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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Université Libre des pays des Grands Lacs
Faculté des Sciences et Technologies
Appliquées
Département de ……….
Préparé par :
Le Titulaire du Cours :
Dr Ir Nestor NIYONZIMA
2
1ère PARTIE
HYDROLOGIE DE L’INGENIEUR
Plan du cours
I. Introduction
CHAPITRE I : INTRODUCTION
I.1. DEFINITION
L’hydrologie peut-être définie comme “la science qui étudie le cycle de l’eau dans la nature
et l’évolution de celle-ci à la surface de la terre et dans le sol, sous ses 3 états : gazeux,
liquide et solide.”
Considéré sous son aspect descriptif comme une branche de la géographie physique,
l’hydrologie est devenue aujourd’hui une science importante de l’ingénieur intéressé à
l’exploitation ou au contrôle des eaux naturelles.
Le tableau ci-dessous donne les détails de la répartition de cette ressource sur le globe.
4
• Des données hydrologiques sont indispensables pour les études des projets comme:
- La conception des ouvrages des centrales hydroélectriques
- La conception des ouvrages de protection contre les crues
- La conception des ponts
- La conception des ouvrages d’irrigation ou d’aménagement des marais
- La conception des systèmes d’assainissement etc …
• Les données hydrologiques sont donc indispensables pour tout travail de conception des
ouvrages qui fonctionnent avec les régimes de l’eau comme les barrages, les ponts, les
ports, etc …
II-1-1. Généralités
1) L’épaisseur de l’atmosphère
L’épaisseur de l’atmosphère est théoriquement indéfinie, mais au point de vue
météorologique, on peut se borner à considérer ce qui se passe dans la couche inférieure
d’une trentaine de Km. La figure ci-dessous donne d’une manière générale, les principales
couches qui constituent l’atmosphère.
6
Cette division conventionnelle est basée sur la répartition verticale des gradients de
température plus ou moins constants. On constate en effet que les couches dont le gradient
vertical de température est positif, alternent avec celles dont le gradient de température est
négatif.
En outre, il faut noter que l’altitude de ces couches varie avec la latitude, la saison et les
masses d’air. La troposphère est la zone qui contient presque toute la vapeur d’eau de
l’atmosphère, elle est donc la seule couche qui intéresse l’ingénieur.
2) La masse de l’atmosphère
A la pression normale de 760mm de Hg, on calcule facilement que la masse de
l’atmosphère est de l’ordre de 5 x 1015 tonnes, soit environ un million de fois de celle de
notre planète. Cette masse est inégalement répartie suivant l’altitude. On a :
- Les 5 premiers Km renferment la moitié de cette masse.
- Les 10 premiers en comprennent les ¾
- Les 16 premiers les 9/10
- Au-delà de 60 Km, il ne reste plus que 1/1000 de la masse totale.
7
6. L’humidité atmosphérique
L’air atmosphérique est considéré comme un mélange de 2 gaz : l’air sec et la vapeur d’eau,
qui peuvent être considérés comme “ gaz parfaits “. Or, la loi des gaz parfaits dit que :
“ dans un mélange de gaz, chacun d’eux exerce une pression partielle indépendante de celle
des autres gaz.” Ainsi la pression partielle engendrée par la vapeur d’eau dans l’air
atmosphérique s’appelle : la “ tension de vapeur”.
En fait, la quantité maximum de vapeur d’eau que peut contenir un volume déterminé d’air,
ne dépend que de la température et non de la pression exercée par d’autres gaz coexistants.
Lorsqu’un volume déterminé d’air, contient le maximum de vapeur pour une température
donnée, on dit que ce “volume d’air est saturée”; et la tension de vapeur correspondante
s’appelle “la tension de vapeur saturante”.
8
On la note “ es”.
6-2.L’humidité absolue :
35
30
25
20
gr/m3
15
10
0
-20 -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30
Température
Ce degré d’humidité d’air décroit des cotes vers l’intérieur, de l’équateur vers les poles, et
de la surface de la terre vers le haut. Donc, à une certaine hauteur au dessus du sol, l’air est
nécessairement saturé.
