Envr-Ecol-Cours 2

Génie Civil 2
Environnement & Ecologie

Génie et sciences de l’environnement
Ressources en eau
M. Smaïl ABOULAM
Cycle de l’eau
S. ABOULAM, GC2-UIC 2020-2021

Répartition de l’eau sur la planète
8 000 m3/an/habitant dans les années 2 000
17 000 m3/an/habitant dans les années 50

Ressources en eau au Maroc
• 20 milliards de m3 :.
• 80% à 85% pour l’irrigation.
• 20% à 15% pour l’alimentation en eau potable et industrielle.
Capital Eau au Maroc (m3/habitant/an) - Scénario « optimiste » - 3ème communication nationale - 2016

Qualité des eaux dans le bassin hydraulique
• Le Maroc est composé de 8 bassins hydrauliques.
• Le bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia :

• Qualité des eaux de surface dans le bassin hydraulique du Bouregreg et

de la Chaouia :
Qualité globale Hiver 2014 Eté 2014
Excellente 2,5% 0%
Bonne 50% 63%
Moyenne 36% 19%
Mauvaise 9% 11%
Très mauvaise 2,5% 7%
• La nature de la pollution responsable de la dégradation de la qualité est

de type organique, azoté, phosphoré et bactériologique.

• Qualité des eaux souterraines dans le bassin hydraulique du Bouregreg

et de la Chaouia :
Nappe de Berrechid Nappe de la Chaouia côtière

Qualité globale
Hiver 2014 Eté 2014 Hiver 2014 Eté 2014
Excellente 0% 0% 0% 0%
Bonne 0% 0% 0% 0%
Moyenne 0% 8% 6% 6%
Mauvaise 0% 0% 33% 22%
Très mauvaise 100% 92% 61% 72%
• La nature de la pollution responsable de la dégradation de la qualité est

de type minéral, azoté, chloré avec une forte salinité pour la CC.

Conclusion!
Une eau de plus en plus rare.. Une eau de plus en plus polluée!
Nécessité d’intervenir sur toute « la chaine de valeur » hydrique : de la réserve aux

rejets.

Chaine de valeur hydrique
Source
Captage
Potabilisation Utilisation Irrigation
Distribution
Consommation
Rejet

Captage de l’eau
• L’eau que nous utilisons est prélevée d’un cours d’eau, d’une nappe
souterraine ou d’une source :
Captage d’une source
Pompage d’une eau de surface
Pompage d’une nappe souterraine

L’irrigation
• l’irrigation est un apport artificiel d’eau sur des terres à des fins
agricoles.
• L’arrosage est la même opération mais pour des petites surfaces

(espace vert d’un établissement, jardinage,..).
• 70 à 80% de l’eau exploitée mondialement l’est dans le secteur agricole.
• On distingue généralement trois types de techniques d’irrigation :
Irrigation gravitaire Irrigation par aspersion Irrigation localisée

Potabilisation de l’eau
• Potabilisation : Traitement de l’eau captée pour produire une eau

potable.
• Une eau potable est une eau qui ne doit pas porter atteinte à la santé de
la personne qui la consomme.
• Au Maroc, l’eau potable est une eau qui respecte les exigences de la
norme N.M 03.7.001 : Qualité des eaux d’alimentation humaine.
• Les principaux paramètres contrôlés sont :
 Les paramètres organoleptiques (odeur, saveur, turbidité,

coloration),
 Les paramètres physico-chimiques (pH, température, chlorures,..),
 Les paramètres micro-organiques (bactéries,..),
 Les paramètres micro-polluants (métaux lourds,..).

Production de l’eau potable

Distribution de l’eau
• En sortie d’usine de production

d’eau potable, des pompes de
refoulement acheminent l’eau
potable dans la partie haute du
château d’eau où elle est stockée.
Son élévation assure une pression
suffisante dans tout le réseau et
permet d’avoir «l’eau courante».
• La distribution de l’eau potable se
fait au moyen d’un réseau de
canalisations qui relient le lieu de
production aux points de stockage
et d’utilisation (4 200 km à Casa).
• A Casablanca, on estime que les
pertes sur les réseaux d’eau
potable représentent environ 25 %
du volume total transporté!
Types de consommations
• Consommation agricole : irrigation
• Consommation domestique : ménages, espaces verts, piscines,..
• Consommation industrielle : production, vapeur, nettoyage, sanitaires,..
• Pour produire une tonne de :
Acier
6 m3
Contrôle de la consommation
• Mise en œuvre :
 Installation de compteurs d’eau dans les principales aires de

consommation.
 Lecture périodique des compteurs.
 Élaboration d’indicateurs de suivi.
 Réalisation de bilans hydriques.
• Opportunités :
 Détection des fuites, des robinets ouverts,..
 Détection des différences entre équipes, processus, produits,..
 Ajustement des débits de consommation au strict nécessaire.

