Vous êtes sur la page 1sur 6

1

Le mercredi 02 novembre 2022, notre groupe a effectué une sortie pédagogique à


l’Académie Malagasy de Tsimbazaza, au musée d’histoire naturelle. Elle avait pour objectif
d’enrichir nos connaissances sur l’Histoire de la biodiversité à Madagascar pour que nous
puissions finaliser notre compte rendu sur les dinosaures et les oiseaux caractéristiques de notre
île. A travers le plan suivant, nous présenterons un rapport détaillé de notre visite, en tachant
d’expliquer l’évolution de la biodiversité à Madagascar à travers les époques, grâce aux
connaissances que nous avons acquises sur les lieux. D’abord, nous parlerons brièvement du
musée en question et toutes les collections qui y sont présentées, par la suite, pour expliquer la
biodiversité de Madagascar, nous allons faire un léger survol sur l’histoire de la Terre et dans une
dernière partie, nous présenterons l’histoire de la biodiversité à travers les ossements d’animaux
trouvés sur place.

Tout d’abord, tachant de retenir que l’académie malagasy a certainement un musée qui
n’a rien à envier aux autres. Elle nous offre un musée « en salle » qui protège tous les trésors
facilement dégradables par les éléments de la nature, et un musée « en plein air », le parc où l’on
trouve à la fois, et des tombeaux, des maisons historiques, et un parc zoologique, qui abrite les
animaux caractéristiques de Madagascar. Ce qui nous a intéressé cependant ici, c’est le musée en
salle, qui est composé de trois compartiments : la salle de réserve et la salle d’atelier à l’arrière ;
et la salle d’exposition. La salle de quarantaine ne se trouve pas dans le musée. La salle
d’exposition est divisée en deux : un musée d’ethnologie, qui nous livre les secrets de la
civilisation malagasy et un musée d’histoire naturelle qui raconte la biodiversité de notre île,
présente les fossiles ; et ce qui nous intéresse particulièrement car c’est à partir de là que se fonde
notre travail.

Tout porte à croire que la théorie de l’évolution de Charles Darwin est le fil conducteur de toute
l’histoire de la biodiversité à Madagascar et comme partout ailleurs et d’ailleurs le guide du
musée, Monsieur Arthur, paléontologue, nous a bien expliqué que tous les trésors du musée ont
été arrangé de façon à ce que la visite de ces vestiges suive l’ordre de l’évolution de la
biodiversité à Madagascar. Cette collection est partagée en trois : une collection « fossile », une
collection « subfossile » et une collection « actuelle ».
2

Mais toute cette histoire commence avec l’histoire de la Terre, c’est ainsi que nous
poursuivons dans la deuxième partie de notre travail. Le « Gondwana », supercontinent s’est
formé il y a plus de 600 millions d’années (durant le Néo-protérozoïque). A la suite de nombreux
mouvements des plaques tectoniques, de mouvements volcaniques, de la géodynamique interne et
externe de la Terre, le Gondwana a commencé à se fracturer, au Jurassique, soit 160 millions
d’années auparavant, c’est ainsi que sont nés les six continents que nous connaissons aujourd’hui.
De la même manière, ce phénomène explique l’endémicité des créatures vivantes végétales et
animales, de part et d’autre du globe terrestre.

D’un autre côté, nous avons appris que la naissance des espèces vivantes a commencé dans les
océans et c’est dans les océans que naissent les différentes classes de vertébrés, les poissons, par
la suite, grâce à l’évolution, d’autres classes sont apparues, à savoir, les batraciens (ou
amphibiens), les reptiles, les oiseaux et finalement les mammifères. Cette évolution dépendait
entièrement du milieu qui entourait les êtres vivants dans les temps géologiques localisés depuis
la fracture du Gondwana. En fait, l’environnement a changé au fur et à mesure du temps, nous
pouvons par exemple évoquer le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, la disparition de
certains milieux, etc. et tous ces facteurs écologiques poussent les êtres vivants animaux à
s’adapter à leur milieu

