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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
• L’eau est un bien naturel et économique. Elle constitue un patrimoine qui doit être géré avec l’objectif de protéger
l’intérêt de toute la collectivité. La conquête de l’eau a de tout temps été au centre des préoccupations de l’homme.
Ce dernier a consenti des efforts pour inventer, puis améliorer des moyens pour amener l’eau aux consommateurs.
Ces moyens sont les réseaux de distribution .
• Les réseaux d’eau sont formés d’un ensemble d’infrastructures qui doivent véhiculer jusqu’aux points prévus une
eau de bonne qualité, en quantité suffisante et avec le moins de défaillance possible. Cette eau doit être propre à la
consommation, exempte de matière nocives et de microbes dangereux, et conserver impérativement ses qualités
jusqu’aux points de consommation, qui sont les habitations et les fontaines et bâtiments publics et, souvent, aux
besoins en eau nécessaire pour lutter contre les incendies et les besoins d’irrigation.
• Un réseau d’alimentation en eau potable (AEP) peut être confronté à un certain nombre de défis liés à de
nombreux facteurs dans l'approvisionnement en eau de qualité, efficace, fiable, résilient et durable pour les
générations présentes et futures.
• .
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Pourquoi nous avons besoin de gérer les ressources en eau ?
RARETÉS DE L’EAU
CONSOMMATEURS ET
RÉGLEMENTATION 4
CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Des questions s'imposent donc lorsqu’on se propose d'alimenter une localité en eau potable
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
❑ Pour pouvoir alimenter une localité en eau, il faut que cette eau soit :
❖ Apte à être consommée, c’est à dire potable , qui devra satisfaire à certaines normes de
qualité /Normes de qualité.
❑ Le réseau de l 'A.E.P: Ensemble des ouvrages et appareillages à mettre en place pour traiter et
transporter ces besoins en eau à satisfaire ,depuis la ressource en eau jusqu’aux abonnés.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Le système hydraulique décrit ci-dessus peut être résumé par le schéma suivant :
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Consommation domestique
Consommation industrielle
L’eau est utilisée pour : Procédés de fabrication – Circuits de refroidissement – Lavage –Nettoyage – Autres besoins.
Les abonnés de cette catégorie sont considérés comme des Gros consommateurs.
Le volume consommé régulièrement dépend de la nature et de la taille de l’industrie en question (Sucrerie –Huilerie –
Laiterie – Papeterie – Tannerie, etc…).
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CHAPITRE 2: LES ELEMENTS CONTITUFS DU R2SEAU AEP
• CONSOMMATION PUBLIQUE :
Les abonnés de cette catégorie sont : L’administration publique – Hôpitaux – Ecoles – Marchés – Jardins
• CONSOMMATION TOURISTIQUE :
Les abonnés de cette catégorie sont : Hôtels – Campings – Complexes touristiques – Village des vacances.
Le volume consommé est très irrégulier à l’échelle de l’année.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
- LA PRODUCTION
Elle recouvre l’ensemble des prélèvements d’eau brute dans le milieu naturel (eau souterraine et de surface) ainsi que le traitement quand il y a
nécessité.
- LE TRANSFERT
Le transfert signifie le transport de l’eau potable à un débit généralement constant depuis un ouvrage vers un autre sans distribution notable en route.
Le transfert est soit gravitaire sous pression, soit en charge à l’aide d’une station de pompage.
- LE STOCKAGE
Les eaux d’adduction sont transférées vers un réservoir de stockage situé à l’interface entre la conduite d’adduction et le réseau de distribution.
- LA MISE EN PRESSION
La distribution est assurée par un réseau de conduites de distribution véhiculant de l’eau potable et comportant des branchements des abonnés.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Rejet
Rejet dans
Epuration réseau Utilisation
d’assainisst Distribution
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP Installation de traitement
Fonctions des installations
a. Captage ou prise :
⚫ D'origine superficielle : lac, barrage, oued, mer ...
⚫ D'origine souterraine : nappe, source ...
⚫ Gravité, si le niveau de la station de traitement ( ou captage) est supérieur au niveau du réservoir (conduite d'adduction).
⚫ Refoulement si le niveau de la S.T ( ou captage) est inférieur au niveau du réservoir (conduite de refoulement).
d. Accumulation : L'accumulation des eaux (ou stockage) s'effectue dans des réservoirs pour assurer la régularité du débit capté et pour
avoir des réserves d'eau en cas d'indisponibilité de la conduite d'amenée.
e. Réseau de distribution : Une série de conduites qui desservent les différents consommateurs. L'écoulement de l'eau dans les conduites
de distribution se fait le plus souvent par gravité
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP Installation de captage
Captages
Les captages sont les travaux effectués pour prélever les eaux naturelles en vue de l’alimentation, ils peuvent
concerner soit l’eau présente dans le sous-sol, sous forme de nappes aquifère, soit celle qui surgit du sous-sol à
la surface par des sources, soit encore celle que l’on trouve à la surface du sol, dans les rivières ou dans des
étangs naturels ou artificiels
Installations du captage : Ensemble des ouvrages qui permettent de capter de l’eau (au niveau de la
ressource en eau) et qui peut être :
● Une eau de surface telle qu’une rivière, source non captée sur place, …retenue de barrage
● Une eau de profondeur telle qu’un puits ou forage , source captée sur place, …
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP Installation de transfert
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP Installation de transfert
❑ Par Refoulement (c’est à dire non gravitaire), : où la pression sur le réseau et l'acheminement de l'eau se fait à
l'aide de pompes à l'intérieur de stations de pompage.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
• Les réservoirs doivent maintenir l’eau à l’abri des risques de contaminations, et autant que possible des fortes
variations de température ,
Il sert aussi à deux choses :
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
• Du réservoir de stockage sort une conduite principale de gros diamètre. Celle-ci, en se prolongeant le
long des rues de l'agglomération forme un ensemble de conduites maîtresses. Sur chacune de ces
dernières, sont branchées des conduites de diamètres moindres dites conduites secondaires, tertiaires,
etc.
• L'ensemble de toutes ces différentes canalisations avec l'ensemble des équipements qui les
accompagnent forment le réseau de distribution. Ce dernier comprend donc des conduites, auxquelles
il faut ajouter (en fonction de la topographie, de l’importance de l’agglomération, du mode de gestion
et de la qualité de la protection des ouvrages), des vannes, des ventouses, de systèmes de purge et de
régulateurs de pression pour assurer la bonne circulation de cette eau courante.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP Distribution
La distribution
Elle désigne toute la partie se situant après le réservoir. A partir du ou des réservoirs, l’eau est distribuée dans un réseau
de canalisations sur lesquelles les branchements seront piqués en vue de l’alimentation des abonnés. Les canalisations
devront en conséquence présenter un diamètre suffisant, de façon à assurer le débit maximal avec une pression au sol
compatible avec la hauteur des immeubles,
La distribution de l’eau s’effectue à l’aide des réseaux enterrés constitués de conduites et de canalisations sous pression
qui comprennent des :
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ELEMENTS
CHAPITRE
DE1:RÈSEAU
GENERALITES SUR L'AEP Installation
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CHAPITRE 2: LES ELEMENTS CONTITUFS DU RESEAU AEP
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP Matériaux
• La fonte ductile: Domaine particulier d’utilisation : Terrain accidenté, traversée des oueds, réseau à forte
pression.
- Matériau. : Fer (97%)+carbone ou graphite ( 3%).+ magnésium (forme sphéroïdale).
Caractéristiques
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
• Pièces spéciales
Coudes, Tés, Brides, Manchons, Réductions
- Autres permettant de réaliser toutes les dispositions nécessaires.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
• L’acier:
Domaine particulier d’utilisation : Terrain accidenté, réseau à forte pression.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Domaine particulier d’utilisation : Adduction et réseau de distribution pour des pressions limitées.
Matériau : Matières plastique en granulé + adjuvants à 200°c → pâte à modeler
Caractéristiques :
- Tenue à l’abrasion et à la corrosion est excellente.
- Propriétés mécaniques faibles et surtout variables.
- Tuyau fragile à basse température.
- Coefficient de dilatation thermique très important (transit des eaux chaudes à éviter).
- Très sensible au rayon ultra violet (décoloration et fragilisation).
- Peut être attaqué par les solvants.
- Insensible aux phénomènes électriques (effet de pile).
- Facteurs qui diminuent sa durée de vie sont : Température (>25°c) et Surpression).
- Longévité moyenne supérieure à 50 ans
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
• Le polyéthylène
Domaine particulier d’utilisation : Adduction et réseau de distribution pour des pressions limitées.
Les conduites utilisées pour l’AEP se caractérisent par des bandes bleues longitudinales.
- Caractéristiques :
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Domaine particulier d’utilisation : Adduction et réseau de distribution pour des pressions élevées, les conduites
utilisées sont en béton armé précontraint.
- Tuyau en béton précontraint : des contraintes de compression sont exercées par les armatures longitudinales et
les cerces sur le béton grâce à leur mise en tension avant tout coulage du béton. Le tuyau est ainsi doté d’une
grande résistance aux efforts de flexion et d’ovalisation et aux efforts de traction, ce qui évite la fissuration,
l’étanchéité est parfaitement assurée.
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Dimensions :
Diamètre : 60 à 150 mm, → classe 30 → PMS = 15bars
Diamètre : 200 à 300 mm, → classe 25→ PMS = 12.5bars
Diamètre : 350 à 500 mm, → classe 20 → PMS = 12.5bars
Epaisseur : 85 à 135mm.
Longueur utile : 3m – 4m – et 5m.
Caractéristiques :
De plus en plus abandonné car elle est cancérigène et donc nuisible à la santé humaine.
Sensible à la corrosion chimique (CO2 agressif ou sulfate présente dans l’eau ou dans le sol).
Etanche et peu sensible aux fortes températures.
Conductivité électrique très faible.
Sensible aux chocs et travail en poutre.
Rugosité k = 0.1mm
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CHAPITRE 1: GENERALITES SUR L'AEP
Dimensions :
- Diamètre : 300 mm à 3000 mm
- Pression PN : 1 bar (gravitaire) à 32 bars.
- Longueur utile : 3m – 4m – et 5m.
Caractéristiques :
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CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et détermination des débits
aux nœuds
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CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
A partir du réservoir, l’eau potable est distribuée dans un réseau de canalisations sur lesquelles des branchements
sont piqués pour alimenter les habitants de l’agglomération.
Le réseau est considéré comme un ensemble de circuits hydrauliques véhiculant l’eau depuis le réservoir
jusqu’aux abonnés et qui peuvent comporter :
- Conduites
- Réservoirs
- Robinetterie et fontainerie : raccords, vannes, ventouses, poteaux d’incendie, organes
de régulation et de comptage, des branchements, etc…
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CHAPITRE 2: Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Un réseau est un ensemble de tronçons reliés par des par des points communs appelés nœuds.
Le réseau doit être dimensionné pour transiter le débit maximum horaire de la journée
• Les nœuds
- Débit sortant
- Cote du terrain nature
- Cote piézométrique
- Pression au sol
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Volume produit (Vproduit) = Volume distribué (V distribué) + les pertes d’eau dues à l’adduction (vidange,
purge, consommation, fuites d’eau).
•
- Au niveau de la distribution
Volume distribué (Vdistribué) = Volume consommé (Vconsommé) + les pertes d’eau dans le réseau (fuites
d’eau, casses des conduites, entretien, etc…).
•
- Au niveau de la consommation
Volume consommé (Vconsommé) = Volume total comptabilisé (Vcompt) au niveau des compteurs.
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
- Besoins domestiques.
- Besoins industriels.
- Besoins touristiques.
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Pn = P0 (1 + )
n
P0 : population à la date 0
Pn : population à la date n
: taux d’évolution de la population entre les dates 0 et n
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
➢ Calcul de la population
⚫ Taux de natalité
⚫ Taux de mortalité
⚫ Immigration et émigration.
On peut connaître les populations des années à venir sur la base des statistiques effectuées en :
⚫ 1960 → P0
⚫ 1971 → P1
⚫ 1982 → P2
⚫ 1994 → P3
⚫ 2004 → P4
⚫ 2014 → P5
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
L´exploitation des données statistiques relatives a à la production, à et aux consommations pour différents types
d'utilisateurs permet de dégager l´évaluation des différents dotations (besoins prévisionnels)
Dotation : C'est une estimation de la consommation unitaire par catégorie d´utilisateur
Dotations en eau
Dotation moyenne de la population branchée
La dotation de la population branchée est obtenue par l’expression :
DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab) CONS PB : Consommation de la population branchée (m3/j)
PB : Population branchée (hab)
Population branchée
TB : taux de branchement au réseau d’eau potable = *100
Population totale
P : nombre de population (hab)
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
• Exemple :
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
La dotation de la population non branchée au réseau d’eau Potable (alimentée par des bornes fontaines) est
obtenue par l’expression :
PNB = P - PB
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation journalière des équipements
administratifs en multipliant cette dernière par la population totale de agglomeration.
DA = CEA / P
- Dotation industrielle :
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle rapportée sur la population totale de
l’agglomération (l/j/hab).
DI = CI / P
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Exemple de calcul :
• Déterminer les volumes d’eau consommée et les taux de branchements pour les horizons indiqués au tableau suivant :
Horizon 1987 1990 1995
Pop branchée
- Population (hab) 5000
- Dotation (l/j/hab) 7000 9000
100
100 100
- Volume consommé (l/j)
Pop non branchée
- Population (hab)
6000 5000 4000
- Dotation (l/j/hab) 20 20 20
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Pop branchée
5 000 7 000 9 000
- Population (hab)
100 100 100
- Dotation (l/j/hab)
Volume consommé total (l/j) 620 000 800 000 980 000
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Variationsjournalières
Le coefficient de la pointe journalière, Kj, est le rapport du volume moyen des trois journées successives les plus
chargées de l’année sur le volume moyen annuel.
𝑉𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠 jours 𝑠𝑢𝑐𝑐𝑒𝑠𝑠𝑖𝑓𝑠 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑠 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔é𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙 𝑎𝑛𝑛é𝑒
𝐾𝑗 =
𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙 𝑎𝑛𝑛é𝑒
Variations horaires
Le coefficient de pointe horaire, Kh, est le rapport du volume moyen de l’heure la plus chargée d’une journée par le
volume moyen de cette journée.
