Vous êtes sur la page 1sur 10

sonatrach

GEO - T3 Page :1 /10

GEOLOGIE DE CHANTIER

I – DESCRIPTION DES PRINCIPALES ROCHES

a) Le Sable:
Matières minérales finement granuleuses, habituellement composées de quartz
constituant essentiel des roches magmatiques comme le granite, qui contiennent
une surabondance de silice (SiO2), et d'une petite proportion de mica, de feldspath,
de magnétite et autres minéraux durs. C'est le résultat de l'érosion, dégradation et
abrasion des roches par des processus chimiques et mécaniques. Quand les grains
viennent de se former, ils sont habituellement anguleux et très pointus. Par la suite,
sous l'action du vent et de l'eau, ils s'usent, s'arrondissent et deviennent de plus en
plus petits.

b) Le grès:
Composé de masses consolidées de sable. Le matériau agglomérant qui lie les grains
de sable entre eux est généralement composé de silice, de carbonate de calcium, ou
d'oxyde de fer. La couleur de la roche est souvent déterminée, pour une grande part,
par le matériau agglomérant, l'oxyde de fer donnant un grès rouge, ou brun
rougeâtre, et les autres matériaux donnant des grès blancs, jaunâtres ou grisâtres.
Quand le grès casse, le ciment est fracturé mais les grains restent entiers, donnant
une surface d'aspect granuleux. On le retrouve en tant que réservoir naturel pour
les gisements d'huile et de gaz.

c) L’argile:
C’est le résultat de la décomposition de roches telles que les gneiss, granites,
schistes et laves. Soumises aux intempéries et notamment à l’action de l’eau et du
gaz carbonique, ces roches s’altèrent et se désintègrent. Les différents éléments sont
ensuite pris en charge (sous forme de vases et de limons), et transportés par les
cours d’eau jusqu’aux zones de sédimentation (lits de rivières, lacs, mers, grands
fonds océaniques). La transformation effective des vases en argiles se fait par
compaction, déperdition de l’eau de constitution et augmentation de la densité :
c’est la diagenèse. Avec l’augmentation de la pression et de la température, les
argiles peuvent être transformées en schistes argileux.
Les couches argileuses imbibées d’eau sont imperméables : elles font obstacle à
l’infiltration de l’eau et permettent la formation de nappes phréatiques; elles peuvent
également interrompre la remontée du pétrole vers la surface et favoriser sa
concentration dans des «pièges».
sonatrach
GEO - T3 Page :2 /10

Les grains individuels des minéraux argileux sont de taille microscopique et


semblables à des plaquettes. Cette structure en feuillets, dont la surface est bien
plus importante que l’épaisseur, leur permet d’absorber de grandes quantités d’eau
par adhésion, ce qui leur donne leur plasticité et fait gonfler certaines variétés.
Ce feuilletage, qui présente de très nombreuses variantes selon le mode
d’empilement des plaquettes, est le principal critère de distinction de nombreuses
variétés minérales : la kaolinite, l’illite, la montmorillonite, la glauconite, etc.

d) Le calcaire:
Roche composée d’au moins 50% de calcite (CaCO 3), et souvent accompagnée de
dolomite (Ca,Mg).(CO3)2 . Lorsqu’elle est «brûlée» ou calcinée, cette roche produit de
la chaux (oxyde de calcium, CaO).
Le calcaire est de faible dureté (3 sur l’échelle de Mohs). Par ailleurs, il présente une
forte réaction, à froid, à l’acide dilué; cette réaction (un dégagement bouillonnant de
CO2) est l’un des critères essentiels servant à sa détermination, qui permet
notamment de le différencier de la dolomie qui lui ressemble parfois beaucoup.
Le calcaire peut se mélanger avec d’autres roches et former des marnes (mélange de
calcaire et d’argile) ou des dolomites.

e) La dolomite:
Minéral courant de formule (Ca, Mg) (CO3)2 , que l’on trouve principalement sous
forme d’importantes formations de calcaire dolomitique ou de dolomie, ou parfois en
filons. Elle a une dureté de 3.5 à 4 . Elle est habituellement incolore, blanche ou
rose mais peut être marron, noire ou verte selon les impuretés qu’elle contient.
Lorsqu’elle est traitée à l’acide sulfurique, la dolomie produit du sulfate de calcium
(gypse).

f) La marne:
Roche formée par un mélange de carbonates et de minéraux argileux. Elle est
intermédiaire entre le calcaire et l’argile. Comme les argiles, les marnes sont
tendres, finement poreuses, friables quand elles sont sèches, plastiques lorsqu’elles
sont mouillées. Mais, à la différence des argiles, elles font effervescence avec les
acides à cause de la présence de calcaire. Les marnes qui se forment dans les lacs
sont utilisées dans la fabrication du ciment de Portland.

g) Le gypse:
Minéral formé par précipitation du sulfate de calcium hydraté (CaSO 4,2H2O) présent
dans l’eau de mer. Il est souvent associé à d’autres dépôts salins, comme l’halite et
l’anhydrite, ainsi qu’au calcaire et au schiste. Le gypse est constitué dans les
régions volcaniques par l’action de l’acide sulfurique sur les minéraux contenant du
calcium.
sonatrach
GEO - T3 Page :3 /10

