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Les fluides magmatiques furent considérés pendant très longtemps comme la source
de tous les gisements métallifères connus dans le monde. Cette théorie initiale
s’explique facilement par l’histoire des exploitations minières. En effet, pendant de
longue période, les mineurs ne s’intéressaient qu’aux seuls gisements très riches de
métaux qui, généralement disposés sous forme de filons ou d’amas massifs d’oxydes
ou de sulfure présentent fréquemment des relations géométriques avec les roches
magmatiques. A partir de ces faits fut élaborée la théorie selon laquelle le magma
constituait la source universelle de tous les métaux et cette théorie devient un dogme
en dehors duquel il n’y avait point de vérité. Toutefois les recherches géométriques
entreprises ces dernières années faisaient l’inventaire de la distribution des teneurs
des éléments traces dans les différents environnements lithologiques montrent que les
roches sédimentaires ou volcano-sédimentaires contiennent autant et parfois
davantage d’oligo-éléments que les roches magmatiques. En général la teneur
moyenne des roches sédimentaires surtout (argiles et siltites) est peu différente de
celle des roches magmatiques. En conséquence la fréquente apparition des gisements
dans ces environnements est plutôt liée au processus déterminant la concentration.
Tableau
[Si4O11]6- 2,75
-Pour les uns comme le Si et Al, ils participent directement à l’élaboration des
charpentes silicatées.
-Les éléments complexants tels que : Si, B, S, P etc... qui dans le liquide magmatique
forment des associations (SiO4)4-, (BO3)3-, (SO4)2-, (PO4)3- etc.… se comportant
comme des entités stables lors de la cristallisation magmatique. La stabilité de ces
complexes est fonction de leur énergie avec les atomes d’oxygène.
a/ SVI , PV, BIII, CIV forment des complexes extrêmement stables.
c/ SnIV, TiIV, ZrIV forment des complexes instables, libérant souvent par dissociation
des ions Sn4+, Ti4 , Zr4+
-Les éléments non complexant qui se comportent comme des ions libres, c'est-à-dire
des modificateurs de réseau lors de la cristallisation magmatique. Leur sort en
particulier, celui des éléments traces est déterminé par les règles de la substitution
diadochique des éléments Goldschmidt.
Quant aux différents complexes, ils peuvent :
Soit en tant que complexe, se substituer à (SiO4)4- dans les réseaux silicatés, mais
cette substitution sera beaucoup plus aisée dans les assemblages désordonnés de
liquide que dans les cristaux qui sont des assemblages assez ordonnés. Cette
substitution ne pourrait se réaliser facilement que lorsque les complexes sont
coordonnés en tétraèdre. Parmi ces complexes on distingue :
a- Ceux qui ont une charge de l’ion central très forte comme (PO4)3-, (TaO4)3-,
(NbO4)3-, (WO4)2-, (MoO4)2-, (SO4)2-. Ils ne peuvent se substituer que difficilement à
SiO4.En conséquence ils se concentreront dans le liquide magmatique lors de sa
cristallisation.
b- Ceux qui ont une taille de l’ion central assez grande comme (GeO4)4-, (TiO4)4-,
(ZrO4)4-, (HfO4)4- etc…. Ils ne peuvent également se substituer que difficilement à
(SiO4)4-. Ils se concentrent dans le liquide magmatique résiduel.
Soit aussi ne pas se substituer au tétraèdre (SiO4)4- dans le réseau silicaté parce
que le complexe n’est pas coordonné en tétraèdre. C’est le cas de (CO3)2-, (BO3)3-. Ils
s’accumulent également dans le bain résiduel.
∆C/C = S ∆T
Si ce gradient n’était pas vertical ascendant, mais plutôt horizontal, l’effet Soret pourra
être amplifié par les effets de la pesanteur. Les accroissements de densité ainsi
provoqués créent des courants laminaires dans le liquide descendant le long de la
paroi froide et ascendant le long de la paroi chaude, la migration ionique par thermo
diffusion se faisant généralement vers le coté froid. Il s’ensuit une augmentation de la
concentration à la base du circuit. C’est le phénomène d’effet thermo- gravitationnel
de L. Schott (1976).
La thermodiffusion (ou effet Soret dans le cas des liquides) est en général
observée sur des montages où la couche strictement horizontale de mélange
fluide est soumise à un gradient de température ascendant, de façon à éliminer
toute convection parasite.
Soit (i) un élément se répartissant entre une phase solide et une phase liquide au cours
de la différenciation magmatique. A l’équilibre le potentiel chimique de l’élément (i)
dans la phase solide, sera égal à son potentiel chimique dans la phase liquide.
μ˚is et μ˚il sont les potentiels chimiques standards dans le solide et le liquide de
l’élément (i). Ce sont des constantes qui figurent dans des tableaux spéciaux. γis et γil
sont respectivement les coefficients d’activité de l’élément (i) dans la phase solide et
la phase liquide. Cis et Cil sont respectivement les concentrations de l’élément (i) dans
la phase solide et liquide.