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Ministère de l’Intérieur
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1 - INTRODUCTION
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1 - INTRODUCTION
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- Le gel des zones retenues par le SDUF, en tant que zones prioritaires
d'urbanisation au profit d'autres mettant en cause la programmation arrêtée;
En effet, les moyens mis en œuvre pour assurer la "réussite" du SDUF ont été
insuffisants.
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2 - PRESENTATION GENERALE
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2 - PRESENTATION GENERALE
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- L'une des grandes propositions du SDUF pour l'expansion géographique de - L'urgence de l'amélioration de l'état sanitaire de la ville et de la Protection de
l'agglomération était d'aménager une ville à l'Est de la Médina, en direction du l'Oued FES.
Sebou. Pour un certain nombre de raisons, cette option n'a pas été retenue ; en
conséquence la cohérence du document de 1980 s'est trouvée rompue.
- Par ailleurs, le SDUF de 1980 avait une perspective limitée à l'an 2000, ce qui
était devenu une échéance trop proche vu la modification de l'expansion de la
ville.
Pour ces raisons, il a été jugé nécessaire d'établir le présent document
d'urbanisme, qui, selon le Ministère de l'Habitat et de l'Aménagement du
Territoire, doit être compris comme une réactualisation du document précédent.
Ce Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de la ville de FES prend
en considération, par ordre d'importance, les composantes suivantes •
- Les directives générales et spécifiques, données par Sa Majesté HASSAN II. Ces
directives visent à préserver et affirmer le caractère historique et monumental de
la ville, capitale religieuse du MAROC, ainsi que la mise en valeur des abords de
l'enceinte du Palais Royal et de la Médina, mais aussi se proposent d'affirmer la
présence d'une ville moderne en pleine expansion.
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2-1 OBJECTIF DU SDAU ET METHODE D'ELABORATION
B. La réglementation de l'urbanisme
Ce nouveau SDAU s'inscrit dans un contexte général qui doit être précisé a- Les textes généraux
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au plan institutionnel. Ensuite sont indiqués son objet et son contenu, et la façon
dont il s'articule avec le Schéma de 1980. - Le Dahir du 30.07.1952 définit les conditions d'établissement des
plans de zonage et des plans d'aménagement.
2-1-1 Rappel de l’environnement institutionnel
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Le recensement de 1982 s'appuie sur ce découpage ; il ne tient pas - Un ensemble de dispositions sont également contenues dans
compte de l'urbanisation qui s'est réalisée au delà de ces circonscriptions comme deux Arrêtés municipaux permanents (n° 689 du 23.09.1969 et
par exemple le secteur de Zouagha ; ceci a pour conséquence une difficile n° 712 du 20.03.1975). Le premier porte sur la construction en
appréhension de la réalité démographique. Ville Nouvelle, le deuxième concerne "le respect des normes et
du cachet urbanistique traditionnel marocain de type architectural
D'une façon plus générale, il faut noter que le découpage territorial local" dans la Ville Ancienne.
n'est plus adapté à la ville d'aujourd'hui et encore moins à celle de demain.
Dans cet esprit a été proposé un nouveau découpage consécutif au b- La législation sur les monuments historiques
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SDUF de 1980, intégrant le secteur de la "ville Est". Mais, compte tenu des choix
d'aujourd'hui, la reformulation du périmètre urbain reste à redéfinir spécialement
dans l'hypothèse d'une multiplication de communes urbaines. Le Dahir du 21.07.1945 relatif à la conservation des monuments
historiques et des sites, et à la protection des villes anciennes et des
En tout état de cause, le périmètre urbain à venir devra tenir compte architectures régionales, permet d'effectuer des classements entraînant un
de l'agglomération future, tout comme des zones de protection périphérique à certain nombre de servitudes qui visent à la protection des dits immeubles,
placer sous le contrôle des municipalités urbaines. monuments historiques et sites.
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Le cadre juridique existe, mais il paraît mal adapté aux réalités A la suite du SDUF de 1980, une série de 19 plans d'aménagement a été
d'aujourd'hui. En effet, si la législation de l'urbanisme inspirée du modèle produite, dont plus de la moitié n'a pas été homologuée. A la lumière de cette
français convient à des développements mesurés, elle est inadaptée pour expérience on peut dire que le trop grand nombre de P.A a été l'une des
faire face à des développements très rapides. raisons pour lesquelles il y a eu absence d'homologation.
Aussi, il sera nécessaire au niveau opérationnel de mettre en place des Le SDAU envisage donc deux secteurs de P.A. Le premier constitué par la
outils pour permettre la réalisation de grandes opérations à caractère social, Médina qui fera l'objet d'une réglementation particulière. Le second concerne le
faute de quoi l'habitat informel se développera sous différentes formes, reste de l'agglomération qui, pour des commodités, a été divisé en secteurs,
malgré la vigilance des organismes chargés du contrôle. mais qui ne devrait faire l'objet que d'une seule homologation.
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2-2 LA PLACE DE LA VILLE DANS LE CONTEXTE URBAIN DU MAROC
Le Centre Urbain de FES, 3ème agglomération au recensement de La fonction de redistribution se développe à l'excès, les ressources
1982 derrière Casablanca et Rabat, devant Marrakech et Meknès représente que la Ville de FES draine lui échappent dans une proportion trop grande.
à cette date 5,14% de la population urbaine du MAROC. Ville de rang majeur,
FES bénéficie également d'une localisation privilégiée. FES n'assume qu'un rôle de transit, alimentant l'économie
casablancaise, au détriment de celle de la région, où ces ressources ne sont
Au pied du massif pré-rifain du Zalagh et, en vue des premiers plus réinjectées.
contreforts du Moyen Atlas, l'Oued Fès, dont la vallée constitue le site originel
de la ville, dissèque le rebord de la plaine du Saïs, deuxième site de la ville,
sur lequel se sont implantés Fès Jdid et la Ville Nouvelle, avant de rejoindre
le Sebou dans une zone demeurée jusqu'à présent vierge de toute CARTE MAROC NORD
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Cette position carrefour explique l'influence de FES sur son arrière \ ALGERIE
pays, conduisant à la formation d'une vaste zone de rayonnement, à tel point
que, dès le 16ème siècle, FES peut être définie comme un exemple de "pôle
commercial".
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R. ESCALIER, note qu'il manque au MAROC une série de villes Ain Chkeff, en raison de la proximité de FES et de la qualité de son site,
intermédiaires, relais indispensables pour un meilleur équilibre régional. peut devenir une zone résidentielle à fort pouvoir attractif. Il pourrait être
envisagé des secteurs de lotissements sur grandes parcelles (2.500 m²) pour
Ceci est particulièrement sensible des le cas de la région de FES, les les cadres des zones industrielles de Ben Souda, des hôtels et un camping, le
rares petits centres existants, tel Séfrou, voient leur influence baisser au profit fond de la vallée pouvant être utilisé pour un parc de loisirs.
de celle, hégémonique, de FES, ce qui a, petit à petit, contribué à aggraver le
divorce entre le milieu urbain et rural.
Ouled Tayeb situé près de l'aérodrome peut justifier son expansion, par
des activités liées à celui ci : hôtel, restaurant etc...
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Enfin, des localités comme Karia et Tissa dont la vocation est - La variante industrielle qui mettait l'accent sur les centres urbains
essentiellement celle de gros bourgs agricoles doivent être développés et périphériques de la région considérés comme relais économiques
valorisés par des équipements de type urbain indispensables pour limiter dans la mesure du possible l'exode
rural et éviter qu'il ne se dirige principalement sur FES ce qui en
2-2-3 Le S.D.A.R. (Schéma de Développement et d’Aménagement
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premier lieu impliquait de développer la région comme un
Régional) "complexe urbain industriel uni".
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2-3 ENVIRONNEMENT GEOGRAPHIQUE 2.3.2 Climatologie
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L'environnement géographique de FES a été déterminant dans le choix Le climat de la cuvette de FES est plutôt continental. Lorsque la
de la localisation de la ville ldrisside. neige recouvre les montagnes voisines, les températures y sont basses, et
en été la chaleur y est souvent très forte. Mais les pluies sont suffisantes :
2-3-1 Le positionnement privilégié
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500 millimètres environ dans la plaine, davantage en altitude.
La ville de FES est située à une altitude de 387 m, dans la La province de FES subit l'influence d'une masse d'air tempéré
dépression séparant les massifs littoraux du MAROC septentrional et l'Atlas, humide en provenance de l'Ouest et d'une masse d'air chaud, le chergin,
aux confins du bassin du Sebou et du couloir de Taza. d'origine orientale. Les pluies sont plus abondantes que sur la côte, en raison
d'un courant marin qui provoque la condensation au dessus de l'océan ; l'air
Le bassin du Sebou occupe l'emplacement du détroit Sud Rifain est plus sec, domaine semi-aride.
par lequel l'Atlantique communiquait avec la Méditerranée à l'ère tertiaire.
Les précipitations moyennes annuelles pour la période 1961-1985
Les marnes et argiles empilées dans cet ancien bras de mer sont se sont élevées à 515 mm réparties en 84 jours ; leur répartition fort inégale
dominées par le massif prérifain de Zalagh. est caractérisée par un maximum principal en février, mars, avril, un
maximum secondaire en novembre-décembre et un minimum en juillet-août.
A l'Ouest de FES, la plaine du Saïs, ancien lac d'eau douce, est L'humidité relative moyenne en milieu de journée est plus marquée de
formée de calcaires recouverts par les alluvions des cours d'eau qui novembre à mai.
descendent du Moyen Atlas.
Les températures moyennes présentent des minima de 3°9 en
Le seuil de Taza, partie la plus étroite de l'ancien détroit, est janvier et des maxima de 33°7 en juillet-août. Mais au cours de ces dernières
draîné par l'lnaouène, cours d'eau qui enfonce son lit au milieu de formations
années des températures absolues de -6°2 en février 1981 et de 44°4 en
géologiques très variées.
août 1985 ont été enregistrées.
Ces divers éléments du relief ont permis l'édification d'une grande
cité au croisement des deux grandes voies historiques du MAROC : axes de L'étude comparée de données pluviométriques relatives à des
circulation Ouest-Est de la Côte Atlantique vers la Meseta Orano-Marocaine, décennies antérieures et postérieures à 1960 montre une évolution
Nord-Sud du littoral méditerranéen vers le Sahara. caractérisée par une moindre pluviosité.
Les coordonnées de la ville sont : latitude 34°02 N, longitude 5°E. Entre 1925 et 1960 la pluviosité moyenne annuelle fut de 548 mm
pour la station FES agriculture, et de 587 mm entre 1917 et 1945 à la Ferme
La ville s'est installée là où la pente de l'Oued FES, après avoir Expérimentale ; sur le seul point de FES aviation avait été relevé, entre 1943
paressé dans la plaine marécageuse du Saïs, s'accélère pour rejoindre et 1957, une moyenne nettement inférieure de 460 mm.
l'Oued Sebou. Elle dispose dans son voisinage de bons matériaux de
A FES Saïs, entre 1960 et 1985, la moyenne annuelle s'est élevée
construction, briques et calcaires du Zalagh.
à 515 mm. Les pluies ont été moins importantes entre septembre et janvier ;
en revanche, les mois de février, mars et de mai-juin connurent davantage de
pluies.
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ELEMENTS CLIMATOLOGIQUES DE LA STATION
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A. Les montagnes
Le jebel Tghat est un massif réduit mais élevé (837 m) ; ride anticlinale
fortement redressée, il domine de plus de 400 m la goutière synclinale de l'Oued
FES comblée par d'importants dépôts de colluvions. Le relief se poursuit à l'Est
en faiblissant, pour ne culminer qu'à 600 m au Bled Msika : il dessine de
longues crêtes parallèles correspondant à des niveaux plus durs de
conglomérats et à des calcaires sableux. En aval, aux alentours de la Ferme
Expérimentale, on trouve des dépôts tuffeux très épais jusqu'à l'Oued FES. Au
Sud de la ville, dans les marnes, des reliefs collinaires plus modestes culminent
à 537 m (Koudiat Ben Jelik).
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B. Les Diateaux
C. Les vallées
Les vallées sont celles de l'Oued Sebou, de l'Oued FES qui est un
de ses affluents, et de l'Oued Mellah affluent de ce dernier. L'Oued Sebou est
situé à l'Est et en contrebas de la ville ; sa vallée se caractérise par des
terrasses alluviales limoneuses. Les autres vallées n'appellent pas de
commentaire supplémentaire du point de vue géologique.
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ZONES DE SEISMICITE PROBABLE
U SEISMES DANS LA REGION DE PES
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(18)
1773 (12 avril?): gros dégâts à Fès. Tanger anéanti.
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EPICENTRES DU MAROC
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La région de FES est l'une des mieux arrosées du Maroc. Pendant des
siècles, cette richesse hydraulique a été le principal avantage de la ville ;
l'eau ruisselait partout dans les maisons et les jardins. Les eaux venues des
hauteurs voisines se concentrent dans cette région.
HYDROGRAPHIE DE LA MEDINA
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A. Les composantes du cours de l'Oued FES B. L'importance des eaux souterraines
Le parcours de l'Oued FES se décompose en quatre sections distinctes et Sur son parcours, l'Oued FES reçoit cinq affluents sur sa rive droite : ce
successives, à savoir : sont l'Oued Smen, l'Oued Ain Chkeff, l'Oued Miyet, l'Oued Mahres et l'Oued
Boufekrane. Il en reçoit un sixième sur sa rive gauche et en aval, l'Oued
1. De la source à Dokkarat (+10 Km) : le cours traverse une zone humide Mellah. L'Oued Smen et l'Oued Ain Chkeff, d'origine vauclusienne, sont
de terrains plats et marécageux où l'Oued récolte ses principaux relativement courts (environ 10 Km), et de plus ramifiés en multiples réseaux
affluents et établit son équilibre avec la nappe phréatique. d'irrigation. Les OuedS Miyet, Mahres et Boufekrane sont tous trois alimentés
par des résurgences de la nappe phréatique ; quant aux deux derniers ils
2. De Dokkarat au Palais Royal (+3 Km) : les conditions naturelles sont les drainent des eaux de ruissellement.
mêmes que pour le premier tronçon, mais l'Oued est ici canalisé.
