrotte de lm X 2m X lm,30, av
quettes latérales et tablette à gauche. Haches emmanchées sculptées
relief, sur la paroi antérieure de la chambre funéraire, de part et d'a
la porte. Déesse funéraire sculptée en bas-relief sur la paroi gau
l'antégrotte (fig. 37, n° 6).

Razet 2b.

Chambre quadrangulaire irrégulière de 4m,80 X 3m,55 X lm,60 à 2


retraits latéraux de chaque côté de la porte, banquette sur la paroi an
262 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Razet 25.

Hypogée effondré.

Razet 26.

Chambre trapézoïdale de 3m,95 X 3m,76 à 4m,92 X lm,50


latéraux de chaque* côté de la porte, et court pilier au milieu
fond. Antégrotte de lm X lm,50 X lm,45, avec banquettes la
à 3m,20 de profondeur. Couloir d'accès de 7m,60 de long.

Razet 27.

Chambre quadrangulaire de 2m,90 X 3m,10 X lm,30. Pa


Entrée rectangulaire avec traces de feuillure, à lm,90 de profo
d'accès de 4m de long.

Razet 28.

Chambre quadrangulaire de 3m,50 X 3m,05 X lm,45. Tro


bouche-de-four. Pas d'antégrotte. Entrée rectangulaire, à 2m
deur. Couloir d'accès de 4m,35 de long. Dessins au charbon
de la paroi gauche de la chambre funéraire (fig. 37, n° 5).

Razet 29.

Chambre irrégulière de 3m,65 X 4m,05 à 5m,25 X lm,43. Re


de chaque côté de la porte, et tablette à gauche de l'entrée.
rectangulaire. Antégrotte de 0m,78 X lm,50 X Entrée
cintrée dans le haut, à 3m,10 de profondeur. Couloir d'accès d

Razet 30.

Chambre rectangulaire de 4m,50 X 3m,50 X lm,50; retra


chaque côté de la porte, et deux courts piliers s'enracinant s
fond. Trou d'homme très irrégulier. Antégrotte de 0m,65 X
Entrée irrégulière cintrée dans le haut, à 2m,75 de profondeur.
de 7m,50 de long.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Razet 32.

Chambre quadrangulaire de 3m,50 X 3m,10 X lm,60. Pas d'antég


Entrée à 2m,70 de profondeur. Couloir d'accès de 6nl de long.

Razet 33.

Chambre quadrangulaire à angles arrondis de 3m,50 X 3n,,55 X


avec retraits latéraux de chaque côté de la porte. Antégrotte de 0m,82 X
X ln\25. Entrée rectangulaire cintrée dans le haut, à lin,70 de profon
Couloir d'accès de 3IU,40 de long.

Razet 3b.

Hypogée effondré.

Razet 35.

Hypogée non fouillé.

Razet 36.

Chambre quadrangulaire de 3m,17 x 3m,40 X l,n,32. Pas d'antég


Entrée effondrée, à 3m de profondeur. Couloir d'accès de 4m,40 de lon

Razet 37.

Chambre sub-pentagonale de 3l" X 3m,60; plafond effondré; re


latéraux et banquettes de chaque côté de l'entrée. Trou d'homme en bo
de-four avec feuillure. Antégrotte de 0m,65 X lm,40, effondrée. Ent
2m,60 de profondeur. Couloir non entièrement dégagé.
Mobilier : Du mobilier conservé au Musée des Antiquités Natio
on peut identifier comme venant de Razet un certain nombre de h
polies en silex, de lames, un poignard à retouches partiellement en cc
(fig. 38, n° 12), deux pierres à rainure en grès (calibreurs de perles ?
étaient ointes d'un corps gras, un poinçon en os, des gaines de haches à
en bois de cerf, une pendeloque en aragonite. De Baye ne signale pour
la nécropole qu'un seul vase entier « placé sur un crâne comme une
fure ».
— Bibliographie : de Baye, 1872a et b; de Baye, 1874a, b, c; de
1875; de Baye, 1880.
264 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Situé à 2 kilomètres de Congy, à l'Est de la route Cong


Chambre funéraire, carrée, de 3m X 3m environ. Pas d'ant
squelettes», allongés, les pieds vers le fond de la grotte.
Mobilier : quelques silex non retouchés, quelques flèch
dentales, parures biforées en nacre. Une extrémité de hach
dans la partie supérieure du remblai.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Châlons-sur-Marne.
— Bibliographie : Schmit, 1909.

Hypogée des Cornembaux 2.

Fouilles Schmit, 1909.


Localisation : cf. Cornembaux 1.
Chambre funéraire carrée de 3m X 3m environ, très ba
grotte. Entrée fermée par de petites pierres arc-boutées.
décentré vers la droite.
Squelettes allongés, les pieds vers le fond de la grotte.
Mobilier : silex non retouchés, flèches tranchantes, paru
nacre.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Châlons-sur-Marne.
— Bibliographie : Schmit, 1909; Rakowsky et Roudensk

Hypogée des Cornembaux 3.

Fouilles Schmit, 1909.


Localisation : cf. Cornembaux 1.
Chambre funéraire de 3m X 3m X lm,60. Pas d'antégrot
Quelques squelettes allongés, les pieds vers le fond de
effondrement, la cavité a été réutilisée comme ossuaire p
cinquante squelettes, dont les os étaient en désordre.
Mobilier : Couche inférieure : quelques belles lames de
de corne, sans sa hache. Couche supérieure : une extrémité
silex, une flèche à amorce de pédoncule, une rondelle crâ
n° 2), trois perles en os (fig. 47, nos 27 et 30), une perle en
n° 34). Cinq crânes trépanés.
Monument détruit.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Fouilles Schmit, Jouron et Marot, 1906.


Située à lkm,300 de Congy, à l'Ouest de la route Congy-Joches, au
Les Hayettes.
Tranchée creusée dans la craie, de 6m de long, lm,80 de large, et
2m,50 de haut. Parois sans revêtement. Couverture par quatre dalles
Sol non dallé.
Quarante à cinquante inhumations, de tous sexes et de tous â
squelettes étaient disposés en deux couches distinctes, séparées pa
granulations crayeuses.
Mobilier. Couche inférieure : percuteurs, pics ou retouchoirs, p
une hache polie dans sa gaine, une pointe foliacée, une flèche tran
une gaine de hache en corne, une canine de loup percée, perles d
paraissant être en relation avec les squelettes d'enfants, deux pots
du type S. O. M. (fig. 45, n08 6 et 9). Deux défenses de sanglier; bois
Couche supérieure : un poinçon en os. Un crâne trépané.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Châlons-sur-Marne.
— Bibliographie : Anonyme, 1907; Schmit, 1907; Schmit,
Rakowsky et Roudensko, 1914; Schmit, 1924.

Allée couverte de la Mousseronnière.

Découverte en 1934.
Fouilles Roland et Hu, 1934.
Située à la naissance des marais de l'étang de Chenevry, à 150
de ceux-ci, au lieudit La Mousseronnière.
Allée en dalles, orientée Est-Ouest, ouverte à l'Ouest, en partie d
La partie subsistante mesure 2m,60 de long, lm,45 de large et lm d
Couches épaisses d'ossements appartenant à environ quinze in
de tous sexes et de tous âges. Pas de connexions anatomiques, os et
brisés.
Mobilier : débris d'un vase au fond de l'ossuaire.
Faune : bœuf.
Monument détruit.
— Bibliographie : Roland et Hu, 19346.

Plusieurs sépultures mégalithiques non fouillées existent ou on


266 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

hache polie en silex, deux poinçons en os, deux ciseaux en o


d'outils en bois de cerf (fig. 41, n08 5 et 10), un pendentif en
n° 12), une dent de porc perforée, trois Pectunculus et deu
perforés à la charnière, une Natica, une Cypraea biforée, une
deux demi-spires de gastropodes sciées, un fragment de bra
uniforé, cassé à la perforation.

Courjeonnet (arrondissement d'Epernay, canton de Montmo

Hypogées des Houyottes ou du Trou-Blériot.

Les cinq hypogées rouverts par Favret et Prieur en 19


Les Houyottes font apparemment partie du groupe de dix
gées fouillées par de Baye en 1872 et baptisés du nom du T
encore appelés par lui « groupe principal » de Courjeonnet.
De Baye parle de 6 hypogées à antégrotte et de 4 hypo
grotte; les cinq monuments rouverts par Favret et Prieur,
seuls dont on peut donner une description, possèdent un
comprennent la grotte ornée décrite par De Baye.
Le mobilier se trouve au Musée des Antiquités National
plus possible aujourd'hui de savoir ce qui venait de chaq
individuellement, ni même ce qui vient de la nécropole dan
Nous donnerons ci-dessous la description succincte des
rouverts par Favret et Prieur, qui sont situés à proximité
uns des autres, alignés de l'Ouest à l'Est, et ouverts au Sud.
sont aujourd'hui propriété de l'Etat et classés; tous sont re
accessibles.

Les Houyottes 1.

Chambre subquadrangulaire de 3m,50 X 3m,60 X lin,1


retraits latéraux et banquettes de chaque côté de la porte.
Trou d'homme rectangulaire. Antégrotte de 0m,95 X lm,80
rectangulaire, à 3ra,50 de profondeur. Couloir d'accès de 9m d

Les Houyottes 2.

Chambre subquadrangulaire de 3m X 2m,68 X l,n,28, av


LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Les Houyottes 3.

Chambre pentagonale de 3m,10 X 3m X lm,40. Trou d'homme en b


de-four. Antégrotte de 0m,90 X lm,75 X ln\17, avec deux banquettes la
Entrée rectangulaire avec feuillure, fermée par des pierres. Couloir
de 6m,70 de long.
Mobilier : un lissoir en os a été retrouvé par Favret.

Les Houyottes k.

Hypogée effondré, avec antégrotte.


Mobilier : un retouchoir en silex a été retrouvé par Favret.

Les Houyottes 5.

Chambre subquadrangulaire de 3m,65 X 3m,50 X lm,40, avec


latéraux et banquettes de chaque côté de la porte. Trou d'homme
gulaire, avec feuillure. Antégrotte de lm,08 X 2m X lm>16, avec banqu
tablette du côté gauche. Porte rectangulaire à 2m,40 de profondeur.
d'accès de 5m,50 de long. Crochet sur la paroi gauche de la chambr
raire, dessin au charbon sur la paroi postérieure droite de l'ant
(fig. 37, n° 10).

Les Houyottes 6 à 10 (ou 11).

Hypogées fouillés par de Baye en 1872. L'un d'eux possédait un


grotte et quatre en étaient dépourvus. Pas de mensurations ni de descr
— Bibliographie : de Baye, 1872a et b ; de Baye, 1874a, b et c; d
1880.

Hypogée des Vignes-Basses.

La nécropole des Vignes-Basses a été découverte par de Baye e


qui a fouillé 7 hypogées. Quatre nouvelles tombes y ont été reconnue
non fouillées, par Roland en 1921; l'une de ces dernières (Les
Basses 11) a été fouillée par Roland et Hu en 1934; c'est la seule
mobilier soit connu avec précision. On ne possède de plan ni de mensu
pour aucun hypogée de cette nécropole.

Les Vignes-Basses î à 7.
268 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

nacre alternées, une ceinture de dents de porc perforées, de


placés près de l'entrée d'une grotte, rangés le long de la p
et penchés contre elle.
Monuments remblayés. On n'en connaît plus aujourd'hui
exact.
— Bibliographie : de Baye, 1874a; de Bave, 1880.

Les Vignes-Basses 8 à 10.

Découverte Roland, 1921. Pratiquement non fouillés.


Ces trois hypogées étaient éboulés, et dépourvus d'antégro
étaient fermées par un mur de pierres sèches.
Monuments remblayés.
— Bibliographie : Roland, 1923.

Les Vignes-Basses 11.

Découvertes Roland, 1921.


Fouilles Roland et Hu, 1934.
Hypogée sans antégrotte. L'entrée était fermée par un m
sèches, dans lequel se trouvait la moitié d'une hache polie ca
Quatre adultes inhumés sur le sol; ils ont été recouverts
drement partiel de la voûte. Trois enfants ont été inhumés en
au-dessus des premières sépultures.
Mobilier : une hache polie dans sa gaine en bois de
posée sur un petit socle de craie entouré de pierres plates
l'entrée. Sept flèches tranchantes. Un vase entier a été trouvé
Monument remblayé.
Le vase a été donné au Musée de Reims. Le reste du mo
la collection Hu, à Villevenard.
— Bibliographie : Roland et Hu, 1934a.

Hypogée des Vignes-Jaunes.

Découvert et fouillé par Roland, en 1911.


Situé sur la pente Sud d'une colline, à 150 mètres au N
nécropole des Houyottes. Cet hypogée paraît isolé.
Chambre trapézoïdale de 3ra,20 X 2m,70 à 3m,35 X lm,0
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

à l'extrémité droite de la paroi du fond de la chambre; socle dans


gnure au fond et à droite (fig. 37, n° 8).
Vingt-six inhumations, où tous les âges et les deux sexes sont r
tés. Certains squelettes étaient accroupis contre les parois, les autr
gés pêle-mêle et dans des orientations variées. Quelques-uns reposa
des pierres plates. Traces de charbons sur le sol de l'antégrotte.
Mobilier : un couteau en silex, sept flèches tranchantes et un
foliacée ont été trouvés dans le couloir d'accès. De l'hypogée même
nent : deux haches polies en silex (l'une contre la paroi droite, l'au
de l'entrée, avec leur gaine), une pointe foliacée (sur la banquette
huit couteaux, soixante-huit flèches tranchantes, un poinçon en
manche d'outil en os (sur la banquette gauche), deux gaines de hach
de cerf, onze dents de porc ou de sanglier perforées (en deux gro
centre de la chambre), quatre perles cylindriques en pierre, une per
drique en os, une perle en coquille, dix parures biforées en nacre, tr
dentales, une perle en callaïs.
Monument conservé et accessible; il est la propriété de la Soc
historique française.
Mobilier : collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland, 1911b; Coutil, 1912; Coutil, 1915.

La collection De Baye, au Musée des Antiquités Nationales, con


certain nombre de pièces et d'ensembles provenant des hypogées d
jeonnet, sans qu'on puisse savoir de quelle nécropole ils proviennent
polies en silex, retouchoirs, une grande lame à retouches plates p
ques, flèches tranchantes, trois flèches losangiques, une flèche folia
flèche pédonculée, poinçons et ciseaux en os, un manche latéral de
scie en os, perforé au sommet (fig. 41, n° 14), des gaines à trou et des
d'outil en bois de cerf, un lissoir en bois de cerf, des haches-mar
bois de cerf, un collier de Natica fossiles, des perles cylindriques e
perles discoïdes épaisses en pierre, des dentales, des parures bif
nacre, une parure biforée en os, quatre perles en cuivre (fig. 47, nos
faites d'une feuille de métal repliée, des défenses de sanglier, u
fossile perforée, des tessons de type S.O.M. et un pot entier.
270 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Leuvrigny (arrondissement d'Epernay, canton de Dormans).

Sépulture en fosse de Mizy.

Découverte fortuitement en 1861 par des ouvriers.


Fouilles Rémy, 1861.
Située à 400m au Sud du village de Port-à-Binson, à flan
12m de la ferme de Mizy.
Cavité ovoïde, orientée Est-Ouest et ouverte à l'Ouest. L
largeur : 3m au fond et lm,50 à l'entrée, hauteur 0m,70 à lm,25
trois dalles en place. Sol dallé, légèrement incliné de l'Oues
par couloir non dallé. Les parois de la chambre sont revêtu
en pierres sèches de 0m,30 d'épaisseur. Porte fermée par tro
verticales, avec contrebutées extérieures.
Cent trente-trois inhumations de tous âges et de tou
n'étaient pas en connexion; les os longs se trouvaient à la p
les os courts et plats au centre, les crânes au sommet. D
calcaires horizontales ou obliques formaient des compartim
qui ne descendaient pas jusqu'au sol de la sépulture. Petits
bons de bois isolés au milieu des ossements.
Mobilier : onze haches polies en silex, couteaux en sile
gaines de hache en bois de cerf, un pendentif arciforme e
de craie, un dentale, tessons de poterie de type S.O.M.
Faune : mandibule de cerf, mandibule d'ours.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Rémy, 1861; Savy, 1862.

Lignon (arrondissement de Vitry-le-François, canton de Sain


zemont).

Sépulture en fosse de Chiozé.

Découverte en labourant, en 1856.


Fouilles Morel, 1868.
Fosse de 3m X 2m X 0m,70 à 0m,80, orientée Nord-Sud. Pa
ni de couverture. Le sol a été cuit par un feu vif sur 0m,1
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Ce qui a été conservé du mobilier est au British Museum (Coll.


— Bibliographie : Morel, 1869.

Livry-sur-Vesie (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de S

Hypogée des Fosses.

Découvert en 1893, en exploitant une ballastière.


Situé à 800m au Sud-Ouest de Livry-sur-Vesle.
Hypogée ovale creusé dans le lehm, orienté Nord-Ouest - Sud-Est
bre de 3m,20 X lm,80 X lm,20, dont la voûte est à 2m,50 de profond
sol est formé par la surface des graviers quaternaires. Couloir d'a
pente raide de 6m de long et OôO de large, orienté au Sud-Ouest.
Neuf inhumations; huit squelettes se trouvaient à gauche et à dr
neuvième au milieu de la grotte, couché sur le thorax et la tête appu
l'avant-bras replié.
Mobilier : un poignard (fig. 38, n° 10) et une pointe foliacée e
paraissant avoir eu des manches en bois de 60 à 80e111 de longueur. Un
de petites pierres percées naturellement.
C'est par erreur et par suite d'une mauvaise présentation des col
au Musée de Châlons-sur-Marne que S. Piggott (1953, p. 441) signale
chasséens à Livry-sur-Vesle, et attribue ce site au Chasséen.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Châlons-sur-Marne.
— Bibliographie : Schmit, 1893; Mohyliansky, 1897a et b; Raymon

Louvercy (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de Suippe

Hypogée de La Mardelle.

Découvert et détruit par des carriers.


Situé au Sud-Ouest de Louvercy, à 50™ de la route de Livry-sur
Bouy.
Hypogée du type de Livry-sur-Vesle, non décrit.
Deux adultes inhumés tête-bêche.
Mobilier : non recueilli.
Monument détruit.
— Bibliographie : inédit. Cf. Archives départementales de la
dossier Schmit; Ms : F 58.
272 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Le Mesnil-sur-Oger (arrondissement d'Epernay, canton d'Avize).

Hypogée des Mournouards 1.


Découvert fortuitement en 1845, un effondrement s'étant produit dans
un sentier sous les pas d'un âne.
Hypogée observé sommairement; la chambre funéraire aurait été ronde,
avec une banquette circulaire (?).
Les squelettes auraient été inhumés assis sur la banquette, avec un
espace entre chaque groupe d'ossements.
Mobilier non recueilli.
Monument détruit.
— Bibliographie : Schmit, 1928; Coutier et Brisson, 1959.

Hypogée des Mournouards 2.


Découvert par F. Namur en 1958, en creusant une citerne.
Fouilles Brisson, Coutier et Loppin, 1958.
Situé à lkm au Sud - Sud-Ouest du Mesnil-sur-Oger, dans une vigne
en pente vers l'Est, parcelle 921, section F du cadastre.
Hypogée ouvert au Sud-Est. Chambre carré de 3m X 3m X lm à lm,10,
avec retraits latéraux et banquettes de chaque côté de la porte; profondeur :
lm,25. Pas d'antégrotte. Trou d'homme cylindrique, fortement en pente, long
de 0m,70 et large de 0m,40 à 0m,50. Tranchée d'accès de lm de long et de 0m,50
de large (pl. 33, fig. 2).
Au moins cinquante-huit inhumations, d'après l'étude des dents (18 adul¬
tes, 17 adolescents, 13 enfants). Les ossements étaient en désordre.
Mobilier : 2 haches polies en silex, un petit pic, deux retouchoirs (dont
un est retaillé dans une hache polie), quatorze lames, seize éclats, soixante-
treize flèches tranchantes, un poinçon en os, fragments de trois gaines de
hache en bois de cerf, à trou transversal, deux haches-marteaux en bois de
cerf, trois manches de petits outils, six parures biforées en os, quatre-vingt-
une perles en craie, vingt-et-une coquilles tertiaires percées (Venericardia,
Cypraea, Ancillaria, Dentalium), pendeloques en pierre et en belemnite fos¬
sile, deux incisives de sanglier et une incisive de cerf perforées, deux galets
percés, une vertèbre de poisson, une perle en feuille de cuivre.
Monument remblayé.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : Brisson, 1958a et b; Coutier et Brisson, 1959.
Hypogée des Mournouards 3.
Découvert par F. Namur, en 1958, en creusant une citerne.
Fouilles Leroi-Gourhan, Bailloud, Brezillon, Bouttier, 1960.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Localisation : cf. Les Mournouards 2, qui est à 5m au Nord.


Hypogée ouvert au Sud-Est. Chambre funéraire quadrangulaire
X 2m,40 à 3m X lm,10, subdivisée en deux chambres par deux piliers
versaux qui ne sont pas placés exactement en vis-à-vis, de 0m,50 de lon
Retraits latéraux et banquettes dans la salle antérieure, de chaque c
l'entrée. Banquette dans l'angle antérieur gauche de la salle du fond
d'homme circulaire, avec larmier, feuillure et trous latéraux pour la f
d'un bâton de fermeture. Il était clos par une dalle de meulière. Ant
de lm,10 X lm,75 X 0,95 à lm,45 sous la surface actuelle du sol. L'entré
couloir d'accès n'ont pas été dégagés.
Plus de soixante inhumations, de tous sexes et de tous âges. Les
lettes étaient allongés tête-bêche dans les deux chambres; les crânes a
fait l'objet d'un certain regroupement. Un individu partiellement c
quelques charbons.
Mobilier : une hache et une herminette polies en silex, quatre
flèches tranchantes, quarante-trois lames ou fragments de lame,
éclats, trois poinçons et deux lissoirs en os, un manche de burin en o
de dents de porc, quatre gaines à trou, en bois de cerf, entières ou fra
tées, deux manches d'outil, cent quatre-vingts perles en calcaire, un
en ambre, quatorze parures biforées en nacre et en os, quatre ving
dentales, trente coquilles perforées, neuf dents perforées, un pendenti
forme en schiste, un pendentif en quille perforé au sommet, en bois d
un pendentif en os, un bec de canard, une vertèbre de poisson. De
porc et de sanglier.
— Datation par le Ci4 : 1850 ± 115 et 1721 ± 115 av. J.-C.
Monument consolidé et rebouché.
Mobilier au Musée de l'Homme.
— Bibliographie : Brisson, 1958, Leroi-Gourhan, Bailloud et B
lon, 1962.

Morains (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de Vertus).

Habitat du Pré-à-Vaches.

Habitat situé aux sources du Petit-Morin, et s'étendant sur une sup


assez importante. Fouillé par Brisson vers 1930.
Hache taillées et polies en silex, lames et nucleus à lame, gratto
274 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

rougeâtre, comportant exclusivement des vases en forme de pot-à-fleur, sans


moyen de préhension ni décor.
Musée d'Epernay; collection Hu, à Villevenard.
— Bibliographie : inédit.

Normée (arrondissement d'Epernay, canton de La Fère Champenoise).

Sépulture des Grands Arbres.


Ossuaire bouleversé, situé à 0m,30 sous la surface du sol et entouré de
pierres.
Inhumations collectives.
Mobilier : une hache polie dans sa gaine en bois de cerf, lames en silex,
flèches tranchantes, perles en calcaire.
Monument détruit.
Mobilier : Musée d'Epernay.
— Bibliographie : inédit.

Oyes (arrondissement d'Epernay, canton de Sézanne).

Hypogées d'Oyes.
De Baye a exploré, de 1873 à 1876, trois groupes d'hypogées distincts,
dont un situé à l'extrémité Ouest du village. La localisation des deux autres
n'est pas connue, non plus que le nombre de tombes d'aucune des nécropoles.
On ne possède aucune description ni aucune mensuration des tombes.
Le rituel funéraire était l'inhumation collective; quelques squelettes repo¬
saient sur un lit de pierres plates. Deux hypogées contenaient des os brûlés.
Mobilier : Dans le mobilier conservé au Musée des Antiquités Nationales,
on peut identifier comme provenant d'Oyes, sans plus de précision : des
haches polies en silex, des lames, des flèches tranchantes, une flèche pédon-
culée (fig. 39, n° 13), des poinçons, lissoirs et ciseaux en os (De Baye signale
un poinçon de 0m,20 de long), une perle ronde et une perle olivaire en ambre,
des parures biforées en coquille d'Unio (fig. 46, n08 11, 13 à 15, 17, 20), des
dents perforées (fig. 47, n° 26), des perles globuleuses en pierre, des perles
discoïdes et biconiques en craie, une perle ovale et des perles cylindriques en
os (fig. 47, n° 31), des coquilles fossiles perforées (Venericardia, Pectunculus,
Cardium), des dentales, des rostres de belemnite, trois perles cylindriques en
quartz, une pendeloque en carapace de tortue, des tessons de poterie. Deux
vases entiers sont signalés par De Baye (1880), ainsi que des andouillers de
cerf. Quelques fragments d'enduit de résine sur vannerie ou écorce, décorés
de lignes au poinçon, ont été pris à tort pour des tessons de poterie décorés
dans le style d'Er-Lannic (Childe et Sandars, 1950, p. 13; Piggott, 1954, p. 20).
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 275

Monuments détruits ou remblayés, dont l'emplacement exact n'est plus


connu.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye.
— Bibliographie : De Baye, 18746; De Baye, 1880.

Hypogées de La Butte du Moulin.


Des hypogées non décrits ni dénombrés explorés en 1873-76 par De Baye
à Oyes, on peut identifier comme provenant de la nécropole de la Butte du
Moulin un certain nombre de pièces, conservées au Musée des Antiquités
Nationales : haches polies en silex et en roche verte, lames, grattoirs, flèches
tranchantes, flèche losangique, flèche foliacée, flèche à pédoncule et ailerons,
poignards en silex, poinçons en os, cinq manches de petits outils, un pen¬
dentif arciforme, une perle en callaïs (signalée par De Baye, 1880), une perle
cylindrique en os, des perles discoïdes en craie, des parures biforées en
coquille d'Unio, des coquilles tertiaires perforées (Natica, Sycum, Cardium),
des rostres de belemnites, deux fusaïoles ou perles en terre cuite.

Hypogée de La Crayère, ou du Gros Chêne.


Eventré par un obus en 1914.
Fouillé par Roland en 1915.
Situé au revers du Petit-Oyes, au lieudit le Gros-Chêne.
Hypogée non décrit.
Ossements de tous âges et de tous sexes.
Mobilier : une hache polie en silex, six couteaux, trente-huit flèches
tranchantes, flèches foliacées, pédonculées et à pédoncule et ailerons, perles
en craie, parures biforées en nacre, pendentif arciforme, belemnite, andouil-
ler de cerf.
Monument détruit.
Mobilier : collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland, 1923.

Plivot (arrondissement d'Epernay, canton d'Avize).

Hypogée des Grandes-Naux.


Découvert et fouillé en 1828-29.
Situé sur le chemin du Château des Marais, au lieudit Les Grandes-Naux.
Hypogée non décrit.
Dix à quinze squelettes symétriquement rangés le long des parois.
Mobilier non recueilli.
Monument détruit.
— Bibliographie : Joppe, 1867; Favret, 1923.
276 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Pocancy (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de V

Sépulture en fosse du Bas-Berlu.


Fouilles Schmit, 1901.
Située à lkm au Nord-Ouest de Pocancy, à 100m au Nord
Saint-Mard, au lieudit Le Bas-Berlu.
Fosse de 2m,50 de diamètre et de lm,50 de profondeur. Pas
pas de revêtement ni de dallage.
Plus de trente-deux inhumations. Les squelettes semb
accroupis. Ceux du fond sont empâtés dans un béton dû à l
du feu sur le calcaire.
Mobilier : un grattoir en silex. Deux haches-amulettes pe
pentine.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Châlons-sur-Marne.
— Bibliographie : Schmit, 1904; Manouvrier, 1904; Man

Saint-Martin-sur-le-Pré (arrondissement et canton de Châlons-

Habitat de Saint-Martin-sur-le-Pré.

Habitat situé dans la vallée de la Marne, à 100™ à l'Oues


Saint-Martin-sur-le-Pré. Couche archéologique sans fosse, situ
l'humus, fouillée sur 121112 par A. Nicaise.
Haches polies, couteaux en silex, flèches tranchantes et f
soir en grès. Poinçons en os. Lissoirs et pioches en bois de
de pyrite. Poterie abondante : écuelles et pots-de-fleurs sa
préhension ni décor.
Faune comprenant des espèces sauvages (cerf, renard, cas
tiques (bœuf, porc).
— Bibliographie : Nicaise, 1877.

Saint-Memmie (arrondissement et canton de Châlons-sur-Mar

Sépulture de La Maltournée.

Découverte et détruite par des ouvriers en 1930, dans la


La Maltournée.
Sépulture collective non décrite, rencontrée à 4m de profo
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Saint-Souplet (arrondissement de Reims, canton de Beine).

Hypogée (?) de Saint-Souplet.

Sépulture rencontrée lors des travaux de construction de la voie


de Bétheniville à Charlerouge. Seule, l'entrée a été fouillée superficiel
Plusieurs crânes ont été recueillis, sans observations précises.
Mobilier : un poignard en silex de 0m,20 de long, retouché sur la
de sa longueur.
— Bibliographie : Bosteaux-Paris, 1911.

Saudoy (arrondissement d'Epernay, canton de Sézanne).

Hypogées (?) de Saudoy.

Des grottes effondrées et non fouillées ont été signalées à Saudoy


— Bibliographie : Schmit, 1928.

Soudron (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton d'Ecury-sur-

Sépulture de la Croix-Allau.

Ossuaire probablement S.O.M., dont les caractéristiques et le m


sont inconnus.
— Bibliographie : Chalette, 1844; Schmit, 1928.

Tinqueux (arrondissement et canton de Reims).

Hypogée de l'Homme-Mort.

Découvert en octobre 1963, en construisant les fondations d'un


d'habitations.
Fouillé par Brezillon, Bailloud, Perpere et Weiss en novembr
Situé à 200m au Sud de la route Reims - Château-Thierry, au
l'Homme-Mort.
Chambre rectangulaire de 4m,10 X lm,90 X lm>10, creusée dans un
très meuble. Trou d'homme de 0m,90 de long et 0m,40 à 0m,60 de large,
278 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

d'utilisation. Zone cendreuse au centre de la chambre, mais pas d'os brûlés.


Plusieurs inhumés avaient une pierre posée sous le crâne.
Mobilier : une hache en jadéite, une hache en silex dans sa gaine en bois
de cerf, une seconde gaine vide, un retouchoir près d'une pyrite (briquet
complet), huit flèches losangiques à amorces d'ailerons, trois flèches tran¬
chantes, deux couteaux et douze lames ou éclats en silex, un manche d'outil,
un collier de perles de nacre et de schiste, un Hipponyx perforé.
Bois de cerf dans le blocage du couloir d'accès.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de l'Homme, Paris.
— Bibliographie : inédit.

Tours-sur-Marne (arrondissement de Reims, canton d'Ay).

Sépultures en puits de Tours-sur-Marne.


La nécropole de Tours-sur-Marne comprenait un grand nombre de
tombes. Plusieurs ont été détruites sans fouilles ni observations lors du
creusement du canal de la Marne au Rhin; du mobilier, seuls deux poignards
et un couteau en silex ont été sauvés.
Ultérieurement, six tombes ont été fouillées avant d'être détruites par
Cuqu, vers les années 1870-75. Une dernière tombe a été fouillée en 1876 par
Morel et Nicaise.
Ces tombes sont constituées par une chambre circulaire de 3m de diamètre
et de 0m,70 de hauteur, surmontés d'un puits vertical de lm,50 à 2m de
hauteur et de 0m,50 à 0m,60 de diamètre. D'étroites galeries, de directions
divergentes et pouvant se poursuivre sur plus de 3m de longueur, s'ouvrent à
l'intérieur des chambres. Cette description fait penser à des puits d'extraction
de silex, utilisés secondairement à des fins sépulcrales.
Les puits fouillés par Cuqu contenaient en moyenne vingt individus par
tombe. L'un d'eux est réputé n'avoir contenu que des femmes et des enfants
(avec cinq grattoirs en silex et un poinçon en os). Le puits fouillé en 1876 par
Morel et Nicaise contenait quarante inhumations des deux sexes et de tous
âges.
Mobilier : Pour les six tombes fouillées par Cuqu, on ne possède que
l'inventaire global du mobilier et non le détail tombe par tombe. Ces six
tombes contenaient 34 haches polies (30 en silex, 2 en jadéite, une en roche
schisteuse), une cinquantaine de couteaux en silex, des grattoirs, soixante-dix
flèches tranchantes, deux flèches foliacées, un poinçon en os, trois manches
en os, une gaine de hache en bois de cerf, des parures biforées en os, des
perles en calcaire, des Cardium perforés, une plaque de schiste biforée, des
tessons S. O. M. et un petit vase à tuyau perforé (fig. 35, n° 5).
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

La tombe fouillée par Morel et Nicaise contenait deux poigna


silex, une lame, deux couteaux-scies, une pendeloque en nacre, une p
cuivre (faite d'une feuille de métal repliée (fig. 47, n° 35).
Monuments détruits.
Le mobilier de la tombe fouillée par Morel et Nicaise est au
Museum, Londres.
— Bibliographie : Nicaise, 1875.

Verneuil (arrondissement d'Epernay, canton de Dormans).

Sépulture en fosse de la Garenne de Verneuil.

Découverte et saccagée par des carriers en 1879.


Fouilles Nicaise, 1880.
Fosse de 2m X 2m X lm> avec chevet en arc de cercle, creusée so
gros blocs en place. Revêtement des parois par onze dalles de lm2 de
moyenne. Entrée à l'Ouest, fermée par une pierre; l'accès se faisait
escalier de cinq marches en pierre. Sol dallé de plaquettes calcaires.
Inhumations non en connexion, les os longs à la base, les crânes
tant le tout. Cercle de charbons sur le dallage.
Mobilier : une hache polie et quelques couteaux en silex, une g
hache en bois de cerf, perles de coquille, valves d'Unio percées,
en terre cuite.
Monument détruit.
— Bibliographie : Nicaise, 1880a; Nicaise, 1883.

Vert-La-Gravelle (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de

Hypogées de Vert-la-Gravelle.

Découverts et fouillés par De Baye, en 1873-74.


Situés dans le bois de Vert-la-Gravelle.
On ne possède aucun dénombrement ni aucune description des
de cette nécropole; on sait simplement que celles-ci étaient ouvertes
Inhumations collectives. Dans une tombe, un sujet partiellemen
nisé était étendu sur le sol et recouvert d'un enduit de craie; les autr
étaient inhumés par-dessus.
280 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

bois de cerf (fig. 42, n° 10), des pendentifs en quille non perforés, un Cardium
perforé à la charnière, des perles discoïdes et biconiques en craie, des parures
biforées en nacre, une pendeloque en os, un vase en forme de pot-de-fleur
rempli de cendres et de matière calcaire pulvérulente, des vertèbres de
poisson.
Monuments remblayés.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye.
— Bibliographie : De Baye, 1880.

Vertus (arrondissement de Châlons-sur-Marne, canton de Vertus).

Hypogée de Vertus.
Hypogée découvert par un éboulement fortuit vers 1956. Il a été rebou¬
ché aussitôt sans fouilles ni observations.

V illeneuve-Saint-V istre (arrondissement d'Epernay, canton de Sézanne).

