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Les amphibiens sont des vertébrés à température variable : ils règlent la température interne
de leur corps en se réchauffant au soleil ou en se refroidissant à l’ombre. Les amphibiens sont
des animaux qui commencent leur vie dans l’eau et la termine sur la terre. A la naissance, ils
respirent par des branchies, comme les poissons ; adultes, ils sont dotés de poumons. Bien
qu’ils aient des poumons, ils absorbent l’essentiel de l’oxygène dont ils ont besoin par la peau.
Ces espèces se répartissent en deux groupes principaux : les anoures, qui perdent leur queue à
l’âge adulte et les urodèles qui la gardent toute leur vie.
Des espèces indigènes dont la présence est confirmée dans des provinces ou des
états voisins (espèces limitrophes) pourraient aussi être observées au . De plus,
des espèces exotiques se rencontrent dans le sud du . La tortue à oreilles rouges est
la plus fréquemment observée. Amphibia-Nature mène un projet visant à
documenter la répartition de la tortue à oreilles rouges au et ultimement à
déterminer si elle se reproduit avec succès sous notre climat.
. Les anoures : La larve, appelée couramment têtard, est très différente de l’ad ulte qui ne
possède pas de queue. Les crapauds, grenouilles et rainettes font partie de cet ordre.
Les amphibiens sont pour la plupart actifs la nuit. Des températures douces et un taux
d’humidité élevé leur sont très favorables, et si ces conditions ne sont pas réunies, ils entrent
alors en léthargie et se dissimulent dans un abri (terrier, souche…) ou s’enfouissent dans le
sol. Cela peut être le cas durant l’hiver (hivernage) mais aussi l’été (estivation). Représentés
par les salamandres et les tritons.
Reproduction
La rencontre des mâles et femelles est facilitée par la disposition qu’ont les premiers à
chanter. Ces manifestations sonores exercent un pouvoir de séduction ; elles précèdent
l’accouplement qui a pratiquement toujours lieu dans l’eau. Les oeufs, fécondés par le mâle à
la sortie de l’utérus, sont déposés dans l’eau ; la ponte, en amas ou en cordon, tombe au fond
de l’eau, flotte ou est fixée à un végétal.
Le mâle, particulièrement coloré à cette période, parade au fond de l’eau devant la femelle et
dépose ensuite un spermatophore sur le substrat. La femelle s’avance et prélève ce
spermatophore avec son cloaque. La fécondation est donc interne et cela, sans accouplement !
Enfin, la femelle fixe les oeufs un par un sur des feuilles de végétaux aquatiques qu’elle replie
ensuite.
Chez la salamandre
Les têtards consomment surtout du plancton et des débris végétaux. Les larves d’urodèles,
quant à elles, sont carnivores et mangent des petits invertébrés aquatiques. A l’état adulte, les
amphibiens se nourrissent de petites proies telles que les vers, araignées, insectes, mollusques,
myriapodes et crustacés. Certains anoures peuvent s’attaquer à des proies plus importantes :
gros insectes, alevins, jeunes amphibiens ou reptiles, micromammifères… Ils chassent surtout
à vue, tandis que les urodèles utilisent l’odorat.
A leur tour, les amphibiens ont de nombreux prédateurs. Si les insectes aquatiques ne les
dévorent plus lorsqu’ils sont devenus adultes, les poissons, couleuvres, écrevisses, oiseaux
d’eau et autres mammifères carnivores continuent à les afficher au menu.
Habitats
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les amphibiens ne passent pas tout leur temps
dans l’eau. La plupart ne rejoignent l’élément aquatique que lors de la reproduction, soit
parfois un laps de temps très court. Les mares, bras morts, queues d’étangs, lagunes et fossés
sont dans ce cas les milieux de prédilection. Beaucoup de milieux sont colonisés en dehors de
cette période : dunes, sous-bois, prairies, haies et talus, jardins…
Une quinzaine d’espèces d’amphibiens peuvent être observées en Bretagne. Certaines sont
communes et assez faciles à observer, d’autres sont rares ou très localisées.
Classification
La classe des Batraciens qui existent actuellement est partagée en trois grands super-ordres
(ou ordres selon les auteurs) d'après la forme de leur corps, correspondant à des moeurs et à
des habitudes complètement différentes, ce sont :
Les Axolotls, etc. Ils sont caractérisés par leur queue persistante, leur corps allongé en
forme de ver, une ou deux paires de pattes toujours courtes et leurs vertèbres opistocoeles.
Le tableau donné plus loin présente la subdivision considérée aujourd'hui comme
pertinente pour les Urodèles. Mais si on considère ce groupe selon que
les métamorphoses sont plus ou moins profondes, on aura les divisions suivantes :
- Ils possèdent trois paires de branchies externes qui persistent pendant toute la vie. Deux
genres : le Siren, qui ne possède que deux pattes et vit dans les marécages de la Caroline; le
Protée, qui vit dans les lacs souterrains de la Carniole et de la Dalmatie. Il a quatre pattes,
ses yeux sont atrophiés et cachés sous la peau; celle-ci est dépourvue de pigment, blanchâtre,
mais elle brunit rapidement par un séjour à la lumière.
b) Les Cryptobranches.
