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ENSTP

Cours d’hydraulique appliquée

ENSTP 2020 Mr : RAHMANI


Programme
I Hydrologie

I.1 Cycle de l’eau


I.2 Mesures des précipitations
I.3 Bassin versant
I.4 Mesures des débits
I.5 Etudes des crues

II. Notions d’aménagement des cours d’eau

II.1 Notions d’hydraulique fluviale


II.2 Charriage et suspension des matériaux
II.3 Erosion du fond, dépôt
II.4 Estimation du débit solide
II.5 Les systèmes de protection
Cours d’hydraulique appliquée

Cycle de l’eau

ENSTP 2019
Bibliographie
Jacques, G., Le cycle de l'eau. Les fondamentaux. Hachette, 1996
Musy A., Higy, C., Hydrologie Appliquée, Edition HGA Bucarest, 1998
Réménérias G., Hydrologie de l'ingénieur, Ed.Eyrolles, Paris, 1976
Chow V. T., Applied Hydrology, Civil Engineering Series, McGraw-Hill International
Edition, 1988.

Mécanismes de l’érosion diffuse des sols. Modélisation du transfert et de


l’évolution granulométrique des fragments de terre érodés - Sophie
Leguédois
AMÉNAGEMENT DES COURS D’EAU ET CONSERVATION DES SOLS
Robert Lagacé, ing. et agr., professeur - Université Laval Août 2016
Transport solide par charriage – Sandra Soares‐Frazão -UCL
Transport solide en hydraulique fluviale. G. Degoutte
Hydraulique, morphologie et dynamique fluviale-ENGREF 2004 G.
DEGOUTTE
SEDIMENTOLOGIE - Jacques Beauchamp
Morphologie fluviale et transport sédimentaire en cours d’eau naturel
Roland O. YONABA (LEAH)/2iE
Chap1: Hydrologie
DEFINITIONS :
D'une façon très générale, l'hydrologie peut se définir
comme l'étude du cycle de l'eau et l'estimation de ses
différents flux.
L'hydrologie de surface est la science qui traite
essentiellement des problèmes qualitatifs et
quantitatifs des écoulements à la surface des
continents. Ces problèmes se ramènent généralement
à des prévisions (associer à une date une certaine
grandeur) ou des prédéterminations (associer à une
grandeur une certaine probabilité) de débits ou de
volume en un point ou sur une surface.
CYCLE HYDROLOGIQUE
• L'eau se retrouve, sous ses trois formes dans
l'atmosphère terrestre. Les eaux sont en
constante circulation sur la terre et subissent
des changements d'état. L'importance de ces
modifications fait de l'eau le principal agent
de transport d'éléments physiques, chimiques
et biologiques. L'ensemble des processus de
transformation et de transfert de l'eau forme
le cycle hydrologique
ETATS ET SITUATIONS DE L'EAU
I.1 Cycle de l’eau : Océans et lacs
I.1 Cycle de l’eau : Océans et lacs
I.1 Cycle de l’eau : Glaciers
I.1 Cycle de l’eau : Eaux
souterraines
I.1 Cycle de l’eau : Fleuves
I.1 Cycle de l’eau : Evaporation
Estimation des volumes d'eau
disponibles dans le monde
Volume et taux
3
Océans: 1320 millions de km 97,20%
3
Neiges et glaces: 30 millions de km 2,15%
3
Eaux souterraines à moins de 800 m: 4 millions de km 0,31%
3
Eaux souterraines à plus de 800 m: 4 millions de km 0,31%
3
Zone non saturée: 0,07 millions de km 0,005%
3
Lacs en eau douce: 0,12 millions de km 0,009%
3
Lacs eau salée: 0,10millions de km 0,008%
3
Rivières: 0,001 millions de km 0,0001%
3
Atmosphère: 0,013 millions de km 0,001%
Bilan hydraulique de l’Algérie
Superficie Précipitation Bilan (m3 )
(km2 ) (mm/an)
Zone 130 000 500 65 Md
septentrionale
zone des hauts 76 000 300 22,8 Md
plateaux
zone Sud Atlas 67 000 250 16,75 Md
Total 100 Md