Hypogée de Montaubar.
Découvert en 1932, par un effondrement sous les pas d'un cheval.
Fouilles Roland et Hu, 1932.
Situé au sommet d'un coteau regardant vers le Sud, au lieudit Montau¬
bar.
Chambre sépulcrale ovalaire de 4m X lm,80 X lm»30, située à lm,80 de
profondeur. Trou d'homme de 0m,80 X 0m,50, fermé par une dalle. Couloir
d'accès de 4m de long et lm,50 de large (pl. 33, fig. 7).
Vingt-huit inhumations, paraissant en majorité avoir été en position
assise contre les parois. Au fond de la chambre, trois adultes et un enfant
allongés dans le grand axe, les pieds vers l'entrée.
Mobilier : trois couteaux en silex, six flèches tranchantes, une gaine à
trou en bois de cerf dépourvue de hache, placée verticalement contre la
paroi gauche de la chambre.
Monument remblayé.
Mobilier : Collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland et Hu, 1933; Royer, 1933; Anonyme, 1933.

Villevenard (arrondissement d'Epernay, canton de Montmort).


Hypogée de la Craïère.
Groupe d'hypogées, dont une partie a été détruite avant 1874 par l'exploi¬
tation d'une carrière de craie. Cinq hypogées fouillées par De Baye, vers 1874.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Nécropole située à 700m à l'Est du village de Villevenard. To


tombes étaient effondrées. Aucune n'a été décrite ni mesurée.
Mobilier : Les publications de De Baye ne permettent d'attribu
certitude à cette nécropole que deux vases entiers, provenant de la
tombe et situés à 0m,30 de la tête d'un squelette.
Monuments détruits.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-La
localisations précises).
— Bibliographie : De Baye, 1880.

Hypogée du Moulin Brûlé.


Découvert fortuitement en 1935.
Fouilles Roland, 1935.
Situé à lkm,200 au Nord-Est de Villevenard et à 900m au Nord des
de Saint-Gond, sur la pente Sud d'une colline.
Hypogée orienté Nord-Sud, ouvert au Sud. Chambre quadrangul
2m,50 X 2m X lm,85. Trou d'homme en bouche de four, avec feuillu
par un mur de pierres sèches. Pas d'antégrotte. Entrée à 3m,60 de prof
Couloir de 4m,50 de long, avec deux gros blocs en travers vers le milie
Neuf inhumations, dont cinq adultes et quatre enfants. Les corps
allongés tête-bêche dans le grand axe, les mains sur le bassin.
Mobilier : un couteau en silex, un grattoir, six flèches tranchan
poinçon en os, deux colliers de 45 et de 82 perles en calcaire, trois pe
calcaire isolées, huit pectoraux biforés en nacre, un pendentif en na
collier de dix coquillages percés.
Monument rebouché.
Mobilier : Collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Cabrol, 1935; Roland, 1935a et b ; Royer, 193

Hypogée de la Pente du Moulin.


Découvert en 1935.
Fouilles Roland et Hu, 1935.
Situé à 140m au Nord de l'hypogée du Moulin Brûlé.
Chambre quadrangulaire à angles arrondis, de 3m,20 X 2m,80, a
traits latéraux de chaque côté de la porte; allée centrale surbaissé
banquettes latérales de 0m,15 de hauteur et lm,20 de largeur. Entrée d
282 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

de la voûte de lm,20 d'épaisseur. Au-dessus, épaisse couche d'


en connexion, fortement remaniée par les blaireaux.
Mobilier : Sépulture inférieure : une hache polie dans sa
de cerf, un retouchoir, un couteau en silex, douze flèches tr
perle en calcaire.
Couche supérieure : une hache polie, trois retouchoirs, d
huit flèches tranchantes, un fragment de manche en bois de ce
ler de cerf.
Os de bœuf dans la terre de remplissage du couloir.
Un crâne trépané dans la couche supérieure.
Monument remblayé.
Mobilier : Collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie; Roland et Hu, 1935.

Hypogées de La Pierre-Michelot.

Le nombre d'hypogées composant cette nécropole n'est


établi. De Baye dit avoir fouillé quatre tombes en 1872. Schmit
tombes fouillées par De Baye et d'une par lui-même.
Nécropole située sur un coteau exposé au Sud-Ouest et
plateau de la Vieille-Andecy, à l'extrémité Est du terroir de V
Aucun hypogée de ce groupe n'a été décrit ni mensuré; on
que des tombes fouillées par De Baye en 1872, deux étaient à
une simple.
Inhumations collectives, en position allongée. Un seul c
accroupie a été relevé. Dans un des hypogées se trouvaient
humains carbonisés, avec des haches polies présentant égalem
de l'action du feu. Une grotte située un peu à l'écart du gr
contenait vingt-deux squelettes allongés et superposés, acco
grand nombre de flèches tranchantes, dont une était engagée
tèbre.
Du mobilier conservé au Musée des Antiquités National
attribuer avec certitude à la nécropole de La Pierre-Mich
haches polies en silex et un retouchoir.
Monuments remblayés.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germa
— Bibliographie : De Baye, 18746; De Baye, 1880; Schmit
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Hypogées non décrits ni mensurés. Ils étaient ouverts au Sud. Qu


ces hypogées contenaient des sculptures en bas-relief : hache emm
en position horizontale; hache emmanchée, en position verticale
emmanchée, en position inclinée; partie postérieure d'une gaine d
(sculpture inachevée).
Le rituel funéraire était l'inhumation collective. Dans une des
un petit vase contenait des ossements humains brûlés, dont une rotu
Du mobilier, conservé au Musée des Antiquités Nationales,
attribuer avec certitude à la nécropole des Ronces les objets suivants
polies en silex et en roche verte, retouchois, un poignard en silex du
Pressigny de 0m,16 de long (fig. 38, n° 11), grattoirs et lames en silex,
tranchantes, un burin composé d'un manche en os armé aux deux ex
d'une dent de porc, des gaines à trou transversal en bois de cerf, des
marteaux en bois de cerf (un hypogée, d'après De Baye, en contenait
une pioche double perforée au centre, cinq pendentifs arciformes
n08 25 et 28), un rostre de belemnite. L'industrie de l'os, d'après D
était riche et variée. Un petit vase de type S.O.M., une vertèbre perc
silex.
Monuments remblayés. Les sculptures ont été enlevées et sont au
des Antiquités Nationales, ainsi que le mobilier.
— Bibliographie : De Baye, 1874a et b ; De Baye, 1880; Schmit,

Hypogée des Ronces 17.

Découverte et fouilles Roland, 1909.


Cette sépulture fait partie d'un groupe de quatre hypogées
Ouest-Est, à 5-6m de distance les uns des autres (Les Ronces 17 à 20).
Chambre quadrangulaire de 2m,25 X 3m,10 X lm550, située à 2m,25
fondeur. Pas d'antégrotte, L'entrée était fermée par huit grosses
Squelettes placés contre les parois.
Mobilier : un fragment de hache polie, deux grattoirs, trois co
seize flèches tranchantes, un fragment de poinçon en os, vingt-quatr
en calcaire, une perle en os.
Monument remblayé.
Mobilier : Collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland, 1909.
284 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Douze squelettes adossés aux parois. L'un d'entre eux pa


l'action du feu.
Mobilier : six flèches tranchantes, dix-huit parures bifor
Monument remblayé.
Mobilier : Collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland, 1909.

Hypogées des Ronces 19 et 20.

Hypogées éboulés et non fouillés, reconnus par Roland en


contigus aux hypogées 17 et 18.

Hypogée des Ronces 21.

Découverte et fouilles Roland, 1910.


Hypogée situé à 50m au Sud-Ouest des hypogées 17 à 20
Sud comme toutes les tombes des Ronces.
Chambre carrée de 3m,40 X 3m,50 X lm,80, avec retraits la
que côté de la porte et banquette à gauche; une banquette s'
milieu de la paroi de gauche et s'avance transversalement à
la chambre, sur un mètre de longueur. Tablette dans l'angle
che. Trou d'homme rectangulaire de 0m,70 X 0m,85 X 0m,45,
et deux trous latéraux pour la fixation de la clôture. Antég
X 2m,30 X lm,18. Porte rectangulaire, à 3m,60 sous la surface
d'accès de 4m de long.
Dessins au charbon sur la paroi postérieure de l'antégr
forme de pelle et grille à gauche du trou d'homme, grille à dr
Plus de quinze inhumations, hommes, femmes et enfants p
la partie gauche de la chambre, les squelettes sont accroupis co
ailleurs, ils sont allongés dans tous les sens et parfois superp
Mobilier : cinq couteaux en silex, un tranchet (?), dix-neu
chantes, un pendentif en os, un dentale, six parures biforées
Monument conservé et accessible, propriété du départeme
et classé depuis 1926.
Mobilier : collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland, 1910a, b et c; Roland, 1911a

Hypogée des Ronces 22.

Découverte et fouilles Roland, 1910.


LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Vestiges humains dont trois crânes non brisés.


Mobilier : une hache polie en silex dans sa gaine en bois de cer
couteau en silex, un grattoir, une pointe triangulaire, deux flèches
chantes, une flèche pédonculée, un pendentif en nacre, une base de b
cerf.
Etat du monument : cf. Les Ronces 21.
Mobilier : Collection Hu, Villevenard.
— Bibliographie : Roland, 1910a, b et c; Roland, 1911a; Roland,

Hypogées des Vignes-Basses i à 6.

Six hypogées fouillés par De Baye, en 1872.


Situés à 600m au Nord de Villevenard et à 200m à l'Ouest de la nécr
des Ronces, au pied de la butte du Chenail (ou de La Chênaie).
Hypogées non décrits ni mensurés, ouverts au Sud.
Inhumations collectives.

Du mobilier, conservé au Musée des Antiquités Nationales, on ne


identifier aujourd'hui comme provenant de cette nécropole une petite
perforée en serpentine et un grand poignard de 0m,21 de long, en sil
Grand-Pressigny, partiellement poli, puis retaillé sur la face supérieu
section « en barre de chocolat » .

Monuments remblayés.
— Bibliographie : De Baye, 1874 b; De Baye, 1880.

Allée couverte du Chenail, ou de La Chênaie.

Fouillée par De Baye, en 1870.


Allée en dalles non décrite.
Mobilier : silex peu typiques et tessons qui peuvent n'être pas néo
ques.
Monument ruiné.

Mobilier : Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-La


— Bibliographie : De Baye, 18745.

Répartition des sites par arrondissements et cantons

Arrondissement Canton Commune Lieudi


286 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Arrondissement Canton Commune

Châlons-sur- Ecury-sur-Coole Aulnay-sur-Marne


Marne
« « Soudron
« Suippes Bouy
« « Li vry-sur-V esl e
« « Louvercy
« Vertus Aulnay-aux-Plan-
ches
« « «
« « Morains

« « Pocancy
« « V ert-la-Gravelle
« « Vertus

Epernay Anglure Bagneux

« Avize Avize
« « Grauves

« « Le Mesnil-sur-Oger

« « Plivot

« Dormans Leuvrigny
« « Verneuil

« Epernay Chouilly
« « «

« La Fère - Champe - Broussy-le-Gd


noise
« « Normée
« Montmort Bannay
« « Coizard
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 287

Epernay Courjeonnet Les Houyottes


(«Le Trou-Blé-
riot »)
Les Vignes
Basses
Les Vignes
Jaunes
Villevenard La Craïère
Le Moulin Brû¬

La Pente du
Moulin
La Pierre-Mi-
chelot
Les Ronces
Les Vignes
Basses
Le Chenail
Sézanne Barbonne-F ayel Les Mardelles
Oyes
La Craière
La Butte du
Moulin
« Saudoy
« V illeneuve-Saint- Montaubar
Vistre
Reims Ay T ours-sur-Marne
« Beine Cernay-les-Reims Les Villets
« « Saint-Souplet
« Bourgogne Auménancourt-le- La Chapelle
Petit
Reims Champigny-sur- Le Mont-Saint-
Vesle Pierre
Tinqueux L'Homme-Mort
Vitry-le-Fran- Saint-Rémy-en- Lignon Chiozé
çois Bouzemont

N.B. — Les sépultures mégalithiques d'Orbais-1' Abbaye (Royer, 1924),


de Nuizy (commune de La Fontaine-Denis) et de Potangis, dont l'attribution
culturelle est incertaine, n'ont pas été répertoriés.
19
288 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

OISE

Abbecourt (arrondissement de Beauvais, canton de Noailles).

Allée couverte des Novates.

Découverte en 1839.
Allée couverte orientée Est-Ouest. Longueur totale : 8m.
de long sur lm,10 de large au fond et lm,30 à l'entrée. Cheve
une dalle de calcaire; parois latérales en pierre sèches. Vest
deux supports en calcaire à droite et à gauche. Entre chamb
dalle perforée d'un trou rond de 0m,60 de diamètre à l'extér
diamètre à l'intérieur. Pas de couverture.
Grand nombre d'ossements humains dispersés sans ordre,
une cinquantaine de squelettes au total.
Mobilier : trois haches polies dont une seule entière, e
de poterie. Quelques ossements de cheval.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Santerre, 1842; Baraud, 18476; Legoix
1856.

Boury (arrondissement de Beauvais, canton de Chaumont-en

Allée couverte de La Bellée.

Découverte en 1827. Fouilles Brongniart, 1867.


Située dans le bois de La Bellée (ou Belle-Haye), à 500
du Chêne d'Huy.
Allée en dalles ouverte à l'Est, de 9m,40 de long. Chambre
à 2m,20; vestibule de 2m,40; entre chambre et vestibule, dalle
trou de 0m,52 de diamètre avec feuillure extérieure de 8cm d
échancrées dans le vestibule, peut-être destinées à encastrer
fermeture. Couverture en grande partie détruite; sol dallé. Tr
lus de recouvrement.
Sculptures sur le support droit du vestibule : paire de s
(pl. VI, fig. 6). Paire de seins sur le support gauche du vestibul
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

un poinçon en os, hache-amulette en jade, trente-trois incisives de


percées (on en trouvait généralement deux à côté de chaque crâne). Plu
rondelles de nacre percées, trois rondelles d'os polies, trois petites p
percées, vase entier en pot-de-fleur (fig. 43, n° 2) trouvé couché entre le
supports de droite du vestibule. Nombreux tessons, dont certains « av
indices de dessins » .
Monument conservé.
Le pot entier est au Musée de l'Homme.
— Bibliographie : Graves, 1856; Brongniart, 1874; De Vesly, 18
Mortillet (A.), 1893; Fouju, 1900a; De Mortillet (P.), 1903; Hue, 19
Mortillet (P.), 1911a; Arnette, 1960.

Catenoy (arrondissement de Clermont, canton de Liancourt).

Sépulture en fosse.

Découverte et fouilles : 1844.


Située à l'extrémité Sud du rempart du Camp de Catenoy.
Chambre à murs de pierres sèches de trois à quatre mètres de dia
couverte en dalles. Elle était incluse dans le rempart de l'Age du bro
Camp de Catenoy.
Trente-six squelettes en trois couches.
Mobilier : une hache en silex, poignards en silex, deux poinçons
tessons de poterie.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Graves, 1856; De Mortillet (P.), 1911a.

Chamant (arrondissement du canton de Senlis).

Découverte : 1863. Fouilles de Lavaulx et Broca, 1863-64.


Située sur le versant Sud d'une petite colline dont le pied est baig
l'Aunette.
Allée en dalles, orientée Nord-Sud, ouverte au Sud.
Longueur totale : 13m,75, largeur : 2m,65 au fond, lm,75 à l'entrée.
bre de 10m de long et vestibule de 3m,75 de long, dont la largeur va
rétrécissant jusqu'à l'entrée, qui ne mesure que lm,35. Entre cham
290 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ovalaire, à bords dentelés, de 8c,n de long, couteaux en silex, p


dont une foliacée, poinçon en os, tessons de poterie. Faune :
mouton, chevreuil, chien, sanglier.
— Bibliographie : Legoix, 1864; Anonyme, 1863 et 1864
Cartailhac, 1866.

Compiègne (arrondissement et canton de Compiègne).

Allée couverte du Hazoy.

Découverte en 1903.
Située dans la plaine alluviale de l'Oise, au Sud-Ouest
Allée de 6m de long, 2m,50 de large et 0m,60 de haut. Revête
pierres plates. Pas de couverture. Sol dallé.
Douze à quinze inhumations, en position assise ou accr
Mobilier : une hache polie en silex, une hache en jadéit
en bois de cerf, deux retouchoirs, un ciseau, plusieurs flèc
un poinçon en os, quelques tessons de poterie.
— Bibliographie : Anonyme, 1903; Quenel, 1904.

Courtieux (arrondissement de Compiègne, canton d'Attichy)

Allée couverte de Courtieux.

Découverte en 1846.
Allée couverte en dalles de 7m de long, 2m,20 de large e
Dalles de couverture en place, percées de trous, apparemme
dallé.

L'allée était remplie de squelettes placés en travers et


trois ou quatre hauteurs. La couche supérieure contenait tre
côté et seize de l'autre. Peut-être deux cents inhumations
pierres plates séparaient les diverses couches de corps.
Mobilier : quatre haches polies, dont une en silex; une
en silex, une flèche pédonculée, un silex gris percé, une
perforée, coquille perforée.
Monument détruit.
Les ossements ont été réinhumés au cimetière commu
— Bibliographie : Lefebvre, 1847; Clouet, 1856; Wat
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Situé dans le Bois des Roches, dans les rochers de La Chaise-au


Abri sous roche, précédé par un vestibule en dalles de lm,80
lm,20 de large; dalle à trou à l'entrée de l'abri. Dimensions de
3m,25 de long, lm,80 à 2m,40 de large, lm,30 à lm,60 de haut.
Dans le vestibule, fragments de crânes et vestiges apparten
seul individu. Dans l'abri, inhumations disposées parallèlement a
et les pieds vers l'entrée, en trois couches superposées. Quara
maxillaires ont été retrouvés.
Mobilier : Dans le vestibule, une pointe de lance en silex et u
en os. Dans l'abri, une vingtaine de lames et de grattoirs en silex,
en os. Tessons de poteries dans le vestibule et dans l'abri. Bords av
gravés. Fragments de pyrite de fer.
— Bibliographie : Delambre, 1908.

Ermenonville (arrondissement de Senlis, canton de Nanteuil-le-Ha

Sépulture en fosse d'Ermenonville.

Découverte en 1898. Fouilles Collin, puis Verneau.


Allée de 8m,65 de long, composée d'une chambre de 4m,65 de
de large au fond et lm,30 de large à l'entrée, et d'un couloir de
allant en se rétrécissant vers l'entrée qui mesure lm de large. R
par un mur de pierres sèches en encorbellement de 0m,60 de haute
ogivale de 0ra,75 de haut. Couverture assurée par des blocs de grè
(fig. 34, n° 9).
— Bibliographie : Verneau, 1898; Collin, 1898; Collin, 1905
TILLET (P.), 1911a.

Feigneux (arrondissement de Senlis, canton de Crépy-en-Valois)

Hypogée du Terrier de L'Ortie (Feigneux 1).

Découvert en 1885.
Tout le mobilier a été perdu sans étude.
— Bibliographie : Topinard, 1887.

Hypogée du Larri-Douè (Feigneux 2).


292 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

sur les côtés, reliés par une murette de 0m,50 de hauteur, f


ou trois pierres plates posées verticalement bout à bout.
Squelettes en désordre, paraissant avoir été séparés par
pierres plates posées de champ avec quelques pierres plates p
d'eux. Environ trente-cinq inhumations.
Mobilier : une hache polie cassée, un couteau en silex,
trois perles.
Un crâne trépané.
— Bibliographie : Topinard, 1887; Giraux, 1924.

Hypogée de Feigneux 3.

Recherches Patte, inachevées.


Hypogée à sol dallé.
Nombreuses inhumations.
Mobilier : à noter, entre autres choses, des perles bifo
nacre, et des pendeloques à gorge.
Mobilier : à la Faculté des Sciences de Poitiers (collec
— Bibliographie : inédit.

Flavacourt (arrondissement de Beau vais, canton du Coudray

Allée couverte de Champignolles.

Découverte Foubert, 1903. Fouilles Bénard et Stalin, 1


Située dans la forêt de Thelle, à mi-hauteur, au flanc d
des Petits-Buts à la Petite-Landelle, en travers de la décli
Allée couverte en dalles, orientée à l'Est. Chambre de 6m
à lm,80 de large, se rétrécissant à l'extrémité. Vestibule de 2ra
de large. Hauteur des dalles : lm,50. Entre chambre et vestib
de 0m,65 de haut, échancrées artificiellement au sommet. Ra
sage sur la dalle de droite du vestibule et celle de gauche d
de couverture. Pas de dallage. Sol de marne remanié (fig. 34
Environ cinquante-cinq squelettes enchevêtrés sur 0m,40
seur, sans séparations. Ils semblent avoir été inhumés enti
accroupie, adossés aux parois et formant des lignes latérales
ou six corps. Adultes et enfants. Quelques os calcinés et cha
Mobilier : quatre haches polies en silex, plus un fragmen
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

ambre. Une Turritella perforée. Trois morceaux de quartz perforés


galets de silex percés, un polypier percé, une rondelle de calcaire, un
boule de terre cuite percée. Trois dents perforées et une non percée
ments de deux vases dans le vestibule. Un vase entier en forme de co
dans la chambre (fig. 43, n° 4). Trois fragments de pyrite de fer.
Monument conservé.
Le mobilier (collection Bénard) a été envoyé au Canada vers 19
— Bibliographie : Bénard, 1903; Bénard, 1906; Fouju, 1904;
1905; Hue, 1909.

Glaignes (arrondissement de Senlis, canton de Grépy-en-Valois).

Hypogée de la Grotte des Morts.

Fouilles non méthodiques en 1845. Le mobilier n'a pas été r


Situé à flanc de coteau, au-dessus d'un vallon marécageux.
Hypogée non décrit, fermé par une dalle verticale.
Une quarantaine de squelettes, séparés entre eux par des dalles.
Mobilier : « fragments de silex » et tessons non recueillis.
— Bibliographie : Caillaud, 1875.

Hermes (arrondissement de Beauvais, canton de Noailles).

Allée couverte de La Fosse.

Découverte en 1837.
Située sur la butte du calvaire qui domine le village de Herme
de Hermes), au lieu dit La Fosse.
Sépulture en dalles, non décrite.
« Au moins quatre cents squelettes entassés » .
Mobilier : une hache en silex, « deux agrafes de bronze ».
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Graves, 1856; de Mortillet (P.), 1911a.

Montjavoult (arrondissement de Beauvais, canton de Chaumont-en


294 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Cinq à six squelettes reposaient sur le sol; en outre,


d'ossements étaient brisés et mélangés à la terre et à la pie
charbons, et ossements brûlés sur le sol d'argile.
Mobilier : seuls des fragments de poterie ont été signa
Monument détruit. Mobilier perdu.
— Bibliographie : Passy, 1839; Graves, 1856; Coutil, 1

Nogent-sur-Oise (avant 1906 : Nogent-les-Vierges) (arrondisse


canton de Creil).

Hypogée du Retiro.

Découverte et fouilles Deschamps, 1816.


Hypogée ouvert au Sud - Sud-Est, creusé à la limite d
du Lutétien, dans le sable. Parois sans revêtement. Entrée d
3m de large et lm,80 de haut. Chambre en léger contrebas,
X lm, 80. Hauteur à l'entrée de la chambre : lm,20, pas de
Fermeture
lure. Sol dallé.
assurée par une dalle percée d'un trou rectangul

Ossements humains placés dans le grand axe de la sép


verts de sable sur 0m,35 à 0m,50 d'épaisseur. Le nombre des co
sans décompte précis à deux cents ou trois cents. Pas de tr
Mobilier : une hache polie en silex, un couteau en sile
de vase.
Un crâne trépané.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Barbie du Bocage, 1821; Houbigant
1924.

Ons-en-Bray (arrondissement de Beauvais, canton d'Auneui

Allée couverte du Trou-Marot.

Découverte au début du dix-neuvième siècle.


Située au milieu du hameau du Trou-Marot.
Allée couverte en dalles non décrite.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Orrouy (arrondissement de Senlis, canton de Crépy-en-Valois).

Hypogée du Mont-Mègre.

Situé sur le flanc Sud du Mont-Mègre, à 50m au-dessus de la va


l'Automne.
Hypogée creusé dans le sable, sous un banc compact. Dimensions
long, 4m de large, 0m,50 de haut.
Ossements humains en désordre dans le sable, sur lm d'épaisseu
dessus, un squelette en connexion orienté Est - Sud-Est. Environ 5
vidus. L'ensemble est recouvert de grosses dalles. Ni cendres, ni ch
Mobilier : haches polies en silex, couteaux en silex, tessons de
une cuiller en bronze.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Broca, 1864; Broca, 1874; Trouette, 1955.

Peroy-les-Gombries (arrondissement de Senlis, canton de Nanteuil


doin).

Sépulture en fosse du Layon-Beurrefrois.

Située dans le bois de Droizelles, au point le plus élevée du p


près de la route de Crépy, au lieu-dit Layon-Beurrefrois. Chambre d
X lm,40, à deux entrées opposées situées à l'Est et à l'Ouest (pl. 34,
Murs en plaquettes de calcaire de OôO de haut. Sol dallé.
Une quinzaine de squelettes, ayant subi l'action du feu.
Mobilier : deux éclats de hache polie, un retouchoir, un perçoir-g
deux tessons de poterie.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Collin et Loir, 1888; Manouvrier, 1888.

Pontpoint (arrondissement de Senlis, canton de Pont-Sainte-Maxence

Sépulture en fosse de Moru.

Découverte et en partie détruite par des carriers en 1895.


296 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Inhumations dont le nombre exact n'est pas connu.


Mobilier : trois haches polies en silex, deux retouchoir
trois lames, trois flèches tranchantes, trois poinçons en os
hache à trou transversal.
Monument détruit.
Mobilier : Collection Daniel, Paris.
— Bibliographie : Inédit.

Saint-Etienne (arrondissement de Compiègne, canton d'Atti

Allée couverte de Roylaie.

Découverte en 1903 par des carriers. Fouilles Stalin, 190


Située à 600m au Nord-Est du hameau de Roylaie, sur la
plateau, au lieudit Les Carrières.
Allée couverte en dalles, orientée Nord-Sud, ouverte au Su
bres séparées par une dalle non trouée; chambre Nord : 4m X
Sud : 2m X 2m,20. Hauteur : lm,20 à lm,35. Couverture en d
(fig. 34, n° 2).
Squelettes entassés sur OO d'épaisseur (70 individus
100 à 150 d'après Hamy). Ils étaient alignés tête-bêche, par lits
Mobilier : quatre haches polies en silex, un retouchoir,
lance en silex blond de 18cm de long, une pointe de javelot tr
flèche losangique barbelée, une flèche tranchante, une lamell
gaines de haches en bois de cerf, à trou transversal, dont u
au talon. Un manche d'outil, un poinçon, quatre haches-amul
(jadéite, diorite, fibrolite, minéral bleu-vert transparent). U
laire en os, une perle tubulaire en os avec deux cannelu
subtriangulaire en nacre, deux perles en cornaline, un silex p
tessons de poterie. Défenses de sanglier.
Monument détruit.
— Bibliographie : Vauville, 1903; Stalin, 1903; Hamy,

Saint-Pierre-les-Bitry (arorndissement de Compiègne, canton

Allée couverte.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Sery-Magneval (arrondissement de Senlis, canton de Crépy-en-Valois

Hypogée de Baillibel.

Découvert en 1839.
Situé sur le coteau de Baillibel, près de Sery.
Hypogée de 13m de long, 3m de large et 4m de haut, creusé dans le
au contact de l'Ypresien et du Lutétien, qui forme toit. Revêtemen
dalles sur les parois. Fermeture par dalle échancrée. Sol dallé.
Ossements en désordre dans le sable, avec des pierres plates, Cha
et ossements calcinés.
Hache polie en silex, gaine à trou en bois de cerf, « anneau de pie
Tessons de poterie.
— Bibliographie : Baraud, 1847a; Houbigant, 1861; Graves,
Giraux, 1924.

Suzoy (arrondissement de Compiègne, canton de Noyon).

Allée couverte de Suzoy.

Découverte en 1900 en exploitant une carrière.


Située au lieudit Le Pied-du-Mont-de-Cuy, à mi-côte.
Caveau de 5m de long, lm de large, et lm,50 de hauteur. L'une des p
était formée de grandes dalles de grès, l'autre d'un muret de petites pi
Nombreux ossements. Une dizaine de crâne « portant des marqu
blessures ayant sans doute occasionné la mort » .
Mobilier : « Armes en silex de toute beauté. Belles pierres serv
polir le silex » .
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Anonyme, 1900; Ponthieux, 1901.

Thiverny (arrondissement de Senlis, canton de Creil).

Hypogée du Petit-Thérain.

Découvert en 1922.
298 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

tées d'une pierre horizontale et bouchée par un remplis


pierres.
Environ trent-cinq squelettes sur 0m,40 d'épaisseur.
étaient rangés le long des parois de la grotte avec un espace
où se trouvaient quelques os en désordre et quelques squelett
anatomique. Ossements noyés dans le sable, parfois recou
pierres plates ou entourés de pierres de champ.
Les amas d'os s'espaçaient en allant vers le fond. Pas d
Mobilier : un couteau en silex de 12 cm, six lames ou éc
de faucille en silex, une flèche foliacée, six flèches tranchan
çons en os, une rondelle crânienne. Un pendentif arciforme
dent de chien.
— Bibliographie : Giraux, 1924.

Troissereux (arrondissement de Beauvais, canton de Nivillie

Sépulture en fosse de Houssoy.

Découverte en 1846.
Située à 2 kilomètres au Nord de Troissereux, dans le va
sur le versant opposé à la Garenne de Troissereux.
Fosse en fond de cuvette creusée dans la craie; largeur lm
0m,50, longueur non reconnue, la sépulture n'ayant été explor
Revêtement des parois en pierres sèches. Couverture en plaqu
laire juxtaposées horizontalement, puis pierres calcinées d
par dessus le tout. Orientation Est-Ouest.
Ossements humains entassés, mélangés à du charbon
brûlée, mais n'ayant pas eux-mêmes subi l'action du feu.
Mobilier : une hache en silex, un collier de coquilles t
crâne d'enfant.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Anonyme, 1846; Maillard, 1849;
de Mortillet (P.), 1911a.

Trye-Château (arrondissement de Beauvais, canton de Chau


LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

une dalle perforée d'un trou de 0m,50 de diamètre, sans feuillure (p


fig. 3). De la couverture, il ne reste qu'une dalle recouvrant le ves
Sol dallé. Trace d'une tertre (?).
Mobilier : hache polie en silex, hache polie retaillée. Tessons de p
Monument conservé, classé depuis 1862.
— Bibliographie : de Vesly et Fitan, 1877; Cambry, 1803; Graves,
Rivière, 1875; Fouju, 1900a; Hue, 1909; de Mortillet (P.), 1911a; C
1919.

Vaudancourt (arrondissement de Beauvais, canton de Chaumont-en-V

Allée couverte des Vaux-Louvets.

Découverte en creusant une tranchée en 1915. Située entre les com


de Vaudancourt et Montjavoult, à 350 mètres de la route de Vaudan
à Beaugrenier.
Allée couverte en dalles, ouverte au Sud-Est, longue de 18m, lar
lm,75 à lm,85, haute de 2m,80. Chambre de 14m,70 et vestibule de
séparés par une dalle perforée d'un trou circulaire de 0m,57 de diam
avec feuillure du côté du vestibule. Les interstices entre les dalles é
bouchés par des pierres sèches. Entrée en dalles et pierres sèches. L
grande partie de la couverture avait disparu. Sol dallé.
Deux couches d'ossements de 10 à 20cm d'épaisseur séparées p
dallage. Un nouveau dallage recouvrait le tout. Ossements dispersés c
pondant à environ 83 squelettes. Seul, un bras a été observé en conn
anatomique.
Mobilier : une hache polie retaillée aux deux extrémités, deux n
en silex, un disque, un grattoir double, un poignard cassé, une flèche
chante, deux éclats de silex, un andouiller de cerf scié avec une petite
à l'extrémité. Deux perles en silex en perforation bipolaire, une pe
diorite, une perle en os. Nombreux débris de poterie.
Monument détruit en 1948.
— Bibliographie : Bossa vy, 1916; Coutil, 1919; Beaudoin, 1919a
Coutil, 1920; Beaudoin, 1920; Lewis, 1920; Coutil, 1921; Vaufrey, 195

Vieux-Moulin (arrondissement et canton de Compiègne).


300 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

2m,30 de longueur et lm,45 de hauteur. L'entrée, fermée par u


vait à l'Est.
Une vingtaine de squelettes en trois couches.
Mobilier : une trentaine d'outils en silex : lames, flèch
tranchantes.
— Bibliographie : Plessier, 1872; Boutanquoi, 1911.

Villers-Saint-Sépulcre (arrondissement de Beauvais, canton d

Allée couverte de la Pierre-aux-Fées.

En partie détruite et fouillée au xvme siècle.


Située sur un plateau, près du hameau de Hez.
Elle est couverte en dalles, ouverte au Nord - Nord-Est,
gueur. Chambre de 8m sur lm,52 et vestibule de lm,90 de lo
une dalle percée d'un trou rond de 0m,52 à 0m,61 de diamètr
dalles de couverture, les autres ayant été enlevées en 1701. Il
tertre parallélogramme de la longueur de l'allée. Dallage pr
n° 3).
Quatre à cinq cent squelettes. Cendres sur le dallage.
Mobilier : haches polies, une hache pendeloque perforée
Monument conservé, classé depuis 1867.
Mobilier perdu.
— Bilbiographie : Cambry, 1803; Graves, 1856; Hue, 19
let (P.), 1911a.

Répartition des sites par arrondissements et cant

Arrondis¬ Canton Commune


sement

Beauvais Auneuil Ons-en-Bray Tro


Chaumont-en- Boury La
Vexin
Montjavoult Her
Trye-Château La
D
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Arrondis¬ Canton Commune Lieu-dit


sement

Beauvais Noailles Abbecourt Les Novales


» Hermes La Fosse
Villers-St-Sépulcre La Pierre-au
Fées
Clermont Liancourt Catenoy
Compiègne Attichy Courtieux
» Saint-Etienne Roylaie
» St-Pierre-les-Bitry
Compiègne Compiègne Le Hazoy
» Vieux-Moulin La Pierre-T
che
Noyon Suzoy
Senlis Creil N ogent-sur-Oise Le Retiro
» » Thiverny Le Petit-Thé
» Cr épy-en-V alois Feign eux Le Terrier d
tie
» Le Larri-Dou
»
» Glaignes La Grotte de
Morts
» Orrouy Le Mont-Mèg
» Séry-Magneval
» Nanteuil-le-Hau- Ermenonville
doin
Peroy-les-Gom- Le Layon - B
bries frois
Pont-Ste-Maxence Pontpoint Moru
Senlis Chamant

SEINE
302 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

taires, poignards, pendentif arciforme en schiste. La céram


sévèrement sélectionnée par les fouilleurs, il n'est pas étonn
rencontrer qui soit Seine-Oise-Marne dans ce qui en a été c
Musée de Vannes (collection Le Roy du Closages).
— Bibliographie : Rivière, 1887.

Villejuif (arrondissement de Sceaux, canton de Villejuif).

Habitat des Hautes-Bruyères.

Habitat occupé pendant toute la durée du Néolithique e


l'âge du Bronze. Quelques tessons S.O.M. caractéristiques, m
sation semble représentée par des vestiges beaucoup moins
le Rubané ou le Chasséen.
Musée de l'Homme (Collection Laville).