- Ce groupe est notamment représenté que par la Salamandre géante du Japon (1 mètre de
longueur), qui vit dans les lacs de cratères éteints. Elle perd ses branchies externes et prend
des branchies internes qui restent cachées sous la peau et persistent toute la vie ; l'eau qui les
baigne s'échappe à l'extérieur par un petit orifice, le spiracle.
- Comprend des espèces européennes, en particulier les Salamandres et les Tritons. Elles
perdent leurs branchies externes qui font place directement à des poumons, sans prendre de
branchies internes. Une espèce de Salamandrine du Mexique , l'Amblystome, possède
une larve, connue sous le nom d'Axolotl, qui peut conserver ses branchies externes pendant de
longues années et même se reproduire sous cette forme, ce qui fait qu'on l'a regardée
longtemps comme une espèce particulière à branchies externes persistantes.
Calendrier de recensement
La période de prospection s’étale, de mars (voir février selon les conditions météorologiques)
à juillet. Les périodes d’activité diffèrent selon les espèces ; il est donc indispensable de se
référer aux ouvrages spécialisés.
1. Fin janvier / février pour la reproduction d'espèces précoces (Grenouilles rousses et agiles,
Crapaud commun, Salamandre tachetée)
2. Début mars / mai pour les espèces plus tardives comme le Pélodyte ponctué, le Crapaud
calamite ou la Rainette verte et également pour les tritons atteignant le maximum de densité
en cette période
3. Fin mai / début juin pour les espèces les plus tardives comme les Grenouilles vertes, le
Sonneur à ventre jaune et l'Alyte.
Le suivi devra être effectué à des dates similaires d'une année à une autre, dates qui pourront
éventuellement être décalées et adaptées en fonction des conditions météorologiques de
l'année (hiver prolongé par exemple, ou pluie en période de sécheresse estivale), de la
situation hydrologique ou de la situation géographique (macro-climat).
Technique de recensement
Sur chaque site il est recommandé d’effectuer un minimum de deux à trois visites. Une visite
diurne destinée à la détermination des pontes et deux inventaires nocturnes axés sur
l’identification des adultes et/ou de leurs larves. Dans tous les cas, l’observateur tentera
d’estimer les effectifs au moyen de classes ou par un comptage brut.
La capture est souvent utile notamment pour l’identification des tritons ou des larves.
Elles’effectue au moyen d’un filet ou d’une épuisette, par exemple lorsque le milieu est
turbide et/ou envahi par la végétation.
Chez la plupart des espèces d’anoures, les mâles possèdent des chants caractéristiques, dont la
portée est très variable selon les espèces ; de quelques mètres pour la Grenouille rousse à
plusieurs dizaines pour le Crapaud calamite. Plusieurs écoutes sont donc à entreprendre autour
des mares. Cette recherche sera essentiellement crépusculaire et nocturne, mais elle pourra
également associer des visites diurnes.
En admettant un sex ratio équilibré, on comptabilisera 2 individus pour chaque mâle chanteur
observé. Attention toutefois : s'il est considéré que la plupart des espèces ont un sex ratio
équilibré, celui des Crapauds communs va jusqu'à 8 mâles pour 1 femelle ; mais comme son
chant est faible, cette espèce ne sera généralement pas dénombrée en utilisant les mâles
chanteurs.
Pêche
Par pêche au moyen d'une épuisette,
essentiellement pour les Urodèles et les larves, en
appliquant des coups de pêche standardisés (coup
d'épuisette en un lieu et sur une longueur définie,
constante).
5. En savoir plus
Quand ?
Toute l’année sauf en hiver. Par temps doux, sombre et humide, surtout après un épisode de
sécheresse. Et surtout la nuit !
Où ?
C’est près de l’eau, pendant la croissance et la reproduction, qu’il est le plus facile de voir ces
animaux très discrets. Cherchez des points d’eau peu profonds (mares, fossés, voire flaques !),
comprenant de la végétation et où l’accès à l’eau se fait par une pente douce.
Attention ! Il est important de repérer les lieux de jour afin d’éviter les reliefs accidentés et
autres trous d’eau pendant la visite nocturne.
Les indispensables
- une lampe frontale avec un filtre rouge (créé avec du scotch, un papier de bonbon…)
pour ne pas éblouir les animaux ni perturber les insectes
> Les animaux nocturnes sont très sensibles à la luminosité donc le flash est à proscrire
> privilégiez le crépuscule et l’aube pour vos photos !
