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CHIMIE DE

L’ENVIRONNEMENT

Pr. AGUELMOUS Anas


PLAN
 Origines des eaux

 Alimentation en eau potable

 Modes de traitement de l’eau potable

 Analyse et échantillonnage

 Conception de STEP
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Introduction
• Production mondiale: 4,7 milliards de
m3/an
• Selon l’OMS: • Allemagne, Pays-Bas, Belgique,
– Vivre décemment: 50 litres/jour/personne Hongrie, Bulgarie, Pologne, République
– Réel confort: plus de 100 L/j/p Tchèque : inférieur à 130 L/j/p
• Canada, Etats-Unis, Japon, Australie, • Asie et Amérique Latine : de 50 à 100
Suisse : supérieur à 250 L/j/p L/j/p
• Finlande, Italie, Espagne, Portugal, • Afrique Sub-Saharienne : de 10 à 20
Corée du sud, Grèce, Suède : de 160 à L/j/p
250 L/j/p
• Consommation au niveau du Maroc entre
• Danemark, Royaume-Uni, Autriche, 80 et 120 L/j/p
France, Luxembourg, Irlande : de 130 à
160 L/j/p

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Au Maroc

• En plus du changement climatique le Maroc est confronté à


la rareté de la ressource en eau, à l’irrégularité des
précipitations et la distribution spatiale inégale.

• En moyenne 140 milliards m3 de précipitations, dont 20%


en pluie utile.

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Ministère Délégué Chargé de l’Environnement, 2014.
Distribution de l’eau au Maroc

Pertes (évaporation/
écoulement)
7 Mm3

Non
mobilisée
10 Mm3 Eau
Mobilisée mobilisable
12 Mm3 22 Mm3

Non mobilisable
730 m3/hab/an 111 Mm3

Stratégie Nationale de l’Eau, 2009 9


Analyse de la demande
Milieu Naturel
-Besoin en eau
Qualité - Quantité -Demande de pointe

Rejet des eaux Mobilisation des eaux


Normes de rejet / Réutilisation -Eaux souterraines
Utilisation des boues -Eaux de surface

Traitement des eaux usées Traitement de l’eau potable


Physique / Chimique Physique / Chimique
Biologique Bactériologique

Adduction des eaux


Modélisation et gestion des réseaux -Adduction gravitaire en charge
Régulation / Gestion / Modélisation -Adduction par refoulement
-Pompes / Conduites / Réseaux

Assainissement Distribution
Hydrologie -Eaux usées -Réservoirs
Bassins versants -Eaux pluviales -Réseaux de distribution
-Calcul hydraulique -Calcul hydraulique 10
Alimentation en eau potable
(AEP)

• Captage de l’eau

– Captage des eaux de surface

– Captage des eaux souterraines

• Analyse de la demande en eau

• Traitement de l’eau

• Stockage et adduction

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Schéma général de distribution d’eau potable

Captage Traitement Adduction Stockage en


Eau superficielle En charge réservoirs
Eau souterraine Ecoulement libre

Distribution vers
l’agglomération

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Captage de l’eau

Le captage s’effectue soit au niveau


superficiel ou souterrain

• Eau superficielle:
– Rivières
– Barrages
– Lacs

• Eau souterraine:
– Nappes phréatiques (l’accès s’effectue par
puits verticaux, drains horizontaux ou par
combinaison)

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Captage d’eau dans les
barrages

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Analyse de la demande en eau

1) Estimation de la population à desservir


• Progression arithmétique
– S’applique pour les agglomérations à caractère stable, agricole et population vieille.
– La constante de l’accroissement arithmétique s’écrit:
𝑑𝑃
• = 𝐾𝑎
𝑑𝑡
𝑃2 − 𝑃1
• 𝐾𝑎 =
𝑡2 − 𝑡1
𝑷𝒏 = 𝑷𝟐 + 𝑲𝒂 (𝒕𝒏 − 𝒕𝟐 )

• Progression géométrique
– S’applique à des populations jeunes et en pleines croissance.
𝑑𝑃
• = 𝐾𝑔 × 𝑃
𝑑𝑡
𝐿𝑛 𝑃2 −𝐿𝑛 𝑃1
• 𝐾𝑔 =
𝑡2 − 𝑡1

• 𝑃𝑛 = 𝑃2 𝑒 𝐾𝑔 (𝑡𝑛−𝑡2)
– Si on connait le pourcentage de croissance:
𝑷𝒏 = 𝑷𝟏 (𝟏 + 𝒓)𝒏

n : nombre d’années 16
2) Estimation des besoins en eau

Ces estimations diffèrent de pays en pays, bien qu’en général elles reposent
sur des études statistiques.

• Eau domestique

Elle englobe tout ce qui concerne la consommation et l’hygiène personnelle, la


lessive, l’arrosage et aussi les petits commerce de quartier. Elle est estimée en
L/jour/hab, et est souvent liée au niveau de vie, la disponibilité de l’eau, le prix…
– Grandes villes: de 160 à plus de 300 L/jour/hab

– Petites et moyennes villes: entre 60 à 140 L/jour/hab

– Zone rurale: de 20 à 60 L/jour/hab

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• Besoins publiques

Cette consommation est liée au secteur public tel que les établissements
d’enseignement, les administrations, les hôpitaux…
– Hôpitaux: de 300 à 600 L/jour/lit.

– Administrations: de 100 à 200 L/jour/employé.

– Campus universitaires: de 100 à 200 L/jour/étudiant.