Au Sud-Ouest s'étend une nappe phréatique importante et de niveau
C'est un site acquis par la Municipalité, site qui doit voir se créer le élevé (-0,5 à -5 m max), enrichie par les réseaux d'irrigation particulièrement
projet d'entrée monumentale du Parc de l'Oued FES, doté d'un plan denses des Oueds Smen et Ain Chkeff, ainsi que de l'Oued Bou R'Kais en
d'eau à double fonction d'assainissement et de loisir. amont de Ras El Ma. Cette nappe comporte deux bassins versants : l'un
orienté vers l'Oued FES Amont, l'autre vers l'Oued Mahres et l'Oued FES
3. La traversée du Palais Royal, de FES Jdid et de leurs abords : ce Aval. La rupture des pentes s'identifie approximativement avec une ligne
tronçon correspond aux sites monumentaux des remparts de FES Jdid passant du Sud au Nord par la route d'Ain Chkeff.
et des jardins extérieurs et intérieurs qu'il irrigue. C'est dans ce secteur
que se trouve le système de répartition qui règle le débit des grandes
La nappe affleure en plusieurs points du vallon de la Médina, formant
ramifications qui alimentent la Médina.
neuf sources qui ont contribué jusqu'à l'époque récente, à l'alimentation en
eau de la Médina.
4. La traversée de la Médina se fait en quatre branches majeures qui se
retrouvent dans l'émissaire central, l'Oued Bou Kherareb, avant de
sortir des remparts au Nord de la ville. C'est sur ce tronçon que l'Oued D'autres affleurements se manifestent à proximité du lit de l'Oued FES
est entièrement domestiqué pour les besoins de la ville, et que se (Dokkarat, Zouagha) en bordure de l'Oued Mehrez et de l'Oued Boufekrane.
posent de graves problèmes sanitaires liés à la triple fonction des
canaux (alimentation, irrigation et assainissement, sans compter les Une des caractéristiques fondamentales de l'Oued FES est sa relative
dépôts sauvages d'ordures comme nous le verrons plus loin). pérennité. Il doit celle-ci à la pérennité de ses sources (Ras El Ma, Ain Bou
R'Kais) et au drainage de la nappe phréatique particulièrement riche au Sud-
L'Oued FES qui, en amont de la ville, est une simple rigole, voit ses Ouest (Bled Zouagha, Ben Souda), secteur où elle bénéficie d'un important
eaux s'enfoncer et dégringoler de 200 m sur les 10 kilomètres qu'elles apport de multiples ramifications naturelles et artificielles d'irrigation des
ont à parcourir jusqu'au confluent du Sebou. Oueds Smen et Ain Chkeff.
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Cette zone joue un rôle de rétention assurant, par une restitution lente
de l'eau qu'elle a absorbée, l'alimentation régulière de l'Oued FES au débit C. Les contraintes de l'hydrologie
moyen de 43 m3/s. La richesse en eau de la région de FES est liée aux
ressources du Moyen Atlas, mais également à une pluviométrie locale
relativement régulière s'élevant en moyenne à 500 mm/an : cependant, nous En fonction du système particulier de l'Oued FES, les contraintes que l'on
avons déjà vu qu'il faut retenir un léger et récent progrès de la sécheresse peut énumérer sont les suivantes. Il s'agit tout d'abord de protéger l'Oued
depuis environ 1972, ce qui a notamment entraîné la conversion à FES contre la pollution amont, dans la zone de rétention de la nappe et plus
l'urbanisation illégale des zones de maraîchage en amont de Dokkarat, sur la généralement dans les zones où le drainage de la nappe est orienté vers
rive droite de l'Oued FES. l'Oued Fes Amont (Zouagha et sa Z.l, Nzalla Faraji, Z.A. de FES Amont
Dokkarat, Ouest de la route d'Ain Chkeff).
Moyen Atlas
LEGENDE
— LIMITE DE BASSIN
VERSANT
•• LIMITE DE ZONE
A PROTEGER
___ VOIE PRINCIPALE
A SOURCE
AIN SMEN
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CARTE HYDROLOGIQUE
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A. Les contraintes à prendre en compte
L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
constitution d'une réserve pour l'urbanisation future, doivent être à notre avis
interdits d'urbanisation pour une période allant au moins jusqu'à l'An 2010.
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CARTE DES PENTES
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2. Les zones de qualité moyenne, où les sols sont de fondation stable mais
où la résistance à la compression est faible (tufs et limons) : Dhar
Dbibagh, Gaada, terrasses hautes du Sebou, zone de la Ferme
Expérimentale.
L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
Les versants plus ou moins rocheux du Tghat, du Zalagh et du plateau
du Borj Sud ont permis d'anciennes plantations d'oliviers et de figuiers
associés aux céréales. (source SDUF III page 4).
C. Les contraintes liées à la géotechnie
Pour des raisons de protection du paysage, de maintien des sols en
Ces contraintes sont liées à la structure géologique et recouvrent
pente, de préservation du potentiel productif agricole local, et pour éviter une
parfois les contraintes de pente. Trois zones peuvent être définies.
trop grande diffusion de l'habitat urbain, il parait utile de recommander :
1. Les zones favorables, où les matériaux rocheux sont homogènes,
- D'indiquer clairement la limite que l'urbanisation ne doit pas franchir
avec une forte résistance à la compression (calcaires,
au Sud-Ouest.
conglomérats, travertins) : plaine de Saïs, plateau de Dhar Mahrez,
- De maintenir ou d'encourager l'arboriculture sur toutes les pentes
zone de la route de Sefrou, plateau du Borj Sud.
encore libres autour de l'agglomération ; ceci afin de stabiliser les
sols, de maintenir l'intégrité du paysage urbain de la ville.
- De maintenir une protection de la végétation des vallées des Oueds
Smen et Mahrez, en vue de conserver le paysage.
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2-4 BREF HISTORIQUE ET EVOLUTION DE LA VILLE
Vingt ans plus tard, ldriss II crée sur la rive gauche une extension plus
complète comprenant Palais Royal, Mosquée, canaux et murailles.
QUARTIER
DES
Toutefois les deux cités continuèrent à se développer derrière leurs murs ANDALOUS
respectifs.
QUARTIEî :BUAUBELIUCUNfSA
Un nouvel apport sera donné au 11ème siècle par l'arrivée de la dynastie KATROT ANAT.e
DES
Almoravide, et par l'action de Youssef Ben Tachfine qui unifiera ces deux
cités en un seul ensemble. Les Almohades accentuent aux 12ème et 13ème
siècles la modernisation de la ville en installant à proximité de l'Oued des
BABIL- _•
moulins, des tanneries, des ateliers de cuivre et de céramique. iTinr
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A la suite du traité de FES en 1912, le nouveau sultan Moulay Youssef
FES rayonnait alors sur tout le monde musulman et même au delà. L'art quitte définitivement FES pour Rabat, ville qui devient désormais capitale
hispano-mauresque atteignit son apogée vers 1350, raffinement d'une politique et administrative, laissant le rôle de capitale économique à
civilisation parvenue au sommet de sa perfection. Casablanca en raison de l'activité croissante de son infrastructure portuaire.
Cette décision condamne la ville à un rôle secondaire vis-à-vis de Meknès,
La dynastie suivante, celle des Saadiens au 16 ème siècle, marque le dont la fonction militaire est affirmée, et qui par ailleurs contrôle Saïs qui
début du retrait de FES par rapport à ses concurrentes Marrakech d'abord, devient la zone d'exploitation agricole. Le développement économique est
puis Meknès. La ville est alors flanquée des Borj Nord et Sud qui la protègent désormais lié à la côte Atlantique et tout spécialement à Casablanca, dont la
tout autant qu'ils la dominent. Le premier sultan Alaouite Moulay Rachid ne fonction portuaire est vivement encouragée. Cette perte d'influence de FES
redonne paix et prospérité que pour un temps. Déchue de son rôle de est le prélude au départ des éléments entreprenants de la ville vers les
Capitale, FES allait connaître une longue période de troubles. Jusqu'à la nouveaux pôles d'activités, abandon qui est suivi par un afflux de population
veille du protectorat français, la ville se caractérise par un effacement rurale qui trouvera refuge dans la Médina, et plus récemment dans les
politique tout en conservant une activité commerciale intense quartiers informels.
TVAPRES H niTTIAPn
IÏAB PriT-
PYIDI'I
21
Depuis l'époque de sa création, la ville a peu à peu remonté le cours 2. la ville nouvelle
de l'Oued FES tout en l'aménageant pour mieux l'utiliser, grâce à ses
extensions successives. Au cours du 20 ème siècle, le mouvement
d'extension, à contre courant, se poursuit cependant en plusieurs phases. Située sur la plaine du Sais, limitée au Nord par l'Oued FES Amont, et à l'Est par
les Oueds Mahrez et Boufekrane, la Ville Nouvelle fut conçue pour être le siège de
l'administration et du centre d'affaires.
C'est d'abord la création de la Ville Nouvelle, entre les deux guerres
mondiales, complètement dissociée de la Ville Ancienne, flanquée des Actuellement, la Ville Nouvelle se subdivise en cinq grandes zones.
installations militaires du plateau de Dhar Mahrez, il s’agit là d’un exemple
typique de création urbaine planifiée.
Kaddous se développe.
1. La Médina
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- Le Centre Ville, situé à l'Est de Dhar Dbibagh est construit sur une trame 3- Ain Kaddous
triangulaire formée de villas et d'immeubles de type colonial. Elle subit un
développement accéléré et regroupe une grande partie d'activités Cette nouvelle ville se voulait une cité modèle, adaptée aux besoins de la
commerciales et administratives, équipements de services et de loisirs. population citadine d'origine rurale qui ne pouvait trouver sa place dans la
Celui-ci est devenu le centre de la Ville Nouvelle et s'adresse à une Médina.
clientèle aisée. Aujourd'hui on constate la transformation du secteur de
villas en immeubles R+5 et R+6 ; cette densification se développe surtout Actuellement la nouvelle ville d'Ain Kaddous offre l'image d'une ville faite
vers l'Est et le Sud-Est. en "vitesse", inachevée et sous-équipée. Elle se subdivise en trois entités
urbaines ayant des caractéristiques plus nuancées. Ain Kaddous même est
- A l'Ouest de l'Avenue HASSAN II, une zone hétérogène d'habitat et constitué d'une trame d'habitat continu en rez-de-chaussée, progressivement
d'activités, mélange de villas isolées, de villas en bande ainsi que surélevée, ajoutée à un sous-secteur d'immeubles d'habitat économique,
d'immeubles de trois à quatre étages a tendance à s'étendre en séparant la partie basse de la partie haute par des lotissements d'Etat et
lotissements vers l'Ouest. privés d'habitat néo-traditionnel. Ce secteur est peuplé de couches moyennes
ayant bénéficié des conditions avantageuses des lotissements et
- Au Sud, sur les embranchements des routes d'Immouzer et de Séfrou le équipements d'Etat.
quartier de l'Atlas se développe en centre secondaire très actif, secteur qui
se densifie actuellement. Ben Debbab constitue le noyau de départ du quartier né en 1950. Ce
secteur d'habitat néo-traditionnel, est habité par des couches moyennes.
- Le plateau de Dhar Mahrez dont l'urbanisation est liée à sa position
stratégique est l'ancien secteur des garnisons militaires ; aujourd'hui il A Ain Kaddous, comme à Dhar El Khémis, plusieurs opérations de
concentre de grands équipements consommateurs d'espace : hôpital, recasement de bidonvilles de douars améliorés connaissent une surélévation
université, la garnison et une zone d'habitat informel au Sud. Le générale. Plusieurs lotissements clandestins s'y sont développés depuis
déplacement des F.A.R. vers des sites périphériques devrait permettre de 1960. Quelques lotissements privés posent des problèmes d'assainissement,
grandes possibilités d'urbanisation. en raison de leur situation défavorable.
- Tout à fait au Sud, une zone résidentielle s'étend entre la route d'Ain Dans l'ensemble, ces secteurs souffrent du manque d'équipements
Chkeff et la route de Séfrou ; à l'Est de cette dernière sont apparus de sociaux et de l'absence d'un réseau de desserte correcte. Les commerces et
nombreux lotissements : celui de Narjiss étant déjà pourvu en l'artisanat y sont mal répartis et les industries absentes.
infrastructures.
Ceci pose de réels problèmes à la population.
D'une façon générale, la Ville Nouvelle est sous-densifiée : (90 hab./hect.).
Un des objectifs du SDAU est sa densification, ceci afin de donner à
l'agglomération un centre dynamique, doté des équipements nécessaires.
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3 - DIAGNOSTIC,
U
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3. DIAGNOSTIC, PREVISION ET BESOINS SECTORIELS Par ailleurs, ceux-ci sont soumis à certaines conditions d'exploitation :
ils ne peuvent être ni loués, ni cédés à d'autres fins que l'agriculture. Cette
3.1 SITUATION FONCIERE disposition pose de graves problèmes, lorsque le développement de
l'agglomération est amené à englober les lots des coopérateurs l'intérieur du
périmètre urbain.