Exemple d’application
Entreprise agroalimentaire : consommation moyenne 3 895 m3/mois
 Actions : Installation de compteurs et suivi journalier de la consommation

dans différents secteurs (alimentation générale, traitement de l’eau, zone
extérieure et réception, production, laboratoires, sanitaires, production de
vapeur).
 Résultats : détection de fuites dans le réseau d’alimentation interne,

consommation superflue dans différentes zones, détection de différences de
consommation au cours des nettoyages.
La mise en place du contrôle a permis une

réduction de 5 % de la consommation d’eau

Réduction de la consommation
• Actions d’optimisation mises en œuvre :
 Nettoyage à sec des sols et autres surfaces préalablement au

nettoyage à l’eau.
 Sensibilisation des équipes.
 Intégration du contrôle des conduites d’eau dans l’entretien
préventif.
 Pose de systèmes de fermeture instantanée de l’eau sur les
tuyaux.
 Utilisation d’eau sous pression pour le nettoyage.
Réduction de 23 % de la consommation d’eau
• Opportunités :
 Préservation des ressources en eau,

 Réduction des charges de production (coût de l’eau, coût des
traitements).
Traitement des rejets : objectifs
• Éliminer les éléments grossiers (déchets),
• Éliminer les matières organiques et minérales solubles et en

suspension,
• Éliminer les éléments pathogènes (bactéries, virus,..).
Être en conformité avec la loi

Respecter les normes de rejets (nationales, internes, …)
Respecter le milieu naturel

Traitement des rejets : méthodologie de gestion
Veille technologique et réglementaire

Optimisation du traitement Caractérisation des rejets
Choix de la technologie de traitement
Gestion des produits de traitement

Caractérisation des rejets
• Débits
• Température, PH, Conductivité
• Matières En Suspension (MES), Turbidité
• Demandes Chimique et Biochimique en Oxygène (DCO, DBO5)
• Azote total, NTK
• Phosphate Total (PT)
• Éléments Traces Métalliques (ETM)
• Micro-organismes (coliformes totaux, coliformes fécaux,..)

Les grandes familles des rejets industrielles

Les grandes familles des rejets industrielles

Schéma général du traitement
Eau usée
Prétraitement
Traitement
Traitement Traitement
physico-
biologique biomembranaire
chimique
Eau traitée + Boues

Prétraitement des rejets
Élimination des gros débris solides, des sables, des graisse et des
huiles.
• Étape obligatoire quelque soit le procédé de traitement

Les procédés de traitement des rejets
Eau usée
Prétraitement
Traitement
physico-
chimique

Traitement physico-chimique
• Agglomérer les particules dissoutes et en suspension par adjonction

d’agents coagulants et floculants (coagulation-floculation).
• Utilisation de réactifs à base de fer (chlorure ferrique, FeCl3) ou
d’aluminium (sulfate d’aluminium, Al2(SO4)3).

Traitement biologique des rejets
• Utilisation d’un phénomène naturel
Matière organique + Microorganismes + O2 C6H5O2N + CO2 + H2O
• Procédés extensifs : lagunage
• Procédés intensifs : boues activées (biomasse libre)
• Procédés à biomasse fixée : bio-filtres, lits bactériens

Lagunage

Traitement par boues activées
Le traitement consiste à mettre en contact les eaux usées avec un

mélange riche en bactéries par brassage pour dégrader la matière
organique en suspension ou dissoute.

Boues activées : fonctionnement
• Traitement par aération prolongée : dégradation de la pollution

carbonée, azotée
• Décantation : recirculation et extraction d’une partie des boues
• Le substrat doit contenir des éléments nutritifs (carbone, azote,

phosphore)
DBO5 / N / P = 100 / 5 / 1

Boues activées : caractéristiques
• Avantages : technologie reconnue et maîtrisée
• Effluents types : moyennement chargés
• Performance : 90 à 95 % d’abattement de la DBO5
• Inconvénients : emprise au sol importante

Traitement par biomasse fixée
• Le traitement consiste à faire percoler l’eau à traiter à travers un

matériau sur lequel se développent les bactéries
• Plusieurs technologies : lits bactériens, biofiltres, disques biologiques

Traitement par lit bactérien
• Support alvéolaire ou garnissage galets

Lit bactérien : caractéristiques
• Avantages : robuste, peu d’entretien et de contrôles
• Effluents types : chargés, facilement biodégradables
• Inconvénients : sensible au colmatage et aux changements de charge,

risque d’odeur

Traitement par biofiltres
• Lit granulaire immergé : plus fin que le lit bactérien