– Nettoyage des rues et arrosage des jardins: de 3 à 5 L/jour/m2.

– Mosquée : 50 L/j/fidèle.

– Abattoir : 500 L/j/tête.

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• Besoins industrielles
Les grandes industries ne rentrent pas en compte, elles sont desservit par leurs propres
moyens.

• Certaines petites industries sont raccordés au réseau d’AEP de la ville, tel que:
– Boulangerie : 1 L/kg de pain.

– Industrie laitière : de 5 à 10 L/L de lait.

– Conserve de fruits ou de légumes : de 6 à 15 L/kg de conserves.

• Exemple de consommation pour grandes industries


– Sucrerie de 2 à 15 m3/t de betteraves

– Cimenterie 2 m3/t de ciment

– Tannerie: de 20 à 140 m3/t de produit fabriqué

– Papeterie : de 50 à 300 m3/t de produit fabriqué


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• Autres besoins

Des besoins en eau plus spécifiques peuvent aussi être raccordés au réseau AEP de la
ville.
– Besoins touristiques (hôtels): de 400 à 600 L/jour/lit

– Pour les hôtels cinq étoiles la dotation peut augmenter à 900 L/jour/lit.

– Parfois l’irrigation de certaines plantations peut aussi se fournir dans le réseau AEP,
telles que les pépinières.

• Lutte anti-incendie
– Les bornes d’incendie doivent être raccordées au réseau AEP pour fournir l’eau
nécessaire aux pompiers à tout moment et au plus près. En général, selon les normes de
sécurité suggérées, un débit d’au moins 17 L/s doit être au niveau des bornes d’incendies.

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Détermination des débit de consommation

• Débit moyen total

Pn: nombre d’habitants ; C : consommation journalière moyenne par habitant

• Débit de pointe

C’est le débit maximal atteint durant une journée de l’année. Il doit être pris en compte
lors du dimensionnement des ouvrages de prise, de traitement et d’adduction.

Le coefficient de pointe journalier (𝐾𝑝 ) varie entre 1,15 et 4,3 selon le climat et les activités de
l’agglomération.

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• Débit de pointe horaire

C’est le pic de la consommation atteint dans la journée. Il rentre dans le


dimensionnement des ouvrages de distribution d’eau (réseau et réservoirs).

Le coefficient de pointe horaire peut être définit comme suit:

– ∝: est en relation avec les bâtiments et varie entre 1,2 et 1,6

– β: tient compte du nombre d’habitants et varie entre 1 et 2

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• Pertes d’eau

Il est impératif que des pertes d’eau surviennent dans les réseaux d’AEP au niveau des
conduites, des pompes, des vannes, des joints…

Le volume de ces pertes dépend de l’état du réseau et de l’efficacité du service de


maintenance.

En général, le coefficient de pertes d’eau K varie entre:


– K = 1,2 ; pour un réseau neuf ou bien entretenu.

– K = 1,25 à 1,35 ; pour un réseau moyennement entretenu.

– K = 1,5 ; pour un réseau vétuste ou mal entretenu.

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Les débits de dimensionnement
• Le débit annuel total
C’est le volume d’eau à prévoir pour l’AEP de l’agglomération

• Le débit journalier maximal


Pour le dimensionnement des ouvrages d’adduction (station de pompage, station de
traitement, réservoirs, conduites…)

• Le débit horaire maximal


Pour le dimensionnement des ouvrage de distribution (pompes, réservoirs, réseau de
distribution).

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Captage Traitement et adduction Distribution

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• Adduction gravitaire
– Aqueducs à écoulement à
surface libre
– Adduction gravitaire en
charge

• Adduction par refoulement

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Notions d’hydraulique

• Charge hydraulique
La charge hydraulique en un point quelconque dans une conduite s’écrit:

𝑽𝟐 𝑷
𝑯=𝜶 + +𝒁
𝟐𝒈 𝝆𝒈

V: vitesse moyenne, en m/s


P: pression moyenne, en Pa
g: accélération de la pesanteur (= 9,81 m/s2)
Z: la cote moyenne de la conduite, en m
𝜌: masse volumique de l'eau ( :1000 Kg/m3)
𝛼: est un coefficient dû à la non homogénéité des vitesses dans la section (≈1,05).

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Soit deux section S1 et S2 dans les lesquelles s’écoule un même fluide, selon le
théorème de Bernoulli nous avons:

H1 = H2 + J

J représente la perte de charge totale entre la section S1 et S2, elle est souvent noté aussi
∆H.

Ces pertes de charge sont de deux types:

• Perte de charge linéaire sur toute la longueur de la conduite, due aux frottement du
fluide et de la paroi des canalisations.

• Perte de charge singulière, due aux singularités que peut rencontrer le fluide le long
du trajet hydraulique (vanne, coude, rétrécissement…).

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• Perte de charge linéaire
Selon Darcy-Weisbach, la perte de charge linéaire peut s’écrire suivant la formule:

𝑳 𝑽𝟐
𝑱=𝝀 ×
𝑫 𝟐𝒈
L: longueur de la conduite
D: diamètre de la conduite
λ: coefficient de perte de charge

λ est définie en fonction du nombre de Reynolds (Re = V × D / ν)


ν: la viscosité cinématique de l’eau (≈ 10-6 m2/s).
Il existe plusieurs formules pour calculer λ (Poiseuille en laminaire, Prandtl en
turbulent lisse et Nikuradse en turbulent rugueux).