Total en eaux de surface 5,7 Md

Total en eaux souterraines dans le Nord 1,8 Md

Total en eaux souterraines dans le Sud 4,9 Md


CYCLE DE L'EAU
BILAN HYDROLOGIQUE
• Le bilan hydrologique peut s’exprimer par
l’équation suivante :

P=E+R+I
Où :
P = précipitations totales
E = évaporation + évapotranspiration
R = ruissellement de surface
 I = infiltration
NOTION DE "BASSIN VERSANT"
• Le bassin versant en une section d'un cours
d'eau est défini comme la surface drainée par
ce cours d'eau et ses affluents en amont de la
section. Tout écoulement prenant naissance à
l'intérieur de cette surface doit donc traverser
la section considérée, appelée exutoire, pour
poursuivre son trajet vers l'aval.
Bassin versant topographique
• Si le sous-sol est imperméable, le cheminement de
l'eau ne sera déterminé que par la topographie. Le
bassin versant sera alors limité par des lignes de
crêtes et des lignes de plus grande pente .
Bassin versant topographique
BV et exutoire
Les bassins versants en Algérie
Les bassins versants en Algérie
CARACTERISTIQUES GÉOMETRIQUES
1. SUPERFICIE ET PÉRIMÈTRE
La superficie du bassin versant est la portion du plan délimitée
par la ligne de crête, ou contour du bassin., les débits vont être en
partie reliés à sa surface.
Le périmètre est la longueur de la ligne de contour du bassin.
2. INDICE DE COMPACITÉ
L'indice admis par les hydrologues pour caractériser la forme d'un
bassin versant est l'indice de compacité de GRAVELIUS qui est le
rapport du périmètre du bassin à celui d'un cercle de même surface.
• Si A est la surface du bassin en Km2 et P son périmètre en km, le
coefficient Kc est égal à:

Le coefficient est supérieur à 1 et d'autant plus voisin de cette


valeur que le bassin est compact.
Plus le bassin est compact, plus sa forme est
ramassée, plus l'indice de Gravelius est faible et plus
le temps de circulation des eaux jusqu’à l’exutoire est
court avec comme conséquence une augmentation du
risque des crues.
CARACTERISTIQUES GÉOMETRIQUES
3. LE RECTANGLE ÉQUIVALENT
Cette notion a été introduite pour pouvoir comparer des
bassins entre eux du point de vue de l'influence de leurs
caractéristiques géométriques sur l'écoulement.
Soit L et I la longueur et la largeur du rectangle, et P et A le
périmètre et l'aire du bassin versant.
On a: A=L.l et P=2(L+l)
d'où:
CARACTERISTIQUES TOPOGRAPHIQUES
1. COURBE HYPSOMÉTRIQUE : représente la
répartition de la surface du bassin versant en
fonction de son altitude. C'est un diagramme de
fréquence qui représente les surfaces par tranches
d'altitude dans le bassin versant. Elles sont
exprimées en pourcentages par rapport à la
surface totale du bassin versant.
Elévation Superficie Pourcentage Pourcentage au-
courbe de entre les du total dessus de la limite
niveau (m) courbes (m²) inférieure
Zmin-Z1 S1 P1 100,0
Z1-Z2 S2 P2 100 – P1
etc etc
Courbe hypsométrique
CARACTERISTIQUES TOPOGRAPHIQUES
2. ALTITUDE MOYENNE DU BASSIN
L'altitude moyenne se déduit directement de la
courbe hypsométrique

Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin [m] ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau [km2] ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau [m] ;
A : superficie totale du bassin versant [km2].
CARACTERISTIQUES TOPOGRAPHIQUES
3.LES INDICES DE PENTE :
3.1. La pente moyenne : est une caractéristique
importante sur la topographie du bassin. Elle donne
une bonne indication sur le temps de parcours du
ruissellement direct et influence directement le
débit de pointe lors d'une averse.
Où A : surface du bassin versant [km2]
im : pente moyenne[m/km ou 0/00],
L : longueur totale de courbes de niveau [km],
D : équidistance entre deux courbes de niveau [m],
CARACTERISTIQUES TOPOGRAPHIQUES
3.2. L'indice de pente ip : est la moyenne de la racine
carrée des pentes mesurées sur le rectangle
équivalent, et pondérée par les surfaces.

