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Tout d’abord, tachant de retenir que l’académie malagasy a certainement un musée qui
n’a rien à envier aux autres. Elle nous offre un musée « en salle » qui protège tous les trésors
facilement dégradables par les éléments de la nature, et un musée « en plein air », le parc où l’on
trouve à la fois, et des tombeaux, des maisons historiques, et un parc zoologique, qui abrite les
animaux caractéristiques de Madagascar. Ce qui nous a intéressé cependant ici, c’est le musée en
salle, qui est composé de trois compartiments : la salle de réserve et la salle d’atelier à l’arrière ;
et la salle d’exposition. La salle de quarantaine ne se trouve pas dans le musée. La salle
d’exposition est divisée en deux : un musée d’ethnologie, qui nous livre les secrets de la
civilisation malagasy et un musée d’histoire naturelle qui raconte la biodiversité de notre île,
présente les fossiles ; et ce qui nous intéresse particulièrement car c’est à partir de là que se fonde
notre travail.
Tout porte à croire que la théorie de l’évolution de Charles Darwin est le fil conducteur de toute
l’histoire de la biodiversité à Madagascar et comme partout ailleurs et d’ailleurs le guide du
musée, Monsieur Arthur, paléontologue, nous a bien expliqué que tous les trésors du musée ont
été arrangé de façon à ce que la visite de ces vestiges suive l’ordre de l’évolution de la
biodiversité à Madagascar. Cette collection est partagée en trois : une collection « fossile », une
collection « subfossile » et une collection « actuelle ».
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Mais toute cette histoire commence avec l’histoire de la Terre, c’est ainsi que nous
poursuivons dans la deuxième partie de notre travail. Le « Gondwana », supercontinent s’est
formé il y a plus de 600 millions d’années (durant le Néo-protérozoïque). A la suite de nombreux
mouvements des plaques tectoniques, de mouvements volcaniques, de la géodynamique interne et
externe de la Terre, le Gondwana a commencé à se fracturer, au Jurassique, soit 160 millions
d’années auparavant, c’est ainsi que sont nés les six continents que nous connaissons aujourd’hui.
De la même manière, ce phénomène explique l’endémicité des créatures vivantes végétales et
animales, de part et d’autre du globe terrestre.
D’un autre côté, nous avons appris que la naissance des espèces vivantes a commencé dans les
océans et c’est dans les océans que naissent les différentes classes de vertébrés, les poissons, par
la suite, grâce à l’évolution, d’autres classes sont apparues, à savoir, les batraciens (ou
amphibiens), les reptiles, les oiseaux et finalement les mammifères. Cette évolution dépendait
entièrement du milieu qui entourait les êtres vivants dans les temps géologiques localisés depuis
la fracture du Gondwana. En fait, l’environnement a changé au fur et à mesure du temps, nous
pouvons par exemple évoquer le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, la disparition de
certains milieux, etc. et tous ces facteurs écologiques poussent les êtres vivants animaux à
s’adapter à leur milieu
C’est à partir de cette dernière partie que la théorie de l’évolution qui suggère que toutes
les espèces vivantes sont en transformation perpétuelle, et subissent au cours du temps, des
modifications morphologiques et génétiques1, prend tout son sens. L’ordre d’exposition des
fossiles suit l’ordre de disparition de chaque espèce
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www.geo.fr
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Par ailleurs, le musée compte trois groupes de reptile : les dinosaures, les tortues et les crocodiles
dont les modifications morphologiques se font plus présentes les unes après les autres, c’est
l’évolution.
Les différences sont constatées tout d’abord au niveau du crâne. On distingue le type
« anapside » chez la tortue, caractérisé par l’absence de fosses temporales ; le type « diapside »,
avec deux fosses temporales chez les crocodiliens.
La dentition est aussi un élément notable de l’évolution. Les dents des reptiles sont pointues,
toutes pareilles en forme, de type « haplodonte », mais de taille différente.
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https://www.madagascar-vision.com/aepyornis-madagascar-autruche/ https://www.alamyimages.fr/
http://pbzt.recherches.gov.mg/spip.php?article3
Le squelette crânien des oiseaux, d’après celui-ci, est lui encore, tout aussi différent de celui des
reptiles comme dit auparavant. Le crâne arrière de l’Aepyornis comprend ce qu’on appelle
« condyle occipital », ce qui permet à l’oiseau de faire des rotations plus souples de son crâne,
contrairement aux anciennes classes de vertébrés énoncées auparavant. Ce phénomène est encore
un produit de l’évolution.
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Une caractéristique de ces oiseaux est aussi la présence de « l’os pneumatisé », un os relié aux
poumons qui régule la circulation de l’air dans le but d’alléger l’animal, on appelle ce
phénomène : une adaptation au vol. Un autre vertèbre « le saintsacrome » permet à cet oiseau de
faire des sauts. Ce qui fait de cet animal, un être d’autant plus intéressant.
Les paléontologues ont trouvé des graines de pollen sur cet animal, ce qui a permis de faire une
reconstitution du paléo-environnement de l’époque : un grain de pollen de végétaux supérieurs
localisés dans le Sud de Madagascar. Nous pouvons donc dire que le Sud était un vaste amas de
forêt avant qu’il ne devienne la terre aride qu’elle est aujourd’hui.
Nous avons fini notre visite pour la classe des mammifères dont les « primates, les
hippopotames et les mammifères marins ». Le musée d’histoire naturelle possède une grande
collection de subfossiles de primates, dont les plus gros jamais répertoriés comme le
Mégalapadis, dont le trou occipital est désormais vertical, ce qui explique leur bipédie.