La formule de Colbrook définie de façon générale le λ:

𝟏 𝒌𝒔 𝟐, 𝟓𝟏
= −𝟐 𝒍𝒐𝒈 +
λ 𝟑, 𝟕𝑫 𝑹𝒆 λ
ks: la rugosité de la conduite

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Coefficient de perte de charge en fonction de Reynolds

• Re ≤ 2100
𝟔𝟒
𝝀=
𝑹𝒆

• 2100 < Re < 105


𝝀 = 𝟎, 𝟑𝟏𝟔 × 𝑹𝒆−𝟐𝟓

• Re ≥ 105
𝟏 𝒌𝒔
= 𝟏, 𝟕𝟒 + 𝟐 𝒍𝒐𝒈
λ 𝟑, 𝟕𝑫

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• Perte de charge singulière
Le changement de section de la conduite (rétrécissement, élargissement…), le
changement de direction ou les obstacles (robinet, vannes, pompes…), provoquent des
pertes de charges locales.

Ces pertes de charges peuvent être notées:

𝑽𝟐
𝒋=𝑲
𝟐𝒈
K: est un coefficient qui dépend de la forme et des dimensions de la singularité

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• Ecoulement en conduite circulaire
En pratique les écoulement dans les conduites se situent en régime turbulent rugueux.
Et donc le λ devient indépendant du nombre de Reynolds (λ = f (ks/D).

En introduisant le débit Q, l’expression de la perte de charge linéaire peut s’écrire:

𝟖λ𝑳 𝟐
𝑱= 𝑸
𝝅𝟐 𝒈𝑫𝟓

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Paramètres de qualité des eaux

• Des propriétés chimiques, physiques et microbiologiques

• La qualité de l’eau est déterminée par rapport au but de son utilisation (potable,
industrielle ou agricole)

• La qualité de l’eau utilisée pour un certain objectif est comparée à des normes
standard spécifiques à chaque utilisation

• Les normes standard prennent en compte le fait de ne pas affecter négativement la


santé humaine, la croissance des plantes ou bien les procédés industriels

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1. Paramètres physiques

– Couleur

– Turbidité (NTU)

– Odeur et goût

– Température

– pH

– Conductivité (µs/cm)

– Concentration en matières solides (mg/L)

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• Couleur

– Ce paramètre est dû à la présence de matière organique naturelle dans l’eau


(substances humiques)

– Elle peut aussi être liée à des rejets industrielles et dans certains cas à une
concentration élevée en complexes métalliques

– La couleur est mesurée généralement par concentration en platinum (g Pt/m3),


ce dernier produit le même effet de coloration dans l’eau

– Cette pollution visuelle peut être éliminée par coagulation, sédimentation et


filtration

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• La turbidité

– Elle est liée à la présence de fines particules en suspension dans l’eau, ces
particules peuvent être d’origine organique ou inorganique
– Elle peut être définie comme la capacité d’une eau à absorber ou diffuser la
lumière, elle est mesurée par rapport à une référence
– La mesure de la turbidité ne donne pas d’information complète sur le nombre,
la taille, la masse ou le type de particules
– La turbidité peut être mesurée par:
• Jackson Turbidity Units (JTU): unité de turbidité basée sur la visibilité de la flamme de bougie à
travers l’eau
• Formazine Turbidity Units (FTU): turbidité mesurée par rapport à un standard qui est le
formazine
• Nephlometer Turbidity Units (NTU): c’est l’unité la plus utilisée, dans cette méthode plusieurs
standard peuvent être utilisés

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• Odeur et goût
– C’est généralement dû à des impuretés organiques dissoutes, tels que les
phenols…
– Ce paramètre est très subjectif et donc difficile à mesurer

• Température
– C’est l’un des paramètres les plus importants, car plusieurs processus physiques,
chimiques et biologiques sont dépendant de la température

• Conductivité
– C’est la capacité d’une eau véhiculer un courant électrique

• Solides totaux
– C’est le total des solides que contient un eau, Ce paramètre est souvent subdivisé
en:
– Matière en suspension: quantité de solides filtrables
– Matière dissoute: solides qui peuvent passer à travers un filtre de 2 microns
– Matière volatile: solides perdus à une température de 550 °C, généralement liée à
de la matière organique
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2. Paramètres chimiques

– Cations: Na+, K+, NH4+, Ca2+, Mg2+, Fe2+, Al3+…

– Anions: HCO3-, Cl-, F-, NO3-, NO2-, CO32-, SO42-…

– Métaux lourds: As, Cd, Zn, Hg…

– Gaz: O2, CO2, H2S…

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• Dureté totale

– Elle est généralement liée à la concentration en cations Ca et Mg, mais aussi à


d’autres cations divalents.

– Les ions Ca2+ et Mg2+ associé à HCO3- et CO32- forment la dureté carbonaté.
Cette dernière appelée aussi « dureté temporaire », puisqu’elle peut précipité
quand l’eau est chauffée.

– L’excès de dureté restant après chauffage est appelée « dureté non


carbonatée ». Les cations Ca et Mg sont liées à d’autres anions tel que Cl-,
NO3- et SO42-.