La situation foncière actuelle dans l'agglomération de FES et son
environnement immédiat, laisse apparaître une forte dominance du secteur privé ; Difficulté aggravée par le fait que le règlement de l'achat des terres
les terrains appartenant à la collectivité locale étant en général vite mis à la par les agriculteurs se fait sur vingt ans. Les lettres de propriété ne leur sont
disposition de l'urbanisation répondent ainsi à une forte demande en matière de remises qu'au bout de cette période, ce qui a permis à certaines
logements : administrations de s'approprier ces terres en les considérant comme
appartenant encore aux Domaines.
- Soit sous forme de grands lotissements d'Etat :
ETAT ACTUEL
- Soit utilisés pour des opérations de recasement de bidonvilles comme
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Cette situation ne pourra être solutionnée qu'au niveau de l'Etat. Trois autres facteurs interviennent dans le prix du foncier :
En tout état de cause, les attributions de lots incorporés dans les 1. L'affectation réglementaire du terrain
périmètres urbains devront être indemnisées sur les bases de terres à vocation
agricole. Les zones affectées à l'habitat, aux bureaux et commerces ont des valeurs
différentes selon l'offre face à la demande, et les possibilités qu'offre la
Une série de réunions entre les Représentants des Ministères de réglementation en vigueur.
l'Agriculture ont permis l'élaboration d'un accord visant à pouvoir disposer des
parcelles situées à l'intérieur du futur périmètre urbain ; les parcelles situées 2. L'environnement social
à l'extérieur du périmètre conserveront naturellement leur statut et
l'Administration devra veiller jalousement à ce Qu'aucune urbanisation ne Les classes sociales ont tendance à se regrouper par secteurs, provoquant
puisse intervenir dans ces secteurs. par là même des conditions spécifiques en matière de prix.
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3-1-2 Carte des prix
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B. Population des villes de plus de 100 000 habitants en 1960, 1971 et D. L'agglomération et la province de Fès de 1971 à 1982
1982 et taux d'accroissement intercensitaire (en milliers)
% 1987 % TAUX DE
Population 1971
CROISSANCE ANNUELLE
Ce sont :
32
RÉPARTITION DE LA POPULATION URBAINE
U
DE LA PROVINCE DE FES
U
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3-2-2 DISTRIBUTION SPATIALE DE LA POPULATION
REPARTITION DE LA POPULATION 1982
U
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DISTRIBUTION DE LA POPULATION ET DENSITÉ PAR SECTEURS (RECENSEMENT 1982 SELON LE DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF)
U
35
DENSITE DE POPULATION 1982
U
DISTRICT N.1
DISTRICT N.3 MEDINA
AIN KAODOUS ANOAI.OUS
BEN OEB8AB LEMITIYENE
DHAR EL KHEMIS FES JOIO
SËPFARINg
DISTRICT N.4
DOKKARA1 * Agglomération de FES - recensement de 1982
ATLAS
SIDI BRAHIM Les quatre districts plus les cinq centres périphériques.
DHAR 0919AOH
Source • Recensement 1960, 1971 et 1982
36
TAUX DE MASCULINITÉ
U
POPULATION DE PES
U
l FGFMDE
EE3 MOINS DE 20ANS
Lors du recensement de 1982,. la tendance s'inverse et on note une
DE 20 À 39 ANS supériorité d'hommes dans la tranche d'âge 30-34 ans ; ceux-ci semblent de
PLUS DE 39 ANS
plus en plus vouloir rester sur place.
Ce sont les secteurs de Hay El Adarissa et de Hay Sidi Brahira qui ont (a
plus forte représentation avec respectivement 37,1 % et 44,1 % (secteurs en
pleine extension, et donc de construction récente).
37
PYRAMIDE DES AGES 1982
U
B. Répartition de la population active
RECENSEMENT 1982
U
RÉPARTITION DE LA POPULATION
U
38
39
Les différences enregistrées au niveau des deux sexes sont dues :
- Pour la catégorie des célibataires, à la précocité relative des premiers D. Taille moyenne des ménages fassis
mariages féminins :
- Pour les divorcés, aux difficultés de remariage des femmes ;
- Pour les veuves, l'écart s'explique par la différence d'âge des conjoints
au mariage et, dans une certaines mesure, par la surmortalité
masculine.
F. Alphabétisation et scolarisation
40
La proportion des jeunes scolarisés a également augmenté, proportion de 1971/1975 - baisse brute : 48 p/mille
qui naturellement atteint son maximum dans la tranche des 10 à 14 ans. - baisse accélérée : 47 p/mille
La chute à partir de 15 ans est plus marquée pour le sexe féminin en à 1995/2000 - baisse brute : 36 p/mille
raison de la condition traditionnelle de la femme. L'importance des couches - baisse accélérée : 32 p/mille
populaires est également à l'origine de cette situation.
D'après l'enquête démographique effectuée sous l'égide de l'U.N.E.S.C.O,
En ne considérant que les personnes âgées de plus de 10 ans, soit les taux de natalité pourraient connaître l'évolution suivante entre 1971 et 1996
74,05 % de la population totale recensée en 1982, on obtient 52 % sachant
lire et écrire.
On peut noter les très grandes disparités entre les différents secteurs.
De son côté, le Ministère du Plan avait envisagé deux Le rythme de la diminution escomptée est étroitement lié aux progrès
hypothèses pour l'ensemble du MAROC. réalisés en matière d'infrastructure médico-sanitaire et aux niveaux socio-
économiques et culturels.
41
B. Solde migratoire
a) Les entrées
U
Entre 1975 et 1982, le total des immigrants dans la ville de FES est
de 55.988 ; leur origine rurale pour 35.464 en 1975 représente un taux de D'après les prévisions démographiques, le solde migratoire resterait
ruralité de 63,3 %. Deux immigrants sur trois s'installant à FES, proviennent stationnaire et c'est le taux d'accroissement naturel qui devrait diminuer.
de la campagne et principalement de la province de Taounate et de Taza.
C'est la plus forte proportion enregistrée dans les grandes villes marocaines. c) Origine de la population de l'agglomération de FES
U
b) Les sorties
U
CARTE MAROC NORD
U
ORIGINE URBAINE
intervenant ensuite pour 15 %.
42
Prévisions démographiques
U
AGGLOMÉRATION DE FES
U
période 1962-1982 :
43
a) Pour FES, les chiffres de population de 1990 et 2000 sont ceux
A. L'évolution de la population urbaine projetés par le Centre d'Etudes Démographiques. On note qu'ils
correspondent à une chute significative du taux de croissance moyen
Actuellement, les informations démographiques décomposées annuel de population par rapport aux taux des années antérieures.
(fécondité mortalité, migrations) pour la Ville de FES et les centres urbains
de se périphérie, ne sont pas encore disponibles. Aussi, les calculs b) Pour les centres de population périphériques, les chiffres de
présentés se basent sur des hypothèses qui paraissent raisonnables dans la population pour 1960 et 1971 sont ceux donnés comme estimatifs par
conjoncture actuelle : celles-ci sont brièvement commentées dans les le Centre d'Etudes Démographiques. Seuls ceux de 1982 viennent du
paragraphes suivants. recensement.
Nous avons déduit des taux de croissance moyens annuels eux aussi
EVOLUTION DE LA POPULATION URBAINE DE FES
U
estimatifs ; ces taux bien qu'élevés devraient à peu près se maintenir
1926-2010
U
constants jusque vers l'an 2000, étant donné que ceux-ci s'appliquent
(APPROXIMATION FAITE A PARTIR DU RECENSEMENT DE 1982]
U
* On peut noter que c'est une estimation assez proche de cette prise
en considération par le SDAR (chapitre variantes du Développement
Démographique) dans le cas de la variante industrielle.
44
FES ET PERIMETRE URBAIN
U
Remarque : D'après ces estimations, la population du périmètre urbain de FES atteindrait 1 177 000 habitants en 2010.
U U
45
B. Revenu des ménages
La connaissance des revenus est utile pour effectuer une programmation des Le revenu annuel moyen par personne est moins élevé dans la
logements, appropriés à la demande. Province de FES (urbain) que dans l'ensemble du MAROC urbain. La
comparaison paraît fiable, car les remarques au niveau des revenus
Pourtant, le revenu au MAROC est une donnée difficilement accessible à travers les complémentaires sont les mêmes pour chaque ville. Quant au monde rural,
enquêtes, car il existe une économie parallèle proche de l'auto-consommation qui le décalage reste important, surtout dans les revenus élevés.
engendre des revenus complémentaires dont l'appréciation est délicate. A l'heure actuelle,
les meilleures sources sont les enquêtes établies après chaque recensement.
Les enquêtes ayant suivi les recensements de 1960, 1971 et 1982 ont servi au CONSOMMATION DES MENAGES EN AGGLOMERATION URBAINE
U
1984 -1985".
46
3-3 ACTIVITE
3-3-1 Evolution du budget municipal face à l’évolution de la population
U
L'importance économique de FES est ancienne. Le rôle de l'artisanal reste DES COMMUNES DE LA PROVINCE DE FES
U
très important et la ville occupe aujourd'hui encore la première place parmi les
cités marocaines, l'importance de sa Médina, mais aussi (a diversification des
activités, contribuant largement à la vitalité économique de FES.
Quant à l'activité industrielle, avant l'indépendance, une quarantaine Année Taxe urbaine Taxe d’édilité
Commune
d'implantations avaient été réalisées, à Sidi Brahim. Les industries alimentaires
apparaissent à Dokkarat en 1935 avec la fabrique d'huile d'olive Guessous
Frères et la Société Fassie de conserves.
Pourtant, vers le milieu des années 60, l'activité industrielle en est encore à
ses débuts, l'emploi industriel (artisanat et BTP exceptés) ne regroupe à cette
époque en effet que 2,8 % du taux des emplois. Il atteint 8 % en 1971 et passe
à 11,4% en 1982.
En 1977, on comptait 113 500 emplois - en 1983 134 500, soit 21 000
emplois créés en 6 ans, ou bien 3 500 emplois créés par année. Le secteur
primaire est pratiquement inexistant, le reste des emplois étant réparti
également entre les secteurs secondaire et tertiaire.
Source : D.U.A.T.
U U
47
La taxe d'édilité correspond à la taxe d'habitation (valeur locative). 3-3-2 Répartition de la population active de l’Agglomération de Fès
en 1982
Les autres recettes proviennent essentiellement des subventions de
l'Etat. Ces recettes ont été supprimées en 1990, ces communes percevant
depuis une taxe d'édilité plus importante.
D'autre part, les recettes correspondantes peuvent donner lieu à la Les chiffres que nous avons utilisés proviennent de quatre sources
remarque suivante. Dans le domaine des services, les recettes réalisées ont différentes :
été inférieures aux crédits définitifs accordés chaque année. En revanche,
les recettes d'investissement apparaissent supérieures aux prévisions
budgétaires, à l'exception de l'exercice 1987. - L'annuaire du KOMPASS 1987-88
- La liste des entreprises de la Province de FES "1987"
- La Chambre de Commerce et d'Industrie de FES "1988"
La Municipalité ne dispose donc pas d'une grande liberté de manœuvre - Les résultats du recensement de 1982.
pour intervenir dans la réalisation des objectifs présentés par le Schéma
Directeur. L'exploitation de ces différentes sources a permis d’affiner nos
renseignements, mais ceux-ci sont loin d'être exhaustifs. Le KOMPASS
laisse échapper, par exemple, un nombre important de petites et moyennes
entreprises...
48
3-3-3 Répartition des emplis par branche d’activité 3-3-4 Industrie
,Source
U U : Listing de commerce de Fès (Eté 1988)
PRINCIPAUX SECTEURS INDUSTRIELS À DOKKARAT
U
49
PRINCIPALES ENTREPRISES À DOKKARAT
PRINCIPALES ENTREPRISES DE SIDI BRAHIM
U
- Sidi Brahim est la principale zone industrielle, sur 107 hectares, avec
93 sociétés - située au Sud-Est de la Ville Nouvelle, elle ne bénéficie
pourtant pas de la proximité de la voie ferrée, ni de la route Meknès-
Taza
50
PRINCIPAUX SECTEURS INDUSTRIELS À SIDI BRAHIM
U
LOCALISATION DES PRINCIPALES ZONES D'ACTIVITE – ETAT ACTUEL
U
51
Le secteur artisanal d'Ain Nokbi occupe aujourd'hui quelque 13
La ville de FES dispose d'atouts considérables pour voir son activité
hectares, où se trouvent des entreprises spécialisées dans la fabrication
industrielle se développer considérablement :
de céramiques et de briques. L'étude portant sur son extension n'en est
encore qu'au stade de projet ; elle porte sur l'installation de 750 artisans
- L'Etat souhaite contre-balancer l'hégémonie actuelle du centre
et devrait occuper environ 70 hectares. Sa principale vocation est
d'activités "Casablanca - Mohammédia" par un rôle accru donné à
d'attirer l'artisanat polluant de la Médina : c'est une démarche incluse
d'autres villes. Le code de 1973, repris par celui de 1983, a pour
dans le Plan général de "Réhabilitation et mise en valeur de la Ville
vocation de favoriser ce processus en procurant des avantages à la
Ancienne".
création d'entreprises. Quatre types de zones ont été créées avec des
avantages croissants ; FES se situe dans la troisième catégorie, et
EFFECTIFS DES ENTREPRISES DE FES PAR ZONE INDUSTRIELLE
U
bénéficie, du fait de ce classement, de la quasi-totalité des mesures
d'encouragement prévues par le code.
52
CARTE MAROC NORD
\ îi npolp
Sahrij Gnaoua forme un tripode entre la Médina et le futur secteur
d'activité artisanale d'Ain Nokbi d'une part, et les terrains de Zouagha à
proximité de la zone industrielle de Ben Souda d'autre part. Les liaisons
étroites entre zones d'habitat et zones d'activités permettront une réduction
des déplacements infra-urbains.
