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INTRODUCTION
La plupart des régions ont été considérées comme des « déserts archéologiques » pour
la période de l’âge de pierre. Or, il s’avère que les hommes préhistoriques, qui
longtemps ne vécurent que de chasse, de pèche et de cueillette, ont fréquentées nos
contrées. Il semble même qu’ils aient tout particulièrement apprécié les pays où se
trouvaient en abondance du gibier, des cours d’eau poissonneux, des vallées abritées
mais aussi des pierres dures (granites, quartzites, grès, etc.) pour la fabrication de
leurs outils. Les minéraux industriels ont donc été utilisés par l’homme dans le temps
et continuent à être utilisés aujourd’hui car indispensables dans la vie de l’homme.
Le terme minéral industriel désigne généralement des minéraux, des roches ou des
substances dont les propriétés physiques ou chimiques sont mises à contribution dans
divers usages, produits ou procédés industriels.
Les minéraux industriels servent dans un grand nombre d’industries en raison de leurs
propriétés physiques (dureté, densité, blancheur, opacité, conductivité électrique,
conductivité thermique, etc.) et chimiques particulières (inertie, stabilité chimique,
réactivité à l’acide, etc.).
Parmi ces minéraux nous pouvons citer : le grenat, le calcaire, les argiles, le marbre
calcareux, marbre dolomitique, le diamant, la barytine, les grès, les quartzites, le
graphite, les minéraux lithinifères, les micas (muscovite, phlogopite), les feldspaths,
les quartz, le talc, l’apatite, la sillimanite, la kyanite, l’anadalousite, la dolomie, les
zéolites, l’ilménite, le kaolin, le gypse, etc.
Les grès qui font l’objet de cette étude sont des roches sédimentaires détritiques
terrigènes composées à 85% au moins de grains de quartz plus ou moins arrondis, de
1/16 mm (62.5 µm) à 2 mm (classe des arénites).
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Ce sont des roches communes, constituant l’essentiel de nombreuses séries
stratigraphiques en bancs réguliers ou non, ou encore en lentilles. Ces roches sont
blanchâtres à gris clair ou diversement colorées selon la nature du ciment, en rouge
(oxydes de fer), en vert (glauconie), etc.
Les variétés sont distinguées d’après le grain, la nature du ciment et/ou la présence
d’éléments particuliers :
- Grès à ciment siliceux (roche avec 98 à 99% de SiO 2), tendres si le ciment est
peu abondant, plus durs dans le cas contraire et passant au grès quartzeux puis
aux quartzites à cassure de plus en plus lisse.
- Grès à ciment calcaire (ou grès calcaires ou grès calcareux) à grains de quartz
liés par de la calcite microcristalline ou cristalline, parfois poecilitique (un
grand cristal de calcite englobant plusieurs grains de quartz).
- Grès calcarifères dont le ciment n’est qu’en partie calcaire. On peut citer aussi
les grès à ciment dolomitique, argileux, phosphaté, ferrugineux, gypseux,
bitumineux.
Selon les éléments autres que le quartz, on distingue :
- Les grès lithiques à débris de roches (grauwacke) : grès de teinte sombre, à
ciment assez abondant (20%), riche en chlorite et minéraux argileux, contenant
des grains de quartz et feldspath, quelques micas et des débris abondants (30%
ou plus) de roches à grain fin (roches magmatiques basiques et schistes). Cette
composition en fait une roche lithique. Par augmentation du pourcentage de
quartz, on passe progressivement aux grès lithiques, puis aux grès.
- Les grès micacés (psammite) : grès à ciment fréquemment argileux, riche en
micas détritiques (micas blancs surtout) groupés en mince lits, d’où un délitage
facile en plaquettes ou en dalles.
- Les grès feldspathiques (arkose) : roche contenant des grains de quartz
(jusqu’à 60%), de feldspath, pour 25% au moins et fréquemment quelques
micas. Le ciment (environ 15% de la roche) est surtout composé d’argiles. Ces
roches sont en général de teinte claire, à matériel détritique mal classé, à
stratification irrégulière.
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Figure II.1 Image d’un grès quartzeux.
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III. USAGE DES GRES ET QUARTZITES
Les grès sont souvent d’excellentes pierres de construction, le plus souvent non
gélives. Mais le grès étant un terme général qui désigne des roches de formations et
de textures très différentes ; les grès ont des consistances et des duretés très
variables et leurs propriétés techniques sont incomparables. Certains grès poreux et
peu cimentés sont relativement légers et sont aussi faciles à travailler et à scier que
du calcaire tendre, tandis que d’autres sont plus durs et lourds que le granite (comme
le grès silicifié ou quartzite) cela détermine fortement l’utilisation que l’on peut en
faire.
Il doit être choisi soigneusement en rejetant les pierres fissurées, non homogènes,
contenant des trous ou des inclusions de galets.
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Figure III.1 Eglise Saint-Gilles d’Etampes faite en grès teintés de jaune ou de fauve en raison de leur
richesse en oxydes de fer.
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l’époque médiévale et jusqu’au XIXieme siècle, le quartzite a été le principal matériau
de construction à Sierck.
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Tableau III.2 Importance des granulats en construction (suite).
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Figure III.2 De l’extraction à l’utilisation de granulats.
Figure III.3 Traverses enchâssées dans le ballast sur la voie RER C à Jouy-en-Josas.
