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• USTHB/ Université de la Formation continue, Alger/

Projet Avicenne UNESCO-

• Cours MINERALISATIONS LIEES AUX


ROCHES GRANITIQUES

• par D.E. AISSA Professeur à l’USTHB


copyright pour les différents auteurs

USTHB/ FSTGAT – Ressources Minérales et environnement- D.E. Aissa


Degré de polymérisation des magmas

En métallogénie magmatique, le facteur le plus important (décisif) ne réside pas dans la source
des métaux , mais dans le processus déterminant leur concentration. Ce processus inclut divers
facteurs
.
A/ Le degré de polymérisation du magma :
-Le magma est un ensemble de tétraèdres (SiO4)4- , où sa viscosité diminue (il devient plus
fluide) quand on ajoute au liquide silicaté certains éléments tels que Na2O, K2O, H2O, ….,. Ces
molécules ont tendance à briser les édifices silicatés en permettant la libération de O2.
-La présence d’éléments dits complexants (B, S, P, Ga, Ta, V, Sn, W, Ti, Zr,…) contribuent
aussi à briser les édifices silcatés. En effet, ils forment des entités stables, s’interposant entre
ces derniers lors de la cristallisation :{BO3}3- ; {SO4}2-
{PO4}3- ; {TaO4}3- ; {VO4}3- ; {WO4}2- ……
De plus , la forte charge de leur ion central, rend difficile leur substitution avec le {SiO4}4- ,
ce qui les contraint à rester dans le liquide magmatique non critallisé.
En effet,la charge de l’ion central est décisive dans l’intégration dans le magma cristallisant ou
le refoulement.
La taille de l’ion central intervient aussi : plus la taille de l’ion central est grande plus la
substitution à {SiO4}4- sera difficile. C’est le cas des complexes
{GeO4}4- {TiO4}4- {SnO4}4- {ZrO4}4- {HfO4}4- : ces complexes auront tendance à se
concentrer dans le liquide magmatique résiduel.

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Polymérisation des magmas

Tous les liens sont covalent.


Très visqueux.
Difficile pour les ions métalliques d'entrer.
Coefficient de partage plus haut.

50% O faisant les ponts (liens foncés).


50% O portent une charge ionique.

100% O portent une charge ionique.


Facile pour les ions métalliques d'entrer.
Coefficient de partage plus bas.

L’addition de Na2O, K2O, H2O, B, S, P, Ga, Ta, V, Sn, W, Ti, Zr ….,. brise les
liaisons et réduit la viscosité.
Charge des ions
• les REE :toutes 3+ sauf
Ce2+, Ce4+ et Eu2+, Eu3+
• S – sulfures S2- et
sulfate SO42-
• Donc plus le magma contient de complexes libres, plus il est faiblement polymérisé
(broken) faible degré de polymérisation ;
• Inversement moins il en contient plus il est fortement polymérisé (unbroken) , fort
degré de polymérisation
• De plus le degré de polymérisation du magma est diminué par l’abondance relative des alcalins, et des
volatils (volatile components) O2 OH- F Li S ,H2O, CO2 ,B , Cl

Least soluble Most soluble


I, Br, Cl, SO2~H2S, CO2 , H2O

• the presence of volatiles leads to depolymerization of granitic melts, and are involved in process of metal
incorporation, transport and concentration in granitic melts and in the extraction of these metals from magma into
a coexisting acueous phase prior to mineralization (Manning 89)
• Lors de la cristallisation finale, les éléments formant ces complexes sont finalement
• camouflés dans les minéraux tardifs tels que apatite, zircon, sphéne, monazite, allanite, micas,…. Ces éléments :
P, U, Th, Ti, Nb, Ta, W, Sn , REE, … sont appelés éléments hygromagmatophiles ou incompatibles
• D’autre part, la solubilité des minéraux accessoires dans la magma augmente quand le degré de polymérisation
du magma diminue.
• C’est pourquoi, dans les magmas agpaitiques (Na+K>Al) riches en alcalins, les minéraux accessoires
(renfermant les éléments hygromagmatophiles) cristallisent en dernier.
• Principaux éléments complexants substitués difficilement aux réseaux silicatés :
• Ga3 Zr4 Hf4 Sn4 Be2 Al3 Ti4 Ta5 Nb5 Ge4 V5 Mo6 W6 As5 B3
P5 S6 C3
• Eléments à comportement mixte :
• Zn 2 Fe2 Co2 cu2 Ni2 Mg2 Bi3 Sc3 Th4 Sb3 U4 V3
• Fe3 Cr3