Le gypse cristallise avec des cristaux blancs ou incolores, qui se présentent en


agrégats massifs ou en feuillets. De nombreux spécimens sont colorés en vert, jaune
ou noir par des impuretés. Il est assez tendre pour qu’il soit rayé avec l’ongle (dureté
de 1,5 à 2). De grandes quantités de gypse jouent le rôle de retardateur pour le
ciment Portland.

h) L’anhydrite:
Elle provient de la déshydratation du gypse. Elle est translucide, blanche, grise ou
verdâtre. Ses cristaux sont parfois sphériques ou en feuilles. Elle est plus dense et
plus dure que le gypse.

i) La halite:
Forme minérale du sel ordinaire (chlorure de sodium, NaCl). Egalement nommée sel
gemme, elle résulte de l'évaporation d'étendues d'eau salée fermées, et.se présente
sous forme de lits (d’épaisseur variable) enfouis sous d'autres dépôts
sédimentaires.Ce minéral est souvent en association avec le gypse, la sylvine,
l'anhydrite, la calcite, l'argile et le sable.
L'halite est incolore et transparente quand elle est pure, mais souvent teintée de
jaune, rouge, bleu, ou pourpre par des impuretés. Elle a une dureté de 2,5.

j) Le quartzite:
Cette roche compacte et granuleuse est une forme de grès métamorphisé, dans
lequel silice et quartz se sont déposés entre les grains de quartz. Le quartzite a une
fracture lisse et se trouve principalement dans des roches très anciennes telles que
celles du Cambrien ou du Précambrien.

k) L’andésite:
Roche volcanique foncée et à grains fins. Sa composition est intermédiaire entre
celle du basalte et celle de la rhyolite. La roche apparaît sous forme de coulées de
lave et de dykes.
sonatrach
GEO - T3 Page :4 /10

II – DURETE DES MINERAUX


La dureté est la capacité d'une substance solide à résister à une déformation ou à
une abrasion de surface. En minéralogie, la dureté est définie par la capacité pour
une surface minérale tendre à résister aux rayures. Une surface molle se raye plus
facilement qu'une surface dure; ainsi, un minéral dur, tel que le diamant, peut rayer
un minéral tendre tel que le graphite, et le minéral dur ne sera pas rayé par le
minéral tendre.

La dureté relative des minéraux est déterminée selon l'échelle de dureté de Mohs.

MINERAL DURETE TESTS COMMUNS


Talc 1 Rayé par l’ongle
Gypse 2 Rayé par l’ongle
Calcite 3 Rayé par une pièce de monnaie
Rayé par une lame de couteau ou
Spath 4
par un morceau de verre
Rayé par une lame de couteau ou
Apatite 5
par un morceau de verre
Rayé par une lame de couteau ou
Feldspath 6
par un morceau de verre
Rayé par une lame de couteau ou
Quartz 7
par un morceau de verre
Rayé par une lame de couteau ou
Topaze 8
par un morceau de verre
Rayé par une lame de couteau ou
Corindon 9
par un morceau de verre
Diamant 10 Raye toutes les matières courantes
sonatrach
GEO - T3 Page :5 /10

III– SURVEILLANCE GEOLOGIQUE


Elle a pour but l’analyse de la coupe lithologique traversée par le forage, qui permet
l’établissement de corrélations entre sondages voisins, et la mise en évidence des
intervalles réservoirs et des fluides qu’ils renferment (eau, huile, gaz).

1°) Traitement des déblais


La collecte, l’étude et le conditionnement des déblais (cuttings) sont soigneusement
effectués pour identifier les couches traversées pendant le forage, ainsi que les
indices d’hydrocarbures. Par ailleurs, ils permettent d’éviter le carottage fort
coûteux.
Leur traitement comporte les opérations suivantes:
• choix des intervalles des collections.
• lavage et séchage.
• description lithologique rapportée un support informatique (master log).
a) Echantillonnage et préparation des cuttings
L’échantillonnage, au niveau des tamis vibrants, s’effectue suivant des intervalles
déterminés par le géologue. Cependant, il est nécessaire de connaître exactement le
"lag time" . Ensuite ils seront lavés (boue bentonitique à l’eau claire, boue salée à
l’eau salée saturée, boue à l’huile au gaz-oil), puis séchés.
En exploration, des cuttings non lavés sont prélevés chaque 10m et mis dans des
sachets numérotés pour des études paléontologiques.
b) Examen de la composition des cuttings
L’examen s’effectue à l’aide d’un microscope stéréoscopique (binoculaire).
sonatrach
GEO - T3 Page :6 /10