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• Agressivité du CO2

– En contact avec CaCO3, une eau contenant du CO2 peut être agressive ce qui
conduit à une dissolution du CaCO3.
𝑪𝒂𝑪𝑶𝟑 + 𝑪𝑶𝟐 + 𝑯𝟐 𝑶 → 𝑪𝒂𝟐+ + 𝟐𝑯𝑪𝑶−
𝟑

– Dans l’eau un équilibre s’installe entre ces composés:

[𝑯+ ][𝑯𝑪𝑶−𝟑]
• 𝐶𝑂2 + 𝐻2 𝑂 → 𝐻+ + 𝐻𝐶𝑂3− 𝑲𝟏 = [𝑪𝑶𝟐 ]

[𝑯+ ][𝑪𝑶𝟐−
𝟑 ]
• 𝐻𝐶𝑂3− → 𝐻+ + 𝐶𝑂32− 𝑲𝟐 = [𝑯𝑪𝑶−𝟑]

• 𝐻2 𝑂 → 𝐻 + + 𝑂𝐻 − 𝑲𝒘 = [𝑯+ ][𝑶𝑯− ]

• 𝐶𝑎𝐶𝑂3 → 𝐶𝑎 2+ + 𝐶𝑂32− 𝑲𝒔 = [𝑪𝒂𝟐+ ][𝑪𝑶𝟐−


𝟑 ]

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• Détermination de l’agressivité d’une eau par index de Langelier

𝑲𝒔
– On a: 𝑪𝑶𝟐−
𝟑 =
[𝑪𝒂𝟐+ ]

[𝑯+ ]𝑲𝒔
– On remplace dans K2: 𝑲𝟐 = [𝑪𝒂𝟐+ ][𝑯𝑪𝑶−
𝟑]

𝐾2
[𝐻+ ] = [𝐶𝑎2+ ][𝐻𝐶𝑂3− ]
𝐾𝑠
𝐿𝑜𝑔 𝐻+ = 𝐿𝑜𝑔 𝐾2 − 𝐿𝑜𝑔 𝐾𝑠 + 𝐿𝑜𝑔[𝐶𝑎2+ ] + 𝐿𝑜𝑔[𝐻𝐶𝑂3− ]
𝒑𝑯𝒔 = 𝒑𝑲𝟐 − 𝒑𝑲𝒔 + 𝒑𝑪𝒂 + 𝒑𝑯𝑪𝑶𝟑

• L’indice de Langelier est définie comme étant un indice de saturation:


𝑰 = 𝒑𝑯 − 𝒑𝑯𝒔

𝑰 < 𝟎 ⇒ 𝑝𝐻𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙 < 𝑝𝐻𝑠 ⇒ [𝑪𝑶𝟐 ]𝒂𝒄𝒕𝒖𝒆𝒍 > [𝑪𝑶𝟐 ]𝒔𝒂𝒕𝒖𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (CO2 agressive)

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3. Paramètres microbiologiques

Coliformes
• Pathogènes: virus, bactéries, totaux
protozoaires, helminthes.

Coliformes
fécaux

E. Coli

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• La qualité de l’eau potable doit respecter certaines limites, selon la norme
marocaine N.M. 03.7.001: «Qualité des eaux d’alimentation humaine ».

• Paramètres bactériologiques

PARAMETRES VMA COMMENTAIRES

Escherichia coli 0/100 mL

Les teneurs en chlore résiduel doivent être comprises


entre :
0,1 et 1 mg/l à la distribution
0,5 à 1,0 mg/l à la production
Entérocoques 0/100 mL
intestinaux

-Pas de coliformes dans 95% des échantillons prélevés


sur une période de 12 mois
0/100 mL
Coliformes -Pas de résultats positifs dans deux échantillons
consécutifs

Spores de micro-
organismes Ce paramètre doit être mesuré lorsque l’eau est
anaérobies sulfito- 0/100 mL d’origine superficielle ou influencée par une eau
réducteurs d’origine superficielle.
(clostridia)

Micro-organismes
20/1 mL à 37°C Variation dans un rapport de
revivifiables à 22 °C
100/1 mL à 22°C 10 par rapport à la valeur habituelle
et 37 °C
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• Substances minérales

PARAMETRES EXPRESSION VMA COMMENTAIRES


DES
RESULTATS
Nitrites NO2:mg/l 0,5
Somme des rapports : (NO3)/50 +
(NO2)/3 ne doit pas dépasser 1.
Nitrates NO3:mg/l 50 0,1mg/l de NO2 doit être respectée au
départ des installations de traitement

Arsenic As : g/1 10

Baryum Ba : mg/1 0,7

Cadmium Cd : g/1 3

Cyanures CN : g/1 70

Chrome Cr : g/1 50

Plaintes du consommateur à partir de 0.1


Manganèse Mn : mg/l 0,5
mg/l
Plaintes du consommateur à partir de 1
Cuivre Cu : mg/1 2
mg/l

Fluorures F : mg/1 1,5

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Fluorures F : mg/1 1,5

Mercure Hg : g/1 1

La VMA de 50 gPb/l sera appliquée jusqu’à


2010, à partir de cette date, la VMA de 25 gPb/l est
Plomb Pb : g /1 10
imposable jusqu’à 2015. Au delà de 2015 c’est la
VMA de 10 gPb/l qui sera respectée.

Sélénium Se : g/1 10

Bore B : mg/1 0,3

Nickel Ni : g/1 20

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• Substances organiques

PARAMETRES EXPRESSION VMA COMMENTAIRES


DES
RESULTATS
Pesticides Par «pesticides» on entend:
1-par substance g/l 0.1 -les insecticides organiques
individualisée -les herbicides organiques
-les fongicides organiques
-les nématocides organiques
A l'exception des
-les acaricides organiques
substances suivantes : g/l -les algicides organiques
- Aldrine, dieldrine, 0.03
-les rodenticides organiques
l'heptachlore et -les produits antimoisissures
l'heptachlorépoxde organiques
g/l -les produits apparentés
2- et pour le total des 0.5 (notamment les régulateurs de
substances mesurées croissances) et leurs métabolites,
produits de dégradations et de
réaction pertinents.