SEINE-ET-MARNE

Cannes-Ecluses (arrondissement de Provins, canton de Mon

Allée couverte de Cannes-Ecluses.

Découverte et fouillée en 1891.


Située sur le plateau dominant l'Yonne.
Vestiges d'une allée couverte en dalles dont il ne resta
de chevet et l'une des parois. Dimensions : 4m X lm,50. Les i
les montants étaient bouchés par de petites pierres plates.
Environ trente inhumations.
Mobilier : une grande lame en silex de O"", trois haches
Seize outils (perçoirs et grattoirs). Deux flèches à pédoncule
poids ou une fusaïole en pierre. Quatre poinçons en os. Un
un en bois de cerf. Deux haches-amulettes perforées (jadé
Une pendeloque en stéatite. Une perle en albâtre. Une perle
cardium. Six vases entiers non décorés. Fragments de bois
— Bibliographie : Thomas-Maraucourt, 1893; Viré, 1906

La Chapelle-sous-Crécy (arrondissement de Meaux, canton de


LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Plus de cinquante inhumations en trois couches séparées par un d


Mobilier : une hache en jadéite dans sa gaine en bois de cerf, une
de silex dans un manche latéral en os, perforé au sommet, un poinçon
Monument détruit.
Mobilier : en partie au Musée de Meaux.
— Bibliographie : Brunet de Presles, 1842; Carro, 1843; Carro,
Carro, 1867; Lhuillier, 1868; de Mortillet (G.), 1886.

Sépulture en fosse de La Chapelle-sous-Crécy 2.

Découverte et fouillée en 1872.


Située à 200 mètres du vilage de Crécy.
Fosse en forme de poire très allongée, de 3m de long X lm,50 de la
maximum, et limitée par une murette de pierres sèches de 0m,50 de
avec parement interne très régulier. Deux supports se trouvaient d
et d'autre de la partie la plus large. Couverture par un bloc de gr
dimensions, et quelques autres plus petits. Sol dallé.
Une cinquantaine de squelettes séparés en plusieurs couches pa
dallages.
Mobilier : une hache polie dans sa gaine en bois de cerf, plusieurs
en silex non décrits. Parures biforées en os et en coquille, coquilles
rées. Défense de sanglier.
— Bibliographie : de Mortillet (G.), 1886; Petitot, 1894.

Chartrettes (arrondissement de Melun, canton du Châtelet-en-Brie).

Sépulture en fosse.

Découverte en 1962 par l'exploitation d'une carrière.


Située à 800™ à l'Ouest de la gare de Chartrettes et à 600m de la
dans la plaine alluviale.
Chambre semi-circulaire en pierres sèches de 2m X 2m. Hauteu
murs : OôO à 0m,70. Ouverture au Sud-Est. Vers l'entrée se trouvait u
bloc déplacé lors de la découverte (fermeture ?, couverture ?) Nom
ossements humains.
Mobilier : une hache polie en silex. Une lame en silex.
— Bibliographie : inédit.

Coulommiers (environs de) (arrondissement de Meaux, canton de Co


304 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Fosse bordée de deux dalles sur l'un des côtés.


Couche compacte d'ossements humains en désordre,
dallage de plaquettes calcaires.
Mobilier : fragment de hache polie, un retouchoir, un c
Tessons de poterie.
— Bibliographie : Dumoutier, 1882.

Sépulture des Murs Blancs.

Sépulture non fouillée, située entre des roches, vers le


qui monte vers le hameau du Parichets, non loin de la s
tranchée de chemin de fer et le hameau de Vaux.
Nombreux vestiges humains dont deux crânes.
Mobilier : hachette taillée, couteau en silex.
— Bibliographie : Dumoutier, 1882.

Crécy-en-Brie (arrondissement de Meaux, canton de Crécy-

Sépulture en fosse de Crécy-la-Chapelle.

Découverte vers 1878, en enlevant une grosse pierre da


Fouilles Thieulien, 1886.
Fosse réniforme bordée d'une murette de pierres sè
Sud-Est. Dimensions : 4m,80 X 2m,40. Fossé transversal et p
pierres sèches délimitant deux chambres de 2m,40 X 2m,30 e
fossé mesure 0m,50 de large. La chambre du fond est en
Couverture assurée par un gros bloc en place (fig. 34, n° 1
Environ soixante-dix inhumations.
Mobilier : une hache polie en diorite, quatre haches po
retouchoir, une flèche tranchante, une douzaine de lames et
un lissoir en os, deux bases de lance en os (fig. 40, n08 7 et
hache en bois de cerf, trois manches de petits outils en boi
n° 4); une perle cylindrique en os; deux parures biforé
andouiller de cerf non travaillé.
Monument détruit.
Mobilier : au Musée des Antiquités Nationales à Saint-G
— Bibliographie : De Mortillet (G.), 1886; Thieullen,
1886; Manouvrier, 1886; Thieullen, 1887.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Située à l'Est de Moret, sur la rive droite du Loing, dans les all
quaternaires.
Vestiges d'une allée couverte en dalles dont il reste une longu
2m,80, largeur lm,80, hauteur 0m,80. La dalle de chevet et la couvertu
disparu. Sol dallé.
Ossements brisés représentant au moins dix inhumations (dont
fant). Devant l'entrée, cendres sur une surface d'environ 2m2.
Mobilier : une hache polie, une hache taillée; deux fragments d
teau en silex. Une lame de 13cm sans retouches. Deux pics. Un fragm
hache polie. Six pointes de flèche (dont trois brisées). Vingt éclats. Plu
fragments de poterie non décorés.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Bergeron-Champonnaire et Bon, 1908.

Esbly (arrondissement de Meaux, canton de Crécy-en-Brie).

Sépulture en fosse du Mouton Noir.

Découverte fortuite en 1890. Observations Reynier.


Située un peu au Nord de la gare d'Esbly, au lieudit Le Grand
Le Mouton Noir.
Caveau en pierres sèches, rectangulaire, de 3m,10 de long, 2m,40 d
et 0m,80 de haut. Pas de couverture.
Mobilier : une hache polie en diorite, deux haches polies en silex
une dans sa gaine en bois de cerf); trois flèches tranchantes. Trois
un racloir.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Arnette, 1961.

La Genevraye (arrondissement de Melun, canton de Nemours).

Sépulture en fosse de Pleignes.

Située à flanc de coteau, au lieu-dit Montaigne, Pente de Pleign


Rocher-Croizet.
306 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

La Grande-Paroisse (arrondissement de Provins, canton de M

Sépulture en fosse du Chesnois.

Découverte et fouillée en 1872.


Située à 500m au Nord de la Grande-Paroisse.
Caveau ovale de 3m de long, 2m,85 de large et 0m,50 de hau
Section en forme de cuvette, entièrement dallé, sans murs
Pas d'entrée. Couverture assurée par un bloc en place.
Une douzaine de squelettes.
Mobilier : une hache polie, un couteau en silex, un raclo
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Anonyme, 1872.
Est-ce la même sépulture qui est signalée par Berthiaux

Hypogées du Tertre Guérin.

Un nombre d'hypogées indéterminé (huit ?) a été détruit


l'exploitation d'une carrière. On ne possède de renseigneme
dernier d'entre eux, détruit en 1874. Recherches Quesver
Chouquet, Fauché.
Hypogée creusé dans la craie, de 6m de long X 2m de lar
Près du fond, deux petites niches de 0m,50 de profondeur,
gauche et droite.
Au moins trente-cinq individus inhumés, de tous âges. P
particulière des squelettes, sinon que ceux du fond ont, d
tête contre les parois. Deux squelettes d'enfants côte à côte
squelette d'adulte. Les ossements étaient entassés les uns s
remplissaient la moitié de la hauteur de la grotte. Une parti
taient sur la poitrine une petite dalle de silex meulier.
Mobilier : deux haches polies en silex; une hache poli
sieurs éclats de haches polies; éclats de taille; une ébauch
couteau et trois autres outils en silex; une demi-gaine de h
cerf; une pioche perforée en bois de cerf; deux manches de
bois de cerf; une pierre plate à perforation naturelle; quat
placés près de la tête de certains individus. Faune : cerf,
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Lesches (arrondissement de Meaux, canton de Crécy-en-Brie).

Sépulture en fosse de Montigny-Esbly.

Découverte en 1898. Fouilles Collin, 1898, et Capitan.


Située au Sud du Château de Montigny, sur le rebord du plateau
nant la Marne.
Caveau à murs de pierres sèches. Chambre légèrement ovoïde à
un peu arrondis. Précédée d'une entrée plus étroite. Longueur tota
largeur au fond 2m,50, hauteur lm. Pas de couverture. Sol dallé.
Au minimum 169 individus, et probablement bien davantage.
Mobilier : vingt haches polies, dont dix-neuf en silex; trois écla
haches polies en silex, une hache taillée; trois grattoirs; un pic (fig. 38,
un retouchoir; treize lames; une trentaine de flèches tranchantes; q
poinçons en os; trois rondelles crâniennes; huit gaines à trou en bois d
entièrement polies (fig. 42, n° 6); sept manches de petits outils; cinq pa
biforées en nacre et quatre en os. Nombreuses perles discoïdes en cal
une perle cylindrique et une perle carrée en calcaire; une pierre per
Cent-six petites pierres rondes perforées. Vingt-neuf canines de carn
perforées; une crache de cerf et cinq incisives percées. Huit coquill
gastropodes sciées et perforées. Une Turritella et quinze Trivia perf
Un pendentif arciforme en schiste.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de l'Homme (dépôt Vayson de Pradenne).
— Bibliographie : Collin, Capitan et Reynier, 1898; Manouvr
Anthony, 1907; Arnette, 1961.

Mareuil-les-Meaux (arrondissement et canton de Meaux).

Sépulture en fosse de Fond-Du-Ré (ou Bas-Durets).

Découverte et fouillée en 1892.


Située sur une pente douce, à 400™ au Nord - Nord-Est du cloch
Mareuil et à 600m de la Marne.
Caveau de 3m de long X 2m,50 de large, creusé sous un gros bloc, pr
par une allée de 6m,50 de long, 2m de large et 0m,70 de haut, se rétréc
graduellement vers l'entrée. Orientation Est-Ouest, parois en pierres s
308 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Mobilier : quinze haches polies en silex et en pierre dure; un ciseau


poli; une pointe de lance; dix-sept lames; deux couteaux-grattoirs; un per¬
cuteur; dix flèches tranchantes; huit flèches perçantes; un poinçon en os;
une gouge en os; trois gaines de hache en bois de cerf; une pioche en bois
de cerf, trois parures biforées en nacre; deux tessons de poterie; un andouil-
ler de cerf; une dent de cheval; une dent de chien; deux crânes trépanés.
Monument détruit.
Mobilier dispersé.
— Bibliographie : Petitot, 1892; Kroutowsky, 1892.

Meaux (arrondissement et canton de Meaux).

Sépulture en fosse du Chemin des Prêtres.


Détruite par une excavatrice en 1951. Beaucoup du mobilier a dû être
perdu. Observations Bailly et De Beauchene.
Située à 200m de la Marne, dans la ballastière de la Forêt Noire.
Caveau en pierres sèches d'environ 5m de long, 3m de large et 2m de
profondeur. Couverture par un bloc de meulière. Sol dallé.
Une centaine d'inhumations ?
Mobilier : deux haches polies; un pic; un retouchoir; un poignard en
silex; une flèche tranchante; quelques lames et éclats; un pendentif arciforme
en schiste; une dent de porc perforée; une perle discoïde; un fragment de
cuivre.
Monument détruit.
— Bibliographie : Anonyme, 1951; Bailly, 1952; Arnette, 1961.

Sépulture en fosse du Poteau Vert.


Détruite en grande partie par une excavatrice, avant toutes observations,
en 1953.
Etude Basse de Ménorval.
Située à 2km,650 au Sud-Est de Meaux, à l'angle de la Forêt Noire, et à
200m de la sépulture du Chemin des Prêtres, dans les sablières Carvallo.
Monument de 9m de long, 2m de large et lm,75 de profondeur. Il y aurait
eu cinq chambres en pierres sèches, alignées Nord-Ouest - Sud-Est, et cou¬
vertes, chacune, par une grosse dalle.
Au moins seize inhumations.
Mobilier : deux haches polies en silex; un racloir double; plusieurs lames
et éclats; une quarantaine de flèches tranchantes; parures biforées en nacre;
perles discoïdes en nacre et en os; perles tubulaires en os; perles formées
de deux articles de crinoïde percés; dents perforées; coquilles de Cypraea
percées; quelques tessons non ornés.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Monument détruit.
— Bibliographie : Bailly, 1953; Basse de Ménorval, 1954, Arnette,

Montereau (arrondissement de Provins, canton de Montereau).

Hypogée de Surville.

Détruit en 1897 par l'exploitation d'une carrière de craie.


Situé à 300® en amont du confluent Seine-Yonne, à la base du pro
toire de Surville, à 20m sous le sommet de la butte. Fosses creusées d
craie, comprenant : deux puits circulaires de 2m,50 de diamètre, relié
un étroit couloir, un chemin creux de 2m de large à parois verticales et
de hauteur et une plate-forme de 4m X lm,50.
Au minimum, vingt inhumations.
Mobilier : six haches polies; un grattoir; un retouchoir; plusieurs
et éclats de silex; un galet de silex perforé; un pendentif arciforme e
caire; un vase entier en forme de pot-de-fleur de 17cm de hauteur.
Monument détruit.
— Bibliographie : Delavaud, 1898; Berthiaux, 1909.

Mousseaux-les-Bray (arrondissement de Provins, canton de Bray-sur-S

Hypogée d'Avigny 1.

Découvert en 1879.
Situé sur un plateau au Nord-Est du village d'Avigny.
Hypogée fermé par un gros bloc de grès. Sol dallé en grès rouge bi
Nombreux ossements qui ont été dispersés dont dix-huit crânes.
Mobilier : une pointe de flèche et un silex ont été observés.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : voir Avigny 2.

Hypogée d'Avigny 2.

Découvert en 1879.
Situé au Nord-Est du village d'Avigny, à 5m d'Avigny 1.
Hypogée de 2m X ln\70 X 0m,90. Le plafond était situé à 2m sous l
310 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

hache ?); une incisive de veau percée; nombreux fragments


dents de cheval.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Maricourt, 1879; Mauvezin et Topin

Hypogée d'Avigny 3 ?

Parrot, 1881, décrit un crâne trépané trouvé dans un h


nécropole « avec une quarantaine de squelettes, haches pol
os et ornements de coquiles » . S'agit-il d'un troisième hypogé
deux précédents ?
Le Musée de l'Homme possède un vase entier de type S
d'Avigny, dont la découverte n'est signalée par aucun auteur

Saint-Mammes (arrondissement de Melun, canton de Moret).

Sépulture individuelle des Montièvres.

Découverte en 1891 en enlevant un bloc de grès.


Caveau en pierres sèches de lm,75 de long X 0m,90 de la
un bloc en place. Sol dallé. Le dallage a été soumis à un feu
les autres.
Une inhumation allongée, la tête reposait sur une dall

Mobilier : une hache polie en silex; une pointe de flèc


un vase entier de 18cm de hauteur.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Toulouze, 1894; Toulouze, 1895.

Saint-Pierre-les-Nemours (arrondissement de Melun, canton d

Hypogée (?) du Rocher de la Grande Ecole.

Découvert avant 1884, non fouillé.


Situé au pied du rocher de Saint-Pierre, à l'entrée de l
Brasserie. Un bâtiment a scellé l'entrée.
Chambre de 2 à 3m de long X 2m de large X 0m,80 à lm
en cul-de-four. Elle était précédée d'un couloir de 2 à 3m d
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

rencontré en 1853, au bas du Rocher de la Joie, lors du creusemen


tranchée du chemin de fer.
— Bibliographie : Doigneau, 1884.

Vaudoy (arrondissement de Melun, canton de Rozoy).

Allée couverte de la Chapellerie.

Située sur les terres de la ferme de Monthiéraud, au lieudit la


lerie.
Allée en dalles de 7m de long X 3m de large et 2m de haut. Sol da
Cent à cent cinquante inhumations (évaluation au jugé).
Mobilier : une hache polie. Important mobilier provenant d'un
ture secondaire d'époque romaine ou postérieure.
Monument détruit.
— Bibliographie : Dumoutier, 1882.

Vendrest {(arrondissement de Meaux, canton de Lizy-sur-Ourcq).

Allée couverte de Belleville.

Découverte en 1908 par des carriers. Signalée par Reynier, fou


Baudoin.
Chambre rectangulaire à murs de pierres sèches, de 6m de long
de large, creusée sous deux blocs en place, hauteur lm. Antécham
pierres sèches de lm,50 de long, plus étroite que la chambre. Entre c
et vestibule, deux dalles transversales, laissant un passage de 0m,50 d
Ouverture au Sud-Ouest. Sol dallé et recouvert de 5cm de sable (fig. 34
Traces d'incinération sur le dallage.
Nombreuses inhumations sans connexions anatomiques, reco
d'un dallage. Foyers. Couches de cendres, charbons et ossements
nisés.
Mobilier : cinq haches polies (une en diorite et quatre en silex) ; fr
de poignards en silex; lames et éclats; cinquante-deux flèches tran
une flèche pédonculée; un lissoir en os; une ou deux gaines de hache
de cerf; parures bif orées en os et en nacre; perles discoïdes en crai
giaire de la craie perforé. Articles d'encrine perforés. Cardium per
312 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Répartition des sites par arrondissements et canto

Arrondis¬
Canton Commune
sement

Meaux Couloinmiers Couloinmiers Les


» » » Les
» Crécy-en-Brie Crécy-en-Brie
La Chapelle-sous-
Crécy 1 et 2
Esbly Le
Lesches Mon
Lizy-sur-Ourcq Vendrest Bell
Meaux Mareuil-les-Meaux Fon
Meaux Le C
tr
Le P
Melun Le Châtelet-en- Chartrettes
Brie
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LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

SEINE-ET-OISE

Argenteuil (arrondissement de Versailles, canton d'Argenteuil).

Allée couverte du Désert (Argenteuil 1).

Découverte en 1867. Toute la partie antérieure était déjà détruit


Fouilles Léguay, 1867.
Située au sommet d'un coteau, à 100m de la Seine, à la limite de
munes d'Argenteuil et d'Epinay.
Allée en pierres sèches, orientée Nord-Sud, avec entrée au Sud
gueur originelle 13m, largeur lm,90, profondeur lm,90. Chevet constit
une dalle. Parois latérales en plaquettes de meulière. Couverture en
(table de grès). Sol dallé.
Squelettes inhumés en connexion. Leguay estime qu'ils auraie
placés debout contre les parois.
Mobilier : trois haches polies en silex, un poignard en silex du
Pressigny, la moitié d'un poignard à dos poli du Grand-Pressigny. Gr
couteau-scie, lames et éclats de silex, une flèche tranchante, une
losangique, deux flèches pédonculées, deux poinçons en os, quatre
de haches en bois de cerf, deux haches-amulettes perforées en fi
quatre fragments de quartz percés, un fragment de carapace de tort
foré, un fragment de défense de sanglier perforé, un pendentif arcifo
schiste, une vingtaine de rondelles de nacre. Deux vases entiers, et pl
tessons.
Faune : castor, sanglier, cheval, blaireau, cerf, tortue.
Monument conservé et classé depuis 1943.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-L
— Bibliographie : Leguay, 1867a et b; De Mortillet (P.), 191 lb.

Allée couverte de l'usine Vivez (Argenteuil 2).

Découverte lors de travaux dans l'usine Vivez en 1946. Fouilles M


Coutier, 1946.
Située à 170m de la Seine, à 1 650m en aval de l'allée couverte du
Allée de plus de 15m de longueur, orientée Nord-Sud avec entrée a
314 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

plusieurs fragments de poignards en silex du Grand-Pressigny


de pièces), parfois avec retouches en écharpe. Grands grat
de lame en silex pressignien. Une scie à encoches; une trenta
et de pointes; cent cinquante lames et éclats; une vingtaine d
chantes; trois flèches losangiques; sept flèches à pédoncule e
dizaine d'outils en os (poinçons, ciseaux, lissoirs). Plusieur
perles discoïdes en os, en nacre ou en schiste. Une pendeloque
Deux pendentifs arciformes en schiste. Deux haches-amule
Parures biforées en coquille. Quelques dizaines de dents de ch
à la racine. Une patelle perforée. Patelle sciée. Un cardium p
via biforées. Un anneau en ivoire. Perles tubulaires et cylin
Articles d'encrines perforés. Dents de suidé perforées. Crach
orées. Cailloux à perforation biconique. Un petit vase et plusi
type S. 0. M. Tessons à bords épaissis, avec cordons horizo
en croissant. Une perle et une alêne en cuivre.
Monument remblayé.
Mobilier : Institut de Paléontologie humaine, Paris, et C
duit, Paris.
— Bibliographie : Mauduit, 1946; Mauduit, 1949.

Arronville (arrondissement de Pontoise, canton de Marines).

Allée couverte d' Arronville.

Découverte en 1884 par les carriers. Fouilles Chouquet,


Grimot, 1884.
Située au bord de la route de Vallangoujard à Amblain
Nord du croisement avec la route d'Arronville.
Allée en dalles, orientée Nord-Est - Sud-Ouest, avec entrée
Chambre de llm de long, 2m de large et 2m,50 à 3m,25 de profo
bule de 2m X 2m, séparés par une dalle percée d'un trou s
de 0m,56 X 0m,58, avec feuillure extérieure de 2cm,8 de large. U
grès ovale de 0m,50 X 0m,60 bouchait ce trou. Le fond du m
creusé sous une roche en place. Du reste de la couverture ne su
dalle.
Plus de cent quatre-vingts inhumations.
Mobilier : grattoirs et lames en silex, un poinçon en os, tes
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Beynes (arrondissement de Versailles, canton de Montfort-l'Amaury).

Habitat du Moulin des Fourneaux.

Habitat en fond de vallée, comportant une importante série de


rondes ou ovales de 2 à 3m de diamètre.
Recherches V. Aubert, 1912-1927.
Au moins deux périodes d'occupation (Chasséen et S. O. M.).
Quelques tessons S. O. M. typiques au Musée de Maule et au M
l'Homme. Flèches tranchantes et pédonculées.
Mobilier : en grande partie perdu. Musée de Maule. Quelques pi
Musée de l'Homme.
— Bibliographie : Aubert, 1928.

Boigneville (arrondissement de Gorbeil, canton de Milly).

Sépulture en fosse (?).

Sépulture située dans une vallée sèche à l'Ouest de la gare de


ville, fouillée, en partie seulement, par Baudet.
Monument remblayé.
Mobilier : Collection Baudet.
— Bibliographie : Inédit.

Bonnières (arrondissement de Versailles, canton de Bonnières).

Allée couverte de Bonnières.

Découverte en 1950, en creusant un puits.


Fouilles : Basse de Ménorval, 1950.
Située dans le centre de la localité de Bonnières, entre la gar
mairie.
Allée en petites dalles calcaires, orientée Nord - Nord-Ouest, Su
Est. Dimensions : 8m,30 de long, 2m,10 à lm,40 de large, 0m,75 à lm de h
couche archéologique était recouverte de deux épaisseurs de dalles, s
l'une de l'autre par quelques centimètres de terre. Quelques grande
surmontaient le tout. Sol dallé.
Environ trente-six inhumations (vingt-quatre adultes, deux o
316 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

podes fossiles, patelle perforée, dentales. Articles de crinoïd


ques tessons non décorés.
Monument conservé.
Mobilier conservé sur place.
— Bibliographie : Basse de Ménorval, 1953; Basse de M

Brueil-en-Vexin (arrondissement de Versailles, canton de Li

Allée couverte de La Cave-aux-Fées.

Mutilée et en partie fouillée au xvnie siècle. Fouilles A.


1889.
Située à 400m au Nord du village de Brueil, presque au
colline qui domine la route de Brueil à Sailly, parcelle 152
cadastre.
Allée en dalles, orientée Nord-Sud, ouverte au Sud. L'en
depuis longtemps. Longueur actuelle 14m, largeur lm,80 à
2m,25. La couverture a été détruite au xixe siècle.
Deux couches d'ossements séparées par un dallage, et une
Mobilier : une ébauche de hache, une grande lame de sile
flèches tranchantes; canines de carnivores percées. Coquilles
en os.
Monument très dégradé. Classé depuis 1957.
— Bibliographie : de Mortillet (A.), 18896; Manouvrier,
du Carne, 1894a; de Mortillet (P.), 19116.

Buno-Bonnevaux (arrondissement de Corbeil, canton de Mill

Sépulture en fosse du Bassin de la Fontaine Saint-Léger.

Découverte et fouilles, 1870.


Située dans la vallée de Buno, à 10ra au-dessus du thalw
le Bassin de la Fontaine Saint-Léger.
Caveau de 2m,50 de diamètre et lm,30 de hauteur, creusé
roche de grès en place. Parois garnies de murettes en pierre
bule également en pierres sèches. Ouverture au Sud, ménag
l'axe de la cavité, et fermée par des blocs de grès arc-boutés.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Salmon, 1871; de Mortillet (P.), 1911 b.

Sépulture en fosse du Champtier des Bureaux.

Découverte en 1954. Fouilles Hardouin, 1954-56.


Située à quelques centaines de mètres à l'Est de Buno-Bonneva
bordure de plateau, parcelle 222, section F du cadastre.
Caveau creusé sous un bloc de grès en place, et parois garnies de
sèches.
Plus de vingt inhumations en désordre complet.
Mobilier : quelques éclats de silex.
Monument conservé.
Mobilier : collection Hardouin, Gironville.
— Bibliographie : Inédit.

Chérence (arrondissement de Pontoise, canton de Magny-en-Vexin).

Allée couverte de Bézu.

Fouillée par Cassan, Basserre et de Vincent, en 1834.


Allée en dalles, de 9m de long, 2m,33 de large et 2m,33 de profo
Sol dallé.
Ce monument avait déjà été en partie violé; la zone intacte co
une quinzaine de squelettes, recouverts par des pierres plates. Il y
des charbons.
Mobilier : « silex taillés ». Poinçons en os. « Os de fémur travaillé
de neuf trous». « Coquillages ». Tessons de poterie.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Cassan, 1835; Perrier du Carne, 1894a; de M
let (P.), 19116.

Conflans-Sainte-Honorine (arrondissement de Versailles, canton de P

Allée couverte de Conflans.


318 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

et d'un vestibule de 2m,30 de long X 2m de large. La chambre est divisée en


deux par une dalle transversale. Entre chambre et vestibule, dalle à trou
rond de 55 à 61cm de diamètre. Un bouchon en calcaire s'adaptait à ce trou.
Aucune observation sur le rituel funéraire, ni sur le nombre de corps.
Mobilier : haches polies en silex; nucléus, percuteur; grattoirs; une
hache-pendeloque perforée en diorite; tessons de poterie.
Monument reconstruit dans les fossés du Musée des Antiquités Natio¬
nales à Saint-Germain-en-Laye. Un des supports a été utilisé comme dalle
de couverture et remplacé par un escalier.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain-en-Laye.
— Bibliographie : Bertrand, 1872; Bertrand, 1873; Guegan de L'Isle,
1874; de Mortillet (P.), 1903; de Mortillet (P.), 1911.

Dammartin (arrondissement de Rambouillet, canton d'Etampes).

Allée couverte de La Lapinière.


Découverte et partiellement fouillée par Dunand, 1893.
Allée en dalles, ouverte au Sud. Dimensions : 5m de long, lm,50 de large,
lm70 de haut. Couverture en dalle. Entrée fermée par une grande dalle.
Peut-être un tumulus de pierrailles ?
Une quinzaine de squelettes. Nombreux charbons.
Mobilier ; néant (Le fond de l'allée n'a pas été fouillé).
Monument détruit.
— Bibliographie : Perrier du Carne, 1893; Perrier du Carne, 1894a;
de Mortillet (P.), 1911 b.

Epone (arrondissement de Versailles, canton de Mantes).


Allée couverte du Hérubé.
Découverte et fouilles : Baron de Vincent, 1833.
Allée en dalles de 9m X 2m X 2m. Couverture en place. Sol dallé. Sur le
dallage, une couche de trente-deux squelettes, surmontée d'un dallage, puis
une seconde couche de trente-deux squelettes et un nouveau dallage.
Mobilier : hache polie et hache-pendeloque perforée en serpentine (?),
deux poinçons en os (?), un vase entier trouvé au fond de la chambre
sépulcrale.
Monument détruit.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Cassan, 1835; Perrier du Carne, 1894a; de Mortil¬
let (P.), 19116.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE 319

Allée couverte de La Justice.


Fouillée par des chercheurs de trésor en 1793, et refouillée par Perrier
du Carne en 1881.
Située à mi-distance entre le château de La Garenne et la Mauldre, dans
un petit bois de chênes.
Allée en dalles, orientée Sud-Est - Nord-Ouest, avec entrée (détruite) au
Nord-Ouest (pl. VI, fig 1). Dimensions originelles : llm,64 X lm,50 X lO.
A-u moment des fouilles, les supports ne subsistaient plus que sur 5m,30 de
longueur. Couverture en dalles, effondrée. Les supports dépassent le niveau
du sol de 0m,60. Il pouvait y avoir un tumulus aujourd'hui disparu. Sol dallé.
Environ soixante inhumations; corps en connexion, trois au moins
étaient en position accroupie; deux couches de squelettes, séparées par un
dallage. Une couche de dalles surmontait le tout. Puis 0m,70 de terre. A
l'entrée, cendres et charbons reposant sur le dallage de base qui était, en
partie, calciné. Les cendres encore incandescentes avaient été recouvertes
de plaquettes calcaires. Ce foyer mesurait lm,30 X 0m,80 et paraît n'avoir été
allumé qu'une seule fois. Ni cendres, ni charbons dans la couche supérieure.
Mobilier : sept haches polies en silex et en grès. Une ébauche de hache;
quatre grattoirs; un nucléus; trois pointes de lance en silex du Grand-
Pressigny (dont une de 23cm), plus un fragment. Une pointe de javelot en
silex du Grand-Pressigny. Deux flèches tranchantes; une flèche à pédoncule
et ailerons; un aiguisoir en grès; deux haches-amulettes perforées. Une
perle en ambre; perles en calcaire, en coquille, en terre cuite. Un vase
presque entier de 17cm de haut, un vase brisé et de nombreux tessons. Un
crâne trépané.
Monument très dégradé, classé depuis 1887.
— Bibliographie : Cassan, 1835; Perrier du Carne, 1894a; Perrier
du Carne, 1895; de Mortillet (P.), 1911 b.

Allée couverte du Trou-aux-Anglais.


Découverte et fouilles Leroy, 1880.
Située parcelle 59, section B du cadastre d'Epone.
Allée en dalles, orientée Est-Ouest, ouverte à l'Ouest. Longueur totale :
10m,32. Chambre de 8m de long, lm,60 à lm,85 de large, 2m de haut, et vestibule
de 2m,32 X lm,70 x lm,65. Entre chambre et vestibule, deux dalles échancrées
se rejoignant au sommet. Couverture disparue. Sol dallé, sauf dans le vesti¬
bule. Représentation de la déesse funéraire (visage, collier et seins), sculptée
sur la dalle de droite de séparation du vestibule et de la chambre, côté vesti¬
bule (fig. 37, n° II). Gravures moins claires sur le deuxième support de gau¬
che du vestibule et le revers de la dalle sculptée.
21
320 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Environ trente inhumations dans la chambre, en deux c


tées par des dallages. Cinq inhumations dans le vestibule.
Mobilier : trois haches polies en silex. Grattoirs, lames
sieurs flèches tranchantes. Une flèche perçante. Un polisso
poinçon et un ciseau en os. Une gaine de hache en bois de
ments d'une seconde. Un pendentif arciforme en schiste. Une
perforée. Fragments de poterie dont plusieurs vases dépos
le vestibule; deux paraissent avoir été de type S. O. M. et pe
paniforme; un tesson décoré de points placés en ligne (ca
Monument reconstruit dans les fossés du Musée des A
nales à Saint-Germain-en-Laye.
Mobilier : quelques objets au Musée d'Etampes.
— Bibliographie : Bertrand, 1881; Guegan de l'Isle,
du Carne, 1891; Perrier du Carne, 1892; de Mortillet (A.),
1894; Cartailhac, 1894; Perrier du Carne, 1894a et b ; Coutil
tillet (P.), 1903; de Mortillet (P.), 1911b; Octobon, 1931.

L'Etang-la-Ville (arrondissement de Versailles, canton de Mar

Allée couverte du Cher-Arpent.

Découverte en 1878. Fouilles Guegan de l'Isle.


Située sur le versant Nord-Ouest de la vallée de L'Etang
en aval du village, et à 20m au-dessus du fond du thalweg.
Allée en dalles, orientée Nord-Ouest - Sud-Est, avec ent
Dimensions totales : 18m de long, 2m de large, lm,50 de haut.
de l'Isle, le fond, le milieu et l'entrée de l'allée on été constr
différentes, et avec un soin décroissant.
Environ cent cinquante squelettes, bien rangés au fond,
centre et à l'entrée.
Mobilier : cinq haches polies en silex, grattoirs, lames, p
une gaine à trou en bois de cerf, trois manches d'outils en bois
de poterie.
Monument remanié.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales à Saint-Ge
— Bibliographie : Guegan de l'Isle, 1880; de Mortill
de Mortillet (A.), 1914; Basse de Menorval, 1960.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Située à l'Est de la route de Dennemont à Saint-Martin La Ga


entre le cimetière de Dennemont et de Chemin de Follainville.
Allée en dalles, orientée Nord - Nord-Ouest, Sud - Sud-Est, avec
au Sud - Sud-Est. Dimensions : 10m de long, lm,80 de large, lm,70 de
Couverture disparue.
Deux couches d'ossements séparées par un dallage.
Mobilier : une hache polie en silex; une pointe de lance en si
Grand-Pressigny; plusieurs flèches tranchantes; une perle en os ? U
entier en forme de pot-de-fleurs; un vase campaniforme décoré (fig. 51,
Pyrite de fer.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Rouen, Musée d'Etampes.
— Bibliographie : de Maule, 1874; Perrier du Carne, 1894a; de
tillet (P.), 1911&; Gaudron, 1951; Gaudron, 1953c.

Guerville-Senneville (arrondissement de Versailles, canton de Mante

Allée couverte des Maudhuits.

Découverte et fouilles Brout, 1866.


Située au sommet de la colline des Maudhuits, sur le versant qui r
la Seine.
Allée de 9m de long X lm,50 de large et lm,80 de haut, ouverte au
La partie postérieure est creusée dans la craie sur 4 m de long; la partie
rieure est construite en dalles. Deux tables de couverture en grès. E
fermée par deux dalles échancrées dans leur milieu et laissant une
ture ovale.
Nombreuses inhumations non dénombrées.
Mobilier : deux haches polies en silex, éclats de silex. Une flèche
chante; une gaine à trou en bois de cerf; un vase brisé lors de la décou
une pointe de flèche en bronze à pédoncule et ailerons.
Monument détruit.
Mobilier : une gaine de hache au Musée des Antiquités Nationale
— Bibliographie : de Maule, 1874; Perrier du Carne, 1894a; de
tillet (P.), 1903; de Mortillet (P.), 19116.
322 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Située à lkm au Nord-Ouest de Guiry, au lieudit Le Bois


celle 168, section B du cadastre.
Allée orientée Nord-Sud, ouverte au Sud. Longueur
Chambre et vestibule, séparés par une dalle percée d'un
feuillure extérieure. Ce trou était obturé par un bouchon
gnée évidée. Les parois de la chambre étaient en pierres sèch
en dalles.
Paire de seins sculptés sur les supports de droite et gau
(fig. 37, no 12).
Deux cents individus (?) en désordre complet, sauf 3
connexion dans le vestibule.
Mobilier : une extrémité de hache polie cassée; un pe
grattoirs; deux râcloirs; une flèche tranchante; un reto
un poinçon en os cassé. Trois tessons d'aspect non S. O. M., d
anse.

