Hydrologie Mourad

HYDROLOGIE
01/10/22 KHATTATI Mourad iTech BTP 2015

LE CYCLE HYDROLOGIQUE
L’hydrologie se définit comme la science qui traite de l’évaluation, la gestion
et la planification de l’eau douce terrestre.
Le cycle hydrologique est un concept qui désigne l'ensemble de ces processus

de transformation et de transfert de l'eau aussi bien que de son mouvement
et de son renouvellement sur terre.
01/10/22 KHATTATI Mourad 2

L'eau est source de toute vie. Dan la nature, elle se présente sous trois états :
· Solide : neige et glace.
· Liquide : pluie, cours d’eau, lacs, eau souterraine
· Gazeux : nuages.


• 73 % de la surface de la Terre est couverte par l’eau
• Volume global estimé à1.38 Millions de Km3 réparti en :
 97.3% d’océans (saline)
 Seule 2.7% d’eau douce dont
• 2% sous forme de glaciers essentiellement dans les calottes polaires

• 0.6% eaux souterraines
• 0.008% eaux de surface
• 0.001% eau atmosphérique

Les principaux processus du cycle hydrologique sont :
Les précipitations
Les précipitations désignent toutes les eaux météoriques qui se précipitent

sur terre, tant sous forme liquide ( pluie, averse) que sous forme solide
(neige, grêle) et les précipitations déposées (rosée, gelée blanche..)

L'évaporation et l'évapotranspiration
L’évaporation se définit comme le processus du passage de la phase

liquide à la phase vapeur. Et concerne essentiellement les plans d’eau.
L’évapotranspiration englobe l'évaporation et la transpiration des

plantes et elle est caractérisée par :
· ETR ou Evapotranspiration réelle qui désigne les quantités d'eau

évaporées par une surface naturelle
· ETP ou Evapotranspiration potentielle qui désigne les quantités

maximales d'eau susceptibles d'être évaporées

L'interception et le stockage dans les dépressions
L’interception désigne le processus par lequel une partie des pluies

retenues par la végétation et perdue par évaporation et 'atteint pas le sol
alors que la partie restante est redistribué au sol. Elle joue un rôle important
dans la réduction de l’énergie cinétique des gouttelettes de pluie et par
conséquent dans la lutte contre l’érosion du sol.
Le stockage dans les dépressions se définit comme le processus par lequel

l'eau retenue dans les creux et les dépressions du sol pendant et après une
averse, sera perdue par évaporation.

L’infiltration et la percolation
L’infiltration désigne le processus par lequel l'eau pénètre dans les couches
superficielles du sol. L'écoulement de cette eau dans le sol et le sous-sol,
sous l'action de la gravité et des effets de pression est désignée par la
percolation et permet la recharge des nappes d’eau souterraine.
Les écoulements
Ils désignent les processus de circulation et de mouvement des masses
d’eau superficielle et souterraine et se subdivisent en
Ecoulement de surface : mouvement de l'eau sur la surface du sol
« Overland flow »
Ecoulement de subsurface : mouvement de l'eau dans les premiers
horizons du sol.
Ecoulement souterrain : mouvement de l'eau dans les aquifères
souterrains.

BASSIN VERSANT
Un bassin de versant se définit par rapport à une section du cours d’eau ou
exutoire. C’est la surface terrestre à l’intérieur de laquelle les pentes
topographiques amènent tout le ruissellement qui s’y produit vers un seul et
même exutoire

BASSIN VERSANT
La délimitation topographique du bassin versant n’est pas suffisante pour
l’étude de la réaction hydrologique du bassin versant lorsque il existe des
interconnexions naturelles des eaux souterraines entre des bassins versants
topographiques limitrophes. C’est dans ce cas la notion du bassin
hydrogéologique qui devra être considérée.

BASSIN VERSANT

BASSIN VERSANT
La délimitation du bassin versant pour l’étude de la réaction hydrologique

en particulier pour l’étude des crues doit tenir compte de l’origine des eaux
qui peut être modifiée par les aménagements d’un bassin versant.

Caractéristiques du bassin versant
Aire du bassin de versant
L’aire du bassin versant désigne la surface plane de sa projection horizontale.

Il existe plusieurs outils pour déterminer l’aire du bassin versant :
-Planimètre
-Papier millimétré transparent ou un papier à quadrillage posé sur un plan
topographique
-Logiciels de digitalisation.

