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1.1.

Ressources en eau

1.1.1. Ressources en eau de surface

La zone du projet fait partie du bassin versant de Sebou. Les caractéristiques hydrologiques
principales de ce bassin sont les suivantes :
- Superficie : 40 000 Km²
- Moyenne annuelle de précipitations : 750 mm
- Apport annuel moyen : 5 600 millions m3
- Mobilisation par 5 barrages, d’une capacité totale de : 5 270 millions m3
- Sécurisation de l’irrigation pour plus de 205 000 hectares.
- Transfert projeté à terme des eaux pour l’alimentation en eau potable de la zone
côtière de Kenitra à Casablanca

Figure : réseau hydrographie-Bassin du Sebou

Le bassin de l’Oued Sebou est caractérisé par des apports en eau importants estimés en
moyenne à 5 600 Mm3/an, soit l’équivalent de 30% du potentiel en eau de surface du pays.
Ce bassin peut être subdivisé, du point de vue hydrologique, en trois sous ensemble
principaux ; chacun d’eux étant contrôlé par un ou plusieurs grands barrages :
- Le bassin de l’Ouergha a une superficie de l’ordre de 7300 km 2 ; il est contrôlé par le
barrage Al Wahda, mis en service en 1996, avec une capacité de 3714 millions de
m³ d’eau. Quatre grands barrages contrôlent l’amont du bassin de l’Ouergha avec
une capacité de stockage totale de 435 Mm3; Les eaux retenues par ces ouvrages
sont utilisées pour l’alimentation en eau potable, l’irrigation ainsi que la production
d’énergie électrique (cas du barrage Al Wahda).
- Le bassin de l’oued Beht rejoint le Sebou dans la plaine du Gharb. Ce cours d’eau
draine un bassin versant d’environ 9000 km², contrôlé par le barrage El Kansera (le
plus ancien barrage du Maroc, mis en service en 1935, puis surélevé en 1968) qui a
une capacité de 230 millions de m³.
- Le bassin versant de Sebou à la station Mechraa Belksiri couvre une superficie de
25 419 km2. Il est contrôlé par les barrages Allal Al Fassi et Idriss 1er.

1.1.2. Ressources en eau souterraines

Les eaux souterraines constituent une ressource importante de la zone ; elles représentent
des réserves accumulées depuis de longues années et une richesse qui se reconstitue
d'année en année, grâce à l'infiltration des eaux de pluies.
L’alimentation en eau potable et industrielle (AEPI) des principales agglomérations de la
Région de Kenitra est assurée essentiellement à partir des eaux souterraines (forages et
captages des sources).
Ces ressources sont constituées de deux nappes :
- La nappe de la Mamora : une nappe peu profonde, qui s’écoule en pente douce du
plateau de la Mamora vers le centre de la plaine ;
- La nappe du Gharb : une nappe profonde (50 mètres de profondeur) qui circule dans
les formations quaternaires de la plaine.
Les ressources en eau renouvelables sont estimées à 160 Mm3/an pour la nappe de la
Mamora ; elles sont relativement faibles pour la nappe supérieure du Gharb et moyenne
pour la nappe profonde du Gharb.
D’après les renseignements recueillies auprès de l’ONEP, la zone du projet qui se trouve à
proximité des champs captant pour l’AEP de la nappe de la Mamora, sera principalement
alimentée par le développement de nouveaux forages sur cette nappe.
La nappe de la Mamora s’étend sur une superficie d’environ 1900 km 2 ; Elle est libre et
circule dans les sables, grés et calcaires du Quaternaire ancien et dans des grés, cailloutis et
sables du Quaternaire récents. L’ensemble repose sur un substratum marneux du Mio-
Pliocène.
L’épaisseur moyenne de la nappe est d’environ 30 m et dépasse 80 m au nord, au niveau de
la zone de subsidence vers le Gharb. La profondeur du niveau de la nappe varie entre 10 m
et 30 dans les parties centrale orientale de la nappe et dépasse 50 m au sud de la zone
côtière. Au droit du site du projet, la profondeur de la nappe est située entre 10 et 15 m.
L’alimentation de la nappe de la Mamora se fait essentiellement par infiltration des eaux
pluviales (150 Mm3/an) et plus modestement par retour d’irrigation 10 Mm3/an.
- Les sorties de la nappe sont globalement évaluées à 172 Mm 3/an, constituées par :
- prélèvements pour l’AEP des villes de Kenitra et Sidi Kacem (42 Mm 3/an)
- prélèvements par l’industrie (25 Mm3/an)
- Prèlévements agricoles (50 Mm3/an)
- Déversements vers le Gharb (38 Mm3/an) et drainage de l’oued Beht (7 Mm3/an)
- Sorties vers la mer (10 Mm3/an)
Le bilan global de la nappe est légèrement déficitaire (environ 12 Mm 3/an), ce qui se traduit
par une baisse de ses niveaux (notamment dans la zone littorale) et par une intrusion des
eaux marines (à proximité de Kénitra sur une largeur d’environ 10 km).
L’évolution de la piézométrie de la nappe de la Mamora sur les vingt dernières années est
illustrée dans la figure ci-après. Elle est de l’ordre de 2,5 m dans la zone orientale, d’environ
1,5 m dans la zone centrale et presque négligeable dans la zone côtière. Les fluctuations
sont directement liées aux variations des précipitations.

Figure: Evolution du niveau piézométrique, Nappe de la Mamora

69,00
IRE 2627/14
(zone centrale)
68,00

67,00
ALTITUDE (m)

66,00

65,00

Δ NP = 1.5 m
64,00

63,00

62,00
83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05
ANNEE

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