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LE MAGMATISME ET LES
ROCHES MAGMATIQUES
Définitions
Le magmatisme : Ensemble des phénomènes liés à la formation, aux
déplacements et à la cristallisation des magmas.
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Croûte continentale : 20 – 30 Km
Magma granitique d’anatexie
- le rôle de la température
Les cristaux présents dans un magma ont tendance à faire obstacle à son
écoulement par une augmentation des forces de frottement entre chaque couche de
liquide. Par conséquent, plus la teneur en cristaux est élevée, plus la viscosité est
forte.
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L’influence des bulles de gaz sur la viscosité est variable selon que la bulle est
capable de se déformer ou non. Si les bulles ne peuvent pas se déformer, elles
agissent comme des cristaux et donc contribuent à une augmentation de la viscosité.
Si elles peuvent se déformer, le comportement est inversé.
En règle générale, la déformation des bulles dépend de leur taille. Des petites
bulles ne se déformeront pas facilement alors que de grosses bulles se déforment
aisément.
La densité
Elle contrôle la force d’ascension des magmas dans la croûte. Elle est
fonction de la composition chimique du magma.
Les températures et les pressions ont des influences contraires. La pression a
tendance à augmenter la densité du magma contrairement à la température.
Par ailleurs, la solubilité des gaz varie en fonction de P, T, avec les
compositions des gaz et du magma. D'une manière générale :
- pour une composition donnée de magma, la solubilité des gaz croît quand P
augmente et T diminue,
- les magmas acides peuvent contenir plus d'eau dissoute que les magmas
basiques,
- en présence de CO2, la solubilité de l'eau décroît très rapidement.
Sous l’action de la gravité, les minéraux les plus denses (ferromagnésiens)
ont tendance à tomber au fond de la chambre magmatique développant ainsi une
séparation par gravité qui est rôle important de la différenciation fractionnée. Ce
processus est observé à l’aplomb des rides médio océaniques où se forment les
ophiolites.
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Il montre que l'eau peut exister sous trois états, solide, liquide ou gazeux
(vapeur), selon les conditions de température et pression. On voit par exemple, qu'à
pression ambiante (1 atm.), on n'obtiendra jamais de l'eau liquide plus chaude que
100° C, mais à pression plus élevée, cela est possible.
Tout au long des courbes solide-liquide et liquide-vapeur, les deux phases
sont en équilibre. Au point triple, les trois phases sont en équilibre. Dépassé le point
critique défini par la température critique (Tc) et la pression critique (Pc), les phases
liquide et gazeuse ne peuvent plus être distinguées.
Ainsi, chaque minéral possède son point de fusion (passage du solide au
liquide) qui correspond aussi à son point de cristallisation (passage du liquide au
solide) à une pression donnée.
Un magma issu du manteau subit un abaissement de pression et se refroidit
progressivement. En supposant qu'on maintienne la pression constante, c'est-à-dire,
à un niveau constant dans la croûte, les minéraux cristallisent lorsqu'ils atteignent
leur température de cristallisation. Comme cette limite n'est pas la même pour tous
les minéraux, ceux-ci ne cristallisent pas tous en même temps mais à tour de rôle,
selon leur température de cristallisation à mesure que se refroidit le magma. C'est ce
qui est exprimé par le diagramme suivant (Normand Bowen, 1928).
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contrôlée par la température. On appelle cette suite une suite discontinue, parce
qu'il s'agit dans chaque cas de minéraux distincts (composition et structure cristalline
distinctes).
Dans ce diagramme, il y a aussi une suite continue, celle des plagioclases.
On dit une suite continue, parce que la seule variable significative est la proportion
de calcium par rapport au sodium. L’anorthite est la forme de haute température
alors que l’albite est la forme de basse température.
A mesure que les minéraux cristallisent dans la chambre magmatique, i.e.
dans la poche où s'est introduit le magma, les cristaux sédimentent, s'accumulent à
la base de la chambre. Ainsi on note une ségrégation des minéraux, et les roches
issues de la cristallisation du magma auront des assemblages de minéraux différents
selon qu'on est à la base, au milieu ou au sommet de la chambre magmatique.
Ainsi, le premier assemblage à se former est un assemblage d'olivine et de
pyroxènes : c'est l'assemblage ultramafique. Ensuite, il y a un assemblage de
pyroxènes et d'amphiboles : c'est l'assemblage mafique. Un assemblage
d'amphiboles, biotite et quartz est qualifié d'assemblage intermédiaire, tandis qu'un
assemblage des minéraux les plus "froids", est qualifié de felsique.