C’est à partir de cette dernière partie que la théorie de l’évolution qui suggère que toutes
les espèces vivantes sont en transformation perpétuelle, et subissent au cours du temps, des
modifications morphologiques et génétiques1, prend tout son sens. L’ordre d’exposition des
fossiles suit l’ordre de disparition de chaque espèce

Le « Cœlacanthe » ou Latiméria chalumnaeumnae est l’une des premières espèces


exposée dans le musée. Le Latiméria se positionne entre la classe poisson et la classe batracien,
dans une forme de transition et est apparu dès le Dévonien (environ -360 millions d’années), bien
avant l’ère des dinosaures, c’est pour cela qu’il a été catégorisé comme « Fossile » parce que les
chercheurs et scientifiques pensaient cette espèce disparue ; jusqu’au jour où elle a été
redécouverte, entre les Comores et Madagascar. Il a donc été rebaptisé en « Fossile vivant ».

1
www.geo.fr
3

Les nageoires pectorales du Latiméria sont pédonculés, se rapprochant étroitement des


tétrapodes, ce qui confirme sa forme de transition.

Malheureusement, le musée ne compte pas de fossiles de batraciens.

Le paléontologue poursuit donc la visite avec la classe reptile « Dinosaure » ou « reptile


terrible » apparue dans le Jurassic, fossile de dinosaure, le principal sujet de nos recherches. Le
squelette de ce reptile est déjà très différent de tout ce qu’il y a pu y avoir auparavant, on parle de
modifications morphologiques. Les dinosaures ont désormais des « membres », divisés en trois
parties (stylopode, géopode, autopode) et non plus en deux comme les nageoires. Le dinosaure a
quatre membres, deux petites à l’avant et deux membres inférieurs plus longs, qui font de ces
reptiles, des bipèdes. Ce phénomène n’a pas encore d’explications concrètes ; cependant, nous
gardons toujours en tête que le Gondwana a commencé à se fracturer pendant le Jurassic, il y a
donc eu plusieurs changements comme de possibles régressions marines par exemple. Il y a eu
une importante radiation adaptative, disparition d’une partie de la biodiversité et apparition d’une
nouvelle espèce et de niches écologiques. Ces modifications morphologiques constatées chez les
dinosaures sont donc une forme d’adaptation au nouveau milieu de vie. Il est à noter que le
paléontologue n’a pas mentionné le nom de l’espèce présente dans le musée, d’autant plus qu’il
n’y a une espèce qui a été relevée. Cependant, cela ne veut en aucun cas dire qu’il n’y a eu que
peu d’espèces de dinosaures à Madagascar ; les paléontologues ont découvert au fil des années
plusieurs espèces de dinosaures, dont celle-ci, à l’Ouest de l’île (Majunga).

Par ailleurs, le musée compte trois groupes de reptile : les dinosaures, les tortues et les crocodiles
dont les modifications morphologiques se font plus présentes les unes après les autres, c’est
l’évolution.

Les différences sont constatées tout d’abord au niveau du crâne. On distingue le type
« anapside » chez la tortue, caractérisé par l’absence de fosses temporales ; le type « diapside »,
avec deux fosses temporales chez les crocodiliens.

La dentition est aussi un élément notable de l’évolution. Les dents des reptiles sont pointues,
toutes pareilles en forme, de type « haplodonte », mais de taille différente.
4

Par la suite, nous sommes arrivés à la classe « oiseaux ». Il y avait un squelette de


« Struthio », l’ancêtre de l’autruche actuelle mais nous nous sommes particulièrement intéressées
à une autre espèce, endémique de Madagascar, « l’Aepyornis Maximus » aussi appelé « Elephant
bird ou Oiseau éléphant ou Oiseau Elevé du grec », de par sa taille et son poids pouvant atteindre
500kg, catégorisé en subfossile, connu pour être le plus grand oiseau ayant jamais existé. Cette
espèce est endémique à Madagascar car elle est donc apparue durant la séparation de Madagascar
de l’Afrique et de l’Inde (il y a à peu près 92 millions d’années).