L’aire du bassin versant désigne la surface plane de sa projection horizontale.
Il existe plusieurs outils pour déterminer l’aire du bassin versant :
-Planimètre
-Papier millimétré transparent ou un papier à quadrillage posé sur un plan
topographique
-Logiciels de digitalisation.

Lorsqu'un sol perméable recouvre un substratum imperméable, la
division des eaux selon la topographie ne correspond pas toujours à la
ligne de partage effective des eaux souterraines .
Le bassin versant est alors différent du bassin versant délimité
strictement par la topographie. Il est appelé dans ce cas bassin versant
réel.
Caractéristiques de forme
La forme d'un bassin versant influence sur l'allure des écoulements à
l'exutoire. Par exemple, une forme d’éventail favorise pour une même averse
de pluie des forts débits à l’exécutoire. Par contre, une forme allongée
favorise, pour la même pluie, des faibles débits de pointe de crue, ceci en
raison de l’importance des temps d'acheminement de l'eau.

Indice de compacité de GRAVELIUS
L'indice utilisé par les hydrologues pour caractériser la forme d'un bassin
versant est l'indice de compacité de GRAVELIUS (KG ) qui est le rapport du
périmètre du bassin à celui d'un cercle de même surface.
Si A est la surface du bassin en Km2 et P son périmètre en km, le coefficient KG

est égal à:
P P
Kc   0.28
2  .A A
Calculer le coefficient KG pour :
 une surface circulaire de rayon R

 une surface carrée de largeur R
Indice de compacité de GRAVELIUS

Rectangle équivalent
La notion de rectangle équivalent permet de comparer d’une façon simple des

bassins versants.
Le rectangle équivalent est une surface rectangulaire résultant d'une

transformation géométrique du bassin réel dans laquelle on conserve la
même superficie, le même périmètre.
Si I et L représentent respectivement la longueur et la largeur du rectangle

équivalent,
P et A le périmètre et l'aire du bassin versant.
P = 2. (L+ l)
A= L . l
Rectangle équivalent
P = 2. (L+ l)
A= L . l
P P
Kc   0.28
2  .A A
EXERCICE
On se propose d’étudier les caractéristiques d’un bassin versant, après la planimétrie

de la surface du bassin sur une carte 1/50 000 on trouve une section de 40km² (160
cm² sur carte) et un périmètre de 35km (70 cm sur carte).
1- Calculer le coefficient de compacité Kc ?
2- Calculer la longueur et la largeur équivalent en Km ?
3- Commenter la forme du bassin versant ?

Solution
P = 35 km
S = 40 km²
Indice = 1.54
Long = 14.66 km
Lar = 2.72 km
CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT
Caractéristiques géométrique
Les reliefs
 La courbe hypsométrique
répartition de la surface du bassin versant
L’altitude maximale et minimale
H Min et H max
L'altitude médiane
à 50%
L'altitude moyenne
Hmoy : altitude moyenne du bassin [m]

Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau [km2]
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau [m]
A : superficie totale du bassin versant [km2]
EXERCICE
Bassin Oued Mejjat
Tranche d’altitude Altitude moyenne Superficie Superficie cumulée en Pourcentage

M en m en km2 km2 (%)
40-100 70 2,9
100-200 150 11,9
200-300 250 33,4
300-400 350 44,3
400-500 450 50,6
500-600 550 53,9
600-700 650 57,7
700-800 750 35
800-900 850 27,8
900-1000 950 21
1000-1100 1050 15,3
1100-1200 1150 11,5
1200-1300 1250 6,8
1300-1400 1350 4
1400-1500 1450 3,5
1500-1600 1550 2,2
1600-1700 1650 1,3
>1700 1700 0,0
EXERCICE
1- Calculer les superficies cumulées ?
2- Déduire la superficie du bassin versant ?
3- Dessiner la courbe hypsométrique du bassin
4- Calculer le coefficient KG sachant que le périmètre P=102 Km ?
5- Commenter la forme du bassin versant ?
6- Calculer la longueur et la largeur équivalent en Km ?
7- Calculer l'altitude moyenne en m ?