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Processus de formation des minéralisations liées aux magmas granitiques

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Contexte géotectonique de mise en place des granites

Pitcher (1980, 1993), Barbarin (1990)


Les granites (couleur rouge ) se forment dans des contextes géotectoniques différents.
En contexte orogénique se forment les granites d’arc insulaire et d’arc continental (donnant des granites
métalumineux) et ceux de collision continentale (donnant des granites peralumineux).
En contexte transitionnel (collisionnel) se forment les granites postorogéniques ou d’uplift (peralumineux)
En contexte anorogénique se forment les granites de rift intracontinental (donnant des granites peralcalins)
Compositions chimiques et minéralogiques des 3 types de granites
Types de granites et minéralisations associées

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Classifiaction des Granites (from Winter 2001)

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Minéralisations autour d’un batholite granitique

Veines à W-Nb-Ta
Au
Filons Sn-W
Cu,Pb, Zn

Sn, W, Nb, Li
Skarns
Minéralisations autour d’un batholite granitique

After FG HOSKING
Granites Pré, Syn et Post collisionnels

Schémas idéalisés d’une collision simple continent-continent Harris et al. 1986).


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Les Granites à métaux rares
• Les métaux rares des coupoles granitiques à Sn-W (Nb-Ta)
• Les Minéralisations des coupoles à étain - tungstène sont associées à des plutons fini orogéniques
mis en place à faible profondeur (2-4 km, parfois plus).
• Schématiquement résumé, le modèle postule que des magmas granitoïdes de lignée crustale
(type "S") (Burnham et Ohmoto 1980) subissent une évolution par cristallisation fractionnée,
aboutissant à des magmas granitiques hautement différenciés ("spécialisés") enrichis en K,
Rb, Li, B, F, Ta, ... et corrélativement appauvris en Ba, Sr, Ti, Zr,
• Les “granites à métaux rares” (Pollard, 1995) représentent un ensemble de granites peralumineux
très enrichis en fluor (± lithium) et en éléments rares de la croûte continentale (Sn, W, Ta, Be, etc.),
ce qui leur confère un intérêt économique non négligeable.
• Des coupoles hautes des intrusions correspondantes subissent une altération auto-métasomatique
: c'est la GREISENISATION*, qui accentue la "spécialisation" et concentre à des valeurs
économiques les métaux rares issus de la différenciation magmatique.

• origine mixte des métaux, dérivés à la fois du magma et des roches encaissantes

• * GREISENISATION = lessivage acide par des fluides hydrothermaux selon la réaction


type :
• 3 orthose + 2 H+  muscovite + 6 quartz + 2K+
• Cette altération est fissurale ± centrée sur les veines à quartz minéralisées ; ou en masse
avec une minéralisation disséminée.

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Source Bull. du BRGM , France
Microlite
Cassitérite
Greisenisation fissurale dans un monzogranite de Tifrit (Saida)

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Épisyénites
• Épisyénites à uranium
• Ce type de gisement a été défini par Sarcia (1962) et Cuney
(1985) dans le Massif Central français. Il s'agit d'altérations
hydrothermales lessivant le quartz des granitoïdes, répandues
dans les socles hercyniens d'Europe et du Maghreb. Les
épisyénites sont encaissées dans des granites à deux micas
d'origine crustale (orogène de collision), ou leucogranites, eux
même encaissés dans des gneiss et des schistes paléozoïques.
Ces granites constituent une source potentielle car ils sont
riches en uranium (12,5 ppm U) sous forme lixiviable (uraninite);
Cathelineau, 1986).
• La formation des épisyénites est liée à une dissolution du quartz
par des solutions hydrothermales de haute température, vers
300-350°C, 0,3 à 1,5 Kb, salines (10% eq. NaCl), ce qui
correspond au faciès schiste vert, dans la zone de solubilité
maximale du quartz. La porosité acquise lors de ce processus
peut dépasser 20%. Les fluides riches en uranium peuvent être
largement postérieurs après la formation de cette porosité, et
associées à des circulations connectées aux bassins
sédimentaires voisins.