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Rendement
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
- Rendement
L’évolution des rendements d’adduction et de distribution pendant les années 2000 et 2001 est :
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
S ta tis tiq u e s P ré vis io n s
D E S IGNATION 1994 2000 2001 2002 2005 2010 2015 2020
Application1
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
❑ Application 2
Statistiques du nombre d’abonnés des années 2000 à 2003
Années 2000 2001 2002 2003
Particuliers 23852 25792 27346 27449
Administrations 383 388 398 391
Industriels 38 38 38 38
BF 65 61 61 74
BM 34 67 69 36
Total 24 372 26 346 27 912 27 988
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Application 2
01/07/2000 27823
2000 02/07/2000 27652
03/07/2000 24152
01/06/2001 25850
2001 02/06/2001 28314
03/06/2001 27115
28/07/2002 26330
2002 29/07/2002 29990
30/07/2002 23620
01/08/2003 27900
2003 02/08/2003 27870
03/08/2003 26160
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Suivant l’expérience, le coefficient de pointe horaire est proche de 1.5 pour les villes de plus de 200.000
habitants (industrialisés), et 3 pour les localités de moins de 10.000 habitants. Valeur du coefficient de pointe
horaire selon la taille de la localité
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
La densité d’habitat :
Taux de remplissage :
Rapport de la surface habitée d’une zone sur la surface totale de la même zone.
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Dotation en eau
A partir des statistiques de consommation, on peut déduire les dotations correspondantes et par suite
pour chaque horizon considéré la consommation totale de chaque catégorie de consommation.
Dotation domestique
La dotation en eau est calculée par secteurs pour des zones d’habitat homogènes sur la base des
statistiques de consommation par secteurs.
Exemple :
Zone d’habitat R+1 ……..60 l/j/hab
Zone d’habitat R+2 ……..70 l/j/hab
Zone d’immeubles.. ……..80 l/j/hab
Zone de villas……. …….100 l/j/hab 63
CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
La dotation des équipements administratifs sert à calculer la consommation journalière des équipements
administratifs en multipliant cette dernière par la superficie propre de chaque administration.
DA = CEA / ST
DA : Dotation des équipements administratifs (m3/j/ha)
CEA : Consommation des équipements administratifs (m3/j)
ST : Superficie totale des équipements (ha)
Dotation industrielle
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle rapportée sur la superficie
totale des équipements constituant l’industrie (m3/j/ha).
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
▪ la méthode nodale entre les différents nœuds constituant l’ossature principale du réseau projeté. Cette
méthode se base sur l’évaluation des zones d’influence d’un nœud donné.
▪ Les consommations des gros consommateurs industriels ou des abonnés administratifs seront localisées
selon leurs emplacements, tandis que pour les abonnées domestiques, elle se fera compte tenu de
l’occupation du sol (Type habitat, superficie…).
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
Calculer la population par secteur ainsi que la dotation par type d’habitat.
Taux de
Type Superficie Consommation
Secteurs remplissage
d’habitat (ha) (m3/j)
%
4 32 100 396
R+1
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
M2
E2
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CHAPITRE 2:Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux nœuds
- Z1.1 : 2 Ha
- Z2.5 : 5 Ha
- E1 : 1 Ha , E2 : 2Ha
- M1 : 0.5 Ha, M2 : 0.5 Ha
- Densité :
o Zone villa : 100 hab/Ha
o Zone d’habitat à plusieurs niveaux : 300 hab/ha
- Taux de remplissage:
o Zone villa : 80 % - Rendement : Réseau : 80%, Adduction : 90%
o Zone d’habitat à plusieurs niveaux : 95%
- Dotation :
o Zone d’habitat à plusieurs niveaux : 70 l/j/hab.
o Zone villa : 100 l/j/hab
o Mosquée : 5 m3/j
o Ecole : 25 m3/j/Ha
- Coefficients de pointe
o Journalière : 1.5
o Horaire : 2
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
a- Nappes libres :
Lorsque la nappe peut se développer librement vers le haut, on dit que cette nappe est une nappe libre.
b- Nappes captives :
Si la nappe est emprisonnée entre deux couches imperméables, elle est dite captive.
Puits
Terrain
naturel
Niveau
piezométrique
Nappe en Terrain
perméable
Terrain
imperméable
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
Sources :
Les sources sont les emplacements où les eaux souterraines débouchent à lʼair libre.
Toute source est alimentée par une portion de la nappe qui lui a donné naissance
b- Sources de déversement :
Les sources de déversement prennent naissance dans les
formations fissurées. L'eau apparaît au point de rencontre des
fissures avec le flanc de la vallée.
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
c- Sources d'émergence :
Ces sources sont alimentées par la partie supérieure de la nappe. Le fond de la vallée n'atteint pas l'imperméable.
Eaux de surface:
Eaux de rivière
Eaux de barrage ou lac
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
Eaux souterraines :
Captage des nappes ( eaux peu profondes )
L'accès à la nappe peut s'effectuer comme suit :
• Par combinaison des deux procédés en utilisant des puits à drains rayonnants.
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
Puits
Une nappe souterraine peut être atteinte par un ouvrage vertical : puits.
Les conditions à satisfaire pour la réalisation des puits, dans le souci dʼéviter la pollution des
eaux, sont :
⚫ Construction d'un avant puits et montage de buses pleines.
⚫ Le corps de puits sera constitué de buses captantes perforées ou barbacanes. Les trous sont
dirigés du bas vers le haut afin d'éviter les rentrées du sable dans le puits.
Drains horizontaux
Lorsque la nappe est peu profonde et peu épaisse, on utilise les drains horizontaux.
Ces drains sont constitués d'éléments préfabriqués en béton, comportant :
⚫ Semelle d'appui
Barbacane: Tube ou une ouverture verticale étroite réservée dans un mur de soutènement
pour permettre l'écoulement des eaux d'infiltration ou réduire la pression d'eau.
Corroi: Terre d'argile qui sert à rendre étanche un bassin
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
Pour capter des débits importants dans une nappe, il peut être
intéressant, de forer des drains horizontaux depuis le fond dʼun puits de
grand diamètre.
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
Captages profonds
Le captage des eaux profondes sʼeffectue généralement au moyen dʼouvrages dénommés forages.
Le forage est un moyen dʼatteindre la nappe souterraine.
Il faut ensuite capter lʼeau avec toutes les précautions dictées par lʼhygiène.
Cet équipement comprend une colonne de captage et un dispositif de prise dʼeau, ou crépine.
La colonne de captage est constituée par des éléments pleins et la crépine sert au captage de lʼeau.
Le captage des sources s'effectue par construction d'une galerie établie au sein du gisement .
Captage en rivière : La prise doit être située en amont des agglomérations pour éviter les pollutions.
Crépine :Tôle perforée servant à arrêter les corps étrangers à l'ouverture d'un tuyau.
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CHAPITRE 3:ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
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Chapitre 4: Etude des conduites
d’adduction
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Une adduction est une conduite reliant les ouvrages de production au(x) réservoir(s) de
stockage. On distingue :
Adduction gravitaire
Adduction par refoulement.
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Les conduites sont soumises à des actions qui sont les suivantes :
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CHAPITRE 4: Etude des conduites d’adduction
Profil en long : développement de l’intersection de la surface de la route avec le cylindre a génératrice verticale passant par
l’axe de celle-ci. Les impératifs du profil en long sont :
Profondeur : Les canalisations sont posées en tranchée avec une hauteur de couverture minimale de 0.80m au dessus de la génératrice
supérieure.
Pente : En principe, les montées sont lentes (pente minimale de 3 pour mille) et les descentes sont rapides (pente minimale de 6 pour
mille) afin de pouvoir éliminer facilement les bulles d’air en les accumulant dans les points hauts.
Equipement points hauts : Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour libérer les canalisations des bulles d’air
emprisonnées.
Equipement des points bas : Les points bas sont à équiper de robinets vannes de vidange pour la vidange des conduites au moment
d’éventuelles réparations.
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
On placera aux points hauts des ventouses pour évacuer l’air ou le faire entrer pendant le remplissage,
le fonctionnement normal et la vidange de la conduite.
On placera aux points bas des vannes de vidanges en cas de réparation.
En cas de terrains très accidentés, il faut prévoir des cheminées d’équilibre (ou des stabilisateurs de pression
amont) aux points hauts s’élevant au dessus de la ligne piézométrique pour éviter les cavitations (rupture de
veine liquide).
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
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CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
➢ Profil piézométrique :
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CHAPITRE 4:Etude des conduites d’adduction
P1 V12 P2 V22
Z1 + + = Z2 + + + J12
.g 2.g .g 2.g
Zi : Energie potentielle
Pi
: Energie due à la pression
.g
Vi2
: Energie due à la vitesse
2.g
J12 : Perte de charge entre les sections 1 et 2.
=
90
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
J (mce ) = j l = 8
Q2 .l = R Q2 l = avec R = résistance à l'écoulement
L
gD
2 5
8
avec j= Q2 = R Q2 ( parabolique)
gD
2 5
91
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
C.Q 2 ( C = 8. )
j=
D5 2 .g
.D 2
Q = V.S = .V
4
Q est connu, On cherche D.
*Quatre paramètres interviennent pour le dimensionnement d’une conduite : Q , j, V, D
* Il y a 2 équations et 3 inconnues ( j, V, D)
* La solution consiste à se fixer l’un des paramètres j ou V et trouver D.
* Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre non utilisé est acceptable.
* Il faut aussi éviter des vitesse situées en dehors de l’intervalle [0,5 ; 2m/s],
car :
▪ V< 0,5 m/s ; risque de dépôt et acheminement de l’air difficile vers les points hauts.
V> 2 m/s ; accroissement du risque de dégradation de la conduite et du coup de bélier.
▪
92
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
On connaît : j =J/L , Q
On utilise l’expression de
2
C.Q 8.
D =5
avec C = 2 .g
j
1 = −2Log k + 2,51
V .D 3,7.D Re.
avec Re =
*A l’aide d’un programme sur machine à calculer (ou sur ordinateur) ou à l’aide des tables ou abaques, on détermine .On calcule ensuite C et enfin le
diamètre D. On peut aussi calculer D en utilisant les formules simplifiées de calcul des pertes de charge (Exemple : formule de Scimemi).Il faut également
vérifier que V<Vmax ( =2m/s)
93
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
4.Q
D’où D=
.V
Avec Q et D connus, on obtient j à l’aide de la formule et les pertes de charges linéaires J=j x L
➢ Avec Q et D connus, on obtient j à l’aide de la formule et les pertes de charges linéaires J=j x L
➢ Si l’emplacement du réservoir R1 est connu, il faut vérifier si l’emplacement du réservoir R2 est compatible avec la
topographie des lieux.
94
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
→ Trouver la côte piézométrique d’arrivée au Réservoir R2 en utilisant la formule de Scimemi et l’abaque simplifié
Q = 120 l/s
L = 2000 m
Cote piézométrique de départ R1 : 40
Q = 36,4.D 2 , 5 9 . j 0 , 5 5
Q(m3/s), D(m), j(m/m)
Les diamètres normalisés pour l’acier sont présentés sur l’abaque ci-dessous :
95
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
h
0,54
V = 0,355.C.D0,63. f
L
D : (m), hf : (m), L (m), V(m/s)
C pour le PVC =140
Les diamètres normalisés extérieurs pour le PVC : DN50, DN 63, DN 75, DN 90, DN 110, DN 125, DN 140, DN 160, DN
200, DN225, DN250, DN 315.
Les caractéristiques techniques des tuyaux en PVC sont données sur le tableau ci- dessous :
Caractéristiques des tuyaux PVC
DN
(mm) PN 6 bars PN 10 bars PN 16 bars PN 25 bars
Epaisseur (mm) D, Int (mm) Epaisseur (mm) D, Int (mm) Epaisseur (mm) D, Int (mm) Epaisseur (mm) D, Int (mm)
D ext
20 1,5 17 2,3 15,4
25 1,9 21,2 2,8 19,4
32 1 30 2,4 27,2 3,6 24,8
40 1,3 37,4 3 34 4,5 31
50 1,6 46,8 3,7 42,6 5,6 38,8
63 2 59 3 57 4,7 53,6 7,1 48,8
75 2,3 70 3,6 67,8 5,5 64
90 2,8 84,4 4,3 81,4 6,6 76,8
110 3,4 103,2 5,3 99,4 8,1 93,8
125 3,9 117,2 6 113 9,2 106,6
140 4,3 131,4 6,7 126,6 10,3 119,4
160 4,9 150,2 7,7 144,6 11,8 136,4
200 6,2 187,6 9,6 180,8 14,7 170,6
225 6,9 211,2 10,8 203,4 16,6 191,8
250 7,7 234,6 11,9 226,2 18,4 213,2
315 9,7 295,6 15 285 23,2 268,6 96
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
→ Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B en utilisant la formule de Hazen Wiliams
20 l/s
→ Données :
Réservoir en A alimentant une conduite AB (cote réservoir = 70) L’altitude de B est de 35 m
Le débit acheminé par la conduite est égal à 20 l/s
La longueur de la conduite est égale à 2000 m
La pression au sol en B imposée est égale à 30 m
97
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Le pompage a pour but d’élever l’eau du captage (ou d’un réservoir bas) et de la refouler dans
l’adduction qui va vers un réservoir haut.
On peut avoir soit :
Refoulement direct :
Le tracé idéal est celui qui correspond à une rampe régulière de la station de pompage vers le réservoir.
Des cantonnements d’air sont à craindre dans le cas contraire au droit des points hauts.
98
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Dans certains cas, la topographie des lieux imposera une adduction mixte refoulement-gravitaire. Un
réservoir intermédiaire recevra l’eau provenant de la conduite de refoulement. L’eau s’écoulera ensuite par
gravité.
99
CHAPITRE 4:Etude des conduites d’adduction
L’investissement des conduites augmente avec le diamètre mais le prix de la pompe et des frais d’exploitation diminuent
avec le diamètre (à cause des faibles pertes d’énergie), donc un compromis technico- économique doit exister.
La puissance absorbée par le moteur (Pam) est proportionnelle à la hauteur manométrique totale Hmt avec :
Hmt = Hg + Ja + Jr
100
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
C . Q 2 .L
Jr =
D5
Généralement si la longueur de la conduite de refoulement L est grande
- Jr est grande.
.V 2 L V =
Q
Jr = . et
2.g D .D 2
Pour L donné et : 4
• D grand Jr diminue
• D petit Jr augmente
101
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Si on combine aux frais d’exploitation (coût d’énergie) les frais d’investissement de la conduite (FI D grand > FI D
petit), on doit chercher le diamètre optimal.
On voit que :
• Si on choisit un grand diamètre, le prix Pc de la conduite sera élevé mais Jr sera réduit et donc la puissance du
groupe sera faible : On économisera donc sur le prix Pe de l’électricité et le prix Pg du groupe.
• Si on adopte un petit diamètre, Pc sera plus petit mais Pg et Pe seront plus élevés.
Donc, on voit qu’il doit exister un compromis économique correspondant à un diamètre optimal résultant du
compromis entre les deux tendances suivantes :
▪ Les frais d’exploitation (Ie) qui diminuent avec le diamètre par suite de la diminution des pertes de charge.