Solution
Bassin sur l’Oued Mejjjat
∑Ai*Hi = 239413
Tranche d’altitude Altitude moyenne Superficie Superficie Pourcentage
M en m en km2 cumulée en km2 (%) Ai*Hi ∑Ai*Hi/A (m)
40-100 70 2,9 2,9 0.756982511 203 625
100-200 150 11,9 14.8 3.863221091 1785
200-300 250 33,4 48.2 12.58157139 8350
300-400 350 44,3 92.5 24.14513182 15505
400-500 450 50,6 143.1 37.3531715 22770
500-600 550 53,9 197 51.42260506 29645
600-700 650 57,7 254.7 66.48394675 37505
700-800 750 35 289.7 75.61994257 26250
800-900 850 27,8 317.5 82.87653354 23630
900-1000 950 21 338.5 88.35813104 19950
1000-1100 1050 15,3 353.8 92.35186635 16065
1100-1200 1150 11,5 365.3 95.35369355 13225
1200-1300 1250 6,8 372.1 97.12868703 8500
1300-1400 1350 4 376.1 98.17280084 5400
1400-1500 1450 3,5 379.6 99.08640042 5075
1500-1600 1550 2,2 381.8 99.66066301 3410
1600-1700 1650 1,3 383.1 100 2145
>1700 1700 0,0 383.1 100 0
EXERCICE
1800
Altitude en m
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0
S uperficie du bassin en %
Solution
P = 102 km
A = 383 km²
Indice = 1.46
Long = 41.34 km
Lar = 9.26 km
Hmoy= 624.9m
CARACTERISTIQUES DU BASSAIN VERSANT
Les reliefs
 La pente moyenne
im : Pente moyenne [m/km ou 0/00],

L : longueur totale de courbes de niveau [km]
D : équidistance entre deux courbes de niveau [m]
A : surface du bassin versant [km2]
L’indice de pente Roche
M. ROCHE a proposé un indice de pente Ip est la moyenne de la racine carrée des pentes
mesurées sur le rectangle équivalent, et pondérée par les surfaces.
L'indice de pente de Roche caractérise la pente globale du bassin versant. Il s'exprime par:
 ai .di
Ip  n
L
avec L: Longueur du rectangle équivalent,
ai représente la fraction en % de la surface A comprise entre deux courbes de
niveau voisines distantes de di.

ai.di

EXERCICE
Calculer L'indice de pente de Roche ?
Tranche d’altitude Superficie en km2 Surface Dénivelée L totale
en m % en m
40-100 2,9 0,757 23

100-200 11,9 3,106 20
200-300 33,4 8,718 40
300-400 44,3 11,564 36
400-500 50,6 13,208 28
500-600 53,9 14,069 24
600-700 57,7 15,061 25
700-800 35 9,136 20
800-900 27,8 7,257 37 41340
900-1000 21 5,482 31
1000-1100 15,3 3,994 44
1100-1200 11,5 3,002 26
1200-1300 6,8 1,775 35
1300-1400 4 1,044 29
1400-1500 3,5 0,914 34
1500-1600 2,2 0,574 21
1600-1700 1,3 0,339 33
>1700 0 0,000 32
Total

ai.di

Solution Tranche
Surface Dénivelée L totale
∑√aidi ∑√aidi/√L
(%)
d’altitude Superficie en
Calculer L'indice de pente km2
en m % en m
de Roche ? 40-100 2.9 0.757 23 4.17
100-200 11.9 3.106 20 7.88
200-300 33.4 8.718 40 18.67
300-400 44.3 11.564 36 20.40
400-500 50.6 13.208 28 19.23
500-600 53.9 14.069 24 18.38
600-700 57.7 15.061 25 19.40
700-800 35 9.136 20 13.52 0.97%=
800-900 27.8 7.257 37 41340 16.39 0.01
900-1000 21 5.482 31 13.04
1000-1100 15.3 3.994 44 13.26
1100-1200 11.5 3.002 26 8.83
1200-1300 6.8 1.775 35 7.88
1300-1400 4 1.044 29 5.50
1400-1500 3.5 0.914 34 5.57
1500-1600 2.2 0.574 21 3.47
1600-1700 1.3 0.339 33 3.34
>1700 0 0 32 0.00
198.94

L’indice global de pente
Sur la courbe hypsométrique, il est déduit les altitudes H5% et H95% entre lesquelles s'inscrit
90% de l'aire du bassin prises comme dénivelée D
L'indice global est égal à:

D
Ig 
L
Dans notre exemple calculer le I’indice global de pente en % ?