En désignant par 100, le degré d’humidité moyen à la surface du sol, on peut indiquer le
degré d’humidité de l’atmosphère à diverses altitudes dans le tableau ci-dessous :
Altitude (km) 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Humidité % 100 70 49 35 24 17 12 8 6
120
100
Humidité (%)
80
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10
Altitude (km)
La radiation solaire constitue la seule source d’énergie du cycle hydrologique. Pour un point
quelconque de la surface de la terre, l’intensité de la radiation solaire dépend de plusieurs
facteurs dont les plus importants sont les suivants :
- La position astronomique (latitude)
- La saison
- La météo journalière
- La période de la journée
- L’orientation et l’inclinaison de la surface réceptrice.
On remarquera par exemple qu’à l’équateur, l’intensité de l’insolation moyenne journalière
est quasi-constante toute l’année, alors qu’elle est beaucoup plus forte en Eté qu’en Hiver
dans les régions tempérées.
La mesure de la radiation solaire (ou de l’intensité du rayonnement solaire) est réalisée par
des appareils appelés « Solarimètres ou pyrhéliomètres ». Les unités en vigueur
sont « cal/cm²/jr » ou « KW/m²/jr ».
En comparaison avec la quantité totale d’eau disponible, celle qui participe au cycle est très
faible. Les recherches hydrologiques ont prouvé que la moyenne annuelle, calculée sur
plusieurs années, de toutes les précipitations sur le globe est de 577.000 km3, alors que la
quantité totale disponible est estimée à 1.366.000.000 km3. Donc la quantité totale des
précipitations ne représente que 0.416% de la quantité totale disponible.
Bien que cette quantité du cycle hydrologique soit relativement très faible, son utilité est
très grande :
- C’est ce cycle qui influence directement les changements des climats ;
- C’est ce cycle qui donne naissance aux rivières et lacs ou les fait disparaître ;
- C’est donc ce cycle qui est la base de tous les phénomènes hydrologiques
α +β =1
Quelques valeurs de α et β
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Nature du sol α0 β0
Sol humide > 0.5 < 0.5
Semi-aride < 0.3 > 0.7
Aride < 0.1 > 0.9
Exemple d’applications :
1) La vapeur d’eau se trouvant dans l’atmosphère est de 13000Km3. La moyenne annuelle
de précipitations sur tout le globe est de 577000Km3. Calculer la période de renouvellement
de la vapeur d’eau dans l’atmosphère.
III-1-1. La rivière
1) Définition :
La rivière est une piste naturelle dans laquelle l’eau coule. Les plus grandes rivières du
globe sont :
c) La chute : C’est la différence d’altitude calculée entre la source et l’exutoire, donc sur
les 2 bouts de la rivière.
d) La pente : La pente d’une rivière est la différence d’altitude par unité de longueur, en
général par Km.
H
On écrit : I = x100 / 1000
L
3) Le réseau fluvial
a) Définition : On appelle « réseau fluvial d’un bassin » l’ensemble constitué par un cours
d’eau principal et les affluents se jettant les uns dans les autres jusqu’à l’exutoire du
bassin.
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b) Classification :
- Chaque affluent est classé suivant son degré, selon qu’il se jette dans un autre affluent ou
qu’il se jette directement dans le cours principale.
- Le degré du cours principal augmente suivant les degrés des affluents qui s’y jettent.
- Pour classer les affluents en différents degrés, on utilise généralement la méthode de
STRALHER (Britanique) résumé en 4 règles suivantes :
Règle1 : Tout affluent sortant directement de la source est classé l’affluent de 1er degré
Règle2 : Deux affluents de 1er degré qui se rencontrent forment un cours d’eau de 2ème
degré, ceux de 2ème degré forment un cours d’eau de 3ème degré…et ainsi de suite.