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Granites fertiles
Granitoïdes très
différenciés favorables
aux minéralisations

Granite suites that show strong fractional crystallisation trends are those that tend
to be mineralised. Can be measured using Rb, Sr and Ba (see El Bosseyli & El
Sokeyri diagram).
Degré d’évolution des granites

NON ÉVOLUÉS

Très fort degré


d’évolution Très fort degré
d’évolution et de
fractionnement

Blevin, P. L., 2002 ; 2004


Caractère réduit ou oxydé des magmas

Blevin, P. L., 2002 ; 2004


Fractionnement-Oxydation et contrôle métallogénique

Blevin, P. L., 2002 ; 2004


Fractionnement-Oxydation et contrôle métallogénique

Thompson et al., (1999)


Solubilités de U, Sn, Nb, Ta
LES PEGMATITES
Les pegmatites
• Les pegmatites sont des roches magmatiques silicatées claires
(hololeucocrates) caractérisées par la présence de grands cristaux . Elles
correspondent aux produits de fin de cristallisation des magmas riches en
éléments volatils: H2O, CO2, F, Cl, B. On les rencontre en association avec
divers types de magmatisme, mais les plus fréquentes sont associées aux
roches felsiques. On ne traitera ici que des pegmatites granitiques (Cerny,
1982).
• Une pegmatite commune est composée de quartz, feldspaths et micas.
Mais de nombreux minéraux apparaissent et peuvent contenir des
substances économiques utilisées en haute technologie: Be, Li, Nb, Ta
• Les principaux minéraux sont la molybdénite, le spodumène, la pétalite,
l’amblygonite, la columbite , la tantalite, la pollucite (Cs), des minéraux
d’uranium, de thorium et de terres rares.
• On exploite aussi les pegmatites pour leurs constituants principaux: les
feldspaths pour la céramique, les micas comme isolants, le quartz pour son
caractère piézo-électrique.
• Enfin, les pegmatites peuvent contenir toutes sortes de gemmes, en
particulier des béryls (= émeraude, aigue-marine), des topazes et des
saphirs.

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Classification des pegmatites

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Classification des pegmatites
• Les pegmatites sont associées aux intrusions acides, généralement à
moyenne et forte profondeur. On peut en distinguer quatre types
principaux selon leur profondeur de formation (Ginsburg et al., 1979; Cerny,
1990):
• · des pegmatites abyssales (>11 km), c'est à dire des mobilisats et des
leucosomes anatectiques dans des terrains du faciès amphibolite ou
granulite,; elles sont riches en Ca, Ba, Sr, Mg, Fe, mais sans intérêt
économique.
• · des pegmatites profondes (7 (7-11 km
km)) à micas, conformes à la foliation,
rarement minéralisées, elles peuvent contenir de très faibles
concentrations en Th, U, Nb-Ta, Zr, Ti
• · des pegmatites de profondeur moyenne (3,5-7 km), de basse pression,
avec des terres rares et des minéralisations en éléments lithophiles (Li, Rb,
Cs, Be, Ta, Sn, W), On peut distinguer de nombreux sous-types en fonction
de la minéralogie (terres rares, béryl, albite - spodumène, albite ou
complexe; elles sont riches aussi en Tl, Nb, Ga, Ge, F, B et P.
• · des pegmatites miarolitiques, associées aux coupoles épizonales à
subvolcaniques (1,5 à 3,5 km); elles sont associées à la partie sommitale
de plutons épizonaux; elles contiennent du quartz piézo-électrique, béryl et
topaze, de la fluorine de qualité optique.

