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Chapitre I

CONSTITUTION GENERALE DE LA TERRE

1. LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE

La mécanique céleste a permis de calculer la masse de la Terre (rayon : 6371 km) et


de là sa densité qui est de 5,5. De plus, l’étude de la propagation des ondes sismiques
a montré l’existence de surfaces de discontinuité sur lesquelles les ondes sont
réfléchies ou réfractées. On considère actuellement que la Terre comprend différentes
enveloppes concentriques caractérisées par des compositions et/ou des
comportements rhéologiques différents (rhéologie = étude de la déformation des
corps) :

a. Une enveloppe gazeuse, l’atmosphère.


b. Une enveloppe liquide discontinue, l’hydrosphère.
c. La croûte, qui peut être :

 continentale d’une densité d’environ 2,7 dans sa partie supérieure et de 2,8


dans sa partie inférieure, dont la composition moyenne est proche de celle du
granite ; son épaisseur est d’une trentaine de km, mais peut atteindre 60 à 70
km dans les zones orogéniques (montagnes) ;
 océanique, d’une densité d’environ 3, de composition basaltique et de 7 km
environ d’épaisseur.

La croûte continentale forme une série de blocs qui « flottent » sur le manteau (plus
dense) selon un mécanisme de type hydrostatique. Tout relief de la croûte est par
conséquent compensé par une « racine » s’enfonçant dans le manteau, à la façon d’un
iceberg dans la mer. Cet équilibre « hydrostatique » est appelé isostasie. La croûte
océanique repose également sur le manteau et est également en équilibre isostatique
avec celui-ci. Les différences d’épaisseur et de densité entre croûte continentale et
croûte océanique font que la surface de cette dernière est habituellement à une altitude
moyenne inférieure d’environ 5000 m par rapport à celle des continents.

d. Le manteau, de composition péridotitique (roche constituée


majoritairement d’olivine), comprend :
 une partie supérieure solide (densité 3,4). La croûte et la partie supérieure
solide du manteau constituent la lithosphère, dont l’épaisseur totale est
d’environ 100 km sous les océans, à 150 km sous les continents. La
discontinuité de Mohorovicic, ou Moho, sépare la croûte de la partie
lithosphérique du manteau. La lithosphère est découpée en plaques. Elle peut
se déformer plastiquement en profondeur.
 une partie inférieure non solide (mais non liquide), l’asthénosphère, qui est
capable de fluer en raison d’une fusion très partielle de la roche (1 à 2 %), et
dont la densité varie de 3,4 à 5.5 suivant la profondeur. Elle s’étend jusqu’à
2885 km environ.
L’augmentation de la densité du manteau en profondeur correspond à un changement
dans la structure cristalline (et donc minéralogique) des composés péridotiques qui le
composent, sous l’action de la pression.
e. Le noyau externe, liquide, surtout composé de fer, de 2885 à 5155 km
et de densité 9,5 à 11.5.
f. Le noyau interne (graine), solide, formé de fer et de nickel, qui s’étend
de 5155 km au centre de la Terre et a une densité moyenne légèrement
supérieure à 12.
2. COMPOSITION DE LA CROUTE ET DU MANTEAU
Compositions moyennes des deux types de croûte et de la partiesupérieure du
manteau (1 ppm = 1 part par million = 0,0001 %).

Croûte Croûte
Manteau
continentale océanique
Si02 61,9% 49,2% 44,5%
Al2O3 15,6 15,8 3,1
Fe2O3 2,6 2,2 1,2
FeO 3,9 7,2 6,7
MgO 3,1 8,5 39,1
CaO 5,7 11,1 3,2
TiO2 0,8 1,4 0,1
MnO 0,1 0,16 0,1
Na2O 3,1 2,7 0,25
K2O 2,9 0,26 0,04
P2O5 0,3 0,15 -

Ba 425 ppm
Sr 375
Zr 165
Cu 55
Sc 22
Pb 12,5
U 2,7
Hg 0,08
Ag 0,07
Au 0,004

Des milliers d’analyses chimiques de roches de croûtes océaniques et continentales


ont été réalisées et ont permis d’en donner les compositions moyennes. Les analyses
du manteau reposent essentiellement sur les quelques zones d’affleurement de la
partie lithosphérique du manteau ainsi que sur des fragments de roches (enclaves)
incluses dans des magmas qui trouvent leur origine dans l’asthénosphère et qui
remontent à la surface.

3. PRINCIPAUX MINERAUX CONSTITUANT LES ROCHES DE LA CROUTE


ET DU MANTEAU

Les roches sont les matériaux constitutifs de la lithosphère et sont, pour l’immense
majorité, composées par un assemblage de minéraux. Les minéraux constituant les
roches sont essentiellement des silicates et des alumino-silicates et accessoirement
des carbonates. Les autres minéraux n’interviennent qu’à titre de constituants
accessoires ou occasionnels.