102
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
103
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
104
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
0,154
e
𝐷e = 𝑘 ⋅ ⋅ 𝑄0,46
𝑓
* Pour une marche de 24h/24 et pour une durée d’amortissement de la canalisation de refoulement de 50
ans à un taux d’intérêt de 8% ; k=1,456
105
v
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
106
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
De = (1 + 0,02.n ). Q
❖ Application :
Calculer le diamètre économique par une conduite de refoulement de : Q= 50 l/s ; Hg = 30m ; L = 1200 m ;
pdc aspiration négligeable ;
Le rendement du groupe = 0,60
Méthode de Bresse
Méthode de vibert (e = 1DH/Kwh ; f = 14 DH/kg ) Marche 24h/24h
107
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
❖ Solution :
➔ Formule de Bress
De = Q = 0,05 = 0,224m
0,154
(1 )
De = 1,456 x .(0,05 )0,46 = 0,244m
( 14 )
108
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Calculer le diamètre économique pour une conduite en acier en utilisant la formule de Bresse
20 l/s
Données :
CD : Côte d’aspiration de la pompe : 30
CA : Côte d’arrivée de la conduite : 80
Q = 20 l/s
Longueur entre Forage et réservoir en acier = 2 Km
Rendement global de la pompe : 0.65
Prix de Kwh : 1DH
109
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
→ Trouver la côte piézométrique d’arrivée au Réservoir R2 en utilisant la formule de Scimemi et l’abaque simplifié
Q = 120 l/s
L = 2000 m
Cote piézométrique de départ R1 : 40
Q = 36,4.D 2 , 5 9 . j 0 , 5 5
Q(m3/s), D(m), j(m/m)
Les diamètres normalisés pour l’acier sont présentés sur l’abaque ci-dessous:
110
111
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
112
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Solution :
V = 2m/s
4.Q 4.0,12
D= D=
.V .2
D = 300 mm
Abaque : Q=120 l/s et D =
300mm → j=12mm/m J= 12 x 2000 = 24m
Cote finale R2 = 40 - 24 = 16
113
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
La puissance absorbée par le moteur (Pam) est proportionnelle à la hauteur manométrique totale Hmt avec : Hmt
= Hg + Ja + Jr
Hg : Hauteur géométrique Ja : Pdc dʼaspiration
Jr : Pdc de refoulement
114
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
C .Q 2 .L
Jr =
D5
Généralement si la longueur de la conduite de refoulement L est grande
Jr est grande.
..V2 L =
Q
Jr = . et V
2.g D .D 2
4
Pour L donné et :
➢ D grand Jr diminue
➢ D petit Jr augmente
115
CHAPITRE 4 :Etude des conduites d’adduction
Si on combine aux frais dʼexploitation (coût dʼénergie) les frais dʼinvestissement de la conduite (FI D grand > FI D petit),
on doit chercher le diamètre optimal.
On voit que :
➢ Si on choisit un grand diamètre, le prix Pc de la conduite sera élevé mais Jr sera réduit et donc la puissance du
groupe sera faible : On économisera donc sur le prix Pe de lʼélectricité et le prix Pg du groupe.
➢ Si on adopte un petit diamètre, Pc sera plus petit mais Pg et Pe seront plus élevés.
Donc on voit qu ʼ il doit exister un compromis économique correspondant à un diamètre optimal résultant du compromis
entre les deux tendances suivantes :
➢ Les frais dʼamortissement (Ia) qui augmentent avec le diamètre.
➢ Les frais dʼexploitation (Ie) qui diminuent avec le diamètre par suite de la diminution des pertes de charge.
116
Chapitre 5: Réservoirs
117
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Au cours d'une journée ordinaire, la consommation d'eau, passe par des hauts
et des bas ; la vie sociale impose ses rythmes. En effet, il y a des heures
intenses où, comme un seul homme, toute une population fait sa toilette ou sa
cuisine, et des heures creuses durant lesquelles la demande est presque nulle. A
quatre heures du matin les robinets sont fermés et les égouts sont vides. Or,
l'eau potable est "produite" de manière à peu près constante. Qu'elle provienne
des captages de nappes ou des usines qui traitent l'eau de rivière, les conduites
l'amènent de façon régulière, sans à-coups. Il est donc nécessaire d'installer des
réservoirs tout au long du réseau de distribution si l'on veut éviter les coupures.
118
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• Tout d’abord, le réservoir est un ouvrage régulateur de débit qui permet d’adapter
la production à la consommation. La production est généralement dimensionnée
pour produire, pour un temps journalier de fonctionnement généralement compris
entre 20 et 24 heures, le volume correspondant à la consommation journalière
totale de pointe du réseau.
• La consommation journalière présentant des fluctuations importantes, il est la
plupart du temps judicieux, au point de vue technique et économique, de faire
jouer un rôle d’appoint aux réservoirs pour la satisfaction des besoins horaires de
pointe. La présence de ces réservoirs diminue ainsi la capacité qui serait exigée
des équipements de production, si ceux-ci devaient assurer seuls l’alimentation du
réseau pendant l’heure de pointe.
119
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• En second lieu, le réservoir est un ouvrage régulateur de pression puisque son niveau conditionne, aux
pertes de charge près, la côte piézométrique dans le réseau.
• La troisième fonction technique est une fonction de sécurité d’approvisionnement dans l’éventualité
d’un incident sur les équipements d’alimentation du réseau de distribution : pollution de l’eau brute
alimentant la station de traitement, pannes d’origines diverses de la station de pompage, rupture d’une
canalisation d’adduction.
• La quatrième fonction technique réside dans la simplification des problèmes d’exploitation en
permettant les arrêts pour entretien ou réparation de certains équipements : ouvrages de
production, station de pompage, canalisations maîtresses.
• Au point de vue économique, outre la possibilité déjà signalée de limiter les investissements au niveau
de la production, les réservoirs peuvent conduire à des économies significatives sur les investissements à
réaliser sur le réseau de distribution, et également, de façon plus globale sur l’ensemble du projet.
• Enfin, la dernière fonction économique, est d’apporter, lorsque le réservoir de distribution est alimenté
par pompage, une économie sur divers aspects énergétiques : puissance installée et puissance souscrite
en pointe, consommation énergétique spécifique (Wh/m3), dépenses relatives aux consommations
proprement dites par le jeu des divers tarifs horaires.
120
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
121
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• La régulation du débit entre la production et la distribution (répondre aux besoins de pointe et faire travailler
les pompes à régime fixe).
• La sécurité d’approvisionnement
• La défense d’incendie
122
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
123
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
124
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
126
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
127
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• La présence d’un relief à proximité d’une localité peut faciliter l’établissement d’un
réservoir semi enterré qui sera toujours plus économique qu’un réservoir surélevé (à
capacité égale).
• Le réservoir doit être placé sur un site dont l’altitude lui garantit une pression suffisante sur
le réseau au moment de la pointe.
• S’il existe entre la localité et le site du réservoir une grande dénivelée, on fait recours à
une distribution étagée.
128
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
129
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
130
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
131
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Les fonctions fondamentales assurées par les réservoirs sont résumées ci- dessous :
➢ Régulation de débit
➢ Régulation de pression
➢ Sécurité d’approvisionnement
➢ Simplification de l’exploitation
Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à partir des fonctions
suivantes.
132
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• De la courbe des consommations cumulées telle qu’elle peut être estimée à partir de
mesure sur les conditions actuelles et de prévisions sur son évolution.
133
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Ce second volume dépend par ailleurs de la ressource, de l’unicité ou de la multiplicité des origines de la
ressource.
➢ Fonction réserve d’incendie :
La réserve d’incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de distribution d’un débit de 60m3/h durant 2
heures (17l/s), soit une réserve de 120 m3.
➢ Charge :
La charge, ou l’altitude, du réservoir nécessaire pour assurer la distribution,est fournie par le calcul du réseau.
134
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
135
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
136
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• Résistance : le réservoir doit, dans toutes ses parties, équilibrer les efforts auxquels il est soumis.
• Etanchéité : Il doit constituer pour le liquide qu’il contient un volume clos sans fuite. Il doit donc être
étanche.
➢ Durabilité :
• Le réservoir doit durer dans le temps, c’est à dire que le matériau : béton, dont il est constitué, doit
conserver ses propriétés initiales après un contact prolongé avec l’eau.
• Enfin le contact avec le béton du parement intérieur du réservoir ne doit pas altérer les qualités du liquide
emmagasiné. Le revêtement intérieur, s’il protège le béton sous-jacent doit aussi protéger le liquide de
l’influence du béton.
➢ Un réservoir se compose de :
• Cuve (s)
• Chambre des vannes
137
138
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
CONCEPTION DE RÉSERVOIR
Les infrastructures d’approvisionnement collectives doivent tenir compte des objectifs principaux suivants:
- Garantir le maintien de la qualité de l’eau de la production (Objectif qualitatif)
- Ajuster la production à la consommation (objectif quantitatif)
- Assurer la fiabilité et la sécurité du système de distribution (objectif de fiabilité)
- Faciliter le travail du personnel exploitant on à la consommation.
139
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
• Volume de la cuve
Le volume total prend en compte
Le volume utile qui correspond au résultat d’un bilan entre la production et la
distribution.
La réserve d’incendie de 120 m3 pour le milieu urbainet 60 à 80 m3 pour un centre rural
Une marge de manœuvre entre la couverture et le trop plein (= 50 cm).
Hauteur de la cuve (3 à 6 m)
Une hauteur supérieure à 6 m donne un marnage entrainant de fortes variations de pressions à l’amont et à l’aval du réseau et des
problèmes de génie civil (construction).
Une hauteur inférieure à 3 m, crée des problèmes de régulation et coût de l’ouvrage.
Forme géométrique de la cuve
Presque toujours circulaire pour des réservoirs importants, car cette section est économique par rapport à d’autres formes rencontrées
(parallélépidique, tronconique, etc…).
Matériaux de construction
140
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
➢ Cuve :
• Les réservoirs sont :
⚫ enterrés
⚫ semi-enterrés
⚫ surélevés
• Les deux premiers sont utilisés quand les conditions topographiques sont favorables et aussi pour de
grandes capacités. Les sections de ces réservoirs sont :
⚫ rectangulaires : V > 3000 m3
⚫ circulaires : V < 3000 m3
• On utilise les réservoirs surélevés (ou châteaux d’eau) quand les conditions topographiques
l’imposent et quand la capacité est faible.
141
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
142
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Réservoirs rectangulaires :
• La hauteur utile d’eau : 4-5 m (revanche 1 m)
• Les parois sont constituées par des voiles en béton, l’intérieur doit être couvert d’un enduit étanche.
• La dalle (couverture) doit reposer sur des poteaux en béton armé
• La couverture doit comporter :
▪ Etanchéité multicouche
▪ Isolation thermique
✓ 1 couche de sable
✓ dallettes en béton
✓ 1 couche végétale
• Le réservoir doit comporter un système de drainage périphérique et sous le radier
• Le réservoir doit comporter des lanterneaux d’aération
La section rectangulaire est surtout adoptée pour les réservoirs de grande capacité (supérieur à 10 000
m3) ; plusieurs étages sont possibles, les niveaux supérieurs étant alimentés par pompage et affectés, par
exemple, à l’alimentation en période de pointe
143
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
144
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Réservoirs circulaires:
Ces réservoirs ont une section circulaire et la couverture parfois bombée, le reste est identique au réservoir rectangulaire.
145
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Réservoirs surélevés
Ces réservoirs ont deux problèmes :
⚫ esthétique
⚫ adaptation au site
Les formes des cuves de ces réservoirs sont :
⚫ Cylindrique : V < 1000 m3
⚫ Tronconique : V > 1000 m3
Ils comprennent une cuve montée sur tour ou sur des piliers. La cuve est en béton armé
ou en béton précontraint.
147
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
148
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Conduited’arrivée:
• La conduite d’adduction, à son débouché dans le réservoir doit pouvoir s’obturer quand l’eau atteint dans la
cuve son niveau maximal : une obturation par robinet flotteur si l’adduction est gravitaire ou un dispositif
permettant l’arrêt du moteur si l’adduction s’effectue par refoulement.
• L’arrivée peut être placée soit au fond du réservoir, soit à la partie supérieure ou même déverser au dessus de
la surface libre.
• Dans un réservoir, la réserve est toujours remplie par le haut, l'eau tombe dans le réservoir. Cette canalisation
est facile à reconnaître car elle est le plus souvent équipée d'une boîte à boue, d'un réducteur de pression et
d'une vanne de sectionnement. Il n'y a généralement pas de compteur sur la conduite d'arrivée d'eau. Il peut y
avoir plusieurs conduites d'arrivée d'eau dans un réservoir.
Conduite de distribution:
• Pour faciliter le brassage de l’eau dans le réservoir, l’orifice de départ de la conduite de
distribution devra être situé autant que possible à l’opposé de l’arrivée, il sera placé à 0.15 ou
0.20m du fond pour éviter d’entraîner dans la conduite de distribution d’éventuels dépôts
décantés dans le réservoir.
149
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Trop plein:
Il peut arriver que le réservoir déborde lorsque ce dernier reçoit plus d'eau qu'il n'en distribue ou que le robinet de
fermeture ne soit pas assez obturé. Pour éviter que l'eau ne passe par dessus le mur de la réserve et ne se retrouve dans
la chambre de visite, l'ouvrage est muni d'un trop-plein. Il s'agit d'un tuyau en fonte d'assez large section qui longe la
paroi interne de la réserve. La hauteur de ce tuyau est légèrement inférieur de quelques centimètres à la hauteur de la
réserve ce qui fait que lorsque l'eau monte trop haut dans l'ouvrage elle tombe par surverse dans le tuyau de trop-plein.
L'eau est ensuite dégagée par le puisard de la chambre de visite et évacuée en dehors du captage.
Cette conduite de trop plein devra pouvoir évacuer la totalité du débit Q entraînant le dépassement du niveau
maximum de l’eau au réservoir. Elle ne comporte pas de robinet sur son parcours.
Le trop- plein comporte :
▪ Un évasement en forme de tronc de cône dont la plus grande circonférence du rayon R formera déversoir à
seuil circulaire pour le passage du débit Q sous une hauteur h.
▪ Le débit évacué est donné par :
-Vidange:
Elle part du point bas du réservoir et se raccorde sur la canalisation de trop plein. Elle comporte un robinet vanne. Son
diamètre dépend du temps de vidange du réservoir.
- By-pass entre adduction et distribution :
En cas d’indisponibilité (nettoyage ou réparation du réservoir), il est bon de prévoir une communication entre ces deux
conduites.
- Comptage :
A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé pour pouvoir effectuer des relevés périodiques de la
consommation totale.
- Robinets- vannes :
Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…..) un robinet-vanne doit être prévu pour pouvoir effectuer le sectionnement
de chacune de ces conduites en cas de besoin.