53
EVOLUTION DU PERIMETRE URBAIN
U
3-4 HABITAT
1S54 2678 ha
Source : CERED 1986. Analyses et tendances démographiques au MAROC.
U U
UiUiiiiiiii-i·l 1960 3878 hi
54
La proposition de nouveau périmètre urbain en 1986, incluant les
nouvelles extensions prévues au S.D.U.F, atteignait ainsi une superficie de
En 1960, l'espace urbain passe à 3.878 hectares : extension au Sud, 6.550 hectares. L'extension à l'Est et au Sud rattachant par là même les petits
remontée générale de l'emprise au Nord et pris en compte d'une partie de la centres.
vallée de l'Oued Boufekrane et du plateau de Sahrij Gnaoua.
En 1991 le nouveau Schéma Directeur intègre le centre de Ben Souda,
Le recensement de 1982 s'est appuyé sur ce dernier périmètre en y les zones d'habitat non réglementaires de Zouagha, ainsi que les des parties
rattachant cinq secteurs périphériques : des communes rurales d'Ain Chkeff, .d'Oulad Tayeb de Sbaa Rouadi et Sidi
- Hay Adarissa Harazern.
- Hay Awinat El Hajjaj
- Hay Sidi Brahim
3-4-3 Typologie de l’habitat
- Hay Montfleuri
U
A. Type d'habitat
DISTRICT N.5
Les résultats, issus du recensement de 1982, permettent de faire une
HAY AWINAT première analyse. Les trois types de logements : (villa, maison traditionnelle et
EL HAJAJ
appartement) retenus, permettent une vision rapide du tissu qui compose les
différents quartiers de l'agglomération de FES.
55
En revanche, les villas y sont pratiquement inexistantes et l'habitat
informel heureusement réduit à 1 %. En ce qui concerne les extensions de la Ville Nouvelle, les contrastes
(excepté le cas de Hay Montfleuri) sont très significatifs ; que ce soit Hay El
Le quartier des Jnanates, quant à lui, se distingue par un équilibre Adarissa où la villa représente 72 % du type de logement ou bien Aouiinat El
entre les deux types d'habitat qui sont l'appartement et la maison Hajjaj, composé uniquement de maisons traditionnelles ou Hay Sidi Brahim où
traditionnelle avec respectivement 46 % et 45 %. les appartements interviennent pour 77,5 %.
La Ville Nouvelle présente une situation très différente A Ben Souda, ville satellite d'habitat populaire et non réglementaire,
l'équilibre s'opère entre l'habitat informel : 43 %, et l'habitat traditionnel : 55 %.
Les appartements représentent, en effet, 40 % des logements et les Le récapitulatif de tous des résultats donne une vision générale du tissu
villas 20 %. de l'agglomération de FES.
Les maisons traditionnelles ne représentent plus que 25 % du bâti, La maison traditionnelle représente le plus gros pourcentage en type de
mais le tissu informel intervient pour près de 15 %. logement avec 54,5 %, c'est à dire plus de la moitié.
REPARTITION PAR TYPE D'HABITAT 1982
U
RECENSEMENT 1982
U
L'importance du secteur informel, représentant presque 11 % de
l'habitat, est significatif d’une situation alarmante.
56
La rubrique n°1 "Ancienne Médina" comprend FES El Bali et FES Jdid,
autrement dit la totalité de l'habitat intra-muros.
La rubrique n°7 "habitat en dur autoconstruit" correspond à un bâti Le degré d'équipement peut être considéré comme bon si l'on excepte
réalisé au gré des contraintes du parcellaire, des pentes et des opportunités l'habitat informel.
foncières.
En ce qui concerne les centres périphériques, les choses sont très
Le tableau suivant donne une idée de l'importance en surface de différentes suivant les cas.
chacune des rubriques énoncées :
Le degré d'équipement est en effet peu satisfaisant pour Ben Souda et
Hay Aouinat El Hajjaj en est dépourvu.
57
58
TYPE D'OCCUPATION DES LOGEMENTS 1982
U
59
Le DISTRICT ¹1 se caractérise par l'importance du tissu traditionnel,
NOMBRE DE PIECES PAR MENAGE ET PAR PERSONNE
représentant à lui seul 80 % de tous les types d'habitat. Les villas y sont très
U
NOMBRE DE PIECES NOMBRE DE PIECES Chaque immeuble est alimenté en électricité et possède au minimum
PAR MÉNAGE PAR PERSONNE un poste d'eau et un WC. 50 % des logements ne sont pas équipés en
cuisine, mais le plus étonnant réside dans le fait que 32 % ne disposent pas
de l'eau courante.
60
D'abord principalement situés aux abords de la Médina, à l'Est
DEGRE D'EQUIPEMENT ET CONFORT DES LOGEMENTS
Jnanates et au Nord Dhar El Khemis, ces regroupements se sont ensuite
U
61
TABLEAU RECAPITULATIF POPULATION "HABITAT SPONTANE-
U
En 1977, ces formations spontanées regroupaient environ 7 % de la
population totale de la Ville, soit 30.000 habitants, en ne prenant en compte
POP. 72 POP. 76-77 POP. 82 POP. M que les douars recensés. Entre 1972 et 1977, ceux-ci marquaient un taux
Estimation SDUF Recensement Estimation d'accroissement de l'ordre de 22 % l'an. Le tableau ci-dessous montre la
progression étonnante de ces lotissements clandestins, le recensement de
1982 laisse apparaître en effet une croissance très rapide de certains de ces
douars.
La remise en cause du SDUF, dans les années 80, n'a fait que
renforcer cette dynamique, appuyée que le fait qu'aucune action importante
ne soit intervenue pour loger cette catégorie de population dans des
lotissements économiques.
62
63
3-4-5 Situation actuelle
U
En 1988, les Autorités cherchent de nouvelles réponses au problème
de l'habitat économique, et lancent l'opération "Al Wifak" ; il s'agit de toucher
les classes défavorisées en mettant sur le marché des lots non construits,
Pourtant quelques actions récentes ont contribué à améliorer la situation. respectant un plan général de lotissement. L'habitat se réalise alors
progressivement en autoconstruction.
64
EVOLUTION DES BESOINS EN LOGEMENTS NEUFS
U
3-5 EQUIPEMENTS PUBLICS
U1985 - 2010
50.000
3-5-1 Administration
U
La construction réglementaire ne répond en effet, dans aucun des La décision de Sa Majesté HASSAN II de créer, au printemps 1991,
cas, a plus de 46% de la demande. Cela laisse supposer que : trois préfectures pour l'agglomération de FES a conduit à repenser la
localisation des équipements administratifs.
- Soit le logement n'a pas été construit,
- Soit la population concernée n'a pu se loger qu'en habitat non C'est ainsi que la Wilaya pourra trouver sa place sur l'axe d'entré de
contrôlé, en surdensification ou en bidonville ... la ville en venant de l'aérodrome de FES Saïs. Le Borj de Dhar Dbibagh,
élément important du patrimoine pourra, après restauration, servir à accueillir
Or le besoin de logements neufs ne fera que croître au cours des les bureaux de Mr le Wali, ainsi que les services de la Préfecture de FES Jdid
années à venir comme le montre le graphique ci-dessus. Dhar Dbibagh.
De sorte que si les Autorités veulent maîtriser la croissance de La Préfecture de FES Médina à été prévue en lisière Sud de
l'espace urbain, celui-ci devra être multiplié par 2,4 entre 1982 et 2010. l'ancienne Médina, à l'extrémité de l'axe Est-Ouest, au Nord du Parc de
Wislane.
Elles devront répondre à la croissance de demande de logements
neufs nécessaires dans cette période. Cela implique l'adaptation à une Enfin, la Préfecture de Zouagha Moulay Yacoub sera implantée sur
situation nouvelle des normes urbaines et de mettre fin à l'extension de zones l'axe structurant Est-Ouest, dans un quartier en pleine réorganisation. Elle sera
d’habitat incontrôlé. le symbole de la reprise en main par l'administration des quartiers défavorisés.
65
A l'intérieur de la R.E.C.N, l'état des installations dans les 12 Centres
Par ailleurs, le SDAU propose de transférer sur le plateau de Dhar urbains était estimé bon pour 8,3 %, moyen pour 75 % est faible pour 16,7 %.
Mahrez, les administrations qui n'ont pas la nécessité d'être en contact Les Provinces de Boulemane et d'AI Hoceima avaient un meilleur équipement
journalier avec les usagers. Ceci aurait comme avantage de libérer une que celle de FES.
partie des terrains occupés par des administrations Avenue HASSAN II, et
permettrait ainsi des opérations immobilières d'une certaine envergure qui, à
terme, devraient redonner une image nouvelle au centre de la Ville nouvelle. EDUCATION NATIONALE
U
NIVEAU D'EQUIPEMENT
U
3-5-2 Equipement
U
EL HOCEIMA
/
Le système scolaire national comprend deux cycles : primaire et IMZOUREN
OUINAT EL KAJA.
Le taux de fréquentation de la classe d'âge 5-19 ans (rapport entre la
population scolarisée 5-19 ans et la population totale de cette tranche) est de
64%.
LEGENDE
BON
L'analyse de la situation est fondée sur l'effectif des élèves et du MOYEN
personnel enseignant, ainsi que le nombre d'établissements et de classes. FAIBLE
66
67
La carte scolaire doit évoluer dans le sens d’une augmentation a) L'enseignement général
U
A. Enseignement primaire
Les établissements secondaires ont une importance locale et Là encore, tout au moins pour les plus jeunes, le nombre de salles s'avère
régionale. insuffisant..
68
CENTRES BRANCHES 1ERE ANNÉE 2EIVIE ANNÉE 3EME ANNÉE TOTAL
c) Enseignement privé
U
69
EFFECTIFS EN 1987 -1988
U
Les enseignements spécialisés Fassis exercent leur influence sur NIVEAU D'ETUDE
un espace plus ou moins vaste : centre de formation des adjoints ETABLISSEMENT 1ère ANNÉE 2ème ANNÉE 3ème ANNÉE 4ème ANNÉE TOTAL
techniques en urbanisme, centre de formation des techniciens en
équipements de FES. Le centre de formation administrative a un champ
qui dépasse les limites régionales.
70
- Les équipements des Etablissements Supérieures :
EQUIPEMENTS UNIVERSITAIRES ET SCOLAIRES
Les établissements supérieurs de FES offrent 23 amphithéâtres, 58 R.E.C.N
salles de travaux dirigés, 125 salles de travaux pratiques et 11 laboratoires.
Ces équipements sont répartis par établissement comme suit :
LEGENDE
~ LYCEE
B UNIVERSITE MED BEN ABOELLAH
Q UNIVERSITE QUARAOUYINE
71
3-5-3 Santé
U
INFRASTRUCTURES SANITAIRES EN 1983. PROVINCE DE FES
U
72
En 1986, le nombre d'établissements dotés de lits était de 9 : 7
hôpitaux et 2 centres de santé avec respectivement 1635 et 22 lits, soit un
A FES, l'implantation des hôpitaux en bordure de la Médina ou à total de 1657.
l'Est de la Ville Nouvelle, fait apparaître un déséquilibre quant à leur
répartition dans l'espace urbain. A FES, les 1635 lits se répartissaient entre 1241 dans les hôpitaux
généraux et 394 dans les hôpitaux spécialisés dont 112 dans les
HOPITAUX LOCALISATION
établissements pour malades mentaux. Il y avait d'autre part 7 cliniques
NOMBRE DE LITS
privées, la plus ancienne créée en 1960 ; on en comptait déjà 6 en 1984.
AL GHASSAN l Plateau de Dhar Mahrez 545 La capacité hospitalière n'a donc guère progressé au cours de cette
IBN AL KHATIB Oasba des Chérards 546
OMAR DRISSI Batha
1 d7Fi
162
décennie puisqu'elle n'est passée que de 1529 lits en 1981 à 1657 en IQRR.
IBN AL HASSAN Est de FES EI Bali 112
IBN AL BAITAR Plateau de Dhar Mahrez 60
IBN MAIMOUN Ain Kaddous nn
TAUX D’OCCUPATION DES HOPITAUX DE LA PROVINCE DE FES
U
73
SERVICES SANITAIRES POUR 10.000 HABITANTS
U 3-5-4 Espaces verts
U
Les espaces verts revêtent dans la vie urbaine une importance aussi bien
psychologique que physiologique.
Ces deux fonctions font de l'espace vert un des éléments primordiaux à toute
vie urbaine dont l'objectif est de maintenir les conditions nécessaires à une vie saine
et équilibrée.
La Médina n'a pas toujours eu la configuration que l'on peut lui voir aujourd'hui.
Pour le proche avenir, la création d'une centaine de lits hospitaliers par En effet, jusqu'au début du XX ème siècle, sa superficie construite ne représentait
an, dont les deux tiers en médecine générale, le reste en médecine qu'un peu plus de la moitié des espaces intra-muros, le reste des terrains se
spécialisée paraît un minimum. composait de jardins, de vergers, de cimetières... sans oublier ceux à l'extérieur des
remparts, aujourd'hui quartier de Jnanates (jardins).
Les secteurs situés à la périphérie de FES : Awinat, Ben Souda, El
Adarissa, Montfleuri, Sidi Brahim ne disposent pas de centres de santé, de La Médina a dû affronter récemment l'exode rural et la densification. La terre
même Awinat, Ben Souda et Montfleuri ne bénéficient pas de la présence est devenue, par la force des choses, une valeur marchande qui a vite mis à mal le
d'un dispensaire. Les localités de Bhalil et de Moulay Yacoub en sont système urbain traditionnel - extensions intra et extra-muros - réduisant petit à petit
totalement dépourvues. les espaces verts.
