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Déblocage et chargement du minerai

L’évacuation du minerai de la chambre d’abattage vers des points qui


aboutissent au niveau de roulage se fait par gravité, par machines mécaniques et
quelques fois manuellement, lorsqu’il est impossible de faire autrement. Lors
du déblocage mécanique, le matériel le plus répandu est : scrapers, chargeuses à
pinces et celles à godet, camions-navettes, camions basculantes, camions à
benne pousseuse, chargeuse benne. L’opération de déblocage est liée
étroitement au soutirage et au chargement du minerai.

Chargement par gravité

Les exemples d’application de ce principe sont nombreux. Le minerai abattu se


déplace sous l’effet de son poids dans le chantier d’abattage, dans des cheminées
verticales ou inclinés. L’angle de pendage du gite favorable à la descente de
minerai par gravité est supérieur à 45°. En utilisant des couloirs on peut le
diminuer jusqu’à 30°.

-Le principe du déblocage par gravité est donné par la figure 30.
-Le minerai descendu par gravité s’accumule dans les cheminées qui aboutissent
à la galerie de roulage. La base de chaque cheminée se termine par trémie,
dispositif permettant le chargement du minerai directement en berlines.

-Suivant la quantité de minerai à charger et la durée de fonctionnement des


trémies, on les fabrique en bois, en métal ou en béton. L’angle d’inclination du
fond de le trémie est de 35 à 55°. La porte de la trémie (la trappe de fermeture)
peut être différente (fig.31). De ce fait, on distingue les trémies à targette
(verrou), trémies à secteur de fermeture, les trémies à doigts, trémies à chaines,
trémies à auget et trémies à fermeture combinée. Les trémies à targette en bois
sont appliquées pour des filons minces lorsqu’il est nécessaire de charger une
faible quantité de minerai de petite granulométrie.
-Pour des produits de 200 à 500 mm, on peut employer les trémies à secteur à
ouverture pneumatique.

-Les trémies à doigt sont répandus pour des produits allant jusqu’à 800 – 1000m
lors du chargement dans des berlines de grande capacité (2 – 4 m3 et plus).

-Le rendement de la trémie dépend de son type, de la granulométrie et de


l’humidité du minerai, de la capacité de berline, et …

-Il varie de 50 à 250 t par poste pour des trémies à secteur, s’accroit à 400 –
700 t par poste pour des trémies à ouverture pneumatiques en présence des
wagons de grande capacité et peut atteindre 1500 – 3000 t dans des conditions
favorables de soutirage.

-Lorsque la trémie se bouche et minerai ne coule plus, les ouvriers liquident


l’arc-boutement par pince ou introduisent une charge d’explosif au bout d’une
perche et la tirent. Cela représente plusieurs inconvénients et notamment une
détérioration des trémies et une insécurité de travail. C’est pour cette raison
qu’on fait souvent le soutirage directement sur la sole de galerie (recoupe). Les
chargeuses à pinces ou celles à godet reprennent les produits tombant des
cheminées.
b. Raclage

Le raclage est très répandu dans les mines métalliques. Il consiste à animer d’un
mouvement de va-et-vient un scraper, qui se remplit et déplace sa charge dans
un sens seulement. Dans l’autre sens, le scraper reste vide.
-L’installation de raclage se compose d’un scraper, d’un treuil, des câbles et des
poulies.
-On distingue le scraper-caisse qui sert au transport du minerai de petite
granulométrie et le scraper –houe pour le minerai dur, lourd et de grosse
granulométrie.
-La capacité d’un scraper varie de 0.15 à 0.16 m3, la puissance de treuil est de 10
à 100 kW. La distance de raclage est généralement de 10 à 40 m. Plus rarement
elle atteint à 70 – 80 m. La consommation de câble constitue environ 100 g au
mètre cube transporté. La consommation spécifique d’acier est d’environ 40 g à
une tonne de minerai.