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Morphologie des corps pegmatitiques
• La morphologie des corps pegmatitiques dépend
de nombreux facteurs: la profondeur de mise en
place, le contexte structural, la compétence de
l'encaissant. Elles forment généralement des corps
de petites dimensions (x 100 m) à l'exception de
quelques monstres tels les pegmatites à terres
rares de Tanco (Manitoba), de Bikita (Zimbabwe),
ou de Greenbushes ,Australie (42 Mt à 2,93% LiO2).
Leur morphologie est souvent complexe, en pipes,
amas, ou lentilles.

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Pegmatites filoniennes

Pegmatites filoniennes (Horst Hercynien, Ouest-algérien)

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Pegmatites lenticulaires
Pegmatites se présentant sous forme de DYKES LENTICULAIRES dans les granites des Beni
Snouss (Ouest-algérien)/.Ces pegmatites remplissent des fentes d’extension

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Pegmatites miarolitiques
Fente en Z de Pegmatite à Tiririne (Hoggar oriental)

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D.E. Aissa
Stocksheider coiffant le granite du Gisement de SnW d’El Karoussa

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Stocksheider Beni Snouss

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Feldspath plumeux d’un stocksheider (massif granitique du
()
Filfila)

BOUBSA, 2005
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Pegmatite à Topaze,dans le granite de Hanana

Kesraoui
Zonalité des Pegmatites

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Zonalité des Pegmatites

• Les pegmatites sont généralement zonées, avec quartz, feldspath, muscovite, quartz
et tourmaline en cristaux fins aux épontes, puis une zone à grain moyen à quartz
mica et feldspaths, une zone à minéraux économiques pouvant dépasser parfois le
mètre (spodumène, amblygonite, pétalite) et enfin au cœur du quartz grossier
(Cameron et al., 1949). Cette zonalité peut être perturbée par des mouvements
syntectoniques, en cisaillement durant le remplissage (et par des remplacements
métasomatiques tardifs, en particulier l'albitisation des feldspaths potassiques. La
différenciation est marquée par des variations du contenu en éléments rares (Nb, Ta,
Cs, Rb, Th, Zr, U) et par les variations de certains minéraux typomorphes: la
tourmaline, verte et rose, le béryl, d'abord jaune, puis incolore, puis rose en cristaux
plats.
• A l'échelle régionale, les pegmatites s'organisent souvent selon une zonation autour
de granite, avec des concentrations de plus en plus différenciées en s’éloignant du
granite (Varlamoff, 1961). Cette zonalité est mieux marquée dans le sens vertical que
dans le sens horizontal. On a ainsi construit une séquence générale avec, du cœur
vers la périphérie, des associations à (1) magnétite - biotite; (2) plagioclase -
microcline; (3) microcline - albite; (4) minéralisation à Li, Rb; (5) albite - spodumène,
parfois minéralisée en Be, Ta, Sn; (6) quartz à béryl, cassitérite et wolframite.

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Quelques minéraux des pegmatites

Beryl (var. aquamarine) Tourmaline Corundum (var. ruby)

Vanadanite )

Spodumène
Le Pyrométasomatisme (les Skarns)
Exoskarn

Endoskarn

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• Les intrusions de granodiorites dans des environnements riches en
roches carbonatées ou en amphibolites aboutissent à la formation
de gisements skarrniens.
• - Un skarn résulte de l'interaction chimique (à une T° de 300 à
600°C et une Pr. de ~1kb) d'un fluide acqueux et de roches
carbonatées. La roche résultant d'une telle transformation se
compose généralement d'une zonation ou série de zones à
tendance monominérale séparés par des limites ou fronts ± nets B.
Guy (1980) . Cette zonation traduit des réactions de rééquilibrages
successifs entre le fluide et la roche percolée.(rééquilibrage des
potentiels chimiques des divers constituants mis en jeu ; mobilité
différentielle des composants)
• Le terme endoskarn est utilisé quand le skarn se développe sur la
roche éruptive à l'origine de la métasomatose ; et exoskarn quand il
se développe sur les roches encaissantes

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• A partir de travaux effectués dans le monde, deux grands groupes de skarns sont distingués
(Einaudi et al., 1981) :
• •--les skarns de diffusion ou de réaction
• --les skarns de percolation ou d'infiltration