La base matérielle existante est insuffisante pour que la population soit Entre les années 30 et 50, l'espace vert s'est développé suivant le concept de
couverte d'une manière optimale. Pourtant en raison de l'essor l'aménagement urbain ; il fait partie intégrante de l'urbanisme moderne, espaces
démographique, la création de nouveaux établissements est un impératif. aménagés publics pour l'embellissement de la ville.
Le SDAU préconise donc sur la seule ville de FES, et au vu de son Pourtant sans doute, à cause du peu de moyens pour faire face à l'extension
extension au Sud et à l'Ouest deux nouvelles implantations : l'une au Sud rapide de la ville, des quartiers entiers se sont développés au détriment de tout règle
proche de la route d'immouzer, l'autre à l'Ouest, à proximité de Bensouda en d'aménagement urbain. Le jeu spéculatif étant prédominant, et en l'absence de plan
liaison avec une Université de Mèdecine. d'urbanisme, chaque mètre carré a pris une telle valeur, que les espaces verts n'ont
pu être maintenus. Les rares terrains réservés sont devenus des terrains vagues qui,
faute de moyens, n'ont pas été plantés.
74
Aujourd'hui, si l'on considère que les normes internationales sont de - Tout autour de la ville, une ceinture verte d'environ 2 Km de large sera
10 à 15 m² par habitant, la Ville de FES a une proportion d'espaces verts imposée, de façon à éviter tout débordement de l'agglomération en dehors
très faible qui se situe autour de 0,5 m2 par habitant. Une visualisation des limites définies par le SDAU.
rapide de ces espaces dans la ville nous montre qu'il sont inégalement
répartis entre les différents quartiers. Une telle mesure s'impose pour préserver un environnement végétal de
qualité à la ville et afin que la collectivité ne soit pas tentée, par solution de
La Ville Nouvelle ne regroupant que 20 % de la population en est facilité, de déborder sur des terres à forte valeur agricole et appartenant à des
bien pourvue. En revanche, la Médina et ses extensions Nord et Est en sont coopératives.
pratiquement démunies.
Les facteurs ayant conduit à cette situation sont : LOCALISATION DES ESPACES VERTS
U
75
3-5-5 Les équipements futurs
U C. Le marché aux bestiaux
C'est pourquoi le marché de gros a été implanté dans la D. Grand complexe sportif (20 hectares)
zone industrielle de Bensouda.
76
E. L'hippodrome
3. Situé à proximité de l'Oued FES, l'eau peut être un élément d'attrait
Pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus, celui-ci trouve tout de son environnement;
naturellement sa place auprès du complexe sportif.
4. Les jardins prévus au Plan d'Aménagement, la proximité du Palais
Royal ainsi que des remparts de la Médina, constituent des attraits
P. Le parc d'attractions et de loisirs indiscutables pour cette localisation;
Couvrant une superficie de 30 hectares, ce parc sera implanté à 5. Enfin, la qualité propre de l'architecture de la Makina, et
l'entrée Ouest de la ville, profitant ainsi d'une bonne desserte. Il profitera du l'importance des volumes permettent une exploitation
merveilleux paysage créé par le regroupement des diverses activités extraordinaire de ce cadre merveilleux, qui de ce fait, rehaussera
proposées dans ce secteur, vastes espaces de verdure. les manifestations qui s'y dérouleront;
Une réutilisation des bâtiments de la Makina paraît devoir s'imposer J. Les décharges contrôlées
pour plusieurs raisons :
77
Enfin, une autre décharge contrôlée devra être implantée dans le Profitant d'une très bonne desserte routière, sur la future déviation de
secteur de Ras El Ma, en étudiant très sérieusement les répercussions de son la RP1, elle sera en contact avec le trafic inter-régional et le transit avec
implantation sur les risques de pollution du milieu rural. l'Algérie ; elle profitera aussi de la proximité de l'aéroport international de FES
Saïs, les expositions permanentes seront pour les visiteurs la vitrine
K . Les cimetières commerciale de la ville.
Ils feront l'objet soit de créations nouvelles, soit d'extensions de M. Le siège des nouvelles préfectures
cimetières existants.
Les cimetières existants occupent une surface de 91 hectares. En fonction du récent découpage préfectoral, 3 implantations ont été
retenues pour la construction de nouvelles Préfectures :
Ont été retenues :
- la 1ère, destinée à la Wilaya dans le cadre prestigieux de l'Ancienne
- Une localisation en bordure de la rocade périphérique, à l'Est de Casbah de Dhar Dbibagh;
l'Oued Ain Smen pour une superficie de 24 hectares;
- la 2ème, affectée au secteur de la Médina à proximité du Borj Sud;
- Au Nord d'Ain Kaddous sur la route d'Oulad Jama, assurant le rôle de
limite à l'urbanisation, pour une superficie de 40 hectares; - la Sème dans le secteur de Zouagha, à proximité de la future gare
ONCF.
- A l'Est de Sahrij Gnaoua, en limite d'urbanisation, une zone de 10,2
hectares; N. Les équipements suivants :
78
GRANDS EQUIPEMENTS
U
3.6 PATRIMOINE BATI HISTORIQUE ET CULTUREL
79
3-6-2 Autre élément du patrimoine : Le paysage
U
PATRIMOINE ARCHITECTURAL
U
La planification du développement urbain doit prendre grand soin de la Il en est de même d'un petit pont d'un seul tenant dont le
sauvegarde de l'environnement et des zones de haute vulnérabilité (collines charme est surprenant sur l'Oued FES Aval, au Nord de la Médina.
Sud et Nord).
Les tombeaux Mérinides enfin, malgré le délabrement des édifices,
La protection et l'aménagement de la Ville Ancienne et de ses abords sont sans doute encore un symbole important dominant la Médina.
est sans nul doute l'action majeure de sauvegarde du patrimoine bâti. Cela ne
doit pas faire oublier quelques éléments isolés. Ces quelques monuments doivent participer à l'action sur la Médina
intra-muros, en marquant le paysage d'éléments ponctuels historiques.
La mise en valeur et l'aménagement extérieur des Borj Nord et Sud Un autre élément majeur, mais situé dans la Ville Nouvelle, mérite
doivent être des actions à entreprendre : les panoramiques sur la Ville une attention particulière : c'est la Casbah Dhar Dbibagh. Affectée à l'heure
Ancienne sont en effet spectaculaires. Le Borj Nord renferme un musée, le actuelle aux logements militaires, et menaçant ruine, elle se trouve pourtant
Borj Sud doit recevoir une affectation compatible avec la conformation des en point de mire lorsque l'on arrive de l'aéroport sur la route d’Immouzer.
locaux.
80
Les terrains situés devant, initialement prévus pour un lotissement 1. La construction et la commercialisation de logements en dehors de la
militaire, sont en voie d'être récupérés par les Domaines Publics, afin d'être Médina, destinés aux populations concernées par la dédensification;
aménagés en espaces verts, dégageant ainsi la façade principale de la
Casbah. Elle ne manquera pas de devenir un élément symbolique de la Ville 2. La réhabilitation, la restauration et la rénovation des édifices situés dans la
Nouvelle ; en accueillant la Préfecture destinée à la Wilaya. Médina.
L'attention portée sur les vestiges du passé ne doit pas faire oublier le
paysage de l'agglomération de FES qui apparaît comme un patrimoine Bien que la qualité du patrimoine de FES ne puisse être mise en
fragile et dégradé du fait de l'habitat clandestin. question par quiconque, il est désastreux qu'aucune action, à part la
restauration des latrines de la Médersa Bou Inania, n'ait été entreprise en vue
Au Nord, au Sud, à l'Ouest et à l'Est partout l'entrée de FES est de mettre en valeur ou de restaurer des bâtiments anciens. Ceux-ci sont en
marquée par ces lotissements anarchiques ; aussi convient-il d'envisager général dans un état de décrépitude alarmante.
une nouvelle approche afin qu'ils ne nuisent pas à l'image de la grande
métropole régionale. Par ailleurs, est-il besoin de le rappeler : aucune action de valorisation
dans la Médina ne peut valablement être entreprise sans mesure d'envergure
La volonté manifeste ces dernières années de laisser vierge la grand en faveur de l'habitat social.
site du Parc de l'Oued FES permettait ainsi de laisser une coupure verte.
Ces deux actions sont la clef de voûte de toute action prospective : le
L'aménagement de ce parc participera à l'entrée Ouest en ne devenir de l'agglomération.
proposant la construction que sur une fine bande située au Nord.
81
3-7 TOURISME
Cette situation provient de plusieurs blocages : foncier, rareté des
L'équipement touristique de PES est certainement l'un des points investisseurs, moyens de transport, absence de stratégie ... mais, peut- être,
faibles de la ville. aussi du fait que la Médina de FES n'offre pas les mêmes attraits pour le
touriste européen que le sable et le soleil d'Agadir, le climat et la vue sur
Dans ce domaine, FES ne peut rivaliser avec les autres villes de l'Atlas pour Marrakech.
même importance que ce soit Marrakech ou Agadir.
Le retard accumulé présente malgré tout l'avantage d'éviter des
erreurs commises ailleurs. En partant de la situation actuelle, il convient
REPARTITION INTERNATIONALE DU TOURISME
U
d'ébaucher une stratégie pour l'avenir.
A La clientéle
82
Le thermalisme, avec les deux localités de Moulay Yacoub et Sidi Les différents circuits touristiques pour lesquels FES est le point de
Harazem, respectivement situées à 24 et 15 Kms de FES, constitue un départ ou la principale étape (circuit dans les lacs ou douyets, gorges du
potentiel d'attraction important pour les touristes maghrébins. Sebou, Bou lblane) présentent, indépendamment de la beauté des paysages,
un intérêt lié à la chasse et la pêche.
L'aménagement et la capacité hôtelière de ces deux localités
devraient être développés. Dans le cadre régional, les sports de montagne, circuits pédestres,
pistes de ski de fond, ski alpin... méritent d'être développés. Le lac de Moulay
Par ailleurs, la ville dispose d'un aéroport international notablement ldriss 1er pourrait devenir une base de loisirs nautiques.
sous-utilisé : la comparaison avec les autres villes marocaines est très
significative. En 1986, seulement 1.294 vols réguliers et 44 irréguliers ont été Presque tout reste à faire pour développer et valoriser ce potentiel
enregistrés, soit moins de 5 vols en moyennes par jour, ayant transporté touristique, et aménager ces divers sites. La réalisation d'hôtels à la périphérie
45.000 passagers dont 32.500 provenant directement de France (Source : de FES est une politique qui devrait être développée.
Annuaire de la statistique 1987).
Malgré un trafic somme toute convenable, plus important de juillet à Les touristes en voyages organisés ou indépendants ne font à FES
septembre, 3 à 4 liaisons par jour pour Oujda, 4 à 6 vers Tanger, 7 vers qu'une halte restreinte à deux nuitées au maximum. La fréquentation est
Casablanca via Rabat et de 7 à 9 vers Meknès, la relative lenteur, en presque constante depuis 1982 : 288.000 arrivées pour 520.000 nuitées en
moyenne 5 heures pour 290 Kms, pour se rendre à Casablanca, ne favorise moyenne, avec un maximum en 1984 de 567.000 nuitées.
pas le déplacement des touristes entre les principales villes du MAROC. Cet
état de fait ne met pas la Ville de FES dans une position privilégiée et ne On constate par ailleurs entre 1986 et 1987 une progression des hôtels
facilite pas le désenclavement dans lequel elle se trouve à l'heure actuelle 5 étoiles et 3 étoiles respectivement : 10,8 % et 16,7 %, mais une chute
brutale de la fréquentation des villages de vacances : 14,4 %.
83
En mai 1988, les 17 hôtels homologués à FES totalisent 2.200 lits et 5
CAPACITE D'HEBERGEMENT
autres répartis entre Séfrou et Sidi Harazern qui totalisaient 521 chambres.
U
100.00C
84
IMPLANTATION HOTELIERE 1988
U
3-7-2 Vers une reconquête du marché touristique
U
La Ville de FES doit se donner les moyens pour mettre en valeur son
capital attractif ; cela passe par une amélioration et une diversification de ses
atouts.
85
ATTRACTIONS TOURISTIQUES DE FES
U
- Augmenter la capacité hôtelière ne suffit pas. Pour que le tourisme ne
ET SES ENVIRONS
U
86
87
3-8 INFRASTRUCTURE DE TRANSPORT
TRAFIC MOYEN JOURNALIER ANNUEL
Les liaisons qui relient ces quartiers sont, soit réduites aux axes
majeurs ou inexistantes ; on ne peut donc que constater leur insuffisance.
- La RP 24 en direction d'lmmouzer.
3000 .
2500
ANNEES
88
On remarque donc qu'à l'heure actuelle, toutes les liaisons se font par La première résultant du parti adopté de l'extension de l'agglomération
les mêmes voies à l'intérieur de la ville. au Sud et à l'Ouest de la Ville Nouvelle ; la deuxième étant la résultante d'un
paramètre important : la proximité lieu de travail du lieu d'habitation.
Résoudre cette situation est l'une des préoccupations essentielles du
SDAU afin d'éviter cet engorgement. Il était, par contre, très important de raccourcir au maximum la
distance temps entre ces zones.
A partir de l'armature existante et des deux problèmes soulevés
précédemment, le SDAU se devait donc de répondre à l'homogénéisation Il en résulte deux propositions fondamentales du Schéma
des entrées entre elles et au désengorgement du Centre Ville en facilitant la Directeur :
fluidité du trafic interurbain d'une part, et à deux autres contraintes d'autre
part. - Une série de rocades concentriques;
- L'axe structurant Est-Ouest.