L’indice global de pente
Classification des reliefs des bassins selon ORSTOM
Relief très faible Ig < 0,002

Relief faible 0,002 < Ig < 0,005
Relief assez faible 0,005 < Ig < 0,01
Relief modéré 0,01 < Ig < 0,02
Relief assez fort 0,02 < Ig < 0,05
Relief fort 0,05 < Ig < 0,1
Relief très fort 0,1 <Ig

Caractéristiques physiques
Réseau hydrographique
Le réseau hydrographique se définit comme l'ensemble des cours d'eau naturels ou

artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement dans le bassin
versant

La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau

 Classification de Strahler (1957)
• Tout cours d'eau dépourvu de tributaires est d'ordre un.
• Tout cours d'eau résultant de la confluence de deux cours d'eau d'ordre
différent prend l'ordre du plus élevé des deux.
• Un cours d'eau résultant de par la confluence de deux cours d'eau du
même ordre est augmenté de un.

La topologie : structure du réseau et ordre des cours d'eau

 Classification de Strahler (1957)

Le profil longitudinal du cours d'eau
C’est la variation altimétrique du lit du cours d'eau en fonction de la distance à
l'émissaire. Ce profil en long d'un cours d'eau permet de définir sa pente moyenne.
Profil en long de l'oued Kebir
1600
1400
1200
1000
C o te N G M
800
600
400
200
0
40000 35000 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0
Abscisse en m

 Densité de drainage
Dd : Densité de drainage [km/km2]
Lu : longueur d’un vecteur d’ordre u en km.
A : superficie du bassin en km².
La densité de drainage dépend de la géologie, caractéristiques topographiques du bassin
versant et les conditions climatologiques
En pratique, les valeurs de densité de drainage varient de 3 à 4 dans des régions où l'écoulement
est très limité ; elles dépassent 1000 pour certaines zones où l'écoulement est très ramifié avec
peu d'infiltration.

 Pente moyenne de cours d’eau
Hmax : dénivellation max / min de la rivière [m]
L : longueur du cours d'eau principal [m]
X Cote Pente
(m) (NGM) (%)
EXERCICE 0 40
6288 100
17974 200
Calculer la pente moyenne 23315 300
du cours d’eau en % ? 28028 400

29775 500
30297 600
31230 700
32262 800
32848 900
33479 1000
33982 1100
34396 1200
34800 1300
35116 1400
35419 1500

Mesures des précipitations
Mesures de la hauteur d'eau précipitée
hauteur de précipitation ou lame d'eau précipitée par unité de surface

horizontale (mm).
1 mm = 1 l/m2 = 10 m3/ha
Les différents instruments permettant la mesure des précipitations sont :
• pluviomètre : C’est un instrument de base de la mesure des précipitations liquides

ou solides

• l Le pluviographe : C’est un instrument captant la précipitation de la même

manière que le pluviomètre mais avec un dispositif permettant d’enregistrer en
fonction du temps les hauteurs de pluie précipités et de connaître.

• Le radar
Le radar (Radio Detection And Ranging) est devenu un instrument d'investigation et
de mesure indispensable en physique de l'atmosphère. La mesure des précipitations
est rendue possible , les hydrométéores exercent sur la propagation des ondes
électromagnétiques de faible longueur d'onde. Le radar permet ainsi de localiser et de
suivre le déplacement des nuages.

La méthode arithmétique
N° du poste Pluie
mm
2 65
3 60
4 100
5 106
6 108
7 105
8 64
10 70
13 38
Moyenne ……

La méthode des polygones de Thiessen
Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin

A : aire totale du bassin (= somme des Ai)
Pi : précipitation enregistrée à la station i
Ai : superficie du polygone associée à la station i

NOTION DE CRUE
 On appelle crue l’élévation du niveau d’un cours d’eau, provoquée par

des pluies et submergeant les propriétés voisines. Ainsi, une crue est une
variation du débit dans le temps le long d’un cours d’eau. Cette variation
n’est pas progressive et modérée comme se présentent les nombreuses
fluctuations d’un hydrogramme de débit, mais elle est plutôt brusque,
brève et de volume important par rapport à sa durée.

NOTION DE CRUE
Une crue est caractérisée par :

 Son débit maximal ou débit de pointe
 Sa durée et celle de ses différentes phases notamment le

temps de base et le temps de montée
 Son volume écoulé
 Son hydrogramme relevé par observation de la

fluctuation du débit en fonction du temps, au cours d’une
averse exceptionnelle donnée ; duquel on ne retient pour
l’étude des ouvrages hydraulique que la valeur maximale
correspondant au débit maximum instantané ou débit de
pointe.