 les sables :
Ils se présentent sous forme de grains éparpillés à prédominance de quartz
(transparent ou translucide).
 les grès :
Même composition que les sables, mais les grains sont cimentés entre eux. Le
ciment peut être siliceux, argileux, carbonaté ou quartzitique.
- les grès à ciment siliceux sont très durs, impossibilité de les casser. La silice
apparaît d’une couleur blanc sale.
- les grès à ciment argileux , sous l’action de l’eau, se dispersent.
- les grès à ciment carbonaté, sous l’action de l’acide, se dispersent également.
- les grès à ciment quartzitique, très durs, présentent une difficulté de
différenciation entre grains et ciment (même nature) d’aspect vitreux.
 les argiles :
Les argiles feuilletées (schisteuses), se cassent suivant le clivage (séparation en
feuilles).
Les argiles plastiques collent à l’aiguille.
Les argiles tendres ne collent pas, mais se cassent facilement de façon désordonnée.
Les argiles indurées (dans le sens de dur) se cassent sous l’effet d’une petite
pression exercée avec l’aiguille.
 Les calcaires :
De couleur généralement blanc ou gris.
Tendre de dureté 3.
 Les dolomies :
De couleur blanc beige, aspect rugueux, micro-cristalline très dure.
 Les marnes:
Théoriquement constituée de 50% calcaire et 50% argile, couleur gris-verdâtre,
tendre à pâteuse.
Remarque : pour différencier entre les calcaires, dolomies et marnes, on fait appel à
la calcimétrie. Pour cela on détermine le pourcentage de CO 2 dégagé sous l’action de
l’acide chlorhydrique suivant un temps déterminé. Le pourcentage de carbonate est
proportionnel au volume de CO2 dégagé.
 Le gypse :
Il apparaît en fibres ou lamelles et brille (reflet important).
De couleur rosâtre, blanchâtre ou rougeâtre.
Le gypse de surface est généralement blanc.
sonatrach
GEO - T3 Page :7 /10

 L’anhydrite :
Elle se présente sous deux formes distinctes
- sous forme de grains devenant pulvérulents, à l’état séché, sous l’effet d’une
pression exercée par l’aiguille ou les doigts. Couleur blanc laiteux.
- sous forme de cristaux blancs.
 Le sel gemme :
Sous forme de sel massif accompagné de quelques impuretés; blanc transparent,
rougeâtre ou rosâtre. Se reconnaît au goût.

2°) Distinction entre anhydrite et gypse


- chauffer un tube à essai.
- y mettre un fragment d’échantillon de sulfate de calcium.
- chauffer le tube.
L’apparition d’une auréole de gouttelettes sur la partie froide du tube (condensation
de l’eau évaporée) indique qu’il s’agit du gypse.
On note également une décapitation du fragment.
L’absence de ces phénomènes indique de l’anhydrite.

3°) Détection de la présence de ciment dans les déblais


Verser quelques gouttes de phénolphtaleine sur l’échantillon de déblais. Ceux-ci
doivent être humides sinon les humecter.
La présence de ciment se manifeste par une coloration rouge-violacée. Cette
opération est effectuée à la suite du forage du ciment.
sonatrach
GEO - T3 Page :8 /10

IV - FORME ET DISTRIBUTION DES GRAINS

A = haute sphéricité B = faible sphéricité

très anguleux sub- sub- arrondi très


anguleux anguleux arrondi arrondi
sonatrach
GEO - T3 Page :9 /10

V - INTERPRETATION DES MELANGES


1°) mélange SABLE – ARGILE :

0 à 5% d’argile Sable pur


5 à 50 % " Sable argileux
50 à 95% " Argile sableuse
95 à 100% " Argile pure

2°) mélange CALCAIRE – ARGILE :

0 à 5% de CaCO3 Argile pure


5 à 35 % " Argile calcaire
35 à 65% " Marne
65 à 95% " Calcaire argileux
95 à 100% " Calcaire

3°) mélange CALCAIRE – SABLE :

5 à 50 % de sable Calcaire sableux


50 à 85% " Sable calcaire
Au-delà de 85% " Sable

4°) mélange CALCAIRE – DOLOMIE :

CALCITE DOLOMITE
100% 0 à 10% = Calcaire
90 à 50% 10 à 50% = Calcaire dolomitique
50 à 10% 50 à 90% = Dolomie calcaire
Moins de 10% Plus de 90% = Dolomie
sonatrach
GEO - T3 Page :10 /10

VI – LES GAZ DE BOUE


La détection du gaz est l’une des plus importantes tâche dans l’activité du
mudlogging. Elle nous renseigne sur la présence et les types d’hydrocarbures
présents dans les formations.
Un équipement approprié (composé d’un dégazeur, d’un détecteur de gaz total et
d’un chromatographe est disponible au niveau de toutes les unités de mudlogging.
La chromatographie se fait selon la série des alcanes, de formule C nH2n+2.

NOM FORMULE REFERENCE


Méthane CH4 C1
Ethane C2H6 C2
Propane C3H8 C3
Iso-Butane C4H10 iC4
n-Butane C4H10 nC4
Iso-Pentane C5H12 iC5
n-Pentane C5H12 nC5
Au-delà de C3, les gaz sont dits lourds.
D’autres gaz non-hydrocarbures peuvent se rencontrer dans le système de boue :
CO2, Hélium, Azote, Acétylène.

Vous aimerez peut-être aussi