-Le rendement technique d’un scaper de minerai foisonné peut être déterminé
par la formule :

P = , m3/h

Où Vsc est la capacité du scraper, m 3

Krem : le coefficient de remplissage ;

K rem = 0.7-0.8 pour une granulométrie ;

K rem = 0.9 – 1.1 pour une petite granulométrie ;

K rem = 0.5 lors du raclage à partir des excavations préparatoire ;

Ls : la distance moyenne de raclage, m ;

V1 : la vitesse à charger ( V1 = 1.1 – 1.3 m/s) ;

V2 :la vitesse à vide, m/s (V2 = 1.5 – 1.8) ;

T : la durée de chargement et le déchargement du scraper, (t = 20 – 40 s) ;


A première approximation, le rendement pratique du raclage est donnée par :

R sc = Psc ku T 1 , t / poste

Où ku est le coefficient d’utilisation de matériel durant le poste (k u = 0.3 –


0.4) ;
T :la durée du poste de travail , h ;

1 : le poids volumétrique du minerai foisonné, t/m3.

-Les schémas de raclage sont très variables : En cas d’exploitation des gites
pentes le chargement se fait par scraper installé sur un plan se raclage (fig. . 32).
-Entre voie de roulage et le niveau de raclage, il ya une certaine dénivellation
permettant le chargement des produits en wagons. Le minerai abattu tombe dans
les entonnoirs et, par cheminées de soutirage, dans la galerie de raclage.

-Les cheminées de soutirage sont débouchées par scraper qui rassemble le


minerai vers la rampe de chargement ou vers une courte cheminée à minerai.
Cette solution permet de charger le minerai en point unique.

-Le débitage secondaire de gros blocs s’effectue par explosif directement dans la
galerie de raclage.
Lorsque le chantier a une grande largeur, il est rationnel d’employer le treuil à
trois tambours ce qui permet d’atteindre toutes les parties du chantier (fig. 33)
Par contre le treuil à deux tambours nécessite l’amarrage de la poulie de retour à
maintes reprises.

-En général, le raclage nécessite une sorte de quai de chargement et un treuil


installé, stationnairement. Pour éviter cet inconvénient on utilise souvent des
estacades de raclage mobiles sur pneus ou quelque fois sur chenilles qui peuvent
travailler successivement dans plusieurs chantiers des gisements plats.
C. chargeuses

Lors du dépilage, on utilise les chargeuses les chargeuses à godets et celles à


pinces (à bras ramasseurs). Leur domaine d’emploi est limité par pente .Cette est
pratiquement nulle pour les machines à railles et de 7 à 9° pour les chargeuses
sur chenilles.

-A l’aide de ce matériel on peut charger le minerai dans des chambres d’abattage


(gisement plat) où les produits tombant des cheminées (gisement penté).Les
schémas de chargement sont très divers. S’il s’agit des chargeuses à pinces, elles
travaillent d’habitude avec des canions-navettes (fig.34)
-Le camion navette dispose d’une chaine à raclette sur son fond qui permet de
changer et de décharger le camion sans aucune difficulté. La capacité des
camions peut atteindre 25 t et parfois plus. Leur rayon d’action atteint 500 m.

-Il ya également des camions à benne basculante et des camions à benne


pousseuse dont la charge utile va jusqu’à 40 t.

-En outre, on utilise couramment pour le déblocage du minerai les chargeuses à


godet sur pneus qui remplissent un godet de 1 à 4.5 m3 et même 8.5 m3 et le
transporte vers des points de déchargement.

-Notons encore qu’il existe plusieurs modèles des chargeuses qui possèdent
une benne de capacité de presque 10 m3 et un godet de 1.7 m3 et parfois plus
pour charger la benne (caisse) .Tel matériel assure toutes les opérations de
chargement, de transport et de déchargement des produits.

-Les chargements sur pneu du type léger sont utilisés dans les ouvrages de petite
section et pour le déblocage à courte distance. Le gros matériel nécessite le
creusement des ouvrages importants. Son rayon d’action est de 200 à 300 m et
parfois plus.

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