NOTION DE CRUE
 Pointe de l’hydrogramme
Courbe de décrue
Courbe de tarissement
Temps de réponse
Temps de montée
Temps de concentration
Crue de projet
Période de retour

NOTION DE CRUE
Les crues peuvent être engendrées par plusieurs causes :

 Des averses fortes et rapides.
 Fonte de neige ou de glace.
 Lâcheurs de barrages par vidange.
 Rupture de barrage…

En général les facteurs qui influencent les crues sont classés en trois
groupes :

 Surface et forme du bassin versant, le relief et le réseau
hydrographique.
 Perméabilité du sol, couverture végétale et emmagasinement de

l’eau dans le bassin au début de la pluie.
 La distribution temporelle et spatiale de la pluie.

NOTION AVERSE ET INTENSITÉ
La durée d'une averse peut varier de quelques minutes à une centaine

d'heures et intéresser une superficie allant de quelques kilomètres carrés.
On définit une averse comme un épisode pluvieux continu, pouvant avoir

plusieurs pointes d'intensité.
L'intensité moyenne d'une averse s'exprime par le rapport entre la

hauteur de pluie observée et la durée t de l'averse :
im : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min]

h : hauteur de pluie de l'averse [mm]
t : durée de l'averse [h ou min]

INTENSITÉ ET PERIODE DE RETOUR
Deux types de courbes déduites des enregistrements d'un pluviographe

(pluviogramme) permettent d'analyser les averses d'une station :
La courbe des hauteurs de pluie cumulée

le hyétogramme
Les projets d'aménagements hydrauliques ou hydrologiques sont souvent

définis par rapport à une averse type associée aux fréquences probables
d'apparition.

PLUIES MOYENNES SUR UNE SURFACE
Méthode de la moyenne arithmétique
Méthode des polygones de Thiessen

Pmoy : précipitation moyenne sur le bassin
A : aire totale du bassin (= somme des Ai)
Pi : précipitation enregistrée à la station i
Ai : superficie du polygone associée à la station i

EXERCICE 2
ESTIMATION DE LA PLUVIOMÉTRIE
MOYENNE SELON DIFFÉRENTES
MÉTHODES

ESTIMATION DU DEBIT DE CRUE
La détermination de la crue de projet est fondamentale pour le

dimensionnement des ouvrages hydrauliques.
Par crue de projet on entend le seuil, plus ou moins explicite, au delà

duquel on estime les crues suffisamment peu probables pour qu’on
puisse se dispenser d’en tenir compte dans l’établissement du projet d’un
ouvrage donné sur un cours d’eau.
Le débit de projet des petits et grands bassins versant ne peut être calculé
à partir d’une seule formule, il est nécessaire de faire une interprétation
et une analyse logique des résultats obtenues par plusieurs formules pour
déduire un débit qui reflète la réalité.

FORMULE RATIONNELLE
Avec :
Q : Débit maximum de période de retour T (m³/s);
A : Aire du bassin en km²;
i : Intensité de la pluie en mm/h pendant le temps de concentration tc;
C : Coefficients de ruissellement (0<C<1).
APPLICABLE POUR LES BV < 25 km²

HYPOTHÈSE DE BASSE
Les gouttes de pluie se déplacent perpendiculairement aux courbes
de niveau et la durée de pluie = le temps de concentration

FORMULE RATIONNELLE
Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement exprime la quantité du débit précipité

qui s’est écoulé vers l’exutoire :
Ce coefficient est fortement influencé par la couverture du sol .

FORMULE RATIONNELLE
Pour appliquer la formule rationnelle, il est primordial

de déterminer l’intensité de pluie pour une période de
retour T, qui sera calculé à son rôle à l’aide de la
formule de MONTANA
t : durée de l’averse en (mn)

a (T),b(T) : coefficients de MONTANA pour la période de retour T

TEMPS DE CONCENTRATION (mn)
 Formule Espagnole  L 
0.77
Tc  60  0.3   0.25 
L : longueur du drain principal (Km) I 
I : pente du bassin en %
Formule de Van Te Chow

0.64
  L 
Tc  60  0.123   
L : longueur du drain principal (Km)  I 
I : pente du bassin en m/m
0.77
 Formule Californienne  L 
Tc  60  0.1452   
 I
L : longueur du drain principal (Km)
0.77
 L 
 Formule du « US Corps » Tc  16.682   0.25 
I 
L : longueur du drain principal (Km)

TEMPS DE CONCENTRATION (mn)
3
A L
Tc  60  0.108 
I
0.77
1  L 
Tc   
52  I 
 4  A  1.5  L  
Tc  60   

 0 .8  H 
A
Tc  76.32 
100  I

MAC-MATH
Q : débit de pointe m3/s.