Règle3 : Deux affluents de degrés différents qui se rencontrent forment un cours d’eau dont
le degré est celui du plus grand des deux.
Règle4 : Le degré du bassin est donc le plus grand degré qu’on trouve à l’exutoire de tous
les affluents du réseau fluvial de ce bassin.
F
i
g
.
3-1. Exemples des réseaux fluviaux
15
La superficie : C’est l’aire délimitée par la ligne de partage des eaux par rapport au point
d’exutoire considéré.
On note : Rf = A/L2
Exercice : Soient les bassins 1 et 2 ci-dessous ayant les superficies égales. Il faut comparer
leurs coefficients de Horton
On aura : Rf1>Rf2
Conclusion : “Si Rf est grand pour une même superficie, cela signifie que le bassin tend
vers la forme circulaire”.
La pente moyenne du bassin : C’est la moyenne des pentes remarquables du réseau fluvial
du bassin.
K= X 100% Où : α = Surface cultivable
A
A = Superficie totale du bassin
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D’une manière générale, sur base des phénomènes météorologiques qui donnent naissance
aux précipitations, ou qui les accompagnent, on peut les grouper en trois classes :
- Précipitations de convection;
- Précipitations orographiques
- Précipitations cycloniques ou de front
règne une température assez basse ou un degré de turbulence assez fort pour déclencher la
pluie. Ces précipitations, dites de "convection", résultent donc d'un temps chaud; elles
peuvent être accompagnées d'éclairs, de coups de foudre et de vents locaux; elles consistent
entièrement en pluie et occasionnellement en grêle.
Les éléments les plus importants qu’il faut noter lors d’une averse sont les suivants :
- La quantité de pluie : exprimée en “mm”
- La durée de la pluie : exprimée en “heures”
- L’intensité de la pluie : exprimée en “mm/h”
- L’étendue de la pluie: exprimée en “Km²”
- L’hyétogramme : C’est le diagramme des hauteurs moyennes des précipitations par unité
de temps (heures, jours, mois).
- Des isohyètes : Ce sont des lignes géographiques reliant les points ayant les mêmes
quantités des précipitations pour une averse donnée. C’est avec des isohyètes qu’on estime
la répartition des précipitations dans l’espace.
Exemples :
1) Représentation par un hyétogramme des précipitations moyennes annuelles enregistrées à
la station de Buja-aéro de 1971 à 1980.
On a :
Année 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980
P (mm) 931 945 756 778 664 703 815 775 952 863
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980
Année 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990
P (mm) 702 791 748 835 770 1007 760 859 1107 780
21
9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990
3) Soit un bassin ci-dessous ayant des stations pluviométriques P1, P2, P3, P4 et P5.
Si après une certaine averse, les mésures sur les 5 stations sont respectivement : 10mm,
20mm, 30mm, 40mm et 50mm, on peut représenter la répartition spaciale de cette averse
par des isohyètes comme ci-dessous .
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Pour déterminer la moyenne des précipitations d’une averse tombée sur un bassin bien
déterminé, on utilise le plus souvent les 3 méthodes suivantes.
a) La moyenne classique
Prenons l’exemple du bassin de la figure 3-20. Les stations se trouvant à l’intérieur du
bassin sont P2, P3, P4 et P5. Les précipitations mesurées sur ces stations sont respectivement :
20mm, 30mm, 40mm et 50mm.
- Relier les stations 3 à 3 (en essayant le plus possible des angles aigüs)
- Tracer les médiatrices de chaque côté des triangles ainsi formés.
- Relier les points de rencontre des médiatrices, il se forme un polygone
- Relier les sommets du polygone avec les bords extérieurs du bassin par le prolongement
des médiatrices, pour déterminer les superficies à attribuer à chaque station soit A1,
A2, …, A6 comme le montre la figure ci-dessous .
