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I. Economie
En 1987, la production mondiale de l’or était de 1 593 tonnes avec, comme principaux
producteurs :
1. Géochimie
Avec des valeurs de l'ordre de 0,001 à 0,005 ppm, l’or est un des éléments « utiles
» les plus rares de l'écorce terrestre. Mais les teneurs moyennes atteignent 0,3
ppm. dans les météorites, 0,004 ppm. dans les ultrabasites, 0,007 dans les
gabbros et basaltes, 0,005 dans les diorites et andésites, 0,003 dans les granites
et rhyolites. Avec 0,03 ppm., les conglomérats et grès sont les roches
sédimentaires les plus riches ; les schistes, argiles et calcaires ne renferment que
0,003 ppm. d'or. Certains phosphates et grès charbonneux atteindraient 2 ppm.
D'autre part, l’or a une affinité pour certains éléments chimiques ou minéraux, et
notamment : arsenic (arsénopyrite), fer (pyrite, pyrrhotite, carbonates), antimoine
(stibine), bismuth, silice, baryum (barytine), bore (tourmaline), etc.
Les seuils de teneurs économiques en roche sont variables, selon qu'il est possible
d'exploiter en carrière ou non, et selon les procédés utilisables pour séparer l’or du
minerai. Ces seuils sont en général compris entre 1 et 10 p p m .
2. Minéralogie
Or natif (Au)
Electrum (AuAg)
Amalgame (AuHg)
Tellurures :
• Calavérite (AuTe2)
• Sylvanite (AuAgTe 4)
L'or est apparu très tôt dans l'histoire du globe, l’âge des concentrations
économiques étant parmi les plus anciens, supérieur à 3 000 m.a., à Bababudan(Inde)
et à 3 500 m.a. dans les ceintures de roches vertes d'Afrique australe. Ceci se
rapproche des teneurs en or anormales dans les météorites. On remarque aussi que
l'aptitude de l’or à se conserver à l'état natif a permis des remaniements successifs,
accompagnés de concentrations ou de dilutions du métal, selon les cas.
Enfin, certains types de gisements sont mieux représentés à des époques gîtologiques
spécifiques. Celles-ci se répartissent comme suit :
- séries sédimentaires,
- séries volcaniques,
- intrusions,
- et zones de cisaillement (shear zones).
Le classement des types est difficile à cause de la coexistence dans la plupart des districts
et provinces de gisements de types différents. Il existe ainsi de nombreuses intersections
dans les milieux gîtologiques aurifères, par exemple : shear zones dans les séries
ultrabasiques associées à des intrusions granitiques, ou, encore, or plus ou moins
stratiforme dans séries carbonatées tantôt qualifié de syngénétique, tantôt de volcanique
lointain, tantôt d'épithermal, etc. Pour cette raison, le classement peut être basé
essentiellement sur la nature de l’encaissant.
En Australie occidentale, les chercheurs ont montré comment l'or et l'argent sont mobilisés
au cours de l’altération latéritique. La dissolution de ces métaux sur la bordure des pépites
est particulièrement active lorsque celles-ci sont en contact avec des oxydes de fer, et il peut
ainsi se former au sein de ces oxydes, dans des profils latéritiques, des cristaux d'or très
purs (avec moins de 0,4 % d’argent). Les solutions chlorurées très acides favorisent ces
processus. D’autre part, le développement de pH faibles et la redistribution de l'or et de
l’argent dans les latérites sont plus fréquents dans les sols granito-gneissiques, tandis que
la présence de carbonates inhibe le phénomène dans les secteurs à roches basiques. Au Sud
du Mali,dans un ensemble latéritique de60à 80 mètres de puissance et comprenant, de bas
en haut, des altérites, puis des latérites et, enfin, des argiles sableuses, la minéralisation est
affectée par l'altération latéritique dans les dix derniers mètres, l’or étant dissous avec perte de
l'argent àpartir de la surface desgrains.Le halodedispersion peut s'étendre à 100 mètres de la
source et présenter des contours en champignon.
Au nord-est d’Haïti, dans la zone des latérites sur socle granodioritique, les pépites
trouvées dans les rivières sont parfois constituées d'or à peu prèspur.
- l'oxydation du gîte sulfuré, en libérant l’or de son encaissant pyriteux, permet une
récupération de plus de 90 % du métal, contre 76 % dans les sulfures,
- dans les sols, le lessivage superficiel et le transport de l'or vers le bas se traduisent par une
forte augmentation des teneurs à l’interface zone oxydée/zone sulfurée.
• Dans l’ensemble, la formation de chapeaux de fer, mobilise l’or et introduit des écarts de
teneurs entre la zone oxydée et les gîtes sulfurés sous-jacents. Ces écarts peuvent être
dans un sens ou dans l’autre selon les provinces, les types de gîtes, et les conditions
géographiques.