Monument conservé, très dégradé, classé depuis 1958. Le


Musée de Guiry.
Mobilier : Collection Daniel, Paris.
Bibliographie : Bossa vy, 1916; Coutil, 1919; Plancoua
1919; Lagotala, 1921a et b ; Octobon, 1931.

Labbeville (arrondissement de Pontoise, canton de Marines)

Allée couverte de Menouville.

Violée à l'époque romaine. Fouilles Barret, 1888; Fouju,


1902.

Située à l'extrémité de la commune de Labbeville, près


La Chapelle, sur la pente du coteau boisé qui domine la r
goujard à Ambleville.
Allée couverte en dalles, orientée Nord-Ouest - Sud-Es
5m,20 X lm,50 et vestibule de lm,40 X lm»05, séparés par une
irrégulièrement à la base. Hauteur de l'entrée : 0m,78, largeu
Seuil formé par une pierre plate posée horizontalement dan
Il ne restait qu'une dalle de recouvrement. Sol dallé.
« Grande quantité d'ossements fragmentés » .
Mobilier : un fragment de hache polie en silex; un gratto
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

de Mortillet (P.), 1903; Manouvrier, 19076; Tabaries de Grandsaignes,


et b; de Mortillet (P.), 19116.

Luzarches (arrondissement de Pontoise, canton de Luzarches).

Allée couverte de Compan.

— Découverte en 1854. Fouilles Millescamps et Hahn, 1864-73.


Allée orientée Ouest-Est, de 14m de long, 2m,60 de large et lm,40 de
Pas de trace de revêtement, sauf une dalle à chaque extrémité, une
renversée le long de la paroi Nord et une en dehors. Pas de couver
Sol dallé.
Une centaine de squelettes en désordre, recouverts de terre, puis
dallage. Au-dessus, terre brûlée et charbons avec silex bruts et taillés.
Mobilier : trois haches polies; quatre couteaux et silex; une p
foliacée; une pointe de lance de 18cm,5; un grattoir; deux flèches trancha
cinq flèches losangiques et foliacées; quatre poinçons en os. Deux pende
arciformes en schiste. Tessons de poterie.
Monument détruit.
— Bibliographie : Millescamps et Hahn, 1874; Millescamps et
1877.

Marly-le-Roi (arrondissement de Versailles, canton de Marly-le-Roi).

Allée couverte du Mississipi.

Découverte en 1848 par un cultivateur; fouillée et presque entière


détruite à la même date (dalles débitées, ossements réinhumés au cimet
Refouillée en 1928-29 par Deveaud, Mellerio, De Nussac, Josse.
Située au sommet du plateau de Marly-le-Roi, dominant la vallé
passe la route de Cœur-Volant au Port-Marly.
Allée en dalles de grès, orientée Nord-Ouest - Sud-Est, avec entr
Sud-Est. Dimensions approximatives : 15m de long, 2m,50 de large, l,n,
haut. Chambre et vestibule séparés par une dalle percée d'un trou,
feuillure externe et deux trous latéraux pour la fixation d'une barre de
Couverture en place. Les montants étaient appuyés à l'extérieur su
blocage de pierres sèches assez épais.
324 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

fragments de gaines de hache en bois de cerf. Tessons de p


rité du mobilier a dû être perdue en 1848.
Monument détruit. La dalle sculptée est au Musée des A
nales de Saint-Germain-en-Laye.
— Bibliographie : Boisselier, 1853; Guegan de l'Isle,
tillet (P.), 19116; De Mortillet (A.), 1928a et b ; Sylvestr
Basse de Ménorval, 1960.

Ménouville : Voir Labbeville.

Mériel (arrondissement de Pontoise, canton de l'Isle-


A dam)

Allée couverte de Mériel.

Découverte en 1903, en creusant les fondations d'une m


Crépin, 1903, incomplètes.
Située près de la route de Pontoise à Beaumont, à la b
Allée en dalles de 2m de large; de la longueur, seuls 3
par Crépin. La couverture manquait.
Nombreux ossements humains, non évalués.
Mobilier : deux haches polies en silex; un ciseau poli
une pointe de flèche losangique; deux poinçons en os; une
galet perforé. Un fragment de bracelet de schiste avec per
Au moins deux vases entiers, de type S.O.M.
Un crâne trépané.
Monument remblayé.
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Crépin et La ville, 1904; Denise, 190
de Mortillet (P.), 19116.

Allée couverte de V Abbaye du Val.

Découverte en 1853. Fouilles Serres, 1953.


Située en forêt de l'Isle-Adam, près de l'Abbaye du Val
Allée en dalles de 6m de long, 0m,90 de large et lm,40 de
reposaient sur un blocage de pierres sèches. D'après Serr
divisée en trois compartiments, dont le premier renfermai
de femmes et d'enfants, le second des ossements d'hommes
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Monument détruit.
Mobilier : Musée de l'Homme, Paris.
— Bibliographie : Serres, 1854; Lagneau, 1863; de Mortillet (P.)

Méry (arrondissement de Pontoise, canton de l'Isle-Adam).

Sépultures individuelles du Château de Méry.

Découvertes fortuitement et fouillées en 1908.


Situées dans une cour du Château de Méry, à 50m au Nord de
Deux inhumations individuelles, situées chacune sous une dalle
à plusieurs mètres tie distance l'une de l'autre. Pas de supports.
Mobilier : une hache polie en silex, un tranchant de hache p
silex, une hache polie en roche verte. Une pointe de lance, partie
polie, en silex du Grand-Pressigny. Une gaine de hache en bois de cerf
transversal, polie avec un bourrelet sculpté au talon (fig. 42, n°
hache de combat en bois de cerf, avec bourrelet sculpté au talon
n° 4). Une coquille percée de deux trous.
Monuments détruits.
Mobilier : Château de Méry.
— Bibliographie : Bottet, 19286.

Meudon (arrondissement de Versailles, canton de Sèvres).

Allée couverte de Meudon.

Découverte et fouillée en 1845. Déjà ruinée lors de la découve


violée à l'époque romaine.
Située au milieu de la grande avenue qui conduit à la terrasse d
don.
Allée en dalles orientée Nord-Nord-Est - Sud-Sud-Ouest, de 11 à
long. Supports en dalles de grès, couverture encore en partie en pla
dallé de plaquettes calcaires.
Environ 200 squelettes (pas de dénombrement précis).
Mobilier : six haches polies, «silex taillés», gaine de hache en
cerf, pendentifs arciformes, six dents percées. Tessons en grande
d'époque romaine.
326 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Habitat de Trivaux.

Habitat occupé pendant la plus grande partie du Néolithi


à l'âge du Fer. Des fosses d'âge non précisé ont bouleversé
chéologiques. Recherches sporadiques de 1915 à 1960, matérie
de nombreuses collections. Toutes celles-ci présentent des é
typiques mêlés à des vestiges d'âge différent. La céramiq
identifier (pots-de-fleurs à fond plat légèrement évasé), le m
plus difficile à trier.
Musée de Meudon (collection Laville) ; collection Daniel, P
Gouaislin, Meudon.
— Bibliographie : Cheynier, 1952.

Montesson (arrondissement de Versailles, canton d'Argenteu

Le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-e


un vase S.O.M. typique, entier, trouvé « avec des ossements »
de Montesson. Provient-il d'une sépulture détruite ?
— Bibliographie : Inédit.

Montreuil-sur-Epte (arrondissement de Pontoise, canton de M

Allée couverte de Coppières.

Découverte par un carrier en 1891. Fouilles Collin, 1891


Située au Sud-Est du hameau de Coppières, presque en h
Ouest du plateau qui sépare Montreuil d'Amblainville.
Allée couverte orientée Ouest-Nord-Ouest - Est-Sud-Est, ou
Nord-Ouest. Parois en dalles, sauf à l'entrée où elles sont en
sur 2m,50 à gauche et 3m,50 à droite. Longueur : 15m, largeur
et lm,40 à l'entrée; profondeur : 2m,15 au fond et 0m,60 à l'ent
disparue, à l'exception d'une table à l'entrée. Sol dallé de plaqu
Très nombreux ossements humains en désordre; des o
rangés le long de la paroi. Charbons de bois et quelques oss
(8 fragments de crâne) à l'entrée de l'allée. Petits foyers en p
peu distants.
Mobilier : un poignard en silex de 18cm de long; un tron
retouches en écharpe; sept lames, dont deux à retouches mar
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

plaquettes de schiste perforées. Un silex perforé naturellement. Une


en calcite. Un petit anneau-disque en schiste de 6cm,6 de diamètre.
quatre perles discoïdes en os, colorées en rouge. Dix-sept canines de c
siers perforées. Deux Cypraea biforées. Environ soixante-dix tesso
poterie, dont des tessons grossiers et des fonds plats de type S.Q.M
fragment décoré de coups d'ongle, un tesson de campaniforme décoré
bande quadrillée (fig. 51, n° 8), cinq tessons rouges fins pouvant égal
provenir d'un vase campaniforme. Une perle cylindrique en cuivre
Une perle biconique en bronze (?) (fig. 51, n08 9 et 10).
Faune : porc, chèvre ou mouton, équidé, cerf.
Quinze fragments de crânes avec traces de trépanation (onze par s
quatre par râclage).
Monument conservé, classé depuis 1895.
Mobilier : Collections de l'Ecole d'Anthropologie (actuellement i
vable).
— Bibliographie : Collin, 1891; Collin, 1893&; Perrier du Carne, 1
de Mortillet (A.), 1906; de Mortillet (P.), 1911b; Gaudron, 1953a.

Les Mureaux (arrondissement de Versailles, canton de Mureaux).

Allée couverte des Mureaux.

Découverte Brault, 1888. Fouilles Brault et Verneau, 1889.


Située dans la localité des Mureaux, rue des Murets, au lieudit Les
Murs, parcelles 811, 812 et 814 du cadastre, section A.
Allée en dalles, orientée Nord-Ouest - Sud-Est, avec entrée au Su
Longueur : 10m, largeur : lm,70 à 2m,17, hauteur : lm,55. Vestibule plus
(lm,50), déjà détruit en partie, de longueur inconnue. Entre chambre e
tibule, deux dalles échancrées se recouvrant partiellement. Couvertu
place. Sol dallé.
Environ soixante inhumations, séparées par des dallages; les sque
étaient tous allongés dans le grand axe de l'allée, en connexion, la tête p
vers l'entrée ou vers le fond. Les enfants occupaient un emplacement s
de plusieurs mètres de long le long de la paroi Nord-Est, et il n'y avait ai
que des adultes. A l'entrée, foyer avec ossements de mammifères pa
lement brûlés; ce foyer a été partiellement dallé et des corps ont été dé
328 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

(fig. 46, n° 29). Deux cailloux à perforation biconique (fig. 4


patelle percée de deux trous (fig. 47, n° 32). Un Purpura la
Trois vases entiers de type S.O.M. (fig. 43, n° 1). Plusieurs
vase campaniforme (fig. 51, n° 6). Un vase caréné. Un tesson à
Un tesson décoré d'un cordon en relief. Un tesson décoré
points. Un poignard à soie en cuivre (fig. 51, n° 7).
Quatre crânes avec traces de trépanation.
Monument conservé, classé depuis 1928.
Mobilier : Musée de l'Homme, Paris.
— Bibliographie : Guegan de l'Isle, 1889; Hamy, 1890;
et b; Guegan de l'Isle, 1891; de Mortillet (P.), 1911&; de
1920; Sieveking, 1953.

Parmain (arrondissement de Pontoise, canton de l'Isle-Adam

Allée couverte du Temple.

Détruite en majeure partie par un carrier en 1825.


Située à lkm au Nord de la gare de Parmain, près de Jou

le versant
Marie ». d'un coteau exposé à l'Est, dans la propriété dite

Allée en dalles orientée Nord-Sud, avec entrée au Sud.


une rangée de dalles sur 13m de longueur, et la dalle de chevet.
Mobilier : intégralement perdu.
— Bibliographie : Denise, 1905; de Mortillet (P.), 19116

Hypogée à vestibule mégalithique du Val-de-Nesles.

Découverte et fouilles Carnelle, vers 1850.


Situé à 3km au Nord de la gare de Parmain, près de Jou
lieudit Le Val de Nesles, sur un coteau en pente vers le Nord-
Hypogée ouvert au Nord-Ouest, creusé dans un banc ten
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

On a recueilli « un tombereau d'ossements humains assez bien


vés ».
Mobilier : perdu lors de la découverte; on a remarqué des haches
Probablement un crâne trépané.
Monument détruit,
Mobilier perdu.
— Bibliographie : Denise, 1903; de Mortillet (P.), 19116.

Persan (arrondissement de Pontoise, canton de l'Isle-Adam).

Allée couverte de Persan.

Détruite en 1947, par l'exploitation d'une carrière. Pas de fouilles


diques. Quelques pièces ont été recueillies par Lamarre.
Allée couverte à murs de pierres sèches, d'environ 16m de long, 2
large et 0m,80 de haut. Couverture en dalles. A l'entrée, dalle (de ferm
avec dix rainures de polissage.
« Plusieurs dizaines de squelettes » dispersés ou détruits.
Mobilier : Il n'en subsiste qu'une gaine de hache en bois de cerf
transversal. Trace d'une perforation antérieure cassée au talon.
Monument détruit.
Mobilier : La gaine est dans la collection Daniel, Paris.
— Bibliographie : Vaufrey, 1950.

Presles (arrondissement de Pontoise, canton de l'Isle-Adam).

Allée couverte de La Justice.

Découverte en 1867. Fouilles de Ruty et Maître, 1867. Important


niements d'époque romaine.
Située près de la ferme du Val-Pendant, sur le territoire de la co
de Presles ou de celle de Nerville.
Allée en dalles, orientée Nord-Nord-Ouest - Sud-Sud-Est, avec
au Nord-Nord-Ouest. Chambre de 14m de long, 2m de large et 2m de
deur, et vestibule de 2m,25 de long, un peu plus étroit que la chambre
chambre et vestibule, dalle percée d'un trou ovale de 0m,86 de haut
de large, avec feuillure extérieure de 3cm de large et de 6cm de prof
330 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

avec bouton sculpté au talon (fig. 42, n° 2). Une hache-amulet


serpentine. Une pendeloque en pierre. Deux galets perforés
de bracelet de schiste biforé. Un fragment de bracelet de s
Deux perles biconiques en os (fig. 47, nos 24 et 25). Un vase e
de pot-de-fleur (fig. 43, n° 7), et plusieurs fragments de vases, d
de coups d'ongle sous le rebord et sur l'épaulement (fig. 45, n°
Mobilier de violation d'époque romaine.
Monument détruit.
Mobilier : Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germai
— Bibliographie : De Mortillet (P.), 19116.

Coffre du Château de Bellevue.

Découvert en 1901, lors de l'ouverture de la route de Pres


Situé dans la partie Sud du parc du Château de Bellevu
du cimetière communal.
Chambre fermée de lm,65 de long, lm de large et 0m,60 à
limitée par quatre dalles. Sol dallé. Autour de la chambre, m
caire formant un entourage jusqu'à lm,50 de celle-ci.
Huit inhumations : deux hommes, trois femmes, trois en
Mobilier : une hache polie en silex, une hache-amulett
serpentine. Un tesson de poterie.
Monument conservé.
— Bibliographie : Fouju, 1901; Manouvrier, 1901; de M
19116.

Allée couverte de la Pierre Plate.

Fouilles Bottet, 1926-1927.


Située à lkm,500 au Sud-Ouest de Presles, dans la forêt d
Allée couverte en dalles, orientée au Sud-Sud-Ouest - N
avec entrée au Nord-Nord-Est. Longueur totale 13m,63, co
chambre de 10™, 88, et un vestibule de 2m,40 de long. Large
2m,40. Remplissage de pierres sèches dans les interstices entre
Pierres de calage et de soubassement. Entre chambre et ves
trou ovoïdo-trapézoïdal, avec profonde feuillure extérieure,
latéraux pour maintenir en place le bâton de fermeture. Il
dalles de couverture. Sol dallé dans la chambre, non dallé da
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

seur et était surmontée d'un dallage sommaire. Deux dépôts de cend


sur le dallage inférieur et un sur le dallage supérieur, sans trace de
les dalles.
Mobilier de la chambre funéraire : petite hache taillée en sile
retouchoirs, grattoirs, perçoirs, couteaux-scies, la moitié d'un poign
silex, pointe de javelot foliacée biface, deux pointes de flèches à péd
et ailerons, treize flèches tranchantes, quatre poinçons en os entiers,
cassés; fragments de gaines de hache en bois de cerf, non polis. Deu
dentifs arciformes en schiste. Cardium perforé, coquille d'huître
percés naturellement, galet perforé. Petites perles discoïdes en nacr
os. Une amulette crânienne incomplètement perforée. Une molaire
glier perforée. Fragments de vases décorés d'impressions digitale
biconique à cordon horizontal, vase caréné en pâte fine.
Mobilier du vestibule : quatre haches polies en silex (dont un
sa gaine), une hache taillée avec début de polissage. Deux retou
quinze flèches tranchantes, une flèche losangique, une flèche pédoncu
fragment de lame retouchée, un poinçon et deux ciseaux en os, un
de hache en bois de cerf, une masse perforée en bois de cerf (fig. 42
Fragments de vases dont un avec ligne d'impressions sous le rebord
n° 2).
Faune : cerf, mouton, bœuf, blaireau. Défense de sanglier. Demi-
bule de castor. Un crâne avec trépanation cicatrisée du frontal et
du pariétal. Fragment de voûte crânienne couverte de stries de sil
frontal défoncé d'un coup de hache, et un autre avec blessure cic
à l'arcade sourcillière. Os longs fracturés et ressoudés. Lamelle non
chée enfoncée dans une vertèbre.
Monument conservé et classé depuis 1932.
Mobilier : Collection Bottet, Nice.
— Bibliographie : Bottet, 1928a.

Allée couverte du Blanc-Val.

Découverte en labourant en 1949. Fouillée en 1949 par le Ma


Presles.
Située à 100m au Nord de la route de Courcelles à l'Isle-Adam,
dure Est d'un chemin de terre conduisant au hameau de la Rue, p
332 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Une vingtaine d'inhumations.


Mobilier : haches polies en silex et en roche verte. Hach
silex. Grandes lames, à belles retouches peu envahissantes,
Flèches tranchantes, flèches losangiques et à amorce de péd
çons en os, lissoirs en os, grand ciseaux en os. Gaine de hache e
à trou transversal, entièrement polie et avec bouton sculpté
bouts de gaines. Fragments de bois de cerf. Fragments de vase
pot-de-fleurs, et tessons S. O. M. typiques.
Monument conservé, classé depuis 1951.
Mobilier : Institut de Paléontologie humaine, Paris.
— Bibliographie : Vaufrey, 1950; Basse de Ménorval, 195

Saint-Clair-sur-Epte (arrondissement de Pontoise, canton de Mag

Allée couverte de Saint-Clair-sur-Epte.

Découverte en 1929. Fouilles Destouches, 1929. Monumen


l'époque gallo-romaine et détruit en grande partie par les carr
Allée de 17m de long X 3m de large, orientée Est-Ouest. A l
deux pierres de recouvrement montées à moitié sur un mur de
et à moitié sur deux supports de 2m de hauteur. Tout le reste av
Sol dallé, avec cendres et charbons.

Ossements humains fragmentés et enchevêtrés, sur Om,4


39 crânes ont été dénombrés.
Mobilier non décrit.
Monument détruit.
— Bibliographie : Destouches, 1929.

Saint-Cloud (arrondissement de Versailles, canton de Sèvres).

Habitat de la Lanterne de Diogène.

Recherches et fouilles, R. Daniel, 1938-1939.


Situé dans les bois du Parc Saint-Cloud, à peu de distance
terrasse dite « Lanterne de Diogène », entre l'allée Royale et l'a
Habitat avec fosse ovalaire, ayant livré nucleus, haches p
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Saint-Germain-les-Corbeil (arrondissement et canton de Corbeil).

Allée couverte des Champs-Dolents.

Découverte en 1906, en labourant. Elle avait été violée très ancienn


et en partie détruite.
Située à lkm au Nord-Est du pont de Corbeil, à 50™ du cimetière de
Germain-les-Corbeil.

Allée en dalles, de 6m,90 de long, lm,80 de large à l'entrée, et 2m


fond. V estiges d'un vestibule non dégagé. Couverture disparue.
Pas d'observations quant aux inhumations.
Mobilier : deux haches polies en silex, une hache polie en grè
grande lame bien retouchée en silex du Grand-Pressigny. Trois fragme
lames en silex du Grand-Pressigny, une grande lame en silex local. Une
tranchante. Un poinçon en os. Un tesson décoré d'un cordon en
impressionné.
Le mobilier était, en 1927, dans la collection Darblay, à Saint-Ge
les-Corbeil.
— Bibliographie : Dufour, 1906; Raymond, 1906; De Mortille
1911 b ; Chapelet, 1927.

Saint-Hilaire (arrondissement de Rambouillet, canton d'Etampes).

Sépulture en fosse des Boutards.

Découverte en 1889 par un carrier. Fouillée par l'ouvrier et son


en 1889. Refouillée par Maudemain, en 1895-96.
Située au sommet d'un coteau, à quelques centaines de mètres au
Ouest du hameau d'Obterre.

Caveau creusé sous un bloc de grès en place, non décrit.


Fouilles 1889 : une quinzaine de squelettes. Fouilles 1895-96 : nom
squelettes accroupis ou étendus les jambes repliées. Restes de foyers à l
du caveau. Fragments d'os humains calcinés, épars dans la terre qui
loppait les inhumations.
334 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Saint-Martin-du-Tertre (arrondissement de Pontoise, canton de

Allée couverte de la Pierre Turquoise.

Allée vidée anciennement. Les déblais ont été fouillés p


tillet (1910), Giraud (1925-26), Lamarre, Evrard.
Située en forêt de Carnelle, à lkm à l'Est de l'extrémité S
de Courcelles.
Allée en dalles, orientée Est-Nord-Est - Ouest-Sud-Ouest
l'Ouest-Sud-Ouest. Dimension totale : 14m. Chambre de llm d
large et 2m,20 de haut, et vestibule de 3™ de long. Entre chamb
deux dalles verticales recouvertes d'un linteau, laissant une
0m,75 de large et OO de haut. Couverture en place.
Mobilier : deux retouchoirs, huit haches polies en silex,
polie. Fragments de lames; six grattoirs; un nucléus. Plusieur
chantes. Un aiguisoir en grès. Deux pendentifs arciformes e
pendeloque gravée en schiste (fig. 47, n° 10), une perle en
(fig. 51, n° 11).
Monument conservé, classé depuis 1900.
Mobilier : en partie dans la collection Giraud, Paris.
— Bibliographie : Hahn, 1857; Grimot, 1858; Hahn, 1865;
De Mortillet (P.), 1903; De Mortillet (P.), 1908; De
1911 b.

Us (arrondissement de Pontoise, canton de Marines).

Allée couverte de Dampont.

Découverte et fouillée en 1885.


Située au sommet d'un mamelon, à 500 mètres au Nord-Ou
de Dampont, au lieudit la Remise des Galeries.
Allée en dalles, orientée Nord-Ouest - Sud-Est, avec en
Ouest. Dimensions : 9m de long, lm,80 de large et 2m de haut
lm,70 de long, lm,48 à lm,65 de large. Entre chambre et vestibu
carré de 0m,48 X 0m,52, avec feuillure extérieure de 6cm de la
profondeur; cavités latérales pour la fixation d'un bâton de
chambre est un peu en contrebas du vestibule. Pas de couve
dallé (fig. 34, n° 12).
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

çons en os. Un manche d'outil en bois de cerf. Probablement une mass


forée en bois de cerf. Une patelle percée de deux trous. Plusieurs tesso
poterie. Fragments de vases en forme de pot-de-fleurs, de de hau
Un axe osseux de corne de bœuf. Il y aurait eu trois crânes trépanés.
Monument transporté au Musée de Pontoise.
Mobilier : au château de Dampont.
— Bibliographie : Tavet, 1885; Tavet, 1886; de Mortillet (A.),
de Mortillet (P.), 1903; de Mortillet (P.), 1911 b.

Vauréal (arrondissement et canton de Pontoise).

Allée couverte du Cimetière des Anglais.

Fouilles de Caix de Saint-Aymour, 1867.


Située sur le rebord du plateau qui domine l'Oise, juste au-dess
village de Vauréal.
Allée en dalles, orientée Est-Ouest, ouverte à l'Est. L'entrée a dis
Il reste une allée de 14m de long X 2m,30 de large. Les montants rep
presque tous sur un petit mur d'appui en pierres sèches, et les inter
entre eux étaient également garnis de pierres sèches. Mur de soutène
en pierres sèches du côté Nord, dans lequel se trouvaient des fragmen
crânes humains et une hache polie retaillée. Deux murs en pierres s
de 0m,60 d'épaisseur divisent l'allée en 3 compartiments. Couverture disp
Ossements humains sur OO d'épaisseur; environ 40 squelettes ac
pis, les pieds vers l'Est. Charbons de bois.
Mobilier : deux haches polies et un fragment de hache polie, une hac
polie retaillée. Un nucléus. Un grattoir. Eclats de silex. Trois flèches
chantes; quatre flèches perçantes. Deux manches d'outils en bois de
une hache-amulette perforée en jadéite (fig. 40, n° 4), et une en fibrolit
pendentif arciforme en schiste. Un collier composé de rondelles d'os
schiste. Deux canines de cheval perforées. Une dent de loup perforée
perle en callaïs (fig. 47, n° 21), une perle en spath-fluor, une perle en
pier de la craie. Un vase entier de type S. O. M. (fig. 43, n° 6). Nom
tessons de poterie. Un anneau de bronze a été trouvé, par un enfant, da
déblais.
Monument très dégradé.
— Bibliographie : Pruner-Bey, 1867; de Caix de Saint-Aymour,
de Caix de Saint-Aymour, 1876; de Mortillet (P.), 1911 b.
336 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Videlles (arrondissement de Gorbeil, canton de La Ferté-Al

Habitat des Roches.

Habitat occupé d'une façon continue du Chasséen au B


réoccupations sporadiques à La Tène et au Gallo-Romain
ont porté sur les fissures de rochers où les villageois jetaie
(pl. IV, fig. 2).
Important ensemble S. O. M. au locus 5, situé à 600m à
des Roches.
Mobilier : haches polies en silex, tranchet en grès. Gratt
sur lames. Poignards en silex. Scie sur éclat. Perçoir. Flèch
çons et ciseau en os. Manches de petits outils en bois de c
en bois de cerf (fig. 41, n° 6). Gaines de hache en bois de cerf
tenant à deux types différents : gaine perforante à talon bi
dans la partie inférieure de la couche S. O. M. (fig. 42, nos 3 e
transversal dans la partie moyenne de la couche S. O. M. (pl. V
sur bois de chevreuil. Céramique très abondante, composée
vases en forme de pot-de-fleurs, sans organe de préhension
Faune abondante, comportant 70 % d'animaux sauvages
sanglier, grand bœuf, ours) pour 30 % d'animaux domestiq
mouton, chien).
Institut de Paléontologie humaine, Paris; collection B
Ville.
— Bibliographie : Railloud, 19586; Poulain-Josien, 195

Répartition des sites par arrondissements et cant

Arrondis¬
sement Canton Commune

Corbeil Corbeil Saint-Germain-les- Le


Corbeil D
La Ferté-Alais Videlles Le
Milly Boigneville
Buno-Bonnevaux Ba
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Arrondis¬
sement Canton Commune Lieud

LTsle-Adam Pontoise Parmain Le Temple


Le Val de N
Persan
Presles La Justice
Château d
vue
» » » La Pierre
» » » Le Blanc V
» Luzarches Luzarches Le Compan
» » Saint-Martin-du- La Pierre
Tertre quaise
» Magny-en-Vexin Cherence Bézu
» » Montreuil/Epte Coppières
» » Saint-Clair/Epte
» Marines Arronville
» » Guiry Le Bois-Cou
» » Labbeville « Menouvil
» » Us Dampont
» Pontoise Vauréal Le Cimeti
Anglais

Rambouillet Etampes Saint-Hilaire Les Boutar


» Houdan Dammartin La Lapiniè
Versailles Argenteuil Argenteuil Le Désert
» Usine Vive
Montesson
Bonnières Bonnières
Limay Brueil-en-Vexin La Cave a
Follainville Dennemont
Mantes Epone Le Herubé
La Justice
Le Trou a
glais
Guerville-Senne- Les Maudh
338 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Arrondis¬
sement Canton Commune Lieudit

Versailles Montfort-l'Amau- Beynes Le Moulin


ry des Fourneaux
» Poissy Conflans-Sainte-
Honorine
Sèvres Meudon
» » Trivaux
» Saint-Cloud La Lanterne
de Diogène

YONNE

Cheny (arrondissement d'Auxerre, canton de Seignelay).

Sépulture en fosse.
Fouilles Parruzot.
Située dans une sablière en exploitation, aux lieuxdits Les Groseilliers
et Les Mardelles.
Fosse sans revêtement, ni sur les parois, ni au fond. Gros amas de pierres
recouvrant les inhumations (sépulture en bois ?).
Une cinquantaine d'inhumations. Squelettes en connexion, accroupis;
un enfant était dans les bras de sa mère.
Mobilier : deux haches polies en silex; deux grattoirs; nombreuses
lames; deux flèches tranchantes; une hache-marteau en bois de cerf.
Monument détruit.
Mobilier : Collection Parruzot, Sens.
— Bibliographie : Inédit.

Michery (arrondissement de Sens, canton de Pont-sur-Yonne).

Sépulture en fosse du Désert.


Découverte et fouilles : vers 1828.
Caveau creusé sous un bloc de grès en place.
Une vingtaine d'inhumations.
Monument détruit.
Mobilier non connu, perdu.
— Bibliographie : Salmon, 1878; Hure, 1914; Hure, 1922.
LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE

Pont-sur-Yonne (arrondissement de Sens, canton de Pont-sur-Yonne).

Sépulture en fosse des Hauts-Bords.


Découverte et fouillée en 1858.
Située au Sud-Ouest de Pont-sur-Yonne, sur la pente d'une collin
de la rive gauche de l'Yonne, au lieudit les Hauts-Bords.
Caveau de 2m,30 de long, lm,40 de large au fond et lm de large à l
et lm,10 de hauteur, ouvert vers l'Est. Table de recouvrement à demi-e
de 3m,80 X 3m. Des supports bordent le caveau.
Environ trente inhumations, dont des enfants.
Mobilier : trois haches polies en silex, un grattoir, sept lames. Deu
entiers en forme de pot-de-fleur.
Monument détruit.
Mobilier dispersé.
— Bibliographie : Quantin, 1865; Quantin, 1868; Salmon, 1877;
1922.

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes (arrondissement de Sens, canton d


gines).

Sépulture en fosse de La Pierre-au-Lorin.

Découverte et détruite en 1894.


Sépulture sous une grosse roche, non décrite.
Huit à neuf inhumations.
Mobilier : une pointe de lance en silex du Grand-Pressigny, d
de long.
Monument détruit.
Mobilier : en 1922, collection Lesueur, *Sens.
— Bibliographie : Perrin, 1915; Hure, 1922.

Thorigny (arrondissement de Sens, canton de Sergines).

Sépulture en fosse des Salles.

Découverte et fouillée par un vigneron, en 1880.


340 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Villemanoche (arrondissement de Sens, canton de Pont-sur-Y

Sépulture en fosse de Villemanoche.

Découverte par des carriers en 1875. Fouilles Tavoillot


Située entre Villemanoche et Pont-sur-Yonne.

Caveau enterré, bordé de quatre supports et couvert p


3m x 2m,50. La forme de la sépulture se situe entre l'ovale
Dimensions : 3m,30 de long, 2m,80 de large, lm,35 à lm,40 de
au Sud-Est, de lm,55 de large et 0m,60 de hauteur. Porte ferm
Sol de craie, non dallé.

Au moins trente-cinq inhumations, en désordre. Les


avoir été inhumés en position assise, adossés aux parois de
pieds convergent vers le centre. Des charbons ont été remar
Mobilier : poignard de 0m,18 en silex du Grand-Pressig
de 9cm,5 en silex du Grand-Pressigny. Scie. Tranchant de hach
Une lame et trois fragments de lame. Une dentale. Une perl
tessons de poterie. Un fragment de pyrite.
Monument détruit.
Mobilier : Musée de Sens.

— Bibliographie : Petit, 1875; Salmon, 1877; Tavoillo


1915; Hure, 1922.