https://www.madagascar-vision.com/aepyornis-madagascar-autruche/ https://www.alamyimages.fr/

http://pbzt.recherches.gov.mg/spip.php?article3

Le squelette crânien des oiseaux, d’après celui-ci, est lui encore, tout aussi différent de celui des
reptiles comme dit auparavant. Le crâne arrière de l’Aepyornis comprend ce qu’on appelle
« condyle occipital », ce qui permet à l’oiseau de faire des rotations plus souples de son crâne,
contrairement aux anciennes classes de vertébrés énoncées auparavant. Ce phénomène est encore
un produit de l’évolution.
5

Une caractéristique de ces oiseaux est aussi la présence de « l’os pneumatisé », un os relié aux
poumons qui régule la circulation de l’air dans le but d’alléger l’animal, on appelle ce
phénomène : une adaptation au vol. Un autre vertèbre « le saintsacrome » permet à cet oiseau de
faire des sauts. Ce qui fait de cet animal, un être d’autant plus intéressant.

Les paléontologues ont trouvé des graines de pollen sur cet animal, ce qui a permis de faire une
reconstitution du paléo-environnement de l’époque : un grain de pollen de végétaux supérieurs
localisés dans le Sud de Madagascar. Nous pouvons donc dire que le Sud était un vaste amas de
forêt avant qu’il ne devienne la terre aride qu’elle est aujourd’hui.

Nous avons fini notre visite pour la classe des mammifères dont les « primates, les
hippopotames et les mammifères marins ». Le musée d’histoire naturelle possède une grande
collection de subfossiles de primates, dont les plus gros jamais répertoriés comme le
Mégalapadis, dont le trou occipital est désormais vertical, ce qui explique leur bipédie.

La collection du Musée d’Histoire Naturelle se termine par un large nombre de fossile


vivant d’oiseaux, de primates, de félins, de papillons, dont la plupart sont présents dans le parc
zoologique. Il est à noter que les primates de Madagascar sont endémiques, on ne les retrouve
nulle part ailleurs dans le monde.
6

La variation de la biodiversité au cours du temps semble tellement surprenante. Crise


biologique après crise biologique, la Terre a encore tellement à nous donner, ne serait-ce que la
disparition de plusieurs espèces et l’apparition d’autres, les radiations adaptatives dans les niches
écologiques pour rééquilibrer la biodiversité. A Madagascar, ce phénomène est d’autant plus
surprenant et ce, depuis la nuit des temps et grâce à cette visite au musée d’histoire naturelle,
nous avons pu voir un petit aperçu cette incroyable évolution de la biodiversité à travers les
différents fossiles. D’abord la découverte d’un poisson mythique historique, le Cœlacanthe, qui
plus est, a survécu et est encore vivant de nos jours dans les profondeurs des océans, alors qu’il
est plus vieux que les dinosaures ; les reptiles, terribles dont les dinosaures répertoriés en grand
nombre par les paléontologues, à l’Ouest de Madagascar et les reptiles non terribles, les tortues et
crocodiliens ; les oiseaux dont le majestueux Aepyornis maximus, connu pour être le plus grand
oiseau ayant existé, endémique de Madagascar et les mammifères avec les fameux primates et
autre mammifères, qui racontent comment notre île a pu regorgé d’autant de trésors biologiques,
endémiques, et est devenu aujourd’hui un « hot-spot » de la biodiversité dans le monde. Le
musée est aujourd’hui en travaux et les chercheurs ont le projet d’agrandir celui-ci afin de
pouvoir mettre en valeur plus de joyaux historiques de notre île.

Vous aimerez peut-être aussi