AXES ROUTIERS
U
C'est de la volonté de pouvoir contourner la ville, en évitant le Centre
ETAT ACTUEL
U
ALGERIE
C'est dans une volonté similaire d'améliorer la fluidité inter-quartiers
vers RABAT
que le SDAU prévoit de grandes artères semi-circulaires autour de la Ville
MEKNES
Nouvelle, artères qui font la liaison entre les différentes entités et qui devront se
réaliser au fur et à mesure de l'extension de la future agglomération.
89
Cet axe de 11 km environ devrait pouvoir accueillir un moyen de transport
GRANDS TRACES URBAINS - ETAT FUTUR
public collectif rapide effectuant le parcours en 45/50 minutes.
- D'après les prévisions démographiques, environ 400 000 des 1 177 000
habitants de la Ville de FES en 2010, seront localisés le long de cet axe,
soit environ 30 % de la population totale;
SECTEUR ARTISANAL
~çM AIN NOKBI
90
3-8-2 Réseau ferroviaire TRAFIC VOYAGEURS
U
A. L'augmentation du trafic
91
B. L'extension de la gare de Fès
En ce qui concerne le trafic marchandises, il faut noter tout d'abord, que
FES est beaucoup plus importatrice qu'exportatrice (les arrivages
représentent environ les quatre cinquièmes du trafic total). Compte tenu de la saturation des installations actuelles, et devant les
contraintes d'une progression du trafic lié pour l'essentiel à la réouverture des
D'autre part, les années 1985 et 1986 ont connu une chute du trafic frontières avec l'Algérie, l'ONCF doit prévoir l'extension et le remaniement de ses
marchandises, et le tonnage de 1987 est analogue à celui de 1984. installations.
TRAFIC MARCHANDISES
U
De plus, l'ONCF souhaite installer à FES un centre d'entretien du matériel
roulant.
1984 1985 1986 1987
Les installations ferroviaires ne doivent pas aller à la rencontre du projet
Expéditions de FES 143659 127 644 128623 149945 d'entrée monumentale sur l'emplacement du Parc de l'Oued FES.
PRINCIPALES GARES
DESTINATAIRES Le SDAU prévoit donc de ne garder sur le site de la gare actuelle, gare en
74200
cours de modernisation, que l'aire nécessaire au trafic voyageurs.
-PK310+817 87080 89890 102 868
- CASABLANCA 20520 11032 13904 18370
Le trafic marchandises avec la gare de triage et l'entretien du matériel
Arrivages à FES roulant, regroupés sur le site de Ras El Ma, zone excentrée à proximité des zones
PRINCIPALES GARES industrielles, permettront des extensions en fonction des besoins liés au
EXPÉDITRICES développement de l'agglomération.
TRAFIC TOTAL 798 725 705 025 678 288 798181 Pour faire face à l'augmentation du trafic et pour une meilleure desserte,
des réserves de terrains pour l'implantation d'une future gare ONCF ont été
Source : O.N.C.P
U U
prévues, à proximité de la nouvelle Préfecture de Zouagha, permettant ainsi la
desserte à la fois des secteurs de Ben Souda, Zouagha et Merja.
92
3-8-3 Infrastructure aéroportuaire
U
93
c. Le trafic passager non commercial
U
L'aéroport de FES Saïs occupe une place modeste et celle-ci L'équipement de l'aéroport de FES Saïs peut être considéré comme
ne semble guère s'améliorer. Pour le fret, le tonnage transporté en 1987 suffisant pour le moyen terme. A l'heure actuelle, pour le trafic commercial,
est certes supérieur d'environ 10 % par rapport à 1984, mais le trafic les mouvements, arrivées et départs, sont de l'ordre de 4 par jour.
postal a été réduit pendant le même temps de près de 57 %.
Sous utilisé jusqu'à ce jour, l'aéroport pourrait connaître une activité
plus grande, si l'activité industrielle et le tourisme augmentent, entre autre.
94
L'équipement est de ce fait limité, c'est à dire qu'il est conçu pour Quoiqu'il en soit, l'aéroport de FES Saïs constitue un atout indéniable
servir de halte technique pour faire le plein de kérosène, et rien de plus. pour FES et lui permet de se démarquer utilement de Meknès dont l'aéroport
est d'usage purement militaire. De nouvelles conditions internationales, comme
De même le parking est dimensionné pour le stationnement d'un la réouverture des vols vers l'Algérie, ouvrent des perspectives intéressantes.
seul appareil commercial à la fois.
FES Saïs se doit de conforter sa position stratégique au sein du réseau
Par contre, des conditions climatiques favorables, en particulier aérien international. Le renforcement du trafic inter-maghrébin et
l'absence de nébulosités, offrent à FES Saïs une vocation supplémentaire l'accroissement des relations entre le MAROC et la Communauté Economique
d'aéroport de dégagement, vis à vis des villes de la côte Atlantique, Européenne sont des atouts majeurs pour cet aéroport situé au Nord du
avantage qu'il ne faut pas négliger. Royaume.
Enfin, des nuisances fort limitées ne constituent en aucun cas un B – L’Aéroclub de Fès Sefrou
obstacle à l'augmentation des mouvements d'avions : les pistes sont
orientées Est-Ouest, et le survol de la ville ne pose aucun problème majeur
quant à la pollution sonore. L'aéroclub de FES Séfrou comporte une seule piste d'atterrissage en
herbe.
L'installation de chargement de fret est réduite à sa plus simple
expression ; de même il n'y a pas de hangar pour abriter un avion de ligne. Il est situé à l'Ouest du croisement de la RP 28 (FES-Séfrou) et
de la RS320, donc bien à l'intérieur des nouvelles limites de l'agglomération
L'aérogare suffit pour l'utilisation qui en est faite aujourd'hui. Bien définies par le SDAU.
évidemment ces paramètres sont susceptibles d'évolution. Mais il apparaît
raisonnable comme nous le verrons ultérieurement, de combler en premier Les avions de tourisme arrivant de l'extérieur dépendent de toute façon
lieu le déficit en équipement de la ville elle-même. des installations de FES Saïs pour toutes les questions techniques avant de
pouvoir faire halte à FES Séfrou.
L'aéroport pourrait alors réviser à la hausse ses installations qui sont
d'ores et déjà capables de recevoir des appareils de type Boeing 747. Le SDAU propose la suppression de la piste de l'Aéroclub et le report du
trafic sur l'aérodrome international de FES Saïs. Ainsi, le danger lié à des
f. Perspectives d'évolution
U
installations aéroportuaires à l'intérieur d'une grande agglomération est annulé.
D'autre part, les terrains de l'aéroclub FES Séfrou ainsi dégagés présentent
une assiette foncière suffisamment importante pour insérer des logements
La confrontation avec les aéroports d'Agadir et de Marrakech fait neufs de niveaux moyens entre des zones de standings et de bas niveau.
apparaître des trafics "fret" et "poste" sensiblement équivalents, mais des
trafics "passagers" qui distancent de très loin ceux de FES.
95
3-9 CIRCULATION ET TRANSPORT A leur absence, le déplacement à pied est, pour la majorité de la
population, le seul moyen avec les deux roues, pour se rendre d'un endroit à
3-9-1 Taux de motorisation
U
l'autre.
1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 En ce qui concerne les transports automobiles, il est utile de
considérer les transports strictement urbains et les transports régionaux ou
4.640 3.103 3.202 3.912 3.539 3.881 4.116 3.978 3.424 3.376 nationaux.
Il faut noter l'ouverture d'un centre d'examen à Taounate en A. Les modes de déplacement
1983 délivrant en moyenne 500 permis tous les ans, et un autre à Missour en
1984 délivrant 150 permis en moyenne par an. Les transports urbains collectifs ou semi-collectifs sont constitués
actuellement de deux systèmes complémentaires :
Au 31 décembre 1981 : l'ensemble des véhicules en circulation
totalisait 30.738 véhicules, soit une augmentation de 17 % en cinq ans. - Le système des petits taxis :
U U
Au 31 décembre 1986 : véhicules en circulation selon le centre Le parc des petits taxis de couleur rouge enregistrés à la
immatriculateur et le genre, à FES Municipalité est de 624 unités. A titre d'information, 203
autorisations nouvelles ont été délivrées en 1986 et 178 en 1987;
96
97
Le parc automobile est constitué de 171 autobus (dont 30 en cours de D'autre part, sur la Ville Nouvelle, une desserte en étoile composée de
remplacement et 26 immobilisés pour entretien, chiffres de 1988). Ce parc a cinq directions qui desservent chacun des zones d'habitations importantes ou
transporté 62 millions de personnes dans l'année 1988 dont 16 millions des zones industrielles.
d'abonnés.
- La première dessert la zone industrielle de Dokkarat;
B. Répartition spatiale du trafic - La deuxième passe par les quartiers d'habitations de Zouagha et de
Bensouda;
- La troisième suit la route d'Ain Chkeff;
Le réseau de transport en commun de ta Ville de FES est intimement - La quatrième atteint l'aéroport international de FES saïs en prenant la
lié à sa configuration urbaine composée de trois entités spatiales distinctes. route d'Immouzer;
Les lignes d'autobus doivent gérer les flux entre ces différents quartiers. - La cinquième suit la route de Séfrou en desservant au passage la
Zone Industrielle de Sidi Brahim;
Pour ce qui nous préoccupe actuellement : le transport en commun, la - Une sixième, plus petite, relie le plateau de Dhar Mahrez au Centre
ville se divise en deux parties : ville.
- La Médina d'un côté avec ses extensions Nord des quartiers d'Ain Pourtant ce système a le défaut de regrouper les lignes en certains
Kaddous, et ses extensions est composées des quartiers de endroits qui, mal aménagés, ont du mal à assurer leur rôle.
Jnanates;
- Et de l'autre côté la Ville Nouvelle avec ses prolongements au Sud La place de la résistance. Avenue HASSAN II, est le maillon essentiel du
et à l'Ouest jusqu'à Ben Souda. réseau, point de jonction entre les deux systèmes évoqués précédemment, et
d'où partent la plupart des lignes vers la Ville Nouvelle.
Deux systèmes bien distincts président au transport des Fassis :
La place de l'Atlas, second maillon, sert d'épicentre aux lignes partant vers
D'une part, une desserte, grande boucle ceinturant la Ville Ancienne, le sud ; elle est aussi un des points noirs de l'agglomération.
en n'y pénétrant qu'au Sud jusqu'à la place du R'cif, pourtant sous
dimensionnée et qui, de ce fait, se retrouve surchargé par le trafic important à
cet endroit (voitures de tourisme, petits taxis en plus des autobus...). C. Les orientations
Cette ligne circulaire a l'avantage de desservir les principales portes L'extension de la Ville de FES selon les prospectives du SDAU ne
de la Médina tout en passant dans le quartier des Jnanates à l'Est ; au Nord, manqueront pas de transformer le réseau actuel. D'autre part, en soulignant
elle se détourne sur Ain Kaddous pour revenir sur la Ville Ancienne en qu'à l'heure actuelle plus de 80 % des personnes ne disposent pas de voiture
longeant le Palais Royal. individuelle, et même si l'on admet l'hypothèse d'une voiture pour dix habitants
en l'an 2010, cela donne, suivant les prévisions démographiques émises par le
SDAU, un parc automobile d'environ 100.000 voitures, soit à peine trois fois
plus qu'aujourd'hui.
98
Les déplacements piétonniers et les transports en commun La carte précédente permet de visualiser cette future ligne et les
garderont indiscutablement la priorité, il a donc paru essentiel de leur différents pôles d'intérêts qu'elle desservira.
réserver dans la planification une place importante.
Ce schéma serait complété par une seconde ligne qui suivrait la
La localisation des principales fonctions de la ville ; la Médina, le rocade intermédiaire n°1, permettant ainsi de relier Ain Kaddous au réseau
Centre Ville, la gare ONCF, la zone industrielle de Dokkarat et les futurs principal et offrant une bonne desserte des extensions Sud de la ville, tout en
secteurs d'habitat économique sur Zouagha, associés à la future grande reliant la zone industrielle de Sidi Brahim et le complexe universitaire.
zone industrielle de Ben Souda à l'Ouest de la Ville Nouvelle d'une part, et
le secteur d'habitat sur le site de Sahrij Gnaoua, l'extension du secteur Ces deux axes seraient le support essentiel au réseau de transports
artisanal d'Ain Nokbi d'autre part, définissent une liaison Est-Ouest. Il est en commun de la future agglomération de FES.
apparu judicieux de relier ces différents pôles d'intérêt par un mode de
transports en commun efficace, permettant ainsi de réduire le temps des Les propositions avancées ici restent au niveau des grands principes.
déplacements
Des études devront par la suite préciser les caractéristiques des
Celui-ci emprunterait l'axe structurant Est-Ouest, sur la nouvelle voie systèmes et ouvrages suggérés.
créée, ou bien en suivant le réseau ONCF, en dédoublant par endroit
l'unique ligne existante, permettant ainsi de ne pas gêner le trafic D. Les transports régionaux
international.
Les transports régionaux sont assurés par des lignes d'autobus et des
grands taxis.
TRANSPORT EN COMMUN
U
Les grands taxis basés à FES sont au nombre de 300 environ. Leurs
terminus sont contigus aux gares routières.
FES dispose d'un parc de 289 autobus inter urbains (182 autocars
basés à FES, 25 transitant et 82 véhicules) dont FES est le terminus. Les
gares d'autobus sont situées sur le Boulevard MOHAMED V pour les lignes
~VERS TAZA
CTM et à Bab Ftouh et Bab Boujloud situées respectivement au Sud-Est et au
Nord-Ouest de la Ville Ancienne.
Le rôle des gares routières est important. Ce sont en effet les terminus
des transports régionaux ; leurs emplacements doivent se trouver à proximité
des fortes concentrations urbaines. La Médina qui joue toujours un rôle
commercial et où s'alimente le monde rural de la grande périphérie de FES,
est un pôle important.