On parle donc de roches ignées ultramafiques, mafiques, intermédiaires ou
felsiques.
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Elles sont encore appelées des roches endogènes car leur genèse se fait en
profondeur et elles sont formées par des processus de moyenne à haute
température (fusion, cristallisation). La dynamique de mise en place permet de
distinguer :
- Les roches extrusives : solidifiées en surface, elles ne concernent que les roches
volcaniques (roches effusives, extrusives ou explosives).
- Les roches intrusives : dont leur mise en place évoque une intrusion dans un
encaissant. Leur niveau de mise en place permet de distinguer :
- Les roches plutoniques ou plutonites mises en place en profondeur (roches
intrusives sens strict) ;
- Les roches hypovolcaniques ou filoniennes, généralement intrusives mais de
faible à moyenne profondeur.
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Le gisement
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Les sills sont d’épaisseur et d’extension variables et sont alimentés par des
dykes. Les laccolites sont des massifs en forme de lentilles de plusieurs kms dont la
surface inférieure est horizontale et la surface supérieure est convexe et déforme les
roches encaissantes.
Les lopolites sont des massifs en forme de cuvette plate dont les dimensions
peuvent être plurikilométriques
Les massifs discordants recoupent les roches encaissantes (filon, dykes). Ils
impriment un métamorphisme de contact d’extension limitée
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Les batholites sont de grands massifs dont leur extension peut dépasser des
centaines voire des milliers de km2. Ils sont parfois composés de plusieurs massifs
coalescents de composition hétérogène et généralement de nature granitique. Ils
sont généralement concordants ou parfois discordants. Les batholites alimentent
souvent des massifs discordants de dimension plus limitée en forme de cheminée
appelée stock.
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les bulles de gaz se forment et se dilatent ce qui explique bien les grandes vitesses
d’éjections atteintes lors des éruptions.
Si le magma a une faible viscosité, le gaz peut s’échapper facilement et il en
résulte une éruption non explosive. Si le magma a une forte viscosité, les gaz
rencontrent une résistance et ne peuvent pas s’échapper facilement et arrivée à la
surface, une éruption explosive se produit.
Donc en fonction de la quantité de gaz dissous et de la viscosité du magma,
on distingue des éruptions explosives et non explosives.
Les blocs sont des fragments anguleux déjà solidifiés avant leur projection
hors du volcan,
Les bombes sont des lambeaux de laves solidifiés dans l’air après leur
projection.
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- Eruptions pliniennes
Le mélange de cendres et de gaz volcaniques éjecté par le volcan est moins
dense que l’atmosphère, il monte en formant un panache convectif pouvant atteindre
30 km d’altitude. Il injecte des cendres et des gaz dans la haute atmosphère, ce qui
entraîne des répercussions climatiques importantes.
- Le mélange éjecté est plus dense que l’atmosphère, il retombe sous l’effet
de son poids. Le mélange est essentiellement gazeux et s’écoule à grande vitesse et
à haute température sur les pentes du volcan. Ce sont les nuées ardentes.
- Fontaines de lave
Il s’agit d’une variante des deux types précédents pour les magmas peu
visqueux. Un jet de gaz projette les fragments de lave à quelques centaines de
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mètres d’altitude. Ces fragments sont gros et ne peuvent être entraînés à haute
altitude par le jet gazeux, ils retombent sur le sol pour former des coulées de laves.
- Eruptions phréatiques
Le magma réchauffe l’eau des nappes phréatiques et la vaporise, faisant
exploser la partie superficielle de l’édifice volcanique. Ces éruptions peuvent se
produire sans éruption de magma à la surface C’est le cas du volcanisme
quaternaire de Mamelles de Dakar.
Les volcans boucliers (type Hawaïen) sont formés par des écoulements
successifs de laves très fluides (basaltiques) édifiant des cônes à pentes faibles (2 à
10°) dont le diamètre peut atteindre 400 km. La vitesse d’écoulement de la lave peut
atteindre 40 à 60 km/h.