A : superficie du bassin versant Km².
H 24h: Précipitation maximale en 24 heures en (mm).
P : pente en %
K : Coefficient Mac-Math dépendant du couver et de la topographie le coefficient K varie de
0 ,11 à 0,44.
K =0 ,11 : bassins de grande dimension
K =0 ,22 : superficies cultivés et terrains vagues des zones suburbaines
K =0 ,32 : terrains non aménagés, non rocheux de pente moyenne
K =0 ,42 : terrains non aménagés : rocheux, a forte pente
APPLICABLE SEULEMENT POUR LES BV < 1 KM²

BURKLI- ZIEKLER
Q : Débit de pointe m3/s.

H 1h : Précipitation maximale en 1 H en (mm).
A : Superficie du bassin versant (ha).
P : Pente du bassin en mm/m.
C : Coefficient de ruissellement
APPLICABLE SEULEMENT POUR LES BV < 10 KM²

MALLET GAUTHIER
Q : débit de pointe m3/s.

H : Précipitation moyenne annuelle de pluie en (m/an).
A : superficie du bassin versant Km².
L : longueur du drain principal (Km).
K : Coefficient Mallet Gauthier de 0.5à 6 et
a : Coeff M.G (a=20 au Maroc)
T : période de retour en (ans)
APPLICABLE SEULEMENT POUR LES BV > 10 KM²

FULLER II
Q : débit de pointe m3/s

T : période de retour (ans)
a : coefficient dépendant de la pluviosité de la région varie entre 0 ,8 à 3 ,5.
A : superficie du bassin versant Km²
N : coefficient dépendant de la morphologie de la région.
80 pour la plaine
85 pour les régions accidentées
100 en montagne
APPLICABLE SEULEMENT POUR LES BV > 10 KM²

EXERCICE 3
ESTIMATION DES DEBITS DE CRUE DE

DIFFERENTS PERIODE DE RETOUR A
L’AIDE DE LA FORMULE
RATIONNELLE ET POUR
DIFFERENTES FORMULES DE t ET i(T, t )
C C

ETUDE HYDRAULIQUE
Un ouvrage hydraulique a comme fonction de reprendre tous les eaux du bassin
versant arrivés à un niveau le plus bas de la voie de circulation et de les évacuer
de l’amont vers l’aval du remblai.
Ouvrages élémentaires, linéaires ou ponctuels, superficiels ou enterrés.

OUVRAGES LONGITUDINAUX
OUVRAGES DE PIEDS DE TALUS
C’est un système des réseaux qui récupère les eaux issues de la chaussée,
de l’accotement et du talus, Il est constitué d’un fossé peu profond.

OUVRAGES DE CRÊTE DE TALUS DE REMBLAI
Il a pour rôle d’éviter l’érosion du talus, on prévoit un tel réseau dès

que la hauteur du talus dépasse 2m dans les régions où les pluies ont
une forte intensité, il est raccordé à des descentes d’eau dont le pas
moyen est d’une quarantaine de mètre

OUVRAGES DE TERRE-PLEIN CENTRAL (TPC)
En alignement ce type de réseau est nécessaire sous les TPC non revêtus
afin de protéger chaussées et plates-formes des infiltrations, Il est constitué
d’un drain longitudinal.
 TPC ≤ 3m revêtu

OUVRAGES DE TERRE-PLEIN CENTRAL (TPC)
 TPC de 5 à 6m
 TPC > 6 m

OUVRAGES TRANSVERSAUX
Ce sont les ouvrages permettant le transfert des eaux vers un autre réseau.
Leur emplacement est déterminé par la géométrie du tracé (point bas,
changement de dévers, ouvrage d’art, etc.).
Les ouvrages transversaux sont :
 les descentes d’eau.

Les traversées sous chaussées.
Les ouvrages de raccordements sont situés à chaque point de ramification,

de rejet, ou de changement de nature d’ouvrage, ce sont :
 les regards.
 les ouvrages de raccordement.
 les têtes de collecteur

BUSES

BUSES
 les buses rigides, en béton, généralement circulaire, construits par

mise bout à bout d’éléments préfabriqués, armés ou non.
 les buses souples, métallique, circulaire ou ovoïde, construits par

assemblage de plaque ondulées. leur souplesse leur permet
d’absorber des charges, assez importante (à utiliser sous un fort
remblai).