Si p1, p2, ….p6 sont les quantités mesurées sur les stations, alors la moyenne sera :
2. L’eau de pluie s’infiltre d’abord dans le sol jusqu’à la saturation de celui-ci (qui dépend
de la nature du sol)
N.B : L’eau de pluie peut commencer à couler avec l’une de deux conditions
- Ou la perméabilité du sol est saturée
- Ou l’intensité dépasse la capacité d’absorption du sol
1) La quantité de pluie : Le ruissellement ne peut avoir lieu qu’avec une quantité de pluie
suffisante pour la saturation du sol d’abord, ou celle de l’intensité dépasse la capacité
d’absorption du terrain considéré.
2) La forme du bassin : Pour une même averse, le ruissellement devient différent suivant
la forme du bassin versant.
8) Les activités de la population : Un bassin dont une grande partie est cultivée aura moins
de ruissellement qu’un bassin où l’on a implanté une ville avec des routes asphaltées.
IV-1. INTRODUCTION
Dans un même bassin, il est préférable d’établir plusieurs stations hydrologiques ayant les
mêmes rôles ou avec des rôles différents, afin d’avoir une moyenne fiable des données
indispensables.
La station de jaugeage est un aménagement au travers d’un cours d’eau, qui permet de
mesurer les variations du débit , de la hauteur du niveau d’eau, du transport des
solides…par rapport au temps dont l’unité peut être l’heure, le quart de journée, la demi-
journée, la journée, la semaine etc..Actuellement les stations de jaugeage modernes ont des
équipements électromécaniques qui enregistrent les données pour chaque seconde.
Pour avoir une banque de données fiable, il est recommandé d’aménager des stations de
jaugeage sur plusieurs sites le long du cours d’eau de l’amont vers l’aval. Sur le site choisi,
les conditions suivantes doivent être satisfaites :
1) La pratique en vigueur :
En pratique, la température moyenne vraie, définie par des thermomètres enregistreurs ne
figure pas dans les publications climatologiques. On les substitue par d’autres valeurs
conventionnelles suivantes :
La température moyenne journalière : Elle est calculée par la moyenne arithmétique des
températures extrêmes journalières.
Schémas:
1) Le bac d’évaporation
Schéma :
2) L’évaporomètre WILD
Schéma
Fonctionnement
Il est constitué par une balance du type “pèse-lettres” dont le plateau supporte un petit
bassin contenant de l’eau (surface: 250cm², profondeur : 35mm). On enregistre ainsi les
variations du poids du bassin à chaque intervalle de temps choisi par l’opérateur, et on en
déduit la quantité d’eau évaporée.
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ET = 0.4 a ( Ig +50 ) c
Où ET = Evapotranspiration mensuelle moyenne (mm)
Ig = Moyenne mensuelle de la radiation solaire globale (cal/cm²)
Le niveau d’eau ici est l’altitude de la surface d’eau par rapport au niveau de la mer. On le
mesure à l’aide des piquets droits gradués installés sur l’un des rives de la rivière, ou au
moyen d’une muraille graduée aménagée sur la rive présentant les conditions géologiques
satisfaisantes, ou alors au moyen d’un observatoire automatique.
Les schémas ci-dessous illustrent ces méthodes.
30
Pour déterminer la section transversale d’une rivière donnée, on utilise généralement les
piquets gradués qu’on implante tout le long de la section, puis on lit sur chaque piquet,
l’index indiquant la hauteur par rapport à l’horizontale du pont aménagé pour l’occasion. Le
travail se fait en 4 étapes suivantes :
Etape1 : Construction d’un pont rudimentaire pour traverser et fixer les piquets
Etape2 : Fixation des piquets munis des fils gradués le long du pont transversal
Etape3 : Au moyen d’un théodolite, déterminer, pour chaque piquet i, la distance yi, et
l’index hi de la hauteur mesurée.
ici: yi = L tg βi
31
Etape4 : A l’aide des données ainsi calculées, faire le schéma de la section sur une feuille
millimétrée avec une échelle adéquate.