Les volcans mixtes ou strato-volcans (type strombolien) sont caractérisés par
des alternances de coulées (basaltes, andésites) et de pyroclastites (blocs, lapilli,
cendres). II y a alternance de phases effusives et de phases explosives et les pentes
du cône peuvent atteindre 10 à 35° (Les Mamelles). De petits cônes peuvent
apparaître sur les flancs du cône principal et sont alimentés par la même cheminée.
Ce petits cônes sont appelés cônes adventifs.
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Le débit
Le débit des roches plutoniques est très variable et lié à la structure des
roches, elle-même résultant des conditions de mise en place. On observe
généralement des diaclases dont la disposition résulte des conditions de
refroidissement (retrait thermique) ou des structures tectoniques.
L’altération utilise ces structures pour progresser conférant à la roche un débit
particulier en boules ou en pelures d’oignons (granites, dolérites).
Le débit des roches magmatique est presque toujours associé au
refroidissement de la roche.
-Débit en prismes
Il est fréquent dans des filons, où on peut observer des débits en prismes
(orgues) basaltiques et / ou des débits en plaquettes parallèles aux bordures
laminées. Ils sont fréquents dans le volcanisme en milieu continental.
Mécanismes à l’origine de la prismation : Ils se forment par rétraction de la
lave en fin de refroidissement. Il y a alors diminution de volume liée à la solidification
totale de la coulée. Les prismes sont verticaux ou horizontaux, parallèles ou
perpendiculaires à l’intrusion. Les prismes grossiers peuvent se débiter en dalles
(appelées « lauzes » en Auvergne).
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.
Refroidissement pour les basaltes ⇒ retrait thermique. On a des orgues volcaniques
qui résultent d’une contraction thermique par refroidissement. Les sections des
prismes sont généralement de forme hexagonale comme on peut le voir
sur une section perpendiculaire à l’axe des prismes. En général, plus le
refroidissement est lent et plus les prismes seront réguliers.
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Ainsi on distingue :
- Une semelle pyroclastique constituée par les éclats vitreux de la bordure figée
(brèches),
- Une bordure vitreuse et le centre du tube qui laisse écouler la lave. La bordure
figée présente de nombreuses fentes de retraits formées lors du refroidissement et
des vésicules de gaz qui donnent une indication sur la profondeur de mise en place
Notion de Polarité
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Les Structures
Dans les roches plutoniques les structures sont variées et résultent des
conditions de mise en place. On distingue notamment :
- Les structures résultant de dépôt de minéraux (cumulat) dans la chambre
magmatique. Litage des cumulats magmatiques et ultramafiques, figures de
flux et de sédimentation etc. Elles sont caractéristiques des péridotites
- Les structures liées à l’interaction entre deux magmas soit par mélange soit
par immiscibilité magmatique (brèches magmatiques, enclaves microgrenues
mafiques), figures d’immiscibilités (vésicules…),
- Les structures résultant d’une déformation au cours de la mise en place et de
la cristallisation (orientation des minéraux encore appelée fabrique (linéaire ou
planaire) mise en évidence par l’anisotropie.
Dans les roches filoniennes, les structures sont généralement symétriques aux
épontes : répartition des enclaves, des minéraux des tailles etc…et caisson filonien.
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Les phénocristaux
Dans les roches macrocristallines, tous les cristaux sont visibles à l’œil nu. Les
pegmatites sont des roches qui peuvent renfermer des cristaux de plusieurs cm de
longueur. Ce sont des faciès de fin cristallisation qui sont générés par les phases
pneumatolitiques (riches en gaz).
Certaines roches plutoniques peuvent contenir des mégacristaux ce qui donne
à la roche une texture grenue porphyroïde.
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Les micropegmatites :
Elles se forment quand les feldspaths alcalins et le quartz cristallisent en
même temps. Les plages de quartz sont disséminées dans le feldspath qui
représente 70% du volume total. Ces plages appartiennent au même ensemble
cristallin. Elles forment les granophyres.
Les micropegmatites apparaissent dans les interstices intercristallines.
Ex.: dolérites pegmatitiques du volcanisme quaternaire du Cap Vert.
Les exsolutions :
Plagioclases zonés
Les zonations ne concernent en général que les minéraux qui constituent des
solutions solides : plagioclases, péridots……
Les Syneusis : C’est l’accolement de cristaux dont les cœurs formés en des endroits
différents et dans des conditions différentes présentent des zonations non
superposables et se trouvent ensuite entourés d’enveloppes communes.
Du courage !!!
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