50
PARAMETRES EXPRESSION VMA COMMENTAIRES
DES
RESULTATS
Hydrocarbures
polycycliques
Aromatiques (HPA)

total des substances


suivantes:
1. Benzo(b)
fluorranthène,
2. Benzo(k) g/l 0.1
fluorranthène,
3. Benzo(ghi)pérylène
4. Indénol(1.2.3-
cd)pyrène

Benzo(a) pyrène g/l 0.01

Benzène g/l 1
Trihalométhanes
(THM) Il est recommandé de plus que la somme des
Chloroforme Bromoforme g/l 200 rapports de la concentration de chacune de ces
Dibromochlorométhane g/l 100 substances à sa VMA respective ne dépasse
Bromodichlorométhane g/l 100 pas 1.
g/l 60

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• Substances indésirables pouvant donner lieu à des plaintes
EXPRESSION DES
PARAMETRES VMA COMMENTAIRES
RESULTATS
Seuil de perception
Odeur 3
à 25°C
Seuil de perception
Saveur 3
à 25°C
Couleur réelle Unité Pt mg/1 20
Unité de turbidité Turbidité médiane  1 NTU et Turbidité de
Turbidité 5
néphélomètrique (NTU) l’échantillon  5NTU.
Température °C Acceptable
Potentiel Pour que la désinfection de l’eau par le chlore soit
Unité pH 6,5<pH<8,5
hydrogène efficace, le pH doit être de préférence <8
Conductivité S/cm à 20°C 2700

Chlorures Cl:mg/l 750

Sulfates SO4:mg/l 400

Oxygène dissous O2:mg O2/l 5 O2 8

Aluminium Al : mg/1 0,2

Ammonium NH4: mg/l 0,5


La valeur de 2 mg O2/l doit être respectée au
Oxydabilité au KMNO4 O2: mg O2/l 5
départ des installations de traitement
Non détectable
Hydrogène sulfuré
organoleptiquement
Fer Fe:mg/l 0,3

Zinc Zn: mg/l 3 52


Traitement de l’eau potable

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• Fournir une eau potable, qui est chimiquement et biologiquement sûre pour la
consommation humaine. Cette eau doit également être exempt de désagréments tels
que goûts et odeurs.

• Produire à la fois une eau « potable » et « acceptable ».

• Potable : Eau pouvant être consommée dans n'importe quelle quantité sans se soucier
des effets néfastes sur la santé.

• Acceptable : c'est une eau agréable à boire mais pas forcément sûre.

• Le traitement de l'eau vise à produire une eau qui satisfait un ensemble de normes de
qualité de l'eau potable à un prix raisonnable

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• Prétraitement
– Dégrillage
– Ozonation
– Aération

• Traitement
– Coagulation, floculation, décantation
– Lit de sable et charbons actifs en grains
– Ozonation et lit de charbon actif en grains
– Ultra-Violet et filtration

• Stérilisation
– Chloration

• Stockage et distribution

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Dégrillage
• Le dégrillage est très important en amont de la filière de traitement des eaux
destinées à l’utilisation humaine, il permet d’enlever toutes impuretés et débris de
dimensions moyennes.
• Il sert aussi à empêcher l’entrée de poissons à la station.
• Ainsi il est impératif d’installer un dégrilleur au niveau du regard de rive, station de
pompage ou à l’entrée de la station.
• Il existe trois types de dégrilleurs: grilles à nettoyage manuel, grilles fixes ou
mobiles à nettoyage automatique. Le choix du type dépend de la taille de
l’installation (m3/j).
• En général, le fonctionnement du dispositif de nettoyage est discontinu. Il est régulé
par système cyclique à cadence (1 à 15min toutes les heures), ou par indicateur de
perte de charge.

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Tamisage
• Cette étape permet d’affiner
beaucoup plus le prétraitement par
dégrillage à l’aide de tamis de
diamètres fins.

• Le tamisage permet d’enlever une


partie des particules fines appelées
matières en suspensions (MES).

• L’eau passe dans des tambours


cylindriques rotatifs munis de toile
métallique à mailles très serrées.

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Aération

• L’aération est l’une des étapes primordiales du prétraitement, elle permet:

– L’augmentation de la concentration de l’oxygène dissous.

– La diminution du taux de CO2, est donc la réduction de la corrosion.

– La réduction du goût et des odeurs causés par certains gazes dissous tels que le
sulfure d’hydrogène (H2S) et le méthane (CH4).

– L’élimination de certains composés organiques volatiles.

– L’oxydation du fer et du manganèse pour passer de l’état soluble à insoluble est


donc permettre leur élimination par sédimentation et filtration.

– Il existe plusieurs types d’aérateurs.

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Aérateur à cascade

67
Aérateur multi-plateaux

68
Aérateur à spray

69
Aérateur à système de diffusion d’air

Aérateur à système
mécanique

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• Cas d’un aérateur à cascade

𝑪𝒆,𝒆 − 𝑪𝒆,𝒂
𝑲=
𝑪𝒔 − 𝑪𝒆,𝒂
𝑲 = 𝟏 − (𝟏 − 𝒌)𝒏

h (m) 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2


k (O2) % 14 25 36 46 51 55
k (CO2)% 14 14 15 15 15 15
k (CH4)% 14 27 37 48 56 62

K: efficacité totale
k: efficacité par palier
n: nombre de paliers
h: hauteur de palier (m)
Ce,e: concentration du gaz dans l’eau effluent (mg/L)
Ce,a: concentration du gaz dans l’eau affluent (mg/L)
Cs: concentration de saturation du gaz à température spécifique (mg/L) 71
• D’après la loi d’Henry (1803):
A température constante et à saturation, la quantité de gaz dissous dans un liquide est
proportionnelle à la pression partielle qu’exerce ce gaz sur le liquide.