- Silicates et alumino-silicates
Quartz : SiO2
Feldspaths : KAlSi3O8 (orthose), NaAlSi3O8 CaAl2Si2O8
(plagioclases)
Micas (blancs et noirs) : alumino-silicates de K, Mg et Fe
Pyroxènes : silicates et alumino-silicates de Ca, Mn, Na, K, Mg, Al, Fe
Amphiboles : idem pyroxènes + groupes OH
Olivines: silicates de Fe, Mg, Mn
Chlorites : idem micas noirs + OH
Minéraux des argiles : alumino-silicates hydratés ou Al peut être remplacé
par Mg et Fe, avec parfois Na et K

- Carbonates

Calcite : CaCO3
Dolomite : CaMg(CO3)2

4. CLASSIFICATION DES ROCHES

La classification des roches est basée sur des critères descriptifs (composition
minéralogique, structure) et génétiques (manière dont elles se sont formées). Les
roches les plus courantes se répartissent en :
- roches d’origine magmatique ;
- roches d’origine sédimentaire ;
- roches d’origine métamorphique : roches sédimentaires ou magmatiques ayant
été transformées sous l’action de la température et de la pression.

Les limites entre ces groupes de roches ne sont pas toujours nettes.

5. Composition de la croute terrestre

La croute terrestre est composée de roches. Les roches sont des assemblages
naturels d’agrégats minéraux. L’étude des roches (Pétrologie : composée de deux
parties : la Pétrographie : Description des roches et Pétrogenèse : Genèse des roches)
nécessite la connaissance de certains minéraux nécessaires, d’une part, à la
reconnaissance des roches ; et, d’autre part à les connaître pour eux même, vu leurs
importance dans le domaine minier. Ces minéraux, s’ils présentent un intérêt
économique sont appelés alors des minerais et feront l’objet de l’exploitation minière
et feront l’objet, ensuite, de traitements et d’enrichissement en Minéralurgie.

Le tableau ci-dessous présente la proportion des éléments chimiques les plus


abondants dans la croûte terrestre.

On y voit que deux éléments seulement, Si et O, comptent pour près des trois quarts
(74,3%) de l'ensemble des matériaux. Il n'est donc pas surprenant qu'un groupe de
minéraux composés fondamentalement de Si et O avec un certain nombre d'autres
ions et nommés silicates, compose à lui seul 95% du volume de la croûte terrestre.
Un minéral est composé chimique présentant une composition élémentaire, toujours
constante, sinon une composition moléculaire, toujours constante, issu de réactions
chimiques naturelles au sein de la terre ou à sa surface. Et présentant un état cristallin
qui lui confère l’ensemble de ses propriétés physiques, chimiques et mécaniques.

Les minéraux se définissent sur deux critères indissociables:

– La composition chimique

– la structure atomique.

En simplifiant, on peut dire que le minéral, c'est la matière ordonnée. Le minéral


halite est un exemple simple qui illustre bien la dualité de la définition de l'espèce
minérale. Sa composition chimique est NaCl, le chlorure de sodium (le sel de table!).
Le minéral halite possède une structure atomique déterminée qu'on dit cubique. On
l'appelle cubique parce que l'arrangement des atomes, en alternance régulière entre
les Cl et les Na, forme une trame cubique.

Les minéraux possèdent des propriétés physiques qui permettent de les distinguer
entre eux.

– Couleur
– Éclat
– Densité
– Propriétés optiques
– Dureté La dureté d'un minéral correspond à sa résistance à se laisser
rayer. Elle est variable d'un minéral à l'autre. Certains minéraux sont très durs, comme
le diamant, d'autre plutôt tendres, comme le talc. Les minéralogistes ont une échelle
relative de dureté qui utilise dix minéraux communs, classés du plus tendre au plus
dur, de 1 à 10. Cette échelle a été construite par le minéralogiste autrichien Friedrich
Mohs et se nomme par conséquent l'échelle de Mohs.

Groupe des silicates : Tous les silicates possèdent une structure de base composée
des ions Si4+ et O2-

Les Nésosilicates :Tétraédres reliés entre eux par des cations : Grenats – péridots –
Disthène – Sillimanite – Andalousite…

Olivines

Les Sorosilicates : Tétraédres unis par paires avec un atome d’oxygène en commun
( Exemple Epidote)
Les cyclosilicates : Tétraèdres en anneaux , ils cristallisent souvent en prismes (
Tourmalines)

Les Inosilicates : Tétraèdres allongés en chaînes simples , d’ou la forme allongée des
minéraux (Amphiboles , pyroxènes..)

Les Phyllosilicates : Tétraèdres en feuillets caractéristiques : Micas, Argiles, ….qui leur


confère des propriétés absorbantes et plastiques

Les Tectosilicates Tétraèdres reliés par tous leurs sommets d’ou une dureté supérieure
et la difficile introduction d’ions au cœur de la structure : Les quartz ou les feldspaths.

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