Prenons l’exemple d’un courant d’eau qui coule dans un canal à ciel ouvert. Nous pouvons
observer la répartition de la vitesse comme suit :
(1) Une vue en plan
- La vitesse la plus grande est vers la surface libre (pas juste sur la surface à cause des
frottements d’air).
- La vitesse diminue de plus en plus du haut vers le bas
- Elle devient presque nulle au fond du lit.
32
2. Mesure de la vitesse
Pour déterminer la vitesse moyenne d’un cours d’eau, on est amené à déterminer 4
catégories de vitesses à savoir :
- La vitesse à la surface libre d’eau (au milieu du courant)
- La vitesse sur les parois
- Les vitesses Vi à des profondeurs hi
- La vitesse au voisinage du fond du lit
Après, on combine ces différentes valeurs et on détermine la moyenne à considérer. Les
mesures de ces vitesses se fait à la manière suivantes :
(1) Schéma :
L’appareil (1) est utilisé pour une rivière ayant moins de sable.
L’appareil (2) est utilisé n’importe où.
33
(2) Fonctionnement
Quand l’appareil est plongé dans un écoulement d’eau, on note le nombre de tours par
N
seconde que fait l’objet tournant, soit n =
T
La vitesse moyenne de l’écoulement sera donc donnée par la formule
V = K.n + C où K et C sont les coefficients de frottement, caractéristiques
de chaque appareil.
2) Fonctionnement
Etape 1: On envoie une onde sonore de A vers B. Pour y arriver, il utilise le temps T AB.
L
On a: TAB = (1)
C + VCOS
(1) Schéma :
34
(2) Fonctionnement
E
On aura donc : E = BHV V =
BH
3. Représentation graphique
Après avoir mesuré les différentes vitesses aux différents niveaux d’une section transversale,
on trace les isodromes ou courbes de même vitesse dans cette section comme le montre les
figures ci-dessous :
A h B2
(a) Au moyen de V et de A : Q = V ( A)dA =
O o B1
V ( A)dBdh
En effet, si la vitesse moyenne est déterminée et que la section transversale du cours d’eau
est calculée, alors on aura : Q = V.A
35
Schéma
Il y a 3 sortes de déversoirs modèles qui peuvent être aménagés temporairement pour servir
de mesure du débit d’une rivière. Les schémas ci-dessous illustrent ces modèles et donnent
les formules appropriées pour le calcul de Q.
La teneur en matière solide est la quantité des solides qu’on mésure par unité de volume
d’eau. Pour la mésurer, on prend des échantillons d’eau de même volume sur des
profondeurs différentes aux endroits différents sur une même section transversale, et l’on
fait la moyenne des résultats obtenus.
W
On note : = S = Teneur en solides (kg/m3)
V
Ws = Quantité solides (kg)
V = Volume d’eau considéré (m3)
N.B : On peut aussi mesurer le débit Qs de solides d’un cours d’eau, exprimé en
Kg/seconde. A ce moment, si on a Qs on pourra calculer aisément la quantité de solides
rejetée pendant une certaine période de temps.
V-1-1. Introduction
L’hydrogramme est la courbe Q(t) des débits en fonction du temps dans une section
d’un cours d’eau. Il présente des fluctuations d’emplitude, de période et de formes très
diverses, résultant des variations des facteurs hydrométéorologique agissant sur son bassin
versant. Si la rivière ne comporte aucun ouvrage de dérivation ou de régulation artificielle,
chacune de ces fluctuations est le reflet.
P = l + E + (F+S) + Pnet
La hauteur de pluie nette “Pnet” assurant le ruissellement superficiel direct, peut être
donc considérée comme la tranche d’eau résiduelle subsistant après soustraction des
quantités d’eau absorbées par l,F,S, et E autour de l’averse. Ici E peut généralement être
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négligé car, au cours de l’averse, sa valeur est faible vis à vis de F et de S. A ce moment,
l’équation du bilan hydrologique devient :
P = l + (F+S) + Pnet
Posons L = F+S, où L = perte de l’averse
La relation devient : P = l + L +Pnet
On dédigne donc sous le non de “pluie efficace” la différence entre la pluie totale P est
celle retenue par la couverture végétale l et les pertes car elle retournera dans
l’atmosphère par l’évaporation.