Répartition des sites par arrondissements et cant

Arrondis¬
sement Canton Commune

Auxerre Seignelay Cheny


Sens Pont-sur-Yonne Michery Le
ÉLÉMENTS CHALCOLITfflQUES DIVERS

LA CIVILISATION DES GOBELETS CAMPANIFORMES

La civilisation des gobelets campaniformes, ou caliciformes, a es


au Chalcolithique dans toute l'Europe occidentale et centrale. Il n'est
de grande région naturelle qui soit totalement dépourvue de ses ve
Le Bassin parisien est une des moins favorisées à ce point de vue, et l'ou
de synthèse de Del Castillo (1928) sur cette civilisation n'y indique a
trouvaille. Celles-ci, en réalité, ne sont pas totalement absentes, mai
sont fort peu abondantes et très inégalement réparties. Dans les r
côtières, on ne peut indiquer, au Sud de la Somme, qu'un seul tesson
nant de Pinchef alise (Boismont, Somme), qui pourrait indiquer la pro
d'un habitat non découvert analogue à ceux qui jalonnent la côte d
de-Calais (Mariette, inédit). Dans la vallée de la Seine, un ensem
trouvailles assez groupé géographiquement provient des allées cou
S. O. M. du Nord-Ouest de la Seine-et-Oise ; il faut y joindre un vase d
à Vernon (Eure). Dans tout l'Est du Bassin parisien, deux trouvailles
ment sont connues : un vase isolé trouvé aux Egriselles (Villeneuv
Yonne, Yonne), et une tombe plate contenant trois vases campanif
découverte à la Ferme de Champagne (Augy, Yonne). Cette dernière
seul ensemble clos de la civilisation des vases campaniformes dans t
Bassin parisien. Hors des limites géographiques de notre étude, sig
342 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ainsi que l'a cru Gaudron (1953 b), en raison de la description qui est donnée
de la poterie, mais bien plus probablement au Rubané récent. Quant au
tesson identifié comme campaniforme par Gaudron (1954a) à Saint-Maur-
des-Fossés (Seine), d'après une description non illustrée de Leguay, il se
trouve aujourd'hui au Musée Carnavalet, et appartient en réalité au Bronze
final. Seul le doute est enfin permis en ce qui concerne un tesson insuffisam¬
ment décrit et perdu, trouvé en 1882 dans un tumulus à Brunelles (Eure-et-
Loir), et rapproché par Daupeley (1905) de campaniformes bretons.
Aucun habitat appartenant à la civilisation des gobelets campaniformes
n'est connu dans le Bassin parisien, au Sud de la Somme.
La seule sépulture qui appartienne en propre à ce groupe est celle
découverte en 1960 à La Ferme de Champagne (Augy, Yonne). Il s'agit d'une
fosse rectangulaire de 2m X lm,70 dépourvue de revêtement, de dallage et de
superstructure. Elle contenait les vestiges d'un adulte jeune et probablement
d'un enfant, dont la position n'a pas pu être observée. Le mobilier compre¬
nait un campaniforme à décor incisé, un campaniforme à décor cordé
et un campaniforme décoré de coups de spatule, trois flèches à pédoncule
et ailerons équarris, un couteau en silex à tranchant convexe et un grattoir
plat (Kapps et Bailloud, 1960).
Dans le domaine lithique, les seuls objets qui puissent être identifiés
comme appartenant en propre à la civilisation des vases campaniformes est
type de pointe de flèche à pédoncule et ailerons équarris, qui peut s'inscrire
dans un triangle équilatéral; ce type a été trouvé en compagnie de vases
campaniformes dans la sépulture de La Ferme de Champagne (Augy,
Yonne, fig. 50, nos 5 à 7) et dans l'allée couverte de Coppières (Montreuil-sur-
Epte, S.-et-O., fig. 51, n° 5). Un type un peu plus élancé, à ailerons plus courts
(fig. 51, n° 4), connu dans l'allée couverte d'Argenteuil 2 (S.-et-O.) et à de
nombreux exemplaires en Normandie (Cayeux, 1954), peut appartenir à la
civilisation des gobelets campaniformes, ou bien résulter simplement de
l'influence de celle-ci.
La céramique n'est représentée que par des gobelets décorés, qui ont tous
la forme de cloche classique. Le fond est plat ou légèrement concave; une très
légère carène peut se marquer au tiers inférieur. La couleur est généralement
rouge vif à l'intérieur comme à l'extérieur; la cuisson est bonne, le lustrage
est fréquent, mais ne constitue pas une règle absolue. Les techniques de
décoration sont multiples : incision (Ferme de Champagne, Coppières), décor
au peigne (Pinchef alise, Vernon, Les Mureaux, Dennemont, Ferme de Cham¬
pagne, Les Egriselles), décor cordé (Dennemont, Ferme de Champagne,
Les Egriselles). Les thèmes sont plus variés encore :
Pinchef alise : sous une ligne d'impression, bandes de triangles au peigne,
remplies de traits obliques ou horizontaux obtenus par la même technique
(fig. 51, n° 3).
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Figure 50
Civilisation des gobelets campanif ormes. Céramique et armatures de flèches
1 à 3. —Musée
Gobelets
d'Avallon.
de la sépulture de la Ferme de Champagne, Augy (Yonne). Coll. Kapps,
4. — Gobelet des Egriselles, Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). Coll. Sadier, Villeneuve-sur-Yonne.
5 à 7. — Pointes de flèches de la sépulture de La Ferme de Champagne, Augy (Yonne). Coll.
Kapps, Musée d'Avallon.
2

I'm il;»
i

11
Figure 51
Civilisation des gobelets campaniformes
1. — Gobelet de l'allée couverte de Dennemont, Follainville (S. &0.). Musée de Rouen.
2. — Gobelet de Vernon (Eure), d'après Poulain, 1957.
3. — Tesson de gobelet; Pinchefalise, Boismont (Somme). Coll. Canivez, Musée d' Abbeville.
4. — Pointe de flèche; allée couverte de Dampmesnil (Eure), d'après Coutil, 1896.
5. — Pointe
Mortillet,
de flèche;
1906. allée couverte de Coppières, Montr.euil-sur-Epte (S. & O.), d'après de
6. — Fragment
l'Homme.de gobelet; allée couverte des Mureaux (S. &0.). Coll. Verneau, Musée de

7. — Poignard
l'Homme.en cuivre; allée couverte des Mureaux (S. &0.). Coll. Verneau, Musée de
8. — Tesson
A. de Mortillet,
de gobelet; 1906.
allée couverte de Coppières, Montreuil-sur-Epte (S. & O.), d'après
9. — Perle
A. deenMortillet,
cuivre rouge;
1906.allée couverte de Coppières, Montreuil-sur-Epte (S. & O.), d'après
10. — Perle
A. deenMortillet,
bronze (?)1906.
; allée couverte de Coppières, Montreuil-sur-Epte (S. & O.), d'après
11. — Perle
(S. & O.).
en cuivre
Coll. Giraud,
rouge; Paris.
allée couverte de La Pierre-Turquaise, Saint-Martin-du-Tertre
ÉLÉMENTS CHALCOLITHIQUES DIVERS

Vernon : lignes horizontales parallèles et équidistantes, proba


faites au peigne (fig. 51, n° 2).
Coppières : bande quadrillée incisée (fig. 51, n° 8).
Dennemont : bandes quadrillées au peigne ceintes de lignes cor
sommet, bande de triangles au peigne, la pointe en haut (fig. 51, n° 1).
Les Mureaux : lignes équidistantes, tracées avec un peigne à d
tangulaires (fig. 51, n° 6).
Le Trou-aux-
Anglais à Epone : points placés en ligne; s'agit-il d
paniforme ?
Les Egriselles : bandes à rayures de direction alterne, tracées a
et ceintes de lignes cordées (fig. 50, n° 4).
La Ferme de Champagne : un vase où alternent des groupes
bandes incisées en damier et de deux bandes de triangles incisés à
pointillé; dans le bas, triangles incisés à champ pointillé (fig. 50, n
vase décoré de cinq bandes de trois lignes cordées (fig. 50, n° 2).
décoré de lignes horizontales de coups de spatule légèrement obl
bord est également crénelé par des coups de spatule (fig. 50, n° 1).
L'existence d'un campaniforme non décoré est possible dans l'a
verte du Trou-aux-Anglais d'Epone (S.-et-O.). Un gobelet caréné,
légèrement ombiliqué, de l'allée couverte des Mureaux (S.-et-O.), peu
tenir à la civilisation des vases campaniformes, ou au Bronze anci
neau, 1890).
Les seuls objets de parure connus dans les tombes sont des p
cuivre fondu : une perle en cuivre rouge, à côtés cintrés, de l'allée
de Coppières (fig. 51, n° 9), une perle cylindrique en cuivre rouge d
couverte de La Pierre Turquaise (fig. 51, n° 11); une grosse perle bi
réputée être en bronze, mais non analysée, de l'allée couverte de Co
peut appartenir à la civilisation des gobelets campaniformes, ou au
ancien (fig. 51, n° 10).
Aucun bouton à perforation en V, ni aucun pendentif en croiss
connu dans le Bassin parisien. Aucun brassard d'archer n'est connu
sites ayant livré d'autres vestiges de la civilisation des golebets c
formes. Une pièce isolé, de 10cm,8 de longueur, perforée aux deux ex
d'un seul trou, a été recueillie à Retz (S. & O.). La section transve
rectiligne et non concave (Musée des Antiquités Nationales, n° 51014
Un petit poignard à soie en cuivre, long de 12cm,8, provient d
346 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

ensembles isolés et inclus dans des tombes appartenant à


sation (Seine-Oise-Marne en l'ocurrence), il ne peut faire de
s'agisse là de vestiges de très petits groupes humains habita
au milieu d'une population différente, et non d'un peuplemen
parler. On a souvent représenté les gens à poterie campanifo
commerçants ou des prospecteurs itinérants, et si tel n'est
le cas partout, cela semble bien correspondre à la réalité d
Paris. A quel groupe local de la civilisation des gobelets cam
gens du Bassin parisien doivent-ils être rattachés ? La prése
Seine-et-Oise et dans l'Yonne, de l'ornementation cordée mon
avec les groupes rhénans; il doit s'agir de l'onde en retou
campaniformes rhénans vers la Bourgogne, l'Ouest et le S
France par les voies continentales, et non de l'onde primair
suit les côtes de France du Sud au Nord et de l'Ouest à l'E
particulièrement étroites existent entre les gobelets de l'Yo
bassin du Rhin. Le gobelet des Egriselles porte un décor i
de Marly-sur-Seille (Moselle), et l'un de ceux d'Augy a un d
du gobelet de Terville (Moselle); ces rapprochements nous i
blement la voie par laquelle les campaniformes rhénans
du Bassin parisien, voie qui fut également celle emprunté
rubanée, quelque 1 500 ans auparavant. Le gobelet à décor
crénelé de la Ferme de Champagne, unique en France,
particulièrement de l'influence exercée, dans la vallée du R
décoratif des gobelets cordés sur la poterie campaniforme
d'expansion des campaniformes rhénans, sous des formes
cialisées, est datée, sur la base d'analyses C. 14 effectuées a
2 000 à 1 800 avant notre ère (Van der Waals et Glasbergen,

INVENTAIRE DES TROUVAILLES

EURE
ÉLÉMENTS CHALCOLITHIQUES DIVERS

LOIRET

Orléans (environs) (arrondissement et canton d'Orléans).

Un poignard à soie, en cuivre, dragué dans la Loire.


— Collection Liesse, Orléans.
— Bibliographie : Nouel et Dauvois, 1959.

SEINE-ET -OISE

Epone (arrondissement de Versailles, canton de Mantes).

Allée couverte du Trou-aux-Anglais.

Intrusion dans une allée couverte Seine-Oise-Marne; un gob


décoré et un tesson de gobelet décoré probables.
Musée d'Etampes.
— Bibliographie : Perrier du Carne, 1894a.

Feucherolles (arrondissement de Versailles, canton de Marly-le-Roi)

Retz.

Un brassard d'archer.
Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye.
— Bibliographie : Inédit.

Follainville (arrondissement de Versailles, canton de Limay).

Allée couverte de Dennemont.

Intrusion dans une allée couverte Seine-Oise-Marne; un gobel


(fig. 51, n° 1).
— Bibliographie : Perrier du Carne, 1894a; Gaudron, 1951;
1953c.

Montreuil-sur-Epte (arrondissement de Pontoise, canton de Magny-e


348 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Ancienne collection de l'Ecole d'Anthropologie, Paris.


— Bibliographie : De Mortillet (A.), 1906; Gaudron, 1

Les Mureaux (arrondissement de Versailles, canton des Mur

Allée couverte des Mureaux.

Intrusion dans une allée couverte Seine-Oise-Marne; un


(fig. 51, n° 6); un poignard à soie, en cuivre (fig. 51, n° 7). U
non décoré est d'attribution moins certaine.
Musée de l'Homme, Paris.
— Bibliographie : Verneau, 1890; Sieveking, 1953.

Saint-Martin-du-Tertre (arrondissement de Pontoise, canton

Allée couverte de la Pierre-Turquaise.

Une perle cylindrique en cuivre rouge (fig. 51, n° 11).


— Collection Giraud, Paris.
— Bibliographie : Inédit.

SOMME

Boismont (arrondissement d' Abbeville, canton de Saint-V alér

Pinchefalise.

Un tesson de campaniforme décoré (fig. 51, n° 3), trouvé


Deschamp, avec un grattoir en silex.
— Collection Canivez, Musée d'Abbeville.
— Bibliographie : Inédit.

YONNE

Augy (arrondissement et canton d'Auxerre).


ÉLÉMENTS CHALCOLITHIQUES DIVERS

Villeneuve-sur-Yonne (arrondissement de Sens, canton de Villen


Yonne).

Les Egriselles.

Un gobelet campaniforme (fig. 50, n° 4), trouvé dans une fosse


de l'exploitation d'une carrière, en compagnie d'un vase qui appa
type de Cerny et doit être beaucoup plus ancien.
— Collection Sadier, Villeneuve-sur-Yonne.
— Bibliographie : Inédit.

HACHES DE COMBAT

Non moins répandue en Europe que la civilisation des gobelet


niformes, et à une date à peu près semblable, est la famille culture
térisée par des inhumations individuelles accompagnées de gobelet
cordé et de haches de combat en pierre. A l'inverse de la premièr
n'est guère représentée en France, et seules quelques rares tombes al
l'illustrent sous sa forme classique. A l'Est des Vosges, on ne pe
signaler que deux sépultures individuelles accompagnées de h
combat : l'une se trouve dans le Maine-et-Loire (Tancoigné), et la
dans le Bassin parisien, à Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise). En 1842
tation d'une sablière y détruisait une nécropole composée de huit inh
individuelles dans des fosses rectangulaires, sans revêtement ni su
ture. Un des squelettes était accompagné d'un chien. Dans un
quelques gros fragments de meulière recouvraient le corps. Cet
avait pour mobilier une hache de combat (bipenne) en pierre, deu
polies, une lame de silex, un poinçon en os, une perle, deux coq
Buccinum undatum biforées et un fragment de rostre de belem
bipenne est en roche noirâtre; longue de 17cm, elle est de forme sy
et perforée en son milieu d'un trou circulaire; les deux faces sont lé
concaves, les bords et les tranchants un peu cintrés (Lalanne, 1
grand, 1869; Musée Carnavalet, Paris).
350 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

encore dans l'enfance; on connaît cependant déjà un grou


dont la matière première (métahornblendite) ne peut proven
ment breton de Kerlevot (Pleuven, Finistère); Giot et Co
douze pièces, réparties dans tout le Bassin parisien, apparten
(Giot et Cogné, 1955; Giot, 1959).
La typologie confirme l'origine probablement armoric
grande majorité des haches de combat du Bassin parisien;
teaux à renflement médian, qui caractérisent le groupe cor
du Sud-Ouest de l'Allemagne, n'ont guère pénétré dans la régi
dions, bien qu'elles ne soient pas exceptionnelles dans l'Est d
seule pièce qui, typologiquement, puisse être rattachée à ce
hache-marteau provenant de Saponay (Aisne; Coll. Moreau,
quités Nationales). Les haches-marteaux de type moins spéci
rares dans le Bassin de Paris, mais il est délicat de tracer la li
tre les haches de travail, dérivées des prototypes du Néolithi
ÉLÉMENTS CHALCOLITHIQUES DIVERS

les véritables haches de combat. Les bipennes (naviformes ou non) ne p


tent pas la même difficulté, car toutes peuvent être considérées comm
haches de combat. II n'est pas sans intérêt de dresser la carte de répar
de celles-ci (carte fort incomplète d'ailleurs, car on doit laisser de côté no
de trouvailles anciennes, non décrites et aujourd'hui perdues, qui on
simplement signalées sous la dénomination imprécise de casse-tête; i
s'agir de haches-marteaux ou de bipennes). Cette carte (fig. 52) montr
concentration particulièrement dense des bipennes dans le Sud-Oue
Bassin parisien; elle suggère une pénétration, à partir du massif armor
par la voie de la Loire et du Loir. Ce schéma de répartition est le mêm
celui du silex du Grand-Pressigny, et les mêmes voies de diffusion o
être utilisées dans les deux cas, probablement d'ailleurs aux mêmes épo
La bipenne symétrique est d'ailleurs essentiellement, en Europe
arme occidentale. Pétrographie, typologie et géographie nous incitent
à penser, malgré les lacunes importantes de la recherche en ce domaine
les bipennes (et probablement l'ensemble des haches de combat) sont
tiellement dans le Bassin parisien d'origine armoricaine. Ces armes o
s'implanter en Bretagne à la suite de contacts maritimes avec l'E
septentrionale, et leur diffusion dans le Bassin parisien est un ch
retour dirigé de l'Ouest vers l'Est. Quant au contexte culturel et aux l
de datation, ils sont pratiquement impossibles à déterminer en l'état
des recherches, faute d'ensembles clos et d'associations caractéristiqu

LA QUESTION ARGENTEUILLIENNE

Soucieux de restreindre au seul Néolithique la durée de la civili


de Seine-Oise-Marne, J. Arnal a été amené à créer sur des bases extrême
faibles une civilisation argenteuillienne occupant le Bassin parisien au
colithique, et regroupant les éléments d'aspect post-néolithique des t
collectives Seine-Oise-Marne (Arnal, 1954; Arnal et Prades, 1959). Le
type de ce nouveau groupe est pris à l'allée couverte d'Argenteuil 2 (Sei
Oise), dont le mobilier, pratiquement inédit, est trié par Arnal sur des
uniquement typologiques en deux groupes, le premier Seine-Oise-Mar
352 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

allées couvertes du Bassin parisien, parmi lesquelles il cite


vertes des Mureaux (Seine-et-Oise) et du Reclus (Marne).
Cet Argenteuillien a reçu jusqu'à présent un accueil
nous pensons qu'il est encore trop tôt pour pouvoir accepter
tence de cette nouvelle civilisation. Il nous paraît incontesta
dans l'allée couverte d'Argenteuil 2, des éléments culture
étrangers à la civilisation de Seine-Oise-Marne, et en particuli
à bords aplatis et épaissis, cordons horizontaux et anses en c
quée par Arnal; rien ne permet cependant d'attribuer un
vases ainsi décorés. Techniquement très différente de la
(beaucoup plus cuite, mieux lissée, avec engobe rouge), cet
retrouve dans l'allée couverte de la Pierre Plate, à Presles
ainsi que dans quelques habitats : les Hautes-Bruyères (Vill
ont livré quelques tessons, et Les Roches (Videlles, Seine-et
ments très typiques, décorés de cordons, et dans un cas de l'an
ces tessons ont malheureusement été recueillis hors str
l'éboulis situé en avant du locus 5 avant le début des fouilles (
Celles-ci n'ont donné que quelques fragments apparentés,
couche Seine-Oise-Marne, et dans un ensemble dont la maj
éléments appartiennent au Bronze moyen, mais qui contient
matériaux d'âge antérieur. La place stratigraphique de la
d'Argenteuil 2 reste donc non précisée, et l'on peut simp
qu'elle est post-S.O.M. Techniquement, elle ne peut apparten
du Bronze ancien des Roches, mais son attribution au Bron
verait moins de difficulté. Le problème, quoi qu'il en soit,
résolu que par de nouvelles fouilles ou par la trouvaille d'un
Quant au matériel à associer à cette poterie, il ne peut être d
lement que par un tri subjectif, avec tous les dangers que
méthode; les poignards en silex du Grand-Pressigny en fon
ment partie, mais la durée d'utilisation de ceux-ci a été fort l
paraît impossible d'ôter à la civilisation de Seine-Oise-Marn
tombes collectives du Bassin parisien; de même, l'outillage e
dimensions est typiquement S.O.M., ainsi que les perles en
Rien dans le matériel de l'allée couverte du Reclus ne no
être dissocié de l'ensemble S.O.M., et aux Mureaux, nous ne
pui&se être rapproché du matériel post-S.O.M. d'Argenteuil
CONCLUSIONS

Quelles impressions générales laisse le survol des civilisations néo


ques auquel nous venons de nous livrer ? D'abord, au-delà des fluctua
dans le choix des armatures de flèches et des décors de pots, celui d'une
forte homogénéité. Rubanés, Chasséens, Seine-Oise-Marne nous apparai
tous comme les représentants d'un même type de société agricole, soc
ment extrêmement peu différenciée; ils vivent dans de très petits villag
complètement fermés, m non plus très ouverts au monde extérieur. De
vie villageoise, la guerre, complément ordinaire à ce stade culturel, n
certainement pas exclue, comme le montrent l'abondance relative des a
et les ossements présentant des traces de blessures (pl. VII, fig. 6) ; mais
ci semble avoir fait partie de la routine quotidienne bien plutôt qu'ind
des invasions perpétuelles, des mouvements de masse, de grands dép
ments de population. Les individus, les idées, les techniques, les croyance
sans doute voyagé assez largement. Les peuples semblent s'être peu dépl
tant que la terre libre a été suffisante pour le chiffre de la population,
tableau du peuplement néolithique du Bassin parisien ne nous incite
nement à y reconnaître les « vagues déferlantes » qu'affectionne une cer
littérature. Que des migrations aient certainement eu lieu, on ne saura
douter, mais leur fréquence apparaît extrêmement faible. L'apparitio
vacuo, au quatrième millénaire, d'une civilisation néolithique toute fo
— le Rubané — ne peut procéder que d'une immigration ; il s'agit cepen
sans doute de l'arrivée dans le Bassin parisien d'un nombre extrême
354 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

l'autre, il ne s'agit d'une vague balayant tout le passé sur son passage. La
permanence des habitats, dans de très nombreux cas, infirmerait à elle seule
une telle conception. Mais il y a plus. L'analyse à laquelle nous nous sommes
livré des éléments constitutifs de ces deux civilisations, ainsi que des groupes
secondaires décelables dans le Bassin de Paris, montre qu'aucun d'entre eux
ne constitue un bloc homogène et indissoluble quant à son origine. Tous sont
formés par l'amalgame d'éléments culturels d'origines géographiques diver¬
ses. Pour peu que l'on n'éclaire pas ces groupes culturels sous un seul angle,
on n'y voit rien qui ressemble au bloc monolithique tel que le conçoit l'école
historico-culturelle, dont les éléments étroitement soudés ne sauraient se
diffuser les uns sans les autres. Toutes les civilisations néolithiques qu'il
nous a été donné d'observer dans les pages qui précèdent résultent au
contraire de l'équilibre temporaire entre des influences très variées, où se
distinguent certes des dominantes, mais non des exclusives. Cet équilibre
demeure relativement stable tant qu'un choc extérieur, interrompant pour
un certain temps la tradition, ne nécessite pas la recherche d'un nouvel
équilibre, qui est toujours un compromis. Ces périodes de stabilité relative
constituent une civilisation, donnée historique et non entité métaphysique.
Telle est la conclusion que, par delà le fait d'avoir fait revivre un instant le
lointain passé de sites dont beaucoup nous sont chers, nous voudrions donner
à ce travail.
BIBLIOGRAPHIE

ABRÉVIATIONS UTILISÉES

B.A.P.H.
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L'Anth.
B. Comm.
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Beauvais.
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Milly-la-Forêt.
::Milly-la'Forêt
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pour
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l'avancement
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des archéologique
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B.M.S.A.P. : Bulletins et mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris.


B.S.A.C. : Bulletin de la Société archéologique champenoise.
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Soissons : Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique

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C.I.S.P.
des : sessions.
Congrès international des sciences préhistoriques et protohistorique
356 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Anonyme.
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1863. — Fouilles du dolmen de Chamant, B.S.AJ*., 1863, p. 5
1864a. — Sur la caverne sépulcrale d'Orrouy, B.S.A.P., 1864,
18642;. — Fouilles du dolmen de Chamant, B.S.A.P., 1864, p.
1872. — Une grotte funéraire de l'époque de la pierre polie.
tereau, 1872 (cf. Mat., 1872, p. 403).
1893. — Description de la collection Morel, Reims, 1893.
1894. — Nouvelles archéologiques et correspondance. Revu
1894, pp. 264-265, 1 fig.
1900. — L'hypogée de Suzoy. Le Progrès de l'Oise, 31 mars
1903. — Découverte d'un dolmen, H.P., I, 1903, p. 159.
1907. — Fouilles à Congy. H.P., V, 1907, p. 346 et B.S.A.C., I,
1930. — [Ossuaire de Saint-Memmie] . Revue des Musées, 19
1933. — [Grotte sépulcrale de Villeneuve-Saint-Vistre] . B.S.P
1937. — [Présentation d'objets de Moru]. B.S.P.F., XXXIV, 19
1939. — [Hypogée d'Oulchy-le-Château] . BJS.P.F., XXXVI, 19
1946. — L'allée sépulcrale de Pinterville. L'Anth., 50, 1941-19
1951. — Sépulture mégalithique de Meaux : ignorance géné
les fouilles. B.S.P.F., XLVIII, 1951, pp. 408-409.
1954. — [Sépulture de Buno-Bonnevaux] . B.A.P.H. Milly-La-F
p. 3.
1960. — L'allée couverte de Giraumont, Etudes ardennaises,
Acy (D'). 6 fig.

1893. — Marteaux, casse-tête et gaines en bois de cerf orne


1893, pp. 385-401.
Agàche (Roger).
1955. — Masse perforée en roche verte trouvée à Mautort (S
1955, pp. 645-646, 1 fig.
1957. — Gaines en bois de cerf des environs d'Amiens et
B.S.P.F., LIV, 1957, pp. 252-256, 2 fig.
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INDEX GEOGRAPHIQUE

DES OBJETS FIGURÉS

Buisson-Pouilleux (Le) (Champ


Marne, Seine) : fig. 3, n° 5; fi
fig. 8, n° 13; fig. 31, n0' 1, 2
Buno-Bonnevaux
Chantambre. (Seine-et-Oise)

Canne ville (Saint-Maximin, Oise


n° 15; fig. 22, n° 7.
Carrières de l'Etang-de-Montfo
teau-Landon,
fig. 2. Seine-et-Marne)

Catenoy
16; fig.(Oise)
19, n°
: fig.
9; 18,
fig.n0'20,4, n9
fig. 23, n° 4; fig. 25, n° 6.
Cerny
aux-Bœufs
(Seine-et-Oise).
(Le). — Voi

Chalons-sur-Marne (Marne).
Croix des Cosaques (La).
Chamant (Oise) : fig. 34, n° 5.
Armeau
Avigny
Belleville
Breuilpont
Ante
Argenteuil
Augy
Aulnay-aux-Planches
Avize
Bannay
Barbonne-Fayel
Barbuise
Bellée
Bello
Boismont
Boury
Bouy
Abbaye
Abbeville
36,

Marne)
fig.
34,
Pl.
lise.
n°*
Oise)

Chemin
13,à8,
12.
pagne.
Voir
6;

I,
y-sur-Somme
(Marne).
(Marne)
1(Yonne)
43,
16.
9;
11
46,
7,
12,
(Marne).
39,
(La)
(Oise).
12
àfig.
(Marne).
(Yonne)
fig.
:10.

du
fig.
et
(Mousseaux-les-Bray,

n"
(Vendrest,

10;
fig.
(Aube).
n"
:à(Somme).
(Somme)
également
des
fig.
3(Boury,
12;
(Seine-et-Oise)
1;
8,
15,
2,
(Eure)
27;
28,
Val
4,
fig.
43,
9,
et
—:—
fig.
:—

pl.
Bretons
43,
fig.
19
11.
fig.
:10,
n"
4.
—(Marne)
30,
Voir

fig.
(L')
—VI,
2;8,
Voir
(Somme)
an°
:12,
4,
Voir
Oise)
20;
Seine-et-Marne)
2,
47,
1,
9;

Voir
n"
fig.
23,
:fig.
Voir
3,

fig.
(Marne).
:n°
3.
2,
(Mériel,
Ferme
:n°
fig.

n°"
(Le).
Varilles
Bellée
fig.
n°"
Voir
3;
26;
1,
Dimaines
:11,
:7,
4,
6.
:17;
Portelette
:Reclus
38,
3;
:fig.
fig.
5,
47,
1,
Frécul.
fig.
5,
:43,

n0"
fig.
et
fig.
:fig.
10.
5,
9.
de
(La).
7;
Pinchefa-


46,
37,
4;
11,
2;
n°"
38,
Seine-et-
(Les).
Seine-et-
26,
6,
4,
5,
fig.
(Le).
27,
Cham¬
2.
fig.
à(Les).
Voir
n0'
8,


(La).
5,
: 5.fig.
n°"
29,
12,
4;
8;
1;
6;
5,:
4,
1,
1.
8, Champignolles (Flavacourt, Oise
n° 6; fig. 43, n° 4.
Champign
Buissony-sur-Marne
-Pouilleux (Le).
(Seine).

Chantambre (Buno-Bonnevaux,
Oise) : fig. 25, n° 8.
Chateau-Landon (Seine-et-Ma
396 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Congy
12.
34; fig.
(Marne)
40, n°': 1,
fig.4, 39,
14; nos
fig. 24
41,à n"
26,5,3110,à fig. 23,
20, n"
21, n0' 1,1 à4, 3,
4,6; 57

— Voir
Hayettes
également
(Les). : Cornembaux (Les), à 7; fig. 25, n°" 1 à
pl. IV, n° 1; pl. V,
Coppières (Montreuil-sur-Epte, Seine-et- Fossés-blancs (Les)
Aube) : pl. VI, n° 2
Oise)
fig.
pl. 47,
47,: fig.
n°" 38,
19, n°
20;3;fig.
pl.fig.
51,
51,39,
fig.
n°»
n°"5, 21
8,
8 àà 23;
10.
Frécul (Barbuise, Aub
Cora (Saint-Moré, Yonne) : fig. 19, n° 8. Frignicourt
3, 7, 8. (Marne)
Cormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise) :
fig. 4, n°" 2, 5; fig. 6, n° 1; fig. 7, n° 6; Grahuches (Les) (Ch
fig. 6.9, n" 4 et 5; fig. 10, n° 9; fig. 11,
n° Yonne) : fig. 8, n°

Grand
Yonne)
Pien
: fig.(Le)
14, n°
(S
Cornembaux (Les) (Congy, Marne) : fig.
41, n°
47, n°" 2;27,fig.30,46,34.nOB 2 à 5, 7, 8, 16; fig. Grigny (Seine-et-Oise
Gué de Salcy (Sens, Y
Courjeonnet (Marne) : fig. 39, n° 14;
àfig.39.41, n° 14; fig. 47, nos 28, 29, 36 Guiry
IV, n°(Seine-et-Oise)
4.

— Voir également : Houyottes (Les), Hautes-Bornes (Les)


Vignes-Jaunes (Les). ne) : fig. 4, n°* 1, 3
Crécy-en-Brie (Seine-et-Marne) : fig. 34, à 3; fig. 10, n0' 10
n° 11; fig. 40, n°" 7 et 8; fig. 41, n° 4.
Hautes-Bruyères
fig. 2,
6, n°
n° 5;
8; fig.
fig.
(Les
4,
7,
Croix
Marne,desMarne)
Cosaques
: fig.(La)
38, n°
(Châlons-sur-
5; fig. 39,
n°" 7, 17 à 19; fig. 40, n° 3; fig. 41, fig. 3,14,
n° 9,pl.
n0'
n°"
Ill,
6 2,n°
à 7;
8,1.fi
10
n°" 3, 8, 9, 11, 13; fig. 46, n" 9, 10, 24;
fig. 47, n° 18.
Dampmesnil
n° 4; pl. VI,
(Eure)
n° 5. : fig. 37, n° 2; fig. 51, Hayettes
n01 6, 9.(Les) (Congy

Dampont
12. (Us, Seine-et-Oise) : fig. 34, n° Houyottes (Les) (Cou
fig. 37, n" 9, 10.
Dennemont (Follainville, Seine-et-Oise) : Isles-Les-Meldeuses
fig. 51, n° 1. fig. 40, n° 6.
Dimaines
n° 6. (Les) (Avize, Marne) : fig. 33, Jonquières
te (Le). (Oise). —

Ecures (Onzain, Loir-et-Cher) : fig. 4, n° Justice


n° 1. (La) (Epone, S
fig.
16; fig.
12, n0'
7, n°6, 8;12,fig.
15. 9, n" 11, 14 à 16;
Justice (La) (Presles,
39, n" 8; fig. 42, n
Egriselles
Yonne) : fig.
(Les)14, (Villeneuve-sur-Yonne,
n° 1; fig. 50, n° 4. fig. 45, n° 1; fig. 47
Epone (Seine-et-Oise). — Voir : Justice
(La), Trou-au-Anglais (Le). Lancy
mes, Yonne)
(Saint-Maur
: pl. V
Ermenonville (Oise) : fig. 34, n° 9. Layon-Beurrefrois
doin, Oise) : fig. (L3
Ferme
fig. 50,den"
Champagne
1 à 3, 5, 7.(Augy, Yonne) : Lery (Eure) : fig. 7,
— Voir également
Flavacourt
gnolles. (Oise). — Voir : Champi-
Lesches (Seine-et-Ma
tigny-Esbly.
INDEX GÉOGRAPHIQUE DES OBJETS FIGURÉS

Menne-Ville
n° 9; fig. 8,(Aisne)
n° 4; fig.
: fig26,
5, n°*
n° 5;
1, fig.
3 à 6.
6, fig. 46,
44, no»
n0' 22,
1 à 23,
11; 26;
fig.pl.
45,VII,
n0' n
3

Mériel
du Val.
(Seine-et-Oise). — Voir : Abbaye Pierre-Plate (La) (Presles, Seine-e
fig. 34, n° 1; fig. 38, n° 8; fig. 4
Méry (Seine-et-Oise) : fig. 42, n" 4, 9. fig. 42, n° 1; fig. 45, n° 2.
Mesnil-sur-Oger
nouards (Les). (Marne). — Voir: Mour- Pierre-Turquaise
Tertre, Seine-et-Oise)
(La) (Saint-Ma
: fig. 47,
fig. 51, n° 11.
Meudon
vaux. (Seine-et-Oise). — Voir : Tri-
Pinchefalise
n° 3. (Boismont, Somme)
Mont d'Huette (Le) (Jonquières, Oise) :
fig. 21, n° 7. Pontpoint (Oise). — Voir : Mor
Montgerain (Oise) : fig. 3, n° 2. Portelette (La) (Abbeville, Somm
20, n" 5 et 6; fig. 22, n° 2.
Montigny-Esbly
ne) :42,
fig. fig.n°38,6. n°(Lesqhes,
1; fig. 39, Seine-et-Mar-
n" 27 à 30; Prépoux
fig. 6, n°
(Villeneuve-la-Guyard,
5. Y
Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne) : Presles
(La), Pierre-Plate
(Seine-et-Oise).
(La).— Voir
fig. 9, n°* 9, 13.
Montreuil-sur-Epte (Seine-et-Oise). — Razet (Coizard, Marne) : fig. 33,
Voir : Coppières.
Morlincourt (Oise) : fig. 2, n° 2. pl.
fig. IV,
35;n°
fig.3. 37, n" 3 à 7; fig. 38
Moru (Pontpoint, Oise) : fig. 6, n° 4;
Reclus
n° 7. (Le) (Bannay, Marne) :
n°'
31,
fig. n°
10,
10, 5.
13,
n° 14;
1; fig.
fig. 25,
11,n"
n° 107;à fig.
12; fig.
12,
Roche-aux-Loups (La) (Mailly
Yonne) : fig. 30, n° 4.
Moulin Brûlé (Le) (Villevenard, Marne) :
fig. 47, n" 15, 22, 23, 33. Roches (Les) (Videlles, Seine-e
fig. 14, n" 3; fig. 41, n° 6; fig. 4
Mournouards
Marne) : fig. (Les)
33, n° (Mesnil
2. - sur - Oger, 5; pl. IV, n° 2; pl. VII, n«1.
Mousseaux-Les-Bray (Seine-et-Marne). — Romilly (Aube) : fig. 22, n° 6.
Voir : Avigny.
Ronces
33, n°
fig. 46,(Les)
4;n"fig.25,
(Villevenard,
37,28.n° 13; fig.
Marn38
Mureaux
n°" 1, 7;(Les)
fig. 43,
(Seine-et-Oise)
n° 1; fig. 46, : fig.
n° 29;
41,
fig. 47, n" 14, 32; fig. 51, n0' 6, 7. Ronville
6, n° 2.(Chilleurs-aux-Bois, Loir
Nanteuil-Le-Haudouin (Oise). — Voir :
Layon-Beurrefrois (Le). Roylaie
2. (Saint-Etienne, Oise) : fi
Nemours (Seine-et-Marne). — Voir : Tro¬
glodyte (Le). Sainte-Pallaye (Yonne) : fig. 27,
Nermont (Saint-Moré, Yonne) : fig. 5, 10;11.
3, fig. 28, n°" 3, 6, 8 à 10; fig.
n° 7; fig. 14, n° 6; fig. 19, nos 1 à 6;
fig. 20, n0' 11, 13, 14, 16; fig. 21, n° 2, Saint-Etienne (Oise). — Voir :
3; fig.
fig. 30,22,
n"n°'5 5,à 8,7, 9;9. fig. 23, n08 11, 12; Saint-Etienne-du-Vauvray
32, n° 7. (Eur
Onzain (Loir-et-Cher). — Voir : Ecures. Saint-Just-des-Marais
n° 7. (Oise) :
Oyes (Marne) : fig. 39, n° 13; fig. 40, n0'
11, 13,
20; fig. 15;
47, fig.
n" 46,
9, 26,
n0' 31.
11, 13 à 15, 17 à Saint-Marcel (Ardennes): fig. 47
Saint-Martin-du-Tertre (Seine-
Parc-aux-Bœufs (Le) (Cerny, Seine-et- Voir : Pierre-Turquaise (La).
39» NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Sens (Yonne). — Voir : Gué de Salcy. Vichel-Nanteuil (Ai

villon (Le).
Sorel-Moussel
Fort-Harrouard.
(Eure-et-Loir). — Voir :
Videlles (Seine-et-O
ches (Les).
Sougêres-sur-Sinotte (Yonne). — Voir :

Grand-Pien (Le). Vignes-Jaunes (Les)


ne) : fis. 37, n° 8.
Soupir (Aisne) : fig. 2, n° 1.
Vignettes (Les) (Léry
Tours-sur-Marne (Marne) : fig. 45, n° 5;
6; fig. 47, n" 3, 1
fig. 47, n" 7, 35.
Villejuif (Seine). —
Trivaux
n° 4. (Meudon, Seine-et-Oise) : fig. 31,
yères (Les).