99
Cependant, sous prétexte de moderniser, l'on assiste peu à peu à la
Il apparaissait aussi souhaitable d'y associer intimement les mise à l'écart des modes de transports traditionnels. En effet, aucune
transports en commun urbains au réseau autobus régional d'une part, mais nouvelle autorisation de transport n'a été délivrée aux âniers depuis 1984. Ce
aussi au réseau ONCF, dans un souci de faciliter les correspondances entre moyen, pour certains types de transports, convient bien mieux aux
les différents modes de transports. caractéristiques des voies de la Médina et est moins dangereux que le "pick
up Honda".
L'axe structurant Est-Ouest, dans sa configuration, permet en y
associant la rocade intermédiaire n°1 d'irriguer l'agglomération de FES dans Les 97 autorisations délivrées par la Préfecture entre 1984 et 1989 à
son ensemble ; sa proximité, sur une grande partie de son parcours, avec la des "pick up Honda", illustrent la politique suivie par l'Administration
voie ferrée prédisposait la localisation des nouvelles gares routières en Provinciale. Elle s'inscrit en faux contre la doctrine officielle visant à
symbiose avec la création de deux nouvelles gares ONCF plus petites, sur sauvegarder la Médina, car le "pick up Honda" ne peut desservir toutes les
des sites appropriés (voir carte page précédente). voies de la Ville Ancienne, et le transport des âniers, un des éléments du
pittoresque de la Médina, mérite d'être conservé. Toutefois, certaines
Trois sites ont été ainsi retenus par le SDAU pour l'implantation de ces mesures de salubrité et d'entretien des harnachements et des animaux
connexions inter-réseaux : devraient être envisagées.
- Près de la gare ONCF existante; Il serait intéressant de faire un parallèle entre cette action et
- A l'Est de Bensouda, à proximité de la future gare ONCF, desservant celle entreprise par le Gouverneur de Ben M'Sick en faveur de moyens de
les nouveaux quartiers d'habitation de Zouagha et Merja; transport des personnes, par traction animale, action couronnée de succès.
- Au Sud-est de la Médina, entre le futur secteur artisanal d'Ain Nokbi
et le nouveau secteur d'habitat de Sahrij Gnaoua. Il faudrait envisager une restructuration de ce mode de transport
pour lui offrir des conditions et des structures plus aptes à rendre les
nombreux services qu'on lui demande, à savoir maintenir les conditions de
3-9-3 Les transports de marchandises
U
fonctionnement des commerces et de l'artisanat de la Médina.
A. Les transports urbains Caractériser les charrettes par une couleur, les immatriculer
éventuellement, pourrait être des premières mesures de réhabilitation.
En ce qui concerne plus spécialement la Ville Ancienne, les
transports de marchandises sont l'affaire des "pick up Honda", des charrettes à B. Les transports interurbains
traction animale et des âniers.
Ces modes de transport ont l'avantage de se faufiler dans les ruelles A FES, le transport automobile interurbain de marchandises est
de la Médina pour transporter les produits qui alimentent les différents assuré par 62 camions déclarés, qui représentent une capacité de 885
commerces intra-muros. tonnes.
100
3-10 RESEAUX DIVERS ET SERVITUDES
POMPAGE DE L'OUED SEBOU
U
101
3-10-2 Assainissement et drainage
U A. La protection contre les crues et inondations
102
103
En effet, l'Oued FES Amont est aujourd'hui très fortement pollué. Cette C. Bassins versants à protéger
situation est due aux rejets effectués sur le bassin versant de l'Oued, par la
zone industrielle de Ben Souda d'une part, et d'autre part par les nombreuses Certains bassins versants doivent faire l'objet d'un protection absolue. En
zones habitées non réglementaires, s'implantant sur les secteurs de effet, y laisser s'y réaliser quelques opérations nécessiterait la création de
Zouagha. Ces rejets contaminent la nappe phréatique qui n'est qu'à faible longs émissaires coûteux, dont la rentabilité ne pourra être atteinte que lorsque
profondeur et affleure en certains endroits. tout le bassin considéré sera urbanisé.
Les nombreux cas de Choléra qui se sont déclarés en 1989 sont C'est la raison qui a motivé la protection du bassin versant de l'Oued
directement liés à cette pollution. Une action urgente s'impose. Mellah et de l'Oued Boufekrane.
Le SDAU ne peut ignorer cette situation critique. Il prévoit donc
l'établissement d'une zone de protection affectée à des équipements de 3.10.3 Collecte et distribution de l’électricité
U
104
B. Ligne de distribution 22 KV 3.11 PRISE EN COMPTE DES GRANDS PROJETS ET OPERATIONS
ENGAGEES
A partir du poste 60/22 KV de FES Sais, une ligne 22 KV relie l'usine
FES Amont.
L'élaboration du SDAU s'est faite parallèlement à un certain nombre de
Une deuxième ligne 22 KV assure le bouclage FES-Ain Kerna et projets qui ont été discutés et dont la réalisation devrait être prochaine.
dessert respectivement la CPR, l'aéroport, Ain Chkeff, l'usine CIMEF, Zouagha,
Ben Souda et Ras El Ma. Ces projets sont les suivants :
La Ville de FES doit faire face à une augmentation de consommation Prévue pour le transfert de l'artisanat polluant hors de la Médina,
d'électricité de 7 % par an, pour faire face à celle-ci, la RADEEF a réalisé le l'installation de 750 artisans dans cette zone devrait, non seulement permettre
poste source "FES Sud", qui doit répondre à l'extension de l'agglomération à de régler en partie le problème de la pollution intra-muros, mais favoriser le
l'Ouest et au Sud. développement de l'activité artisanale ; la proximité du secteur d'habitat de
Sahrij Gnaoua ne pouvant que concourir au développement harmonieux de
cette partie Est de la ville, ces opérations conjuguées devant à terme concrétiser
la volonté de dédensification de la Ville Ancienne.
105
3-11-3 Projet de Moulay Kamel
U
Ces différents projets vont dans le sens des grandes options du SDAU,
leur réalisation concourra :
106
107
4 - LES OPTIONS DU S.D.A.U.
U
108
4 – LES OPTIONS DU S.D.A.U.
U 4-1-1 Maîtrise et réorienter la croissance urbaine
U
109
C. Maîtriser l'afflux de migrants vers Fès Les opérations de recasement des bidonvilles ont montré les capacités
d'investissement remarquables des populations les plus défavorisées, ainsi que
Le chiffre de 500 000 habitants supplémentaires à accueillir à FES la mobilisation des ménages à faibles revenus pour leur habitat.
d'ici l'horizon du SDAU (2010) correspond à un ralentissement de la croissance
actuelle et en particulier des flux migratoires qui alimentent cette croissance au Le rôle de la puissance publique en matière d'habitat social consiste à
delà de la croissance démographique naturelle. FES est une grande métropole offrir des terrains constructibles à des prix raisonnables. Dans ces
dont l'aire d'attraction traditionnelle dépasse largement les limites de l'ancienne circonstances, la construction du logement n'est pas le rôle de la collectivité.
Région Economique (du Centre Nord).
Les mécanismes fonciers actuels sont inopérants et ont conduit à la
La réduction des flux migratoires ne saurait être attendue d'un situation présente : absence de terrains à bâtir pour les ménages à faibles
quelconque maintien des populations rurales sur leurs terroirs : la croissance revenus, d'où surdensification de l'habitat ancien et construction de lotissements
démographique y dépasse généralement les capacités d'accueil des terres illégaux.
cultivables et le processus de morcellement des exploitations y a déjà atteint un
seuil insupportable.
Pour sortir de ce cercle vicieux, une intervention publique de grande
envergure est nécessaire, permettant l'application d'une politique d'appropriation
La maîtrise des flux migratoires passe donc par une politique
des terrains correspondant aux besoins. Cela implique la création d'une Agence
d'urbanisation largement répartie sur l'ensemble de la zone d'attraction, allant du
Foncière. Elle doit s'appuyer sur la chance actuelle d'avoir une épargne des
petit bourg semi rural jusqu'aux villes secondaires. Une telle politique ne peut
ménages mobilisable pour l'habitat.
avoir des résultats que si elle vise un territoire plus étendu due la seule Wilaya
de FES.
4-1-3 Mettre en valeur la Médina et le patrimoine culturel
U U
110
La stratégie de développement proposée doit s'appuyer sur les En prenant une moyenne de 150 emplois à l'hectare (50 à 70 emplois
capacités d'investissement des innombrables opérateurs privés, en les par hectare pour l'industrie - 200 à 300 emplois par hectare pour l'artisanat), les
orientant pour en faire converger les effets vers un objectif commun à tous : besoins en zones d'activités nouvelles s'élèvent à environ 400 hectares.
- Arrêter la dégradation en incitant les opérateurs privés à entretenir Cette nouvelle demande sera satisfaite par l'expansion et la
leur capital bâti; rationalisation des zones industrielles existantes, et par de nouvelles
implantations. La plupart des zones sont localisées sur la grande rocade
- Créer les conditions d'un redéploiement socio-économique de la périphérique, et par conséquent très bien reliées aux voies d'accès à
Médina en tant que quartier intégré à la vie de l'agglomération de l'agglomération.
FES : Passer d'une ville introvertie qui satisfaisait à tous ses
besoins, à un secteur urbain qui échange avec les quartiers
extérieurs. ZONES EXISTANTES A
U
RESTRUCTURER ET A DENSIFIER
U
Dokkarat (Ouest) 90 ha
A. Industrie et artisanat Sidi Brahim (Est) 107 ha
Ain Smen (Sud) 20 ha
Les options du SDAR, qui visent à mettre l’accent sur le Ben Souda (Sud-Ouest) 35 ha
développement industriel des villes de la Région Economique du Centre Ain Kaddous (Nord-Ouest) 20 ha
Nord confirme la vocation de Fès pour les activités secondaires qui -----------
occupent plus de 40 % des actifs. Total 272 ha
111
A. Protection de l'Oued Fès
B. Les Services
Le commerce : Le commerce de gros est très lié à la forte activité La vallée de l'Oued FES Amont doit être protégée des pollutions
artisanale. Il est nécessaire de favoriser son expansion à la fois dans la industrielles, urbaines et même agricoles (engrais), de telle sorte qu'à terme
Médina et dans le Centre Ville. la traversée de la Ville Ancienne (Médina) par les eaux de l'Oued ne constitue
plus un risque sanitaire ni même une gêne. Un objectif ambitieux (mais
Les administrations centrales : trois nouvelles préfectures sont à justifié par ce que fut l'hydraulique urbaine Fassie dans le passé et la qualité
édifier dans les secteurs suivants : de ce système pour la sauvegarde du patrimoine) consisterait à viser la
réhabilitation plus ou moins complète de ce système hydraulique (maintien de
- Dhar Dbibagh; la nappe phréatique et alimentation de jardins et de fontaines), à l'exclusion
- Zouagha; de l'alimentation en eau potable. Un tel objectif exige le contrôle des eaux de
- La Médina. l'Oued FES Amont avant leur entrée en ville.
L'hôtellerie :
B. Contenir l'urbanisation des terres agricoles
- Améliorer le centre hôtelier d'affaires en zone centrale;
- Développer de petits hôtels économiques dans le tissu urbain; La plaine du Saïs constitue un des potentiels agricoles notables du
- Créer à la périphérie, sur de vastes terrains, des complexes Maroc et la consommation de ce potentiel pour répondre aux besoins de
hôteliers destinés à la clientèle internationale. l'urbanisation, doit être réduite au minimum. La protection de cette agriculture
doit aller de pair avec son intensification, jusqu'aux limites adoptées par le
Schéma Directeur (ceinture verte), car celle-ci est la condition de maintien de
4-1-5 Améliorer les conditions sanitaires et protéger l’environnement
U
112
113
4-2 ORGANISATION SPATIALE • Rocade intermédiaire n°2 qui constitue un boulevard urbain
assurant la liaison entre les centres de quartiers des futurs
4-2-1 Le parti général d’aménagement
U
secteurs d'expansion au Sud-Ouest.
Le parti de développement en éventail vers l'Ouest et le Sud, - L'extension Sud-Ouest : une option majeure du SDAU
U
B. Une organisation spatiale qui tire parti des éléments Sur un site de grande ampleur et de qualité, ne présentant pas de
suivants : difficulté particulière, l'urbanisation peut se développer de façon harmonieuse,
à distance raisonnable du Centre Ville, à condition que les tendances actuelles
- S'appuyer sur le système de routes radiales, support d'une
U
de développement spontané soient maîtrisées.
urbanisation linéaire, en les reliant par un système de
- La Médina
rocades
U
existante, reliant la route de Rabat à celle de Taza. Elle Grâce à son réseau viaire renforcé par les rocades et à sa faible
peut desservir de nombreux équipements dans la Ville densité résidentielle, le centre de la Ville Nouvelle peut se densifier pour
Nouvelle. accueillir le secteur tertiaire privé d'un Centre Ville d'une agglomération de plus
de 1 million d’habitants.
114
- Une ceinture verte
U
L'amélioration du cadre de vie est l'oeuvre de tous et l'architecture des - Mise en place d'un organisme aménageur et coordinateur capable de
monuments publics doit constituer une incitation pour mobiliser les ressources garantir la pérennité et la continuité des opérations;
privées à l'embellissement de la ville et à l'établissement de meilleures conditions
sanitaires. - Mise en place d'un système permettant de clarifier la situation foncière et
d'identifier un interlocuteur unique pour chaque propriété. C'est une
Elle est l'affirmation d'un ordre dans la ville et d'une hiérarchie des valeurs. condition fondamentale pour rendre possible l'application des plans de
réhabilitation;
Il s'agit d'inciter et de stimuler, par des oeuvres monumentales - Amélioration de l'accessibilité et du transport par suite de l'augmentation
publiques, un urbanisme marocain contemporain de qualité qui complète le de la demande d'échanges avec le reste de l'agglomération;
Patrimoine traditionnel.