DALOTS
Cadres à section moyenne, rectangulaire, en béton armé. Ces

ouvrages, qui sont en général coulé sur place et parfois préfabriqués.

CHOIX DES OUVRAGES HYDRAULIQUES
Le choix des ouvrages hydrauliques se fait en fonction de plusieurs

facteurs :
 L’importance du débit à évacuer
 Les caractéristiques hydrauliques de l’ouvrage : coef. de rugosité K,

perte de charge à l’entrée Ke,..etc
 La largeur du lit de Oued
 La hauteur disponible entre la cote du projet et le fond de thalweg
 L’incidence et l’importance du remblai sur les ouvrages
 Les conditions de fondation des ouvrages. Les buses métallique

déformables sont mieux adaptées aux sols susceptibles de tassements
différentiels que les ouvrages voûtés massifs

CHOIX DES OUVRAGES HYDRAULIQUES
 La rapidité et la facilité de mise en œuvre. Les buses métalliques

approvisionnées en éléments facilement transportables et
montées sur place peuvent constituer une solution intéressante
pour réduire les délais d’exécution ainsi que dans le cas où
l’accès au chantier est difficile.
 La résistance au choc. Les ouvrages massifs résistent mieux aux

chocs provoqués par le charriage de matériaux solides : cas
de torrents de montagne par exemple.

L’examen des différents critères peut conduire à établir des

comparaisons économiques de solutions différentes qui
justifieront le choix retenu.

IMPLANTATION DES OUVRAGES
HYDRAULIQUES
EN PLAN :
L’implantation d’un ouvrage se fait en priorité dans le lit du cours d’eau. Si

cela n’est pas possible (tracé sinueux, biais prononcé) il faudra assurer :
 la conservation d’un bon écoulement hydraulique à l’amont et l’aval de

l’ouvrage (une rectification du lit peut s’avérer nécessaire)
 la protection des coudes du nouveau lit et des zones remblayées de

l’ancien.
Si l’écoulement est permanent, il faut également tenir compte dans le projet

de la mise en place d’une déviation provisoire du cours d’eau ou
éventuellement de la construction de l’ouvrage à coté du lit.

HYDRAULIQUES
EN PLAN :

HYDRAULIQUES
EN PROFIL EN LONG :
Le calage de l’ouvrage peut être plus délicat ; il est lié à la pente du lit et aux
contraintes éventuelles sur le profil en long de la voie.
 Si la pente du lit est normale (0.5 à 6%) et s’il n’y a pas de contrainte de
profil en long de la voie, l’ouvrage sera calé suivant le profil en long du
cours d’eau


HYDRAULIQUES
EN PROFIL EN LONG :
 Si la pente du lit est trop élevée, deux types de solutions sont possibles :
• Solution 1 : Aménager des dispositifs de ralentissement de l’eau

(dissipateurs d’énergie) en conservant le profil en long du lit. cette solution,
valable uniquement dans le cas de dalots, peut nécessiter la réalisation
d’ancrages de l’ouvrage.

HYDRAULIQUES
EN PROFIL EN LONG :
 Si la pente du lit est trop élevée, deux types de solutions sont possibles :
• Solution 2 : Caler l’ouvrage avec une pente plus faible que celle du cours
d’eau en faisant déboucher l’ouvrage à flanc de talus ou en creusant la tête
amont par rapport au terrain naturel

HYDRAULIQUES
EN PROFIL EN LONG :
 Si la pente est faible ou nulle, l’ouvrage sera implanté avec la pente

maximale qui permet l’approfondissement du lit par curage.

PROTECTIONS
Ce sont celles que l’on dispose à l’entrée et à la sortie de l’ouvrage.
On protège la tête amont par un para fouille et un mur de tête, le talus par des
murs en aile et un mur de tête jusqu’à la hauteur d’eau amont précédemment
déterminée.