- un carnet de notes
> Pour identifier les animaux, les réécouter, se constituer une sonothèque…
- des bottes
- un téléphone portable, des provisions (eau, biscuits), des piles de rechange pour la lampe
Petit rappel Tous les amphibiens de sont protégés. Il est interdit de déranger, déplacer,
prélever et évidemment détruire les amphibiens de , quel que soit leur stade de vie : œufs,
larves ou têtards, adultes, vivants ou morts.
- Il faut éviter le plus possible de perturber le milieu que vous visitez, aussi bien végétal
qu’animal.
- Pour éviter la propagation de maladies, pensez à changer de chaussures une fois la mare
quittée, et à désinfecter vos chaussures une fois à la maison. Du Virkon ou de l’eau de Javel,
un rinçage à l’eau claire et le tour est joué !
Les amphibiens se caractérisent par une métamorphose au cours de leur développement. Cette
transformation s’accompagne le plus souvent d’un changement de milieu de vie, de l’eau vers
la terre. La plupart des amphibiens sont nocturnes.
En on rencontre deux ordres d’amphibiens : les urodèles (salamandres et tritons), qui ont une
queue, et les anoures (crapauds, grenouilles et rainettes), qui n’en ont pas à l’état adulte.
Les variables environnementales suivantes seront prises en compte dans une fiche :
1. localisation
Les avantages
Parmi les amphibiens, le xénope est certainement l'espèce qui s'élève avec le plus de facilité
en animalerie.
En effet, si les grenouilles du genre Rana et les crapauds du genre Bufo nécessitent des
installations associant un plan d'eau et une surface terrestre, le xénope se satisfait d'un
simple aquarium car il vit toute l'année en pleine eau . L'entretien s'en trouve grandement
facilité.
Etant carnivore, il est facile à nourrir avec de la viande hachée ou des aliments pour
élevage industriel de poisson.
De cette façon, les animaleries peuvent regrouper des batteries de plusieurs dizaines
d'aquarium qui hébergent des centaines d‘animaux
Un autre avantage réside dans la réceptivité des femelles aux hormones gonadotropes du
commerce. En effet, si Rana et Bufo ne répondent qu'aux hormones hypophysaires
homologues, les femelles de xénope sont parfaitement stimulables par les hormones
chorioniques pharmaceutiques normalement destinées aux traitements contre la stérilité.
De plus, le système lymphatique s'ouvre en de larges espaces entre la peau et les plans
musculaires périphériques dans la région du dos, du ventre et des pattes postérieures. Ces
sacs lymphatiques sont autant de réceptacles susceptibles de recevoir des injections
hormonales en quantité suffisante
L'ovulation peut être obtenue artificiellement par injection d'hormones gonadotropes du
commerce dans les sacs lymphatiques dorsaux. Le xenope comme tous les amphibiens,
possède un espace entre la peau et le plan musculaire sous-jacent. Cet espace est divisé
en compartiments séparés par des parois conjonctives ou septa. Il est rempli de liquide
lymphatique et en communication avec le système circulatoire. Cette disposition
anatomique favorise l'injection et la diffusion des hormones dans l'ensemble du corps de
l'animal.
Enfin, la fécondation artificielle est grandement facilitée par l'émission des ovocytes à
l'extérieur de la femelle après stimulation hormonale. Ceci permet d'envisager des
expériences synchrones sur un grand nombre d'embryons tout en conservant des
contrôles de stade. Les œufs sont d'abord déposés dans une boîe de Petri (Fig.15A&B),
puis fécondés avec une suspension de spermatozoides appliquée avec une pipette
• Les amphibiens peuvent être dangereux ! Même si certaines espèces possèdent des
glandes qui produisent du venin (peu toxique), celui-ci est évacué par les pores de leur peau et
ne peut être inoculé ! Aucun danger à l’horizon !
• Ils sont sales et gluants ! Leur peau fine et très sensible (qui sert aussi d’organe
respiratoire !) doit constamment être humide afin d’éviter la déshydratation. Ce sont des
glandes à mucus qui assurent cette fonction. Rien de sale là-dedans.
• Les amphibiens passent tout leur temps dans l’eau ! Tous rejoignent l’élément liquide
pour la ponte ou la parturition, mais la plupart quittent ensuite le point d’eau. Certaines
espèces sont même aussi à l’aise dans l’eau qu’un chat dans une baignoire !
• Ils annoncent un mauvais présage ! Encore une croyance moyenâgeuse qui cause tant de
tort à ces animaux qui sont au contraire très utiles ! Comme dit Mamie, un crapaud dans le
jardin, beaucoup de limaces en moins !
• On peut tuer ces bestioles ! Très mauvaise idée. Et d’une car elles méritent le respect
comme n’importe quel être vivant, et de deux car elles sont d’excellents auxiliaires, et enfin
car elles sont aujourd’hui pour la plupart protégées par la loi, car très menacées !