- Transfert sélectif des activités nuisantes à l'extérieur de la Médina el
restructuration des activités utiles;
4-2-2 Directives par secteur géographique
U
115
B. Le centre de la ville nouvelle - Ce grand aménagement sera structuré par la réalisation de deux
rocades et d'un boulevard urbain intermédiaire. Ce dernier reliera de
Situé au centre de l'agglomération future, elle prend toute la valeur grands équipements, préfecture, université, nouvelle gare ONCF,
d'un quartier d'affaires moderne. Sa structure permet la densification du bâti nouvelle hippodrome et se terminera à l’Ouest par le Parc de l’Oued
pour les activités tertiaires privées. Celles-ci peuvent résulter de l'expansion Fès.
des activités commerciales de la Médina, d'où la création : hippodrome et se terminera à l'Ouest par le Parc de l'Oued FES.
D. Les centres périphériques
- D'une forte liaison entre les deux centres (axe Est-Ouest –
rocade intérieure - Avenue HASSAN II); Afin de répondre aux objectifs de croissance régionale, le SDAU de
FES doit s'inscrire dans un Schéma d'Aménagement plus large, incluant les
- D'un réseau de voirie primaire reliant le centre aux rocades agglomérations et bourgs semi ruraux qui constituent l'armature urbaine
périphériques et aux grandes voies d'accès à la ville; actuelle ou future de la Wilaya.
116
- Des petits centre ruraux périphériques, tels que Oulad Tayeb, Ain
Chkeff, Douyet ... qui sont à la fois trop petits pour polariser un D'autres centres conserveront, jusqu'à l'horizon du SDAU, des
développement économique et social et trop proches de l'agglomération fonctions très liées à l'agriculture, tels que Ain Cheggag et El Menzel, ou
Fassie pour qu'un développement, même limité, n'ait pas pour spécifiquement touristiques, comme Immouzer ou Kandar. Ils n'entrent pas
conséquence une extension incontrôlée du périmètre urbanisé au-delà dans le cadre du présent SDAU, mais n'en devront pas moins être
des limites du SDAU. Tout doit donc viser à en limiter le aménagés pour contribuer au développement général et à la fixation des
développement, du moins jusqu'à l'horizon du SDAU, et à conforter leur migrations.
caractère rural.
Cela ne pose pas de problème pour Douyet. Pour Ouled Tayeb, par
LES CENTRES PERIPHERIQUES
contre, une réorganisation spatiale s'impose, afin d'éviter que la U
120
STRATEGIE DE MISE EN ŒUVRE
U
La ville est un organisme vivant qui continuellement se transforme et se La mise en place de cette Agence au cours de l'année 1991
reconstruit sur lui-même, selon les nécessités socio-économiques. témoigne de la volonté des autorités d'orienter et de contrôler plus
efficacement le développement de l'agglomération Fassie.
Ceci est vrai pour la Médina, pour les quartiers conçus sur des modèles
européens ou les quartiers populaires. Au fur et à mesure de la croissance de l'agglomération, le besoin
d'études, de programmation et de coordination des investissements se fera
Le rôle du SDAU n'est donc pas de donner une image de la ville dans de plus en plus sentir.
20 ans, mais de définir les conditions et le cadre nécessaires pour que la
ville puisse se développer en s'enrichissant progressivement selon les La mise en oeuvre du SDAU implique non seulement le respect
moyens des organismes publics et des individus qui l'habitent. des règlements d'urbanisme, mais aussi la réalisation de programmes et
d'actions d'urbanisme opérationnel qui devront être soigneusement
5-1 LE CONTROLE DU DEVELLOPPEMENT URBAIN coordonnées dans le temps et dans l'espace par l'Agence.
5-2 PHASAGE
5-1-1 Les plans d’aménagements communaux
U
121
L'ordre de priorité à l'intérieur du secteur Sud-Ouest devrait être le 5-2-3 Les Centres périphériques, capteurs de migrations rurales
U
suivant :
N° 1 - Zouagha : population existante importante. Proximité du Centre Les centres périphériques existants exigent un effort de développement
Ville. Projet de préfecture. Ce quartier doit être utilisé pour la aussi urgent que celui de FES de façon à profiter le plus vite possible de
dédensification de la Médina. toute leur capacité de fixation de population. C'est particulièrement le cas de
Sefrou-Bhalil qui, pour diverses raisons précédemment évoquées, n'a pas
-Ben Souda : ce quartier ne pourra être développé complètement connu le développement qu'il mérite. La désignation de Sefrou comme chef
que lorsque l'assainissement sera effectué au Nord de la voie lieu de province est bien le signe que les plus hautes instances sont
ferrée. La première phase se rapporte à la structuration de conscientes de l'importance de ce développement. Tout doit être mis en
l'existant sur des terrains publics. oeuvre pour exploiter rapidement cette volonté et assurer à l'agglomération
les équipements correspondants et les infrastructures d'accueil nécessaires à
N° 2 – Merja : Ce quartier est affecté par les mesures de protection de une croissance au taux moyen de 5 %, voire 6 % sur la période d'ici 2010.
l'Oued FES.
Pour la mise en oeuvre du potentiel constitué par les sites de Ras El Ma
N° 3 - Ain Amir : secteur de caractère résidentiel pour ménages à et l'amont de la vallée du Sebou, la stratégie est plus fine. Rien ne justifie un
revenus moyens qui constitue une extension naturelle de la investissement massif qui serait requis pour y fixer rapidement une population
Ville Nouvelle actuelle. importante. Inversement, ne rien aménager d'ici l'an 2010 aurait pour
conséquence de devoir alors mettre en place une politique extrêmement
N° 4 - Ain Smen : zone vierge actuellement, qui viendra terminer volontariste pour orienter vers des sites quasi vides (villes nouvelles), une
l'ensemble du secteur Sud-Ouest. population que l'on voudrait écarter de FES, avec le risque d'échec ou du
moins d'une piètre performance. La stratégie proposée est donc d'amorcer
progressivement le développement de ces sites, à commencer par celui de
5-2-2 Sahrij Gnaoua
U
Ras El Ma, plus facile, de telle sorte que les deux sites Ouest et Est
rassemblent quelques 50 à 75 000 habitants dès l'an 2010. Il sera alors facile
de programmer et de réussir leur passage à 100 ou 200 000 habitants dans
Ce site, dont l'urbanisation est déjà bien avancée, doit permettre le une période ultérieure. On n'oubliera pas d'intégrer dans ce programme le
desserrement des populations et des activités de la Médina (la Médina restant site favorable du bord du lac de retenue de Moulay IDRISS 1er.
le lieu d'emploi ou de sous-traitance d'activités peu polluantes).
122
5-3 ACTIONS MAJEURES Une telle procédure, qui renverse les pratiques traditionnelles
(équipement des terrains puis construction de l'habitat), permet :
5-3-1 L'habitat
U
123
5-3-3 Actions prioritaires
U
D. Règle de détermination du prix d'acquisition - Prescrire le racket des guides sauvages et des bazaristes;
Les deux Agences doivent être en contact étroit, pour que l'Agence
Urbaine puisse prendre en compte dans ses projets d'éventuelles
opportunités foncières, et que l'Agence Foncière puisse acheter les terrains
les plus utiles.
124
C. Environnement
E. Patrimoine
- Aménagement et protection du bassin de l'Oued FES Amont : La - Réhabilitation de la Casbah Dhar Dbibagh pour les services de la
constitution d'un important lac de retenue utilisable pour l'épuration des Wilaya;
eaux en provenance du bassin versant ne requiert que la réalisation - Construction de 2 autres nouvelles Préfectures;
d'une digue de faible hauteur, au droit de la route périphérique de FES. - Réalisation de nouvelles "Portes" aux entrées de ville;
- Mise en place des structures permettant de commencer la
La réalisation d'un canal de drainage des eaux de pluies (et partiellement réhabilitation de la Médina.
chargées d'eaux usées des secteurs Ben Souda et Zouagha) s'impose
sur deux ou trois kilomètres pour dériver les eaux de ruissellement et
réduire, dans toute la mesure du possible, les pollutions de l'Oued FES à
son entrée dans la Médina. Autour du bassin de retenue ci-dessus, sur
les rives trop peu élevées pour pouvoir être drainées et assainies et
jusqu'à la hauteur des sources de résurgence qui alimentent l'Oued FES,
la protection doit aller rapidemment jusqu'à l'aménagement d'espaces
plantés et de loisirs de nature à résister à la pression urbaine.
Cette zone a vocation à devenir un grand parc public à long terme. Pour
les 20 prochaines années, l'utilisation agricole doit être fortement
protégée par des mesures strictes d'interdiction de construire. Il serait
bon de matérialiser la volonté de ne pas urbaniser cette zone en la
délimitant physiquement par une bande de plantations publiques de 150
à 200 mètres de large, susceptible de s'accroître avec le temps.
- Protection des olantations d'oliviers
D. Habitat
125
CONCLUSION
U
126
CONCLUSION
U
- Examen et suivi des grandes opérations engagées par l'AUSF coiffant Il parait d'une absolue nécessité que celui-ci engage une politique
l'ensemble de l'aire urbaine; visant à sauver FES du chaos dans lequel elle s'installe.
- Constitution d'équipes chargées, sur le terrain, de solutionner le des lots
clandestins; En effet, ce SDAU, pas plus que les précédents, n'atteindra son objectif,
s'il n'est pas envisagé des solutions de caractère exceptionnel.
- Mise en place d'une énergique politique d'acquisition foncière de la part
de la puissance publique visant à obtenir la maîtrise du foncier.
Ces moyens sont de deux natures :
En tout état de cause, un certain nombre de questions restent alarmantes
- La première concerne les hommes appelés à prendre en main les dites
et méritent :
actions;
- Soit des actions immédiates; - La deuxième concerne les moyens financiers que l'Etat doit
- Soit des études spécifiaues avant toute réalisation. absolument mettre à la disposition de la ville pour sauver une cité qui
doit rester un élément essentiel du patrimoine culturel et architectural
de la Nation Marocaine et de l'humanité.
127
TABLE DES MATIERES
U
1 - INTRODUCTION
U
2 - PRESENTATION GENERALE
U
4-1 OBJECTIFS
4-2 ORGANISATION SPATIALE
6 - CONCLUSION
U
128
CARTES COULEURS
U
- EVOLUTION DE FES
- FONCIER
- VALEUR FONCIERE AU M²
- DEMOGRAPHIE
- TYPOLOGIE DE L'HABITAT
- EQUIPEMENTS
- TOURISME
- FLUX ET TRANSPORTS
- EAU – ASSAINISSEMENT
129
SCHEMAS
U
U Page
Page
U
RECENSEMENT 1982 63
CARTE MAROC NORD 12
REPARTITION PAR TYPE D'HABITAT 1982 64
REGION ECONOMIQUE DU CENTRE NORD 13
TYPE D'OCCUPATION DES LOGEMENTS 1982 67
CARTE GEOTECHNIQUE 17
HABITAT "SPONTANE" LOCALISATION 69
ZONES DE SEISMICITE PROBABLE 18
EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE LOGEMENTS 72
EPICENTRES DU MAROC ET DES REGIONS VOISINES 19
EVOLUTION DES BESOINS EN LOGEMENTS NEUFS 1985-2010 73
HYDROGRAPHIE DE LA MEDINA 19
EDUCATION NATIONALE - NIVEAU D'EQUIPEMENTS 74
SYSTEME DES RESSOURCES EN EAU DE LA PLAINE DU SAIS 21
EQUIPEMENTS UNIVERSITAIRES ET SCOLAIRES R.E.C.N 79
PROTECTION DE L'OUED FES AMONT 21
LOCALISATION DES HOPITAUX 81
CARTE HYDROLOGIQUE 22
LOCALISATION DES ESPACES VERTS 83
CARTE DES PENTES 23
GRANDS EQUIPEMENTS 87
FES AU 9ème SIECLE 24
PATRIMOINE ARCHITECTURAL 88
FES AU 11ème SIECLE 25
REPARTITION INTERNATIONALE DU TOURISME 90
FES AU 14ème SIECLE 25
CAPACITE D'HEBERGEMENT 92
FES AU MILIEU DU 20ème SIECLE 26
PROVINCE DE PES : FREQUENTATION TOURISTIQUE 92
REFORME AGRAIRE 35
IMPLANTATION HOTELIERE 1988 93
REPARTITION DE LA POPULATION 1982 42
ATTRACTIONS TOURISTIQUES DE FES ET SES ENVIRONS 94
DENSITE DE POPULATION 1982 44
EVOLUTION DU TRAFIC ROUTES PRINCIPALES 96
POPULATION DE FES - REPARTITION SELON L'AGE 45
AXES ROUTIERS - ETAT ACTUEL 97
PYRAMIDE DES AGES 1982 46
GRANDS TRACES URBAINS - ETAT FUTUR 98
ORIGINE DE L'IMMIGRATION FASSIE PAR PROVINCE 50
EMERGENCE DE L'AXE STRUCTURANT EST-OUEST 98
EVOLUTION DE LA POPULATION URBAINE DE FES 1926 – 2010 52
TRANSPORTS EN COMMUN 107
LOCALISATION DES PRINCIPALES ZONES D'ACTIVITE 59
POMPAGE DE L'OUED SEBOU 109
CARTE MAROC NORD 61
PROTECTION DE L'OUED FES AMONT 112
EVOLUTION DU PERIMETRE URBAIN 62
LES CENTRES PERIPHERIQUES 127
130
TABLEAUX
U
Page
U
Page
U
131