Villeneuve-La-Guyar
Troglodyte (Le) (Nemours, Seine-et-Mar¬
ne) : fig. 31, n" 6 à 8. Prépoux.

Trou-aux-Anglais
pl. 37, fig. 11. (Epone, Seine-et-Oise) : Villeneuve-Le-Roi
10, n0' 3 à 6, 8, 13.(

Trye-Chateau (Oise) : pl. VI, n° 3. Villeneuve-Saint-Geo

Us (Seine-et-Oise). — Voir : Dampont. se) : fig. 22, n" 1,

Vanault-le-Chatel (Marne) : fig. 3, n° 1,


Villeneuve-Saint-Vi
33, n° 7.

Varilles
n° 1. (Les) (Bouy, Marne) : fig. 33,
Villeneuve-sur-Yonn

Egriselles (Les).
MISE A JOUR 1972 «

thique
rectifications
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suivrons,
ouvrage.
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LE RUBANÉ RÉCENT

Une lacune de la première édition de cet ouvrage est peut-être de n'av


défini de façon suffisamment précise ce que nous entendons sous l'appellat
Rubané récent. Le terme de Rubané, depuis longtemps utilisé par les arché
alsaciens, est la traduction littérale du mot allemand Bandkeramik, qui dans une
400 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

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3.
4.
1. — Les
2. LeM,C0û*
Boureux,
de#Cerny,
Culfroy,
Gours-aux-Lions,
Longues
Ormes,
4
1972.
d'après

Charmoy
Pernant
Raies,
00
Habitations
Mordant,

Cys-la-Commune
(Aisne).
(Yonne).
Marolles-sur-Seine
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1970.
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d'habita
00J
MISE A JOUR 1972

allemand Bandkeramik, c'est-à-dire une notion suffisamment compréhensive


couvrir le Linéaire et le Pointillé. Dans un travail de synthèse récemmen
(Bailloud, 1971a), nous avons dit pourquoi l'emploi de ces derniers termes, j
Alsace ou en Moselle pour ce qui est du premier, nous semblait inadéquat à
archéologique représentée à l'ouest de l'Argonne, où des modes décoratifs d
cation tardive s'associent à des formes archaïsantes. Nous préférons donc à c
une dénomination plus générale et plus compréhensive comme celle de Ruban
qui n'exclut un parallèle chronologique ni avec les groupes linéaires tardifs d
du Rhin, ni avec le Pointillé d'Europe centrale, dont le recoupement chro
apparaît chaque jour plus évident.
Le nombre des habitats rubanés reconnus dans le Bassin parisien a à
doublé depuis la première édition de cet ouvrage, et atteint aujourd'hui une
taine. Les sites nouvellement découverts se situent dans leur grande majorit
lieux où la densité de l'occupation rubanée apparaissait déjà forte : vallée de
basse vallée de l'Yonne. L'extension des sablières y est largement responsab
découverte des nouveaux sites, qui sont pratiquement tous situés en fond d
La relation entre les habitats et les types de sol a été étudiée de façon app
par M. Boureux (Boureux, 1972). Pour la vallée de l'Aisne, cet auteur a mis
la concentration des habitats rubanés dans la zone comprise entre la très basse
et le sommet de la basse terrasse, sur des sols légers à substratum de sab
graviers quaternaires. Ces sites de l'Aisne ont livré depuis 1966 de nombreux
d'habitations, sous la forme de trous de poteaux alignés; mais, fortement é
détruits en partie par les bulldozers lors de leur découverte, ils n'ont p
relever que des plans partiels, ne comportant en règle générale que trois ali
de trous de poteaux, les structures latérales, correspondant aux parois des
n'ayant pas laissé de traces (fig. 53, n°s 1 et 2). Toutefois, la partie postérieure d'u
tation bien conservée a pu être relevée par B. Soudsky, en 1972, à Cuiry-les
des. En dehors de la vallée de l'Aisne, la vallée de l'Yonne a fourni égalem
dernières années des documents d'un grand intérêt. Plusieurs plans complets
tions ont pu être observés par H. Carré dans l'habitat des Ormes à Charmoy,
peut avoir une connaissance préliminaire grâce aux chroniques de l'abbé J
Gallia Préhistoire (Joly, 1968 et 1970). Les maisons de Charmoy sont légèrem
pézoïdales, la mieux décrite 2 mesurant 25 m de longueur sur 6 à 9 m de
l'extrémité la plus étroite est orientée à l'ouest-nord-ouest; à l'extrémité opposé
la porte, encadrée de groupes de trois poteaux, faisant face à l'est-sud-est, c'
à l'opposé des vents dominants (fig. 53, n° 3). Le type d'orientation en fon
vents porteurs de pluie se retrouve dans l'Aisne ainsi que dans tout le domain
à la phase tardive correspondant aux maisons trapézoïdales (Soudsky, 1969,
Dans l'Aisne comme dans l'Yonne ou ailleurs dans le domaine rubané, les ha
identifiables sont souvent encadrées de fosses allongées parallèlement aux gran
où se concentre l'essentiel du mobilier qui assure la datation des structures.
fosses apparaissent moins directement dépendantes de l'implantation des
Déjà pressentie, l'existence dans le Rubané du Bassin parisien de grandes m
bois analogues à celles maintenant bien connues en Europe centrale et rhé
donc établie aujourd'hui de façon directe.
Le nombre des nécropoles ou des sépultures apparemment isolées attrib
Rubané s'est également sensiblement accru depuis 1966 dans le Bassin parisi
402 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

couchée sur le côté, avec les jambes repliées et les mains rame
l'orientation est anarchique, comme le montre le plan d'ensemble
(Carré, 1967, p. 440); près de certaines tombes se trouvaient d
fond conique, dépourvues de mobilier, dont la signification n'
D'autres groupes de tombes ont été trouvés dans l'Yonne à Charmoy
1970) et à Escolives-Sainte-Camille (deux, fouilles Kapps). Dans
site, une des tombes était accompagnée d'une bouteille à 3 anses
La vallée de l'Aisne a également livré un bon nombre de sépultu
semble-t-il, et dans la plupart dès cas détruites ou mutilées avan
archéologues. L'une d'elles, à Chassemy, était une inhumation d
grelet). Deux sépultures s'individualisent par leur richesse en obje
lant la tombe depuis longtemps célèbre de Frignicourt (Marne); l'un
découverte par M. Boureux aux Longues-Raies (Cys-la-Commune,
constituée au Musée des Antiquités nationales. La seconde a été tr
à Vert-la-Gravelle (Ghertier & Joffroy, 1966); dans l'une comme d
de parure en test de Spondylus jouent un rôle très important, sous
coquilles entières
semblant avoir étéperforées,
cousues sur
coquille
un châle.
fendue,
Chacune
perles des
tubulaires,
tombes per
co
bracelet en calcaire, et celle de Cys-la-Commune possédait de plus
verte; chacune enfin était saupoudrée d'ocre rouge et renfermai
buable à une femme jeune, ce qui complète les ressemblances a
Frignicourt. Il est difficile d'écarter l'idée qu'on ait affaire, avec
étroitement comparables, à des sépultures de femmes occupant un
commun. A côté de ces rares tombes remarquables par leur ric
livrent aucun mobilier, et lorsqu'elles sont isolées, seule la positio
ou
semblable
la présence
au Rubané.
d'ocre dans la tombe, permet de diagnostiquer u

Quoique nombreuses, les découvertes se rapportant au Ruban


Bassin parisien depuis 7 ans n'ont pas modifié de façon sensible le
matérielle de ces populations. Leur apport en ce domaine a surto
ce qu'elles ont fourni un nombre notable d'ensembles à peu près
tion est susceptible de préciser les données chronologiques. Les
lesquels cette recherche doit s'appuyer en premier lieu, sont malhe
nombreux dans chaque ensemble pour permettre l'application de m
inspirées de celles appliquées à Bylany en Tchécoslovaquie. De
plus abondant, celui qui provient de la vallée de l'Yonne, reste
sa presque totalité.
Les documents de la vallée de l'Aisne récemment publiés par
tant au peu qui était déjà connu dans la même région, semblent m
de l'occupation rubanée y a été assez longue pour qu'une évolutio
se produire au moins dans le style décoratif de la céramique. Le t
publié ici fig. 8, n° 4, pourrait témoigner d'une première étape q
sur Linéaire
au les sites récent
découverts
du bassin
plus récemment
du Rhin. Dans
plus les
en aval,
matériaux
et qui livrés
est étrp
tuées en 1965 aux Longues-Raies (Cys-la-Commune) apparaît un d
et pointillé
Alsace à Merxheim-Breit
disposé en lignes
(Haut-Rhin),
doubles, site
qui linéaire
se retrouve
très tardif
pratique
contemporain du Pointillé centreuropéen. Les récoltes faites au
MISE A JOUR 1972 403

vase à trois anses et décor poinçonné recueilli avant la dernière guerre par Fromols
et conservé au Musée d'Epernay. Il est certain qu'une évolution comparable, bien que
différente dans ses détails, pourra être mise en relief dans la vallée de l'Yonne lorsque
les matériaux en provenant seront publiés. Armeau, qui ignore encore le ruban au
peigne, paraît le site typologiquement le plus ancien. Le ruban au peigne apparaît à
Charmoy, puis se fractionne en courts segments à Cheny et Ghaumont-sur-Yonne, selon
une mode connue dans le bassin du Rhin dans les céramiques de Hinkelstein (contem¬
poraine du Pointillé) et de Grossgartach. A Malay-le-Petit enfin, H. Carré (in Joly,
1970) note l'existence d'un type de transition entre la poterie rubanée et celle d'Augy-
Sainte-Pallaye.
A côté de stades chronologiques successifs, des faciès géographiques plus ou moins
bien individualisés commencent également à émerger. Le décor au poinçon à deux
dents commun dans la céramique pointillée, connu dans l'Aisne et dans la Marne, ne
semble guère avoir été prisé dans l'Yonne; celle-ci affectionne par contre un décor
de rubans et de triangles très finement incisés qui a rarement été utilisé en dehors
du département.
On voit par les lignes qui précèdent que le rattachement du Rubané du Bassin
parisien au seul style de Plaidt, que nous avons plusieurs fois mis en avant, doit être
nuancé, bien que les affinités entre les deux ensembles demeurent évidentes. La notion
de type de Plaidt elle-même a d'ailleurs fait l'objet en 1966 d'un réexamen de la part
de W. Meier-Arendt, qui a montré à l'aide de cartes de répartition l'extension géogra¬
phique assez large (de la Belgique à la Franconie) des décors considérés comme les
plus caractéristiques de ce type; il préfère remplacer celui-ci par la notion de « groupe
rhénan », moins limitative du point de vue géographique. Quoi qu'il en soit, la multi¬
plication récente des découvertes rubanées dans le nord de la Lorraine, jointe à la
vacuité persistante dans ce domaine du Nord de la France, font que nous continuons
à croire au rôle privilégié de la vallée de la Moselle dans l'extension du Rubané vers
le Bassin parisien; mais une composante alsacienne moins marquée peut n'être pas
totalement à exclure. Un autre point soulevé par Meier-Arendt est celui de l'origine
du décor au peigne dans la céramique rubanée; celui-ci verrait volontiers son origine
en France, sous l'influence du décor de la céramique cardiale (ou épicardiale). Quoiqu'il
n'existe pas d'obstacle chronologique majeur à une telle éventualité, celle-ci nous semble
pourtant difficile à retenir en raison du très important hiatus géographique qui subsiste
jusqu'à ce jour entre Epicardial et Rubané. L'origine locale du décor au peigne à
l'intérieur d'une zone où le décor par rubans remplis de points est resté longtemps en
faveur (bassins du Main, du Rhin et de la Meuse) nous semble aisément compréhensible
sans faired'autre
nifestée appel manière.
à une lointaine influence méditerranéenne qui ne se serait pas ma¬

Dans une telle optique, les comparaisons avec ce qui existe plus à l'est demeu¬
rent les seules sources possibles de datation relative pour la Rubané du Bassin parisien.
Dans une étude de synthèse publiée récemment (Bailloud, 1971), nous avons développé
plus largement le point de vue, exposé ici sommairement en 1964 (cf. p. 40), selon
lequel les comparaisons avec l'Europe centrale et rhénane permettent de situer ce
groupe, dans son ensemble, en parallèle chronologique avec la céramique pointillée
plutôt qu'avec la céramique linéaire, ce qui suppose une datation au ive millénaire.
Quant aux datations par le carbone 14, elles restent malheureusement rares et diffi¬
cilement exploitables, étant donné qu'elles se rapportent toutes à des ensembles archéo¬
logiques pauvres ou peu caractéristiques. L'extension chronologique sur un millénaire
qu'elles 1972;
Edeine, suggèrent
Le Paradis
(Les àLongrais
Vailly-sur-Aisne,
à Soumont-Saint-Quentin,
Aisne : 3450 ± 300 3,Calvados
Joullié, : 1959)
4450 semble
± 160,
un peu excessive, et la date des Longrais paraît très anormalement haute pour le tesson
décoré au peigne qu'elle est censée dater. La date d'au moins 3610 ± 150 suggérée par
3520 3. 300.
Cette date a été publiée d'autre part dans Radiocarbon, 6, 1964, avec la valeur de

26
404 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

la mesure d'âge effectuée pour le foyer de la tombe 6 du tumulus de La Hoguette à


Fontenay-le-Marmion (Calvados), sous lequel se trouvaient les fragments d'un ou deux
vases décorés selon un style très original, mais difficile à comparer à autre chose qu'au
Rubané, est plus aisément acceptable (Caillaud & Lagnel, 1972). Quant à la tombe
collective à incinération fouillée par Cl. Masset à Neuvy-en-Dunois (Eure-et-Loir)
(Masset et al., 1968), et datée de 3300 ± 140, son attribution culturelle demeure bien
trop incertaine pour qu'elle puisse être prise en considération ici.

AISNE

Chassemy (arrondissement de Soissons, can¬ il faut ajouter de nombreux autres sites re¬
ton de Braine). connus par M. Boureux de 1965 à 1971.
Habitats et sépultures des Renhaches. Tra¬ tion
Sépulture
à ocre dudétruite
Bac deen Chavonne.
1966 au cours
Inhuma¬
de
ces d'habitats avec trous de poteaux et fosses
observées en deux points différents par M. l'exploitation d'une ballastière. Le mobilier
Boureux en 1969, 1971 et 1972. Le mobilier se résumait à un collier de perles plates.
recueilli comprend percuteurs et nucléus, Habitat et sépultures des Longues Raies.
grattoirs, burin, pièce tronquée, armatures Important ensemble de fosses et de trous de
perçantes asymétriques, un peu d'industrie poteaux, formant parfois des portions de
osseuse, tessons décorés de bandes au peigne plans d'habitations reconnaissables (fig. 53,
ou d'incisions parallèles. Beau polissoir à n° 2) ; il a été détruit par la ballastière Dra¬
poinçons. Par deux fois, les carriers ont dé¬ pier entre 1965 et 1968.
truit des sépultures. Dans le premier cas, les
vestiges appartenaient à deux individus in¬ Sépulture 1 : elle a été fouillée en 1966;
humés dans l'ocre; la seconde tombe était une jeune femme était inhumée en position
celle d'un enfant paré d'un collier de perles repliée couchée sur le côté gauche; la tombe
plates en test de Cardium. était colorée par l'ocre. Bracelet en calcaire
Bibliographie : Boureux, 1972. et bracelet en roche verte, deux coquilles de
spondyle biforées; perles tubulaires et per¬
Sépultures du Gravier Bernard. Deux tom¬ les plates en test de spondyle. La sépulture
bes ont été fouillées en 1966 par J. Mongrelet a été coffrée en bloc et transportée au Musée
sur ce site. La première est une inhumation des Antiquités nationales, où elle est au¬
double comportant un homme et une femme jourd'hui exposée.
placés côte à côte en position repliée, cou¬ Sépulture 2 : sépulture à ocre détruite en
chés sur le côté gauche, et accompagnés d'un 1967 au cours de l'exploitation de la ballas¬
vase en bombe à trois anses, non décoré. La tière; un tesson décoré au poinçon bifide lui
de
seconde
meules.
sépulture renfermait deux fragments appartenait probablement.
Le mobilier recueilli aux Longues Raies
1968.
Bibliographie : Boureux, 1972; Agache, est important. Plusieurs grattoirs ont un
front subrectiligne ou courbe. L'industrie Os¬
seuse est particulièrement abondante : poin¬
Cuiry - les - Chaudardes (arrondissement de çon, plusieurs lissoirs, petite pioche en bois
Laon, canton de Craonne). de cerf. Céramique grossière à décor plasti¬
que (bandes de pincements et mamelons),
Habitat des Fontinettes. Habitat entamé céramique fine décorée de triangles ou d'é¬
par une exploitation de carrière. M. Boureux chelles incisées, de bandes horizontales et
y a effectué quelques récoltes en 1971 et verticales au poinçon double, et surtout de
B. Soudsky y a fouillé en 1972 la partie bandes et de motifs divers au peigne.
postérieure d'une habitation bien conservée. Habitat du Mont-Sans-Pain. Situé au nord
Dans le matériel recueilli en 1971 figurent du précédent; M. Boureux y a suivi les tra¬
les fragments d'un vase en bombe à anses vaux d'exploitation des ballastières de 1968
perforées sur la panse et boutons imperforés à 1971; une tranchée a montré la présence
sous
Inédit.
le rebord, placés en position alternante. de fosses. Lames utilisées, grattoirs, armatu¬
res triangulaires asymétriques, polissoir à
rainure, fragment de bracelet de schiste, et
Cys-Ia-Commune (arrondissement de Soissons, fragment de schiste hexagonal perforé au
canton de Braine.
centre d'un
cation provenant
bracelet.
probablement
Petit vase minuscule
de la fabriˆ
Aux fosses explorées en 1957-58 par H.
Joullié au lieu dit Le Paradis (v. p. 41-42), deux mamelons. Anses funiculaires à perfo-
MISE A JOUR 1972

ration horizontale, décors plastiques, décors Très important ensemble de fosses


poinçonnés; d'autres périodes que le Rubané de poteaux détruit par les balla
paraissent être représentées. 1967-68; mais le mobilier est in
Bibliographie : Boureux, 1972; Agache, Une sépulture à ocre a été dé
1968; Joffroy, 1972 6. l'exploitation en 1967. Une seconde
également colorée par l'ocre, a ét
par M. Boureux en 1967 ; elle avai
Pernant (arrondissement de Soissons, canton en partie détruite au Néolithique
de Vic-sur-Aisne). plantation d'un poteau apparten
Habitat de Culfroy. M. Boureux y a relevé maison plus récente que la tombe
en 1972 le plan partiel d'une grande habita¬ 1968.
Bibliographie : Boureux, 1972
tion conservée sur 22 m de longueur (fig. 53,
n° 1); des fosses l'encadraient; l'une a livré
des lames fragmentées, l'autre un grattoir
et un tesson décoré au peigne. Vieil-Arcy (arrondissement de Sois
ton de Braine).
Habitat des Grevettes. Au cours de fouilles
menées en 1968, A. Tuffreau a rencontré une Sépulture de la Boise. Inhumati
fosse à mobilier pauvre et peu caractéristi¬ couchée sur le côté droit, sans m
que, mais dont la céramique est certainement
rubanée. position peut faire penser qu'il s
tombe rubanée (fouilles Boureux,
1972.
Bibliographie : Tuffreau, 1971; Boureux, Bibliographie : Boureux, 1972.

Villeneuve-Saint-Germain (arrondi
Vailly-sur-Aisne (arrondissement de Soissons, canton de Soissons).
canton de Vailly-sur-Aisne).
Habitat rubané avec trous de
Habitat et sépulture des Longues Raies. fosses, en cours d'étude (Boureux,

ARDENNES

Rethel (arrondissement et canton de Rethel). ments


tique, ainsi
de bracelets
qu'un nombre
de schiste
importan
à d
Habitat des Auges. Ce site a été occupé à de fabrication.
de nombreuses époques, mais F. Guérin a pu
y recueillir de la poterie rubanée caractéris¬ Bibliographie : Agache, 1966.

CALVADOS

Fontenay-le-Marmion (arrondissement de d'un foyer inclus dans le dall


Caen, canton de Bourguebus). tombe 6. On aurait là un cas jus
que de contact entre le Néolithi
L'une des surprises que réservait à R. Cail- danubien (représenté par les p
laud et E. Lagnel la fouille du tumulus de Néolithique ancien atlantique (rep
La Hoguette devait être la découverte, dans l'architecture du tertre funéraire)
le paléosol qui supporte le cairn, de frag¬ Bibliographie : Dastugue, 1969;
ments très dispersés appartenant à deux et Lagnel, 1972.
vases en forme de bombe, décorés de bandes
au peigne ou poinçon bifide. Ces bandes Jort (arrondissement de Caen,
406 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

de souligner qu'aux Longrais seule une cou¬


Soumont-Saint-Quentin
Caen, canton de Falaise).
(arrondissement de che archéologique peu épaisse correspond à
une très longue durée d'occupation, et que le
B. Edeine a poursuivi ses recherches sur mobilier est souvent fort peu typique, en
les deux sites déjà mentionnés (p. 44) des sorte qu'on ne sait pas toujours très bien
Longrais et du Mont-Joly (ou de la Brèche- ce que datent les échantillons de charbons
au-Diable). Le résultat de ces travaux n'a analysés : c'est ainsi qu'une datation de
été publié qu'en ce qui concerne les impli¬ 3 340 ± 180, publiée par B. Edeine en 1970
cations chronologiques des nombreuses data¬ comme correspondant au Rubané du Bassin
tions C 14 qui ont été effectuées. Aux Lon¬ parisien, est considérée en 1972 par le même
grais, l'élément rappelant de plus près le tion
auteurchasséenne.
comme devant se rapporter à l'occupa¬
Rubané est un fragment de col de vase
décoré au peigne (Bonifay, 1967), auquel est
associée une date de 4 450 ± 160 qui semble Bibliographie : Edeine, 1965, 1970, 1972;
bien haute pour ce style décoratif. Il convient Bonifay, 1967.

EURE
Vernon (arrondissement d'Evreux, canton de et décoré de rubans pointillés provient des
Vernon). dragages de la Seine.
de Musée
B. Bender.
de Vernon. D'après la thèse inédite
Un tesson pourvu d'une anse funiculaire

MARNE

Conflans (arrondissement d'Epernay, canton de l'inhumation recouverte d'ocre d'une


d'Anglure). femme d'une trentaine d'années. Le riche
mobilier funéraire comprend un bracelet en
Une fosse visible sur une coupe de car¬ calcaire, un spondyle fendu, 165 perles car¬
rière a livré à S. Occhietti un mobilier ruba¬ rées et80363 dentales.
enfin perles rondes en test de spondyle,
né : lames, grattoirs à extrémité rectiligne,
grattoir à front curviligne, armature trian¬ Bibliographie : Chertier et Joffroy, 1966.
gulaire asymétrique, céramique grossière dé¬
corée d'impressions placées obliquement entre
anses et rebord, céramique fine décorée de V itry-le-Fr ançois (arrondissement et canton
triangles incisés et de rubans horizontaux de Vitry-le-François).
faits au poinçon à deux dents.
Inédit. Des vestiges céramiques provenant de la
Rubané
région deseVitry-le-François
trouvent dans laet collection
appartenant
Geor-
au
Vert-la-Gravelle (arrondissement de Châlons- geot à Paris. Parmi eux figure un col de
sur-Marne, canton de Vertus). vase décoré de bandes horizontales faites au
Une sépulture isolée a été découverte en poinçon à deux dents.
1965 au lieudit Le Bas des Vignes. Il s'agit Inédit.

SEINE-ET-MARNE

Cannes-Ecluse (arrondissement de Provins, inhumations repliées, sans mobilier, sont


canton de Montereau). d'attribution possible au Rubané.
La Vallée des Moulins. De nombreux vesti¬ Les Bagneaux. Un collier de perles en co¬
ges archéologiques ont été détruits par les quille de Cardium et un tesson décoré au
ballastières
être attribuésenauce Rubané
lieu, dont: fosse
certains
avec peuvent
tessons peigne sont les seuls indices de la présence
possible
les carrières.
d'une tombe rubanée détruite par
décorés de bandes au peigne, vase non déco¬
ré, inhumation repliée avec riche parure de Bibliographie : Bailloud, 1967; Bontillot,
coquillage (cette dernière signalée par les 1967.
carriers, mais détruite aussitôt). Deux autres
MISE A JOUR 1972

Gravon (arrondissement de Provins, canton Marolles-sur-Seine (arrondissemen


de Bray-sur-Seine). vins, canton de Montereau).
Les Gours-aux-Lions. Deux in
Des découvertes isolées effectuées au cours
repliées sans mobilier, ainsi que
de l'exploitation de ballastières peuvent se recueillis dans le remplissage d'
rattacher au Rubané : vases en bombe sans
de La Tène (armature de faucille
décor, dont un à trois anses; inhumation d'usage, fragments de bracelets en
accroupie sans mobilier. tessons de plusieurs vases dont un
Bibliographie : Mordant, 1972 a. doubles lignes pointillées) indique
quentation de ce site à l'époque
Bibliographie : Mordant, 1970.
Jablines (arrondissement de Meaux, canton
de Lagny). Montereau (arrondissement de Pr
ton de Montereau).
En 1968, l'exploitation de la sablière Ries-
ter a fait apparaître un puits de 2,08 m de Surville. En 1969, la fouille de
diamètre et 2,20 m de profondeur, de desti¬ d'un site déjà détruit en grande
nation inconnue; dans son remplissage se les bulldozers a livré à J. Tarrête
trouvaient deux inhumations repliées (un trie lithique essentiellement sur é
adulte et un enfant), deux bols hémisphéri¬ toirs épais, racloir, perçoirs) asso
ques sans décor, des éléments lithiques (polis- vases en bombe à anses funiculair
soir en grès, armature de faucille à luisant vus de décor. L'attribution culture
d'usage) et rubanées.
d'affinités céramique (tesson à décor incisé) n'est pas assurée, mais un tesso
ongulo-digital sous le rebord et en
Bibliographie : Bailloud, 1969; Bull. rebord évoque le décor favori de
Groupement arch, de Seine-et-Marne, 9, que grossière du Rubané.
1968, p. 138-143. Bibliographie : Tarrête, 1970.

YONNE

Charmoy (arrondissement d'Auxerre, canton Chaumont-sur-Yonne (arrondisseme


de Joigny). canton de Pont-sur-Yonne).
Habitat et sépultures des Ormes. De 1967 à H. Carré a effectué de nouvel
1970, H. Carré a étudié sur ce site un ensem¬ ches aux emplacements déjà m
ble d'habitations, de fosses et de sépultures dans notre précédent inventaire
appartenant à plusieurs périodes, parmi les¬ Il y fait état (in Joly, 1968 et 197
quelles le Rubané est bien représenté. Deux vations stratigraphiques où une
plans d'habitations rectangulaires à poteaux grossière à fond plat à été tro
de bois ont été relevés dans leur intégralité jacente à des matériaux typiquem
(fig. 53, n° 3), des portions d'autres bâtiments nés. Nous avons tendance à y vo
similaires et de structures plus modestes ont d'inversion stratigraphique dû au c
également été notées; des fosses bordent les de vastes fosses par des population
grandes maisons; un tronçon de palissade a lithique final, d'affinités Seine-O
été rencontré; au-delà se trouvaient 6 inhu¬ sur un emplacement riche en foss
mations repliées, couchées sur le côté droit lithique ancien. L'éboulement des
ou gauche, d'orientation très variable. Le fosses du Néolithique final peut
mobilier funéraire est pauvre, sauf en un cas avoir amené des matériaux plus
où le squelette est accompagné d'une belle superposition stratigraphique au
bouteille à trois anses et décor incisé, qui laissés par ceux qui ont creusé
fosses.
contenait 2 grattoirs, 11 éclats de silex,
1 poinçon en os, 4 incisives et 2 défenses
408 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

teille à 3 anses
triangulaire, l'autre
nonundécorée
tesson àet décor
une incisé.
pointe depuis 1964 a permis
de nombreuses découv
Bibliographie : Joly, 1968. Plusieurs fosses ruban
la plupart avaient é
rasées par les bulldoz
Joigny (arrondissement d'Auxerre, canton de documentation utilisa
Joigny). échappé à ce sort con
silex, plusieurs gratto
Au sud de la commune de Joigny, M. Chau- 1 flèche tranchante, p
martin a recueilli le mobilier d'une fosse bracelets de schiste, d
éventrée par une carrière, contenant des décorés d'impressions
objets rubanés : enclume et nucleus, grat¬ rebord et de rubans au
toirs, perçoirs et tarauds, vases en forme de que la céramique de M
bombe pourvus de mamelons, rares tessons
à décor incisé ou pointillé. décor simplement
plus de la poterie
lesgrp
Bibliographie : quelques objets lithiques locale qui conduit à
figurés in Bailloud, 1971 a. d'Augy-Sainte-Pallaye.
Un nouveau cimetiè
Moneteau-Gurgy (arrondissement et canton à l'est de celui déjà dé
d'Auxerre). étaient lâchement gro
façon anarchique.
Au cours de la fouille d'un enclos de l'âge Sépulture 1 : inhum
du Bronze par A. Leroi-Gourhan, R. Kapps de silex. Orientation
et M. Brézillon est apparue une aire ellipti¬ Sépulture 2 : inhum
que de 3 X 5 m contenant quelques grattoirs, est-ouest. Un croc de
un burin-grattoir, un fragment de meule, tête. Quelques éclats d
un polissoir à rainure, les vestiges de vases Sépulture 3 : inhum
en bombe sans décor pourvus d'anses funi¬ sud-est - nord-ouest.
culaires à perforation horizontale, et un de sanglier, tessons et
fragment de bracelet de schiste.
Sépulture 4 : détrui
Bibliographie : Brézillon, 1964.
Sépulture 5 : inhu
conservée, orientée su
Noyers-sur-Serein (arrondissement d'Avallon, perles en coquilles, ca
canton de Noyers-sur-Serein). tale; une défense de
Sépulture 6 : inhum
Au lieudit Rompi-Boullet, l'abbé Duchatel sud-nord. Deux lames
a recueilli après les labours profonds un canidé, déchets de sile
abondant matériel lithique se rapportant à
diverses périodes, parmi lesquelles le Rubané Sépulture 7 : inhum
orientée est-ouest. Lam
est représenté par des grattoirs à front recti-
ligne ou curviligne, un perçoir associé à une dont un perçoir cassé
bovidé et canine de c
troncature, une bonne série de petites arma¬
tures
en silex.
triangulaires, un fragment d'herminette Sépulture 8 : inhu
nord. Deux coquilles
Bibliographie : quelques objets figurés in Sépultures 9 à 11 :
Bailloud, 1971 a. bull-dozers pour être é
livré de mobilier; deu
ouest, une nord-est su
Vinneuf (arrondissement de Sens, canton de Parmi les tombes s
Sergines). ovoïdes à fond coniqu
Sur le site de Presles, déjà répertorié ici bilier, de signification
p. 59, l'extension rapide des ballastières Bibliographie : Car
MISE A JOUR 1972

aux-Lions, à Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne), exploré par C. et D. Mordan


dant, 1970), et qui a livré à la fois un plan complet d'habitation et une série d
tures par inhumation. Un autre site potentiellement important, récemment dé
est Un habitat situé à Barbuise-Courtavant (Aube), qui a déjà livré à J. Piette
importante série céramique provenant d'un village qui semble avoir été ento
fossé.

L'habitation des Gours-aux-Lions (fig. 53, n° 4) est une maison à cinq ran
poteaux de bois, légèrement trapézoïdale, et mesurant 30 m de long sur 6 à 8 m
Dans sa conception comme dans son orientation (o.no.-e.se.), elle est tout à f
parable aux habitations rubanées des vallées de l'Aisne et de l'Yonne, et seul le
caractéristique recueilli dans les fosses qui la bordent permet une attribution au
de Gerny et non au Rubané. Comme dans les habitations rubanées de l'Aisne, l
laissées par les supports des structures latérales (parois) sont moins appuy
celles appartenant aux trois rangées de poteaux centrales, qui soutenaient l'esse
la charpente. Les structures observées aux Gours-aux-Lions comprennent, out
habitation, trois doubles alignements irréguliers de cavités qui ne semblent p
servi à l'implantation de poteaux; une de ces cavités contenait une bouteille
appartenant également à la céramique de Cerny. La signification de ces struct
pas été élucidée.
Les tombes des Gours-aux-Lions comprennent une inhumation allongée
rectangulaire, et trois sépultures par inhumation en fosse ovale, dont une re
deux squelettes superposés; les inhumés des fosses ovales ont les jambes replié
les positions sont peu stéréotypées et ne comportent pas la position classi
tombes rubanées de la région, avec les mains ramenées sur la figure. A l'ex
de l'inhumation allongée qui était accompagnée d'un pic et d'un ciseau, ces sé
sont sans mobilier, et seul le remplissage livre des tessons épars appartenant t
céramique de Cerny, ainsi que quelques vestiges lithiques.
La connaissance des formes céramiques de la culture de Cerny s'est un peu
rée depuis 1964. On y discerne l'importance très grande des formes en bomb
bouteilles, souvent encore pourvues de trois anses, toutes formes déjà commun
le Rubané. De ce fait, l'attribution à cette dernière culture de vases à trois anses
comme ceux de Champcueil (p. 52) ou de Chilleurs-aux-Bois (p. 45) ne présente
caractère de certitude absolue. La présence de grosses pastilles à égale distan
les anses, bien attestée à Videlles et aux Gours-aux-Lions, permet par contre d'a
sans réticence au Cerny des fragments tel que celui dragué en Loire à Saint-Ay
(Bailloud & Quatrehomme, 1971). Des bouteilles à deux anses existent égalem
un petit vase au décor caractéristique dragué anciennement au Pont-Neuf à
publié en 1872 comme normand par Peigné-Delacourt (Bailloud, 1971a, pl. 121
Hémery avait déjà cité ce vase comme parallèle en publiant en 1928 une bo
deux anses draguée dans l'Oise à Armancourt (Oise), que nous attriburions vo
aussi, mais avec plus de réserve, à la céramique de Cerny; si le décor de traits
du vase d'Armancourt est assez original, il n'en a pas moins des parallèles sur p
vases Cerny trouvés récemment. Une grande bouteille des Gours-aux-Lions poss
dessus des anses, un curieux dispositif de renforcement de celles-ci, formant
daillon en relief attaché à la partie supérieure de l'anse. La découverte de
reconstituable permet d'interpréter mieux que comme un fragment de couvercle
décoré de Cerny représenté ici fig. 16, n° 1. Quant au reste de la culture m
410 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

du Pinacle à Jersey a donné précisément la date que nous suggério


la base des comparaisons typologiques possibles, l'éventail typolo
Diable
deux autres
à Soumont-St-Quentin,
dates aujourd'hui Calvados
disponibles
: 3780
paraît
± 150,
un peu
Edeine,
trop 1972
ou
Videlles, Essonne : 2790 ± 140, Bailloud & Coiffard, 1967). L'accep
dates impliquerait une durée d'un millénaire au moins, et un recou
que tant avec le Rubané qu'avec le Chasséen qui paraît d'une imp
paraît plus sage, pour le moment, d'attendre de pouvoir disposer de
plus fournies. Si la très haute datation de La Brèche-au-Diable é
pourrait appuyer la double interprétation de la formation de la cu
nous avons suggérée récemment (Bailloud, 1971a), en y voyant à
l'adaptation au milieu local des immigrants rubanés, et de l'accultu
débuter dès l'arrivée des premiers immigrants — de populations in
néolithisées.