La tête aval est également protégée par un para fouille et un mur de tête. En
outre, le lit et les berges sont à protéger par un revêtement ou des
enrochements

CALCUL DU DÉBIT CAPABLE DES
OUVRAGES HYDRAULIQUES
Méthode DELORME Méthode BCOM

CALCUL DU DÉBIT CAPABLE DES
Méthode DELORME
3
Pour les dalots Qc  1.5  L  H 2
3
Pour les buses Qc  2.8  R  D 2
Qc : Débit capable en (m3/s)

L : Ouverture du dalot (en m)
H : Hauteur pour dalot (en m)
D : Diamètre pour buse (en m)
R : Rayon de la buse (en m)

EXERCICE 4
UTILISATION DE LA METHODE DE
DELORME POUR LE
PREDIMENSIONNEMENT DES

EXERCICE 5
ELABORATION D’UN FICHIER DE

CALCUL POUR LE
PREDIMENSIONNEMENT DES
(Exercice Sous Ordinateur)

- Report du tracé sur un fond topographique.
- Repérage des cours d’eau sur le même fond topographique.
- Délimitation des bassins versants correspondants aux cours d’eau et
mesure des surfaces.
Hydrologie
Détermination des débits correspondants aux différents cours d’eau

(généralement) par application des formules empiriques
Dimensionnement des ouvrages hydrauliques correspondants aux différents

cours d’eau.
- Formule de Delorme en général pour les ouvrages hydrauliques

- Formule de Manning–Strickler pour les ouvrages de drainage
Hydraulique
Définition du système global des ouvrages hydraulique

Hydrologie Mourad

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HYDROLOGIE

01/10/22 KHATTATI Mourad iTech BTP 2015

Le cycle hydrologique est un concept qui désigne l'ensemble de ces processus

01/10/22 KHATTATI Mourad 2

01/10/22 KHATTATI Mourad 3

01/10/22 KHATTATI Mourad 4

• 73 % de la surface de la Terre est couverte par l’eau

• Volume global estimé à1.38 Millions de Km3 réparti en :

 97.3% d’océans (saline)

 Seule 2.7% d’eau douce dont

• 2% sous forme de glaciers essentiellement dans les calottes polaires

01/10/22 KHATTATI Mourad 5

Les principaux processus du cycle hydrologique sont :

Les précipitations désignent toutes les eaux météoriques qui se précipitent

01/10/22 KHATTATI Mourad 6

L’évaporation se définit comme le processus du passage de la phase

L’évapotranspiration englobe l'évaporation et la transpiration des

· ETR ou Evapotranspiration réelle qui désigne les quantités d'eau

· ETP ou Evapotranspiration potentielle qui désigne les quantités

01/10/22 KHATTATI Mourad 7

L'interception et le stockage dans les dépressions

L’interception désigne le processus par lequel une partie des pluies

Le stockage dans les dépressions se définit comme le processus par lequel

01/10/22 KHATTATI Mourad 8

01/10/22 KHATTATI Mourad 9

01/10/22 KHATTATI Mourad 10

01/10/22 KHATTATI Mourad 11

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La délimitation du bassin versant pour l’étude de la réaction hydrologique

01/10/22 KHATTATI Mourad 13

Aire du bassin de versant

L’aire du bassin versant désigne la surface plane de sa projection horizontale.

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01/10/22 KHATTATI Mourad 17

Indice de compacité de GRAVELIUS

Si A est la surface du bassin en Km2 et P son périmètre en km, le coefficient KG

Calculer le coefficient KG pour :

 une surface circulaire de rayon R

Indice de compacité de GRAVELIUS

La notion de rectangle équivalent permet de comparer d’une façon simple des

Le rectangle équivalent est une surface rectangulaire résultant d'une

Si I et L représentent respectivement la longueur et la largeur du rectangle

On se propose d’étudier les caractéristiques d’un bassin versant, après la planimétrie

1- Calculer le coefficient de compacité Kc ?

2- Calculer la longueur et la largeur équivalent en Km ?

3- Commenter la forme du bassin versant ?

Hmoy : altitude moyenne du bassin [m]

Tranche d’altitude Altitude moyenne Superficie Superficie cumulée en Pourcentage

1- Calculer les superficies cumulées ?

2- Déduire la superficie du bassin versant ?

3- Dessiner la courbe hypsométrique du bassin

4- Calculer le coefficient KG sachant que le périmètre P=102 Km ?

5- Commenter la forme du bassin versant ?

6- Calculer la longueur et la largeur équivalent en Km ?

7- Calculer l'altitude moyenne en m ?

im : Pente moyenne [m/km ou 0/00],

L’indice de pente Roche

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CARACTERISTIQUES DU BASSAIN VERSANT

40-100 2,9 0,757 23

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CARACTERISTIQUES DU BASSAIN VERSANT