ip: indice de pente [%],
L: longueur du rectangle [m],
xi: distance entre deux courbes sur le rectangle [m],
d: distance entre 2 courbes de niveau successives [m],
d/xi: pente moyenne d'un élément [%].
CARACTERISTIQUES TOPOGRAPHIQUES

3.2.L'indice de pente globale ig: permet de


déterminer le relief du bassin versant.
Ig=D/L
Où :
• D étant la dénivelée h5 % - h95 %, définie sur la
courbe hypsométrique;
• L étant la longueur du rectangle équivalent.
Classification des BV

pour les bassins versants dont la surface est de


l'ordre de 25 km2 :
R1 :Relief très faible: Ig < 0,002
R2 :Relief faible : 0,002 < Ig < 0,005
R3 :Relief assez faible: 0,005 < Ig < 0,01
R4: Relief modéré: 0,01 < Ig < 0,02
R5: Relief assez fort: 0,02 < Ig < 0,05
R6 :Relief fort: 0,05 < Ig < 0,1
R7 :Relief très fort: 0,1 <Ig
La dénivelée Spécifique « Ds »

Avec: L: Longueur du rectangle équivalent (m) ;


S : Surface du bassin versant (km2 ).
La classification d’O.R.S.T.O.M (1)

(1): Office de la recherche scientifique et technique outre-mer


Le réseau hydrographique
• Le réseau hydrographique se définit comme
l'ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels,
permanents ou temporaires, qui participent à
l'écoulement. Le réseau hydrographique est une des
caractéristiques les plus importantes du bassin. Le
réseau hydrographique peut prendre une multitude
de formes.
• Le réseau hydrographique peut se caractériser par
trois éléments : sa hiérarchisation, son
développement (nombres et longueurs des cours
d'eau) et son profil en long.
TERMINOLOGIE PROPRE A LA GEOMORPHOLOGIE

• Ravine :cours d’eau intermittent ou temporaire


• Ravin : entaille d’érosion courte sans écoulement
permanent, souvent à pente forte (cartographié)
• Ruisselet : cours d’eau affluent d’un ruisseau, dont
la longueur varie entre 10 m et 1000 m, la largeur
entre 0,1 et 1 m et la profondeur entre 0,01 et 1 m
(pas toujours de nom)
• Ruisseau : affluent d’une rivière, dont la longueur
varie entre 1000 m et 10000 m, la largeur entre 0,1
et 1 m et la profondeur entre 0,01 et 1 m
TERMINOLOGIE PROPRE A LA GEOMORPHOLOGIE

• Rivière : affluent d’un fleuve, dont la longueur varie


entre 10 km et 1000 km, la largeur entre 10 m et 1
km et la profondeur entre 1 m et 100 m
• Fleuve : cours d’eau se jetant dans la mer (présence
d’un estuaire) et recevant de nombreux affluents ;
la longueur est souvent > à 100 km (Amazone :
6570 km, Nil, …)
• Confluence : point de rencontre de deux cours
d’eau dont l’un (le moins important) est l’affluent
• Embouchure : lieu où un fleuve se jette dans la
mer.
Ravin
Ruisselet
Ruisseau
Rivière
Rivière
Fleuve
Fleuve
Oued Saoura
Fleuve
Confluence
Oued El harrach
EMBOUCHURE
Embouchure
Hiérarchisation du réseau
Pour une analyse quantitative du réseau de drainage
du bassin versant, chaque cours d'eau reçoit un
numéro en fonction de son importance et de sa
position relative dans le réseau .
Cette numérotation, appelée ordre du cours d'eau,
diffère selon les auteurs, celle de Strahler-Schumm :
Hiérarchisation du réseau
• Les cours d'eau de tête sont d'ordre 1.
• La confluence de deux ordres identiques crée un
ordre supérieur N & N => ordre (N +1)
• La confluence de deux ordres différents conserve
l'ordre le plus élevé N & (N +1) => ordre (N + 1)
• L'ordre le plus élevé est celui du cours d'eau
principal du bassin versant
Hiérarchisation du réseau
Le réseau hydrographique
La densité de drainage Dd caractérise le chevelu
hydrographique, elle se définit par le rapport de la
longueur totale des cours d'eau à la surface du
bassin versant :
Le réseau hydrographique
La dénivelée Spécifique « Ds »