En fait, il est fort possible que l'extension des recherches con


en groupes à valeur régionale ou chronologique ce que, dans l'état e
nos connaissances, nous avons regroupé sous le nom de culture de
régional dont le lithique nous est encore mal connu, mais auquel so
assure une certaine individualité, commence à émerger actuellement
Bassin parisien; le site inédit de Barbuise-Courtavant en constitue
tion la plus complète; une décoration au peigne courbe rappelant
coquille, disposée en lignes ou en registres superposés, y est parti
les ressemblances avec le décor cardial, qui ont déjà frappé W.
parfois troublantes, surtout dans le cas (exceptionnel) où est emplo
l'impression pivotante, comme sur un tesson de la région d'Epernay
B. Chertier. La présence à Barbuise-Courtavant d'un petit disque en
postule toutefois une date relativement basse. Cette technique décor
bien attestée en Seine-et-Marne (à Méry-sur-Marne, Chevallier,
Chatenay-sur-Seine, récolte Mordant), et dans l'Yonne le décor du
sur-Sinotte publié ici fig. 14, n° 4, est certainement apparenté. Le m
peut être obtenu avec un instrument non denté : ainsi à Noyen-
Marne) (Mordant, 1972 b, fig. 12, n° 5) et en divers sites inédits du
Marne et du nord de l'Yonne; mais en ce cas la spécificité du déc
et il peut se retrouver en d'autres contextes (par exemple à Ma
Calvados).

AISNE

Vailly-sur-Aisne (arrondissement de Soissons, possède trois anses entr


canton de Vailly-sur-Aisne). un décor poinçonné.
Musée d'Epernay.
C'est certainement à la céramique de Cerny Bibliographie : Bour
que doit être attribué un petit vase recueilli L'attribution au Ce
isolément avant guerre par Fromols au lieu- tessons recueillis plus r
dit Les Corniaux; de forme sphérique et reux sur le site voisin
pourvu d'un col évasé bien individualisé, il peut-être totalement ex
MISE A JOUR 1972

CALVADOS

Soumont-Saint-Quentin (arrondissement de flèches tranchantes exclusivemen


Caen, canton de Falaise). peu différer de celle des horizons
mais qui s'individualise par la p
La poursuite par B. Edeine, des fouilles quelques tessons poinçonnés à d
simple. Cet horizon a été récem
de Lad'isoler
mis Brèche-au-Diable
sous les couches
(ou Mont-Joly)
chasséennes
a per¬
un par le C 14 de 3 780 ± 150.
horizon de base dont l'industrie lithique (à Bibliographie : Edeine, 1965, 1

ESSONNE (anciennement Seine-et-Oise)

Dhuison-Longueville (arrondissement de Cor¬ Le site d'éperon de la butte Sai


beil, canton de La Ferté-Alais). de-la-Roche, très mutilé par les c
Vignard et Delarue avaient entrepris une fréquentéa à donné
histoire de multiples
à R. Daniel
périodes
un
fouille qui a tourné court sur le plateau du décor poinçonné qui rend vraisem
Buloup ; elle a livré des vestiges néolithiques présence d'une occupation Cerny.
et hallstattiens; le lithique est abondant : Bibliographie : Daniel, 1965.
grattoirs sur éclats épais, perçoirs et burins,
quelques couteaux à dos, un tranchet, flèches
exclusivement tranchantes, microburins, meu¬
les et broyeurs, vases à anses funiculaires.
Le seul tesson décoré porte une bande de Videlles (arrondissement de Corbe
boutons au repoussé tendue entre les anses, de La Ferté-Alais).
disposée d'une façon classique dans le décor
Cerny. Le site des Roches, déjà cité p.
l'objet d'une publication définitive
Inédit. Collection Delarue.
che 2Cerny
de 790 ±140.
a donné la date C 14 a

Etrechy (arrondissement d'Etampes, canton Bibliographie : Bailloud et Coiff


d'Etrechy). Poulain-Josien, 1967; Roux, 1967.

LOIRET

Saint-Ay (arrondissement d'Orléans, canton trois pastilles alternant à même ha


de Meung-sur-Loire). la panse, dragué dans la Loire.
1971.
Bibliographie : Bailloud et Quat
Fragment de bouteille à trois anses et

PARIS (anciennement Seine)

Il a été trouvé au xix* siècle, dans la Seine ticales entre ces deux zones.
près du Pont-Neuf, une petite bouteille à Musée céramique, Sèvres.
deux anses funiculaires, ornée de lignes
poinçonnées horizontales sous le rebord et Bibliographie : Peigne-Delacour
entre les anses, et de lignes pointillées ver¬ Bailloud, 1971 a.
412 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Cannes-Ecluse
canton de Montereau).
(arrondissement de Provins, caractéristiques de la
poteaux
tures et de
desbois
autres
(fig.
Les fouilles exécutées en 1965-1966 par sur ce site par C. et D
Y. Robert
sur un ensemble
à la Vallée-des-Moulins
d'enclos circulaires
ont etporté
de est peu abondant; l
des bols et une boute
fosses dont la destination et la date de pastilles placées en al
creusement ne sont pas toujours apparues teur, des bols non dé
de façon claire. Le remplissage d'un des en¬ ques lignes d'impres
clos et de la majorité des fosses a livré en vases décorés de ba
abondance un mobilier néolithique dispersé
poinçon
entre les ouanses.
de bouton
provenant évidemment de déchets d'habitats.
La céramique de cette période se rattache
Sépulture 1 : inhum
essentiellement au Cerny : anses à enselle- un pic et un ciseau.
ment; mamelon aplati entouré d'incisions
rayonnantes, bandes de poinçonnages, bou¬ Sépulture 2 : 2 in
tons au repoussé, motifs cannelés curvilignes perposées, E-W.
connus également sur des tessons fournis Sépulture 3 : inhum
par les tombes des Gours-aux-Lions, bandes s.se.
Sépulture 4 : inhu
d'impressions curvilignes, motif incisé en
rameau.
Bibliographie : Mor
Bibliographie : Robert, 1965, 1966; Bail-
loud, 1967.
Méry-sur-Marne (arro
La Grande-Paroisse (arrondissement de Pro¬ canton de La Fert
vins, canton de Montereau).
Au cours de l'explo
Le décapage des niveaux superficiels du R. Chevallier a pu o
site de Pincevent a livré à A. Leroi-Gourhan fosses qu'accompagna
et à son équipe des documents néolithiques teaux. Grattoirs et ret
dispersés, dont une partie appartient au soir, spatule en os, f
groupe de Cerny : fragment de disque en de bandes horizontale
terre cuite décoré, tesson décoré de plusieurs à l'aide d'un petit pe
lignes de boutons en relief sous le rebord Bibliographie : Che
et de poinçonnage au-dessous. Inédit.
N.B. : Quelques tess
Marolles-sur-Seine (arrondissement de Pro¬ çonnés et boutons au
vins, canton de Montereau). cueillis par A. Watea
longue durée d'occup
Habitat et sépultures des Gours-aux-Lions. Bagneaux-sur-Loing e
On a déjà donné plus haut les principales pes. Coll. Wateau, Bag

SOMME

Longpré-les-Corps-Saints (arrond. d' Abbeville, correspond certainem


canton de Hallencourt). res, se remarquent de
d'un bol à décor p
Parmi le très important matériel néolithi¬ Cerny.
que livré par la Carrière Merque, et qui Bibliographie : Aga
MISE A JOUR 1972

YVELINES (anciennement Seine-et-Oise)

Mantes-la-Ville (arrondissement et canton de suggérée comme possible p. 62. Gra


Mantes-La-Jolie) . ciseau massifs, tranchets, rares lame
hache polie en silex. Céramique à dé
Nous avons pu avoir accès au mobilier çonné, boutons au repoussé, disques
cuite.
recueilli vers 1936 par Chapron et Bauché
sur l'habitat de plateau de La Glaisière, et Bibliographie : Chapron & Bauch
confirmer l'attribution à la culture de Cerny Bailloud, 1971a.

INFLUENCES ROESSEN DANS LE BASSIN PARISIEN ET TYPE DE MENNE V

Il est préférable de lier le problème des influences Roessen (au sens le plu
dans le Bassin parisien à l'étude du type de Menneville, plutôt qu'à celle du
de Cerny où cette influence, tous comptes faits, apparaît insignifiante.
A moins d'y lier des thèmes extrêmement généraux comme les haches-mart
les flèches perçantes triangulaires, les influences se reliant avec certitude au
ou aux groupes épi-Roessen du bassin du Rhin sont bien peu importantes. La cér
de Grossgartach n'a pas vraiment d'écho dans le Bassin parisien, et il conv
supprimer les bracelets de terre cuite de la liste des indices non équivoques d
fluence Roessen dans le nord de la France : ceux-ci, au cours des dernières ann
en effet été trouvés aussi en contexte Rubané final à la fois en Bavière, en Alsac
Belgique, et le site de Champs (p. 71) peut ainsi être restitué à cette culture. L
mique
et seuledeune
Roessen
fosse sensu
de Cannes-Ecluse
stricto n'est (Seine-et-Marne)
pas non plus représentée
a livré undans
tesson
le Bassin
à décor
p
dont les motifs rappellent de près le Roessen tardif; il était associé à un vase
sans
loud,décor,
1967).deux tessons poinçonnés peu typiques et des disques en terre cuite

Les récoltes de Menneville (Aisne), que nous avons rapprochées sans s


d'opposition d'un groupe culturel épi-Roessen de l'Alsace deux fois rebaptisé
1964 (groupe de Lingolsheim pour M. Gallay; groupe de Strasbourg pour J. L
reste un témoignage discret de contacts entre le Rhin et l'Aisne à la jonction
logique Roessen-Michelsberg. Si le petit ensemble de Menneville reste le seul
de son type dans le Bassin parisien, des tessons comparables sont apparus is
dans divers autres sites. En Belgique sur le site de la Bosse de l'Tombe (Givry, H
un tesson typique
épi-Roessen rhénan,
était
celui
associé
de Bischheim,
à des éléments
avecplus
unenombreux
date C 14relevant
de 3360d'un
± 60auta
(Joris et Moisin, 1972). Quelques tessons également typiques ont été trouvés
site chasséen du Mont d'Huette à Jonquières (Oise), où il est difficile de dire s'
contemporains du début de l'occupation chasséenne ou le témoignage modest
fréquentation antérieure du site (Blanchet et Petit, 1972). Enfin, un tesson
recueilli dans le remplissage d'un enclos de l'âge du Bronze aux Gours-au
(Marolles-sur-Seine, Seine-et-Marne), ce qui ne donne pas d'indication chrono
utilisable. Ajoutons que le Mont-d'Huette à Jonquières livre aussi quelques tesson
paraissant bien se rapprocher du style de Bischheim : ils portent une ligne poin
414 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

LE CHASSÉEN DANS LE BASSIN PARISIEN

Les progrès de nos connaissances sur le Chasséen du Bassin


des sept dernières années, ont surtout été le fait de quelques fouill
mais riches en résultats. En ce qui concerne les habitats, il faut
tiellement les fouilles de J. C. Blanchet et de ses collaborateurs sur
d'Huette à Jonquières (Oise), et celles de C. et D. Mordant sur
vallée du Haut-de-Nachères à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne).
dages effectués au Mont-d'Huette (Blanchet et Petit, 1972) y ont
très importante de l'habitat chasséen, qui correspond certainemen
population et à une durée d'occupation beaucoup plus importan
témoignent les villages danubiens du Bassin parisien. Le long d'un
du plateau a été reconnu le segment d'un important fossé, de 1 à 1,2
qu'il est difficile d'interpréter, vu sa faible longueur, comme un
Des traces d'habitations, encore trop partielles pour être aisém
s'observent sous la forme d'amas de pierres en ligne semblant repr
de superstructures de murs. De très beaux foyers ont égalem
L'implantation du village de Noyen-sur-Seine est très différente d
de Jonquières : c'est un site de fond de vallée, situé dans un méan
semble avoir été barré, dans une première étape, par plusieurs foss
seconde étape appartient un « camp » à fossé interrompu, clairem
photographies aériennes (Jalmain, 1970); le fossé est large et peu
fond plat, et était doublé intérieurement d'une palissade; les segm
3allant
m dedelargeur
1 à 10 etm d'une
(Mordant,
dizaine
1972a
de et
mètres
c). Très
de longueur,
proche de sont
celle sépar
de M
(qui appartient à la civilisation de Michelsberg), cette structure
d'une autre enceinte à fossé interrompu découverte récemment par p
à l'Etoile dans la Somme (Agache, 1971), et qui a livré jusqu'ici de
sants pour assurer une attribution culturelle précise. A l'intérieu
Noyen ont été fouillées sur 600 m2 des structures d'habitat qui, com
d'Huette, sont peu classiques et peu faciles à interpréter : de petits
place d'emplacements de trous de poteaux y délimitent des loge
accolées,
leur caractère
qui pourraient
fragmentaire,
appartenir
les données
à des habitations
fournies parde les
plans
fouilles
mal lid
Noyen-sur-Seine montrent cependant que l'habitation chasséenne
Bassin parisien, de type assez différent des grandes habitations d
antérieures. Outre celles effectuées sur ces deux gisements, les ob
se réduisent à la reconnaissance sommaire de foyers circulaires a
lors du décapage de la sablière de la Yallée-des-Moulins à Cann
Marne) (Bailloud, 1967).
En ce qui concerne les sépultures attribuables au Chasséen sep
est plus négatif que positif. De nouvelles découvertes effectuées à
Bonnevaux, Essonne) ont montré que les inhumations allongées sans
avions cru pouvoir rattacher à l'habitat chasséen voisin dataient
Moyen-Age (Bailloud, 1967), ce qui réduit encore une liste bien peu
MISE A JOUR 1972 415

dolmens à couloir du nord de la Bretagne, et représente dans le Bassin parisien


quelque chose de tout à fait exotique et marginal. Le problème du mode de sépulture
utilisé normalement par les Chasséens du Bassin parisien reste donc aussi obscur,
sinon davatange, qu'il ne l'était auparavant. Notons cependant que les recherches de
B. Bender (thèse inédite) ont permis d'attribuer sans doute possible au Chasséen les
inhumations incomplètes des abris de Mètreville à Saint-Pierre-d'Autils (Eure), jadis
fouillés et publiés par A.G. Poulain. Remarquons enfin la fréquence de la présence de
fragments de crâne humain, à l'exclusion de toute autre partie du squelette, dans les
« foyers » chasséens de Fort-Harrouard. Sans doute y a-t-il là le témoignage de prati¬
ques complexes que la documentation actuellement disponible ne permet pas de mieux
cerner.
Dans le domaine du mobilier, les seuls apports véritablement importants ont été
ceux fournis par les fouilles systématiques de Jonquières et de Noyen. Le reste vaut
surtout comme appoint permettant de compléter les cartes de répartition. Des deux sites,
Jonquières est celui dont le mobilier est le plus aisément comparable aux grands sites
chasséens déjà connus dans le Bassin parisien, comme Catenoy et Fort-Harrouard qui
occupent d'ailleurs une position topographique comparable. Le lithique est du type
déjà connu, tandis que l'industrie osseuse, bien que sans objets très originaux, est
bien représentée à Jonquières. C'est dans le domaine de la céramique que l'apport de
ce site est le plus intéressant; de nombreuses formes peuvent être reconstituées; on note
la présence de rares fonds aplatis absents à Fort-Harrouard, mais la proportion (faible)
des écuelles carénées semble être comparable dans les deux sites; les épaulements sont
par contre plus rares à Jonquières. Les disques en terre cuite sont très communs. Mais
le nombre et la variété des vases-supports sont particulièrement remarquables. Le type
cylindrique et le type cubique monté sur quatre petits pieds sont tous deux représentés.
Certains sont sans décor, mais la majorité porte une décoration d'une très grande
variété : décor chasséen incisé commun dans le Bassin parisien, décors au poinçon
fin ou au gros poinçon utilisé pour obtenir les motifs pointillés des styles de Bougon
et d'Er-Lannic, décor au trait ondé connu jusqu'ici seulement dans les îles anglo-
normandes et dans le Morbihan. Un objet remarquable, et unique, est un petit « autel »
formé d'une coupelle ovale montée sur quatre hauts pieds, dont l'aspect zoomorphe ne
paraît pas fortuit. L'intérêt de cet objet est qu'il peut, au moins sur le plan typologique,
fournir l'intermédiaire entre les « autels » si abondants dans le Néolithique balkanique
et centreuropéen et les vases-supports à quatre petits pieds du Chasséen du Bassin
parisien.
La céramique de Noyen est plus éloignée du type classique représenté dans le
Bassin parisien. L'absence totale de carènes et d'épaulements, la rareté du décor
rappellent davantage les sites de l'Avallonnais comme Nermont, mais le disque en
terre cuite est par contre très commun à Noyen. La particularité la plus notable de
la céramique de ce site est la présence fréquente d'un petit col évasé bien individualisé;
bien qu'on connaisse celui-ci à quelques exemplaires aux Hautes-Bruyères et à Fort-
Harrouard, sa présence est rare dans le Bassin parisien, alors qu'elle est plus commune
dans le Michelsberg ancien du Rhin moyen et de l'Alsace, et spécialement à Mayen
qui fournit déjà le meilleur parallèle connu au camp à fossé interrompu. Quelques bords
épaissis et de nombreuses louches évoquent également la céramique Michelsberg. D'autres
éléments sont typiquement chasséens, comme une anse en flûte de Pan qui est la seule
digne de ce nom connue dans le Bassin parisien; quelques très belles petites statuettes
en terre cuite ont également leurs parallèles dans le Chasséen du Bassin parisien et
le Néolithique moyen de la Bourgogne et de la Franche-Comté. Le lithique associé,
à Noyen, est de type campignien comme dans tous les autres aspects culturels du Néo¬
lithique moyen dans le Bassin parisien. En l'état très lacunaire de nos connaissances
sur le Néolithique moyen du Nord-Est de la France, il est sans doute plus sage de
parler
influenceà propos
de cette
de dernière
Noyen deculture.
connexions avec le Michelsberg plutôt que d'évoquer une
Nous mentionnerons également ici, pour ne pas lui consacrer un paragraphe parti-
416 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

culier, la découverte récente à Balloy (Seine-et-Marne), à proximité de Noyen et par les


mêmes fouilleurs, d'un ensemble céramique également original et qui n'avait pas été
jusqu'ici bien identifié dans le Bassin parisien, bien qu'il y eut été déjà rencontré dans
l'Yonne. Les affinités s'orientent cette fois moins vers le Nord-Est que vers le Néo¬
lithique moyen de la Bourgogne et de la Franche-Comté, avec des vases non décorés
évoquant tantôt le Chasséen (bol à épaulement), tantôt le Michelsberg (gobelet tuli-
piforme), tantôt même le Cortaillod (jarre à profil en S, écuelle basse à fond aplati)
(Mordant, 1967; Carré, 1970).
Ainsi les recherches récentes montrent de plus en plus clairement qu'à l'époque
où s'épanouit le Chasséen dans le Bassin parisien, ce dernier ne constitue pas un
tout monolithique du point de vue culturel. A côté d'un ensemble de sites présentant
des caractères très comparables, surtout concentrés dans l'ouest et le nord du Bassin
parisien, plusieurs autres ensembles s'individualisent de façon plus ou moins prononcée,
spécialement dans la moitié est où les connexions avec la Bourgogne et le bassin du
Rhin s'affirment, mais aussi dans le Calvados où le rituel funéraire est celui du Néo¬
lithique atlantique et dans le Sud-Ouest où G. Cordier a trouvé à Vallières-les-Grandes
(Loir-et-Cher) un vase isolé dont les meilleurs parallèles se trouvent dans le type
Le Souc'h individualisé par J. L'Helgouach en Bretagne (Cordier, 1971). Il appartien¬
dra à la recherche des années à venir de cerner et d'étoffer ces variantes régionales.
Les datations par le Carbone 14 se sont multipliées depuis 1964, mais toutes se
concentrent dans le seul Calvados, dont nous venons de souligner le caractère un peu
particulier.
de 5 datations
Sur les'échelonnant
site bien stratifié
de 3 de190La± Brèche-au-Diable
140 à 2 590 ±110.(ou Sur
Mont-Joly),
le site voisin
on dispose
des
Longrais, de nombreuses datations ont été effectuées, mais l'association des charbons
datés à un ensemble culturel bien précis est mal assurée et il n'est guère de date dont
on puisse affirmer qu'elle se rapporte au Chasséen sur la base d'une association mobi¬
lière caractéristique. Au cairn de La Hoguette, mise à part la date très haute de
3 200
610 ± 190
150 déjà
et 2 630
mentionnée
± 100. Enfin
à propos
le cairn
du Rubané,
encore en
quatre
cours
autres
de fouille
datations
de s'étagent
La Commune-
entre
Sèche à Colombiers-sur-Seulles vient de donner une date de 3 200 ± 130 (Verron, 1973).
On voit que dans leur ensemble les dates obtenues dans le Calvados sont cohérentes
et s'alignent assez fidèlement sur celles disponibles dans le Midi de la France et en
Bretagne, sans montrer le retard sensible que suggéraient les premiers chiffres obtenus.

CALVADOS

L'habitat déjà cité (p. 108) du Mont-Joly fouillé par R. Caillaud et E. Lagnel de 1964
(ou de La Brèche-au-Diable) à Soumont- 7à 1969
dolmens
; c'estàuncouloir
cairn de
entièrement
30 X 21 m construits
contenant
Saint-Quentin a fait l'objet de plusieurs pu¬
blications depuis 1963. Quelques éléments du en pierre sèche; ceux-ci contiennent des in¬
mobilier chasséen sont décrits et figurés dans humations repliées et un mobilier insigni¬
Edeine, 1965a. Les autres publications (Edei- fiant ne comprenant que des lames et des
ne, 1970, 1972) concernent surtout les data¬ couteaux à dos; un vase de type chasséen a
tions C 14 et les problèmes de chronologie été trouvé contre le parement extérieur du
absolue. Pour l'horizon chasséen il convient monument. soit
monument Biensans
quedoute
la construction
antérieure àdel'oc¬
ce
d'ajouter aux deux dates déjà citées celles de
±3190110.± 130, 2990 ± 200, 2610 ± 120 et 2590 cupation chasséenne de la région, une série
de dates C 14 comparables à celles fournies
par la couche chasséenne du Mont-Joly con¬
firme l'utilisation de La Hoguette par les
Fontenay - le - Marmion (arrondissement de Chasséens : chambre V, 3200 ± 190, 3050 ±
Caen, canton de Bourguebus). 130, 2630 ± 150; chambre VII, 3100 ± 260.
Bibliographie : Caillaud & Lagnel, 1972.
Tumulus de La Hoguette. Ce monument, Les références (données p. 108) Sausse, 1896
déjà exploré partiellement par Sausse à la et 1897 s'appliquent au tertre de La Hoguette
fin du siècle dernier, a été intégralement et non à celui de La Hogue.
MISE A JOUR 1972

EURE

Saint-Pierre-d'Autils (arrondissement d'E- plètes, accompagnées d'un mobilie


vreux, canton de Vernon). pique (tranchets, spatule en os). L
que livrée par une des cavités com
Abris de Mètreville. Plusieurs des abris de belle marmite chasséenne à col c
Mètreville fouillés de 1900 à 1905 par A.G. et anses biforées diamétralement
Poulain ont livré des ossements humains conservée au Musée de Vernon (
dispersés ou des inhumations repliées incom¬ Bender, thèse inédite).

EURE-ET-LOIR

On trouvera dans Becquelin, 1963;, des bliées pour la première fois.


compléments aux indications fournies p. 109
au sujet du Grand dolmen du Baignon à Saint-Denis-le-Ponts (arrondissemen
Saint-Maur-sur-le-Loir. Un complément ico¬ ton de Chateaudun).
nographique au mobilier déjà publié de Fort- barré
Les aMonts-Gasteau.
livré des tracesCet
encore
habitat
mod
Harrouard à Sorel-Moussel pourra être trou¬
vé dans Bailloud, 1971a, pl. 125 et 126, où habitat chasséen, dont deux tesson
de nombreuses formes céramiques sont pu¬ Bibliographie : Allain, 1970.

OISE

Jonquières (arrondissement de Compiègne, Suzoy en 1966 par J.C. Blanchet. H


canton d'Estrées-Saint-Denis). tranchets,
ches exclusivement
grattoirs, tranchantes.
burins et peL
Habitat du Mont d'Huette. Des fouilles
que peu abondante inclut des fra
systématiques, sont en cours depuis 1967 sur disques en terre cuite.
ce site déjà signalé p. 113. A l'inventaire de
l'industrie lithique il faut ajouter des haches Bibliographie : Blanchet, 1967.
polies en roche dure et en silex, quelques
perçoirs et burins, une bonne série de flè¬
ches tranchantes et quelques flèches perçan¬ Thourotte (arrondissement de C
tes subtriangulaires. L'industrie osseuse est canton de Ribecourt).
représentée par des poinçons et des lissoirs,
la parure par des dents perforées et une Au lieudit Le Martelois, R. Jou
perle en terre cuite. La céramique a été dé¬ couvert en 1968 une statuette en
crite plus haut. fragmentée, analogue à celles re
Bibliographie : Blanchet & Petit, 1972. Fort-Harrouard et en d'autres s
séens. Le mobilier associé com
Suzoy (arrondissement de Compiègne, canton hache
et tranchets.
polie en silex, des grattoir
de Noyon).
Une station chasséenne a été explorée à Bibliographie : Journa, 1970.

SEINE-ET-MARNE
418 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Laton
Madeleine
de Château-Landon).
(arrondissement de Melun, can¬ Noyen-sur-Seine (arron
canton de Bray-sur
Les récoltes faites par Robin et Wateau Habitat des Hauts d
sur le site d'éperon des Monts-Gagnants ont tures défensives, les st
livré un assemblage lithique très caractéris¬ sumées et la cérami
tique du Chasséen du Bassin parisien; la plus haut. L'industrie
céramique très fragmentée inclut des frag¬ grattoirs sur éclats et
ments de disques en terre cuite. rares perçoirs et cout
Bibliographie : Robin & Wateau, 1966. tures de flèche (tran
sont pour l'instant trè
d'objets de parure.
Bibliographie : Mor

YONNE

Le vase d'Escolives, cité p. 119-120, appar¬ qu'on ne puisse actu


tient à un groupe apparenté au Chasséen, détermination plus co
mais qui n'est pas assimilable à lui, nouvel¬ Les très nombreuses
lement individualisé en Bourgogne sous le au cours des dernière
nom de groupe de Marcilly-sur-Tille (Gallay, du département de l'
1972). La céramique de Sermizelles n'est pas l'absence d'ensembles
non plus très typique du Chasséen, bien térisés.

LE GROUPE D'AUGY-SAINTE-PALLAYE

Nos connaissances sur le groupe d'Augy-Sainte-Pallaye n'o


depuis 1964 dans la région où il a été identifié et où il est sans do
c'est-à-dire dans l'Yonne. Quelques nouveaux sites ont cependant é
sud de ce département, tandis que dans le Sénonais des éléments ra
d'Augy-Sainte-Pallaye peuvent apparaître en association avec d'a
la tradition Cerny (Vinneuf, Yonne; La Brosse-Montceaux, Seine-et
plus important des dernières années concerne l'extension chronolo
que d'Augy-Sainte-Pallaye, qui a été retrouvée à la fois en Bourgo
Saône-et-Loire, Gallay 1972) et dans le Loir-et-Cher, en plusieurs
(voir toutefois Bailloud 1971 a, pl. 122 pour les premières déco
typiques, qui se sont largement étoffées depuis). L'association d'él
Augy-Sainte-Pallaye, dans le Vendômois, à un décor incisé orig
à proposer pour cette région l'existence d'un groupe culturel disti

cilly);
récentes
à la suite
les(Bailloud
premières
de labours
et découvertes
Cordier,
profonds1973)
(coll.
ne résultaient
ont
Motheron,
montréque
laThoré-la-Rochette
validité
de ramassages
de cet

LA CIVILISATION DE SEINE-OISE-MARNE
MISE A JOUR 1972

nouvelles venues s'inscrivent sans difficultés parmi les types déjà reconnus
couvertes de La Chaussée-Tirancourt dans la Somme, de la Ferme Duport à G
Vexin (Val-d'Oise), de Beau-Soleil 2 à Portejoie (Eure); hypogées de Warmery
Ay-Champagne et des Gouttes-d'Or à Loisy-en-Brie (Marne). D'autres présent
caractères originaux. On peut prendre conscience depuis peu de temps du
assez important de tombes collectives qui ont dû être construites entièrement
(Gravon, Les Gours-aux-Lions 2 en Seine-et-Marne), ou en bois et en pierres
(Yinneuf dans l'Yonne). En Seine-et-Marne, ces tombes ont une faible surface
sont dépourvues de structure d'accès différenciée, ce qui les rapproche des d
de l'Aube dont elles sont voisines, malgré la différence dans le matériau e
A Essômes-sur-Marne dans l'Aisne, un monument en bois paraît avoir été insé
une excavation creusée à flanc de coteau dans le sable, à la façon d'un h
Des structures en bois ont dû également exister en Normandie à Beau-Soleil 1
joie, Eure). Notons en passant que la construction en bois imposait des limit
cilement transgressables à la durée d'utilisation des sépultures, qui est d'ordin
peu aisée à évaluer. D'une architecture très différente, la chambre à demi ent
murs de dalles et de pierres sèches, recouverte d'un tumulus, qui a été fo
Eteauville (Lutz-en-Dunois, Eure-et-Loir), se rattache à un type connu ailleurs
bassin de la Loire, et beaucoup mieux représenté en Poitou que dans le Bassin p
La variabilité des positions d'inhumation a été confirmée par les fouilles r
qui ont permis d'observer à la fois des cas d'inhumations de corps en connexio
grale
en connexion.
et des inhumations
A La Chaussée-Tirancourt
ne concernant que
(Somme),
des fragments
C. Masset
de acorps
observé
encore
l'exis
en
l'intérieur du monument de diverses « cases » où les vestiges semblaient av
l'objet de traitements différents; une de ces cases était réservée aux enfants.
Dans le domaine de l'art funéraire, le nombre des allées couvertes déco
seins et de colliers sculptés s'est augmenté d'un exemplaire avec la découve
M. Brézillon et M. Tarrête, à la suite d'une opération de restauration, de scu
encadrant l'entrée de l'allée couverte depuis longtemps connue, visitée et déc
La Pierre-Turquaise à Saint-Martin-du-Tertre (Yal-d'Oise) (Brézillon et Tarrête
Il y a peu à ajouter à ce qui a déjà été dit dans le domaine de la cultur
rielle. Un ensemble mobilier découvert vers 1918-1920 à Isles-les-Meldeuses, et
récemment seulement, présente plusieurs types rares ou nouveaux dans l'indus
l'os (grandes pointes à soie appartenant à deux variétés différentes) ou du bois
(pioche bipenne) (Bailloud, 1971 b). Quelques types nouveaux sont égalemen
rus dans les objets de parure, ce qui est normal étant donnée leur incroyable v
ainsi les pendeloques à gorge en os de l'hypogée du Larris Goguet à Feigneux
publiées par E. Patte (Patte, 1972). Dans le domaine de la céramique, on prêter
attention à la présence dans quelques habitats de rares tessons décorés de can
(Les Roches à Videlles, Essonne) ou de motifs au poinçon fin (dans le même site
celui de La Bonne Fâche à Remilly-Aillecourt, Ardennes, Bailloud et Coiffard
Marolle, 1970). Les datations C 14 de Videlles montrent que ces décors
correspondre à une phase ancienne de la culture de Seine-Oise-Marne; des vas
tant des impressions sur le rebord et une ligne horizontale d'impressions à la b
col sont par contre certainement tardifs, et probablement post-Seine-Oise-Marne
couvertes de La Pierre-Plate à Presles et de la Ferme Duport à Guiry-en-Vexin
le Val-d'Oise, sépulture de Bardouville en Seine-Maritime). La position du vas
420 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Sur le plan de la chronologie absolue, les dates G 14 sont mai


en plus grand nombre. Deux d'entre elles sont nettement plus hau
peloton, et se situent au milieu du troisième millénaire : il s'agit d'u
par M. Brézillon à Noisy-sur-Ecole (Seine-et-Marne) et de l'habitat d
(Essonne), daté de 2 550 ±60 et 2 520 ± 40. Les autres datations
toutes à des tombes collectives, se situent un demi-millénaire plu
l'Homme-Mort à Tinqueux (Marne) : 1 960 ± 200; sépulture de Be
joie (Eure) : 2 090 ± 180 (et pour mémoire 1 090 ± 280); allée couve
Tirancourt (Somme) : avant 1 750 ± 120, date à laquelle la destru
désaffecté avait déjà commencé. On voit que les premières de ces
pant avec celles obtenues pour la fin du Chasséen septentrional,
la culture de Seine-Oise-Marne quelques siècles plus haut que no
tialement proposé.
Bien que l'aspect du Néolithique final soit dans le Bassin par
uniforme sur le plan culturel que celui des périodes qui le précèd
certaines régions peuvent néanmoins prétendre à un certain de
Ainsi le moyen bassin de la Loire, dont les types de tombes ont d
avec la Touraine, le Saumurois, et au-delà de ceux-ci avec le Poi
cette zone apparaît également dans l'industrie lithique (flèches t
ches « sublaines »), dans la céramique (vases à partie supérieure an
à Lutz-en-Dunois et des Marais à Villerable) ainsi que dans certai
(pendeloques en os d'Eteauville, dont les parallèles sont en Tour
encore apparaît le Calvados, où aucune sépulture Seine-Oise-Marn
n'est connue; un premier aperçu du rituel funéraire des populati
final dans cette région vient d'être donné par la fouille d'un « crém
partiellement le cairn du Néolithique ancien-moyen à La Hog
Marmion). C'est une étroite tranchée de 12 m de long sur 1,30 d
limitée par un muret de pierres sèches et en partie dallée; un
d'individus y ont été incinérés. Le mobilier est peu abondant
retouchoir, racloir, lames brutes, 2 perles en pierre, 204 fragm
l'objet
final breton
le plusetcaractéristique
non au Seine-Oise-Marne
est une bouteille
(Caillaud
à collerette
et Lagnel,
qui 1972
ren
certain que l'on puisse englober le Calvados dans l'aire d'extensio
de Seine-Oise-Marne sensu stricto. Les résultats des datations C 1
crématoire
2 850 ± 150 de
et La
1 800
Hoguette
± 120. sont malheureusement un peu trop lar

AISNE

R. Parent a récemment (1971) dressé un Oulchy-la-Ville (arrond


nouvel inventaire des « creuttes » du dépar¬ canton d'Oulchy-la-V
tement de l'Aisne qui pourraient être néoli¬
thiques. Parmi celles que nous n'avions pas Cavité au lieudit Les
au nord du hameau d
retenues,être
réserve les deux
attribuées
suivantes
à la pourraient
civilisationavec
de été découverte fortuite
Seine-Oise-Marne : lée par E. Bourdon.
C'est un puits en fo
fond de 3,50 m, large
Bruyères-sur-Fère (arrondissement de Ch⬠à l'ouverture de 1,50 m
teau-Thierry, canton de Fère-en-Tarde-
MISE A JOUR 1972

Essômes-sur-Marne (arrondissement et canton chambre à parois et plafond en b


de Château-Thierry). y être logée; longueur 2,50 m envi
la partie centrale paraît avoir é
Une tombe a été découverte par des en¬ pour déposer des sépultures, en
fants en 1970; elle est étudiée par C. Masset. ches séparées par un dallage. On
C'est une excavation creusée à flanc de co¬ connu la présence de 29 individus
teau dans un sable lutétien très meuble; une Bibliographie : Masset, 1971 b.