Harton a montré que la capacité d’infiltration normale d’un sol, pouvait être représentée par
−k t
l’équation suivante : f = f c + ( f o − f c ) f
Où Kf = constante positive qu’on détermine expérimentalement pour un bassin bien
déterminé
t = le temps écoulé depuis le début de l’averse
N.B : On substitue parfois la fonction f par son intégrale F qui donne le volume infiltré au
cours de la durée t.
t f −f
F = o fdt = f c t + o c 1 − −k f t
kf
V-1-4. Schéma de la répartition des eaux apportées par une
Averse.
39
Ici nous considérons l’hydrogramme comme “la résultante” des diverses formes
d’écoulement existant dans le bassin. Il est donc commode de séparer d’abord ces
composantes du débit total observé, et d’étudier les caractéristiques de chacune d’elles.
Les eaux provenant des précipitations atteignent le lit du cours d’eau par 4 voies
différentes qu’empruntent respectivement :
- Le ruissellement
- L’écoulement hypodermique
- L’écoulement souterrain
- L’eau tombant directement sur les nappes d’eau libres.
Analysons brièvement chacun de ces modes d’écoulement dans le cas particulièrement
simple d’une averse uniforme dans l’espace et dans le temps.
(1) Le ruissellement
1. Quelques définitions
- Nous appelons “temps de concentration tc” d’un bassin, la durée nécessaire pour qu’une
goutte d’eau tombant sur le point le plus éloigné de l’exutoire, atteigne celui-ci.
- Nous appelons « Isochrone » la ligne géographique des points du bassin ayant le même tc .
- Nous appelons “temps réel de la pluie tr”, le temps effectif que dure l’averse
41
Schéma :
2. Construction de l’hydrogramme
Exemple
Dans un bassin idéal représenté ci-dessous, il est tombé une averse en 3 tranches comme
suit : de 8h00 à 9h00, une pluie d’intensité h = 1,5mm et de 9h à10h une pluie d’intensité
h= 1,2mm et de 10h00 à 11h00 une autre d’intensité h = 2,0mm. Sachant que a 1= 10 km2,
a2 = 15 km2, a3 = 18 km2, a4 = 20 km2, a5 = 12 km2, on demande de calculer et de tracer
l’hydrogramme afférent à cette averse.
Schéma:
42
Solution:
L'hydrogramme
25
20
15
Debit Q (m3/s)
10
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Temps (h)
Soit un bassin A, subdivisé en 5 zones a1, a2, a3, a4, a5. Supposons qu’il y a eu une
averse qui est tombée en 3 tranches d’intensités différentes, soit h 1, h2 et h3. Les 3 tranches
sont tombées uniformément sur tout le bassin pendant les intervalles de temps Δt1, Δt2 et Δt3.
engendrés par l’averse, à l’exutoire de notre bassin.
Solution
43
Supposons que Δt1, Δt2 et Δt3 = 1heure. Calculons alors la courbe Q(t) des ruissellements
Ri 3
Calcul de Q : Formule : Qi = (m / s)
t
Ici : Δt = 1h.
R5
On a : R5 = h1 a5 + h2 a 4 + h3 a3 Q5 =
t
R6
On a : R6 = h2 a5 + h3 a 4 Q6 =
t
7) après 7t = 7h, on collecte les eaux suivantes :
-La pluie tombée sur a5 pendant h3
R
On a : R7 = h3 a5 Q7 = 7
t
8) Après 8t = 8h, On aura plus d’eau, Q8 = 0 co Q0 = 0
La courbe Q(t):
t = ......s
hi
ai (mm) h1 h2 h3 ……… …….. Ri = hi ai (m 3 ) Q = Ri
(km²) t
a1 a1h1 - - - . .
a2 a2h1 a2h2 - - . .
a3 a3h1 a3h2 a3h3 - . .
a4 a4h1 a4h2 a4h3 - . .
a5 a5h1 a5h2 a5h3 a5h
. . . .