Avec: L: Longueur du rectangle équivalent (m) ;


S : Surface du bassin versant (km2 ).
La fréquence des thalwegs d'ordre 1

C'est le rapport du nombre total de thalwegs


d'ordre 1 à la surface du bassin versant

N1 : Nombre de thalwegs d’ordre 1


S : Superficie du bassin versant.
Coefficient de torrentialité :

Il est défini comme étant : Ct= Dd.F1


Rapport de confluence

C'est le rapport du nombre de cours d'eau d'ordre n


au rapport du nombre de cours d'eau d'ordre n+1 :

Si Rc est important : réseaux Si Rc est faible : réseaux dendritiques


en arête de poisson Rc = 2
Rc = 10
Pente de l’oued
La pente moyenne du cours d’eau est définie par :

Avec :
Imoy : pente moyenne du cours d’eau en m/m
Hmax : Altitude maximale du bassin versant en m.
Hmin : Altitude minimale du bassin versant en m.
L : longueur du cours d’eau principal en m.
Le réseau hydrographique
PROFILS EN LONG
Ces profils sont établis en portant en abscisses
les longueurs développées à partir d'un point
de référence et en ordonnées les cotes de
l'eau dans le cours d'eau principal et dans ces
affluents
PROFIL EN LONG
Le coefficient de ruissellement
Pour caractériser la capacité d’un bassin versant à
ruisseler, un indice est toujours utilisé en hydrologie
de surface : le coefficient de ruissellement (Cr ), son
calcul et son emploi sont simples, mais, Il est exprimé
en % est défini comme suit :
hauteur d’eau ruisselée en mm
Cr= x100
hauteur d’eau précipitée en mm
Il dépend de :
La nature du sol
La végétation
De la pente Etc…
Le coefficient de ruissellement
Nature du BV Cr
Bois 0.1
Prés, champs cultivés 0.2
Terrains nus 0.5
Rochers 0.7
Routes sans revêtement 0.7
Routes avec revêtement 0.9
Villages, toitures 0,9
Temps de concentration
Le temps de concentration est le temps que
mettent des gouttes d’eau non évaporées et
non infiltrées dans le Sol de descendre du sommet
du bassin versant jusqu’à l’exutoire .Quand ce
temps de concentration est atteint, ceci signifie
que toutes les régions du bassin versant
participent au débit. Plus la topographie est
accentuée, moins le temps de concentration est
long. Des méthodes simplifiées peuvent être
utilisées pour estimer le temps de concentration
sur des bassins Versants :
Méthode de Kirpich
Cette méthode est adaptée aux bassins versants dont
la superficie varie entre 0,4 ha et 81 ha, dont les sols
sont argileux et dont la pente moyenne est comprise
entre 3% et 10%. Le temps de concentration est alors
calculé à partir de l’équation suivante :
Tc = (0,066 x L0,77)/i0,385
Tc : Temps de concentration (en h)
L : Longueur maximale du parcours de l’eau dans le bassin
versant (en km).
i : Pente longitudinale moyenne du bassin versant, en
suivant l’écoulement de l’eau. Cette pente est calculée
entre les points qui se trouvent à 10 % et à 85 % de la
distance totale .
Formule de GIANDOTTI

• TC en heures
• S : Surface du bassin versant en km²
• L : Longueur de thalweg principal en km
• h = Hmoy - Hmin (m)
Formule du SCS
« Soil Conservation Service »)

• Tc est en heures
• L est la longueur du cours d’eau (km)
• I : pente moyenne en m/m
Formule des petits bassins
Pour les bassins versant inférieurs à 5 Km2 le
temps de concentration est estimé par la
formule suivante :
A
Tc  0.127 
P
• Tc en heures
• A: surface du basin versant en Km²
• P la pente moyenne (en m/m)
Formule de Passini
1/ 3
( SL)
Tc  0.108 1/ 2
Im
• TC en heures
• S : Surface du bassin versant en km²
• L : Longueur de thalweg principal en km
• Im : pente moyenne en m/m
Formule de Ventura
Pour les bassins versant supérieurs à 10 Km2 le
temps de concentration est estimé par la
formule suivante :