A. Rôles
Le ballast transmet au sol les efforts engendrés par le passage des trains, sans que
celui-ci ne se déforme par tassement. Il sert aussi à enchâsser les traverses afin
d’assurer leur résistance aux déformations longitudinales, particulièrement
importante pour la technique des longs rails soudés.
Le ballast est auto-adaptatif, cela signifie qu’il devient plus dur lorsqu’il est
soumis à des charges plus lourdes. Une propriété qui permet d’améliorer le confort
des passages, mais aussi et surtout des personnes habitant près des voies ferrées.
Le rôle de ces cailloux consiste en effet à amortir les vibrations lors du passage
d’un convoi.
Autres rôles :
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- Permettre l’ancrage longitudinal et latéral de la voie,
- Amortir une part des vibrations mécaniques et acoustiques induites par les
circulations,
- Transmettre jusqu’à la plateforme les charges concentrées appliquées sur les
traverses, avec des niveaux d’effort acceptables pour la sous-couche, en
limitant le tassement permanent de la voie,
B. Matériau
On utilise généralement de la pierre concassée, de granulométrie variant entre 31.5
et 50 mm ; dure et résistant à l’altération chimique et mécanique.
Le type de roches utilisées varie suivant les régions, les pays mais aussi en fonction du
climat. On trouve des roches de type plutonique (granite, diorite, etc.) ; des roches
sédimentaires grès calcaire et calcaire siliceux (utilisés en Suisse), des grès
quartzeux, etc. ; aussi les roches métamorphiques (quartzites).
Les carrières où l’on extrait et transforme ces matériaux sont des ballastières et par
métonymie les wagons qui transportent le ballast se nomment aussi « ballastières ».
Il est aussi possible d’utiliser le laitier (produit par les hauts-fourneaux).
Les éléments du ballast doivent s’imbriquer de façon à former une masse compacte
mais perméable.
C. Contrainte
Le ballast subit deux types d’usure :
- Contamination par des matériaux parasites, par exemple de la terre. On
procède à des désherbages, mais il est nécessaire de remplacer le ballast
régulièrement.
- Tassement du ballast sous les traverses ; il provoque une déformation verticale
de la voie. Il est nécessaire de réinjecter du ballast de faible granulométrie
sous les traverses ; ou bien de réaliser une opération d’entretien à l’aide d’une
bourreuse. Ce genre d’opération se réalise environ tous les sept ans.
On tamise le ballast chaque vingtaine d’années pour remplacer les pierres
brisées. Le ballast présente une durée d’utilisation d’une quarantaine d’années
avant de devoir être intégralement remplacé.
La performance du ballast, pour arriver à répondre à ces fonctions dépend des
caractéristiques des particules et notamment de leur granulométrie, forme
(angularité), dureté et état de surface (texture, propreté). Ce matériau doit remplir
les critères définis dans la norme européenne « NF EN 13450 » (Aout 2003). Les
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critères de qualité du ballast portent sur la granulométrie, la dureté, la forme et la
propreté.
D. Dureté
La dureté du matériau ballast est exprimé grâce au coefficient de dureté globale
(DRG). Deux essais sont développés pour obtenir ce coefficient :
- Essai Deval, effectué à l’état humide, qui caractérise la résistance à l’attrition.
- Essai Los Angeles, qui caractérise la fragilité aux chocs (ténacité).
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Figure III.4 Usage de quartzite, grès quartzifère et sable de silice dans l’industrie.
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IV. CONCLUSION
Les minéraux industriels étant indispensables dans notre vie, il revient donc à
l’homme de mettre en évidence des carrières dans lesquelles ces matériaux utiles
pourront être extraits afin de pérenniser le développement dans son milieu
(construction des bâtiments, ponts, rails, routes, verres, etc.).
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Figure VI.1 Carte géologique de la région de Sambwa montrant les carrières de grès dans le R4.
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Figure VI.2 Image satellite de la région de Sambwa montrant les carrières de grès dans le R4.
Les quartzites quant à eux, sont présents dans les formations métamorphiques d’âge
paléoproterozoique en affleurement à Kibwe à Kasumbalesa village (Figure VI.3). Il
s’agit de roches massives très dures alternant avec les schistes et affectées par
d’épaisses veines ou BPV (« Banded Parallel Vein »).
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Figure VI.3 Carte de la région de dôme à Kasumbalesa (les quartzites font partie de roches constituant
le socle précambrien).
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V. REFERENCE
1. N’golo Togola. Les minéraux industriels et leur utilisation dans la vie courante.
Exposé sur les ressources naturelles au Québec. 54 p.
2. Alphonse Gambs. Le quartzite de Sierck à travers les âges. 10p.
3. Ballast (chemin de fer). Wikipédia/Encyclopédie libre.
4. Grès (Géologie). Wikipédia/Encyclopédie libre.
5. Dictionnaire géologique.
6. SNCF. Vers une gestion optimisée du ballast en fin de vie. Journée technique
COTITA « valorisation des matériaux alternatifs en techniques routières » 23
juin 2015. 20 p.
7. Delphine Jacqueline. Caractérisation de la compacité du ballast ferroviaire par
les méthodes sismiques. 33 p.
8. Juan Cartos. Mécanismes de tassement du ballast et sa variabilité. 156 p.
9. Le granulat et son usage. WWW.audemard.com
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