- Tuyauterie :
Pour la protection de tuyauterie contre la corrosion, celle-ci doit être galvanisée.
151
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
152
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
153
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
- Réservoirs surélevés :
• En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à alimenter une agglomération est égale à la moitié de la consommation de la
journée de pointe augmentée de la réserve d’incendie. Le volume total à stocker dans un réservoir est :
V = Vres théo + Vincendie
• Si on réduit le temps de fonctionnement de l’adduction en passant de 24h/24 à 10h/24, le rapport du volume de réservoir à la
consommation totale en journée de pointe passe de 42% à 92% correspondant à 22.Qpj (voir applications ci-dessous). Quant
au pompage limité strictement aux 8 heures creuses, il requiert un volume assez peu supérieur au précédant = 23 Qpj, soit
23/24 = 95.8% de la consommation totale de la journée de pointe.
156
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Applications
Calcul des capacités théoriques d’un réservoir pour les cas suivants :
- Cas 1 : correspond à un pompage nocturne de durée 10 heures/24, entre 20 heures et 6 heures
- Cas 2 : correspond au cas d’un pompage nocturne de durée 8 heures/24, limité aux heures creuses de fourniture d’énergie, c'est-
à-dire entre 22h et 6h
157
CHAPITRE 5 : RESERVOIRS
Solution :
On voit sur les deux figures ci-dessous :
➢ Figure 1 : Le pompage nocturne pendant 10 heures, avec un débit égal à 2,4 Qpj, nécessite un réservoir pouvant
contenir 22 heures du débit Qpj, soit 22/24 = 91.7% de la consommation de la journée de pointe.
➢ Figure 2 : Si le pompage est limité strictement aux 8 heures creuses, le réservoir requiert un volume assez peu
supérieur au précédant = 23heures de débit Qpj, soit 23/24 = 95.8% de la consommation de la journée de pointe.
159
CHAPITRE 6
RESEAUX DE DISTRIBUTION
160
6.1: Types des réseaux de distribution
❑ Réseaux ramifiés
❑ Réseaux maillés
❑ Réseaux étagés
161
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
• A partir du réservoir, l’eau potable est distribuée dans un réseau de canalisations sur lesquelles des
branchements sont piqués pour alimenter les habitants de l’agglomération.
• Le réseau est considéré comme un ensemble de circuits hydrauliques véhiculant l’eau depuis le réservoir
jusqu’aux abonnés et qui peuvent comporter :
- Conduites
- Réservoirs
- Robinetterie et fontainerie : raccords, vannes, ventouses, poteaux d’incendie, organes de régulation et
de comptage, des branchements, etc…
162
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
163
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Les réseaux de distribution constituent l’ensemble du circuit hydraulique qui permet de véhiculer l’eau potable
depuis le réservoir jusqu’à l’abonné.
L’eau est généralement fournie au réseau par l’intermédiaire d’un réservoir de stockage qui est relié au
réseau par une conduite maîtresse.
Le réseau se compose de conduites principales, secondaires et tertiaires posées dans les rues de
l’agglomération concernée par l’alimentation en eau potable. On distingue :
➢ Réseaux ramifiés
➢ Réseaux maillés
➢ Réseaux étagés
➢ Réseaux à alimentations distinctes.
164
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
En ce qui concerne la manière dont l'eau est approvisionné, les schémas de distribution suivants peuvent être
distingués :
1) Par gravité,
2) Par pompage direct, (refoulement)
3) combinés.
Le bon choix est étroitement lié aux conditions topographiques existantes. Les schémas gravitaires utilisent la
topographie existante. La source est, dans ce cas, située à une altitude plus élevée que l'aire de distribution elle-
même. La distribution d'eau peut se faire sans pompage et néanmoins sous une pression acceptable.
Les avantages de ce schéma sont :
165
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
166
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Dans les schémas de pompage direct, le système fonctionne sans réserve de stockage pour
l'équilibrage de la demande. La totalité de la demande est directement pompée dans le réseau.
Comme le programme de pompage doit suivre les variations de la demande en eau, le bon choix des
unités est important afin d'optimiser la consommation d'énergie. Une capacité de pompage de
réserve pour les situations irrégulières doit également être prévue. Les avantages du schéma de
pompage direct sont opposés à ceux du schéma gravitaire. Avec une bonne conception et un bon
fonctionnement, toute pression dans le système peut être atteinte. Cependant, ce sont des systèmes
avec un fonctionnement et une maintenance assez compliqués et ils dépendent d'une alimentation
électrique fiable. Des précautions supplémentaires sont donc nécessaires, telles qu'une source
d'alimentation alternative, un mode de fonctionnement automatique de la pompe, un stock de pièces
de rechange, etc.
167
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Les schémas combinés supposent un fonctionnement avec des stations de pompage et des réservoirs
d'équilibrage de la demande. Une partie de la zone de distribution peut être alimentée par pompage direct et
l'autre partie par gravité. Un volume de stockage considérable est nécessaire dans ce cas mais les capacités de
pompage seront inférieures à celles du schéma de pompage direct. Ces systèmes combinés sont courants dans
les zones de distribution vallonnées.
La topographie dominante peut conduire à l'utilisation de zones de pression. En établissant différentes zones de
pression, des économies peuvent être obtenues en fournissant de l'eau aux différentes altitudes à des coûts de
pompage inférieurs et en utilisant des canalisations de classe inférieure, en raison de la pression inférieure.
Techniquement, les zones de pression peuvent être intéressantes pour éviter des pressions trop élevées dans les
parties basses du réseau (on peut utiliser des détendeurs), ou pour assurer des pressions suffisantes dans les parties
hautes (par pompage) lorsque la source d'alimentation est située dans le zone inférieure.
168
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Configurations réseau :
Selon le mode d'interconnexion des canalisations, on distingue les configurations de réseau suivantes :
En série, ramifié, en boucle (ou en grille), et combinés.
Un réseau série est un réseau sans branches ni boucles, la configuration la plus simple de toutes. Il a une source, une
extrémité et quelques nœuds intermédiaires (points de demande). Chaque nœud intermédiaire relie deux conduites :
l'alimentation c'est-à-dire une conduite amont et la distribution c'est-à-dire une conduite aval. Le sens d'écoulement est fixe
de la source à l'extrémité du système. Ces réseaux caractérisent de très petites zones de distribution (rurales) et bien
qu'assez peu coûteux, ils ne sont pas courants en raison de problèmes de fiabilité et de qualité extrêmement faibles causés
par la stagnation de l'eau à la fin du système. Lorsque cette configuration est utilisée pour le transport de l'eau, les grands
diamètres et longueurs des tuyaux entraîneront une augmentation drastique des coûts de construction. Lorsque la fiabilité de
l'approvisionnement est plus préoccupante que le coût de construction, des lignes parallèles seront posées. Un réseau
ramifié est une combinaison de réseaux série. Il se compose généralement d'un point d'approvisionnement et de plusieurs
extrémités. Dans ce cas, les nœuds intermédiaires du système relient une canalisation amont à une ou plusieurs
canalisations aval. Un sens d'écoulement fixe est par conséquent généré par la distribution de la source aux extrémités du
système.
169
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
170
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
171
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
➢ Réseau ramifié
▪ Il est composé de conduites qui vont toujours en se divisant à partir du point d’alimentation sans jamais se refermer.
▪ Ce réseau présente l’avantage d’être économique à cause du linéaire réduit des canalisations posées et du nombre
moins important des équipements hydrauliques mis en service.
▪ Ses principaux inconvénients résultent de l’absence d’une alimentation en retour dans les conduites : lorsqu’un arrêt
se produit en un point quelconque, toutes les conduites placées en aval se trouvent privées d’eau.
172
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Les réseaux ramifiés conviennent aux petites collectivités, compte tenu des coûts d'investissement acceptables.
Cependant, les principaux inconvénients demeurent :
•faible fiabilité,
• danger potentiel de contamination causé par de grandes parties du réseau étant sans eau lors de situations
irrégulières,
•accumulation de sédiments due à la stagnation de l'eau aux extrémités du système (« impasses »), entraînant
parfois des problèmes de goût et d'odeur, et
• une demande en eau fluctuante produisant des oscillations de pression assez élevées.
Les réseaux en boucle (ou en grille) sont constitués de nœuds pouvant recevoir de l'eau de plusieurs côtés. Ceci
est une conséquence de la structure en boucle du réseau formé afin d'éliminer les inconvénients des systèmes
ramifiés. Une disposition en boucle peut être développée à partir d'un système ramifié en connectant ses
extrémités soit à un stade ultérieur, soit initialement sous la forme d'un ensemble de boucles.
173
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Les problèmes rencontrés dans les systèmes ramifiés seront éliminés dans les circonstances suivantes :
• l'eau du système s'écoule dans plusieurs sens et une stagnation durable ne se produit plus facilement,
• lors de la maintenance du système, la zone concernée continuera à être alimentée par des eaux venant
d'autres directions ; dans le cas des systèmes de pompage, une augmentation de la pression causée par
une alimentation restreinte peut même favoriser cela, et les fluctuations de la demande en eau auront
moins d'effet sur les fluctuations de pression. Les réseaux en boucle sont hydrauliquement beaucoup plus
compliqués que les réseaux série ou ramifiés.
Le modèle d'écoulement dans un tel système est prédéterminé non seulement par son disposition mais
aussi par le fonctionnement du système. Cela signifie que l'emplacement des points critiques des
pressions peuvent varier dans le temps.
174
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
Dans le cas d'un approvisionnement provenant de plusieurs sources, l'analyse devient encore plus
complexe. Les réseaux en boucle sont plus coûteux à la fois en investissement et en coûts
d'exploitation. Ce sont des solutions appropriées principalement pour les zones de distribution
(urbaines ou .industrielles) qui nécessitent une grande fiabilité d'approvisionnement. Un réseau
combiné est le type de réseau le plus courant dans les grandes zones urbaines de réseaux combinés.
Une structure en boucle forme la partie centrale du système tandis que l'alimentation à la périphérie
de la zone est assurée par un certain nombre de lignes prolongées.
175
175
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Types des réseaux de distribution
➢ Réseaux maillés
▪ Ils sont composés de conduites suivant des contours fermés permettant une alimentation en
retour.
▪ Les risques de perturbation de service sont ainsi réduits.
➢ Réseaux étagés
▪ Dans le cas d’une agglomération présentant des différences de
niveau importantes, la distribution assurée par un seul réseau pose
d’énormes problèmes d’exploitation (de très fortes pressions
peuvent être enregistrées dans une partie du réseau).
▪ Il devient nécessaire de prévoir une distribution étagée en
constituant deux réseaux indépendants pouvant assurer des
pressions limitées.
176
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Débit de dimensionnement
❑ Choix du diamètre
❑ Vitesse d’écoulement
❑ Pressions à satisfaire
177
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
- Débit de dimensionnement
▪ Les conduites d’un réseau de distribution devront être calculées pour pouvoir transiter les débits de pointe horaire en
tenant compte de la répartition spatiale des consommations.
▪ Qph = Kj.Kh.Qm
Kj : Coefficient de pointe journalière
Kh : Coefficient de pointe horaire Qm : Débit moyen.
Qph : Débit de pointe horaire
- Choix du diamètre
Le diamètre à choisir doit satisfaire :
▪ Le diamètre à adopter doit être normalisé,
▪ Le diamètre doit être suffisant pour assurer le débit Q et
la pression au sol,
▪ Le diamètre minimal à adopter est de 60 mm,
▪ Dans les tronçons sur lesquels est prévu l’installation de
bouches d’incendie, le diamètre minimal à retenir est de
100 mm.
178
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
- Vitesse d’écoulement
▪ La vitesse de l’eau dans les conduites doit, en général, être de l’ordre de 0,5 à 2 m/s.
▪ En effet une vitesse faible favorise la formation des dépôts et la stagnation de l’eau dans les conduites pouvant entraîner
une dégradation de sa qualité,
▪ Une vitesse forte entraîne d’importantes pertes de charge et donc une
chute notable de la pression.
▪ En pratique, il faut avoir :
Une vitesse maximale de 2m/s avec le débit de pointe horaire.
Une vitesse minimale de 0,5m/s avec le débit de pointe journalière.
- Pressions à satisfaire
▪ Pour l’ensemble des nœuds constituant le réseau, les pressions doivent satisfaire les conditions de pression minimale et de pression
maximale.
▪ La pression au nœud doit être calculée après le dimensionnement du réseau et comparée à la pression à satisfaire.
➢ Pression minimale :
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus défavorables (pointe horaire), une pression au sol Ps
correspondant à :
▪ Pression résiduelle Pr
▪ Hauteur de l’habitat desservi H
▪ Perte de charge dans chaque habitat ΔH
▪ Ps = Pr + H + ΔH
➢ Pression maximale :
▪ En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser 60 mètres. Si de telles valeurs devraient se manifester, il y
aurait lieu, en vue de les diminuer, soit d’envisager une distribution étagée, soit de prévoir l’installation sur le réseau d’appareils
réducteurs de pressions.chefc
180
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
▪ En cas d’incendie, le réseau de distribution doit pouvoir alimenter le nœud le plus proche de la zone sinistrée d’un débit de
17l/s avec une pression résiduelle de 1 bar (valeur minimale 0,6 bar). Les bouches ou poteaux d’incendie auront un diamètre
minimal d’alimentation de 100 mm et chacun défendra un rayon de 100 à 150 mètres, celui-ci pouvant être porté à 400
181
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
182
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
183
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Une formule simplifiée peut être utilisée pour le calcul des pertes de charges, il s’agit de celle
de Hazen-Williams. 0,54
ℎ𝑓
𝑉 = 0 , 3 5 5 ⋅ 𝐶 ⋅ 𝐷 0,63 ⋅
𝐿
On peut aussi utiliser d’autres formules simplifiées comme celle de Scimemi. Des abaques peuvent
aussi être utilisée .
184
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Le calcul d’une conduite simple n’assurant aucun service en route et débitant à son extrémité un débit Q, est effectué en
respectant à l’extrémité une pression au sol suffisante pour l’alimentation des usagers.
Exemple :
Données :
• Réservoir en A alimentant une conduite AB (cote réservoir = 70)
• L’altitude de B est de 35 m
• Le débit acheminé par la conduite est égal à 100 l/s
• La longueur de la conduite est égale à 2000 m
• La pression au sol en B imposée est égale à 30 m
Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B.
185
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
186
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les réseaux de distribution d’eau ont pour objectif de ramener l’eau, à partir du ou des réservoirs,
jusqu’aux consommateurs (ou abonnés) : fournir le débit maximal avec une pression au sol (ou charge)
minimale compatible avec la hauteur des immeubles.
L’eau est distribuée aux consommateurs par des réseaux de conduites locaux, à l’intérieur de la zone alimentée.