Les gîtes éluviaux fournissent parfois de grosses pépites, mais les teneurs des éluvions sont
erratiques et les moyennes sont souvent faibles. Certains de ces gîtes ont été exploités par les
Romains notamment en Espagne, selon la technique dite de « ruine des montagnes »
Ce sont souvent des gisements plus pénéconcordants que stratiformes, au moins dans les
séries récentes. Bien que l'or se trouve généralement àl'état détritique, la liaison avec les roches-
mères n'est pas toujours facile à établir. Car, de grands gisements en place ne donnent souvent
que de maigres placers, tandis que, à l’inverse de grands gisements détritiques semblent
éloignés ou sans relations avec des roches-mères potentielles.
Ce sont souvent des gisements plus pénéconcordants que stratiformes, au moins dans les
séries récentes. Bien que l'or se trouve généralement àl'état détritique, la liaison avec les roches-
mères n'est pas toujours facile à établir. Car, de grands gisements en place ne donnent souvent
que de maigres placers, tandis que, à l’inverse de grands gisements détritiques semblent
éloignés ou sans relations avec des roches-mères potentielles.
Le contexte géographique ou paléogéographique est caractérisé par des fleuves et rivières à faible
pente au pied de massifs montagneux ou sur de vieux socles très pénéplanés. Les sédiments
fluviatiles sont généralement grossiers, et l'or se concentre essentiellement à la base de ces
alluvions. Mais, il peut exister de « faux bed-rocks », et donc des lits intermédiaires aurifères. Il
arrive que des éluvions ou des sables de plages renferment des gîtes exploitables.
L'or natif, plus ou moins argentifère, est associé à des minéraux lourds (ilménite, magnétite, grenat,
tourmaline, etc.) ou à des minéraux utiles tels que diamant, platine, scheelite, cassitérite,
wolframite. L’or est généralement détritique, mais peut aussi être néoformé, parfois à faces
cristallines (donc non roulé). Très souvent, ces associations minérales ne traduisent pas une
paragenèse originelle dans les roches-mères, mais une concentration de minéraux par densité ou
résistance à l’usure au cours de la sédimentation.
Les principaux métallotectes varient d'une province à l’autre. Mais, on relève, dans
l’ensemble :
Ce type stratiforme, ou plus ou moins pénéconcordant, est bien visible en Afrique du Sud
et à moindre échelle dans d’autres provinces notamment au Brésil
- Le tarkwaïen du Ghana,
- L’Archéen du Ghana,
- En RDC, en Russie, en Australie, en Finlande.
En Afrique australe les gisements du Rand se situent sur le craton du Transvaal, dans un
bassin inférieur de Witwatersrand supérieur.
le «Vaal Reef », affecté par des failles NE-SO, est sur inconformité. L’âge de la formation
encaissante est estimé à 2 500-2 400 m.a.
Répartition et origine de l’or sur le craton Sud-africain : 1. Ceintures de roches vertes
aurifères 2. La quantité d’or s’accroit vers le centre du bassin 3. Zones pauvres en or
4. Aires d’origine de l’or du Witwatersrand 5. Points d’entrée connus des sédiments et
de l’or
le « Main Reef » renferme trois niveaux de 0,5 à 3 mètres d’épaisseur, avec des
gisements répartis sur 80 km dans le Rand et 50 km dans l'Orange, l’ensemble étant
considéré comme une vaste zone d'épandage de piedmont ou un cône deltaïque.
Dans le « Vaal Reef », la paléogéographie du milieu a été bien définie : milieu peu
profond, fluvio-deltaïque, avec chenaux. Talus au mur, transgression au toit,
slumpings, stratifications entrecroisées et traces de paléo-courants qui traduisent
la dynamique du milieu. Deux sources ont été identifiées pour les matériaux des
sédiments (fig2).
Fig2 :Paléogéographie et sédimentologie du Vaal Reef
D'autre part, il a été possible de définir la succession d'événements responsables
de la mise en place et de la conservation des gisements (fig 3).
L'or provient des remaniements du Steyn Placer sous-jacent, mais pourrait avoir
une origine primaire plus lointaine. Il s’accumule par ségrégation sur une surface
d’érosion.
Ces gisements stratiformes, très important du point de vue économique, sont souvent
inclus dans les roches carbonatées et sont caractérisés par l’omniprésence des
sulfures de zinc et d’arsenic, le zinc dominant largement le plomb comme à Pueblo
Viejo.
On note que les faciès non bréchiques sont plus riches que les faciès bréchiques et
que les teneurs en or sont plus faibles en surface qu’en profondeur. Ceci est conforme
à la présence de boxworks en surface et à l’existence d’un important gisement
alluvionnaire, exploité auparavant, à sept kilomètres en aval.
La cote économique du gisement est élevée, avec 1 100 tonnes d’or, 240 tonnes
d’argent, et, des teneurs en or de 6,5 g/t. A l’origine, elles étaient de 9,3 g/t.
• formation Homestake ;
• niveau carbonaté magnésien et ferrifère avec manganèse ;
• recristallisation du faciès originel ;
• arsénopyrite ;
• volcanisme, district dans l’ensemble.