𝑪𝒔 = 𝒌𝑫 × 𝑪𝒂

Cs: concentration de saturation du gaz dans l’eau (g/m3)


Ca: concentration du gaz dans l’air (g/m3)
kD: coefficient de distribution

kD Masse molaire 0 °C 10 °C 20 °C
Azote (N2) 28 0,023 0,019 0,016
Oxygène (O2) 32 0,049 0,039 0,033
Méthane (CH4) 16 0,055 0,043 0,034
Dioxyde de carbone (CO2) 44 1,71 1,23 0,942
Sulfure d’hydrogène (H2S) 34 4,69 3,65 2,87
Tétrachloroéthylène (C2Cl4) 167 - 3,2 1,21
Trichloroéthylène (C2HCl3) 131,5 - 3,9 2,43
Chloroforme (CHCl3) 119,5 - 9,0 7,87
Ammoniac (NH3) 17 - 0,94 0,76 72
𝑴𝑴 × 𝑪𝒈
𝑪𝒂 =
𝑽𝒂 × 𝟏𝟎𝟑

MM: masse molaire du gaz (g/mol)


Ca: concentration du gaz dans l’air (mg/L)
Cg: concentration du gaz dans l’air (ppm)
Va: volume d’une mole d’air à température et pression précises (L/mol)

𝒏𝑹𝑻
𝑽𝒂 =
𝑷

n= nombre de moles (dans ce cas, n=1 mole)


R= 0,08285 atm.L/mol.°K
T: température par degré Kelven
P: pression de l’air (atm)

73
• Exemple
Calculer la concentration de saturation de H2S dans l’eau à une température de 20 °C et
une pression de 1 atm, si sa concentration dans l’air est de 30 ppm.

Solution

MM (H2S) = 34 g/mol
𝑛𝑅𝑇 1 × 0,08285 × (20 + 273,15)
𝑉𝑎 = =
𝑃 1
𝑉𝑎 = 24,29 𝐿

𝑀𝑀 × 𝐶𝑔 34 × 30
𝐶𝑎 = =
𝑉𝑎 × 103 24,29 × 103
𝐶𝑎 = 0,042 𝑚𝑔/𝐿

D’après le tableau des coefficients de distribution (diapo 72)


kD = 2,87
𝐶𝑠 = 𝑘𝐷 × 𝐶𝑎 = 2,87 × 0,042
𝐶𝑠 = 0,1205 𝑚𝑔/𝐿
74
• Cas d’un aérateur multi-plateaux

– C’est une des solutions les plus économiques à espace réduit

– L’eau passe par des orifices de 5 à 13 mm de diamètre et espacés de 75 mm sur 3 à 8


plateaux

– Les plateaux sont espacés verticalement de 30 à 50 cm

– Les plateaux ont une charge hydraulique bien spécifique allant de 20 à >400 L/min.m2

– Afin d’obtenir des pulvérisations plus fines du gravier peut être ajouter dans les plateaux

– La réduction d’un gaz peut être représenter par l’équation:

𝑪
= 𝒆−𝒌𝒏
𝑪𝟎

C: concentration du gaz dans l’eau effluent (mg/L)


C0: concentration du gaz dans l’eau affluent (mg/L)
k: efficacité de réduction par plateau
n: nombre de plateaux

75
• Exemple
Une eau souterraine contenant 8 mg/L de CO2 dissous. Cette eau sera traitée pour réduire la
concentration de CO2 par un aérateur à multi-plateaux de 3 niveaux.
Le débit de l’eau à l’entrée de la station est de 990 L/min, le rendement d’élimination par
plateau est de 0,33 et le taux de charge hydraulique des plateaux est de 400 L/min.m2.
1) Quelle est la concentration de CO2 dans l’eau traitée ?
2) Quelles sont les dimensions des plateaux, si on admet que le ratio longueur/largeur est de
2:1.

Solution
1) 𝐶 = 𝐶0 × 𝑒 −𝑘𝑛 = 8 × 𝑒 −3×0,33
𝐶 = 2,98 𝑚𝑔/𝐿

2) Surface du plateau:
990
𝐴= = 2,47𝑚2
400
On a: longueur (L) = 2 × largeur (l)
Donc L × l = 2,47 m2
2 × l × l = 2,47 m2
l = 1,1113 m L = 2,223 m 76
Coagulation-Floculation

• La coagulation et floculation sont deux processus de traitements physiques qui sont


utilisés pour éliminer les particules colloïdales.

• Les colloïdes sont des particules très fines qui ne peuvent pas sédimenter
naturellement.

• Exemple de colloïdes: argile, limon, bactéries, virus… Ces particules sont stables en
solution et le reste tant qu’il n’y aucune action faite pour les déstabiliser.

• Généralement les colloïdes sont de l’ordre de 0,01 à 1 µm et sont chargé


négativement.