• 1/ LES SKARNS DE DIFFUSION OU DE RÉACTION ,


dont la formation résulte de la recristallisation métamorphique de niveaux
carbonatés seuls ou interstratifiés avec des formations gréso-pélitiques et
aboutissant à l'apparition de bandes calco-silicatées (Hewit, 1973). Ce type, d'origine souvent
métamorphique, se caractérise par la migration limitée de constituants chimiques dans des
sens opposés (bimétasomatose) sous l'action d'un gradient de leur potentiel chimique dans un
fluide pratiquement stagnant dans les pores de la roche. Les interstratifications de shales et
calcaires, soumises à un métamorphisme régional de moyen à haut degré, constituent un substrat
favorable pour la formation de ce type de skarn.
• Ce type de skarn d'extension limitée, est généralement très faiblement minéralisé.
• Dans le cas de l'existence d'une minéralisation, il s'agit généralement d'un enrichissement
synmétamorphique de concentrations préexistantes (Morrisson,1980).
• Les photos montrent des skarns de réaction dans l’Est-algérien ( à l’affleurement et en
observations macroscopique et microscopiques)
Skarns de diffusion ( Edough)

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• 2/ SKARNS DE PERCOLATION OU D'INFILTRATION dont
la formation résulte en grande partie de remplacements de roches carbonatées (au contact ou non d'intrusions
magmatiques), par l'intermédiaire de phases fluides. Le processus de formation se distingue par la migration de
constituants chimiques véhiculés par l'intermédiaire de solutions aqueuses en mouvement sous l'action d'un
gradient de pression et/ou de température (Kerrick, 1977) .De plus, le gradient de température existant au contact de
l'intrusion peut aussi créer des mouvements convectifs au sein du fluide. Ce type est souvent richement minéralisé.

• • Par ailleurs, dans les skarns de percolation ou d'infiltration, Einaudi et al. (1981) distinguent deux groupes de
paragenèses :
• - les paragenèses du stade prograde correspondent au remplacement des protolithes par des silicates
calciques de haute température, généralement anhydres(-Pyroxénes calciques,, grenats calciques)

• dans un deuxième temps, les fluides magmatiques issus de l'intrusion circulent de façon préférentielle dans la
perméabilité des roches carbonatées (perméabilité amplifiée par les phénomènes de dissolution) et y remplacent les
carbonates par des silicates ; les fluides magmatiques apportent Si, Al et Fe, tandis que le calcium et le magnésium
(dolomites, amphiboles) des roches carbonatées et amphibolites sont consommés sur place. Les températures sont
élevées et les silicates formés sont généralement anhydres :
• - pyroxènes calciques de la série diopside (CaMgSi2O6)-hédenbergite (CaFeSi2O6) ;
• - grenats calciques : grossulaire (Ca3Al2Si3O12) et andradite (Ca3Fe2Si3O12).
• On parle de skarn prograde.

• - les paragenèses du stade rétrograde correspondent au développement d’associations silicatées hydratées


de plus basse température aux dépens des paragenèses progrades, corrélativement au dépôt des sulfures ; c’est
généralement à ce stade que se forment les minéralisations économiques.
• Cependant, au cours d'un processus naturel, les deux mécanismes de métasomatose peuvent-être combinés avec
prédominance de l'un des deux. Le type prépondérant dépendra de la perméabilité de la roche, du gradient de
pression dans le fluide, et de la vitesse d'écoulement du fluide comparée aux vitesses de diffusion (Fonteilles, 1978).

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Un minéral typique des skarns : la wollastonite

La wollastonite est le silicate cacique classique qui se forme en premier dans les skarns
SiO2 +CaCO3  CaSiO3 + CO2
Ces deux photos montrent l’aspect microscopique en LN et LP de la wollastonite

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Minéraux utiles des skarns

Lollingite
Scheelite Wolframite
Scheelite

Skarn de Karezas (Annaba)

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Skarn Tiririne

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Types métallifères de skarns
Diagramme discriminant

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