A
Tc  7.62 
P

• Tc en mn
• A: surface du basin versant en Km²
• P la pente moyenne m/m
Autres Formules
Formule de L’ANRH : (SOGREAH 1986/1989)
Développée par Sogreah sur demande de l’ANRH et
recommandée les petits bassins versants de l’Algérie

Avec :
IBV: la pente du basin versant en (%) ;
Lcp : longueur du cours d’eau principal en (Km);
SBV: Surface du bassin versant en (Km2 )
Tc (Heures)
Formule Espagnole

Tc : temps de concentration en minutes


I = pente moyenne du cours d’eau principal en m /m
L= longueur du cours d’eau principal en km.
Formule de Van Te Chow

• Tc en minutes
• I = pente moyenne du cours d’eau principal en m /m
• L= longueur du cours d’eau principal en km.
Formule de l’US corps of Engineers

Tc en minutes
I = pente moyenne du cours d’eau principal en m /m
L= longueur du cours d’eau principal en km
Formule Californienne :

Tc en minutes
I = pente moyenne du cours d’eau principal en m /m
L= longueur du cours d’eau principal en km
Formule de Bransby Williams (USSCS)

Tc en minutes
I = pente moyenne du cours d’eau principal en m /m
L= longueur du cours d’eau principal en km
S= superficie du bassin en km²
Bassin versant de Oued M’kacel
LEBASSIN
BASSIN VERSANT
VERSANT DE KORICHE
DE L'OUED L’OUED KORICHE :

L’oued Koriche qui prend sa source sur le flancMERSud Est du mont de


Bouzaréah à une altitude de 395 m sous l’appellation de oued MBen
ED Lezzehai draine
un bassin deNsuperficie de 10 Km² . Le Thalweg principal a une longueur
IT
ER de 7 Km.
RA
NE
Bouzareah E
Bab.el.Oued
395m
1m

e
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o. b or
eau
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S2/Passerelle
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co
tto Casbah
o.S
Air de France

o. Frais-Vallon
S3/Passerelle

o Sidi.Medjbar

o.Ben Lazzhai

Echelle:1/25 000

Legende:
El.Biar limite du bassin versant
oueds
limite de sous-bassins
section et passerelles(S/P)

Le réseau hydrographique est constitué de 4 oueds, affluents de l’oued Koriche plus


ou moins importants qui drainent les sous bassins de rive gauche 93
-

Caractéristique du BV

Sous bassin de l’oued Ben Lezzehai et oued Koriche :


Le bassin est traversé par la voie rapide et collecte
l’ensemble des écoulements. Sa superficie est de
5,45 Km² pour un thalweg de 7 Km
Sous bassin de l’oued Sidi Medjeber :
De forme allongée, il a une superficie de 1,3 Km² et
son thalweg est de 2,5 Km.
Sous bassin de l’oued Frais Vallon :
De forme allongée est d’une superficie de 0,58 Km²,
Caractéristique du BV

Sous bassin de l’oued du Beau Fraisier :


De forme compacte, Il a un thalweg de 2 Km pour une
superficie de 2,1 Km²
Sous bassin de l’oued Scotto :
De forme allongée, il a une superficie de 0,57 Km² et
un Thalweg de 1 Km.
Bassin versant de Oued El harrach
Principaux affluents
• Sur la rive droite:
- l'oued Djemaa, qui passe par l'Arba et Sidi-Moussa
- l'oued Smar, qui draine la zone située au Sud de
Dar el beida et rejoint El Harrach
• Sur la rive gauche:
- l'oued Terra, qui draine par plusieurs affluents la
région de Birtouta-Chebli-Bouïnan ;
- l'oued Kerma, qui débute à Chàteauneuf et
traverse les communes de Birkadem et Saoula.
Formule TURAZA