Les principaux éléments d’un réseau de distribution sont: les conduites, les branchements et les pièces spéciales
(coudes, raccordements, vannes, compteurs, bouches d’incendies, ...). Les conduites de distribution doivent
suivre les rues de la ville et sont posées en terre, généralement, sous le trottoir.
Selon les liaisons entre les différents tronçons de distribution, on distingue généralement deux types de réseaux:
réseau ramifié et réseau maillé.
187
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La caractéristique d’un réseau ramifié est que l’eau circule, dans toute la canalisation, dans un seul sens (des conduites
principales vers les conduites secondaires, vers les conduites tertiaires,..). De ce fait, chaque point du réseau n’est
alimenté en eau que d’un seul côté.
Ce type de réseaux présente l’avantage d’être économique, mais il manque de sécurité (en cas de rupture d’une
conduite principale, tous les abonnés situés à l’aval seront privés d’eau).
❑ Réseau ramifié
Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la formule : q = P + 0,55Q, ensuite on détermine les diamètres en procédant
comme suit :
➢ Pour un diamètre D, on vérifie à l’aide des calculs ou des tables qu’avec le débit exigé dans chaque tronçon, la vitesse
obtenue est acceptable, et que la perte de charge totale donne finalement, au sol, une pression suffisante.
➢ Si la pression au sol est insuffisante, on reprend les calculs en prenant un diamètre plus grand pour diminuer les
pertes de charge.
188
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Nombre Longueur
Tronçon
d’habitants (m)
R-1 0 500
1-2 520 520
2-3 200 200
3-4 850 400
3-5 430 100
Les cotes du terrain naturel des nœuds du réseau sont : 1 : 20, 2 : 21, 3 : 18, 4 : 17, 5 : 16
Le schéma de distribution est celui qui est représenté sur la figure suivante :
189
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La consommation moyenne journalière par habitant (dotation en eau) est de 150 l/j/hab.
Le coefficient de pointe journalière Kj= 1,5 et le coefficient de pointe horaire
Kh= 2, Coefficient de rugosité K=2.10-3 m, Type d’habitat : R+2
La consommation moyenne journalière est calculée par : 2000 x 0, 150 =300 m3 /j Soit 3,47 l/s
Soit par habitant 3,47/2000 = 0,0017 l/s
190
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Le calcul des diamètres sera effectué en considérant les débits d’amont, sauf pour les conduites en impasse .
191
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
R 50.00 NGM
1 R-1 20 NGM 500 m 150.0 mm 10.42 l/s 0.59 m/s 0.0050 m/m 2.51 m 47.49 NGM 27.49 m
2 1-2 21 NGM 520 m 150.0 mm 10.42 l/s 0.59 m/s 0.0050 m/m 2.61 m 44.87 NGM 23.87 m
3 2-3 18 NGM 200 m 125.0 mm 7.71 l/s 0.63 m/s 0.0073 m/m 1.46 m 43.41 NGM 25.41 m
4 3-4 17 NGM 400 m 80.0 mm 2.43 l/s 0.48 m/s 0.0081 m/m 3.24 m 40.17 NGM 23.17 m
5 3-5 16 NGM 100 m 60.0 mm 1.23 l/s 0.44 m/s 0.0099 m/m 0.99 m 42.42 NGM 26.42 m
192
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
- Un réseau maillé
Le réseau maillé dérive du réseau ramifié par connexion des extrémités des conduites (généralement
jusqu’au niveau des conduites tertiaires), permettant une alimentation de
retour. Ainsi, chaque point du réseau peut être alimenté en eau de deux ou plusieurs côtés. Les petites
rues sont toujours alimentées par des ramifications. Ce type de réseaux présente les avantages suivants:
✓ plus de sécurité dans l’alimentation (en cas de rupture d’une conduite, il suffit de l’isoler et tous les
abonnés situés à l’aval seront alimentés par les autres conduites).
✓ une répartition plus uniforme des pressions et des débits dans tout le réseau. Il est, par contre, plus
coûteux et plus difficile à calculer.
193
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réseaux étagés
Dans le cas où la topographie est très tourmentée, la distribution peut se faire par paliers
Il existe deux réseaux distincts, l’un pour l’eau potable et l’autre pour l’eau non potable.
En général, on utilise un réseau maillé pour alimenter une zone urbaine et un réseau ramifié pour
alimenter une zone rurale. En irrigation, on n'utilise que les réseaux ramifiés.
195
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Considérations hydrauliques
196
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Considérations hydrauliques
- Ecoulement en charge .
-Formules d’écoulement.
Pour un écoulement uniforme, un écoulement régulier dans un tuyau de diamètre constant est également uniforme.
Ainsi:
197
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
S'il y a un changement soudain de fonctionnement, par exemple une situation causée par une défaillance de la
pompe ou la fermeture d'une vanne, des conditions d'écoulement transitoires se produisent dans lesquelles les
hypothèses d'écoulement constant et uniforme ne sont plus valides. Pour pouvoir décrire avec précision ces
phénomènes mathématiquement, une approche plus complexe élaborée dans la théorie des écoulements
transitoires serait nécessaire.
Lois de conservation
Les lois de conservation de la masse, de l'énergie et de la quantité de mouvement sont trois lois
fondamentales liées à l'écoulement des fluides. Ces lois stipulent :
199
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Ces lois de conservation se traduisent en pratique par l'application de trois équations, respectivement :
1) l'équation de continuité,
2) l'équation de l'énergie,
3) l'équation de la quantité de mouvement.
L'équation de continuité est utilisée pour équilibrer les volumes et les flux dans les réseaux de
distribution. En supposant que l'eau soit un fluide incompressible, c'est-à-dire avec une masse
volumique ρ = m/V = const (exprimée en kg/m3), la loi de conservation de la masse peut être appliquée
aux volumes. Dans cette situation, ce qui suit est valable pour les réservoirs
où ΔV/Δt représente la Variation de volume V (m3) dans un intervalle de temps Δt (s). Ainsi, la
différence entre les débits d'entrée et de sortie d'un réservoir est le volume qui est :
200
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
1) accumulé dans le réservoir si Q out < Q inp (le signe + dans l'équation précédente ; la situation illustrée à la
figure ci dessous ),
2) retiré du réservoir si Q out > Q inp (le signe – dans l'équation précédente).
Appliquée au nœud n qui relie j tuyaux, l'équation de continuité peut être écrite comme
201
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'équation de l'énergie établit le bilan énergétique entre deux sections transversales quelconques d'un
tuyau :
202
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
203
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'équation de la quantité de mouvement (également connue sous le nom d'équation dynamique) décrit
l'équation de la résistance du tuyau aux forces dynamiques causées par le flux sous pression. Pour les fluides
incompressibles, la quantité de mouvement M (N) transportée à travers une section de tuyau est définie
comme :
Où ρ (kg/m3) représente la masse volumique de l'eau. Les autres forces à l'équilibre sont (voir Figure ) :
204
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'équation de la quantité de mouvement telle qu'elle est écrite pour une direction horizontale
indiquerait
Les forces de l'eau agissant sur le coude du tuyau sont les mêmes, c'est-à-dire Fx et Fy mais avec
une direction opposée, c'est-à-dire un signe négatif, auquel cas la force totale, connue sous le nom
de poussée du tuyau, sera :
L'Équation de la quantité de mouvement est appliquée dans les calculs pour le renforcement
supplémentaire des tuyaux aux endroits où le flux doit être détourné. Les résultats sont utilisés pour la
conception des structures en béton requises pour l'ancrage des coudes et des coudes de tuyaux.
206
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème
Une vitesse de 1,2 m/s a été mesurée dans une conduite de diamètre D = 600 mm. Calculer le débit du tuyau.
Réponse:
207
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème
Une cuve circulaire de diamètre au fond D = 20 m et à parois verticales a été remplie avec un débit de 240 m3/h.
Quelle sera l'augmentation de la profondeur du réservoir après 15 minutes, en supposant un débit constant pendant
cette période ?
Réponse:
208
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
représente les énergies totales dans deux sections transversales d'un tuyau.
L'énergie totale dans chaque section transversale comprend trois composantes, qui s'écrit
généralement comme suit :
exprimé en J ou plus communément en kWh. Écrit par unité de poids mg (N), l'équation se présente
comme suit :
209
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
où l'énergie obtenue sera exprimée en mètres de colonne d'eau (mwc). Le paramètre g dans ces deux
équations représente la gravité (9,81 m/s2).Le premier terme des équations précédentes détermine l'énergie
potentielle, qui dépend entièrement de l'élévation de la masse/volume.
Le deuxième terme représente l'énergie d'écoulement qui provient de la capacité d'une masse de fluide m = ρ
× V à effectuer un travail W (N) généré par les forces de pression susmentionnées F = p × A.
À la longueur de tuyau L, ces les forces créent le travail qui peut être décrit par unité de masse comme :
Enfin, le troisième terme des équations représente l'énergie cinétique générée par le mouvement
masse/volume.
En introduisant l’équation dans la première , cela devient :
210
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
211
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Sous cette forme, l'équation de l'énergie est connue sous le nom d'équation de Bernoulli. Les paramètres de
l'équation sont illustrés à la figure ci dessous.
La terminologie suivante est d'usage courant :
• Hauteur de la charge : Z1 • Hauteur manométrique : p1/ρg
• Hauteur piézométrique : H1 = Z1 + p1/ρg Vitesse de charge: v1/2g
• Energie de charge : E1 = H1 + v1/2g
La charge de pression et la charge de vitesse sont exprimées en mCE ce qui donne une bonne impression visuelle tout
en parlant de pressions ou d'énergies « élevées » ou « basses ». La charge d'élévation, la charge piézométrique et la
charge énergétique sont comparées à un niveau de référence ou « zéro ».
N'importe quel niveau peut être pris comme référence; c'est généralement le niveau moyen de la mer suggérant les
unités pour Z, H et E en mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. Alternativement, le niveau de la rue peut
également être pris comme référence.
Pour fournir un lien avec les unités SI, ce qui suit est valable :
•1 mCE de la hauteur manométrique correspond à 9,81 kPa en unités SI, ce qui, pour des raisons pratiques, est souvent
arrondi à 10 kPa
.•1 mCE de l'énergie potentielle correspond à 9,81 (≈10) kJ en unités SI ; par exemple, cette énergie sera possédée par
1 m3 du volume d'eau élevé à 1 m au-dessus du niveau de référence.
•1 mCE de l'énergie cinétique correspond à 9,81 (≈10) kJ en unités SI ; par exemple, cette énergie sera possédée par 1
m3 du volume d'eau s'écoulant à une vitesse de 1 m/s.
213
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Dans les réservoirs dont le niveau de surface est en contact avec l'atmosphère, la pression p
est égale à la pression atmosphérique, donc p = patm ≈ 0.
De plus, la vitesse dans tout le volume du réservoir peut être négligée (v ≈ 0 m/s).
La profondeur d'eau du réservoir peut également être exprimée comme une pression, auquel
cas
H – Z = p/ρg.
Les lignes qui indiquent le niveau de charge énergétique et le niveau de charge piézométrique
dans des sections transversales consécutives d'un tuyau sont respectivement appelées ligne de
qualité énergétique et ligne de qualité hydraulique.
Les lignes de qualité énergétique et hydraulique sont parallèles pour des conditions
d'écoulement uniformes.
214
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
De plus, la charge dynamique est en réalité considérablement plus petite que la charge de pression.
Par exemple, pour une vitesse de conduite courante de 1 m/s, v2/2g = 0,05 mCE, alors que les chutes de
pression sont souvent de l'ordre de dizaines de mètres de colonne d'eau.
Par conséquent, la vraie différence entre ces deux lignes est, à quelques exceptions près, négligeable et la
ligne de qualité hydraulique est généralement utilisée pour résoudre des problèmes pratiques.
Sa position et sa pente indiquent le sens d'écoulement et les pressions existant dans la conduite, comme on
peut le voir sur la figure suivante.
L'espace entre le tuyau et la ligne de niveau hydraulique donne une indication du tampon de pression
disponible dans le réseau. En plus d'être utile pour atténuer le service irrégulier, ce tampon augmente
également les pertes d'eau lors d'un approvisionnement en eau potable régulier.
215
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
216
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La ligne de pente hydraulique n'est généralement pas parallèle à la pente du tuyau qui varie normalement d'une
section à l'autre. Dans les terrains vallonnés, le niveau d'énergie peut même chuter en dessous de l'inverter du tuyau,
provoquant une pression négative (inférieure à la pression atmosphérique), comme le montre la figure suivante.
La pression négative est connue dans la pratique comme un siphon arrière qui doit être évité pour empêcher
l'intrusion de contamination par des fissures dans les tuyaux ou par une connexion croisée entre la partie
potable et non potable du système de distribution d'eau.
Le gradient hydraulique
Le débit dans les canalisations sous pression est lié au gradient hydraulique et non à la pente de la
canalisation. Plus d'énergie est nécessaire pour qu'un tuyau transporte plus d'eau, ce qui s'exprime par la
valeur plus élevée du gradient hydraulique. 218
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
où Rf représente la résistance d'une conduite de diamètre D, le long de sa longueur L. Le paramètre Rm peut être
caractérisé comme une résistance à la section transversale de la conduite où une obstruction se produit. Les
exposants nf et nm dépendent du type d'équation appliqué.
219
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
En mécanique des fluides, la perte de charge correspond à la dissipation, par frottements, de l’énergie mécanique
d’un fluide en mouvement.
Le plus souvent, le terme de perte de charge est utilisé pour quantifier la perte de pression au sein d'une canalisation
générée par les frottements du fluide sur celle-ci.
220
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Lorsque l'on est en présence de frottements, le théorème de Bernoulli ne s'applique plus et la charge n'est plus constante dans le
circuit. On parle alors de perte de charge.
Pour les fluides incompressibles, on utilise alors le théorème de Bernoulli généralisé, incluant un terme de perte de charge, qui
s'écrit :
221
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les équations les plus courantes utilisées pour la détermination des pertes de charges régulières sont :
1) l'équation de Darcy-Weisbach,
2) l'équation de Hazen-Williams,
3) l'équation de Manning.
222
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
223
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Dans les trois cas, la perte de charge régulière hf sera calculée en mCE pour le débit Q exprimé en
m3/s et pour la longueur L et le diamètre D exprimés en m.
Les équations de Darcy-Weisbach et Manning sont dimensionnellement homogènes, ce qui n'est pas le
cas de l'équation de Hazen-Williams.
Néanmoins, il est essentiel d'utiliser les unités de paramètres prescrites dans les équations précédentes
car les constantes devront être réajustées en fonction des unités alternatives utilisées.