Biofiltres : caractéristiques
• Avantages : faible emprise au sol, rapidité de mise en régime
• Effluents types : peu chargés, facilement biodégradables
• Inconvénients : sensible au colmatage, consommation d’eau

importante au lavage (30 % de l’eau traitée)

Traitement par biomembranes
• Association de la technique membranaire et du traitement biologique
• Deux variantes technologiques :
Filtre immergé Filtre externe

Biomembranes : caractéristiques
• Avantages : compacité, accepte les variations de charge, faible

production de boues, possibilité de recyclage du perméat
• Effluents types : très chargés
• Performance : jusqu’à 99 % d’abattement de la DBO5
• Inconvénients : coûts d’investissement et de fonctionnement élevés

Comparaison entre les différents procédés

Comparaison entre les différents procédés

Les étapes d’affinage
• Désinfecter et affiner l’eau traitée : Cl2, UV, filtres, ozone

Produits de traitement des rejets
Eau usée
Prétraitement
Traitement
physico-
chimique

Recycler les eaux traitées
• Raisons climatiques : climat aride ou semi-aride
• Raisons environnementales : préservation des ressources
• Raisons économiques : optimisation des coûts
• Voies de recyclage : arrosage des espaces verts, sanitaires,..

Les boues des stations de traitement
• Volume important : grande contenance en eau
• Non stabilisées : grand pouvoir de fermentation
• Problèmes de gestion : stockage, évacuation, conditionnement
• Nécessité d’une étude préalable de leur élimination
• Attention aux éléments toxiques!

Filières de gestion des boues
• Exemple de solutions proposées par un opérateur européen

Possibilités au Maroc
• Mise en décharge : boues épaissies, stabilisées et déshydratées
• Épandage agricole : épaissies, stabilisées
• Amendement organique : épaissies, stabilisées et déshydratées

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8 000 m3/an/habitant dans les années 2 000

17 000 m3/an/habitant dans les années 50

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• 80% à 85% pour l’irrigation.

• 20% à 15% pour l’alimentation en eau potable et industrielle.

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• Le bassin hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia :

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• Qualité des eaux de surface dans le bassin hydraulique du Bouregreg et

Qualité globale Hiver 2014 Eté 2014

Bonne 50% 63%

Moyenne 36% 19%

Très mauvaise 2,5% 7%

• La nature de la pollution responsable de la dégradation de la qualité est

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• Qualité des eaux souterraines dans le bassin hydraulique du Bouregreg

Nappe de Berrechid Nappe de la Chaouia côtière

Mauvaise 0% 0% 33% 22%

Très mauvaise 100% 92% 61% 72%

• La nature de la pollution responsable de la dégradation de la qualité est

S. ABOULAM, GC2-UIC 2020-2021

Nécessité d’intervenir sur toute « la chaine de valeur » hydrique : de la réserve aux

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Potabilisation Utilisation Irrigation

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Captage d’une source

Pompage d’une eau de surface

Pompage d’une nappe souterraine

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• L’arrosage est la même opération mais pour des petites surfaces

• 70 à 80% de l’eau exploitée mondialement l’est dans le secteur agricole.

• On distingue généralement trois types de techniques d’irrigation :

Irrigation gravitaire Irrigation par aspersion Irrigation localisée

S. ABOULAM, GC2-UIC 2020-2021

• Potabilisation : Traitement de l’eau captée pour produire une eau

• Les principaux paramètres contrôlés sont :

 Les paramètres organoleptiques (odeur, saveur, turbidité,

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• En sortie d’usine de production

• Consommation agricole : irrigation

• Consommation domestique : ménages, espaces verts, piscines,..

• Consommation industrielle : production, vapeur, nettoyage, sanitaires,..

• Pour produire une tonne de :

 Installation de compteurs d’eau dans les principales aires de

 Lecture périodique des compteurs.

 Élaboration d’indicateurs de suivi.

 Réalisation de bilans hydriques.

 Détection des fuites, des robinets ouverts,..

 Détection des différences entre équipes, processus, produits,..

 Ajustement des débits de consommation au strict nécessaire.

S. ABOULAM, GC2-UIC 2020-2021

Entreprise agroalimentaire : consommation moyenne 3 895 m3/mois

 Actions : Installation de compteurs et suivi journalier de la consommation

 Résultats : détection de fuites dans le réseau d’alimentation interne,

La mise en place du contrôle a permis une

S. ABOULAM, GC2-UIC 2020-2021

• Actions d’optimisation mises en œuvre :

 Nettoyage à sec des sols et autres surfaces préalablement au

Réduction de 23 % de la consommation d’eau

 Préservation des ressources en eau,