77
78
• La coagulation est le processus de déstabilisation des colloïdes par ajout de produits
chimiques (coagulants) pour contourner et neutraliser la charge des particules. Ceci
réduit les force de répulsion en faveur des forces d’attraction.

• Les principaux coagulants utilisés en industries:

79
• Si le sulfate d’aluminium est utilisé:

Al2(SO4)3.14 H2O 2 Al3+ + 3 SO42‐+ 14 H2O

2 Al3+ + colloïdes neutralise surface charge

2 Al3+ + 6 HCO3‐ 2 Al(OH)3(s) + 6 CO2

• En cas d’insuffisance de bicarbonate :

Al2(SO4)3.14 H2O 2 Al(OH)3(s) + 3 H2SO4 + 14 H2O

• Le processus de coagulation est optimal dans une gamme de pH entre 5.5 et 8.

• En plus du pH plusieurs autres paramètres peuvent influencer sur l’efficacité du


processus de coagulation telle que la concentration du coagulant.

80
• L’étape du Jar-Test est très essentielle pour l’optimisation du processus de
coagulation.

81
82
• En plus du dosage du coagulant et du pH du milieu, le mélange du coagulant
chimique avec l’eau est primordial pour atteindre le meilleur rendement
d’abattement de la turbidité.

• Au niveau industriel ce mélange est effectué dans des réacteurs appelés


« mélangeurs rapides ». Ils sont soit de former rectangulaires ou circulaires.

83
84
• Dimensionnement
𝑽=𝑸×𝒕
V: volume du réacteur (m3)

Q: débit de l’eau (m3/s)

t: temps de séjour dans le réacteur (s)

• Le temps de séjour est généralement entre 20 et 60 secondes, ce temps est


largement suffisant pour permettre un bon mélange du coagulant dans l’eau.

• D’autre part, en règle générale la profondeur des réacteurs est souvent de 1,5 fois la
largeur en cas de forme rectangulaire ou le diamètre en cas de forme circulaire.

85
• Puissance transmise
𝑷 = µ𝑽𝑮𝟐
P: puissance transmise à l’eau (kg.m²/s3)

V: volume du réacteur (m3)

G: gradient de vitesse (s-1)

µ: viscosité dynamique de l’eau (kg/m.s)

• Le gradient de vitesse (G) est défini comme la vitesse relative entre deux particules
colloïdales dans l’eau par rapport à la distance qui les sépare.

• Dans la pratique, les valeurs de G pour un réacteur de coagulation dépendent du temps de


séjour:
Temps de séjour (s) Gradient de vitesse (s-1)
20 1000
30 900
40 790
≥50 700 86
Floculation

• Après la coagulation où les particules sont déstabilisé, la floculation quand à elle


sert à agglomérer les particules en de larges flocs qui vont en partie décanter ou
flotter.

• En général, il existe trois types de floculants:

Polyacrylamides

Copolymères d’acrylamides
Acide acrylique
87
88
Cas à turbine verticale

• Nombre de Reynolds
𝜌𝐷2 𝑁
𝑅𝑒 =
𝜇

• Nombre de puissance
𝑃
𝑁𝑝 =
𝜌𝑁 3 𝐷5

• Nombre de pompage
𝑄
𝑁𝑄 =
𝑁𝐷3

D: diamètre de la turbine (m)


N: vitesse de rotation (rev/s)
P: puissance transmise (J/s)
Q: débit transmis par la turbine (m3/s)
89
90
Critères clés de conception pour les floculateurs à turbine verticale

91
• Exemple
Un floculateur à turbine vertical de 65 m3 et de forme cubique est choisi pour le
traitement d’une eau. Déterminer :
1) Les dimensions du floculateur
2) Le diamètre de la turbine
3) La puissance transmise
4) La vitesse de rotation maximale
5) La capacité de pompage et le temps de circulation

Données:
G: 80 s-1
µ: 1,31.10-3 kg/m.s
ρ: 999,7 kg/m3
Np: 0,25
92
93
• Le temps de séjour dans l’étape de floculation est nettement plus important que dans
celle de la coagulation, il peut varier entre 10 à 60 minutes.
• Dans les floculateurs à palettes on utilise souvent trois compartiments en série. Dans ce
cas, la puissance transmise peut aussi être exprimé en fonction des propriétés des palettes
comme suit:

𝑪𝑫 𝑨𝑷 𝝆𝒗𝟑𝑷
𝑷=
𝟐
CD: coefficient de traînée, dépend des propriétés des palettes (longueur/largeur)
AP: surface des palettes (m²)
ρ: densité de l’eau (kg/m3)
vP: vitesse relative des palettes par rapport à l’eau (m/s)

En cas de palettes à plusieurs lames:

𝑪𝑫 𝝆(𝑨𝑷𝟏 𝒗𝟑𝑷𝟏 + 𝑨𝑷𝟐 𝒗𝟑𝑷𝟐 + 𝑨𝑷𝟑 𝒗𝟑𝑷𝟑 )


𝑷=
𝟐

94
• La vitesse relative est liée la vitesse de rotation des lames de palettes:
𝒗𝑷 = 𝟎, 𝟕𝟓 𝝅𝑫𝑵 = 𝟎, 𝟕𝟓𝒗𝒕
D: distance entre deux palettes symétriques (m)

N: vitesse de rotation des palettes (rev/s)

vt: vitesse tangentielle des lames

95
Critères de conception pour les floculateurs à palettes

96
• Exemple
Un floculateur à palettes horizontal est utilisé
pour traiter une eau avec un débit de 150.106
L/j. L’étape de floculation est conçue de façon
que l’eau soit acheminée à travers deux trains
parallèles, chacun d’eux possède cinq
compartiments en série. Le temps de rétention
total est de 20 min.
r1, r2 et r3 sont respectivement 0.67, 1.33 et 2
m. La largeur W des planches est de 0.15 m.
Déterminer:
1) Les dimensions des compartiments
(profondeur, volume, largeur et longueur)
2) La puissance de l’eau requise pour
atteindre une valeur de G = 40 s-1
3) La vitesse de rotation de l’arbre à palettes
en rpm

97
98
99
100
Sédimentation

• La sédimentation ou décantation est le processus d’élimination des particules


solides de masse volumique plus important que l’eau par force gravitaire.