Dans les équations ci-dessus λ, Chw et N sont des facteurs déterminés expérimentalement qui
décrivent l'impact de la rugosité de la paroi de la conduite sur la perte de charge
224
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'équation de Darcy-Weisbach
Dans l'équation de Darcy-Weisbach, le facteur de frottement λ (-) (également étiqueté f dans certaines
litératures) peut être calculé à partir de l'équation de Colebrook-White
Pour éviter le calcul itératif, Barr (1975) suggère l'approximation acceptable suivante, qui a une
précision moyenne de ±1 % :
225
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
226
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
227
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les écoulements turbulents sont prédominants dans les réseaux de distribution en fonctionnement normal. Par exemple,
dans une plage typique pour les paramètres suivants : v = 0,51,5 m/s, D = 50-1500 mm et T = 10-20 °C, le nombre de
Reynolds calculé
ne sont plus valides. Le facteur de frottement pour les conditions d'écoulement laminaire est alors calculé comme:
228
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Comme cela résulte généralement de très faibles vitesses, ce régime d'écoulement n'est en aucune façon
favorable. Une fois Re, k et D connus, le facteur λ peut également être déterminé à partir du diagramme de
Moody;Ce diagramme est essentiellement une présentation graphique de l'équation de Colebrook-White.
Dans le régime d'écoulement turbulent, le diagramme de Moody montre une famille de courbes pour différents
rapports k/D.
Cette zone est coupée en deux par la ligne pointillée.
La première sous-zone est appelée zone de turbulence transitionnelle, où l'effet de la rugosité de la conduite sur
le facteur de frottement est limité par rapport à l'impact du nombre de Reynolds (c'est-à-dire la viscosité).
229
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
230
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les courbes dans la deuxième sous-zone de la turbulence grossière (développée) sont presque parallèles, ce qui
indique clairement la situation inverse où le nombre de Reynolds a peu d'influence sur le facteur de frottement.
Pour les valeurs typiques de v, k, D et T, le débit dans les conduites de distribution chute souvent dans la zone de
turbulence grossière.
La rugosité absolue dépend du matériau et de l'âge du tuyau. Les valeurs les plus couramment utilisées pour les
tuyaux en bon état sont données dans le tableau suivant:
231
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
232
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
233
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'équation de Hazen-Williams
L'équation de Hazen-Williams est une équation empirique largement utilisée dans la pratique. Il est particulièrement applicable pour
les tuyaux lisses de diamètres moyens et grands et les tuyaux qui ne sont pas attaqués par la corrosion. Les valeurs de la constante de
Hazen-Williams, Chw(-), pour les matériaux et diamètres de tuyaux sélectionnés sont présentées dans le tableau suivant. Bhave
déclare que les valeurs du tableau suivant sont déterminées expérimentalement pour une vitesse d'écoulement de 0,9 m/s.
Matériau du tuyau
Une correction pour le pourcentage donné dans le tableau suivant est donc suggérée si la vitesse réelle
diffère de manière significative. Par exemple, la valeur de Chw = 120 augmente deux fois de 3 % si la
vitesse attendue est d'environ un quart de la valeur de référence, c'est-à-dire Chw = 127 pour v , disons de
0,22 m/s.
En revanche, pour une vitesse doublée v = 1,8 m/s, Chw = 116 soit 3% de moins que la valeur initiale de
120. Cependant, de telles corrections n'influencent pas significativement le calcul des pertes par
frottement, et sont, sauf cas extrêmes, rarement appliqué dans la pratique
L'équation de Manning
L'équation de Manning est une autre équation empirique utilisée pour le calcul des pertes par frottement.
Dans un format légèrement modifié, il apparaît également dans certaines littératures sous le nom de Strickler
(ou Gauckler).
La plage habituelle des valeurs N (m-1/3s)pour les matériaux de tuyaux typiques est donnée dans le tableau
suivant :
Matériau du tuyau N (m-1/3s)
L'équation de Manning est plus adaptée aux tuyaux bruts où N est supérieur à 0,015 m-1/3s. Il est
fréquemment utilisé pour les écoulements à canal ouvert plutôt que pour les écoulements sous pression.
237
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Le simple calcul de la résistance des tuyaux, étant le principal avantage des équations de Hazen-Williams et de
Manning, a perdu de sa pertinence en raison des développements de la technologie informatique.
La recherche montre également certaines limites dans l'application de ces équations par rapport à l'équation de
Darcy-Weisbach.
Néanmoins, ce n'est pas nécessairement un problème pour la pratique de l'ingénierie et l'équation de Hazen-
Williams en particulier est encore largement utilisée.
Les deux figures suivantes montrent les diagrammes de perte de charge pour une gamme de diamètres et deux
valeurs de rugosité calculées par chacune des trois équations.
Le débit dans deux tuyaux de longueur différente, L = 200 et 2000 m respectivement, est déterminé pour la vitesse
v = 1 m/s. Ainsi dans tous les cas, pour D en m et Q en m3/s :
238
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Comparaison des équations de perte de charge : diamètres moyens, v = 1 m/s, L= 200 m 239
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Comparaison des équations de perte de charge : grands diamètres, v = 1 m/s, L = 2000 m 240
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'exemple montre peu de différence entre les résultats obtenus par les trois équations différentes. Cependant, les
mêmes paramètres de rugosité ont un impact différent sur la perte de charge dans le cas de tuyaux plus gros et
plus longs. La différence dans les résultats devient plus grande si les valeurs de rugosité ne sont pas correctement
choisies. La figure suivante montre la perte de charge calculée en utilisant les valeurs de rugosité suggérées pour
le PVC dans les tableaux ci-dessus. Par conséquent, le choix d'une valeur de rugosité correcte est plus pertinent
que le choix de l'équation de perte de charge elle-même. Laquelle des valeurs correspond le mieux au cas
particulier ne peut être confirmée que par des mesures sur le terrain. En général, la perte de charge augmente
lorsqu'il y a :
241
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les équations de perte de charge indiquent clairement que le diamètre du tuyau est le paramètre le plus sensible.
L'équation de Darcy-Weisbach montre que chaque réduction de moitié de D (par exemple, de 200 à 100 mm) augmente la perte de
charge 25 = 32 fois ! De plus, la variation du débit aura un impact quadratique sur les pertes de charge, alors que celles-ci croissent
linéairement avec l'augmentation de la longueur des conduites. Les pertes par frottement sont moins sensibles au changement du
facteur de rugosité, en particulier dans les tuyaux lisses (un exemple est présenté dans le tableau suivant.
Enfin, l'impact de la variation de température de l'eau sur les pertes de charge est marginal.
Hydraulic gradient in pipe D = 300 mm, Q = 80 l/s,T = 10° C
243
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème :
Réponse:
Pour un débit Q = 120 l/s et un diamètre de 300 mm, la vitesse dans la conduite est :
244
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Sur la base de la température de l'eau, la viscosité cinématique peut être calculée à partir de l'équation
245
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Pour la valeur de la rugosité relative k/D = 0,2/300 = 0,00067 et le nombre de Reynolds calculé, le facteur de
frottement λ peut être déterminé à partir du diagramme de Moody de la figure 3.9 (λ ≈ 0,019). Sur la base de la
valeur du nombre de Reynolds (>> 4000), le régime d'écoulement est évidemment turbulent et le même résultat
peut également être obtenu en appliquant l'approximation de Barr.
À partir de l'équation :
246
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
mCE
mCE
Sur la base de la vitesse de 1,7 m/s (presque deux fois la valeur de 0,9 m/s), donne
une valeur de Chw, qui est réduite à 121. En utilisant la même formule, la perte de
charge régulière devient alors hf = 4,64 mCE, soit 6 % de plus que le chiffre initial
247
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
mCE
ce qui, avec l'augmentation de la valeur k à 0,5 mm, donne une perte de charge de 8,60 mCE en appliquant
l'équation de Darcy-Weisbach de la même manière que ci-dessus.
Les calculs intermédiaires donnent les valeurs suivantes des paramètres impliqués :
v = 2,22 m/s, Re = 5,1×105 et λ = 0,023.
Le résultat final représente une augmentation de plus de 100 % par rapport à la valeur initiale de la perte de charge
(à l'augmentation de la demande d'environ 30 %).
248
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les calculs intermédiaires donnent les valeurs suivantes des paramètres impliqués :
v = 2,22 m/s, Re = 5,1×105 et λ = 0,023.
Le résultat final représente une augmentation de plus de 100 % par rapport à la valeur initiale de la perte
de charge (à l'augmentation de la demande d'environ 30 %).
Les pertes de charge singulières (locales ou turbulentes dans diverses publications) sont généralement
causées par les vannes, les coudes, les coudes, les réducteurs installés, etc.
Bien que l'effet de la perturbation soit réparti sur une courte distance, par souci de simplicité, les pertes de
charge sont attribuées à une section transversale de la conduite. De ce fait, une baisse instantanée de la
ligne de pente hydraulique sera enregistrée à l'endroit de l'obstruction (figure suivante).
Les facteurs Rm et nm de l‘équation sont uniformément exprimés par :
249
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
où ξ représente le coefficient de perte de charge singulière (local). Ce facteur est généralement déterminé par des
expériences. Un aperçu très détaillé peut être trouvé dans Idel'cik (1986).Les facteurs de perte de charge
singulières pour divers types de vannes sont normalement fournis avec l'appareil. L'équation correspondante peut
varier légèrement de l'équation , principalement afin de permettre un diagramme qui est
pratique pour une lecture facile des valeurs. Dans l'exemple illustré à la figure suivante, la perte de charge
singulière d'une vanne papillon est calculée en mCE sous la forme : hm = 10Q2/Kv2, pour Q en m3/h.
Les valeurs Kv peuvent être déterminées à partir du diagramme pour différents diamètres et réglages de vanne.
250
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les pertes de charges singulières substantielles sont mesurées dans les cas suivants :
1) lorsque la vitesse d'écoulement est élevée, et/ou
2) lorsqu'il y a un étranglement important de la vanne dans le système.
De telles conditions se produisent généralement dans les stations de pompage et dans les conduites de plus grande
capacité où les vannes installées sont régulièrement actionnées ; étant donné l'ampleur de la perte de charge, le
terme de perte «singulière» peut ne pas être approprié dans ces situations.
Les pertes de charges singulières apparaissent à de nombreux endroits au sein d'un réseau de distribution, mais
sont encore comparativement plus faibles que les pertes de charges linèaires . En l'absence de mesures précises,
l'impact des pertes de charges singulières sur la perte de charge globale est généralement représenté par un
ajustement des valeurs de rugosité (k et N accrus ou Chw réduit).
252
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Dans de tels cas, ΔH ≈ hf est une approximation acceptable et le gradient hydraulique devient alors :
L'autre possibilité pour considérer les pertes des charges singulières est d'introduire ce que l'on appelle
des longueurs de conduites équivalentes. Cette approche est parfois utilisée dans la conception
d'installations intérieures où l'impact des pertes de charges singulières est simulé en supposant une
longueur de conduite accrue (par exemple, jusqu'à 30-40 %) à partir du point final le plus critique.
253
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Les paramètres de base impliqués dans le calcul de la perte de charge d'une seule conduite à l'aide de
l'équation de Darcy-Weisbach sont :
1) longueur L,
2) diamètre D,
3) rugosité absolue k,
4) décharger Q,
5) la différence de charge piézométrique ΔH (c'est-à-dire la perte de charge),
6) température de l'eau T.
254
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
En pratique, trois des six paramètres de base sont toujours inclus en entrée :
• L, influencé par la localisation des consommateurs,
• k, influencé par le matériau de la conduite et son état général,
et• T, influencé par la température ambiante.
Les trois autres, D, Q et ΔH, sont des paramètres ayant un impact majeur sur les pressions et les débits dans le
système.
N'importe lequel de ces paramètres peut être considéré comme la sortie globale du calcul après avoir défini les
deux autres en plus des trois paramètres d'entrée initiaux. Le résultat obtenu à l'aide de cette méthode répond à
l'une des trois questions typiques qui apparaissent en pratique :
255
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
1) Quelle est la perte de charge disponible ΔH (et par conséquent la pression) dans une conduite de diamètre D,
lorsqu'elle véhicule le débit Q ?
2) Quel est le débit Q qu'une conduite de diamètre D peut délivrer si une certaine perte de charge maximale
ΔHmax (c'est-à-dire la pression minimale pmin) doit être maintenue ?
3) Quel est le diamètre optimal D d’une conduite qui doit fournir le débit requis Q à une perte de charge
maximale particulière ΔHmax (c'est-à-dire une pression minimale pmin) ?
256
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
La procédure de calcul dans chacun de ces cas est expliquée ci-dessous.
La forme de l'équation de Darcy-Weisbach liée à l'énergie cinétique est plus adaptée dans ce cas:
257
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Pression de conduite :
Les données d'entrée dans ce type de problème sont : L, D, k, Q ou v, et T, ce qui donne ΔH (ou S) comme
résultat.
La procédure suivante est à appliquer :
1) Pour Q et D donnés, trouvez la vitesse, v = 4Q/(D2π).
2) Calculer Re à partir de l'équation ..
3) Sur la base de la valeur Re, choisissez l'équation de facteur de frottement appropriée,
et déterminer le facteur λ .vous pouvez également utiliser le diagramme de Moody pour un rapport k/D
approprié.
258
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
L'exemple de calcul a déjà été démontré dans le problème ci-dessus:
Pour pouvoir définir la hauteur manométrique, p/ρg, une entrée supplémentaire est nécessaire :
• la hauteur d'élévation de la conduite, Z, etla hauteur piézométrique (fixe) connue, H, d'un côté.
Il existe deux sorties finales possibles pour le calcul :
1) Si la hauteur de refoulement piézométrique en aval est spécifiée, suggérant la pression minimale à maintenir, le
résultat final indiquera la hauteur de refoulement/pression requise en amont, c'est-à-dire au point d'alimentation.
2) Si la hauteur d'élévation piézométrique en amont (d'alimentation) est spécifiée, le résultat final indiquera la
hauteur d'élévation/pression disponible en aval, c'est-à-dire au point de refoulement.
259
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Problème
La zone du réseau de distribution est alimentée par une conduite de transport L = 750 m, D = 400 mm et
k = 0,3 mm, avec un débit moyen de 1260 m3/h. Pour ce débit, la pression d'eau à l'extrémité de la conduite
doit être maintenue à un minimum de 30 mCE.
Quel sera le niveau piézométrique requis ainsi que la pression côté amont dans cette situation ?
L'élévation moyenne de la conduite varie de Z2 = 51 msl du côté aval à Z1 = 75 msl du côté amont. La
température de l'eau peut être supposée à 10 ºC.
260
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Réponse
261
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
et le facteur de frottement de l'équation de Barr est égal à :
mCE
262
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
L'élévation de la canalisation en aval est donnée à Z2 = 51 msl.
En y ajoutant la pression minimale requise de 30 mCE, la hauteur piézométrique aval devient H2 = 51 + 30 = 81 msl.