ARDENNES

Un habitat stratifié de plein air a été tessons grossiers de type S.O.M., do


étudié par C. Marolle à La Bonne Fâche, décoré au poinçon. Un tesson de
commune de Remilly-Aillicourt. La couche F forme (Marolle, 1970).
se rapporte au Seine-Oise-Marne : traces de J.G. Rozoy a publié la fouille
foyers, fragments de haches polies et de poi¬ couverte de La Ganguille à Sai
gnards, grattoirs; poinçons et lissoir en os; mentionnée p. 241 (Rozoy, 1963).

ESSONNE (anciennement Seine-et-Oise)

Erratum : La sépulture du Bassin de la lames de silex, des broyeurs, 1 fl


Fontaine Saint-Léger à Buno-Bonnevaux doncule et ailerons rudimentaires ;
(p. 316-317) n'est pas détruite. en os et 1 rondelle crânienne; 12
Compléments à l'inventaire déjà publié : calcaire, 1 coquille d'Unio biforée,
L'habitat des Roches à Videlles a fait l'objet tella perforée, 1 molaire de che
d'une publication définitive (Bailloud & mandibules de canidés (ou de m
Coiffard, 1967; Poulain- Josien, 1967; Roux, des tessons dont un fond de pot S
1967). La couche Seine-Oise-Marne a fourni Marne typique. Deux vases du Br
les datations de 2550 ± 60 et 2550 ± 40. accompagnent les objets que no
Quelques vases (1 % du total) étaient décorés d'énumérer, mais rien ne permet
d'impressions au poinçon fin, de cannelures qu'ils provenaient
Marne elle-même. de la tombe S
ou d'un cordon lisse. Un pendentif arciforme
a également été retrouvé. Monument détruit.
Quelques sites fouillés anciennement sont
à ajouter : Viry-Châtillon (arrondissement d
canton de Viry-Châtillon).
Vigneux (arrondissement de Corbeil, canton Sépulture en fosse du Cimetièr
de Montgeron), ou Draveil (arrondissement dres. Elle a été découverte en 19
de Corbeil, canton de Juvisy). ouvriers
ses dallesde la
recouvraient
sablière Longuet.
une chD
Sépulture de la Pierre-à-Mousseaux. Cette pierres sèches à murs bas (0,30 m
sépulture a été détruite en 1875 par les car¬ teur?); le sol n'était pas dallé.
riers à proximité immédiate du menhir de grand nombre de squelettes se tro
la Pierre-à-Mousseaux, à la limite des com¬ désordre apparent sur 0,40 m de h
munes de Vigneux et de Draveil.
Mobilier : hache polie en silex,
Le mobilier a été recueilli par Piketty et éclats de silex, tessons de poterie
se trouve aujourd'hui au Musée des Antiqui¬ Monument détruit.
tés nationales. Il comprenait 5 haches polies
en silex et 2 en diorite, 4 retouchoirs, 4 poi¬ Mobilier perdu.
gnards, 1 scie, 1 percuteur, des nucléus et des Bibliographie : S[chaeffer], 1934
422 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

L'orientation est ou
2m;
et
un
Entrée
iltoit
ydespeut-être
avait
entrous
bois.
vraisemblablement
deLe
latérale.
poteaux
sol n'était
ont pas
été
desaménagé.
observés
murs et est, l'entrée à l'est-su
un dallage artificiel
Un crâne se trouva
Plusieurs dizaines de squelettes étaient de nombreux squele
inhumés dans un grand désordre, à l'excep¬ étaient dans la chamb
tion d'un squelette d'adolescent en con¬
nexion. d'épaisseur dans la p
Mobilier : poignard
Mobilier : haches polies en silex; grattoirs, choirs, flèches tranch
pièces à coches, flèches tranchantes, flèche ailerons; 2 poinçons
ogivale à pédoncule et ailerons équarris, 25 dents percées, 159
fragments de meules ou polissoirs; bâtonnet coquille, roches dive
d'os perforé, poinçons, spatule; fragments de cuite; trois hachette
gaines en bois de cerf; 4 hachettes-pendelo- ments de deux autre
ques, perles en os et en callaïs, dents percées, en schiste, mandibule
coquilles et fossiles perforés; fragment de rée. Céramique Seine-
bracelet en schiste perforé; plaquettes d'or niforme, tessons décor
à bord replié. Fragments de vases Seine-Oise- chevrons incisés.
Marne, de plusieurs gobelets et d'une jatte Bibliographie : Das
campaniformes. 1973.
Dates C 14 : 2090 ± 180 et 1090 ± 280.
Bibliographie : Bonifay, 1967 ; Dastugue,
1969. Les Ventes (arrondis
Vernon).
Sépulture de Beau-Soleil 2. Découverte lors
Dolmen de l'Hôtel-D
G.
de Verron
décapages
1969-71.
en carrière
Elle esten située
1969. àFouilles
300 m connu depuis longtem
au nord-est de Beau-Soleil 1. J.P. Watté en 1967. L
Mesurant 13,50 m X 1,50 m X 1 m, ce mo¬ était bouleversée, mai
nument semble avoir été construit en dalles, tériel a été recueilli p
mais celles-ci ont été extraites et réutilisées tion Seine-Oise-Marne
depuis longtemps; une dalle échancrée sépa¬ Bibliographie : Cou
rait la chambre d'un vestibule. La chambre récentes sont inédites
mesure 8,50 m de longueur, le vestibule 5 m. 1970, p. 213.

EURE-ET-LOIR

Lutz-en-Dunois (arrondissement et canton de Mobilier : lames d


Châteaudun) . grande taille utilisée
ment de poignard, gr
Tombelle d'Eteauville. Elle est située à tranchet, 16 flèches t
200 m du hameau d'Eteauville et à 100 m pédoncule et ailerons;
du dolmen de la Pierre Coquelée. Fouilles en os; 2 hachettes-pe
A. Nouel 1962-64. filage en calcaire, os
Chambre ovoïde de 4,70 m X 3,40 m; les forées, 3 Purpura
parois sont formées par un muret de pierres 1 pendeloque en os.
sèches de 0,80 m de hauteur qui inclut deux et carène très haute,
orthostats placés en vis-à-vis; un pilier se autres vases, dont c
MISE A JOUR 1972

LOIRET

La tombelle (« dolmen ») de l'Espérance à à l'est du hameau des Cours, d'une


Baccon, fouillée par A. Nouel en 1950-51 à inhumation située sous un bloc
était probablement jadis un monument com¬ place; le caveau était pourvu de
parable à celui d'Eteauville qui vient d'être latérales et renfermait une inhumat
décrit, avec tumulus bas. Il a été violé à gée accompagnée d'une hache polie
l'Age du Fer et à l'époque gallo-romaine et duelle
Un rapprochement
vraisemblablement
avec la Seine-O
sépultu
il subsiste peu de choses du mobilier origi¬
nel : fragment de poignard en silex, frag¬ des Montièvres à Saint-Mammès
ments de poinçons en os, dent perforée, perle Marne) est possible, bien que dans
plate en os (Nouel, 1953). région l'inhumation également c
P. Verdier de Pennery (19646) a signalé de Montabon à Nargis (Loiret) par
la destruction à Saint-Hilaire-les-Andrésis, plus ancienne.

LOIR-ET-CHER

Villerable (arrondissement et canton de Ven¬ étaient en désordre, à part un cas


dôme). tion repliée en connexion anatom
tielle. Quelques restes humains éta
nérés.
Dolmen des Marais. Monument situé à
1 500 m au sud-ouest du bourg de Villerable,
et à 35 m de la sépulture en fosse décrite Mobilier : lames et poignards
p. 248-49. Fouilles Barrier 1921-25. grattoir, racloir, 8 flèches tranchant
Il y a peu d'indications précises sur la dentif arciforme, 5 dents percées,
nature de ce monument détruit, dans la en os, 2 en nacre, 2 dentales, 2 dé
construction duquel entraient des dalles et sanglier; fragments de vases à f
qui était sous tumulus; le sol était dallé. dont un à partie supérieure angul
Au moins 45 inhumations, les squelettes Bibliographie : Cordier, 1968.

MARNE

Il convient d'ajouter à la bibliographie de Mobilier : 4 haches ou herminet


l'allée couverte de La Croix des Cosaques à 3 poignards parfois partiellement
Châlons-sur-Marne (p. 254) la référence : flèches tranchantes, 16 flèches los
Chertier, 1972. 1 flèche à pédoncule et ailerons;
en os; dents perforées; pendeloqu
dentale, perles en schiste, ambre
Ay-Champagne (arrondissement de Reims,
nacre; céramique. 6 perles de cu
canton d' Ay-Champagne). spirale et un fragment d'épingle à
Hypogée de Warmery-Haut. Découvert for¬ roulée, ces deux derniers se rappo
tuitement en 1967, il a été fouillé la même tainement à une des périodes de
année par B. Chertier. Cette sépulture avait de la tombe.
été bouleversée anciennement. Bibliographie : Chertier, 1967;
Chambre subrectangulaire de 5,95 m X 1968.
1,60 m à 2,50 m X 1,30 m de moyenne, taillée
dans la craie. Orientation nord-sud, entrée Loisy-en-Brie (arrondissement de
424 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

traie. Il 4,10
mesure existe
m deune
longueur.
antégrotte. Le couloir classique et fragments
Pendentif arciforme e
120 inhumations environ se trouvaient schiste; perles en os
dans la chambre et dans l'antégrotte. Plu¬ déite; parures biforée
sieurs corps avaient été adossés aux parois Natica perforées, den
de la chambre en position fortement repliée, cuivre dans l'antégrot
sans doute ligotés. Un crâne trépané a été Bibliographie : Joff
retrouvé avec, fait tout à fait exceptionnel,
la rondelle crânienne en provenant.
Mobilier : poignard, grattoirs, lames de Tinqueux : l'hypogée
silex, nombreuses flèches tranchantes; 2 ha¬ pertorié p. 277, a f
ches polies en silex dans leur gaine en bois cation définitive (B
de cerf, placées le long de la paroi nord- 1968). Il a donné un
ouest. Vase entier de type Seine-Oise-Marne 200.

OISE

Le troisième hypogée de Feigneux, ou était trépané. Ajouter


hypogée du Larris Goguet, a été publié un couteau à dos, 3
(Patte, 1972). Découvert en 1910, il a été 1 Purpura lapillus per
fouillé par E. Patte en 1929-32 et 1967. Il y nard, de blaireau et de
avait au moins 64 inhumations, les os étant étaient sans mandibu
en connexions seulement partielles. Un crâne correspondant.

SEINE-MARITIME

Bardouville (arrondissement de Rouen, can¬ 1 perle en calcaire et


ton de Duclair). plusieurs vases à fond
d'impressions sur le
Sépulture découverte fortuitement en 1965 La partie centrale
au cours de l'exploitation de la carrière de d'une part par le res
Beaulieu, à 280 m de la rive gauche de la part par une dalle t
Seine. Fouilles Caillaud et Lagnel. de corps ou de mobil
Quadrilatère de 7,80m X 2m creusé dans grattoir.
un dépôt soliflué, et limité soit par le roc Partie ouest-sud-oue
en place,
tion ouest-sud-ouest
soit par de -petites
est-nord-est.
dalles. Orienta¬
Pas de 5éléments
individus.
dispersés et
dallage. La chambre est divisée en deux par Mobilier : hache po
un ressaut du substratum; le sol est hori¬ de hache perforée en b
zontal à l'est-nord-ést, en déclivité régulière en os, tessons de 2 ou
à l'ouest-sud-ouest. l'un de ceux-ci, à do
Partie est-nord-est : elle mesure 3 m de panse, est de type tou
longueur. 60 individus environ y étaient en¬ tesson décoré d'un cor
tassés, en partie en connexion à la base de Bibliographie : Cail
la couche; la position normale d'ensevelisse¬ gue & Torre, 1969.
ment semble avoir été allongée dans l'axe De nombreuses st
longitudinal
ments humains
de étaient
la chambre.
calcinés.
Quelques frag¬ Seine-Maritime appart
MISE A JOUR 1972

SEINE-ET-MARNE

Erratum : la sépulture des Brodards, si¬ sud-est du bourg a été mise au jou
gnalée p.
ximité de 303-304
Coulommiers
et 312 est
comme
en réalité
situéedans
à pro¬
la que entièrement arasée au cours d
tation d'une carrière. Ce qui en re
commune de Sablonnières, canton de Rebais étudié par C. et D. Mordant. Il
(cf. Bull. Groupement arch, de Seine-et-Mar- fond d'une sépulture irrégulière
ne, 5, 1964, p. 66). environ, comportant deux cavité
Des publications complémentaires ont pa¬ allongées nord-sud, avec une autr
ru concernant des sites signalés dans la pre¬ l'ouest. Les vestiges humains resté
mière édition de cet ouvrage. Pour la tombe correspondent à 8 individus au
de Font-du-Ré à Mareuil-les-Meaux (p. 307- core partiellement en connexion
308), voir Arnette, 1963. Pour les deux hypo¬ que. Le mobilier est insignifiant
gées d'Avigny à Mousseaux-les-Bray (p. 309- silex, poinçon d'os, quelques tess
310), P. Verdier de Pennery donne de nou¬ Bibliographie : Mordant, 1972 a
velles précisions fort bienvenues sur la
fouille, l'aspect et le mobilier de ces tombes Marolles-sur-Seine (arrondissement
(Verdier de Pennery, 1964a). vins, canton de Montereau).
De nouveaux habitats ont livré des tessons
S.O.M. typiques : Le Bois-Gauthier à Avon Allée couverte des Gours-aux-Li
(récoltes L'Hoste, inédites), Le Haut-de-Na- été découverte au cours du décap
chères à Noyen-sur-Seine et le Maran à 1964-65.
sablière et fouillée par C. et D. M
Chatenay-sur-Seine (fouilles Mordant, iné¬
dit). D'autres
tantes d'armatures
ont livré
de flèches
des séries
caractéristi¬
impor¬ Chambre de 8,40 m X 2,50 m, or
ouest, avec entrée à l'est. Elle a été
ques, comme l'éperon de Beaumoulin à Soup- partie détruite à l'époque gallo-ro
pes (récoltes Robin et Wateau). la quasi-totalité des dalles a été
Le très beau matériel provenant d'un site
débitée.
dallé. La Le
moitié
sol était
des ossements
au moinsh
de nature imprécise détruit par les carriers
vers 1918-20 à Isles-les-Meldeuses n'a été pu¬ cupérés porte des traces de feu.
blié que récemment : haches polies en silex, Mobilier : 2 nucléus et 5 per
grattoir, retouchoirs, grandes pointes en os pointes, 3 burins, 1 poinçon en
de deux types, lissoirs et poinçons, fragment fondue en cuivre pur.
de gaine en bois de cerf, pioche bipenne en Bibliographie : Masset & Mord
bois de cerf, polissoirs à rainure en grès,
fragments de deux ou trois pots Seine-Oise- Sépulture en fosse des Gours-
Marne (Bailloud, 1971&). Elle est et
cédente située
a été
à 150
découverte
m au nord-est
dans
Cannes-Ecluse (arrondissement de Provins, circonstances. Fouilles Masset et M
canton de Montereau). 1966.
Structure rectangulaire ayant eu
Cette commune, sur le territoire de la¬ ment des parois et une couvertur
quelle on connaît déjà une allée couverte, a elle contient une zone sépulcrale
peut-être également livré un hypogée en 1,20 m X lm entourée d'une aire
1846; sectionnée
domine l'Yonne au
dans
Sudleaucoteau
momentcrayeux
du creu¬
qui lation périphérique; entrée probab
nord-ouest. Cette sépulture est tan
sement de la tranchée de chemin de fer partie interne d'un enclos circula
Paris-Lyon, à 300 m du village, une excava¬ fouilleurs pensent pouvoir être
tion aurait mesuré 12 m de longueur sur rain de la période d'utilisation de
0,70 m de largeur et 3,30 m de hauteur, ce Il y avait eu au minimum 54
qui évoque davantage une structure naturelle inhumés, et probablement disposé
qu'artificielle.
d'une couche d'ossements
Mais le solhumains
était brisés
recouvert
sur vement en connexion et en positi
426 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Montmachoux
canton de Lorrez-le-Bocage).
(arrondissement de Melun, Datation C 14 de vers 2500 av. J.C.
Inédit.
P. Verdier de Pennery a signalé, sans pou¬
voir donner beaucoup de précisions, la dé¬ Nonville (arrondissement de Melun, canton
couverte dans cette commune d'une sépulture de Nemours).
en fosse, sous bloc, accompagnée d'un mobi¬ P. Verdier de Pennery a signalé entre
lier disparu dans lequel figurait un frag¬ Nonville et Darvault, ainsi que sur la com¬
ment de hache polie. mune voisine de Villemer, la découverte de
Bibliographie: Verdier de Pennery, 1964&. sépultures qui pourraient appartenir à la
civilisation de Seine-Oise-Marne. La première
Noisy-sur-Ecole (arrondissement de Melun, d'entre elles aurait été une chambre sépul¬
crale creusée dans la marne de 4,50 m X
canton de La Chapelle-la-Reine). 2,50 m X 1,20 m à 1,40 m, ouverte au nord-
Sépulture découverte en 1971 à la limite est, et rebouchée sans observations après son
des communes
son. Fouilles Brézillon
de Noisy-sur-Ecole
1971. et de Tous- effondrement sous le poids d'un engin agri¬
cole.
Chambre rectangulaire de 4 m X 3 m creu¬ Bibliographie: Verdier de Pennery, 19646.
sée dans la grèze sur 1 m de profondeur ; elle
est bordée d'un mur de pierres sèches et Saint-Sauveur-les-Bray (arrondis, de Provins,
ouverte à l'est; elle est recoupée à l'ouest canton de Bray-sur-Seine).
par une fosse circulaire plus profonde de
6 à 7 m de diamètre dans laquelle est creusé P. Verdier de Pennery a rappelé la proba¬
un puits
tions en connexion
profond de dans
l'Ageladuchambre
Fer. 2 inhuma¬
rectan¬ bilité de la découverte d'une tombe en fosse
Seine-Oise-Marne dans la vallée de la Seine,
gulaire, et vestiges dispersés de 17 autres vers 1750, lors de la construction d'une route,
individus. si on en croit la correspondance de l'abbé
Mobilier : quelques objets lithiques, dont Lebeuf.
1 flèche tranchante. Bibliographie : Verdier de Pennery, 1962.

SOMME

La Chaussée-Tirancourt (arrondissement d'A¬ tation sud-ouest - nord-est, avec entrée au


miens, canton de Picquigny). nord-est.
Plus de 300 inhumations en plusieurs cou¬
Une allée couverte a été trouvée fortuite¬ ches; une zone était réservée aux enfants.
ment en 1967 au lieudit La Sence du Bois, en Les corps sont en connexion partielle, ou les
terrain plat. Fouilles Malavielle et Molière, os sont entièrement déconnectés, avec des
puis C. Masset. Ce monument a été en partie différences nettes selon les zones du monu¬
détruit dès le Bronze ancien; tous les élé¬ ment envisagées.
ments de couverture manquent et le haut Mobilier : dans la chambre : 1 herminette
des piliers a été détruit intentionnellement taillée, 2 poinçons en os, 2 perles en lamelle
par le feu. de cuivre; dans le vestibule : 3 gaines à per¬
foration transversale, 1 hache-pendeloque,
Allée couverte de 11m X 3m X 1,70m, Marne.
1 coquille, fragments d'un vase Seine-Oise-
comportant une chambre et une courte anti¬
chambre. La chambre était divisée en plu¬ Bibliographie : Agache, 1968; Agache,
sieurs zones par des dallettes de grès. Orien¬ 1971 ; Masset, 1971 a, 1972.
VAL-DE-MARNE
Saint-Maur-des-Fossés. res « au milieu d'ossements et d'autres dé¬
bris », c'est-à-dire très probablement dans
D. Sacchi a pu retrouver la provenance une sépulture. Le mobilier comprenait égale¬
des deux petits vases S.O.M. qui se trouvent ment 1 hache dans une gaine perforée (qui
sans origine au Musée Carnavalet et qui sont est probablement celle reproduite ici pl. VII,
nent
publiésde ici
La pl.
Cassiné
VII, àn"Saint-Maur-des-Fossés
4 et 5. Ils provien¬ n° 2 à droite), une autre gaine sans sa
lame, un fragment de grand objet en os.
et ont été trouvés au xix» siècle par Bourriè- Bibliographie : Piérart, 1876.
MISE A JOUR 1972

VAL-D'OISE

Erratum : l'hypogée du Val-de-Nesles à mobilier qui avait échappé aux f


Parmain (p. 328-329) n'est pas détruit. Caix de Saint-Aymour en 1867 : fr
Des publications complémentaires ont paru hache polie, flèche losangique, flè
concernant plusieurs allées couvertes men¬ chantes, manche d'outil en bois
tionnées dans la première édition de cet perles en os, incisive de castor
ouvrage. S. Arnette et J. Peek ont réétudié plaquette d'os utilisée pour en ex
le monument du Bois-Couturier à Guiry-en- perles; il a également été retrouv
Vexin et son bouchon (Arnette & Peek, 1965 ment de dalle perforée d'une ouve
et 1966). B. Bottet a apporté quelques com¬ trapézoïdale, avec feuillure, qui n
pléments à l'inventaire du mobilier de La été vue par les premiers fouilleu
1972).
Pierre-Plate
Basse de Ménorval
de Presles
a étudié
(Bottet,
les mobiliers
1965). de
E.
Un site d'habitat a été identifié
l'allée couverte de La Justice (Basse de Mé¬ lement fouillé par S. Pélouard à
norval, 1965&) et de l'allée couverte du a livré grattoirs, tranchets, flèches
Blanc-Val (Basse de Ménorval, 1965a), tou¬ tes, tessons Seine-Oise-Marne typi
jours à Presles. L'allée couverte de Saint- zillon, 1971).
Clair-sur-Epte (p. 332), située au lieudit Le Une seconde allée couverte a
Fayel, a fait l'objet d'une nouvelle étude de verte et fouillée à Guiry-en-Vexin
la
entièrement
part de R.détruit
Wyns. et
Le est
monument
resté dans
n'estl'état
pas
très délabré où l'avait vu P. Destouches en monument
Allée couverte
a été detrouvé
la Ferme
fortuit
D
1928-29. Quelques objets provenant des fouil¬ 1964 dans la cour d'une ferme, dan
les collection
la de cette époque
Destouches
se trouvent
à Saint-Clair-sur-
encore dans même de
Simon 1965-68.
Guiry.L'entrée,
Fouillessituée
A. Hogst
sou
Epte (Wyns, 1972). Enfin, M. Brézillon et J. gerie, n'a pas pu être dégagée.
Tarrête ont signalé deux sculptures inédites La chambre est celle d'une allée
dans l'allée couverte de La Pierre-Turquaise une énorme dalle de 5 X 5 m a
à Saint-Martin-du-Tertre; il s'agit d'une couverture de la partie postérieur
paire le
dans de vestibule
seins surmontés
sur chacune
de colliers
des dalles
située a glissé en cours d'utilisation, p
l'effondrement des parois construi
transversales qui forment l'entrée de la thostats. Des inhumations incomp
chambre sépulcrale (Brézillon & Tarrête, vent limitées par des dallettes de c
1971).
Les allées couvertes de La Pierre-Plate à res
en partie
à cet antérieures
accident. et en partie
Presles, de La Côte-du-Libera à Arronville et
de La Pierre-Turquaise à Saint-Martin-du- Mobilier : peu abondant, il co
Tertre ont fait l'objet de restaurations en nucléus, 1 lame, des flèches tranc
1969; de même, un peu postérieurement, vase à fond plat décoré d'impressi
l'allée couverte du cimetière des Anglais à rebord et sur le haut de la panse
Vauréal qui a été classée en 1971. Au cours Bibliographie : Hogstrom & Sim
des travaux préparatoires on a retrouvé du Bailloud, 1967; Bailloud, 1969.

YONNE

Divers sites d'habitat ont donné de la cé¬ Seine-Oise-Marne est sinon cer
ramique de type Seine-Oise-Marne au cours moins des plus vraisemblable :
des dernières années : Chaumont-sur-Yonne
(fouilles H. Carré, Joly, 1968, fig. 39, n°" 5
à 8), Vinneuf (fouilles H. Carré, inédit). Chéroy (arrondissement de Sens,
428 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Vinneuf (arrondisseme
Sainte-Pallaye
ton de Vermenton).
(arrondissem. d'Auxerre, can¬
Sergines).
Sépulture en fosse des Champs-Guy ot. Elle Sépulture de Presle
a été découverte au cours du décapage d'une travaux de carrière.
Carré.
sablière. Fouilles H. Carré, 1960.
Chambre rectangulaire creusée dans le sa¬ Chambre subrectang
ble, de 3,50 m X 2,20 m ; les parois semblent environ, précédée d'un
avoir été construites en blocs de grès, bois en plan incliné d'au m
et pierres sèches; l'entrée devait se trouver Les parois étaient c
à l'est sur un des longs côtés. Vestiges de pierres sèches. Orienta
squelettes dispersés et incomplets. Selon H. est-nord-est, avec entr
Carré l'entrée comportait une courte struc¬ petite fosse adventice
ture d'accès qui a subi une réfection, ou a X 0,80 m X 0,40 m c
été réutilisée comme sépulture autonome assis sans mobilier, q
postérieurement à l'utilisation de la cham¬ même âge que la sép
bre; il y a été trouvé, placés dans une petite été observé aussi, de ch
fosse, 3 haches polies, 2 lissoirs, 5 incisives le départ de fossés cu
et 2 fragments de défense de sanglier, accom¬ Environ 20 inhuma
pagnant du
abords les monument
vestiges de ont
deuxfourni
individus.
d'autres
Les pliée; les crânes éta
pierres.
objets typiquement Seine-Oise-Marne : flè¬ Mobilier : quelques
ches sublosangiques et tranchantes, frag¬ silex, quelques tesson
ments de poignard dont un à retouches en une épingle en os.
écharpe, ainsi que des grattoirs. Dans la même carr
Bibliographie: Joly, 1961; Carré, 1963. pulture ayant contenu
partie incinérés et de
plat a été détruite av
l'est de la première.
Bibliographie : Carr

YVELINES

C'est à juste titre que R. Daniel considère station de plein air e


comme étant purement Seine-Oise-Marne une viers (Daniel, 1967).

LA CIVILISATION DES GOBELETS CAMPANIFORM

La civilisation des gobelets campaniformes reste toujours mal


Bassin parisien,
depuis sept ans. bien que l'inventaire des sites qui s'y rattachent s

A Remilly-Aillicourt (Ardennes), un tesson de campaniforme a


couche Seine-Oise-Marne; de même à Yport (Seine-Maritime) un h
plusieurs fragments d'un gobelet entièrement décoré de lignes
serrées (Marolle, 1970; Lechevallier et Watte, 1963; Watte, 19
Les deux sépultures Seine-Oise-Marne de Beau-Soleil à Portej
MISE A JOUR 1972

Enfin M. Boureux a fait connaître un campaniforme décoré au peigne t


Soissons en 1866, et resté inédit depuis. Il provient également d'une sépulture
duelle non décrite. La contraction du décor du vase en deux zones encadrant un
non décorée, si elle est bien connue aux Pays-Bas, est par contre exceptionn
France (coll. Ancien; Treinen, 1970; Boureux, 1971; Boureux, 1972).

Si l'apparition de rares tessons dans certains habitats est une chose relat
nouvelle (observée jusqu'ici seulement à Pinchefalise dans la Somme), les autr
se répartissent comme auparavant entre tombes plates à sépultures individu
sépultures collectives Seine-Oise-Marne. La contemporanéité du matériel Sei
Marne et du mobilier campaniforme apparaît évidente à Portejoie (Treinen
en sorte que la datation des éléments campaniformes ne doit pas être très éloi
l'estimation fournie par le C 14 (2 090 ± 180).

Comment peut-on synthétiser en quelques mots l'apport des découvertes


quelques fouilles récentes à la connaissance du Néolithique dans le Bassin pa
Le trait commun qui se dégage le plus clairement des diverses analyses auxquel
avons procédé est la multiplication, avec celle des fouilles, des aspects régiona
vant prétendre à un certain degré d'individualité culturelle. Une telle tendan
d'ailleurs pas propre au Bassin parisien, et peut être beaucoup plus sensible d
régions archéologiquement mieux prospectées. Peut-être exprime-t-elle simple
fait que la notion de culture (ou de civilisation) aux limites bien tranchées
moins une réalité en soi qu'une certaine étape dans notre connaissance du sujet
une certaine densité des matériaux disponibles. Dès que celle-ci s'accroît, les
perdent de la netteté de leurs contours, et les aspects culturels originaux (parfoi
à un seul site) vont en se multipliant. Ce processus est actuellement engagé
Bassin parisien et continuera à se développer, rendant constamment nécessa
restructuration des cadres antérieurement proposés. Celle-ci aurait certainem
U3

TABLE DES MATIÈRES

Introduction ....................................................
5

Le Rubané récent ................................................


13
Historique ...................................................
13
Les habitats .................................................
14
Les sépultures ...............................................
17
L'industrie osseuse
lithique ...........................................
..........................................
19
25

La céramique ................................................ 26
Les parures . . . ...............................................
35
La vie économique et sociale ..................................39
Origine et datation .......................................... 39
Inventaire des sites ......................
.................... 41

Influences Roessen dans le Bassin parisien. Le Groupe de Cerny ----


61
Eléments Roessen typiques ...................................
61
Le Groupe des
Inventaire de sites
Cerny..........................................
........................................
62
70

Haches-marteaux de type danubien dans le Bassin parisien ......


72

Le Chasséen dans le Bassin parisien .................


.............
75
Historique ...................................................
75
Les habitats ..................................................
76
Les sépultures ...............................................79
Le matériel archéologique ....................................
82
L'industrie lithique ......................................
82
L'industrie de l'os et de la corne .......
...................87
La céramique ............................................ 89
Les parures ..............................................
100
Vie économique et sociale .......................
......... 101
Origine et datation .......................................
101
Inventaire des sites ..................................
.........
107

Le type de Menneville ..........................................


123

28
432 NÉOLITHIQUE DU BASSIN PARISIEN

Le groupe d'Augy-Sainte-Pallaye .......................


Les habitats ......................................
Les sépultures ..................................
Le matériel archéologique .........................
Origine et datation ...............................
Inventaire des sites ...............................

La civilisation de Seine-Oise-Marne .............


...
Historique ........................................
Les habitats .......................................
Les sépultures ....................................
Sépultures individuelles .......................
Sépultures collectives .........................
Hypogées .....................................
Allées couvertes ...............................
Coffres .......................................
Dolmens simples ..... . .......................
Sépultures en fosse ...........................
Groupement et densité des tombes ..............
Géographie typologique des tombes Seine-Oise-Marne
Rituel funéraire ...............................

L'industrie lithique ................................


L'industrie de l'os et du bois de cervidé ..............
La céramique .....................................
Les parures .......................................
Vie économique et sociale .........................
Origine et datation ................................
Inventaire des sites ...............................

Eléments chalcolithiques divers ......................


La civilisation des gobelets campaniformes ..........
Inventaire des trouvailles .... ................

Haches de combat .................................


La question argenteuillienne ......................

Conclusions .........................................

Bibliographie .........................................

Index géographique des objets figurés ..................


TABLE DES MATIÈRES 433

Bibliographie complémentaire .....................................


387

Index géographique des objets figurés .............................


395

Mise à jour 1972 .................................................


399

Le Rubané récent .................................................


399

Le Groupe de Cerny ..............................................


408

Influence Roessen dans le Bassin parisien et type de Menneville .... 413

Le Ghasséen dans le Bassin parisien ...............................


414

Le Groupe d'Augy-Sainte-Pallaye ..................................


418

La civilisation de Seine-Oise-Marne ................................


418

La civilisation des gobelets campaniformes ........................


428
1

3 4
PL I - Fig. 1. Vase rubané provenant de la région parisienne. Musée Carnavalet. Cliché Commission municipale du Vieux Paris. - Fig. 2. Fragment de vase
nibané provenant d'une sépulture des Carrières de l'étang de Montfort à Château-Landon (Seine-et-Marne). Coll. Legros, Château-Landon. - Fig. 3-4. Vase
rubané provenant de Belloy-sur-Somme (Somme). Musée d'Amiens. Cliché Musée d'Amiens.
I W* f i

Pi. II — Fig. 1-2. Tessons décorés provenant de l'habitat du Parc-aux-Bœufs à Cerny (Seine-et-Oise). Coll. partie. Cliché G. Bailloud.
.y ">

PL V - Fig. 1. Vase chasséen provenant des dragages de l'Oise à Compiègne (Oise). Coll.
Chevallier. Nogent-F Artaud, Cliché Chevallier. - Fig. 2. Vase chasséen provenant de dragages de
la Seine à Paris ou dans la banlieue parisienne. Musée Carnavalet. Cliché Commission municipale
du Vieux Paris. - Fig. 3. Disque en terre cuite ("plat-à-pain") provenant du niveau chasséen
de Fort-Harrouard (Eure-et-Loir). Musée des Antiquités Nationales. - Fig. 4. Fragments de vases-
supports décorés provenant des foyers chasséens de Fort-Harrouard (Eure-et-Loir). Musée des
Antiquités Nationales. - Fig. 5. Statuettes en terre cuite provenant des foyers chasséens de
Fort-Harrouard (Eure-et-Loir). Musée des Antiquités Nationales.

i LjJj-Lj

i 1 1 1 i i 3fil« ila
Pl. VII — Fig. 1. Gaines de hache en os et en bois de cerf de l'habitat Seine-Oise-Marne des Roches à Videlles (Seine-et-Oise). Institut de Paléontologie humaine
ït coll. R. Braun, Paris. Cliché Musée de l'Homme. Fig. 2. Gaines de hache en bois de cerf, de type Seine-Oise-Marne, provenant des dragages de la Seine à Paris.
Musée Carnavalet. Cliché Commission municipale du Vieux Paris. Fig. 3. Vase Seine-Oise-Marne provenant de fouilles de Baye dans les hypogées du Petit-Morin
(Marne). Musée des Antiquités Nationales. Cliché Musée des Antiquités Nationales. Fig. 4-5. Vases Seine-Oise-Marne provenant de Paris ou de la banlieue parisienne.
Musée
les hypogées
Carnavalet.
du Petit-Morin
Cliché Commission
(Marne). municipale
Cliché Musée
du deVieux
l'Homme.
Paris. Fig. 6. Vertèbres humaines perforées par des lames de silex, provenant des fouilles de Baye dans

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