. . . .
. . . .
. . . .
.
La courbe Q (t)
45
Soit un bassin A subdivisé en 7 zones a1, a2, a3, a4, a5, a6 et a7 comme le montre la figure ci-
dessous :
(mm)
hi H1 h2 h3 h4
ai 5 28 44 3 Σ hiai Q m3/s
(km²) (m3x103)
a1 = 58 290000 - - - 290 26.9
a2 = 120 600000 1624000 - - 2224 205.9
a3 = 130 650000 3360000 2552000 6562 607.6
a4 = 115 575000 3640000 5280000 174000 9669 895.2
a5 = 82 410000 3220000 5720000 360000 9710 899.0
a6 = 60 300000 2300000 5060000 390000 8046 745.0
a7 =24 120000 1680000 3608000 345000 5753 532.6
- 672000 2640000 246000 3558 329.2
- - 1056000 180000 1236 114.4
- - 72000 72 6.7
On a:
Δt 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Q(t) 0 26.9 205.9 607.6 895.2 899.0 745 532.6 329.2 114.4 6.7 0
46
En pratique, une averse est dite “unitaire” lorsque sa durée t r est suffisamment inférieure
au temps de concentration tc du bassin. Généralement, on choisit une averse de durée de
t
tr ≤ c . Prenons par exemple le cas de notre bassin idéal, dont le temps de
3à5
concentration tc = 4heures. Pour ce bassin, les averses unitaires seront choisies le mieux
4h'
parmi celles dont tr ≤ = 48 min
5
4
(2) L’hydrogramme unitaire
N.B : t = tr + tc = 7+1 = 8 Δt
Pour un bassin versant donné, une fois que son hydrogramme unitaire est
soigneusement établi, alors tous les autres hydrogrammes afférents à n’importe quelle
averse, seront aisément calculés. En effet, tout autre hydrogramme ne sera que le multiple
de l’hydrogramme unitaire prescrit pour ce bassin.
Exemple : Soit l’exemple spécifique précédent. Etant donné l’hydrogramme unitaire gu
déjà déterminé (en supposant bassin idéal), calculer la courbe Q(t) afferente à
l’averse de h1 = 5mm; h2 = 28mm; h3 = 44mm et h4 = 3mm.
Δt gu(m3/s) h1 h2 h3 h4 Q(m3/s)
5mm 28mm 44mm 3mm
0 0.00 0 0 0 0 0
1 5.37 26.85 0 0 0 26.85
2 11.11 55.55 150.36 0 0 205.91
3 12.04 60.2 311.08 236.28 0 607.56
4 10.65 53.25 337.12 488.84 16.11 895.32
5 7.59 37.95 298.20 529.76 33.33 899.24
6 5.56 27.8 212.52 468.6 36.12 745.04
7 2.22 11.1 155.68 333.96 31.95 532.69
8 0 0 62.16 244.64 22.77 329.57
9 0 0 0.00 97.68 16.68 114.36
10 0 0 0 0 6.66 6.66
11 0 0 0 0 0 0
VI-1. INTRODUCTION
Les événements hydrologiques ont des particularités dans le temps comme dans
l’espace. Dans le temps, certains événements sont circonstantiels, d’autres sont périodiques.
Dans l’espace, certains ont un caractère semblable, d’autres ont un caractère particulier. Les
méthodes analysées de ces événements dépendent donc de leur caractère :
- Des fois, on combine le caractère périodique dans le temps, avec le caractère semblable
dans l’espace et on fait une analyse sur base des données.
- Des fois, on combine le caractère circonstancie dans le temps avec le caractère
particulier dans l’espace et on fait une déduction par calculs statistiques.
