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La gîtologie présente un aspect descriptif des gisements, elle ne néglige pas l’aspect
génétique, ce qui permet de définir les types de gisements. La notion de gîtologie
rejoint donc la notion de géologie économique des géologues anglo-saxons ou
encore de géologie minière des géologues français.
La gîtologie est l’ensemble des moyens d’approche basés sur l’observation. Elle
s’occupe de la recherche de relations spatiales entre la concentration minérale et le
contexte géologique et des méthodes d’exploration minérale.
• Minerais métallifères :
- Métaux ferreux : Fe, Mn, Ni, W
- Métaux non ferreux : Cu, Pb, Zn, Co
- Métaux légers : Al, Mg, Ti souvent utilisés dans l’aéronautique
- Métaux précieux : Au, Ag, Pt, Pd
- Métaux rares : Be, Ra
La proportion dans laquelle un minéral doit contenir un métal pour devenir un minerai
est variable suivant la teneur de ce métal. Un gîte suivant les époques et les progrès
de la métallurgie, suivant les circonstances locales et le prix changeant des métaux
pourra cessé d’être exploité (cas des gisements d’uranium du Niger). Une roche
contenant 5g d’or par tonne sera un minerai, même si elle contenait 100 kg de fer
par tonne, elle n’en serait pas.
Les gangues peuvent être très diverses : dans une alluvion aurifère, c’est l’ensemble
des matériaux desquels on retire l’or, à savoir les galets et les graviers ; dans un
schiste cuprifère ce sera le schiste lui-même, dans une serpentinite chromifère, ce
sera la serpentine ; dans un filon, ce seront un certain nombre de minéraux, presque
toujours les mêmes : quartz, calcite, sidérose, fluorine, barytine etc… Parmi ces
minéraux le quartz est le plus abondant.
Les gîtes métallifères se divisent en gîtes primitifs et gîtes secondaires. Les gîtes ont
été constitués dès l’origine sous la forme, où nous les trouvons. Les gîtes
secondaires sont remaniés, déplacés ou altérés.
Par contre les gisements magmatiques tardifs sont généralement liés à des
roches ultrabasiques. Cependant, on les retrouve aussi dans les syénites et les
syénites alcalines.
Sous l’action des contraintes tectoniques, ces sulfures peuvent être refoulés
dans les fissures et les failles parfois en dehors des roches de départ, formant ainsi
des filons.
Par ailleurs, il existe également un lien entre le mode de mise en place des
pegmatites et les caractéristiques structurales des roches encaissantes. En effet, dans
les roches compétentes, légèrement foliées tels que les gneiss, les granites et les
quartzites, les pegmatites occupent les fractures qui recoupent généralement la
foliation ou la stratification. Dans les schistes par contre, les pegmatites sont
fréquemment concordantes à la foliation. Les exceptions sont cependant nombreuses
et les contacts de certaines pegmatites sont en partie concordants et en partie
discordants, bien que la majorité des pegmatites suivent la direction de la foliation.
ainsi la saturation de la solution. Ces fluides peu vent avoir trois origines :
On distingue :
1. formation d’éluvions
2. transport et dépôt en alluvions.
1. Gisements éluvionnaires
L’altération météorique d’une roche contenant en teneur exploitable ou pas
des minéraux utiles susceptibles de former une concentration détritique fournit des
éluvions, c'est-à-dire un dépôt meuble comprenant des débris de taille diverse,
dérivant bien entendu de la fragmentation et de la dissolution de certains de ses
constituants.
Les éluvions contenant le minéral utile restent sur le lieu de leur formation
ou glissent lentement sur la pente vers la vallée. Le minéral utile se trouve à des
teneurs relativement élevées dans les éluvions par rapport à la roche d’origine. Cette
concentration se réalise de deux façons : l’eau de ruissellement emporte les particules
les lus fines et légères de l’éluvion. Cette diminution de volume conduit à
l’enrichissement du minerai utile. Il y a comme évoqué ci-haut, départ de certains
éléments et réduction plus ou moins importante de volume. Le minéral utile étant bien
évidemment peu soluble s’en trouve concentré.
- Sous forme des lentilles Les cours d’eau peuvent éroder leurs propres
alluvions. Celles-ci sont remaniées et demeurent ainsi plus riches que les premières.
Les terrasses peuvent être nombreuses et étagées. Les terrasses les plus élevées et
les plus éloignées du cours actuel sont les plus anciennes. A chaque nouvelle terrasse,
il y a concentration consécutive au remaniement des alluvions dont la granulométrie
dépend de l’énergie du cours d’eau.
- Sous forme des alluvions enfouies par des coulées de laves : Ce type
d’alluvions se rencontre le plus souvent dans les régions volcaniques. Le cours d’eau
peut ainsi être déplacé suite aux phénomènes naturels, tel est le cas d’une coulée des
laves qui replissent le lit du cours d’eau en emprisonnant une partie des alluvions.
1er principe « Sur des grains de même forme, l’action d’un courant est fonction de leur
densité et de leur diamètre ». Les lois de chute qui ont été établies pour des sphères
sont les suivantes :
V : vitesse de chute
X : diamètre de la particule
r : rayon de la particule
d : densité de la particule
g : accélération de la pesanteur.
• pour des sphères plus grandes, c’est la loi d’impact qui s’applique :
V = c x (d-d’)
où
V : vitesse de chute
d : densité de la particule
X : diamètre de la particule
A taille égale et à forme identique, plus la particule est dense, plus vite, elle
se dépose. Il s’ensuit une tendance à la séparation des minéraux par densité, c'est-à-
dire par espèce minérale, étant entendu que chaque espèce minérale se caractérise
par sa densité. C’est le triage.
2ème principe
Sur les plages, le mouvement des vagues provoque une montée et une
descente alternative des grains. Lorsque la vague se retire, les grains descendent vers
la mer en obéissant au principe du triage. Les courants côtiers jouent un rôle dans la
concentration détritique, car ils classent les minéraux.
Ils ont une importance secondaire et se forment dans des régions à climat
aride : vents souvent très violents emportant au loin des particules légères (quartz et
feldspaths. Les minéraux lourds subissent donc un enrichissement passif par suite de
la de la diminution du volume total. On connaît des placers éoliens d’or (Australie
occidentale), de diamant (Afrique du Sud-Ouest).
Du point de vue gîtologique, les placers exploités sont actuels (en cours de
formation) ou subactuels ( par exemples des méandres abandonn és dans une plaine
alluviale), beaucoup se trouvent dans des terrasses surélevées dont l’âge varie entre
l’époque subactuelle et le Tertiaire. D’autres sont parfois franchement fossiles
(consolidés et recouverts de sédiments plus jeunes). Il est possible que les
conglomérats du Witwatersrand, d’Afrique du Sud, d’âge précambrien représentent de
très anciens placers.