Du côté amont, la hauteur piézométrique doit être plus élevée pour la valeur de la perte de charge calculée, ce qui
donne une hauteur H1 = 81 + 14 = 95 msl.
Enfin, la pression en amont sera obtenue en déduisant de cette hauteur de chute la hauteur de conduite amont. D'où
p1/ρg = 95 – 75 = 20 mCE.
En raison de la configuration du terrain dans cet exemple, la pression amont est plus faible que celle aval. Pour la
perte de charge calculée, le gradient hydraulique
S = hf / L = 14 / 750≈ 0,019.
263
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
Pour déterminer la capacité maximale du tuyau, les données d'entrée sont : L, D, k, ΔH (ou S) et T. Le résultat est le
débit Q.
En raison du fait que le facteur dépend du nombre de Reynolds, c'est-à-dire de la vitesse d'écoulement, qui n'est pas
connue à l'avance, une procédure itérative est nécessaire ici.
Les étapes suivantes doivent être exécutées :
1) Supposons la vitesse initiale (habituellement, v = 1 m/s).
3) Sur la base de la valeur Re, choisissez l'équation de facteur de friction appropriée, , et calculez la valeur λ. Pour les
valeurs Re et k/D sélectionnées, le diagramme de Moody peut également être utilisé comme alternative
264
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
Si les valeurs de la vitesse supposée et déterminée diffèrent sensiblement, les étapes 2 à 4 doivent être répétées en
prenant la vitesse calculée comme nouvelle entrée.
Lorsqu'une précision suffisante a été atteinte, généralement après 2-3 itérations pour les écoulements dans la zone
de turbulence de transition, la procédure est terminée et l'écoulement peut être calculé à partir de la vitesse finale.
Si l'écoulement se trouve dans la zone de turbulence grossière, la vitesse obtenue à la première itération sera déjà la
vitesse finale, car le facteur de frottement calculé restera constant (étant indépendant de la valeur du nombre de
Reynolds).
265
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
Si le diagramme de Moody est utilisé, une approche alternative peut être appliquée pour déterminer le facteur de friction.
1) Lisez la valeur λ initiale du Diagramme de Moody sur la base du rapport k/D (ou calculez-la en appliquant l'équation
Vérifiez sur le graphique si le nombre de Reynolds obtenu correspond aux supposés λ et k/D. Sinon, lisez la nouvelle valeur λ
pour le nombre de Reynolds calculé et répétez les étapes 2 et 3.
Une fois qu'une valeur suffisamment précise a été atteinte, la vitesse calculée à partir de cette valeur sera la vitesse finale.
266
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Les deux approches sont valables pour une large gamme de paramètres d'entrée. La première approche est
numérique, c'est-à-dire adaptée à la programmation informatique. La seconde est plus simple pour les
calculs manuels ; il est plus court et évite l'estimation de la vitesse à la première itération. Cependant, la
deuxième approche repose beaucoup sur une lecture précise des valeurs du diagramme de Moody
267
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
Problème
La zone du réseau de distribution est alimentée par une conduite de transport L = 750 m, D = 400 mm et
k = 0,3 mm, avec un débit moyen de 1260 m3/h. Pour ce débit, la pression d'eau à l'extrémité de la
conduite doit être maintenue à un minimum de 30 mCE.
L'élévation moyenne de la conduite varie de Z2 = 51 msl du côté aval à Z1 = 75 msl du côté amont. La
température de l'eau peut être supposée à 10 ºC.
Calculez la capacité maximale qui peut être transportée si le diamètre de la conduite est augmenté à
D = 500 mm et la perte de charge a été limitée à 10 m par km de longueur de la conduite.
Le facteur de rugosité pour le nouveau diamètre de la conduite peut être supposé à k = 0,1 mm.
268
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
Réponse :
Supposons que la vitesse v = 1 m/s. Pour la température T = 10 ºC, la viscosité cinématique de l'équation
, υ = 1.31×10-6 m2/s.
269
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
La nouvelle valeur de la vitesse basée sur le gradient hydraulique maximal autorisé Smax = 10 / 1000 = 0,01 est
calculée à partir de l'équation
Le résultat diffère sensiblement de la vitesse supposée et le calcul doit être répété dans la deuxième itération avec
cette valeur comme nouvelle hypothèse. D'où:
270
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
La nouvelle vitesse résultante sera :
ce qui peut être considéré comme un résultat suffisamment précis, car toute itération supplémentaire
pouvant être effectuée ne changera pas cette valeur. Enfin, le débit maximum pouvant être évacué à S = 0,01
est égal à :
271
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Capacité maximale de la conduite
Dans l'approche alternative, la valeur λ initiale suppose que la zone turbulente grossière peut être lue
à partir du diagramme de Moody.
Pour une valeur de k/D = 0,1 / 500 = 0,0002, elle est d'environ 0,014.
ce qui signifie que la nouvelle lecture de λ est plus proche de la valeur de 0,015(k/D = 0,0002). Le calcul répété de la
vitesse et du nombre de Reynolds avec ce chiffre conduit à un résultat final comme dans la première approche.
272
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Dans le calcul des diamètres optimaux, les données d'entrée sont : L, k, Q, H (ou S) et T.
Le résultat est le diamètre D.
La procédure d'itération est similaire à celle du cas précédent, avec l'étape supplémentaire de calcul du
diamètre d'entrée en fonction de la vitesse supposée :
et déterminez la valeur.
Pour les valeurs Re et k/D sélectionnées, le diagramme de Moody peut également être utilisé à la place.
5) Calculez la vitesse à partir de l'équation .
273
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Diamètre optimal
Si les valeurs de la vitesse supposée et déterminée diffèrent sensiblement, les étapes 2 à 5 doivent être répétées
en prenant la vitesse calculée comme nouvelle entrée. Une fois qu'une précision suffisante a été atteinte, le
diamètre calculé peut être arrondi à une première taille supérieure (conduite fabriquée).Cette procédure
nécessite normalement plus d'itérations que pour le calcul de la capacité maximale de la conduite.
Le calcul du diamètre à partir d'une vitesse supposée est nécessaire car l'hypothèse de diamètre correcte est
souvent difficile et une estimation inexacte de D accumule plus d'erreurs que dans le cas de l'hypothèse de
vitesse.
274
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Diamètre optimal
Problème
La zone du réseau de distribution est alimentée par une conduite de transport L = 750 m, D = 400 mm et k
= 0,3 mm, avec un débit moyen de 1260 m3/h. Pour ce débit, la pression d'eau à l'extrémité de la conduite
doit être maintenue à un minimum de 30 mCE.
L'élévation moyenne de la conduite varie de Z2 = 51 msl du côté aval à Z1 = 75 msl du côté amont. La
température de l'eau peut être supposée à 10 ºC.
Le facteur de rugosité pour le nouveau diamètre de la conduite peut être supposé à k = 0,1 mm.
La perte de charge a été limitée à 10 m par km de longueur de la conduite.
Si le débit du problème doit être doublé à Q = 3600 m3/h, calculez le diamètre qui serait suffisant pour
l'acheminer sans augmenter le gradient hydraulique.
275
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Calcul monoconduite
Diamètre optimal
Réponse
Supposons que la vitesse v = 1 m/s. Sur la base de cette vitesse, le diamètre D :
et le nombre de Reynolds :
276
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Diamètre optimal
Réponse
Le résultat est sensiblement différent de la vitesse supposée et le calcul doit être poursuivi avec plusieurs
itérations supplémentaires. Les résultats après itération de la même procédure sont indiqués dans le tableau
suivant :
277
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réseaux ramifiés
Le calcul des réseaux ramifiés est entièrement basé sur les méthodes utilisées pour les canalisations simples.
Les différences de performances hydrauliques se produisent entre les systèmes ramifiés avec un seul point
d'alimentation et ceux qui ont plus d'un point d'alimentation.
278
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réseaux ramifiés
Dans l'étape suivante les hauteurs piézométriques, et par conséquent les pressions, seront calculées pour
chaque nœud à partir du nœud supposé avoir la pression minimale. À cet égard, les nœuds
potentiellement critiques sont ceux avec une altitude élevée et/ou des nœuds situés loin de la source.
L'addition ou la soustraction des pertes de charge pour chaque conduite, en fonction du sens
d'écoulement, déterminera toutes les autres hauteurs, y compris la hauteur piézométrique requise au point
d'alimentation. Le calcul des charges piézométriques en sens inverse, à partir de la valeur connue à la
source, est également possible ; cela montre les pressions dans le système disponibles pour une hauteur
spécifiée au point d'alimentation.
279
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réseaux ramifiés
Dans les situations où les diamètres des conduites doivent être conçus, le gradient hydraulique maximal
autorisé doit être inclus dans l'entrée de calcul. La procédure itérative du diamètre optimal ou les
diagrammes/tableaux de conduites est requise ici, conduisant à des valeurs réelles pour le gradient
hydraulique de chaque conduite sur la base du meilleur diamètre disponible ( conduite fabriqué). Enfin,
les pressions dans le système seront également déterminées soit en fixant le critère de pression minimale
soit la hauteur manométrique disponible au point d'alimentation. Tout au long de ce dernier processus, il
peut être nécessaire d'augmenter certains diamètres de conduites afin de satisfaire la pression minimale
requise dans le réseau.
281
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Pour plus d'un point d'alimentation, la contribution de chaque source peut différer en fonction de sa hauteur
piézométrique et de la distribution des demandes nodales dans le système. Dans ce cas, les débits dans les conduites
reliant les sources ne sont pas directement connus à partir de l'équation de continuité. Ces flux peuvent changer de
débit et même inverser la direction en raison d'une variation des demandes nodales.
Les figures ci-dessous montrent un exemple d'augmentation anticipée de la demande au nœud 1 qui inverse le
sens d'écoulement dans la conduite reliant les sources.
282
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
283
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
A l'exception de la source choisie, des conditions fixes sont requises pour toutes les autres sources
existantes dans le système : une hauteur de chute, un débit ou le gradient hydraulique de la ou des
conduites de raccordement. Pour le reste, le calcul se déroule exactement de la même manière que
dans le cas d'un point de ravitaillement. Alternativement, dans le cas de têtes de source connues, un
calcul itératif peut être effectué après avoir lié les sources en boucles fictives en les connectant avec
un ou des conduites fictifs. Les principes généraux du calcul du réseau maillé sont expliqués dans le
paragraphe suivant.
285
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème
Pour le système ramifié illustré ci-dessous, calculez les débits des conduites et les pressions nodales pour le niveau de
surface dans le réservoir de H = 50 msl.
Supposons pour tous les tuyaux k = 0,1 mm et une température de l'eau de 10° C.
286
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réponse:
L'alimentation total du réservoir est égal à la somme de toutes les demandes nodales, qui est de 75,6 l/s. En
appliquant l'équation de continuité dans chaque nœud
(équation , ) ) à la fois le débit et sa direction peuvent être déterminés ; chaque conduite
véhicule le débit qui est la somme de toutes les demandes nodales en aval. La perte de charge au niveau de la
conduite sera encore calculée par l'approche discutée dans le problème de pression de conduite. Si les tables
hydrauliques sont utilisées, la perte de charge sera calculée à partir des gradients hydrauliques interpolés à un
diamètre et un débit donnés (pour k et T fixes). Les résultats du calcul appliquant l'équation de Darcy-
Weisbach sont présentés dans le tableau suivant.
287
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Enfin, la pression dans chaque nœud est calculée en soustrayant les pertes de charge à partir du niveau
de surface du réservoir et en soustrayant encore l'élévation nodale des hauteurs piézométriques ainsi
obtenues. Les résultats finaux sont présentés dans le tableau et la figure suivants.
288
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La pression la plus basse semble être dans le nœud 4 (12,4 mCE) résultant d'un diamètre relativement petit
(causant une perte de charge importante) de la conduite 5-4.
289
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème 1
Pour un réseau ramifié illustré à la figure suivante, calculez les débits de conduites et les pressions
nodales pour un niveau de surface (msl) dans le réservoir qui peut maintenir une pression de réseau
minimale de 20 mCE. Supposons pour tous les conduites que k = 1 mm et que la température de l'eau
soit de 10° C.
Configuration du réseau
290
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réponse:
L'élévation de la surface de 52,2 msl au nœud 1 donne les pressions indiquées à la figure suivante
La pression minimale semble être au nœud 3 (20,0 mCE).
291
Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème 2
Le critère de pression minimale pour le système ramifié illustré à la figure suivante est de 25 mCE.
Déterminer le niveau de surface du réservoir au nœud 1 pouvant fournir un débit de 50 l/s.
Quel sera le niveau d'eau dans le deuxième réservoir dans ce scénario ?
Calculer les pressions et les débits dans le système. Supposons pour tous les conduites que k = 0,5 mm et que
la température de l'eau soit de 10° C.
Problème 2
Réponse
Problème 3
Pour le même système que dans le problème précédent et les mêmes niveaux de surface dans les
réservoirs comme illustré à la figure suivante :
Déterminer les pressions et les débits si la demande au nœud 8 a augmenté de 10 l/s et au nœud 10
de 20 l/ s
295
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Remarque : Les débits dans les conduites du tracé 1-2-3-5 dépendent de la différence d'élévation de la surface
d'eau entre les réservoirs, qui reflète la perte de charge totale le long de ce tracé. Un processus d'essais et
d'erreurs peut être appliqué pour la distribution exacte du débit. Ceci est fait jusqu'à ce que la position correcte
de la ligne de pente hydraulique reliant les réservoirs ait été obtenue à partir du calcul de perte de charge pour
chacun des trois conduites. Les deux branches émergeant des nœuds 2 et 3 ont une distribution de débit fixe
basée sur les demandes nodales en aval, et leurs pertes par frottement peuvent être calculées par la suite. Les
pressions nodales dans ces branches seront influencées par les élévations du réservoir à travers les têtes des
nœuds 2 et 3.
296
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réponse
Problème 4
Déterminez les diamètres des conduites pour la disposition illustrée à la figure suivante, si le gradient
hydraulique maximal autorisé Smax = 0,005.
Déterminer le niveau de surface du réservoir au point d'alimentation, qui peut maintenir une pression
minimale de 20 mCL. Supposons pour tous les conduites que k = 0,05 mm et que la température de l'eau
soit de 10° C.
Réponse
Le calcul des diamètres des conduites sur la base de S = 0,005 dans chaque conduite donne les résultats
indiqués sur la figure suivante.
Toutes les pressions nodales dans la branche sortant du nœud 2 sont inférieures à 20 mCE, donc
insuffisantes.
299
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
300
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
L'effet de l'arrondi des diamètres des conduites à la première valeur la plus élevée est illustré à la figure
suivante. L'amélioration des pressions nodales est visible mais n'est toujours pas suffisante.