• Ce processus est établis selon un temps bien définis dans des bassin de
sédimentation appelés décanteurs ou clarificateurs. Ces derniers peuvent être de
formes rectangulaires ou circulaires.

• Dans le processus de traitement des eaux c’est une étape très importante qui vient
avant la filtration pour minimiser au maximum le colmatage des filtres.

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106
• La vitesse de sédimentation peut s’écrire:
𝐻
𝑣𝑠 =
𝑡
𝐻 𝐻𝑄 𝑄
𝑣𝑠 = = =
(𝑉 𝑄) 𝐿 × 𝑏 × 𝐻 𝐴
Q: débit de l’eau (m3/h)
A: superficie (m2)
H: hauteur de l’eau (m)
L: longueur du décanteur (m)
b: largeur du décanteur (m)
t: temps de rétention (h) 107
• Dimensionnement du clarificateur

On admet que pour une particule en sédimentation, la vitesse s’écrit:

𝟒𝒈 𝝆𝒔 − 𝝆 𝒅
𝒗𝒔 =
𝟑𝑪𝑫 𝝆

vs: vitesse de sédimentation

d: diamètre de la particule

ρ: densité de l’eau

ρs: densité de la particule

CD: coefficient de trainée

108
• Le coefficient de trainée dépend du nombre de Reynolds

𝝆𝒗𝒔 𝒅
𝑹𝒆 =
𝝁
𝟐𝟒 𝟎, 𝟒𝟎𝟕
𝑪𝑫 = (𝟏 + 𝟎, 𝟏𝟓𝑹𝒆𝟎,𝟔𝟖 ) +
𝑹𝒆 𝟏 + 𝟖𝟕𝟏𝟎/𝑹𝒆

109
Re < 2, Régime laminaire:
24
𝐶𝐷 =
𝑅𝑒

2 ≤ Re ≤ 500, Régime transitoire:

18,5
𝐶𝐷 = 0,6
𝑅𝑒

500 < Re ≤ 2.105, Régime turbulent:

𝐶𝐷 = 0,44

110
• Dans un régime laminaire, la vitesse de sédimentation devient alors:

𝒈 𝝆𝒔 − 𝝆 𝒅𝟐
𝒗𝒔 =
𝟏𝟖𝝁

Exemple:
1) Calculer la vitesse de sédimentation d’une particule de sable de 0,02 mm de diamètre.
ρ = 2650 kg/m3, µ = 1,002.10-3 N.s/m².
2) Quelle sera la vitesse vs dans le cas de particules ayant un diamètre de 0,5 mm ?

Solution:
1) On admet que le régime est laminaire et on vérifie le nombre de Reynolds

𝑔 𝜌𝑠 − 𝜌 𝑑2 9,8 × (2650 − 1000) × (0,02. 10−3 )2


𝑣𝑠 = =
18𝜇 18 × 1,002.10−3
𝑣𝑠 = 3,59. 10−4 𝑚/𝑠

𝜌𝑣𝑠 𝑑 1000 × 3,59. 10−4 × 0,02. 10−3


𝑅𝑒 = =
𝜇 1,002.10−3
𝑅𝑒 = 0,00715
Re < 2, c’est donc un régime laminaire.
111
2) On admet que le régime est laminaire

𝑔 𝜌𝑠 − 𝜌 𝑑 2 9,8 × (2650 − 1000) × (0,5. 10−3 )2


𝑣𝑠 = =
18𝜇 18 × 1,002.10−3
𝑣𝑠 = 0,22 𝑚/𝑠

𝜌𝑣𝑠 𝑑 1000 × 0,22 × 0,5. 10−3


𝑅𝑒 = =
𝜇 1,002.10−3
𝑅𝑒 = 110

1< Re < 104, donc c’est un régime transitoire. Les calculs sont revérifier dans ce cas.

18,5
𝐶𝐷 = = 1,1
𝑅𝑒 0,6

4𝑔 𝜌𝑠 − 𝜌 𝑑 4 × 9,8 2650 − 1000 × 0,5. 10−3


𝑣𝑠 = =
3𝐶𝐷 𝜌 3 × 1,1 × 1000

𝑣𝑠 = 0,1 𝑚/𝑠

112
Re-vérification:

𝜌𝑣𝑠 𝑑 1000 × 0,1 × 0,5. 10−3


𝑅𝑒 = =
𝜇 1,002.10−3
𝑅𝑒 = 50

18,5
𝐶𝐷 = = 1,77
𝑅𝑒 0,6

4𝑔 𝜌𝑠 − 𝜌 𝑑 4 × 9,8 2650 − 1000 × 0,5. 10−3


𝑣𝑠 = =
3𝐶𝐷 𝜌 3 × 1,77 × 1000

𝑣𝑠 = 0,08 𝑚/𝑠

113

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