- Des fois, avec seulement le caractère semblable dans l’espace, on fait une déduction par
données géographiques.
(1) La loi statistique ne s’applique que sur un grand nombre de cas d’un événement
quelconque.
(2) On ne peut qu’estimer la situation moyenne d’un événement, mais on n’estime jamais le
résultat d’une expérience isolée.
(3) Plus les cas sont nombreux, plus la loi statistique y est bien appliquée, plus le résultat
est fiable.
Ce sont alors des événements aléatoires qui font l’objet de notre étude.
50
Exemple :
Soit A : une variable aléatoire
n : le nombre d’expériences
m : le nombre de fois où A apparaît.
m
On note : P(A) = (1)
n
Exemple :
m
P= x100%
n +1
(1) Les données sont dans un ordre quelconque suivant la chronologie des années. (on
considère la plus grande valeur trouvée pour chaque année)
(2) On reclasse les données par ordre décroissant, du plus grand au plus petit.
(3) On attribue les nº 1, 2, 3, …n depuis le plus grand jusqu’au plus petit.
m
(4) On calcule P = x100% Pour m =1,2,….n .
n +1
51
(5) Sur la famille des fréquences, on marque les points (P i, xi). A chaque xi figurant dans
l’échantillon correspond un Pi calculé par la formule indiquée.
(6) On obtient les points de la courbe éparpillés comme ci-dessous :
(7) On choisit une courbe qui semble être la plus corrélative entre ces différents points et on
la garde comme la courbe de fréquence de cet échantillon.
Une station de jaugeage d’un certain cours d’eau a fourni les données des débits maximum
annuels comme ci-dessous :
Année 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965
Qm3/s 1800 530 590 1460 2440 490 1060 1790 1480 2770 1420 410 2010 2200 3400 1300
Année 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979
Qm3/s 3080 946 430 857 421 4500 2800 846 1400 1100 740 360 1470 690
52
On a:
Soit une suite des valeurs mesurées sur une station quelconque x1; x2; x3; …; xn.
1 n
On a: La valeur moyenne x : x = xi
n i =1
=
(x i − x) 2
n
1
La valeur moyenne x : x =
n
xi ne change pas
Le coefficient de divergence :
* Formule initiale : Cv =
=
(x i − x)²
x n x²
n
* Coefficient de correction :
n −1
• Cv =
n
.
(x i − x)²
CV =
(x i − x)²
n −1 n x² (n − 1) x ²
a) Le coefficient de symétrie :
* Formule initiale : Cs =
(x i − x) 3
=
(x i − x) 3
n 3 nCV x
3 3
n
• Coefficient de correction :
(n − 1)(n − 2)
CS =
n
.
( xi − x) 3 ( n ) 3
(n − 1)(n − 2) n x 3C 3 (n − 1)
V
1 1 n
Quand n ≥ 20, on a : et 1
(n − 1)(n − 2) n − 3 n −1
La formule devient :
Cs =
(x i − x) 3
3
(n − 3)CV x
3
(1) Quand x 2 x 1 on a :
De nombreux types de lois de probabilité sont utilisés pour représenter la courbe des
fréquences. On peut citer à titre d’exemples la loi de GAUSS, la loi de GALTON, la loi de
PEARSON, la loi de GUMBEL, la loi de HALPHEN, la loi de SLADE etc… Dans les
analyses hydrologiques, les experts ont démontré que la loi de PEARSON III découverte en
1924 est la plus adaptée car elle représente les structures analytiques simples et de forme
assez souple pour s’ajouter facilement à de nombreux types de courbes expérimentales.
Nous allons relater brièvement les principales caractéristiques de cette loi et comment l’on
s’en sert pour tracer la courbe demandée.
Procédure pratique
3. Calculer x
4. Calculez Cv =
(x i − x)²
Ici, posons k i =
xi
(n − 1) x ² x
xi − x
Alors on aura : k i −1 =
x
CV =
(k i − 1)²
n −1