301
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Par conséquent, quelques diamètres doivent encore être agrandis pour amener toutes les pressions au-dessus de
20 mCE, ce qui est illustré dans la solution finale de la figure suivante :
Problème 5
Pour le même système que dans le dernier problème et le même niveau de surface dans le réservoir comme
illustré à la figure suivante, déterminez les pressions et les débits si la demande aux nœuds 6 et 7 a augmenté de
10 l/s. Modifiez les diamètres des conduites si nécessaire afin de répondre aux critères de conception (Smax et
pmin/ρg).
Configuration du réseau
303
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réponse
En augmentant la demande aux nœuds 6 et 7 à 13,8 et 14,4 l/s respectivement, les pressions dans le réseau seront
telles qu'illustrées à la figure suivante. Les nœuds 6 à 10 ont une pression inférieure à 20 mCE.
Réponse
Pour satisfaire la pression de conception et le gradient hydraulique, les conduites 3–2, 2–9, 9–10, 9–8, 8–6 et 8–
7 doivent être agrandies (voir Figure suivante).
Réseaux maillés
Les principes de calcul appliqués aux conduites simples ne sont pas suffisants dans le cas des réseaux
maillés.
Au lieu de cela, un système d'équations est requis qui peut être résolu par un algorithme numérique. Ce
système d'équations est basé sur l'analogie de deux lois de l'électricité connues en physique sous le nom de
lois de Kirchoff.
Ces lois de Kirchoff translatés en eau par les réseaux de distribution, elles stipulent que:
1) La somme de tous les flux entrants et sortants dans chaque nœud est égale à zéro (ΣQi = 0).
2) La somme de toutes les pertes de charge le long des conduites qui composent une maille complète est
égale à zéro (ΣΔHi = 0).
306
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réseau maillé
307
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La première loi est essentiellement la loi de conservation de masse, résultant en l'équation de continuité
qui doit être valide pour chaque nœud du système.
De la deuxième loi, il ressort que la ligne de pente hydraulique le long d'une maille est également
continue, tout comme l'écoulement dans n'importe quel nœud.
Le nombre d'équations que l'on peut formuler en appliquant cette loi est donc égal au nombre de mailles.
Par exemple, dans le réseau simple dans le sens des aiguilles d'une montre de la figure ci dessus, cela
donne : (Hr-H1) + (H1-H2) + (H2-H3) -(Hr-H3)=0
308
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Deux procédures itératives similaires peuvent être dérivées des lois de Kirchoff :
1) La méthode de la tête d'équilibrage.
2) La méthode d'équilibrage des débits.
Ces méthodes, connues dans la littérature sous le nom de Hardy Cross (publiées en 1936 et développées plus avant
par Cornish en 1939), sont utilisées pour calculer les débits des conduites et les hauteurs piézométriques nodales
dans les systèmes en mailles pour une entrée donnée, qui est :
• pour les conduites : longueur L, diamètre D, rugosité absolue k et facteur de perte de charge singulière mineur ξ,
• pour les nœuds : débit nodal Q et élévation Z.
La tête d'au moins un nœud doit être fixée, ce qui influencera la pression dans le reste du système. Il s'agit
généralement d'un point d'alimentation en eau.Un calcul itératif des mailles (nœuds) est exécuté en suivant les
étapes suivantes :
309
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
1) Les débits issus d'une estimation initiale sont attribués à chaque conduite. Cependant, ceux-ci doivent satisfaire
l'équation de continuité dans tous les nœuds.
310
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
5) La correction δQ est appliquée tout au long de la maille dans un sens constant : horaire ou antihoraire. Ceci a
des implications sur la valeur des débits de la conduite, qui seront négatifs si leur direction va à l'encontre de
l'orientation adoptée. Le signe positif/négatif de la correction doit également être pris en compte lors de son ajout
au débit actuel de la conduite.
6) La procédure d'itération est effectuée pour les nouveaux débits, Q + Q, répétée aux étapes 2 à 5, jusqu'à ce que
εΔH soit satisfait pour toutes les mailles.
7) Une fois l'itération des débits et des pertes de charge terminée, les pressions dans les nœuds peuvent être
déterminées à partir du ou des nœuds de référence à hauteur de chute fixe, en tenant compte des sens
d'écoulement.
311
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Le calcul se déroule simultanément pour toutes les mailles du réseau, leurs corrections
correspondantes δQ étant appliquées dans la même itération. Dans le cas de conduites partagées entre
deux maille voisines, il convient d'appliquer la somme des deux corrections δQ. La continuité du flux
dans les nœuds ne sera pas affectée dans ce cas ; supposer une orientation uniforme pour les deux
mailles inversera le signe du composé δQ dans l'une d'entre elles.
Contrairement aux calculs hydrauliques en réseau ramifié, les sources multiples ne compliqueront pas
le calcul à condition qu'elles fassent partie intégrante des mailles, c'est-à-dire connectées au reste du
réseau avec plus d'une canalisation. Si le système est alimenté à partir d'une ou plusieurs sources
connectées avec des tuyaux simples, le nombre d'inconnues augmente ; techniquement, le réseau n'est
plus en maille mais en partie aussi ramifié c'est-à-dire avec une configuration combinée. Des mailles
factices doivent être créées dans ce cas en connectant ces sources « branchées » avec des conduites
factices avec des L, D et k fictifs, mais avec un ΔH fixe égal à la différence d'élévation de surface
entre les réservoirs connectés. Cette valeur doit être maintenue tout au long du processus d'itération.
312
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
313
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
5) Si la somme des débits dans un nœud est en dehors de la plage de précision requise, 0 ± εQ m3/s,
la correction de la hauteur piézométrique suivante doit être introduite dans ce nœud (n est le nombre
des conduites connectés dans le nœud) :
6) La procédure d'itération se poursuit avec les nouvelles têtes, H + δ H, répétées aux étapes 2 à 5, jusqu'à ce
que εQ soit satisfait pour tous les nœuds.
314
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Une convergence plus rapide est atteinte que dans la méthode Balancing Head en appliquant les
corrections consécutivement. En conséquence, la continuité du flux dans certains des nœuds inclura les
flux de tuyaux calculés à partir des hauteurs piézométriques des nœuds environnants de la même
itération.
Le temps de calcul requis pour les deux méthodes est influencé par la taille du réseau. La méthode
Balancing Head implique des systèmes avec un nombre d'équations plus petit, égal au nombre de boucles,
ce qui permet de gagner du temps lors de la réalisation du calcul manuellement. La méthode d'équilibrage
des flux nécessite un système d'équations plus large, égal au nombre de nœuds. Cependant, cette méthode
exclut l'identification de boucles, ce qui est avantageux pour la programmation informatique. La
configuration et le fonctionnement du système peuvent avoir un impact sur la convergence dans les deux
méthodes. En général, une convergence plus rapide est atteinte par la méthode Balancing Head.
315
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Le temps de calcul requis pour les deux méthodes est influencé par la taille du réseau. La méthode
Balancing Head implique des systèmes avec un nombre d'équations plus petit, égal au nombre de
boucles, ce qui permet de gagner du temps lors de la réalisation du calcul manuellement. La méthode
d'équilibrage des flux nécessite un système d'équations plus large, égal au nombre de nœuds.
Cependant, cette méthode exclut l'identification de boucles, ce qui est avantageux pour la
programmation informatique. La configuration et le fonctionnement du système peuvent avoir un
impact sur la convergence dans les deux méthodes. En général, une convergence plus rapide est atteinte
par la méthode Balancing Head.
316
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Les méthodes Hardy Cross étaient largement utilisées à l'ère pré-informatique. Le premier logiciel de
modélisation hydraulique dans la distribution d'eau était également basé sur ces méthodes, avec
plusieurs améliorations introduites entre-temps. La méthode d'équilibrage des flux a d'abord été
développée pour les applications informatiques, tandis que la méthode des têtes d'équilibrage est restée
une approche plus rapide pour les calculs manuels de réseaux en boucle simples. Les deux méthodes
sont programmables sous forme de tableur, ce qui permet de réduire le temps de calcul dans de tels cas.
Cependant, les explications et les tableurs donnés dans ce livre sont uniquement destinés à permettre
une meilleure compréhension de la genèse des concepts utilisés dans le développement de puissants
logiciels de modélisation de réseau largement utilisés dans la pratique de l'ingénierie de nos jours.
317
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème 1
Pour améliorer le transport du système du réseau ramifié ( figure suivante), les nœuds 1 et 4 ainsi que les nœuds
3 et 6 ont été connectés avec des tuyaux D = 100 mm et L = 1200 et 1040 m, respectivement (k = 0,1 mm dans
les deux cas). Calculez les débits au niveau des conduites et les pressions nodales pour un tel système en
appliquant la méthode Balancing Head Method.
318
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Réponse:
Deux mailles sont créées à partir du système ramifié après l'ajout des nouveaux conduites. Le calcul commence par
répartir arbitrairement les écoulements des conduites, mais en satisfaisant l'équation de continuité dans chaque
nœud. L'étape suivante consiste à calculer les pertes de charge dans chaque maille, comme le montrent les tableaux
suivants (les valeurs négatives signifient le sens inverse, du nœud droit au nœud gauche) :
Maille 1 - Itération 1
319
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La somme de toutes les pertes de charge, qui doit être égale à 0 pour des valeurs de débit correctes, est
dans ce cas Σhf = –147,59 mCE (en sélectionnant le sens horaire). Ainsi, tous les écoulements de conduites
dans la première maille doivent être corrigés dans la nouvelle itération. A partir de l'équation :
(pour ΔH = hf) cette correction devient δQ = 10,96 l/s. Dans le cas de la maille 2 :
Maille 2 - Itération 1
320
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La somme de toutes les pertes de charge dans ce cas est Σhf = –2,35 mCE, ce qui est plus proche du résultat final
mais nécessite également une autre correction de débit. Après application de l'équation ,
δQ = 1,21 l/s. Dans la deuxième itération, les résultats suivants sont obtenus après l'application des écoulement
des conduites Q + δQ :
Maille 1 - Itération 2
Maille 2 - Itération 2
Le nouveau débit dans les conduites 2-5 partagé entre les mailles a été obtenu en appliquant la
correction δQ des deux Mailles, soit 20,20 + 10,96 -1,21 = 29,95 l/s. Cette conduite dans la maille
deux a un ordre inversé de nœuds et donc Q5-2 = -20,20 + 1,21 – 10,96 = -29,95 l/s.
Par conséquent, le débit corrigé de la conduite partagé conserve la même valeur dans les deux
mailles, une fois avec un signe positif et une fois avec un signe négatif.
322
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Maille 1 - Itération 4
Maille 1 - Itération 5
Maille 1 - Itération 6
Comme le montrent les tableaux, cette méthode permet déjà une convergence rapide après seulement les deux
à trois premières itérations et une poursuite des calculs n'ajoute pas grand-chose à la précision des résultats
bien qu'elle soit chronophage, notamment dans le cas de calculs manuels.
La détermination des pressions nodales s'effectuera de la même manière que dans le cas des systèmes ramifiés
: à partir du point d'alimentation à hauteur piézométrique fixe, ou à partir du point de pression minimale
requise dans le système. Dans chaque conduite, la charge piézométrique inconnue d'un côté est obtenue soit en
ajoutant la perte de charge de la conduite à la charge piézométrique aval connue, soit en soustrayant la perte de
charge de la conduite à la charge piézométrique amont connue. Les résultats finaux sont présentés dans la
figure ci-dessous.
327
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
328
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Problème 2
Pour le même système que comme illustré à la figure suivante :
Déterminer les pressions et les débits si les nœuds 3 et 9 sont reliés par une conduite, où L = 780 m,
D = 200 mm et k = 0,05 mm.
329
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Note:
Supprimez toutes les branches et ajoutez leurs demandes aux nœuds de la maille 2-3-9-6.Une maille « fictive »,
1-2-3-5, doit être formée pour déterminer les débits des réservoirs. ΔH1–5 = 53,5–52,7 = 0,8 mCE est maintenu
fixe tout en équilibrant les têtes tout au long de calcul itératif.
Réponse :
Les pressions dans le réseau s'amélioreront en créant des mailles.
Voir Figure suivante
Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l’eau dans une canalisation Ne peut être déterminé avec exactitude du premier
coup.
La répartition des débits dans les canalisations ne peut être évaluée que d’après des hypothèses, en tenant compte du fait
que,pour assurer une Circulation normale, il doit y avoir égalité des pressions au point de rencontre de deux courants.
Le calcul d’un réseau maillé est conduit par approximations successives. La méthode qui sera utilisée est celle de Hardy Cross.
332
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
333
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
La dernière égalité n’est pas vérifiée du premier coup, et il est nécessaire de modifier en
conséquence les valeurs de Ji. Or, les pertes de charges sont proportionnelles au carré des
débits :
Ji = Ri.Qi2
Ri : représente la résistance de la conduite transitée par le débit qi.
8..L
Ri =
2 .g.D5
Ainsi, on peut réécrire la deuxième égalité sous la forme :
i . R i . q i2 = 0
Avec
εi = +1 dans le sens positif
εi = -1 dans le sens négatif 334
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Soit Δq la valeur dont il est nécessaire de modifier les débits de sorte à vérifier l’égalité concernant les pertes de charges :
Ou encore : q =
− i i . R i . q i2
2 . i i . R i .q i
D’où
− J i
q = i
2 .
Ji
i
qi
Cette quantité est calculée pour chaque maille pour corriger la répartition des débits.
q
Si Erreur (10-2 ou 10-3 ) par exemple pour chaque maille,
minqi
on arrête les calculs, si non on répète les corrections autant de fois qu’il faut jusqu’à
convergence pour la précision fixée.
335
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
AEFD ou maille I
EBCF ou maille II
Selon le sens choisi, le débit de la conduite EF qui est commune aux deux mailles sera
affecté d’un signe positif pour la maille I et d’un signe négatif pour la maille II.
336
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Soit ΔqI et ΔqII les corrections propres aux deux mailles I et II respectivement.
En conclusion, pour une conduite commune à deux mailles, la correction qu’il faut apporter à cette conduite est la somme algébrique
de la correction propre à la maille considérée avec celle de la maille adjacente changée de signe.
337
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
❑ Application 1.1 :
338
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
un réseau maillé composé d’une maille alimentée à partir d’un réservoir placé en A et qui est calé à
la cote 70 et dont les conduites ont 300 mm de diamètre et 1000 m de longueur
Soit.
On demande de :
1 . C a l c u l e r le coefficient correctif d e s débits d e s d e u x mailles
2. Faire les corrections d e s débits jusqu’à c e q u e le coefficient correctif devienne proche de zéro.
340
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
Dimensionner le réseau maillé ci-dessous qui est alimenté à partir d’un réservoir calé à la cote 146 et calculer les pressions
aux différents noeuds.
341
CHAPITRE 6 : RESEAUX DE DISTRIBUTION Calcul d’un réseau de distribution d’eau potable
342