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F. Chikhi-Aouimeur
1-2 : A gauche la bibliothèque avec sa véranda et en contrebas, à droite le zoo et le jardin botanique qui
fut l’œuvre de Mme Menchikoff.
Un centre pour de grands projets sahariens coloniaux
Changements de cap
Aujourd’hui les chercheurs sont inquiets face à la dégradation du site. Malgré les
nombreux courriers consacrés à sa sauvegarde, malgré le Séminaire de géologie
consacré au classement au patrimoine géologique du parc de l’Ougarta et de la
station de béni Abbès et la proposition de subvention de la Sonatrach; malgré
les nombreux séminaires tenus en ces lieux et les services rendus par ce centre
à l’enseignement et à la recherche, les personnes qui ont défendu la sauvegarde
de ce site, ont vu la Maison d’ Aïcha se fermer, elles ont assisté impuissantes à
la mort des animaux et des plantes faute de prise en charge réelle de la station
et ont eu à constater la fissuration des murs préparant leur effondrement.
La salle d’ornithologie
Après avoir été un centre florissant, la station a fini par être une dépendance
lointaine de l’Institut de Biologie (USTHB), au budget quasi inexistant. Quel sort
lui réserve-t-on aujourd’hui ? Quel est le devenir de ses collections ? De sa
bibliothèque ? Il semblerait que la Direction de la Recherche (DGRSDT) ait opté
pour son rattachement au centre de recherche CRSTRA de Biskra. Espérons que
ce centre de recherche sera mieux doté que l’USTHB pour rebâtir les locaux et
redonner vie à la recherche et aux collections au sein de cette station qui reste
une base très bien située pour les recherches sur le SW algérien, pour la
formation des étudiants dans le domaine de la stratigraphie et des
problématiques spécifiquement sahariennes ainsi que pour les séminaires
portant sur les questions sahariennes.
Cartable et marteau de N. Menchikoff, géologue, premier directeur du Centre de béni Abbès. Il sera suivi par de
nombreux autres « sahariens » des géologues (J. Fabre auteur d’un livre de géologie saharienne) et des
préhistoriens d’abord puis des biologistes de diverses spécialités (dont D. Bounaga, botaniste décédé d’un
accident sur la route de Béni Abbès.).