 Tc = temps de concentration en minutes


 S = surface du bassin versant en
 L = cheminement hydraulique le plus long en mètres
 p = pente en m/m
Caractéristiques du BV
• A l'embouchure, le bassin versant total est de 1.223
km2.
• Ce bassin versant est bien arrosé; il y tombe des
hauteurs d'eau annuelles de 700 à 1.200 mm , avec
une moyenne de 900 environ.
• II passe à El harrach 140 millions m3/an, ce qui ferait
un débit moyen de 4 à 5 m3/seconde.
• Le débit est pratiquement nul pendant l'été et la
plus grande partie de l'eau est écoulée par quelques
crues torrentielles, atteignant 3.000 m3/s.
Réseau hydrographique du bassin
versant de la Macta
Oued Chlef
• Longueur 733 km
• S BV =59 150 km²
• Débit moyen = 49 m3 /s
• les Sources de Sebgag Atlas tellien (Aflou)- Altitude 1 500 m
• Embouchure: environ 10 km au nord de Mostaganem
• Altitude 0 m
• Principaux affluents
· Rive gauche Oued Dourdeur, Rouïna,Oued Fedda, Oued Sly,
Oued djediouia, Oued Mina
· Rive droite Oaran, Dahmous , oued Ras
• Principales localités Chlef Mostaganem Ain Defla Médéa
Ravines
Réseau hydrographique
Réseau hydrographique
Les précipitations
• Sont dénommées précipitations, toutes les
eaux météoriques qui tombent sur la surface
de la terre, tant sous forme liquide (pluie,
averse) que sous forme solide (neige, grêle) et
les précipitations déposées (rosée, givre).
• Les précipitations constituent l’unique
« entrée » des principaux systèmes
hydrologiques continentaux que sont les
bassins versants.
Mesures des précipitations
• On mesure la quantité d'eau tombée durant un
intervalle de temps. Elle s'exprime en hauteur de
précipitation ou lame d'eau précipitée par unité de
surface horizontale (mm).
• Une hauteur de 1mm=1 l/m2=10 m3/ha
• On définit aussi son intensité (mm/h) comme la
hauteur d'eau précipitée par unité de temps.
Mesures des précipitations
• Notion d ’averse ou événement pluvieux: On
désigne sous le nom d ’averse un ensemble de
pluies associées à une perturbation.
• Averse = épisode pluvieux continu pouvant
avoir plusieurs pointes d ’intensité.
• Le hyétogramme est la représentation, sous la
forme d'un histogramme, de l'intensité de la
pluie en fonction du temps, sa forme
caractérise le type d'averse
Mesures des précipitations
• Les principaux instruments utilisés pour
mesurer les précipitations sont : les
pluviomètres et les pluviographes
Pluviomètres
• Instrument de mesure de la hauteur
de précipitation en un point.
On recueillant la quantité d'eau totale
précipitée à l'intérieur d'une surface
calibrée dans un intervalle de temps
séparant deux relevés.
Le pluviomètre est généralement relevé une fois par
jour . La hauteur de pluie lue le jour j est attribuée
au jour j-1 et constitue sa "pluie journalière" ou
"pluie en 24 heures".
Pluviographes
• Pluviomètre comportant un dispositif
d’enregistrement des hauteurs de précipitation en
fonction du temps. L'enregistrement est
permanent et continu, et permet de déterminer
non seulement la hauteur de précipitation, mais
aussi sa répartition dans le temps donc son
intensité. Les pluviographes fournissent des
diagrammes de hauteurs de précipitations
cumulées en fonction du temps.
Pluies journalières
• La hauteur de pluie journalière maximale de
fréquence (f%) est déterminée on utilisant la
formule suivante :
Pj (f%) =

• Où : Pj,(f%) hauteur de pluie journalière


maximale de fréquence "f" donnée
• Pjmoy: pluie journalière moyenne (mm).
• Cv : coefficient de variation climatique
• u : variable de GAUSS
Intensité des averses
• Pluie subite et abondante, généralement de courte
durée. L'intensité moyenne d'une averse est le
rapport de la hauteur de pluie observée et la
durée t de l'averse : im = ∆h/∆t
• Où :
im : intensité moyenne de la pluie [mm/h,oul/s/ha],
∆h : hauteur de pluie de l'averse [mm],
∆t : durée de l'averse [h].
Période de retour ou fréquence
• Les projets d'aménagements hydrauliques sont
souvent définis par rapport à une averse associée
aux fréquences probables d'apparition (pluie de
projet).
• Ainsi, l'intensité d'une pluie de temps de
retour T est l'intensité qui sera dépassé en moyenne
toutes les T années.
Fréquence de l’averse
• L’intensité de l’averse de durée t et de fréquence f
(période de retour T) est estimée par la relation
Intensité-Durée-Fréquence de forme suivante:

• Où : Pt(f%) est la pluie maximale de durée t (min)


pour la période de retour T(fréquence f)
• Pj,(f%) hauteur de pluie journalière maximale de
fréquence "f"
• b : paramètres climatiques
• t : durée de l’averse égale à Tc (heure)
Variable de Gauss/exemple
Fréquence Période de retour (ans) Variable de Gauss
0.1 10 1.282
0.2 50 2.057
0.01 100 2.327

pluie journalière moyenne (mm) Pjmoy= 40

Variable de Gauss (f=0,01) u= 2,327

coefficient de variation climatique Cv= 0,41


71
pluie journalière centennale (mm) Pj(f)=
Intensité-Durée-Fréquence
• Les courbes IDF représentent les relations
entre les intensités, la durée et la fréquence
d'apparition des pluies, elles sont établies sur
la base de l'analyse d'averses enregistrées à
une station au cours d'une longue période
• Plusieurs auteurs ont proposées des formules
pour représenter les courbes IDF, les plus
usuelles sont :
Intensité-Durée-Fréquence

• Formule de Montana: i = a/(tb)

i: intensité maximale de la pluie [mm/h],


t: durée de la pluie [minutes ou heures],
a et b sont des paramètres qui dépendent de
la région et de la fréquence
Intensité-Durée-Fréquence
Valeurs de a et b pour la région 3 France
• LA PLUIE BRUTE –Modèles statistiques

T (ans) a b
10 6.1 0.44
5 5.9 0.51
2 5.0 0.54
1 3.8 0.53
Pluies journalières
• Exemple
Pluie journalière moyenne (mm) Pjmoy= 53

Variable de Gauss(f=0,1) u= 1,282

Coefficient de variation climatique Cv= 0,41

Cv²+1= 1,168

Racine(Cv²+1)= 1,081

Ln(Cv²+1) = 0,078

Pluie journalière décénale (mm) Pj(f)= 70

Intensité pluie horaire décénale (mm/h) Ih= 2,921

Paramètre climatique b= 0,400

b-1= -0,600
Carte pluviométrique de l’Est Algérien
Localisation des postes pluviométrique de l’Est Algérien
Stations pluviométrique du BV de la Tafna (Ouest)
Stations pluviométrique du BV de la Tafna
Stations pluviométrique du BV de la Tafna
Caractéristiques des maximales journalières
Estimation de la pluviométrie moyenne
• Calcul par la moyenne arithmétique
Si la topographie n'est pas trop accidentée et si la
répartition des postes est suffisamment homogène
sur le bassin, on pourra appliquer une simple
moyenne arithmétique des observations faites à tous
les postes.
Méthode des polygones de Thiessen
La méthode des polygones de Thiessen est la plus
couramment utilisée, parce que son application est aisée et
qu'elle donne en général de bons résultats. Elle convient
notamment quand le réseau pluviométrique n'est pas
homogène spatialement (pluviomètres distribués irrégulièrement).
Cette méthode permet d'estimer des valeurs pondérées en
prenant en considération chaque station pluviométrique. Elle
affecte à chaque pluviomètre une zone d'influence dont l'aire,
exprimée en %, représente le facteur de pondération de la
valeur locale. Les différentes zones d'influence sont
déterminées par découpage géométrique du bassin sur une
carte topographique.
Méthode des polygones de Thiessen
La précipitation moyenne sur le bassin s'écrit :

Avec :
 Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,
 A : aire totale du bassin
 Pi : précipitation enregistrée à la station i,
 Ai : superficie du polygone associée à la station i.
La méthode des isohyètes
Lorsque les courbes isohyètes sont tracées, la pluie moyenne
peut être calculée de la manière suivante :
Avec :

 Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin,


 A : surface totale du bassin,
 Ai : surface entre deux isohyètes i et i+1,
 K : nombre total d'isohyètes,
 Pi : moyenne des hauteurs h de précipitations entre deux
isohyètes i et i+1.
Mesure des débits
• Les stations hydrométriques (stations de
jaugeage) permettent de mesurer les variations
des débits des cours d'eau en fonction du temps,
On mesure la hauteur d'eau H en fonction du
temps. Cet enregistrement H (t) est appelé
« limnigramme »
• les différents jaugeages (Qti, Hti) permettent
d'établir la relation hauteur-débit appelée courbe
de tarage : Q (H). La variation du débit en
fonction du temps Q (t) appelé hydrogramme.
hyétogramme de crue
Limnigramme
Hydrogrammes de crue
METHODES DE JAUGEAGES
Par exploration du champs de vitesse
le débit dans une section se définit comme le flux du
vecteur vitesse à travers celle-ci.
METHODES DE JAUGEAGES
Par dispositif pré étalonné:
• déversoirs triangulaires : Q= a.hb
q=1.32tg(α/2).h2.47

• Déversoir rectangulaire
Ce Coefficient de débit
be largeur effective (m)
h hauteur d’eau effective (m)
,

METHODES DE JAUGEAGES
Foggaras
Estimation des débits de crue
• la crue est une augmentation brutale du débit due à
des averses exceptionnelles
• Les ouvrages projetés doivent pouvoir évacuer, dans les
conditions satisfaisantes, les volumes d’eau des bassins
qu’ils desserrent.
• Les ouvrages sont calculés non pour la forte précipitation
pluviale connue, mais pour une précipitation donnée dont
la probabilité est déterminée.
• La méthodologie adoptée pour déterminer les débits
caractéristiques consiste comme pour l'estimation du
temps de concentration, à appliquer les différentes
méthodes de calculer et à confronter leurs résultats.
Méthode rationnelle

 Qmax(f):Débit maximal de la crue de fréquence f en m3/s


 C : Coefficient d’écoulement
 P(Tc,f) : Hauteur totale maximale des précipitations
correspondant au Tc pour une fréquence f donnée
en mm/h
 S : Surface de B.V en km²
 TC : Temps de concentration en heures
Formule rationnelle

•Q= le débit maximum de crue en m3/s


•A : aire de la surface drainée en [ha]
•I : intensité de la pluie décennale dont la
durée est égale au temps de concentration
en [mm/h]
•C : coefficient de ruissellement
Cette formule est valable pour les petit bassins
versant (S<250 ha)
Formule de GIANDOTTI

•Rc : hauteur de précipitation (m) pendant


le temps de concentration Tc en heures.
•C,r et K : Coefficients dépendant de la surface
du B.V.
Formule de CAQUOT

•P(Tc,f): Hauteur totale maximale des précipitations


correspondant au Tc pour une fréquence
f donnée en mm/min
•S : Surface de B.V en ha

Cette formule est valable pour les petit bassins


versant (S<200 ha)
Formule de Turazza
Cette formule a la particularité de faire intervenir en
plus de la précipitation ,le temps de concentration :


• Q= le débit maximum de crue en m3/s
• C= le coefficient de ruissellement
• H= la hauteur totale maximum de précipitation en mm
relevée pendant une durée égale à Tc en heures
• A= est l'aire du bassin versant en km²
Formule de Mallet – Gauthier

Q(T)= 2.K. Log(1+aH).[1+4Log(T) - Log(S)]0,50.(S/L0,5)

 Q = débit fréquentiel de pointe en m3/s


 S = Surface B.V en Km² ( S>1 Km2 )
 L = longueur de l’oued en Km
 T = période de retour (10 ans)
 H = hauteur moyenne annuelle des pluies (m)
 a = coefficient d’influence (pris égale à 20 en Algérie)
 K = coefficient variant de 0.5 à 6,0 (on retiendra K = 2)
Formule de Mac – Math
Q(T)= K . P(24h,T) . A0.58. I 0.42
• Q(T) : Débit maximal de période de retour T en (m3/s).
• A : superficie bassin versant (en km2).
• I : pente du plus long talweg (en m/m).
• P(24,T) : Pluie max de durée 24h de période de retour T (en mm).
• K : Coefficient qui dépend du couvert végétal et de la topographie du
bassin versant, il varie de 0.11 à 0.43 :
 K = 0.11 : bassin versant de grande dimension et de végétation.
 K = 0.22 : superficie cultivée et terrain vague des zones suburbaines
 K = 0.32 : terrain non aménagé , non rocheux, de pente moyenne
 K = 0.43 : terrain non aménagés rocheux à forte pente.

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